9.4  EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES

 

Les éléments du bilan et du hors-bilan doivent être classés dans l’un des deux portefeuilles définis par la réglementation prudentielle : le portefeuille bancaire (banking book) ou le portefeuille de négociation (trading book).

Le portefeuille bancaire est défini par différence : tous les éléments du bilan et du hors-bilan qui ne sont pas inclus dans le portefeuille de négociation relèvent par défaut du portefeuille bancaire.

Le portefeuille de négociation se compose de toutes les positions sur instruments financiers et matières premières détenues par un établissement à des fins de négociation ou dans le but de couvrir d’autres éléments du portefeuille de négociation. L’intention de négociation est documentée dans les mandats des opérateurs de salle des marchés.

La classification prudentielle des instruments et positions suit la gouvernance ci-dessous :

les experts en réglementation prudentielle de la Direction financière sont responsables de la transposition de la réglementation en procédures, en lien avec la Direction des risques pour les procédures relatives à la durée de détention et à la liquidité. Ils analysent également les cas spécifiques et les exceptions. Ils communiquent ces procédures aux lignes-métiers ;

les lignes-métiers se conforment à ces procédures. En particulier, elles documentent les intentions de gestion des positions prises par les opérateurs de salle des marchés ;

la Direction financière et la Direction des risques sont en charge du cadre de contrôle.

Les contrôles suivants permettent de s’assurer que la gestion des activités est cohérente avec leur classification prudentielle :

procédure « nouveau produit » : tout nouveau produit ou nouvelle activité est soumis(e) à un processus de validation qui comprend la classification prudentielle et le traitement en fonds propres réglementaires des opérations soumises à validation ;

durée de détention : le Département des risques de marché a défini un cadre de contrôle de la durée de détention de certains instruments ;

liquidité : sur demande ou au cas par cas, le Département des risques de marché effectue des contrôles de liquidité basés sur certains critères (négociabilité et transférabilité, niveau de bid/ask, volumes de marché, etc.) ;

il existe une procédure stricte pour tout changement de portefeuille qui implique la ligne-métier et la Direction financière et la Direction des risques ;

audit Interne : à travers ses missions périodiques, l’Audit Interne vérifie ou questionne la cohérence de la classification prudentielle avec les règles/procédures mais aussi la pertinence du traitement prudentiel par rapport à la réglementation existante.

Près de 90% des exigences de fonds propres au titre du risque de marché sont calculées en modèles internes. La méthode standard est principalement utilisée pour les positions de CIU (Collective Investment Units), de titrisation ou présentant un risque de change et n’appartenant pas au trading book prudentiel, ainsi que pour les entités du Groupe ne bénéficiant pas des outils de calculs développés en central. Les principales entités concernées sont des implantations de la Banque de détail et des Services Financiers Internationaux (SG Maroc, Rosbank, BRD, SG Tunisie, SG Algérie, etc.).

Les exigences de fonds propres au titre du risque de marché ont diminué en 2021. Cette baisse se retrouve sur la plupart des composantes :

la VaR a poursuivi sur l’ensemble de l’année sa baisse amorcée fin 2020 pour atteindre des niveaux historiquement bas au quatrième trimestre. Cette baisse se retrouve sur l’ensemble des activités et notamment taux, crédit et action ;

l’IRC et la CRM, dont la diminution s’explique principalement par la réduction des positions sur les instruments de dette par le front office ;

les RWA calculés en approche standard, qui ont essentiellement bénéficié d’une diminution du risque de taux d’intérêt du fait notamment d’une exposition moindre de plusieurs filiales.

L’augmentation des exigences en fonds propres sur risque de positions de titres de propriété s’explique à la fois par des raisons liées à l’activité (positions sur options du front office) et des changements de méthodologie.

 

Expositions pondérées (RWA)

Exigences de fonds propres

(En M EUR)

31.12.2021

31.12.2020

Variation

31.12.2021

31.12.2020

Variation

VaR

1 343

4 117

(2 773)

107

329

(222)

Stressed VaR

7 227

6 671

555

578

534

44

Risque additionnel de défaut et de migration (IRC)

840

1 758

(918)

67

141

(73)

Portefeuille de corrélation (CRM)

815

1 066

(251)

65

85

(20)

Total risques de marché évalué par modèle interne

10 225

13 612

(3 387)

818

1 089

(271)

Risque spécifique aux positions de titrisation du portefeuille de négociation

562

534

28

45

43

2

Risque de change

-

219

(219)

-

17

(17)

Risque de taux d’intérêt (hors titrisation)

285

975

(691)

23

78

(55)

Risque de positions sur titres de propriété

572

-

572

46

-

46

Risque de positions sur produits de base

0

0

(0)

0

0

(0)

Total risques de marché en approche standard

1 419

1 728

(309)

114

138

(25)

TOTAL

11 643

15 340

(3 697)

931

1 227

(296)

 

Expositions pondérées (RWA)

Exigences de fonds propres

(En M EUR)

31.12.2021

31.12.2020

31.12.2021

31.12.2020

Risque de change

349

462

28

37

Risque de crédit (hors éléments en déduction)

3 984

5 943

319

475

Risque de positions sur produits de base

39

43

3

3

Risque de positions sur titres de propriété

4 474

4 133

358

331

Risque de taux d’intérêt

2 797

4 760

224

381

TOTAL

11 643

15 340

931

1 227