2.6 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ

(En Md EUR)

31.12.2022

31.12.2021

Caisse et banques centrales

207 013

179 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

329 437

342 714

Instruments dérivés de couverture

32 850

13 239

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

37 463

43 450

Titres au coût amorti

21 430

19 371

Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

66 903

55 972

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

506 529

497 164

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

(2 262)

131

Placements des activités d’assurance

158 415

178 898

Actifs d’impôts

4 696

4 812

Autres actifs

85 072

92 898

Actifs non courants destinés à être cédés

1 081

27

Participation aux bénéfices différée

1 175

Participations dans les entreprises mises en équivalence

146

95

Immobilisations corporelles et incorporelles

33 089

31 968

Écarts d’acquisition

3 781

3 741

TOTAL

1 486 818

1 464 449

(En Md EUR)

31.12.2022

31.12.2021

Banques centrales

8 361

5 152

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

300 618

307 563

Instruments dérivés de couverture

46 164

10 425

Dettes envers les établissements de crédit et assimilés

133 176

135 324

Dettes envers la clientèle

132 988

139 177

Dettes représentées par un titre

530 764

509 133

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

(9 659)

2 832

Passifs d’impôts

1 638

1 577

Autres passifs

107 553

106 305

Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés

220

1

Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance

141 688

155 288

Provisions

4 579

4 850

Dettes subordonnées

15 946

15 959

Capitaux propres part du Groupe

66 451

65 067

Participations ne donnant pas le contrôle

6 331

5 796

TOTAL

1 486 818

1 464 449

2.6.1 PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION

Les principales variations du périmètre de consolidation retenues au 31 décembre 2022 par rapport au périmètre du 31 décembre 2021 sont les suivantes :

Cession de Rosbank et des filiales d'assurance en Russie : Société Générale a annoncé le 18 mai 2022 la finalisation de la cession du groupe Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital. Les conséquences financières entraînées par cette cession sont les suivantes :

-

une réduction du total bilan du Groupe de 16 milliards d’euros incluant principalement une baisse des prêts et créances sur la clientèle au coût amorti pour 10 milliards d’euros et une baisse des dettes envers la clientèle pour 13 milliards d’euros,

-

une moins-value de cession, enregistrée en gains ou pertes nets sur autres actifs dans le résultat de l’année 2022, pour un montant avant impôts de -3,3 milliards d’euros. Cette moins-value inclut le recyclage en résultat des écarts de conversion pour un montant de -0,5 milliard d’euros, montant cumulé au 18 mai après une augmentation de 0,5 milliard d’euros consécutive à l’appréciation du rouble entre le 1er janvier 2022 et la date de cession.

2.6.2 VARIATIONS SUR LES POSTES SIGNIFICATIFS DU BILAN CONSOLIDÉ

Le poste Caisse et banques centrales à l’actif et au passif augmente respectivement de 27 milliards d'euros (+15,0%) et +3,2 milliards d'euros (+61,5%) par rapport au 31 décembre 2021. A l’actif, cette hausse s’explique principalement par l’augmentation de l’en-cours auprès de la Banque de France.

Les actifs financiers à la juste valeur par résultat baissent de 13,3 milliards d’euros (-3,9%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte d’une baisse des actions et titres assimilés pour -34,5 milliards d’euros expliquée principalement par un choc énergétique majeur, une inflation au plus haut depuis 40 ans, un resserrement des politiques monétaires de la FED et de la BCE et l’enlisement de la guerre en Ukraine, d’une baisse des instruments financiers dérivés pour -24,4 milliards d’euros due surtout à une baisse des instruments de taux d'intérêts pour -22,4 milliards d’euros. La tendance à la baisse est compensée par une hausse des pensions livrées et des obligations respectivement pour +41,5 milliards d’euros et +3,5 milliards d’euros.

Les passifs financiers à la juste valeur par résultat baissent de 7,0 milliards d’euros (-2,3%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte principalement de la baisse des instruments financiers dérivés de trading pour -34,5 milliards d’euros portée essentiellement par la baisse des instruments de taux d’intérêts -28,0 milliards d’euros, la baisse des instruments sur les actions et indices pour -12,6 milliards d’euros et limitée par la hausse des instruments de change +6,0 milliards d’euros ; la diminution des passifs financiers à la juste valeur par résultat est compensée en partie par la hausse de +17,9 milliards d’euros des emprunts livrés et la hausse de juste valeur sur les titres empruntés +5,3 milliards d’euros.

Les instruments dérivés de couverture augmentent de +19,7 milliards d’euros à l’actif (+149,2%) et de +35,8 milliards d’euros au passif (+344,2%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation est liée à la hausse des instruments de couverture de juste valeur et principalement des swaps de taux d’intérêts.

Les prêts sur les établissements de crédit augmentent de +10,9 milliards d’euros (+19,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation est liée principalement à la hausse des comptes ordinaires et l’augmentation des titres reçus en pension livrée.

Les prêts et créances sur la clientèle, enregistrés au coût amorti, augmentent de +9,3 milliards d’euros (+1,9%) expliqués principalement par la croissance des crédits à l’équipement pour +4,1 milliards d’euros, des crédits à la clientèle financière pour +3,4 milliards d’euros, des crédits de trésorerie pour +1,8 milliards d’euros, à laquelle s’ajoute la hausse des comptes ordinaires débiteurs pour +2,2 milliards d’euros, compensée par la baisse des créances commerciales pour -2,4 milliards d’euros.

Les dettes envers la clientèle augmentent de 21,7 milliards d’euros (+4,3%) par rapport au 31 décembre 2021, du fait d’une hausse des dépôts clientèles à terme pour +30,8 milliards d’euros. Cette augmentation est essentiellement liée à la hausse des taux des dépôts à terme compensée par la baisse des dépôts clientèle à vue pour -12,2 milliards d’euros en partie lié à la cession de Rosbank en 2022.

Les dettes envers les établissements de crédit diminuent de 6,2 milliards d’euros (-4,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette baisse est expliquée par la réévaluation des éléments couverts de -2,0 milliards d’euros, la diminution des dettes à vue de -3,1 milliards d’euros, ainsi qu’à la baisse des emprunts et comptes à terme pour -1,6 milliards d’euros.

Les placements des activités d’assurance à l’actif diminuent de -20,5 milliards d’euros (-11,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation s’explique par la baisse des titres de dette à la juste valeur par capitaux propres pour -14,8 milliards d’euros et à la baisse des actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat pour -4,6 milliards d’euros.

Les passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance diminuent de -13,6 milliards d’euros (-8,8%) par rapport au 31 décembre 2021, du fait de la baisse des provisions techniques des compagnies d’assurances.

Les autres actifs baissent de -7,8 milliards d’euros (-8,4%) par rapport au 31 décembre 2021 du fait principalement de la baisse des dépôts de garantie versés pour -8,7 milliards d’euros.

Les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66,5 milliards d’euros au 31 décembre 2022 contre 65,1 milliards d’euros au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte principalement des éléments suivants :

résultat part du Groupe 2022 : 2,0 milliards d’euros ;

distribution de dividendes : - 1,4 milliards d’euros ;

gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres : +0,6 milliard d’euros.

Après intégration des participations ne donnant pas le contrôle (6,3 milliards d’euros), les capitaux propres du Groupe s’élèvent à 72,8 milliards d’euros au 31 décembre 2022.