5.1 ENJEUX ET RISQUES EXTRA-FINANCIERS POUR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
5.1.1 UNE AMBITION STRATÉGIQUE RSE QUI MET LA RAISON D’ÊTRE EN ACTION
Engagé dans l’accompagnement de ses clients, Société Générale a placé la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) au cœur de sa raison d’être et de sa stratégie. Elle concerne l’ensemble de ses métiers, pour lesquels elle est à la fois une opportunité d’innovation et un facteur de durabilité.
« Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes », la raison d’être de Société Générale est l’expression d’une ambition collective, la clé de voûte des choix stratégiques du Groupe et la boussole pour guider ses actions au quotidien. Elle constitue, avec la vision et les valeurs du Groupe, Esprit d’équipe, Innovation, Responsabilité et Engagement, le socle du modèle bancaire de Société Générale.
En 2021, Société Générale, en s’appuyant sur les résultats de son enquête de matérialité, présentée dans la section suivante, a orienté ses actions RSE dans la continuité de sa stratégie précédente. Quatre axes ont ainsi été identifiés. Deux parmi eux forment le cadre de la banque responsable :
la culture de la responsabilité (voir : Établir un cadre robuste de pilotage de la durabilité, page 272) ;
Et deux autres axes constituent les moteurs des transformations positives de l’action du Groupe en tant que banque responsable :
l’accompagnement de la transition écologique (voir : Agir en faveur de la transition écologique, page 296) ;
Par son empreinte géographique, par la diversité de ses métiers et par son engagement de banque responsable, Société Générale contribue activement à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU (pour plus d’information voir : https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals), notamment au travers des quatre axes de son ambition RSE, chacun d’entre eux contribuant directement à l’atteinte d’un ou plusieurs objectifs :
Axes de l’ambition RSE du Groupe |
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Culture de la responsabilité Par le respect des réglementations et obligations éthiques en vigueur et par la mise en œuvre de ses propres engagements, Société Générale entend œuvrer concrètement afin d’avoir un impact positif sur l’environnement en étant solidaire et attentif aux différentes parties prenantes de son écosystème global (voir : Établir un cadre robuste de pilotage de la durabilité, en page 272). |
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Employeur responsable Veiller à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. Société Générale s’engage autour de cinq axes Ressources Humaines prioritaires : Culture d’entreprise et Principes éthiques, Métiers et Compétences, Diversité et Inclusion, Performance et rémunération, Santé et sécurité au travail (voir : Être un employeur responsable, en page 314). |
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Accompagnement de la transition écologique Agir en faveur du climat et de l’environnement en soutenant une transition juste, écologique et inclusive (voir : Agir en faveur de la transition écologique, en page 296). |
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Développement des territoires En prenant part aux innovations sociétales émergeant dans les territoires et sur ses marchés, Société Générale soutient le développement et la résilience des économies locales. Le Groupe accompagne en particulier les transformations positives en soutenant les entrepreneurs, en participant au développement des villes et infrastructures durables et en favorisant la mobilité verte (voir : Favoriser le développement des territoires, en page 299). Cette action est particulièrement significative en Afrique où le Groupe, via son programme Grow with Africa, accompagne les transformations positives du continent. |
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5.1.2 DÉMARCHE DE PRISE EN COMPTE DES ATTENTES DES PARTIES PRENANTES
Fin 2020, pour actualiser les priorités de son ambition RSE et s’assurer de son adéquation en termes de risques et d’opportunités, le Groupe a conduit une vaste consultation auprès de ses parties prenantes clés, internes et externes. Elle a donné lieu à la réalisation d’une matrice de matérialité présentée ci-après. En accord avec les valeurs et la raison d’être du Groupe, l’interprétation de cette matrice de matérialité a permis de définir les quatre axes de l’ambition RSE.
Cette démarche a été menée selon une approche qualitative et a reposé sur des entretiens individuels approfondis, conduits avec un panel représentatif de parties prenantes du Groupe. 141 entretiens ont ainsi été réalisés par plus de 80 cadres collaborateurs, formés spécifiquement pour cet exercice. Ils ont été conduits auprès d’un échantillon diversifié d’acteurs couvrant l’ensemble des métiers et des zones géographiques où le Groupe opère. En complément, 1 000 cadres du Groupe ont également été sondés. Afin de pouvoir, en complément, confronter leurs attentes avec celles des autres parties prenantes sondées, dix entretiens ont été menés auprès de la Direction du Groupe, dont trois membres du Conseil d’administration. Ces résultats ont ensuite été enrichis des réponses données lors d’enquêtes d’image ou de satisfaction client menée de manière récurrente par Société Générale et des propositions issues d’ateliers de réflexion dédiés avec un public interne et externe.
les parties prenantes interrogées ont classé 17 enjeux, identifiés par un comité de travail interne du Groupe, selon l’importance relative qu’elles leur accordent ;
la Direction du Groupe a également classé les enjeux selon leur impact sur les différentes dimensions de la création de valeur pour l’entreprise ;
il a été procédé à l’analyse de la récurrence des enjeux cités lors des entretiens par les parties prenantes, puis l’ensemble de leurs contributions a été étudié qualitativement. Cette analyse a été conduite en conformité avec les principaux référentiels méthodologiques sur l’analyse de matérialité (GRI*, AA1000*, IIRC*, ODD).
La matrice de matérialité classifie les enjeux selon leur impact, estimé par la Direction générale, sur les différentes dimensions de la création de valeur par l’entreprise, (axe des abscisses) et selon leur importance relative pour les parties prenantes internes et externes (axe des ordonnées). Elle a permis d’identifier quatre enjeux de premier cercle, puis six de second cercle, cinq de troisième cercle, et deux moins impactants.
5.1.3 DÉMARCHE D’ANALYSE DES FACTEURS DE RISQUES EXTRA-FINANCIERS
En parallèle de la matrice de matérialité qui étaye la réflexion stratégique, plusieurs exercices d’identification des risques non-financiers sont menés. Le Groupe aborde ces exercices en appliquant le concept de « double matérialité » c’est-à-dire en analysant d’une part, la matérialité environnementale et sociale, qui identifie l’impact des activités de Société Générale sur l’environnement et les droits humains et d’autre part, la matérialité financière qui envisage les risques qui peuvent découler de l’incidence des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur les activités économiques et financières du Groupe. Ainsi, Société Générale considère que les risques d'origine environnementale, sociale ou relatifs aux droits humains ne sont pas des risques d’une catégorie nouvelle, mais plutôt sont des éléments d’aggravation de certains types de risques déjà répertoriés, notamment des risques de crédit, de non-conformité et de réputation. Les détails concernant chacune de ces catégories sont présentés sous forme de renvois aux sections dédiées de l’URD.
La démarche d’analyse conduit à une hiérarchisation des principaux facteurs de risques extra-financiers selon deux critères : leur sévérité potentielle et leur probabilité d’occurrence. Cette évaluation considère le risque intrinsèque, c’est à dire avant la mise en œuvre du dispositif interne visant à réduire son impact. Une dimension de temporalité est utilisée pour certains facteurs de risques, dont l’importance, faible aujourd’hui, peut devenir significative à l’avenir.
La méthodologie et les résultats de cette évaluation, présentés à l’Organisme Tiers Indépendant (OTI) lors d’un précédent exercice, conservent leur validité pour le présent document.
Les facteurs de risques intrinsèques extra-financiers ressortant comme les plus significatifs sont :
la défaillance des systèmes IT incluant la cybercriminalité (voir : chapitre 4.8 Risque opérationnel, section Risques liés à la sécurité de l’information et aux technologies de l’information et de la communication, page 235 et le schéma directeur Sécurité des Systèmes d’Information (SSI) 2021-2023, page 235) ;
le non-respect de l’éthique des affaires incluant la corruption, l’évasion fiscale et le blanchiment (voir : chapitre 4.11 Risque de non-conformité, section Lutte contre la corruption, page 256) ;
la protection des données (voir : chapitre 4.11 Risque de non-conformité, section Protection des données, page 257) ;
les enjeux Environnementaux et Sociaux (E&S) pouvant impacter la réputation du Groupe, ces derniers pouvant être induits par d’autres risques opérationnels ou découler d’une perception négative de parties prenantes, notamment externes (voir : Une gestion des risques d’origine E&S dans les activités du Groupe, au service d’une croissance juste et responsable, page 285) ;
le non-respect des lois ou des engagements E&S du Groupe – dont le non-respect de la réglementation du travail et le non-respect des normes de santé et sécurité des personnes (voir : Être un employeur responsable, page 314).
D’autres facteurs de risques intrinsèques extra-financiers d’intensité modérée ont également été identifiés :
les enjeux E&S pouvant impacter le risque de crédit, notamment les enjeux climatiques : risques de transition et risques physiques. Ces risques pourront devenir significatifs à un horizon de temps plus long (voir : Agir en faveur de la transition écologique, page 296) ;
la conduite inappropriée du personnel, liée par exemple au non-respect du Code de conduite et des instructions du Groupe (voir : Être un employeur responsable, page 314) ;
un facteur de risques plus spécifique à la gestion des Ressources Humaines : le risque de défaut de personnel (voir : Être un employeur responsable, page 314).
La Direction des Ressources Humaines a réalisé une cartographie spécifique afin d’identifier les principaux facteurs de risques liés aux Ressources Humaines (RH) de Société Générale et de ses filiales. Les thématiques RH retenues ont été cotées par rapport à leur impact potentiel en cas de réalisation du risque sur cinq volets : financier, conformité/légal, réputation, santé et sécurité du personnel et perte de compétence/rupture d’activité. Les thématiques ayant un impact sur au moins un de ces volets ont ensuite été croisées avec des analyses de risques externes (bases de données quantitatives de Maplecroft(1) spécifiques aux banques et panel de risques identifiés par le Danish Institute for Human Rights(2)), permettant d’identifier cinq principaux risques RH pour Société Générale (voir : Être un employeur responsable, page 314).
Le présent Document d’Enregistrement Universel rend compte de l’évolution du dispositif mis en place par le Groupe pour atténuer ces risques. Une table de concordance avec la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) est publiée dans le chapitre 9 du présent document (voir : page 654) et une synthèse des facteurs de risque extra-financiers ainsi que des risques émergents est disponible sur le site de Société Générale (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/synthese-des-principaux-facteurs-de-risques-extra-financiers-et-des-risques-emergents.pdf).
Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page 658
Retrouvez l’intégralité des indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/responsabilite-sociale-d-entreprise-chiffresessentiels-du-groupe.xlsx