6.5 INFORMATIONS QUANTITATIVES
Dans cette section, la mesure adoptée pour les expositions de crédit est l’EAD – Exposure At Default (bilan et hors bilan). Les EAD en approche standard sont reportées nettes de provisions spécifiques et de collatéraux financiers.
L’EAD est ventilée selon l’axe du garant, après prise en compte de l’effet de substitution (sauf indication).
La présentation des données met en avant les catégories d’expositions telles que définies dans les portefeuilles des états réglementaires COREP, en lien avec les exigences de l’ABE sur le Pilier 3.
Une vision simplifiée des expositions au risque de crédit selon les catégories d’expositions est présentée ci-dessous.
|
|
Souverains |
Créances ou créances conditionnelles sur les états souverains, les autorités régionales, les collectivités locales ou les entités du secteur public ainsi que les banques multilatérales de développement et les organisations internationales. |
Établissements |
Créances ou créances conditionnelles sur des établissements de crédit réglementés et assimilés ou sur des États, collectivités locales ou autres entités du secteur public n’ayant pas le statut de contreparties souveraines. |
Entreprises |
Créances ou créances conditionnelles sur de grandes entreprises, lesquelles incluent toutes les expositions qui ne font pas partie des portefeuilles définis ci-dessus. De plus, les petites et moyennes entreprises, définies comme des sociétés dont le chiffre d’affaires total est inférieur à 50 M EUR par an, sont incluses dans cette catégorie en tant que sous-portefeuille. |
Clientèle de détail |
Créances ou créances conditionnelles soit sur un ou des particuliers, soit sur une entreprise de taille petite ou moyenne, sous réserve, dans ce dernier cas, que le montant total dû à l’établissement de crédit n’excède pas 1 million d’euros. L’exposition à la clientèle de détail est en outre décomposée en plusieurs catégories : prêts immobiliers, crédits renouvelables et autres crédits aux particuliers, le solde correspondant aux expositions aux très petites entreprises et aux professionnels. |
Autres |
Créances relatives essentiellement à des opérations de titrisation, aux participations, aux immobilisations, aux comptes de régularisation, aux contributions aux fonds de défaillance des contreparties centrales, aux expositions garanties par une hypothèque sur un bien immobilier en méthode standard, et aux expositions en défaut en méthode standard. |
L’EAD du portefeuille « Entreprises » est présentée au sens bâlois (grandes entreprises y compris compagnies d’assurance, fonds et hedge funds, PME, financements spécialisés, activités d’affacturage), selon l’axe de l’emprunteur, avant effet de substitution (périmètre du risque de crédit : risque débiteur, émetteur et de remplacement).
Au 31 décembre 2021, le portefeuille « Entreprises » s’élève à 380 milliards d’euros sur un total de 1 079 milliards pour le groupe (encours bilan et hors bilan mesurés en EAD). Les engagements du Groupe sur ses dix premières contreparties « Entreprises » représentent 5% de ce portefeuille.
Sur la clientèle « Entreprises », le périmètre retenu correspond aux crédits sains traités en approche IRB (hors critère de classement prudentiel, par pondération, du financement spécialisé), sur l’ensemble du portefeuille de clients « Entreprises », tous pôles confondus. Il représente une EAD de 295 milliards d’euros (sur une EAD totale sur le portefeuille bâlois « Entreprises » de 332 milliards d’euros, approche standard comprise). La répartition par rating de l’exposition « Entreprises » du Groupe démontre la bonne qualité du portefeuille. Elle est fondée sur la notation interne de la contrepartie, présentée en équivalent Standard & Poor’s.
Au 31 décembre 2021, la majorité de l’exposition se concentre sur des contreparties Investment Grade, c’est-à-dire dont le rating interne en équivalent Standard & Poor’s est supérieur à BBB– (69% de la clientèle « Entreprises »). Les opérations portant sur les contreparties Non-Investment Grade sont très souvent assorties de garanties et collatéraux permettant d’atténuer le risque.
RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2021 (EN % DE L’EAD) |
RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2020 (EN % DE L’EAD) |
Sur la clientèle bancaire, le périmètre retenu correspond aux crédits sains traités en approche IRB, sur l’ensemble du portefeuille « Établissements », tous pôles confondus, et représente une EAD de 56 milliards d’euros (sur une EAD totale sur le portefeuille bâlois « Établissements » de 116 milliards d’euros, approche standard comprise). La répartition par rating de l’exposition sur contreparties bancaires du groupe Société Générale démontre la bonne qualité du portefeuille.
Elle est fondée sur la notation interne de la contrepartie, présentée en équivalent Standard & Poor’s.
Au 31 décembre 2021, l’exposition sur la clientèle bancaire se concentre sur des contreparties Investment Grade d’une part (93% de l’exposition), sur les pays développés d’autre part (91%).
Au 31 décembre 2021, 90% des expositions du Groupe (bilan et hors bilan) sont concentrées sur les économies avancées. Près de la moitié des concours est portée par une clientèle française (32% sur le portefeuille hors clientèle de détail et 14% sur la clientèle de détail).
L’exposition du Groupe sur les 10 principaux pays représente 83% du total (soit 898 milliards d’euros d’EAD) au 31 décembre 2021 (contre 84% et 844 milliards d’euros d’EAD au 31 décembre 2020).
|
France |
États-Unis |
Royaume-Uni |
Allemagne |
République tchèque |
|||||
|
2021 |
2020 |
2021 |
2020 |
2021 |
2020 |
2021 |
2020 |
2021 |
2020 |
Souverains |
30% |
29% |
30% |
31% |
16% |
32% |
16% |
19% |
29% |
31% |
Établissements |
9% |
9% |
12% |
16% |
23% |
18% |
21% |
16% |
4% |
4% |
Entreprises |
22% |
22% |
44% |
40% |
39% |
33% |
26% |
25% |
29% |
29% |
Clientèle de détail |
31% |
32% |
0% |
0% |
6% |
4% |
18% |
21% |
36% |
34% |
Autres |
8% |
8% |
14% |
13% |
16% |
13% |
19% |
19% |
2% |
2% |
(En M EUR) |
RWA - IRB |
RWA - Standard |
RWA - Total |
Exigences de fonds propres - IRB |
Exigences de fonds propres - Standard |
Exigences de fonds propres - total |
RWA de fin de la période précédente (31.12.2020) |
187 407 |
96 708 |
284 115 |
14 993 |
7 737 |
22 729 |
Volume |
(2 599) |
7 138 |
4 539 |
(208) |
571 |
363 |
Qualité des actifs |
(1 204) |
(23) |
(1 227) |
(96) |
(2) |
(98) |
Mise à jour des modèles |
3 185 |
(1 754) |
1 431 |
255 |
(140) |
114 |
Méthodologie |
1 633 |
3 345 |
4 978 |
131 |
268 |
398 |
Acquisitions et cessions |
(38) |
118 |
79 |
(3) |
9 |
6 |
Change |
3 190 |
1 692 |
4 882 |
255 |
135 |
391 |
Autre |
795 |
2 459 |
3 254 |
64 |
197 |
260 |
RWA de fin de la période |
192 368 |
109 682 |
302 051 |
15 389 |
8 775 |
24 164 |
Les principaux effets expliquant la hausse des expositions pondérées (hors CVA) de 18 milliards d’euros sur l’année 2021 sont les suivants :
une augmentation en lien avec la croissance de l’activité pour +4,5 milliards d’euros. Cette évolution haussière est principalement portée par la Banque de Détail à l’international, la Banque de détail en France et les solutions investisseurs ;
un effet change de +4,9 milliards d’euros lié principalement à l’appréciation du dollar américain face à l’euro (+2,3 milliards d’euros) ainsi que de la couronne tchèque (+0,4 milliard d’euros) ;
un effet méthodologique de +5,0 milliards d’euros localisé sur le risque de contrepartie généré par les dérivés, induit par le passage de l’ancienne méthode CEM à l’approche SA-CCR ;
un effet « autre » de +3,3 milliards d’euros, lié principalement au reclassement des engagements de leasing.
volume : variations de périmètre et de composition (y compris création de nouvelle ligne-métier et arrivée à échéance de prêts). Cela n’intègre pas les effets liés aux acquisitions et cessions d’entités ;
qualité des actifs : évolution de la qualité des actifs de la Banque découlant de variations du risque de l’emprunteur, telles que des changements de note ou des effets similaires ;
mises à jour des modèles : variations dues à l’application du modèle, à l’évolution de son périmètre ou à toute modification visant à remédier à ses faiblesses ;
méthodologie : variations dues aux changements de méthodologie de calcul découlant d’évolutions réglementaires, y compris des révisions de réglementations existantes et des nouvelles réglementations ;
acquisitions et cessions : évolution de la taille du portefeuille découlant des acquisitions et cessions d’entités ;
La charge nette du risque du Groupe en 2021 est de –700 millions d’euros, en baisse de -79% par rapport à 2020. Ce coût du risque est ainsi en forte baisse par rapport à 2020, du fait d’un niveau très faible de coût du risque sur les encours en défaut (stage 3) et des reprises modérées de provisions sur encours sains (stage 1/stage 2) tout en maintenant une politique de provisionnement prudente dans un environnement qui reste marqué par des incertitudes fortes.
Le coût du risque (exprimé en points de base sur la moyenne des encours de début période des quatre trimestres précédant la clôture, y compris locations simples) s’établit ainsi à 13 points de base pour l’année 2021 contre 64 points de base en 2020.
Dans la Banque de détail en France, le coût du risque est en baisse à 5 points de base sur l’année 2021 à comparer aux 52 points de base de l’année 2020. Ce CNR inclut une reprise de 8 bps sur encours sains (à comparer à la dotation stage 1/stage 2 de 30 pb en 2020).
À 38 points de base sur l’année 2021 (contre 96 points de base sur l’année 2020), le coût du risque du pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux diminue du fait du ralentissement des défauts et d’une reprise de 3 points de base sur le stage 1/stage 2.
Le coût du risque de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs affiche un niveau à 5 points de base (contre 57 points de base sur l’année 2020), traduisant une forte baisse du coût du risque sur encours en défaut (8 pb contre 38 pb en 2020) et une légère reprise de 3 pb sur encours sains.
Les tableaux qui suivent ont été élaborés selon les instructions techniques de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) relatives à la publication des expositions non performantes et renégociées (EBA/ITS/2020/04).
Ils présentent la qualité de crédit des expositions restructurées et des expositions performantes et non performantes, par zone géographique et secteur d’activité, avec les provisions et sûretés assorties, ainsi que le détail de la variation sur l’exercice des encours de prêts et avances non performants.
Pour information, et conformément aux recommandations de la BCE, les notions de défaut bâlois, d’encours dépréciés et d’expositions non performantes sont alignées au sein du groupe Société Générale.
Ce ratio est calculé conformément aux instructions relatives aux exigences de publications prudentielles publiées par l’ABE.
Les encours dits « restructurés » au sein du groupe Société Générale concernent les financements dont le montant, la durée ou les modalités financières sont modifiés contractuellement du fait de l’insolvabilité de l’emprunteur (que cette insolvabilité soit avérée ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration). Le groupe Société Générale aligne sa définition de prêts restructurés sur la définition de l’ABE.
Sont exclues de ces encours les renégociations commerciales qui concernent des clients pour lesquels la Banque accepte de renégocier la dette dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur, et sans abandon de capital ou d’intérêts courus.
Toute situation conduisant à une restructuration de crédit doit impliquer le classement du client concerné en défaut bâlois et le classement des encours en encours dépréciés en cas de perte de valeur supérieure à 1% de la créance d’origine, ou lorsque la capacité du client à rembourser la créance selon le nouvel échéancier apparaît compromise, doit entraîner le classement du client concerné en défaut bâlois et le classement des encours en encours dépréciés, en conformité avec les directives de l’ABE sur l’application de la définition du défaut selon l’article 178 du règlement européen n°575/2013. Dans ce cas, les clients sont maintenus en défaut tant que la Banque a une incertitude sur leur capacité à honorer leurs futurs engagements et au minimum pendant un an. Dans les autres cas, une analyse de la situation du client permet d’estimer sa capacité à rembourser selon le nouvel échéancier. Dans le cas contraire, le client est également transféré en défaut bâlois.
Le montant total au bilan des encours de crédit restructurés au 31 décembre 2021 correspond essentiellement à des prêts et créances au coût amorti pour un montant de 8,1 milliards d’euros.
(En M EUR) |
31.12.2021 |
||||||||||||||
Valeur comptable brute/montant nominal |
Dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions |
Sortie du bilan cumulée |
Sûretés et garanties financières reçues |
||||||||||||
Expositions performantes |
Expositions non performantes |
Expositions performantes – dépréciations cumulées et provisions |
Expositions non performantes – dépréciations cumulées, variations négatives cumulées de la juste valeur dues au risque de crédit et provisions |
Sur les expo- sitions perfor- mantes |
Sur les expo- sitions non perfor- mantes |
||||||||||
TOTAL |
dont étape 1(1) |
dont étape 2(2) |
TOTAL |
dont étape 2(2) |
dont étape 3(3) |
TOTAL |
dont étape 1(1) |
dont étape 2(2) |
TOTAL |
dont étape 2(2) |
dont étape 3(3) |
||||
Comptes |
204 473 |
204 453 |
20 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
9 |
- |
Prêts et avances |
543 930 |
479 941 |
43 471 |
16 491 |
- |
16 485 |
(2 815) |
(1 143) |
(1 672) |
(8 382) |
- |
(8 382) |
(1 592) |
292 794 |
4 944 |
Banques centrales |
8 050 |
8 050 |
- |
13 |
- |
13 |
(0) |
(0) |
- |
(13) |
- |
(13) |
- |
- |
- |
Administrations publiques |
27 619 |
18 325 |
606 |
115 |
- |
115 |
(15) |
(6) |
(9) |
(58) |
- |
(58) |
(0) |
5 859 |
40 |
Établissements |
14 681 |
14 336 |
301 |
22 |
- |
22 |
(5) |
(4) |
(1) |
(7) |
- |
(7) |
(0) |
2 252 |
15 |
Autres sociétés financières |
44 887 |
42 388 |
223 |
131 |
- |
131 |
(15) |
(11) |
(5) |
(124) |
- |
(124) |
- |
9 179 |
8 |
Sociétés non financières |
224 118 |
195 068 |
20 202 |
8 635 |
- |
8 628 |
(1 526) |
(546) |
(980) |
(4 124) |
- |
(4 124) |
(737) |
107 930 |
3 094 |
dont petites |
47 592 |
39 458 |
6 612 |
3 778 |
- |
3 772 |
(597) |
(180) |
(417) |
(2 024) |
- |
(2 024) |
- |
29 955 |
1 321 |
Ménages |
224 575 |
201 774 |
22 139 |
7 574 |
- |
7 574 |
(1 253) |
(575) |
(677) |
(4 055) |
- |
(4 055) |
(855) |
167 574 |
1 787 |
Encours des titres de créances |
62 609 |
62 163 |
248 |
107 |
- |
107 |
(9) |
(7) |
(2) |
(56) |
- |
(56) |
- |
6 654 |
- |
Banques centrales |
2 955 |
2 955 |
- |
- |
- |
- |
(0) |
(0) |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Administrations publiques |
44 001 |
43 895 |
102 |
8 |
- |
8 |
(6) |
(5) |
(1) |
(6) |
- |
(6) |
- |
- |
- |
Établissements |
5 100 |
5 052 |
48 |
- |
- |
- |
(1) |
(1) |
(0) |
- |
- |
- |
- |
118 |
- |
Autres sociétés financières |
4 789 |
4 513 |
98 |
- |
- |
- |
(1) |
(0) |
(1) |
- |
- |
- |
- |
1 922 |
- |
Sociétés non financières |
5 763 |
5 748 |
- |
99 |
- |
99 |
(1) |
(1) |
- |
(50) |
- |
(50) |
- |
4 613 |
- |
Expositions |
382 724 |
370 571 |
12 153 |
1 001 |
- |
1 001 |
(530) |
(217) |
(313) |
(358) |
- |
(358) |
- |
65 756 |
219 |
Banques centrales |
241 |
241 |
- |
- |
- |
- |
(0) |
(0) |
- |
- |
- |
- |
|
43 |
- |
Administrations publiques |
6 275 |
6 153 |
122 |
0 |
- |
0 |
(3) |
(1) |
(1) |
- |
- |
- |
|
3 690 |
0 |
Établissements |
98 433 |
98 073 |
360 |
- |
- |
- |
(22) |
(2) |
(21) |
- |
- |
- |
|
526 |
- |
Autres sociétés financières |
52 621 |
52 342 |
279 |
0 |
- |
0 |
(5) |
(4) |
(1) |
- |
- |
- |
|
7 610 |
- |
Sociétés non financières |
207 858 |
197 127 |
10 731 |
904 |
- |
904 |
(438) |
(183) |
(256) |
(333) |
- |
(333) |
|
47 931 |
205 |
Ménages |
17 297 |
16 635 |
661 |
97 |
- |
97 |
(62) |
(28) |
(34) |
(26) |
- |
(26) |
|
5 957 |
14 |
TOTAL |
1 193 736 |
1 117 128 |
55 892 |
17 599 |
- |
17 593 |
(3 354) |
(1 367) |
(1 987) |
(8 796) |
- |
(8 796) |
(1 592) |
365 213 |
5 163 |
(1)
Actifs sans augmentation importante du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale. (2)
Actifs présentant une augmentation importante du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale, mais non dépréciés. (3)
Actifs dépréciés. |