iso4217:EUR
iso4217:EUR
xbrli:shares
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-01-01
2021-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-01-01
2022-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2022-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2020-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:EquityAttributableToOwnersOfParentMember
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:NoncontrollingInterestsMember
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:OtherEquityInterestMember
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:ConsolidatedReservesMember
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:CumulativeGainLossRecognisedInOtherComprehensiveIncomeAttributableToOwnersOfParent
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:NetIncomeAttributableToOwnersOfParent
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
socgen:CommonStockAndAssociatedReserves
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
2021-12-31
ifrs-full:PreviouslyStatedMember
DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2022 2023
ABRÉVIATIONS COURANTES Millions d’euros : M EUR / Milliards d’euros : Md EUR / ETP : Effectifs en équivalent temps plein Classements : les sources des classements sont mentionnées explicitement, à défaut, l’information est de source interne. SOMMAIRE CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 1 5 Historique 1.1 7 Présentation de Société Générale 1.2 8 Une stratégie de croissance rentable et 1.3 durable, fondée sur un modèle diversifié et intégré 11 Les métiers du Groupe 1.4 18 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE 2 27 Présentation des principales activités du 2.1 groupe société générale 28 Activité et résultats du Groupe 2.2 30 Activité et résultats des métiers 2.3 32 Rapport d’activité extra-financière 2.4 46 Nouveaux produits ou services importants 2.5 lancés 54 Analyse du bilan consolidé 2.6 59 Politique financière 2.7 61 Principaux investissements et cessions 2.8 effectués 64 Acquisitions en cours et contrats importants 2.9 65 Propriétés immobilières et équipements 2.10 65 Événements postérieurs à la clôture 2.11 66 Déclaration relative aux événements 2.12 post-clôture 66 Informations relatives aux implantations et 2.13 activités au 31 décembre 2022 67 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE 3 69 Rapport du Conseil d’administration sur le 3.1 gouvernement d’entreprise 70 Rapport spécial des Commissaires aux 3.2 Comptes sur les conventions réglementées 159 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES 4 161 Chiffres Clés 162 Facteurs de risque par catégorie 4.1 163 Dispositif de gestion des risques 4.2 175 Contrôle interne 4.3 188 Gestion du capital et adéquation 4.4 des fonds propres 195 Risque de crédit 4.5 206 Risque de contrepartie 4.6 227 Risque de marché 4.7 235 Risque structurel - taux et change 4.8 247 Risque structurel - liquidité 4.9 251 Risque opérationnel 4.10 258 Risque de non-conformité, litiges 4.11 265 Risque de modèle 4.12 271 Risques environnementaux, sociaux et de 4.13 gouvernance (ESG) 273 Autres risques 4.14 287 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE 5 291 Être une entreprise financière exemplaire 5.1 293 Être une banque responsable 5.2 314 Note méthodologique 5.3 354 Rapport de l’organisme tiers indépendant 5.4 sur la déclaration consolidée de performance extra-financière 358 Plan de vigilance 5.5 361 ÉTATS FINANCIERS 6 373 États financiers consolidés 6.1 374 Notes annexes aux états financiers 6.2 consolidés 381 Rapport des commissaires aux comptes 6.3 sur les comptes consolidés 557 Rapport de gestion de Société Générale 6.4 564 Comptes annuels 6.5 571 Notes annexes aux comptes annuels 6.6 573 Rapport des commissaires aux comptes 6.7 sur les comptes annuels 628 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES 7 635 L’action Société Générale 7.1 636 Informations sur le capital 7.2 639 Informations complémentaires 7.3 643 Statuts 7.4 646 Règlement intérieur du Conseil 7.5 d’administration 652 Liste des informations réglementées 7.6 publiées au cours des 12 derniers mois 672 RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 8 673 Responsable du Document d'enregistrement 8.1 universel 674 Attestation du responsable du Document 8.2 d'enregistrement universel et du Rapport financier annuel 674 Responsables du contrôle des comptes 8.3 674 TABLES DE CONCORDANCE 9 675 Tables de concordance 9.1 676 Déclaration de l'émetteur 9.2 684
RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2022 2023 DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 1 Le Document d’enregistrement universel a été déposé le 13 mars 2023 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d'une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s'il est complété par une note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.
LORENZO BINI SMAGHI Président du Conseil d’administration L’année 2022 a marqué une étape décisive dans la transformation et le développement du groupe Société Générale. Le Groupe a su délivrer des performances sous- jacentes record tout en s’adaptant rapidement et efficacement à un environnement incertain et complexe. Nous avons également réalisé plusieurs avancées stratégiques majeures créatrices de valeur pour l’avenir du Groupe. Excellente performance de nos métiers Les métiers du Groupe ont démontré une nouvelle fois en 2022 leur capacité à dégager de très bonnes performances commerciales dans un contexte exigeant. Nos revenus sont en forte croissance et atteignent un niveau historique de plus de 28 milliards d’euros, grâce à des performances record dans nos activités de financement & conseil, de marché et notre filiale ALD, une forte croissance en banque privée et banque de détail à l’international, et une performance solide dans nos activités de banque de détail en France. La dynamique commerciale s’est accompagnée d’une forte amélioration du coefficient d’exploitation grâce à une bonne maîtrise de nos coûts et de nos risques, permettant de réaliser un résultat net sous-jacent record. Confrontés en début d’année au déclenchement de la guerre en Ukraine, nous avons su gérer notre sortie de Russie en cédant nos activités dans ce pays sans impact significatif en capital. Nous avons globalement conforté notre niveau de capital CET1 à 13,5%, largement au-dessus de l’exigence réglementaire. Des avancées stratégiques majeures L’année 2022 a vu également le déploiement de grands projets stratégiques, porteurs d’ambitions fortes pour l’avenir du Groupe. Nous avons assuré une parfaite exécution des initiatives stratégiques en cours, en ligne avec nos engagements. La fusion juridique des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, effective au 1 er janvier 2023, marque à la fois l’aboutissement d’un long processus de mobilisation collective et le nouvel élan que nous donnons à notre Banque de détail en France, à travers la nouvelle marque SG. Bâtie sur un nouveau modèle relationnel, SG sera pour ses 10 millions de clients une banque plus proche et accessible, présente au cœur des régions françaises, une banque d’expertise et une banque responsable. Pour sa part, Boursorama a nettement conforté sa position de leader de la banque en ligne en France en accueillant un nombre record de nouveaux clients : 1,4 million dans l’année, soit 4,7 millions au total à fin 2022. Nous avons par ailleurs poursuivi avec succès notre feuille de route stratégique dans la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs ainsi que nos développements dans la Banque de détail à l’international, en Europe et en Afrique, et dans la bancassurance, tout en nous appuyant sur les avancées continues de notre transformation digitale au service de nos clients et de l’amélioration de notre efficacité opérationnelle. Nous avons également lancé cette année de nouveaux projets de développement très ambitieux, dans la mobilité avec le projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, et dans le métier de la recherche et la distribution actions avec le projet de création de la joint-venture Bernstein, qui vont nous permettre de nous positionner parmi les leaders mondiaux dans ces domaines. MESSAGE DU PRÉSIDENT ET DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
Le Groupe est attentif à ses différentes parties prenantes et résolument engagé à mettre sa raison d’être en action pour construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable. FRÉDÉRIC OUDÉA Directeur général Nouvelle ambition RSE Notre Groupe place également la Responsabilité Sociétale d’Entreprise au cœur de sa feuille de route stratégique. En s’appuyant sur les avancées concrètes déjà réalisées ces dernières années, nous avons défini en 2022 notre nouvelle ambition RSE avec la volonté d’accélérer la décarbonation de nos portefeuilles d’activités, en priorité dans le secteur de l’énergie, d’agir pour la biodiversité et le développement des territoires. Notre objectif est d’intégrer les enjeux RSE au cœur des stratégies de nos métiers et du pilotage de la Banque, et de déployer des parcours de formation RSE pour tous les collaborateurs du Groupe afin de leur permettre d’accompagner proactivement nos clients dans une transition écologique et sociale responsable. Nous nous sommes fixé un objectif de contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros en matière de financements durables entre 2022 et 2025 ; à fin 2022, nous avons déjà dépassé les 100 milliards d’euros. Nous agissons également en ligne avec notre engagement d’employeur responsable, en mettant notamment en œuvre nos initiatives en matière de diversité et d’inclusion. De nombreux prix et classements extra-financiers témoignent de la démarche volontariste de progrès du Groupe sur les différentes dimensions de notre ambition RSE, nous plaçant dans le peloton de tête mondial des banques. 2023, année de transition Après avoir, tout au long des dernières années, simplifié notre modèle d’affaires, engagé de profondes transformations et investi dans les métiers à croissance rentable, nous poursuivons l’exécution de notre feuille de route avec discipline. 2023 verra la concrétisation effective de la plupart de nos grands projets stratégiques et sera également une année de transition managériale à la tête du Groupe. Lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023, nous proposerons en effet à nos actionnaires d’élire comme administrateur Slawomir Krupa, qui sera amené ensuite à être nommé Directeur général. Cette transition a été préparée avec soin, sous l’égide du Conseil d’administration et de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Slawomir Krupa, fort de son remarquable parcours international au sein du Groupe, a toutes les compétences pour conduire Société Générale avec détermination et succès vers les prochaines étapes de son développement. Du point de vue des perspectives financières, l’année 2023 sera également une année de transition, avec des revenus attendus en baisse sur les activités de banque de détail en France compte tenu des spécificités du marché français face à la hausse brutale des taux d’intérêt. C’est aussi la dernière année de contribution à la constitution du fonds de résolution unique européen qui a lourdement pesé sur nos comptes ces dernières années. Forts de la dynamique commerciale de nos métiers et de la solidité de notre bilan, nous sommes confiants dans nos perspectives 2024-2025 et la capacité du Groupe à recueillir les fruits des initiatives en cours et nous confirmons les objectifs financiers fixés pour 2025. Dans un environnement qui reste très incertain, et face aux multiples défis structurels de nos sociétés, le Groupe est attentif à ses différentes parties prenantes et résolument engagé à mettre sa raison d’être en action pour construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable.
DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 4
1 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 5 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE HISTORIQUE 1.1 7 PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 1.2 8 UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE 1.3 RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ 11 LES MÉTIERS DU GROUPE 1.4 18 Banque de détail en France 1.4.1 18 Banque de détail et Services Financiers 1.4.2 Internationaux 21 Banque de Grande Clientèle et Solutions 1.4.3 Investisseurs 24
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 6
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE HISTORIQUE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 7 HISTORIQUE 1.1 Le 4 mai 1864, Napoléon III signe le décret donnant naissance à Société Générale. Fondée par un groupe d’industriels et de financiers portés par des idéaux de progrès, la Banque nourrit l’ambition de « favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France ». Dès ses premières années d’existence, Société Générale se place au service de la modernisation de l’économie et prend les contours d’une banque diversifiée, à la pointe de l’innovation en matière de financement. Son réseau d’agences connaît un développement rapide sur l’ensemble du territoire national, passant de 46 à 1 500 guichets entre 1870 et 1940. Pendant l’entre-deux-guerres, la Banque devient le premier établissement de crédit français en termes de dépôts. Dans le même temps, Société Générale acquiert une dimension internationale en contribuant au financement d’infrastructures indispensables au développement économique de plusieurs pays d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique du Nord. Cette expansion s’accompagne de l’implantation d’un Réseau de Détail à l’étranger. Dès 1871, la Banque ouvre une succursale à Londres. À la veille de la Première Guerre mondiale, elle est déjà présente dans 14 pays, soit directement, soit par le biais de ses filiales. Ce dispositif est ensuite complété par l’ouverture de guichets à New York, Buenos Aires, Abidjan, Dakar, ou par la prise de participations dans le capital d’établissements financiers en Europe centrale. Nationalisée par la loi du 2 décembre 1945, la Banque joue un rôle actif dans le financement de la reconstruction du territoire français. Durant la période des Trente Glorieuses, Société Générale connaît une forte croissance et contribue à la diffusion des techniques bancaires en lançant des produits innovants qu’elle met au service des entreprises, comme les crédits à moyen terme mobilisables ou le crédit-bail où elle occupe une position de premier plan. À la faveur des réformes bancaires consécutives aux lois Debré de 1966-1967, Société Générale démontre sa capacité à s’adapter à son nouvel environnement. Tout en continuant à soutenir ses entreprises partenaires, le Groupe n’hésite pas à orienter son activité vers une clientèle de particuliers. Il accompagne ainsi l’essor de la société de consommation en diversifiant ses offres de crédit et d’épargne auprès des ménages. En juin 1987, le Groupe est privatisé. Son capital est introduit en Bourse avec succès et s’ouvre aux salariés. Le Groupe développe une stratégie de banque universelle notamment au travers de sa Banque de Financement et d’Investissement pour accompagner le développement à l’international de ses clients. En France, il étoffe ses réseaux en créant Fimatex (1995), devenu Boursorama, aujourd’hui leader de la banque en ligne, et en acquérant le Crédit du Nord (1997). À l’étranger, il s’implante notamment en Europe centrale et orientale (Komerčni Banka en République tchèque, BRD en Roumanie) et consolide son axe de développement en Afrique (Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, etc.). S’appuyant sur le professionnalisme de ses équipes et la relation de confiance qu’elle a bâtie avec ses clients, la Banque poursuit une dynamique de transformation en adoptant une stratégie de croissance durable, portée par ses valeurs d’esprit d’équipe et d’innovation, de responsabilité et d’engagement. En janvier 2023, le Groupe a lancé sa nouvelle Banque de détail en France, SG, à la suite du rapprochement de ses deux réseaux de Banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord, afin de pouvoir offrir à ses clients plus de proximité, de réactivité, d’expertise et de responsabilité. Le Groupe compte actuellement plus de 117 000 collaborateurs actifs (1) dans 66 pays. Résolument tourné vers l’avenir en aidant les clients à concrétiser leurs projets, il est engagé dans les deux révolutions majeures du digital et de la transition environnementale et sociale pour accompagner au mieux les clients, avoir un impact positif sur le monde et incarner ainsi la banque du XXI e siècle. Fort de près de 160 ans d’expertise au service de ses clients et du développement durable des économies, le groupe Société Générale a défini sa raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ». Effectifs fin de période hors personnel intérimaire. (1)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 8 PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 1.2 MODÈLE D’AFFAIRES Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable, en apportant des solutions financières responsables et innovantes INNOVATION RESPONSABILITÉ ESPRIT D’ÉQUIPE ENGAGEMENT PLUS DE 117 000 FEMMES ET HOMMES professionnels, engagés et responsables (1) DES EXPERTISES et des systèmes technologiques de pointe UNE STRUCTURE FINANCIÈRE SOLIDE Ratio CET1 de 13,5% UNE CULTURE FORTE et innovante Une présence au cœur des territoires dans 66 PAYS 25 MILLIONS DE CLIENTS particuliers, professionnels, entreprises et institutionnels qui nous font confiance (2) 5,5 Md€ de dépenses externes en 2022 et 5 300 FOURNISSEURS sous contrat NOTRE RAISON D’ÊTRE NOS VALEURS NOS RESSOURCES CRÉER DE LA VALEUR POUR LES PARTIES PRENANTES Société Générale est l’un des tout premiers groupes européens de services financiers. S’appuyant sur un modèle diversifié et intégré, le Groupe allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable et responsable. Engagé dans les transformations positives des sociétés et des économies, Société Générale agit chaque jour avec ses équipes pour construire ensemble, avec ses clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes. Société Générale emploie plus de 117 000 collaborateurs (1) dans 66 pays et accompagne au quotidien 25 millions de clients particuliers, entreprises et investisseurs institutionnels (2) à travers le monde, en offrant une large palette de conseils et de solutions financières sur mesure qui s’appuie sur trois pôles métiers complémentaires : Acteur important de l’économie réelle depuis plus de 150 ans avec un ancrage solide en Europe et connecté au reste du monde, la Banque de détail en France avec la banque SG, issue du p rapprochement des deux réseaux Société Générale et Crédit du Nord, et Boursorama qui offrent des gammes complètes de services financiers avec un dispositif omnicanal à la pointe de l’innovation digitale ; Effectifs en fin de période hors personnel intérimaire. (1) Hors clients des compagnies d’assurance du Groupe. (2)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 9 BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE BANQUE DE DÉTAIL ET SERVICES FINANCIERS INTERNATIONAUX BANQUE DE GRANDE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS INVESTISSEURS INCLURE, DÉVELOPPER ET ENGAGER NOS COLLABORATEURS • Objectif de formation ESG proposée à 100 % du personnel d’ici fin 2024 : déjà plus de 65 % d’employés formés à fin 2022 • Déploiement de la culture ESG auprès des collaborateurs ASSURER LA PÉRENNITÉ DE L’ENTREPRISE • Donner une information précise, complète et transparente pour les investisseurs et les actionnaires CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE NOS PAYS D’IMPLANTATION • Top 5% banques mondiales avec MSCI (AAA) • Financement d’infrastructures locales dans tous les secteurs et toutes les régions • Déploiement d’équipes locales de spécialiste ESG dans 11 régions en France afin de renforcer notre impact positif local • À l’avant-garde de la transformation de la mobilité durable BÂTIR AVEC NOS FOURNISSEURS DES RELATIONS ÉQUILIBRÉES placées sous le signe de la confiance, de l’équité et de la transparence labelisées « relations fournisseurs et achats responsables » depuis 2012 RESPECTER LES CULTURES ET L’ENVIRONNEMENT • Plus de 100 Md€ déjà atteints sur l’objectif de 300 Md€ de financement durable pour 2022-2025 • Accélération de la décarbonation de nos portefeuilles d’activités : - Pétrole et gaz upstream : -20 % d’exposition d’ici 2025 et -30 % d’émissions du scope 3 d’ici 2030 (par rapport à 2019) - Intensité de production électrique : 125 g de CO 2 /KWh d’ici 2030 (-40% vs. 2019) • Renforcement de l’intégration de la préservation de la biodiversité dans toutes nos activités et dans l’accompagnement de nos clients • Leader de nombreuses initiatives sectorielles avec plus globalement, un rôle actif dans des coalitions de place ASSISTER NOS CLIENTS pour leur fournir le bon service au bon moment, au mieux de leurs intérêts, et assurer sécurité et protection à leurs avoirs et leurs données OFFRIR DES SOLUTIONS ET DES SERVICES TECHNOLOGIQUES • ~70% de clients actifs sur le digital (3) Boursorama #1 banque en ligne en France : environ 4,7 millions de clients • 1,8 million de véhicules gérés par ALD Automotive PROTÉGER NOS CLIENTS DANS LEUR VIE ET DANS LEURS ACTIVITÉS • 23 millions de contrats d’assurance gérés • Position de premier plan dans les produits dérivés AIDER NOS CLIENTS À FINANCER LEURS PROJETS • 496 Md€ d’encours de crédits à la clientèle • « Banque de l'année pour 2021 en matière de développement durable » par International Financing Review PROTÉGER ET GÉRER L’ÉPARGNE DE NOS CLIENTS • 524 Md€ de dépôts • 4 257 Md€ d’actifs en conservation • 147 Md€ d’actifs gérés en Banque Privée • Nouvelle offre épargne 100% ISR en France SÉCURISER LES ÉCHANGES • Plus de 16 millions de paiements par jour NOS MÉTIERS NOTRE VALEUR AJOUTÉE POUR NOS CLIENTS NOTRE VALEUR AJOUTÉE POUR NOS AUTRES PARTIES PRENANTES la Banque de détail à l’International, l’assurance, et les services p financiers, avec des réseaux présents en Afrique, Europe centrale et de l’Est, et des métiers spécialisés leaders dans leurs marchés ; la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, avec ses p expertises reconnues, positions internationales clés et solutions intégrées. Société Générale déploie une stratégie de croissance responsable, intégrant pleinement les enjeux RSE, et engagée vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes : clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, régulateurs, superviseurs et société civile dans le respect des cultures et de l’environnement dans tous ses pays d’implantation. Le Groupe est organisé de façon agile autour de 14 Business Units (métiers, régions) et 10 Service Units (fonctions support et de contrôle), qui favorisent l’innovation et les synergies afin de mieux répondre aux besoins et comportements évoluant des clients. Dans un monde bancaire européen en pleine mutation industrielle, le Groupe aborde une nouvelle étape de son développement et de sa transformation. Des précisions sur l’organisation et les chiffres clés du Groupe et des métiers sont apportées en p.10 et suivantes. Société Générale figure dans les principaux indices de développement durable : DJSI Europe, FTSE4Good (Global et Europe), Bloomberg Gender Equality Index, Refinitiv Diversity and Inclusion Index, Euronext Vigeo (Europe et Eurozone), STOXX Global ESG Leaders index et MSCI Low Carbon Leaders Index (World et Europe).
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 10 CHIFFRES CLÉS DU GROUPE Résultats (En M EUR) 2022 2021 2020 2019 2018 Produit net bancaire 28 059 25 798 22 113 24 671 25 205 dont Banque de détail en France 8 839 7 777 7 315 7 746 7 860 dont Banque de détail et Services Financiers Internationaux 9 122 8 117 7 524 8 373 8 317 dont Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 10 082 9 530 7 613 8 704 8 846 dont Hors Pôles 16 374 (339) (152) 182 Résultat brut d'exploitation 9 429 8 208 5 399 6 944 7 274 Coefficient d’exploitation 66,4% 68,2% 75,6% 71,9% 71,1% Résultat d’exploitation 7 782 7 508 2 093 5 666 6 269 Résultat net part du Groupe 2 018 5 641 (258) 3 248 3 864 Fonds Propres (en Md EUR) Capitaux propres part du Groupe 66,5 65,1 61,7 63,5 61,0 Capitaux propres de l’ensemble consolidé 72,8 70,9 67,0 68,6 65,8 ROE après impôt 2,6% 9,6% -1,7% 5,0% 7,1% Ratio global de solvabilité (1) 19,2% 18,7% 18,9% 18,3% 16,5% Crédits et dépôts (en Md EUR) Crédits clientèle (2) 496 488 440 430 421 Dépôts clientèle (3) 524 502 451 410 399 Chiffres déterminés selon les règles CRR2/CRD5, hors phasage IFRS9 pour 2020, 2021 et 2022. (1) Encours nets de crédits à la clientèle, y compris la location financement, hors valeurs et titres reçus en pension. (2) Hors valeurs et titres donnés en pension. (3) Note : données publiées au titre des exercices respectifs. Définitions et ajustements éventuels présentés en notes méthodologiques en pages 41 à 45.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 11 UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE 1.3 ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ Le groupe Société Générale a bâti un modèle solide de banque diversifiée adapté aux besoins de ses 25 millions de clients (entreprises, institutionnels et particuliers) et centré autour de trois métiers complémentaires, permettant de diversifier les risques et bénéficiant de positions de marché robustes : Banque de détail en France ; p Banque de détail et Services Financiers Internationaux ; p Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. p Dans les activités de Banque de détail, le Groupe concentre son développement en Europe, sur des marchés sélectionnés qui offrent un potentiel de croissance (France, République tchèque, Roumanie) et en Afrique, sur des géographies dans lesquelles il bénéficie d’une présence historique, d’une connaissance approfondie des marchés et de positions de premier plan. Dans les Services Financiers Internationaux, Société Générale peut s’appuyer sur des franchises ayant des positions de leadership au plan mondial, en particulier dans les activités liées à la mobilité sur lesquelles le Groupe poursuit le développement de ses franchises notamment avec l’annonce de l’acquisition envisagée de LeasePlan par ALD. Dans les activités de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, le Groupe offre des solutions à forte valeur ajoutée à ses clients dans la zone EMEA, aux États-Unis et en Asie. Centré sur l’Europe et connecté au reste du monde, le groupe Société Générale capitalise sur des positions de leadership portées par une dynamique de synergies entre les métiers pour créer de la valeur au service des parties prenantes. Le modèle diversifié du Groupe lui permet de répondre aussi bien aux besoins de sa clientèle d'entreprises et de professionnels que de sa clientèle de particuliers. Dans une année 2022 marquée par un environnement géopolitique, économique et financier complexe et incertain, le Groupe a su s’adapter et réaliser de très bonnes performances commerciales dans tous ses métiers et a confirmé ses objectifs de croissance rentable et durable à l'horizon 2025. Cette dynamique positive est illustrée par la publication de solides performances financières dans l’ensemble des métiers, portées par une activité record des activités de Financement et Conseil, des Activités de marché et d'ALD, une forte croissance dans la Banque de détail à l’International et dans la Banque Privée et une solide performance de la Banque de détail en France. Ces performances résultent du travail de fond engagé depuis plusieurs années pour renforcer la qualité intrinsèque des fonds de commerce, améliorer l’efficacité opérationnelle du Groupe et maîtriser l’ensemble des risques. Des étapes clés ont été franchies avec succès dans l’exécution des principales initiatives stratégiques avec notamment : la réalisation au 1 er janvier 2023 de la fusion juridique des réseaux p Société Générale et des banques du groupe Crédit du Nord, pour former une seule banque de détail, au service de 10 millions de clients particuliers, professionnels et entreprises. Le rapprochement des deux réseaux bancaires en France sera finalisé au premier semestre 2023 par la migration informatique des clients du groupe Crédit du Nord sur le système d’information de Société Générale ; l’accélération du développement de sa banque digitale Boursorama, p avec le renforcement du positionnement de leader sur le marché français avec 4,7 millions de clients, dont 315 000 clients provenant du partenariat avec ING signé en 2022 ; restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles du projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, les activités de l’entité combinée ayant vocation à créer à moyen terme le leader mondial dans les solutions de mobilité durable ; l’accélération du développement du métier location longue durée p (ALD) avec la finalisation au cours du premier semestre 2023 sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires le renforcement de la franchise cash equity du Groupe avec p l’annonce de la création d’une coentreprise combinant les activités de recherche actions et d’exécution de Bernstein Research Services avec la plateforme de recherche actions et d’exécution de Société Générale afin de former une franchise mondiale de premier plan. Le Groupe a également finalisé en mai 2022 une sortie effective et ordonnée de Russie avec la cession de Rosbank et de ses filiales russes d’assurance. Le Groupe a poursuivi ses efforts d’allocation sélective de ses ressources rares et de recentrage vers le mix clients-offres-géographies le plus pertinent et a confirmé son ambition forte de stricte discipline sur les coûts. Les adaptations réalisées visent à privilégier les métiers en croissance, à forte rentabilité, créateurs de valeur et bénéficiant de solides franchises commerciales. Le développement organique sera stimulé par la poursuite des synergies internes au sein de chaque métier, mais également entre les métiers (coopération accrue entre la Banque Privée et les réseaux de Banque de détail, coopération sur toute la chaîne de Services aux Investisseurs, coopération entre les activités d’Assurance et les réseaux de Banque de détail en France et à l’étranger, coopération entre les géographies et les activités de Global Transaction Banking, etc.). L’une des priorités du Groupe est de poursuivre son développement commercial en s’appuyant sur la qualité des services, la valeur ajoutée et l’innovation au bénéfice de la satisfaction de ses clients. Son objectif est d’être le partenaire de confiance de ses clients en leur apportant des solutions financières responsables et innovantes, en s’appuyant en particulier sur ses capacités digitales. Le Groupe conduit ainsi en parallèle de nombreuses initiatives en matière de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle. Pleinement conscient de son rôle dans le fonctionnement de l’économie, le Groupe accorde une attention stratégique particulière à ses engagements tant environnementaux que sociaux ou de gouvernance. Les défis environnementaux et sociaux, exacerbés par les crises sanitaires et géopolitiques, sont les plus grands enjeux collectifs de ce siècle. Il s’agit d’une profonde mutation sociétale impliquant de revoir à la fois les modes de production et les modes de consommation. Les difficultés et contraintes liées à ce changement sont autant de défis à relever mais ces transformations constituent aussi pour Société Générale des opportunités commerciales par la contribution au financement de la transition écologique, juste et inclusive. Selon le scénario NZE de l’Agence internationale de l’énergie, les besoins en investissements s’élèvent à près de 4 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030, un niveau d’investissements rarement observé dans un tel horizon de temps. Afin d’être à même d’accompagner ses clients à relever ces défis et de répondre aux attentes de ses parties prenantes, le Groupe doit poursuivre sa propre transformation et ainsi intégrer dans l’ensemble de ses processus de décision la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux, et mettre à disposition de ses clients des solutions de financement et d’investissement adaptées à
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 12 l’évolution de leurs besoins. Plus concrètement, Société Générale développe les compétences de ses équipes en termes de connaissance des enjeux de transition des différents secteurs et une analyse holistique des risques, tant financiers qu’extra-financiers. Le rôle qu’entend jouer le Groupe dans ce contexte dépasse celui du simple conseiller financier. Ainsi, le Groupe met à disposition de sa clientèle de grandes entreprises des équipes d’experts formés sur les enjeux spécifiques de leur chaîne de valeur. Différentes équipes participent activement aux groupes de travail internationaux, visant à déterminer les nouveaux standards ESG et y proposer des solutions appropriées. Enfin la transition, pour être juste, et inclusive nécessite de la part du système financier des solutions sociales et solidaires pour les clientèles les plus fragiles. Ces enjeux liés à la responsabilité sociale et environnementale (RSE) de l’entreprise sont bien au cœur de la stratégie de Société Générale. Engagé dans l’accompagnement de ses clients, Société Générale place la RSE au cœur de l’ensemble de ses métiers, pour lesquels elle est à la fois une opportunité d’innovation et un facteur de durabilité. Afin de prendre en compte ce nouveau contexte et ces enjeux majeurs, et en cohérence avec sa raison d’être et les attentes de ses parties prenantes exprimées à travers sa matrice de matérialité (voir chapitre 5, page 336), réalisée en 2021, le Groupe a renouvelé son Ambition RSE pour 2025 et l’a articulée autour de quatre priorités. Deux de ces priorités forment le socle de banque responsable : employeur responsable (voir : chapitre 5, pages 293-305) ; 1. culture de la responsabilité (voir : chapitre 5, pages 302-305). 2. Et deux autres constituent les piliers des transformations positives liées à l’activité du Groupe : transition écologique (voir : chapitre 5, pages 314-330) ; 3. développement des territoires (voir : chapitre 5, pages 330-335). 4. Afin d’être en mesure de suivre l’évolution de sa transformation, le Groupe s’est engagé à contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros à la finance durable à l'horizon 2025, à réduire ses propres émissions de CO 2 de 50% d’ici 2030 (par rapport à 2019) et à mettre à disposition de l’ensemble de son personnel des formations ESG. Par son empreinte géographique, par la diversité de ses métiers et par son engagement de banque responsable, Société Générale peut relier son ambition à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU (pour plus d’information voir : https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals), notamment au travers des quatre axes de son ambition RSE : Priorités de l’ambition RSE 2025 du Groupe ODD Employeur responsable En veillant à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes qui est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. Société Générale s’engage autour de cinq axes Ressources Humaines prioritaires : Culture d’entreprise et Principes éthiques, Métiers et Compétences, Diversité et Inclusion, Performance et Rémunération, Santé et sécurité au travail (voir : Être un employeur responsable, en page 293). Culture de la responsabilité En intégrant l’ESG au plus haut niveau de gouvernance, en déployant un dispositif de gestion de nos risques d’origine environnemental et social solide, en assurant le respect des engagements du Groupe concernant le respect des droits de l’homme, le climat et la biodiversité et en veillant à la conduite des affaires de manière éthique et responsable (voir : Chapitre 5, page 314). Transition écologique En accompagnant les clients dans leur transition avec des solutions innovantes pour répondre à leurs nouveaux besoins, Société Générale contribue également à la préservation de la biodiversité et au développement de l’économie circulaire, tout en alignant ses portefeuilles avec des trajectoires de neutralité carbone. Développement des territoires En soutenant les transformations sociétales et économiques sur le plan local, en participant au financement des infrastructures en accompagnement des acteurs locaux, PME et entrepreneurs, en étant à la pointe de la transition vers la mobilité durable et en développant une offre sociale et inclusive. Cette ambition se décline au sein de tous les métiers du Groupe : pour la Banque de détail et Assurance : développer l’offre durable et p socialement responsable, en s’appuyant sur une présence régionale renforcée, avec le déploiement d’équipes locales de spécialistes ESG pour les PME et la construction d’écosystèmes d’expertise pour accompagner les clients ; pour la Banque de financement et d'investissement : accompagner p les clients dans leur transition, réinventer les mandats des équipes spécialisées afin de développer des solutions innovantes pour financer les investissements visant la décarbonation, en capitalisant sur les multiples expériences sectorielles des équipes et sur les partenariats avec différents types de clients industriels et institutionnels ; pour la Mobilité : être à la pointe de la transition pour mieux p accompagner les clients vers la mobilité durable et en consolidant des partenariats avec les grands acteurs de l’e-mobilité. Le Groupe continue d’ancrer, à tous les niveaux de son organisation, une culture de responsabilité, et poursuit le renforcement de son dispositif de contrôle interne, notamment la fonction Conformité, pour se situer au niveau des plus hauts standards de l’industrie bancaire. Par ailleurs, Société Générale a finalisé le déploiement de son programme Culture et Conduite, permettant d’appliquer au sein de toute l’entreprise des règles de conduite et un socle de valeurs communes fortes. Le Groupe s’attachera enfin à poursuivre une gestion rigoureuse et disciplinée de ses risques (maintien de la qualité du portefeuille de crédits, poursuite des efforts de maîtrise du risque opérationnel et en matière de conformité) et de son allocation de capital. En adéquation avec sa stratégie d’accompagnement au plus près des besoins de ses clients, et en conformité avec le nouvel environnement réglementaire plus exigeant, l’optimisation de sa consommation de ressources rares (capital et liquidité), comme la maîtrise de ses coûts et la stricte gestion de ses risques resteront une priorité pour le Groupe.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 13 Perspectives En 2022, le Conseil d’administration de Société Générale a décidé de proposer aux actionnaires Slawomir Krupa comme administrateur en remplacement de Frédéric Oudéa lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Une fois élu, Slawomir Krupa sera nommé Directeur général par le Conseil d’administration. Le Groupe affiche pour 2023 les objectifs financiers suivants : un coefficient d’exploitation sous-jacent (1) , hors contribution au p Fonds de Résolution Unique, attendu entre 66% et 68% ; un coût du risque attendu entre 30 et 35 points de base. p Au-delà, le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des initiatives stratégiques et s'est fixé des objectifs de croissance rentable et durable pour l'année 2025 avec : une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure ou égale à p 3% sur la période 2021 et 2025 en privilégiant la croissance des métiers les plus profitables ; une amélioration du coefficient d’exploitation, avec un coefficient p d’exploitation inférieur ou égal à 62% en 2025 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE de 10% sur la base d’une cible de capital core tier 1 de 12% en 2025 ; une gestion disciplinée des ressources rares, combinée à une p maîtrise des risques, contribuant ainsi à la solidité et à la qualité du bilan de la Banque ; une gestion rigoureuse du portefeuille de crédit avec un coût du p risque d'environ 30 points de base en 2025 ; l’accélération de l’utilisation de nouvelles technologies et de la p transformation digitale ; les engagements dans les domaines environnementaux, sociaux et p de gouvernance. Le Conseil d’Administration a arrêté sa politique de distribution qui correspond à un équivalent de 2,25 euros par action (2) . Un dividende en numéraire de 1,70 euro par action sera ainsi proposé à l’Assemblée générale des actionnaires du 23 mai 2023. Le dividende sera détaché le 30 mai 2023 et mis en paiement le 1er juin 2023. Par ailleurs, le Groupe envisage de lancer un programme de rachat d’actions pour un montant total d’environ 440 millions d’euros, soit l’équivalent de 0,55 euro par action. Ce programme est soumis à l’autorisation usuelle de la BCE. Au regard des performances financières solides en 2022 et à l’issue d’une année exceptionnelle, cette distribution permet à la fois d’assurer une juste rémunération de l’actionnaire et de renforcer le ratio CET 1 du Groupe. Banque de détail en France Cette activité s’est engagée dans une profonde transformation de son modèle pour répondre à l’évolution rapide des comportements et des attentes clients qui tendent vers toujours plus de proximité, d’expertise et de personnalisation. Cette transformation s’est accélérée depuis 2020 avec deux initiatives stratégiques majeures à travers le projet de rapprochement de Crédit du Nord et de Société Générale d’une part, et le renforcement du développement de Boursorama d’autre part ce qui permet au Groupe de proposer à ses clients une offre duale unique sur le marché français. Le Groupe entend ainsi renforcer son positionnement différenciant sur le marché français en s’appuyant sur la complémentarité d’un modèle de banque de réseau, alliant digital et expertise humaine, et d’un modèle de banque entièrement digitale. En 2022, le Groupe a mis en œuvre avec succès les étapes du projet de rapprochement de Crédit du Nord et de Société Générale avec la réalisation de la fusion juridique le 1 er janvier 2023, SG étant désormais la nouvelle marque de la banque de détail du Groupe en France. Les migrations informatiques des banques du groupe Crédit du Nord vers le système d’information de Société Générale seront opérées au cours du premier semestre 2023 et les regroupements d’agences ainsi que l’évolution des back offices débuteront au second semestre 2023 avec une exécution progressive d’ici à 2025. La banque SG a pour ambition de constituer un partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service de 10 millions de clients et d’être dans le Top 3 de la satisfaction client. La réalisation de la fusion s’accompagne de la mise en place d’un nouveau modèle relationnel, permettant d’améliorer la qualité du service rendu aux clients particuliers, professionnels et entreprises, et de s’imposer comme un acteur de référence sur le marché français, en matière d’épargne, d’assurance et de solutions d’excellence pour les entreprises et les professionnels. La banque SG prend des engagements forts vis-à-vis de ses clients en termes de proximité, de réactivité, d’expertise et de responsabilité. SG sera, pour nos clients : une banque davantage présente en régions, avec des décisions p prises dans leur immense majorité à l’échelon régional, et de plus en plus directement en agence et en centre d’affaires. L’ensemble des clients bénéficieront d’un nombre de points de vente accru, adossés à une stratégie de marque illustrant l’ancrage territorial de la Banque de détail en France à travers une marque nationale SG accompagnée d’enseignes régionales dans ses 11 régions ; une banque d’expertise, avec des dispositifs encore plus adaptés p aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec, par exemple la mise en place d’une banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels, afin d'adresser tant leurs besoins personnels que professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs besoins de financement et de conseil ; une banque accessible et réactive, avec des circuits de décision plus p courts pour accélérer les prises de décision et le temps de réponse aux demandes des clients, des services digitaux de pointe permettant de réaliser, de manière sécurisée, leurs opérations de banque au quotidien à distance et de souscrire de plus en plus d’offres par l’application mobile ; une banque responsable, qui place les enjeux RSE au cœur de son p nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, au travers des choix nouveaux en matière d’offre et d’organisation. Cela se traduit notamment par la mise en place d’équipes de conseil RSE dans chaque région, permettant à SG d’accélérer le financement de la transition écologique et d’être un acteur majeur du développement économique et social des régions et de leurs écosystèmes. Sur le plan financier, cette initiative conduira à d’importantes synergies de coûts avec, pour la Banque de détail en France, un objectif de coefficient d'exploitation compris entre 67% et 69% en 2025 et une rentabilité des fonds propres normatifs en environnement Bâle 4 attendue à environ 10% en 2025. Données sous-jacentes. (1) Sous réserve des approbations habituelles de l’Assemblée générale et de la BCE. (2)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 14 La Banque de détail en France entend aussi capitaliser sur ses relais de croissance et les intensifier notamment : en captant tout le potentiel du modèle de bancassurance intégré en p anticipant les évolutions du marché de l’assurance-vie et en profitant du fort potentiel d’équipement des clients en termes d’assurance prévoyance et dommages ; en développant les activités auprès des entreprises et des p professionnels, en apportant des conseils stratégiques et des solutions globales ; en tirant parti de l’expertise en Banque Privée pour répondre aux p attentes des clients patrimoniaux des réseaux France. En matière de Gestion de Fortune, la Banque Privée poursuit sa stratégie consistant à opérer en architecture ouverte pour la distribution de solutions d’épargne à l’ensemble des clients. Elle propose ainsi à ses clients des solutions d’investissement et de gestion d’actifs dans le cadre de partenariats avec des gestionnaires d’actifs externes, permettant aux épargnants du Réseau Société Générale d’accéder aux meilleures expertises en matière d’investissement en France et à l’international tout en répondant à leur demande croissante d’investissements socialement responsables. Le métier Wealth & Investment Solutions, logé au sein de la Banque Privée, se concentre notamment sur la structuration de solutions d’épargne, de gestion et d’investissement à destination de la banque privée et des réseaux de banque de détail du Groupe ainsi que des solutions de gestion structurée à destination des clients des activités de marché. Enfin, le Groupe continue de soutenir le développement de sa banque en ligne. Boursorama offre à ses clients une offre bancaire en ligne diversifiée et large, un modèle efficient et un positionnement de banque la moins chère (1) depuis 15 ans, lui permettant d’atteindre de très hauts niveaux de satisfaction et de recommandation. Sur l’année 2022, Boursorama a consolidé sa position de leader en France, avec l’acquisition nette de plus de 1,4 millions de clients, portant le nombre total de clients à plus de 4,7 millions à la fin 2022. Boursorama a également finalisé avec succès le partenariat avec ING, avec la migration d’environ deux tiers des clients éligibles et d’environ 9 milliards d’euros d’encours (dont la moitié en assurance-vie). Le Groupe confirme son ambition de développement de clientèle au sein de Boursorama et se fixe un objectif de plus de 5,5 millions de clients à fin 2023. Banque de détail et Services Financiers Internationaux La Banque de détail et Services Financiers Internationaux contribue à la croissance rentable du Groupe, grâce à ses positions de leader sur des marchés à potentiel élevé, à ses initiatives d’efficacité opérationnelle et de transformation digitale et à sa capacité à générer des synergies avec les autres activités du Groupe. Ces métiers ont connu une transformation profonde ces dernières années, avec une optimisation du modèle et une amélioration du profil de risque sous-jacent, notamment depuis la sortie effective et ordonnée de Russie en mai 2022 faisant suite à l’aggravation du conflit russo-ukrainien. En effet, dans un contexte d’escalade de ce conflit, le Groupe a conclu, en mai 2022, la cession effective de Rosbank et de ses filiales russes d’assurance. Afrique. Pour cela, le Groupe s’appuiera sur sa capacité à répondre aux besoins de ses clients et ses plateformes métiers innovantes, différenciées et performantes : Les activités de Banque de détail à l’International sont situées hors de la zone euro et bénéficient de fondamentaux de croissance à long terme positifs et du contexte actuel de remontée des taux, malgré un contexte économique plus incertain du fait de la forte inflation dans ces régions. Le Groupe entend poursuivre sa stratégie de consolidation de ses positions de leadership et de croissance responsable au sein des activités de réseau de banques à l’international en Europe et en en Europe, la crise sanitaire s’est révélée être un véritable p amplificateur de tendances de fond et a confirmé la vision du modèle de banque retail cible, ainsi que la pertinence des plans de transformations engagés qui s’appuient notamment sur l’accélération de la transformation digitale. Le Groupe entend ainsi finaliser le développement de son modèle de banque omnicanale en République tchèque, notamment dans le cadre de son plan stratégique KB Change 2025 et consolider sa franchise parmi les trois principales banques du pays en Roumanie. Dans un environnement de taux plus favorable, les activités de Banque de détail en Europe constitueront des relais de croissance du Groupe grâce à une corrélation positive à la hausse actuelle des taux. Enfin, le Groupe entend exploiter le plein potentiel de ses activités de crédit à la consommation en Europe en s’appuyant sur ses réseaux de banques de détail mais également sur un dispositif de filiales spécialisées en France et à l’international ; en Afrique, le Groupe entend tirer parti du fort potentiel de p croissance économique et de bancarisation du continent en capitalisant sur ses positions de leader. Dans le cadre du programme Grow With Africa pensé en collaboration avec de nombreux partenaires internationaux et locaux, Société Générale a annoncé plusieurs initiatives de croissance durable au service des transformations positives du continent. Le Groupe met l’accent sur l’accompagnement multidimensionnel des PME africaines, le financement des infrastructures, la transition énergétique et le développement de solutions de financement innovantes. Les Services Financiers et l’Assurance bénéficient de positions compétitives et de niveaux de rentabilité élevés, avec en particulier ALD et l’Assurance qui disposent d’un potentiel de croissance élevé. Tous ces métiers se sont par ailleurs engagés dans des programmes d’innovation et de transformation de leur modèle opérationnel : dans l’Assurance, le Groupe entend accélérer le déploiement du p modèle de bancassurance sur tous les marchés de Banque de détail et sur tous les segments (assurance-vie, prévoyance et dommages), et la mise en œuvre de sa stratégie numérique, notamment pour enrichir l’offre produits et les parcours clients au sein d’un dispositif omnicanal intégré, tout en diversifiant ses modèles d’activité et ses moteurs de croissance à travers une stratégie d’innovation et de partenariats. Cette stratégie de croissance s’accompagne d’une accélération des engagements de SG Assurances en finance responsable ; dans les activités de location longue durée et de gestion de flottes p automobiles, l’ambition du Groupe est de créer un leader mondial dans les solutions de mobilité durable à travers le projet d’acquisition de LeasePlan. Le nouvel ensemble deviendrait le numéro un mondial – hors captives et sociétés de leasing financier – avec une flotte totale de 3,3 millions (2) de véhicules à la fin septembre 2022, une présence dans plus de 40 pays et un potentiel de synergies important. Il s’appuierait sur des expertises très complémentaires qui lui permettraient de développer de nouvelles activités et services dans un secteur de la mobilité en pleine mutation. Disposant de capacités d’investissement renforcées et de savoir-faire différenciants, l’entité combinée serait particulièrement bien positionnée pour tirer avantage de la forte croissance de ce marché, soutenue par des tendances de fonds : évolution de la propriété vers l’usage, transition vers des solutions de mobilité durable et transformation digitale du secteur. Avec le déploiement de son plan stratégique Move 2025 et le projet d’acquisition de LeasePlan, ALD se positionne au cœur de l’évolution du monde de la mobilité et affirme son leadership mondial pour devenir un acteur totalement intégré de solutions de mobilité durable aux capacités Le Monde/Panorabanques.com pour 2022, 12 décembre 2022. (1) Ajusté des cessions dans le cadre de l’acquisition de LeasePlan par ALD ainsi que de l’impact de la cession de LeasePlan USA. (2)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 15 d’investissement renforcées et au savoir-faire différenciants. Dans cette perspective, ALD a poursuivi sa stratégie active d’innovation et de digitalisation ; enfin, dans les activités de financement de biens d’équipement p professionnels, le Groupe entend capitaliser sur sa position de leader en Europe dans les marchés où il bénéficie d’une position de premier plan pour maintenir ses revenus et optimiser sa rentabilité dans un environnement de hausse du coût de financement lié à la remontée des taux. Le Groupe ambitionne de demeurer un acteur majeur pour les vendors (partenaires prescripteurs) et les clients en s’appuyant sur la qualité de son service, l’innovation, l’expertise produits et des équipes dédiées. Société Générale poursuivra également sa stratégie de développement des synergies tant entre les activités des métiers de ce pôle qu’avec l’ensemble des métiers du Groupe : les activités de Banque Privée, les plates-formes régionales de la Banque de Financement et d’Investissement, au travers du développement des services de banque commerciale (financement du commerce international, gestion de trésorerie, services de paiement, affacturage) et avec la poursuite du développement du modèle de bancassurance. Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs En 2022, la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs a poursuivi avec succés la mise en oeuvre de sa feuille de route présentée en mai 2021 auour de ses 5 axes stratégiques, à savoir i) équilibrer son mix d’activités, ii) abaisser son seuil de rentabilité, iii) réduire son profil de risque idiosyncratique, iv) faire croître des activités nativement RSE et v) accroître sa digitalisation. reconnues qui s’inscrivent dans un dispositif global. Elle sert les besoins de financement et d’investissement d’une base de clientèle large et diversifiée (entreprises, institutions financières, et entités du secteur public). Forte de la transformation opérée sur les dernières années (réduction du point mort et des risques liés aux activités de Marché et rééquilibrage des activités), l’ambition de GBIS est de délivrer de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes à travers une croissance durable et rentable. La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs s’appuie sur (i) une base de clientèle diversifiée, solide et stable, (ii) des franchises produits à haute valeur ajoutée et (iii) des expertises sectorielles La stratégie de croissance de la Banque de Grande Clientèle et de Solutions Investisseurs s’inscrit en cohérence avec les zones de croissance économique, en particulier l’augmentation des besoins de financements d’infrastructure, de transition énergétique, la hausse des investissements dans la dette privée ou encore les besoins croissants de solutions d’épargne. Cela s’accompagne d’un rééquilibrage progressif et cohérent du poids des métiers, notamment entre les Activités de Marché et les activités de Financement et Conseil, en allouant du capital de façon ciblée aux initiatives de croissance identifiées selon des axes client, métier et géographie. En particulier, le projet annoncé en novembre 2022 de formation d’une co-entreprise avec AllianceBernstein dans les activités de cash action permettra d’intensifier la diversification des activités de la Banque d’Investissement et contribuera à renforcer la qualité du dialogue stratégique avec nos grands clients. En parallèle, le Groupe poursuivra son effort continu de maîtrise : des coûts pour améliorer le levier opérationnel des activités (sans p attrition commerciale, avec le souci permanent du maintien d’un suivi rigoureux des coûts) ; des risques tant de marché que de crédit avec, en particulier, un p appétit pour le risque de marché abaissé, le maintien d’une gestion conservatrice du risque de contrepartie et le souci de maintenir, dans l’ensemble de ses activités, une saine diversification de toutes les catégories de risque.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 16 ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET PERSPECTIVES MACROÉCONOMIQUES ET RÈGLEMENTAIRES Les incertitudes liées à la guerre en Ukraine perdurent et alimentent les tensions sur l’offre de biens et de services, notamment sur l’énergie et les denrées alimentaires. En Europe, les tensions d’approvisionnement en gaz pourraient perdurer au-delà de 2023, avec des répercussions sur les prix de l’électricité. Un rationnement de la distribution du gaz pourrait s’avérer nécessaire en cas d’arrêt complet des livraisons de gaz russe et d’hiver rigoureux. Les restrictions liées à la pandémie en Chine devraient être graduellement levées au cours des prochains trimestres. Au niveau mondial, les risques de pandémie persistent et nécessiteront des investissements dans la prévention et la production de vaccins. Toutefois, ces investissements devraient rester insuffisants dans les pays émergents. La pandémie restera une source de risque pour les perspectives de croissance mondiales. L’activité économique a ralenti en raison de l’inflation, de la perte de pouvoir d’achat des ménages et du resserrement des politiques économiques. Néanmoins, dans les économies avancées, la résilience des marchés du travail et l’épargne des ménages devraient permettre d’éviter des récessions marquées. Nous anticipons une récession technique aux États-Unis et en Allemagne au cours de l’année 2023. Le ralentissement économique, le resserrement des conditions financières et les niveaux d’endettement plus élevés devraient entraîner une remontée des défaillances d’entreprises. Au-delà de 2023, la reprise pourrait être freinée par des contraintes liées à l’environnement de taux d’intérêt plus élevés. Les taux d’intérêt auraient atteint un point haut, mais les effets retardés du resserrement monétaire continueraient de se transmettre aux économies. Les banques centrales devraient également continuer (Fed) ou commencer (BCE) à réduire leurs bilans, ce qui pèserait sur les conditions financières. Enfin, les fractures géopolitiques devraient continuer à peser structurellement sur le commerce mondial ainsi que sur les flux de capitaux. Dans ce contexte, le scénario central du Groupe prévoit un ralentissement de la croissance mondiale à 2,2% en 2023 après 3,1% en 2022. Au-delà de 2023, la reprise resterait freinée par l'environnement de taux d'intérêt plus élevés. En matière réglementaire, l’année 2022 a été marquée par des mesures conjoncturelles en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie déclenchant plusieurs vagues de sanctions inédites, la mise en œuvre de dispositifs de soutien aux réfugiés et aux entreprises impactés par la guerre, et le lancement d’une réflexion sur la réforme des marchés européens de l’énergie durement éprouvés par la crise. La Commission Européenne a engagé un assouplissement p temporaire du mécanisme des aides d’état, accordant aux Etats-membres le droit de soutenir leurs économies nationales par des dispositifs ciblés. En France, les mesures de soutien au financement des entreprises pendant la crise de la Covid-19 ont été maintenues pour faire face aux conséquences économiques du conflit, avec le lancement des Prêts Garantis par l’Etat « Résilience », la poursuite du dispositif des Prêts Participatifs Relance et des travaux autour d’un dispositif de cautions énergies. En revanche, au contraire des pays nordiques et de l’Allemagne, la France ne s’est pas dotée d’un dispositif ad hoc de garantie au profit des énergéticiens qui feraient face à des appels de marge exceptionnels sur les marchés de produits dérivés énergétiques. S’agissant plus largement des marchés financiers de dérivés énergétiques, en réaction aux importants remous intervenus au printemps et à l’été, les autorités européennes ont engagé une réflexion afin d’en renforcer la stabilité et la résilience, tant au niveau de la négociation que de la compensation. La Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne en sa p qualité de superviseur prudentiel (BCE), l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) et le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avaient durant la crise de la Covid-19 utilisé la flexibilité offerte par la réglementation prudentielle afin d’agir sur la liquidité et la solvabilité des banques. Ces mesures de conjoncture prennent progressivement fin malgré le conflit en Ukraine. Compte tenu de la forte dynamique du crédit, le HCSF a décidé, par une décision du 7 avril 2022, d’engager une normalisation du coussin de fonds propres contracycliques et de relever son taux pour la France de 0% à 0,5% à compter du 7 avril 2023. Au-delà des éléments de conjoncture, l’année 2022 a vu la poursuite de plusieurs chantiers réglementaires structurels visant à renforcer le cadre prudentiel, à accompagner les transitions environnementale et digitale, à protéger les consommateurs et à développer les marchés de capitaux européens : la négociation de la proposition CRD6/CRR3 transposant les accords p de Bâle a nettement progressé en 2022, permettant d’anticiper un compromis final au premier trimestre 2023. La position du Conseil préserve les orientations du projet de la Commission Européenne et entérine certaines avancées défendues par l’industrie bancaire. Si la situation est plus incertaine au Parlement où le rapporteur souhaite conserver une transposition stricte des accords de Bâle, le compromis final ne devrait ainsi pas fondamentalement dévier de la proposition initiale de la Commission. Le calendrier de mise en œuvre de cette réforme dans les principales juridictions hors UE demeure incertain et ne devrait pas coïncider avec le calendrier bâlois du 1 er janvier 2025 ; malgré la volonté affichée de relancer la discussion sur la finalisation p de l’Union bancaire, les discussions entre ministres des Finances européens du premier semestre n’ont pas abouti. Seul le sujet de la réforme du cadre de gestion de crise a été traité et un mandat a été donné à la Commission européenne pour faire des propositions : un texte législatif, dont l’objectif est d’harmoniser et d’étendre le cadre de résolution européen, est annoncé pour le premier trimestre 2023 ; le cadre réglementaire européen visant à réorienter les flux de p capitaux vers des activités durables et à assurer la résilience du système financier face aux risques climatiques s’est consolidé en 2022. Des textes structurants ont été adoptés, comme la directive sur la publication en matière de durabilité, applicable dès 2024 et pour laquelle l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) a finalisé ses premières propositions de standards d’application. Les négociations sur la future directive sur le devoir de vigilance européen ont été activées en 2022 et se poursuivront en 2023. Le règlement sur la taxonomie des activités durables a donné lieu aux premières publications des acteurs économiques de leur éligibilité à ce nouveau cadre, en amont de leurs publications de l’alignement de leurs activités dès 2023 pour les entreprises et en 2024 pour le secteur financier. Une meilleure prise en compte de l’exposition au risque climatique et de durabilité et une plus grande transparence autour des risques ESG dans les publications prudentielles est également requise : des stress tests climatiques organisés par la BCE ont été menés en 2022 et les risques ESG font dorénavant partie de la revue du cadre prudentiel européen. Dès 2023, les établissements de crédit devront publier des informations granulaires sur leurs expositions aux risques climatiques. La question du traitement prudentiel des actifs fortement émissifs en gaz à effet de serre a été imposée par le Parlement européen dans le cadre la proposition CRD6/CRR3 transposant les accords de Bâle, préemptant les conclusions de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) sur ce sujet, attendues en 2023.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 17 Alors que les initiatives se multiplient au niveau international et au sein d’autres juridictions, la question de l’articulation du cadre européen avec ceux adoptés en dehors de l’UE reste plus que jamais d’actualité. Il s’agira pour l’UE de confirmer son rôle pionnier et d’éviter les distorsions de concurrence par rapport aux acteurs non européens ; la transformation digitale a continué à être une priorité p réglementaire. Les travaux se sont poursuivis d’une part sur les textes proposés en 2021 : le plan d’action sur la finance numérique ; un accord en juin 2022 sur la régulation des crypto-actifs (MICA) qui sera complété de plusieurs textes de niveau 2 ; un accord en mai sur le projet de règlement sur la résilience opérationnelle numérique afin de renforcer la cybersécurité et la surveillance des services externalisés (DORA) ; et les discussions progressent autour des initiatives sur l’intelligence artificielle, l’identité numérique et la circulation des données. De plus, des réflexions structurantes autour des paiements et de la banque de détail (comme le projet EPI et l’accélération de la diffusion du paiement instantané) devraient être bientôt complétées par des propositions sur l’open finance, pour lesquelles l’évaluation de la directive DSP2 et la proposition sur la monnaie numérique de banque centrale au premier semestre 2023 seront des étapes importantes ; les sujets consuméristes ont également été très présents aux p niveaux européen et national. Les travaux de refonte de la directive sur le crédit à la consommation ont abouti à un accord début décembre et impacteront le marché des petits crédits à la consommation. Les projets de révision de MIFID, PRIIPS et IDD, devraient aboutir au premier semestre 2023, avec une volonté de réforme structurelle du marché des produits d’investissement retail de la part de la Commission. Alors que la situation économique contraint le pouvoir d’achat, les débats parlementaires sur la tarification bancaire et le soutien de l’économie ont finalement abouti à des propositions législatives et des engagements des banques dont les impacts restent maîtrisés. La réforme de l’assurance emprunteur (loi Lemoine de février 2022) est entrée en vigueur, mais il est encore trop tôt pour déterminer l’impact sur le marché de ses deux mesures phares (déliaison à tout moment, suppression partielle du questionnaire de santé) ; enfin, dans un contexte post-Brexit, la Commission Européenne a p redonné un élan au développement de l’Union des Marchés de Capitaux (UMC), selon les lignes dessinées par le plan d’action publié en 2020. La volonté initiale de privilégier l’approfondissement et l’intégration des marchés européens a été doublée d’une ambition affirmée d’assurer l’autonomie financière européenne. Cette volonté a été renforcée à mesure que la crise Covid-19 puis la situation en Ukraine soulignaient les fragilités induites par les dépendances de l’UE, dont attestent le plan d’autonomie stratégique publié par la Commission Européenne en janvier 2021 et les conclusions afférentes du conseil d’avril 2022. C’est dans ce cadre que sont intervenues la publication des propositions législatives et les discussions au Parlement et au Conseil pour la revue de MIFIR, celle de la directive afférente à la gestion alternative (AIFM) et du règlement relatif aux fonds d’investissement long terme (ELTIF), celle pour l’établissement d’un point centralisé d’accès aux informations financières et extra-financières des entreprises (ESAP), et celle afférente à la gestion des retenues à la source, visant à simplifier et à harmoniser des processus dont la complexité est considérée comme un frein important à l’investissement transfrontalier. Par ailleurs, dans un communiqué du 7 décembre 2022, la Commission Européenne a formulé de nouvelles propositions afin de poursuivre la mise en place de l’UMC, autour de trois axes : l’instauration d’un système de compensation « sûr, fiable et - attractif », avec la volonté d’assurer la relocalisation progressive de la compensation des produits Euro au sein de l’UE (revue du règlement EMIR), l’harmonisation des régimes d’insolvabilité des entreprises, dont - les disparités nuisent à l’investissement transfrontalier au sein de l’Union, et à l’attractivité des marchés européens vis-à-vis des investisseurs de pays tiers, la simplification des régimes d’accès à la cotation en Bourse - (Listing Act), avec pour objectif d’assurer l’attractivité des marchés de capitaux pour les entreprises de l’UE et de faciliter l’accès au capital pour les petites et moyennes entreprises.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 18 LES MÉTIERS DU GROUPE 1.4 BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE 1.4.1 La Banque de détail en France (RBDF) propose une large gamme de produits et services adaptés aux besoins d’une clientèle diversifiée de clients particuliers et de professionnels, entreprises, associations et collectivités. Elle s’appuie sur des synergies avec les métiers spécialisés, notamment avec l’Assurance, la Banque Privée ou la Banque de Financement et d’Investissement. Par exemple, la Banque de détail en France distribue des produits d’assurance de Sogécap et Sogessur, filiales logées dans le Pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux. S’appuyant sur le savoir-faire de ses équipes et d’un dispositif multicanal performant, la mutualisation des bonnes pratiques, l’optimisation et la digitalisation des processus, la Banque de détail en France combine la force de trois enseignes complémentaires : Société Générale (banque nationale de référence comprenant la Banque Privée depuis janvier 2022) et Crédit du Nord (groupe de banques régionales) qui poursuivent un projet transformant de fusion de leurs réseaux ; Boursorama Banque, acteur incontournable de la banque en ligne. Sur l’année 2022, les encours moyens d’assurance-vie atteignent 120 milliards d’euros, contre 119 milliards d’euros en 2021. Les réseaux continuent de soutenir l’économie et d’accompagner leurs clients dans le financement de leurs projets, avec une progression des encours de crédits moyens de 238 milliards d’euros en 2021 à 247 milliards d’euros en 2022. Dans le même temps et dans un contexte de concurrence vive, la dynamique de collecte des dépôts a conduit à un ratio crédits sur dépôts de 85,2% en 2022 en baisse de 1,1 point par rapport à 2021. CRÉDITS ET DÉPÔTS (EN MILLIARDS D’EUROS)* 2022 Crédits Dépôts Ratio crédits sur dépôts 2021 238 247 276 290 86,3% 85,2% * Moyenne des encours trimestriels.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 19 Réseau Société Générale Le Réseau Société Générale offre des solutions adaptées aux besoins de ses 6,7 millions de clients particuliers et de près de 420 000 clients professionnels, associations et entreprises avec des encours totaux atteignant 180 milliards d’euros en dépôt et 159 milliards d’euros en crédit en 2022. Pour ce faire, il s’appuie sur trois atouts majeurs : près de 1 200 agences principales localisées dans les régions p urbaines concentrant une part importante de la richesse nationale ; une offre complète et diversifiée de produits et de services, allant du p support d’épargne à la gestion patrimoniale, en passant par les financements des entreprises et l’offre de moyens de paiement ; un dispositif omnicanal complet et innovant : Internet, mobile, p téléphone et plateformes de services. En 2022, Société Générale a continué à développer son dispositif et son offre pour s’adapter aux besoins de ses clients et améliorer leur satisfaction. Ces efforts ont notamment porté sur l’augmentation des cas d’usage sur la signature électronique sur le marché des Professionnels, sur le crédit court terme et le crédit moyen et long terme (“MLT”). Société Générale a renforcé son dispositif commercial dédié au segment des TPE, et a modifié son dispositif d’octroi de crédit (sur l’instruction et la décision de crédit MLT), à l’appui de formations et d’un programme de conduite de changement. Enfin, le Réseau Société Générale place les enjeux de développement durable au cœur de sa stratégie, en veillant à la maîtrise de son impact environnemental direct grâce à des actions visant à réduire ses déchets et son empreinte carbone mais aussi en développant une offre permettant d’accompagner ses clients dans leur propre transition énergétique. En 2022, Société Générale et Crédit du Nord ont ainsi lancé un dispositif d’accompagnement complet pour les entreprises, PME/ETI, associations et collectivités territoriales afin de leur permettre de développer un modèle plus durable. Elles leur proposent de nouvelles solutions de conseil et de financements en lien avec des partenaires de référence. L’ensemble des typologies de clients se voit également proposer, en partenariat avec Carbo, la mesure de leurs émissions de Gaz à Effet de Serre. Réseau Crédit du Nord Le groupe Crédit du Nord est constitué au 31 décembre 2022 de neuf banques régionales – Courtois, Kolb, Laydernier, Nuger, Rhône-Alpes, Société Marseillaise de Crédit, Tarneaud, Société De Banque Monaco et Crédit du Nord – et d’un prestataire de services d’investissement, la société de Bourse Gilbert Dupont. Les différentes entités du groupe bénéficient d’une grande autonomie dans la gestion de leur activité, qui s’exprime notamment par des prises de décision rapides et une grande réactivité aux demandes de leurs clients. La qualité et la solidité des résultats du groupe Crédit du Nord sont reconnues par le marché et confirmées par la note long terme A- attribuée par Fitch. Le groupe Crédit du Nord est au service de 1,6 million de clients particuliers (1) , 210 200 professionnels et associations et 46 400 entreprises et institutionnels. En moyenne, en 2022, les encours de dépôts du Crédit du Nord s’élèvent à 58 milliards d’euros (contre 57 milliards d’euros en 2021) et les encours de crédit à 55 milliards d’euros (contre 52 milliards d’euros en 2021). Fusion des réseaux en France En décembre 2020, Société Générale et Crédit du Nord ont confirmé leur volonté de fusionner leurs deux réseaux afin de créer une nouvelle Banque de Détail au service de 10 millions de clients et d’être dans le Top 3 de la satisfaction client. Ce projet vise quatre axes stratégiques majeurs : une banque ancrée localement autour de 11 régions : les décisions p seront prises dans leur immense majorité à l’échelon régional, et de plus en plus directement en agence et en centre d’affaires ; une banque plus réactive, accessible et efficace ; p une banque qui s’adapte davantage aux besoins spécifiques de p chaque catégorie de clients : une banque d’expertise, avec des dispositifs encore plus adaptés aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec par exemple la mise en place d’une banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels, tant pour leurs besoins personnels que professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs besoins de financements et de conseils ; une banque responsable : les enjeux RSE seront au cœur de son p nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, à travers des choix nouveaux en matière d’offre et d’organisation, notamment la mise en place d’équipes de conseil RSE dans chaque région, permettant à SG d’accélérer le financement de la transition écologique et d’être un acteur majeur du développement, à la fois économique et social, des régions et de leurs écosystèmes. En 2022, plusieurs étapes importantes ont été franchies dans la construction de la nouvelle banque de détail en France : cadre social : le groupe Société Générale a procédé à la signature en p février 2022, à l’unanimité des organisations syndicales représentatives, d’un accord sur l’emploi et les compétences dans le cadre du projet de création de la nouvelle Banque de détail en France issue de la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord ; stratégie de marque : en avril 2022, le groupe Société Générale a p présenté la stratégie de marque de la nouvelle banque de détail en France qui illustre son ancrage territorial, avec une marque nationale SG accompagnée d’enseignes régionales : SG Crédit du Nord, SG Grand Est, SG Laydernier, SG Auvergne Rhône Alpes, SG SMC, SG Courtois, SG Sud Ouest, SG Tarneaud, SG Grand Ouest et, en Ile-de-France ainsi qu’en Corse, SG Société Générale. Le groupe Société Générale a réalisé, le 1 er janvier 2023, la fusion juridique de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord, SG devenant désormais la nouvelle banque de détail en France du Groupe. Les migrations informatiques des banques du groupe Crédit du Nord vers le système d’information de Société Générale seront opérées en deux temps au cours du premier semestre 2023. Les regroupements d’agences débuteront au second semestre 2023, avec une première étape de 150 rapprochements (30 %). 80 % des regroupements seront réalisés d’ici la fin de l’année 2024, et 100 % avant la fin de l’année 2025. Nombre de clients actifs. (1)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 20 Boursorama Boursorama, filiale de Société Générale, est pionnier et leader en France sur ses trois métiers : la banque en ligne, le courtage en ligne et l’information financière sur internet avec boursorama.com, premier portail d’actualités économiques et financières. Accessible à tous sans conditions de revenus ou de patrimoine, Boursorama s’engage à simplifier la banque, rendre du pouvoir d’achat à ses clients et donner à chacun le pouvoir d’agir sur son argent. Boursorama banque compte près de 4,7 millions de clients à fin 2022, en hausse de +41% sur un an. Cette croissance s’accompagne d’une progression des encours de la banque de +15 milliards d’euros sur la période (supérieurs à 66 milliards d’euros à fin décembre dont 16 milliards d’euros en crédits, 13 milliards d’euros en comptes courants et 37 milliards d’euros en épargne/Bourse) démontrant ainsi la pertinence de son modèle 100% en ligne, basé sur l’autonomie des clients, avec une offre complète de 43 produits et 1 000 fonctionnalités, et des processus automatisés. L’année 2022 est marquée par 1/ une acquisition clients nette record avec +1,4 million de nouveaux clients, associée à une baisse substantielle de 20% du coût d’acquisition client, 2/ l’intégration réussie des clients ex-ING (autour de 300 000 nouveaux clients et près de 9 milliards d’encours dont pour moitié en assurance-vie) et 3/ au-delà du succès de son offre de banque au quotidien, une offre élargie de produits et services avec notamment : offre Bourse : succès de BoursoMarkets, la nouvelle offre de trading p sans frais de courtage sur plus de 40 000 produits (ex : volumes traités sur Warrants/certificats x2 vs. 2021 dans un marché en contraction) et lancement du PEA profilé ; offre épargne : succès de Matla, le PERin le moins cher du marché p (encours x3 vs. fin 2021) et le lancement de nouvelles classes d’actifs avec le crowdfunding immobilier, le private equity, et les EMTN ; offre crédits : lancement du crédit MyLombard 100% en ligne et p accélération du développement du petit crédit “CLI€” (production x3 vs. 2021) ; offre assurances : succès de la gamme complète d’assurances p (crédits, IARD) avec plus de 830 000 contrats fin 2022, +40% vs. fin 2021 ; accélération de l’offre de produits en dehors de l’univers de la p banque (plateforme BAAP The Corner, 150 millions d’euros de volume d’affaires en 2022, x3 vs. 2021). Banque la moins chère pour la 15 e année consécutive (source Le Monde/Panorabanque 2022), meilleure banque pour les étudiants et jeunes actifs (Selectra 2022) et marque préférée des français dans la catégorie banque digitale (source Opinionway 2022), Boursorama est classée n° 1 sur les stores avec une note de 4,9/5 sur iOS et 4,8/5 sur GooglePlay et bénéficie toujours du meilleur Net Promoter Score du secteur à +35 (Source Bain et Company, janvier 2022). Son portail en ligne www.boursorama.com, lancé il y a plus de 20 ans, est toujours classé n° 1 des sites nationaux d’informations financières et économiques en ligne avec 50 millions de visites chaque mois (Source ACPM – septembre 2022). Au global, Boursorama attire principalement une clientèle jeune (35 ans de moyenne d’âge), urbaine, active financièrement stable avec des encours moyens par client de plus de 15 000 euros (épargne & crédits). Malgré l’accélération de la croissance, l’acquisition de clients patrimoniaux continue de croître. En parallèle, Boursorama a poursuivi ses efforts d’optimisation avec notamment une baisse de près de 20% des coûts IT/clients et une hausse de 30% du nombre de clients par collaborateurs. Société Générale Private Banking Avec une forte implantation en Europe, Société Générale Private Banking propose des solutions d’ingénierie financière et patrimoniale internationales, une expertise mondiale en matière de produits structurés, de hedge funds, de mutual funds, de fonds de private equity et de solutions d’investissement en immobilier et un accès aux marchés des capitaux. Depuis janvier 2014 et en association avec le Pôle Banque de détail en France, Société Générale Private Banking a fait évoluer en profondeur son modèle relationnel en France en étendant son offre à l’ensemble de sa clientèle de particuliers disposant de plus de 500 000 euros dans ses livres. Celle-ci peut bénéficier d’un service alliant une proximité renforcée autour de 80 implantations régionales et du savoir-faire des équipes d’experts de la Banque Privée. L’offre de Société Générale Private Banking est disponible à partir de trois centres principaux : SGPB France, SGPB Europe (Luxembourg, Monaco, Suisse) et Kleinwort Hambros (Londres, Jersey, Guernesey, Gibraltar). Fin 2022, les encours d’actifs sous gestion de la Banque Privée s’élèvent à 147 milliards d’euros. À la suite de la cession de Lyxor fin 2021, il a été décidé de réintégrer, au sein de Société Générale Private Banking, les filiales de gestion patrimoniale : SG 29 Haussmann (1) (France) et SGPWM (2) (Luxembourg) et d’y apporter également l’activité de fonds structurés pour compte des activités de marché ainsi que certaines équipes de supervision et de sélection d’OPCVM/Obligations. Société Générale Private Banking a profité à cette occasion pour bâtir un 4 e centre d’expertise Wealth Investment Services réunissant ces compétences de gestion/structuration (Investment Management Services) avec les équipes en charge des solutions de marché (Market Solutions) et devenant ainsi un véritable guichet unique regroupant des expertises uniques au sein du Groupe sur les solutions d’investissements et l’architecture ouverte. Société Générale Private Banking a remporté huit prix aux Global Private Banking Innovations Awards 2022 : SGPWM est désignée Asset Management Company de l’année 2022 ; p SG 29 Haussmann est désignée Meilleur Asset Manager pour p l’investissement ESG ; le fonds « Moorea Fund Sustainable Floating Rate Income » est p désigné Fonds ESG de l’année 2022 ; « Coach Financier » et « L’Espace Investissements » sont désignés p Meilleur Conseil Automatisé Banque Privée (Best Private Bank Robo Advisory) ; SGPB est désignée Meilleure Banque Privée pour les Millenials ; p SGPB est désignée Banque Privée proposant l’Offre ESG la plus p innovante ; SGPB Luxembourg est désignée Meilleure Banque Privée au p Luxembourg ; SGPB Monaco est désignée Meilleure Banque Privée à Monaco. p Kleinwort Hambros a été distinguée par les Private Banker International Global Wealth Awards 2022 dans la catégorie : Excellence in Employee Engagement. SG 29 Haussmann est une société de gestion agréée et régulée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Ses missions sont la fourniture de services de gestion de (1) portefeuille, sous la forme de fonds ou de mandats – en charge en particulier de la gestion par délégation des mandats de portefeuille des clients de la Banque Privée (SG) –, principalement au profit des clients de la Banque Privée et du réseau de la Société Générale. Elle dispose d’une expertise dans la multigestion, la gestion structurée, les actions, les taux ainsi que la gestion alternative. Depuis le 1 er novembre 2021, SG 29 accueille également l’activité de gestion de fonds structurés pour les activités de marché. La société de gestion SGPWM est une société de droit Luxembourgeois, en charge (i) en particulier de la gestion par délégation des mandats de gestion de portefeuille des (2) clients de la Banque Privée (SG) à Luxembourg, (ii) de même que de la gestion des fonds collectifs issus de la SICAV MOOREA.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 21 BANQUE DE DÉTAIL ET SERVICES FINANCIERS INTERNATIONAUX (1) 1.4.2 ENCOURS DE CRÉDITS (EN MD EUR) +2,2%* 5,6%* +0,7%* +6,9%* +10,1%* +7,5%* Déc. 2021 Déc. 2022 Financement d'équipement (SGEF) IRB Crédit à la consommation République tchèque Roumanie Afrique et autres 23,1 6,9 29,3 23,7 83,1 14,7 15,0 88,2 23,8 32,2 24,4 7,6 À périmètre et taux de change constants. * ENCOURS DE DÉPÔTS (EN MD EUR) Déc. 2021 Déc. 2022 Financement d'équipement (SGEF) IRB Crédit à la consommation République tchèque Roumanie Afrique et autres 1,9 1,1 1,4 78,5 2,0 38,1 26,9 11,5 76,4 38,2 25,6 10,6 +20,9%* +1,4%* +3,9%* -3,4%* +8,3%* +5,6%* À périmètre et taux de change constants. * Hors Russie. (1)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 22 La Banque de détail et Services Financiers Internationaux (IBFS) regroupe : les activités de Banque de détail à l’International, organisées en p deux Business Units : Europe et AFMO (Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer) ; la Business Unit Russie a été cédée le 18 mai ; trois métiers spécialisés : activités d’assurances, location longue p durée et gestion de flottes automobiles, financement de biens d’équipement professionnels. Au travers de ce pilier, le Groupe a pour ambition de servir au mieux tous ses clients, particuliers ou entreprises, en veillant à s’adapter aux évolutions d’environnement économique et social, ainsi que d’accompagner le développement des clients du Groupe à l’international en tirant parti de la richesse de son dispositif dans des zones de croissance. La stratégie d’IBFS s’appuie sur le modèle relationnel de la banque universelle, la valorisation du fonds de commerce par une gamme de produits élargie ainsi que la diffusion et la combinaison des savoir-faire permettant de développer les revenus dans un souci constant d’optimisation de l’allocation des ressources rares et de maîtrise des risques. Avec environ 43 000 collaborateurs (1) et une présence commerciale dans 66 pays, IBFS a vocation à offrir une large gamme de produits et services à ses clients (particuliers, professionnels et entreprises). Fort de la complémentarité de ses expertises, IBFS dispose de positions solides et reconnues sur ses différents marchés. Banque de détail à l’International La Banque de détail à l’International allie les services des réseaux bancaires à l’international et des activités de crédit à la consommation. Ces réseaux poursuivent leur politique de croissance et occupent aujourd’hui des positions de premier plan dans différentes zones d’implantation telles que l’Europe, le Bassin méditerranéen ou encore l’Afrique subsaharienne. Ils contribuent au financement des économies des différentes régions dans lesquelles ils se développent. Ainsi, le Groupe continuera d’appuyer le développement de ses activités sur ce dispositif géographique à potentiel. EUROPE Le Groupe est implanté en Europe de l’ouest exclusivement dans des activités de crédit à la consommation et de financement automobile (en France : CGI ; en Allemagne : BDK et Hanséatic Bank ; en Italie : Fiditalia). Les encours de crédits y ont progressé de 0,7% sur l’année 2022 à 23,9 milliards d’euros, principalement grâce à la forte dynamique sur les marchés du financement automobile. En République tchèque, Komercni Banka (KB) se positionne au troisième rang des banques du pays en termes de taille de bilan, avec des encours de crédits de 32,3 milliards d’euros, 216 agences et 7 288 collaborateurs (ETP) à décembre 2022. Créée en 1990, KB, devenue une filiale de Société Générale en 2001, a développé ses activités de banque universelle destinées aux particuliers et a renforcé sa présence traditionnellement importante auprès des entreprises et des municipalités. Le groupe KB propose également une gamme de produits destinés aux particuliers avec ESSOX (crédit à la consommation et financement automobile), Modra Pyramida (crédits hypothécaires), ainsi qu’une offre développée conjointement avec la Banque Privée. La KB a reçu le prix Mastercard « Banque de l’année 2022 ». En outre, KB a également conservé le titre de « Banque des Grandes Entreprises de l’année ». La Banque a obtenu la deuxième place dans les catégories « Banque privée de l’année », « Banque responsable de l’année ». En Roumanie, BRD est la troisième banque par la taille du bilan, avec des parts de marché de l’ordre de 10% en crédits et en dépôts à fin septembre 2022. Le groupe Société Générale est devenu l’actionnaire principal de BRD en 1999. L’activité du groupe BRD est organisée autour de trois grandes lignes-métiers : la Banque de détail (particuliers, professionnels, PME), la Banque de Financement et d’Investissement et le crédit à la consommation avec BRD Finance. Les encours de crédits et de dépôts s’élèvent respectivement à 7,6 milliards d’euros et 11,5 milliards d’euros. En 2022, la BRD a reçu le prix d’excellence dans le financement de projets environnementaux, décerné par Green Report, ainsi que le prix de l’excellence en développement durable, décerné par Capital magazine. AFRIQUE, BASSIN MÉDITERRANÉEN ET OUTRE-MER Société Générale a des positions de leader dans ces géographies, fruit d’une longue histoire et d’une volonté stratégique affirmée. Dans le Bassin méditerranéen, le Groupe est présent notamment au Maroc (depuis 1913), en Algérie (1999) et en Tunisie (2002). Au total, ce dispositif compte 635 agences et un fonds de commerce de plus de 2 millions de clients. Au 31 décembre 2022, les encours de dépôts s’élèvent à 11,2 milliards d’euros et les encours de crédits à 11,8 milliards d’euros. En Afrique subsaharienne, le Groupe bénéficie d’une présence dans 14 pays avec des positions locales historiques fortes, notamment en Côte d’Ivoire (premier par les crédits et les dépôts), au Sénégal et Cameroun (seconds par les crédits et les dépôts). Sur l’année 2022, la zone affiche des encours de crédits à 8,1 milliards d’euros et des dépôts à 11,3 milliards d’euros. Société Générale est la première banque internationale en Afrique de l’Ouest. Le Groupe accompagne le continent dans une transition juste, écologique et inclusive, qui tire sa force d’une conviction : le développement démographique et économique de ce continent, avec ses talents, ses ressources naturelles ou ses projets d’infrastructures, est un enjeu clé du millénaire. Société Générale soutient les économies locales tout en renforçant ses franchises leaders notamment via l’initiative Grow with Africa qui témoigne de l’engagement au service d’une performance à long terme. Cette initiative, qui se fait en partenariat avec les territoires et acteurs locaux aussi bien que des experts internationaux, en instaurant dialogue, écoute et partage des moyens et approches innovantes, met l’accent sur quatre axes principaux : l’accompagnement du développement des PME africaines, le financement des infrastructures, l’inclusion financière et les financements innovants dans les énergies renouvelables et l’agribusiness. En 2022, Société Générale a reçu les prix de Africa’s Best Bank for Sustainable Finance décerné par le magazine Euromoney, ainsi que ceux de Best Bank for CSR, Sustainability Award, Best Foreign Investment Bank et Best Product Launch in Africa par le magazine EMEA Finance. La Banque a également été nommée Best SME Bank sur le continent par Global Finance, ainsi qu’au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le magazine EMEA Finance a récompensé Société Générale Cameroun, pour la 8 e année consécutive, et Société Générale Côte d’Ivoire des prix de Best Bank et Best Invesment Bank dans leurs pays respectifs. EMEA Finance a aussi distingué Société Générale Maroc avec les prix de Best Foreign Bank, Best Foreign Investment Bank, Best Asset Manager et Best Broker. Le Tchad, Madagascar, et la Guinée ont reçu le prix de Best Bank et le Bénin, celui de Best Investment Bank, décerné par EMEA Finance. Le magazine Global Finance a récompensé Société Générale du prix de Best Bank sur leurs marchés respectifs à la Guinée équatoriale, au Sénégal, à Madagascar et au Cameroun, et The Banker a nommé Société Générale Bank of the Year au Cameroun et à Madagascar. Enfin, Société Générale Côte d’Ivoire a reçu le prix de Best Bank du magazine Euromoney. Effectif en fin de période hors personnel intérimaire. (1)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 23 En Outre-Mer, le Groupe est implanté à La Réunion et à Mayotte, ainsi qu’en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où il est présent depuis plus de quarante ans. Société Générale y déploie ses services de banque universelle pour les particuliers comme pour les entreprises. Assurances et Services Financiers ASSURANCES (SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASSURANCES) Société Générale Assurances est au cœur de la stratégie de développement du groupe Société Générale, en synergie avec tous les métiers de Banque de détail, de Banque Privée et de services financiers. Parallèlement, Société Générale Assurances poursuit l’ouverture de son modèle de distribution par le développement d’accords de partenariats avec des acteurs extérieurs au Groupe. Société Générale Assurances propose une gamme complète de produits et de services répondant aux besoins de la clientèle de particuliers, de professionnels et d’entreprises, en matière d’assurance-vie épargne, d’épargne retraite, et de protection des personnes et des biens. S’appuyant sur l’expertise de ses 2 700 collaborateurs (ETP), Société Générale Assurances allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable pour être le partenaire de confiance de ses clients. La collecte brute de primes s’élève à 12,8 milliards d’euros avec une part de collecte en unités de compte (UC) à 42%. Les encours en assurances vie épargne atteignent 131,6 milliards d’euros, en baisse de 2,5%, avec une part en UC de 36%. En protection (prévoyance et assurance dommages), l’activité est en croissance de 6% par rapport à 2021. En 2022, Société Générale Assurances a renforcé son ambition d’accompagner et de protéger les clients des réseaux du Groupe, en continuant de développer des outils de vente digitalisés ainsi qu’un dispositif phygital complet et en accélérant la personnalisation des parcours par l’optimisation de la data et la connaissance des comportements des clients. Par ailleurs, Société Générale Assurances a poursuivi la diversification de son modèle de distribution, relais de croissance avéré et à potentiel tant en assurance-vie épargne qu’en protection, en synergie avec d’autres métiers du Groupe comme ALD, Boursorama et avec des partenaires extérieurs. En tant qu’acteur majeur du marché de l’épargne retraite en France, Société Générale Assurances propose des dispositifs transversaux permettant de répondre aux attentes des particuliers, des entreprises et de leurs salariés, grâce à des dispositifs dédiés, des parcours digitaux simples et pédagogiques, des services innovants et personnalisés et un accompagnement sur-mesure. Société Générale Assurances mène une politique active de développement de ses engagements RSE, afin d’en faire un axe de différenciation stratégique. Cette politique se décline en trois engagements majeurs : être un assureur, un investisseur et un employeur responsable. De nombreuses actions sont mises en œuvre, tant en matière de politique d’investissement (signature du Finance for Biodiversity Pledge, limitation de l’exposition au secteur du pétrole & du gaz non-conventionnels, développement des investissements verts, plan de sobriété énergétique), que dans son offre de produits (développement des offres d’UC responsables (x8 vs. 2018), labellisation « positive Assurance » de dix de ses offres en protection) et par l’intégration de la dimension RSE de façon native dans toutes les activités et tous les processus de l’entreprise (RSE by design), en lien avec un objectif de renforcement de l’engagement des collaborateurs sur ces enjeux (formation des collaborateurs, mécénat solidaire, multiplication des actions en faveur de l’environnement). LOCATION LONGUE DURÉE ET GESTION DE FLOTTES DE VÉHICULES (ALD AUTOMOTIVE) ALD propose des solutions de mobilité autour de la location longue durée de véhicules et de la gestion de flottes automobiles pour des entreprises de toutes tailles, aussi bien sur des marchés locaux qu’à l’international, ainsi que pour des particuliers. L’activité regroupe les avantages financiers de la location opérationnelle avec une gamme complète de services de qualité, comprenant notamment la maintenance, la gestion des pneus, la consommation de carburant, l’assurance et le remplacement des véhicules. Le groupe ALD Automotive emploie plus de 7 000 personnes (ETP). ALD bénéficie de la couverture géographique la plus large du secteur (43 pays) et gère 1,8 million de véhicules. ALD Automotive possède une expertise unique sur les marchés émergents et a développé des partenariats avec Wheels en Amérique du Nord, FleetPartners en Australie et Nouvelle-Zélande, Absa en Afrique du Sud, AutoCorp en Argentine et Arrend Leasing en Amérique centrale. En 2022, l’entité reste le numéro 1 en Europe en location longue durée de véhicules et gestion de flottes automobiles multimarques et le numéro 2 au niveau mondial. Pionnier en solutions de mobilité, ALD Automotive s’inscrit dans une démarche d’innovation permanente afin d’accompagner au mieux ses clients, gestionnaires de flottes et conducteurs, et de leur proposer une offre adaptée à leurs besoins. ALD est cotée en Bourse sur Euronext Paris depuis juin 2017. Société Générale reste l’actionnaire majoritaire d’ALD et, dans ce cadre, ALD continue de bénéficier de la capacité de financement du Groupe. Le 6 janvier 2022, ALD a annoncé l’acquisition de 100% du capital de LeasePlan en vue de créer le leader mondial de la mobilité durable avec une flotte totale combinée d’environ 3,3 millions de véhicules. Le succès de l’augmentation de capital réalisée fin 2022, qui contribue au financement de l’opération, est une étape clé vers la finalisation de cette acquisition prévue pour le premier semestre 2023, sous réserve notamment de l’obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d’autres conditions suspensives usuelles (1) . FINANCEMENT DES VENTES ET DES BIENS D’ÉQUIPEMENT PROFESSIONNELS (SGEF) Société Générale Équipement Finance est spécialisée dans le financement des ventes et des biens d’équipement professionnels. L’activité s’effectue grâce à des partenaires prescripteurs (constructeurs et distributeurs de biens d’équipement professionnels), ou en direct avec des distributeurs et constructeurs. SGEF développe son expertise dans quatre grands secteurs : Transport, Équipements Industriels, les Technologies, et le secteur Médical & Environnemental. Le groupe Société Générale est parmi les leaders sur cette activité ; s’appuyant sur SGEF et les réseaux du Groupe, il dispose d’une présence dans plus de 35 pays (partenariats inclus) et gère un portefeuille de 24 milliards (2) d’euros d’encours, avec une grande diversité de clientèle allant des grandes entreprises internationales aux PME, alliée à une offre variée de produits (leasing financier, crédit, location, rachat de créances, etc.) et de services (assurances, marketing). Regroupant près de 1 400 collaborateurs (ETP) et régulièrement primé par l’industrie de leasing, Société Générale Équipement Finance a placé le développement durable au cœur de sa stratégie. SGEF a reçu en 2022 les prix Leasing Life « SME champion – International vendor model » et « Best ESG initiative of the year », et a reçu les certifications RSE Ecovadis « Platinum » pour son entité siège et « Gold » pour ses activités en Allemagne. Obtention de diverses autorisations réglementaires, notamment approbation de l’acquisition par les Assemblées générales d’ALD et de LeasePlan, livraison par ALD et (1) LeasePlan d’une valeur comptable prédéterminée à la clôture de l’Acquisition. Chiffres au 31 décembre 2022 incluant Franfinance, Sogelease et Starlease et les activités Leasing du réseau bancaire Afrique, Bassin Méditerranéen et Outre-Mer. (2)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 24 BANQUE DE GRANDE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS INVESTISSEURS 1.4.3 La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) a pour mission d’exercer sur un plan mondial les Activités de Marché et Services aux Investisseurs et de Financement et Conseil au service d’une clientèle d’entreprises, d’institutions financières, d’investisseurs. GBIS compte plus de 17 000 collaborateurs implantés dans 35 pays et une présence commerciale (1) dans une cinquantaine de pays, avec une large couverture européenne et des représentations sur les zones Europe centrale et orientale, Moyen-Orient, Afrique, Amérique et Asie-Pacifique. Au cœur des flux économiques entre émetteurs et investisseurs, GBIS accompagne ses clients dans la durée en leur proposant une offre de services variés comprenant des solutions intégrées et sur mesure, adaptées à leurs besoins spécifiques. Le Groupe a su nouer des relations fortes de long terme auprès d’une large base de clients fidèles, grâce à la valeur ajoutée de ses franchises et la forte expertise de ses métiers reconnue dans le monde entier. Les experts de GBIS offrent à leurs clients émetteurs (grandes sociétés, institutions financières, souverains ou secteur public) des conseils stratégiques dans le cadre de leur développement et un accès aux marchés de capitaux pour se financer et couvrir leurs risques. Ils s’adressent également aux investisseurs qui gèrent de l’épargne financière avec des objectifs de rendement et de risque définis. Pionnier de la finance durable et à impact positif, le Groupe conseille ses clients et leur offre des solutions concrètes de financement et d’investissement visant la transition vers une économie plus juste et plus verte. La responsabilité sociale et environnementale est placée au cœur des métiers de GBIS et l’expertise de la Société Générale a été à reconnu en 2022 Outstanding Leadership in Sustainable Finance par Global Finance et a été noté AAA par l’agence MSCI. Le Groupe a confirmé en août 2022 la stratégie à moyen terme de sa Banque de Grande Clientèle et de Solutions Investisseurs et son caractère clé dans son modèle de banque diversifiée. Société Générale a pour ambition de conforter sa position de Banque de Financement et d’Investissement européenne de référence. Il est idéalement positionné pour capter les tendances majeures des années à venir, comme la forte croissance des besoins de financement en infrastructure et dans le secteur de la transition énergétique. Cette feuille de route a fixé cinq priorités, sur lesquelles le Groupe a continué de délivrer en 2022 : renouer avec une croissance durable et rentable en conservant le p client au cœur de la stratégie et en ajustant de façon ciblée et équilibrée l’allocation de capital au profit des métiers de financement, de conseil et de banque de flux ; poursuivre la politique de réduction des coûts dans le souci continu p d’améliorer le levier opérationnel ; maintenir une gestion stricte des risques et réduire la sensibilité des p résultats aux chocs de marché ; faire croître les activités nativement RSE ; p accroître la digitalisation des activités et des processus en p capitalisant sur la plateforme SG Markets. Société Générale entend par ailleurs accroître ses engagements et demeurer un acteur de premier plan en matière de responsabilité sociale et environnementale, axe stratégique majeur qui sera au cœur de l’action des métiers de la Banque de Financement et d’Investissement comme de l’ensemble du Groupe. Présence commerciale dans les pays au travers de partenariats au sein du groupe Société Générale. (1)
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 25 Activités de Marché et Services aux Investisseurs La division Activités de Marché et Services aux Investisseurs (GMIS – Global Markets and Investor Services) intègre les activités de Marché constituées des Départements « Taux, Crédit et Changes », « Actions » et les métiers « Titres ». La division combine ainsi la force d’une institution financière de premier ordre offrant un accès global aux marchés et l’approche client d’un courtier leader sur ses activités, à travers des services à valeur ajoutée et des solutions innovantes. Les équipes (ingénieurs, vendeurs, opérateurs de marché et spécialistes conseils) s’appuient sur SG Markets, une plateforme digitale unique et différenciante permettant de proposer des solutions sur mesure, adaptées aux besoins et aux risques spécifiques de chaque client et de les accompagner dans des marchés financiers de plus en plus interconnectés. Par ailleurs, en 2021, Société Générale a émis le premier produit structuré au format Security Token directement inscrit sur la blockchain publique Tezos. Cette transaction valide une nouvelle étape du développement de Société Générale Forge, filiale régulée du groupe Société Générale, dont l’objet est d’offrir aux clients professionnels du Groupe des services de structuration, d’émission, d’échange et de conservation de crypto-actifs. L’innovation est au cœur de la stratégie de GBIS et cette opération est l’illustration de la volonté du Groupe d’utiliser les technologies les plus innovantes et de créer des business models disruptifs pour toujours mieux servir ses clients. En parallèle, les travaux du Département de recherche Société Générale Cross Asset Research permettent de proposer une analyse de l’impact des événements majeurs sur les différentes catégories d’actifs, des évaluations des liens entre les catégories d’actifs, et une synthèse stratégique de ces informations clés. Depuis janvier 2020, la Banque intègre, de manière systématique, une analyse sur les dimensions Environnementale, Sociale et Gouvernance d’entreprise (ESG) à ses publications actions en complément de l’analyse financière fondamentale. Les équipes de recherche ont reçu en 2021 le titre de « ESG Research House of the year » (Sustainable Investment Awards). Fin 2022, Société Générale et AllianceBernstein, société leader de la gestion d’actifs et de la recherche, ont annoncé leur intention de former une coentreprise combinant leurs activités de cash actions et de recherche actions. Les clients de Société Générale et de Bernstein Research Services, comprenant entreprises, institutions financières et investisseurs institutionnels, auraient accès, à travers ce partenariat, à une gamme globale et complète de services de premier ordre en matière de cash actions et de recherche, combinée à l’offre actuelle de Société Générale sur les activités de marchés de capitaux actions, de dérivés actions et de prime services. TAUX, CRÉDIT ET CHANGES Les activités de Taux, Crédit et Changes (FIC – Fixed Income and Currencies) couvrent une gamme complète de produits et services, permettant d’assurer la liquidité, la tarification et la couverture des risques sur les taux d’intérêt, crédits, changes et marchés émergents des clients de Société Générale. Les équipes établies notamment à Londres, Paris, Madrid et Milan, mais aussi aux États-Unis et en Asie-Pacifique proposent un large éventail de produits de flux et de produits dérivés. Soutenus par une recherche approfondie, l’ingénierie, le trading et les compétences e-commerce, elles offrent des conseils stratégiques, de l’information sur les flux et des prix compétitifs. technologie de pointe et le trading algorithmique, les clients ont également accès à une large gamme d’instruments, de technologies et de liquidités sur les marchés des taux d’intérêt, du crédit par l’intermédiaire de plateformes à courtier unique et multicourtiers, dans l’exécution d’opérations au comptant et sur instruments dérivés. Elles accompagnent leurs clients entreprises et institutions financières dans leurs investissements et la gestion des risques et leur apportent des conseils sur les meilleures opportunités, en fonction des objectifs de protection et de rendement du capital de chaque client. Dotées de plus de 15 ans d’expérience dans la couverture de financements structurés, elles ont la capacité de proposer des solutions sur mesure pour chaque opération de financement, y compris la couverture de risques éventuels. Grâce à une expertise solide basée sur une Société Générale a été reconnue en 2022 Best FX Provider for Corporates, Central & Eastern Europe, Algeria, Ivory Coast & Morocco par Global Finance. ACTIONS La présence historique de Société Générale sur tous les grands marchés actions du monde, primaires et secondaires, et une culture d’innovation maîtrisée lui confèrent une position de leader sur une gamme complète de solutions variées couvrant l’ensemble des activités : actions cash et dérivés, financements par capitaux propres, produits structurés actions, opérations stratégiques sur capitaux et activités de Prime Services. Sur les dérivés et les produits de solutions d’investissement, fort de plus de 30 ans d’expérience dans ce domaine, le Groupe bénéficie d’un positionnement de leader incontesté et continue d’innover en permanence, en proposant des conseils et des solutions adaptés aux besoins de ses clients. Le Groupe a réussi à maintenir ce leadership mondial malgré la revue stratégique opérée à partir de 2020 sur les produits les plus complexes, en développant une nouvelle génération de produits de solution d’investissement et en restant pionnier dans l’innovation, notamment sur la RSE. Cette approche innovante est appliquée à l’ensemble des activités liées aux actions : de la recherche actions au trading, du financement par émission d’actions aux produits listés. Le département est reconnu par ses clients comme étant le meilleur émetteur de produits listés en Allemagne et a été désigné en 2021 Certificate House of the Year par Golden Bull et en 2022 a reçu le titre de Best Issuer in Germany overall, Best Investor Magazine (ideas), Best Information Offering, Best Product Range, Special Award Technology, Best Turbo-Optionsscheine, Best Index-Zertifikatepar Deutscher Zertifikate Preis. Le métier a également été reconnu Best House Europe, Deal of the Year, Best House France, Best House Warrants (SRP Europe Awards 2022) et Equity Derivatives House of the Year (AsiaRisk 2022), ainsi que Americas Structured Products House of the Year (Global Capital). MÉTIERS TITRES L’activité Métiers Titres (Société Générale Securities Services – SGSS) offre une gamme complète de services titres solides et efficaces, qui comprend : les services de compensation leader sur le marché ; p la conservation et les services de banque dépositaire couvrant p toutes les classes d’actifs ; les services d’administration de fonds et services destinés aux p gestionnaires de produits financiers complexes ; les services aux émetteurs : administration de plan de stock-options, p d’actionnariat salarié, etc. ; les services de gestion de la liquidité cash et titres ; p les activités d’agent de transfert, offrant toute une gamme de p services de support à la distribution de fonds. Avec 4 257 milliards d’euros d’actifs conservés à la fin décembre 2022 (contre 4 586 milliards d’euros à la fin décembre 2021), SGSS se classe au 2 e rang des conservateurs européens, offre en outre ses services de dépositaire à plus de 3 497 OPC (Organismes de Placement Collectif) et assure la valorisation de plus de 4 324 OPC pour 580 milliards d’euros d’actifs administrés.
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LES MÉTIERS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 26 Financement et Conseil Les activités de Financement et Conseil intègrent la gestion et le développement des relations globales avec les clients stratégiques de la Banque. Elles regroupent : d’une part, la plateforme Global Banking & Advisory (GLBA) qui p combine, en une business unit, les équipes Coverage dédiées à la Grande Clientèle et les équipes métiers : le conseil en fusions et acquisitions et autres activités de conseil en opérations de haut de bilan, le conseil ESG, les activités de Banque de Financement et la Banque d’Investissement (solutions de levée de capitaux – dettes ou actions, d’ingénierie financière et de couverture pour les émetteurs) ; d’autre part, les métiers de Global Transaction et Payment p Services. La plateforme GLBA opère à l’échelle mondiale avec des équipes d’experts réparties entre la France et l’Europe, la région CEEMEA, la région Amérique et l’Asie, dans lesquelles la connaissance des clients et de la réglementation locale est clé pour la conduite des activités domestiques, internationales et transfrontalières. S’appuyant sur cette expertise mondiale et une connaissance sectorielle, le Groupe a été reconnu pour son Outstanding Leadership in Sustainable Finance par Global Finance, pour la deuxième année consécutive, et se positionne dans le Top 3 position au niveau mondial dans le financement de projet (Source IJGlobal pour l’année 2022) et sur le financement d’acquisition en Europe, Moyen-Orient et Afrique (source Dealogic sur l’année 2022). Les équipes de la plateforme GLBA proposent aux clients émetteurs une offre complète et des solutions intégrées en matière de produits, de financement et de conseil et s’organisent autour de trois pôles : la division Financement d’Actifs est composée de cinq métiers : p Développement & Financements Export Structurés, Financements Aéronautiques, Industries Maritimes, Financements immobiliers, Solutions Structurées & Financement de la Mobilité, employant plus de 200 spécialistes. Grâce à une large gamme de produits, nos professionnels expérimentés créent des solutions sur mesure pour les clients, sociétés financières ou institutions publiques, en combinant les connaissances financières et l’expertise de l’industrie. La Banque se positionne parmi les leaders sur les crédits syndiqués en Europe, Moyen-Orient et Afrique (numéro 3, source Dealogic sur l’année 2022) ; la division Ressources Naturelles et Infrastructures a pour mission p de développer une activité mondiale dans le secteur des ressources naturelles, énergétiques et des infrastructures. Elle fournit aux clients des solutions de financement, des prestations de conseil ainsi qu’un accompagnement dans leur parcours ESG et leur transition énergétique, avec un focus de plus en plus significatif sur les thèmes de l’énergie propre, de l’électromobilité et de la numérisation. Les clients de cette division sont les producteurs, opérateurs, raffineurs, négociants, prestataires, distributeurs de services et entreprises de logistique liées aux matières premières, ainsi que les transformateurs en aval. Le secteur d’infrastructure se concentre sur les entreprises de construction, sociétés concessionnaires de route à péage, services publics, collectivités publiques (ou concédant), fonds d’infrastructures et les opérateurs liés aux infrastructures digitales et d’électromobilité. Le Groupe s’est vu notamment décerner le prix de Energy & Commodity Finance House of the Year (Energy Risk Awards 2022) et le prix Europe Bank of the Year (Project Finance International 2022) et ESG Infrastructure & Energy Bank Award (IJGlobal 2022) ; la division Asset Backed Products qui combine l’expertise de GLBA p sur les marchés primaires – les compétences sectorielles, la titrisation et la structuration, avec le savoir-faire en matière de trading sur les marchés secondaires, canaux de distribution et refinancement de titre de dette, permettant de capitaliser sur les capacités en matière de crédit et d’agir comme unique point d’entrée pour les produits de type ABS et prêts structurés, et ainsi accompagner le développement de nos clients émetteurs et investisseurs. Le Groupe se positionne en troisième position sur la titrisation en euros (source Dealogic, sur l’année 2022). Les équipes de Banque d’Investissement proposent à leurs clients, entreprises, institutions financières ou secteur public une approche intégrée, globale et sur mesure grâce à une connaissance sectorielle et produits approfondie, et à une capacité d’exécution reconnue à la fois locale et transfrontalière. Les équipes proposent une gamme complète de service de Banque d’Investissement, couvrant l’ensemble des besoins d’investissement bancaire de leurs clients, que ce soit en matière de conseil stratégique, fusions acquisitions, marché de capitaux et de dettes, et financement d’acquisition ou à effet de levier. Société Générale occupe une position de premier plan sur les marchés de capitaux actions, les émissions en euros des entreprises et institutions financières, ainsi que financement d’acquisition en Europe. Les franchises « marchés de capitaux actions » et « Financement d’acquisition » sont classées n° 1 en France. La franchise « marché de capitaux dettes » est classée n° 3 pour les émissions en euros pour les Grandes entreprises et n° 4 pour les émissions en euros pour les Institutions Financières. Enfin, la franchise « Fusions – Acquisitions » est classée n° 4 en France (source Dealogic 2022). Les équipes Global Transaction & Payment Services (GTPS) s’adressent aux grands acteurs économiques et financiers tels que les institutions financières domestiques et internationales, grandes et moyennes entreprises ayant une activité à l’international, et multinationales, qui souhaitent un accompagnement dans la gestion de flux et financements court terme spécialisés (bancaires, commerciaux, corporate) et/ou paiements. Elles assurent également un rôle d’expertise sur leurs métiers au bénéfice des activtés de banque détail du Groupe et gèrent la plateforme de paiement Euro du groupe. Présente dans plus de 40 pays, la ligne-métier offre une gamme complète et intégrée de solutions et services reposant sur l’expertise des métiers de Transaction Banking. Elle fédère cinq métiers de la banque de transaction : gestion des paiements et de la trésorerie (cash management) ; p financement du commerce international (trade finance) ; p activités de banque correspondante (cash clearing & correspondent p banking) ; affacturage et financement de la chaîne logistique (receivables & p supply chain finance) ; services de change associés aux paiements de nos activités, en p partenariat avec Global Markets. Le savoir-faire des équipes de Global Transaction Banking est régulièrement récompensé : le Groupe a été reconnu en 2022 Sustainability-linked – Outstanding Innovation in Trade Finance, Global Treasury powered by Kyriba – Outstanding Innovation in Treasury, Best Trade Finance Provider, Best Bank for Financial Institutions, Best Bank for Cash Management in Western Europe & France, Czech Republic & Romania par Global Finance et Best Factoring Services in EMEA, Europe, CEE & Africa, Best Trade Finance Services in Europe, Best Transactional Bank for Financial Institutions, Best Cash Management Services in EMEA par EMEA Finance, Cash Management Market Leader & Best Service par Euromoney.
2 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 27 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE PRÉSENTATION DES PRINCIPALES 2.1 ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 28 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE 2.2 30 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS 2.3 32 Résultats par métier 2.3.1 32 Banque de détail en France 2.3.2 33 Banque de détail et Services Financiers Internationaux 2.3.3 34 Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 2.3.4 37 Hors Pôles 2.3.5 40 Définitions et précisions méthodologiques, 2.3.6 indicateurs alternatifs de performance 41 RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE 2.4 46 Les moteurs de la transformation positive 2.4.1 48 Être un employeur responsable 2.4.2 51 Ancrer une culture de la responsabilité 2.4.3 51 Conduire les activités de manière responsable 2.4.4 52 NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES 2.5 IMPORTANTS LANCÉS 54 Lancement de l’accélérateur de start-up Payment & 2.5.1 Transaction Banking de Société Générale 54 Société Générale Private Banking poursuit son 2.5.2 engagement responsable en proposant un nouveau fonds d’investissement à impact positif dédié au climat 54 Société Générale : conseil financier et MLA pour 2.5.3 Provence grand large, le tout premier financement de projet d’éoliennes offshore flottantes 55 Société Générale Factoring lance une gamme de produits 2.5.4 aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises 55 Société Générale Securities Services élargit son offre de 2.5.5 services titres aux fonds investissant sur les actifs numériques 56 Société Générale propose désormais « Boost », sa 2.5.6 plateforme de services extra-bancaires, à tous ses clients âgés de 16 à 24 ans 56 Société Générale lance avec Reezocar une plateforme 2.5.7 pour trouver, financer et assurer son véhicule 57 Société Générale Factoring complète sa gamme de 2.5.8 produits aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance pour les entreprises et association 58 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ 2.6 59 Principales évolutions du périmètre de consolidation 2.6.1 60 Variations sur les postes significatifs du bilan consolidé 2.6.2 60 POLITIQUE FINANCIÈRE 2.7 61 Capitaux propres du Groupe 2.7.1 61 Ratios de solvabilité 2.7.2 61 Situation d'endettement du groupe 2.7.3 62 Notations long terme, court terme, notes de contrepartie 2.7.4 et évolutions au cours de l’exercice 63 PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS 2.8 ET CESSIONS EFFECTUÉS 64 ACQUISITIONS EN COURS ET CONTRATS 2.9 IMPORTANTS 65 Financement des principaux investissements en cours 2.9.1 65 Acquisitions et cessions en cours 2.9.2 65 PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES 2.10 ET ÉQUIPEMENTS 65 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS 2.11 À LA CLÔTURE 66 DÉCLARATION RELATIVE AUX 2.12 ÉVÉNEMENTS POST-CLÔTURE 66 INFORMATIONS RELATIVES AUX 2.13 IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2022 67
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 28 PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS 2.1 * Société mère. Remarques : - les taux indiqués sont les taux d’intérêt du Groupe dans la filiale détenue ; - les groupes ont été positionnés dans la zone géographique où ils exercent principalement leur activité. Groupe Société Générale FRANCE Hors Pôles Banque de détail et Services Financiers Internationaux (IBFS) Société Générale* Généfinance 100% SG Financial SH 100% Sogéparticipations 100% Société Générale SFH 100% Société Générale SCF 100% Sogefim Holding 100% Galybet 100% Genevalmy 100% Valminvest 100% Sogemarché 100% Sogecampus 100% Sogessur 100% Sogecap 100% CGL 99,9% Banque Française Commerciale Océan Indien 50% SGEF SA 100% ALD 75,9% EUROPE Hanseatic Bank Allemagne 75% Komercni Banka A.S 61% République Tchèque BRD-Groupe SG Roumanie 60,2% Fiditalia S.P.A Italie 100% AFRIQUE - MÉDITERRANÉE SG Marocaine de Banques Maroc 57,7% Société Générale Algérie 100% Société Générale Côte d'Ivoire 73,2% Union Internationale de Banques 55,1% AMÉRIQUE ASIE - AUSTRALIE
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 29 DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASIE - AUSTRALIE Groupe Société Générale FRANCE Banque de détail France (RBDF) Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) Société Générale* Crédit du Nord 100% Boursorama 100% Franfinance 100% Sogefinancement 100% Sogelease France 100% Sogeprom 100% Société Générale Capital Partenaires 100% Société Générale* CALIF 100% Société Générale Factoring 100% EUROPE Société Générale Luxembourg 100% Luxembourg SG Kleinwort Hambros Limited 100% Royaume-Uni SG Investments (U.K.) Ltd 100% Royaume-Uni Société Générale International Ltd 100% Londres Royaume-Uni Société Générale Effekten Allemagne 100% SG Issuer Luxembourg 100% SGSS Spa Italie 100% SG Private Banking Suisse 100% SG Private Banking Monaco 100% Société Générale* succursales de : Londres Royaume-Uni Milan Italie Francfort Allemagne Madrid Espagne AFRIQUE - MÉDITERRANÉE AMÉRIQUE Banco SG Brazil SA Brésil 100% SG Americas, Inc. États-Unis 100% SG Americas Securities Holdings, LLC 100% États-Unis Société Générale* succursales de : New York États-Unis Montréal Canada Société Générale (China) Ltd Chine 100% SG Securities Asia International 100% Holdings Ltd Hong Kong SG Securities Korea Co, Ltd Corée du Sud 100% SG Securities Japan Limited Japon 100% Société Générale* succursales de : Séoul Corée du Sud Taipei Taiwan Singapour Mumbaï Sydney
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 30 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE 2.2 Définitions et précisions méthodologiques en p.41 et suivantes. Les informations suivies d’un astérisque (*) sont communiquées à périmètre et taux de change constants. Le passage des données publiées aux données sous-jacentes est présenté p.42. ANALYSE DU COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 28 059 25 798 8,8% 9,7%* Produit net bancaire sous-jacent 28 059 25 681 +9,3% +10,2%* Frais de gestion (18 630) (17 590) 5,9% 7,5%* Frais de gestion sous-jacents (17 991) (17 211) +4,5% +6,1%* Résultat brut d’exploitation 9 429 8 208 14,9% 14,4%* Résultat brut d’exploitation sous-jacent 10 068 8 470 18,9% 18,4%* Coût net du risque (1 647) (700) x 2,4 93,0%* Résultat d’exploitation 7 782 7 508 3,6% 5,3%* Résultat d’exploitation sous-jacent 8 421 7 770 8,4% 10,1%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 15 6 x 2,5 x 2,5* Gains ou pertes nets sur autres actifs (3 290) 635 n/s n/s Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 (114) 100,0% -100,0%* Impôts sur les bénéfices (1 560) (1 697) -8,1% -5,8%* Résultat net 2 947 6 338 -53,5% -53,2%* dont participations ne donnant pas le contrôle 929 697 33,3% 32,3%* Résultat net part du Groupe 2 018 5 641 -64,2% -64,0%* Résultat net part du Groupe sous-jacent 5 616 5 264 +6,7% +7,9%* Coefficient d’exploitation 66,4% 68,2% Fonds propres moyens (1) 55 164 52 634 ROTE 2,9% 11,7% ROTE sous-jacent 9,6% 10,2% Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des Etats financiers consolidés). (1) Produit net bancaire Le produit net bancaire sous-jacent est en forte croissance en 2022 à +9,3% (+10,2%*) /2021, porté par une performance record des activités de Financement et Conseil, des Activités de marché et d’ALD, une forte croissance en Banque Privée et Banque de détail à l’International, et une performance solide de la Banque de détail en France. Les activités de la Banque de détail en France sont en hausse de +4,1% /2021, portées notamment par une croissance dynamique des commissions et une performance très solide de la banque privée. Les revenus de la Banque de détail et Services Financiers Internationaux progressent de +12,4% (+17,9%*) /2021 portés par une performance record d’ALD et une forte croissance de la Banque de détail à l’International dont les revenus progressent de +11,5%*/ 2021. Le produit net bancaire des Services Financiers est quant à lui en forte hausse à +35,8%*/2021 et celui de l’Assurance augmente de +6,5%*/2021. La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs présente une activité en croissance de +14,3% (+12,9%*)/2021. Les Activités de Marché et Services aux Investisseurs sont en hausse de +18,7% (14,1%*) /2021 et les activités de Financement et Conseil progressent de +15,2% (+10,7%*) /2021. Frais de gestion En 2022, les frais de gestion ressortent à 18 630 millions d’euros en publié et 17 991 millions d’euros en sous-jacent (retraité des charges de transformation), en hausse de +4,5% par rapport à 2021 (en vision sous-jacente). Cette hausse s’explique principalement par la contribution de 864 millions d’euros au Fonds de Résolution Unique en augmentation de 278 millions d’euros, l’effet change notamment en dollars et la hausse de la rémunération variable liée à la croissance des revenus. Le résultat brut d’exploitation sous-jacent s’accroît de +18,9% à 10 068 millions d’euros en 2022 et le coefficient d’exploitation sous-jacent (hors contribution au Fonds de Résolution Unique) s’améliore de 3,4 points (61,0% vs. 64,4% en 2021). Hors contribution au Fonds de Résolution Unique, le coefficient d’exploitation sous-jacent est attendu entre 66% et 68% en 2023 sur la base notamment de revenus normalisés dans les Activités de marché.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 31 Coût du risque Sur l'année 2022, le coût du risque s'élève à 28 points de base, en dessous de la cible communiquée de 30 à 35 points de base. L’exposition offshore à la Russie a été réduite à 1,8 milliard d’euros d’EAD (Exposure At Default) au 31 décembre 2022, soit une baisse d’environ -45% depuis le 31 décembre 2021. L’exposition à risque sur ce portefeuille est estimée à moins de 0,6 milliard d’euros (par rapport à moins d’1 milliard d’euros au trimestre précédent). Les provisions totales sont de 427 millions d’euros à fin décembre 2022. Par ailleurs, le Groupe présente à fin décembre 2022 une exposition résiduelle très limitée sur Rosbank de moins de 0,1 milliard d’euros correspondant principalement à des garanties et des lettres de crédit. Le Groupe dispose à fin décembre d’un stock de provision sur encours sains de 3 769 millions d’euros, en hausse de 414 millions d’euros sur 2022. Le taux brut d’encours douteux s’élève à 2,8% (1) au 31 décembre 2022, en baisse de 10 points de base par rapport au 31 décembre 2021. Le taux de couverture brut des encours douteux du Groupe est de 48% (2) au 31 décembre 2022. Sur l’année 2023, le coût du risque est attendu dans une fourchette comprise entre 30 et 35 points de base. Résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation comptable est de 7 782 millions d’euros en 2022 contre 7 508 millions d'euros en 2021 et le résultat d’exploitation sous-jacent ressort à 8 421 millions d’euros (contre 7 770 millions d’euros en 2021). Gains ou pertes nets sur autres actifs Le poste « Gains et pertes nets sur autres actifs » s’élève à -3 290 millions d’euros en 2022, principalement du fait de la perte comptable de -3,3 milliards d’euros liée à la cession de Rosbank et des activités d’assurance en Russie enregistrée au premier semestres 2022. Résultat net (En M EUR) 2022 2021 Résultat net part du Groupe comptable 2 018 5 641 Résultat net part du Groupe sous-jacent 5 616 5 264 (En %) 2022 2021 ROTE (données brutes) 2,9% 11,7% ROTE sous-jacent 9,6% 10,2% Ratio de NPL calculé selon la méthodologie de l'EBA publié le 16 juillet 2019. (1) Ratio des provisions en étape 3 sur la valeur comptable brute des créances douteuses avant compensation des garanties et collatéraux. (2)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 32 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS 2.3 RÉSULTATS PAR MÉTIER 2.3.1 Banque de détail en France Banque de détail et Services Financiers Internationaux Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Hors Pôles Groupe (En M EUR) 2022 2021 2022 2021 2022 2021 2022 2021 2022 2021 Produit net bancaire 8 839 8 489 9 122 8 117 10 082 8 818 16 374 28 059 25 798 Frais de gestion (6 473) (6 248) (4 334) (4 203) (6 634) (6 250) (1 189) (889) (18 630) (17 590) Résultat brut d’exploitation 2 366 2 241 4 788 3 914 3 448 2 568 (1 173) (515) 9 429 8 208 Coût net du risque (483) (125) (705) (504) (421) (65) (38) (6) (1 647) (700) Résultat d’exploitation 1 883 2 116 4 083 3 410 3 027 2 503 (1 211) (521) 7 782 7 508 Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 8 1 1 0 6 4 0 1 15 6 Gains ou pertes nets sur autres actifs 57 23 11 18 6 (9) (3 364) 603 (3 290) 635 Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 0 - 0 0 0 (114) 0 (114) Impôts sur les bénéfices (504) (592) (996) (840) (576) (452) 516 187 (1 560) (1 697) Résultat net 1 444 1 548 3 099 2 588 2 463 2 046 (4 059) 156 2 947 6 338 dont participations ne donnant pas le contrôle (1) (2) 723 506 36 28 171 165 929 697 Résultat net part du Groupe 1 445 1 550 2 376 2 082 2 427 2 018 (4 230) (9) 2 018 5 641 Coefficient d’exploitation 73,2% 73,6% 47,5% 51,8% 65,8% 70,9% 66,4% 68,2% Fonds propres moyens (1) 12 417 12 009 10 619 10 246 14 916 14 055 17 163 16 323 55 114 52 634 RONE (métiers)/ROTE (Groupe) 11,6% 12,9% 22,4% 20,3% 16,3% 14,4% 2,9% 11,7% Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des états financiers consolidés). (1)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 33 BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE 2.3.2 (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 8 839 8 489 +4,1% Produit net bancaire hors PEL/CEL 8 647 8 450 +2,3% Frais de gestion (6 473) (6 248) +3,6% Résultat brut d’exploitation 2 366 2 241 +5,6% Coût net du risque (483) (125) x 3,9 Résultat d’exploitation 1 883 2 116 -11,0% Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 8 1 x 8,0 Gains ou pertes nets sur autres actifs 57 23 x 2,5 Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s Impôts sur les bénéfices (504) (592) -14,9% Résultat net 1 444 1 548 -6,7% dont participations ne donnant pas le contrôle (1) (2) +50,0% Résultat net part du Groupe 1 445 1 550 -6,8% Coefficient d’exploitation 73,2% 73,6% Fonds propres moyens 12 417 12 009 RONE 11,6% 12,9% Activité et produit net bancaire Sur 2022, les revenus ressortent à 8 839 millions d’euros, en hausse de +4,1% par rapport à 2021 incluant PEL/CEL. La marge nette d’intérêt et autres incluant PEL/CEL est en progression de +2,9% par rapport à 2021. Les commissions sont en progression de +5,6% par rapport à 2021 bénéficiant de la progression soutenue des commissions de service et financières. S’agissant des perspectives, l’année 2023 constituera une année de transition avec des revenus en baisse du fait notamment des impacts négatifs liés à la fin du bénéfice du TLTRO, pour environ 0,3 milliard d’euros par rapport à 2022, ainsi qu’aux spécificités du fonctionnement du marché français avec, en particulier, une production de crédit toujours contrainte par le taux d’usure, dans la continuité de 2022, et la poursuite de la hausse des taux de l’épargne réglementée dont l’impact sur le produit net bancaire est d’environ 50 millions d’euros pour chaque hausse de 25 points de base. En outre, les couvertures de la marge nette d’intérêt qui arriveront progressivement à maturité à partir de 2024 priveront en 2023 le groupe du bénéfice de la hausse des taux d’intérêt dans le replacement des dépôts. LES RÉSEAUX SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET CRÉDIT DU NORD Les actifs sous gestion de l’assurance-vie s’établissent à 109 milliards d’euros à fin décembre 2022, inchangés sur un an (dont 32% en unités de compte). Conformément au calendrier, le groupe Société Générale a réalisé le 1 er janvier 2023 la fusion juridique de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord. SG est désormais la nouvelle banque de détail en France du Groupe. La banque SG a pour ambition de constituer un partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service de 10 millions de clients et d’être dans le Top 3 de la satisfaction client. BOURSORAMA Avec plus de 1,4 million de nouveaux clients sur 2022 (x2 par rapport à 2021), dont près de 396 000 au T4-22, la banque signe un nouveau record de conquête. Boursorama consolide sa position de numéro 1 de la banque en ligne, avec près de 4,7 millions de clients en décembre 2022 et plus de 5,5 millions en cible à fin 2023. Parallèlement, le coût d’acquisition par client est en baisse de ~-20% par rapport à 2021. BANQUE PRIVÉE Les activités de Banque Privée, rattachées aux Réseaux France depuis début 2022, recouvrent les activités en France et à l’international. Les actifs sous gestion s’établissent à 147 milliards d’euros à fin décembre 2022. Le rythme de collecte de actifs progresse de +4% en 2022 par rapport à fin 2021. Le produit net bancaire s’établit à 296 millions d’euros sur le trimestre, +7,6% /T4-21 et à 1 278 millions d’euros sur l’année, +15,9% /2021. Frais de gestion Sur l’année, les frais de gestion ressortent à 6 473 millions d’euros (+3,6% par rapport à 2021). Le coefficient d’exploitation s’établit à 73,2% en recul de 0,4 point par rapport à 2021. Coût du risque Sur l’année 2022, le coût du risque s’établit à 483 millions d'euros soit 20 points de base, en hausse par rapport à 2021 (125 millions d'euros soit 5 pb), réparti entre 101 millions d'euros de reprise de provisionnement Étape 1/Étape 2 et 382 millions d'euros de provisionnement Étape 3 (encours non performants). Résultat net part du Groupe Sur l’année, le résultat net part du Groupe s’établit à 1 445 millions d’euros, en recul de -6,8% par rapport à 2021. La rentabilité normative sous-jacente ressort à 11,6% sur 2022 (13,4% en excluant Boursorama).
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 34 BANQUE DE DÉTAIL ET SERVICES FINANCIERS INTERNATIONAUX 2.3.3 (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 9 122 8 117 12,4% 17,9%* Frais de gestion (4 334) (4 203) 3,1% 10,0%* Résultat brut d’exploitation 4 788 3 914 22,3% 26,0%* Coût net du risque (705) (504) 39,9% 7,6%* Résultat d’exploitation 4 083 3 410 19,7% 29,9%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 1 0 n/s n/s Gains ou pertes nets sur autres actifs 11 18 -38,9% -36,8%* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s Impôts sur les bénéfices (996) (840) 18,6% 26,7%* Résultat net 3 099 2 588 19,7% 29,1%* dont participations ne donnant pas le contrôle 723 506 42,9% 42,2%* Résultat net part du Groupe 2 376 2 082 14,1% 25,6%* Coefficient d’exploitation 47,5% 51,8% Fonds propres moyens 10 619 10 246 RONE 22,4% 20,3% En 2022, les revenus s’élèvent à 9 122 millions d’euros, en hausse de +17,9%* (+12,4%) par rapport à 2021. Les frais de gestion sont de 4 334 millions d'euros en hausse de +10,0%* (+3,1%) par rapport à 2021. Le coefficient d’exploitation s’établit à 47,5% en 2022. Le coût du risque est de 52 points de base en 2022 (soit 705 millions d’euros) ; il était de 38 points de base en 2021. Le résultat net part du groupe s’élève à 2 376 millions d'euros en 2022 (+25,6%*, +14,1% par rapport à 2021) et la rentabilité sous-jacente ressort à un niveau élevé de 22,4% en 2022, par rapport à 20,3% en 2021.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 35 Banque de détail à l’International (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 5 153 5 000 3,1% 11,5%* Frais de gestion (2 794) (2 914) -4,1% 5,9%* Résultat brut d’exploitation 2 359 2 086 13,1% 18,8%* Coût net du risque (637) (429) 48,5% 11,7%* Résultat d’exploitation 1 722 1 657 3,9% 21,7%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 1 0 n/s n/s Gains ou pertes nets sur autres actifs 11 18 -38,9% -36,9%* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s Impôts sur les bénéfices (441) (405) 8,9% 23,5%* Résultat net 1 293 1 270 1,8% 20,0%* dont participations ne donnant pas le contrôle 453 334 35,6% 34,7%* Résultat net part du Groupe 840 936 -10,3% 13,2%* Coefficient d’exploitation 54,2% 58,3% Fonds propres moyens 5 562 5 750 Dans la Banque de détail à l’International, les encours de crédits affichent une bonne dynamique à 88,2 milliards d’euros, en hausse de +5,6%* sur l’année 2022. Les encours de dépôts s’établissent à 78,5 milliards d’euros, en légère progression de +1,4%* par rapport à 2021. Sur le périmètre Europe, les encours de crédits sont en hausse de +4,9%* par rapport à 2021 à 63,8 milliards d’euros, tirés par une bonne dynamique sur le segment entreprise en République tchèque (+11,0%* par rapport à 2021). Les encours des dépôts sont stables* à 51,6 milliards d’euros. La bonne dynamique en Roumanie (+8,3%* par rapport à 2021) compense le ralentissement en République tchèque, du fait notamment d’un transfert d’une partie des dépôts en faveur de l’épargne financière. En Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer sur l’année, les encours de crédits et de dépôts affichent une solide dynamique, en hausse respectivement de +7,5%* et +5,6%* par rapport à 2021. Le produit net bancaire sur l’année s’élève à 5 153 millions d’euros, en hausse de +11,5%* par rapport à 2021. Les revenus en Europe augmentent de +13,5%* par rapport à 2021, tirés par une forte croissance des marges d’intérêts (+15,7%*), notamment en République tchèque (+33,6%*) et en Roumanie (17,5%*). Ces géographies bénéficient d’une progression des volumes et d’un environnement de taux élevés. L’ensemble des régions en Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer affichent une progression des revenus de +8,7%* par rapport à 2021, portée par la marge d’intérêts (+5,0%*) et les commissions (+11,2%*). La hausse des coûts reste contenue sur l’année à +5,9%* par rapport à 2021, malgré le contexte inflationniste.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 36 Assurances (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 1 012 963 5,1% 6,5%* Frais de gestion (391) (373) 4,8% 7,2%* Résultat brut d’exploitation 621 590 5,3% 6,1%* Coût net du risque 0 0 n/s n/s Résultat d’exploitation 621 590 5,3% 6,1%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 (1) 100,0% 100,0%* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s Impôts sur les bénéfices (161) (165) -2,4% -1,7%* Résultat net 460 424 8,5% 9,1%* dont participations ne donnant pas le contrôle 3 3 0,0% -15,3%* Résultat net part du Groupe 457 421 8,6% 9,3%* Coefficient d’exploitation 38,6% 38,7% Fonds propres moyens 2 118 2 032 Dans l’activité Assurance, les encours d’épargne à 131,6 milliards d’euros sont résilients sur 2022, malgré des conditions de marché défavorables. Ils bénéficient d’une part d’unités de compte toujours élevée à 36%. La collecte brute de l’activité d’assurance vie-épargne s’établit à 12 754 millions d’euros cette année dont 42% en unité de compte en 2022. L’activité Protection affiche une croissance de +5,8%* par rapport à 2021 avec une bonne dynamique pour les primes dommages en progression de +8,0%* et dans une moindre mesure une augmentation des primes prévoyances de +4,1%*. L’activité Assurance extériorise une croissance du produit net bancaire de +6,5%* à 1 012 millions d’euros par rapport à 2021 grâce à la progression des activités d’épargne et de protection. Dans l’activité Assurance, les frais de gestion augmentent de +7,2%* par rapport à 2021 avec un coefficient d’exploitation de 38,6%. Services Financiers (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 2 957 2 154 37,3% 35,8%* Frais de gestion (1 149) (916) 25,4% 22,1%* Résultat brut d’exploitation 1 808 1 238 46,0% 46,1%* Coût net du risque (68) (75) -9,3% -13,1%* Résultat d’exploitation 1 740 1 163 49,6% 49,9%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 1 -100,0% -100,0%* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s Impôts sur les bénéfices (394) (270) 45,9% 46,1%* Résultat net 1 346 894 50,6% 51,0%* dont participations ne donnant pas le contrôle 267 169 58,0% 58,5%* Résultat net part du Groupe 1 079 725 48,8% 49,3%* Coefficient d’exploitation 38,9% 42,5% Fonds propres moyens 2 909 2 444 Les Services Financiers affichent également une très bonne rapport à 2021 porté par une dynamique commerciale positive et les dynamique. Le métier de location longue durée et de gestion de flottes résultats des ventes de véhicules d’occasion (2 846 euros en moyenne de véhicules affiche une croissance de +3,1% par rapport à fin 2021 et par unité en 2022). le nombre de contrats s’établit à 1,8 million, excluant les contrats liés à la Russie, à la Biélorussie et aux remédiations en accord avec les autorités antitrust (Portugal, Irlande et Norvège, à l’exception de NF Fleet Norvège). Les encours des activités de financement de biens d’équipement professionnels sont en légère hausse de +2,2% par rapport à fin décembre 2021, à 15 milliards d’euros (hors affacturage). Sur l’année, le produit net bancaire d’ALD est en hausse de +43%* par En 2022, le produit net bancaire des Services Financiers ressort à 2 957 millions d’euros, en hausse de +35,8%* par rapport à 2021. Dans les Services Financiers, les frais de gestion progressent de +22,1%* par rapport à 2021. Cette augmentation résulte notamment de la comptabilisation des charges liées à la préparation de l’acquisition de Leaseplan.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 37 BANQUE DE GRANDE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS INVESTISSEURS 2.3.4 (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 10 082 8 818 14,3% 12,9%* Frais de gestion (6 634) (6 250) 6,1% 6,2%* Résultat brut d’exploitation 3 448 2 568 34,3% 28,8%* Coût net du risque (421) (65) x 6,5 x 6,1* Résultat d’exploitation 3 027 2 503 20,9% 16,0%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 6 4 50,0% 50,0%* Gains ou pertes nets sur autres actifs 6 (9) n/s n/s Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s Impôts sur les bénéfices (576) (452) 27,4% 20,9%* Résultat net 2 463 2 046 20,4% 15,8%* dont participations ne donnant pas le contrôle 36 28 28,6% 25,2%* Résultat net part du Groupe 2 427 2 018 20,3% 15,6%* Coefficient d’exploitation 65,8% 70,9% Fonds propres moyens 14 916 14 055 RONE 16,3% 14,4% Sur l’année, la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs affiche des revenus record (1) en hausse de +14,3% par rapport à 2021, à 10 082 millions d’euros, portés par une très bonne dynamique sur tous les métiers. Cette bonne performance financière résulte d’une très bonne exécution créatrice de valeur durable du plan stratégique présenté en mai 2021. Sur l’année, les frais de gestion ressortent à 6 634 millions d’euros, en hausse de +6,1% par rapport à 2021. Cette hausse s’explique principalement par un effet change négatif lié à la hausse du dollar et par l’augmentation des charges d’IFRIC 21. Hors contribution au Fonds de Résolution Unique (FRU), ils sont en progression de +2,8% par rapport à 2021. En cohérence avec le fort effet de ciseaux positif, le coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU est en forte amélioration à 59,6% (contre 66,3% en 2021). Sur l’année, le coût du risque s’inscrit à 23 points de base, soit 421 millions d’euros. Sur l’année, le résultat net part du Groupe ressort à 2 427 millions d’euros, en forte hausse de +20,3%. La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs affiche une forte rentabilité normative sous-jacente à 16,3% sur l’année (19,5% retraité de l’impact de la contribution au Fonds de Résolution Unique). À modèle économique comparable dans le régime réglementaire d’après grande crise financière mondiale (GFC). (1)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 38 Activités de Marché et Services aux Investisseurs (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 6 708 5 650 18,7% 14,1%* Frais de gestion (4 705) (4 301) 9,4% 5,9%* Résultat brut d’exploitation 2 003 1 349 48,5% 39,4%* Coût net du risque 5 (2) n/s n/s* Résultat d’exploitation 2 008 1 347 49,1% 39,9%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 6 4 50,0% 50,0%* Gains ou pertes nets sur autres actifs 3 (8) n/s n/s* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s* Impôts sur les bénéfices (458) (284) 61,3% 50,5%* Résultat net 1 559 1 059 47,2% 38,4%* dont participations ne donnant pas le contrôle 35 27 29,6% 26,1%* Résultat net part du Groupe 1 524 1 032 47,7% 38,7%* Coefficient d’exploitation 70,1% 76,1% Fonds propres moyens 7 990 7 993 Dans les Activités de Marché et Services aux Investisseurs, le produit net bancaire s’établit à 6 708 millions d’euros sur 2022, +18,7% par rapport à 2021. Les Activités de Marché ont enregistré une année record (1) à 5 859 millions d’euros, en hausse de +17,1% par rapport à 2021, bénéficiant d’une activité commerciale dynamique dans un environnement toujours volatil, en particulier sur les taux. Les activités Actions enregistrent leur meilleure année (1) à 3 294 millions d’euros en 2022, en hausse de +4,7% par rapport à 2021. Sur le trimestre, les revenus sont en baisse de -11,5% en comparaison d’un quatrième trimestre 2021 très élevé. Dans un contexte de forte volatilité sur les taux, les activités Taux, Crédit et Change affichent une année record (1) avec des revenus de 2 565 millions d’euros, en progression de +38,2% par rapport à 2021. Les revenus du Métier Titres affichent une progression de +31,2% sur l’année, à 849 millions d’euros, incluant en 2022 un total de 168 millions d’euros liés à une réévaluation de notre participation dans Euroclear. Les actifs en conservation et les actifs administrés du Métier Titres s’élèvent respectivement à 4 257 milliards d’euros et 580 milliards d’euros. À modèle économique comparable dans le régime réglementaire d’après grande crise financière mondiale (GFC). (1)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 39 Financement et Conseil (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 3 374 2 929 15,2% 10,7%* Frais de gestion (1 929) (1 765) 9,3% 6,9%* Résultat brut d’exploitation 1 445 1 164 24,1% 16,4%* Coût net du risque (426) (63) x 6,8 x 6,4* Résultat d’exploitation 1 019 1 101 -7,4% -13,3%* Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s* Gains ou pertes nets sur autres actifs 3 (1) n/s n/s* Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s* Impôts sur les bénéfices (118) (155) -23,9% -31,4%* Résultat net 904 945 -4,3% -9,8%* dont participations ne donnant pas le contrôle 1 1 0,0% 0,0% Résultat net part du Groupe 903 944 -4,3% -9,8%* Coefficient d’exploitation 57,2% 60,3% Fonds propres moyens 6 917 5 971 Les Activités de Financement et Conseil affichent également une excellente performance avec des revenus annuels record à 3 374 millions d’euros, en hausse de +15,2% par rapport à 2021. d’investissement ont été impactées négativement par les conditions de marché et la baisse des volumes. Le métier Global Banking & Advisory, en progression de +9,3% sur l’année 2022, a continué à profiter des bonnes dynamiques du marché dans les activités de financement d’actifs et celles liées aux Ressources Naturelles. La plateforme Asset-Backed Products affiche également une bonne performance sur l’année. A contrario, les activités de banque Le métier Global Transaction et Payment Services a enregistré une performance historique avec une croissance des revenus de +44,7% sur l’année 2022, grâce à une très bonne performance dans toutes les activités, qui bénéficient à la fois de la hausse des taux et d’une excellente performance commerciale.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 40 HORS PÔLES 2.3.5 (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit net bancaire 16 374 -95,7% Produit net bancaire sous-jacent 16 257 -93,8% Frais de gestion (1 189) (889) 33,7% Frais de gestion sous-jacents (550) (510) +7,8% Résultat brut d’exploitation (1 173) (515) n/s Résultat brut d'exploitation sous-jacent (534) (253) n/s Coût net du risque (38) (6) x 6,3 Résultat d’exploitation (1 211) (521) n/s Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 1 n/s Gains ou pertes nets sur autres actifs (3 364) 603 n/s Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 (114) n/s Impôts sur les bénéfices 516 187 x 2,8 Résultat net (4 059) 156 n/s dont participations ne donnant pas le contrôle 171 165 3,6% Résultat net part du Groupe (4 230) (9) n/s Résultat net part du Groupe sous-jacent (633) (386) n/s Le Hors Pôles inclut : la gestion immobilière du siège social du Groupe ; p le portefeuille de participations du Groupe ; p les fonctions de centrale financière du Groupe ; p certains coûts relatifs aux projets transversaux et certains coûts p engagés par le Groupe et non refacturés aux métiers. Le produit net bancaire du Hors Pôles s’élève à +16 millions d’euros en 2022 contre +374 millions d’euros en 2021. Il incorpore notamment la variation de valeur négative d’instruments financiers correspondant à la couverture des titres des filiales du Groupe, tandis qu’à l’inverse le produit net bancaire du hors pôle intégrait en 2021 la réévaluation positive d’un actif pour 117 millions d’euros. activités de Banque de détail en France (370 millions d’euros), de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (117 millions d’euros) et du Hors Pôles (152 millions d’euros). Les frais de gestion s’élèvent à 1 189 millions d’euros en 2022 contre 889 millions d’euros en 2021. Ils intègrent les charges de transformation du Groupe pour un montant total de 639 millions d’euros qui porte sur les Le résultat brut d’exploitation s’élève à -1 173 millions d’euros en 2022 contre -515 millions d’euros en 2021. Le poste « gains ou pertes nets sur autres actifs » s’élève à -3 364 millions d’euros en 2022 contre 603 millions d’euros en 2021. Il intègre notamment la perte comptable de -3,3 milliards d’euros liée à la cession de Rosbank et des activités d’assurance en Russie enregistrée au S1-22. Le résultat net part du Groupe du Hors-Pôles s’élève à -4 230 millions d’euros en 2022 contre - 9 millions d’euros en 2021. Le résultat net part du Groupe du Hors-Pôles en sous-jacent ressort à -633 millions d’euros en 2022 contre -386 millions d’euros en 2021.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 41 DÉFINITIONS ET PRÉCISIONS MÉTHODOLOGIQUES, 2.3.6 INDICATEURS ALTERNATIFS DE PERFORMANCE Cadre applicable Les éléments financiers présentés au titre de l’année 2022 ont été examinés par le Conseil d’administration en date du 7 février 2023 et ont été établis en conformité avec le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne et applicable à cette date. Allocation des fonds propres normatifs En 2022, l’allocation des fonds propres normatifs aux métiers s’effectue sur la base de leur consommation en fonds propres déterminée selon les règles CRR (11% de leurs encours pondérés, complétés par la consommation de fonds propres Common Equity Tier 1 qui leur est imputable, après prise en compte des participations ne donnant pas le contrôle, et ajustés de la consommation en capital liée aux activités d’assurance). Cette règle d’allocation des fonds propres s’applique ainsi pour les trois piliers d’activités du Groupe (Banque de détail en France, Banque de détail et Services Financiers Internationaux, Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs) et permet l’évaluation de la consommation en capital par activité ainsi que de leur niveau de rentabilité sur une base autonome et homogène, en tenant compte des contraintes réglementaires du Groupe. Produit net bancaire Le produit net bancaire (PNB) de chacun des pôles comprend : les revenus générés par son activité ; p la rémunération des fonds propres normatifs qui lui sont alloués, p calculée sur la base d’un taux long terme par devise. En contrepartie, afin d’assurer la comparabilité de la performance entre les divers métiers du Groupe, les fonds propres comptables sont rémunérés au Hors Pôles, à ce même taux. Par ailleurs, les plus- et moins-values dégagées par les pôles sur des cessions de titres d’entités non consolidées ainsi que les résultats liés à la gestion du portefeuille de participations industrielles et bancaires du Groupe sont comptabilisés en produit net bancaire, ces titres étant comptablement classés parmi les actifs financiers disponibles à la vente. Frais de gestion Les frais de gestion des pôles d’activités correspondent aux éléments rapportés dans la Note 8.2 des états financiers consolidés au 31 décembre 2022 (cf. p.509 à 510) et comprennent leurs frais directs, les frais de structure du pôle, ainsi qu’une quote-part des frais de structure du Groupe, ceux-ci étant par principe réaffectés aux pôles en quasi-totalité. Ne restent inscrits dans le Hors Pôles que les frais liés aux activités de ce pôle et certains ajustements techniques. Coefficient d’exploitation Le coefficient d’exploitation rapporte les frais de gestion au produit net bancaire d’une activité. Cet indicateur donne une mesure de l’efficacité d’un dispositif (voir glossaire). Ajustement IFRIC 21 L’ajustement IFRIC 21 corrige le résultat des charges constatées en comptabilité dans leur intégralité dès leur exigibilité (fait générateur) pour ne reconnaître que la part relative au trimestre en cours, soit un quart du total. Il consiste à lisser la charge ainsi constatée sur l’exercice afin de donner une idée plus économique des coûts réellement imputables à l’activité sur la période analysée. En effet, l’application de la norme IFRIC 21 conduit à enregistrer en une seule fois, au titre de la période du fait générateur, l’intégralité de la charge qui aurait été répartie sur sa durée d’utilisation dans le référentiel antérieur. Les contributions au Fonds de Résolution Unique (FRU) font partie des charges ajustées d’IFRIC 21, elles comprennent les contributions aux fonds de résolution nationaux au sein de l'UE.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 42 Indicateurs sous-jacents Le Groupe peut être conduit à présenter des indicateurs sous-jacents afin de faciliter la compréhension de sa performance réelle. Le passage des données publiées aux données sous-jacentes est obtenu en retraitant des données publiées les éléments exceptionnels et l’ajustement IFRIC 21. PEL/CEL. Cet ajustement permet de mieux identifier les revenus et résultats relatifs à l’activité du pilier, en excluant la part volatile liée aux engagements propres à l’épargne réglementée. Par ailleurs, le Groupe retraite des revenus et résultats du pilier de Banque de détail en France les dotations ou reprises aux provisions La réconciliation permettant de passer des données comptables publiées aux données sous-jacentes est exposée dans le tableau ci-dessous : (En M EUR) 2022 2021 Variation Produit Net Bancaire 28 059 25 798 +8,8% Gain de réévaluation - (117) Hors Pôles Produit Net Bancaire sous-jacent 28,059 25 681 +9,3% Frais de gestion (1) (18 630) (17 590) +5,9% Charges de transformation (2) (3) 639 379 Hors Pôles Frais de gestion sous-jacents (17 991) (17 211) +4,5% Charge nette du risque (1 647) (700) x 2,4 Gains ou pertes sur autres actifs (3 290) 635 n/s Retraitements y compris la cession des activités en Russie en 2022 et la cession des activités de Lyxor en 2021 3 357 (624) Hors Pôles Gains ou pertes sur autres actifs sous-jacents 67 11 n/s Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence 15 6 x 2,5 Dépréciation des écarts d'acquisition - (114) n/s Perte de valeur sur écart d'acquisition - 114 Hors Pôles Dépréciation des écarts d'acquisition sous-jacents - 0 n/s Charge fiscale (1 560) (1 697) -8,1% Reconnaissance des impôts différés actifs - (130) Hors Pôles Autres impacts (386) 1 Hors Pôles Charge fiscale sous-jacente (1 946) (1 826) +6,6% Résultat net part du Groupe 2,018 5 641 -64,2% Effet en résultat net part du Groupe des retraitements mentionnés 3 598 (377) Résultat net part du Groupe sous-jacent 5 616 5 264 +6,7% Correspond à la somme des postes suivants dans les états financiers : frais de personnel + autres frais administratifs + dotations aux amortissement et aux (1) décpréciations des immobilisations incorporelles et corporelles. 2022 : Banque de détail en France (370 millions d'euros), Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (117 millions d'euros) et Hors pôles (152 millions (2) d'euros). 2021 : Banque de détail en France (194 millions d'euros), Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (99 millions d'euros) et Hors pôles (86 millions (3) d'euros). Coût du risque Le coût net du risque est imputé aux différents pôles de façon à refléter pour chacun d’entre eux la charge du risque inhérente à leur activité, au cours de chaque exercice. Les dotations aux dépréciations et provisions concernant l’ensemble du Groupe sont inscrites en Hors Pôles. nette aux provisions sur risques commerciaux à la moyenne des encours de fin de période des quatre trimestres précédant la clôture. Cet indicateur permet d’apprécier le niveau de risque de chacun des piliers en pourcentage des engagements de crédit bilanciels, y compris locations simples. Les éléments déterminants de ce calcul sont indiqués dans les tableaux ci-après. Société Générale présente un coût net du risque commercial exprimé en points de base. Il est calculé en rapportant la dotation annuelle
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 43 2022 2021 Banque de détail en France Coût net du risque (en M EUR) 483 125 Encours bruts de crédits (en M EUR) 246 249 235 220 Coût du risque en pb 20 5 Banque de détail et Services Financiers Internationaux Coût net du risque (en M EUR) 705 504 Encours bruts de crédits (en M EUR) 135 743 133 321 Coût du risque en pb 52 38 Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Coût net du risque (en M EUR) 421 65 Encours bruts de crédits (en M EUR) 182 110 148 426 Coût du risque en pb 23 4 Groupe Société Générale Coût net du risque (en M EUR) 1 647 700 Encours bruts de crédits (zn M EUR) 579 513 530 801 Coût du risque en pb 28 13 Encours douteux et taux de couverture Les « encours douteux » correspondent aux encours en défaut au sens de la réglementation. Le taux d’encours douteux rapporte les encours douteux inscrits au bilan aux encours bruts de crédit comptables. Le taux de couverture des encours douteux est déterminé en rapportant les provisions constatées au titre du risque de crédit aux encours bruts identifiés comme en défaut au sens de la réglementation, sans tenir compte des éventuelles garanties apportées. Ce taux de couverture mesure le risque résiduel maximal associé aux encours en défaut (« douteux »). Gains ou pertes nets sur autres actifs Les gains ou pertes nets sur autres actifs enregistrent principalement les plus- et moins-values dégagées sur des cessions d’immobilisations d’exploitation ou lors de la perte de contrôle d’une filiale consolidée, ainsi que les écarts d’acquisition négatifs reconnus immédiatement en résultat lors de la prise de contrôle d’une entité et les écarts de réévaluation de l’éventuelle quote-part antérieurement détenue par le Groupe dans une entité dont il a pris le contrôle au cours de l’exercice. Impôts sur les bénéfices La position fiscale du Groupe fait l’objet d’une gestion centralisée. Les impôts sur les bénéfices sont affectés à chacun des pôles d’activités en fonction d’un taux d’impôt normatif qui tient compte du taux d’imposition des pays dans lesquels sont exercées les activités, ainsi que de la nature de leurs revenus. La différence entre l’impôt des sociétés consolidées du Groupe et la somme des impôts normatifs des piliers est affectée au Hors Pôles. ROE, ROTE Le ROE et le ROTE du Groupe sont calculés sur la base des fonds propres moyens, c’est-à-dire des Capitaux propres moyens part du Groupe en IFRS. En excluant : les gains ou pertes latents ou différés directement enregistrés en p Capitaux propres hors réserves de conversion ; les titres super-subordonnés (« TSS ») ; p les titres subordonnés à durée indéterminée (« TSDI ») reclassés en p Capitaux propres. En déduisant : les intérêts à verser aux porteurs des TSS et aux porteurs des TSDI p reclassés ; une provision au titre des dividendes à verser aux actionnaires. p Pour le ROTE, sont exclus de manière additionnelle : les écarts d’acquisition nets moyens à l’actif, les écarts d’acquisition p moyens sous-jacents aux participations dans les entreprises mises en équivalence ; les immobilisations incorporelles moyennes nettes. p Le résultat pris en compte pour calculer le ROE est déterminé sur la base du Résultat net part du Groupe en déduisant les intérêts à verser aux porteurs de titres super-subordonnés sur la période, depuis 2006, aux porteurs des TSS et TSDI reclassés. Le résultat pris en compte pour calculer le ROTE est déterminé sur la base du Résultat net part du Groupe hors dépréciation des écarts d’acquisition, en réintégrant les intérêts sur les TSS sur la période (y compris frais d’émissions payés, sur la période, à des intervenants externes et charge de réescompte liée à la prime d’émission des TSS) et les intérêts sur les TSDI (y compris frais d’émissions payés, sur la période, à des intervenants externes et charge de réescompte liée à la prime d’émission des TSDI). RONE Le RONE (Return on Normative Equity) détermine le rendement sur Capitaux propres normatifs moyens alloués aux métiers du Groupe (cf. supra, allocation de capital). Le principe d’allocation en vigueur depuis le 1 er janvier 2016 consiste à allouer à chacun des métiers des Capitaux propres normatifs correspondant à 11% des encours pondérés des métiers. Les éléments déterminants du calcul de ces ratios sont présentés dans les tableaux ci-après.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 44 (En M EUR, fin de période) 2022 2021 Capitaux propres part du Groupe* 66 451 65 067 Titres super-subordonnés (TSS) (10 017) (8 003) Titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) - - Intérêts sur TSS et TSDI, amortissements des primes d’émission (1) (24) 20 Gains et pertes latents enregistrés en capitaux propres, hors réserves de conversion 1 279 (489) Provision pour distribution (2) (1 803) (2 286) Fonds propres ROE fin de période 55 886 54 310 Fonds propres ROE moyens* 55 164 52 634 Écarts d’acquisition moyens (3 650) (3 890) Immobilisations incorporelles moyennes (2 760) (2 584) Fonds propres ROTE moyens* 48 754 46 160 Résultat net Part du Groupe 2 018 5 641 Intérêts à verser sur TSS & TSDI, intérêts versés aux porteurs de TSS & TSDI, amortissements des primes d'émission (596) (590) Annulation des dépréciations d'écarts d'acquisitions 3 337 Résultat net Part du Groupe corrigé 1 425 5 388 Fonds propres ROTE moyens* 48 754 46 160 ROTE 2,9% 11,7% Résultat net Part du Groupe sous-jacent 5 616 5264 Intérêts à verser sur TSS & TSDI, intérêts versés aux porteurs de TSS & TSDI, amortissements des primes d'émission (596) (590) Annulation des dépréciations d'écarts d'acquisitions 3 - Résultat net Part du Groupe sous-jacent corrigé 5 023 4 674 Fonds propres ROTE moyens (sous-jacent)* 52 302 45 783 ROTE sous-jacent 9,6% 10,2% Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des états financiers consolidés). * Intérêts nets d’impôt, versés ou à verser sur TSS & TSDI, amortissement des primes d’émission. (1) Fondé sur la distribution de dividende proposée en 2022, sous réserve des approbations habituelles de l’Assemblée générale et de la BCE. (2) DÉTERMINATION DU RONE : FONDS PROPRES ALLOUÉS AUX MÉTIERS (En M EUR) 2022 2021 Banque de détail en France 12 417 12 009 Banque de détail et Services Financiers Internationaux 10 619 10 246 Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 14 916 14 055 Bénéfice net par action Conformément à la norme IAS 33, pour le calcul du bénéfice net par action, le « Résultat net part du Groupe » de la période est ajusté du montant, net d’effet fiscal, des plus- ou moins-values sur les rachats partiels de titres émis classés en Capitaux propres, des frais de ces instruments de Capitaux propres et des intérêts les rémunérant. Ce Bénéfice net par action est alors déterminé en rapportant le Résultat net part du Groupe de la période ainsi corrigé au nombre moyen d’actions ordinaires en circulation, hors actions propres et d’autocontrôle, mais y compris : les actions de trading détenus par le Groupe ; et a) les actions en solde du contrat de liquidité. b) Le Groupe communique également son Bénéfice net par action sous-jacent, c’est-à-dire corrigé des éléments exceptionnels et de l’ajustement IFRIC 21.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 45 2022 2021 Actions existantes (moyenne, en milliers de titres) 845 478 853 371 Déductions (en milliers de titres) Titres en couverture des plans d’options d’achat et des actions gratuites attribuées aux salariés (moyenne, en milliers de titres) 6 252 3 861 Autres actions d’autodétention et d’autocontrôle (moyenne, en milliers de titres) 16 788 3 249 Nombre de titres retenus pour le calcul du BNPA (1) 822 437 846 261 Résultat net part du Groupe (en M EUR) 2 018 5 641 Intérêts sur TSS et TSDI (en M EUR) (596) (590) Résultat net part du Groupe corrigé (en M EUR) 1 422 5 051 BNPA (en EUR) 1,73 5,97 BNPA sous-jacent (2) (en EUR) 6,10 5,52 Nombre d’actions pris en compte : nombre moyen d’actions ordinaires sur la période, hors actions propres et d’autocontrôle, mais y compris les actions de trading (1) détenues par le Groupe. Calculé sur la base d’un résultat net part du Groupe sous-jacent. (2) Actif net, actif net tangible L’actif net correspond aux Capitaux propres part du Groupe, déduction faite : des TSS, des TSDI reclassés ; et p des intérêts à verser aux porteurs de TSS et aux porteurs de TSDI, p mais réintégrant la valeur comptable des actions de trading détenues par le Groupe et des actions en solde du contrat de liquidité. L’actif net tangible est corrigé des écarts d’acquisition nets à l’actif, des écarts d’acquisition en mise en équivalence et des immobilisations incorporelles. Pour la détermination de l’actif net par action ou de l’actif net tangible par action, le nombre d’actions pris en compte est le nombre d’actions ordinaires émises en fin de période, hors actions propres et d’autocontrôle, mais y compris : les actions de trading détenues par le Groupe ; et p les actions en solde du contrat de liquidité. p Fin de période (En M EUR) 2022 2021 Capitaux propres part du Groupe* 66 451 65 067 Titres Super Subordonnés (TSS) (10 017) (8 003) Titres Subordonnés à Durée Indéterminée (TSDI) Intérêts sur TSS et TSDI, amortissements des primes d’émission (1) (24) 20 Valeur comptable des actions propres détenues dans le cadre des activités de trading 67 37 Actif Net Comptable* 56 477 57 121 Écarts d’acquisition (3 652) (3 624) Immobilisations incorporelles (2 882) (2 733) Actif Net Tangible* 49 943 50 764 Nombre de titres retenus pour le calcul de l’ANA (2) 801 147 831 162 Actif Net par Action (ANA) (en EUR) 70,5 68,7 Actif Net Tangible par Action (ANTA) (en EUR) 62,3 61,1 Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des états financiers consolidés). * Intérêts nets d’impôt, versés ou à verser sur TSS & TSDI, amortissement des primes d’émission. (1) En milliers de titres, le nombre d’actions pris en compte est le nombre d’actions ordinaires émises au 31 décembre, hors actions propres et d’autocontrôle mais y (2) compris les actions de trading détenues par le Groupe. Conformément à la norme IAS 33, les données historiques par action antérieures à la date de détachement d'un DPS sont retraitées du coefficient d'ajustement correspondant à l'opération. Fonds propres et ratios prudentiels Les fonds propres Common Equity Tier 1 du groupe Société Générale sont déterminés conformément aux règles CRR2/CRD5 applicables. Les ratios de solvabilité non phasés sont présentés proforma des résultats courus, nets de dividendes, de l’exercice en cours, sauf mention contraire. Lorsqu’il est fait référence aux ratios phasés, ceux-ci intègrent les résultats de l’exercice en cours, sauf mention contraire. Le ratio de levier est déterminé selon les règles CRR2/CRD5 applicables.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 46 RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE 2.4 2025 2024 2023 2022 2021 2020 2019
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 47
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 48 Société Générale a développé une approche globale d’intégration de la dimension ESG dans son offre de produits et services. Au-delà de cette démarche globale, le Groupe a choisi d’orienter ses actions en matière RSE sur deux thématiques majeures : la transition écologique et le développement des territoires. En tant que banque historique de l’énergie, le Groupe a fait de la transition énergétique une priorité dans l’accompagnement de ses clients. Acteur majeur du développement de l’économie, Société Générale a choisi le développement durable des territoires comme second axe prioritaire de ses plans d’actions. Société Générale accompagne ses clients afin de les soutenir vers une transition juste, écologique et inclusive en adéquation avec ses propres engagements. La dimension de durabilité fait partie intégrante de l’offre et s’adresse à tous les types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de financement et d’investissement mais aussi dans l’offre de services financiers. Cette offre permet de répondre, partout dans le monde aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, entreprises, investisseurs, particuliers) et d’avoir un impact positif sur le développement durable de l’économie et la société. Afin d’être en mesure de suivre son impact positif et l’accompagnement de ses clients, le Groupe s’est doté depuis plusieurs années d’une norme lui permettant de mesurer la distribution de son offre de financements orientés Finance Durable et à Impact Positif (Sustainable and Positive Impact Finance – SPIF – voir Glossaire, page 689) dédiés au financement de l’économie et des entreprises, et d’une gamme de produits d’Investissements Durables et Positifs (Sustainable and Positive Investments – SPI – voir Glossaire, page 689). En lien avec les évolutions du Groupe, les normes SPIF et SPI et les périmètres de collecte ont été revus. Les évolutions sont présentées dans la Note méthodologique page 354. Au-delà de son engagement auprès de sa clientèle, le Groupe entend être une entreprise financière exemplaire dans la conduite de ses activités. Il souhaite être un employeur responsable et conduire ses activités de façon éthique et responsable. Afin d’opérer les changements rendus indispensables dans le contexte actuel, le Groupe a initié une démarche, intitulée « Construire ensemble », afin de réinventer ses métiers. Cette approche s’articule autour des trois thématiques suivantes : repenser les métiers de la banque : adapter les missions des 1. équipes afin de développer les solutions nécessaires à l’accompagnement des clients dans leur transition ; mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière 2. systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques, les outils de pilotage et les processus du Groupe et les décliner au niveau des lignes-métiers ; renforcer l’expertise par la formation des équipes : assurer la 3. mise à disposition à l’ensemble du personnel d’une offre de formation ESG. En appui de cette démarche, un programme spécifique a été mis en place dans le but d’accélérer la mise en œuvre opérationnelle de la transformation. Ce programme, intitulé « ESG by Design », a pour objectifs principaux de : décliner opérationnellement l’ambition RSE du Groupe ; p renforcer l’intégration des caractéristiques ESG dans les processus p existants (par exemple en matière de connaissance du client, d’octroi de crédit, de conception/structuration de nouveaux produits, d’architecture informatique, etc.) ; assurer le respect des obligations réglementaires et des p engagements volontaires du Groupe en développant les processus et les outils en permettant le pilotage, avec une attention particulière portée sur l’intégration des risques climatiques et environnementaux dans la gestion des risques du Groupe ; accroître l’efficacité opérationnelle en industrialisant les rapports p ESG et en mettant en place une infrastructure permettant de réduire les délais de production au meilleur coût tout en veillant à la bonne qualité des données ESG. LES MOTEURS DE LA 2.4.1 TRANSFORMATION POSITIVE La transition écologique et le développement des territoires constituent les deux priorités stratégiques du Groupe pour 2025, en tant que moteurs de son action vis-à-vis des transformations positives de la société. Société Générale structure son action à la fois vers ses clients, pour les accompagner activement dans leur transition, mais aussi au niveau de la conduite de ses propres activités. En s’appuyant sur le renforcement de son offre de produits, et, après avoir atteint en avance son objectif de contribution à la transition énergétique (157 milliards d’euros à fin 2021 pour un objectif initial de 120 milliards d’euros entre 2019-2023), Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de 300 milliards d’euros de contribution en matière de financements durables (SPIF) entre 2022 et 2025, qui concerne tous les métiers sur les enjeux à la fois environnementaux et sociaux. À fin 2022, le Groupe a contribué pour plus de 100 milliards d’euros, soit un tiers de l’objectif. Accompagner les clients 2.4.1.1 dans leur transition écologique Devant l’urgence à agir pour faire face au dérèglement climatique et à repenser les modes de consommation et de production, le métier de banquier doit lui aussi s’adapter pour répondre aux nouveaux besoins de ses clients. Ainsi, le Groupe souhaite intégrer la dimension ESG dès l'analyse des besoins du client. En s’appuyant sur son réseau de start-ups partenaires, Société Générale vise aussi à tisser un écosystème permettant à ses clients de bénéficier des dernières innovations. Enfin, le Groupe a poursuivi le déploiement de son projet d’alignement de ses portefeuilles de crédit avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C. RENOUVELER L’ACCOMPAGNEMENT DE LA CLIENTÈLE En 2022, Société Générale a poursuivi le développement de solutions durables. Conscient de la multiplicité des défis posés par la transition écologique, le Groupe a choisi de proposer des solutions allant au-delà de l’aspect financier. Leur mise en place nécessite d’adapter le parcours client en intégrant les dimensions ESG dès l’analyse des besoins. Ainsi, la nouvelle offre de conseil à destination de sa clientèle entreprise vise à : les aider à faire face à la complexité de l’environnement en 1. capitalisant sur la participation du Groupe aux initiatives industrielles internationales permettant le développement de nouvelles compétences, déployant une approche à la fois sectorielle et intersectorielle ainsi qu’une expertise technique et utilisant la connaissance de la réglementation afin de leur prodiguer les meilleurs conseils ;
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 49 couvrir leurs besoins d’investissement en développant des offres 2. de conseil en financement mixant les marchés de dettes à l’apport en capital, en interagissant avec les pouvoirs publics pour faciliter la viabilité financière des projets et en permettant l’accès aux investisseurs privés. Le Groupe favorise le développement des nouveaux champions de la transition écologique et propose de nouvelles offres produits en lien avec le financement de projet à petite échelle et des solutions respectueuses de la biodiversité. METTRE EN PLACE UN ÉCOSYSTÈME PROPICE À L’INNOVATION Depuis 2018, le Global Markets Incubator aide des start-ups et des entrepreneurs à adapter et implémenter des solutions innovantes dans les marchés de capitaux, tout en renforçant son soutien à l’univers des Fintechs. En 2022, pour sa cinquième édition, les startups développant des solutions qui visent à avoir un impact positif ont été invitées à postuler pour intégrer le programme. Les entrepreneurs sélectionnés auront accès aux experts de la banque, allant des marchés de capitaux aux activités de financement et à la banque privée, afin de les aider à atteindre la prochaine étape de leur développement, tout en bénéficiant du soutien du Groupe. Société Générale vise à développer des partenariats forts avec les start-ups sélectionnées, afin de faciliter le progrès rapide et le déploiement de solutions innovantes adaptées aux objectifs de développement durable de ses clients entreprises, institutions financières et investisseurs privés, ainsi qu’à ses propres ambitions en matière de RSE. Dans le domaine de l’évaluation de la performance RSE, Société Générale a investi dans Impak Finance, une agence de notation d’impact afin d’être en mesure de leur proposer une évaluation de leur actions ESG. En République tchèque, Komercni Banca, filiale du Groupe a, de son côté, fait l’acquisition d’Enviros, une entreprise de conseil ESG en vue d’accompagner le développement de son activité de conseil en matière de transition écologique. Concernant plus spécifiquement la biodiversité, le Groupe s’est associé à Ecotree afin de développer des offres commerciales dédiées pour promouvoir la reforestation apportant un bénéfice pour la biodiversité. Ces partenariats ont permis au Groupe de proposer cette année un produit d’investissement sur mesure contribuant à la préservation de la biodiversité. Concernant la mobilité durable, ALD Automotive, filiale de leasing du Groupe, est entré au capital de Skipr. Cette entreprise offre des services de gestion de budget de mobilité aux entreprises qui cherchent à fournir de la flexibilité à leurs employés, leur permettant par exemple d’échanger une voiture de fonction contre un budget de mobilité flexible et durable. L’activité de mobilité et les coûts associés sont suivis via une plateforme de gestion centralisée dédiée. Ce nouveau partenariat permettra d’associer une technologie de pointe à une solide expertise en matière de mobilité afin de permettre aux entreprises d’évoluer vers des solutions de mobilité durable plus flexibles, plus efficaces et plus rentables. Enfin, Société Générale propose aussi des solutions permettant à sa clientèle de particuliers de contribuer au financement de la transition énergétique via la plateforme de finance participative de projets d’infrastructures de production d’énergie renouvelable Lumo ou encore d’évaluer et de réduire son empreinte carbone avec Carbo. ALIGNER LES PORTEFEUILLES AVEC DES TRAJECTOIRES COMPATIBLES AVEC DES SCÉNARIOS 1,5°C 2030 (ou plus tôt) et 2050, en traitant en priorité les secteurs les plus émissifs. Au-delà des objectifs précédemment fixés pour les secteurs du charbon thermique (sortie totale du secteur en 2030 pour les pays de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde) et du transport maritime, le Groupe a révisé à la hausse ses ambitions concernant ses expositions aux secteurs de production du pétrole et du gaz ainsi que celles concernant ses financements liés à la production d’électricité. Ainsi, après avoir mis en œuvre des mesures concrètes, dont le retrait des activités Reserve Based Lending (prêts garantis par les réserves) onshore aux États Unis, le Groupe a relevé sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (vs. 2019, précédemment fixée à -10% à horizon 2025). De plus, Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de -30% en 2030 vs. 2019 en émissions carbone absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz. Sur le secteur de la production d’électricité, le Groupe a renforcé son objectif en fixant une nouvelle cible d’intensité des émissions de CO 2 de 125 g de CO 2 par kWh en 2030 (vs. le précédent engagement de 163g de CO 2 par kWh en 2030). De plus, en rejoignant en 2021 la Net-Zero Banking Alliance de l’UNEP-FI, Société Générale s’est engagé à aligner ses portefeuilles avec la trajectoire requise pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (hausse de la température limitée à 1,5°C), avec des objectifs En reconnaissance de toutes ses actions, Société Générale a été récompensé à la fois pour son leadership mondial et régional en matière de finance durable (Outstanding Leadership in Sustainable Finance par Global Finance) et pour sa stratégie en matière de transition énergétique (Euromoney – World’s Best Bank Transition Strategy – 2022). Contribuer positivement au 2.4.1.2 développement des territoires Se voulant au plus proche de ses clients, le Groupe souhaite contribuer positivement au développement des territoires. Il soutient les transformations sociétales et économiques sur le plan local, via le financement des infrastructures notamment sociales et l’accompagnement des PME et entrepreneurs. Via sa filiale de leasing automobile, il souhaite être à la pointe de la transition vers la mobilité durable. Il développe aussi son offre sociale et inclusive, particulièrement en Afrique, continent où Société Générale est historiquement très présent. L’engagement du Groupe en termes de développement durable du continent africain est régulièrement récompensé, notamment par 17 trophées lors de l’édition 2022 des African Banking Awards du magazine EMEA Finance. FINANCER LES INFRASTRUCTURES Société Générale entend faire du financement des infrastructures un axe du développement des territoires. Le soutien à des projets dans ce domaine permet un meilleur accès à la santé, à l’éducation ou aux infrastructures numériques et de développer la mobilité durable (transports en commun). Le Groupe dispose d’une franchise et d’une expertise reconnue dans le développement de la cohésion numérique des territoires, de l’accessibilité aux transports durables, des infrastructures de santé et d’éducation et d’accès aux services publics, tant sur le plan local qu’international. En combinant innovation et agilité, Société Générale propose des solutions de financement répondant aux besoins des différents développeurs, organismes publics et fonds d’infrastructure pour faire face aux changements technologiques, tout en accompagnement les changements d’usage, et aux impératifs de durabilité et de transition énergétique. En France, par exemple, le Groupe est intervenu sur le financement de 25 projets de fibre optique, auprès de tous les grands opérateurs privés, permettant de connecter 16 millions de foyers et entreprises. Au total, le Groupe a consacré 830 millions d’euros au financement des accès aux infrastructures de télécommunication en 2022 (+20 % vs. 2021).
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 50 En Afrique, le Groupe associe les compétences locales (une soixantaine d’experts) avec celles, globales, de Société Générale pour accompagner les grands projets à impact positif sur le continent. Il s’associe avec de grandes banques de développement, des fonds d’investissement et des cabinets d’experts internationaux pour élargir et déployer son offre de services. Dans ce cadre, Société Générale s’est fixé l’objectif d’accroître de 20% ses engagements en lien avec les financements structurés en Afrique entre 2021 et 2025. À fin 2022, les engagements financiers pris à ce titre sont estimés à 13,8 millions d’euros, en hausse de 12% par rapport à 2021. Au total, Société Générale a consacré près de 4 milliards d’euros au financement d’infrastructures sociales. ACCOMPAGNER LES ACTEURS LOCAUX, PME ET ENTREPRENEURS Le Groupe a choisi de prioriser ses actions autour du soutien local à l’économie par le biais des PME et des entrepreneurs. Ainsi, en France, dans le cadre de la mise en place de sa nouvelle banque de détail, Société Générale a lancé un nouveau dispositif d’accompagnement dédié à ce segment de clientèle, proposant de nouvelles solutions de conseil et de financement en lien avec des partenaires de référence. Ce dispositif s’articule autour : d’une offre de crédit dite prêt environnemental et social (PES) p permettant de financer des projets de développement durable, tant environnementaux que sociaux. La production de PES a atteint, en 2022, 443,5 millions d’euros ; d’un prêt à impact en partenariat avec EcoVadis et p EthiFinance permettant aux entreprises, associations et collectivités territoriales de disposer d’un financement qui intègre un indicateur ESG et un objectif d’évolution de cet indicateur ; la mise en place d’une équipe dédiée au financement de projets p photovoltaïques et éoliens ; un partenariat avec LUMO, filiale de Société Générale, qui p accompagne les clients dans le financement de leurs projets environnementaux et sociaux via la structuration d’une collecte de financement participatif ; la mise en relation avec des acteurs référents tels que EcoVadis, p Ethifinance ou Carbo afin d’apporter aux clients du Groupe des services d’expertise en matière de RSE ; un dispositif d’accompagnement de proximité en région, reposant p sur des référents identifiés. A l’international, le Groupe s’est fixé l’objectif de doubler sa production annuelle de crédit en faveur de PME africaines entre 2020 et 2025 (en 2022, cette dernière s’est élevée à 430 millions d’euros). ÊTRE À LA POINTE DE LA MOBILITÉ DURABLE ou multimodales. À titre d’exemple, ALD Move est une application Mobility-as-a-service, qui offre à l’utilisateur la possibilité de gérer un « budget mobilité » lui permettant de choisir la mobilité optimale (voiture, transports en commun, vélo) en fonction des besoins de déplacement. ALD Automotive (ALD), filiale de Société Générale, leader en location longue durée de véhicules en Europe, a pour ambition de créer les conditions d’une mobilité durable. Cette dernière ne passe pas uniquement par la technologie des véhicules, mais par une transformation des usages, et appelle une adaptation de l’offre aux nouvelles attentes de la clientèle. Dans le cadre de son plan de développement à horizon 2025, ALD s’est fixé des objectifs précis concernant la part de véhicules électriques (1) dans les livraisons de voitures neuves qui devrait atteindre au minimum 30% d’ici 2025 et 50% d’ici 2030. À fin 2022, cette part se montait à 27%. ALD investit aussi dans de nouvelles solutions de mobilité partagées, à la demande DÉVELOPPER UNE OFFRE SOCIALE ET INCLUSIVE Dans le cadre de sa démarche d’inclusion financière, le Groupe accompagne les formes innovantes de développement économique durable qui allient performance environnementale et sociétale, en soutenant le développement des acteurs de la microfinance, tant en France, qu’à l’étranger. Soutenant les démarches inclusives, il propose aussi des offres adaptées à sa clientèle, quelle qu’elle soit : étudiants, en difficultés ou plus simplement désireuse d’une plus grande autonomie. Enfin, il met à disposition de ses clients en précarité financière en France, une offre leur permettant de disposer de services bancaires adaptés à leur situation. MICROFINANCE Depuis 2006, le Groupe a choisi de porter son appui à la microfinance à travers un partenariat en France métropolitaine et outremer, avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique). Les encours de crédit avec l’ADIE se montaient à 18,2 millions d’euros à fin 2022, vs.18,3 millions à fin 2021. En Afrique, dès 2005, face à l’ampleur des besoins et à l’émergence de la microfinance, Société Générale a décidé de soutenir le secteur et de contribuer, par son intermédiaire, à la bancarisation de la population locale ou des TPE-PME n’ayant pas accès à la banque traditionnelle. Le Groupe s’est engagé à doubler ses encours de crédit aux organismes de microfinance d’ici 2022. L’objectif est atteint avec un encours de 120 millions d’euros à fin 2022. OFFRES INCLUSIVES En France, Société Générale a renouvelé son partenariat avec Bpifrance pour faciliter l’accès au crédit à des étudiants sans revenus ne bénéficiant pas de caution personnelle. En 2022, le Groupe était de nouveau le 1 er distributeur de Prêts Étudiants Bpifrance, avec 61 millions d'euros de prêts distribués . En 2020, le Groupe a lancé une offre inclusive, intitulée Kapsul s’adressant aux clients en quête de plus d’autonomie et qui souhaitent maîtriser leur budget. Accessible en ligne ou en agence, elle permet d’accéder aux services Société Générale dès 2 euros par mois, sans conditions de revenus, ni frais de tenue de compte et de payer partout dans le monde en bénéficiant des assurances et assistance d’une carte VISA Internationale. À fin 2022, 5 622 clients bénéficiaient de cette offre (+9% vs. 2021). CLIENTÈLE FRAGILE En France, le Groupe offre des services gratuits, constituant les Services bancaires de base. De plus, moyennant une cotisation mensuelle de 1 euros (et anciennement de trois euros par mois), Généris est l’offre de banque au quotidien pour aider le client à maîtriser son compte. À fin 2022, 55 355 clients bénéficiaient de l’offre Généris (vs. 55 831 clients à fin 2021). Société Générale porte une attention particulière à cette clientèle en mettant à sa disposition des outils de simulations financière ainsi que des conseils spécifiques sur la gestion de son budget. Enfin, afin d’assurer le meilleur accompagnement, les Conseils de clientèle reçoivent une formation dédiée. Véhicule électrique = Véhicule électrique à batterie + Véhicule électrique hybride rechargeable + Véhicule à hydrogène. Objectifs fixés pour les livraisons de véhicules de (1) tourisme neufs pour l’UE + la Norvège + le Royaume-Uni + la Suisse.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 51 MESURES SPÉCIFIQUES EN FAVEUR DU POUVOIR D’ACHAT Dans le contexte d’inflation, en tant que Banque responsable, le Groupe a décidé de prendre des mesures spécifiques pour accompagner le mieux possible ses clients, avec une attention particulière portée à ceux en situation de fragilité financière et aux étudiants, confrontés depuis la crise sanitaire à de nombreuses difficultés. Ainsi, le coût de l’offre dédiée aux clients en situation de fragilité sera réduit à 1€/mois (au lieu de 3€ actuellement). En plus d’être le premier distributeur de prêts étudiants garantis par l’État avec Bpifrance, qui permet l’accès au crédit aux étudiants sans caution personnelle ni condition de ressources, Société Générale et Crédit du Nord octroient les prêts étudiants à prix coûtant. Enfin pour tous les clients, le Groupe s’engage à la stabilité globale des tarifs en 2023 sur les services bancaires (cotisation carte, frais de tenue de compte, etc.). De son côté, Société Générale Assurances a mis en place pour ses assurés, dès 2022, quatre mesures clés sur l’ensemble de sa gamme de produits : gel des tarifs des offres d’assurance des emprunteurs liées aux crédits bancaires distribués par les réseaux du groupe Société Générale ; p gel des tarifs des principales offres de prévoyance individuelle pour permettre à ses clients de protéger leur famille en cas de coups durs ; p évolution des primes moyennes assurance automobile et habitation en-deçà de l’inflation en 2022 et 2023 ; p protection des clients fragiles et en particulier des jeunes au travers d’une série de mesures spécifiques : gel du tarif de l’assurance p habitation pour les étudiants et réductions pour les jeunes actifs et les enfants d’assuré en assurance automobile. Parallèlement, Société Générale Assurances s’inscrit pleinement dans la démarche du « pack anti-inflation » présenté au Gouvernement par la profession de l’assurance pour défendre le pouvoir d’achat des jeunes en recherche d’emploi : remise de 100 euros sur le contrat d’assurance automobile des moins de 25 ans et possibilité de rester rattachés au contrat d’assurance santé de leurs parents. Enfin, Société Générale Assurances porte une attention particulière à l’accompagnement de ses clients dans la préparation de leur retraite en appliquant 0% de frais sur versement sur son offre PER individuel Société Générale jusqu’à fin 2022. ÊTRE UN EMPLOYEUR 2.4.2 RESPONSABLE Veiller à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. Afin d’attirer, recruter et retenir le potentiel humain, Société Générale assure une gestion adéquate des carrières et des compétences, en anticipant les évolutions des métiers et les besoins en compétences futures. Dans cet objectif, le Groupe s’appuie sur une offre de formation variée, en lien avec les enjeux business du Groupe et les compétences clés de demain, pour permettre notamment la montée en compétences de l’ensemble des collaborateurs sur les enjeux RSE. En ce sens, 54% des collaborateurs ont participé à une formation RSE depuis 2021. De plus, Société Générale s’appuie sur une politique de santé et sécurité commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir les meilleures conditions de santé et de sécurité au travail. De plus, l’engagement du Groupe est renforcé par la signature, en 2022, du nouvel accord « Qualité de vie et Conditions de Travail ». Mis en œuvre à compter du 1 er janvier 2023 et pour une durée de trois ans, cet accord s’articule autour de cinq thématiques : l’équilibre des temps de vie (vie professionnelle/vie personnelle), les nouvelles formes de travail (télétravail/travail hybride), le droit d’expression collectif et individuel, la prévention des Risques psychosociaux (RPS) et la charge de travail. Enfin, en tant qu’employeur responsable, Société Générale soutient des pratiques de traitement équitables et inclusives, levier essentiel de performance et d’innovation. Dans cet objectif, le Groupe s’engage à mettre en place une politique Diversité et Inclusion forte en s’appuyant sur une gouvernance dédiée, qui porte notamment l’ambition d’atteindre 30% de femmes dans les instances dirigeantes à horizon 2023. ANCRER UNE CULTURE 2.4.3 DE LA RESPONSABILITÉ Société Générale travaille depuis des années à renforcer sa gouvernance, sa culture, articulée autour de ses valeurs, de son Code de conduite et de son Leadership Model. Le Groupe a fixé des principes éthiques et veille à ce que chaque employé les respecte au sein de l’entreprise. Intégrer les enjeux ESG au plus haut niveau de gouvernance Pour marquer l’importance stratégique de la RSE, le Groupe a fait le choix de rattacher la Direction du Développement durable à la Direction générale depuis le 1 er janvier 2022 avec, pour mission, d’accélérer l’intégration de ces enjeux au cœur du développement des métiers et de renforcer l’impact positif de Société Générale. Veiller à la conduite des affaires de manière éthique et responsable En 2016, le Conseil d’administration a approuvé le lancement d’un programme Culture & Conduite visant à accompagner la transformation culturelle du Groupe, à garantir le respect des plus hauts standards en matière d’intégrité et à instaurer avec ses parties prenantes une relation durable, bâtie sur la confiance. Depuis 2021, la démarche Culture & Conduite est pérennisée et continue d’être un enjeu majeur pour le Groupe.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 52 En 2022, le Groupe a poursuivi l’homogénéisation des modalités de pilotage et de suivi cette thématique par son intégration dans la comitologie de contrôle interne des BU/SU et par la création d’une documentation normative. Le guide d’évaluation de la conduite et conformité a été mis à jour et la gestion des incidents de conduite et des sanctions disciplinaires a été optimisée. Au-delà de la campagne annuelle de formation obligatoire au Code de conduite, une formation continue est désormais assurée auprès des contributeurs clés sur les processus contribuant à la gestion du risque de conduite. Enfin, des actions de sensibilisation ont été menées, visant à favoriser un environnement propice aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe. De plus, la formation et l’acculturation des équipes aux sujets ESG ont été identifiées comme clés dans le succès de la mise en œuvre de l’ambition RSE du Groupe. L’offre de formation a été revue en 2022 afin de mieux accompagner le développement des compétences dans ce domaine. Organisée autour de six champs de compétences (fondamentaux ESG, risques et analyse ESG, transition énergétique et écologique, informatique durable, financements sociaux et écologiques et investissements positifs) et disponibles dans différents formats (vidéos, conférences, MOOC, masterclass, etc.), cette offre propose près de 100 modules de formation et de sensibilisation et s’adresse à tous les collaborateurs du Groupe allant du niveau débutant à celui d’expert. En s’appuyant sur cette nouvelle offre, le Groupe s’est engagé à mettre des formations ESG à disposition de 100% de son personnel et à réaliser un vaste déploiement des ateliers sur la fresque du climat, d’ici la fin de 2024. A fin 2022, plus de 65% du personnel a réalisé une formation ESG et 7 500 personnes avaient participé à l’atelier Fresque du climat. Gérer les risques d’origine ESG et respecter les engagements en termes de droits humains, de climat et de biodiversité https://steelprinciples.org/), premier accord de financement aligné sur le climat de l’industrie de l’acier. Les SSP sont une solution pour mesurer et rendre public l’alignement des portefeuilles de prêts à l’industrie de l’acier à l’objectif 1,5°C. Le Groupe est soucieux de respecter ses engagements et de les piloter en toute transparence. Il contribue notamment à la fixation de standards et de méthodologies pour les institutions financières qui amélioreront la fixation et le suivi de cibles en lien avec ses engagements, notamment en matière d’alignement des portefeuilles de crédit conformément aux objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Ainsi, Société Générale est à l’origine ou participe à des initiatives transversales mondiales et a rejoint différents groupes de travail et coalitions en 2022 en vue d’être en mesure de développer des méthodologies communes et de poursuivre la fixation de ses objectifs en lien avec la décarbonation de ses portefeuilles de crédit. Concernant le secteur de l’aéronautique, Société Générale a rejoint l’Aviation Climate-Aligned Finance (CAF) Working Group (https://rmi.org/press-release/banks-chart-flight-path-to-decarbonize- aviation/) en tant que membre fondateur, aux côtés de cinq autres grandes banques de financement de l’industrie aéronautique. Elles définiront une méthodologie et des objectifs communs d’ici la fin de l’année 2022 afin d’accélérer la décarbonation du secteur. Afin de définir la manière dont les prêteurs peuvent soutenir la décarbonisation du secteur de l’aluminium, qui représente 2% des émissions de réchauffement de la planète par an, le Groupe a rejoint, en tant que membre fondateur, l’Aluminum Climate-Aligned Finance Working Group, aux côtés des principales institutions financières du financement du secteur de l’aluminium, s’associant au RMI’s Center for Climate-Aligned Finance pour aider à décarboniser le secteur de l’aluminium. Ce groupe de travail créera un cadre collectif de financement aligné sur le climat (CAF). En rejoignant le cadre CAF, les institutions financières participantes évalueront dans quelle mesure les émissions associées à leurs portefeuilles d’aluminium sont conformes aux objectifs climatiques de 1,5°C – et ce, conformément aux directives établies par la Net-Zero Banking Alliance, définie par les Nations Unies. Enfin, sur le secteur de l’acier, le Groupe a signé les Sustainable STEEL Principles (SSP, disponibles sous En parallèle de ses engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique, Société Générale s’engage aussi, aux côtés de ses clients, en faveur de la biodiversité. Ainsi, le Groupe participe activement à des coalitions et à des groupes de travail visant à développer des standards et des méthodologies communes. En tant que signataire de l’alliance Act4Nature (http://www.act4nature.com/), Société Générale a pris 18 engagements en faveur de la biodiversité concernant la gestion des risques (politiques sectorielles, exclusions, zones protégées), les relations avec les clients, les partenariats (évaluation, dialogue, innovation, participation active aux initiatives internationales de cadre partagé) ainsi que le fonctionnement propre du Groupe (gouvernance, formation, achats responsables). Société Générale participe également à trois groupements internationaux de référence dans le domaine de la biodiversité : la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), initiative p internationale, travaille à l’élaboration d’un cadre de gestion et de Reporting des risques liés à la nature permettant aux organisations (dont les institutions financières) d’identifier et d’évaluer ces risques pour agir en conséquence ; le Science-Based Targets Network (SBTN), est un réseau mondial qui p vise à équiper les entreprises de moyens basés sur la science pour gérer leurs impacts et leurs dépendances vis-à-vis de la nature sur l’ensemble de leur chaîne de valeur ; le Finance for biodiversity Pledge, a été initié par un groupe de 26 p institutions financières afin de sensibiliser et de s’engager à protéger et restaurer la biodiversité via leurs activités. De plus, la Politique sectorielle Agriculture industrielle et Exploitation forestière a fait l’objet d’une revue en 2022 afin de renforcer le cadre de gestion et y intégrer des éléments concernant la déforestation (voir chapitre 5 page 316). CONDUIRE LES ACTIVITÉS 2.4.4 DE MANIÈRE RESPONSABLE Société Générale réduit depuis plusieurs années son empreinte carbone. Dans ce cadre, le Groupe s’est engagé à réduire de 50% ses propres émissions carbone entre 2019 et 2030, en agissant sur l’énergie requise pour ses locaux, l’informatique, les déplacements aériens et son parc automobile. A fin 2022, le groupe est bien avancé sur la trajectoire avec une réduction de 35% par rapport à 2019. De plus, le Groupe a pris part au plan de sobriété énergétique demandé par le gouvernement français avec un objectif de baisse de 10% de sa consommation d’énergie (gaz, électricité, carburant) d’ici à 2024 par rapport à 2019 et a signé la charte d’engagements EcoWatt élaborée par RTE* et l’ADEME* qui vise une meilleure consommation d’électricité et une réduction des risques de coupure d’électricité en France. Afin d’accélérer la réalisation de son objectif, le Groupe s’appuie sur un dispositif de taxe carbone interne permettant de récompenser les meilleures pratiques en matière de sobriété énergétique. Ce dispositif collecte la taxe carbone interne (d’un montant de 25 euros/tonne de CO 2 pour l’année 2022) auprès des entités du Groupe et redistribue une partie de ce montant lors du Prix Efficacité énergétique & Environnement. L’édition 2022 a ainsi permis de réaliser une économie de 1 million d’euros, et de 4 300 tonnes de CO 2 . Enfin, en novembre 2021, le Groupe s’est engagé à bannir les plastiques à usage unique dans l’environnement de travail des collaborateurs d’ici 2025, et plus rapidement si possible en fonction des pays.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 53 La filière Achats de Société Générale est un acteur important de la stratégie RSE du Groupe, portant ses valeurs et œuvrant au respect de ses engagements en matière environnementale et sociale. Les pratiques d’achats du Groupe se sont enrichies, au cours des années, afin de prendre en compte systématiquement les aspects environnementaux et sociaux dans les processus achats. Le Médiateur des Entreprises et le Conseil National des Achats (CNA) a décidé, à l’unanimité, début 2022 de renouveler pour trois ans l’attribution du label Relations Fournisseurs et Achats Responsables (RFAR) à Société Générale. Dans le cadre de sa démarche d’amélioration continue de son dispositif de gestion des risques d’origine E&S, deux audits RSE fournisseurs ont été réalisés par un tiers indépendant sur une catégorie à risque E&S moyennement élevé. De nouveaux audits RSE fournisseurs seront réalisés en 2023 sur deux nouvelles catégories. La Direction des Achats a également travaillé au renforcement du processus d’identification des controverses E&S des fournisseurs du Groupe grâce notamment à la mise sous surveillance dans un outil dédié d’identification et d’analyse de controverses E&S, d’environ 600 fournisseurs « ciblés » (c’est-à-dire fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque) et/ou présentant un risque E&S moyennement élevé ou élevé sur le périmètre France et un risque E&S élevé sur le périmètre de sa Filière à l’international. Au-delà de sa gestion des risques d’origine E&S chez ses fournisseurs, le Groupe entend aussi développer de manière volontaire sa politique d’achats à impacts positifs. Ainsi, Société Générale a reçu le Trophée de la Démarche RSE qui récompense sa politique environnementale et sociale auprès de ses fournisseurs, lors de l’Université de rentrée de l’association Pacte PME organisée le 30 septembre 2022. Enfin, sur la période 2021-2023, le Groupe s’est fixé comme objectif en France, d’augmenter le montant de ses dépenses réalisées auprès de structures de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) pour atteindre 14 millions d’euros par an. À fin 2022, le montant des dépenses dans ce domaine s’élevait à 13,6 millions d’euros. L’engagement de Société Générale en matière de développement durable est reconnu par les agences de notation. Société Générale s’est de nouveau distingué en 2022 dans les trois dimensions de l’Environnement, du Social et de la Gouvernance auprès de l’ensemble des agences de notations, démontrant ainsi la qualité de son engagement et de son action sur les enjeux de durabilité. De plus, il a obtenu l’évaluation « Strong » et a été classé 2 e banque mondiale (1) dans le cadre de sa notation sollicitée par l’agence de notation S&P Global rating. Sur la base des rapports publics. (1)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 54 NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES 2.5 IMPORTANTS LANCÉS LANCEMENT DE L’ACCÉLÉRATEUR DE START-UP PAYMENT & 2.5.1 TRANSACTION BANKING DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Société Générale lance son premier programme d’accélération dédié aux start-up en lien avec les activités de commerce international, paiements et gestion de trésorerie, affacturage, cash clearing et correspondance bancaire. Le Groupe, partenaire de nombreuses start-up, lance un nouvel appel à projets pour améliorer l’expérience client dans le secteur du transaction banking, en augmentant la performance et la productivité de ses activités. Avec le nouveau Payment & Transaction Banking Accelerator (P&T BAX), Société Générale réitère l’expérience réussie des quatre éditions du Global Markets Incubator qui ont permis à des start-up d’émerger et se développer en partenariat avec Société Générale. entre autres thématiques. Les start-up sélectionnées bénéficieront de l’expertise de Société Générale, avec la possibilité de tester leurs solutions et services face à des clients en situation réelle. Le programme P&T BAX est une occasion unique pour les entrepreneurs de transformer des idées innovantes en solutions prêtes à être commercialisées et d’accroître leur visibilité auprès des acteurs du secteur. Les solutions proposées peuvent concerner la data, les interfaces de communication client, la RSE, la lutte contre la fraude, « Dans un environnement en constante évolution, les métiers payment & transaction banking de Société Générale accélèrent leur transformation numérique grâce à leur capacité à collaborer avec des start-up. En combinant nos expertises et nos cultures respectives, nous accompagnons résolument nos clients dans le monde de demain », commente Alexandre Maymat, Directeur Global Transaction & Payment Services de Société Générale. « Être innovant et pionnier fait partie de l’ADN de Société Générale. Avec l’accélérateur Payment & Transaction Banking, nous marquons notre engagement à l’écosystème des start-up et soutenons la transformation des activités de transaction banking », ajoute Claire Calmejane, Directrice de l’innovation du groupe Société Générale. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE BANKING POURSUIT SON 2.5.2 ENGAGEMENT RESPONSABLE EN PROPOSANT UN NOUVEAU FONDS D’INVESTISSEMENT À IMPACT POSITIF DÉDIÉ AU CLIMAT Face à des défis environnementaux et sociétaux croissants, nos clients souhaitent donner plus de sens à leurs investissements. Pour répondre à ce besoin, en ligne avec les engagements du Groupe, Société Générale Private Banking présente un nouveau fonds dédié au climat : « Moorea Fund – Sustainable Climate Action ». Né de la synergie entre les deux sociétés de gestion de la Banque Privée – Société Générale Private Wealth Management et SG 29 Haussmann – ce fond s’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD). Défi majeur de notre société, le changement climatique est au cœur de toutes les préoccupations ; à travers le monde, les entreprises, les gouvernements et les citoyens se mobilisent pour y faire face. Grâce à cette prise de conscience globale, les leviers pour un changement de trajectoire climatique ont été clairement identifiés : l’évolution de la réglementation, de la demande et de nos économies. Les entreprises au cœur de ce changement s’engagent ainsi peu à peu et créent de nouvelles opportunités d’investissements. Dans ce nouveau contexte de plus en plus favorable aux éco-secteurs et facilitant les initiatives environnementales, il nous semble essentiel de guider le client également vers des investissements à impacts. susceptibles de constituer des investissements clés. Cette approche durable permet de saisir la dynamique des marchés actions et de l’associer au développement des éco-secteurs. À long terme, notre conviction est que les entreprises qui prennent en compte les préoccupations environnementales, sociales et qui maintiennent un haut niveau de gouvernance d’entreprise seront Notre détermination est de proposer un fonds qui vise une appréciation du capital à long terme et à générer un impact environnemental positif par le biais d’investissements dans des actions émises par des sociétés qui opèrent dans des éco-secteurs durables et développent des solutions qui contribuent activement à la transition environnementale. Les éco-activités durables comprennent, sans s’y limiter, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la mobilité verte, les bâtiments écologiques, l’eau et l’agriculture durables, l’économie circulaire. En s’appuyant sur une philosophie d’investissement entamée il y a déjà plusieurs années, ce fond vise plus particulièrement à : investir dans des sociétés internationales à fort impact p environnemental ; délivrer une intensité carbone significativement inférieure à 20% par p rapport à l’indice MSCI World All Country (MSCI ACWI Index) ; offrir un portefeuille aligné sur le scénario de Paris – réchauffement p maximal de la température terrestre de 1,5 à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 55 « Ce fonds est l’aboutissement d’un important travail de recherche fondamentale et quantitative. Il fournit à nos clients délégataires une solution performante qui concilie la protection de leur épargne et la poursuite des objectifs de développement durable. » commente Guillaume de Martel, Président Exécutif de SG 29 Haussmann. « Nous avons la volonté de proposer une gamme complète de solutions et de stratégies, dédiée aux investissements durables et responsables et développée pour les investisseurs privés. Nous sommes en effet convaincus qu’une politique de responsabilité sociale d’entreprise solide est synonyme de performance financière durable » explique Alexandre Cegarra, CEO de SGPWM. Pour assurer la consistance des actions proposées, les entreprises sélectionnées pour le « Moorea Fund : Sustainable Climate Action » répondent à la fois à des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) mais aussi des critères financiers exigeants. En plus d’un business model solide et établit, les entreprises doivent présenter des perspectives de croissance durables, un excellent bilan comptable et une capacité éprouvée à obtenir un rendement approprié sur ses fonds propres. Enfin, ce fonds UCITS est doté d’un passeport européen répondant au niveau le plus élevé de la réglementation européenne sur la finance durable (SFDR (1) art. 9) et présente un profil de rendement/risque UCITS 6. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE : CONSEIL FINANCIER ET MLA POUR PROVENCE 2.5.3 GRAND LARGE, LE TOUT PREMIER FINANCEMENT DE PROJET D’ÉOLIENNES OFFSHORE FLOTTANTES Société Générale, en tant que conseil financier et arrangeur principal mandaté (MLA), a accompagné Provence Grand Large et ses sponsors – EDF Renouvelables et Enbridge Éolien France 2 SARL, filiale d’Enbridge Inc. et CPP Investments, dans le financement du tout premier projet pilote éolien flottant. Provence Grand Large (PGL) a levé avec succès un montant de 300 millions d’euros auprès d’un syndicat de huit banques commerciales, dont Société Générale et la Banque européenne d’investissement. Cette transaction constitue le tout premier financement à recours limité pour un projet d’éoliennes flottantes en construction, et représente une étape majeure dans le développement du secteur de l’éolien flottant qui promet une expansion rapide à l’échelle mondiale. Nathalie Lemarcis, Co-Responsable conseil et financement de projets – Énergie chez Société Générale à Londres, a déclaré : « Nous considérons depuis longtemps l’éolien flottant comme une technologie clé pour encourager la croissance à grande échelle du déploiement de l’éolien en mer. Nous sommes fiers de la confiance que Provence Grand Large, EDF Renouvelables et Enbridge Éolien France 2 SARL, filiale d’Enbridge Inc. et CPP Investments, ont accordée à Société Générale pour structurer et délivrer le financement de cette transaction historique pour l’industrie ». Provence Grand Large est un projet pilote d’éoliennes flottantes d’une capacité de 25 MW situé en mer Méditerranée à 17 kilomètres au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône, près de Marseille. Il s’agira du premier projet utilisant la technologie de plateforme à ancrage tendu, avec des flotteurs conçus par SBM Offshore et IFP Énergies Nouvelles. Les turbines des trois éoliennes flottantes seront fournies par Siemens Gamesa. Ce financement démontre l’implication de longue date de Société Générale dans l’éolien offshore flottant. La Banque a, depuis plusieurs années, reconnu son potentiel lié à sa capacité d’accéder à des zones d’eaux plus profondes ne convenant pas aux fondations fixes. Cette transaction confirme notre confiance dans cette technologie et la bancabilité de cette classe d’actifs. Nous sommes également heureux de figurer parmi les prêteurs (MLA) des facilités de crédit. PGL est un parfait exemple de l’expertise de longue date de Société Générale et de ses succès (2) en matière d’innovation dans les projets d’infrastructures énergétiques. La Banque bénéficie de solides capacités d’expertise en conseil et financement pour soutenir nos clients dans la transition énergétique dans tous les domaines liés à l’intégration des énergies renouvelables – notamment l’hydrogène, le stockage et les autres technologies émergentes. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FACTORING LANCE UNE GAMME DE PRODUITS 2.5.4 AUX CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES Afin de répondre aux besoins des entreprises qui souhaitent développer des modèles de croissance plus responsables, Société Générale Factoring lance une gamme de produits répondant à des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). supply chain finance (financement de la chaîne d’approvisionnement) et le forfaiting (escompte d’effets de commerce). Pour accompagner ses clients dans leur transition écologique, Société Générale Factoring, filiale du Groupe spécialisée dans les solutions d’affacturage pour les entreprises, lance deux nouvelles catégories d’offres aux critères ESG applicables à ses produits phares au service des trésoriers d’entreprise. Cela concerne le financement de factures, la « Avec ces nouvelles offres, Société Générale Factoring participe à l’engagement du groupe Société Générale d’accompagner la transition de ses clients entreprises vers des modèles de développement plus écologiques et plus inclusifs. Elles poursuivent le travail effectué au quotidien par nos équipes aux côtés des trésoriers », déclare Aurélien Viry, Directeur général de Société Générale Factoring. SFDR : SGPWM (en tant que gérant financier par délégation des mandats) est soumis au nouveau règlement européen « SFDR » (Sustainable Finance Disclosure Regulation) (1) adopté le 27 novembre 2019 par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne et mis en œuvre depuis mars 2021. Ce règlement a pour objectif d’harmoniser, au niveau européen, la prise en compte et la communication par les gérants de portefeuilles des critères extra-financiers dans le but d’une plus grande transparence vis-à-vis de leurs clients. Les critères extra-financiers permettent d’apprécier l’action des agents économiques sur les enjeux de développement durable et sont regroupés sous les trois piliers ESG (Environnement, Social, Gouvernance). N° 1 mondial en conseil financier pour le financement de projets, n° 3 mondial en arrangeur principal mandaté (MLA) pour le financement de projets (source IJGlobal (2) Exercice 2021). Société Générale a été nommée « Banque de l’année 2021 en matière de développement durable » par l’IFR, « Banque de l’année en Europe » par PFI pour 2021, « Conseiller financier de l’année en Europe et en Afrique » et « MLA de l’année » par IJGlobal pour 2021.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 56 Financements environnementaux ou sociaux Cette première catégorie concerne des financements ayant des impacts positifs d’un point de vue environnemental ou social. Les financements environnementaux (1) doivent concerner des actifs sous-jacents dans une liste de catégories éligibles, telles que les énergies renouvelables, la gestion des déchets, le transport propre, l’hydrogène ou encore la gestion durable de l’eau et des eaux usées. Les financements sociaux éligibles (1) relèvent du financement de factures d’entreprises et d’associations à vocation sociale et solidaire, d’éducation et de formation, ou de logements sociaux. Sont notamment concernés les secteurs de la santé, en particulier les hôpitaux, l’assurance maladie, les travailleurs ou les enfants en situation de handicap. Financements liés à la performance RSE (2) des clients (sustainability linked) La solution sustainability linked répond aux besoins des entreprises qui souhaitent améliorer leur impact environnemental et social. Elle récompense l’atteinte d’objectifs RSE définis par les clients. Cette approche encourage la transition des entreprises et de leurs fournisseurs vers des modèles de croissance plus durable. Elle est particulièrement adaptée pour les programmes de supply chain finance de grandes entreprises qui ont de nombreux fournisseurs, comme la grande distribution ou les constructeurs industriels. Société Générale Factoring démontre une fois de plus sa capacité à développer des offres expertes et innovantes pour accompagner tous ses clients vers une croissance durable et responsable. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES ÉLARGIT SON OFFRE 2.5.5 DE SERVICES TITRES AUX FONDS INVESTISSANT SUR LES ACTIFS NUMÉRIQUES Société Générale Securities Services (SGSS) propose de nouvelles prestations aux sociétés de gestion souhaitant développer des gammes de fonds professionnels innovants basés sur les crypto-monnaies. De plus en plus d’investisseurs souhaitent intégrer les crypto-monnaies dans leurs portefeuilles. Les sociétés de gestion cherchent donc à développer de nouvelles gammes de solutions investies principalement dans les actifs numériques. Pour répondre à ces besoins spécifiques, SGSS propose désormais aux asset managers d’assurer le rôle de dépositaire de fonds, valorisateur et gestionnaire du passif. Les services offerts par SGSS permettent aux sociétés de gestion, de façon simple et adaptée d’enrichir leur offre dans le cadre régulé européen. Une avance sur le marché Financiers (AMF) en France et labellisée « Finance Innovation », ouvre une gamme de fonds professionnels spécialisés de droit français, gérés activement et investis en crypto-monnaies. Les deux premiers produits de la gamme en euros sont basés sur le Bitcoin, Ether et les produits dérivés. « En associant le savoir-faire de SGSS en matière d’innovation et les compétences techniques d’Arquant Capital, nous étoffons notre capacité à répondre aux besoins de diversification des asset managers », déclare David Abitbol, Directeur de Société Générale Securities Services. « Cette solution apporte à Arquant Capital une structuration innovante qui nous permet de faire évoluer notre offre rapidement et nous concentrer sur la création de valeur pour nos clients », ajoute Eron Angjele, CEO d’Arquant Capital. Le groupe Société Générale est déjà un expert reconnu des « crypto assets » avec sa filiale Société Générale - Forge. Il continue ainsi de développer ses services en matière d’actifs numériques afin de répondre aux besoins Le nouveau service proposé par SGSS vient d’être adopté par Arquant de ses clients. Capital SAS. La société de gestion, agréée par l’Autorité des Marchés SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PROPOSE DÉSORMAIS « BOOST », 2.5.6 SA PLATEFORME DE SERVICES EXTRA-BANCAIRES, À TOUS SES CLIENTS ÂGÉS DE 16 À 24 ANS Dès novembre, Société Générale proposera « Boost », sa plateforme de services extra-bancaires dédiée aux jeunes, à l’ensemble de ses clients âgés de 16 à 24 ans. Après avoir été la première banque à lancer une telle plateforme en 2019, Société Générale sera la première banque en France à ouvrir gratuitement ce service à tous ses jeunes clients. « Boost » réunit sur une plateforme digitale des services relatifs au développement des compétences, à la prise d’indépendance, ou encore à l’entrée dans la vie active. Plus que jamais, les jeunes doivent faire face à de nombreux défis pendant et après leur cursus scolaire. Afin d’accompagner davantage les jeunes clients dans ces moments de vie cruciaux, Société Générale élargit son offre « Boost », développée il y a trois ans en partenariat avec la start-up Wizbii. Avec « Boost », les jeunes clients de la Banque pourront profiter de sept services gratuits, mis en place par des startups reconnues ayant à cœur de répondre aux besoins des jeunes : Wizbii Jobs : des offres d’emplois dédiées aux étudiants et jeunes p diplômés (stage, alternance, emploi) ; Wizbii Blog : des conseils carrière et la vie étudiante des 18-30 ans p via un blog ; Wizbii Money : l’accès simplifié aux aides financières étudiantes ; p Wizbii Drive : un entraînement au code de la route ; p Studapart : une plateforme de locations simplifiée et dédiée aux p étudiants ; Benevolt : des annonces de missions de bénévolat proposées par les p associations partenaires ; Société Générale Events : référencement des événements de p recrutement organisés par Société Générale, dans le cadre de 1 Jeune 1 Solution notamment. Les projets environnementaux et sociaux éligibles répondent à des critères basés sur les normes internes de Société Générale. (1) RSE : responsabilité sociale des entreprises. (2)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 57 Cette année, Société Générale lance également « Boost Privilège » donnant accès à des services supplémentaires. « Boost Privilège » est offert pendant six mois aux jeunes qui souscrivent à un produit éligible (1) . « Boost Privilège » est également accessible moyennant une cotisation de 2 euros par mois. Ces services représentent une valeur totale de plus de 200 euros par mois : Skilleos : des cours en ligne (linguistiques, loisirs, professionnels, p soutien scolaire) ; FizzUp : une salle de fitness en ligne, avec une option de coaching p sport et nutrition ; Avenria : un compagnon pour l’orientation et l’insertion des jeunes ; p My CV Factory : des modèles de CV modifiables, pour tous les p secteurs d’activité ; Global Exams : des tests pour préparer des certifications en langue p (TOEIC, TOEFL…) ; Orthodidacte : des outils pour améliorer son niveau d’orthographe. p Enfin, les jeunes clients de la Banque Française Mutualiste détenteurs de « Boost Privilège » auront aussi accès gratuitement pendant six mois à : Papernest : une plateforme en ligne pour transférer ses contrats p (énergie, assurances…) ; Cautioneo : deux mois de cotisations offerts pour la caution p locative ; Nextory : une application de lecture en ligne ; p Skilleos Bien-être : des cours en ligne (développement personnel, p environnement…) ; Jobmaker : un accompagnement de carrière ; p Wizbii EdFi : des conseils sur la gestion de budget. p « Forts de la satisfaction que la plateforme « Boost » offre à nos clients depuis trois ans, nous l’étendons désormais à tous nos clients de 16 à 24 ans. Plus que jamais Société Générale est au côté des jeunes dans la construction de leur avenir », explique Christophe Baniol, Directeur du Marché des Particuliers de Société Générale. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LANCE AVEC REEZOCAR UNE PLATEFORME 2.5.7 POUR TROUVER, FINANCER ET ASSURER SON VÉHICULE Deux ans après l’acquisition de Reezocar, Société Générale en partenariat avec la start-up lance une plateforme dédiée à l’automobile qui offre le plus large choix de véhicules, de modes de financement et d’assurances. Cette plateforme digitale, accessible directement depuis le site ou l’appli Société Générale (2) , permet au client de : disposer d’un catalogue de véhicules neufs ou d’occasion. Ces p véhicules sont systématiquement contrôlés, révisés et garantis ; comparer les solutions de financement depuis les simulateurs en p ligne et/ou par l’intermédiaire de son conseiller Reezocar à distance ; choisir une offre de financement : LOA, LLD ou crédit ; p disposer de services liés à l’usage du véhicule (immatriculation, p livraison à domicile, etc.) ; acheter/louer et assurer le véhicule par l’intermédiaire de son p conseiller Reezocar à distance. Ainsi, sur un seul site et en quelques clics, l’acheteur peut se renseigner, chercher, choisir, financer et assurer son véhicule. La plateforme est accessible aux clients Particuliers et sera ouverte à partir de décembre à la clientèle des Professionnels. « Cette plateforme rassemble, au sein d’un même espace digital, toutes les expertises du groupe Société Générale dans le domaine de la mobilité en termes d’approvisionnement en véhicules de qualité, de financement automobile, d’assurance et de services associés, à travers une solution simple et efficace » explique Ambroise Pascal, Directeur du marché Particuliers et Professionnels de la Banque de détail en France. Pour Laurent Potel, CEO de Reezocar, « C’est une étape importante pour la croissance de Reezocar au sein du groupe Société Générale. Ce service correspond pleinement à la mission de Reezocar depuis sa création : un accompagnement fluide sur l’intégralité du parcours d’achat du véhicule et la volonté d’offrir la meilleure expérience client du marché ». 1 er compte bancaire, Sobrio, Option Internationale, Prêt Etudiant, MRHE. (1) La plateforme sera accessible depuis l’application Société Générale à partir de novembre. (2)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 58 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FACTORING COMPLÈTE SA GAMME DE 2.5.8 PRODUITS AUX CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE POUR LES ENTREPRISES ET ASSOCIATION Société Générale Factoring poursuit l’accompagnement de ses clients dans leur transition durable en élargissant son offre ESG aux PME/ETI (1) et associations. Après le lancement réussi de ses offres destinées aux grandes entreprises, Société Générale Factoring, la filiale du groupe Société Générale spécialisée dans l’affacturage, propose désormais pour les PME/ETI et associations en France, de nouvelles solutions de conseil et de financements répondant à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), en collaboration avec des partenaires de référence. L’affacturage environnemental et social Cette solution permet de financer des créances dont l’objet est lié : soit au développement durable environnemental (amélioration de p l’efficacité énergétique, énergies renouvelables, transport bas carbone, traitement/recyclage des déchets et eaux, etc.) ; soit à des enjeux sociétaux (financement des entreprises et p associations à vocation sociale et solidaire, financement de l’éducation et de la formation, de logements sociaux, etc.). Les clients éligibles bénéficieront d’une réduction sur la commission de financement, pour encourager la transition ESG de leur activité. L’affacturage à impact positif, en partenariat avec EcoVadis (2) . La solution s’adresse aux entreprises et associations disposant d’une note EcoVadis. Celle-ci leur permet de piloter leurs actions pour améliorer leur impact environnemental et social. Le client bénéficie d’une réduction sur sa commission de financement s’il atteint les objectifs fixés à la mise en place du contrat, en lien avec la note EcoVadis. « Société Générale Factoring participe pleinement à l’engagement du groupe Société Générale d’accompagner ses clients et accélérer leur transition vers des modèles de développement plus écologiques et plus inclusifs. Ces nouvelles offres ESG viennent compléter notre dispositif de solutions déjà offertes pour les grands corporates, en réponse à l’intérêt croissant de nos clients, » déclare Aurélien Viry, Directeur général de Société Générale Factoring. Ces déclinaisons sont applicables aux principales offres d’affacturage existantes de Société Générale Factoring. Dans la lignée des solutions ESG de Société Générale et Crédit du Nord, le Groupe complète ainsi son dispositif d’accompagnement de ses clients entreprises afin de développer un modèle de croissance plus responsable et plus durable. PME : petites et moyennes entreprises. ETI : entreprises de taille intermédiaire. (1) EcoVadis gère une plate-forme mondiale d’évaluation et de mutualisation des performances de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) utilisée par plus de (2) 100 000 entreprises de toutes tailles dans 160 pays pour favoriser la résilience, la croissance durable et l’impact positif dans le monde entier.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 59 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ 2.6 ACTIF (En Md EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Caisse et banques centrales 207 013 179 969 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 329 437 342 714 Instruments dérivés de couverture 32 850 13 239 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 37 463 43 450 Titres au coût amorti 21 430 19 371 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 66 903 55 972 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 506 529 497 164 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (2 262) 131 Placements des activités d’assurance 158 415 178 898 Actifs d’impôts 4 696 4 812 Autres actifs 85 072 92 898 Actifs non courants destinés à être cédés 1 081 27 Participation aux bénéfices différée 1 175 - Participations dans les entreprises mises en équivalence 146 95 Immobilisations corporelles et incorporelles 33 089 31 968 Écarts d’acquisition 3 781 3 741 TOTAL 1 486 818 1 464 449 PASSIF (En Md EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Banques centrales 8 361 5 152 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 300 618 307 563 Instruments dérivés de couverture 46 164 10 425 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 133 176 135 324 Dettes envers la clientèle 132 988 139 177 Dettes représentées par un titre 530 764 509 133 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (9 659) 2 832 Passifs d’impôts 1 638 1 577 Autres passifs 107 553 106 305 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 220 1 Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance 141 688 155 288 Provisions 4 579 4 850 Dettes subordonnées 15 946 15 959 Capitaux propres part du Groupe 66 451 65 067 Participations ne donnant pas le contrôle 6 331 5 796 TOTAL 1 486 818 1 464 449
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 60 PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION 2.6.1 Les principales variations du périmètre de consolidation retenues au 31 décembre 2022 par rapport au périmètre du 31 décembre 2021 sont les suivantes : Cession de Rosbank et des filiales d'assurance en Russie : Société p Générale a annoncé le 18 mai 2022 la finalisation de la cession du groupe Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital. Les conséquences financières entraînées par cette cession sont les suivantes : une réduction du total bilan du Groupe de 16 milliards d’euros - incluant principalement une baisse des prêts et créances sur la clientèle au coût amorti pour 10 milliards d’euros et une baisse des dettes envers la clientèle pour 13 milliards d’euros, une moins-value de cession, enregistrée en gains ou pertes nets - sur autres actifs dans le résultat de l’année 2022, pour un montant avant impôts de -3,3 milliards d’euros. Cette moins-value inclut le recyclage en résultat des écarts de conversion pour un montant de -0,5 milliard d’euros, montant cumulé au 18 mai après une augmentation de 0,5 milliard d’euros consécutive à l’appréciation du rouble entre le 1 er janvier 2022 et la date de cession. VARIATIONS SUR LES POSTES SIGNIFICATIFS DU BILAN CONSOLIDÉ 2.6.2 Le poste Caisse et banques centrales à l’actif et au passif augmente respectivement de 27 milliards d'euros (+15,0%) et +3,2 milliards d'euros (+61,5%) par rapport au 31 décembre 2021. A l’actif, cette hausse s’explique principalement par l’augmentation de l’en-cours auprès de la Banque de France. Les actifs financiers à la juste valeur par résultat baissent de 13,3 milliards d’euros (-3,9%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte d’une baisse des actions et titres assimilés pour -34,5 milliards d’euros expliquée principalement par un choc énergétique majeur, une inflation au plus haut depuis 40 ans, un resserrement des politiques monétaires de la FED et de la BCE et l’enlisement de la guerre en Ukraine, d’une baisse des instruments financiers dérivés pour -24,4 milliards d’euros due surtout à une baisse des instruments de taux d'intérêts pour -22,4 milliards d’euros. La tendance à la baisse est compensée par une hausse des pensions livrées et des obligations respectivement pour +41,5 milliards d’euros et +3,5 milliards d’euros. Les passifs financiers à la juste valeur par résultat baissent de 7,0 milliards d’euros (-2,3%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte principalement de la baisse des instruments financiers dérivés de trading pour -34,5 milliards d’euros portée essentiellement par la baisse des instruments de taux d’intérêts -28,0 milliards d’euros, la baisse des instruments sur les actions et indices pour -12,6 milliards d’euros et limitée par la hausse des instruments de change +6,0 milliards d’euros ; la diminution des passifs financiers à la juste valeur par résultat est compensée en partie par la hausse de +17,9 milliards d’euros des emprunts livrés et la hausse de juste valeur sur les titres empruntés +5,3 milliards d’euros. Les instruments dérivés de couverture augmentent de +19,7 milliards d’euros à l’actif (+149,2%) et de +35,8 milliards d’euros au passif (+344,2%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation est liée à la hausse des instruments de couverture de juste valeur et principalement des swaps de taux d’intérêts. Les prêts sur les établissements de crédit augmentent de +10,9 milliards d’euros (+19,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation est liée principalement à la hausse des comptes ordinaires et l’augmentation des titres reçus en pension livrée. Les prêts et créances sur la clientèle, enregistrés au coût amorti, augmentent de +9,3 milliards d’euros (+1,9%) expliqués principalement par la croissance des crédits à l’équipement pour +4,1 milliards d’euros, des crédits à la clientèle financière pour +3,4 milliards d’euros, des crédits de trésorerie pour +1,8 milliards d’euros, à laquelle s’ajoute la hausse des comptes ordinaires débiteurs pour +2,2 milliards d’euros, compensée par la baisse des créances commerciales pour -2,4 milliards d’euros. Les dettes envers la clientèle augmentent de 21,7 milliards d’euros (+4,3%) par rapport au 31 décembre 2021, du fait d’une hausse des dépôts clientèles à terme pour +30,8 milliards d’euros. Cette augmentation est essentiellement liée à la hausse des taux des dépôts à terme compensée par la baisse des dépôts clientèle à vue pour -12,2 milliards d’euros en partie lié à la cession de Rosbank en 2022. Les dettes envers les établissements de crédit diminuent de 6,2 milliards d’euros (-4,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette baisse est expliquée par la réévaluation des éléments couverts de -2,0 milliards d’euros, la diminution des dettes à vue de -3,1 milliards d’euros, ainsi qu’à la baisse des emprunts et comptes à terme pour -1,6 milliards d’euros. Les placements des activités d’assurance à l’actif diminuent de -20,5 milliards d’euros (-11,5%) par rapport au 31 décembre 2021. Cette variation s’explique par la baisse des titres de dette à la juste valeur par capitaux propres pour -14,8 milliards d’euros et à la baisse des actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat pour -4,6 milliards d’euros. Les passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance diminuent de -13,6 milliards d’euros (-8,8%) par rapport au 31 décembre 2021, du fait de la baisse des provisions techniques des compagnies d’assurances. Les autres actifs baissent de -7,8 milliards d’euros (-8,4%) par rapport au 31 décembre 2021 du fait principalement de la baisse des dépôts de garantie versés pour -8,7 milliards d’euros. Les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66,5 milliards d’euros au 31 décembre 2022 contre 65,1 milliards d’euros au 31 décembre 2021. Cette évolution résulte principalement des éléments suivants : résultat part du Groupe 2022 : 2,0 milliards d’euros ; p distribution de dividendes : - 1,4 milliards d’euros ; p gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres : p +0,6 milliard d’euros. Après intégration des participations ne donnant pas le contrôle (6,3 milliards d’euros), les capitaux propres du Groupe s’élèvent à 72,8 milliards d’euros au 31 décembre 2022.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE POLITIQUE FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 61 POLITIQUE FINANCIÈRE 2.7 L’objectif de la politique financière du Groupe est d’optimiser Groupe a lancé un effort important d’adaptation depuis 2010, tant par l’utilisation des fonds propres pour maximiser le rendement à court et l’accent mis au renforcement des fonds propres qu’à une gestion long terme pour l’actionnaire, tout en maintenant un niveau des ratios stricte des ressources rares (capital et liquidité) et au pilotage de capital (ratios Common Equity Tier 1, Tier 1 et Ratio Global) rapproché des risques afin d’appliquer les évolutions réglementaires cohérent avec le statut boursier du titre et le rating cible du Groupe. Le liées au déploiement des nouvelles réglementations « Bâle 3 ». CAPITAUX PROPRES DU GROUPE 2.7.1 Au 31 décembre 2022, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66,5 milliards d’euros, l’actif net par action à 70,50 euros et l’actif net tangible par action à 62,34 euros selon la méthodologie présentée dans le chapitre 2 du présent Document d’enregistrement universel, en page 45. Les capitaux propres comptables incluent 10,0 milliards d’euros de titres super-subordonnés. Au 31 décembre 2022, Société Générale détient au total (de manière directe et indirecte) 48,7 millions d’actions Société Générale, soit 5,73% du capital (hors actions détenues dans le cadre des activités de trading). Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011 avec un prestataire de services d’investissement externe, Société Générale a acquis, en 2022, 734 806 actions pour une valeur de 19,7 millions d'euros et a cédé 768 306 actions pour une valeur de 20,8 millions d'euros. Le contrat de liquidité conclu avec ce prestataire de services d’investissement externe a par ailleurs été temporairement suspendu pendant toute la période de rachat d’actions du 08 août au 31 décembre 2022. Les informations relatives au capital et à l’actionnariat du Groupe sont disponibles dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement universel, respectivement page 637 et suivantes. RATIOS DE SOLVABILITÉ 2.7.2 Dans le cadre de la gestion de ses fonds propres, le Groupe veille à ce que son niveau de solvabilité soit toujours compatible avec ses objectifs stratégiques et ses obligations réglementaires. Le Groupe est par ailleurs attentif à ce que son ratio global de solvabilité (Common Equity Tier 1 + titres hybrides reconnus en Additional Tier 1 et Tier 2) offre un coussin de sécurité suffisant aux prêteurs seniors unsecured. Le ratio Common Equity Tier 1 phasé s’établit au 31 décembre 2022 à 13,5% (1) ; il était de 13,7% au 31 décembre 2021. Le ratio de levier, selon les règles CRR2 applicables depuis juin 2021 s’élève à 4,4% au 31 décembre 2022. Le ratio Tier 1 est de 16,3% (2) et le ratio global de solvabilité s’établit à 19,3% (2) à fin 2022, au-dessus des exigences réglementaires. Le ratio TLAC (Total Loss-Absorbing Capacity) sur les RWA s’établit à 33,7% (2) , en utilisant l’option des dettes senior préférées dans la limite de 2,5% des expositions pondérées et sur l’exposition levier à 9,02%, à fin 2022. Au 31 décembre 2022, le Groupe est aussi au-dessus de ses exigences MREL. Incluant un effet de +17 points de base au titre du phasage d'IFRS 9. Hors cet effet, le ratio CET1 est de 13,3%. (1) Ratio phasé, incluant les effets des mesures transitoires Covid-19 prises par la BCE et prenant fin au 31 décembre 2022. (2)
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE POLITIQUE FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 62 SITUATION D'ENDETTEMENT DU GROUPE 2.7.3 La politique d’endettement du Groupe repose sur deux principes : d’une part, maintenir une politique active de diversification des p sources de refinancement du groupe Société Générale afin d’en garantir la stabilité ; d’autre part, adopter une structure de refinancement du Groupe p telle que les maturités des actifs et des passifs soient cohérentes. ENDETTEMENT LONG TERME DU GROUPE AU 31 DÉCEMBRE 2022 : 174,2 MD EUR* Émissions senior vanille non préférées non sécurisées (41,2 Md EUR) 24% Dettes subordonnées (incluant les dettes subordonnées à durée indeterminée) (27,9 Md EUR) 16% Dettes émises par les filiales consolidées (sécurisée et non sécurisée) (9,5 Md EUR) 5% Émissions sécurisées (incluant CRH) (22,9 Md EUR) 13% Émissions senior structurées (45,9 Md EUR) 26% Émissions senior vanille préférées non sécurisées (incluant CD & CP > 1 an) (26,8 Md EUR) 15% L’endettement court et long terme du Groupe s’élevait à 220,3 milliards * d’euros au 31 décembre 2022, dont : 12,5 milliards d’euros au titre des conduits (court terme), et 43,5 milliards d’euros au titre des émissions senior structurées de faible dénomination (moins de 100 000 euros), distribuées de façon prépondérante à de la clientèle de détail. ENDETTEMENT LONG TERME DU GROUPE AU 31 DÉCEMBRE 2021 : 168,4 MD EUR* Émissions senior vanille non préférées non sécurisées (37,7 Md EUR) 22% Dettes subordonnées (incluant les dettes subordonnées à durée indeterminée) (23,3 Md EUR) 14% Dettes émises par les filiales consolidées (sécurisée et non sécurisée) (12,3 Md EUR) 7% Émissions sécurisées (incluant CRH) (21,4 Md EUR) 13% Émissions senior structurées (42,6 Md EUR) 25% Émissions senior vanille préférées non sécurisées (incluant CD & CP > 1 an) (31,0 Md EUR) 18% L’endettement court et long terme du Groupe s’élevait à 212 milliards d’euros * au 31 décembre 2021, dont : 12,1 milliards d’euros au titre des conduits (court terme), et 40,9 milliards d’euros au titre des émissions senior structurées de faible dénomination (moins de 100 000 euros), distribuées de façon prépondérante à de la clientèle de détail. À ces ressources s’ajoutent : des financements au moyen de prêts-emprunts de titres ou de p pensions livrées évalués à la juste valeur par résultat pour 154,5 milliards d’euros au 31 décembre 2022, contre 130,6 milliards d'euros au 31 décembre 2021 (cf. Note 3.1 des états financiers consolidés), qui ne sont pas repris dans ce graphique. La politique d’endettement du groupe Société Générale a pour but non seulement d’assurer le financement de la croissance des activités commerciales des métiers ainsi que le renouvellement de la dette arrivant à maturité, mais également de maintenir des échéanciers de milliards remboursements compatibles avec la capacité d’accès au marché du Groupe et sa croissance future ; des titrisations et autres émissions sécurisées (6,7 milliards d'euros à p fin 2022 et 10,5 milliards d'euros à fin 2021). Ainsi, le plan de financement à long terme du Groupe, exécuté de manière progressive et coordonnée au cours de l’année suivant une politique d’émission non opportuniste, vise à maintenir une position de liquidité excédentaire sur le moyen-long terme. À fin 2022, la liquidité levée au titre du programme d'émissions à long terme 2022 s’élevait à 46,7 milliards d’euros en dette senior et subordonnée. Au niveau de la maison mère, 44,0 milliards d’euros avaient été levés au 31 décembre 2022. Les sources de refinancement se répartissent entre 5,4 milliards d’euros d’émissions sécurisées, 23,7 milliards d’euros d’émissions senior structurées, 6,4 milliards d'euros d'émissions senior vanille préférées non sécurisées, 6,0 milliards d’euros d’émissions senior vanille non préférées non sécurisées, 2,4 milliards d’euros d’émissions subordonnées Tier 2 et 0,1 milliard d'euros d’émissions subordonnées à durée indéterminée Additional Tier 1. Au niveau des filiales, 2,7 milliards d’euros avaient été levés au 31 décembre 2022.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE POLITIQUE FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 63 PROGRAMME DE FINANCEMENT 2022 : 46,8 MD EUR Émissions sécurisées (incluant CRH) (5,4 Md EUR) 11% Dettes subordonnées (incluant les dettes subordonnées à durée indeterminée) (2,5 Md EUR) 5% Émissions senior vanille préférées non sécurisées (6,4 Md EUR) 14% Émissions senior vanille non préférées non sécurisées (6,0 Md EUR) 13% Dettes émises par les filiales consolidées (sécurisées et non sécurisées) (2,7 Md EUR) 6% Émissions senior structurées (23,7 Md EUR) 51% PROGRAMME DE FINANCEMENT 2021 : 39,1 MD EUR Émissions sécurisées (incluant CRH) (1,5 Md EUR) 4% Dettes subordonnées (incluant les dettes subordonnées à durée indeterminée) (4,6 Md EUR) 12% Émissions senior vanille préférées non sécurisées (2,1 Md EUR) 5% Émissions senior vanille non préférées non sécurisées (7,1 Md EUR) 18% Dettes émises par les filiales consolidées (sécurisées et non sécurisées) (3,8 Md EUR) 10% Émissions senior structurées (19,9 Md EUR) 51% NOTATIONS LONG TERME, COURT TERME, NOTES DE 2.7.4 CONTREPARTIE ET ÉVOLUTIONS AU COURS DE L’EXERCICE Le tableau ci-après résume les notes de contreparties et les notations senior long terme et court terme de Société Générale au 31 décembre 2022 : FitchRatings Moody’s R&I Standard & Poor’s Note de contrepartie long terme/court terme A (dcr)/F1 A1 (CR)/P-1 (CR) n/a A/A-1 Notation senior long terme préférée A (Stable) A1 (Stable) A (Stable) A (Stable) Notation senior court terme F1 P-1 n/a A-1
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ET CESSIONS EFFECTUÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 64 PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ET CESSIONS 2.8 EFFECTUÉS Le Groupe a poursuivi une politique d’acquisitions et de cessions ciblées conforme à ses objectifs stratégiques et ses ambitions financières. Métier Description des investissements Année 2022 Aucune acquisition finalisée en 2022. Année 2021 Banque de détail et Services Financiers Internationaux Acquisition de Fleetpool, leader des solutions de location de flotte de moins d'un an en Allemagne. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Acquisition de la filiale spécialisée dans la LLD de Banco Sabadell (Bansabadell Renting) et mise en place d'un accord exclusif de distribution en marque blanche avec Banco Sabadell. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Prise de participation de 17% par ALD dans la start-up Skipr, spécialiste du Mobility as a Service. Année 2020 Banque de détail et Services Financiers Internationaux Acquisition de Reezocar, plateforme française spécialisée dans la vente en ligne de voitures d’occasion auprès de particuliers. Banque de détail en France Acquisition de Shine, néobanque spécialisée sur les segments professionnels et PME. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Acquisition de Socalfi, entité spécialisée dans le crédit à la consommation en Nouvelle-Calédonie. Banque de détail en France Acquisition par Franfinance d’ITL, spécialiste en France de la location d’équipements dans les secteurs de l’environnement, de l’industrie et de la santé. Métier Description des cessions Année 2022 Banque de détail et Services Financiers Internationaux Cession de la totalité de la participation du groupe Société Générale dans Rosbank et de la participation de Sogecap (81%) dans deux JV co-détenues avec Rosbank (Société Générale Strakhovanie LLC et Société Générale Strakhovanie Zhizni LLC). Hors Pôles Ouverture du capital (5%) de Treezor à Master Card en complément d'un partenariat industriel. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Cession d’une participation minoritaire dans l'agence allemande d'évaluation de crédit Schufa. Année 2021 Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Cession de Lyxor, spécialiste européen de la gestion d'actifs. Année 2020 Banque de détail et Services Financiers Internationaux Cession de SG Finans AS, société spécialisée dans le financement d’équipements et d’affacturage en Norvège, en Suède et au Danemark. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Cession de Société Générale de Banque aux Antilles. Banque de détail et Services Financiers Internationaux Cession par ALD de l’intégralité de sa participation dans ALD Fortune (50%), en Chine. Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Cession des activités de conservation, de banque dépositaire et de compensation de dérivés opérées en Afrique du Sud.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ACQUISITIONS EN COURS ET CONTRATS IMPORTANTS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 65 ACQUISITIONS EN COURS ET CONTRATS 2.9 IMPORTANTS FINANCEMENT DES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS EN COURS 2.9.1 Les investissements en cours seront financés par les modes de financement habituels et récurrents du Groupe. ACQUISITIONS ET CESSIONS EN COURS 2.9.2 Société Générale a annoncé le 6 janvier 2022 la signature par Société Générale et ALD de deux Memorandums of Understanding distincts prévoyant l’acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan auprès d’un consortium mené par TDR Capital en vue de créer un acteur mondial de premier plan dans les solutions de mobilité. Cette annonce a été suivie de la signature d’un Framework Agreement liant pour les parties qui a été annoncé par le groupe le 22 avril 2022. La commission européenne a donné son aval pour procéder à l’acquisition de Leaseplan par ALD le 25 novembre 2022 (étant précisé que la commission européenne a conditionné son accord à la cession - en cours - de 6 filiales (3 entités ALD en Irelande, Portugal et Norvège et 3 filiales Leaseplan au Luxembourg. République Tchèque et Finlande). ALD a lancé son augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription le 29 novembre 2022 qui a été finalisée avec succès le 16 décembre 2022. La finalisation de cette acquisition est prévue pour le premier semestre 2023, sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles. les marchés actions américains, européens et d’Asie-Pacifique ainsi qu’un accès inégalé à la liquidité et à une technologie de pointe en matière d’exécution. Société Générale prendrait une participation de 51% dans la coentreprise, avec une option lui permettant d’atteindre 100% après cinq ans (1) . Cette annonce a été suivie de la signature d’un protocole d’acquisition début février 2023. La finalisation de cette opération devrait avoir lieu avant la fin de 2023. Société Générale et AllianceBernstein, société leader de la gestion d’actifs et de la recherche, ont annoncé le 22 novembre 2022 leur intention de combiner leurs activités de recherche actions et d’exécution au sein d’une coentreprise, afin de former une franchise mondiale de premier plan dans ces activités. La coentreprise fournirait aux investisseurs des conseils en investissement, des perspectives sur Société Générale a annoncé le 30 septembre 2022 la signature d’une lettre d’intention en vue d’acquérir une participation majoritaire dans la société PayXpert, spécialisée dans les services de paiements. PayXpert propose aux commerçants et aux e-commerçants des solutions sécurisées permettant d’accepter les paiements de leurs clients en magasin ou à distance, quel que soit le moyen de paiement (cartes bancaires, applications mobiles, QR code, etc.). Cette acquisition permettra à Société Générale de compléter son offre à destination des commerçants et e-commerçants, avec l’ambition d’être un acteur de référence dans le domaine de l’acceptation de paiement en Europe. PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET ÉQUIPEMENTS 2.10 La valeur brute totale des immobilisations corporelles du groupe Société Générale s’élève au 31 décembre 2022 à 47,2 milliards d'euros. Elle comprend la valeur des terrains et constructions pour 5,2 milliards d'euros, de droits d’utilisations pour 3,2 milliards d'euros, des actifs de location simple des sociétés de financement spécialisés pour 32,9 milliards d'euros, et des autres immobilisations corporelles pour 5,9 milliards d'euros. La valeur nette des immobilisations corporelles d’exploitation, des immeubles de placement du groupe et du droit d’utilisation de la Société Générale s’élève à 30,2 milliards d'euros, soit seulement 2% du total de bilan consolidé au 31 décembre 2022. De fait, de par la nature des activités de Société Générale, les propriétés immobilières et les équipements représentent peu à l’échelle du Groupe. Une option d’achat serait accordée à Société Générale pour l’achat des 49% appartenant à AllianceBernstein et réciproquement, une option de vente serait accordée à (1) AllianceBernstein pour vendre ses 49% à Société Générale à compter du 5ème anniversaire de la date de clôture, et pour une période d’un mois chaque année suivante.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 66 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE 2.11 Aucun DÉCLARATION RELATIVE AUX ÉVÉNEMENTS 2.12 POST-CLÔTURE Depuis la fin du dernier exercice, il n'est survenu aucun autre changement significatif de la performance financière du Groupe que ceux décrits dans le présent Document d'enregistrement universel déposé auprès de l'AMF le 13 mars 2023.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE INFORMATIONS RELATIVES AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2022 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 67 INFORMATIONS RELATIVES 2.13 AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2022 L'article L.511-45 du code monétaire et financier modifié par l'ordonnace n°2014-158 du 20 février 2014 impose aux établissements de crédit de publier des informations sur leurs implantations et leurs activités, incluses dans leur périmètre de consolidation, dans chaque Etat ou territoire. Société Générale publie ci-dessous les informations relatives aux effectifs et informations financières par pays ou territoires. La liste des implantations est publiée dans la Note 8.5 des notes annexes aux états financiers consolidés. Pays Effectifs* PNB* Résultat avant impôt sur bénéfices* Impôts sur les bénéfices* Impôts sur les bénéfices différés* Autres taxes* Subventions* Afrique du Sud - 0 (0) (0) - - - Algérie 1 621 169 72 (19) (1) (7) - Allemagne 2 983 1 082 322 (124) 17 (2) - Australie 62 42 8 (4) 0 (1) - Autriche 83 26 5 (3) (0) (0) - Belarus 3 2 1 (0) 0 - - Belgique 358 123 58 (6) (7) (1) - Bénin 229 25 12 (1) (3) (1) - Bermudes (1) - 1 1 - - - - Brésil 371 82 37 (7) (8) (14) - Bulgarie 38 6 4 (0) 0 - - Burkina Faso 284 60 27 (6) (1) (3) - Cameroun 657 138 50 (16) 1 (4) - Canada 64 36 9 (4) 0 (1) - Chili 37 5 0 - 0 (0) - Chine 269 76 29 (4) 4 (0) - Colombie 29 4 2 (1) 2 (0) - Congo 144 29 8 (2) (0) (1) - Corée du Sud 107 103 36 (20) 7 (3) - Côte d'Ivoire 1 403 315 145 (26) (2) (8) - Croatie 49 11 7 (1) 0 (0) - Curaçao (2) - - - - - - - Danemark 131 43 24 (4) 1 - - Émirats Arabes Unis 58 3 (13) - - (0) - Espagne 683 367 229 (56) (7) (2) - Estonie 13 3 2 (1) - (0) - États-Unis d'Amérique 1 969 1 869 703 (11) (116) (7) - Finlande 123 55 38 (8) 1 - - France 55 977 13 537 (1 824) 11 (139) (1 638) - Ghana 543 77 25 (13) 5 (0) - Gibraltar - 5 1 - (0) (1) - Grèce 46 8 4 - (1) (0) - Guinée 302 78 24 (15) 4 (2) - Guinée Equatoriale 236 16 6 (2) - (1) - Hong-Kong 1 069 700 257 (30) (0) (1) - Hongrie 99 18 12 (2) (0) (0) - Îles Caïmans (3) - - - - - - - Inde (4) 10 616 42 66 (55) (0) (1) - Irlande 188 113 50 (10) 0 (0) -
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE INFORMATIONS RELATIVES AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2022 DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 68 Pays Effectifs* PNB* Résultat avant impôt sur bénéfices* Impôts sur les bénéfices* Impôts sur les bénéfices différés* Autres taxes* Subventions* Italie 2 014 932 457 (76) (33) (3) - Japon 214 235 93 (30) 1 (2) - Jersey - 18 5 (2) 0 - - Lettonie 21 4 2 (0) - - - Lituanie 13 5 4 (1) (0) (0) - Luxembourg 1 357 758 317 (34) 9 (29) - Madagascar 1 032 81 37 (8) 0 (5) - Malaisie 16 0 (3) - 0 - - Maroc 3 667 527 195 (71) (8) (18) - Mauritanie 190 29 11 (1) (3) (2) - Mexique 128 30 20 (10) (1) (0) - Monaco 321 130 25 (11) 1 (0) - Norvège 66 17 4 - (1) - - Nouvelle-Calédonie 305 80 41 (12) (1) (0) - Pays-Bas 299 143 88 (13) (11) (0) - Perou 26 4 2 (1) (0) - - Pologne 497 101 49 (11) 1 (3) - Polynésie Française 262 52 26 (13) (1) (1) - Portugal 129 37 27 (5) (2) - - République Tchèque 7 887 1 625 910 (157) (12) (53) - Roumanie 9 003 713 361 (61) (2) (17) - Royaume-Uni 3 185 1 878 879 (219) 39 (12) - Russie, Fédération 115 393 114 (21) (4) (7) - Sénégal 920 112 39 (16) (0) (8) - Serbie 32 10 8 (2) 0 (0) - Singapour 216 161 66 (4) (0) (0) - Slovaquie 116 32 25 (4) (1) (0) - Slovénie 19 5 4 (1) 0 (0) - Suède 165 85 43 (9) 0 (0) - Suisse 550 264 59 (13) 0 (0) - Taïwan 44 33 (6) (1) 5 (2) - Tchad 212 29 4 (3) 0 (2) - Thaïlande 3 0 (0) - - - - Togo 48 6 5 (0) - (0) - Tunisie 1 400 154 59 (27) 3 (5) - Turquie 105 103 98 (0) (24) (0) - Ukraine 45 4 1 (1) (2) - - TOTAL 115 466 28 059 4 507 (1 274) (286) (1 867) - Effectifs : Effectifs en Equivalent Temps Plein (ETP) à la date de clôture. Les effectifs des entités mises en équivalence et des entités sorties sur l'année ne sont pas retenus. * PNB (en M EUR) : Contribution de l'implantation au Produit Net Bancaire consolidé en millions d'euros. Le PNB en contribution au résultat consolidé du Groupe s'entend avant élimination des charges et produits résultant d'opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. La quote-part de résultat net des entreprises mises en équivalence est enregistrée directement dans le résultat avant impôt, leur contribution au PNB consolidé est donc nulle”. Résultat avant impôt sur les bénéfices (en M EUR) : Contribution de l'implantation au résultat avant impôt consolidé du Groupe, en millions d'euros, avant élimination des charges et produits résultant d'opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. Impôts sur les bénéfices (en M EUR): Tels que présentés dans les comptes consolidés en conformité avec les normes IFRS et en distinguant les impôts courants des impôts différés. Autres taxes (en M EUR) : Les autres taxes comprennent entre autres les taxes sur les salaires, la C3S, la CET, la contribution au FRU et des taxes locales. Les données sont issues du reporting comptable consolidé et d'informations de gestion. Subventions publiques reçues : Sommes accordées sans contrepartie ou revêtant un caractère non-remboursable, versées effectivement par une entité publique à titre ponctuel ou reconductible en vue de concourir à la réalisation d'une finalité précise. Le résultat de l'entité implantée dans les Bermudes est taxé en France. (1) L'entité implantée à Curaçao a été liquidée en 2022. (2) Le résultat de l'entité implantée aux îles Caïmans est taxé aux États-Unis. (3) L'essentiel des effectifs présents en Inde est affecté à un centre de services partagés dont le produit de refacturation est enregistré en frais généraux et non en PNB. (4)
| GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 3 69 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL 3.1 D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE 70 Gouvernance 3.1.1 70 Conseil d’administration 3.1.2 72 Direction générale 3.1.3 105 Organes de gouvernance 3.1.4 108 Politique de diversité au sein de Société 3.1.5 Générale 111 Rémunération des dirigeants du Groupe 3.1.6 112 Informations complémentaires 3.1.7 155 Conventions courantes et conventions 3.1.8 réglementées 158 RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES 3.2 AUX COMPTES SUR LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES 159
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 70 RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR 3.1 LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE GOUVERNANCE 3.1.1 Raison d’être À la suite de l’adoption de la loi dite PACTE (loi n° 2019-486 du 22 mai de 2020, Société Générale a modifié ses statuts pour préciser que le 2019), le Conseil d’administration a, en 2019, débattu de la question de Conseil détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à la raison d’être et en a adopté la formulation suivante : « Construire leur mise en œuvre conformément à son intérêt social, en prenant en ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant compte les considérations de responsabilité sociale et des solutions financières responsables et innovantes ». Sur le plan environnementale de son activité (voir chapitre 5). En mai 2021, la formel, il a été décidé de ne pas inclure de raison d’être dans les première phrase du préambule du règlement intérieur du Conseil statuts. En revanche, lors de son Assemblée générale extraordinaire d’administration a également été modifiée en ce sens. Présentation de l’organisation (Au 1 er janvier 2023) Comité des rémunérations Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise Comité des risques Comité d'audit et de contrôle interne CONSEIL D'ADMINISTRATION Sébastien PROTO Directeur général adjoint Philippe AYMERICH Directeur général délégué Diony LEBOT Directrice générale déléguée Slawomir KRUPA Directeur général adjoint Banque de Grande Clientèle & Solutions Investisseurs Politique ESG Flotte automobile Leasing Assurance Réseau de banque de détail en France et à l'international, Crédit à la consommation Réseau SG en France, de la Banque privée et de leur Direction Informatique Frédéric OUDÉA Directeur général Risques Conformité Inspection générale & Audit Finance Secrétariat Général Ressources Humaines & Communication Ressources & Transformation numérique, filière SI et Innovation Système d’information
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 71 La composition du Conseil d’administration est présentée en pages 74 et suivantes du présent rapport sur le gouvernement d’entreprise. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, définissant ses attributions, est reproduit dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement universel, en pages 650 et suivantes. Ses travaux sont rapportés en pages 92-94. La composition de la Direction générale et du Comité de direction figure dans les sections respectives du présent rapport (voir pages 105-107 et 109). Les missions des comités de supervision sont décrites en page 108. Les attributions du Conseil d’administration et des différents comités du Conseil d’administration ainsi que le compte rendu de leurs travaux sont présentés en pages 89 et suivantes, notamment : rôle du Président et rapport sur ses activités, p. 89 ; p Comité d’audit et de contrôle interne, p. 95-98 ; p Comité des risques, p. 98-100 ; p Comité des rémunérations, p. 101-102 ; p Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, p p. 102-104. Par ailleurs, le rôle du Censeur et un rapport sur ses activités sont décrits en p. 72, 79, 93 et 104. Mode d’organisation de la gouvernance Le 15 janvier 2015, le Conseil d’administration a décidé, conformément à l’article L. 511-58 du Code monétaire et financier, que les fonctions de Président et de Directeur général seraient dissociées à l’issue de l’Assemblée générale du 19 mai 2015. À cette date, M. Lorenzo Bini Smaghi est devenu Président du Conseil d’administration et M. Frédéric Oudéa est demeuré Directeur général. Le Conseil d’administration en date du 21 mai 2019 a renouvelé le mandat de Directeur général de M. Frédéric Oudéa pour une durée de quatre ans à la suite du renouvellement de son mandat d’administrateur lors de l’Assemblée générale du 21 mai 2019. M. Lorenzo Bini Smaghi a été renouvelé comme Président du Conseil d’administration le 17 mai 2022. M. Frédéric Oudéa est assisté par deux Directeurs généraux délégués dont le mandat a été renouvelé le 21 mai 2019 jusqu’à la fin du mandat de M. Frédéric Oudéa. Le Directeur général et les deux Directeurs généraux délégués sont assistés par deux Directeurs généraux adjoints (qui ne sont pas mandataires sociaux). M. Frédéric Oudéa, Directeur général, a, depuis le 17 janvier 2022, pris en direct la supervision des fonctions de contrôle Risques et Conformité, en plus de l’Inspection et de l’audit, de la fonction Finance, du Secrétariat général, et des Ressources Humaines et de la Communication. Depuis le 1 er janvier 2023, il a également repris la supervision des ressources, de la transformation digitale, de l’innovation et des Systèmes d'Informations. M me Diony Lebot, Directrice générale déléguée, a, depuis le 17 janvier 2022, la responsabilité de la supervision de l’ensemble des politiques ESG et de leur traduction effective dans les trajectoires des métiers et fonctions. Elle a par ailleurs la supervision des métiers de services financiers spécialisés (ALD et SGEF) et assurances. M. Philippe Aymerich est Directeur général délégué en charge de l’ensemble des activités de Banque de détail en France et à l'étranger. Déclaration sur le régime de gouvernement d’entreprise Société Générale se réfère au Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP-MEDEF (ci-après « Code AFEP-MEDEF » – document disponible sur le site www.hcge.fr). En application du principe comply or explain, Société Générale précise qu’elle applique l’ensemble des recommandations du Code AFEP-MEDEF. Le fonctionnement du Conseil d’administration et de ses comités est régi par un règlement intérieur (ci-après le “règlement intérieur”), mis à jour le 2 août 2022. Le règlement intérieur et les statuts de la Société sont insérés dans le Document d’enregistrement universel (voir chapitre 7).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 72 CONSEIL D’ADMINISTRATION 3.1.2 Présentation du Conseil d’administration (Au 1 er janvier 2023) Nombre d’administrateurs (dont 3 représentant les salariés) (1) Taux d’administrateurs indépendants Nombre de nationalités (3) Représentation des femmes (2) 15 92% 42% Nombre de réunions en 2022 Assiduité moyenne en 2022 18 97% Âge moyen Durée moyenne de présence au Conseil 9 59 ans 7 ans Deux représentent les salariés et un les salariés actionnaires. (1) En application de la loi et du Code AFEP-MEDEF, sont exclus des calculs les trois administrateurs représentant les salariés. (2) En tenant compte de la double nationalité de certains administrateurs. (3) Au 1 er janvier 2023, le Conseil d’administration comporte 15 membres : treize administrateurs nommés par l’Assemblée générale (dont l’administrateur représentant les salariés actionnaires nommé par l’Assemblée générale sur proposition des salariés actionnaires) et deux administrateurs représentant les salariés et élus directement par ces derniers. À compter du 18 mai 2021 et pour une durée de deux ans M. Jean-Bernard Lévy a été nommé censeur par le Conseil d’administration avec notamment pour rôle de l’accompagner dans sa mission en matière de transition énergétique. Le Conseil d’administration a décidé que ce mandat sera renouvelé pour deux ans jusqu'au 18 mai 2025 et sa mission étendue à l’ensemble des sujets RSE (pour le détail de sa mission voir p. 93 et pour un compte rendu de sa mission voir p. 104). Un représentant du Comité social et économique assiste, sans voix délibérative, aux réunions du Conseil d’administration. La durée du mandat des administrateurs nommés par l’Assemblée générale est de quatre ans. Ces mandats viennent à échéance de manière échelonnée. La durée des mandats des deux administrateurs élus directement par les salariés est de trois ans. Lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 23 mai 2023, il sera proposé une modification statutaire afin d’aligner, à partir de l’Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice 2023, la durée de leurs mandats sur celle de quatre ans des autres administrateurs. Cette modification a pour objet de simplifier la gestion des élections et de garantir un renouvellement mieux séquencé du Conseil d’administration. En 2023, trois administrateurs arrivent au terme de leur mandat et le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, propose leur remplacement. Par ailleurs, M. Juan Maria Nin Génova dont le deuxième mandat devait expirer en 2024 a souhaité écourter le terme de son mandat à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. M. Frédéric Oudéa sera administrateur depuis 14 ans (date de première nomination : 2009) à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 et son mandat d’administrateur arrivera à échéance à cette date. Lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022, il a annoncé ne pas solliciter le renouvellement de son mandat d’administrateur et de Directeur général. Le Conseil d’administration avait pris acte de cette décision et lui avait renouvelé sa confiance pour diriger le Groupe jusqu’à cette échéance. Le Conseil propose, sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de nommer, pour une durée de quatre ans, M. Slawomir Krupa comme administrateur en remplacement de M. Frédéric Oudéa. M. Slawomir Krupa, né le 18 juin 1974, de nationalité française et polonaise, a acquis une expérience de 27 ans dans la banque et notamment à l'international. Il est entré dans le groupe Société Générale en 1996, à l’Inspection générale. À partir de 2007, il rejoint la Banque de Financement et d’Investissement, où il prend des responsabilités successives. En 2007, il est Directeur de la Stratégie et du Développement, puis responsable de la zone Europe Centrale et de l’Est, Moyen-Orient et Afrique (CEEMEA) en 2009, et Directeur Adjoint des Financements en 2012. Il est nommé CEO de SG Americas en janvier 2016. En janvier 2021, il rejoint l’équipe de Direction générale du Groupe en tant que Directeur général adjoint en charge des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. Il détient un mandat d’administrateur au sein de Société Générale Forge, société non cotée française du Groupe. Une fois élu, M. Slawomir Krupa sera nommé Directeur général par le Conseil d’administration. Les fonctions de Président et de Directeur général continueront d’être dissociées conformément à l’article L. 511-58 du Code monétaire et financier. Concernant la procédure de nomination, le processus de recherche de candidats a été lancé dès mai 2022. Il a été conduit par M. Lorenzo Bini Smaghi, Président du Conseil d’administration, en coordination avec le
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 73 Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, présidé par M. Gérard Mestrallet, associant tous les administrateurs indépendants et en interaction avec l’ensemble du Conseil d’administration. Il a bénéficié des conseils d’un cabinet indépendant et a examiné différentes candidatures de femmes et d’hommes de grandes qualités, internes à l’entreprise et externes, françaises et internationales. Au terme de ce processus, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d'enteprise, le Conseil d’administration du 30 septembre 2022 a choisi M. Slawomir Krupa. M me Kyra Hazou sera administratrice indépendante depuis douze ans (date de première nomination : 2011) à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. En application des critères d’indépendance retenus par le Code AFEP-MEDEF, M me Kyra Hazou n’a pas souhaité le renouvellement de son mandat. Le Conseil d’administration propose, sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de nommer pour une durée de quatre ans, M me Ulrika Ekman en qualité d’administratrice indépendante. Agée de 60 ans et de nationalité suédoise et américaine, M me Ulrika Ekman apportera au Conseil une expertise juridique forte. Elle a été précédemment associée du cabinet d’avocats américain Davis Polk & Wardwell LLP (1990-2004). Elle a ensuite exercé diverses fonctions chez Greenhill & Co, banque d’investissement américaine, notamment General Counsel de 2004 à 2012. Elle est actuellement membre du Conseil d’administration de Greenhill & Co. Concernant la procédure de nomination, le processus de recherche de candidats a été lancé à l’été 2021, avec l’aide d’un cabinet de conseil, sur la base du critère défini par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et le Conseil, à savoir, une femme avocate ou directrice juridique de nationalité étrangère issue d’un très grand cabinet international ou d’une très grande entreprise internationale et ayant une expérience américaine. M. Gérard Mestrallet, Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et membre du Comité des rémunérations sera administrateur indépendant depuis huit ans (date de première nomination : 2015) à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 et son mandat d’administrateur arrivera à échéance à cette date. Âgé de 73 ans, M. Gérard Mestrallet n’a pas souhaité le renouvellement de son mandat. Le Conseil propose, sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de nommer pour une durée de quatre ans, M. Benoît de Ruffray en qualité d’administrateur indépendant. Agé de 56 ans et de nationalité française, M. Benoît de Ruffray apportera au Conseil une expertise internationale et de l’industrie forte. Il est Président directeur général d’Eiffage depuis janvier 2016. Il a été Directeur général de Soletranche Freyssinet en 2015 et, auparavant, a exercé de nombreuses fonctions dans le groupe Bouygues en France et à l’étranger. d’une très grande entreprise cotée française ou européenne ayant une large implantation internationale et dans un secteur sensible aux débats sur l’environnement. Concernant la procédure de nomination, le processus de recherche de candidats a été lancé dès la fin 2021, avec l’aide d’un cabinet de conseil, sur la base du critère défini par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et le Conseil, à savoir, un Dirigeant Par ailleurs, il est proposé de remplacer M. Juan Maria Nin Génova qui a souhaité mettre fin à son mandat avec un an d’avance. M. Juan Maria Nin Génova sera administrateur indépendant depuis sept ans (date de première nomination : 2016) à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 et son mandat d’administrateur devait arriver à échéance en 2024. Compte tenu de sa nomination comme Président de la société espagnole ITP Aero, à la suite de l’autorisation donnée par le Conseil des ministres espagnol et dans le cadre de l’accord conclu par ce dernier avec le nouvel actionnaire de cette société pour préserver les intérêts stratégiques espagnols en matière industrielle et de défense, M. Juan Maria Nin Génova a souhaité, pour des raisons de disponibilité et conformément aux règles relatives aux nombres de mandats pouvant être détenus par les administrateurs des banques, mettre fin à son mandat à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Le Conseil propose, sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de nommer pour une durée de quatre ans, Mme Béatrice Cossa-Dumurgier en qualité d’administratrice indépendante. Agée de 48 ans et de nationalité française, Mme Béatrice Cossa-Dumurgier apportera au Conseil une expertise de la banque de détail et du digital forte. Elle est administratrice indépendante de Casino et Peugeot Invest. Elle est actuellement Directrice générale adjointe de Believe. Elle a été auparavant Chief Operating Officer de BlablaCar et, de 2004 à 2019, elle a exercé diverses fonctions chez BNPP, notamment dans la banque de détail. Concernant la procédure de nomination, le processus de recherche de candidats a été lancé au cours du deuxième semestre 2022, avec l’aide d’un cabinet de conseil, sur la base du critère défini par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et le Conseil, à savoir, une candidate ayant une expérience de la banque de détail et du digital. Les sélections préalables de chacun des candidats aux postes d’administrateurs se sont attachées à respecter l’ensemble des conditions posées par l’EBA et la BCE dans le cadre de ses examens dits « fit and proper ». Le Conseil d’administration a défini les profils d’expertise recherchés au vu de sa composition et s’est assuré que ces orientations lui permettraient de disposer de l’ensemble des compétences nécessaires à l’exercice de sa mission. Le Conseil d’administration a vérifié que les candidats proposés à l’Assemblée générale des actionnaires du 23 mai 2023 pour être nommés administrateurs remplissaient ces conditions et disposeront du temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions. Il s’est également assuré du maintien de l’équilibre de la composition du Conseil en matière de parité et d’expérience internationale. Tous les candidats présélectionnés sur la base des travaux d'un cabinet extérieur ont été auditionnés par des membres du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 74 Présentation du Conseil d’administration COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION, CHANGEMENTS EN 2022 En mai 2022, M. Lorenzo Bini Smaghi a été renouvelé dans son mandat d’administrateur ainsi qu’en qualité de Président du Conseil d’administration. M. Jérôme Contamine et M me Diane Côté ont également été renouvelés en qualité d’administrateurs. Administrateurs Sexe Âge (1) Nationalité Année initiale de nomi- nation Terme du mandat (AG) Nombre d’années au Conseil (2) Admini- strateur indé- pendant Membre d’un comité du Conseil Nombre de mandats dans des sociétés cotées Nombre d’actions Lorenzo BINI SMAGHI Président du Conseil d’administration Administrateur M 66 Italienne 2014 2026 9 Oui - 1 2 174 Frédéric OUDÉA Directeur général Administrateur M 59 Française 2009 2023 14 Non - 2 272 263 2 629 (7) William CONNELLY Administrateur M 64 Française 2017 2025 6 Oui Président du CR (3) CONOM (4) 3 2 173 Jérôme CONTAMINE Administrateur M 65 Française 2018 2026 5 Oui Président du COREM (6) CACI (5) 2 1 069 Diane CÔTÉ Administratrice F 59 Canadienne 2018 2026 5 Oui CACI (5) CR (3) 1 1 000 Kyra HAZOU Administratrice F 66 Britannique/ Américaine 2011 2023 12 Oui CACI (5) CR (3) 1 1 086 France HOUSSAYE (8) Administratrice F 55 Française 2009 2024 14 Non COREM (6) 1 - Annette MESSEMER Administratrice F 58 Allemande 2020 2024 3 Oui CR (3) CACI (5) 3 1 000 Gérard MESTRALLET Administrateur M 73 Française 2015 2023 8 Oui Président du CONOM (4) COREM (6) 1 1 200 Juan Maria NIN GÉNOVA Administrateur M 69 Espagnole 2016 2024 7 Oui CR (3) COREM (6) 1 1 629 Henri POUPART-LAFARGE Administrateur M 53 Française 2021 2025 2 Oui CONOM (4) 2 1 000 Johan PRAUD (8) Administrateur M 37 Française 2021 2024 2 Non - 1 - Lubomira ROCHET Administratrice F 45 Française/ Bulgare 2017 2025 6 Oui CONOM (4) 3 1 000 Alexandra SCHAAPVELD Administratrice F 64 Néerlandaise 2013 2025 10 Oui Présidente du CACI (5) CR (3) 3 3 069 Sébastien WETTER (8) Administrateur M 51 Française 2021 2025 2 Non - 1 3 309 6 659 (7) Jean-Bernard LÉVY Censeur M 66 Française 2021 2023 inapplicable Âge au 1 er janvier 2023. (1) À la date de la prochaine Assemblée générale devant se tenir le 23 mai 2023. (2) Comité des risques. (3) Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. (4) Comité d’audit et de contrôle interne. (5) Comité des rémunérations. (6) Via Société Générale Actionnariat (Fonds E). (7) Administrateurs représentants les salariés. (8)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 75 ÉCHÉANCES DES MANDATS DES ADMINISTRATEURS NOMMÉS PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE (1) Administrateurs AG 2023 AG 2024 AG 2025 AG 2026 Lorenzo BINI SMAGHI x Frédéric OUDÉA x William CONNELLY x Jérôme CONTAMINE x Diane CÔTÉ x Kyra HAZOU x Annette MESSEMER x Gérard MESTRALLET x Juan Maria NIN GÉNOVA x Henri POUPART-LAFARGE x Lubomira ROCHET x Alexandra SCHAAPVELD x Sébastien WETTER x Les mandats des administrateurs élus par les salariés arrivent à échéance à l’issue de l’Assemblée générale qui se tiendra en 2024. (1) CHANGEMENTS INTERVENUS DANS LA COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DE SES COMITÉS EN 2022 Conseil d’administration Administrateurs Départ Nomination Renouvellement Lorenzo BINI SMAGHI 17 mai 2022 Jérôme CONTAMINE 17 mai 2022 Diane CÔTÉ 17 mai 2022 Comités Pas de changement Au 1 er janvier 2023, onze administrateurs sont membres d’un ou plusieurs comités du Conseil d’administration. DIVERSITÉ ET COMPLÉMENTARITÉ DE LA COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION La composition du Conseil d’administration vise à un équilibre entre l’expérience, la compétence et l’indépendance, dans le respect de la parité hommes/femmes et de la diversité. À cet effet, le Conseil dispose du référentiel suivant : respect du taux de 40% pour la parité ; p cible minimale de 30% d’administrateurs étrangers ; p cartographie des compétences. p Le Conseil d’administration veille dans ses processus de recrutement, par les formations dispensées et les évaluations organisées, à ce que les administrateurs soient compétents, actifs, présents et impliqués. Le Conseil d’administration veille à respecter strictement les recommandations de l’EBA et de la BCE dans le cadre des procédures de fit and proper. Le Conseil d’administration veille à maintenir un équilibre en termes d’âge au sein du Conseil d’administration ainsi que d’expérience professionnelle et internationale. Ces objectifs sont réexaminés chaque année par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise sur la base d’une évaluation annuelle dont les résultats sont présentés en page 104. Le Conseil d’administration s’assure également du renouvellement régulier de ses membres et respecte strictement les recommandations du Code AFEP-MEDEF en matière d’indépendance de ses membres.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 76 Des administrateurs expérimentés et complémentaires l’équilibre ainsi défini de la composition du Conseil d’administration est réexaminé par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et le Conseil d’administration. L’analyse des compétences La compétence, et l’expérience du monde financier et de la gestion des des administrateurs montre leur complémentarité, notamment en grandes entreprises internationales sont les critères de base de la matière de RSE (voir la matrice des compétences ci-après). Leur profil sélection des administrateurs. Par ailleurs, le Conseil d’administration permet de couvrir l’ensemble du spectre des activités de la Banque et veille à disposer en son sein de personnes ayant une expérience en des risques associés à son activité. matière de transformation technologique et digitale. Chaque année, Compétences des administrateurs Le schéma ci-dessous résume les principaux domaines d’expertise et d’expérience des administrateurs. Leurs biographies figurent en pages 81 à 88. À compter de 2024, une compétence sur les sujets relatifs à la mobilité sera évaluée afin de mieux prendre en compte le poids d’ALD dans l'activité du Groupe. Lorenzo BINI SMAGHI Frédéric OUDÉA William CONNELLY Jérôme CONTAMINE Diane CÔTÉ Kyra HAZOU France HOUSSAYE Annette MESSEMER Gérard MESTRALLET Juan Maria NIN GÉNOVA Henri POUPART-LAFARGE Johan PRAUD Lubomira ROCHET Alexandra SCHAAPVELD Sébastien WETTER Jean-Bernard LÉVY (Censeur) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● RSE CONSEIL D'ADMINISTRATION ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● GOUVERNANCE, MANAGEMENT D’ENTREPRISE, RELATIONS ACTIONNAIRES, STRATÉGIE ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● FINANCE, COMPTABILITÉ ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● RÉGLEMENTATION, JURIDIQUE, CONFORMITÉ ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● INTERNATIONAL ● ● ● ● ● ● ● ● INFORMATIQUE, INNOVATION, DIGITAL ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● BANQUE, ASSURANCE ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● RISQUE ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ACTIVITÉS NON FINANCIÈRES ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● CONTRÔLE INTERNE, AUDIT ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● MARKETING, SERVICE CLIENT ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● CYBERSÉCURITÉ Une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Conseil d’administration Au 1 er janvier 2023, le Conseil d’administration comporte six femmes et neuf hommes soit 40% de femmes ou 42% si, conformément à la loi (articles L. 225-23 et L. 225-27 du Code de commerce), l’administrateur représentant les salariés actionnaires et les deux administrateurs représentant les salariés sont exclus du calcul. Le Conseil d’administration veille à une représentation équilibrée des hommes et des femmes parmi les treize membres nommés par l’Assemblée générale des actionnaires. Il veille également à une représentation équilibrée des hommes et des femmes au sein des comités. Au 1 er janvier 2023, chaque comité comporte des personnes de genres différents. Le Comité d’audit et de contrôle interne est présidé par une femme.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 77 Un bon équilibre dans l’âge et l’ancienneté des administrateurs Au 1 er janvier 2023, l’âge moyen des administrateurs est de 59 ans : deux administrateurs ont moins de 50 ans ; p six administrateurs ont entre 50 et 60 ans ; p trois administrateurs ont entre 60 et 65 ans ; p trois administrateurs ont entre 66 et 70 ans ; p un administrateur a plus de 70 ans. p Cette répartition équilibrée permet d’allier à la fois expérience et disponibilité. L’objectif poursuivi est de préserver un équilibre entre les différentes tranches d’âge au sein du Conseil d’administration. L’ancienneté moyenne au Conseil d’administration sera de sept ans à la date de la prochaine Assemblée générale. Cette durée est à comparer à la durée des mandats d’administrateur de quatre ans et à la pratique du Conseil d’administration consistant à prendre en compte la règle de détermination de l’indépendance (ne pas être administrateur depuis plus de douze ans pour le renouvellement des administrateurs indépendants). Si les propositions de renouvellement sont adoptées par l’Assemblée générale, l’âge moyen tombera à 55 ans. Une composition adaptée à la dimension internationale du Groupe Neuf nationalités différentes sont représentées au Conseil d’administration en comptant deux doubles nationaux. Tous les membres du Conseil d’administration, en dehors des administrateurs salariés, ont une expérience internationale, soit parce qu’ils ont exercé une fonction hors de France au cours de leur carrière, soit parce qu’ils ont détenu un ou plusieurs mandats dans des sociétés non françaises. L’objectif poursuivi par le Conseil d’administration est de disposer en son sein d’au minimum un tiers d’administrateurs étrangers parmi ceux nommés par l’Assemblée générale, et d’être composé de personnes de nationalités incarnant notamment la dimension européenne du Groupe. Au 1 er janvier 2023, six administrateurs sur 12 sont étrangers hors administrateurs salariés. PLUS DE 90% D’ADMINISTRATEURS INDÉPENDANTS AU 1 ER JANVIER 2023 Conformément au Code AFEP-MEDEF, le Conseil d’administration a, sur le rapport de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, procédé à un examen de la situation de chacun de ses membres au 1 er janvier 2023 au regard des critères d’indépendance définis dans le Code précité. Il s’est assuré de l’état des relations d’affaires entretenues par les administrateurs ou les entreprises qu’ils dirigent avec Société Générale ou ses filiales. Ces relations peuvent être de clients ou de fournisseurs. Il a tout particulièrement étudié les relations bancaires et de conseil entretenues par le Groupe avec les entreprises dont ses administrateurs sont des Dirigeants, en vue d’apprécier si celles-ci étaient d’une importance et d’une nature telles qu’elles pouvaient affecter l’indépendance de jugement des administrateurs. Cette analyse est fondée sur une étude multicritère intégrant plusieurs paramètres (endettement global et liquidité de l’entreprise, poids de la dette bancaire dans l’endettement global, montant des engagements de Société Générale et importance de ces engagements par rapport à l’ensemble de la dette bancaire, mandats de conseil, autres relations commerciales). Cet examen a été fait tout particulièrement pour M. Gérard Mestrallet, Président exécutif de Al Ula, M. William Connelly, Président du Conseil de surveillance d’Aegon NV et Président d’Amadeus IT Group SA, M. Juan Maria Nin Génova, Président du Conseil d’administration de Promociones Habitat, de Itinere Infraestructuras de Mora Banc et de ITP Aero, et pour M. Henri Poupart-Lafarge, Président-directeur général d’Alstom. Dans les quatre cas, le Comité a pu constater que les relations économiques, financières ou autres entre les administrateurs, les groupes qu’ils dirigent ou président et Société Générale n’étaient pas de nature à modifier l’analyse de leur indépendance faite début 2022. La part de Société Générale dans le financement de la dette de leurs groupes est apparue d’un niveau compatible avec les critères d’appréciation du comité (inférieure à 5% de la dette bancaire et non bancaire). Ils sont donc considérés comme indépendants. À la suite de ces analyses, seuls quatre administrateurs ne sont pas indépendants, M. Frédéric Oudéa, l’administrateur représentant les salariés actionnaires et les deux administrateurs salariés. Au 1 er janvier 2023, les administrateurs indépendants sont ainsi au nombre de 11, soit 92% des membres du Conseil d’administration si l’on retient la règle de calcul du Code AFEP-MEDEF qui exclut du calcul les deux représentants des salariés et le représentant des actionnaires salariés. Cette proportion est nettement supérieure à l’objectif que s’est fixé le Conseil d’administration de respecter la proportion minimale de 50% d’administrateurs indépendants, recommandée dans le Code AFEP-MEDEF. Le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise, a examiné la situation des administrateurs proposés à l’Assemblée générale du 23 mai 2023 (M. Slawomir Krupa, M me Béatrice Cossa-Dumurgier, M. Benoît de Ruffray et M me Ulrika Ekman). M. Slawomir Krupa ne pourra pas être considéré comme indépendant. Les autres remplissent les conditions d’indépendance. Le Comité, dans son examen, a vérifié les relations avec Eiffage dont M. Benoît de Ruffray est Président-directeur général. Si l’Assemblée générale approuve ces propositions, le Conseil d’administration sera désormais composé : de 47% de femmes (7/15) sur la base du plein Conseil p d’administration ou 50% de femmes (6/12) si – en application de la loi et du Code AFEP-MEDEF – on exclut des calculs l’administrateur représentant les salariés actionnaires et les deux administrateurs représentant les salariés ou 46% de femmes (6/13) si on exclut des calculs uniquement les deux administrateurs représentant les salariés; de 92% (11/12) d’administrateurs indépendants si, en application p de la règle du Code AFEP-MEDEF, on exclut des calculs les trois administrateurs salariés ; et d'un nombre d’administrateurs de nationalité étrangère de huit sur p 15 membres, soit un taux d’internationalisation de 53% si on inclut les administrateurs salariés et de huit sur 12 membres, soit un taux d’internationalisation de 67% si on exclut les trois administrateurs salariés. Le Conseil s’est assuré, qu’ainsi composé, il disposera de toutes les compétences nécessaires à son bon fonctionnement et l’exercice de ses missions de définition de la stratégie du groupe Société Générale et de contrôle de sa mise en œuvre.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 78 SITUATION DES ADMINISTRATEURS AU REGARD DES CRITÈRES D’INDÉPENDANCE DU CODE AFEP-MEDEF Statut de salarié/de Dirigeant exécutif/ d’administrateur (2) au cours des cinq années précédentes Existence ou non de mandats croisés Existence ou non de relations d’affaires significatives Existence ou non de lien familial proche avec un mandataire social Ne pas avoir été Commissaire aux comptes de l’entreprise au cours des cinq années précédentes Ne pas être administrateur de l’entreprise depuis plus de douze ans Représentant ou non d’actionnaires importants Lorenzo BINI SMAGHI (1) ü ü ü ü ü ü ü Frédéric OUDÉA û ü ü ü ü û ü William CONNELLY ü ü ü ü ü ü ü Jérôme CONTAMINE ü ü ü ü ü ü ü Diane CÔTÉ ü ü ü ü ü ü ü Kyra HAZOU ü ü ü ü ü ü ü France HOUSSAYE û ü ü ü ü ü ü Annette MESSEMER ü ü ü ü ü ü ü Gérard MESTRALLET ü ü ü ü ü ü ü Juan Maria NIN GÉNOVA ü ü ü ü ü ü ü Henri POUPART-LAFARGE ü ü ü ü ü ü ü Johan PRAUD û ü ü ü ü ü ü Lubomira ROCHET ü ü ü ü ü ü ü Alexandra SCHAAPVELD ü ü ü ü ü ü ü Sébastien WETTER û ü ü ü ü ü ü ü représente un critère d’indépendance satisfait et û représente un critère d’indépendance non satisfait. NB. Le Président ne perçoit ni rémunération variable, ni jeton de présence/rémunération au titre de son mandat d’administrateur, ni titre, ni rémunération liée à la performance de (1) Société Générale ou du Groupe. D’une société que la Société consolide, de la société mère de la Société ou d’une société consolidée par cette société mère. (2) Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise s’est également assuré que le censeur, M. Jean-Bernard Lévy, respectait les critères d’indépendance. DES ADMINISTRATEURS ASSIDUS En 2022, M. Lorenzo Bini Smaghi a présidé les 18 Conseils d’administration. Les taux de présence des administrateurs aux travaux du Conseil d’administration et des comités sont très élevés. Le taux moyen de présence par séance est de : 97% pour le Conseil d’administration (CA) (96% en 2021) ; p 100% pour le Comité d’audit et de contrôle interne (CACI) (98% p en 2021) ; 100% pour le Comité des risques (CR) (98% en 2021) ; p 89% pour le Comité des nominations et du gouvernement p d’entreprise (CONOM) (97% en 2021) ; 97% pour le Comité des rémunérations (COREM) (100% en 2021). p CA CACI CR CONOM COREM Présence en 2022 Nombre de réunions Taux de présence Nombre de réunions Taux de présence Nombre de réunions Taux de présence Nombre de réunions Taux de présence Nombre de réunions Taux de présence Lorenzo BINI SMAGHI 18 100% Frédéric OUDÉA 18 100% William CONNELLY 18 100% 10 100% 10 91% Jérôme CONTAMINE 18 100% 10 100% 8 100% Diane CÔTÉ 17 94% 10 100% 10 100% Kyra HAZOU 18 100% 10 100% 10 100% France HOUSSAYE 18 100% 8 100% Annette MESSEMER 17 94% 10 100% 10 100% Gérard MESTRALLET 16 89% 11 100% 8 100% Juan Maria NIN GÉNOVA 17 94% 10 100% 7 88% Henri POUPART-LAFARGE 15 83% 8 73% Johan PRAUD 18 100% Lubomira ROCHET 18 100% 10 91% Alexandra SCHAAPVELD 18 100% 10 100% 10 100% Sébastien WETTER 18 100% Nombre de réunions tenues en 2022 18 10 10 11 8 Taux moyen de présence (%) 97% 100% 100% 89% 97%
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 79 DES ADMINISTRATEURS ET UN CENSEUR TENUS À DES RÈGLES DÉONTOLOGIQUES EXIGEANTES Chaque administrateur est tenu de respecter les règles déontologiques prévues dans le règlement intérieur, notamment en ce qui concerne : La réglementation relative aux opérations d’initiés EXTRAIT DE L’ARTICLE 5 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR Chaque administrateur est tenu au respect des dispositions de la réglementation sur les abus de marché notamment celles relatives à la 5.5 communication et à l’exploitation des informations privilégiées portant sur les actions Société Générale, les titres de créance et instruments dérivés ou d’autres instruments financiers liés à l’action Société Générale (ci-après, Instruments financiers). Il est également tenu au respect de ces mêmes règles pour les Instruments financiers de ses filiales ou de participations cotées ou de sociétés sur lesquelles il disposerait d’informations privilégiées reçues du fait de sa participation au Conseil d’administration de Société Générale. Les administrateurs s’abstiennent d’intervenir sur le marché des Instruments financiers Société Générale pendant les 30 jours 5.6 calendaires qui précèdent la publication des résultats trimestriels, semestriels et annuels de Société Générale ainsi que le jour de ladite publication. Ils s’abstiennent d’effectuer des opérations spéculatives ou à effet de levier sur les Instruments financiers Société Générale ou ceux d’une société cotée contrôlée directement ou indirectement par Société Générale au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce. Ils portent à la connaissance du Secrétaire du Conseil d’administration toute difficulté d’application qu’ils pourraient rencontrer. Conformément à la réglementation en vigueur, les administrateurs et les personnes qui leur sont étroitement liées doivent déclarer à 5.7 l’Autorité des Marchés Financiers les transactions effectuées sur les Instruments financiers Société Générale. Une copie de cette déclaration doit également être adressée au Secrétaire du Conseil d’administration. La gestion des conflits d’intérêts ARTICLE 8 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Secrétaire du Conseil d’administration de tout conflit d’intérêts, y 8.1 compris potentiel, dans lequel il pourrait être directement ou indirectement impliqué. Il s’abstient de participer aux débats et à la prise de décision sur les sujets concernés. Le Président est en charge de gérer les situations de conflits d’intérêts des membres du Conseil d’administration. En tant que de besoin, 8.2 il en saisit le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. S’agissant des conflits qui le concerneraient personnellement, il saisit le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Si nécessaire, le Président peut inviter un administrateur en situation de conflits d’intérêts à ne pas assister à la délibération. L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Président du Conseil d’administration et le Président du Comité des 8.3 nominations et du gouvernement d’entreprise de son intention d’accepter un nouveau mandat, y compris sa participation à un comité dans une société n’appartenant pas à un groupe dont il est Dirigeant, afin de permettre au Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de décider, le cas échéant, qu’une telle nomination serait incompatible avec le mandat d’administrateur de Société Générale. Chaque administrateur établit une déclaration sur l’honneur relative à l’existence ou non des situations visées aux 5.8 et 8.1 : (i) au 8.4 moment de son entrée en fonction, (ii) chaque année en réponse à une demande faite par le Secrétaire du Conseil d’administration à l’occasion de la préparation du Document d’enregistrement universel, (iii) à tout moment si le Secrétaire du Conseil d’administration le lui demande, et (iv) dans les 10 jours ouvrés suivant la survenance de tout événement rendant en toute ou partie inexacte la précédente déclaration établie par celui-ci. Conformément à l’article L. 511-53-1 du Code monétaire et financier, Société Générale et les entités du groupe Société Générale, 8.5 tiennent à jour et à la disposition de l’ACPR, la documentation appropriée concernant l’ensemble des prêts accordés par Société Générale ou une entité du Groupe à chaque administrateur ainsi qu’à leurs parties liées. En complément des dispositions légales, le cas échéant applicables, relatives aux conventions réglementées imposant une autorisation préalable du Conseil d’administration à laquelle ne prend pas part la personne intéressée, une procédure interne au Groupe dédiée aux prêts consentis à ces personnes est établie et revue par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; sa mise en œuvre effective fait l’objet de contrôles internes et d’une information du Conseil d’administration lorsque des anomalies sont relevées. EXTRAIT DE L’ARTICLE 21 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR : CENSEUR Le censeur assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du Conseil d’administration et peut participer aux séances des comités spécialisés, avec voix consultative. Il est soumis aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, conflits d’intérêts et de déontologie que les administrateurs.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 80 En 2022, aucune situation de conflit d’intérêts n’a conduit à demander à un administrateur de ne pas participer à une réunion. DES ADMINISTRATEURS TENUS À DES OBLIGATIONS DE DÉTENTION D’ACTIONS SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SIGNIFICATIVES administrateurs respectent ces règles. Le Président du Conseil d’administration détient 2 174 actions Société Générale. Chaque administrateur s’interdit de recourir à des opérations de couverture de cours sur ces actions. Les administrateurs représentant les salariés ne sont astreints à aucune obligation de détention d’actions en application de l’article L. 225-25 du Code de commerce. Les administrateurs nommés par l’Assemblée générale doivent détenir un nombre minimum de 600 actions au bout de six mois de mandat et 1 000 actions au bout d’un an, conformément à ce qui est prévu à l’article 19 du règlement intérieur. Au 1 er janvier 2023, tous les Les Dirigeants mandataires sociaux sont astreints à des obligations spécifiques (voir p. 154 – obligations de détention et conservation des titres Société Générale).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 81 Présentation des membres du Conseil d’administration et du Censeur Lorenzo BINI SMAGHI Président du Conseil d’administration Administrateur indépendant Biographie Né le 29 novembre 1956 Nationalité : italienne Première nomination : 2014 Échéance du mandat : 2026 Détient 2 174 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et d’un doctorat de sciences économiques de l’Université de Chicago. A commencé sa carrière en 1983 en tant qu’économiste au Département « Recherche » de la Banque d’Italie. En 1994, est nommé Responsable de la Direction des politiques de l’Institut Monétaire Européen. En octobre 1998, devient Directeur général des Relations financières internationales au sein du ministère de l’Économie et des Finances d’Italie. Président de SACE de 2001 à 2005. De juin 2005 à décembre 2011, membre du Directoire de la Banque Centrale Européenne. De 2012 à 2016, il est Président du Conseil d’administration de SNAM (Italie). De 2016 à avril 2019, il est Président du Conseil d’administration d’Italgas (Italie). Il est actuellement Président du Conseil d’administration de Société Générale depuis 2015. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Néant. Président du Conseil d’administration : p Italgas (Italie) (de 2016 à 2019). Administrateur : p Tages Holding (Italie) (de 2014 à 2019). Frédéric OUDÉA Directeur général Biographie Né le 3 juillet 1963 Nationalité : française Première nomination : 2009 Échéance du mandat : 2023 Détient 272 263 actions 2 629 actions via Société Générale Actionnariat (Fonds E) Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancien élève de l’École Polytechnique et de l’École Nationale d’Administration. De 1987 à 1995, occupe divers postes au sein de l’Administration, Service de l’Inspection générale des Finances, ministère de l’Économie et des Finances, Direction du budget au ministère du Budget et Cabinet du ministre du Budget et de la Communication. En 1995, rejoint Société Générale et prend successivement les fonctions d’adjoint au Responsable, puis Responsable du Département Corporate Banking à Londres. En 1998, devient Responsable de la supervision globale et du développement du Département « Actions ». Nommé Directeur financier délégué du groupe Société Générale en mai 2002. Devient Directeur financier en janvier 2003. En 2008, il est nommé Directeur général du Groupe et Président-Directeur général de Société Générale de mai 2009 à mai 2015. Directeur général depuis mai 2015 à la suite à la dissociation des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur général. Il est par ailleurs Président de la Fondation de l’École Polytechnique et membre du Conseil d’administration de l’École Polytechnique. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Administrateur : p Capgemini (depuis 2018), ALD* (depuis le 7 février 2023). Censeur : p Sanofi (depuis septembre 2022). * Groupe Société Générale. Néant.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 82 William CONNELLY Administrateur de sociétés Administrateur indépendant Président du Comité des risques et membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise Biographie Né le 3 février 1958 Nationalité : française Première nomination : 2017 Échéance du mandat : 2025 Détient 2 173 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancien élève de l’Université Georgetown de Washington (États-Unis). De 1980 à 1990, banquier chez Chase Manhattan Bank aux États-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni. De 1990 à 1999, chez Barings puis ING Barings, responsable de l’activité fusions-acquisitions en Espagne puis de l’activité Corporate Finance pour l’Europe occidentale. De 1999 à 2016, il exerce diverses activités dans la Banque d’Investissement chez ING Bank NV (Pays-Bas), ses dernières fonctions ayant été responsable mondial de la Banque de Financement et d’Investissement et membre du Comité exécutif ainsi que Directeur général de ING Real Estate BV (une filiale d’ING Bank). Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées étrangères : Président du Conseil de surveillance : p Aegon NV (Pays-Bas) (membre depuis 2017 et Président depuis 2018). Président du Conseil d’administration : p Amadeus IT Group (Espagne) (administrateur depuis 2019) et Président (depuis 2021). Sociétés non cotées étrangères : Administrateur : p Singular Bank (anciennement Self Trade Bank SA) (Espagne) (depuis 2019). Néant. Jérôme CONTAMINE Administrateur de sociétés Administrateur indépendant Président du Comité des rémunérations et membre du Comité d’audit et de contrôle interne Biographie Né le 23 novembre 1957 Nationalité : française Première nomination : 2018 Échéance du mandat : 2026 Détient 1 069 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Diplômé de l’École Polytechnique, de l’ENSAE et de l’École Nationale d’Administration. Après quatre ans comme auditeur à la Cour des Comptes, a exercé diverses fonctions opérationnelles chez Total. De 2000 à 2009, Directeur financier de Veolia Environnement. Administrateur de Valeo de 2006 à 2017. De 2009 à 2018, Directeur financier de Sanofi. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Administrateur et membre du Comité d’audit : p TOTALENERGIES (depuis 2020). Sociétés non cotées françaises : Président : p Sigatéo (depuis 2018). Sociétés cotées étrangères : Administrateur : p Galapagos N.V. (Belgique) (depuis avril 2022). Néant.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 83 Diane CÔTÉ Administratrice indépendante Membre du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques Biographie Née le 28 décembre 1963 Nationalité : canadienne Première nomination : 2018 Échéance du mandat : 2023 Détient 1 000 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancienne élève de l’Université d’Ottawa, a une formation financière et comptable. De 1992 à 2012, a exercé d’importantes fonctions dans les domaines de l’audit, des risques et de la finance dans diverses compagnies d’assurances (Prudential, Standard Life et Aviva) au Canada et Grande Bretagne. De 2012 au 1 er février 2021, Directrice des risques et membre du Comité exécutif du London Stock Exchange Group (LSEG). Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés non cotées étrangères : Administratrice : p X-Forces Enterprises (Royaume-Uni) (depuis 2021), Pay UK Ltd. (Royaume-Uni) (depuis janvier 2022), ACT Commodities (Pays-Bas) (depuis septembre 2022). Administratrice : p Novae Syndicates Limited (Royaume-Uni) (de 2015 à 2018), LCH SA (de 2019 à 2021). Kyra HAZOU Administratrice de sociétés Administratrice indépendante Membre du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques Biographie Née le 13 décembre 1956 Nationalité : américaine/britannique Première nomination : 2011 Échéance du mandat : 2023 Détient 1 086 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Diplômée en droit de l’Université Georgetown de Washington (États-Unis). À exercé des fonctions de Directrice générale et Directrice juridique au sein de Salomon Smith Barney/Citibank de 1985 à 2000, après avoir exercé en qualité d’avocat à Londres et à New York. Elle a ensuite, de 2001 à 2007, été administratrice non exécutive, membre du Comité d’audit et du Comité des risques de la Financial Services Authority à Londres. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Néant. Néant.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 84 France HOUSSAYE Administratrice élue par les salariés Animatrice de la Prescription et des Partenariats, DCR de Rouen Membre du Comité des rémunérations Biographie Née le 27 juillet 1967 Nationalité : française Première nomination : 2009 Échéance du mandat : 2024 Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Salariée de Société Générale depuis 1989. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Néant. Néant. Annette MESSEMER Administratrice indépendante Membre du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques Biographie Née le 14 août 1964 Nationalité : allemande Première nomination : 2020 Échéance du mandat : 2024 Détient 1 000 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex De nationalité allemande, doctorat en sciences politiques de l’Université de Bonn (Allemagne), master en économie internationale de la Fletcher School de la Tufts University (États-Unis) et diplômée de Sciences Po Paris. Commence sa carrière en Banque d’Investissement chez JP Morgan à New York en 1994, puis à Francfort et Londres. Elle quitte JP Morgan en 2006 en tant que banquier Conseil pour rejoindre Merril Lynch et prendre un poste de membre du Comité exécutif pour la filiale allemande. En 2010, elle est nommée au Conseil de surveillance de WestLB, par le ministère des Finances allemand, avant de rejoindre Commerzbank en 2013 où elle est membre du Comité exécutif Groupe et dirigeante de la Division Clients corporates et institutionnels jusqu’en juin 2018. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Administratrice : p Savencia SA (depuis 2020), Imerys SA (depuis 2020). Sociétés non cotées étrangères : Membre du Conseil de surveillance : p Babbel AG (Allemagne) (depuis 2021). Administratrice : p Essilor International SA (de 2016 à 2018), Essilor International SAS (de 2018 à 2020), Essilorluxottica (de 2018 à 2021). Membre du Conseil de surveillance : p K + S AG (Allemagne) (de 2013 à 2018).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 85 Gérard MESTRALLET Administrateur indépendant Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et membre du Comité des rémunérations Biographie Né le 1 er avril 1949 Nationalité : française Première nomination : 2015 Échéance du mandat : 2023 Détient 1 200 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École Nationale d’Administration. À occupé divers postes dans l’Administration avant de rejoindre en 1984 la Compagnie Financière de Suez où il a été Chargé de mission auprès du Président puis Délégué général adjoint pour les affaires industrielles. En février 1991, il a été nommé administrateur délégué de la Société Générale de Belgique. En juillet 1995, il est devenu Président-Directeur général de la Compagnie de Suez puis, en juin 1997, Président du Directoire de Suez Lyonnaise des Eaux et enfin en 2001, Président-Directeur général de Suez. De juillet 2008 à mai 2016, il est Président-Directeur général du groupe Engie (anciennement GDF SUEZ). De 2016 à mai 2018, Président du Conseil d’administration à la suite de la dissociation des fonctions de Président et Directeur général. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés non cotées françaises : Président : p Agence française pour le développement d’Al Ula (depuis 2018). Président du Conseil d’administration : p Engie (de 2016 à 2018), SUEZ (de 2008 à 2019). Administrateur : p SUEZ (de 2019 à 2020). Membre du Conseil de surveillance : p Siemens AG (Allemagne) (de 2013 à 2018). Administrateur : p Saudi Electricity Company (Arabie Saoudite) (de 2018 à 2020). Juan Maria NIN GÉNOVA Administrateur de sociétés Administrateur indépendant Membre du Comité des risques et du Comité des rémunérations Biographie Né le 10 mars 1953 Nationalité : espagnole Première nomination : 2016 Échéance du mandat : 2024 Détient 1 629 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancien élève de l’Université de Deusto (Espagne) et de la London School of Economics and Political Sciences (Royaume-Uni). Est avocat économiste et a commencé sa carrière comme Directeur de programme au ministère espagnol pour les Relations avec les Communautés européennes. Il a ensuite été Directeur général de Santander Central Hispano de 1980 à 2002, avant de devenir Conseiller délégué de Banco Sabadell jusqu’en 2007. En juin 2007, il est nommé Directeur général de La Caixa. En juillet 2011, il devient Vice-Président et Conseiller délégué de CaixaBank jusqu’en 2014. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés non cotées étrangères : Président du Conseil d’administration : p Promociones Habitat (Espagne) (depuis 2018), Itinere Infraestructuras (Espagne) (depuis 2019), Mora Banc (Andorre) (depuis 2021), ITP AERO (Espagne) (depuis novembre 2022). Administrateur : p DIA Group SA (Espagne) (de 2015 à 2018), Grupo de Empresas Azvi SL (Espagne) (de 2015 à 2019), Azora Gestion (Espagne) (de 2018 à 2019), Azora Capital SL (Espagne) (depuis 2014 à 2021).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 86 Henri POUPART-LAFARGE Président-Directeur général d’Alstom Administrateur indépendant Membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise Biographie Né le 10 avril 1969 Nationalité : française Première nomination : 2021 Échéance du mandat : 2025 Détient 1 000 actions Adresse professionnelle : 48, rue Albert Dhalenne 93400 Saint-Ouen-sur-Seine Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées et diplômé du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il commence sa carrière en 1992 à la Banque Mondiale à Washington, avant de rejoindre le ministère de l’Économie et des Finances en 1994. M. Henri Poupart-Lafarge a rejoint Alstom en 1998, en tant que responsable des Relations Investisseurs et chargé du contrôle de gestion. Il prend en 2000 la Direction financière du Secteur Transmission & Distribution, cédé en 2004. Directeur financier du groupe Alstom de 2004 à 2010, il occupera le poste de Président du Secteur Grid d’Alstom de 2010 à 2011 puis de Président du Secteur Transport d’Alstom du 4 juillet 2011 jusqu’à sa nomination en tant que Président-Directeur général. Il est Président-Directeur général d’Alstom depuis le 1 er février 2016. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Président-Directeur général : p Alstom (depuis 2016). Administrateur : p Vallourec (France) (de 2014 à 2018), Transmashholding (Russie) (de 2012 à 2019). Johan PRAUD Gestionnaire Logistique Biographie Né le 9 novembre 1985 Nationalité : française Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Salarié de Société Générale depuis 2005. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Néant. Néant.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 87 Lubomira ROCHET Associée, JAB Holding company Administratrice indépendante Membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise Biographie Née le 8 mai 1977 Nationalité : française/bulgare Première nomination : 2017 Échéance du mandat : 2025 Détient 1 000 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancienne élève de l’École Normale Supérieure, de Sciences Po et du Collège d’Europe à Bruges (Belgique). Responsable de la stratégie chez Sogeti (Capgemini) de 2003 à 2007. Responsable de l’innovation et des start-up en France pour Microsoft de 2008 à 2010. Entre chez Valtech en 2010, devient Directeur général en 2012. De 2014 à 2021, Directrice du Digital et membre du Comité exécutif de L’Oréal. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés non cotées françaises : Administratrice : p Alan (depuis 2021). Sociétés cotées étrangères : Administratrice : p Keurig Dr Pepper*, Krispy Kreme Doughnuts* (depuis 2021). Sociétés non cotées étrangères : Administratrice : p Bally*, Espresso House*, Gardyn*, NVA Petcare*, Panera*, Prêt À Manger*, The Branch Tech US* (anciennement You & M Jones) (depuis 2021), Coty* (depuis janvier 2023), Independence Pet Group* (États-Unis) (depuis février 2022), Pinnacle Pet Group* (Royaume-Uni) (depuis juillet 2022). * Groupe JAB Holding company. ** Groupe L’Oréal. Administratrice : p Founders Factory Ltd.** (Royaume-Uni) (de 2016 au 31 mai 2021). Alexandra SCHAAPVELD Administratrice de sociétés Administratrice indépendante Présidente du Comité d’audit et de contrôle interne et membre du Comité des risques Biographie Née le 5 septembre 1958 Nationalité : néerlandaise Première nomination : 2013 Échéance du mandat : 2025 Détient 3 069 actions Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Diplômée de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) en politique, philosophie et économie et est titulaire d’une maîtrise en économie du développement obtenue à l’Université Érasme de Rotterdam (Pays-Bas). Elle a commencé sa carrière au sein du Groupe ABN AMRO aux Pays-Bas où elle a occupé différents postes de 1984 à 2007 dans la Banque d’Investissement, étant notamment chargée du suivi des grands clients de la banque avant d’être en 2008 Directeur pour l’Europe de l’Ouest de la Banque d’Investissement chez Royal Bank of Scotland Group. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées étrangères : Membre du Conseil de surveillance : p Bumi Armada Berhad (Malaisie) (depuis 2011). Membre du Conseil d’administration : p 3I PLC (Royaume-Uni) (depuis 2020). Membre du Conseil de surveillance : p Vallourec SA (de 2010 à 2020), FMO (Pays-Bas) (de 2012 à 2020).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 88 Sébastien WETTER Banquier en charge de la relation de Société Générale avec des institutions financières internationales Global Chief Operating Officer au sein de la Direction commerciale Institutions Financières Biographie Né le 10 juillet 1971 Nationalité : française Détient 3 309 actions 6 659 actions via Société Générale Actionnariat (Fonds E) Adresse professionnelle : Tours Société Générale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Titulaire d’une maîtrise de physique fondamentale et diplômé de l’École de Management de Lyon (EM Lyon), il a commencé sa carrière chez Société Générale en 1997 à la Direction de la Stratégie et du Marketing de la Banque de détail. À partir de 2002, au sein du Département de conseil en organisation du Groupe, il a conduit différentes missions sur le périmètre de la Banque de Financement et d’Investissement et a contribué au lancement de la démarche Innovation participative dans l’ensemble du Groupe. Il rejoint fin 2005 le Département des activités de marché sur les matières premières comme Chief Operating Officer sur un périmètre mondial puis, à partir de 2008, comme Responsable du développement commercial. De 2010 à 2014, il est Secrétaire général de l’Inspection générale et de l’Audit du Groupe. En 2014, il rejoint la Direction Commerciale de la Banque de Financement et d’Investissement où il occupe différents postes : Responsable du marketing pour la grande clientèle française et internationale, puis, à partir de 2016, Global Chief Operating Officer des équipes commerciales couvrant les Institutions Financières. Depuis début 2020, il est Banquier et gère la relation de Société Générale avec des institutions financières internationales. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Néant. Néant. Jean-Bernard LÉVY (Censeur) Censeur Biographie Né le 18 mars 1955 Nationalité : française Première nomination : 2021 Échéance du mandat : 2023 Adresse professionnelle : Tours Societe Generale, 17, cours Valmy CS 50318 92972 La Défense cedex Ancien élève de l’École Polytechnique et de Télécom Paris Tech. De 1978 à 1986, ingénieur à France Télécom. De 1986 à 1988, Conseiller technique au cabinet de Gérard Longuet, ministre délégué aux Postes et Télécommunications. De 1988 à 1993, Directeur des satellites de télécommunications à Matra Marconi Space. De 1993 à 1994, Directeur du cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur. De 1995 à 1998, Président-Directeur général de Matra Communication. De 1998 à 2002, Directeur général puis Associé Gérant en charge du Corporate Finance chez Oddo et Cie. Rejoint Vivendi en août 2002 dans les fonctions de Directeur général. Président du Directoire de Vivendi de 2005 à 2012. Président-Directeur général de Thalès de décembre 2012 à novembre 2014. Président-Directeur général d’EDF de novembre 2014 à novembre 2022. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Administrateur : p Faurecia SA (depuis 2021). Sociétés non cotées françaises : Président : p JBL Consulting & Investment (depuis janvier 2023). Administrateur : p Tehtris (depuis janvier 2023). * Groupe EDF. Président du Conseil d’administration : p Edison S.p.À* (Italie) (de 2014 à 2019). Président-Directeur général : p EDF* (de 2014 à novembre 2022). Président du Conseil de surveillance : p Framatome* (depuis 2018 à novembre 2022). Administrateur : p Dalkia* (depuis 2014 à novembre 2022), EDF Renouvelables* (depuis 2015 à novembre 2022), Edison S.p.À* (Italie) (depuis 2019 à novembre 2022), EDF Energy Holdings* (Royaume-Uni) (de 2017 à novembre 2022).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 89 Le Président du Conseil d’administration RÔLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Le Conseil d’administration a nommé M. Lorenzo Bini Smaghi Président du Conseil d’administration consécutivement à la dissociation des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur général le 19 mai 2015. À l’issue de l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022 ayant renouvelé le mandat d’administrateur de M. Lorenzo Bini Smaghi, le Conseil d’administration, à l’unanimité, l’a renouvelé dans ses fonctions de Président du Conseil d’administration. Les missions du Président sont précisées à l’article 9 du règlement intérieur. ARTICLE 9 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR Le Président convoque et préside les réunions du Conseil d’administration. Il en fixe le calendrier et l’ordre du jour. Il en organise et 9.1 dirige les travaux et en rend compte à l’Assemblée générale. Il préside les Assemblées générales des actionnaires. Le Président veille au bon fonctionnement des organes de la Société et à la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance, 9.2 notamment en ce qui concerne les comités créés au sein du Conseil d’administration auxquels il peut assister sans voix délibérative. Il peut soumettre pour avis des questions à l’examen de ces comités. Il reçoit toute information utile à ses missions. Il est tenu régulièrement informé par le Directeur général et, le cas échéant, les Directeurs 9.3 généraux délégués, des événements significatifs relatifs à la vie du Groupe. Il peut demander communication de tout document ou information propre à éclairer le Conseil d’administration. Il peut, à cette même fin, entendre les Commissaires aux comptes et, après en avoir informé le Directeur général, tout cadre de direction du Groupe. Il peut demander au Directeur général ou à tout responsable, et particulièrement aux responsables des fonctions de contrôle toute 9.4 information propre à éclairer le Conseil d’administration et ses comités dans l’accomplissement de leur mission. Il peut entendre les Commissaires aux comptes en vue de la préparation des travaux du Conseil d’administration. 9.5 Il s’assure que les administrateurs sont en mesure de remplir leur mission et veille à leur bonne information. 9.6 Il s’exprime seul au nom du Conseil d’administration, sauf circonstances exceptionnelles ou mandat particulier donné à un autre 9.7 administrateur. Il consacre ses meilleurs efforts à promouvoir en toute circonstance les valeurs et l’image de la Société. En concertation avec la 9.8 Direction générale, il peut représenter le Groupe dans ses relations de haut niveau, notamment les grands clients, les régulateurs, les grands actionnaires et les pouvoirs publics, tant au niveau national qu’international. Il dispose des moyens matériels nécessaires à l’accomplissement de ses missions. 9.9 Le Président n’exerce aucune responsabilité exécutive, celle-ci étant assurée par la Direction générale qui propose et applique la 9.10 stratégie de l’entreprise, dans les limites définies par la loi et dans le respect des règles de gouvernance de l’entreprise et des orientations fixées par le Conseil d’administration. DISTINCTION DU RÔLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DES POUVOIRS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL Les missions particulières octroyées au Président sont limitées et leur exercice n’est pas susceptible d’empiéter sur les pouvoirs du Directeur général prévus par la loi. À cet effet l’article 9.8 du règlement intérieur du Conseil prévoit une concertation entre le Président et la Direction générale. RAPPORT SUR LES ACTIVITÉS DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION POUR 2022 il a participé à de nombreuses réunions sur la finance et la macroéconomie en Europe et aux États-Unis. Le Président s’est également exprimé à plusieurs reprises dans les médias. Enfin, il a rencontré des clients, des investisseurs et des actionnaires. Dans le cadre de la préparation de l’Assemblée générale, il a tenu des réunions avec les principaux actionnaires et proxys. Enfin, le Président a fait un roadshow pour présenter à des investisseurs la gouvernance du Groupe. Une partie de son activité, compte tenu des circonstances, s’est déroulée via visioconférence. En 2022, le Président du Conseil a consacré au Groupe au moins trois journées par semaine. Il a présidé toutes les réunions du Conseil et les executive sessions. Il a également assisté à la quasi-totalité des réunions des comités. Il a piloté, avec le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, l’évaluation collective et individuelle des membres du Conseil d’administration qui a été réalisé par un cabinet externe. Il a rencontré individuellement les administrateurs. Il a piloté, avec le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, les procédures de recrutement des nouveaux administrateurs et celle du futur Directeur général. Le Président a eu plusieurs échanges avec la BCE. Par ailleurs, Compétences du Conseil d’administration Le règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale définit les modalités de son organisation et de son fonctionnement. Il a été actualisé le 2 août 2022. Le Conseil d’administration délibère sur toute question relevant de ses attributions légales ou réglementaires et consacre un temps suffisant à l’accomplissement de ses missions.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 90 Le Conseil d’administration intervient notamment sur les sujets mentionnés à l’article 1.2 du règlement intérieur (reproduit ci-dessous) qui énumère de manière non exhaustive les attributions du Conseil d’administration. ARTICLE 1.2 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR orientations de l’activité du Groupe a) Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du Groupe, veille à leur mise en œuvre par la Direction générale et les revoit au moins une fois par an ; ces orientations intègrent les valeurs et le Code de conduite du Groupe, qu’il approuve, ainsi que les grands axes de la politique suivie en matière de responsabilité sociale et environnementale, de ressources humaines, de systèmes d’information et d’organisation. opérations stratégiques b) approuve les projets d’opérations stratégiques, notamment d’acquisition ou de cession, susceptibles d’affecter significativement le résultat p du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque. Cette procédure d’approbation préalable concerne les opérations : de croissance organique d’un montant unitaire supérieur à 250 millions d’euros et non déjà approuvées dans le cadre du budget annuel - ou du plan stratégique, de croissance externe d’un montant unitaire supérieur à 500 millions d’euros ou supérieur à 250 millions d’euros si ces opérations - n’entrent pas dans les priorités de développement approuvées dans le plan stratégique, de cession d’un montant unitaire supérieur à 250 millions d’euros, - de partenariat comportant une soulte d’un montant supérieur à 250 millions d’euros, - dégradant substantiellement le profil de risque du Groupe. - Le Président apprécie au cas par cas l’opportunité d’une saisine du Conseil d’administration pour délibérer d’une opération n’entrant pas dans les cas susmentionnés. Lors de chaque Conseil d’administration, il est fait un point sur les opérations conclues depuis la précédente réunion ainsi que sur les principaux projets en cours et susceptibles d’être conclus avant le prochain Conseil d’administration. gestion et contrôle des risques c) Le Conseil d’administration: approuve la stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute nature (1) et en contrôle la mise en œuvre, y compris pour les p activités externalisées. À cette fin, il : approuve et revoit régulièrement les stratégies et politiques régissant la prise, la gestion, le suivi et la réduction des risques auxquels le - Groupe est ou pourrait être exposé, s’assure de l’adéquation et de l’efficacité des dispositifs de gestion des risques, - approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe (Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de - mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Group Risk Appetite Framework). Il approuve les limites globales de risque, approuve le résultat du processus interne d’évaluation de l’adéquation du capital (internal capital adequacy assessment process « ICAAP ») - et du processus interne d’évaluation de l’adéquation de la liquidité (internal liquidity adequacy assessment process « ILAAP »), s’assure de l’efficacité des mesures correctrices apportées en cas de défaillance et met en place un processus spécifique organisant son - information et, le cas échéant, sa saisine en cas de dépassement des limites de risque ou de non-respect des plans d’actions mis en œuvre conformément aux règles décrites dans le Group Risk Appetite Statement et dans le Group Risk Appetite Framework ; approuve les plans de continuité d’activité et de résilience opérationnelle ; p arrête le plan préventif de rétablissement qui est communiqué à la Banque Centrale Européenne (BCE) et délibère sur tout plan similaire p demandé par une autre autorité de contrôle ; arrête les éléments nécessaires à l’établissement du plan de résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ; p détermine les orientations et contrôle la mise en œuvre par les Dirigeants Effectifs (2) des dispositifs de surveillance afin de garantir une p gestion efficace et prudente de l’établissement, notamment la séparation des fonctions au sein de l’organisation de la Société et la prévention des conflits d’intérêts ; dispose de l’ensemble des informations pertinentes sur l’évolution des risques de toute nature encourus par la Société, y compris en p matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour ce faire, il détermine, le cas échéant, avec l’aide de ses comités, le volume, la forme et la fréquence des informations qui lui sont transmises ; La typologie des risques est celle mentionnée dans le Group Risk Appetite Statement. (1) Cette qualification juridique de « Dirigeants Effectifs » est entendue uniquement au sens de la réglementation bancaire relevant du champ de compétence de la BCE et de (2) l’ACPR. Pour Société Générale, à la date de dernière mise à jour du règlement intérieur, il s’agit du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 91 examine au moins deux fois par an l’activité et les résultats du contrôle interne, notamment du contrôle de la conformité sur la base des p informations qui lui sont transmises à cet effet par les Dirigeants Effectifs et les Responsables des fonctions de contrôle de deuxième niveau et de l’audit ; approuve le plan d’audit, ainsi que ses modifications, après avoir entendu une présentation par le Directeur de l’audit et les p recommandations du Comité d’audit et de contrôle interne ; est destinataire du rapport annuel sur le contrôle interne et en débat ; p en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), il : p examine régulièrement, la politique, la classification des risques, les dispositifs et les procédures ainsi que leur efficacité, - est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et insuffisances - ainsi que des mesures correctrices apportées, approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs de LCB-FT ; - s’assure de la mise en place d’un dispositif de prévention et de détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les p informations nécessaires à cet effet ; approuve la stratégie informatique ; p approuve la politique de sécurité des systèmes d’information, y compris la cybersécurité ; p approuve les politiques d’externalisation ; p approuve la politique du Groupe en matière de services d’investissement ; p examine, en tant que de besoin, les projets de réponse du Groupe à des lettres de suite de superviseurs ; p est informé du dispositif mis en place concernant les « lanceurs d’alerte » et de son évolution ; p examine, conformément à la réglementation et au Group Risk Appetite Framework et au Group Risk Appetite Statement, les incidents de p conformité ainsi que les plans d’action correspondants ; approuve la déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre pour p les prévenir, déclaration établie au titre du Modern Slavery Act 2015 britannique et du Modern Slavery Act 2018 australien ; procède aux contrôles et aux vérifications qu’il juge opportuns en s’appuyant sur l’audit interne du Groupe ou sur des consultants externes. p états financiers, communication financière et projections financières d) Le Conseil d’administration, après avoir entendu les Commissaires aux comptes en tant que de besoin : arrête et veille à l’exactitude et la sincérité des comptes sociaux et consolidés et à la qualité de l’information transmise aux actionnaires et p au marché ; approuve le Rapport de gestion, y compris la Déclaration de performance extra-financière et le plan de vigilance ; p contrôle le processus de publication et de communication, la qualité et la fiabilité des informations financières et extra-financières p destinées à être publiées et communiquées par la Société ; approuve le budget et la trajectoire financière. p gouvernance e) Le Conseil d’administration : nomme le Président; p le cas échéant, un administrateur « référent » ; p nomme le Directeur général et, sur proposition de ce dernier, le ou les Directeurs généraux délégués ; p nomme les Dirigeants Effectifs ; p fixe les éventuelles limitations aux pouvoirs du Directeur général et, sur proposition de ce dernier, du ou des Directeurs généraux délégués ; p établit une fois par an le plan de succession des Dirigeants mandataires sociaux ; p procède à l’examen du dispositif de gouvernance interne du Groupe en veillant à une organisation claire avec des responsabilités bien p définies respectant l’indépendance des fonctions de contrôle, à cette fin prend connaissance de la structure juridique, organisationnelle et opérationnelle du Groupe et s’assure de sa compatibilité avec la stratégie du Groupe ; il évalue périodiquement son efficacité ; délibère préalablement sur les modifications des structures de direction du Groupe et est informé des principales modifications de son p organisation ; s’assure que les Dirigeants mandataires sociaux mettent en œuvre une politique de non-discrimination et de diversité notamment en p matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des instances dirigeantes du Groupe ; s’assure de l’existence d’une procédure de sélection et de nomination pour les détenteurs de fonctions clés et est informé de la nomination p des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il a communication de leur plan de succession ;
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 92 délibère au moins une fois par an, de son fonctionnement et de celui de ses Comités, de la compétence, des aptitudes et de la disponibilité p de ses membres ainsi que des conclusions de l’évaluation périodique qui en est faite ; revoit régulièrement le règlement intérieur du Conseil d’administration ; p établit le rapport sur le gouvernement d’entreprise présenté à l’Assemblée générale. p relations avec les fonctions de contrôle f) s’assure du respect des obligations qui lui incombent en matière de contrôle interne dont notamment du respect de la réglementation p bancaire et financière en matière de contrôle interne et notamment, procède au moins deux fois par an à l’examen de l’activité et des résultats du contrôle interne ; au moins une fois par an, consacre un point de son ordre du jour à chacune des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) et p entend son responsable ; si nécessaire, en cas d’évolution des risques affectant ou susceptible d’affecter la Société, le Directeur des risques, le Directeur de la p Conformité et le Directeur de l’Audit peuvent chacun en rendre directement compte au Conseil d’administration, sans en référer aux Dirigeants Effectifs ; donne son avis préalable à la nomination du Directeur de l’Audit, du Directeur des Risques et du Directeur de la Conformité ; p donne son avis préalable à la révocation du Directeur de l’Audit et du Directeur de la Conformité ; p donne son accord préalable à la révocation du Directeur des Risques ; p valide la Charte d’audit ; p veille à l’existence d’une documentation normative applicable au sein du Groupe et régulièrement mise à jour. p rémunération des mandataires sociaux et politique salariale g) Le Conseil d’administration : répartit le montant global de la rémunération des administrateurs conformément à l’article 18 du présent règlement intérieur ; p fixe, sans préjudice des compétences de l’Assemblée générale, la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux, notamment leur p rémunération fixe et variable, y inclus les avantages en nature, les attributions d’actions de performance ou de tout instrument de rémunération, ainsi que les avantages postérieurs à l’emploi ; arrête et revoit régulièrement les principes de la politique de rémunération applicables dans le Groupe, notamment en ce qui concerne : p les catégories de personnel dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe et s’assure que les a. dispositifs de contrôle interne permettent de vérifier que ces principes sont conformes à la réglementation et aux normes professionnelles et sont en adéquation avec les objectifs de maîtrise des risques, ainsi qu’aux salariés qui, au vu de leurs revenus globaux, se trouvent dans la même tranche de rémunération que ceux dont les b. activités professionnelles ont une incidence sur le profil de risque du Groupe ; valide chaque année, après avis du comité des rémunérations, la rémunération des responsables des fonctions de contrôle interne p (Directeur des Risques, Directeur de la Conformité et Directeur de l’Audit) ; délibère une fois par an sur la politique de la Société en matière d’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes ; p procède à l’attribution gratuite d’actions de performance, détermine l’identité des bénéficiaires et le nombre d’actions attribuées à chacun p d’eux, et fixe les conditions et critères d’attribution desdites actions ; arrête, le cas échéant, le principe et les modalités d’une augmentation de capital réservée aux adhérents à un des plans d’épargne p d’entreprise au sein du Groupe. Fonctionnement du Conseil d’administration Le règlement intérieur régit le fonctionnement du Conseil d’administration (voir article 11 du règlement intérieur, p. 652). Celui-ci est convoqué par lettre, télécopie, courrier électronique ou par tout autre moyen par le Président ou à la demande du tiers des administrateurs. Il se réunit au moins huit fois dans l’année, notamment pour arrêter les comptes sociaux et consolidés. Chaque administrateur reçoit les informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission, notamment en vue de la préparation de chaque réunion du Conseil d’administration. Les administrateurs reçoivent en outre toutes informations utiles, y compris critiques, sur les événements significatifs pour la Société. Chaque administrateur bénéficie des formations nécessaires à l’exercice de son mandat. Travaux du Conseil d’administration Le Conseil d’administration s’est réuni 18 fois en 2022 (15 en 2021), la durée des réunions a été en moyenne de trois heures. Le taux de présence des administrateurs a été en moyenne de 97% par réunion (96% en 2021). En dehors de ces réunions, le Conseil d’administration a tenu plusieurs conférences téléphoniques sur des sujets d’actualité. Cinq réunions d’administrateurs hors la présence des Dirigeants exécutifs (executive sessions) ont également été tenues. Elles ont porté sur l’évaluation de la Direction générale, les plans de succession, notamment la succession du Directeur général, l’organisation de l’entreprise, la rémunération des Dirigeants et les orientations stratégiques.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 93 Le Conseil d’administration a examiné la stratégie du Groupe et de ses principaux métiers ainsi que son environnement concurrentiel lors d’un séminaire stratégique organisé en septembre et de deux réunions du Conseil d’administration. Prolongeant les travaux engagés, le Conseil d’administration a consacré plusieurs points sur le rapprochement des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, le projet d'acquisition de LeasePlan par ALD annoncé au marché le 6 janvier 2022, la stratégie de Boursorama et l’opération d’acquisition d’Alliance Bernstein. Par ailleurs, le Conseil d’administration a examiné à plusieurs reprises, la situation en Russie avant de prendre la décision de cession des activités russes. Comme chaque année, le Conseil d’administration a arrêté les comptes annuels, semestriels et trimestriels et examiné le budget. Au cours de l’année 2022, le Conseil a continué à suivre le profil de liquidité du Groupe et sa trajectoire en capital compte tenu des exigences réglementaires. Le Conseil d’administration a consacré plusieurs points au suivi des recommandations de la BCE, notamment dans le cadre du SREP. Il a intégralement revu son règlement intérieur. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION ET LA RSE Le Conseil d’administration a réexaminé, lors de sa séance du 12 janvier 2023, la manière dont il est organisé pour traiter les sujets relatifs à la RSE. La stratégie RSE (notamment sur la partie climatique) est décidée par le plein Conseil d’administration sur la base d’une proposition de la Direction générale revue par le censeur. Cette proposition est revue préalablement par : le Comité des risques s’agissant des questions afférentes aux risques, le Comité des rémunérations pour les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise concernant les questions de gouvernance (y compris de gouvernance interne au groupe). Le Comité des risques examine les risques liés à la RSE au moins chaque trimestre et il examine également les résultats de l’ensemble des stress tests climatiques. Le Comité d’audit et de contrôle interne revoit tous les documents de communication financière et extra financière en relation avec la RSE (devoir de vigilance, déclaration de performance extra-financière) avant leur approbation par le Conseil d'administration. Le Comité des rémunérations propose au Conseil d'administration les critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux. Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, prépare, comme il l’a fait pour la séance du 12 janvier 2023, les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des compétences des administrateurs (voir page 76) sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la RSE. Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis en place et les formations proposées. In 2022, une formation a été proposée à tous les administrateurs. Chacun des sujets traités par les comités est ensuite débattu au sein du Conseil d’administration. Le censeur, outre son rôle dans la préparation de la stratégie, assiste tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. En effet, lors de sa séance du 12 janvier 2023, le Conseil d’administration a arrêté le principe d’une extension de son mandat à l’ensemble de la RSE et non plus uniquement à la transition énergétique. En outre, le règlement intérieur du Conseil d'administration prévoit que les dossiers transmis au Conseil d’administration contiennent les informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à prendre, le cas échéant, en considération. Par ailleurs, le Conseil d’administration, comme il l’a fait en 2022, présentera à l’Assemblée générale des actionnaires du 23 mai 2023, sous la forme d’un point à l’ordre du jour, sa stratégie RSE ainsi que sa mise en œuvre. Enfin, dans le cadre de sa mission auprès des investisseurs, le Président présente, outre les éléments clefs de la gouvernance du groupe, les grands axes de la politique RSE et échange avec eux sur ces sujets. Le Conseil d’administration continue de veiller à renforcer son programme de conformité et à promouvoir le respect des règles et l’intégrité comme composantes maîtresses de la culture d’entreprise à la suite de l’abandon définitif en 2021 des deux procédures judiciaires engagées par le Département américain de la Justice (US Department of Justice, « DOJ ») concernant, d’une part, les soumissions IBOR de Société Générale et certaines opérations impliquant des contreparties libyennes et, d’autre part, le respect des sanctions économiques américaines. Lors de sa réunion en date du 14 décembre 2022, le Conseil d’administration a veillé à la mise en œuvre des objectifs de mixité au sein des instances dirigeantes qu’il avait déterminés lors de sa réunion en date du 4 novembre 2020. Cette politique de mixité est décrite au 3.1.5 « Politique de diversité au sein de Société Générale ».
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 94 En 2022, les principaux thèmes abordés ont été les suivants : Stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale) Risques climat Budget / trajectoire financière Russie Plan de vigilance SREP Transformation des réseaux France (BDDF, Crédit du Nord) Systèmes d’information et sécurité informatique (notamment cybersécurité) ICAAP/ILAAP ALD/ LeasePlan Innovation Plans de résolution et de rétablissement Boursorama Ressources humaines Document d’enregistrement universel et Déclaration de performance extra-financière Alliance Bernstein Bilan du programme Culture & Conduite au sein du Groupe Modern Slavery Acts adoptés par le Royaume-Uni et l’Australie GLBA Conformité Assemblée générale Afrique Plans de remédiation (en particulier sur la lutte anticorruption, sanctions et embargos) Plan de résilience Politique d’externalisation Satisfaction client Appétit pour le risque Plan d’audit BRD Le Conseil d’administration a été informé des évolutions réglementaires et de leurs conséquences sur l’organisation du Groupe et de son activité. Le Conseil a revu régulièrement la situation du Groupe en matière de risques. Il a approuvé l’appétit pour le risque du Groupe. Il a approuvé l’évaluation de l’adéquation du capital et de la liquidité (l’ICAAP et l’ILAAP) ainsi que les limites globales des risques de marché. Il a examiné les Rapports annuels adressés à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) relatifs au contrôle interne ainsi que les réponses aux lettres de suite consécutives à des missions d’inspection de l’ACPR et de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le Conseil a évalué la performance des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et fixé leur rémunération ainsi que celle du Président. Il a décidé des plans d’actions de performance. Il a débattu de la politique menée en matière d’égalité professionnelle et salariale. Enfin, il a décidé de la répartition de la rémunération des administrateurs (voir p.146) ainsi que celle du censeur. Le Conseil d’administration a préparé et arrêté les résolutions soumises à l’Assemblée générale annuelle et notamment celles relatives au renouvellement des administrateurs dont le mandat était arrivé à échéance. Chaque année, le Conseil fait une revue de son fonctionnement sous la forme d’une évaluation. Cette évaluation est réalisée tous les trois ans par un consultant externe spécialisé et les autres années sur la base d’entretiens et de questionnaires pilotés par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Cette année, de même qu’en 2019, l’évaluation a été réalisée par un cabinet externe. Les conclusions de la revue en 2022 sont mentionnées dans la partie évaluation du présent rapport (voir p. 104). De même, il a débattu comme chaque année du plan de succession de la Direction générale. Ces plans de succession distinguent les situations de renouvellement au terme des mandats et les situations de renouvellement non prévues. Les plans de succession sont préparés par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration du 7 février 2023 a arrêté la structure des objectifs quantitatifs et qualitatifs des mandataires sociaux exécutifs. Les principes généraux de la structure globale de leur rémunération seraient globalement inchangés (voir 3.1.6). En 2022, le Conseil a poursuivi la méthode de travail au sein du Conseil retenue en 2020 consistant à systématiser le recours à un administrateur en charge d’introduire les débats stratégiques ou transversaux après, le cas échéant, une présentation de la Direction générale. Cette méthode a permis d’enrichir les travaux et de renforcer encore la participation individuelle des administrateurs. En outre depuis le 18 mai 2021, le Conseil d’administration bénéficie de l’éclairage de M. Jean-Bernard Lévy qu’il a nommé en qualité de censeur pour une durée de deux ans pour notamment l’accompagner dans sa mission en matière de transition énergétique. Il a été constaté qu’au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2022, aucune nouvelle convention n’est intervenue, directement ou par personne interposée, entre, d’une part, l’un des mandataires sociaux ou l’un des actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10% d’une société et, d’autre part, une autre société contrôlée par la première au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce, étant exclue de cette appréciation les conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 95 Les comités du Conseil d’administration En 2022, le Conseil d’administration a été assisté par quatre comités : le Comité d’audit et de contrôle interne ; p le Comité des risques (et son extension le Comité des risques p américains – U.S. Risk Committee) ; le Comité des rémunérations ; p le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. p Le Conseil d’administration constitue en tant que de besoin des comités ad hoc en complément de ces quatre comités. 5 Nombre d’administrateurs 100% Taux d’administrateurs indépendants 80% Représentation des femmes 100% Assiduité moyenne en 2022 10 Nombre de réunions en 2022 COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE 6 Nombre d’administrateurs 100% Taux d’administrateurs indépendants 67% Représentation des femmes 100% Assiduité moyenne en 2022 10 Nombre de réunions en 2022 COMITÉ DES RISQUES 4 Nombre d’administrateurs 75% Taux d’administrateurs indépendants (1) 25% Représentation des femmes 97% Assiduité moyenne en 2022 8 Nombre de réunions en 2022 COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS 4 Nombre d’administrateurs 100% Taux d’administrateurs indépendants 25% Représentation des femmes 89% Assiduité moyenne en 2022 11 Nombre de réunions en 2022 COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Calcul hors administrateur salarié conformément au Code AFEP-MEDEF. (1) Chaque comité comporte au moins quatre membres. Aucun administrateur n’est membre de plus de deux comités. Chaque comité comporte au moins un membre de chaque sexe. Un administrateur représentant les salariés participe au Comité des rémunérations. Un administrateur est commun au Comité des risques et au Comité des rémunérations. Depuis 2018, le Comité des risques est élargi aux membres du Comité d’audit et de contrôle interne lorsqu’il agit en tant qu’US Risk Committee. La composition de ce dernier est la suivante : M. Connelly (Président), M mes Côté, Hazou, Messemer, Schaapveld, et MM. Contamine et Nin Génova. Les Présidents du Comité des risques et du Comité d’audit et de contrôle interne rencontrent la BCE et la Réserve Fédérale des États-Unis (FED) au moins une fois par an pour faire un point sur l’activité des comités. En décembre 2021 et janvier 2023, l’USRC s’est tenu à New York. Les missions des quatre comités du Conseil d’administration sont précisées dans les chartes de ces comités qui constituent des annexes du règlement intérieur (voir chapitre 7). COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE Au 1 er janvier 2023, le comité était composé de cinq administrateurs indépendants : M mes Côté, Hazou, Messemer, Schaapveld et M. Contamine. Il est présidé par M me Schaapveld. Tous ses membres sont particulièrement qualifiés dans les domaines financier et comptable, dans l’analyse du contrôle légal des comptes pour exercer ou avoir exercé des fonctions de banquier, de Directeur financier, d’auditeur ou de Directeur juridique de banque.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 96 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE Article 1 : Contenu de la charte La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité d’audit et de contrôle interne et par le Comité des risques sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes. Article 2 : Rôle Sans préjudice de la liste détaillée des missions mentionnées à l’article 5, le Comité d’audit et de contrôle interne a pour mission d’assurer le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations comptables, financières, extra-financières ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques. Il conduit la procédure de sélection des Commissaires aux comptes. Il approuve les prestations fournies par les Commissaires aux comptes autres que la certification des comptes. Article 3 : Composition Le Comité d’audit et de contrôle interne est composé de quatre administrateurs au moins, nommés par le Conseil d’administration, qui présentent des compétences appropriées en matière financière, comptable, de contrôle légal des comptes ou extra-financières. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du comité. Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité d’audit et de contrôle interne, sauf décision contraire du comité. Ils peuvent également être consultés en dehors des réunions et hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise. Lorsque le comité procède à l’examen des arrêtés de comptes, il est précédé d’une réunion avec les Commissaires aux comptes, hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise. Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision du contrôle interne est présent au comité lorsque ce dernier examine le rapport sur le contrôle interne. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs peuvent également, ponctuellement, assister aux travaux du comité à sa demande. Article 4 : Réunions Le Comité d’audit et de contrôle interne se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Article 5 : Missions Il est notamment chargé : d’assurer le suivi du processus d’élaboration de l’information financière et extra-financière, notamment d’examiner la qualité et la a) fiabilité des dispositifs en place, de faire toute proposition en vue de leur amélioration et de s’assurer que les actions correctrices ont été mises en place en cas de dysfonctionnement dans le processus ; le cas échéant, il formule des recommandations pour en garantir l’intégrité ; d’analyser les projets de comptes qui doivent être soumis au Conseil d’administration, en vue notamment de vérifier la clarté des b) informations fournies et de porter une appréciation sur la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes sociaux et consolidés ; Il examine le périmètre des sociétés consolidées et, le cas échéant, les raisons pour lesquelles des sociétés n’y seraient pas incluses ; Il examine également les modalités de mise en œuvre retenues pour l’application des principales normes comptables applicables au Groupe, notamment en ce qui concerne les règles de provisionnement* ; de soumettre au Conseil d’administration son avis sur ces comptes et la communication financière correspondante, après avoir entendu c) l’avis des Commissaires aux comptes ; de rendre compte régulièrement au Conseil d’administration des résultats de la mission de certification des comptes, de la manière d) dont cette mission a contribué à l’intégrité de l’information financière et extra-financière et du rôle qu’il a joué dans ce processus. Il l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée ; de conduire la procédure de sélection des Commissaires aux comptes et d’émettre une recommandation au Conseil d’administration, e) élaborée conformément aux dispositions de l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014, sur leur désignation ou leur renouvellement, ainsi que sur leur rémunération ; de s’assurer de l’indépendance des Commissaires aux comptes conformément à la réglementation en vigueur ; f) d’approuver, en application de l’article L. 823-19 du Code de commerce et de la politique arrêtée par le Conseil d’administration, la g) fourniture des services autres que la certification des comptes visés à l’article L. 822-11-2 dudit Code après avoir analysé les risques pesant sur l’indépendance du Commissaire aux comptes et les mesures de sauvegarde appliquées par celui-ci ; d’examiner le programme de travail des Commissaires aux comptes, et plus généralement d’assurer le suivi du contrôle des comptes h) par les Commissaires aux comptes conformément à la réglementation en vigueur ;
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 97 d’assurer le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de l’audit, et notamment en ce qui concerne les procédures relatives à i) l’élaboration et au traitement de l’information comptable, financière et extra-financière. À cette fin, le comité, notamment : examine le tableau de bord trimestriel du contrôle permanent du Groupe, - procède à des revues du contrôle interne et du contrôle de la maîtrise des risques des pôles, des directions et des principales filiales, - examine les programmes annuel et pluriannuel de contrôle périodique du Groupe, ainsi que leurs modifications, avant leur - approbation par le Conseil d’administration, suit l’exécution du plan d’audit de l’année et est systématiquement informé en cas de décalage ou report des missions, - donne son avis sur l’organisation et le fonctionnement des services de contrôle interne*, - examine les lettres de suite adressées par les superviseurs bancaires ou de marché et émet un avis sur les projets de réponse à ces - lettres* ; de prendre connaissance des rapports établis pour se conformer à la réglementation en matière de contrôle interne et en particulier des j) rapports d’audit ; en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), de préparer les débats du Conseil k) d’administration lorsque celui-ci : examine la politique, les dispositifs et les procédures ainsi que leur efficacité*, - est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et - insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées, approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs de LCB-FT ; - d’examiner le dispositif mis en place concernant les « Lanceurs d’alerte » et de son évolution ; l) d’examiner les incidents de conformité ainsi que les plans d’action correspondants ; m) d’examiner le dispositif mis en place de prévention et de détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les n) informations nécessaires à cet effet ; de donner au Conseil d’administration son avis préalablement à la nomination et à la révocation du Directeur de l’audit et du Directeur o) de la conformité. Le Comité d’audit et de contrôle interne ou son Président entendent les Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) ainsi que le Directeur financier, éventuellement à leur demande et, en tant que de besoin, les cadres responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique ; chaque trimestre, avant la séance examinant le rapport du Directeur de l’audit, le comité l’entend dans une réunion hors la présence de tout autre Dirigeant de l’entreprise. Le Comité d’audit et de contrôle interne transmet son avis à la Direction générale sur les objectifs et l’évaluation des responsables du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique. Le Comité d’audit et de contrôle interne fait un point annuel sur les sujets liés à : la protection de la clientèle ; p l’intégrité des marchés ; p la mise en œuvre des obligations issues du RGPD (règlement général sur la protection des données) ; p la politique et la gestion fiscale du Groupe*. p Le Comité d’audit assure un suivi annuel des cessions et des acquisitions. Il reçoit un bilan post-mortem des opérations les plus importantes. Lors de chaque réunion du Conseil d’administration postérieure à la tenue d’un Comité d’audit, le Président du comité fait un rapport détaillé rappelant les sujets examinés, les questions abordées ainsi que les recommandations qu’il formule en vue des décisions du Conseil d’administration. Rapport d’activité du Comité d’audit et de contrôle interne pour 2022 Le comité s’est réuni dix fois en 2022 (10 réunions en 2021), le taux de participation a été de 100% (100% en 2021). Le comité a examiné les projets de comptes consolidés annuels, semestriels et trimestriels avant leur présentation au Conseil et a soumis à ce dernier son avis sur ces comptes. Il a validé la communication financière correspondante. Le comité a examiné également la DPEF (déclaration de performance extra-financière) et le plan de vigilance. Lors de chaque arrêté des comptes, le comité a entendu les Commissaires aux comptes, hors la présence du management, avant d’entendre la présentation des comptes faite par la Direction financière. En début d’année, les Commissaires aux comptes ont présenté en détail les Key Audit Matters. Le Directeur général a participé à la partie des réunions consacrées à chaque arrêté et a engagé avec le comité un dialogue sur les faits marquants du trimestre. Le comité entend les responsables des fonctions de contrôle interne (audit, risques, conformité) ainsi que du Directeur financier à chaque séance. Il a examiné le Rapport annuel sur le contrôle interne.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 98 Le comité a consacré plusieurs points aux questions relatives au contrôle interne et au suivi des plans de remédiation suite à des inspections des superviseurs (FED, FCA, BCE, ACPR…). Le comité a revu trimestriellement le programme de remise à niveau du contrôle permanent. Le comité a revu de manière régulière les travaux de l’Inspection générale et de l’audit. Il a été tenu informé des incidents significatifs relevés dans le domaine de la conformité. Il tient tous les trimestres une réunion avec l'inspecteur général hors la présence du management. Les membres du comité ont participé aux travaux du US Risk Committee qui sert de Comité des risques et suit l’audit des activités américaines. Il a revu le plan de tournée de l’Inspection générale et des audits, ainsi que les mécanismes de suivi des préconisations d’audit. Il a examiné les projets de réponse du Groupe à des lettres de suite de l’ACPR, ainsi que des réponses à la BCE. Les principaux thèmes traités dans l’année ont été les suivants : bilan des cessions et acquisitions réalisées en 2022 ; p risques GDPR ; p ESEF ; p enregistrement de Société Générale comme Securities Based Swap p Dealer auprès de la SEC ; contrôle des activités externalisées ; p synthèse des services des Commissaires aux comptes autres que la p certification des comptes ; bilan des honoraires 2022 et du budget 2023 prévu par le Collège des p Commissaires aux comptes ; document d’enregistrement universel ; p gouvernance et contrôle interne de la Lutte Contre le Blanchiment et p le Financement du Terrorisme (LCB-FT) ; contrôles de Mark ; p présentation des résultats du processus de certification interne des p contrôles (Internal Control Certification – I2C) ; rapports social et consolidé sur le dispositif de sécurité financière du p Groupe ; intégrité des marchés (séparation des activités bancaires pour p compte propre, réglementations américaines et européennes sur les dérivés, abus de marchés, indices et Benchmarks, meilleure exécution et transactions du personnel) ; protection de la clientèle (rapport du médiateur/traitement des p réclamations). Le comité s’est déplacé à New York et a rencontré les responsables des fonctions de contrôle ainsi que les responsables des différentes lignes-métiers en janvier 2023. Le comité a discuté le programme d’audit et le budget des honoraires des Commissaires aux comptes pour 2023. Enfin, le comité a revu le règlement intérieur du Conseil sur les sujets le concernant et notamment : la validation des points à examiner en commun avec le Comité des p risques ; son rôle dans les procédures de nomination/révocation/évaluation/ p rémunération des fonctions de contrôle. COMITÉ DES RISQUES Au 1 er janvier 2023, le Comité des risques était composé de six administrateurs indépendants : M mes Coté, Hazou, Messemer, et Schaapveld et MM. Connelly et Nin Génova. Il est présidé par M. Connelly. Tous ses membres sont particulièrement qualifiés dans les domaines financier et comptable, dans l’analyse des risques pour exercer ou avoir exercé des fonctions de banquier, de Directeur financier, d’auditeur ou Directeur juridique de banque. CHARTE DU COMITÉ DES RISQUES Article 1 : Contenu de la charte La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité est celle mentionnée dans le Risk Appetite Statement du Groupe. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes. Article 2 : Rôle Le Comité des risques prépare les travaux du Conseil d’administration sur la stratégie globale et l’appétence du Groupe en matière de risques de toute nature (1) , tant actuels que futurs, [et l’assiste lorsque les contrôles font apparaître des difficultés dans leur mise en œuvre]. Article 3 : Composition Le Comité des risques est composé de quatre administrateurs au moins nommés par le Conseil d’administration qui disposent de connaissances, de compétences et d’une expertise en matière de risques. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du comité. Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision des fonctions de contrôle est présent au comité lorsque ce dernier examine l’évaluation de ces fonctions. Il peut également participer ponctuellement aux travaux du comité à sa demande. Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité des risques, sauf décision contraire du comité. Ils peuvent également être consultés en dehors des réunions. La typologie des risques est celle mentionnée dans le Group Risk Appetite Statement. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 99 Article 4 : Réunions Le Comité des risques se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Article 5 : Missions Il est notamment chargé : d’assister le Conseil d’administration dans la détermination de la stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute nature. a) Il assiste le Conseil d’administration et prépare les débats portant sur l’approbation annuelle de l’appétit pour le risque du Groupe (Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Group Risk Appetite Framework). Il est régulièrement informé de l’évolution du contexte des risques notamment pour lui permettre d’éclairer le Conseil d’administration. Il examine et prépare les débats du Conseil d’administration qui approuve les limites de risque et en particulier de risques de marché ; de procéder à un examen régulier des stratégies, politiques, procédures et systèmes permettant de détecter, gérer et suivre les risques b) de toutes natures (1) et de communiquer ses conclusions au Conseil d’administration* ; d’examiner les procédures de contrôle des risques et est consulté pour la fixation des limites globales de risques ; c) d’étudier les résultats des exercices annuels d’évaluation des fonctions risque, conformité et audit. À cette occasion, il est informé des d) changements significatifs d’organisation des fonctions de contrôle et, sur base annuelle, de leurs budgets et ressources. Lorsqu’il évalue la fonction audit*, il s’appuie sur les informations reçues du Comité d’audit et de contrôle interne ; d’émettre une opinion sur la politique et le niveau de provisionnement global du Groupe ainsi que sur les provisions spécifiques de e) montant significatif* ; d’examiner les rapports établis pour se conformer à la réglementation bancaire sur les risques ; f) d’examiner la politique de maîtrise des risques et de suivi des engagements hors bilan, au vu notamment de notes préparées à cet effet g) par la Direction financière, la Direction des risques et les Commissaires aux comptes* ; d’examiner, dans le cadre de sa mission, si les prix des produits et services mentionnés aux livres II et III du Code monétaire et financier h) proposés aux clients sont compatibles avec la stratégie en matière de risques de la Société. Lorsque ces prix ne reflètent pas correctement les risques, il en informe le Conseil d’administration et donne son avis sur le plan d’action pour y remédier ; sans préjudice des missions du Comité des rémunérations, d’examiner si les incitations prévues par la politique et les pratiques de i) rémunération sont compatibles avec la situation de la Société au regard des risques auxquels elle est exposée, de son capital, de sa liquidité ainsi que de la probabilité et de l’échelonnement dans le temps des bénéfices attendus ; d’examiner les risques afférents à la mise en œuvre par le Groupe des orientations en matière de responsabilité sociale et j) environnementale y compris les risques climatiques et les indicateurs relatifs à la culture et conduite ; d’examiner la gestion du risque d’entreprise (enterprise risk management) lié aux opérations de la Société aux États-Unis conformément k) aux exigences des règles de la Réserve fédérale américaine relatives aux normes prudentielles renforcées (US Federal Reserve’s Enhanced Prudentiel Standards Rules) et aux lignes directrices émises par les superviseurs (supervisory guidelines). Lorsqu’il agit en tant que US Risk Committee, le Comité des risques fonctionne selon une charte dédiée qui fait partie intégrante du présent article et le complète. Le Président du Comité des risques fait un rapport des travaux arrêtés par l’US Risk Committee au Conseil d’administration qui les valide ; d’examiner, au moins semestriellement, les risques liés à la sécurité financière, la politique de lutte contre le blanchiment de capitaux et l) le financement du terrorisme mentionnée à l’article L. 561-4-1 du Code monétaire et financier, les dispositifs et les procédures mis en place pour se conformer aux dispositions du II de l’article L. 561-36-1 du même Code et les mesures correctrices nécessaires pour remédier aux incidents importants et aux insuffisances en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de gel des avoirs et d’interdiction de mise à disposition ou d’utilisation des fonds ou ressources économiques et de s’assurer de leur efficacité* ; d’examiner les documents et de préparer les débats et décisions du Conseil d’administration sur l’ICAAP (internal capital adequacy m) assessment process) et l’ILAAP (internal liquidity adequacy assessment processes) ; d’examiner régulièrement les tableaux de bord sur les risques de toute nature y compris de réputation et de conformité. Il examine n) également les tableaux de bord sur les opérations. Il est destinataire de toutes les informations prévues par la réglementation ou le Risk Appetite Framework sur les bris de limites et les mesures correctrices ; d’examiner le suivi des recommandations des superviseurs dans son domaine de compétence ; o) d’examiner les plans de continuité d’activité et de résilience opérationnelle ; p) d’examiner le plan préventif de rétablissement qui est communiqué à la BCE et délibère sur tout plan similaire demandé par d’autres q) autorités ; d’examiner les éléments nécessaires à l’établissement du plan de résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ; r) d’examiner les risques liés à la politique de sécurité des systèmes d’information y compris la cybersécurité, la stratégie informatique et s) les activités externalisées ; La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité se situe dans le chapitre du Document d’enregistrement universel consacré aux risques. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 100 d’examiner les incidents significatifs pouvant toucher l’établissement au regard des risques issus de la cartographie et associés à la t) réputation, la conformité, les opérations, les chantiers réglementaires. En particulier, il examine les risques environnementaux ou liés à la mise en œuvre de l’ESG, la qualité des données notamment tel que prévu par le standard BCBS 239, la gestion des litiges ; de transmettre au Comité des rémunérations un avis sur la prise en compte des risques dans le dispositif de rémunération de la u) population régulée (professionnels des marchés et autres) ; de procéder régulièrement à un examen des points d’attention issus des comités nouveaux produits ; v) de donner son avis préalablement à la nomination et à la révocation du Directeur des risques au Conseil d’administration. w) Le Comité des risques ou son Président entendent les Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) ainsi que le Directeur financier et, en tant que de besoin, les cadres responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique. Le comité est tenu informé par la Direction générale de la désignation des responsables des fonctions de contrôle interne de second niveau et du contrôle périodique. Rapport d’activité du Comité des risques pour 2022 Au cours de l’exercice, le Comité des risques s’est réuni à 10 reprises (10 en 2021). Le taux de présence de ses membres a été de 100% (98% en 2021). Au cours de chaque réunion, le comité a procédé à une revue détaillée des risques et de leurs conséquences à la fois sur les plans prudentiels et comptables. Le Comité des risques, à chaque réunion, entend la Directrice des risques sur l’évolution du contexte de risque et les faits marquants. Il examine les documents relatifs à l’appétit pour le risque (risk appetite statement et risk appetite framework) et prépare les décisions sur l’ICAAP et l’ILAAP. Il reçoit régulièrement des tableaux de bord sur les risques de toute nature y compris de réputation et de conformité. Il reçoit également, un tableau de bord sur les opérations. Enfin, il assure un suivi régulier de la mise en œuvre des recommandations du SREP. Il a notamment examiné les sujets suivants : limites de risques (y compris de marchés) ; p plan de rétablissement du Groupe ; p plan de résolution du Groupe ; p le dispositif de recouvrement dans le Groupe ; p l’enregistrement de Société Générale comme Securities Based Swap p Dealer auprès de la SEC ; risques liés au climat et à l’environnement ; p risque de liquidité ; p risque de taux d’intérêt ; p risque de change ; p risque de crédit ; p risque de marché ; p risque opérationnel ; p gestion des litiges ; p prise en compte des risques dans la tarification des produits et p services ; prise en compte des risques dans la politique de rémunération ; p nouveaux produits ; p Brexit ; p cyber-résilience ; p qualité des données ; p transformation des réseaux France (BDDF, Crédit du Nord) ; p correspondance bancaire au sein du Groupe ; p Activités de marché ; p performance et évaluation des fonctions conformité, audit et RISQ. p En 2022, il a consacré plusieurs points à la transformation des réseaux France (BDDF, Crédit du Nord) et aux risques liés au climat et à l’environnement. Il a été tenu informé des principaux litiges, y compris fiscaux. Il a fait une revue de l’organisation de la Direction des risques. Il a également revu la Direction de la conformité. Il a examiné des zones de risques spécifiques aux chantiers réglementaires. Il a également préparé les travaux du Conseil sur les plans de redressement et résolution. Il a donné au Comité des rémunérations son avis sur la prise en compte des risques dans le dispositif de rémunération de la population régulée (professionnels des marchés et autres). Le Comité s’est déplacé à New York et a rencontré les responsables des fonctions de contrôle ainsi que les responsables des différentes lignes-métiers en janvier 2023. En tant qu’US Risk Committee, le Comité des risques a tenu 6 réunions. Il a validé l’appétit pour le risque des activités américaines. Il s’est également acquitté des autres tâches prévues par la réglementation américaine (supervision du risque de liquidité, validation des politiques de risques, etc.). Il a suivi les remédiations demandées par la FED en matière de suivi des risques. Le comité a reçu une formation sur l’évolution de l’activité aux États-Unis et sur les évolutions réglementaires ayant un impact sur l’activité de l’US Risk Committee. La Charte de l’US Risk Committee est annexée au règlement intérieur du Conseil (voir page 669). Le Comité a revu le règlement intérieur sur les sujets le concernant et notamment les sujets à traiter en commun avec le Comité d'audit et du contrôle interne et son intervention dans les politiques de rémunérations.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 101 COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS Au 1 er janvier 2023, le Comité des rémunérations était composé de quatre administrateurs dont trois indépendants (MM. Mestrallet, Contamine et Nin Génova) et une salariée (M me Houssaye). Il est présidé par M. Contamine, administrateur indépendant. Ses membres ont toutes les compétences pour analyser les politiques et pratiques en matière de rémunération, y compris au regard de la gestion des risques du Groupe. CHARTE DU COMITÉ DES RÉMUNÉRATION Article 1 : Contenu de la charte La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Article 2 : Rôle Le Comité des rémunérations prépare les décisions du Conseil d’administration concernant les rémunérations, notamment celles relatives à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux ainsi que celles des personnes qui ont une incidence sur le risque et la gestion des risques dans la Société. Article 3 : Composition Il est composé de quatre administrateurs au moins et comprend un administrateur élu par les salariés. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF (1) . Sa composition lui permet d’apprécier les politiques et les pratiques de rémunération au regard de la gestion des risques, des fonds propres et des liquidités de la Société. Article 4 : Réunions Le Comité des rémunérations se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Article 5 : Missions Il procède à un examen annuel : des principes de la politique de rémunération de l’entreprise ; a) des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature accordés aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs de l’entreprise ainsi b) que des Dirigeants Effectifs s’ils sont différents ; de la politique de rémunération des salariés régulés au sens de la réglementation bancaire dont les activités professionnelles ont une c) incidence significative sur le profil de risque de la Société ou du Groupe ainsi que tout salarié qui, au vu de ses revenus globaux, se trouve dans la même tranche de rémunération. Il prépare le contrôle par le Conseil d’administration de la rémunération du Directeur des risques, du Directeur de la Conformité et du Directeur de l’Audit, après avis du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques, chacun en ce qui le concerne. Il reçoit toute information nécessaire à sa mission. Il examine les rapports annuels transmis aux autorités de tutelle. Il entend, en tant que de besoin, la Direction générale, les responsables de Business Units et Service Units et les responsables des fonctions de contrôle. Il peut être assisté par les services de contrôle interne ou des experts extérieurs. Plus particulièrement, le comité : propose au Conseil d’administration, dans le respect de la réglementation applicable aux établissements de crédit, des principes a) énumérés par le Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise et des normes professionnelles, les principes de la politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, et notamment les critères de détermination, la structure et le montant de cette rémunération y compris les indemnités et avantages en nature, de prévoyance ou de retraite et les rémunérations de toute nature perçues de l’ensemble des sociétés du Groupe ; il veille à leur application ; prépare l’évaluation annuelle de la performance des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs ; b) propose au Conseil d’administration la politique d’attribution d’actions de performance ; c) prépare les décisions du Conseil d’administration relatives à l’épargne salariale et à l’actionnariat salarié. d) Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP-MEDEF ne prend pas en compte les salariés. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 102 Rapport d’activité du Comité des rémunérations pour 2022 Au cours de l’exercice, le Comité des rémunérations s’est réuni à huit reprises. Le taux de présence de ses membres a été de 97% (100% en 2021). Le Directeur général a été associé aux travaux du Comité des rémunérations sauf lorsqu’il était directement concerné. Le Président a également assisté aux délibérations. Les principaux thèmes traités dans l’année ont été les suivants : orientations sur la politique de rémunération ; p rémunération des mandataires sociaux ; p égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; p politique de rémunération de GBIS (Global Banking & Investor p Solutions) ; politique de rémunération appliquée à la population régulée ; p rapport public sur les politiques et pratiques de rémunération pour p les personnes régulées ; impact de la mise en place de CRD V ; p supplément d’intéressement ; p conformité de la politique de rémunération ; p objectifs quantitatifs et qualitatifs 2021 des Dirigeants mandataires p sociaux ; chapitre rémunération du présent rapport sur le gouvernement p d’entreprise et Rapport annuel sur les politiques de rémunération ; revue de la rémunération de la Directrice des risques et du Directeur p de la Conformité du Groupe, ainsi que celle du responsable de l’audit ; attribution des actions de performance ; p suivi des obligations de détention et de conservation de titres des p Dirigeants mandataires sociaux. Il a validé les résolutions de l’Assemblée générale relatives aux rémunérations. Le Comité a analysé le bilan sur le ratio d’équité et un benchmark de la rémunération des mandataires sociaux vis-à-vis des groupes du CAC 40 et d’un panel composé de onze banques européennes (Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit) présentant des caractéristiques comparables à Société Générale. Le Comité a préparé les travaux du Conseil d'administration sur les conditions de départ de M. Frédéric Oudéa. Le Comité a préparé l’évaluation des Dirigeants mandataires sociaux. Il a proposé les objectifs annuels des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs au Conseil. Conformément à la directive CRD V et ses textes de transposition en France, le Comité des rémunérations a veillé à ce que les politiques de rémunération suivies par le Groupe soient non seulement conformes à la réglementation, mais aussi alignées sur la politique de maîtrise des risques de l’entreprise ainsi que sur ses objectifs en matière de fonds propres. Le Comité a revu les principes de la politique de rémunération applicable dans le Groupe, en particulier ceux concernant les catégories de personnel dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, conformément aux réglementations en vigueur. Il a consacré plusieurs séances à cet examen et à s’assurer que le dispositif proposé en ce qui concerne la population régulée était conforme aux nouvelles règles. Il a tout particulièrement veillé à ce que la politique de rémunération prenne bien en compte les risques générés par les activités et le respect par le personnel des politiques de maîtrise des risques et des normes professionnelles. Le Comité des risques a donné son avis sur ce sujet et les deux comités ont un membre commun (M. Nin Génova). Il s’est appuyé aussi sur les travaux des organes de contrôle, externes et internes. Afin de s’assurer de la bonne prise en compte des risques et de la conformité, le Comité a entendu le Président du Comité des risques et les responsables des risques et de la conformité. Enfin, il a examiné le Rapport annuel sur les rémunérations. La politique de rémunération est décrite en détail pages 112 et suivantes. Le Comité a proposé au Conseil les plans d’attribution d’actions. Le Comité a revu la rémunération du censeur. Enfin, le Comité a préparé les travaux du Conseil sur l’égalité professionnelle hommes/femmes au sein de l’entreprise. COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Au 1 er janvier 2023, le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise était composé de quatre administrateurs indépendants : M me Rochet et MM. Connelly, Mestrallet et Poupart-Lafarge. Il est présidé par M. Mestrallet. Ses membres ont toutes les compétences pour analyser les politiques et pratiques en matière de nominations et de gouvernement d’entreprise. CHARTE DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Article 1 : Contenu de la charte La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Article 2 : Rôle Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les décisions du Conseil d’administration en matière de sélection des administrateurs, de nomination des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, de plans de succession, de composition instances dirigeantes et de bon fonctionnement du Conseil d’administration, notamment l’application des règles de gouvernance décrites dans le règlement intérieur. Article 3 : Composition Il est composé de quatre administrateurs au moins. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Le Directeur général est associé, en tant que de besoin, aux travaux du comité. Article 4 : Réunions Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 103 Article 5 : Missions Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise : examine périodiquement et au moins une fois par an la structure, la taille, la composition et l’efficacité des travaux du Conseil a) d’administration au regard des missions qui lui sont assignées et soumet au Conseil d’administration toutes recommandations utiles à la réalisation de l’évaluation annuelle du Conseil d’administration et de ses membres. Cette évaluation est préparée par le comité, son Président en rend compte au Conseil d’administration. Tous les trois ans, lorsque l’évaluation est réalisée par un cabinet externe, le comité fait toute proposition pour la sélection du cabinet et le bon déroulement de l’évaluation ; examine périodiquement les politiques du Conseil d’administration en matière de sélection et de nomination des Dirigeants b) mandataires sociaux, il formule des recommandations en la matière ; est chargé de faire des propositions au Conseil d’administration pour la nomination des administrateurs, des censeurs et des membres c) des comités. À cet effet, il prépare les critères de sélection qui seront soumis au Conseil d’administration, propose au Conseil d’administration un objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Conseil d’administration et élabore une politique ayant pour objet d’atteindre cet objectif (1) ; dans l’exercice de ses missions, il s’attache à respecter l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le cadre des examens d) dits « fit and proper » ; prépare et revoit, chaque année, le plan de succession des mandataires sociaux notamment en cas de vacance imprévisible, après avoir e) diligenté les études utiles ; s’assure de l’existence d’une procédure de sélection de nomination pour les détenteurs de fonctions clés et il est informé de la f) nomination des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il a communication de leur plan de succession et en rend compte au Conseil d’administration ; donne son avis au Conseil d’administration sur la nomination et la révocation des Directeurs des risques, de la Conformité et de l’audit, g) après avis : du Comité des risques pour le Directeur des risques, et - du Comité d’audit et de contrôle interne pour les Directeurs de l’audit et de la conformité ; - prépare l’examen par le Conseil d’administration des questions relatives au gouvernement d’entreprise ainsi que les travaux du Conseil h) d’administration sur les sujets relatifs à la Culture d’entreprise. Il propose au Conseil d’administration la présentation du Conseil d’administration dans le Document d’enregistrement universel et notamment la liste des administrateurs indépendants ; prépare les travaux du Conseil d’administration relatifs à la gouvernance des filiales afin de s’assurer du respect des principes généraux i) applicables au Groupe ; prépare les travaux du Conseil d’administration en cas de révision des statuts de la Société ou du règlement intérieur du Conseil j) d’administration ; propose au Conseil d’administration la répartition de la rémunération des administrateurs. k) Rapport d’activité du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise pour 2022 Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise a tenu onze réunions en 2022. Le taux de participation a été de 89% (97% en 2021). Au cours de l’année 2022, le Président du Conseil d’administration a également participé à toutes les réunions. Le Directeur général a été invité à certaines d'entre elles. Le Comité a consacré l’essentiel de ses travaux à la sélection du futur Directeur général et à la séléction des nouveaux administrateurs. Il a recruté deux cabinets externes pour l’aider dans sa tâche (l'un pour le Directeur général et l'autre pour les administrateurs). S'agissant de la sélection du Directeur général, après plusieurs étapes de sélection, il a proposé l’un d’entre eux au Conseil d’administration en associant à sa réflexion les administrateurs non exécutifs. Chacun des derniers candidats en lice a été entendu individuellement par les membres du Comité. S'agissant des recrutements d'administrateurs, pour chacun des mandats d'administrateurs, après avoir défini les profils à retenir conformément à la cartographie des compétences, il a reçu les derniers candidats et proposé l'un d'eux au Conseil d'administration. Durant tous ces processus de sélection qui ont duré plusieurs mois, le Conseil d'administration a été régulièrement tenu informé. Le Comité a été informé des travaux réalisés sur la gouvernance des filiales. Il a revu le document relatif au suivi des conventions courantes. Le Comité a fait un point sur le niveau de l’enveloppe de rémunération des administrateurs et a proposé, comme en 2022, de ne pas la modifier, bien que la taille du Conseil ait été augmentée d’un administrateur en 2021. Il a débattu de l’organisation de la Direction générale. Il s’est assuré du respect des procédures recommandées de la BCE pour la nomination de la Directrice des Risques et du Directeur de la Conformité. Le Comité a préparé les résolutions pour l’Assemblée générale. Il a examiné les projets de mise à jour du règlement intérieur du Conseil d’administration. En vue des remplacements d’administrateurs en 2023, il a veillé au maintien de l’équilibre de la composition du Conseil. Comme chaque année, il s’est assuré de la bonne application du Code AFEP-MEDEF en matière d’indépendance des administrateurs. Il a décidé le lancement d’un appel d’offre pour le recrutement d’administrateurs en 2024. Il a procédé à l’examen de la composition des comités. L’objectif et la politique des établissements de crédit, ainsi que les modalités de mise en œuvre, sont rendus publics conformément au c) du paragraphe 2 de l’article 435 du (1) règlement (UE) n° 575/2013 du 26 juin 2013.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 104 Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise dans le cadre de la préparation des plans de succession de la Direction générale s’appuie sur les travaux réalisés en interne par le Directeur général et en tant que de besoin sur des consultants externes. Ces plans distinguent le cas des successions imprévues et les successions préparées à moyen et long terme. Le Président du Comité, en liaison avec le Président du Conseil, a piloté la procédure d’évaluation interne du Conseil (voir ci-dessous) qui a été mise en œuvre par un consultant externe. Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise a préparé les modalités de répartition de la rémunération des administrateurs. Il a préparé l’examen par le Conseil du présent rapport sur le gouvernement d’entreprise. Il a préparé la décision du Conseil sur la mise en œuvre des objectifs du Groupe en matière de diversité au sein des instances dirigeantes qui ont été arrêtés par le Conseil (voir au 3.1.5 p. 111 ci-dessous). Censeur En 2022, le Conseil d’administration a été assisté par un censeur dont le rôle a été notamment de l’accompagner dans sa mission en matière de transition énergétique. RAPPORT D’ACTIVITÉ DU CENSEUR En 2022, le censeur a participé activement aux points du Conseil d'administration ou du Comité des risques relatifs à la RSE et à la transition énérgétique. Il a concouru à la préparation de ces réunions en liaison avec le Directeur général. En janvier 2023, il a présenté au Conseil d'administration, une synthèse de ses observations sur la transition climatique, l'état d'avancement des travaux de la banque et le rôle du Conseil d'administration. Évaluation du Conseil d’administration et de ses membres Le Conseil d’administration consacre chaque année une partie d’une séance à débattre de son fonctionnement sur la base d’une évaluation réalisée tous les trois ans par un consultant externe spécialisé et les autres années sur la base d’entretiens et de questionnaires pilotés par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Dans les deux cas, les réponses sont présentées de façon anonyme dans un document de synthèse qui sert de base aux débats du Conseil. Pour l’année 2022, le Conseil a décidé de recourir à une évaluation externe, conduite par le cabinet Leaders Trust. Cette évaluation a porté sur le fonctionnement collectif du Conseil et sur l’évaluation individuelle de chaque administrateur. Cette évaluation a été fondée sur un guide d’entretien validé par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Pour l’évaluation individuelle, chaque administrateur a été invité à donner son point de vue sur la contribution de chacun des autres administrateurs. Cette évaluation individuelle porte également sur le Président du Conseil d’administration et les interactions entre le Président et les administrateurs. Cette procédure s’est déroulée entre juin 2022 et janvier 2023. L’évaluation individuelle n’est pas débattue en Conseil d’administration. Chaque membre est informé par le Président du Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise du résultat de son évaluation. Les résultats de l’évaluation sont très positifs : la participation du Conseil à la réflexion stratégique et à sa p connaissance des métiers a progressé ; la composition du Conseil et la gouvernance sont jugées en progrès p et les travaux sur la succession du Directeur général et les renouvellements d’administrateurs ont été appréciés. Des attentes sont formulées sur : l’allégement des agendas après une année où le Conseil p d'administration et les comités se sont réunis à 57 reprises, hors séminaires, réunions stratégiques, réunions non exécutives, USRC et sessions de formation ; un meilleur équilibre des thématiques pour donner plus de place à la p stratégie, notamment RSE, aux RH et moins de place aux sujets purement réglementaires. Les formations et séminaires sont bien appréciés. Certains thèmes pourraient être plus développés : RH ; p cybersécurité ; p suivi de la mise en œuvre de la stratégie ; p satisfaction clients et politique commerciale. p S’agissant de la RSE et de la transition climatique, un enrichissement des travaux est attendu en renforçant encore : le rôle du censeur ; p le rôle des comités, notamment du Comité des risques, du Comité p d'audit et du contrôle interne et du Comité des rémunérations ; le suivi de l’exécution de la stratégie. p Enfin, le Conseil a renouvelé sa bonne appréciation du recours à l’introduction des dossiers devant le Conseil par un lead speaker choisi par les administrateurs. Dans sa séance du 12 janvier 2023, le Conseil d’administration, après avis du Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise a validé ces résultats et pris des orientations pour répondre aux attentes formulées notamment sur l’organisation des travaux sur la RSE (voir p. 93). Formation En 2022, 11 sessions de formation ont été organisées. Pour les nouveaux administrateurs, un parcours individualisé d’intégration est systématiquement planifié. La formation du Conseil a porté en 2022 sur les points suivants : liquidité, ALM ; p RSE notamment les sujets climat, biodiversité et communication p extra financière ; risques de marchés ; p sujets comptables ; p intelligence artificielle ; p sécurité ; p lutte contre la corruption ; p lute anti-blanchiment ; p régulation financière américaine ; p crypto-actifs ; p fonds propres prudentiels. p Cette action sera encore renforcée en 2023, suite aux orientations de l’évaluation du Conseil d’administration. Afin de bien veiller à l'adaptation de ces formations à la situation de l'entreprise, l’animation des formations par des salariés, notamment en matière de RSE, sera maintenue. Le séminaire annuel et certaines thématiques développées lors des réunions du Conseil visent également à apporter une formation complémentaire notamment sur l’environnement réglementaire et concurrentiel.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 105 Rémunérations versées aux administrateurs de la Société Le montant annuel de la rémunération a été fixé à 1 700 000 euros par l’Assemblée générale du 17 mai 2022. Au titre de l’exercice 2022, le montant a été utilisé en totalité. Les règles de répartition de la rémunération entre les administrateurs sont déterminées par l’article 18 du règlement intérieur du Conseil d’administration (voir chapitre 7). Depuis 2018, le montant de la rémunération attribuée est diminué d’une somme égale à 200 000 euros à répartir entre les membres du Comité des risques et les membres du Comité d’audit et de contrôle interne réunis sous la forme du Comité des risques pour les activités américaines. Ce montant est réparti à parts égales sous réserve du Président du Comité des risques qui a deux parts. Le solde est ensuite diminué d’un forfait de 130 000 euros répartis entre le Président du Comité d’audit et de contrôle interne et le Président du Comité des risques. Le solde est divisé en 50% fixes et 50% variables. Le nombre de parts fixes par administrateur est de six. Des parts fixes supplémentaires sont attribuées : Président du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité des p risques : quatre parts ; Président du Comité des nominations et du gouvernement p d’entreprise ou du Comité des rémunérations : trois parts ; membre du Comité des nominations et du gouvernement p d’entreprise ou du Comité des rémunérations : une demi-part ; membre du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité des p risques : une part. Les parts fixes peuvent être réduites au prorata de l’assiduité réelle dès lors que l’assiduité sur l’année est inférieure à 80%. La partie variable de la rémunération est répartie en fin d’année, en proportion du nombre de séances ou de réunions de travail du Conseil d’administration et de chacun des comités auxquelles chaque administrateur aura participé. Aucune rémunération en qualité d’administrateur n’est versée ni au Président du Conseil d’administration ni au Directeur général. La rémunération du censeur relève d’un statut et d’une enveloppe distincts de ceux des administrateurs. Ses règles propres sont déterminées par l’article 21 du règlement intérieur du Conseil d’administration (voir chapitre 7). Elle est égale à la moyenne des rémunérations versées aux administrateurs à l’exception des rémunérations versées aux Présidents des comités et aux administrateurs membres de l’US Risk Committee. Cette rémunération tient compte de son assiduité. Elle est déterminée après revue par le Comité des rémunérations. DIRECTION GÉNÉRALE 3.1.3 (Au 1 er janvier 2023) Organisation de la Direction générale La Direction générale dirige la Société et la représente vis-à-vis des tiers. Elle est composée du Directeur général, M. Frédéric Oudéa, qui est assisté par deux Directeurs généraux délégués : M me Diony Lebot, en poste depuis le 14 mai 2018, plus p particulièrement en charge de la supervision des activités de services financiers (ALD et SGEF) et d’assurance du Groupe. Elle a également la responsabilité de la supervision de l’ensemble des politiques ESG et de leur traduction effective dans les trajectoires des métiers et fonctions ; M. Philippe Aymerich, en poste depuis le 14 mai 2018, plus p particulièrement en charge de la supervision des activités de Banque de détail en France et de sa Direction de l’innovation, technologies et informatiques et des activités de Banque de détail à l’International. Le Directeur général et les deux Directeurs généraux délégués sont assistés par deux Directeurs généraux adjoints qui ne sont pas mandataires sociaux. Limitations apportées aux pouvoirs du Directeur général et des Directeurs généraux délégués Les statuts et le Conseil d’administration ne prévoient aucune limitation particulière des pouvoirs du Directeur général ou des Directeurs généraux délégués, qui s’exercent conformément aux lois et règlements en vigueur, aux statuts, au règlement intérieur et aux orientations arrêtées par le Conseil d’administration. L’article 1 er du règlement intérieur (voir chapitre 7, p. 652) définit les cas dans lesquels une approbation préalable du Conseil d’administration est requise (projets d’investissement stratégiques au-delà d’un certain montant, etc.).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 106 Présentation des membres de la Direction générale Frédéric OUDÉA Directeur général Biographie Né le 3 juillet 1963 Nationalité : Française Détient (1) 272 263 actions 2 629 actions via Société Générale Actionnariat (Fonds E) Voir page 83. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Administrateur : p Capgemini (depuis 2018), ALD* (depuis le 7 février 2023). Censeur : p Sanofi (depuis septembre 2022). * Groupe Société Générale. Néant. Diony LEBOT Directrice générale déléguée Biographie Née le 15 juillet 1962 Nationalité : Française Détient (1) 47 555 actions 2 598 actions via Société Générale Actionnariat (Fonds E) Titulaire d’un DESS en finance et fiscalité de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. De 1986 à 2004, elle occupe plusieurs fonctions au sein des activités de financements structurés, du Département « Ingénierie financière » puis en tant que Directeur des financements d’actifs. En 2004, elle rejoint le Département « Relations clients Corporate » en tant que Directeur commercial Europe au sein de la division Grandes Entreprises et Institutions Financières. En 2007, elle est nommée Directrice générale de Société Générale Amériques et rejoint le Comité de direction du Groupe. En 2012, elle devient Directrice adjointe de la division Relations Clients et Banque d’Investissement et Responsable de la région Europe de l’ouest de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. En mars 2015, elle est nommée Directrice déléguée des Risques puis Directrice des Risques du groupe Société Générale en juillet 2016. Directrice générale déléguée de Société Générale depuis mai 2018. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés cotées françaises : Présidente du Conseil d’administration : p ALD* (depuis 2020). Sociétés non cotées françaises : Présidente du Conseil d’administration : p SOGECAP* (depuis 2020). Sociétés cotées étrangères : Administratrice : p EQT AB (Suède) (depuis 2020). * Groupe Société Générale. Administratrice : p Sogecap* (France) (de 2016 à 2018). S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 13 mars 2019 a rehaussé le nombre minimum d’actions à (1) détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux. Ces montants sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de détention et conservation des titres Société Générale » voir page 80 de l’URD 2023.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 107 Philippe AYMERICH Directeur général délégué Biographie Né le 12 août 1965 Nationalité : Française Détient (1) 35 265 actions 9 255 actions via Société Générale Actionnariat (Fonds E) Diplômé de l’École des Hautes Études Commerciales (HEC). Il a rejoint l’Inspection générale de Société Générale en 1987 où il conduit diverses missions d’audit et de conseil avant d’être nommé Inspecteur Principal en 1994. En 1997, il intègre Société Générale Corporate & Investment Banking en tant que Directeur général adjoint de SG Espagne à Madrid. De 1999 à 2004, à New York, en tant que Deputy Chief Operating Officer puis, à partir de 2000, en tant que Chief Operating Officer pour la région Amérique de Société Générale Corporate & Investment Banking. En 2004, Directeur de la Division Automobile, Chimie et Biens d’Équipement au sein de la Direction Corporate & Institutions. En décembre 2006, nommé adjoint du Directeur des risques du groupe Société Générale. Philippe Aymerich est nommé Directeur général de Crédit du Nord en janvier 2012. Directeur général délégué de la Société Générale depuis mai 2018. Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres sociétés au cours des cinq dernières années Sociétés non cotées françaises : Président du Conseil d’administration : p Boursorama* (depuis 2018), Franfinance* (depuis 2019). * Groupe Société Générale. Président du Conseil de surveillance : p Banque Rhône-Alpes* (de 2013 à 2018), Banque Courtois* (France) (de 2012 à 2018), Banque Laydernier* (France) (de 2016 à 2018), Société Marseillaise de Crédit* (France) (de 2012 à 2018), Société de Bourse Gilbert Dupont* (France) (de 2016 à 2018). Président du Conseil d’administration : p Norbail Immobiler* (de 2017 à 2018), Crédit du Nord* (de 2018 à 2020). Administrateur : p Antarius (France) (de 2016 à 2018). Membre du Conseil de surveillance : p Banque Tarneaud* (France) (de 2012 à 2018). Directeur général : p Crédit du Nord* (de 2012 à 2018). Membre du Conseil d’administration : p EPI Intérim (représentant permanent de Société Générale d’octobre 2020 à 2021). Membre du Conseil d’administration : p PJSC Rosbank (de 2020 à juin 2022). S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 13 mars 2019 a rehaussé le nombre minimum d’actions à (1) détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux. Ces montants sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de détention et conservation des titres Société Générale » voir page 80 de l’URD 2023.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 108 ORGANES DE GOUVERNANCE 3.1.4 CONSEIL D'ADMINISTRATION Comité stratégique Groupe Comité de pilotage stratégique BU/SU Supervision transversale Groupe Comité d'audit et de contrôle interne Comité des risques Comité des rémunérations Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise Comité des grands risques Comité des résultats mensuels Comité des risques Comité de coordination du contrôle interne Comité recommandations superviseurs Comité de la conformité Comité financier Comité des provisions du Groupe Comité ressources humaines Comité de transformation numérique Comité des engagements responsables Comité innovation Groupe COMITÉS CLIENTS COMITÉS DE PILOTAGE DE L'ACTIVITÉ Comité grandes affaires France Comité des affaires stratégiques européennes COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALE COMITÉ DE DIRECTION GROUPE Comité de Direction générale Composé du Directeur général, des Directeurs généraux délégués et des Directeurs généraux adjoints, le Comité de direction générale du Groupe se réunit chaque semaine. Les Responsables des Business Units ou Service Units concernées par les sujets à l’ordre du jour ainsi que les personnes directement en charge des sujets peuvent être conviées pour participer au comité. Sous l’autorité du Directeur général, le comité soumet au Conseil d’administration la stratégie globale du Groupe et supervise sa mise en œuvre. Comité stratégique Groupe Composé du Directeur général, des Directeurs généraux délégués, des Directeurs généraux adjoints et des Responsables des Business Units ou Service Units, le Comité stratégique Groupe se réunit à une fréquence bimestrielle. Le comité assure, sous l’autorité du Directeur général, la mise en œuvre de la stratégie du Groupe.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 109 Comité de direction Groupe (Au 1 er février 2023) Composé de 59 Dirigeants désignés par le Directeur général et appartenant aux Service Units et aux Business Units, le Comité de direction Groupe se réunit au moins une fois par trimestre. Le Comité de direction Groupe est un lieu d’échanges sur la stratégie et les questions d’intérêt général du Groupe. Nom Fonction principale au sein du Groupe Société Générale Direction générale Frédéric OUDÉA Directeur général Philippe AYMERICH Directeur général délégué Diony LEBOT Directrice générale déléguée Slawomir KRUPA (1) Directeur général adjoint en charge des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Sébastien PROTO (1) Directeur général adjoint en charge du Réseau SG en France, de la Banque Privée et de leur Direction Informatique Membres du Comité stratégique Groupe (hors Direction générale) David ABITBOL (2) Responsable du Métier Titres Stéphane ABOUT (2) Directeur général de Société Générale Americas Tim ALBERTSEN (2) Directeur général d’ALD Automotive Pascal AUGÉ (2) Directeur de l’Audit et de l’Inspection Cécile BARTENIEFF (2) Directrice de Société Générale Asie-Pacifique Gilles BRIATTA (2) Secrétaire général du Groupe Sylvain CARTIER (2) Co-Directeur des Activités de Marché Bertrand COZZAROLO (2) Directeur de Société Générale Private Banking Bruno DELAS (2) Directeur de ITIM (Innovation, Technologies & Informatique) Marie-Christine DUCHOLET (2) Directrice de la Nouvelle Banque de détail en France Claire DUMAS (2) Directrice financière du Groupe Alexandre FLEURY (2) Co-Directeur des Activités de Marché Laurent GOUTARD (2) Directeur des réseaux bancaires internationaux, région Afrique, bassin méditerranéen et Outre-Mer Benoît GRISONI (2) Directeur général de Boursorama Stéphane LANDON (2) Directeur des Risques Christophe LATTUADA (2) Chief Operating Officer de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseur Alexandre MAYMAT (2) Directeur de Global Transaction and Payment Services Pierre PALMIERI (2) Responsable Global Banking & Advisory Philippe PERRET (2) Directeur général de Société Générale Assurances Odile de SAIVRE (2) Directrice générale de Société Générale Équipement Finance Grégoire SIMON-BARBOUX (2) Directeur de la Conformité du Groupe Giovanni-Luca SOMA (2) Directeur des réseaux bancaires internationaux de la Région Europe Membres du Comité de direction Groupe (hors Comité stratégique Groupe) Philippe AMESTOY Directeur délégué des réseaux bancaires internationaux, région Afrique, bassin méditerranéen et Outre-Mer Thierry D’ARGENT Responsable adjoint Global Banking and Advisory François BLOCH Directeur général de BRD Ingrid BOCRIS Directrice générale déléguée de Société Générale Assurances Claire CALMEJANE Directrice de l’Innovation du Groupe Antoine CREUX Directeur de la sécurité du Groupe Geoffroy DALLEMAGNE Responsable du Contrôle Permanent et de la Coordination du Contrôle Interne du Groupe Jean-François DESPOUX Directeur délégué des Risques Delphine GARCIN-MEUNIER Directrice de la Stratégie du Groupe Patrick FOLLÉA Conseiller auprès du Directeur de la Banque privée Aurore GASPAR-COLSON Directrice adjointe de la Nouvelle Banque de détail en France Carlos GONCALVES Global Chief Information Officer
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 110 Nom Fonction principale au sein du Groupe Société Générale Donato GONZALEZ-SANCHEZ Responsable de la Banque de Financement et d’Investissement et de Banque Privée, Gestion d’Actifs & Métier Titres et Représentant du Groupe en Espagne et au Portugal Éric GROVEN Responsable de la Direction immobilière de la Banque de détail en France Alvaro HUETE Responsable adjoint Global Banking and Advisory Arnaud JACQUEMIN Administrateur délégué (CEO) de Société Générale Luxembourg et Responsable Pays pour le groupe Société Générale au Luxembourg Jan JUCHELKA Président du Directoire de Komerční banka et Responsable Pays pour le Groupe en République tchèque et en Slovaquie Jean-Louis KLEIN Directeur de Programme Christophe LEBLANC Responsable de la mission Résilience Opérationnelle du Groupe Véronique LOCTIN Directrice du programme RSE pour la future Nouvelle Banque de détail en France Xavier LOFFICIAL Directeur financier délégué du Groupe Michala MARCUSSEN Chef Économiste du Groupe et Directrice des Études économiques et sectorielles Anne MARION-BOUCHACOURT Responsable Pays pour le Groupe en Suisse et Directrice générale de SG Zurich Lætitia MAUREL Directrice déléguée de la Communication du Groupe Yann DE NANTEUIL Directeur adjoint de la Nouvelle Banque de détail en France Mai NGUYEN Directrice générale déléguée de Société Générale Assurances Hacina PY Directrice du Développement Durable du Groupe John SAFFRETT Directeur général délégué d’ALD Automotive Mathieu VEDRENNE Directeur de Société Générale Private Banking France Alain VOIMENT Directeur des Infrastructures Informatiques du Groupe Georges WEGA Directeur délégué des réseaux bancaires internationaux, région Afrique, bassin méditerranéen et Outre-Mer Guido ZOELLER Responsable Pays Allemagne et Responsable des activités de Banque de Financement et d’Investissement en Allemagne Les Directeurs généraux adjoints ne sont pas mandataires sociaux. (1) Responsable d’une Business Unit ou Service Unit. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 111 POLITIQUE DE DIVERSITÉ AU SEIN DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 3.1.5 La politique Diversité & Inclusion est présentée annuellement par la Direction générale au Conseil d’administration. À travers cette politique, Société Générale traduit sa volonté de reconnaître et de promouvoir tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, parentalité, origine ethnique, nationalité, identité de genre, orientation sexuelle, appartenance à une organisation politique, religieuse, syndicale ou à une minorité, ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Ces dernières années le Groupe a fortement renforcé ses engagements en la matière en signant de nouvelles chartes sur la non-discrimination, (femmes/hommes, LGBT+, parentalité…). S’agissant du Conseil d’administration, Société Générale s’attache à respecter le taux de 40% de diversité de genre. Par ailleurs, le Conseil d’administration veille à ce que chaque comité comporte des hommes et des femmes et que leur présidence soit répartie entre les deux genres. Fin 2020, le Groupe s’est fixé pour objectif d’avoir au moins 30% de femmes à horizon 2023 dans ses instances dirigeantes en veillant au respect de cet objectif tant dans les métiers que dans les fonctions et, en complément, de mettre en place une politique volontariste pour augmenter la représentation des profils internationaux. Ces objectifs s’appliquent à trois niveaux : celui du Comité stratégique qui comprend la Direction générale et les responsables des Business et Services Units (29 Dirigeants), celui du Comité de direction (60 Dirigeants incluant le Comité stratégique) et celui des 162 principaux cadres du Groupe (dits « postes clés Groupe ») (1) . À fin septembre 2022, le Comité stratégique comptait 26% de femmes, le Comité de direction 27% et 25% de femmes figuraient parmi les titulaires des postes clés du Groupe. En décembre 2022, le Conseil d’administration a décidé de conserver les engagements pris par le Groupe à fin 2023 au sein du Comité stratégique, du Comité de direction et dans les postes clés Groupe. pour les Cadres dirigeants à fin 2021. Par ailleurs, le Conseil d'administration a acté qu’un nouveau niveau d’ambition devra être fixé pour la période postérieure à 2023, notamment en application de la loi Rixain. Il a, par ailleurs, pris note du seuil minimum de 30% de femmes à atteindre au 1 er mars 2026, puis de 40% au 1 er mars 2029 parmi les membres des instances dirigeantes et les cadres dirigeants fixé par la loi Rixain. Il a également noté que l’objectif de 30% étaient déjà atteint Pour atteindre les objectifs pris par le Groupe les plans d’actions mis en œuvre en 2021 et 2022 vont se poursuivre et être renforcés, notamment grâce à : la définition de nouvelles cibles sur les cercles de postes et viviers p talents qui constituent des réservoirs stratégiques à moyen ou long terme des instances dirigeantes. Ces indicateurs sont désormais pilotés sous forme d’OKR (Objectives and Key Results) et suivis au niveau de la Direction des Ressources Humaines ; la poursuite des sessions de sensibilisation aux biais et stéréotypes p mises à disposition de l’ensemble des collaborateurs et rendus obligatoires pour les Dirigeants et futurs Dirigeants en 2021. En 2022, un e-learning obligatoire à destination des équipes RH et managers en charge du recrutement et de la gestion des collaborateurs a notamment été déployé en France et le sera à l’international en 2023. Chaque membre du Comité de direction est, par ailleurs, évalué sur des objectifs de diversité. La Direction générale présente annuellement au Conseil d’administration un suivi des progrès réalisés sur l’ensemble de ces sujets en France et à l’étranger comportant : l’ensemble des actions mises en œuvre au niveau du groupe en p matière de diversité et d’inclusion ; les résultats obtenus au cours de chaque exercice écoulé. Ce suivi p comporte la représentation des femmes et des profils internationaux dans les postes clés (Comité stratégique et Comité de direction, et postes clés Groupe), ainsi que les plans d’actions associés, notamment en matière de diversité dans les plans de succession et les viviers de collaborateurs à fort potentiel de leadership. Ces résultats incluent le cas échéant les raisons pour lesquelles les objectifs n’auraient pas été atteints et les mesures prises pour y remédier. Chiffres au 31 décembre 2022. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 112 RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS DU GROUPE 3.1.6 Politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux soumise à l’approbation des actionnaires La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux présentée ci-dessous a été arrêtée par le Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations. Lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022, M. Frédéric Oudéa avait annoncé qu’il ne solliciterait pas le renouvellement de son mandat d’administrateur arrivant à échéance lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 et de son mandat de Directeur général. Le Conseil d’administration avait pris acte de cette décision et lui avait renouvelé sa confiance pour diriger le Groupe jusqu’à cette échéance. Depuis le 7 février 2023, M. Frédéric Oudéa est administrateur du Groupe ALD, filiale du Groupe Société Générale. Le Conseil a proposé, sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de nommer, pour une durée de quatre ans, M. Slawomir Krupa comme administrateur en remplacement de M. Frédéric Oudéa. Une fois élu, M. Slawomir Krupa sera nommé Directeur général par le Conseil d’administration. Les fonctions de Président et de Directeur général continueront d’être dissociées conformément à l’article L. 511-58 du Code monétaire et financier. Concernant les Directeurs généraux délégués, leur mandat arrivera de la même façon à échéance le 23 mai 2023. Leur renouvellement sera soumis à la décision du Conseil d’administration du 23 mai 2023. À l’occasion de ces renouvellements de mandats, le Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations a décidé de revoir certains éléments de la politique de rémunération adoptée par l’Assemblée générale en 2022 sans en modifier la structure globale. Les ajustements proposés s’appuient notamment sur une analyse des évolutions des pratiques de marché ainsi que sur les observations exprimées par nos différentes parties prenantes. Ces évolutions visent à simplifier la politique mise en œuvre afin d’en améliorer la compréhension. Les principales évolutions concernent : une clarification de la rémunération variable annuelle cible p attendue, un renforcement du poids des critères financiers pour la définition de la rémunération variable annuelle avec, pour la Direction générale qui sera mise en place après le 23 mai 2023, les critères financiers fondés exclusivement sur les indicateurs financiers de niveau Groupe ; une évolution des indicateurs financiers utilisés au niveau du p Groupe, le ratio de Core Tier 1 étant désormais utilisé comme un critère de seuil pour le déclenchement de la part financière de la rémunération variable annuelle ; un allongement de la durée de différé de la rémunération variable p annuelle à 5 ans et de la période de rétention pour les échéances en instruments à 1 an ; une modification des critères de performance utilisés pour p l’acquisition de l’intéressement à long terme avec l’introduction d’un critère lié à la rentabilité ; une simplification de la structure de l’intéressement à long terme en p réduisant à une échéance à 5 ans l’attribution versus deux échéances actuellement à 4 et 6 ans ; le champ d’application et la durée de la clause de non-concurrence p applicable aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs nommés à compter du 23 mai 2023. Conformément à l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, la politique de rémunération présentée ci-dessous est soumise à l’approbation de l’Assemblée générale. En cas de vote négatif, la politique de rémunération approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 continuera de s’appliquer. Le versement de la composante variable (c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme), et le cas échéant exceptionnelle, de la rémunération ne sera effectué qu’après l’approbation de l’Assemblée générale. Conformément au deuxième alinéa du paragraphe III de l’article L. 22-10-8 du Code de commerce, le Conseil d’administration se réserve le droit en cas de circonstances exceptionnelles de déroger à l’application de la politique votée à condition que la dérogation soit temporaire, conforme à l’intérêt social et nécessaire pour garantir la pérennité ou la viabilité de la Société. Cette dérogation pourrait notamment être rendue nécessaire par un événement majeur affectant soit l’activité du Groupe ou de l’un de ses pôles d’activité, soit l’environnement économique de la Banque. Le cas échéant, l’adaptation de la politique de rémunération à des circonstances exceptionnelles serait décidée par le Conseil d’administration sur recommandation du Comité des rémunérations, après avis en tant que besoin, d’un cabinet de conseil indépendant. Cette adaptation temporaire pourrait se traduire par une modification ou une modulation des critères ou conditions concourant à la fixation ou au paiement de la rémunération variable. GOUVERNANCE DE LA RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX La gouvernance de la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et le processus décisionnaire associé visent à assurer l’alignement de la rémunération des Dirigeants avec les intérêts des actionnaires et la stratégie du Groupe. Le processus suivi pour la détermination, la révision et la mise en œuvre de la politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux permet d’assurer l’absence de conflits d’intérêts notamment grâce à la composition du Comité des rémunérations, au recours aux études d’un cabinet indépendant, aux mesures du contrôle interne et externe et au circuit de validation des décisions : composition et fonctionnement du Comité des rémunérations : le p Comité est composé de trois administrateurs au moins et comprend un administrateur élu par les salariés. Deux tiers au moins des membres du Comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF (1) . Sa composition lui permet d’exercer un jugement compétent et indépendant sur les politiques et les pratiques de rémunération au regard de la gestion des risques, des fonds propres et la liquidité de la Société. Le Directeur général n’est pas associé aux travaux du Comité des rémunérations lorsqu’il est directement concerné ; expertise indépendante : lors de ses travaux, le Comité des p rémunérations s’appuie sur des études effectuées par le cabinet indépendant Willis Towers Watson. Ces études sont fondées sur le CAC 40 ainsi qu’un panel de banques européennes comparables servant de référence (Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Intesa, Nordea, Santander, UBS, UniCredit) et permettent de mesurer : la compétitivité de la rémunération globale des Dirigeants - mandataires sociaux en comparaison d’un panel de pairs, Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP-MEDEF ne prend pas en compte les salariés. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 113 les résultats comparés de Société Générale au regard des critères - retenus par le Groupe pour évaluer la performance des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le lien entre rémunération et performance des Dirigeants - mandataires sociaux exécutifs ; audit interne et externe : les éléments ayant permis de prendre des p décisions sur la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux sont régulièrement contrôlés par les services de contrôle interne ou des auditeurs extérieurs ; circuit de validation en plusieurs étapes : les propositions du p Comité des rémunérations sont soumises au Conseil d’administration pour validation. Les décisions prises font ensuite l’objet d’un vote annuel contraignant par l’Assemblée générale des actionnaires. Le processus de décision suivi en matière des rémunérations permet en outre de tenir compte des conditions de rémunération et d’emploi des salariés lors de la détermination et de la mise en œuvre de la politique applicable aux Dirigeants mandataires sociaux. Le Comité des rémunérations procède à un examen annuel des principes de la politique de rémunération de l’entreprise et de la politique de rémunération des salariés régulés au sens de la réglementation bancaire. Il contrôle la rémunération du Directeur des risques, du Responsable de la conformité et du Responsable de l’Audit et de l’Inspection. Il reçoit toute information nécessaire à sa mission et notamment le Rapport annuel transmis à la Banque Centrale Européenne. Il propose au Conseil d’administration la politique d’attribution d’actions de performance et prépare les décisions du Conseil d’administration relatives à l’épargne salariale. Ainsi, toute évolution dans les politiques et conditions de rémunération des salariés est portée à la connaissance du Conseil d’administration qui en valide les principes en même temps que la politique de rémunération des mandataires sociaux afin qu’il puisse prendre des décisions concernant les mandataires en tenant compte des conditions de rémunération des salariés du Groupe. Les travaux du Comité des rémunérations en 2022 sont présentés en page 102. SITUATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX Lorenzo Bini Smaghi a été nommé Président du Conseil d’administration le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses fonctions le 17 mai 2022 pour la durée de son mandat d’administrateur de quatre ans. Il ne dispose pas de contrat de travail. Frédéric Oudéa a été nommé Directeur général en mai 2008, puis Président-Directeur général en 2009 et Directeur général le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses fonctions le 21 mai 2019. F. Oudéa a renoncé à son contrat de travail lors de sa nomination comme Président-Directeur général en 2009, conformément aux recommandations du Code AFEP-MEDEF s’agissant du non-cumul du mandat social avec un contrat de travail. Le mandat de F. Oudéa arrive à son terme le 23 mai 2023, lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022 F. Oudéa avait annoncé sa décision de ne pas se représenter pour un nouveau mandat. Le Conseil d’administration, sur la base des travaux réalisés par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, a proposé la nomination de Slawomir Krupa en tant qu’administrateur et nouveau Directeur général en remplacement du Frédéric Oudéa. d’avantages liés d’une part à son mandat et, d’autre part, à son contrat de travail suspendu. Les modalités de fin de contrat de travail, et notamment les durées de préavis, sont celles prévues par la Convention Collective de la Banque. Compte tenu de son ancienneté dans la Banque lors de sa nomination, le Conseil d’administration a choisi de suspendre le contrat de travail de S. Krupa pendant la durée de son mandat en considérant que cette suspension ne ferait pas obstacle à la révocabilité ad nutum de son mandat de Directeur général et qu’il ne conduirait pas à un cumul Philippe Aymerich et Diony Lebot ont été nommés Directeurs généraux délégués à compter du 14 mai 2018 et renouvelés dans leur fonction le 21 mai 2019. Leur mandat arrive à son terme le 23 mai 2023. Les contrats de travail de P. Aymerich et D. Lebot ont été suspendus pendant la durée de leur mandat. Les modalités de fin de contrat de travail, et notamment les durées de préavis, sont celles prévues par la Convention Collective de la Banque. Il est rappelé que les mandats des Dirigeants mandataires sociaux ont une durée de quatre ans et sont révocables ad nutum. Il n’existe aucune convention de prestation de service conclue entre les Dirigeants mandataires sociaux et le Groupe. Le détail de la situation des Dirigeants mandataires sociaux figure dans le tableau page 153. Les conditions post-emploi des Dirigeants mandataires sociaux sont décrites pages 121-122. PRINCIPES DE RÉMUNÉRATION La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux a pour objectif d’assurer l’attractivité, l’engagement et la fidélisation sur le long terme des meilleurs talents aux fonctions les plus élevées de la Société tout en s’assurant d’une gestion appropriée des risques et du respect de la conformité et des principes édictés dans le Code de conduite du Groupe. Cette politique prend en compte l’exhaustivité des composantes de la rémunération et des autres avantages octroyés le cas échéant dans l’appréciation globale de la rétribution des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Elle assure un équilibre entre ces différents éléments dans l’intérêt général du Groupe. Par le biais des critères de performance de la rémunération variable, elle vise à reconnaître la mise en œuvre de la stratégie du Groupe et à contribuer à sa pérennité sur le long terme dans l’intérêt de ses actionnaires, de ses clients et de ses collaborateurs. Cette rémunération variable comprend des périodes annuelles et pluriannuelles d’appréciation de la performance prenant en compte à la fois la performance intrinsèque de Société Générale et sa performance relative par rapport à son marché et ses concurrents. Dans une optique de Pay for performance, en complément des critères de performance financière, elle intègre dans la détermination de la rémunération variable annuelle et de l’intéressement à long terme des éléments d’appréciation extra-financière, notamment en matière de responsabilité sociale et environnementale et de respect du modèle de leadership du Groupe. Par ailleurs, la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux se conforme : aux dispositions du Code de commerce ; p aux recommandations du Code AFEP-MEDEF. p Enfin, lorsque la rémunération est attribuée sous forme d’actions ou d’équivalents actions, les Dirigeants ont l’interdiction de recourir à des stratégies de couverture ou d’assurance, tant pendant les périodes d’acquisition que pendant les périodes de rétention. RÉMUNÉRATION DU PRÉSIDENT NON EXÉCUTIF La rémunération de Lorenzo Bini Smaghi a été fixée à 925 000 euros bruts par an depuis mai 2018 pour la durée de son mandat. Cette rémunération est restée inchangée à l’occasion du renouvellement de son mandat d’administrateur et de Président lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022. L. Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération en tant qu’administrateur.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 114 Afin de garantir une totale indépendance dans l’exécution de son mandat, il ne perçoit ni rémunération variable, ni titres, ni rémunération liée à la performance de Société Générale ou du Groupe. Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses fonctions à Paris. RÉMUNÉRATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE Une rémunération équilibrée tenant compte des attentes des différentes parties prenantes La rémunération attribuée aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs est composée des deux éléments suivants : la rémunération fixe (RF), qui reconnaît l’expérience et les p responsabilités exercées, et tient compte des pratiques de marché. Elle représente une part significative de la rémunération totale ; elle sert de base pour déterminer la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme ; la rémunération variable (RV) : comportant deux éléments : p la rémunération variable annuelle (RVA), qui dépend lors de son - attribution de la performance financière et non financière au titre de l’année ; son paiement est pour partie différé dans le temps et soumis à des conditions de présence et de performance, et l’intéressement à long terme (LTI), qui a pour objectif de - renforcer le lien des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avec les intérêts des actionnaires et de les inciter à délivrer une performance de long terme. Son acquisition est soumise à une condition de présence et est fonction de la performance financière et non financière du Groupe mesurée par des critères internes et externes. Le Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations a décidé d’ajuster certaines modalités de la structure de la rémunération variable afin d’améliorer la lisibilité globale du schéma et l’équilibre des éléments attribués : la rémunération variable annuelle (RVA) sera désormais déterminée p par référence à la rémunération variable annuelle cible représentant 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 100% de la rémunération annuelle fixe pour les Directeurs généraux délégués ; le montant de la rémunération variable annuelle attribué ne pourra dépasser 140% de la rémunération fixe pour le Directeur général et 116% de la rémunération annuelle fixe pour les Directeurs généraux délégués ; s'agissant de l’intéressement à long terme (LTI), le montant attribué p en valeur IFRS sera plafonné à 100% de la rémunération fixe annuelle pour le Directeur général et les Directeurs généraux délégués. Dans le respect de la directive CRD5 et à la suite de l’autorisation conférée par l’Assemblée générale en mai 2014, la composante variable, c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme, est plafonnée à 200% de la rémunération fixe (1) . Rémunération fixe FRÉDÉRIC OUDÉA La rémunération fixe annuelle de Frédéric Oudéa, Directeur général, s’élève à 1 300 000 euros. Sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration du 8 mars 2023 a décidé de maintenir inchangée la rémunération fixe de Frederic Oudéa pour l’année 2023. Cette rémunération sera versée prorata temporis jusqu’à 23 mai 2023 inclus, date à laquelle son mandat de Directeur général prendra fin. SLAWOMIR KRUPA Dans le cadre de renouvellement de la gouvernance et de la nomination à venir de Slawomir Krupa en qualité de nouveau Directeur général, sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration du 8 mars 2023 a décidé, sous réserve de sa nomination comme Directeur général, de fixer la rémunération fixe annuelle de Slawomir Krupa à 1 650 000 euros à compter de sa nomination. Afin de définir cette rémunération, le Conseil d’administration a pris en compte les éléments suivants : la structure globale de la rémunération et la rémunération fixe p médiane du numéro 1 exécutif des sociétés du CAC 40 qui s’établit à 1,2 million d'euros et des banques européennes comparables qui s’établit à 2,5 millions d'euros ; le profil du nouveau Directeur général qui vient de la banque p d’investissement et le niveau de sa rémunération actuelle ; l’évolution de la rémunération moyenne de base des salariés de la p Société Générale SA en France, hors salariés Hors classification, qui a évolué de 41 623 euros au 31.12.2011 à 51 086 euros au 30.06.2022 soit une progression de +23% à laquelle devrait venir s’ajouter une progression minimale moyenne de 3% au titre des revues de salaire 2022/2023 ; la rémunération fixe globale de Directeur général sortant qui n’avait p pas été revue depuis la 1er janvier 2011 (hormis intégration en 2014 dans sa rémunération fixe de l’indemnité de 300 000 euros octroyée en 2009 en contrepartie de la perte des droits aux régimes de retraite complémentaire du Groupe) ; la recommandation du code AFEP/MEDEF qui prévoit que la p rémunération fixe ne doit en principe être revue qu’à intervalle de temps relativement long. Cette décision sera soumise à l’approbation de l’Assemblée générale de 23 mai 2023 dans le cadre du vote sur le politique ex-ante. DIRECTEURS GÉNÉRAUX DÉLÉGUÉS Les rémunérations fixes annuelles de Philippe Aymerich et Diony Lebot, nommés Directeurs généraux délégués le 3 mai 2018 avec effet à compter du 14 mai 2018, ont été fixées à 800 000 euros, par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 en conformité avec la politique de rémunération applicable. Elles sont inchangées depuis cette date. Ces rémunérations fixes ont fait l’objet d’un vote favorable de l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022. Sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration du 8 mars 2023 a décidé : de laisser inchangées ces rémunérations fixes jusqu'à la fin des p mandats en cours arrivant à l'échéance le 23 mai 2023 ; de porter à 900 000 euros la rémunération fixe des Directeurs p généraux délégués qui seront nommés par le Conseil d’administration du 23 mai 2023. Afin de définir cette rémunération, le Conseil d’administration a pris en compte les éléments suivants : la structure globale de la rémunération et la rémunération fixe p médiane des Directeurs généraux délégués des sociétés du CAC 40 qui s’établit à environ 725 000 euros et des banques européennes comparables qui s’établit à 1 790 000 euros environ ; la rémunération moyenne de base des salariés de la Société p Générale SA en France, hors salariés Hors classification, est passée de 47 362 euros au 31.12.2018 à 51 086 euros au 30.06.2022 soit une progression de +8% à laquelle devrait venir s’ajouter une progression minimale moyenne de 3% au titre des revues de salaire 2022/2023. Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511-79 du (1) Code monétaire et financier.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 115 Ces modifications de rémunérations fixes décidées par le Conseil d’administration seront soumises à l’approbation de l’Assemblée générale avant leur mise en œuvre. Rémunération variable annuelle PRINCIPES GÉNÉRAUX Le Conseil d’administration fixe chaque début d’année les critères d’évaluation de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Dans le contexte du changement de Directeur général et afin de tenir compte des évolutions des pratiques de marché et des observations exprimées par nos différentes parties prenantes, le Conseil d'administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations a décidé de faire évoluer certaines modalités de définition et de paiement de la rémunération variable annuelle : la rémunération variable cible est fixée à 120% de la rémunération p annuelle fixe pour le Directeur général et 100% de la rémunération annuelle fixe pour les Directeurs généraux délégués ; la part mesurée sur les critères financiers est renforcée à 65% de la p rémunération variable annuelle cible (vs 60% de la rémunération variable annuelle maximum précédemment) afin de renforcer le lien avec la profitabilité du Groupe ; les critères financiers seront fondés exclusivement sur la p performance du Groupe pour la Direction générale qui sera mise en place après le 23 mai 2023 (vs 60% antérieurement pour les Directeurs généraux délégués) afin d’affirmer la prépondérance pour les Directeurs généraux délégués de leur responsabilité collective de niveau Groupe et de l’importance des synergies entre les métiers ; le critère de CET1 ne sera plus utilisé comme un critère de p performance financière mais comme un critère de seuil de la part financière de la rémunération variable annuelle ; le taux de réalisation cible des objectifs financiers correspondra aux p cibles budgétaires ; les critères non financiers ne pourront excéder un taux global de réalisation supérieur à 100% ; les critères financiers pourront être surperformés dans une limite de +25% conduisant à un niveau de variable maximum de 140% pour le Directeur général et de 116% pour les Directeurs généraux délégués ; la structure des paiements de la partie différée de la rémunération p variable annuelle est ajustée afin d’allonger la période d’acquisition de 3 à 5 années dont trois échéances en actions ou équivalents actions comportant une période de rétention d’un an au lieu de 6 mois précédemment pour répondre aux attentes du régulateur et s’aligner sur la pratique de marché. Critères financiers : 65% Critères non financiers : 35% Critères financiers fondés sur la performance financière annuelle. Les indicateurs ainsi que leur niveau de réalisation attendu sont prédéterminés par le Conseil d’administration et sont notamment fonction des objectifs budgétaires du Groupe et des métiers du périmètre de supervision. Critères non financiers déterminés essentiellement en fonction de l’atteinte d’objectifs clés se rapportant à la stratégie du Groupe, et notamment aux objectifs en matière de la RSE, à l’efficacité opérationnelle, la maîtrise des risques et le respect des obligations réglementaires. Part financière Pour la Direction générale jusqu’au 23 mai 2023, pour le Directeur général, les critères financiers seront exclusivement composés de critères de niveau Groupe et, pour les Directeurs généraux délégués, ils seront repartis entre les critères de niveau Groupe pour 60% et ceux des périmètres de responsabilité spécifiques pour 40%. Pour la Direction générale qui sera mise en place après le 23 mai 2023, le Conseil d’administration du 8 mars 2023, sur proposition du Comité des rémunérations, a décidé que les critères financiers seront fondés exclusivement sur la performance du Groupe. Il a aussi été décidé d’ajuster la composition des indicateurs financiers de niveau Groupe comme suit : la performance financière mesurée sur le périmètre du Groupe sera p fondée sur deux indicateurs : la Rentabilité des capitaux propres tangibles (Return On Tangible Equity – ROTE) et le Coefficient d’exploitation pondérés à parts égales à la place de trois indicateurs dans le cadre de la politique antérieure (ROTE, Coefficient d’exploitation et ratio Core Tier 1) ; s’agissant du ratio Core Tier 1, cet indicateur sera utilisé comme un p critère de seuil de la rémunération variable financière. Ainsi, si un niveau fixé ex-ante par le Conseil d’administration n’est pas atteint, le taux de réalisation de chacun des critères financiers serait réduit jusqu'à un seuil bas en dessous duquel il sera considéré comme nul. Si ce seuil est atteint, le taux de réalisation de chacun des critères financiers pourrait être de 100%. Les indicateurs financiers des périmètres de responsabilité spécifiques restent inchangés : le Résultat brut d’exploitation, la Rentabilité des capitaux propres (Return On Normative Equity – RONE) et le Coefficient d’exploitation du périmètre de supervision, chaque indicateur étant pondéré à parts égales. À la fois financiers et opérationnels, ces critères sont directement liés aux orientations stratégiques du Groupe et s’appuient sur l’atteinte d’un budget préalablement établi. Ils n’intègrent aucun élément considéré comme exceptionnel par le Conseil d’administration. Le Conseil d’administration a choisi, pour en simplifier la compréhension, de modifier la règle de fixation de la rémunération variable annuelle en se basant désormais sur un variable cible correspondant à 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et à 100% de la rémunération annuelle fixe pour les Directeurs généraux délégués. Les taux de réalisation ont été ajustés afin de tenir compte de cette évolution : l’atteinte de la cible budgétaire correspondra à un taux de p réalisation de 100% du variable cible ; la cible budgétaire reste encadrée par : p un point haut défini ex ante par le Conseil d’administration qui - permettra un taux de réalisation de 125%, un point bas défini ex ante par le Conseil d’administration - correspondant à un taux de réalisation de 50% et en dessous duquel le taux de réalisation est considéré comme nul. Le taux de réalisation de chaque objectif est défini linéairement entre ces bornes. Chacun des critères liés à la performance financière est plafonné à 125% de son poids cible. La part financière maximum est plafonnée ainsi à 81,25% de la rémunération variable annuelle cible qui est égale à 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 100% pour les Directeurs généraux délégués. En ce qui concerne l’exercice 2023, chacun des Directeurs généraux et Directeurs généraux délégués se verra allouer un prorata temporis de la rémunération variable annuelle résultant de l’application sur une base annuelle de la constatation des conditions de performances financières décrites ci-dessus.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 116 Part non financière Chaque année, le Conseil d’administration fixe à l’avance, sur proposition du Comité des rémunérations, les objectifs non financiers pour l’exercice à venir. Compte tenu des spécificités de cet exercice avec le renouvellement du Directeur général et des éventuelles évolutions de périmètre de supervision des Directeurs généraux délégués, les objectifs non financiers ont été définis en tenant compte des particularités liées à cette situation. Pour la période allant du 1er janvier 2023 jusqu’au 23 mai 2023, un part représentant 35% de la rémunération variable annuelle et intégrant pour un poids identique plusieurs objectifs qui intègrent tous une dimension RSE : Pour Frédéric Oudéa, Directeur général : Veiller au bon fonctionnement de la gouvernance et s’assurer d’une p bonne transition managériale jusqu’au 23 mai 2023 ; contribuer à la sécurisation des projets stratégiques devant aboutir p au S1 2023. Pour Philippe Aymerich, Directeur général délégué en charge des réseaux France et internationaux, de la Banque privée et de Boursorama : Vision 2025 : sécuriser les bascules informatiques de mars et mai p 2023 ; poursuivre le développement de Boursorama et la consolidation du p dispositif africain. Pour Diony Lebot, Directrice générale déléguée en charge d’ALD, de SGEF, d’ASSU et de la RSE : pour ALD, de finaliser l'acquisition de LeasePlan ; p concernant l’ESG, de poursuivre les travaux d'alignement du p portefeuille et d'opérationnalisation. Pour la période allant du 23 mai 2023 au 31 décembre 2023, le Conseil d’administration propose de fixer la structure des critères non financiers des Directeurs généraux avec un poids des critères RSE inchangé par rapport à 2022 soit 20%, des objectifs communs à la Direction générale pour un poids de 5% et des objectifs spécifiques pour le Directeur général et les Directeurs généraux délégués pour un poids de 10%. Concernant les objectifs RSE, ils seront communs aux mandataires sociaux exécutifs. Ils se répartissent en quatre thèmes qui intègrent tous des objectifs quantifiables : amélioration de l’expérience client : mesurée sur la base de p l’évolution de taux de NPS des principales activités (pour moitié fondés sur le périmètre Groupe et pour moitié sur les périmètres de supervision) ; développement des priorités du Groupe sur l’axe employeur p responsable : mesuré au travers du respect des engagements en matière de féminisation des instances dirigeantes et sur l’évolution du taux d’engagement des collaborateurs (pour moitié fondé sur le périmètre Groupe et pour moitié sur les périmètres de supervision) ; positionnement des notations extra-financières ; p intégration des sujets RSE dans la stratégie de tous les métiers du p Groupe et respect de trajectoires compatibles avec les engagements pris par le Groupe pour la transition énergétique et environnementale. Les objectifs communs à la Direction générale pesant pour 5% porteront sur : la qualité des relations avec les superviseurs ; p l'amélioration de l’efficience des Directions centrales. p Concernant les objectifs spécifiques pour le nouveau Directeur général, pesant pour 10% de sa rémunération variable annuelle, ils concerneront en 2023 : la mise en place et le fonctionnement de la nouvelle gouvernance ; p la poursuite du déploiement des plans stratégiques et la perception p par les marchés. Les objectifs des Directeurs généraux délégués feront l’objet d’une publication dès lors que les périmètres de supervision auront été définis. Les objectifs non financiers sont évalués sur la base d’indicateurs clés qui peuvent être selon le cas quantifiés, basés sur le respect de jalons ou sur l’appréciation qualitative du Conseil d’administration. Ces indicateurs sont définis ab initio par le Conseil d’administration. Le taux de réalisation peut aller de 0 à 100%. En cas de performance exceptionnelle, le taux de réalisation sur certains objectifs non financiers quantifiables peut être porté jusqu’à 120% par le Conseil d’administration, sans que le taux global de réalisation des objectifs non financiers ne puisse dépasser 100%. La part non financière maximum est plafonnée à 35% de la rémunération variable annuelle cible qui est égale à 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 100% pour les Directeurs généraux délégués. En ce qui concerne l’exercice 2023, chacun des Directeurs généraux et Directeurs généraux délégués se verra allouer un prorata temporis de la rémunération variable annuelle résultant de l’application sur une base annuelle de la constatation des conditions de performances non financières décrites ci-dessus. Les critères de performance financière et non financière font l’objet d’une évaluation annuelle par le Conseil d’administration.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 117 RÉCAPITULATIF DES CRITÈRES DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE Pour la Direction générale jusqu’au 23 mai 2023, les objectifs financiers et non financiers et leur pondération respective sont synthétisés dans le tableau ci-après. Directeur général Directeurs généraux délégués Poids Poids Objectifs financiers – 65% Indicateurs Périmètre Groupe ROTE 32,5% 19,5% Coef. d'expl. 32,5% 19,5% Périmètres de responsabilité RBE 8,7% Coef. d’expl. 8,7% RONE 8,7% TOTAL OBJECTIFS FINANCIERS* 65,0% 65,0% Objectifs non financiers – 35% Périmètres spécifiques de responsabilité 35,0% 35,0% TOTAL OBJECTIFS NON FINANCIERS 35,0% 35,0% Sous réserve de l'application du critère du niveau du Ratio Core Tier 1 (critère de seuil de la rémunération variable financière). * Pour la Direction générale qui sera mise en place après le 23 mai 2023, les objectifs financiers et non financiers et leur pondération respective sont synthétisés dans le tableau ci-après. Direction générale Poids Objectifs financiers – 65% Indicateurs Périmètre Groupe ROTE 32,5% Coef. d'expl. 32,5% TOTAL OBJECTIFS FINANCIERS* 65,0% Objectifs non financiers – 35% RSE 20,0% Communs 5,0% Périmètres spécifiques de responsabilité 10,0% TOTAL OBJECTIFS NON FINANCIERS 35,0% Sous réserve de l'application du critère du niveau du Ratio Core Tier 1 (critère de seuil de la rémunération variable financière). * Les objectifs non financiers intègrent des objectifs quantifiables définis ex ante par le Conseil d’administration et des objectifs plus qualitatifs notamment sur le respect de jalons dans l’exécution de certains projets stratégiques.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 118 MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE Dans une approche qui vise à renforcer le lien entre la rémunération et les cibles d’appétit pour le risque du Groupe tout en favorisant l’alignement avec l’intérêt des actionnaires, le versement d’au moins 60% de la rémunération variable annuelle est différé. Le Conseil d'administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations a décidé d’allonger la période de différé de trois à cinq ans. Ainsi, le versement d’au moins 60% de la rémunération variable annuelle sera différé pendant cinq ans prorata temporis en combinant des paiements en numéraire et des attributions d’actions ou équivalents actions, conditionnés à la réalisation d’objectifs long terme en matière de profitabilité et de niveau de fonds propres du Groupe permettant de réduire le montant versé en cas de non-atteinte des objectifs. Le constat de la réalisation des objectifs est soumis à l’examen du Conseil d’administration avant chaque acquisition. Une période d’indisponibilité d’un an (au lieu de six mois précédemment) s’appliquera à l’issue de chaque acquisition définitive des échéances en actions ou équivalents actions. Les montants de part variable attribuée en actions ou équivalents actions sont convertis sur la base d’un cours déterminé, chaque année, par le Conseil d’administration de mars, correspondant à la moyenne pondérée par le volume des échanges des 20 cours de Bourse précédant le Conseil d'administration. La rémunération variable annuelle attribuée en équivalents actions donne droit, durant la période de rétention, au versement d’un montant équivalent au paiement du dividende le cas échéant. Aucun dividende n’est payé pendant la durée de la période d’acquisition. Si le Conseil d'administration constate qu’une décision prise par les Dirigeants mandataires sociaux a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra décider non seulement la remise en cause totale ou partielle du versement de la rémunération variable annuelle différée (clause de malus) mais également la restitution, pour chaque attribution, de tout ou partie des sommes déjà versées sur une période de six ans (clause de clawback). Enfin, jusqu’à la date d’échéance du mandat en cours, l’acquisition du variable annuel différé est également soumise à une condition de présence. Les exceptions à cette dernière sont les suivantes : départ à la retraite, décès, invalidité, incapacité d’exercice de ses fonctions et rupture du mandat justifiée par une divergence stratégique avec le Conseil d’administration. Au-delà de la date d’échéance du mandat en cours, la condition de présence n’est plus applicable. Toutefois, si le Conseil d'administration constate après le départ du Dirigeant qu’une décision prise durant son mandat a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra appliquer soit la clause de malus soit la clause de clawback. PLAFOND Le montant maximum de la rémunération variable annuelle est fixé à 140% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 116% pour les Directeurs généraux délégués. L’intéressement à long terme PRINCIPES GÉNÉRAUX Afin d’associer les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs aux progrès de l’entreprise dans le long terme et d’aligner leurs intérêts avec ceux des actionnaires, ils bénéficient d’un dispositif d’intéressement à long terme, attribué en actions ou équivalents. l’allocation éventuelle aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs d’une quantité d’actions Société Générale ou équivalents, dont la juste valeur au moment de l’attribution est proportionnée par rapport aux autres composantes de la rémunération et définie en cohérence avec les pratiques des années précédentes. Cette valeur est définie sur la base du cours de clôture de l’action la veille de ce Conseil d'administration. Par ailleurs, un Dirigeant mandataire social exécutif ne peut se voir attribuer un intéressement à long terme à l’occasion de la cessation de ses fonctions. Afin de respecter les recommandations du Code AFEP-MEDEF, le Conseil d’administration statue chaque année, lors de la séance au cours de laquelle il arrête les comptes de l’exercice précédent, sur MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE L’INTÉRESSEMENT À LONG TERME Dans la continuité des années précédentes, le plan présenterait les caractéristiques suivantes : attribution d’équivalents actions ou d’actions ; p acquisition définitive soumise à une condition de présence pendant p la période d’acquisition et à des conditions de performance. Le Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur proposition du Comité des rémunérations a décidé d’introduire à compter de l'attribution au titre de 2023 les aménagements suivants : le montant attribué en valeur IFRS sera plafonné à 100% de la p rémunération fixe annuelle pour le Directeur général et les Directeurs généraux délégués (vs. actuellement 135% pour le Directeur général et 115% pour les Directeurs généraux délégués) ; l’acquisition de l’intéressement à long terme serait assujettie à une p nouvelle condition complémentaire en lien avec la profitabilité et qui serait fixée par le Conseil d’administration de févier 2024 statuant sur la politique ex-post des mandataires sociaux. Ainsi, les conditions de performance se repartiraient désormais en trois thématiques de poids équivalent : performance relative de l’action Société Générale mesurée par la - progression du Total Shareholder Return (TSR), performance RSE, et - critère en lien avec la rentabilité future du Groupe ; - l’attribution de l’intéressement à long terme serait effectuée en une p seule tranche (au lieu de deux tranches précédemment), dont la durée d’acquisition serait de cinq ans (au lieu de quatre et six ans), suivie d’une période d’indisponibilité d’une année après l’acquisition ; l’attribution serait réalisée en actions ou équivalents actions ; l’acquisition définitive resterait soumise à une condition de p présence pendant la période d’acquisition. Cependant cette condition serait aménagée afin de prévoir dans le cas du non-renouvellement de mandat la possibilité de maintien au prorata temporis de l’intéressement à long terme non-acquis ; le Conseil d'administration garderait la possibilité de ne pas appliquer ce maintien en fonction des circonstances du non-renouvellement. L’acquisition de l’intéressement à long terme sera ainsi fonction des conditions de performance suivantes : pour 33,33% de la condition de la performance relative de l’action p Société Générale mesurée par la progression du Total Shareholder Return (TSR) par rapport à celle du TSR de 11 banques européennes comparables (1) sur la totalité de la période d’acquisition. Ainsi, la totalité de l’attribution ne serait acquise que si le TSR de Société Générale se situe dans le quartile supérieur de l’échantillon ; pour une performance légèrement supérieure à la médiane, le taux d’acquisition serait égal à 50% du nombre total attribué ; enfin, aucune action ou équivalent action ne serait acquis en cas de performance inférieure à la médiane (la grille d’acquisition complète est présentée ci-après) ; L’échantillon est déterminé le jour du Conseil d’administration décidant l’attribution du plan. À titre illustratif, l’échantillon de pairs du plan d’intéressement à long terme (1) 2022 attribué en 2023 est composé de : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 119 pour 33,33% d’une condition en lien avec la rentabilité future du p Groupe ; pour 33,33% des conditions RSE liées au respect de trajectoires p compatibles avec les engagements du groupe d’alignement des portefeuilles de crédit avec l’Accord de Paris, pour l’attribution en 2024 au titre de 2023, la cible sera définie par le Conseil d'administration ; en l’absence de profitabilité du Groupe l’année précédant p l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme, aucun versement ne sera dû, quelles que soient la performance boursière, la performance RSE et la rélisation de l’objectif de rentabilité future de Société Générale ; le constat de la réalisation des conditions de performance est p soumis à l’examen du Conseil d’administration avant chaque acquisition. L’acquisition définitive est soumise à une condition de présence dans le Groupe en tant que salarié ou dans un rôle exécutif pendant la période d’acquisition. Toutefois, sous réserve de la faculté pour le Conseil d’administration de prendre des mesures dérogatoires dans certaines circonstances exceptionnelles : en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité, les actions seraient p conservées et les paiements effectués en totalité ; en cas de départ à la retraite ou de départ lié à un changement de p contrôle, les actions seraient conservées et les paiements effectués en totalité, sous réserve de la réalisation des conditions de performance observée et appréciée par le Conseil d’administration ; en cas de départ du Groupe pour des raisons liées à une évolution de p la structure ou de l’organisation de celui-ci, ou de non-renouvellement de mandat (sauf en cas de performance jugée insuffisante par le Conseil), les versements seraient effectués au prorata de la durée de mandat par rapport à la durée d’acquisition sous réserve de la réalisation des conditions de performance observée et appréciée par le Conseil d’administration. Enfin, les bénéficiaires de l’intéressement à long terme sont également soumis à une clause dite de « malus ». Ainsi, si le Conseil constate qu’une décision prise par les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra décider la remise en cause totale ou partielle du versement de l’intéressement à long terme. La grille d’acquisition complète de la condition de performance relative de l’action Société Générale : Rang SG Rangs 1*-3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 Rangs 7-12 En % du nombre maximum attribué 100% 83,3% 66,7% 50% 0% Rang le plus élevé de l’échantillon. * PLAFOND Le Conseil d’administration du 8 mars 2023 a fixé le plafonnement, du montant total attribué au titre de l’intéressement à long terme en valeur IFRS à 100% de la rémunération fixe annuelle des Directeurs généraux. Cette disposition s’ajoute au plafonnement de la valeur finale d’acquisition des actions ou de paiement des équivalents actions. En effet, celle-ci est limitée à un montant correspondant à un multiple de la valeur de l’actif net par action du groupe Société Générale au 31 décembre de l’année au titre de laquelle l’intéressement à long terme est attribué. En tout état de cause, conformément à la réglementation en vigueur, la composante variable attribuée (i.e. la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme) ne pourra dépasser deux fois la rémunération fixe.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 120 RÉMUNÉRATION TOTALE – CHRONOLOGIE DES PAIEMENTS Versements et acquisitions soumises à une clause de « malus »/« clawback » N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 Intéressement à long terme attribué au titre de l'année N Rémunération fixe Fixe Rémunération variable annuelle au titre de l'année N Numéraire Actions ou équivalents Numéraire Numéraire Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Actions ou équivalents Acquisition Paiement/Fin de période de rétention CONDITIONS DE DEPART DE FRÉDÉRIC OUDEA Lors de sa réunion du 12 janvier 2023, le Conseil d’administration après avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et sur proposition du Comité des rémunérations, a examiné les conséquences à tirer de la fin du mandat de Directeur général de Monsieur Frédéric Oudéa le 23 mai 2023 à la suite de sa décision de ne pas se représenter pour un nouveau mandat en mai 2023 qui avait été annoncée lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022. La rémunération fixe de Monsieur Frédéric Oudéa au titre de son mandat du Directeur général sera versée jusqu’au 23 mai 2023 inclus. Monsieur Frédéric Oudéa bénéficiera, sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023, de l’attribution de la rémunération variable annuelle au titre de l’année 2022 déterminée par le Conseil d’administration du 7 février 2023 conformément à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022. L’attribution de la rémunération variable annuelle pour la période courant du 1er janvier 2023 à la date de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 relèvera d’une décision du Conseil d’administration conformément aux modalités de la politique ex-ante 2023 et selon le calendrier habituel d’évaluation des performances des mandataires sociaux et sera soumise à l’approbation des actionnaires. S’agissant du variable annuel différé attribué au titre de 2020 et 2021 non encore acquis, la condition de présence ne sera plus applicable après la date de l’échéance du mandat du Directeur général en mai 2023, conformément à la politique approuvée par l’Assemblée générale, qui prévoit que cette condition n’est applicable que jusqu’à la date d’échéance du mandat en cours. Les autres conditions, et notamment les conditions de performance et le calendrier de paiement, restent applicables. attribution ne pouvant avoir lieu à l’occasion du départ d’un dirigeant conformément à la politique et aux recommandations du code Afep-Medef. Monsieur Frédéric Oudéa ne bénéficiera d’aucune attribution d’intéressement à long terme au titre de 2022 et de 2023, aucune S’agissant de l’intéressement à long terme attribué au titre des années antérieures, compte tenu du maintien de Monsieur Frédéric Oudéa dans le Groupe suite à sa nomination en tant qu’administrateur au Conseil d’administration d’ALD (décision effective à compter du 7 février 2023), le Conseil d’administration constate que la condition de présence sera vérifiée pour la durée de maintien dans le Groupe en tant qu’administrateur d’ALD. Cela étant, prenant en considération les politiques de vote des principaux actionnaires de la société, le Conseil d’administration précise que pour chaque attribution, les actions non encore acquises par Frédéric Oudéa le seront au prorata du temps passé entre la date d’attribution et la date de fin de son mandat de Directeur général, c’est-à-dire le 23 mai 2023. Cette décision ne serait pas remise en cause si le mandat de Frédéric Oudéa chez ALD venait à s’arrêter. Toutes les autres conditions prévues par la politique de rémunération demeurent applicables. Monsieur Frédéric Oudéa est astreint à une clause de non-concurrence d’une durée de six mois à compter de la date de la cessation de ses fonctions du Directeur général. Le Conseil d’administration a décidé que cette clause qui prévoit que Monsieur Frédéric Oudéa ne peut être nommé Directeur général dans une banque concurrente devrait être appliquée strictement, Monsieur Frédéric Oudéa ne remplissant pas les conditions pour faire valoir ses droits à la retraite. En conséquence, Monsieur Frédéric Oudéa percevra sa rémunération fixe mensuelle pendant la durée de l’application de la clause. La fin du mandat de Directeur général de Monsieur Frédéric Oudéa ne donnera lieu à aucune indemnité de fin de mandat. Monsieur Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucun droit à retraite surcomplémentaire de la part de Société Générale.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 121 LES AVANTAGES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI : RETRAITE, INDEMNITÉ DE DÉPART, CLAUSE DE NON-CONCURRENCE Retraite Frédéric Oudéa ayant mis fin à son contrat de travail par démission lors de sa nomination comme Président-Directeur général en 2009 ne bénéficie plus d’aucun droit à retraite surcomplémentaire de la part de Société Générale. RÉGIME DE RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE (ART. 82) Ce régime de retraite supplémentaire à cotisations définies (art. 82) a été mis en place pour les membres du Comité de direction, incluant les Directeurs généraux délégués à effet au 1 er janvier 2019. Le nouveau Directeur général dont le contrat de travail sera suspendu restera éligible à ce régime de retraite dont il bénéficiait avant sa nomination. Ce régime prévoit le versement d’une cotisation annuelle de l’entreprise sur un compte individuel de retraite art. 82 ouvert au nom du bénéficiaire éligible, sur la part de sa rémunération fixe excédant quatre plafonds annuels de la Sécurité sociale. Les droits acquis seront versés au plus tôt à la date d’effet de la liquidation de la pension au titre du régime général d’assurance vieillesse. Le taux de cotisation a été fixé à 8%. Conformément à la loi, les cotisations annuelles les concernant au titre d’une année sont soumises à une condition de performance : elles ne seront versées dans leur totalité que si le taux d’atteinte des conditions de performance de la rémunération variable de cette même année permet une attribution a minima de 80% de la rémunération variable annuelle cible. Pour une performance conduisant à une attribution en deçà de 50% de la rémunération variable annuelle cible, aucune cotisation ne sera versée. Pour une performance conduisant à l’attribution entre 80% et 50% de la rémunération variable annuelle cible, le calcul de la cotisation au titre de l’année sera réalisé de manière linéaire. RÉGIME DE L’ÉPARGNE RETRAITE VALMY (EX-IP VALMY) Les Directeurs généraux délégués actuels et le nouveau Directeur général conservent également le bénéfice du régime de retraite supplémentaire à cotisations définies qui leur était applicable en tant que salariés avant leur nomination comme mandataires sociaux exécutifs. Ce régime à cotisations définies, établi dans le cadre de l’article 83 du Code général des impôts, a été mis en place en 1995, et modifié au 1 er janvier 2018 (nommé Épargne Retraite Valmy). Il est à adhésion obligatoire pour l’ensemble des salariés ayant plus de six mois d’ancienneté dans l’entreprise et permet aux bénéficiaires de se constituer une épargne retraite, versée sous forme de rente viagère lors du départ à la retraite. Ce régime est financé à hauteur de 2,25% de la rémunération plafonnée à quatre plafonds annuels de la Sécurité sociale, dont 1,75% pris en charge par l’entreprise (soit 2 880 euros sur la base du plafond annuel de la Sécurité sociale 2022). Il est assuré auprès de Sogécap. RÉGIME DE L’ALLOCATION COMPLÉMENTAIRE DE RETRAITE Régime fermé, plus aucun droit n’a été attribué après le 31 décembre 2019. Jusqu’au 31 décembre 2019, Philippe Aymerich et Diony Lebot (1) ont conservé le bénéfice du régime de l’allocation complémentaire de retraite des cadres de direction qui leur était applicable en tant que salariés avant leur nomination comme mandataires sociaux exécutifs. Conformément à la loi, l’accroissement annuel des droits dans le cadre de ce régime était soumis à la condition de performance. Ce régime additif mis en place en 1991 et répondant aux dispositions de l’article L. 137-11 du Code de la Sécurité sociale attribuait aux cadres Hors classification, nommés à partir de cette date. Ce régime révisé (2) en date du 17 janvier 2019 a été définitivement fermé à compter du 4 juillet 2019 et plus aucun droit n’est attribué après le 31 décembre 2019, suite à la publication de l’ordonnance 2019-697 du 3 juillet 2019 relative aux régimes professionnels de retraite supplémentaire interdisant, dès sa publication, toute affiliation de nouveaux bénéficiaires potentiels aux régimes de retraite conditionnant l’acquisition des droits à l’achèvement de la carrière dans l’entreprise ainsi que la constitution de droits conditionnels au titre de périodes d’activité postérieures à 2019. Le montant des droits acquis au moment du départ à la retraite sera constitué de la somme des droits gelés au 31 décembre 2018 et des droits minimums constitués entre le 1 er janvier 2019 et le 31 décembre 2019. Ces droits seront revalorisés selon l’évolution du point Agirc entre le 31 décembre 2019 et la date de liquidation de la retraite. Les droits restent conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de la Société Générale. Ils font l’objet d’un préfinancement auprès d’une compagnie d’assurances. Indemnités en cas de départ Les conditions de départ du Groupe en cas de cessation de fonction du Directeur général ou des Directeurs généraux délégués sont déterminées en tenant compte des pratiques de marché et sont conformes au Code AFEP-MEDEF. CLAUSE DE NON-CONCURRENCE Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, Frédéric Oudéa, Philippe Aymerich et Diony Lebot (3) ont souscrit au bénéfice de Société Générale une clause de non-concurrence d’une durée de six mois à compter de la date de la cessation des fonctions de Dirigeant mandataire social exécutif. Elle leur interdit d’accepter une fonction de même niveau dans un établissement de crédit coté en Europe (définie comme l’Espace économique européen, y compris le Royaume-Uni) ainsi que dans un établissement de crédit non coté en France. En contrepartie, ils pourraient continuer à percevoir leur rémunération fixe brute mensuelle pendant la durée de l’interdiction. Seul le Conseil d’administration aura la faculté de renoncer unilatéralement à sa mise en œuvre, dans les quinze jours suivant la cessation des fonctions. Dans ce cas, aucune somme ne sera due au Dirigeant à ce titre. Toute violation de l’obligation de non-concurrence entraînerait le paiement immédiat par le Dirigeant d’une somme égale à six mois de rémunération fixe. Société Générale serait, pour sa part, libérée de son obligation de verser toute contrepartie financière et pourrait, par ailleurs, exiger la restitution de la contrepartie financière éventuellement déjà versée depuis la violation constatée de l’obligation. Il est précisé qu’aucun versement ne sera effectué au titre de la clause en cas de départ dans les six mois précédant la liquidation de la retraite ou au-delà de 65 ans, conformément à l’article 25.4 du Code AFEP-MEDEF. Ces clauses sont inchangées et resteront applicables jusqu’au 23 mai 2023. Les engagements réglementés avec P. Aymerich et D. Lebot ont été approuvés par l’Assemblée générale du 21 mai 2019. (1) Les engagements réglementés « retraite » modifiés pour l’ensemble des Directeurs généraux délégués ont été également approuvés par l’Assemblée générale du 21 mai (2) 2019. Convention réglementée avec F. Oudéa approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2017 et renouvelée avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019. Les (3) conventions réglementées avec P. Aymerich et D. Lebot ont été approuvées et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 122 Le Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur recommandation du Comité des rémunération a décidé d’étendre le champ d’application et la durée de la clause de non-concurrence qui sera applicable aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs nommés à compter du 23 mai 2023. Les nouveaux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs souscriront au bénéfice de Société Générale une clause de non-concurrence d’une durée de douze mois à compter de la date de la cessation des fonctions de Dirigeant mandataire social exécutif, conformément aux pratiques observées dans les institutions du secteur financier. Elle leur interdit d’accepter une fonction de direction générale ou de membre d’un comité exécutif dans un établissement de crédit, en France ou à l’étranger, dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, ou une fonction de direction générale dans un établissement de crédit en France. En contrepartie, ils pourraient continuer à percevoir leur rémunération fixe brute mensuelle pendant la durée de l’interdiction. Seul le Conseil d’administration aura la faculté de renoncer unilatéralement à sa mise en œuvre, dans les quinze jours suivant la cessation des fonctions. Dans ce cas, aucune somme ne sera due au Dirigeant à ce titre. Toute violation de l’obligation de non-concurrence entraînerait le paiement immédiat par le Dirigeant d’une somme égale à douze mois de rémunération fixe. Société Générale serait, pour sa part, libérée de son obligation de verser toute contrepartie financière et pourrait, par ailleurs, exiger la restitution de la contrepartie financière éventuellement déjà versée depuis la violation constatée de l’obligation. Il est précisé qu’aucun versement ne sera effectué au titre de la clause en cas de départ dans les six mois précédant la liquidation de la retraite ou au-delà de 65 ans, conformément à l’article 25.4 du Code AFEP-MEDEF. INDEMNITÉ DE DÉPART Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une indemnité de départ au titre de leur mandat de Dirigeant mandataire social exécutif. Les conditions de l’indemnité sont les suivantes : une indemnité ne sera due qu’en cas de départ contraint du Groupe, p motivé comme tel par le Conseil d’administration. Aucune indemnité ne sera due en cas de faute grave, de démission ou de non-renouvellement de mandat quelle que soit sa motivation ; le paiement de l’indemnité sera conditionné à l’atteinte d’un taux de p réalisation global des objectifs de la rémunération variable annuelle d’au moins 60% en moyenne sur les trois exercices précédant la cessation du mandat (ou sur la durée du mandat si elle est inférieure à trois ans) ; le montant de l’indemnité sera de deux ans de rémunération fixe, p respectant ainsi la recommandation du Code AFEP-MEDEF qui est de deux ans de rémunération fixe et variable annuelle ; le Directeur général et les Directeurs généraux délégués ne pourront p bénéficier de ces indemnités en cas de départ dans les six mois précédant la liquidation de la retraite ou de possibilité au moment du départ de bénéficier d’une retraite au taux plein au sens de la Sécurité sociale conformément à l’article 26.5.1 du Code AFEP-MEDEF ; toute décision en matière de versement d’indemnité de départ est p subordonnée à l’examen par le Conseil d’administration de la situation de l’entreprise et de la performance de chaque Dirigeant mandataire social exécutif afin de justifier que ni l’entreprise, ni le Dirigeant mandataire social exécutif ne sont en situation d’échec, conforment à l’article 26.5.1 du Code AFEP-MEDEF. qui serait liée au contrat de travail (notamment l’indemnité conventionnelle de licenciement). Cette limite correspond au montant de la rémunération fixe et variable annuelle attribuée au titre des deux années précédant celle de la rupture. En aucun cas, le cumul de l’indemnité de départ et de la clause de non-concurrence ne pourra dépasser le plafond recommandé par le Code AFEP-MEDEF de deux ans de rémunération fixe et variable annuelle, y compris, le cas échéant, toute autre indemnité de rupture AUTRES AVANTAGES DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une voiture de fonction qu’ils peuvent utiliser à titre privé, ainsi que d’un contrat de prévoyance dont les garanties sont alignées sur celles du personnel. Rémunération variable exceptionnelle Société Générale n’a pas pour pratique d’attribuer de rémunération variable exceptionnelle à ses Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Néanmoins, compte tenu de la législation imposant un vote ex ante portant sur l’ensemble des dispositions de la politique de rémunération, le Conseil d’administration a souhaité se réserver la possibilité de verser, le cas échéant, une rémunération variable complémentaire en cas de circonstances très particulières, par exemple en raison de leur importance pour la Société ou de l’implication qu’elles exigent et des difficultés qu’elles présentent. Cette rémunération serait motivée et fixée dans le respect des principes généraux du Code AFEP-MEDEF en matière de rémunération et des recommandations de l’AMF. Elle respectera les modalités de paiement de la part variable annuelle, c’est-à-dire qu’elle serait différée pour partie sur trois ans et soumise aux mêmes conditions d’acquisition. En tout état de cause, conformément à la réglementation en vigueur, la composante variable (i.e. la rémunération variable annuelle, l’intéressement à long terme et, le cas échéant, la rémunération variable exceptionnelle) ne pourra dépasser deux fois la rémunération fixe annuelle. NOMINATION D’UN NOUVEAU DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL De façon générale, les composantes de rémunération ainsi que sa structure décrite dans cette politique de rémunération s’appliqueront également à tout nouveau Dirigeant mandataire social qui serait nommé durant la période d’application de cette politique, prenant en compte son périmètre de responsabilité et son expérience professionnelle. Ce principe s’appliquera également aux autres avantages offerts aux Dirigeants mandataires sociaux (retraite complémentaire, contrat de prévoyance, etc.). Ainsi, il appartiendra au Conseil d’administration de déterminer la rémunération fixe correspondant à ces caractéristiques, en cohérence avec celle des Dirigeants mandataires sociaux actuels et les pratiques des établissements financiers européens comparables. Enfin, si ce dernier ne vient pas d’une entité issue du groupe Société Générale, il pourrait bénéficier d’une indemnité de prise de fonction afin de compenser, le cas échéant, la rémunération à laquelle il a renoncé en quittant son précédent employeur. L’acquisition de cette rémunération serait différée dans le temps et soumise à la réalisation de conditions de performance similaires à celles appliquées à la rémunération variable différée des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. RÉMUNÉRATION DES ADMINISTRATEURS Le montant global de la rémunération des administrateurs est validé par l’Assemblée générale. La rémunération globale des administrateurs est fixée à 1 700 000 euros depuis 2018. Le Président et le Directeur général ne perçoivent aucune rémunération en tant qu’administrateur. Les règles de répartition de la rémunération des administrateurs sont définies à l’article 18 du règlement intérieur de Conseil d’administration (voir chapitre 7) et figurent page 105.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 123 Rémunération totale et avantages de toute nature versés au cours ou attribués au titre de l’exercice 2022 aux Dirigeants mandataires sociaux Rapport soumis à l’approbation des actionnaires en vertu de l’article L. 22-10-34 I du Code de commerce. La rémunération des Dirigeants mandataires sociaux au titre de l’exercice 2022 est conforme à la politique de rémunération approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022. La politique de rémunération, les critères de performance retenus pour l’évaluation de la rémunération variable annuelle et les modalités d’attribution de l’intéressement à long terme sont définis conformément aux principes indiqués en introduction de ce chapitre. VOTES EXPRIMÉS LORS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 17 MAI 2022 Lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022, les 5 e et 6 e résolutions portant sur la politique de rémunération ex ante des Dirigeants mandataires sociaux ont été votées respectivement à hauteur de 94,33% pour le Président du Conseil d’administration et de 90,13% pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Les 9 e à 12 e résolutions relatives aux rémunérations versées au cours ou attribuées au titre de l’exercice 2021 aux Dirigeants mandataires sociaux ont été votées respectivement à hauteur de 94,11% pour le Président du Conseil d’administration et entre 89,96% et 90,16% pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Enfin, la 8 e résolution portant sur le rapport sur l’application de la politique de rémunération au titre de l’année 2021, comportant notamment les ratios d’équité réglementaires, a été votée à hauteur de 91,47%. RÉMUNÉRATION DU PRÉSIDENT NON EXÉCUTIF La rémunération annuelle de Lorenzo Bini Smaghi a été fixée pour la durée de son mandat à 925 000 euros par le Conseil d’administration du 7 février 2018. Cette rémunération est restée inchangée à l’occasion du renouvellement de son mandat d’administrateur et de Président lors l’Assemblée générale du 17 mai 2022. L. Bini Smaghi ne perçoit ni rémunération variable, ni rémunération en tant qu’administrateur, ni titre, ni rémunération liée à la performance de Société Générale ou du Groupe. Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses fonctions à Paris. Les montants versés au cours de l’exercice 2022 figurent dans le tableau page 143. RÉMUNÉRATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs veille à l’attribution d’une rémunération équilibrée tenant compte des attentes des différentes parties prenantes. Rémunération fixe au titre de l’exercice 2022 La rémunération fixe annuelle des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs est restée inchangée au cours de l’exercice 2022. Elle s’élève à 1 300 000 euros pour le Directeur général et à 800 000 euros pour les Directeurs généraux délégués. Rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2022 CRITÈRES DE DÉTERMINATION ET APPRÉCIATION DE LA PERFORMANCE AU TITRE DE L’EXERCICE 2022 Conformément aux règles fixées par le Conseil d’administration et approuvées par l’Assemblée générale du 17 mai 2022, la rémunération variable annuelle attribuée au titre de 2022 a été déterminée pour 60% en fonction de la réalisation d’objectifs financiers et pour 40% en fonction de l’atteinte d’objectifs non financiers. Part financière Le poids lié à la réalisation des objectifs financiers correspond à 60% de la rémunération variable annuelle maximale, qui est égale à 135% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et à 115% pour les Directeurs généraux délégués. Les critères utilisés présentent les caractéristiques suivantes : pour le Directeur général, 100% des critères sont mesurés sur le p périmètre Groupe ; pour les Directeurs généraux délégués, ils sont répartis de la manière p suivante : 60% correspondent à des indicateurs mesurés sur le périmètre - Groupe, 40% correspondent à des indicateurs mesurés sur le périmètre de - responsabilité spécifique de chaque Directeur général délégué. Les périmètres de responsabilité sont précisés dans la partie Gouvernance page 105. Ces objectifs sont définis et évalués sur la base de données budgétaires et ils n’intègrent aucun élément considéré comme exceptionnel par le Conseil d’administration : l’atteinte de la cible budgétaire correspond à un taux de réalisation p de 80% ; la cible budgétaire est encadrée pour chaque objectif par : p un point haut défini ex-ante par le Conseil d’administration et - permettant un taux de réalisation de 100%, un point bas défini ex-ante par le Conseil d’administration - correspondant à un taux de réalisation de 40% et en dessous duquel le taux de réalisation est considéré comme nul. Le taux de réalisation de chaque objectif est défini linéairement entre ces bornes. Les critères financiers pour le Groupe sont la Rentabilité des capitaux propres tangibles (Return On Tangible Equity – ROTE), le ratio Core Tier 1 et le Coefficient d’exploitation, chaque indicateur étant pondéré à parts égales. Les critères financiers pour les périmètres de responsabilité spécifiques sont le Résultat brut d’exploitation, la Rentabilité des capitaux propres (Return On Normative Equity – RONE) et le Coefficient d’exploitation du périmètre de supervision de chaque Directeur général délégué, chaque indicateur étant pondéré à parts égales. Ces indicateurs reflètent les objectifs d’efficacité opérationnelle, de maîtrise des risques sur les différents champs de supervision et de création de valeur pour les actionnaires. À la fois financiers et opérationnels, ils sont directement liés aux orientations stratégiques du Groupe et sont définis et évalués sur la base des données budgétaires. Ils n’intègrent aucun élément considéré comme exceptionnel par le Conseil d’administration. La part financière maximum correspond à 60% de la rémunération variable annuelle maximale qui est égale à 135% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 115% pour les Directeurs généraux délégués. Réalisation des objectifs financiers au titre de 2022 L’année 2022 a été marquée par une excellente performance des métiers avec un niveau de revenus record en hausse de +9,3% notamment porté par des plus hauts historiques pour les activités de Financement et Conseil, les Activités de marché et ALD, par une forte croissance en Banque Privée et Banque de détail à l’International, et une performance solide de la Banque de détail en France. Le coefficient d’exploitation sous-jacent du Groupe a été en forte amélioration à 61,0% (vs. 64,4% en 2021), hors contribution au Fonds de Résolution Unique (FRU). Il est meilleur de plus de 600 points de base à celui budgété et aux annonces faites au marché en début d’année 2022.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 124 Le résultat net part du Groupe s’est établi à 5,6 milliards d’euros en sous-jacent et à 2,0 milliards d’euros en publié après prise en compte de l’impact de la cession au 2 e trimestre 2022 de Rosbank et de ses filiales d’assurance en Russie. La rentabilité sous-jacente s’établit à 9,6% (ROTE) soit un niveau supérieur au ROTE budgété. Le Conseil d’administration a décidé de retenir un taux de 6,1% comme indicateur de performance pour le critère de ROTE de niveau Groupe. Ce taux correspond au ROTE sous-jacent diminué de l’impact de la cession de Rosbank (hors effets de change liés à cette cession). Ce ROTE de 6,1% s’établit à un niveau inférieur au ROTE budgété. Cette décision du Conseil d’administration permet de mieux aligner la rémunération des mandataires sociaux et celle des actionnaires. Le Ratio de CET 1 phasé était à 13,5% à fin 2022 soit environ 420 points de base au-dessus de l’exigence réglementaire et au-dessus du seuil de CET 1 fixé en début d’année pour l’attribution de la rémunération variable maximum. Dans le contexte de bonne performance de l’ensemble des métiers du Groupe détaillée dans la communication financière, les indicateurs financiers se sont établis sensiblement au-dessus des budgets fixés en début d’année sur les différents périmètres de supervision et des seuils hauts définis pour chacun des critères. Ces résultats sont synthétisés dans le tableau page 127. Part non financière Les objectifs non-financiers sont répartis entre des objectifs RSE communs aux trois mandataires sociaux exécutifs pour 20% et des objectifs spécifiques aux périmètres de supervision pour 20%. La part non financière maximum correspond à 40% de la rémunération variable annuelle maximale qui est égale à 135% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et à 115% pour les Directeurs généraux délégués. Ces objectifs sont évalués sur la base de questions clés définies ab initio par le Conseil d’administration. Le taux de réalisation peut aller de 0 à 100% de la part non financière maximum. En cas de performance exceptionnelle, le taux de réalisation sur certains objectifs non financiers quantifiables peut être porté jusqu’à 120% par le Conseil d’administration, sans que le taux global de réalisation des objectifs non financiers ne puisse dépasser 100%. Les objectifs font l’objet d’une pondération également définie ab initio. La part non financière maximum correspond à 40% de la rémunération variable annuelle maximale qui est égale à 135% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et à 115% pour les Directeurs généraux délégués. Réalisation des objectifs non financiers au titre de 2022 Concernant l’évaluation des objectifs collectifs RSE des Dirigeants mandataires sociaux p Les objectifs RSE se répartissent en quatre thèmes qui intègrent tous des objectifs quantifiables : Objectifs Collectifs – RSE 20% du variable annuel Amélioration de l’expérience client : mesuré sur la base de l’évolution de taux de NPS des principales activités 5% Développement de nos priorités sur l’axe employeur responsable : mesuré au travers du respect de nos engagements en matière de féminisation des instances dirigeantes et sur l’évolution du taux d’engagement des collaborateurs 5% Positionnement des notations extra-financières 5% Intégration des sujets RSE dans la stratégie de tous les métiers du Groupe et respect de trajectoires compatibles avec les engagements pris par le Groupe pour la transition énergétique et environnementale 5% Afin d’apprécier l’atteinte des objectifs non financiers, après avis du Comité des rémunérations, le Conseil d’administration a pris en compte les réalisations suivantes. La qualité de l’expérience client mesurée par l’évolution de taux de Net Promoter Score (NPS) des principales activités du Groupe s’est globalement améliorée avec une majorité de mesures en progression. Les niveaux de NPS des réseaux Société Générale et Crédit du Nord se sont maintenus dans un contexte complexe de préparation de la fusion. Le Conseil a noté la progression des NPS sur le périmètre de la Banque de détail à l’international et la forte progression sur le périmètre de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs avec des niveaux de NPS en valeur absolue très élevés. Concernant l’axe employeur responsable, le Conseil d’administration a noté une progression de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes à un rythme cohérent par rapport à la trajectoire définie sur la proportion de femmes au sein de Comité de direction (27% fin 2022 vs. 25% fin 2021 pour une cible à 30% à fin 2023) et sur le cercle des Postes Clés Groupe (26% fin 2022 vs. 25% fin 2021 pour une cible à 30% à fin 2023). Le Conseil d’administration a pris note du taux d’engagement des collaborateurs relativement stable dans un contexte de forte transformation du Groupe. Le Conseil d’administration a noté pour son évaluation le niveau d’engagement des lignes managériales qui s’est renforcé et s’établit à un niveau très solide. Le Conseil d’administration a noté que le positionnement des principales notations extra-financières (S&P Global CSA, Sustainalytics et MSCI) restait conforme aux attentes voire progressait en 2022 : la notation S&P CSA, actualisée en juin 2022, s’établit à 79/100. La p banque se classe dans le Top 6%, sur 242 banques (vs. Top 7% l’année dernière) ; la notation Sustainalytics pour 2022 s’établit à 20,1/100, en p amélioration par rapport à 2021. Société Générale se positionne dans le Top 14% (sur 415 banques) ; le Groupe s’est, cette année, positionné dans le top 5% (sur 191 p banques) avec une notation AAA pour MSCI. Le Conseil d’administration a constaté des progrès dans l’intégration de la dimension ESG dans les présentations des feuilles de route stratégiques des métiers qui concernaient notamment cette année les activités de la banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, la Bancassurance, la Banque privée et patrimoniale ainsi que la Conformité. Les enjeux RSE ont aussi bien été intégrés dans les dossiers d’acquisition à fort enjeu comme le projet d'acquisition de LeasePlan par ALD. Le Conseil d’administration a considéré que les trajectoires compatibles avec les engagements pris par le Groupe pour la transition énergétique et environnementale ont été respectées.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 125 S’agissant de l’engagement à lever 250 milliards d’euros pour la transition énergétique et environnementale entre le 1 er janvier 2021 et le 31 décembre 2025, le total réalisé sur les émissions d’obligations durables et les transactions consacrées au secteur des énergies renouvelables s’établit à 141 milliards d’euros à fin Q3 2022. 2025, le précédent objectif ayant déjà été largement dépassé. L’objectif de réduction de CO 2 pour compte propre (-10% d’émissions de CO 2 entre 2019 et fin 2022) a été largement atteint également et le Groupe est en avance sur l’engagement public de réduction de -50% d’émissions carbone d’ici fin 2030 par rapport à 2019. L’objectif de réduction de l’exposition globale du Groupe au secteur de l’extraction pétrole et gaz a été renforcé en octobre 2022 à horizon Concernant l’évaluation des objectifs spécifiques répartis entre les différents périmètres de supervision p Les objectifs individuels non financiers des Directeurs généraux étaient les suivants : Objectifs non financiers individuels 20% du variable annuel DG p Poursuite du déploiement des plans stratégiques et de l’amélioration de la perception des marchés, Sécurisation de l’exécution de la stratégie informatique et de transformation digitale du Groupe 10% Fonctionnement de la nouvelle gouvernance Groupe, respect de la conformité, relations avec les superviseurs 10% DGD en charge des réseaux France et internationaux p Poursuite de la croissance et du développement de Boursorama et des réseaux internationaux et gestion opérationnelle de la crise liée à la situation en Ukraine et en Russie 10% Bonne exécution et respect des jalons du projet Vision 2025 des réseaux France en vue de la fusion en 2023 10% DGD en charge des services financiers et de la direction RSE p Respect des jalons et sécurisation de l’opération ALD/Leaseplan 10% Intégration des sujets RSE dans toutes les dimensions des activités du Groupe 10% Concernant le Directeur général p Le Conseil d’administration a considéré que l’objectif de déploiement des plans stratégiques du Groupe avait été atteint. 2022 a été une année décisive d’un point de vue stratégique avec des projets très bien engagés de création de leaders mondiaux dans la mobilité durable et les métiers actions, à travers les projets d'acquisition de LeasePlan par ALD et de création de la joint-venture Bernstein. Le développement de Boursorama a été accéléré notamment avec l’opération avec ING et des étapes décisives pour la fusion de nos deux réseaux de banque de détail en France ont été franchies. L’année a également été marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a mené à la cession de Rosbank, et la dégradation du contexte géopolitique, économique et financier. Dans ce contexte particulier, le Conseil d’administration a privilégié l’appréciation qu’il porte sur les décisions stratégiques et leur mise en œuvre par rapport au simple examen de la performance boursière. La trajectoire à 2025 a été communiquée et perçue positivement par les investisseurs. Dans le même temps, la valeur de l’actif net tangible a augmenté, à la faveur d’un résultat net annuel positif soutenu notamment par des performances solides de ses métiers. S’agissant de la sécurisation de l’exécution de la stratégie informatique et de transformation digitale du Groupe, le Conseil d’administration a considéré que plusieurs avancées majeures ont été réalisées au cours de cette année (renforcement de la gouvernance IT, mise en place d’un monitoring consolidé, forte augmentation de la valeur créée par la donnée et lancement du programme IT Efficiency). SSM a accueilli favorablement les actions lancées par la banque, en particulier la mise en place d’un programme visant à renforcer la gouvernance exécutive du Groupe. Le Conseil d’administration a noté l’engagement du Directeur général pour assurer une très bonne transition avec son successeur. Le Conseil d’administration a constaté le bon fonctionnement de la nouvelle organisation avec la reprise par le Directeur général de la supervision directe des fonctions de contrôle Risques et Conformité, mise en place en janvier 2022, et la création d’une fonction de COO. Il a notamment noté les impacts positifs de cette évolution en termes du renforcement de la gouvernance du Groupe, ainsi qu’en ce qui concerne la relation avec les instances de la supervision bancaire. Le Concernant le Directeur général délégué en charge des réseaux p France et internationaux Le Conseil d’administration a considéré que les relais de croissance et de rentabilité de Boursorama avaient été consolidés grâce à un très bon déploiement des initiatives stratégiques en France portant sur la conquête de nouveaux clients et la finalisation du transfert des clients individuels suite à la signature de l’accord avec ING. Il a bien noté l’accélération du développement de Boursorama, avec une croissance annuelle nette record du nombre de nouveaux clients de 1,4 million permettant d’atteindre 4,7 millions de clients à fin 2022. Sur le périmètre des entités européennes, les jalons de la trajectoire de la transformation digitale ont été respectés et les objectifs en termes de revenus liés au digital ont été largement dépassés. Sur le périmètre des entités africaines, de nombreuses initiatives en matière de modèle opérationnel et de systèmes d’information ont été lancées en vue d’optimiser et de sécuriser les opérations, de renforcer l’empreinte digitale des entités et d’améliorer la performance des différentes filiales. Le Conseil d’administration a aussi constaté que le projet de rapprochement des réseaux Société Générale (BDDF) et Crédit du Nord lancé en janvier 2021 s’était poursuivi avec succès au cours de l’année 2022. Les jalons prévus par la feuille de route en 2022 ont été respectés (finalisation des négociations avec les partenaires sociaux et des démarches juridiques en vue de la fusion, lancement de la bascule des systèmes d’information) et ont permis de réaliser, conformément au calendrier, la fusion juridique des réseaux Société Générale et Crédit du Nord au 1 er janvier 2023 et de procéder au lancement de la nouvelle banque de détail en France.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 126 Concernant la Directrice générale déléguée en charge des p services financiers et de la direction RSE Le Conseil d’administration a constaté qu’en 2022, toutes les étapes requises pour assurer le succès de la transaction entre ALD et Leaseplan ont été franchies avec succès et notamment le respect du calendrier social, les autorisations reçues des autorités anti-trust et enfin la réalisation de l’augmentation de capital. du Groupe et un renforcement des ambitions de décarbonation. Les sujets RSE sont désormais systématiquement intégrés dans les feuilles de route des métiers et les présentations au Conseil d’administration. La stratégie RSE du Groupe a été présentée et débattue lors de l’AG de mai 2022. En matière de RSE, le Conseil d’administration a pu constater des progrès en matière d’intensification des actions et des engagements, via notamment l’intégration des enjeux ESG dans toutes les activités Des étapes clés du programme ESG by Design ont été franchies avec notamment la création d’une équipe dédiée en particulier à la production des nouveaux indicateurs ESG et la définition d’un plan pluriannuel. Ces résultats sont synthétisés dans le tableau ci-après. Indicateur Description Poids dans le total Taux de réalisation pondéré (1) Objectifs collectifs RSE - 20% Expérience client p Amélioration de l’expérience client : mesurée sur la base de l’évolution p de taux de NPS des principales activités 5% Employeur responsable p Développement de nos priorités sur l’axe employeur responsable : p mesuré au travers du respect de nos engagements en matière de féminisation des instances dirigeantes et sur l’évolution du taux d’engagement des collaborateurs 5% Notations extra-financières p Positionnement des notations extra-financières p 5% Intégration du sujet RSE p dans les métiers Intégration des sujets RSE dans la stratégie de tous les métiers du p Groupe et respect de trajectoires compatibles avec les engagements pris par le Groupe pour la transition énergétique et environnementale 5% 20,0% 18,3% Objectifs spécifiques aux périmètres de responsabilité - 20% F. Oudéa Stratégie/Equity story p Poursuite du déploiement des plans stratégiques et de l’amélioration p de la perception des marchés 10,0% Stratégie informatique et p transformation digitale Sécurisation de l’exécution de la stratégie informatique et de p transformation digitale du Groupe Nouvelle gouvernance et relation p superviseurs Fonctionnement de la nouvelle gouvernance Groupe, respect p de la conformité, relations avec les superviseurs 10,0% 20,0% 18,8% P. Aymerich Boursorama et développement p international Poursuite de la croissance et du développement de Boursorama p et des réseaux internationaux et gestion opérationnelle de la crise liée à la situation en Ukraine et en Russie 10,0% Vision 2025 p Bonne exécution et le respect des jalons du projet Vision 2025 p des réseaux France en vue de la fusion en 2023 10,0% 20,0% 18,6% D. Lebot ALD/Leaseplan p Respect des jalons et sécurisation de l’opération ALD/Leaseplan p 10,0% RSE p Intégration des sujets RSE dans toutes les dimensions des activités p du Groupe 10,0% 20,0% 18,7% Pondéré par le poids respectif de chaque critère. (1) Sur ces bases, le détail des niveaux de réalisation par objectif validé par le Conseil d’administration du 7 février 2023 est présenté dans le tableau ci-après. En conséquence, les montants de rémunération variable annuelle suivants ont été attribués au titre de l’année 2022 : 1 566 513 euros pour Frédéric Oudéa, correspondant à une p performance financière de 87,1% et une performance non-financière évaluée par le Conseil à 92,5% ; 848 424 euros pour Philippe Aymerich, correspondant à une p performance financière de 92,3% et une performance non-financière évaluée par le Conseil à 92,1% ; 849 528 euros pour Diony Lebot, correspondant à une performance p financière de 92,3% et une performance non-financière évaluée par le Conseil à 92,4%. Pour chaque Dirigeant mandataire social exécutif, le montant de la rémunération variable annuelle correspond au montant maximum de la rémunération variable annuelle (égale à 135% de la rémunération fixe pour le Directeur général et 115% de la rémunération fixe pour les Directeurs généraux délégués) multiplié par le taux de réalisation global des objectifs.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 127 RÉALISATION DES OBJECTIFS DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE AU TITRE DE 2022 F. Oudéa P. Aymerich D. Lebot Poids Niveau de réalisation Poids Niveau de réalisation Poids Niveau de réalisation Objectifs financiers – 60% Périmètre Groupe ROTE 20,0% 12,2% 12,0% 7,4% 12,0% 7,4% Ratio CET1 20,0% 20,0% 12,0% 12,0% 12,0% 12,0% Coef. d’expl. 20,0% 20,0% 12,0% 12,0% 12,0% 12,0% Périmètres de responsabilité (1) RBE 8,0% 8,0% 8,0% 8,0% Coef. d’expl. 8,0% 8,0% 8,0% 8,0% RONE 8,0% 8,0% 8,0% 8,0% TOTAL OBJECTIFS FINANCIERS 60,0% 52,2% 60,0% 55,4% 60,0% 55,4% % de réalisation des objectifs financiers 87,1% 92,3% 92,3% Objectifs non financiers – 40% Collectifs RSE 20,0% 18,3% 20,0% 18,3% 20,0% 18,3% Périmètres de responsabilité 20,0% 18,8% 20,0% 18,6% 20,0% 18,7% TOTAL OBJECTIFS NON FINANCIERS 40,0% 37,0% 40,0% 36,9% 40,0% 37,0% % de réalisation des objectifs non financiers 92,5% 92,1% 92,4% TAUX DE RÉALISATION DES OBJECTIFS 2022 89,3% 92,2% 92,3% Note : Pourcentages arrondis à des fins de présentation dans ce tableau. ROTE : Rentabilité des capitaux propres tangibles. CET 1 : Ratio Core Tier 1. C/I : Coefficient d’exploitation. RBE : Résultat brut d’exploitation. RONE : Rentabilité des capitaux propres normatifs. Les périmètres de responsabilité des Dirigeants mandataires sociaux sont précisés dans la partie Gouvernance page 105. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 128 RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE 2022 ET HISTORIQUE DES RÉMUNÉRATIONS FIXES ET VARIABLES ANNUELLES ATTRIBUÉES AUX DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS (En EUR) Rappel de la rémunération fixe + rémunération variable annuelle 2020 (1) Rappel de la rémunération fixe + rémunération variable annuelle 2021 Rémunération fixe + rémunération variable annuelle 2022 Rém. fixe Rém. variable annuelle Rém. fixe et variable annuelle Rém. fixe Rém. variable annuelle Rém. fixe et variable annuelle Rém. fixe Rém. variable annuelle en % de la rém. fixe Rém. fixe et variable annuelle F. Oudéa 1 300 000 961 390 2 261 390 1 300 000 1 740 258 3 040 258 1 300 000 1 566 513 121% 2 866 513 P. Aymerich 800 000 458 896 1 258 896 800 000 883 384 1 683 384 800 000 848 424 106% 1 648 424 D. Lebot 800 000 507 656 1 307 656 800 000 910 432 1 710 432 800 000 849 528 106% 1 649 528 Note : Montants bruts en euros, calculés sur la valeur à l’attribution. Les rémunérations variables annuelles au titre de 2020 sont présentées avant renonciation des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs à 50% de leur (1) rémunération variable annuelle au titre de 2020 résultant de l’évaluation du Conseil d’administration. MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE AU TITRE DE L’EXERCICE 2022 Le Conseil d’administration a fixé les modalités d’acquisition et de paiement de la rémunération variable annuelle comme suit : une part acquise en mars 2023 sous réserve d’un vote positif de p l’Assemblée générale du 23 mai 2023, représentant 40% du montant attribué total, dont la moitié, convertie en équivalents actions, est indisponible pendant une année ; une part non acquise et différée sur trois ans par tiers, représentant p 60% du montant total, attribuée aux deux tiers sous forme d’actions, et soumise à une double condition de profitabilité et de niveau de fonds propres du Groupe. Une période d’indisponibilité de six mois s’applique à l’issue de chaque acquisition définitive. Les montants de la part variable attribuée en actions ou équivalent actions sont convertis sur la base d’un cours déterminé, comme tous les ans, par le Conseil d’administration de mars, correspondant à la moyenne pondérée par le volume des échanges des 20 cours de Bourse précédant le Conseil. également la restitution, pour chaque attribution, de tout ou partie des sommes déjà versées sur une période de cinq ans (clause de clawback). Si le Conseil constate qu’une décision prise par les Dirigeants mandataires sociaux a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra décider non seulement la remise en cause totale ou partielle du versement de la rémunération variable annuelle différée (clause de malus) mais Jusqu’à la date d’échéance du mandat en cours, l’acquisition du variable annuel différé est également soumise à une condition de présence. Les exceptions à cette dernière sont les suivantes : départ à la retraite, décès, invalidité, incapacité d’exercice de ses fonctions et rupture du mandat justifiée par une divergence stratégique avec le Conseil d’administration. Au-delà de la date d’échéance du mandat en cours, la condition de présence n’est plus applicable. Toutefois, si le Conseil d'administration constate après le départ du Dirigeant qu’une décision prise durant son mandat a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra appliquer soit la clause de malus soit la clause de clawback. La rémunération variable annuelle attribuée en équivalents actions donne droit, durant la période de rétention, au versement d’un montant équivalent au paiement du dividende le cas échéant. Aucun dividende n’est payé pendant la durée de la période d’acquisition. La rémunération variable versée est réduite du montant des rémunérations éventuellement perçues par les Directeurs généraux délégués au titre de leurs fonctions d’administrateurs dans les sociétés du Groupe. Le Directeur général ne perçoit aucune rémunération à ce titre. RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE – CONDITIONS D’ACQUISITION DE LA PART NON ACQUISE DIFFÉRÉE Conditions cumulatives Proportion de l’attribution assujettie Seuil déclencheur/Plafond Taux de réalisation 100% Profitabilité du Groupe 100% Profitabilité du Groupe pour l’exercice précédant l’acquisition > 0 Niveau des fonds propres (Ratio CET 1) 100% Ratio de CET1 de l’exercice précédant l’acquisition > au seuil minimal fixé à l’attribution
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 129 RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE PERÇUE AU COURS DE L’EXERCICE 2022 Au cours de l’exercice 2022 les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs ont perçu des rémunérations variables annuelles attribuées au titre des exercices 2018, 2019, 2020 et 2021 dont l’attribution a été autorisée respectivement par les Assemblées générales du 21 mai 2019 (la 17 e à 21 e résolution), du 19 mai 2020 (la 10 e à 14 e résolution), du 18 mai 2021 (la 10 e à 14 e résolution) et du 17 mai 2022 (la 10 e à 12 e résolution). Pour les échéances différées soumises à des conditions de performance, la réalisation de ces conditions a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2022. Le détail des sommes versées, des montants individuels, ainsi qu'un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent dans les tableaux pages 134-142 et tableau 2 page 144. INTÉRESSEMENT À LONG TERME AU TITRE DE L’EXERCICE 2022 Conformément à la politique de rémunération approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022, le plan d’intéressement à long terme dont bénéficient les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs depuis 2012 a été reconduit dans ses montants et principes. Il vise à associer les Dirigeants aux progrès de l’entreprise dans le long terme et à aligner leurs intérêts avec ceux des actionnaires. Le montant total attribué au titre de l’intéressement à long terme en valeur IFRS fait l’objet d’un plafonnement identique à celui de la rémunération variable annuelle. Ainsi, pour Frédéric Oudéa, l’intéressement à long terme est limité à 135% de sa rémunération fixe annuelle. Pour les Directeurs généraux délégués, il est limité à 115% de leur rémunération fixe annuelle. En tout état de cause, conformément à la réglementation en vigueur, la composante variable attribuée (i.e. la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme) ne pourra dépasser deux fois la rémunération fixe (1) . Sur cette base, dans la continuité des années précédentes, le Conseil d’administration du 7 février 2023 a décidé de mettre en œuvre, au titre de l’exercice 2022 et sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 conformément à l’article L. 22-10-34, paragraphe II du Code du commerce, le plan d’intéressement présentant les caractéristiques suivantes : valeur de l’attribution stable dans le temps et exprimée selon les p normes IFRS. Le nombre d’actions en résultant a été déterminé sur la base de la valeur comptable de l’action Société Générale du 6 février 2023 ; attribution d’actions en deux tranches, dont les durées d’acquisition p sont de quatre et six ans, suivies d’une période d’indisponibilité d’une année après l’acquisition, portant ainsi les durées totales d’indexation à cinq et sept ans ; acquisition définitive soumise à une condition de présence pendant p toutes les périodes d’acquisition et à des conditions de performance. En effet, l’acquisition de l’intéressement à long terme sera fonction : pour 80% de la condition de la performance relative de l’action p Société Générale mesurée par la progression du Total Shareholder Return (TSR) par rapport à celle du TSR de 11 banques européennes comparables sur la totalité des périodes d’acquisition. Ainsi, la totalité de l’attribution ne serait acquise que si le TSR de Société Générale se situe dans le quartile supérieur de l’échantillon ; pour une performance légèrement supérieure à la médiane, le taux d’acquisition serait égal à 50% du nombre total attribué ; enfin, aucune action ou équivalent action ne serait acquis en cas de performance inférieure à la médiane (la grille d’acquisition complète est présentée ci-après) ; pour 20% à des conditions RSE pour moitié liées au respect des p engagements du Groupe en matière de financement de la transition énergétique et pour moitié au positionnement du Groupe au sein des principales notations extra-financières (S&P Global Corporate Sustainability Assessment, Sustainalytics et MSCI). Concernant le critère de financement de la transition énergétique lié au financement du mix énergétique, la cible retenue pour le plan attribué au titre de 2022 est liée à l’engagement du Groupe à contribuer à la finance durable à hauteur de 300 milliards d’euros entre le 1 er janvier 2021 et le 31 décembre 2025 sous la forme : soit d’émissions d’obligations durables ; p soit de financements qui incluent : les transactions SPIF (Sustainable p and positive impact finance), de conseil sur des mandats SPIF, des transactions Sustainability-linked et le financement de véhicules électriques. l’acquisition serait de 100% si la cible est atteinte. Si la cible n’est p pas atteinte, l’acquisition serait nulle. Concernant le critère fondé sur les notations extra-financières externes, le taux d’acquisition sera défini de la manière suivante : 100% d’acquisition si les trois critères sont vérifiés sur la période p d’observation de trois ans suivant l’année d’attribution (soit les positionnements/notations 2024, 2025 et 2026) ; 2/3 d’acquisition si en moyenne au moins deux critères sont vérifiés p sur la période d’observation de trois ans suivant l’année d’attribution. Pour les trois notations extra-financières retenues, le critère est vérifié si le niveau attendu suivant est atteint : S&P Global CSA : être dans le 1 er quartile ; p Sustainalytics : être dans le 1 er quartile ; p MSCI : Notation ≥ A. p Pour les notations pouvant faire l’objet de réévaluations en cours d’année, la notation retenue est celle utilisée lors des revues annuelles. Le secteur des agences de notation extra-financière étant évolutif, le panel des trois notations retenues peut faire l’objet de modification sur justification appropriée. En l’absence de profitabilité du Groupe l’année précédant l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme, aucun versement ne sera dû, quelles que soient la performance boursière et la performance RSE de Société Générale. Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511-79 du (1) Code monétaire et financier.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 130 INTÉRESSEMENT À LONG TERME AU TITRE DE L’EXERCICE 2022 – TABLEAU RÉCAPITULATIF DES CONDITIONS DE PERFORMANCE Critères Proportion de l’attribution assujettie Seuil déclencheur Plafond Performance % d’acquisition de l’attribution initiale Performance % d’acquisition de l’attribution initiale Performance relative de l’action Société Générale 80% Positionnement Rang 6 du Panel 50% (1) Positionnement Rang 1-3 du Panel 100% (1) Financement de la transition énergétique 10% 300 milliards d’euros de contribution à la finance durable 100% (2) 300 milliards d’euros de contribution à la finance durable 100% (2) Positionnement dans les index extra-financiers 10% Deux critères de positionnement sont vérifiés 66,7% (2) Trois critères de positionnement sont vérifiés 100% (2) La grille d’acquisition complète figure ci-après. (1) Cf. détail ci-dessus. (2) Sous réserve de profitabilité du Groupe l’année précédant l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme. La grille d’acquisition complète de la condition de performance relative de l’action Société Générale : Rang SG Rangs 1*-3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 Rangs 7-12 En % du nombre maximum attribué 100% 83,3% 66,7% 50% 0% Rang le plus élevé de l’échantillon. * L’échantillon de référence 2023 est composé des établissements financiers suivants : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Intesa Sanpaolo, Nordea, Santander, UBS et UniCredit. La valeur finale de paiement des actions sera plafonnée à un montant de 84 euros par action, soit environ 1,2 fois la valeur de l’actif net par action du groupe Société Générale au 31 décembre 2022. L’acquisition définitive est soumise à une condition de présence pendant toutes les périodes d’acquisition. Un départ du Groupe entraînerait la suppression du paiement du plan sauf en cas de départ à la retraite, de départ du Groupe lié à un changement de contrôle ou pour des raisons liées à une évolution de la structure ou de l’organisation de celui-ci, ainsi qu’en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité : en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité, les actions seraient p conservées et les paiements effectués en totalité ; en cas de départ à la retraite ou de départ lié à un changement de p contrôle, les actions seraient conservées et les paiements effectués en totalité, sous réserve, de la performance observée et appréciée par le Conseil d’administration ; en cas de départ du Groupe pour des raisons liées à une évolution de p la structure ou de l’organisation de celui-ci, les versements seraient effectués au prorata de la durée de mandat par rapport à la durée d’acquisition et après prise en compte de la performance observée et appréciée par le Conseil. Enfin, les bénéficiaires de l’intéressement à long terme sont également soumis à une clause dite de « malus ». Ainsi, si le Conseil d’administration constate un comportement ou des agissements non conformes aux attentes de Société Générale tels qu’ils sont notamment définis dans le Code de conduite du Groupe ou une prise de risque au-delà du niveau jugé acceptable par Société Générale, il pourra décider la remise en cause totale ou partielle du versement de l’intéressement à long terme. Conformément à la réglementation en vigueur, la composante variable attribuée (c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme) ne peut dépasser le plafond réglementaire correspondant à deux fois la rémunération fixe (1) . Dans la mesure où le rapport entre la composante variable attribuée et la rémunération fixe au titre de 2022 fait apparaître un dépassement du ratio réglementaire pour les Directeurs généraux délégués, le Conseil d’administration a ajusté le montant attribuable et réduit le nombre d’actions attribuées dans le cadre de l’intéressement à long terme afin de respecter ce ratio. En vertu de la politique de rémunération en vigueur, aucun intéressement à long terme ne peut être attribué à un Dirigeant à l’occasion de la cessation de ses fonctions conformément aux dispositions de l’article 26.5.1 du Code AFEP-MEDEF. En conséquence, aucun intéressement à long terme ne sera attribué à F. Oudéa au titre de l’année de performance 2022 compte tenu du non-renouvellement de son mandat qui arrive à son terme le 23 mai 2023. Aucun intéressement à long terme ne sera attribué aux Directeurs généraux délégués si leur mandat, arrivant à son terme le 23 mai 2023 n’était pas renouvelé. Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511-79 du (1) Code monétaire et financier.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 131 Le tableau ci-dessous indique pour chaque mandataire social exécutif le montant en valeur comptable de l’intéressement à long terme et le nombre d’actions maximum correspondant au titre de 2022 après ajustement effectué par le Conseil d’administration : Montant attribuable en valeur comptable (IFRS) (1) Nombre d’actions maximum attribuable (2) Intéressement à long terme attribué au titre de 2022 (après ajustement par le Conseil d’administration) Montant attribué en valeur comptable (IFRS) (1) Nombre d’actions maximum attribué (2) Frédéric Oudéa N/A N/A N/A N/A Philippe Aymerich 570 000 EUR 41 804 518 865 EUR 38 054 (3) Diony Lebot 570 000 EUR 41 804 518 318 EUR 38 014 (3) Sur la base du cours de l’action de la veille du Conseil d’administration du 7 février 2023 qui a déterminé l’attribution de l’intéressement à long terme. (1) Le nombre d’actions attribué correspond au montant total de l’attribution en valeur IFRS divisé par la valeur IFRS unitaire de l’action sur la base du cours de la veille (2) du Conseil d’administration du 7 février 2023. Sous réserve du renouvellement de mandat le 23 mai 2023 (3) L’attribution sera faite dans le cadre de la décision du Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur l’attribution gratuite d’actions de performance faisant usage de l’autorisation et des pouvoirs qui lui ont été conférés par l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022 (22 e résolution). Elle représenterait moins de 0,01% du capital. INTÉRESSEMENT À LONG TERME PERÇU AU COURS DE L’EXERCICE 2022 Au cours de l’exercice 2022, F. Oudéa a perçu des échéances des plans d’intéressement à long terme attribués en 2015, 2016 et 2018 et dont l’attribution a été autorisée respectivement par les Assemblées générales du 19 mai 2015 (la 5 e résolution), du 18 mai 2016 (la 6 e résolution) et du 23 mai 2018 (la 8 e résolution). La réalisation des conditions de performance a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2021 et du 9 février 2022. Les actions acquises, les montants perçus, ainsi qu'un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent dans le tableau 7 page 148 et dans les tableaux pages 134-142. LES AVANTAGES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI : RETRAITE, INDEMNITÉ DE DÉPART, CLAUSE DE NON-CONCURRENCE Retraite Frédéric Oudéa ayant mis fin à son contrat de travail par démission lors de sa nomination comme Président-Directeur général en 2009 ne bénéficie plus d’aucun droit à retraite surcomplémentaire de la part de Société Générale. Le détail des régimes de retraite applicables aux Directeurs généraux délégués figure page 121 (1) . Les droits au titre du régime de retraite supplémentaire à cotisations définies art. 82 sont soumis à une condition de performance, conformément à la loi. Le tableau ci-après présente le pourcentage d’acquisition de la cotisation correspondante fondée sur le taux de la performance globale de la rémunération variable annuelle 2022 constatée par le Conseil d’administration du 7 février 2023 : Taux global de réalisation des objectifs 2022 % d’acquisition de la contribution du plan art. 82 Philippe Aymerich 92,2% 100% Diony Lebot 92,3% 100% Il est rappelé que le régime de l’allocation complémentaire de retraite des cadres de direction dont bénéficiaient les Directeurs généraux délégués a été fermé aux nouvelles acquisitions de droits à compter du 1 er janvier 2020. Les droits acquis avant la fermeture restent conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de la Société Générale. Les informations individuelles relatives aux cotisations versées figurent pages 134-142. Indemnités en cas de départ Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, bénéficient d’une indemnité de départ et d’une clause de non-concurrence au titre de leur mandat de Dirigeant mandataire social exécutif (2) . Les conditions relatives à ces avantages sont décrites page 121. S’agissant de Frédéric Oudéa, Philippe Aymerich et Diony Lebot, aucun versement n’a été effectué au titre de ces avantages au cours de l’exercice 2022. Pour P. Aymerich et D. Lebot les engagements réglementés « Retraite » autorisés par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019 ont été approuvés, puis (1) modifiés et renouvelés par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 (les 11 e à 13 e résolution). Les conventions réglementées avec F. Oudéa approuvées par l’Assemblée générale du 23 mai 2017 et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai (2) 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 6 février 2019 (la 9 e résolution). Les conventions réglementées avec P. Aymerich et D. Lebot ont été approuvées et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019 (les 11 e à 13 e résolution).
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 132 AUTRES AVANTAGES DES MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une voiture de fonction qu’ils peuvent utiliser à titre privé, ainsi que d’un contrat de prévoyance dont les garanties sont alignées sur celles du personnel. Les détails des avantages attribués au titre et versés au cours de l’exercice sont présentés pages 134-142. RATIOS D’ÉQUITÉ ET ÉVOLUTION DES RÉMUNÉRATIONS Conformément à l’article L. 22-10-9 du Code de commerce, le rapport ci-après présente les informations sur l’évolution de la rémunération de chacun des Dirigeants mandataires sociaux comparée à la rémunération moyenne et médiane des salariés de la Société et aux performances du Groupe, sur les cinq exercices les plus récents. Les modalités du calcul ont été définies en conformité avec les Lignes directrices sur les multiples de rémunération de l’AFEP-MEDEF (actualisées en février 2021). Le périmètre pris en compte pour le calcul de la rémunération moyenne et médiane des salariés : « Société cotée » (article L. 22-10-9, I, 6°, du Code de commerce) : p Société Générale SA, périmètre qui inclut des succursales étrangères ; salariés en contrat de travail permanent et ayant un an d’ancienneté p au moins au 31 décembre de l’année du calcul. Ce périmètre intègre tous les métiers de la banque d’une manière équilibrée. Les éléments de rémunérations pris en compte sur une base brute (hors charges et cotisations patronales) : pour les salariés : le salaire de base, les primes et avantages au titre p de l’exercice, la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme (valorisé à la valeur IFRS à l’attribution selon la méthode retenue pour l’établissement des comptes consolidés) attribués au titre de l’exercice, les primes de participation et d’intéressement attribuées au titre de l’exercice ; pour les Dirigeants mandataires sociaux : le salaire de base et les p avantages en nature valorisés au titre de l’exercice, la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme (valorisé à la valeur IFRS à l’attribution selon la méthode retenue pour l’établissement des comptes consolidés) attribués au titre de l’exercice (1) . Pour les calculs de l’année 2021, s’agissant de la rémunération des salariés, sont pris en compte le salaire de base, les primes et les avantages au titre de 2021 ainsi que les éléments variables (la rémunération variable annuelle, l’intéressement à long terme et les primes de participation et d’intéressement) attribués au titre de l’année 2021 au cours de 2022. Pour mémoire, dans le Document d’enregistrement universel 2022, ces éléments ont été pris en compte sur une base estimative à partir des enveloppes de l’exercice précédent et ajustés d’un coefficient estimatif d’évolution. Pour les calculs de l’année 2022, s’agissant de la rémunération des salariés, sont pris en compte le salaire de base, les primes et les avantages au titre de 2022 ainsi que les éléments variables (la rémunération variable annuelle, l’intéressement à long terme et les primes de participation et d’intéressement) estimés sur la base des enveloppes de l’exercice précédent et ajustés d’un coefficient estimatif d’évolution. ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES SALARIÉS SUR CINQ EXERCICES (En K EUR) 2018 2019 2020 2021 2022 Évolution 2018-2022 Rémunération moyenne des salariés 75,3 76,0 76,3 83,7 88,2 Évolution +1,5% +1,0% +0,4% +9,6% +5,4% +17,2% Rémunération médiane des salariés 54,4 54,4 55,7 59,1 60,9 Évolution +3,9% +0,0% +2,5% +6,1% +3,0% +12,1% Le détail de ces rémunérations et les montants individuels figurent pages 143-144 et dans les tableaux pages 135-142. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 133 ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX ET DES RATIOS D’ÉQUITÉ SUR CINQ EXERCICES (En K EUR) 2018 2019 2020 (3) 2021 2022 Évolution 2018-2022 Lorenzo Bini Smaghi Président du Conseil d’administration Rémunération 948,7 979,4 979,5 979,5 972,5 Évolution +5,0% +3,2% +0,0% +0,0% -0,7% +2,5% Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 13:1 13:1 13:1 12:1 11:1 Évolution +3,5% +2,2% -0,4% -8,8% -5,8% -12,5% Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 17:1 18:1 18:1 17:1 16:1 Évolution +1,1% +3,2% -2,4% -5,8% -3,6% -8,5% Frédéric Oudéa (1) Directeur général Rémunération 3 193,2 3 542,3 2 635,9 3 757,4 2 878,3 Évolution -7,8% +10,9% -25,6% +42,6% -23,4% -9,9% Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 42:1 47:1 35:1 45:1 33:1 Évolution -9,1% +9,9% -25,9% +30,0% -27,3% -21,4% Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 59:1 65:1 47:1 64:1 47:1 Évolution -11,2% +10,9% -27,4% +34,3% -25,7% -20,3% Philippe Aymerich (2) Directeur général délégué Rémunération 1 903,0 2 125,1 1 599,4 2 232,7 2 172,1 Évolution - +11,7% -24,7% +39,6% -2,7% +14,1% Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 25:1 28:1 21:1 27:1 25:1 Évolution - +10,6% -25,0% +27,3% -7,7% +0,0% Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 35:1 39:1 29:1 38:1 36:1 Évolution - +11,7% -26,5% +31,5% -5,6% +2,9% Diony Lebot (2) Directrice générale déléguée Rémunération 1 872,6 2 103,8 1 629,8 2 245,4 2 173,2 Évolution - +12,4% -22,5% +37,8% -3,2% +16,1% Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 25:1 28:1 21:1 27:1 25:1 Évolution - +11,3% -22,8% +25,7% -8,2% +0,0% Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 34:1 39:1 29:1 38:1 36:1 Évolution - +12,3% -24,4% +29,8% -6,1% +5,9% S’agissant de F. Oudéa, le calcul au titre de 2018 prend en compte le montant de sa rémunération variable annuelle 2018 avant prise en compte de sa décision de (1) renoncer à une partie de celle-ci à la suite des accords passés avec les autorités américaines. Le mandat de P. Aymerich et D. Lebot en tant que Directeurs généraux délégués a commencé le 14 mai 2018. Leur rémunération au titre de 2018 a été annualisée (2) aux fins de comparabilité. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avaient renoncé à 50% de leur rémunération variable annuelle au titre de 2020 résultant de l’évaluation du Conseil. Le (3) montant de la rémunération 2020 présenté dans le tableau a été calculé en tenant compte de la renonciation. ÉVOLUTION DE LA PERFORMANCE DU GROUPE SUR CINQ EXERCICES (1) 2018 2019 2020 2021 2022 Évolution 2018-2022 CET1 non phasé 10,9% 12,7% 13,2% 13,6% 13,5% Évolution -0,5 pt +1,8 pt +0,5 pt +0,4 pt -0,1 pt +2,6 pt C/I sous-jacent 69,8% 70,6% 74,6% 67,0% 64,1% Évolution +1,0 pt +0,8 pt +4,0 pt -7,6 pt -2,9 pt -5,7 pt ROTE sous-jacent 9,7% 7,6% 1,7% 10,2% 9,6% Évolution +0,5 pt -2,1 pt -5,9 pt +8,5 pt -0,6 pt -0,1 pt Actif net tangible par action 55,8 € 55,6 € 54,8 € 61,1 € 62,3 € Évolution +2,6% -0,4% -1,5% +11,5% +2,1% +11,7% Sur une base consolidée. (1) CET 1 : Ratio Core Tier 1. C/I : Coefficient d’exploitation. ROTE : Rentabilité des capitaux propres tangibles.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 134 RÉMUNÉRATION DES ADMINISTRATEURS Les règles de répartition du montant annuel entre les administrateurs sont déterminées par l’article 18 du règlement intérieur (voir chapitre 7) et figurent page 105. Le montant annuel de la rémunération des administrateurs a été fixé à 1 700 000 euros par l’Assemblée générale du 23 mai 2018. Au titre de l’exercice 2022, le montant a été utilisé en totalité. La répartition individuelle du montant attribué et versé au titre de 2022 figure dans le tableau page 146. RÉMUNÉRATION TOTALE ET AVANTAGES DE TOUTE NATURE VERSÉS AU COURS OU ATTRIBUÉS AU TITRE DE L’EXERCICE 2022 AUX DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX ET SOUMIS À L’APPROBATION DES ACTIONNAIRES Conformément à l’article L. 22-10-34, paragraphe II du Code de commerce, le versement de la composante variable (c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et l’intéressement à long terme), et le cas échéant exceptionnelle, de la rémunération ne sera effectué qu’après l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. TABLEAU 1 Monsieur Lorenzo BINI SMAGHI, Président du Conseil d’administration Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Rémunération fixe 925 000 EUR Rémunération fixe brute versée au cours de l’exercice. La rémunération de Lorenzo Bini Smaghi est fixée à 925 000 EUR bruts par an depuis mai 2018. 925 000 EUR Rémunération variable annuelle Sans objet Lorenzo Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération variable. Sans objet Rémunération à raison du mandat d’administrateur Sans objet Lorenzo Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération à raison de son mandat d’administrateur. Sans objet Valorisation des avantages de toute nature 47 479 EUR Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses fonctions à Paris. 47 479 EUR
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 135 TABLEAU 2 Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Rémunération fixe 1 300 000 EUR Rémunération fixe brute versée au cours de l’exercice, inchangée depuis la décision du Conseil d’administration du 31 juillet 2014 (elle a été confirmée en mai 2015 lors de la dissociation des fonctions de Président du Conseil et de Directeur général). 1 300 000 EUR Rémunération variable annuelle Frédéric Oudéa bénéficie d’une rémunération variable annuelle dont les critères de détermination sont fonction à hauteur de 60% d’objectifs financiers budgétaires et de 40% d’objectifs non financiers. Les éléments sont décrits page 123 du Document d’enregistrement universel. Le plafond de cette rémunération variable annuelle est de 135% de la rémunération fixe. dont rémunération variable annuelle payable en 2023 313 302 EUR (valeur nominale) Évaluation de la performance 2022 – Compte tenu des critères financiers et non financiers arrêtés par les Conseils du 9 février 2022 et du 10 mars 2022 et des réalisations constatées sur l’exercice 2022, le montant de la rémunération variable annuelle a été arrêté à 1 566 513 euros (1) Cela correspond à un taux global de réalisation de ces objectifs de 89,3% de sa rémunération variable annuelle maximum (voir page 126 du Document d’enregistrement universel). Rémunération variable annuelle au titre p de 2021 dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (10 e résolution) : 348 051 EUR. Les critères en application desquels la rémunération variable annuelle a été calculée et payée sont détaillés dans le chapitre consacré à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux. Il est rappelé que la part acquise est affectée d’un paiement différé à hauteur de 50%. Rémunérations variables annuelles différées p (cf. tableau 2 page 145) : au titre de 2018 : 207 295 EUR, - au titre de 2019 : 259 999 EUR, - au titre de 2020 : 96 139 EUR et 159 394 EUR. - L’attribution de ces rémunérations a été p autorisée respectivement par les Assemblées générales du : 21 mai 2019 (la 17 e résolution), - 19 mai 2020 (la 10 e résolution), et - 18 mai 2021 (la 10 e résolution). - Pour les échéances différées soumises p à des conditions de performance, la réalisation de ces conditions a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2022. Un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent dans le tableau 2 page 145). dont rémunération variable annuelle payable les années suivantes 1 253 211 EUR (valeur nominale) Le paiement de l’ensemble de la p rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2022 est conditionné à l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 ; 40% de la rémunération variable annuelle p est acquise sous réserve d’un vote positif de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Elle est convertie pour moitié en équivalents actions Société Générale dont le paiement intervient après le délai d’un an ; 60% de la rémunération variable annuelle p est conditionnelle et soumise à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur les exercices 2023, 2024 et 2025. Elle est convertie pour les deux tiers en actions Société Générale cessibles pour moitié dans deux ans et six mois et pour moitié dans trois ans et six mois ; Les modalités et les conditions de p l’acquisition et du paiement de cette rémunération différée sont détaillées page 128 Document d’enregistrement universel. Rémunération variable pluriannuelle Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune rémunération variable pluriannuelle. Sans objet Rémunération exceptionnelle Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune rémunération exceptionnelle. Sans objet Valorisation des options d’actions attribuées au titre de l’exercice Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune attribution de stock-options depuis 2009. Sans objet
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 136 Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Valorisation d’actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice N/A Aucun intéressement à long terme n’a été attribué à Frédéric Oudéa au titre de l’exercice compte tenu du non-renouvellement de son mandat qui arrive à son terme le 23 mai 2023. Équivalents actions versés au titre du plan p d’intéressement à long terme attribué en 2015 : 188 517 EUR. Cette attribution a fait l’objet d’une approbation dans le cadre d’un vote lors de l’Assemblée générale du 19 mai 2015 (la 5 e résolution). La réalisation des conditions de performance a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2021 qui a constaté la réalisation partielle de ces conditions. Actions acquises au titre du plan p d’intéressement à long terme au titre de 2015 attribué en 2016 : 5 624 actions. Actions acquises au titre du plan p d’intéressement à long terme au titre de 2017 attribué en 2018 : 4 395 actions. Ces attributions ont été autorisées respectivement par l’Assemblée générale du 18 mai 2016 (la 6 e résolution) et l’Assemblée générale du 23 mai 2018 (la 8 e résolution). La réalisation des conditions de performance a été examinée par le Conseil d’administration du 9 février 2022 qui a constaté la réalisation partielle de ces conditions. Un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent sous tableau 7 page 148. Rémunération à raison du mandat d’administrateur Sans objet Sans objet Sans objet Valorisation des avantages de toute nature 11 779 EUR Frédéric Oudéa bénéficie d’une voiture de fonction. 11 779 EUR Indemnités de départ Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de l’indemnité de départ des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 122 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos Indemnité de non-concurrence Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de la clause de non-concurrence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 121 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos Régime de retraite supplémentaire Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucun régime de retraite supplémentaire. Sans objet Régime de prévoyance Frédéric Oudéa bénéficie du régime de prévoyance dont les garanties et les taux de cotisations sont alignés sur ceux du personnel. Cotisations du régime de prévoyance : 10 371 EUR Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2023. (1)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 137 TABLEAU 3 Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Rémunération fixe 800 000 EUR Rémunération fixe brute versée au cours de l’exercice, fixée par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 lors de la nomination de Philippe Aymerich en tant que Directeur général délégué, avec effet à compter du 14 mai 2018, et inchangée depuis cette date. 800 000 EUR Rémunération variable annuelle Philippe Aymerich bénéficie d’une rémunération variable annuelle dont les critères de détermination sont fonction à hauteur de 60% d’objectifs financiers budgétaires et de 40% d’objectifs non financiers. Les éléments sont décrits page 123 du Document d’enregistrement universel. Le plafond de cette rémunération variable annuelle est de 115% de la rémunération fixe. Rémunération variable annuelle au titre p de 2021 dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (11 e résolution) : 176 677 EUR. Les critères en application desquels la rémunération variable annuelle a été calculée et payée sont détaillés dans le chapitre consacré à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux. Il est rappelé que la part acquise est affectée d’un paiement différé à hauteur de 50%. Rémunérations variables annuelles différées p (cf. tableau 2 page 145) : au titre de 2018 : 82 476 EUR, - au titre de 2019 : 141 541 EUR, - au titre de 2020 : 45 889 EUR et 76 077 EUR. - L’attribution de ces rémunérations a été p autorisée respectivement par les Assemblées générales du : 21 mai 2019 (la 18 e résolution), - 19 mai 2020 (la 11 e résolution), et - 18 mai 2021 (la 11 e résolution). - Pour les échéances différées soumises à des p conditions de performance, la réalisation de ces conditions a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2022. Un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent dans le tableau 2 page 145. dont rémunération variable annuelle payable en 2023 169 685 EUR (valeur nominale) Évaluation de la performance 2022 – Compte tenu des critères financiers et non financiers arrêtés par les Conseils du 9 février 2022 et du 10 mars 2022 et des réalisations constatées sur l’exercice 2022, le montant de la rémunération variable annuelle a été arrêté à 848 424 euros (1) . Cela correspond à un taux global de réalisation de ces objectifs de 92,2% de sa rémunération variable annuelle maximum (voir page 126 du Document d’enregistrement universel). dont rémunération variable annuelle payable les années suivantes 678 739 EUR (valeur nominale) Le paiement de l’ensemble de la p rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2022 est conditionné à l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 ; 40% de la rémunération variable annuelle p est acquise sous réserve d’un vote positif de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Elle est convertie pour moitié en équivalents actions Société Générale dont le paiement intervient après le délai d’un an ; 60% de la rémunération variable annuelle p est conditionnelle et soumise à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur les exercices 2023, 2024 et 2025. Elle est convertie pour les deux tiers en actions Société Générale cessibles pour moitié dans deux ans et six mois et pour moitié dans trois ans et six mois ; Les modalités et les conditions de p l’acquisition et du paiement de cette rémunération différée sont détaillées page 128 Document d’enregistrement universel. Rémunération variable pluriannuelle Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune rémunération variable pluriannuelle. Sans objet Rémunération exceptionnelle Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune rémunération exceptionnelle. Sans objet Valorisation des options d’actions attribuées au titre de l’exercice Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune attribution de stock-options. Sans objet
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 138 Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Valorisation d’actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice 518 865 EUR (2) (Valorisation selon la norme IFRS 2 en date du 6 février 2023) Ce montant correspond à une attribution de 38 054 actions (2) Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’un dispositif d’intéressement à long terme, attribué en actions ou équivalents afin d’être associés au progrès de l’entreprise dans le long terme et d’aligner leurs intérêts avec ceux des actionnaires. Le plan attribué au titre de 2022 par le Conseil d’administration du 7 février 2023 présente les caractéristiques suivantes : plafond à l’attribution identique à celui de p la rémunération variable annuelle ; attribution de 38 054 actions en deux p tranches, dont les durées d’acquisition sont de quatre et six ans, suivies d’une période d’indisponibilité d’une année après l’acquisition, portant ainsi les durées d’indexation à cinq et sept ans ; l’attribution de l’intéressement à long p terme au titre de l’exercice 2022 est conditionnée à l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 ; l’acquisition définitive de l’intéressement à p long terme est soumise à des conditions de présence et de performance telles que décrites page 129 du Document d’enregistrement universel ; l’attribution est faite dans le cadre de la p 22 e résolution de l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (la décision du Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur l’attribution gratuite d’actions de performance) ; elle représente moins de 0,005% du capital. Sans objet Rémunération à raison du mandat d’administrateur Sans objet Philippe Aymerich n’a perçu aucune rémunération à raison d’un mandat d’administrateur au cours de l’exercice. Sans objet Valorisation des avantages de toute nature 4 851 EUR Philippe Aymerich bénéficie d’une voiture de fonction. 4 851 EUR Indemnités de départ Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de l’indemnité de départ des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 122 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos Indemnité de non-concurrence Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de la clause de non-concurrence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 121 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 139 Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Régime de retraite supplémentaire Cotisation du régime de retraite supplémentaire (art. 82) : 50 836 EUR Un descriptif détaillé des régimes de retraites dont bénéficient les Directeurs généraux délégués figure page 121. Régime de l’allocation complémentaire de p retraite. (Régime fermé à l’acquisition de nouveaux droits au 31 décembre 2019, les droits passés restant conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de la Société Générale). À titre d’illustration, sur la base d’une hypothèse de départ à la retraite à 62 ans et de sa rémunération fixe annuelle actuelle, les droits à rente potentiels ouverts pour Philippe Aymerich au 31 décembre 2019 au titre de cette allocation, représentent, indépendamment des conditions de réalisation de l’engagement, un montant de rente annuelle estimé à 139 kEUR. Régime de retraite supplémentaire (art. 82). p Pour l’exercice 2022, la performance globale de Philippe Aymerich s’élevant à 92,2%, la cotisation au titre de 2022 s’élève donc à 50 836 EUR (taux d’acquisition de la cotisation : 100%). Régime de l’Épargne retraite Valmy. p Le montant de la cotisation annuelle prise en charge par l’entreprise s’élève à 2 879 euros. Cotisation du régime de retraite supplémentaire (art. 82) au titre de l'exercice 2021 dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (11 e résolution) : 50 836 EUR Cotisation du régime de l’Épargne retraite Valmy : 2 879 EUR Régime de prévoyance Philippe Aymerich bénéficie du régime de prévoyance dont les garanties et les taux de cotisations sont alignés sur ceux du personnel. Cotisations du régime de prévoyance : 6 028 EUR Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2023. (1) Sous réserve du renouvellement du mandat le 23 mai 2023. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 140 TABLEAU 4 Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Rémunération fixe 800 000 EUR Rémunération fixe brute versée au cours de l’exercice, fixée par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 lors de la nomination de Diony Lebot, avec effet à compter du 14 mai 2018, en tant que Directrice générale déléguée et inchangée depuis cette date. 800 000 EUR Rémunération variable annuelle Diony Lebot bénéficie d’une rémunération variable annuelle dont les critères de détermination sont fonction à hauteur de 60% d’objectifs financiers budgétaires et de 40% d’objectifs non financiers. Les éléments sont décrits page 123 du Document d’enregistrement universel. Le plafond de cette rémunération variable annuelle est de 115% de la rémunération fixe. Rémunération variable annuelle au titre p de 2021 dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (14 e résolution) : 182 086 EUR. Les critères en application desquels la rémunération variable annuelle a été calculée et payée sont détaillés dans le chapitre consacré à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux. Il est rappelé que la part acquise est affectée d’un paiement différé à hauteur de 50%. Rémunérations variables annuelles différées p (cf. tableau 2 page 145) : au titre de 2018 : 76 617 EUR, - au titre de 2019 : 136 437 EUR, - au titre de 2020 : 50 765 EUR et 84 154 EUR. - L’attribution de ces rémunérations a été p autorisée respectivement par les Assemblées générales du : 21 mai 2019 (la 17e résolution), - 19 mai 2020 (la 14e résolution), et - 18 mai 2021 (la 14e résolution). - Pour les échéances différées soumises à des p conditions de performance, la réalisation de ces conditions a été examinée et constatée par le Conseil d’administration du 9 février 2022. Un rappel des conditions de performance applicables et le niveau de réalisation de ces conditions figurent dans le tableau 2 page 145. dont rémunération variable annuelle payable en 2023 169 905 EUR (valeur nominale) Évaluation de la performance 2022 – Compte tenu des critères financiers et non financiers arrêtés par les Conseils du 9 février 2022 et du 10 mars 2022 et des réalisations constatées sur l’exercice 2022, le montant de la rémunération variable annuelle a été arrêté à 849 528 euros (1) . Cela correspond à un taux global de réalisation de ces objectifs de 92,3% de sa rémunération variable annuelle maximum (voir page 126 du Document d’enregistrement universel). dont rémunération variable annuelle payable les années suivantes 679 623 EUR (valeur nominale) Le paiement de l’ensemble de la p rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2022 est conditionné à l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 ; 40% de la rémunération variable annuelle p est acquise sous réserve d’un vote positif de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Elle est convertie pour moitié en équivalents actions Société Générale dont le paiement intervient après le délai d’un an ; 60% de la rémunération variable annuelle p est conditionnelle et soumise à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur les exercices 2023, 2024 et 2025. Elle est convertie pour les deux tiers en actions Société Générale cessibles pour moitié dans deux ans et six mois et pour moitié dans trois ans et six mois ; Les modalités et les conditions de p l’acquisition et du paiement de cette rémunération différée sont détaillées page 128 Document d’enregistrement universel. Rémunération variable pluriannuelle Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune rémunération variable pluriannuelle. Sans objet Rémunération exceptionnelle Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune rémunération exceptionnelle. Sans objet Valorisation des options d’actions attribuées au titre de l’exercice Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune attribution de stock-options. Sans objet
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 141 Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Valorisation d’actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice 518 318 EUR (2) (Valorisation selon la norme IFRS 2 en date du 6 février 2023) Ce montant correspond à une attribution de 38 014 actions (2) Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’un dispositif d’intéressement à long terme, attribué en actions ou équivalents afin d’être associés au progrès de l’entreprise dans le long terme et d’aligner leurs intérêts avec ceux des actionnaires. Le plan attribué au titre de 2022 par le Conseil d’administration du 7 février 2023 présente les caractéristiques suivantes : plafond à l’attribution identique à celui de p la rémunération variable annuelle ; attribution de 38 014 actions en deux p tranches, dont les durées d’acquisition sont de quatre et six ans, suivies d’une période d’indisponibilité d’une année après l’acquisition, portant ainsi les durées d’indexation à cinq et sept ans ; l’attribution de l’intéressement à long p terme au titre de l’exercice 2022 est conditionnée à l’approbation de l’Assemblée générale du 23 mai 2023 ; l’acquisition définitive de l’intéressement à p long terme est soumise à des conditions de présence et de performance telles que décrites page 129 du Document d’enregistrement universel ; l’attribution est faite dans le cadre de la p 22 e résolution de l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (la décision du Conseil d’administration du 8 mars 2023 sur l’attribution gratuite d’actions de performance) ; elle représente moins de 0,005% du capital. Sans objet Rémunération à raison du mandat d’administrateur Sans objet Diony Lebot n’a perçu d’aucune rémunération à raison d’un mandat d’administrateur au cours de l’exercice. Sans objet Valorisation des avantages de toute nature 5 343 EUR Diony Lebot bénéficie d’une voiture de fonction. 5 343 EUR Indemnités de départ Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de l’indemnité de départ des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 122 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos Indemnité de non-concurrence Aucun montant n’est dû au titre de l’exercice clos Les caractéristiques de la clause de non-concurrence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont décrites page 121 du Document d’enregistrement universel. Aucun montant n’a été versé au cours de l’exercice clos
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 142 Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 Éléments de la rémunération soumis au vote Montant attribué au titre d’exercice 2022 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2022 Régime de retraite supplémentaire Cotisation du régime de retraite supplémentaire (art. 82) : 50 836 EUR Un descriptif détaillé des régimes de retraites dont bénéficient les Directeurs généraux délégués figure page121. Régime de l’allocation complémentaire de p retraite. (Régime fermé à l’acquisition de nouveaux droits au 31 décembre 2019, les droits passés restant conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de la Société Générale). À titre d’illustration, sur la base d’une hypothèse de départ à la retraite à 62 ans et de sa rémunération fixe annuelle actuelle, les droits à rente potentiels ouverts pour Diony Lebot au 31 décembre 2019 au titre de cette allocation, représentent, indépendamment des conditions de réalisation de l’engagement, un montant de rente annuelle estimé à 167 kEUR. Régime de retraite supplémentaire (art. 82). p Pour l’exercice 2022, la performance globale de Diony Lebot s’élevant à 92,3%, la cotisation au titre de 2022 s’élève donc à 50 836 EUR (taux d’acquisition de la cotisation : 100%). Régime de l’Épargne retraite Valmy. p Le montant de la cotisation annuelle prise en charge par l’entreprise s’élève à 2 879 euros. Cotisation du régime de retraite supplémentaire (art. 82) au titre d’exercice 2021 dont l’attribution a été autorisée par l’Assemblée générale du 17 mai 2022 (12 e résolution) : 50 836 EUR Cotisation du régime de l’Épargne retraite Valmy : 2 879 EUR Régime de prévoyance Diony Lebot bénéficie du régime de prévoyance dont les garanties et les taux de cotisations sont alignés sur ceux du personnel. Cotisations du régime de prévoyance : 6 076 EUR Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2023. (1) Sous réserve du renouvellement de mandat le 23 mai 2023. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 143 Tableaux normalisés conformes aux recommandations de l’AMF TABLEAU 1 TABLEAU DE SYNTHÈSE DES RÉMUNÉRATIONS ET DES OPTIONS, ACTIONS ET ÉQUIVALENTS ACTIONS ATTRIBUÉS À CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL (1) (En EUR) Exercice 2021 Exercice 2022 Monsieur Lorenzo BINI SMAGHI, Président du Conseil d’administration Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 979 508 972 479 Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0 Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice 0 0 TOTAL 979 508 972 479 Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 3 045 392 2 878 292 Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0 Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice (2) 712 026 0 TOTAL 3 757 418 2 878 292 Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 1 683 384 1 653 275 Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0 Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice (2) 549 335 518 865 TOTAL 2 232 719 2 172 140 Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 1 716 364 1 654 871 Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0 Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif d’intéressement de long terme au titre de l’exercice (2) 528 989 518 318 TOTAL 2 245 353 2 173 189 Les éléments de rémunération sont exprimés en euros, sur une base brute avant impôt. (1) Ce dispositif est détaillé dans le chapitre consacré à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux aux pages 123 et suivantes. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 144 TABLEAU 2 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉMUNÉRATIONS DE CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL (1) (En EUR) Exercice 2021 Exercice 2022 Montants payés Montants dus au titre de l’exercice Montants payés Montants dus au titre de l’exercice Monsieur Lorenzo BINI SMAGHI, Président rémunération fixe n 925 000 925 000 925 000 925 000 rémunération variable annuelle non différée n 0 0 0 0 rémunération variable annuelle différée n 0 0 0 0 rémunération exceptionnelle n 0 0 0 0 rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur n 0 0 0 0 avantages en nature (2) n 54 508 54 508 47 479 47 479 TOTAL 979 508 979 508 972 479 972 479 Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général rémunération fixe n 1 300 000 1 300 000 1 300 000 1 300 000 rémunération variable annuelle non différée (3) n 96 139 348 051 348 051 313 302 rémunération variable annuelle différée (3) n 770 543 1 392 207 722 828 (5) 1 253 211 rémunération exceptionnelle n 0 0 0 0 rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur n 0 0 0 0 avantages en nature (4) n 5 134 5 134 11 779 11 779 TOTAL 2 171 816 3 045 392 2 382 658 2 878 292 Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué rémunération fixe n 800 000 800 000 800 000 800 000 rémunération variable annuelle non différée (3) n 45 889 176 677 176 677 169 685 rémunération variable annuelle différée (3) n 323 636 706 707 345 983 (5) 678 739 autres rémunérations versées (6) n 81 192 0 27 081 0 rémunération exceptionnelle n 0 0 0 0 rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur n 0 0 0 0 avantages en nature n 0 0 4 851 4 851 TOTAL 1 250 717 1 683 384 1 354 592 1 653 275 Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée rémunération fixe n 800 000 800 000 800 000 800 000 rémunération variable annuelle non différée (3) n 50 765 182 086 182 086 169 905 rémunération variable annuelle différée (3) n 309 399 728 346 347 973 (5) 679 623 autres rémunérations versées (6) n 143 470 0 76 592 0 rémunération exceptionnelle n 0 0 0 0 rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur n 0 0 0 0 avantages en nature (4) n 5 932 5 932 5 343 5 343 TOTAL 1 309 566 1 716 364 1 411 993 1 654 871 Les éléments de rémunération sont exprimés en euros, sur une base brute avant impôt. L’intéressement à long terme perçu par les Dirigeants mandataires sociaux (1) exécutifs est détaillé dans les tableaux 1 et 7. Il s’agit de la mise à disposition d’un logement de fonction. (2) Les critères en application desquels la rémunération variable annuelle a été calculée et payée sont détaillés dans le chapitre consacré à la rémunération des (3) Dirigeants mandataires sociaux. Il est rappelé que la part acquise est affectée d’un paiement différé à hauteur de 50%. Il s’agit de la mise à disposition d’une voiture de fonction. (4) Se référer au tableau ci-après pour le détail des sommes versées. (5) Le mandat de P. Aymerich et D. Lebot en tant que Directeurs généraux délégués a commencé le 14 mai 2018. Les montants reportés dans « Autres rémunérations (6) versées » correspondent aux éléments de rémunération variables attribués au titre de leurs fonctions précédentes.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 145 DÉTAIL DES RÉMUNÉRATIONS VARIABLES ANNUELLES DIFFÉRÉES VERSÉES EN 2022 AUX DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS (En EUR) 2018 (1) 2019 (2) 2020 (3) 2020 (4) Autres rémunérations variables annuelles différées (5) Total versé en 2022 Condition de performance applicable et statut de la condition RNPG sous-jacent>0 et ratio CET1 > 8,74% au 31.12.2021 Conditions atteintes RNPG sous-jacent>0 et ratio CET1 > 10,02% au 31.12.2021 Conditions atteintes RNPG sous-jacent>0 et ratio CET1 > 9,02% au 31.12.2021 Conditions atteintes N/A F. OUDÉA 207 295 259 999 96 139 159 394 Sans objet 722 828 P. AYMERICH 82 476 141 541 45 889 76 077 27 081 373 064 D. LEBOT 76 617 136 437 50 765 84 154 76 592 424 564 Valorisation des actions acquises en mars 2022 au titre de la troisième échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle attribuée pour (1) l’exercice 2018 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2021. Valorisation des actions acquises en mars 2022 au titre de la deuxième échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle attribuée pour (2) l’exercice 2019 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2021. Première échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2020 attribuée en numéraire sans indexation dont l’acquisition (3) était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2021. Part acquise indexée sur le cours de l’action Société Générale de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2020. (4) Les mandats de P. Aymerich et D. Lebot en tant que Directeurs généraux délégués ont commencé le 14 mai 2018. (5) Les montants reportés dans la colonne « Autres rémunérations variables annuelles différées » correspondent à la rémunération versée en 2022 au titre de leurs fonctions précédentes.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 146 TABLEAU 3 TABLEAU SUR LES RÉMUNÉRATIONS PERÇUES PAR LES MANDATAIRES SOCIAUX NON EXÉCUTIFS (En EUR) Rémunérations versées en 2021 Rémunérations versées en 2022 Rémunérations Mandataires sociaux (hors Dirigeant exécutif) Solde de l’exercice 2020 Acompte de l’exercice 2021 Solde de l’exercice 2021 Acompte de l’exercice 2022 Au titre de l’exercice 2021 Au titre de l’exercice 2022* Lorenzo BINI SMAGHI Rémunérations - - - - - - Autres rémunérations - - - - - - William CONNELLY Rémunérations 161 429 99 410 156 581 92 757 255 991 248 363 Autres rémunérations Jérôme CONTAMINE Rémunérations 86 733 56 053 94 024 57 723 150 077 151 691 Autres rémunérations Diane COTE Rémunérations 61 688 37 967 73 329 53 872 111 297 140 188 Autres rémunérations Kyra HAZOU Rémunérations 96 556 60 360 90 791 55 035 151 151 141 875 Autres rémunérations France HOUSSAYE Rémunérations (1) 56 555 33 661 51 964 32 584 85 625 86 736 Salaire Société Générale 54 100 55 726 David LEROUX Rémunérations (1) 45 366 26 377 2 841 - 29 218 - Salaire Société Générale 40 092 Jean-Bernard LEVY Rémunérations 77 754 47 593 6 583 - 54 177 - Autres rémunérations Annette MESSEMER Rémunérations 87 599 60 360 90 791 53 872 151 151 140 188 Autres rémunérations Gérard MESTRALLET Rémunérations 76 007 47 593 72 111 39 424 119 704 121 706 Autres rémunérations Juan Maria NIN GENOVA Rémunérations 91 423 56 053 94 961 51 455 151 015 131 828 Autres rémunérations Henri POUPART-LAFARGE Rémunérations - - 49 089 28 467 49 089 80 775 Autres rémunérations Johan PRAUD Rémunérations (2) - - 40 960 26 677 40 960 69 941 Salaire Société Générale 27 843 29 900 Nathalie RACHOU Rémunérations 4 829 - - - - - Autres rémunérations Lubomira ROCHET Rémunérations 52 391 28 863 52 721 32 584 81 584 90 110 Autres rémunérations Alexandra SCHAAPVELD Rémunérations 149 613 88 449 139 554 86 954 228 003 226 660 Autres rémunérations Sébastien WETTER Rémunérations - - 40 960 26 677 40 960 69 941 Salaire Société Générale 164 544 245 650 TOTAL (RÉMUNÉRATIONS) 1 700 000 1 700 000 Le solde des rémunérations perçues au titre de l’exercice 2022 a été versé aux membres du Conseil à fin janvier 2023. * Versés au syndicat SNB Société Générale. (1) Versés au syndicat CGT Société Générale. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 147 TABLEAU 4 OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS ATTRIBUÉES DURANT L’EXERCICE À CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL PAR L’ÉMETTEUR ET PAR TOUTE SOCIÉTÉ DU GROUPE Le Conseil d’administration n’a pas attribué d’options au cours de l’exercice 2022. TABLEAU 5 OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS LEVÉES DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017. TABLEAU 6 ACTIONS ATTRIBUÉES À CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL Actions de performance Société Générale attribuées durant l’exercice à chaque Dirigeant mandataire social par l’émetteur et par toute société du Groupe. (En EUR) Date d’attribution Motif de l’attribution (1) Nombre d’actions attribuées durant l’exercice Valorisation des actions selon la méthode retenue pour les comptes consolidés Date d’acquisition Date de disponibilité Conditions de performance (2) M. BINI SMAGHI N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A F. OUDÉA 10.03.2022 Modalité de paiement de la rémunération variable annuelle due au titre de l’exercice 2021 12 144 235 351 28.03.2024 01.10.2024 oui 12 144 223 207 31.03.2025 01.10.2025 oui Intéressement à long terme dû au titre de l’exercice 2021 17 555 166 421 31.03.2026 01.04.2027 oui 17 555 160 453 31.03.2028 01.04.2029 oui P. AYMERICH 10.03.2022 Modalité de paiement de la rémunération variable annuelle due au titre de l’exercice 2021 6 164 119 458 28.03.2024 01.10.2024 oui 6 165 113 313 31.03.2025 01.10.2025 oui Intéressement à long terme dû au titre de l’exercice 2021 13 544 128 397 31.03.2026 01.04.2027 oui 13 544 123 792 31.03.2028 01.04.2029 oui D. LEBOT 10.03.2022 Modalité de paiement de la rémunération variable annuelle due au titre de l’exercice 2021 6 353 123 121 28.03.2024 01.10.2024 oui 6 353 116 768 31.03.2025 01.10.2025 oui Intéressement à long terme dû au titre de l’exercice 2021 13 042 123 638 31.03.2026 01.04.2027 oui 13 042 119 204 31.03.2028 01.04.2029 oui Les montants de rémunération variable et d’intéressement à long terme ont été déterminés par le Conseil du 9 février 2022. Les actions de performance (1) correspondantes ont été attribuées par le Conseil d’administration du 10 mars 2022. L’acquisition de la rémunération variable annuelle est soumise à une double condition de profitabilité et de niveau de fonds propres du Groupe. L’acquisition de (2) l’intéressement à long terme est soumise à une condition de TSR relatif par rapport à un panel, à des conditions de RSE et de profitabilité. Le détail des conditions de performance est présenté dans le Document d’enregistrement universel 2022 aux pages 111-113.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 148 TABLEAU 7 ACTIONS REÇUES DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL Date d’attribution Nombre d’actions reçues durant l’exercice L. BINI SMAGHI N/A N/A F. OUDÉA 18.05.2016 5 624 (1) 14.03.2018 4 395 (2) 13.03.2019 8 244 (3) 12.03.2020 10 340 (4) P. AYMERICH 15.03.2017 501 (5) 13.03.2019 576 (5) 13.03.2019 3 280 (3) 12.03.2020 5 629 (4) D. LEBOT 15.03.2017 1 397 (5) 13.03.2019 1 649 (5) 13.03.2019 3 047 (3) 12.03.2020 5 426 (4) Au titre de la deuxième échéance du plan d’intéressement à long terme attribué en 2016 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité (1) du Groupe et de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses pairs. La performance boursière évaluée début 2022 a placé Société Générale au huitième rang de l’échantillon (soit une acquisition de 25% du nombre maximum d’équivalent actions attribué). Au titre de la première échéance du plan d’intéressement à long terme attribué en 2018 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité (2) du Groupe et de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses pairs. La performance boursière évaluée début 2022 a placé Société Générale au huitième rang de l’échantillon (soit une acquisition de 25% du nombre maximum d’équivalent actions attribué). Au titre de la rémunération variable annuelle différée attribuée en 2019 au titre de l’exercice 2018 (présentée dans le tableau 2) dont l’acquisition était conditionnée (3) à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2021. Au titre de la rémunération variable annuelle différée attribuée en 2020 au titre de l’exercice 2019 (présentée dans le tableau 2) dont l’acquisition était conditionnée (4) à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2021. Les mandats de P. Aymerich et D. Lebot en tant que Directeurs généraux délégués ont commencé le 14 mai 2018. Les actions reportées correspondent aux éléments (5) de rémunération attribués au titre de leurs fonctions précédentes. Note : actions issues du programme de rachat. ÉQUIVALENTS ACTIONS REÇUS DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL Date d’attribution Nombre d’équivalents actions acquis durant l’exercice Montant versé (en EUR) L. BINI SMAGHI N/A N/A N/A F. OUDÉA 31.03.2015 5 625 188 517 (1) 31.03.2021 4 756 159 394 (2) P. AYMERICH 31.03.2021 2 270 76 077 (2) D. LEBOT 31.03.2021 2 511 84 154 (2) Équivalents actions versés après un an de la période de rétention au titre de la deuxième échéance du plan d’intéressement à long terme attribué en 2015 dont (1) l’acquisition en mars 2021 était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses pairs. La performance boursière évaluée début 2021 a placé Société Générale au huitième rang de l’échantillon (soit une acquisition de 25% du nombre maximum d’équivalent actions attribué). Équivalents actions reçus au titre de la rémunération variable annuelle différée attribués en 2021 au titre de l’exercice 2020 (présentés dans le tableau 2). (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 149 TABLEAU 8 HISTORIQUE DES ATTRIBUTIONS D’OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS Information sur les options de souscription ou d’achat. Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017. TABLEAU 9 OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS CONSENTIES AUX DIX PREMIERS SALARIÉS NON MANDATAIRES SOCIAUX ATTRIBUTAIRES ET OPTIONS LEVÉES PAR CES DERNIERS Aucun plan d’option n’a été mis en place par Société Générale au cours de l’exercice 2022. Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017. AUDITÉ I TABLEAU 10 Historique des attributions d’actions de performance INFORMATIONS SUR LES ACTIONS DE PERFORMANCE ATTRIBUÉES Date d’Assemblée 19.05.2020 19.05.2020 23.05.2018 23.05.2018 18.05.2016 18.05.2016 18.05.2016 Date du Conseil d’administration 10.03.2022 11.03.2021 12.03.2020 13.03.2019 14.03.2018 15.03.2017 18.05.2016 Nombre total d’actions attribuées 3 095 660 3 495 064 2 545 414 2 834 045 1 677 279 1 796 759 2 478 926 dont le nombre attribué aux mandataires sociaux (1) 137 605 216 596 164 205 166 389 46 472 45 871 62 900 Frédéric OUDÉA 59 398 93 880 72 541 86 705 46 472 45 871 62 900 Philippe AYMERICH 39 417 61 117 46 035 37 889 2 815 2 857 3 626 Diony LEBOT 38 790 61 599 45 629 41 795 7 277 5 986 4 860 Nombre total de bénéficiaires 5 700 6 452 4 652 5 747 6 016 6 710 6 495 Date d’acquisition des actions Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Date de fin de période de conservation Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Conditions de performance oui oui oui oui oui oui oui Juste valeur (en EUR) (2) Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Cf. tableau ci-après Nombre d’actions acquises au 31.12.2022 0 3 841 493 619 2 300 798 1 346 029 1 506 213 2 187 190 Nombre cumulé d’actions annulées ou caduques 63 240 207 905 209 680 260 914 232 780 252 247 291 736 Actions de performance restantes en fin d’exercice 3 032 420 3 283 318 1 842 115 272 333 98 470 38 299 - Pour les Dirigeants mandataires sociaux, voir également les tableaux 6 et 7 ci-dessus. (1) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 150 DÉTAIL DU PLAN 2022 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 19.05.2020 Date du Conseil d’administration 10.03.2022 Nombre total d’actions attribuées 3 095 660 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 31.03.2025 N/A 18,99 Sous-plan 2 oui 1 re tranche 31.03.2025 01.10.2025 18,38 2 nde tranche 31.03.2026 01.10.2026 17,42 Sous-plan 3 et 7 oui 1 re tranche 28.03.2024 01.10.2024 19,38 2 nde tranche 31.03.2025 01.10.2025 18,38 Sous-plan 4 oui N/A 31.03.2025 01.10.2025 18,38 Sous-plan 5 oui 1 re tranche 31.03.2026 01.10.2026 15,16 2 nde tranche 31.03.2027 01.10.2027 14,74 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2026 01.04.2027 9,48 2 nde tranche 31.03.2028 01.04.2029 9,14 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2) DÉTAIL DU PLAN 2021 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 19.05.2020 Date du Conseil d’administration 11.03.2021 Nombre total d’actions attribuées 3 495 064 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 28.03.2024 N/A 18,74 Sous-plan 2/3 et 7 oui 1 re tranche 31.03.2023 01.10.2023 19,07 2 nde tranche 28.03.2024 01.10.2024 18,07 Sous-plan 4 oui N/A 28.03.2024 01.10.2024 18,07 Sous-plan 5 oui 1 re tranche 31.03.2025 01.10.2025 20,14 2 nde tranche 31.03.2026 01.10.2026 19,36 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2025 01.04.2026 14,6 2 nde tranche 31.03.2027 01.04.2028 13,3 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 151 DÉTAIL DU PLAN 2020 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 23.05.2018 Date du Conseil d’administration 12.03.2020 Nombre total d’actions attribuées 2 545 414 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 31.03.2023 N/A 11,26 Sous-plan 2/3 et 7 oui 1 re tranche 31.03.2022 01.10.2022 11,62 2 nde tranche 31.03.2023 01.10.2023 10,76 Sous-plan 4 oui N/A 31.03.2023 01.10.2023 10,76 Sous-plan 5 oui 1 re tranche 31.03.2024 01.10.2024 9,2 2 nde tranche 31.03.2025 01.10.2025 8,8 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2024 01.04.2025 6,3 2 nde tranche 31.03.2026 01.04.2027 5,9 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2) DÉTAIL DU PLAN 2019 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 23.05.2018 Date du Conseil d’administration 13.03.2019 Nombre total d’actions attribuées 2 834 045 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 31.03.2022 N/A 21,40 Sous-plan 2/3 et 7 oui 1 re tranche 31.03.2021 01.10.2021 22,32 2 nde tranche 31.03.2022 01.10.2022 20,93 Sous-plan 4 oui N/A 31.03.2022 01.10.2022 20,93 Sous-plan 5 oui 1 re tranche 31.03.2023 01.10.2023 10,86 2 nde tranche 29.03.2024 01.10.2024 11,35 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2023 01.04.2024 8,53 2 nde tranche 31.03.2025 01.04.2026 9,45 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 152 DÉTAIL DU PLAN 2018 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 18.05.2016 Date du Conseil d’administration 14.03.2018 Nombre total d’actions attribuées 1 677 279 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 31.03.2021 N/A 39,18 Sous-plan 2 oui N/A 31.03.2020 01.10.2020 40,39 Sous-plan 3 et 7 oui 1 re tranche 31.03.2020 01.10.2020 40,39 2 nde tranche 31.03.2021 01.10.2021 38,59 Sous-plan 4 oui N/A 31.03.2021 01.10.2021 38,59 Sous-plan 5 oui N/A 31.03.2023 01.10.2023 39,17 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2022 01.04.2023 26,40 2 nde tranche 29.03.2024 31.03.2025 24,43 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2) DÉTAIL DU PLAN 2017 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 18.05.2016 Date du Conseil d’administration 15.03.2017 Nombre total d’actions attribuées 1 796 759 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 31.03.2020 N/A 41,05 Sous-plan 2 oui N/A 29.03.2019 30.09.2019 42,17 Sous-plan 3 et 7 oui 1 re tranche 29.03.2019 30.09.2019 42,17 2 nde tranche 31.03.2020 02.10.2020 40,33 Sous-plan 4 oui N/A 31.03.2020 02.10.2020 40,33 Sous-plan 5 oui N/A 31.03.2022 02.10.2022 43,75 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2021 01.04.2022 27,22 2 nde tranche 31.03.2023 01.04.2024 26,34 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 153 DÉTAIL DU PLAN 2016 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE (1) Date d’Assemblée 18.05.2016 Date du Conseil d’administration 18.05.2016 Nombre total d’actions attribuées 2 478 926 Conditions de performance Tranches Date d’acquisition des droits Date de fin de période de conservation Juste Valeur (en EUR) (2) Sous-plan 1 oui N/A 29.03.2019 N/A 29,55 Sous-plan 2 oui N/A 29.03.2018 30.09.2018 30,18 Sous-plan 3 et 7 oui 1 re tranche 29.03.2018 30.09.2018 30,18 2 nde tranche 29.03.2019 30.09.2019 28,92 Sous-plan 4 oui N/A 29.03.2019 30.09.2019 28,92 Sous-plan 5 oui N/A 31.03.2021 02.10.2021 32,76 Sous-plan 6 oui 1 re tranche 31.03.2020 01.04.2021 22,07 2 nde tranche 31.03.2022 01.04.2023 21,17 Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de (1) rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux). Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité. (2) TABLEAU 11 SITUATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EN 2022 Date des mandats Contrat de travail (1)(5) Régime de retraite supplémentaire (2) Indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus en raison de la cessation ou du changement de fonctions (3) Indemnités relatives à une clause de non- concurrence (4) début fin oui non oui non oui non oui non L. BINI SMAGHI, Président du Conseil d’administration 2022 (6) 2026 X X X X F. OUDÉA, Directeur général 2008 (7) 2023 X X X X P. AYMERICH, Directeur général délégué 2018 (8) 2023 X X X X D. LEBOT, Directrice générale déléguée 2018 (8) 2023 X X X X S’agissant du non-cumul du mandat social avec un contrat de travail, seuls sont visés par les recommandations du Code AFEP-MEDEF le Président du Conseil (1) d’administration, le Président-Directeur général et le Directeur général dans les sociétés à Conseil d’administration. Le détail des régimes de retraites supplémentaires figure dans les tableaux page 121. (2) Pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le détail des indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus en raison de la cessation ou du changement (3) de fonctions figure p. 122. Pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le détail des indemnités de non-concurrence figure p. 121. (4) Les contrats de travail de P. Aymerich et D. Lebot ont été suspendus pendant la durée de leur mandat. (5) L. Bini Smaghi a été nommé Président du Conseil d’administration le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses fonctions le 17 mai 2022. (6) F. Oudéa a été nommé Directeur général en mai 2008, puis Président-Directeur général en mai 2009 et Directeur général le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses (7) fonctions le 21 mai 2019. P. Aymerich et D. Lebot ont été nommés Directeurs généraux délégués à compter du 14 mai 2018. Ils ont été renouvelés dans leur fonction le 21 mai 2019. (8)
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 154 Obligations de détention et conservation des titres Société Générale Depuis 2002, conformément aux recommandations de l’AMF et afin d’aligner les intérêts des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avec ceux de l’entreprise, ces derniers doivent détenir un nombre minimum d’actions Société Générale. Le Conseil d’administration du 13 mars 2019 avait ainsi fixé les obligations suivantes : 120 000 actions pour le Directeur général ; p 45 000 actions pour P. Aymerich et D. Lebot, Directeurs généraux p délégués. Les actions peuvent être détenues directement ou indirectement au travers du Plan d’épargne d’entreprise pour ceux d’entre eux qui sont anciens salariés. Ce niveau minimum est déjà atteint pour Frédéric Oudéa. Pour Philippe Aymerich et Diony Lebot, ce niveau minimum doit être atteint au terme de quatre ans de mandat (2023). Tant que ce n’est pas le cas, le Dirigeant mandataire social exécutif doit conserver 50% des actions acquises dans le cadre des plans d’attribution d’actions Société Générale ainsi que toutes les actions issues des levées d’options après déduction du coût de financement des levées et des charges fiscales et sociales correspondantes. Le niveau minimum de détention sera réexaminé par le Conseil à l’occasion du renouvellement du mandat des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. En outre, conformément à la loi, les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent conserver dans un compte nominatif jusqu’à la fin de leurs fonctions une proportion des actions acquises dans le cadre des plans d’attribution d’actions Société Générale ou issues des levées d’options attribuées dans le cadre des plans d’options. Pour les actions, le Conseil d’administration du 15 mars 2017 a fixé cette proportion à 5% des acquisitions d’actions à compter de l’attribution au titre de 2017, compte tenu de la forte composante réglementaire en titres de la rémunération variable et de l’atteinte des niveaux de détention. Pour les options, cette proportion est fixée à 40% des plus-values d’acquisition réalisées lors de la levée des options, nettes des impôts et contributions obligatoires correspondantes et du montant de plus-values nécessaires au financement de l’acquisition de ces actions. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont ainsi amenés à conserver un nombre important de titres. Ils ont interdiction de couvrir leurs actions ou leurs options durant toute la période d’acquisition et de conservation. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent communiquer chaque année toutes les informations nécessaires permettant au Conseil d’administration de s’assurer du respect de ces obligations. Ils ont ainsi déclaré n’avoir recours à aucune opération de couverture de cours des actions Société Générale et des parts du FCPE « Société Générale actionnariat (FONDS E) » qu’ils détiennent et ont pris l’engagement de ne pas y recourir dans le futur. Politique de rémunération des membres du Comité de direction autres que les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs La nouvelle organisation du Groupe a conduit à la suppression en 2018 du Comité exécutif. Le Groupe est désormais organisé en 24 Business Units et Service Units. Un Comité de direction composé d’une soixantaine de Dirigeants désignés par le Directeur général, dont les 24 responsables des Business Units (métiers, régions) et Service Units (fonctions support et de contrôle) a été mis en place. Les responsables des Business Units et des Service Units font partie du Comité stratégique Groupe qui assure, sous l’autorité du Directeur général, la mise en œuvre de la stratégie du Groupe. La rémunération des membres du Comité de direction est établie en conformité à la directive CRD5. Elle est fixée par la Direction générale et est constituée de deux parties : une rémunération fixe, déterminée en fonction des responsabilités p confiées et prenant en compte les pratiques de marché ; une rémunération variable annuelle déterminée en fonction de p l’atteinte d’objectifs collectifs et individuels prédéterminés. Les objectifs collectifs sont communs à l’ensemble des membres du Comité de direction et représentent une part significative de la rémunération variable annuelle totale. Ils reflètent la performance collective du Groupe et sont déterminés en cohérence avec ceux des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 155 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES 3.1.7 Modalités particulières relatives à la participation des actionnaires à l’Assemblée générale Les statuts (voir chapitre 7) définissent les modalités de participation des actionnaires à l’Assemblée générale. Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration. Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance soit donner un pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai. Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication. La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation. Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier. Tout actionnaire peut participer à l’Assemblée générale par Internet dans les conditions communiquées dans l’avis de réunion publié au bulletin des annonces légales obligatoires. Informations de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce Dans le cadre des dispositions de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce, Société Générale doit exposer et, le cas échéant, expliquer les éléments suivants lorsqu’ils sont susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange. Société Générale considère ne pas avoir de dispositifs spécifiques susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange. Il est toutefois renvoyé ci-après aux éléments listés à l’article L. 22-10-11 du Code de commerce dans la mesure où ces informations figurent dans le Document d’enregistrement universel au titre d’autres obligations : structure du capital : ces renseignements figurent au chapitre 7 1. « Action, capital et éléments juridiques », section 7.2 « Informations sur le capital », sous le titre « Répartition du capital et des droits de vote sur trois ans » ; restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux 2. transferts d’actions : ces renseignements figurent au chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.4 « Statuts », plus particulièrement aux articles 6 et 14 ; participations directes ou indirectes dans le capital dont Société 3. Générale a connaissance en vertu des articles L. 233-7 et L. 233-12 du Code de commerce : ces renseignements figurent au chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.2 « Informations sur le capital », sous le titre « Répartition du capital et des droits de vote sur trois ans » ; liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de 4. contrôle spéciaux et la description de ceux-ci : non applicable depuis l’annulation des actions de préférence le 23 décembre 2009 ; mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système 5. d’actionnariat du personnel, quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier. Selon les termes du règlement du fonds commun de placement du Groupe, le droit de vote attaché aux actions Société Générale, comprises dans les actifs du fonds, appartient individuellement aux porteurs de parts à proportion de leurs droits respectifs sur ces actifs. Le Conseil de surveillance du fonds, composé paritairement de représentants des salariés porteurs de parts et de représentants de la Direction, exerce les droits de vote pour les fractions de parts formant rompus. En cas D’OFFRE publique d’achat ou d’échange, le Conseil de surveillance décide à la majorité relative des votes exprimés, l’apport ou non des actions Société Générale à l’offre. Si une majorité relative ne se dégage pas, la décision est soumise au vote des porteurs de parts qui décident à la majorité relative des votes exprimés ; accords entre actionnaires dont Société Générale a 6. connaissance et qui peuvent entraîner des restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote : non concerné ; règles applicables à la nomination et au remplacement des 7. membres du Conseil d’administration ainsi qu’à la modification des statuts de la Société : ces renseignements figurent au chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.4 « Statuts », plus particulièrement aux articles 7 et 14 ; pouvoirs du Conseil d’administration en ce qui concerne 8. l’émission ou le rachat d’actions : les délégations accordées par l’Assemblée au Conseil d’administration dans ces domaines figurent au présent chapitre 3, à la présente section 1, sous le présent titre, au paragraphe « Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité et de leur utilisation en 2022 et début 2023 (jusqu’au 7 février 2023) » et les renseignements sur le rachat d’actions figurent au chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.2 « Informations sur le capital », sous le titre « Rachat d’actions » ; accords conclus par Société Générale qui sont modifiés ou 9. prennent fin en cas de changement de contrôle de Société Générale, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulgation, portait gravement atteinte à ses intérêts : non concerné ; accords prévoyant des indemnités pour les membres du Conseil 10. d’administration ou les salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi prend fin en raison d’une offre publique d’achat ou d’échange : ces renseignements figurent au présent chapitre 3, à la présente section 3.1, sous le titre « Rémunération des Dirigeants du Groupe » pour les administrateurs. Pour les salariés : non concerné.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 156 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES DÉLÉGATIONS EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LEUR UTILISATION EN 2022 ET DÉBUT 2023 (JUSQU’AU 7 FÉVRIER 2023) Type d’autorisation Objet de l’autorisation donnée au Conseil d’administration Validité de la délégation Rachat d’actions Acheter des actions Société Générale Accordée par : AG du 17 mai 2022, 17 e résolution Pour une durée de : 18 mois Entrée en vigueur le : 17 mai 2022 Échéance : 17 novembre 2023 Augmentation de capital Augmenter le capital avec maintien du droit préférentiel de souscription par émission d’actions ordinaires et/ou de valeurs mobilières donnant accès au capital Accordée par : AG du 17 mai 2022, 18 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Augmenter le capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes ou tout autre élément susceptible d’être incorporé au capital Accordée par : AG du 17 mai 2022, 18 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Augmenter le capital avec suppression du droit préférentiel de souscription par émission d’actions ordinaires et/ou de valeurs mobilières donnant accès au capital Accordée par : AG du 17 mai 2022, 19 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Augmenter le capital pour rémunérer des apports en nature portant sur des titres de capital ou des valeurs mobilières donnant accès au capital Accordée par : AG du 17 mai 2022, 20 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Augmentation de capital en faveur des salariés Augmenter le capital par émission d’actions ordinaires ou de valeurs mobilières donnant accès au capital réservé aux adhérents à un plan d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société Générale Accordée par : AG du 17 mai 2022, 21 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Attribution d’actions gratuites Attribuer des actions gratuites, existantes ou à émettre, aux personnes régulées et assimilées Accordée par : AG du 17 mai 2022, 22 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Attribuer des actions gratuites, existantes ou à émettre, aux salariés autres que les personnes régulées et assimilées Accordée par : AG du 17 mai 2022, 23 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024 Annulation d’actions Annuler des actions acquises dans le cadre des programmes de rachat Accordée par : AG du 17 mai 2022, 24 e résolution Pour une durée de : 26 mois Échéance : 17 juillet 2024
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 157 Plafond Utilisation en 2022 Utilisation en 2023 (jusqu’au 7 février) 10% du capital à la date de réalisation des achats. Hors contrat de liquidité : Société Générale a racheté 41 674 813 actions afin de les annuler. Société Générale a aussi racheté 1 000 actions à des fins de croissance externe, 3 496 050 actions afin de couvrir les engagements d’octroi d’actions au profit des salariés et des Dirigeants mandataires sociaux du Groupe. Au 31 décembre 2022, aucune action ne figurait au compte du contrat de liquidité. Hors contrat de liquidité : Société Générale a racheté 1 211 271 actions du 2 janvier au 7 février 2023 afin de couvrir les engagements d’octroi d’actions gratuites au profit des salariés et des Dirigeants mandataires sociaux du Groupe. Au 7 février 2023, aucune action ne figurait au compte du contrat de liquidité. 345,3 M EUR nominal pour les actions, soit 33% du capital à la date de l’autorisation. Remarque : sur ce plafond s’imputent ceux des 19 e à 23 e résolutions de l’AG du 17 mai 2022. 6 Md EUR nominal pour les valeurs mobilières représentatives de créances donnant accès au capital. Remarque : sur ce plafond s’imputent ceux des 19 e à 21 e résolutions de l’AG du 17 mai 2022. Néant Néant 550 M EUR nominal. Néant Néant 104,640 M EUR nominal pour les actions, soit 10% du capital à la date de l’autorisation étant précisé que le prix d’émission des actions sera au moins égal au prix minimum prévu par les dispositions légales et réglementaires en vigueur au jour de l’émission (à ce jour, la moyenne pondérée des cours des trois dernières séances de Bourse sur le marché réglementé d’Euronext Paris précédant le début de l’offre au public moins 10%). Remarque : sur ce plafond s’impute le montant des émissions réalisées en vertu de la 20 e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Par ailleurs les émissions réalisées en vertu de ces 19 e et 20 e résolutions s’imputent sur le plafond global de 345,3 M EUR nominal de la 18 e résolution du 17 mai 2022. 6 Md EUR nominal pour les valeurs mobilières représentatives de créances donnant accès au capital. Remarque : sur ce plafond s’imputent le montant des émissions réalisées en vertu de la 18 e , 20 e et 21 e résolutions de l’AG du 17 mai 2022. Néant Néant 104,640 M EUR nominal pour les actions, soit 10% du capital à la date de l’autorisation. Remarque : sur ce plafond s’impute le montant des émissions réalisées en vertu de la 19 e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Par ailleurs les émissions réalisées en vertu de ces 19 e et 20 e résolutions s’imputent sur le plafond global de 345,3 M EUR nominal de la 18 e résolution du 17 mai 2022. Néant Néant 15,696 M EUR nominal pour les actions soit 1,5% du capital à la date de l’autorisation étant précisé que (i) la décote offerte dans le cadre du plan d’épargne est fixée à un montant de 20% de la moyenne des derniers cours côtés de l’action de Société Générale sur le marché réglementé d’Euronext Paris lors des vingt séances de Bourse précédant le jour de la décision fixant la date d’ouverture des souscriptions ; et que (ii) le Conseil d’administration pourra convertir tout ou partie de la décote en une attribution gratuite d’actions ou de valeurs mobilières donnant accès au capital de la Société. Remarque : ce plafond ainsi que le montant nominal des valeurs mobilières qui pourraient être émises s’imputent sur celui de la 18 e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Non utilisée. Remarque le 18 juillet 2022, augmentation de capital d’un montant nominal de 15 949 182,50 EUR utilisant la 23 e résolution de l’AG du 19 mai 2020 dont le plafond était de 16 M EUR. Opération dont le principe a été arrêté par le Conseil du 7 février 2023 pour un montant nominal de 15,696 M EUR et pour laquelle le Directeur général a reçu une délégation. 1,2% du capital à la date de l’autorisation dont un maximum de 0,5% du capital avec une période d’acquisition de deux ans pour le paiement des rémunérations variables différées. Remarque : ce plafond s’impute sur celui de la 18 e résolution de l’AG du 17 mai 2020. 0,1% du capital pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Remarque : ce plafond à 0,1% s’impute sur ceux de 1,2% et 0,5% prévus par cette 22 e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Non utilisée. Remarque : au 10 mars 2022, attribution de 1 903 466 actions soit 0,23% du capital au jour de l’attribution (correspondant à 0,22% du capital social le 19 mai 2020 (date du vote en AG de la 24 e résolution utilisée pour cette attribution)). Néant 0,5% du capital à la date de l’autorisation. Remarque : ce plafond s’impute sur celui de la 18 e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Non utilisée. Remarque : au 10 mars 2022, attribution de 1 214 267 actions soit 0,15% du capital au jour de l’attribution (correspondant à 0,14% du capital social le 19 mai 2020 (date du vote en AG de la 25 e résolution utilisée pour cette attribution)). Néant 10% du nombre total d’actions par période de 24 mois. Réduction de capital le 1 er février 2022 par annulation de 16 247 062 actions. Réduction de capital le 1 er février 2023 par annulation de 41 674 813 actions.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 158 Informations complémentaires sur le Directeur général, les Directeurs généraux délégués et les membres du Conseil d’administration ABSENCE DE CONFLITS D’INTÉRÊTS À la connaissance du Conseil d’administration : il n’existe pas de conflits d’intérêts potentiels entre les devoirs à p l’égard de Société Générale, du Directeur général, des Directeurs généraux délégués et des membres du Conseil d’administration, et d’autres devoirs ou intérêts privés. En cas de besoin, l’article 14 du règlement intérieur du Conseil d’administration régit les conflits d’intérêts de tout administrateur ; il n’existe pas d’arrangement ou accord conclu avec un actionnaire, p client, fournisseur ou autre en vertu duquel l’une des personnes susvisées a été sélectionnée ; il n’existe pas de lien familial entre les personnes susvisées ; p aucune restriction autre que légale, statutaire ou prévue dans le p règlement intérieur, n’est acceptée par l’une des personnes susvisées concernant la cession de sa participation dans le capital de Société Générale. ABSENCE DE CONDAMNATION À la connaissance du Conseil d’administration : aucune condamnation pour fraude n’a été prononcée au cours des p cinq dernières années à l’encontre du Directeur général, de l’un des Directeurs généraux délégués ou de l’un des membres du Conseil d’administration actuellement en fonction ; ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués, p ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en fonction n’a été associé (en qualité de membre du Conseil d’administration, de Direction ou de surveillance, ou comme Dirigeant) à une faillite, mise sous séquestre, liquidation ou placement d’entreprises sous administration judiciaire ; ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués, p ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en fonction n’a fait l’objet d’une mise en cause et/ou sanction publique officielle prononcée par des autorités étatiques ou réglementaires (y compris des organismes professionnels désignés) ; ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués, p ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en fonction n’a été déchu par un tribunal d’agir en qualité de membre d’un organe d’administration, de Direction ou de surveillance d’un émetteur ou d’intervenir dans la gestion ou la conduite des affaires d’un émetteur au cours des cinq dernières années. CONVENTIONS COURANTES ET CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES 3.1.8 Conventions courantes Au terme de sa réunion en date du 12 décembre 2019, le Conseil d’administration a mis en place, conformément aux dispositions de l’article L. 22-10-12 du Code de commerce, une procédure, examinée par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales remplissent bien ces conditions. Cette procédure peut être consultée sur le site internet de la Société sous l’onglet Conseil d’administration. intéressées à l’une de ces conventions ne participent pas à l’évaluation des conventions auxquelles elles sont intéressées. Pour l’exercice 2022, le rapport d’évaluation ne mentionne pas de telle convention. Ce rapport a été examiné par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise (CONOM) du 9 janvier 2023. Lors de sa séance du 12 janvier 2023 le Conseil d’administration a ensuite veillé à la bonne application de la procédure d’évaluation mise en place et à son efficience sur la base du rapport d’évaluation préalablement examiné par le CONOM. La mise en œuvre de cette procédure donne lieu à l’établissement d’un rapport d’évaluation élaboré à partir des informations collectées auprès des Business Unit (BU) et Services Unit (SU). Ce rapport mentionne, le cas échéant, les conventions pour lesquelles les BU ou SU ont saisi le Secrétaire du Conseil d’administration ou la Direction générale pour les aider à lever un doute portant sur leur qualification juridique en tant que conventions courantes et conclues à des conditions normales. Les personnes directement ou indirectement Conventions réglementées Conformément aux dispositions de la loi Pacte codifiées à l’article L. 22-10-13 du Code de commerce, les informations relatives aux conventions mentionnées à l’article L. 225-38 du Code de commerce seront disponibles sur le site internet de la Société sous l’onglet Conseil d’administration au plus tard au moment de la conclusion de celles-ci et accessibles dans le Document d’Enregistrement Universel.
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 159 RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES AUX 3.2 COMPTES SUR LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES ERNST & YOUNG et Autres Tour First TSA 1444492037 Paris-La Défense Cedex S.A.S. à capital variable 438 476 913 R.C.S. Nanterre DELOITTE & ASSOCIÉS 6, place de la Pyramide 92908 Paris-La Défense Cedex S.A.S. au capital de € 2.188.160 572 028 041 R.C.S. Nanterre Sociéte Générale Société anonyme 17, cours Valmy 92972 Paris-La Défense Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022. À l’Assemblée Générale de Société Générale, En notre qualité de Commissaires aux Comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. l’article R. 225-31 du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation. Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du Code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale. Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes relative à cette mission. Conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225-38 du Code de commerce. Conventions déjà approuvées par l’assemblée générale Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention déjà approuvée par l’assemblée générale dont l’exécution se serait poursuivie au cours de l’exercice écoulé. Paris-La Défense, le 13 mars 2023 Les Commissaires aux Comptes ERNST & YOUNG et Autres Micha MISSAKIAN et Vincent ROTY DELOITTE & ASSOCIÉS Jean-Marc MICKELER et Maud MONIN
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 160
4 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 161 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CHIFFRES CLÉS 162 FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE 4.1 163 Risques liés aux contextes macroéconomique, 4.1.1 géopolitique, de marché et réglementaire 163 Risques de crédit et de contrepartie 4.1.2 168 Risques de marché et structurels 4.1.3 169 Risques de liquidité et de financement 4.1.4 171 Risques non financiers (dont risques opérationnels) 4.1.5 et de modèles 171 Risques liés aux activités d’assurance 4.1.6 174 DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES 4.2 175 Appétit pour le risque 4.2.1 175 Cadre général de l’appétit pour le risque 4.2.2 179 Organisation de la gestion des risques 4.2.3 181 CONTRÔLE INTERNE 4.3 188 Cadre d’exercice 4.3.1 188 Contrôle de la production comptable et réglementaire et 4.3.2 de la publication des données financières et de gestion 192 GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION 4.4 DES FONDS PROPRES 195 Le cadre réglementaire 4.4.1 195 Pilotage du Capital 4.4.2 196 Champ d’application – Périmètre prudentiel 4.4.3 196 Fonds propres 4.4.4 200 Expositions pondérées et exigences de fonds propres 4.4.5 203 Ratios TLAC et MREL 4.4.6 204 Ratio de levier 4.4.7 204 Ratio de contrôle des grands risques 4.4.8 205 Ratio de conglomérat financier 4.4.9 205 RISQUE DE CRÉDIT 4.5 206 Dispositif de suivi et de surveillance du risque de crédit 4.5.1 206 Couverture du risque de crédit 4.5.2 208 Dépréciations 4.5.3 210 Mesure des risques et notations internes 4.5.4 211 Informations quantitatives 4.5.5 222 RISQUE DE CONTREPARTIE 4.6 227 Détermination des limites et cadre de surveillance 4.6.1 227 Atténuation du risque de contrepartie sur opérations 4.6.2 de marché 228 Mesures des risques de contrepartie 4.6.3 230 RISQUE DE MARCHÉ 4.7 235 Organisation de la gestion du risque de marché 4.7.1 235 Dispositif de suivi du risque de marché 4.7.2 236 Principales mesures du risque de marché 4.7.3 236 Expositions pondérées et exigences de fonds propres 4.7.4 244 Valorisation des instruments financiers 4.7.5 246 RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE 4.8 247 Organisation de la gestion des risques structurels de taux 4.8.1 et de change 247 Risque structurel de taux 4.8.2 248 Risque structurel de change 4.8.3 250 RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ 4.9 251 Objectifs et principes de gestion 4.9.1 251 Mise en œuvre opérationnelle 4.9.2 251 Gouvernance 4.9.3 252 Réserve de liquidité 4.9.4 253 Ratios réglementaires 4.9.5 253 Bilan échéancé 4.9.6 254 RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10 258 Organisation de la gestion du risque opérationnel 4.10.1 258 Dispositif de suivi du risque opérationnel 4.10.2 260 Mesure du risque opérationnel 4.10.3 262 Expositions pondérées et exigences de fonds propres 4.10.4 263 Assurances du risque opérationnel 4.10.5 264 RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES 4.11 265 Conformité 4.11.1 266 Litiges 4.11.2 270 RISQUE DE MODÈLE 4.12 271 Dispositif de suivi du risque de modèle 4.12.1 271 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX 4.13 ET DE GOUVERNANCE (ESG) 273 Introduction 4.13.1 273 Démarche d’analyse des facteurs de risques 4.13.2 extra-financiers 273 Une gestion des risques d’origine ESG au sein des activités 4.13.3 du Groupe 275 Prise en compte de l’environnement dans le dispositif de 4.13.4 gestion des risques 279 AUTRES RISQUES 4.14 287 Risque lié aux activités d’assurance 4.14.1 287 Risque d’investissement 4.14.2 288 Risque sur les activités de location longue durée 4.14.3 288 Risques stratégiques 4.14.4 289 Risque de conduite 4.14.5 289
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CHIFFRES CLÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 162 CHIFFRES CLÉS Les ratios prudentiels de solvabilité et de levier ainsi que les montants de capital réglementaire et de RWA prennent ici en compte le phasage au titre d’IFRS 9 (ratio CET1 de 13,34% à fin 2022 sans phasage, soit un effet phasage de +17 pb) et les effets des mesures transitoires Covid-19 prises par la BCE et prenant fin au 31 décembre 2022.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 163 FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE 4.1 Cette section indique les principaux facteurs de risques qui pourraient, selon les estimations du Groupe, avoir un impact significatif sur son activité, sa rentabilité, sa solvabilité ou son accès au financement. facteurs de risques qui pourraient, d'après les estimations du Groupe, impacter les types de risques. Pour chaque catégorie, les facteurs de risque sont présentés sur la base d’une évaluation de leur importance, les risques majeurs étant indiqués en premier au sein de chaque Dans le cadre du pilotage interne de ses risques, Société Générale a catégorie. mis à jour sa typologie de risques. Pour les besoins de ce chapitre, ces différents types de risques ont été regroupés en six principales catégories (4.1 à 4.1.6), conformément à l’article 16 du règlement (UE) n° 2017/1129 dit « Prospectus 3 » du 14 juin 2017, selon les principaux Le schéma ci-dessous permet d’illustrer la façon dont les types de risques identifiés dans la typologie de risques ont été regroupés dans les six catégories et les facteurs de risque les impactant principalement. 4.1.1.1 Environnement macroéconomique 4.1.1.2 Réalisation du plan stratégique 4.1.1.3 Évolutions réglementaires 4.1.1.4 Concurrence 4.1.1.5 Risques ESG émergents 4.1.1.6 Résolution Types de risque dans la taxonomie interne du Groupe Catégorie de risque et paragraphe § Facteur de risque et paragraphe § Note de lecture : le schéma illustre comment les types de risques identifiés dans la typologie de risques du Groupe ont été regroupés dans les six catégories et quels facteurs de risque les impactent principalement. RISQUE DE BUSINESS ET DE STRATÉGIE 4.1.3.1 Variations des taux d’intérêt 4.1.3.2 Réévaluation et volatilité des marchés financiers 4.1.3.3 Variations des taux de change RISQUE DE MARCHÉ 4.1.6.1 Risque d’assurance AUTRES RISQUES 4.1.5.1 Cyber-risque 4.1.5.2 Risque de non-conformité 4.1.5.3 Panne informatique 4.1.5.4 Risque de fraude 4.1.5.5 Risque de réputation 4.1.5.6 Risque RH 4.1.5.7 Risque de modèle 4.1.5.8 Événements imprévus et catastrophiques (sauf Covid-19) RISQUE DE MODÈLE RISQUE NON FINANCIER 4.1.4.1 Risque de liquidité 4.1.4.2 Risque de financement RISQUE STRUCTUREL 4.1.2.1 Défaillance d’une contrepartie 4.1.2.3 Provisionnement insuffisant 4.1.2.2 Risque de crédit et de contrepartie sur les institutions financières RISQUE DE CRÉDIT RISQUE DE CONTREPARTIE 4.1.1 Risques liés aux environnements macro- économiques, géopolitiques, de marché et réglementaires 4.1.3 Risques de marché et structurel 4.1.6 Risque lié aux activités d’assurance 4.1.5 Risque non financier et risque de modèle 4.1.4 Risques de liquidité et de financement 4.1.2 Risques de crédit et de contrepartie RISQUES LIÉS AUX CONTEXTES MACROÉCONOMIQUE, 4.1.1 GÉOPOLITIQUE, DE MARCHÉ ET RÉGLEMENTAIRE 4.1.1.1 Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats. Chine où la politique dite « Zéro Covid » a commencé à se relâcher. De tels événements, qui peuvent intervenir de manière brutale et dont les effets pourraient ne pas avoir été anticipés et couverts, sont susceptibles d’affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles le Groupe évolue et d’avoir un effet Le Groupe étant un établissement financier d’envergure mondiale, ses défavorable significatif sur sa situation financière, son coût du risque activités sont sensibles à l’évolution des marchés financiers et à et ses résultats. l’environnement économique en Europe, aux États-Unis et dans le reste du monde. Le Groupe exerce 49% de son activité en France (en termes de produit net bancaire au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022), 32% en Europe, 7% en zone Amériques et 12% dans le reste du monde. Le Groupe pourrait être confronté à des détériorations significatives des conditions de marché et de l’environnement économique résultant notamment de crises affectant les marchés de capitaux ou du crédit, de contraintes de liquidité, de récessions régionales ou mondiales et d’une volatilité des cours des matières premières (notamment le pétrole et le gaz naturel). D’autres facteurs peuvent expliquer ces dégradations tels que la variabilité des taux de change ou des taux d’intérêt, de l’inflation ou la déflation, des dégradations de notation, des restructurations ou des défauts des dettes souveraines ou privées, ou encore des événements géopolitiques (tels que des actes terroristes ou des conflits armés). Par ailleurs, la crise liée au Covid-19 conserve un impact principalement en L’environnement économique et financier est exposé à des risques géopolitiques qui s’intensifient. La guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022 provoque des tensions élevées entre la Russie et les pays occidentaux, avec des impacts significatifs sur la croissance mondiale, sur le prix de l’énergie et des matières premières, et sur la situation humanitaire. Les sanctions économiques et financières mises en place par un grand nombre de pays, notamment en Europe et aux États-Unis, vis-à-vis de la Russie et de la Biélorussie peuvent affecter significativement les opérateurs en lien direct ou indirect avec la Russie, avec un impact matériel sur les risques du Groupe (crédit et contrepartie, marché, réputation, conformité, juridique, opérationnel, etc.). Le Groupe continuera à analyser en temps réel l’impact global de cette crise et à prendre l’ensemble des mesures qui s’avéreraient nécessaires afin de se conformer à la réglementation en vigueur.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 164 En Asie, les relations américano-chinoises sont porteuses de tensions commerciales et de risques de fractures technologiques. Après une longue période de taux d’intérêt bas, l’environnement inflationniste actuel conduit les principales banques centrales à procéder à des remontées des taux. L’ensemble de l’économie doit s’adapter à ce régime de taux d'intérêt plus élevés. Outre l’impact sur la valorisation des actifs boursiers, les secteurs sensibles aux taux d'intérêt comme l’immobilier devront s’ajuster. La Réserve Fédérale Américaine (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) devraient continuer de resserrer les conditions monétaires au premier semestre 2023 avant d’amorcer une pause en constatant la décrue de l’inflation selon nos prévisions. En attendant, l’inflation toujours présente aux États-Unis et en Europe, continue d’impacter le prix des services, de l’alimentation et de l’énergie. Cette crise pourrait générer une plus forte volatilité sur les marchés financiers et causer une baisse du cours de divers actifs entraînant potentiellement des défauts de paiement, avec des conséquences difficiles à anticiper pour le Groupe. En France, principal marché du Groupe, après la longue période de taux d’intérêt bas qui a favorisé la reprise du marché de l’immobilier, un retournement de l’activité dans ce secteur pourrait avoir un effet défavorable sur la valeur des actifs et sur l’activité du Groupe, se traduisant par une baisse de la demande de prêts et une hausse des prêts non performants. Plus généralement, l’environnement de taux plus élevés dans un contexte où les dettes publiques et privées ont eu tendance à augmenter est une source supplémentaire de risque. Compte tenu de l’incertitude générée par cette situation tant en termes de durée que d’amplitude, ces perturbations pourraient avoir un impact significatif sur l’activité et la rentabilité de certaines contreparties du Groupe en 2023. Dans un contexte de guerre en Ukraine qui perdure, avec la réduction des importations de gaz russe et la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe le 5 décembre 2022, le secteur énergétique européen traverse une situation plus difficile et incertaine. Les prix du gaz ont augmenté et demeurent très volatils. Un arrêt total des livraisons de gaz russe conjugué à une reprise économique en Chine post Covid-19 pourraient entraîner une nouvelle flambée des prix du gaz ce qui affecterait la croissance économique européenne. À plus long terme, la transition énergétique vers une économie « bas carbone » pourrait affecter les producteurs d’énergies fossiles, les secteurs d’activité fortement consommateurs d’énergie et les pays qui en dépendent. Concernant les marchés financiers, dans le cadre du Brexit, le sujet de non-équivalence des chambres de compensation (central counterparties – CCP) reste un point de vigilance, avec de possibles impacts sur la stabilité financière notamment en Europe et sur l’activité du Groupe. En outre, les activités de marchés de capitaux (y compris de change) et de trading de titres sur les marchés émergents peuvent être plus volatiles que dans les pays développés, et être exposées à des risques particuliers tels que l’instabilité politique et la volatilité des devises. Ces éléments pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité et les résultats du Groupe. consommateurs, les prix des nouveaux véhicules, etc. Le Groupe anticipe pour 2023 que les chaînes d’approvisionnement pourraient ne pas revenir à la normale immédiatement, ce qui pourrait soutenir les prix de revente des véhicules d’occasion. Concernant le marché de la mobilité, en raison du déficit d’offre de voitures neuves, la demande pour les véhicules d’occasion s’est accrue, poussant fortement à la hausse les prix de revente. En conséquence, ALD a enregistré un résultat sur la vente de véhicules d’occasion historiquement élevé depuis un an. Le Groupe est exposé à une perte potentielle lors d’un exercice financier causé par (i) la revente des véhicules liés aux contrats de location terminés au cours de la période disposant d’un prix de revente inférieur à leur valeur nette comptable et (ii) les dépréciations additionnelles enregistrées durant la période de location si la valeur résiduelle estimée devient inférieure à la valeur résiduelle contractuelle. Le résultat des ventes futures et les pertes estimées sont impactés par des facteurs externes comme les conditions macroéconomiques, les politiques gouvernementales, les réglementations fiscales et environnementales, les préférences des Les résultats du Groupe sont ainsi exposés aux conditions économiques, financières, politiques et géopolitiques des principaux marchés sur lesquels le Groupe est présent. 4.1.1.2 La non-réalisation par le Groupe de ses objectifs stratégiques et financiers communiqués au marché pourrait avoir un effet défavorable sur son activité, ses résultats et sur la valeur de ses instruments financiers. Le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des initiatives stratégiques et s'est fixé des objectifs de croissance rentable et durable pour l'année 2025 avec : une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure ou égale à p 3% sur la période 2021 et 2025 en privilégiant la croissance des métiers les plus profitables ; une amélioration du coefficient d’exploitation, avec un coefficient p d’exploitation inférieur ou égal à 62% en 2025 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE de 10% sur la base d’une cible de capital core tier 1 de 12% en 2025 ; une gestion disciplinée des ressources rares, combinée à une p maîtrise des risques, contribuant ainsi à la solidité et à la qualité du bilan de la Banque ; une gestion rigoureuse du portefeuille de crédit avec un coût du p risque d'environ 30 points de base en 2025 ; l’accélération de l’utilisation de nouvelles technologies et de la p transformation digitale ; les engagements dans les domaines environnementaux, sociaux et p de gouvernance. Plus spécifiquement, le projet « Vision 2025 » du Groupe prévoit la fusion entre le réseau Banque de détail en France de Société Générale et le Crédit du Nord. Si son déploiement a été élaboré pour permettre une exécution maîtrisée, cette fusion pourrait toutefois avoir un effet défavorable de manière transitoire sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe. Le rapprochement des systèmes informatiques pourrait connaître des retards, décalant ainsi certains des bénéfices attendus de la fusion. Le projet pourrait engendrer le départ d’un certain nombre de collaborateurs, nécessitant leur remplacement et des efforts de formation, générant potentiellement des coûts supplémentaires. La fusion pourrait également conduire à la perte d’une partie de la clientèle, avec pour conséquence une perte de revenus. Les aspects juridiques et réglementaires de l’opération pourraient provoquer des retards ou des coûts supplémentaires. À la suite de l’annonce du projet d’acquisition de LeasePlan par ALD le 6 janvier 2022, Société Générale et ALD ont annoncé le 22 avril 2022 la signature du protocole d’accord (framework agreement), dans l’objectif de créer un leader mondial dans les solutions de mobilité. Cette acquisition reste sous réserve notamment de l'obtention de certaines autorisations réglementaires et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles. Le Groupe a également annoncé, en novembre 2022, la signature d'une lettre d'intention avec AllianceBernstein en vue de combiner les activités de recherche actions et d'exécution au sein d'une co-entreprise, et former ainsi une franchise mondiale de premier plan dans ces activités. Cette annonce a été suivie de la signature d’un protocole d’acquisition début février 2023. La conclusion d’accords définitifs sur ces opérations stratégiques dépend de nombreuses parties prenantes et reste de ce fait soumise à divers aléas. La non réalisation de ces opérations n’aurait pas d’impact immédiat sur l’activité du Groupe mais serait potentiellement susceptible de peser sur son cours, au moins temporairement.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 165 Société Générale a placé la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) au cœur de sa stratégie, afin notamment de contribuer aux transformations positives en faveur de l’environnement et du développement des territoires. A ce titre, le Groupe a pris un certain nombre d’engagements (voir chapitre 2 pages 46 et suivantes et chapitre 5 page 289 et suivantes). Le non-respect de ces engagements, et de ceux que le Groupe serait amené à prendre dans le futur, pourrait porter atteinte à la sa réputation. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces engagements pourrait avoir un impact sur le modèle d’affaires du Groupe. Enfin, la non prise d’engagements spécifiques pourrait également générer un risque de réputation et de stratégie. Le Groupe pourrait connaître un risque d’exécution sur ces projets stratégiques à mener de front. Toute difficulté rencontrée au cours du processus d’intégration des activités (notamment d’un point de vue ressources humaines) est susceptible d’engendrer une augmentation des coûts d’intégration ainsi que des économies, synergies ou bénéfices plus faibles qu’anticipés. De plus, le processus d’intégration des activités opérationnelles acquises au sein du Groupe pourrait perturber les activités d’une ou plusieurs de ses filiales et détourner l’attention de la Direction, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les activités et résultats du Groupe. 4.1.1.3 Le Groupe est soumis à un cadre réglementaire étendu dans les pays où il est présent et les modifications de ce cadre réglementaire pourraient avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière, les coûts du Groupe et l’environnement financier et économique dans lequel il opère. Le Groupe applique les réglementations des juridictions où il exerce ses activités. Cela concerne les réglementations française, européenne, américaine, mais aussi d’autres réglementations locales, compte tenu entre autres des activités transfrontalières du Groupe. L’application des réglementations existantes et la mise en œuvre de celles à venir requièrent d’importants moyens qui pourraient peser sur les performances du Groupe. Par ailleurs, le non-respect éventuel de la réglementation pourrait se traduire par des sanctions financières, la détérioration de l’image du Groupe, la suspension forcée de ses activités ou, dans les cas extrêmes, le retrait de ses agréments. Parmi les réglementations qui sont susceptibles d’avoir une influence significative sur le Groupe : plusieurs évolutions réglementaires sont encore susceptibles p d’altérer sensiblement le cadre des Activités de Marché : (i) le possible renforcement des contraintes liées à la mise en œuvre des nouvelles exigences de transparence et de protection des investisseurs (revue de MiFID II/MiFIR, IDD, ELTIF (règlement sur les fonds européens d’investissement à long terme)), (ii) la mise en œuvre de la revue fondamentale du book de trading (FRTB), qui risque d’augmenter significativement les exigences appliquées aux banques européennes et (iii) d’éventuelles relocalisation du clearing pourraient être demandées et ce, en dépit de la décision du 8 février 2022 de la Commission européenne de prolonger jusqu’au 30 juin 2025 l’équivalence accordée aux contreparties centrales britanniques ; de nouvelles obligations issues de la proposition de réforme de la p réglementation bancaire de l’UE présentée le 27 octobre 2021 par la Commission européenne. La réforme se compose de plusieurs instruments législatifs visant à modifier la directive sur les exigences de fonds propres (Parlement européen et Conseil UE, directive 2013/36/UE, 26 juin 2013) ainsi que le règlement sur les exigences de fonds propres dit « CRR » (Parlement européen et Conseil de l'UE, règlement (UE) n° 575/2013, 26 juin 2013) ; aux États-Unis, la mise en place de la loi Dodd Frank est quasi p finalisée. Les règlements de la Securities and Exchange Commission ou SEC relatifs aux security-based swap dealers ont été mis en place et Société Générale a été enregistré auprès de la SEC en tant que Securities-Based Swap dealer ; des mesures européennes visant à assainir le bilan des banques au p travers notamment d’une gestion active des créances non performantes (Non-Performing Loans ou NPL) se traduisent par une hausse des exigences prudentielles et nécessitent une adaptation de la stratégie du Groupe en matière de gestion des NPL. Plus généralement, des mesures additionnelles pour définir un cadre de bonnes pratiques d’octroi (cf. les orientations Loan origination publiées par l’Autorité Bancaire Européenne) et de suivi des prêts pourraient également avoir un impact sur le Groupe ; le renforcement des exigences en matière de qualité et de protection p des données et un renforcement à venir des exigences en matière de cyber-résilience en lien avec l’adoption par le Conseil le 28 novembre 2022, ce qui achève le processus législatif, du paquet de directive et de règlement européens sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier ; la mise en place du dispositif réglementaire européen relatif à la p finance durable avec l’accroissement des obligations de reportings non financiers, le renforcement de l’inclusion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre de la gestion des risques et la prise en compte de ces risques dans le cadre du processus de surveillance et d’évaluation prudentielle (Supervisory Review and Évaluation Process – SREP) ; le renforcement du régime de prévention et de résolution des crises p prévu par la directive communément appelée directive sur le redressement et la résolution des banques du 15 mai 2014 (DRRB), telle que révisée, qui donne pouvoir au Conseil de Résolution Unique (CRU) d’entamer une procédure de résolution à l’encontre d’un établissement bancaire lorsque le point de non-viabilité est considéré comme atteint. Dans ce cadre, le CRU pourrait, afin de limiter le coût supporté par les contribuables, faire porter les pertes en priorité à certains créanciers et aux actionnaires du Groupe. En cas de déclenchement du mécanisme de résolution, le Groupe pourrait notamment se voir contraint de céder certaines de ses activités, de modifier les conditions de rémunération de ses instruments de dette, d’émettre de nouveaux instruments de dette ou encore de subir une dépréciation de ses instruments de dette, ou de les convertir en titres de capital. De nouvelles obligations légales et réglementaires pourraient par ailleurs s’imposer au Groupe dans le futur, telles que : la poursuite en France de mesures consuméristes pesant sur les - banques de détail, l’obligation potentielle à l’échelle européenne d’ouvrir davantage - l’accès à des données bancaires à des prestataires tiers, de nouvelles obligations issues du cadre des propositions de - mesures publiées par la Commission européenne le 20 juillet 2021 visant à renforcer le cadre de surveillance européen en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ainsi que l’instauration d’une nouvelle agence européenne dédiée à la lutte contre le blanchiment ; à partir de 2023, de nouveaux textes réglementaires entreront en p vigueur sur les sujets de risque de taux du portefeuille bancaire (stress sur la MNI, caps sur la maturité des écoulements des dépôts,…) et sur le risque de crédit du portefeuille bancaire. Ces nouveaux textes pourront contraindre certains aspects de la gestion des risques de taux et de crédit. Le Groupe est également soumis à des règles fiscales complexes dans les différents pays où il opère. Des changements dans les règles fiscales applicables, l’incertitude sur l’interprétation de certaines évolutions ou leurs impacts peuvent avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 166 Par ailleurs, en tant que banque internationale, traitant notamment des opérations avec des US persons, libellées en dollar américain, ou faisant intervenir une institution financière américaine, le Groupe est soumis aux réglementations américaines relatives notamment au respect des sanctions économiques, à la lutte contre la corruption et aux abus de marché. Plus généralement, dans le cadre de ses accords avec les autorités américaines et françaises, le Groupe a largement mis en place, via un programme dédié et une organisation spécifique, des actions correctrices visant à remédier aux défaillances constatées et à renforcer son programme de conformité. Le Groupe serait exposé à un risque (i) de sanctions administratives, incluant des amendes, une suspension de l’accès aux marchés américains, voire des retraits d’agrément, (ii) de poursuites pénales, et (iii) d’atteinte à sa réputation, dans l’hypothèse où serait constaté un manquement aux réglementations américaines concernées, ou une violation des engagements pris par le Groupe dans le cadre de ces accords. 4.1.1.4 Une intensification de la concurrence, par des acteurs bancaires et non bancaires, pourrait avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur son marché domestique français qu’à l’international. Du fait de son activité internationale, le Groupe est confronté à une concurrence intense sur les marchés locaux et internationaux dans lesquels il opère, que ce soit de la part d’acteurs bancaires ou non bancaires. À ce titre, le Groupe est exposé au risque de ne pas parvenir à conserver ou développer ses parts de marché dans ses différentes activités. Cette concurrence peut également conduire à une pression sur les marges, préjudiciable à la rentabilité de ses activités. Les mouvements de concentration dans le secteur des services financiers pourraient permettre aux concurrents du Groupe de renforcer leurs capitaux, leurs ressources, et leur capacité à offrir une gamme de services financiers plus étendue. En France et sur les autres marchés principaux où le Groupe exerce ses activités, la présence d’importants acteurs bancaires et financiers locaux ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs (notamment des néobanques et prestataires de services financiers en ligne) ont intensifié la concurrence sur la quasi-totalité des produits et des services proposés par le Groupe. Sous l’impulsion de nouveaux acteurs comme les fintechs, de nouveaux services, automatisés, évolutifs et fondés sur de nouvelles technologies (telle que la blockchain) se développent rapidement et modifient fondamentalement la relation des consommateurs avec les prestataires de services financiers, ainsi que la fonction de réseaux traditionnels d’agences bancaires. La concurrence avec ces nouveaux acteurs pourrait être exacerbée par le développement de substituts à la monnaie banque centrale (crypto devises, monnaie digitale banque centrale, etc.), eux-mêmes porteurs de risques. Par ailleurs, la concurrence s’accroît avec l’émergence d’acteurs non bancaires qui, dans certains cas, peuvent être avantagés par une réglementation plus souple et notamment moins exigeante en termes de fonds propres. Pour répondre à ces défis, le Groupe a mis en place une stratégie, notamment en matière de développement des technologies digitales et de mise en place de partenariats commerciaux ou capitalistiques avec ces nouveaux acteurs (telle que la plateforme Lumo proposant des investissements verts ou la néobanque Shine pour les professionnels). Dans ce contexte, des investissements complémentaires pourraient être nécessaires pour que le Groupe soit en mesure de proposer de nouveaux services innovants et d’être compétitif face à ces nouveaux acteurs. Cette intensification de la concurrence pourrait toutefois avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur le marché français qu’à l’international. 4.1.1.5 Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et en particulier liés au changement climatique sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes. Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont définis comme les risques découlant des impacts actuels ou futurs des facteurs ESG sur les contreparties ou les actifs investis des établissements financiers. Les risques ESG sont vus comme des facteurs aggravant des catégories traditionnelles de risques (risques de crédit, risques de contrepartie, risques de marché, risques structurels (y compris risques de liquidité et de financement), risques opérationnels, risques de réputation, risques de conformité, et risques liés aux activités d’assurance) et sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes. Le Groupe est ainsi exposé aux risques environnementaux, et en particulier aux risques liés aux changements climatiques, via certaines de ses activités de financement, d’investissement et de services. Concernant les risques climatiques, on distingue notamment (i) le risque physique, avec un impact direct de l’évolution du climat et de la multiplication des événements météorologiques extrêmes sur les entités, les personnes et les biens ; (ii) le risque de transition, qui résulte du processus de transition vers une économie bas carbone, à savoir par exemple les changements de réglementation, les ruptures technologiques ou encore l’évolution des préférences des consommateurs. Le Groupe pourrait être exposé au risque physique via la dégradation de la qualité de crédit de ses contreparties dont l’activité pourrait être impactée négativement par des épisodes climatiques extrêmes ou par des changements graduels à long terme du climat et via la diminution de la valeur des collatéraux reçus (notamment dans le cadre du financement de biens immobiliers en l’absence de mécanisme de garantie apportée par des sociétés de financement spécialisées). Au-delà des risques liés au changement climatique, les risques plus généralement liés à la dégradation de l’environnement (tels que le risque lié à la perte de biodiversité) constituent également des facteurs aggravants des risques du Groupe. Le Groupe pourrait notamment être exposé au risque de crédit sur une partie de son portefeuille, lié à une moindre profitabilité de certaines de ses contreparties due par exemple à des coûts juridiques et opérationnels majorés (en raison par exemple de l’application de nouvelles normes environnementales). Par ailleurs, le Groupe est exposé à des risques sociaux, liés par exemple au non-respect par certaines de ses contreparties des droits du travail ou à des problématiques de santé et de sécurité sur le lieu de travail, problématiques qui sont susceptibles de déclencher ou d’aggraver les risques de réputation et de crédit du Groupe. De même, les risques liés à la gouvernance de ses contreparties et parties prenantes (fournisseurs, prestataires, etc.), relatifs par exemple à une gestion inadéquate des questions environnementales et sociales, pourraient générer un risque de crédit et de réputation pour le Groupe. Au-delà des risques portant sur ses contreparties ou sur ses actifs investis, le Groupe pourrait aussi être exposé à des risques liés à ses activités propres. Ainsi, le Groupe reste exposé au risque climatique physique à travers sa capacité à maintenir ses services dans des zones géographiques impactées par des événements extrêmes (inondations, etc.). Le Groupe reste par ailleurs exposé à des risques sociaux et de gouvernance propres, liés par exemple au coût opérationnel de mise en œuvre des réglementations liées au droit du travail, et à la gestion de ses ressources humaines. L’ensemble de ces risques pourraient ainsi avoir un impact sur l’activité, les résultats et la réputation du Groupe à court, moyen et long termes.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 167 4.1.1.6 Le Groupe est assujetti à la réglementation relative aux procédures de résolution, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur ses activités et la valeur de ses instruments financiers. La DRRB et le règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne du 15 juillet 2014 (le règlement MRU, Mécanisme de Résolution Unique) définissent un cadre à l’échelle de l’Union européenne pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement. La DRRB (directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances) fournit aux autorités un ensemble d’outils permettant d’intervenir suffisamment tôt et rapidement dans un établissement considéré comme étant défaillant, de manière à assurer la continuité des fonctions financières et économiques essentielles de l’établissement tout en minimisant l’impact de sa défaillance sur l’économie et le système financier (y compris l’exposition des contribuables aux pertes). En vertu du règlement MRU, un pouvoir centralisé de résolution est établi et confié au CRU et aux autorités nationales de résolution. Les pouvoirs conférés à l’autorité de résolution dans la DRRB et le règlement MRU comprennent des pouvoir de dépréciation/conversion pour garantir que les instruments de capital et les passifs éligibles absorbent les pertes du Groupe et le recapitalisent conformément à un ordre de priorité établi (l’« Outil de renflouement interne »). Sous réserve de certaines exceptions, les pertes sont d’abord supportées par les actionnaires, puis par les détenteurs d’instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 (Additional Tier 1), et de fonds propres de catégorie 2 (Tier 2), puis par les détenteurs de dette senior non préférée et enfin par les détenteurs de dette senior préférée, le tout conformément à l’ordre de leurs créances dans une procédure d’insolvabilité normale. Les conditions de résolution prévues par le Code monétaire et financier mettant en œuvre la DRRB sont réputées remplies lorsque : (i) l’autorité de résolution ou l’autorité de surveillance compétente détermine que l’établissement est défaillant ou susceptible de l’être, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une mesure autre qu’une mesure de résolution puisse empêcher la défaillance dans un délai raisonnable, et (iii) une mesure de résolution est nécessaire à la réalisation des objectifs de résolution (notamment, assurer la continuité des fonctions critiques, éviter un effet négatif significatif sur le système financier, protéger les fonds publics en réduisant au minimum le recours à un soutien financier public extraordinaire, et protéger les fonds et les actifs des clients) et la liquidation de l’établissement dans le cadre d’une procédure d’insolvabilité normale ne permettrait pas d’atteindre ces objectifs de résolution dans la même mesure. L’autorité de résolution pourrait également, indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution, procéder à une dépréciation ou à une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres du Groupe (y compris les instruments de dette subordonnéé) en fonds propres lorsqu’elle détermine que le Groupe ne sera plus viable à moins d’exercer ce pouvoir de dépréciation ou de conversion ou lorsque le Groupe a besoin d’un soutien financier public extraordinaire (sauf lorsque le soutien financier public extraordinaire est fourni sous la forme définie à l’article L. 613-48 III, 3° du Code monétaire et financier). L’Outil de renflouement interne pourrait entraîner une dépréciation ou une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres en actions ordinaires ou autres instruments de propriété du capital. Outre l’Outil de renflouement interne, la DRRB confère à l’autorité de résolution des pouvoirs plus larges pour mettre en œuvre d’autres mesures de résolution à l’égard des établissements qui remplissent les conditions de résolution, ce qui peut inclure (sans limitation) la vente des activités de l’établissement, la création d’un établissement relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur de titres de créance, la modification des modalités des titres de créance (y compris la modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou l’imposition d’une suspension temporaire des paiements), le renvoi de la Direction, la nomination d’un administrateur provisoire et l’interruption de la cotation et de l’admission à la négociation d’instruments financiers. Avant de prendre une mesure de résolution, y compris la mise en œuvre de l’Outil de renflouement interne, ou d’exercer le pouvoir de déprécier ou de convertir les instruments de capital pertinents, l’autorité de résolution doit s’assurer qu’une évaluation juste, prudente et réaliste des actifs et des passifs de l’institution est effectuée par une personne indépendante de toute autorité publique. L’application de toute mesure en vertu des dispositions françaises d’application de la DRRB ou toute suggestion d’une telle application à l’égard du Groupe pourrait avoir un impact négatif important sur la capacité du Groupe à satisfaire ses obligations en vertu de tout instrument financier et, en conséquence, les détenteurs de titres pourraient perdre la totalité de leur investissement. En outre, si la situation financière du Groupe se détériore, l’existence de l’Outil de renflouement interne, l’exercice de pouvoirs de dépréciation/conversion ou tout autre outil de résolution par l’autorité de résolution indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution lorsqu’elle détermine que Société Générale ou son Groupe ne sera plus viable pourraientt entraîner une baisse de la valeur des instruments financiers plus rapide qu’en l’absence de tels pouvoirs.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 168 RISQUES DE CRÉDIT ET DE CONTREPARTIE 4.1.2 Les actifs pondérés (RWA) au titre des risques de crédit et de contrepartie s’élèvent à 300,7 milliards d’euros au 31 décembre 2022. 4.1.2.1 Le Groupe est exposé à des risques de crédit, de contrepartie et de concentration susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière et ses résultats. Du fait de ses Activités de Financement ou de ses Activités de Marché, le Groupe est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie. Le Groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le Groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer les sûretés affectées à ses expositions ou si la valeur de ces sûretés ne permettait pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut. Malgré la vigilance mise en œuvre par le Groupe, visant à limiter les effets de concentration de son portefeuille d’expositions crédit, il est possible que des défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région du monde par des effets d’interdépendances de ces contreparties. Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes du Groupe pourrait avoir un effet défavorable significatif sur son coût du risque, ses résultats et sa situation financière. À titre d’information, au 31 décembre 2022, l’exposition du Groupe au risque de crédit (EAD, hors risque de contrepartie) est de 956 milliards d’euros avec la répartition suivante par type de contrepartie : 29% sur les souverains, 31% sur les entreprises, 23% sur la clientèle de détail et 5% sur les établissements de crédit et assimilés. Les actifs pondérés par les risques (RWA) au titre du risque de crédit s’élèvent à 276 milliards d’euros. S’agissant des risques de contrepartie résultant des opérations de marché (hors CVA), à fin décembre 2022, la valeur exposée aux risques (EAD) est de 163 milliards d’euros, principalement sur les entreprises (36%) et les établissements de crédit et assimilés (31%), et dans une moindre mesure les souverains (29%). Les actifs pondérés par les risques (RWA) au titre du risque de contrepartie sont de 21 milliards d’euros. Au 31 décembre 2022, les principaux secteurs auxquels le Groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises sont les secteurs Activités financières (à hauteur de 6,9% de l’EAD totale Groupe), les Activités immobilières (3,5%), les Services collectifs (2,8%), les industries manufacturières (2,2%), le secteur Télécommunications, médias et technologies (2,0%), le secteur de l'agriculture et de l'industrie agro-alimentaire (1,8%) et le secteur Pétrole et Gaz hors activités de courtage (1,8%). En termes de concentration géographique, les cinq principaux pays auxquels le Groupe est exposé au 31 décembre 2022 sont la France (pour 51% de l’EAD totale Groupe, portant principalement sur les Souverains et la Clientèle de détail), les États-Unis (pour 15% de l’EAD, portant principalement sur les Entreprises et les souverains), le Royaume-Uni (pour 4% de l’EAD, portant principalement sur les entreprises et les établissements de crédit), l’Allemagne (pour 4% de l’EAD totale Groupe, portant principalement sur les établissements de crédit et les entreprises) et la République tchèque (pour 3% de l’EAD totale Groupe, portant principalement sur la clientèle de détail et les entreprises). Par ailleurs, la situation financière de certaines contreparties pourrait être affectées par les tensions géopolitiques mentionnées à la section 4.1.1.1 « Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats ». Pour plus de détails sur les risques de crédit et de contrepartie, voir les sections 4.5.5 « Informations quantitatives » et 4.6.3 « Mesures de risques de contrepartie » du Document d’enregistrement universel 2023. 4.1.2.2 La solidité financière et le comportement des autres institutions financières et acteurs de marché pourraient avoir un effet défavorable sur l’activité du Groupe. Les institutions financières et autres acteurs de marché (banques commerciales ou d’investissement, assureurs-crédits, fonds communs de placement, fonds alternatifs, clients institutionnels, chambres de compensation, prestataires de services d’investissement, etc.) constituent des contreparties importantes du Groupe sur les marchés de capitaux ou les marchés interbancaires. Les établissements et acteurs financiers sont étroitement liés, en raison notamment de leurs activités de marchés, de compensation ou de financement. Par ailleurs, on observe une implication croissante sur les marchés financiers d’acteurs peu ou non réglementés (fonds alternatifs par exemple). La défaillance d’un ou plusieurs acteurs du secteur ou une crise de confiance affectant un ou plusieurs acteurs peut entraîner par un effet de contagion une contraction généralisée de la liquidité sur le marché ou des défaillances en chaîne, ce qui aurait un effet défavorable sur l’activité du Groupe mais cela fait l’objet d’un encadrement spécifique. La situation en Ukraine et les conséquences entre autres des sanctions internationales et de l’évolution des marchés financiers, en particulier la hausse des taux d’intérêt, pourraient par ailleurs fragiliser, voire provoquer le défaut d’un certain nombre d’acteurs financiers. Par ailleurs, certains acteurs financiers pourraient connaître des difficultés opérationnelles ou juridiques lors du débouclement ou du règlement/livraison de certaines transactions financières. Le Groupe est exposé aux chambres de compensation et à leurs membres du fait de l’augmentation des opérations traitées au travers de ces institutions, induite en partie par les changements réglementaires imposant la compensation obligatoire des instruments dérivés négociés de gré à gré standardisés par ces contreparties centrales de marché. À titre d’information, l’exposition du Groupe aux chambres de compensation s’élevait à 32,7 milliards d’euros d’EAD au 31 décembre 2022. Le défaut d’une chambre de compensation ou de l’un de ses membres pourrait générer des pertes pour le Groupe et avoir un effet défavorable sur les activités et les résultats du Groupe. Ces risques font également l’objet d’un suivi et d’encadrements spécifiques. Le Groupe est également exposé sur les actifs détenus en garantie des prêts ou produits dérivés, avec le risque qu’en cas de défaut de la contrepartie, certains de ces actifs ne puissent pas être cédés ou que leur prix de cession ne permette pas de couvrir l’intégralité de l’exposition en risque de crédit et de contrepartie. Ces actifs font l’objet d’un suivi périodique et d’un encadrement spécifique. 4.1.2.3 Un provisionnement tardif ou insuffisant des expositions de crédit pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats du Groupe et sa situation financière. Le Groupe comptabilise régulièrement des provisions au titre des créances douteuses dans le cadre de son activité de financement, afin d’anticiper l’occurrence des pertes. Le montant des provisions repose sur la meilleure évaluation à date du taux de recouvrement des créances concernées. Cette évaluation, fondée notamment sur des approches multiscénarios, s’appuie sur l’analyse de la situation actuelle et prospective de l’emprunteur ainsi que sur l’analyse de la valeur et des perspectives de recouvrement de la créance, en tenant compte des sûretés éventuelles. Dans certains cas (prêts aux clients individuels), la méthode de provisionnement peut faire appel à des modèles statistiques reposant sur l’analyse des historiques des pertes et de recouvrement. Depuis le 1 er janvier 2018, le Groupe comptabilise en outre des provisions sur encours sains en application de la norme comptable IFRS 9. Cette évaluation repose sur des modèles statistiques d’évaluation des probabilités de défaut et des pertes possibles en cas de défaut qui tiennent compte d’une analyse prospective sur la base de scénarios macroéconomiques régulièrement mis à jour.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 169 Les principes de la norme comptable IFRS 9 et les modèles de provisionnement peuvent s’avérer pro cycliques en cas de détérioration marquée et brutale de l’environnement. Une aggravation de l’environnement géopolitique et macroéconomique pourrait entraîner une variation significative et/ou non totalement anticipée du coût du risque et donc des résultats du Groupe. 8,2 milliards d’euros sur les actifs en défaut. Les encours provisionnables en défaut au coût amorti (Étape 3 en IFRS 9) représentent 16,3 milliards d’euros, dont 49% sur la France, 24% sur la zone Afrique et Moyen-Orient et 10% sur la zone Europe de l’ouest (hors France). Le taux brut d’encours douteux au bilan représente 2,8% et le taux de couverture brut de ces encours s’élève à environ 48%. À titre d’information, le coût du risque s’établit à 28 points de base sur l’année 2022, à comparer à un coût du Au 31 décembre 2022, le stock de provisions relatif aux encours (bilan et risque de 13 points de base sur l’année 2021. hors-bilan) s’élève à 3,8 milliards d’euros sur les actifs sains et à RISQUES DE MARCHÉ ET STRUCTURELS 4.1.3 Le risque de marché correspond au risque de pertes de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. 4.1.3.1 Une brutale variation des taux d’intérêt pourrait avoir un effet défavorable à court terme sur les résultats de la Banque de détail en France. Le Groupe réalise une part importante de ses résultats sous forme de marge nette d’intérêt et reste à ce titre exposé aux fluctuations du niveau absolu des taux d’intérêt, ainsi que de la forme de la courbe des taux, notamment dans ses activités de Banque de détail en France. Les résultats du Groupe sont donc sensibles à l’évolution des taux d’intérêt en Europe et sur d’autres marchés où le Groupe est présent. De manière générale, la baisse des taux expose la marge d'intérêt du Groupe à un risque de baisse, du fait notamment d'une moindre rémunération issue du replacement des dépôts mais également, sur le marché français, d'un risque accru de renégociation des crédits immobiliers. Une remontée des taux très rapide présente également un risque pour les revenus du Groupe. Un tel scénario peut notamment être la conséquence de la fin de la politique monétaire accommodante par les Banques Centrales en réaction à une reprise économique, ou à des taux d’inflation élevés. La hausse très rapide des taux directeurs combinée à un contexte de forte inflation pourrait avoir des effets négatifs à court et moyen terme en particulier sur le marché français, du fait de la hausse de la rémunération de certains produits d’épargne (le Livret A en particulier) et de l’impossibilité de répercuter pleinement la hausse des taux dans les taux « clients » d’actifs comme les prêts immobiliers ou le crédit à la consommation (avec des problématiques particulières liées au taux d’usure sur le marché français). En complément, le changement du comportement des clients qui peut découler de la hausse des taux, en matière d’épargne notamment, peut nécessiter des ajustements des couvertures de taux et de liquidité en place, avec potentiellement des conséquences négatives sur les revenus du Groupe. Enfin, la réévaluation des actifs évalués à la juste valeur peut décroître et affecter également les revenus. Pour plus de détails sur les risques structurels de taux, voir le chapitre 4.8 « Risques structurels de taux et de change » et la Note 8.1 « Information sectorielle » du chapitre 6 du Document d’enregistrement universel 2023. 4.1.3.2 L’évolution et la volatilité des marchés financiers peuvent avoir un impact défavorable significatif sur l’activité et les résultats des activités de marché du Groupe. Dans le cadre de ses activités, le Groupe prend des positions sur les marchés de dette, de devises, de matières premières et d’actions, ainsi que sur des actions non cotées, des actifs immobiliers et sur d’autres types d’actifs, notamment via des contrats de produits dérivés. Le Groupe est ainsi exposé à un « Risque de marché ». La volatilité des marchés financiers peut avoir un effet défavorable significatif sur les activités de marchés de capitaux du Groupe. En particulier : une volatilité importante sur une longue période peut entraîner des p corrections sur les actifs financiers (et notamment sur les actifs les plus risqués) et générer des pertes pour le Groupe ; un changement brutal du niveau de volatilité et de sa structure ou p l’alternance rapide de journées de forte hausse et de forte baisse des marchés sur une plus courte période peuvent rendre difficiles ou plus coûteuses les couvertures de certains produits structurés et ainsi augmenter le risque de perte pour le Groupe. Au cours des dernières années, les marchés ont subi d’importantes perturbations avec une volatilité élevée, qui pourraient se reproduire à l’avenir et se traduire par des pertes significatives sur les activités de marchés du Groupe. Ces pertes pourraient s’étendre à de nombreux produits de trading et de couverture, notamment sur les produits dérivés, aussi bien vanille que structurés. Dans le cas où un environnement de volatilité plus bas émerge, reflétant un sentiment globalement optimiste sur les marchés et/ou la présence de vendeurs systématiques de volatilité, des risques accrus de correction sont également présents, notamment si les principaux acteurs du marché ont des positions similaires (positions de place) sur certains produits. De telles corrections pourraient se traduire par des pertes significatives sur les activités de marché du Groupe. La volatilité des marchés financiers rend difficiles les prévisions de tendances et la mise en œuvre de stratégies de trading efficaces et augmente également le risque de perte sur les positions nettes acheteuses lorsque les prix baissent et, à l’inverse, sur les positions nettes vendeuses lorsque les prix augmentent. La réalisation de telles pertes pourrait avoir un effet défavorable significatif sur les résultats et la situation financière du Groupe. De même, la baisse soudaine, voire l’annulation des dividendes comme observée lors de la dernière crise liée à la Covid-19, ainsi que des changements entre les corrélations des différents actifs d’une même classe, pourraient impacter les résultats du Groupe, de nombreuses activités étant sensibles à ces derniers risques. Un ralentissement prolongé des marchés financiers ou une liquidité réduite sur les marchés financiers pourrait rendre plus difficile la cession d’actifs ou la manœuvrabilité des positions, et entraîner d’importantes pertes. Dans de nombreux métiers du Groupe, une baisse prolongée des marchés financiers, en particulier du prix des actifs, pourrait réduire le niveau d’activité sur ces marchés ou leur liquidité. Ces variations pourraient entraîner des pertes importantes si le Groupe n’était pas en mesure de solder rapidement les positions concernées, d’ajuster la couverture de ses positions, ou si les actifs détenus en garantie ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe au titre des prêts ou produits dérivés en défaut. L’évaluation et l’encadrement des risques de marché au sein du Groupe reposent sur un ensemble d’indicateurs de risque permettant d’évaluer les pertes potentielles encourues à divers horizons de temps et niveaux de probabilité donnés, en définissant divers scénarios d’évolution des paramètres de marché impactant les positions du Groupe. Ces scénarios sont fondés sur des observations historiques ou sont définis de façon hypothétique. Cependant, ces approches de gestion du risque reposent sur un ensemble d’hypothèses et de raisonnements qui pourraient se révéler inadaptés dans certaines
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 170 configurations ou en cas de survenance d’événements non anticipés, avec pour conséquence une sous-évaluation potentielle des risques et un impact négatif significatif sur le résultat des activités de marché. Par ailleurs, en cas de dégradation de la situation des marchés, le Groupe pourrait connaître un déclin du volume des transactions réalisées pour le compte de ses clients, conduisant à une diminution des revenus générés par cette activité et notamment des commissions perçues. En 2022, la réduction des politiques monétaires accommodantes a conduit à des corrections importantes de certains marchés ou catégories d’actifs. L’initiation d’un cycle de resserrement monétaire par quelques banques centrales, dans le but d’atténuer les pressions inflationnistes, a entraîné des tensions et de la volatilité sur les taux avec notamment une hausse et un aplatissement des principales courbes. L’espoir d’une normalisation des politiques monétaires restrictives en 2023 dans les prochains mois a conduit à une amélioration du sentiment global des marchés financiers et l’appréciation des actifs à risque. Toutefois, la détérioration de certains indicateurs macroéconomiques et financiers suggère une possible récession en Europe et aux États-Unis l’an prochain. Cela pourrait avoir un impact défavorable significatif sur l’activité et les résultats des activités de marché du Groupe. Enfin, les perspectives des marchés restent incertaines en raison notamment des pressions inflationnistes et d’un contexte géopolitique agité. bancaire sur l’année 2022, soit 24% des revenus globaux du Groupe. Au 31 décembre 2022, les encours pondérés (RWA au titre du risque de marché s’élèvent à 13,7 milliards d’euros (soit 4% du total des encours pondérés du Groupe). À titre d’information, les Activités de Marché et Services aux Investisseurs, représentent 6,7 milliards d’euros de produit net 4.1.3.3 Les fluctuations des taux de change pourraient impacter de manière négative les résultats du Groupe. Du fait de la politique du Groupe qui consiste à insensibiliser le ratio CET1 aux variations du cours des devises contre l’euro, les fonds propres consolidés du Groupe sont favorablement exposés en cas d’appréciation des devises contre l’euro. Ainsi, en cas d’appréciation de l’euro contre les devises, les fonds propres consolidés du Groupe pourraient être impactés négativement. Le Groupe publie ses états financiers consolidés en euro, devise dans laquelle sont libellées la plupart de ses dettes, ce qui l’expose à un risque de conversion pour les éléments libellés dans d’autres devises, lors de la préparation de ses états financiers consolidés. Les fluctuations des taux de change de ces devises par rapport à l’euro pourraient avoir un effet négatif sur les résultats consolidés, la situation financière et les flux de trésorerie du Groupe. Les variations de taux de change pourraient également affecter de manière négative la valeur (libellée en euros) des investissements du Groupe dans ses filiales hors de la zone euro. Voir le chapitre 4.8 « Risque structurel de taux et de change » du Document d’enregistrement universel 2023.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 171 RISQUES DE LIQUIDITÉ ET DE FINANCEMENT 4.1.4 4.1.4.1 Une dégradation de la notation externe du Groupe ou de la notation souveraine de l’État français pourrait avoir un effet défavorable sur le coût de financement du Groupe et son accès à la liquidité. Pour le bon exercice de ses activités, le Groupe est dépendant de son accès au financement et à d’autres sources de liquidité. En cas de difficultés d’accès au marché de la dette garantie et/ou non garantie, en raison de la situation du marché ou de facteurs spécifiques au Groupe, à des conditions jugées acceptables, ou si le Groupe subissait un retrait imprévu de trésorerie ou de collatéral, y compris une baisse significative des dépôts clients, sa liquidité pourrait être négativement affectée. En outre, si le Groupe ne parvenait pas à maintenir un niveau satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients, il pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats. Le Groupe est exposé au risque de hausse des spreads de crédit. Le coût de financement à moyen et long termes du Groupe est directement lié au niveau des spreads de crédit qui peuvent fluctuer en fonction des conditions générales de marché. Ces spreads peuvent également être affectés par une évolution défavorable par les agences de notation de la notation souveraine de la France ou de pays dans lequel le Groupe opère ainsi que de la notation externe du Groupe et de ses filiales tel que mentionné ci-après. Le Groupe est actuellement suivi par quatre agences de notation financière – Fitch Ratings, Moody’s, R & I et Standard & Poor’s. Une dégradation de la notation de crédit du Groupe accordée par ces agences, ou par d’autres agences, est susceptible de limiter son accès au financement, de renchérir le coût de son financement, ou encore de réduire ses capacités à intervenir sur certains types d’opérations ou de clientèle. Elle pourrait aussi contraindre le Groupe à fournir des garanties supplémentaires à certaines contreparties, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur son activité, sa situation financière et ses résultats. Des événements matériels tels qu’une atteinte sévère à la réputation du Groupe, la dégradation de l’environnement économique à la suite de la crise sanitaire, la dégradation de la notation souveraine de la France ou de pays dans lequel le Groupe opère, ou plus récemment à la suite de la crise en Ukraine et ses impacts sur le Groupe, notamment en termes de profitabilité et de coût du risque, pourraient accroître le risque de voir ses notations externes dégradées. Les notations du Groupe pourraient ainsi faire l’objet d’un placement sous perspective négative ou faire l’objet d’une dégradation. En particulier, les notations de l’État français pourraient faire l’objet d’une dégradation, du fait notamment d’une augmentation de son endettement et des déficits publics (encore accrus par la crise liée à la Covid-19 et les mesures prises par l’État français pour y répondre) et de l’incapacité à pouvoir passer des réformes structurelles. Ces éléments pourraient avoir un impact négatif sur le coût de financement du Groupe et son accès à la liquidité. Les notations du Groupe par les agences Fitch Ratings, Moody’s, R & I et Standard & Poor’s sont disponibles sur le site internet du Groupe (https://investors.societegenerale.com/fr/informations-financieres-et- extra-financiere/notations/notations-financieres). L’accès au financement et les contraintes de liquidité peuvent avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière, ses résultats et sa capacité à honorer ses obligations vis-à-vis de ses contreparties. En 2022, le Groupe a levé un total de 46,7 milliards d’euros d’émissions long terme (dont 44,0 milliards d’euros pour la maison mère et 2,7 milliards d’euros pour les filiales), réparties au niveau de la maison mère en émissions subordonnées (2,5 milliards d’euros), en émissions seniors vanille non préférées (6,0 milliards d’euros), en émissions seniors vanille préférées non sécurisées (6,4 milliards d’euros), en émissions seniors structurées (23,7 milliards d’euros) et en émissions sécurisées (5,4 milliards d’euros). Pour l’année 2023, le Groupe a prévu un programme d’émissions d’environ 24 milliards d’euros de dette vanille long terme, portant sur de la dette sécurisée et de la dette senior préférée, de la dette senior non préférée et de la dette subordonnée. 4.1.4.2 L’accès du Groupe au financement et les coûts de ce financement pourraient être affectés de manière défavorable en cas de résurgence des crises financières ou de détérioration des conditions économiques. À l’occasion de crises passées (telles que la crise financière de 2008, la crise de la dette souveraine de la zone euro, les tensions sur les marchés financiers issues de la crise liée à la Covid-19 avant l’intervention des banques centrales ou plus récemment les tensions liées à la crise en Ukraine), l’accès au financement des banques européennes a pu être ponctuellement restreint ou soumis à des conditions moins favorables. Si les conditions défavorables du marché de la dette venaient à réapparaître à la suite d’une nouvelle crise systémique ou propre au Groupe, l’effet sur la liquidité du secteur financier européen en général et sur le Groupe en particulier pourrait être très significativement défavorable et avoir un impact négatif sur les résultats opérationnels du Groupe ainsi que sur sa situation financière. Depuis plusieurs années, les banques centrales ont par ailleurs pris des mesures afin de faciliter l’accès des établissements financiers à la liquidité, notamment en abaissant leurs taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas, en mettant en place des facilités de type TLTRO (Targeted Longer-Term Refinancing Operations) et en procédant à une politique d’achat d’actifs permettant de maintenir les taux d’intérêt à long terme à des niveaux très bas. Dans un contexte d’inflation plus élevée, les banques centrales (notamment la BCE et la Fed) ont amorcé une réduction de ces politiques accommodantes. Dans ce contexte, le Groupe pourrait faire face à une évolution défavorable de son coût de financement et de son accès à la liquidité. En outre, si le Groupe ne parvenait pas à maintenir un niveau satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients, il pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats. Le ratio réglementaire de liquidité court terme (Liquidity Coverage Ratio ou LCR) s’établit à 145% au 31 décembre 2022 et les réserves de liquidité s’élèvent à 279 milliards d’euros au 31 décembre 2022. RISQUES NON FINANCIERS (DONT RISQUES OPÉRATIONNELS) 4.1.5 ET DE MODÈLES Au 31 décembre 2022, les actifs pondérés au titre des risques opérationnels du Groupe s’élèvent à 46 milliards d’euros, soit 13% des RWA totaux du Groupe. Ces encours pondérés portent principalement sur les activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (à hauteur de 63% du total du risque opérationnel). Entre 2018 et 2022, le risque opérationnel de Société Générale s’est concentré en moyenne sur cinq catégories de risque, qui représentent 94% du montant total des pertes opérationnelles du Groupe constatées sur la période : les fraudes (principalement fraudes externes) et autres activités criminelles (33%), les erreurs d’exécution (24%), les litiges avec les autorités (15%), les erreurs de pricing ou d’évaluation du risque dont le risque de modèle (13%) et les litiges
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 172 commerciaux (9%). Les autres catégories de risque opérationnel du Groupe (activités non autorisées sur les marchés, défaillance des systèmes d’information et pertes des moyens d’exploitation) restent toujours peu significatives, représentant en moyenne 6% des pertes du Groupe entre 2018 et 2022. Voir le chapitre 4.10.3 « Mesure du risque opérationnel » du Document d’enregistrement universel 2023 pour plus d’informations sur la répartition des pertes opérationnelles. 4.1.5.1 Une violation des systèmes d’information, notamment en cas de cyberattaque pourrait avoir un effet défavorable sur l’activité du Groupe, entraîner des pertes et porter atteinte à la réputation du Groupe. Les systèmes de communication et d’information du Groupe sont cruciaux pour la conduite de ses activités, cette importance étant renforcée par la généralisation de la banque à distance et la digitalisation des processus. Toute violation de ses systèmes ou des systèmes de ses partenaires externes pourrait matériellement perturber l’activité du Groupe. De tels incidents pourraient engendrer des coûts significatifs liés à la récupération et à la vérification des informations, une perte de revenus, une attrition de la clientèle, des litiges avec des contreparties ou des clients, des difficultés à gérer les opérations de marché et de refinancement à court terme et finalement entacher la réputation du Groupe. Des difficultés chez certaines de ses contreparties pourraient également engendrer indirectement des risques de crédit et/ou de réputation pour le Groupe. La situation générée par le conflit en Ukraine mentionné à la section 4.1.1.1 « Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats » augmente le risque de cyberattaque pour le Groupe et pour ses partenaires externes. Chaque année, le Groupe est la cible de nombreuses cyberattaques sur ses systèmes ou via ceux de ses clients, partenaires ou fournisseurs. Le Groupe pourrait subir des attaques ciblées et sophistiquées sur son réseau informatique, aboutissant à des détournements de fonds, des pertes, vols ou divulgations de données confidentielles ou de données clients, pouvant notamment constituer des violations du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du conseil relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (« RGPD »). De tels agissements sont susceptibles d’être à l’origine de pertes opérationnelles et d’avoir un effet défavorable sur l’activité du Groupe, ses résultats et sa réputation auprès de ses clients. 4.1.5.2 Les risques juridiques auxquels le Groupe est exposé pourraient avoir un effet défavorable significatif sur sa situation financière et ses résultats. Le Groupe et certains de ses représentants, anciens et actuels, peuvent être impliqués, en cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, dans diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives, fiscales, pénales et arbitrales. La grande majorité de ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité courante du Groupe. Ces dernières années, le nombre de litiges avec des clients, déposants, créanciers et investisseurs ainsi que le nombre de procédures intentées contre des intermédiaires financiers comme les banques et les conseillers en investissement ont augmenté, en partie en raison d’un contexte financier difficile. Cette augmentation des litiges a accru le risque, pour le Groupe, de pertes ou de réputation. De telles procédures ou mesures d’application réglementaires pourraient également conduire à des amendes civiles, administratives, fiscales ou pénales qui nuiraient à l’activité du Groupe, ainsi qu’à sa situation financière et à son résultat opérationnel. La situation générée par le conflit en Ukraine mentionné à la section 4.1.1.1 « Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats » pourrait accentuer le risque juridique du Groupe. Lors de la préparation de ses états financiers, le Groupe procède à l’estimation des conséquences financières des procédures civiles, administratives, fiscales, pénales ou arbitrales dans lesquelles il est impliqué, et enregistre une provision lorsque les pertes liées à ces procédures sont probables et peuvent être raisonnablement estimées. Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges et des procédures impliquant les entités du Groupe, en particulier si ceux-ci sont initiés par diverses catégories de plaignants, si le montant des demandes de dommages-intérêts n’est pas précisé ou est indéterminé ou encore s’il s’agit d’une procédure sans précédent. Si ces estimations se révélaient inexactes ou si les provisions enregistrées par le Groupe ne permettaient pas de couvrir les risques liés à ces procédures, cela pourrait avoir un effet défavorable significatif sur la situation financière et les résultats du Groupe. La provision enregistrée dans les comptes du Groupe au titre des litiges de droit public représente 396 millions d’euros au 31 décembre 2022. Pour une description des procédures en cours les plus significatives, se référer au chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges », à la Note 8.3.2 « Autres provisions », et à la Note 9 « Informations sur les risques et litiges » du chapitre 6 du Document d’enregistrement universel 2023. 4.1.5.3 Une défaillance opérationnelle, une interruption ou un incident d’exploitation affectant les partenaires commerciaux du Groupe ou une défaillance des systèmes d’information pourraient avoir un effet défavorable sur l’activité du Groupe, entraîner des pertes et une atteinte à la réputation du Groupe. Tout dysfonctionnement, toute panne, toute interruption de service des systèmes de communication et d’information du Groupe ou des systèmes de ses partenaires externes, même bref et temporaire, pourrait entraîner des perturbations importantes dans l’activité du Groupe. De tels incidents pourraient engendrer des coûts significatifs liés à la récupération et à la vérification des informations, une perte de revenus, une perte de clients, des litiges avec les contreparties ou les clients, des difficultés à gérer les opérations de marché et de refinancement à court terme et finalement entacher la réputation du Groupe. Le Groupe est exposé au risque de défaillance opérationnelle ou d’incident d’exploitation sur ses propres systèmes et sur les systèmes de ses partenaires externes, notamment d’intermédiaires financiers auxquels il fait appel pour ses règlements ou transactions sur titres (tels que les agents et chambres de compensation, entreprises de marchés) ainsi que de clients et d’autres intervenants de marché. L’interconnexion entre les multiples institutions financières, agents et chambres de compensation, entreprises de marché et prestataires de services, dont les services de cloud externe, augmente le risque que la défaillance opérationnelle de l’un d’entre eux puisse provoquer une défaillance opérationnelle de l’ensemble du secteur, qui pourrait avoir un impact défavorable sur la capacité du Groupe à conduire ses activités et pourrait dès lors entraîner des pertes. La concentration sectorielle, entre intervenants de marché ou entre intermédiaires financiers, est susceptible d’accroître ce risque dans la mesure où des systèmes complexes et disparates doivent être coordonnés, souvent dans de brefs délais. Le Groupe est également sujet aux réformes réglementaires diverses ainsi qu’à des projets stratégiques internes d’envergure pouvant entraîner des perturbations opérationnelles et avoir un impact sur les activités du Groupe, la comptabilisation des opérations et leur traitement fiscal ou prudentiel et sur le résultat du Groupe en cas de mauvaise gestion de projet et d’appréhension des risques opérationnels. On peut citer par exemple le regroupement des réseaux Société Générale et Crédit du Nord avec la bascule du système d’information Crédit du Nord vers le système d’information Société Générale, et ce après d’importantes étapes de rapprochement déjà franchies. Par ailleurs, le projet d'acquisition de LeasePlan par ALD est structuré avec d’importantes équipes projets pour assurer la bonne exécution et avec des impacts pour le Groupe.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 173 4.1.5.4 Le Groupe est exposé au risque de fraude, qui pourrait entraîner des pertes et constituer une atteinte à sa réputation. Le risque de fraude est défini comme le non-respect intentionnel de lois, règlements ou procédures existants, qui engendre dans la plupart des cas un préjudice pour la banque ou ses clients, et apporte au fraudeur ou à ses proches un avantage matériel ou moral, direct ou indirect. Le risque de fraude augmente intrinsèquement dans un contexte de crise (pression financière chez nos clients, tiers ou chez nos collaborateurs) et dans un environnement de travail à distance pouvant limiter la capacité de surveillance et d’échanges par ou avec le responsable ou d’autres collaborateurs contribuant à la prévention ou à la détection du risque de fraude. Ce risque se traduit principalement par des fraudes externes liées aux activités de crédit de la Banque et aux moyens de paiements (monétique, virements et chèques) mis à disposition des clients. Les schémas de fraudes évoluent rapidement en volume ou dans leur schéma d’exécution en ligne avec les moyens de sécurité et contre-mesures développées sur la place et au sein du Groupe. La fraude interne se réalise au travers de détournement de fonds et octroi de facilités indues et peut être réalisée avec ou sans collusion externe. Enfin, des opérations non autorisées sur activités de marché (rogue trading), avec ou sans contournement de contrôles pourraient impacter les résultats et avoir un impact négatif très significatif sur la réputation du Groupe. Entre 2018 et 2022, le risque de fraude a représenté 33% du montant total des pertes opérationnelles du Groupe. 4.1.5.5 Une détérioration de la réputation du Groupe pourrait affecter sa position concurrentielle, son activité et sa situation financière. Une organisation bénéficie d’une bonne réputation lorsque ses activités et services sont conformes ou de qualité supérieure aux attentes de ses parties prenantes tant externes (clients, investisseurs, actionnaires, régulateurs, superviseurs, fournisseurs, leaders d’opinion de type ONG, etc.) qu’internes (collaborateurs). L’image de solidité financière et d’intégrité du Groupe est primordiale afin de fidéliser et de développer ses relations avec ses clients et ses autres contreparties dans un contexte hautement concurrentiel. Toute atteinte portée à la réputation du Groupe pourrait entraîner une perte d’activité avec ses clients ou une perte de confiance de la part de ses investisseurs, susceptible d’affecter la position concurrentielle du Groupe, son activité et sa situation financière. Des financements accordés par la Banque non conformes à la réglementation ou à ses engagements, notamment en matière de responsabilité environnementale et sociale, pourraient impacter la réputation du Groupe. Ainsi, des modalités de distribution des produits et services qui n’assureraient pas une information suffisante aux clients, un défaut de transparence dans sa communication – notamment financière – ou encore des règles de gestion interne (incluant la gestion des ressources humaines ou les relations avec les fournisseurs et prestataires) ne répondant pas aux obligations réglementaires ou aux engagements de la Banque pourraient influer sur la réputation du Groupe. Par ailleurs, la situation en Ukraine et les sanctions internationales mises en place créent un environnement susceptible d’augmenter le risque de réputation pour le Groupe. Une stratégie en matière de responsabilité sociale de l’entreprise (et en particulier concernant les enjeux environnementaux) jugée insuffisamment ambitieuse par rapport aux attentes des parties prenantes externes ou des difficultés à mettre en œuvre cette stratégie pourraient avoir un impact sur la réputation du Groupe. Ainsi, des commentaires négatifs concernant le Groupe, qu’ils soient fondés ou non, pour des faits qui lui sont imputables ou non, pourraient détériorer la réputation du Groupe et affecter sa position concurrentielle. La réputation du Groupe pourrait également être entachée de problèmes liés à des faiblesses dans les dispositifs de contrôle visant à surveiller et prévenir les risques opérationnels, de non-conformité, de crédit et de marché, notamment lorsqu’il s’agit de surveiller les comportements inappropriés de ses salariés (corruption, fraude, abus de marchés, évasion fiscale, blanchiment, etc.), le risque pouvant provenir du comportement lui-même, mais également des sanctions administratives ou pénales résultant d’un environnement de contrôle insuffisamment efficace, telle que la sanction émise par les autorités américaine et française en 2018, relative au non-respect de mesures d’embargo économique par le Groupe. Ainsi, une appropriation jugée non suffisante du Code de conduite du Groupe qui vise à ancrer les valeurs du Groupe en termes d’éthique et de responsabilité pourrait être préjudiciable à la bonne réputation du Groupe. Ces différentes thématiques pourraient également avoir un impact non négligeable sur la capacité du Groupe à attirer et recruter de jeunes talents ou à maintenir les talents au sein du Groupe. Les conséquences de ces événements potentiels, pouvant éventuellement générer des litiges, varient selon l’importance de la couverture médiatique et le contexte, et restent difficiles à estimer. De plus amples informations sur le risque de réputation sont disponibles dans le chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges » du Document d’enregistrement universel 2023. 4.1.5.6 Une incapacité à conserver ou attirer des collaborateurs qualifiés pourrait peser sur les performances du Groupe. Au 31 décembre 2022, le Groupe emploie plus 117 000 collaborateurs dans 66 pays. Les ressources humaines sont l’une des ressources clés du Groupe, de son modèle d’affaire et de sa création de valeur. L’émergence de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies dans le secteur bancaire, ainsi que les conséquences de la crise sanitaire, ont accéléré les transformations de la Banque, impactant directement les modes de fonctionnement de l’entreprise et les modalités de travail des collaborateurs. Une gestion inadéquate des carrières et des compétences (intégration, parcours professionnel, formation, accompagnement RH, alignement de la rémunération avec les pratiques de marché, etc.), des projets de transformation, ainsi qu’un manque d’attractivité et de mauvaises conditions de travail pourraient conduire à une perte de ressources, de savoir-faire et d’engagement. Cela impacterait négativement la performance individuelle et collective et la compétitivité du Groupe. L’incapacité de Société Générale à attirer et retenir les collaborateurs, une rotation du personnel trop élevée et la perte de talents stratégiques pourraient ainsi nuire aux performances du Groupe, causer une perte d’activité, une dégradation de la qualité de service (au détriment de la satisfaction client) et une dégradation de la qualité de vie au travail (au détriment de l’expérience collaborateurs). Voir la section 5.1.1 « Être un employeur responsable » du Document d’enregistrement universel 2023. 4.1.5.7 Les modèles utilisés notamment au sein du Groupe dans la prise de décisions stratégiques et dans le système de gestion des risques pourraient connaître des défaillances ou des retards de déploiement ou s’avérer inadaptés et engendrer des pertes financières pour le Groupe. Les modèles internes déployés au sein du Groupe pourraient s’avérer déficients sur le plan de la conception, du calibrage, de l’utilisation ou du suivi de la performance au cours du temps relevant du risque opérationnel et donc générer des résultats erronés, avec notamment des conséquences financières. Une utilisation défaillante des techniques dites d’« intelligence artificielle » dans le cadre de la conception de ces modèles pourrait également concourir à la production de résultats erronés.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 174 En particulier : la valorisation de certains instruments financiers ne se négociant p pas sur des marchés réglementés ou sur d’autres plateformes de trading, tels que des contrats de dérivés de gré à gré entre banques, fait appel à des modèles internes qui intègrent des paramètres non observables. Le caractère non observable de ces paramètres induit un degré supplémentaire d’incertitude sur l’adéquation de la valorisation des positions. Dans l’hypothèse où les modèles internes concernés s’avéreraient inadaptés à l’évolution des conditions de marché, certains instruments détenus par le Groupe pourraient se trouver mal valorisés, ce qui engendrerait des pertes pour le Groupe. À titre d’information, les actifs et passifs financiers évalués en juste valeur au bilan de niveau 3 (pour lesquels la valorisation n’est pas établie sur des données observables) représentent respectivement 14,7 milliards d’euros et 43,4 milliards d’euros au 31 décembre 2022 (voir Note 3.4.1 et Note 3.4.2 des états financiers consolidés inclus dans le Document d’enregistrement universel 2023 sur les actifs et passifs financiers évalués en juste valeur) ; l’évaluation de la solvabilité des clients et de l’exposition de la p Banque au risque de crédit et au risque de contrepartie est généralement fondée sur des hypothèses et des observations historiques qui peuvent s’avérer inadaptées au regard des nouvelles conditions économiques. Elle s’appuie sur des scénarios et perspectives économiques qui peuvent mal anticiper des conditions économiques défavorables ou la survenance d’événements sans précédent. Cette évaluation erronée pourrait entre autres entraîner une sous-évaluation et un sous-provisionnement des risques, et une mauvaise évaluation des exigences de fonds propres ; les stratégies de couverture utilisées dans le cadre des activités de p marché font appel à des modèles qui incluent des hypothèses quant à l’évolution des paramètres de marché et leur corrélation, en partie déduite d’observations historiques. Ces modèles pourraient s’avérer inadaptés dans certaines configurations de marché en cas de conflit armé d’ampleur, de forts mouvements de volatilité découlant par exemple d’une pandémie ou encore de tensions entre les États-Unis et la Chine, au Moyen-Orient ou en Afrique, induisant une stratégie de couverture inefficace, causant ainsi des pertes non anticipées susceptibles d’avoir un effet défavorable sur la situation financière du Groupe ; notamment en France - font appel à des modèles qui incluent des hypothèses comportementales. Ces modèles sont en partie fondés sur des observations historiques et ont pour objectif de prédire les comportements des clients dans les scénarios les plus probables. Ils pourraient néanmoins s’avérer inadaptés à certaines configurations de marché spécifiques ou nouvelles (hausses ou baisses brutales par exemple), rendant de ce fait inadaptées les stratégies de couverture qui en découlent, avec un impact potentiellement négatif sur les revenus de la banque ; les stratégies de couverture utilisées dans le cadre de la gestion du p risque de taux et de liquidité des activités de banque de détail – Par ailleurs, le Groupe a initié une évolution de son dispositif de modèles internes de risque de crédit (projet « Haussmann »). Cette évolution pourrait avoir des impacts significatifs sur le calcul de ses RWA risque de crédit et de contrepartie en cas de retard sur le planning de soumission de ses modèles au superviseur ou en cas de validation tardive par le superviseur. 4.1.5.8 Le Groupe pourrait subir des pertes en raison d’événements imprévus ou catastrophiques, notamment une crise sanitaire, des conflits armés d’ampleur, des attaques terroristes ou des catastrophes naturelles. Le Groupe reste dépendant de son environnement. La survenue d’une nouvelle crise épidémique ou pandémique (telle que la crise liée à la Covid-19) ou d’une crise sanitaire liée à la pollution de l’environnement naturel pourrait avoir un impact significatif sur les activités du Groupe. De même, des conflits armés d’ampleur, des attaques terroristes, des catastrophes naturelles (telles que les tremblements de terre notamment en Roumanie, les inondations, notamment la crue exceptionnelle de la Seine ou à Chennai en Inde), des conditions météorologiques extrêmes (telles que des canicules) ou encore des mouvements sociaux d’ampleur (tels que le mouvement des « Gilets jaunes ») pourraient affecter les activités du Groupe. De tels événements sont susceptibles de créer des perturbations économiques, financières et logistiques, et de provoquer des difficultés opérationnelles (notamment des restrictions de déplacements ou la relocalisation des employés) pour le Groupe. Ces événements pourraient affecter négativement la capacité du Groupe à conduire ses activités, et également exposer ses activités d’assurance à des pertes significatives et des coûts accrus (notamment en termes de primes de réassurance). En cas de survenance de tels événements, le Groupe pourrait subir des pertes. RISQUES LIÉS AUX ACTIVITÉS D’ASSURANCE 4.1.6 4.1.6.1 Une détérioration de la situation de marché, et notamment une fluctuation trop importante, à la hausse comme à la baisse, des taux d’intérêt, pourraient avoir un impact défavorable significatif sur l’activité d’assurance-vie du métier « Assurance » du Groupe. En 2022, les activités d’assurances du Groupe représentaient un produit net bancaire de 1 milliard d’euros, soit 4% du produit net bancaire consolidé du Groupe. L’activité du Pôle Assurances du Groupe est principalement concentrée sur l’assurance-vie. Au 31 décembre 2022, les contrats d’assurance-vie présentaient un encours de 132 milliards d’euros, réparti entre contrats en support euro (à hauteur de 64%) et contrats en unités de compte (à hauteur de 36%). Le métier Assurance du Groupe est fortement exposé au risque de taux du fait de la proportion obligataire importante des fonds en euros de ses contrats d’assurance-vie. Le niveau et les évolutions de taux d’intérêt peuvent dans certaines configurations avoir un impact défavorable significatif sur les résultats et la situation financière de ce métier. En pesant sur le rendement des contrats en support euros, une perspective prolongée de taux d’intérêt bas réduit l’attractivité de ces supports pour les investisseurs, ce qui peut affecter négativement la collecte de fonds et les revenus tirés de ce compartiment d’activité de l’assurance-vie. Une forte hausse des taux d’intérêt pourrait aussi dégrader la compétitivité de l’offre d’assurance-vie en euros (par rapport à des supports d’épargne bancaire par exemple) et provoquer des rachats et des arbitrages importants de la part de la clientèle, dans un contexte défavorable de moins-values latentes du stock obligataire. Cette configuration pourrait affecter les revenus et la rentabilité du Pôle Assurance-vie. Plus généralement, un fort écartement des spreads et une baisse des marchés actions pourraient également avoir un impact défavorable significatif sur les résultats de l’activité d’assurance-vie du Groupe. En cas de détérioration des paramètres de marché, le Groupe pourrait être amené à renforcer les fonds propres de ses filiales d’Assurance afin de leur permettre de continuer à satisfaire leurs exigences réglementaires en la matière.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 175 DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES 4.2 APPÉTIT POUR LE RISQUE 4.2.1 L’appétit pour le risque est défini comme le niveau de risque que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques et financiers. Principes encadrant l’appétit pour le risque L’ambition du Groupe est de poursuivre un développement durable fondé sur un modèle de banque diversifié et équilibré avec un ancrage européen fort et une présence mondiale ciblée sur quelques domaines d’expertises métiers fortes. Le Groupe vise aussi à entretenir avec sa clientèle des relations de long terme bâties sur une confiance mutuelle méritée, et à répondre aux attentes de l’ensemble de ses parties prenantes en leur apportant des solutions financières responsables et innovantes. Cela se traduit par : une organisation en 14 (1) Business Units offrant différents produits et p services aux clients du Groupe dans différentes zones géographiques ; une allocation de capital sélective entre activités : p prépondérance des activités de Banque de détail en France et à - l’international qui représentent actuellement plus de la moitié des encours pondérés (RWA) du Groupe, limitation du poids de la Business Unit Global Markets dans les RWA - du Groupe. Conformément à sa stratégie de développement tournée vers ses clients, le Groupe a arrêté en 2019 ses activités de trading pour compte propre (2) et a finalisé son projet de simplification des produits traités en 2021, des activités de services non bancaires, notamment l’Assurance ou - la Location Longue Durée, qui sont cohérentes avec la stratégie commerciale, dont le profil de risque est maîtrisé, générant ainsi une rentabilité conforme aux attentes du Groupe ; un modèle équilibré géographiquement : p dans les activités de Banque de détail, le Groupe concentre son - développement à l’international où il bénéficie d’une présence historique, d’une connaissance approfondie des marchés et de positions de premier plan, concernant les activités de Grande Clientèle et Solutions - Investisseurs, le Groupe cible les domaines où il peut s’appuyer sur une expertise de niveau mondial ; une politique de croissance ciblée, privilégiant les domaines p d’expertise existants, le fonds de commerce de bonne qualité et la recherche de synergies au sein du modèle de banque diversifié ; une contribution positive et durable aux transformations de nos p économies, notamment la révolution technologique, et les transitions économiques, sociales et environnementales ; les enjeux RSE sont ainsi au cœur de la stratégie et des relations du Groupe avec les parties prenantes aussi bien en interne qu’en externe ; une attention forte portée à sa réputation que le Groupe considère p comme un actif de grande valeur qu’il est essentiel de protéger. Un profil de solidité financière robuste Le Groupe recherche une rentabilité durable, en s’appuyant sur un profil de solidité financière robuste, cohérent avec son modèle de banque diversifié : en visant le développement rentable et résilient des métiers ; p en maintenant une notation permettant un coût d’accès à la p ressource de financement compatible avec le développement des activités du Groupe et son positionnement concurrentiel ; en calibrant ses encadrements de capital de manière à assurer : p la satisfaction des exigences réglementaires minimales sur les - ratios réglementaires de fonds propres, le respect du ratio de conglomérat financier qui prend en compte - la solvabilité combinée des activités de banque et d’assurance du Groupe, la couverture du « Besoin interne de capital » à un an par les fonds - propres CET disponibles, un niveau suffisant de protection des créanciers avec un - programme d’émissions de dette notamment hybride cohérent avec les objectifs du Groupe en matière de notation ou de ratios réglementaires tel que le Tier 1, Total Capital, TLAC (Total Loss Absorbency Capacity) ainsi que le MREL (Minimum Required Eligible Liabilities) et le ratio de levier ; en s’assurant de la résilience de son passif, calibré en tenant compte p de l’horizon de survie dans un scénario de stress de liquidité, du respect des ratios réglementaires LCR (Liquidity Coverage Ratio) et NSFR (Net Stable Funding Ratio) et du niveau de dépendance aux financements de marché court terme et des besoins en devises des métiers du Groupe, notamment en dollars ; en maîtrisant son ratio de levier. p Risque de crédit (y compris les effets de concentration) L’appétit pour le risque de crédit est piloté à travers un dispositif de politiques de crédit, de limites de risque et de politiques de tarification. Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une perspective de relation clientèle à moyen et long termes, en ciblant à la fois des clients avec lesquels la Banque a établi une relation de confiance et des prospects présentant un potentiel de développement d’affaires rentable à moyen terme. Toute prise d’engagement de crédit s’appuie sur une connaissance approfondie du client et une bonne compréhension de la finalité de l’opération. En particulier sur le risque d’underwriting, le Groupe, principalement via la Business Unit « Global Banking and Advisory », est amené à « prendre ferme » des opérations à un prix garanti en tant qu’« arrangeur » de dette, en vue de les syndiquer ensuite auprès de syndicats bancaires et d’investisseurs institutionnels. En cas de détérioration des conditions de marché ou de fermeture des marchés pendant le placement de l’opération, ces opérations peuvent induire un risque de surconcentration important (ou de pertes au cas où le placement de l’opération imposerait de vendre en deçà du prix initial). Quatorze BU, la fusion CDN et BDDF est effective depuis le 1 er janvier 2023. (1) Conformément à la loi bancaire française, les quelques activités résiduelles de trading du Groupe sans lien avec les clients étaient isolées dans une filiale dédiée appelée (2) Descartes Trading.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 176 Le Groupe encadre le montant cumulé de positions approuvées de prise ferme ou underwriting afin de limiter son risque en cas de fermeture prolongée des marchés de dette. Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose en premier lieu sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements, notamment au travers des flux de trésorerie qui assureront la bonne fin de l’opération. Pour les opérations à moyen et long termes, la maturité des financements doit rester compatible avec la durée de vie économique de l’actif financé et l’horizon de visibilité des flux de trésorerie de l’emprunteur. La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception, constituer la seule justification de la prise de risque. Les sûretés sont évaluées en appliquant des décotes de prudence et en portant une attention particulière à la possibilité effective de leur mise en œuvre. La mise en place d’opérations complexes ou présentant un profil de risque spécifique relève d’équipes spécialisées au sein du Groupe disposant du niveau de compétence et d’expertise requis. Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le risque de concentration et en maintenant une politique de division des risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers (banques ou organismes de cautionnement). La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la filière commerciale et la filière Risques. Le dispositif de notation s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de cause sont soumises à une revue annuelle) (1) . La mesure de risque du portefeuille de crédit s’appuie principalement sur les paramètres bâlois qui sont utilisés pour calibrer le besoin en capital. À ce titre, le Groupe s’appuie pour la notation interne des contreparties sur des modèles balois permettant l’évaluation de la qualité de crédit, complétés pour les contreparties non retail, d’un jugement d’expert. Ces mesures sont complétées par une évaluation interne du risque sous hypothèse de stress, soit au niveau du portefeuille global soit au niveau de sous-portefeuilles, reliant les mesures des risques et la migration de notations aux variables macroéconomiques le plus souvent à dire d’expert. En outre, le calcul des pertes attendues selon les dispositions de la norme IFRS 9, utilisé pour déterminer le niveau de dépréciation sur encours sains, fournit un éclairage complémentaire pour évaluer le risque du portefeuille. Les métiers mettent en place, le plus souvent en concertation avec la filière Risques, des politiques de tarification différenciées selon le niveau de risque des contreparties et des opérations. La tarification d’une opération vise à assurer une rentabilité acceptable, en ligne avec les objectifs de ROE (Return on equity) du métier ou de l’entité, après prise en compte du coût du risque de l’opération en question. La tarification d’une opération peut néanmoins être adaptée dans certains cas pour tenir compte de la rentabilité globale et du potentiel de développement de la relation client. La rentabilité intrinsèque des produits et des segments de clientèle fait l’objet d’une analyse périodique afin de s’adapter à l’évolution de l’environnement économique et concurrentiel. La gestion proactive des contreparties dont la situation s’est dégradée est clé pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance d’une contrepartie. À ce titre, le Groupe met en place des procédures rigoureuses de mise sous surveillance des contreparties hors Clientèle de détail et/ou de suivi renforcé des contreparties Clientèle de détail dont le profil de risque se dégrade. En outre, les métiers et entités, conjointement avec les filières Risques et Finance, et au travers de collaborateurs spécialisés en recouvrement et procédures contentieuses, travaillent de concert pour préserver efficacement les intérêts de la Banque en cas de défaut. DISPOSITIONS RELATIVES AU FACTEUR DE RISQUE ESG Dans le cadre des risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG), l’évaluation et l’encadrement de l’impact des facteurs de risques ESG sur le risque de crédit s’appuie notamment sur la mise en place de listes d’exclusion, sur des indicateurs d’alignement du portefeuille (de pétrole et de gaz et de production d’électricité par exemple) et des analyses de sensibilité (notamment au risque de transition via le CCVI ou Corporate Climate Vulnerability Index). De manière générale, les politiques d’octroi de crédit doivent se conformer aux critères définis dans le cadre de la politique Groupe de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui se décline à travers : les Principes généraux environnementaux et sociaux et les p Politiques sectorielles et transversales qui leur sont annexées. Les politiques sectorielles couvrent les secteurs considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue environnemental et social ou éthique ; les cibles d’alignement aux objectifs de l’accord de Paris, que le p Groupe s’est fixées, à commencer par les secteurs les plus émissifs en CO 2 ; l’engagement en matière d’octroi de financements durable classés p Sustainable and Positive Impact Finance et de sustainability linked transactions. Les risques liés au changement climatique (risques physiques et de transition), qui sont un facteur aggravant des typologies de risques auxquels la Banque est confrontée, doivent faire l’objet d’une prise en compte dans les processus d’évaluation des risques. Une évaluation de la vulnérabilité climatique (notamment au titre du risque de transition) doit être fournie par la Business Unit sur certains secteurs spécifiques et pourra avoir un impact sur la notation interne afin que celle-ci intègre la stratégie d’adaptation du client.(Voir également le chapitre 4.13 « Risques Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) » du présent Document d’enregistrement universel). Risque de contrepartie La valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps, toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché. Ainsi, l’encadrement des risques de contrepartie repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs : les indicateurs d’expositions potentielles futures (potential future p exposures, ou PFE), visant à mesurer l’exposition face à nos contreparties : le Groupe encadre les risques de contrepartie idiosyncratiques via - un ensemble de limites de CVaR (2) . La CVaR mesure la PFE (Potential Future Exposure) liée au risque de remplacement en cas de défaut de l’une des contreparties du Groupe. La CVaR est calculée pour un niveau de confiance de 99% et différents horizons temporels, d’un jour jusqu’à la maturité du portefeuille, en complément du risque de défaut d’une contrepartie, la CVA - (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur de notre portefeuille de dérivés et repos afin de tenir compte de la qualité de crédit de nos contreparties ; les indicateurs précédents sont complétés par des encadrements sur p des impacts en stress tests ou sur des nominaux afin de capter les risques plus difficilement mesurables : les risques de corrélation plus extrêmes sont mesurés via des - stress tests à différents niveaux (risque de corrélation défavorable (Wrong-Way Risk), suivi en stress au niveau sectoriel, et sur les risques sur activités de financements collatéralisés et agency), Pour les processus non automatisés. (1) L’indicateur économique CVaR est construit sur la base des mêmes hypothèses de modélisation que l’indicateur réglementaire EEPE (Effective Expected Positive Exposure) (2) utilisé pour la détermination des RWA.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 177 le risque de CVA est quant à lui mesuré via un stress test dans - lequel sont appliqués des scénarios de marché représentatifs impliquant notamment les spreads de crédit de nos contreparties ; les expositions face aux chambres de compensation (central p counterparty clearing houses – CCP) font quant à elles l’objet d’un encadrement spécifique : le montant de collatéral posté pour chaque segment d’une CCP : - les marges initiales postées, tant pour nos activités en principal que celles agency, et nos contributions aux fonds de défaut des CCP, en complément, un stress test mesure l’impact lié (i) au défaut d’un - membre moyen sur l’ensemble des segments d’une CCP et (ii) au défaut d’un membre majeur sur un segment d’une CCP ; le stress test Global sur activités de marché inclut les risques croisés p marché-contrepartie, il est décrit plus en détail dans la section « Risque de marché » ; par ailleurs, un encadrement spécifique est mis en place visant à p limiter les concentrations individuelles sur des opérations de marché. Risque de marché Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions. L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs (dont notamment la Valeur en Risque (VaR), stress test, indicateurs en « Sensibilité » et en « Nominal »). Ces indicateurs sont encadrés par un ensemble de seuils d’alerte et de limites, proposés par les lignes-métiers et validés par la Direction des risques dans le cadre d’un processus d’échanges contradictoires. Le choix des limites et leur calibrage traduisent qualitativement et quantitativement la fixation de l’appétit du Groupe pour les risques de marché. La revue régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de marché avec, par exemple, une réduction temporaire de limites en cas de dégradation. Des seuils d’alerte sont par ailleurs mis en place pour prévenir de l’occurrence possible de dépassements de limites. Les limites sont fixées à divers niveaux du Groupe et permettent ainsi de décliner opérationnellement l’appétit pour le risque du Groupe au sein de son organisation. Au sein de ces limites, les limites en stress test Global sur activités de marché et en stress test Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification. Risques non financiers (y compris risque de non-conformité) Les risques non financiers se définissent comme les risques de non-conformité, le risque de conduite inappropriée, le risque IT, le risque de cybersécurité, les autres risques opérationnels, incluant le risque opérationnel associé au risque de crédit, risque de marché, risque de modèle, risque de liquidité et financement, structurel et de taux. Ces risques peuvent entraîner des pertes financières. Une gouvernance et une méthodologie ont été mises en place pour le périmètre des risques non financiers. De façon générale, le Groupe n’a pas d’appétit pour le risque opérationnel et le risque de non-conformité. Par ailleurs, il n’a aucune tolérance pour les incidents dont la gravité est susceptible de nuire gravement à son image, de menacer ses résultats ou la confiance de ses clients et de ses collaborateurs, d’empêcher la continuité de son activité sur ses activités critiques ou de remettre en cause ses orientations stratégiques. Le Groupe précise sa tolérance nulle ou très faible au risque opérationnel pour les thématiques suivantes : fraude interne : le Groupe ne présente aucune tolérance aux p activités non autorisées de la part de ses collaborateurs. Le développement du Groupe est fondé sur la confiance tant entre les collaborateurs qu’entre le Groupe et ceux-ci. Cela suppose le respect, à tous les échelons, des principes du Groupe tels que le fait de faire preuve de loyauté et d’intégrité. Le dispositif de contrôle interne du Groupe doit être en mesure de prévenir les événements de fraude significatifs ; cybersécurité : le Groupe n’a pas d’appétit pour les intrusions p frauduleuses, perturbations de services, compromissions d’éléments de son système d’information, en particulier celles qui entraîneraient un vol d’actifs ou un vol de données client. La Banque a pour objectif de mettre en place des moyens efficaces pour prévenir et détecter ce risque. Elle se dote d’un baromètre qui mesure le degré de maturité des contrôles de cybersécurité déployés au sein de ses entités et de l’organisation adéquate pour traiter les éventuels incidents ; fuite de données : la confiance est l’actif principal du groupe Société p Générale. Par conséquent, le Groupe s’est engagé à déployer des moyens et des contrôles afin de prévenir, détecter et remédier aux fuites de données. Il ne tolère aucune fuite de ses informations les plus sensibles, en particulier lorsqu’elles concernent ses clients ; continuité d’activité : le Groupe s’appuie largement sur ses systèmes p d’information pour la réalisation de son activité et s’est donc engagé à déployer et à maintenir des systèmes informatiques résilients afin d’assurer la continuité de ses services les plus essentiels. Le Groupe a une tolérance très faible aux risques d’indisponibilité de systèmes en charge de ses fonctions essentielles, en particulier les systèmes directement accessibles à ses clients ou ceux permettant d’exercer son activité sur les marchés financiers ; prestations de service externalisées : le Groupe entend démontrer p une grande rigueur dans la maîtrise des activités confiées à des prestataires externes. À ce titre, le Groupe s’astreint à une discipline stricte de suivi de ses prestataires dont la fréquence dépend de leur niveau de risque ; continuité managériale : le Groupe entend assurer la continuité p managériale de son organisation pour parer toute absence durable d’un manager qui remettrait en cause la réalisation de ses objectifs stratégiques, qui pourrait atteindre la cohésion des équipes ou perturber les relations du Groupe avec ses parties prenantes ; sécurité physique : le groupe Société Générale applique des normes p de sécurité pour protéger les personnels, les biens matériels et immatériels dans l’ensemble des pays où il est implanté. La Direction de la sécurité du Groupe s’assure du bon niveau de protection contre les aléas et menaces notamment par des audits de sécurité sur une liste de sites qu’elle définit ; erreurs d’exécution : le groupe Société Générale a organisé ses p processus et activités quotidiennes de traitement des opérations au travers de procédures conçues pour promouvoir l’efficacité et atténuer les risques d’erreurs. Nonobstant un cadre robuste des dispositifs de contrôle interne, le risque d’erreurs ne peut être complètement évité. Le Groupe présente une faible tolérance pour les erreurs d’exécution qui entraîneraient des impacts très élevés pour la Banque ou pour ses clients.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 178 Risques structurels de taux d’intérêt et de change, risque sur les engagements sociaux Le Groupe mesure et encadre de façon stricte les risques structurels. Le dispositif d’encadrement du risque de taux, du risque de change et du risque sur engagements sociaux repose sur des limites en sensibilité ou en stress qui sont déclinées dans les différents métiers (entités et lignes-métiers). On distingue principalement quatre types de risque structurel de taux : le risque de niveau des taux, le risque de courbe, le risque d’optionalité (lié aux options automatiques ou comportementales) et le risque de base correspondant à l’incidence des variations relatives des différents taux. La gestion du risque structurel de taux du Groupe repose essentiellement sur l’évaluation de la sensibilité de la Valeur Actuelle Nette (VAN) des éléments de bilan à taux fixe (à l’actif ou au passif) aux mouvements de taux d’intérêt, selon différents scénarios. Les limites sont établies soit par le Conseil d’administration, soit par le Comité financier, au niveau Groupe et au niveau Business Units/Service Units. Par ailleurs, le Groupe mesure et encadre la sensibilité de sa marge nette d’intérêt (MNI) sur différents horizons. La politique du Groupe en matière de risque structurel de change consiste à limiter autant que possible la sensibilité de son ratio de fonds propres CET1 aux variations des taux de change, de façon à ce que l’impact sur le ratio CET1 d’une appréciation ou une dépréciation de l’ensemble des devises contre l’euro ne dépasse pas un certain seuil en termes de point de base en faisant la somme des valeurs absolues de l’impact de chaque devise. Concernant le risque structurel sur les engagements sociaux relatifs aux engagements à long terme du Groupe vis-à-vis de ses salariés, l’évolution de la provision est suivie en risque sur la base d’un stress test spécifique et une limite lui est associée. La politique de gestion des risques suit deux axes principaux : diminuer les risques en transformant les régimes à prestations définies en prestation à cotisations définies, et optimiser l’allocation des risques à l’actif (entre actifs de couverture et actifs de performance) lorsque les contraintes réglementaires et fiscales le permettent. Risque structurel-risque de liquidité et de financement La maîtrise du risque de liquidité repose principalement sur : le respect des ratios réglementaires de liquidité, moyennant des p coussins de précaution : ratio LCR (liquidity coverage ratio) qui traduit une situation de stress et ratio NSFR (net stable funding ratio) ; le respect d’un horizon minimal de survie sous stress combiné p marché et idiosyncratique ; un encadrement des positions de transformation et p d’anti-transformation (risque de prix). La maîtrise du risque de financement repose notamment sur : le maintien d’une structure de passifs visant à respecter les p contraintes réglementaires du Groupe (ratios Tier1, Total Capital, Levier, TLAC, NSFR, MREL) et respecter les contraintes des agences de notation afin de sécuriser un niveau de rating minimal ; un recours aux financements de marché : des programmes annuels p d’émissions long terme et un stock d’émissions structurées modérées et des financements court terme levés par les trésoreries encadrées. Risque de modèle Le Groupe s’attache à définir et à déployer des normes internes pour limiter le risque de modèle sur la base de principes fondamentaux, dont la mise en place de trois lignes de défense indépendantes, la proportionnalité des diligences en fonction du niveau de risque inhérent à chaque modèle, la prise en compte de l’ensemble du cycle de vie des modèles et la cohérence des approches au sein du Groupe. Une mauvaise conception, application, utilisation ou un mauvais suivi de ces modèles peuvent avoir des conséquences défavorables de deux ordres principalement : une sous-estimation des fonds propres sur la base des modèles approuvés par les régulateurs et/ou des pertes financières. L’appétit pour le risque de modèle est défini pour le périmètre des familles de modèle suivantes : risque de crédit IRB et IFRS 9, risque de marché et de contrepartie, valorisation des produits de marché, ALM, algorithmes de trading, conformité et octroi. Risque lié aux activités d’assurance Le Groupe exerce des activités d’Assurance (Assurance-vie Épargne, Prévoyance, Assurance Dommages) pour lesquelles il s’expose à deux principaux types de risques : le risque de souscription lié aux risques de tarification et de dérive p de la sinistralité ; les risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et p actions) et à la gestion actif-passif. Risque d’investissement Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de type opérations de capital investissement pour compte propre. Les poches d’investissement admises sont principalement liées à : l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de p capital investissement des réseaux Société Générale et Crédit du Nord et de certaines filiales à l’étranger ; la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, p dans des sociétés innovantes ; la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, p Crédit Logement, etc. qui ne fait pas l’objet d’une limite. Risque de règlement livraison Le risque de règlement-livraison sur instruments financiers survient lorsque des opérations (de gré à gré au comptant ou à terme) donnent lieu lors de leur dénouement à un décalage dans le temps (habituellement de quelques heures) entre le paiement et la livraison du sous-jacent (titres, matières premières, change, etc.). Le Groupe définit un appétit au risque en risque livraison en lien avec la qualité de la contrepartie (via sa notation) avec de plus grosses limites octroyées aux contreparties de la catégorie d’investissement grade (IG).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 179 CADRE GÉNÉRAL DE L’APPÉTIT POUR LE RISQUE 4.2.2 L’appétit pour le risque fait l’objet d’une fixation au niveau Groupe, d’une déclinaison opérationnelle dans les métiers et filiales, et d’un suivi dont les principes, décrits dans le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Risk Appetite Framework), sont résumés ci-dessous. Gouvernance Dans le cadre de la gouvernance de l’appétit pour le risque, le Groupe s’appuie sur l’organisation suivante : le Conseil d’administration : p approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe (Group - Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Group Risk Appetite Framework), approuve en particulier les encadrements majeurs de l’appétit - pour le risque du Groupe (indicateurs de compétence Conseil d’administration) validés au préalable par la Direction générale, s’assure de la pertinence de l’appétit pour le risque au regard des - objectifs stratégiques et financiers du Groupe et de sa vision des risques de l’environnement macroéconomique et financier, examine trimestriellement les tableaux de bord sur le respect de - l’appétit pour le risque qui lui sont présentés, et est informé des dépassements relatifs à l’appétit pour le risque et des plans d’actions de remédiation mis en œuvre, fixe la rémunération des mandataires sociaux, arrête les principes - de la politique de rémunération applicables dans le Groupe, notamment pour les personnes régulées dont les activités peuvent avoir une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, et s’assure qu’ils sont en adéquation avec les objectifs de maîtrise des risques. Le Conseil d’administration s’appuie principalement sur le Comité des risques ; la Direction générale : p valide, sur proposition du Directeur des risques et du Directeur - financier, le document synthétisant l’appétit pour le risque du Groupe (Risk Appetite Statement) et son dispositif de gouvernance et de mise en œuvre (Risk Appetite Framework), s’assure régulièrement du respect de l’appétit pour le risque, - s’assure de l’efficacité et de l’intégrité du dispositif de mise en - œuvre de l’appétit pour le risque, s’assure que l’appétit pour le risque pour les Business Units et les - filiales/succursales éligibles du Groupe est formalisé et se traduit en encadrements cohérents avec l’appétit pour le risque du Groupe, s’assure de la communication interne de l’appétit pour le risque et - de sa transcription dans le Document d’enregistrement universel. Par ailleurs, la Direction des risques a pour mission principale l’élaboration du document formalisant de manière synthétique l’appétit pour le risque du Groupe, ainsi que la mise en place d’un dispositif de maîtrise, de suivi et de contrôle des risques. La Direction financière contribue à la fixation de cet appétit pour le risque sur les encadrements des indicateurs de rentabilité, solvabilité, liquidité et risques structurels. La Direction de la conformité est également responsable d’instruire la fixation de l’appétit pour le risque des indicateurs relevant de son périmètre. Processus d’identification des risques Le processus d’identification des risques est la pierre angulaire de la gestion des risques du Groupe. C’est un processus à l’échelle du Groupe pour identifier tous les risques qui sont matériels ou pourraient l’être. L’approche est à la fois globale et holistique : elle couvre toutes les catégories de risques (1) et toutes les expositions du Groupe. Outre l’examen de la taxonomie des risques du Groupe revue annuellement et publiée dans le Code SG, le processus d’identification des risques repose sur deux piliers afin d’assurer une vision complète et à jour de tous les risques importants auxquels le Groupe est exposé : la gouvernance de gestion des risques et les comités clés tels que le p CORISQ, le COFI (et leur déclinaison au niveau Business Units et des entités), le COMCO et les comités nouveaux produits permettant de suivre l’évolution du profil de risque sur l’ensemble des types de risque (crédit, marché, opérationnel, etc.). En plus de la surveillance des risques bien identifiés, cette gouvernance peut également engendrer un débat entre les experts en risques et le senior management sur les risques émergents. Ce débat est alimenté par les dernières nouvelles du marché, les signaux d’alerte précoces, les alertes internes, etc. ; une série d’exercices visant à identifier les risques supplémentaires, p par exemple découlant de l’évolution des conditions macroéconomiques ou sectorielles, des marchés financiers, des contraintes réglementaires, des concurrents/pression du marché, du modèle d’affaires (effets de concentration) et des évolutions des organisations bancaires. Ces exercices d’identification supplémentaires sont également organisés par types de risque, mais comprennent une certaine identification des effets de risque croisé (par exemple crédit et marché ou crédit et opérationnel). Pour un type de risque donné, ces exercices analysent/segmentent l’exposition du Groupe selon plusieurs axes (Business Unit/activité/client/produit/région, etc.). Pour les périmètres où ce risque est évalué comme important, les facteurs de risque sous-jacents sont identifiés. Lorsqu’un risque important est identifié, un dispositif de gestion des risques, qui peut inclure un appétit quantitatif pour le risque (plafond/seuil de risque) ou une politique de risque, est mis en œuvre. De plus, dans la mesure du possible, les facteurs de risque sous-jacents à un risque important sont identifiés et combinés dans un scénario dédié, et la perte associée est ensuite quantifiée au moyen d’un stress test (voir également la section « Quantification des risques et dispositif de stress test »). Quantification des risques et dispositif de stress test Au sein du Groupe, les stress tests, aspect fondamental de la gestion des risques, contribuent à l’identification, à la mesure et au pilotage des risques, ainsi qu’à l’évaluation de l’adéquation du capital et de la liquidité au profil de risque du Groupe. L’objectif des stress tests est d’identifier et de quantifier, au terme du processus annuel d’identification des risques, tous les risques matériels auxquels le Groupe est exposé, et d’orienter les décisions stratégiques de la Direction. Ils évaluent ainsi ce que serait le comportement d’un portefeuille, d’une activité, d’une entité ou du Groupe dans un contexte d’activité dégradé. Ils président à la conception de l’approche prospective, elle-même nécessaire à la planification stratégique/financière. Dans ce cadre, ils constituent une mesure privilégiée de la résilience du Groupe, de ses activités et de ses portefeuilles, et font partie intégrante du processus d’élaboration de l’appétit pour le risque. Les risques sont classés sur la base de la taxonomie des risques du Groupe, qui nomme et définit les catégories de risques et leurs sous-catégories éventuelles. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 180 Le dispositif du Groupe combine des stress tests conformes à la classification des stress tests tels qu’établis par l’Autorité Bancaire Européenne. Les tests réalisés à l’échelle du groupe doivent couvrir toutes les entités juridiques faisant partie du périmètre de consolidation du groupe, selon la matérialité du risque. Les catégories de stress test sont : des stress tests fondés sur des scénarios : application des conditions p historiques et/ou hypothétiques mais devant rester plausibles et en lien avec le service Études économiques et sectorielles, à un ensemble de facteurs de risque (taux d’intérêt, PIB, etc.) ; des stress tests en sensibilité : évaluation de l’impact de la variation p d’un facteur de risque isolé ou d’un ensemble réduit de facteurs de risque (forte variation des taux d’intérêt, abaissement de la notation de crédit, forte correction des indices actions, etc.) ; des reverse stress tests : ils partent d’un résultat défavorable p prédéfini (niveau d’un ratio réglementaire, par exemple) et identifient ensuite les scénarios qui pourraient conduire à ce résultat préjudiciable. Le dispositif de stress tests au sein du Groupe comprend ainsi : des stress tests globaux : p Les stress tests globaux Groupe couvrent toutes les activités et filiales faisant partie du périmètre de consolidation du Groupe (Group-wide), ainsi que tous les risques majeurs (dont le risque de crédit, le risque de marché, les risques opérationnels, le risque de liquidité). Leur objectif est de mettre sous tension le compte de résultat et les principaux éléments du bilan du Groupe, notamment les ratios de capital et liquidité. Le stress test central est le stress test Global de groupe, lequel repose sur un scénario central et sur des scénarios macroéconomiques défavorables modélisés par le Service d’Études économiques, sous la supervision indépendante de l’économiste en chef du groupe. Les scénarios macroéconomiques sont complétés par d’autres paramètres comme les conditions sur les marchés financiers, y compris les hypothèses de financement. La réalisation du stress test Global de Groupe repose sur l’application uniforme de la méthodologie et des hypothèses au niveau de toutes les entités et à l’échelle du Groupe. Cela signifie que les facteurs de risque, et en particulier les hypothèses macroéconomiques retenues localement, doivent être compatibles avec le scénario macroéconomique défini par le Groupe. Les entités doivent soumettre les variables macroéconomiques au service d’Études économiques du Groupe pour en vérifier la cohérence. Les stress tests réglementaires réalisés périodiquement par l’ABE couvrent également toutes les entités et tous les risques, et reposent sur la modélisation de scénarios. Par conséquent, leur exécution obéit globalement au même processus que celui qui régit le stress test Global à l’échelle du groupe, avec une plus grande participation des équipes centrales du groupe, sauf que le scénario est défini par l’autorité de contrôle ; des stress tests spécifiques qui évaluent un type de risque bien précis p (risque de marché, de crédit, de liquidité, de taux d’intérêt, etc.) : des stress tests sur le risque de crédit qui complètent l’analyse - globale grâce à une approche plus granulaire et permettent d’affiner l’identification, l’évaluation et la gestion du risque, y compris la concentration, toutes les activités de marché du Groupe et reposent sur l’utilisation de scénarios historiques et hypothétiques défavorables, des stress tests sur les activités de marché permettant d’estimer les - pertes résultant d’une forte dégradation des facteurs de risque inhérents aux marchés financiers (indices actions, taux d’intérêt, écarts de taux, paramètres exotiques, etc.). Ils s’appliquent à l’évaluation des risques opérationnels repose sur l’analyse des - pertes historiques, en prenant en compte les données internes et externes relatives aux pertes, ainsi que le dispositif interne et l’environnement externe. Cela inclut les pertes subies par des établissements financiers opérant à l’international et des « analyses de scénarios » hypothétiques et prospectives pour toutes les catégories de risque opérationnel, des stress tests de liquidité qui incluent : (i) un scénario de marché - qui s’efforce de reproduire une situation de crise dans laquelle les marchés financiers subissent un tarissement extrême de liquidité qui provoque des événements de tension systémiques, et (ii) un scénario idiosyncratique qui s’efforce de reproduire une situation de crise circonscrite à la société, potentiellement déclenchée par une perte importante, une atteinte à la réputation, un contentieux ou le départ de dirigeants, des stress tests qui appréhendent la sensibilité au risque structurel - de taux concernant le banking book. L’exercice se concentre sur les variations de taux en mettant sous tension (i) la valeur actuelle nette des positions ou (ii) la marge d’intérêt et sur les fluctuations des taux de change sur les positions de change résiduelles, un stress test sur les engagements sociaux qui consiste à simuler - l’impact de variations de facteurs de risque de marché (inflation, taux d’intérêt, etc.) sur la position nette du Groupe (investissements dédiés minorés des engagements sociaux correspondants), les stress tests sur le risque lié aux activités assurantielles défini - dans l’appétit pour le risque de la Business Unit Assurances qui met sous tension des facteurs de risque propres aux activités financières et assurantielles pour mesurer et contrôler les principaux risques y afférents, des stress tests climatiques fondés sur des scénarios relatifs au - risque climatique au moins une fois par an. Ces stress tests peuvent englober les risques de transition et/ou les risques physiques et peuvent s’étendre sur des horizons à court terme ou moyen terme. Ces stress tests annuels relatifs au risque climatique peuvent être globaux (et englober toutes les expositions du Groupe) ou concerner uniquement certains portefeuilles. Historiquement, sur le risque climatique, le Groupe a participé de manière volontaire aux exercices exploratoires de stress climatiques organisés par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et l’Autorité Bancaire Européenne en 2020. En 2022, le Groupe a également participé à un stress test coordonné par la Banque Centrale Européenne (BCE) au cours du premier semestre (voir également le chapitre 4.13.4.3 page 280 du présent document), des stress tests inversés (reverse stress tests), à la fois dans le cadre - de l’appétit pour le risque et du plan de rétablissement. L’impact de ces stress tests est défini a priori, typiquement via un point de rupture de ratio de solvabilité ou d’indicateur de liquidité (qui matérialisent une menace forte pour la Banque). Des scénarios hypothétiques menant à ce point de rupture sont ensuite construits afin de permettre d’identifier de nouvelles vulnérabilités. En parallèle des exercices de stress tests internes, le Groupe fait partie de l’échantillon de banques européennes participant aux grands programmes de stress tests internationaux pilotés par l’ABE (Autorité Bancaire Européenne) et la BCE (Banque Centrale Européenne).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 181 DÉFINITION DES SCÉNARIOS ÉCONOMIQUES « CENTRAL » ET « STRESSÉ » Scénario central Sa construction repose d’abord sur un ensemble de facteurs observés : situation économique récente, orientations de politique économique (politique budgétaire, monétaire et de change), etc. À partir de l’observation de ces facteurs, les économistes déterminent la trajectoire la plus probable des variables économiques et financières pour l’horizon de prévision souhaité. Scénario stressé La sévérité du scénario de stress, déterminée par la déviation de la trajectoire du PIB par rapport au scénario central, est fondée sur l’ampleur de la crise de 2008-2009, de la crise souveraine de la zone euro, et a été ajustée pour tenir compte des impacts, tant sanitaires, économiques que financiers, de la crise de Covid-19 sur la base des connaissances actuelles. La sévérité est comparée en permanence à celle des divers scénarios défavorables produits par des institutions réputées tel que la BCE, la Banque d’Angleterre ou la Réserve Fédérale. En 2022, le scénario de stress Groupe a été établi afin de prendre en compte les risques d’un choc stagflationiste. Fixation et formalisation de l’appétit pour le risque au niveau Groupe L’appétit pour le risque du Groupe est formalisé dans un document Risk Appetite Statement qui fixe : le profil stratégique du Groupe ; p son profil de rentabilité et de solidité financière ; p les encadrements relatifs à la gestion des principaux risques du p Groupe (qualitatifs, à travers des politiques de risque, et quantitatifs, à travers des indicateurs). Concernant le profil de rentabilité et de solidité financière, la Direction financière propose chaque année à la Direction générale, en amont de la procédure budgétaire, des limites au niveau Groupe, complétées par des seuils d’alerte et des niveaux de crise selon une approche Traffic light. Ces encadrements sur les indicateurs financiers permettent : de respecter, avec une marge de sécurité suffisante, les obligations p réglementaires auxquelles le Groupe est soumis (notamment les ratios réglementaires minimaux de solvabilité, de levier et de liquidité), en anticipant au mieux la mise en œuvre des nouvelles réglementations ; d’assurer, via une marge de sécurité, une résistance suffisante aux p scénarios de stress (stress normés par les régulateurs ou stress définis selon un processus interne au Groupe). métiers sont confrontés à un avis contradictoire indépendant de la deuxième ligne de défense. Ce dernier repose sur : Les encadrements relatifs à la gestion des risques, également représentés via une approche graduée (limites, seuils d’alerte, etc.), sont issus d’un processus dans lequel les besoins exprimés par les une analyse indépendante des facteurs de risques ; p l’utilisation de mesures prospectives fondées sur des approches en p stress ; la proposition d’un encadrement. p Pour les principaux risques, les encadrements fixés permettent de conforter l’atteinte des cibles financières Groupe et d’orienter le profil de rentabilité du Groupe. Déclinaison de l’appétit pour le risque au sein de l’organisation La déclinaison de l’appétit pour le risque au sein de l’organisation repose sur le plan stratégique et financier, et sur les dispositifs de gestion des risques : sur proposition de la Direction financière à la Direction générale, les p cibles financières définies au niveau Groupe sont déclinées en encadrements financiers (1) au niveau des métiers, dans le cadre du pilotage financier ; la déclinaison des encadrements et des politiques de risques p s’appuie sur une compréhension des besoins des métiers et de leurs perspectives d’activité et prend en compte les objectifs de rentabilité et de solidité financière de la Business Unit et/ou de l’entité. ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES 4.2.3 Audité I Le groupe Société Générale accorde une importance particulière à la mise en œuvre d’une organisation robuste et efficiente pour maîtriser ses risques, dans tous les métiers, marchés et régions où il opère, ainsi qu’à l’équilibre entre une sensibilisation forte aux risques et la promotion de l’innovation. Cette gestion des risques, pilotée au plus haut niveau, s’effectue dans le respect de normes applicables, notamment de l’arrêté du 3 novembre 2014 révisé par l’arrêté du 25 février 2021 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumis au contrôle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution et de la réglementation européenne Bâle 3 finalisée (CRR/CRD). ▲ (Voir « Compétences du Conseil d’administration » en p. 89). Gouvernance de la gestion des risques Audité I La gouvernance de la maîtrise des risques est assurée au travers de deux instances principales au plus haut niveau du Groupe : le Conseil d’administration et la Direction générale. La Direction générale présente au moins une fois par an au Conseil d’administration (plus souvent si les circonstances l’exigent) les principaux aspects et les grandes évolutions de la stratégie de gestion des risques du Groupe quelle que soit leur nature. Au sein du Conseil d’administration, le Comité des risques conseille le Conseil d’administration sur la stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute nature, tant actuels que futurs, et l’assiste lorsque celui-ci contrôle la mise en œuvre de cette stratégie. Un encadrement Groupe peut être décliné dans les métiers à travers un indicateur différent ; par exemple, les ratios de capital sont déclinés dans les métiers en encours (1) pondérés : « RWA ».
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 182 Le Comité d’audit et de contrôle interne du Conseil d’administration s’assure du bon fonctionnement des dispositifs de contrôle des risques. Présidés par la Direction générale, les comités spécialisés qui assurent le pilotage central du contrôle interne et des risques sont : le Comité risques Groupe (CORISQ) présidé par le Directeur p général, qui s’est réuni 18 fois au cours de l’exercice 2022, a pour objectif : de valider les principaux dispositifs de gestion du risque - (taxonomie, identification des risques, stress testing et Risk Appetite Framework), pour les risques de crédit, de contreparties, de marché, - opérationnels, de modèles et environnementaux : de valider l’appétit pour le risque du Groupe avant proposition • au Conseil d’administration pour approbation, de définir ensuite, les grandes orientations du Groupe en • matière de politique de risques dans le cadre de l’appétit pour le risque préalablement validé par le Conseil d’administration, de suivre le respect de l’appétit pour le risque du Groupe ainsi • défini et décliné. Parallèlement au Comité des risques, le Comité des grands risques (CGR) constitue une instance ad hoc qui valide la stratégie commerciale et la prise de risques à l’égard des grands groupes clients (Corporates, Compagnies d’assurance et Asset managers) ; le Comité financier (COFI), présidé par le Directeur général, est p chargé de définir la stratégie financière du Groupe et d’assurer le pilotage des ressources rares (capital, liquidité, bilan, capacité fiscale) et des risques structurels. Le COFI supervise tous les aspects de la gestion des risques structurels du Groupe et de ses entités principales, y compris la gestion des risques de liquidité et de financement, ainsi que la gestion des risques de marché du banking book : risques de taux d’intérêt, de spread de crédit, de change et actions, la gestion financière des ressources rares (liquidité et capital), la politique en matière de dividendes, le suivi de la notation attribuée à Société Générale par les agences de notation de crédit, les plans de rétablissement et de résolution, le suivi de la capacité fiscale du groupe Société Générale, la gestion financière de la Gestion Propre et de la refacturation interne au Groupe ; le Comité de la conformité (COMCO) présidé par le Directeur p général, revoit les risques de non-conformité, les principaux enjeux et définit les principes Groupe en matière de conformité. Il assure, de façon annuelle, le suivi de la qualité du dispositif de gestion des risques Embargos & Sanctions. Le comité revoit également les principaux incidents de conformité de la période et les principales informations relatives aux relations Superviseurs. Il revoit et challenge les indicateurs de conformité sur chaque domaine de risque de non-conformité. Enfin, il valide les critères d’appétit pour le risque de conformité, la feuille de route annuelle des formations obligatoires Groupe, les nouveaux modules destinés à l’ensemble des collaborateurs et, de façon ad hoc, certains sujets de conformité Groupe. En complément, deux fois par an, une session dédiée à la revue du dispositif réglementaire est organisée ; le Comité de transformation numérique (DTCO), présidé par le p Directeur général adjoint, a pour objet, en cohérence avec les décisions du Comité stratégique Groupe, d’engager et de suivre les transformations du système d’information et du modèle opérationnel associé qui nécessitent, par leur caractère transverse ou par l’ampleur de la transformation envisagée, une décision de la Direction générale ; cohérence et l’efficacité du contrôle interne du Groupe, en réponse notamment à l’obligation posée par l’art. 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les sujets transverses ainsi que la revue annuelle de chaque Business Unit/Service Unit ; le Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG), p présidé par le Directeur général ou en son absence par un Directeur général délégué ou par le Directeur général adjoint en charge de la supervision du domaine sous revue, a pour raison d’être d’assurer la le Comité de pilotage des risques non financiers (NFR Steering p Committee), présidé par le Responsable de la Direction en charge du dispositif de contrôle permanent et de la coordination du contrôle interne assisté en tant que co-sponsors par le CRO et CCO, a pour objectif de décliner et d’instruire les orientations prises en comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG) et issues du Comité d’audit et du contrôle interne (CACI), d’assurer la cohérence, l’efficience et l’efficacité des transformations des dispositifs de maîtrise des risques non financiers (NFR), de fixer des cibles au regard des feuilles de route, de valider, coordonner et piloter les évolutions des dispositifs NFR à travers le Groupe, de mettre en évidence les risques et les alertes en lien avec les dispositifs NFR, de fournir les ressources, prioriser et décider de leur allocation, en procédant aux arbitrages éventuellement nécessaires ; le Comité des engagements responsables (CORESP), présidé par le p Directeur général délégué en charge de la supervision de la politique ESG, traite tout sujet relevant de la responsabilité du Groupe en matière Environnementale et Sociale, ou tout autre sujet ayant un impact sur la responsabilité ou la réputation du Groupe et non déjà couvert par un Comité de la Direction générale existant. Le comité est décisionnel et a autorité sur l’ensemble du Groupe. Il a pour objectif (i) d’arbitrer les cas complexes de transaction/client présentant un risque élevé de réputation ou de non-alignement avec les standards du Groupe en matière de RSE, culture et conduite, éthique ou réputation ; (ii) d’examiner les sujets à risque très élevé en matière de RSE, éthique ou réputation (iii) de prendre de nouveaux engagements Groupe ou faire évoluer les standards E&S du Groupe (dont les politiques sectorielles) (iv) de suivre la mise en œuvre des engagements E&S du Groupe (v) et d'examiner les opportunités de développement de financements ou investissements durables et à impact positif, nécessitant l’avis ou la validation de la Direction générale ; le Comité de provisions Groupe (COPRO), présidé par le Directeur p général, se réunit à fréquence trimestrielle et a pour objectif de présenter et de valider la charge nette du risque du Groupe (provisions pour risque de crédit) qui sera comptabilisée pour le trimestre concerné. Les Directions impliquées dans la gestion et le contrôle interne des risques Les Directions centrales du Groupe, indépendantes des Pôles d’activités, concourent à la gestion et au contrôle interne des risques. Les Directions centrales fournissent à la Direction générale du Groupe toutes les informations nécessaires à l’exercice de sa responsabilité consistant à assurer, sous l’autorité du Directeur général, le pilotage stratégique du Groupe. Ces Directions rapportent directement à la Direction générale du Groupe : la Direction des risques p La Direction des risques (RISQ) a pour principale mission de contribuer au développement des activités et de la rentabilité du Groupe par l’élaboration, avec la Direction financière et les Business Units/Service Units, de l’appétit aux risques du Groupe (décliné dans les différents métiers du Groupe) ainsi que la mise en place d’un dispositif de maîtrise et de suivi des risques au titre de son rôle de seconde ligne de défense. Dans l’exercice de ses fonctions, la Service Unit RISQ concilie l’indépendance par rapport aux métiers et une collaboration étroite avec les Business Units qui sont responsables, en premier ressort, des opérations qu’ils initient.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 183 Dans ce cadre, la Service Unit RISQ : assure la supervision hiérarchique ou fonctionnelle de la filière - Risques du Groupe, instruit, avec la Direction financière (DFIN), la fixation de l’appétit - pour le risque du Groupe qui est proposé à la Direction générale, recense l’ensemble des risques du Groupe, - met en œuvre le dispositif de pilotage et de suivi de ces risques, y - compris transversaux, et établit régulièrement des rapports sur leur nature et leur ampleur à la Direction générale, au Conseil d’administration et aux autorités de supervision bancaire, contribue à la définition des politiques de risque tenant compte de - l’appétit pour le risque défini par le Groupe, des objectifs des métiers et des enjeux de risques correspondants, définit ou valide les méthodes et procédures d’analyse, de mesure, - d’approbation et de suivi des risques, met en œuvre un contrôle de second niveau pour s’assurer de la - correcte application de ces méthodes et procédures, instruit et valide les opérations et limites proposées par les - responsables métiers, définit ou valide l’architecture du système d’information risques - central et s’assure de son adéquation avec les besoins des métiers ; la Direction financière anime la filière Finance et assure la p production, le pilotage et la gestion financière du Groupe par le biais de plusieurs missions complémentaires : alimenter la réflexion de la Direction générale sur les aspects - stratégiques et financiers. À cette fin, la Direction financière veille à donner une vision d’ensemble cohérente des indicateurs de performance et des informations financières, assurer au niveau consolidé, pour Société Générale SA ainsi que - pour certaines filiales, l’établissement et l’analyse des états financiers, fiscaux et réglementaires (indicateurs réglementaires en matière de ressources rares, rapports réglementaires, documentation de l’ICAAP et de l’ILAAP) dans le respect des normes et obligations en vigueur, assurer le suivi et le pilotage de la performance du P&L, de la - rentabilité et des ressources rares (capital, liquidité, bilan) en cohérence avec les objectifs stratégiques et dans le respect des obligations réglementaires, accompagner les Business Units et les Service Units en termes de - pilotage financier et stratégique, assurer la gestion de la liquidité notamment au travers de la mise - en œuvre des plans de financement et des plans de résilience conformément aux objectifs fixés par le Groupe et dans le respect de l’appétit pour le risque du Groupe, maintenir des plans de gestion de crise financière adaptés à la - configuration du Groupe, assurer la responsabilité de la gestion et du suivi de premier - niveau des risques structurels de taux, de change et de liquidité, leur suivi de second niveau relevant de la responsabilité de la Direction des risques, assurer la veille réglementaire sur les thèmes relatifs aux - ressources rares, à la comptabilité et la finance, participer aux initiatives de relations institutionnelles/représentation d’intérêt avec ses principaux pairs et avec les fédérations bancaires, assurer une fonction d’architecte d’entreprise sur l’ensemble des - activités des Directions financières du Groupe ; bancaire et financière ainsi que d’évaluer le dispositif et les modes opératoires mis en place par les Business Units/Service Units afin de se mettre en conformité vis-à-vis des normes publiées sur ces réglementations. Elle s’assure que les rôles et responsabilités sont identifiés avec le niveau d’expertise adéquat afin que le dispositif de veille réglementaire et de documentation normative liée, dont son déploiement, soient opérationnels. Elle veille notamment à harmoniser les procédures et à optimiser, en liaison avec les Business Units/Service Units, les ressources sur le plan international de manière à s’assurer du respect des règles et de l’efficacité du dispositif. Dans ce cadre, elle exerce une autorité hiérarchique ou fonctionnelle sur les équipes conformité des entités du Groupe. la Direction de la conformité Groupe est responsable de la p définition et de la cohérence du dispositif de prévention et de contrôle du risque de non-conformité liés à la réglementation La Direction de la conformité Groupe est organisée autour de trois grandes catégories de risques de non-conformité : la sécurité financière : la connaissance du client ; le respect des - règles relatives aux sanctions internationales et embargos ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme y compris les déclarations de soupçons auprès des autorités référentes quand nécessaire, les risques réglementaires : la protection de la clientèle ; l’intégrité - des marchés financiers ; la lutte contre la corruption, l’éthique et la conduite ; le respect des réglementations liées à la transparence fiscale (reposant sur la connaissance du profil fiscal des clients) ; le respect des réglementations sur la responsabilité sociale et environnementale et les engagements du Groupe, la protection des données dont les données personnelles et en - particulier celles des clients ; le Secrétariat général a pour mission, dans ses domaines de p compétence, de protéger la Banque afin de favoriser son développement. Il veille, en liaison avec les Service Units, les Business Units et les autres entités du groupe Société Générale, à la régularité administrative, juridique et fiscale des activités du Groupe, en France et hors de France. Il est en charge de la maîtrise des risques fiscaux et juridiques. Par ailleurs, il pilote la sécurité globale du Groupe, en lien avec la Direction des Ressources et de la Transformation numérique s’agissant de la sécurité des systèmes d’information, conçoit et met en œuvre la politique d’assurance des risques pour l’ensemble du Groupe et de son personnel, et apporte son assistance dans l’élaboration des produits d’assurance destinés à la clientèle. Il conçoit et pilote le développement de la démarche de responsabilité sociale d’entreprise et des affaires publiques et relations institutionnelles/représentation d’intérêt au sein du groupe Société Générale. Enfin, il assure les services d’administration centrale du Groupe et apporte en tant que de besoin son soutien au Secrétaire du Conseil d’administration ; la Direction des Ressources Humaines a pour mission de définir et p mettre en œuvre les politiques collectives et individuelles permettant au Groupe de développer les compétences et les talents nécessaires à la réussite de sa stratégie. Partenaire des métiers, elle est un acteur clé dans l’adaptation du Groupe à son environnement ; la Direction des ressources et de la transformation numérique p accompagne la transformation numérique et contribue à développer l’efficacité opérationnelle du Groupe. Elle supervise les filières Ressources (Systèmes d’Information, Achats et Immobilier) ; la Direction de l’Inspection générale et de l’audit, sous l’autorité p de l’Inspecteur Général, est en charge de l’exercice du contrôle périodique ; enfin la Direction du développement durable Groupe, rattachée à la p Direction générale, assiste le Directeur général délégué en charge de l’ensemble des politiques ESG (RSE) et de leur traduction effective dans les trajectoires des métiers et des fonctions. Elle accompagne la transformation RSE du Groupe pour en faire un avantage concurrentiel majeur tant dans le développement du business que dans la gestion des risques E&S (environnementaux et sociaux). Elle assure une mission de conseil auprès de la Direction générale à travers trois tâches principales :
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 184 la définition et le pilotage stratégique de l’ambition RSE du - Groupe, l’accompagnement de la transformation RSE des Business Units et - Service Units, la contribution à promouvoir le rayonnement RSE du Groupe. ▲ - D’après le dernier recensement réalisé (en date du 31 décembre 2022), les effectifs en équivalent temps plein (ETP) : de la filière Risques du Groupe au titre de la 2ème ligne de défense p représentent environ 4 475 ETP (1 671 au sein même de la Direction des risques du Groupe et 2 804 pour le reste de la filière Risques) ; de la filière Conformité s’élèvent à environ 2 934 ETP au titre de la p 2ème ligne de défense ; de la filière Sécurité des systèmes d’information sont d’environ 549 p ETP. Systèmes de déclaration et d’évaluation des risques Les systèmes de mesure des risques du Groupe servent de base à la production des Rapports de gestion internes permettant le suivi régulier des principaux risques du Groupe (risque de crédit, contrepartie, marché, opérationnels, liquidité, structurels, règlement-livraison) ainsi que le suivi du respect des exigences réglementaires. Le système de reporting des risques fait partie intégrante du dispositif de gestion des risques du Groupe et est adapté à sa structure organisationnelle. Les différents indicateurs sont ainsi calculés au niveau des entités légales et Business Units pertinentes et servent de base pour les différents reportings. Des départements établis au sein des filières Risques, Finance et Conformité assument la responsabilité de la mesure, de l’analyse et de la communication de ces éléments. Depuis 2015, le Groupe a défini des principes d’architecture communs aux filières Finance et Risque, les principes TOM-FIR (Target Operating Model for Finance & Risk), afin de garantir la cohérence des données et des indicateurs utilisés pour le pilotage interne et la production réglementaire. Les principes s’articulent autour : d’usages Risques et Finance que ce soit au niveau local et aux p différents niveaux de consolidation asservis à un dispositif organisé de « golden sources », avec un cycle de collecte adaptés aux usages ; de règles de gestion et d’un langage communs pour garantir p l’interopérabilité ; d’une cohérence des données d’usages Finance et Risque, via un p alignement strict entre les données comptables et les données de gestion. Le Groupe produit, via l’ensemble de ses reportings internes pour des besoins de suivi interne par les Business Units et Service Units, un grand nombre de métriques risques constituant une mesure des risques suivis. Certaines de ces métriques sont également produites dans le cadre de la transmission d’états réglementaires ou dans le cadre de publication d’informations au marché. Le Groupe sélectionne au sein de ces métriques un ensemble de métriques majeures, à même de fournir une synthèse du profil de risque du Groupe et de son évolution à intervalle régulier. Ces métriques concernent à la fois la notation financière du Groupe, sa solvabilité, sa rentabilité et les principaux risques (crédit, marché, opérationnels, liquidité et financement, structurels, modèle), et sont reprises dans les reportings à destination des instances internes de Direction. Elles font par ailleurs l’objet d’un encadrement défini et décliné en lien avec l’appétit pour le risque du Groupe, donnant lieu à une procédure de remontée de l’information en cas de franchissement. Ainsi, les reportings de risques à destination des organes de Direction sont notamment guidés par les principes suivants : couverture de l’ensemble des risques significatifs ; p combinaison d’une vision globale et holistique des risques et d’une p analyse plus approfondie des différents types de risques ; vision d’ensemble complétée par des focus sur certains périmètres p spécifiques, des éléments prospectifs (fondés notamment sur la présentation d’éléments sur l’évolution du contexte macro économique) et d’éléments sur les risques émergents ; équilibre entre les données quantitatives et les commentaires p qualitatifs. Les principaux reportings Risques à destination des organes de Direction sont : le reporting mensuel au Comité des risques du Conseil p d’administration a pour objet de fournir une vision de l’évolution du profil de risque. Ce reporting est complété par un tableau de bord de suivi des indicateurs du Risk Appetite Statement du Groupe, également transmis trimestriellement au Conseil d’administration. Ces indicateurs sont encadrés et présentés suivant une approche traffic light (avec distinction des seuils et limites) afin de présenter visuellement le suivi du respect de l’appétit au risque. En complément, un tableau de bord conformité ainsi qu’un tableau de bord réputation sont transmis au Comité des risques du Conseil d’administration et fournissent une vue d’ensemble sur chaque risque de non-conformité ; le reporting mensuel au Comité des risques Groupe (CORISQ), à p destination de la Direction générale, a pour objet de fournir régulièrement à ce comité une analyse des risques sous sa supervision, avec un niveau de détail plus important par rapport au reporting au Comité des risques du Conseil d’administration. Est notamment présentée une synthèse des principaux dossiers de crédit sur la période couverte par le reporting ; les reportings au Comité financier (COFI) à destination de la p Direction générale donne notamment lieu aux deux reportings suivants : un reporting « Trajectoire des ressources rares » permettant de suivre l’exécution du budget et un reporting « Suivi des risques structurels (ALM) » permettant de contrôler le respect des seuils et limites relatifs aux risques de liquidité et risques structurels de taux et change ; le reporting trimestriel du Comité de Conformité Groupe (COMCO) à p destination de la Direction générale : le COMCO fournit via un reporting dédié une vision d’ensemble des principaux risques de non-conformité, remonte les points d’attention sur les sujets de conformité Groupe, arrête les grandes orientations et définit les principes Groupe en matière de conformité ; le reporting trimestriel du Comité de provisions (COPRO) à p destination de la Direction générale a pour objet de fournir une vision de l’évolution du niveau de provisions au niveau Groupe. Il présente notamment l’évolution de la charge nette du coût du risque par pilier, par Business Unit et par stage ; le reporting du Comité de coordination du contrôle interne Groupe p (CCCIG) à destination de la Direction générale : ce comité revoit, sur la base d’un tableau de bord standardisé pour l’ensemble des Business Units/Service Units, l’efficacité et la cohérence du dispositif de contrôle permanent mis en œuvre au sein du Groupe, ainsi que, dans le cadre du processus de Risk Internal Governance Assessment (RIGA), la capacité de la fonction Risques à exercer son rôle de seconde ligne de défense dans l’ensemble du Groupe. La Direction des risques contribue enfin, en tant que membre permanent, à l’ensemble des séances du CCCIG, par des notes de position sur les sujets sous revue.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 185 Bien que les rapports ci-dessus soient utilisés au niveau du Groupe pour surveiller et examiner le profil de risque du Groupe de manière globale, d’autres reportings sont transmis au Conseil d’administration ou à la Direction générale afin de surveiller et contrôler certains types de risque spécifiques. mars 2020. Des reportings dédiés avaient été mis en place à destination de la Direction générale, du Conseil d’administration ou du superviseur, à fréquence régulière et contenant des indicateurs adaptés au contexte. Des reportings ad hoc peuvent également être produits. À titre d’illustration, le Groupe avait été amené à adapter son dispositif de gestion des risques dès le début de la crise de la Covid-19 en Des informations complémentaires concernant les systèmes de déclaration et d’évaluation des risques par type de risque sont par ailleurs présentées dans les chapitres suivants. RÉFORME DES TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE Présentation de la réforme Audité I La réforme des indices de taux d’intérêt « interbancaires » (InterBank Offered Rates – IBOR), initiée par le Conseil de Stabilité Financière en 2014, vise à remplacer ces taux par des taux alternatifs, en particulier par les Risk Free Rates (RFR). Cette réforme s’est accélérée le 5 mars 2021, lorsque la Financial Conduct Authority (FCA) britannique, chargée de la supervision du LIBOR, a annoncé les dates d’arrêt et de perte de représentativité officielles comme suit : LIBOR CHF et EUR (toutes les échéances) ; LIBOR GBP et JPY p (échéances : au jour le jour, une semaine, deux mois et douze mois) ; LIBOR USD (échéances : une semaine et deux mois) : la publication de ces indices a définitivement cessé au 1 er janvier 2022 ; LIBOR GBP et JPY (échéances : un, trois et six mois) : ces indices p ne sont plus contribués par les banques depuis le 1 er janvier 2022 et sont depuis publiés sous une forme synthétique. Leur utilisation est ainsi réservée à une gestion extinctive. Néanmoins, la FCA a annoncé la cessation de ces indices synthétiques comme suit : LIBOR JPY (échéances un, trois et six mois) : fin décembre 2022, - LIBOR GBP (échéances un et six mois) : fin mars 2023, - LIBOR GBP (échéance trois mois) : fin mars 2024. - LIBOR USD (échéances : au jour le jour, un, trois, six et douze p mois) : la publication de ces indices sous leur format contribué par les banques doit cesser à fin juin 2023. En parallèle, d‘autres indices calculés sur la base du LIBOR USD vont s’arrêter fin juin 2023 : USD LIBOR ICE SWAP RATE, MIFOR (Inde), PHIREF (Philippine), SOR (Singapour) et THBFIX (Thaïlande). Par ailleurs, la date d’arrêt de publication du taux MosPrime (Russie) a été annoncée au 30 juin 2023. Enfin, s’agissant des principaux indices de taux de la zone euro : EURIBOR : EMMI (European Money Markets Institute), p l’administrateur de l’indice, n’envisage pas de mettre fin à sa publication. L’EURIBOR est donc maintenu pour les prochaines années ; EONIA : sa publication a cessé définitivement le 3 janvier 2022. Le p taux successeur recommandé par le groupe de travail sur les taux de la zone euro mis en place par la Banque Centrale Européenne est l’€STR sur lequel était construit l’EONIA depuis fin 2019. Incidence de la réforme pour le groupe Société Générale Le groupe Société Générale soutient ces réformes et participe activement aux groupes de travail mis en place par les banques centrales des devises concernées. Le Groupe se prépare à ces changements au travers d’un programme de transition dédié mis en place à l’été 2018 et supervisé par la Direction financière. À cet effet, le groupe Société Générale a engagé des campagnes de sensibilisation et de communication actives vis-à-vis de ses clients, qui sont accompagnées d’un bulletin d’information mensuel et d’un recueil de réponses aux questions les plus fréquemment posées sur la transition IBOR accessibles au public sur le site web de Société Générale. En vue des échéances annoncées pour le LIBOR et les autres taux concernés par une transition, les autorités financières et les groupes de travail constitués par les banques centrales ont émis des recommandations à destination des acteurs de marché. Celles-ci visent d’une part, à ce que cesse la production de nouveaux contrats indexés sur ces indices et d’autre part, à ce que les contrats existants indexés sur ces indices soient migrés vers des taux de référence alternatifs. Pour s’assurer qu’une approche cohérente de la transition est adoptée au sein du groupe Société Générale, un comité interne a été mis en place dont le rôle consiste à émettre périodiquement des orientations qui reflètent les évolutions du marché et les recommandations des régulateurs et de leurs groupes de travail. Plusieurs lignes directrices internes ont été émises qui couvrent quatre thématiques principales : le renforcement des nouveaux contrats à travers l’inclusion de p clauses de substitution d’indice (fallbacks) et d’avertissements contre les risques ; l’arrêt de la production de nouvelles transactions référençant des p indices en cessation (sauf exceptions prévues par les régulateurs) et l’utilisation de solutions alternatives ; le traitement équitable et homogène des clients à travers p l’implication des équipes de conformité dans le cadre des renégociations de contrats ; l’obligation de déclaration et les restrictions associées à p l’utilisation de certains taux d’intérêt alternatifs au LIBOR. À ce stade, toutes les lignes directrices sont appliquées et ont été largement diffusées auprès du personnel du Groupe. Afin de se doter de la capacité de traiter sur des produits référençant les RFR ou certains RFR à terme et d’assurer ainsi la continuité de son activité après la disparition des IBOR, le groupe Société Générale a mis à niveau ses outils et processus pour y intégrer les principales méthodologies de calcul recommandées par les groupes de travail ou les associations professionnelles compétentes. Néanmoins, le Groupe continue sa veille pour suivre l’évolution de l’utilisation des RFR et des autres taux alternatifs afin de poursuivre ses efforts d’application des nouvelles conventions et de répondre aux besoins de ses clients.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 186 Migration LIBOR GBP, CHF, EUR, JPY LIBOR et EONIA Jusqu’à la fin de 2021, l’action du Groupe s’est principalement focalisée sur la renégociation des transactions avec les différents clients et la migration de tous les contrats indexés sur les taux d’intérêt qui se sont arrêtés ou qui ont cessé d’être représentatifs à la fin de l’année 2021. Depuis le deuxième trimestre 2022, le groupe Société Générale a finalisé la transition de l’ensemble des contrats indexés aux taux cités plus haut. Migration LIBOR USD et USD LIBOR ICE SWAP RATE Le groupe Société Générale a engagé la migration de son stock d’opérations indexées sur LIBOR USD ou USD LIBOR ICE SWAP RATE, en vue de la finaliser pour juin 2023. À cet effet, le Groupe profite des interactions avec ses clients pour proposer une transition proactive vers des solutions alternatives. Les clients du Groupe qui sont principalement concernés par la migration de ces contrats sont en premier lieu les clients de la Banque d’Investissement, les clients des activités de financement et de conseil et dans une moindre mesure certains des clients des réseaux domestiques et internationaux du Groupe. L’identification des contrats indexés au LIBOR USD et la stratégie pour leur migration sont finalisées sur l’ensemble des produits : les prêts et les lignes de crédit sont en train d’être migrés p principalement à travers une renégociation bilatérale de même que les instruments de couverture associés afin de maintenir leur efficacité ; par l’ISDA et auquel Société Générale a adhéré en 2020 notamment pour le LIBOR USD). Néanmoins, certains produits dérivés sont renégociés de manière bilatérale ; enfin la migration de la majorité des produits dérivés est prévue au p premier semestre 2023 en alignement avec le calendrier défini par les chambres de compensation ou à travers l’activation de leurs clauses de substitution d’indices (Protocole mis en place les comptes à vue et autres produits assimilés sont migrés par p une mise à jour de leurs conditions générales. La migration opérationnelle des contrats sur le LIBOR USD s’appuie sur l’ensemble des processus et des outils qui ont été préalablement développés pour la migration des contrats sur les taux d’intérêt IBOR cessant fin 2021, ainsi que sur l’expérience acquise. D’autre part, le plan de transition des chambres de compensation est connu à l’avance et se fonde sur l’expérience des précédentes migrations. Migration des autres Taux (MIFOR, PHIREF, SOR, THBFIX et MosPrime) Pour ces taux, l’identification des clients et des transactions est finalisée : ce périmètre est nettement plus réduit que celui du LIBOR USD. Seuls les produits proposés par la Banque d’Investissement sont concernés. Néanmoins, les stratégies de migration sont similaires à celles applicables au LIBOR USD et décrites ci-dessus. Le groupe Société Générale maintient une veille continue sur les annonces des régulateurs et des administrateurs d’autres juridictions afin de réagir rapidement et adapter en conséquence sa stratégie de migration. Le tableau suivant présente une estimation des expositions, en date du 31 décembre 2022, relatives aux contrats impactés par la réforme des taux et venant à maturité au-delà des dates de cessation officielles. Cette vue a été constituée sur la base des données de suivi du projet et du statut des migrations juridiques des contrats.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 187 AUDITÉ I TABLEAU 1 : ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS ET DÉRIVÉS IMPACTÉS PAR LA RÉFORME DES TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE (En Md EUR) 2022 Taux d’intérêt de référence actuels (5) Nouveaux taux sans risque susceptibles de remplacer les taux d’intérêt de référence actuels Date de fin de cotation Capital restant dû Notionnels (1) Actifs financiers (2) (hors dérivés) impactés par la réforme Passifs financiers (3) (hors dérivés) impactés par la réforme Dérivés (4) impactés par la réforme EONIA – Euro OverNight Index Average Euro Short-Term Rate (€STR) 31.12.2021 LIBOR – London Interbank Offered Rate – GBP Reformed Sterling Overnight Index Average (SONIA) 31.12.2021 LIBOR – London Interbank Offered Rate – CHF Swiss Average Rate Overnight (SARON) 31.12.2021 LIBOR – London Interbank Offered Rate – JPY Tokyo OverNight Average (TONA) 31.12.2021 LIBOR – London Interbank Offered Rate – EUR Euro Short-Term Rate (€STR) 31.12.2021 LIBOR – London Interbank Offered Rate – USD Secured Overnight Financing Rate (SOFR) 30.06.2023 27 1 1 899 USD LIBOR Ice Swap rate (CMS) USD SOFR Ice Swap rate (CMS) 30.06.2023 12 228 SOR – Singapore Dollar Swap Offer Rate Singapore Overnight Rate Average (SORA) 30.06.2023 3 MIFOR (INR) Modified MIFOR 30.06.2023 3 PHIREF (PHP) No alternative rate defined by regulators 30.06.2023 THBFIX (THB) THOR 30.06.2023 MOSPRIME (RUB) RUONIA 30.06.2023 6 Notionnels utilisés en combinaison d’un taux d’intérêt de référence en vue de calculer les flux de trésorerie des dérivés. (1) Dont comptes débiteurs, prêts, titres reçus en pension livrée, titres de dette rémunérés à taux variables. (2) Dont dépôts, emprunts, opérations de titres donnés en pension livrée, dette émise sous forme de titres rémunérés à taux variables. (3) Dont instruments fermes (type swap et contrat à terme) et instruments conditionnels. (4) Seuls les principaux indices de référence impactés par la réforme des taux sont présentés dans ce tableau. (5) RISQUES ASSOCIÉS À LA RÉFORME DES TAUX Audité I Les risques liés à la réforme des taux interbancaires se limitent désormais essentiellement au LIBOR USD pour la période courant jusqu’en juin 2023. Ils restent gérés et suivis par la gouvernance dédiée à la transition IBOR. Ils ont été identifiés comme suit : risque de gouvernance et d’exécution du programme, pouvant conduire à des délais et des pertes d’opportunités, dont le suivi s’effectue p dans le cadre de comités réguliers et d’instances d’arbitrage ; risque de documentation juridique pouvant mener à des litiges post-transition, géré par l’introduction de clauses de substitution dans les p contrats selon la disponibilité de standards de marché ; risque de marché, avec la création d’un risque de base entre les courbes de taux associées aux différents indices, qui fait l’objet d’un suivi et p d’un encadrement ; risques opérationnels dans l’exécution des migrations de transactions, lié à plusieurs facteurs dont la volonté et à l’état de préparation de p nos contreparties ainsi que le volume de transactions à migrer et leur étalement dans le temps ; risque réglementaire encadré par les guidelines Groupe qui sont alignées sur les recommandations et des régulateurs et des groupes de p travail ayant trait à la transition du LIBOR. Il s’agit des guidelines encadrant les produits qui par exception continuent de référencer le Libor USD ; risque de conduite inappropriée (conduct risk), en lien avec la fin du LIBOR, géré notamment au travers de : p lignes de conduite spécifiques et déclinées par ligne-métier, - formations aux équipes, - communications aux clients (conférences, événements, points bilatéraux notamment avec les clients les moins bien informés) sont - organisées sur les risques liés à la transition, les solutions alternatives qui peuvent être déployées, et sur la manière dont ils pourraient être affectés. ▲
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 188 CONTRÔLE INTERNE 4.3 CADRE D’EXERCICE 4.3.1 Le contrôle interne s’inscrit dans le cadre réglementaire strict imposé aux établissements bancaires. En France, les conditions d’exercice du contrôle interne des établissements bancaires découlent de l’Arrêté du 3 novembre 2014 modifié par l’arrêté du 25 février 2021. Ce texte, qui régit les établissements de crédit et les entreprises d’investissement, définit la notion de contrôle interne et spécifie un certain nombre d’obligations relatives à la mesure et à l’encadrement des différents risques des activités des entreprises concernées, ainsi que les procédures par lesquelles l’organe de surveillance doit évaluer les conditions d’exercice du contrôle interne. Le Comité de Bâle a défini les quatre principes – Indépendance, Universalité, Impartialité, Adéquation des moyens aux missions – qui doivent prévaloir dans l’exercice du contrôle interne des établissements de crédit. Le Conseil d’administration veille à ce que le groupe Société Générale ait un dispositif de gouvernance solide et une organisation claire avec : un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent ; p des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de p déclaration des risques auxquels le Groupe pourrait être exposé. Pour mettre en œuvre ce dispositif, il donne mandat à la Direction générale du Groupe qui a en charge de décliner les orientations stratégiques du Groupe. Le Comité d’audit et de contrôle interne est un comité du Conseil d’administration plus particulièrement en charge de préparer les décisions du Conseil d’administration en matière de supervision du contrôle interne. À ce titre, il reçoit les Reportings de la Direction générale sur le contrôle interne du Groupe. Il suit la mise en œuvre des plans de remédiation, lorsqu’il estime que le niveau de risque est justifié. Le contrôle interne s’appuie sur un corpus de normes et de procédures. Toutes les activités du groupe Société Générale sont encadrées par des règles et procédures regroupées en un ensemble documentaire appelé la « Documentation normative », regroupé au sein du Code Société Générale qui : énonce les règles d’action et de comportement s’appliquant aux p collaborateurs du Groupe ; définit l’organisation des métiers et le partage des rôles et p responsabilités ; décrit les règles de gestion et de fonctionnement interne propres à p chaque métier et chaque activité. Le Code Société Générale rassemble les textes normatifs qui, notamment : définissent la gouvernance du groupe Société Générale, p l’organisation et les missions de ses Business Units et Services Units, ainsi que les principes de fonctionnement des dispositifs et processus transverses (Codes de conduite, chartes…) ; posent le cadre de fonctionnement d’une activité, les principes et les p règles de gestion applicables aux produits et services rendus à la clientèle et définissent les procédures internes. Le Code Société Générale a force de loi interne. Il relève de la responsabilité du Secrétaire général du Groupe. S’ajoutent au Code Société Générale les procédures opérationnelles propres à chacune des activités du Groupe. Les règles et procédures en vigueur sont conçues de façon à respecter les règles de base du contrôle interne telles que : la séparation des fonctions ; p l’enregistrement immédiat et irrévocable de toute transaction ; p le rapprochement entre informations de provenances différentes. p Par nature multiples et évolutifs, les risques sont présents dans l’ensemble des processus de l’entreprise. À cet égard, les dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle jouent un rôle clé dans la capacité de la Banque à atteindre ses objectifs. Le dispositif de contrôle interne se caractérise par l’ensemble des moyens qui permettent de s’assurer que les opérations réalisées, l’organisation et les procédures mises en place sont conformes : aux dispositions légales et réglementaires ; p aux usages professionnels et déontologiques ; p aux règles internes et aux orientations définies par l’organe de p Direction de l’entreprise dans sa fonction exécutive. Le contrôle interne vise notamment à : prévenir les dysfonctionnements ; p mesurer les risques encourus, et exercer un contrôle suffisant pour p assurer leur maîtrise ; s’assurer de l’adéquation et du bon fonctionnement des processus p internes, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs ; déceler les irrégularités ; p garantir la fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations p financières et de gestion ; vérifier la qualité des systèmes d’information et de communication. p Le dispositif de contrôle interne est fondé sur cinq principes fondamentaux : l’exhaustivité du périmètre des contrôles, qui concernent tous les p types de risques et s’appliquent à toutes les entités du Groupe ; la responsabilité individuelle de chaque collaborateur et de chaque p manager dans la maîtrise des risques qu’il prend ou supervise, et le contrôle des opérations qu’il traite ou qui sont placées sous sa responsabilité ; la responsabilité des fonctions, au titre de leur expertise et de leur p indépendance, dans la définition de contrôles normatifs et, pour trois d’entre elles, l’exercice d’un contrôle permanent de niveau 2 ; la proportionnalité des contrôles à l’ampleur des risques encourus ; p l’indépendance du contrôle périodique. p
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 189 Le dispositif de contrôle interne repose sur le modèle des « trois lignes de défense », en accord avec les textes du Comité de Bâle et de l’Autorité Bancaire Européenne : la première ligne de défense est composée de l’ensemble des p collaborateurs et du management opérationnel du Groupe, dans les Business Units et les Services Units pour leurs opérations propres. Le management opérationnel est responsable des risques, prend en charge leur prévention et leur gestion – entre autres, par la mise en place de moyens de contrôle permanent de niveau 1, ainsi que la mise en place des actions correctives ou palliatives en réponse aux éventuelles déficiences constatées par les contrôles et/ou dans le cadre du pilotage des processus ; la deuxième ligne de défense est assurée par les fonctions risques p et conformité. Dans le dispositif de contrôle interne, il incombe à ces fonctions de vérifier de façon permanente que la sécurité et la maîtrise des risques des opérations sont assurées, sous la responsabilité du management opérationnel, par la mise en œuvre effective des normes édictées, des procédures définies, des méthodes et des contrôles demandés. Ces fonctions fournissent ainsi l’expertise nécessaire pour définir sur leurs domaines respectifs les contrôles et les autres moyens de maîtrise des risques à mettre en œuvre par la première ligne de défense, et veiller à leur bon fonctionnement ; assurer une mission de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble des risques du Groupe, en s’appuyant notamment sur les contrôles qu’elles ont définis, ainsi que ceux définis, le cas échéant, par d’autres fonctions d’expertise (par ex., achats, juridique, fiscal, ressources humaines, sécurité des systèmes d’information, etc.), ainsi que par les métiers ; la troisième ligne de défense est assurée par la SU IGAD, qui p comprend l’Audit interne et l’Inspection générale. Elle assure une mission de contrôle périodique strictement indépendant des métiers comme du contrôle permanent ; une coordination du contrôle interne, rattachée au Directeur p général, assurée au niveau du Groupe et relayée dans chacun des pôles et Directions centrales. DISPOSITIF DE CONTRÔLE INTERNE DISPOSITIF DE CONTRÔLE PERMANENT AUDIT INTERNE CN2 LoD2 CN1 SU CPLE Fonction de la vérification de la conformité CN2 CN1 SU RISQ Fonction de la gestion des risques LoD3 CN1 IGAD Fonction d’Audit interne LoD1 CN1 SERVICE UNITS (RH, GBSU sauf SU en charge de la LoD2) CN2 CN1 DFIN - FONCTION FINANCE CN1 BUSINESS UNITS (MARK, GLBA, SGRF…) DGLE/PIC
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 190 La cohérence et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle interne sont pilotées par le Directeur général. Le CCCIG Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG) a pour raison d’être d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle interne du Groupe, en réponse notamment à l’obligation posée par l’art. 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Il est présidé par le Directeur général, ou en son absence, par un Directeur général délégué ou par le Directeur général adjoint en charge de la supervision du domaine sous revue. Le Comité de coordination du contrôle interne Groupe réunit le Responsable de la Coordination du Contrôle Interne et du Dispositif de Contrôle Permanent, les Responsables de la deuxième ligne de défense (CPLE, RISQ), les Représentants désignés par les Responsables de DFIN et de RESG (notamment le RSSI Global), le Responsable de la troisième ligne de défense (IGAD) et, en qualité d’observateurs, le Directeur des risques opérationnels, ainsi que les Responsables des équipes centrales de contrôle permanent de niveau 2 (RISQ/CTL, CPLE/CTL, DFIN/CTL). Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les sujets transverses ainsi que la revue annuelle de chaque BU/SU. Il a pour objectifs : de donner une vision consolidée du contrôle interne du Groupe à la p Direction générale ; d’évaluer le dispositif de contrôle permanent du Groupe en termes p d’efficacité, de cohérence et de complétude ; d’évaluer le fonctionnement des dispositifs de contrôle permanent p du Groupe en s’appuyant sur l’examen du tableau de bord trimestriel de contrôles permanents du Groupe, complété par des revues thématiques transverses et par la revue indépendante de RISQ et CPLE dans l’exercice de leur rôle de deuxième ligne de défense pour le Groupe ; d’examiner et valider le rapport annuel sur le contrôle interne du p Groupe (RCI) ; de définir les rôles et responsabilités des parties prenantes du p contrôle permanent et des CCCIG et CCCI et de valider les principes opérationnels du contrôle permanent et de la gouvernance ; de valider les sections traitant du contrôle interne dans le Code SG p (notamment, le titre IV du livre A) ; de valider les décisions relevant du comité en termes de dispositif de p contrôle permanent ; de revoir et challenger le dispositif de contrôle permanent des p BU/SU ; de revoir d’autres sujets transversaux en lien avec le contrôle p permanent du Groupe. L’organisation mise en place au niveau du Groupe pour coordonner l’action des différents acteurs du contrôle interne est déclinée au sein de chaque Business Unit (BU) et Service Unit (SU). L’ensemble des BU et SU du Groupe sont dotées de comités de coordination du contrôle interne. Présidés par le responsable de la BU ou de la SU, ces comités réunissent les responsables des fonctions de contrôle permanent et périodique compétents pour la BU ou la SU, ainsi que des représentants du Directeur de la coordination du contrôle interne du Groupe et des responsables des fonctions de contrôle de niveau Groupe. Dispositif de contrôle permanent Le dispositif de contrôle permanent est constitué par : le contrôle permanent de niveau 1, logé au sein des métiers, qui p est le socle du contrôle permanent du Groupe. Il a pour finalité de garantir, au niveau opérationnel, la sécurité, la qualité, la régularité et la validité des transactions ; le contrôle permanent de niveau 2, indépendant des métiers, p relève de trois Directions, la Direction des risques, la Direction financière, et la Direction de la conformité. La Direction générale a initié en 2018 un programme de transformation du contrôle permanent du Groupe, qui lui est directement rattaché. À travers un ensemble d’actions touchant les normes, les méthodes, les outils et procédures, la formation, etc., ce programme visait à consolider la culture de contrôle et à optimiser la maîtrise des risques, contribuant ainsi à améliorer la qualité et la fiabilité des services rendus à nos clients et partenaires. En 2021, ce programme a été finalisé et clôturé, et le transfert des activités pérennes vers des équipes d’exploitation a été achevé. CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 1 Exercés dans le cadre des opérations, au sein des BU et des SU, les contrôles permanents de niveau 1 permettent de garantir la sécurité et la qualité des transactions et des opérations. Ces contrôles sont définis comme un ensemble de dispositions constamment mis en œuvre pour assurer, au niveau opérationnel, la régularité, la validité, et la sécurité des opérations effectuées. Les contrôles permanents de niveau 1 se composent : de toute combinaison d’actions et/ou de dispositifs, susceptibles p de limiter la probabilité de survenance d’un risque ou d’en réduire les conséquences pour l’entreprise : il s’agit notamment de contrôles effectués sur une base régulière et permanente par les métiers ou par des systèmes automatisés pendant le traitement des transactions, de règles et de contrôles de sécurité – automatisés ou non – faisant partie du traitement des opérations, ou de contrôles inclus dans les procédures opérationnelles. Des dispositifs d’organisation (par exemple, séparation des fonctions) ou de gouvernance, des actions de formation, lorsqu’ils contribuent directement à maîtriser certains risques, relèvent également de cette catégorie ; de contrôles réalisés par les managers : les responsables p hiérarchiques vérifient le correct fonctionnement des dispositifs placés sous leur responsabilité. À ce titre, ils sont dans l’obligation d’appliquer régulièrement des procédures formalisées pour s’assurer que les employés respectent les règles et procédures et que les contrôles de niveau 1 sont effectués efficacement. Définis par une entité du Groupe au sein de son périmètre, les contrôles de niveau 1 comprennent les contrôles – automatisés ou non – intégrés au traitement des opérations, les contrôles de proximité inclus dans les modes opératoires, les règles de sécurité, etc. Ils sont réalisés, dans le cadre de leurs activités quotidiennes, par les agents directement en charge d’une activité ou par leur hiérarchie, avec pour objectifs : d’assurer la bonne application des procédures en vigueur et la p maîtrise de l’ensemble des risques afférents aux processus, aux opérations et/ou aux comptes ; d’alerter la hiérarchie en cas d’anomalies ou de dysfonctionnements p constatés. Les contrôles permanents de niveau 1 sont établis par la hiérarchie et évitent, autant que possible, les situations d’autocontrôle. Ils sont définis dans les procédures et doivent être tracés, sans nécessairement être formalisés (par exemple, dans le cas de contrôles automatisés préventifs rejetant les opérations non conformes aux règles programmées dans le système). Afin de coordonner le dispositif de gestion des risques opérationnels et du contrôle permanent de niveau 1, les BU/SU déploient un département spécifique appelé « CORO » pour Controls & Operational Risks Office function (Département des contrôles et de gestion des risques opérationnels).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 191 CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 2 Le contrôle permanent de niveau 2 s’assure du bon fonctionnement du contrôle de niveau 1 : le périmètre visé inclut l’ensemble des contrôles permanents de p niveau 1 y compris notamment les contrôles de supervision managériale et les contrôles effectués par des équipes dédiées ; cette revue et ces vérifications ont pour objectif de donner un avis p sur (i) l’effectivité des contrôles de niveau 1, (ii) la qualité de leur réalisation, (iii) leur pertinence (notamment, en termes de prévention des risques), (iv) la définition de leurs modes opératoires, (v) la pertinence des plans de remédiation mis en œuvre suite à la détection d’anomalies, et la qualité de leur suivi, et de concourir ainsi à l’évaluation de l’efficacité des contrôles de niveau 1. Le contrôle permanent de niveau 2, contrôle des contrôles, est exercé par des équipes indépendantes des opérationnels. Ces contrôles sont réalisés au niveau central par les équipes de contrôle dédiées au sein de la Direction des risques (RISQ/CTL), de la Direction de la conformité (CPLE/CTL) et de la Direction financière (DFIN/CTL), et au niveau local par les équipes de contrôles de niveau 2 dans les BU/SU ou entités. Dispositif de contrôle périodique La fonction d’audit interne est assurée au sein du groupe Société Générale (le « Groupe ») par le Service Unit Inspection générale et Audit interne (« IGAD »), regroupant le corps de l’Inspection générale et les Départements d’Audit interne. La fonction d’audit interne est placée sous la responsabilité de l’Inspecteur général du Groupe. La fonction d’Audit interne contribue au dispositif de contrôle interne du groupe Société Générale. Elle constitue la troisième et dernière ligne de défense et assure un contrôle périodique, strictement indépendant des métiers et des autres fonctions de contrôle interne. La fonction d’audit interne exercée par IGAD, définie conformément aux standards de l’IIA (Institute of Internal Auditors), est une activité indépendante et objective qui donne au Groupe une assurance sur le degré de maîtrise de ses risques et de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. À travers l’exercice de ce mandat, l’Inspection et l’Audit interne aident le Groupe à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. Le périmètre d’intervention d’IGAD comprend Société Générale SA et toutes les entités du Groupe quel que soit leur domaine d’activité. Toutes les activités, opérations et processus du Groupe sans exception peuvent faire l’objet d’une mission conduite par l’Inspection générale ou l’Audit interne. Ceci étant dit, sont exclues du champ d’intervention d’IGAD les entités dans lesquelles le Groupe détient une participation minoritaire, y compris lorsque Société Générale y exerce une influence notable, sauf lorsque cette participation est susceptible d’avoir un impact significatif sur la maîtrise des risques du Groupe. Les activités externalisées entrent également dans le champ d’intervention de la fonction d’audit interne. L’Inspecteur général est rattaché directement au Directeur général du Groupe. Il rencontre régulièrement le Président du Conseil d’administration. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, remis à jour en août 2022, prévoit que l’Inspecteur général rende compte de sa mission au Conseil d’administration sur la base des présentations faites préalablement au Comité d’audit et de contrôle interne. Il présente les plans d’audit et d’inspection approuvés par le Directeur général pour validation au Conseil d’administration après examen par le Comité d’audit et de contrôle interne. L’Inspecteur général est invité permanent du Comité d’audit et de contrôle interne, auquel il présente régulièrement une synthèse de l’activité de l’Inspection générale et de l’Audit interne ainsi que le bilan du suivi de la mise en œuvre des préconisations émises tant par l’Audit et l’Inspection générale que les superviseurs (BCE/ACPR). Il est aussi invité permanent du Comité des risques. Il peut être entendu sur tout sujet par ces comités à leur demande ou à son initiative. Enfin comme le prévoit le règlement intérieur du Conseil d’administration, l’Inspecteur général, peut, si nécessaire, en cas de dégradation effective ou potentielle des risques, en rendre directement compte au Conseil d’administration, directement ou par l’intermédiaire du Comité d’audit et de contrôle interne, sans en référer aux Dirigeants Effectifs. Pour remplir ses objectifs, la Service Unit Inspection générale et Audit est dotée de moyens adaptés, proportionnés aux enjeux, tant au plan qualitatif que quantitatif. Au total, elle comprend environ 1 000 collaborateurs basés au Siège et dans les filiales ou succursales du Groupe (France et étranger). La Service Unit IGAD est une direction hiérarchiquement intégrée. L’Inspection générale, basée au Siège, intervient sur l’ensemble du Groupe. Les Départements de l’Audit interne ont chacun en charge un périmètre défini d’activités ou de risques. Qu’elles soient localisées au Siège ou au sein d’entités (succursales ou filiales), les équipes d’audit sont toutes rattachées à la Service Unit IGAD. Une organisation matricielle permet de couvrir les principaux sujets transversaux à l’échelle du Groupe. En fonction des ressources et compétences requises, une mission d’audit peut regrouper des équipes de différents départements. IGAD a la possibilité de faire intervenir toute équipe de son choix pour l’exécution d’une mission au sein du Groupe. L’Inspection générale et l’Audit interne mènent leurs travaux à partir de missions. Au-delà des missions inscrites à son plan de tournée, l’Inspection générale peut être sollicitée pour mener des travaux d’analyse ou d’étude ou contribuer à des travaux de “due diligence” en cas d’acquisition ou de cession d'entités ou d'activités par le Groupe. Ces travaux sont encadrés par des procédures garantissant que l’Inspection ne puisse pas ensuite se trouver en situation de conflit d’intérêt. L’Inspection générale et l’Audit conçoivent leurs plans d’audit respectifs à partir d’une approche par les risques. L’Audit interne combine cette approche avec l’exigence de respecter un cycle d’audit fixé à cinq ans et détermine la fréquence de ses interventions en fonction du niveau de risque des périmètres à auditer. Si l’Inspection générale n’a pas l’obligation de se conformer à un cycle d’audit, ses travaux sont pris en compte dans le calcul du respect du cycle d’audit. L’Inspection générale et l’Audit interne interviennent aussi au titre de leur positionnement indépendant au sein du Groupe, sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations des superviseurs (BCE/ACPR). Ces travaux se sont poursuivis en 2022 avec des présentations régulières à la Direction générale - en coordination avec le Secrétariat Général - et au Comité d’audit et de contrôle interne. Comme l’exigent les standards internationaux de l’Audit interne, IGAD fait l’objet d’une certification externe indépendante. Le second cycle de certification externe par l’Institut de certification de l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne) s’est achevé avec le maintien de la certification. L’année 2022 a permis à IGAD de reprendre un rythme plus soutenu de déplacements liés aux missions tout en maintenant des méthodes de travail à distance développées pendant la crise sanitaire. Les missions d’audit du plan 2022 ont porté sur l’ensemble des types de risques. Les évolutions apportées au plan d’audit en cours d’année sont restées contenues (baisse de 8% en jours-hommes avec un total de 586 missions d’audit exécutées sur l’année) reflétant principalement l’effet de tensions sur les ressources résultant d’une augmentation du turnover dans certaines régions et de décalages sur les projets sur lesquels une intervention de l’Audit était prévue. Ces tensions ont également contribué à reporter quelques missions d’inspection.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 192 En 2022, IGAD a commencé à engager les travaux induits par les l’ensemble des Business et Service Units du Groupe, et permettra à recommandations émises par la Banque Centrale Européenne et IGAD de mieux concentrer ses travaux sur les risques les plus l’IFACI (Institut Français de l'Audit et du Contrôle Internes) à son égard. importants, répondant ainsi à l’objectif stratégique d’un meilleur Ces travaux ont principalement porté sur (i) la gouvernance – tant étagement des contrôles au sein du dispositif de contrôle interne du interne que régulant les interactions entre la fonction d’audit interne Groupe. et les organes de gouvernance au niveau central (Direction Générale et Conseil d’administration) et au niveau local, (ii) la refonte, prévue d’ici 2024, de son exercice d’évaluation indépendante des risques.et (iii) la construction d’un plan d’audit pluri-annuel. La mise en œuvre de l’ensemble de ces actions restera une priorité sur les années 2023 et 2024. Par ailleurs, une refonte des processus d’émission et de suivi de la mise en œuvre des préconisations a été engagée, elle va engager Sur un plan plus opérationnel, les départements de l’Audit ont continué (i) à développer leur capacité à fournir une assurance indépendante sur la performance du contrôle permanent, (ii) à enrichir leur approche méthodologique sur des sujets comme le « conduct » et les thématiques « RSE » et (iii) à renforcer, enfin, l’utilisation de techniques d’analyse de données en missions. CONTRÔLE DE LA PRODUCTION COMPTABLE ET RÉGLEMENTAIRE ET 4.3.2 DE LA PUBLICATION DES DONNÉES FINANCIÈRES ET DE GESTION Acteurs Les acteurs concourant à la production des informations financières sont multiples : le Conseil d’administration et tout particulièrement son Comité p d’audit et de contrôle interne ont pour mission d’examiner le projet des états financiers qui doivent être soumis au Conseil ainsi que de vérifier les conditions de leur établissement et de s’assurer non seulement de la pertinence mais aussi de la permanence des principes et méthodes comptables appliqués. Le Comité d’audit et de contrôle interne assure également le suivi de l’indépendance des Commissaires aux comptes, ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques liés aux processus comptables et financiers. Les Commissaires aux comptes sont entendus par le Comité d’audit et de contrôle interne dans le cadre de leur mission ; la Direction financière du Groupe collecte l’ensemble des p informations comptables et de gestion produites par les filiales et les Business Units/Services Units via une série de Reportings normalisés. Elle assure également la consolidation et le contrôle de ces données pour permettre leur utilisation dans le cadre du pilotage du Groupe et de la communication à l’égard des tiers (organes de contrôle, investisseurs…). Elle dispose par ailleurs d’une équipe en charge de la production des états réglementaires Groupe. Dans le cadre des missions qui lui sont allouées, elle est, notamment, en charge de : suivre au plan financier les opérations en capital du Groupe et son - organigramme financier, assurer la gestion du bilan et de ce fait définir, gérer et contrôler - les équilibres bilanciels et les risques structurels du Groupe, veiller au respect des ratios réglementaires, - définir les normes, référentiels, principes et procédures - comptables et réglementaires applicables au Groupe et en vérifier le respect, assurer la fiabilité des informations comptables et financières - diffusées à l’extérieur du Groupe ; les Directions financières de filiales et de Business Units/Services p Units assurent la certification des informations comptables et des enregistrements comptables effectués par les back-offices et des informations de gestion remontant des front-offices. Elles sont responsables des états financiers et des informations réglementaires requis au plan local ainsi que des Reportings (comptable, contrôle de gestion, réglementaire…) à destination de la Direction financière du Groupe. Elles peuvent assurer ces activités de manière autonome ou en déléguer la réalisation sous leur responsabilité à des centres de services partagés opérant dans le domaine de la finance, placés sous la gouvernance de la Direction financière du Groupe ; la Direction des risques centralise les informations de suivi des p risques en provenance des Business Units/Services Units et filiales du Groupe pour assurer le contrôle des risques de crédit, de marché et opérationnels. Ces informations sont utilisées dans les communications du Groupe à l’égard des instances de gouvernance du Groupe et des tiers. Par ailleurs, elle assure, conjointement avec la Direction financière du Groupe, son rôle d’expert sur les dimensions risque de crédit, risques structurels de liquidité, taux, change, sur les enjeux de redressement et de résolution ainsi que la responsabilité de certains processus d’arrêté notamment la production des ratios de solvabilité ; les Back offices sont les fonctions support des front offices et p s’assurent des règlements livraisons liés aux contrats. Ils vérifient notamment le bien-fondé économique des opérations, effectuent l’enregistrement des transactions et sont en charge des moyens de paiement. Normes comptables et réglementaires Les normes comptables applicables sont les normes locales pour l’établissement des comptes locaux et les normes édictées par la Direction financière du Groupe pour l’établissement des comptes consolidés, qui reposent sur le référentiel comptable IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne. Les normes applicables sur la solvabilité et la liquidité, édictées par le Comité de Bâle, ont été traduites en droit européen par une directive (CRD4) et un règlement (CRR). Elles ont été complétées par le règlement CRR2 et la directive CRD5 qui sont entrés en vigueur le 28 juin 2019. Ces textes sont précisés par plusieurs actes délégués et actes d’exécution. Enfin, le groupe Société Générale identifié comme « conglomérat financier » est soumis à une surveillance complémentaire. Les départements en charge des normes au sein de la Direction financière du Groupe assurent la veille normative et édictent de nouvelles normes internes en fonction de l’évolution de la réglementation comptable et réglementaire. Modalités de production des données financières et comptables Chaque entité du périmètre de consolidation du Groupe effectue un arrêté comptable et de gestion sur base mensuelle. La consolidation de ces données s’effectue également mensuellement et s’accompagne d’une communication financière externe sur base trimestrielle. Cette remontée fait l’objet de revues analytiques et de contrôles de cohérence par les Directions financières ou par délégation sous leur responsabilité par les centres de services partagés opérant dans le domaine de la finance, à destination de la Direction financière du Groupe. Cette dernière présente les états financiers consolidés, les Reportings de gestion et les états réglementaires à la Direction générale du Groupe et aux tiers intéressés.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 193 Procédures de contrôle interne de la production financière et comptable Les producteurs des données comptables sont indépendants des front office et des équipes commerciales. La qualité et l’objectivité des données comptables et de gestion sont assurées par la séparation des fonctions commerciales et de l’ensemble des fonctions de traitement opérationnel et de suivi des opérations : back-offices, middle offices intégrés à la Direction des Ressources et des équipes de suivi de la production du résultat intégrées à la Direction financière. Le contrôle effectué par ces différentes équipes en matière de données financières et comptables est défini dans les procédures du Groupe, avec notamment : vérification de la réalité économique de l’ensemble des informations p reportées ; réconciliation dans les délais impartis entre les données comptables p et les données de gestion selon des procédures spécifiques ; sur les activités de marché, rapprochement du résultat comptable p (produit par la Direction financière) avec le résultat économique quotidien (produit par un département d’experts dédiés au sein de la Direction des risques). Compte tenu de la complexité croissante des activités financières et des organisations, les collaborateurs sont régulièrement formés et les outils informatiques remis à niveau pour garantir l’efficacité et la fiabilité des tâches de production et de contrôle des données comptables et de gestion. PORTÉE DU CONTRÔLE D’un point de vue pratique, et pour l’ensemble des métiers du Groupe, les procédures de contrôle interne mises en place visent à assurer la qualité de l’information comptable et financière, et notamment à : veiller à la validité et à l’exhaustivité des transactions retranscrites p dans les comptes du Groupe ; valider les modalités de valorisation de certaines opérations ; p s’assurer que les opérations sont correctement rattachées à p l’exercice les concernant et enregistrées dans les comptes conformément aux textes comptables en vigueur, et que les agrégats comptables retenus pour la présentation des comptes sont conformes aux règlements en vigueur ; veiller à la prise en compte de l’ensemble des entités qui doivent p être consolidées en application des règles du Groupe ; vérifier que les risques opératoires liés à la production et à la p remontée des informations comptables dans les chaînes informatiques sont correctement maîtrisés, que les régularisations nécessaires sont correctement effectuées, que les rapprochements des données comptables et de gestion sont effectués de manière satisfaisante, que les flux de règlement espèces et matière générés par les transactions sont effectués de manière exhaustive et adéquate. CONTRÔLE EFFECTUÉ PAR LES DIRECTIONS FINANCIÈRES La Direction financière de chaque filiale s’assure de la fiabilité et de la cohérence des comptes établis selon les différents référentiels qui lui incombent (normes locales et IFRS pour les filiales ainsi que les normes françaises pour les succursales). Elle réalise des contrôles pour garantir la fiabilité de l’information communiquée. Les liasses de consolidation de chaque filiale sont alimentées par les données comptables de la comptabilité sociale des filiales après mise en conformité localement avec les principes comptables du Groupe. Chaque filiale est responsable de la justification du passage des comptes sociaux aux comptes reportés sous l’outil de consolidation. Les Directions financières de Business Units/Services Units disposent d’un département dédié à la gestion et au pilotage financier. Les Directions financières s’appuient par ailleurs sur des centres de services partagés qui assurent les contrôles de niveau 1, nécessaires à la fiabilité de l’information comptable, fiscale et réglementaire, sur les comptes qu’ils produisent en normes locales et IFRS, et notamment des contrôles de qualité et de cohérence des données (capitaux propres, titres, change, tous agrégats du bilan et du compte de résultat, écarts de normes), la justification et certification des comptes sous leur responsabilité, la réconciliation des opérations intra-groupe, le contrôle des états réglementaires et le contrôle de la preuve d’impôt et des soldes d’impôts (courants, différés et taxes). Ces contrôles sont déclarés dans le cadre de la supervision managériale et de la certification comptable du Groupe. Ces contrôles leur permettent d’apporter tous les éléments nécessaires aux Directions financières des Business Units/Services Units et à la Direction financière et comptable du Groupe pour garantir la fiabilité et la cohérence des comptes ainsi établis. Ces centres de services partagés sont localisés à Paris, Bangalore et Bucarest. CONTRÔLE PAR L’ENSEMBLE DES OPERATIONNELS IMPLIQUÉS DANS LA PRODUCTION DES DONNEES COMPTABLES, FINANCIÈRES ET DE GESTION Le contrôle s’effectue au travers d’un processus de surveillance permanente, sous la responsabilité des Directions impliquées. Il permet de vérifier de manière récurrente la qualité des contrôles relatifs à l’exhaustivité des opérations comptables et à la qualité des traitements comptables qui y sont associés. SUPERVISION PAR LA DIRECTION FINANCIÈRE DU GROUPE Les comptes des entités, retraités aux normes du Groupe, alimentent une base d’information centrale sur laquelle sont effectués les traitements de consolidation. Le service en charge de la consolidation au sein du Département des Affaires Comptables valide la conformité du périmètre de consolidation au regard des normes comptables en vigueur et effectue des contrôles multiples à partir des données reçues et à travers les liasses de consolidation : validation de la correcte agrégation des données collectées ; p vérification du passage correct des écritures de consolidation p récurrentes et non récurrentes ; traitement exhaustif des points critiques du processus de p consolidation ; traitement des écarts résiduels sur comptes p réciproques/intercompagnies. In fine, ce département s’assure que le processus de consolidation s’est déroulé normalement au moyen d’un contrôle des données de synthèse sous forme de revues analytiques et de contrôles de cohérence sur les principaux agrégats des états financiers. Ces vérifications sont complétées par des analyses transversales telles que l’analyse de l’évolution des capitaux propres, des écarts d’acquisition, des provisions et des impôts différés consolidés. Au sein de ce département, une équipe est également en charge d’animer et de coordonner le dispositif de certification trimestrielle des contrôles de premier niveau.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES CONTRÔLE INTERNE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 194 La Direction financière du Groupe dispose d’une équipe dédiée, en charge du dispositif de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble des processus Finance de Société Générale SA et de l’animation de ce dispositif au sein du Groupe. Sa mission consiste à s’assurer de l’effectivité, de la qualité et de la pertinence du dispositif de contrôle de niveau 1, par une évaluation du dispositif via des revues de process ou d’activités, des testings de contrôles et le suivi des certifications trimestrielles. Cette équipe, directement rattachée à la Direction financière du Groupe, est également rattachée fonctionnellement au responsable de la Coordination du contrôle interne du groupe Société Générale. Dispositif d’audit interne et de contrôle périodique sur les processus comptables des travaux de rapprochement entre les données de gestion et les données comptables, à évaluer la qualité de la surveillance permanente de la production et du contrôle des données comptables, à évaluer la performance des outils informatiques et la rigueur des traitements manuels. L’Audit interne et l’Inspection générale définissent leurs missions d’audit et d’inspection à partir d’une approche par les risques et définissent un plan d’intervention annuel (« plan de tournée » de l’Inspection et plan d’audit). Les équipes de la Direction Inspection générale et Audit (IGAD) peuvent être amenées à réaliser, dans le cadre de leurs missions, des travaux visant à évaluer la qualité de l’environnement de contrôle concourant à la qualité des informations comptables et de gestion des entités auditées. Ces travaux peuvent conduire à vérifier un certain nombre de comptes, à évaluer la qualité Le Département d’audit des Directions centrales est en charge de l’audit de la Direction financière du Groupe. Au sein de ce département, une équipe, placée sous la responsabilité d’un correspondant métier dédié, assure un rôle de pilotage et d’animation des travaux d’audit portant sur des sujets comptables et financiers à l’échelle du Groupe. Elle apporte son expertise dans l’identification des principaux risques comptables et réalise des actions de formation et de production de méthodologies contribuant à la diffusion des connaissances en termes d’audit des risques comptables. Les missions d’audit portant sur les sujets comptables sont réalisées par cette équipe dans les domaines évalués comme les plus significatifs pour la fiabilité de l’information comptable du Groupe ainsi que par les départements des différentes filiales du Groupe. Sur la base de ces missions, des préconisations sont adressées aux acteurs impliqués dans la chaîne de production et de contrôle des informations comptables, financières et de gestion. La mise en œuvre de ces recommandations est de la responsabilité des départements auxquelles elles sont adressées. Un suivi est effectué par IGAD.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 195 GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION 4.4 DES FONDS PROPRES LE CADRE RÉGLEMENTAIRE 4.4.1 Audité I Depuis janvier 2014, Société Générale applique la nouvelle réglementation Bâle 3 mise en œuvre dans l’Union européenne par le biais d’un règlement et d’une directive (respectivement CRR et CRD4). Le cadre général défini par Bâle 3 s’articule autour de trois piliers : le Pilier 1 fixe les exigences minimum de solvabilité, de levier, de p liquidité, et énonce les règles que les banques doivent employer pour mesurer les risques et calculer les besoins en fonds propres qui en découlent selon des méthodes standardisées ou plus avancées ; le Pilier 2 concerne la surveillance discrétionnaire exercée par p l’autorité de tutelle compétente qui lui permet, en dialoguant constamment avec les établissements de crédit dont elle assure la supervision, d’apprécier l’adéquation de fonds propres calculés selon le Pilier 1 et de calibrer des exigences de fonds propres supplémentaires prenant en compte l’ensemble des risques auxquels sont confrontés ces établissements ; le Pilier 3 encourage la discipline de marché en élaborant un p ensemble d’obligations déclaratives, tant quantitatives que qualitatives, qui permettent aux acteurs du marché de mieux évaluer les fonds propres, l’exposition aux risques, les procédures d’évaluation des risques et, partant, l’adéquation des fonds propres d’un établissement donné. Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont été adoptés en mai 2019 (CRR2/CRD5). La majorité des dispositions sont entrées en application en juin 2021. Les modifications portent notamment sur les éléments suivants : NSFR : le texte introduit les exigences réglementaires relatives au p ratio NSFR. Un ratio de 100% doit désormais être respecté depuis juin 2021 ; Ratio de levier : l’exigence minimale de 3% à laquelle s’ajoute, à p partir de 2023, 50% du coussin exigé en tant qu’établissement systémique ; Risque de contrepartie des dérivés (SA-CCR) : la méthode « SA-CCR » p est la méthode bâloise remplaçant l’actuelle méthode « CEM » pour déterminer l’exposition prudentielle sur les dérivés en approche standard ; Grands Risques : le principal changement est le calcul de la limite p réglementaire (25%) sur le Tier 1 (au lieu des fonds propres totaux), ainsi que l’introduction d’une limite spécifique croisée sur les institutions systémiques (15%) ; TLAC : l’exigence de ratio applicable aux G-SIB est introduite dans p CRR. Conformément au texte de Bâle, les G-SIB doivent respecter un montant de fonds propres et dettes éligibles égal au plus haut entre 18%+coussins en risques pondérés et 6,75% en levier depuis 2022. En ce qui concerne la mise en œuvre de la réforme du risque de marché (FRTB), après la publication en janvier 2016 du premier standard révisé et en mars 2018 d’une consultation sur le sujet, le Comité de Bâle a publié en janvier 2019 son texte final : BCBS457. En mars 2020, le Comité de Bâle a annoncé un différé d’un an de la mise en application de FRTB (1er janvier 2023 au lieu de 1 er janvier 2022 comme initialement prévu dans le texte de janvier 2019). Le calendrier européen de FRTB serait le suivant : en ce qui concerne les obligations de reporting : p pour l’approche Standard (SA) : le reporting est effectif depuis le T3 - 2021, pour l’approche en modèle interne (IMA) : pour les banques - homologuées, le reporting devrait démarrer trois ans après l'entrée en vigueur de trois standards techniques (RTS) de l’EBA, qui est effective depuis le 15/11/2022 ; exigences de fonds propres au titre de FRTB : attendu pour le 1er p janvier 2025 à ce stade, ce qui rendrait le reporting IMA obsolète, un report de 2 ans (soit au 1er janvier 2027) pourrait être appliqué en cas de distorsion de concurrence avec d’autres juridictions majeures. En décembre 2017, le Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire (GHOS), qui supervise le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, a approuvé les réformes réglementaires visant à compléter Bâle 3. Une première version du texte de transposition a été publiée par la Commission européenne le 27 octobre 2021 (« CRR3 – CRD6 ») et servira de support au Trilogue européen où cette version sera combinée avec le texte du Conseil publié en novembre 2022 et le texte du Parlement. Le Trilogue devrait aboutir à un texte finalisé à l’été 2023. Il devra être ensuite voté par le Parlement pour devenir applicable. Ces nouvelles règles devaient s’appliquer à partir de janvier 2025, avec un output floor global : les actifs pondérés par les risques (Risk-Weighted Assets, RWA) du Groupe se verront appliquer un plancher correspondant à un pourcentage des risques de crédit, marché et opérationnel évalués selon la méthode standard. Le niveau d’output floor augmentera progressivement, passant de 50% en 2025 à 72,5% en 2030. ▲
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 196 PILOTAGE DU CAPITAL 4.4.2 Audité I Dans le cadre de la gestion de ses fonds propres, le Groupe veille, sous le pilotage de la Direction financière et le contrôle de la Direction des Risques, à ce que son niveau de solvabilité soit toujours compatible avec les objectifs suivants : maintien de sa solidité financière dans le respect de l’appétit pour p le risque ; préservation de sa flexibilité financière pour financer son p développement interne et externe ; allocation adéquate des fonds propres entre ses divers métiers en p fonction des objectifs stratégiques du Groupe ; maintien d’une bonne résilience du Groupe en cas de scénarios de p stress ; réponse aux attentes de ses diverses parties prenantes : p superviseurs, investisseurs en dette et capital, agences de notation et actionnaires. Le Groupe détermine en conséquence sa cible interne de solvabilité, en cohérence avec le respect de ces objectifs et le respect des seuils réglementaires. Le Groupe dispose d’un processus interne d’évaluation de l’adéquation des fonds propres qui permet de mesurer et d’expliquer l’évolution des ratios de capital du Groupe dans le temps, en tenant compte le cas échéant des contraintes réglementaires à venir. ▲ La vérification de cette adéquation s’appuie sur une sélection d’indicateurs pertinents pour le Groupe en termes de mesure de risque et de mesure du capital, tels que les ratios CET1, Tier 1 et Total Capital. Ces indicateurs réglementaires sont complétés par l’évaluation de la couverture du besoin de capital interne par les fonds propres CET1 disponibles, confirmant ainsi par une approche économique la pertinence des cibles définies dans l’appétit pour le risque. En outre, cette évaluation intègre les contraintes issues des autres cibles de l’appétit pour le risque, par exemple, en rating, en MREL et TLAC ou en ratio de levier. cours. Lors de l’élaboration du plan financier, ils sont également évalués à un pas annuel sur un horizon minimum de 3 ans selon au moins deux scénarios distincts, central et adverse, afin d’attester de la résilience du modèle d’activités de la banque face à des environnements macro-économiques et financiers incertains. L’adéquation des fonds propres fait l’objet d’un suivi continu par la Direction générale et le Conseil d’administration dans le cadre de la gouvernance du Groupe ainsi que d’une revue approfondie lors de l’élaboration du plan financier pluriannuel. Elle permet de s’assurer que la banque respecte à tout moment sa cible financière et que sa position de capital est supérieure au seuil de déclenchement des restrictions de distribution. Tous ces indicateurs sont appréhendés de façon prospective par rapport à leur cible à pas trimestriel, voire mensuel, pour l’année en Par ailleurs, le Groupe maintient une allocation en capital équilibrée entre ses trois pôles stratégiques : la Banque de détail en France ; p la Banque de détail et Services Financiers Internationaux ; p la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. p Chaque pôle métier du Groupe représente environ un tiers des expositions pondérées avec une prédominance du risque de crédit (83% des expositions pondérées du Groupe en incluant le risque de contrepartie). Au 31 décembre 2022, les expositions pondérées du Groupe sont en baisse de 1% à 360 milliards d’euros contre 363 milliards d’euros à fin décembre 2021. L’évolution des RWA des métiers est au cœur du pilotage opérationnel de la trajectoire de capital du Groupe qui s'appuie sur une compréhension fine des vecteurs de variation. Le cas échéant, la Direction générale peut décider, sur proposition de la Direction financière, de la mise en œuvre d’actions managériales visant à augmenter ou réduire l’emprise des métiers, en validant par exemple l’exécution de titrisation synthétique ou de cessions de portefeuilles performants ou non performants. Le comité Capital Groupe et le plan de contingence en capital offre un cadre d’analyse, une gouvernance et un ensemble de leviers à disposition de la Direction générale pour ajuster le pilotage de sa trajectoire de capital. CHAMP D’APPLICATION – PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL 4.4.3 Le périmètre prudentiel du Groupe inclut toutes les entités consolidées par intégration globale à l’exception des filiales d’assurance qui sont soumises à des obligations de supervision distinctes en matière de fonds propres. Toutes les entités réglementées du Groupe respectent leurs engagements prudentiels sur base individuelle. Les entités exclues du périmètre prudentiel de consolidation font l’objet d’une revue périodique a minima annuelle. Le tableau suivant présente les principales sources d’écarts entre le périmètre comptable (Groupe consolidé) et le périmètre prudentiel (vision réglementaire bancaire). TABLEAU 2 : DIFFÉRENCE ENTRE PÉRIMÈTRE STATUTAIRE ET PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL Type d’entité Traitement comptable Traitement prudentiel Entités ayant une activité financière Consolidation par intégration globale Consolidation globale Entités ayant une activité d’assurance Consolidation par intégration globale Mise en équivalence Participations ayant une activité financière par nature Mise en équivalence Mise en équivalence Co-entreprises ayant une activité financière par nature Mise en équivalence Consolidation proportionnelle
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 197 Le tableau suivant rapproche le bilan consolidé statutaire et le bilan consolidé sous périmètre prudentiel. Les montants présentés sont des données comptables, et non une mesure d’expositions pondérées, d’EAD ou de fonds propres prudentiels. Les retraitements prudentiels liés aux filiales ou participations ne relevant pas d’une activité d’assurance sont regroupés du fait de leur poids non significatif (< 0,1%). TABLEAU 3 : RAPPROCHEMENT ENTRE LES FONDS PROPRES RÉGLEMENTAIRES ET LE BILAN DANS LES ÉTATS FINANCIERS AUDITÉS ACTIF au 31.12.2022 (En M EUR) Bilan dans les états financiers publiés Retraitements liés aux assurances (1) Retraitements liés aux méthodes de consolidation Bilan selon le périmètre de consolidation réglementaire Référence au tableau 14 (CC1) Caisse et banques centrales 207 013 (0) 0 207 012 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 329 437 11 135 (0) 340 571 Instruments dérivés de couverture 32 850 10 - 32 860 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 37 463 (0) - 37 463 Titres au coût amorti 21 430 (0) - 21 430 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 66 903 1 51 66 955 1 dont prêts subordonnés bancaires 238 (0) - 238 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 506 529 1 524 (11) 508 041 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (2 262) - - (2 262) Placements des activités d’assurance 158 415 (158 415) - - Actifs d’impôts 4 697 (406) 0 4 292 dont actifs d’impôt différé dépendant de bénéfices futurs à l’exclusion de ceux résultant de différences temporelles 1 662 - (594) 1 069 2 dont actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles 2 215 - 325 2 540 Autres actifs 86 247 (4 003) 155 82 399 dont actifs de fonds de pension à prestations définies 47 - - 47 3 Actifs non courants destinés à être cédés 1 081 - - 1 081 Participations dans les entreprises mises en équivalence 146 3 438 (42) 3 541 Immobilisations corporelles et incorporelles 33 089 (64) 0 33 025 dont immobilisations incorporelles 2 881 - (41) 2 840 4 Écarts d’acquisition 3 781 (325) - 3 456 4 TOTAL ACTIF 1 486 818 (147 106) 152 1 339 864 Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intragroupe liées à ces entités. (1) PASSIF au 31.12.2022 (En M EUR) Bilan dans les états financiers publiés Retraitements liés aux assurances (1) Retraitements liés aux méthodes de consolidation Bilan selon le périmètre de consolidation réglementaire Référence au tableau 14 (CC1) Banques centrales 8 361 - - 8 361 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 300 618 2 473 - 303 091 Instruments dérivés de couverture 46 164 19 - 46 183 Dettes représentées par un titre 133 176 336 - 133 512 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 132 988 (2 187) 19 130 820 Dettes envers la clientèle 530 764 913 (123) 531 553 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (9 659) - - (9 659) Passifs d’impôts 1 637 (168) 0 1 470 Autres passifs 107 552 (5 766) 256 102 042 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 220 - - 220 Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance 141 688 (141 688) - - Provisions 4 579 (21) - 4 558 Dettes subordonnées 15 946 40 - 15 986 dont titres subordonnés remboursables y compris réévaluation des éléments couverts 15 521 42 - 15 563 5 TOTAL DETTES 1 414 036 (146 049) 152 1 268 139 Capitaux propres part du Groupe 66 451 (202) (0) 66 249 6 Capital et réserves liées 30 384 1 - 30 384 Réserves consolidées 34 267 (203) (0) 34 065 Résultat de l’exercice 2 018 (0) - 2 018 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (218) 0 (0) (218) Participations ne donnant pas le contrôle 6 331 (855) - 5 476 7 TOTAL CAPITAUX PROPRES 72 782 (1 057) (0) 71 725 TOTAL PASSIF 1 486 818 (147 106) 152 1 339 864 Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intragroupes liées à ces entités. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 198 ACTIF au 31.12.2021 (En M EUR) Bilan dans les états financiers publiés Retraitements liés aux assurances (1) Retraitements liés aux méthodes de consolidation Bilan selon le périmètre de consolidation réglementaire Référence au tableau 14 (CC1) Caisse et banques centrales 179 969 (0) 0 179 969 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 342 714 11 128 (0) 353 842 Instruments dérivés de couverture 13 239 30 - 13 269 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 43 450 (0) - 43 450 Titres au coût amorti 19 371 (0) - 19 371 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 55 972 (0) 90 56 062 1 dont prêts subordonnés bancaires 99 (0) - 99 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 497 164 1 575 (6) 498 733 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 131 - - 131 Placements des activités d’assurance 178 898 (178 898) - - Actifs d’impôts 4 812 (195) 0 4 617 dont actifs d’impôt différé dépendant de bénéfices futurs à l’exclusion de ceux résultant de différences temporelles 1 719 - (622) 1 096 2 dont actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles 2 111 - 378 2 489 Autres actifs 92 898 (2 654) 114 90 357 dont actifs de fonds de pension à prestations définies 85 - - 85 3 Actifs non courants destinés à être cédés 27 - - 27 Participations dans les entreprises mises en équivalence 95 4 629 (76) 4 649 Immobilisations corporelles et incorporelles 31 968 (163) 0 31 805 dont immobilisations incorporelles 2 733 - (134) 2 599 4 Écarts d’acquisition 3 741 (325) - 3 416 4 TOTAL ACTIF 1 464 449 (164 873) 121 1 299 698 Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intragroupe liées à ces entités. (1) PASSIF au 31.12.2021 (En M EUR) Bilan dans les états financiers publiés Retraitements liés aux assurances (1) Retraitements liés aux méthodes de consolidation Bilan selon le périmètre de consolidation réglementaire Référence au tableau 14 (CC1) Banques centrales 5 152 - - 5 152 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 307 563 1 854 - 309 418 Instruments dérivés de couverture 10 425 4 - 10 429 Dettes représentées par un titre 135 324 432 - 135 757 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 139 177 (2 574) 49 136 652 Dettes envers la clientèle 509 133 1 002 (121) 510 013 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 2 832 - - 2 832 Passifs d’impôts 1 577 (299) 0 1 279 Autres passifs 106 305 (8 962) 193 97 536 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 1 - - 1 Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance 155 288 (155 288) - - Provisions 4 850 (23) - 4 827 Dettes subordonnées 15 959 40 - 15 999 dont titres subordonnés remboursables y compris réévaluation des éléments couverts 15 519 42 - 15 561 5 TOTAL DETTES 1 393 586 (163 813) 122 1 229 894 Capitaux propres part du Groupe 65 067 (202) (0) 64 865 6 Capital et réserves liées 29 447 1 - 29 448 Réserves consolidées 30 631 (203) (0) 30 428 Résultat de l’exercice 5 641 0 - 5 641 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (652) 0 (0) (653) Participations ne donnant pas le contrôle 5 796 (858) - 4 939 7 TOTAL CAPITAUX PROPRES 70 863 (1 060) (0) 69 804 TOTAL PASSIF 1 464 449 (164 873) 121 1 299 698 Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intragroupes liées à ces entités. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 199 Les principales sociétés exclues du périmètre prudentiel sont les suivantes : TABLEAU 4 : ENTITÉS EXCLUES DU PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL Société Activité Pays Antarius Assurance France ALD RE Designated Activity Company Assurance Irlande Catalyst RE International LTD Assurance Bermudes Sogelife Assurance Luxembourg Sogecap Assurance France Komercni Pojstovna AS Assurance République tchèque La Marocaine Vie Assurance Maroc Oradea Vie Assurance France SGL RE Assurance Luxembourg Société Générale RE SA Assurance Luxembourg Sogessur Assurance France Banque Pouyanne Banque France De manière générale, toutes les entreprises régulées du Groupe sont soumises à des exigences de solvabilité par leurs autorités de tutelle respectives. Les entités financières soumises à la réglementation bancaire et les autres entités n’entrant pas dans le périmètre de consolidation prudentiel de Société Générale respectent toutes leurs obligations de solvabilité respectives. En principe, les établissements doivent faire l’objet d’une double surveillance, sur base individuelle et sur base consolidée, mais le CRR prévoit, sous certaines conditions, des possibilités d’exemption des exigences sur base individuelle par les autorités compétentes. Le superviseur a accepté que certaines entités du Groupe puissent bénéficier de la dérogation à l’application des exigences prudentielles sur base individuelle ou le cas échéant sur base sous-consolidée. Les modalités d’exemption des filiales par le superviseur impliquent notamment un engagement d’apporter à ces filiales le soutien du Groupe assurant leur solvabilité et leur liquidité globales ainsi qu’un engagement à ce qu’elles soient gérées de façon prudente au sens de la réglementation bancaire en vigueur. Les conditions d’exemption d’une surveillance sur base individuelle pour les entreprises mères, pour les ratios de solvabilité et de grands risques, sont définies par le CRR qui prévoit que deux conditions doivent être remplies : il n'existe, en droit ou en fait, aucun obstacle significatif, actuel ou p prévu, au transfert rapide de fonds propres ou au remboursement rapide de passifs à la maison mère dans un État membre ; les procédures d'évaluation, de mesure et de contrôle des risques p utiles aux fins de la surveillance sur base consolidée couvrent la maison mère dans un État membre. Dans ce cadre, par exemple, Société Générale SA est exemptée de l’assujettissement sur base individuelle. Tout transfert de fonds propres et remboursement rapide de passifs entre la société mère et ses filiales se fait dans le respect des exigences locales en capital et en liquidité. L'obligation de satisfaire à ces exigences pourrait affecter la capacité des filiales à transférer des fonds à la société mère. Tous les ans, dans le respect des exigences réglementaires locales en capital et en liquidité, le Groupe mène le processus de revue de la capitalisation de ses filiales (directes et indirectes) et des propositions d’allocation de leurs résultats (versement de dividendes, affectation en report à nouveau…). Par ailleurs, le Groupe étudie ponctuellement des demandes de ses filiales portant sur des mouvements de leurs fonds propres ou de leurs passifs éligibles (augmentations ou réductions de capital, distributions de dividendes exceptionnels, émissions ou remboursements de prêts. Ces revues et études montrent que, dans la mesure où les filiales respectent leurs contraintes réglementaires, il n’y a pas d’obstacle significatif au transfert de fonds de Société Générale vers elles ou l’inverse. Le processus de financement des filiales au sein du Groupe permet des remboursements rapides des emprunts entre la maison mère et ses filiales. Au titre de 2022, l’embargo avec la Russie s’est révélé être un obstacle significatif au rapatriement rapide des fonds dégagés lors de la cession de Rosbank, rapatriement qui a pu cependant être effectué. Par ailleurs, la guerre en Ukraine perturbe les transferts de fonds mais le Groupe n’est pas impacté de manière significative.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 200 FONDS PROPRES 4.4.4 Les fonds propres réglementaires de Société Générale, dont la valeur comptable est établie conformément aux International Financial Reporting Standards (IFRS), se composent comme suit : Fonds propres de base de catégorie 1 (Common Equity Tier 1) Selon la réglementation applicable, les fonds propres de base de catégorie 1 sont principalement constitués des éléments suivants : actions ordinaires (nettes des actions rachetées et autodétenues) et p primes d’émission afférentes ; résultats non distribués ; p autres éléments du résultat global accumulés ; p autres réserves ; p réserves minoritaires dans certaines limites fixées par CRR/CRD. p Les déductions des fonds propres de base de catégorie 1 portent essentiellement sur les éléments suivants : montant estimé des dividendes ; p écarts d’acquisition et immobilisations incorporelles, nets des p passifs d’impôts différés associés ; plus et moins-values latentes sur les opérations de couverture de p flux de trésorerie ; résultat sur risque de crédit propre ; p actifs d’impôts différés sur déficits ; p actifs d’impôts différés sur différences temporaires au-delà d’une p franchise ; actifs du fonds de pension à prestations définies, nets des impôts p différés ; différence positive, s’il y a lieu, entre les pertes attendues sur les p prêts et créances clientèle traités en approche avancée (IRB) et la somme des ajustements de valeur et des dépréciations y afférentes ; pertes attendues sur les expositions du portefeuille de p participations ; corrections de valeur découlant des exigences d’évaluation p prudente ; positions de titrisation pondérées à 1 250%, lorsque ces positions p sont exclues du calcul des expositions pondérées. Fonds propres additionnels de catégorie 1 (Additional Tier 1) Selon la réglementation CRR/CRD, les fonds propres additionnels de catégorie 1 sont constitués de titres super subordonnés émis directement par la Banque, qui ont principalement les caractéristiques suivantes : ils constituent des engagements à durée indéterminée, non garantis p et très subordonnés. Leur rang de créance est subordonné à tous les autres engagements de la Banque, y compris les titres subordonnés à durée déterminée et indéterminée, et n’est prioritaire que vis-à-vis des actions ordinaires ; Société Générale peut décider de manière discrétionnaire de ne pas p payer intérêts et coupons relatifs à ces instruments. Cette rémunération est versée à partir des éléments distribuables ; ils ne comportent ni saut de rémunération ni aucune autre incitation p au rachat ; ils doivent avoir une capacité d’absorption de pertes ; p ils peuvent être décotés ou convertis en résolution ou p indépendamment d’une mesure de résolution ; sous réserve de l’accord préalable de la Banque Centrale Européenne, p Société Générale a la faculté de rembourser ces instruments à certaines dates, mais pas avant cinq ans après leur date d’émission. Les déductions des fonds propres additionnels de catégorie 1 portent essentiellement sur les éléments suivants : titres AT1 autodétenus ; p détention de titres AT1 émis par des entités du secteur financier ; p quote-part des minoritaires au-delà de l’exigence minimale en T1 p dans les entités concernées. Fonds propres de catégorie 2 (Tier 2) Les fonds propres de catégorie 2 incluent : titres subordonnés ; p différence positive, s’il y a lieu, entre la somme des ajustements de p valeur et des dépréciations relatifs aux expositions sur les prêts et créances clientèle traités en apporoche avancée et les pertes attendues dans un montant admissible de 0,6% des expositions pondérées au titre du risque de crédit en approche avancée ; ajustements de valeurs pour risque de crédit général relatifs aux p expositions sur les prêts et créances clientèle traités en approche standard dans un montant admissible de 1,25% des expositions pondérées au titre du risque de crédit en approche standard. Les déductions des fonds propres de catégorie 2 portent essentiellement sur les éléments suivants : titres Tier 2 autodétenus ; p détention de titres Tier 2 émis par des entités du secteur financier ; p quote-part des minoritaires au-delà de l’exigence minimale en capital p dans les entités concernées. L’ensemble des instruments de fonds propres et leurs caractéristiques sont disponibles en ligne (www.societegenerale.com, rubrique « Investisseurs, Document d'enregistrement universel et Pilier 3 »).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 201 TABLEAU 5 : ÉVOLUTION DES DETTES ÉLIGIBLES À LA CONSTITUTION DES FONDS PROPRES (En M EUR) 31.12.2021 Émissions Remboursements Décote prudentielle Autres 31.12.2022 Dettes admissibles en Tier 1 8 003 1 546 - - 468 10 017 Dettes admissibles en Tier 2 11 820 2 450 (157) (1 815) 251 12 549 TOTAL DETTES ADMISSIBLES 19 823 3 996 (157) (1 815) 719 22 566 Ratios de solvabilité Les ratios de solvabilité sont définis en mettant en rapport, d’une part, les fonds propres du Groupe (Common Equity Tier 1 (CET1), Tier 1 (T1) ou Total Capital (TC)) et, d’autre part, la somme des expositions pondérées par les risques pour le risque de crédit et de l’exigence de fonds propres multipliée par 12,5 pour le risque de marché et le risque opérationnel. Chaque trimestre, les ratios sont calculés sur la base de l’arrêté des comptes puis comparés aux exigences minimales fixées par le superviseur pour chacun des ratios. L’exigence minimum au titre du Pilier 1 est fixée par la réglementation à 4,5% pour le CET1, 6% pour le T1 et 8% pour le Total Capital. Cette exigence minimale est constante dans le temps. L’exigence minimum au titre du Pilier 2 (P2R) est fixée par le superviseur à l’issue du processus d’évaluation et de revue annuelle (SREP). Cette exigence s’élevait à 2,12% jusqu’au 31 décembre 2022. A compter du 1 er janvier 2023, elle s’établit à 2,14%, en ce compris l’exigence complémentaire au titre des attentes prudentielles Pilier 2 sur le provisionnement des prêts non performants octroyés avant le 26 avril 2019. À ces exigences s’ajoute l’exigence globale de coussin, qui est la somme de : la moyenne des taux de coussin contracyclique de chaque pays, p pondérés par les expositions pertinentes au risque de crédit dans ces pays. Au 1 er janvier 2023, le coussin contracyclique du groupe Société Générale s’élève à 0,19% ; le taux de coussin de conservation, entré en vigueur au 1 er janvier p 2016, fixé à 2,50% depuis le 1 er janvier 2019 ; le coussin requis au titre de la situation d’institution systémique p mondiale du Groupe décrétée par le Conseil de stabilité financière (FSB), qui est de 1%. Au 31 décembre 2022, la somme des exigences, qui déclencherait le mécanisme de restriction des distributions, s’établit à 9,35% (seuil « MDA » : Maximum Distributable Amount). Elle sera de 9,39% à compter du 1 er janvier 2023. TABLEAU 6 : COMPOSITION DE L’EXIGENCE MINIMUM PRUDENTIELLE DE CAPITAL POUR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN CET1 31.12.2022 01.03.2022 01.01.2022 Exigence minimum au titre du Pilier 1 4,50% 4,50% 4,50% Exigence minimum au titre du Pillar 2 Requirement (P2R) (1) 1,19% 1,19% 0,98% Exigence minimum au titre du coussin contracyclique 0,16% 0,04% 0,04% Exigence minimum au titre du coussin de conservation 2,50% 2,50% 2,50% Exigence minimum au titre du coussin systémique 1,00% 1,00% 1,00% Exigence minimum du ratio CET1 9,35% 9,23% 9,02% Selon l'article 104 bis de la directive CRD5, un minimum de 56% du P2R doit être couvert par du CET1 (au lieu de 100% précédemment) et 75 % par du Tier 1. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 202 TABLEAU 7 : FONDS PROPRES PRUDENTIELS ET RATIOS DE SOLVABILITÉ (1) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Capitaux propres part du Groupe 66 451 65 067 Titres super subordonnés (TSS) (10 017) (8 003) Titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) (0) (0) Capitaux propres consolidés, part du Groupe, net des TSS et TSDI 56 434 57 064 Participations ne donnant pas le contrôle 5 207 4 762 Immobilisations incorporelles (2 161) (1 828) Écarts d’acquisitions (3 478) (3 408) Dividendes proposés à l’AG et coupons à verser sur TSS et TSDI (1 879) (2 345) Déductions et retraitements prudentiels (5 484) (4 410) TOTAL DES FONDS PROPRES COMMON EQUITY TIER 1 48 639 49 835 Titres super subordonnés (TSS) et actions de préférence 10 017 8 003 Autres fonds propres additionnels de catégorie 1 209 206 Déductions Additional Tier 1 (138) (137) TOTAL DES FONDS PROPRES TIER 1 58 727 57 907 Instruments Tier 2 12 549 11 820 Autres fonds propres additionnels de catégorie 2 238 287 Déductions Tier 2 (1 790) (1 527) Fonds propres globaux 69 724 68 487 TOTAL DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES 360 464 363 371 Expositions pondérées au titre des risques de crédit et de contrepartie 300 694 304 922 Expositions pondérées au titre du risque de marché 13 747 11 643 Expositions pondérées au titre du risque opérationnel 46 023 46 806 Ratios de solvabilité Ratio Common Equity Tier 1 13,49% 13,71% Ratio Tier 1 16,29% 15,94% Ratio Global 19,34% 18,85% Ratios établis selon les règles CRR2/CRD5 publiées en juin 2019, incluant le compromis danois pour les activités d’assurance, et prenant en compte le phasage au (1) titre d’IFRS 9 (ratio CET1 au 31 décembre 2022 de 13,34% sans phasage, soit un effet phasage de +17 pb) et les effets des mesures transitoires Covid-19 prises par la BCE et prenant fin au 31 décembre 2022. Le ratio de solvabilité au 31 décembre 2022 s’élève à 13,5% en Common Equity Tier 1 (13,7% au 31 décembre 2021) et à 16,3% en Tier 1 (15,9% au 31 décembre 2021) pour un ratio global de 19,3% (18,8% au 31 décembre 2021). Les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à fin décembre 2022 à 66,4 milliards d’euros (contre 65,1 milliards d’euros au 31 décembre 2021). Après prise en compte des participations ne donnant pas le contrôle et des retraitements prudentiels, les fonds propres prudentiels CET1 s’élèvent à 48,6 milliards d’euros au 31 décembre 2022 contre 49,8 milliards d’euros au 31 décembre 2021. Les déductions Additional Tier1 portent essentiellement sur les autorisations de rachat des propres instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 ainsi que les prêts subordonnés bancaires et assurantiels. TABLEAU 8 : DÉDUCTIONS ET RETRAITEMENTS PRUDENTIELS CET1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Écrêtage des intérêts minoritaires (3 326) (2 860) Actifs d’impôt différé (1 068) (1 096) Prudent Valuation Adjustment (852) (911) Neutralisation de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et de la DVA (245) 254 Autres 7 203 TOTAL DES DÉDUCTIONS ET RETRAITEMENTS PRUDENTIELS CET1 (5 484) (4 410)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 203 Les déductions et retraitements prudentiels inclus dans la catégorie « Autres » portent essentiellement sur les éléments suivants : différence positive, s’il y a lieu, entre les pertes attendues sur les p prêts et créances clientèle traités en approche avancée et la somme des ajustements de valeur et des dépréciations y afférentes ; pertes attendues sur les expositions du portefeuille de participations ; p plus et moins-values latentes sur les opérations de couverture de p flux de trésorerie ; actifs du fonds de pension à prestations définies, nets des impôts p différés ; positions de titrisation pondérées à 1 250%, lorsque ces positions p sont exclues du calcul des expositions pondérées. EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES 4.4.5 L’Accord de Bâle 3 a établi les règles de calcul des exigences minimales expositions pondérées : une approche standard et une approche de fonds propres afin de mieux appréhender les risques auxquels sont avancée s’appuyant notamment sur des méthodes internes soumises les banques. Le calcul des expositions pondérées au titre du modélisant le profil de risque des contreparties. risque de crédit prend en compte le profil de risque des opérations grâce à l’utilisation de deux approches de détermination de ces Évolution des expositions pondérées et des exigences de fonds propres TABLEAU 9 : VUE D’ENSEMBLE DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES Expositions pondérées (RWA) Exigences totales de fonds propres (En M EUR) 31.12.2022 30.09.2022 31.12.2021 31.12.2022 Risque de crédit (à l’exclusion du risque de contrepartie) 269 084 271 963 271 012 21 527 dont approche standard 94 083 95 360 103 323 7 527 dont approche notations internes simple (IRBF) 4 190 4 213 4 121 335 dont approche par référencement 667 720 752 53 dont actions selon la méthode de pondération simple 2 753 3 404 3 515 220 dont autres actions traitées en approche IRB 13 864 14 716 18 189 1 109 dont approche notations internes avancée (IRBA) 153 528 153 551 141 111 12 282 Risque de contrepartie – CCR 23 803 31 160 27 478 1 904 dont approche standard (1) 6 649 8 102 9 304 532 dont méthode du modèle interne (IMM) 12 381 17 145 13 088 990 dont expositions sur une CCP 918 1 084 1 273 73 dont ajustement de l’évaluation de crédit – CVA 2 805 3 521 2 807 224 dont autres CCR 1 050 1 308 1 007 84 Risque de règlement 6 12 63 1 Expositions de titrisation dans le portefeuille hors négociation (après le plafond) 7 801 7 562 6 368 624 dont approche SEC-IRBA 2 706 2 764 2 082 216 dont SEC-ERBA (y compris IAA) 4 023 3 881 3 978 322 dont approche SEC-SA 1 072 916 308 86 dont 1 250%/déductions - - - - Risques de position, de change et de matières premières (Risque de marché) 13 747 15 324 11 643 1 100 dont approche standard 1 932 2 528 1 419 155 dont IMA 11 816 12 796 10 225 945 Grands risques - - - - Risque opérationnel 46 023 45 626 46 806 3 682 dont approche élémentaire - - - - dont approche standard 1 290 1 232 2 412 103 dont approche par mesure avancée 44 733 44 394 44 394 3 579 Montants (inclus dans la section « risque de crédit » supra) inférieurs aux seuils de déduction (soumis à une pondération de 250%) 7 319 7 835 7 344 586 TOTAL 360 465 371 645 363 371 28 837 Les montants de RWA au 31 décembre 2021 et au 30 septembre 2021 correspondent à la nouvelle approche SA-CCR consécutive à la mise en application du règlement (UE) (1) N°2019/876 (CRR2).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 204 TABLEAU 10 : VENTILATION PAR PÔLE DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES PAR TYPE DE RISQUE (En Md EUR) Crédit et contrepartie Marché Opérationnel Total 31.12.2022 Total 31.12.2021 Banque de détail en France 101,0 0 5,1 106,1 95,5 Banque de détail et Services Financiers Internationaux 105,6 0,2 4,6 110,4 117,7 Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 82,1 12,6 29,0 123,7 131,2 Hors Pôles 12,1 0,9 7,4 20,3 19,0 Groupe 300,7 13,7 46,0 360,5 363,4 Au 31 décembre 2022, la ventilation des expositions pondérées (360,5 milliards d’euros) s’analyse comme suit : les risques de crédit et de contrepartie représentent 83% des p expositions pondérées (dont 35% pour la Banque de détail et Services Financiers Internationaux) ; le risque de marché représente 4% des expositions pondérées (dont p 92% pour la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs) ; le risque opérationnel représente 13% des expositions pondérées p (dont 63% pour la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs). RATIOS TLAC ET MREL 4.4.6 L’exigence de TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) qui s’applique au groupe Société Générale est de 18 % des expositions pondérées depuis le 1er janvier 2022, auxquels s’ajoutent le coussin de conservation de 2,5%, le coussin d’établissement systémique de 1% et le coussin contracyclique. L’exigence globale de TLAC au 31 décembre 2022 s’élève donc à 21,66% des expositions pondérées du Groupe. L’exigence de TLAC prévoit également un ratio minimal de 6,75% de l'exposition de levier depuis janvier 2022. Au 31 décembre 2022, le ratio TLAC phasé des expositions pondérées en fonds propres et dettes éligibles junior est de 30,5% sans l’option des dettes senior préférées. Ce ratio atteint 33,6% en utilisant l’option des dettes senior préférées dans la limite de 3,5% des expositions pondérées. Le ratio TLAC exprimé en pourcentage de l'exposition de levier est de 9,0%. L’exigence de fonds propres et dettes éligibles (MREL : Minimum Requirement for own funds and Eligible Liabilities) s’applique à l’ensemble des établissements de crédit et des entreprises d’investissement de l’Union européenne depuis 2016. Contrairement au ratio TLAC, l’exigence de MREL est spécifique à chaque établissement et révisée périodiquement par l’autorité de résolution. Tout au long de l’année 2022, le Groupe a respecté son exigence de MREL. RATIO DE LEVIER 4.4.7 Le Groupe calcule son ratio de levier selon les règles de CRR2 applicables depuis juin 2021. Le pilotage du ratio de levier vise à la fois à calibrer le montant de fonds propres Tier 1 (numérateur du ratio) et à encadrer l’exposition de levier (dénominateur du ratio) pour atteindre les objectifs de niveau de ratio que se fixe le Groupe. Pour ce faire, l’exposition de levier des différents métiers fait l’objet d’un encadrement sous le contrôle de la Direction financière du Groupe. Le Groupe se donne comme objectif de maintenir un ratio de levier consolidé sensiblement supérieur au niveau minimum de 3,5% requis par le Comité de Bâle, adopté en Europe dans CRR2 et incluant une fraction du coussin systémique applicable au Groupe. Au 31 décembre 2022, le ratio de levier phasé du groupe Société Générale s'élève à 4,37%, tenant compte d’un montant de capital Tier 1 de 58,7 milliards d’euros rapporté à une exposition de levier de 1 345 milliards d’euros (contre 4,87% au 31 décembre 2021, avec 57,9 milliards d’euros et 1 190 milliards d’euros respectivement).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 205 TABLEAU 11 : SYNTHÈSE DU RATIO DE LEVIER ET PASSAGE DU BILAN COMPTABLE SUR PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL À L’EXPOSITION DE LEVIER (1) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Fonds Propres Tier 1 (2) 58 727 57 907 Total des actifs dans le bilan prudentiel (3) 1 339 864 1 299 698 Ajustements au titre des expositions sur dérivés (7 197) 8 619 Ajustements au titre des opérations de financement sur titres (4) 15 156 14 896 Exposition hors bilan (engagements de financement et garanties financières) 123 022 118 263 Ajustements techniques et réglementaires (125 976) (252 223) dont exemption banques centrales (5) - (117 664) Exposition de levier 1 344 870 1 189 253 Ratio de levier 4,37% 4,87% Ratio établi selon les règles CRR2 et prenant en compte le phasage au titre d’IFRS 9 (ratio de levier au 31 décembre 2022 de 4,32% sans phasage, soit un effet (1) phasage de -5 pb). La présentation du capital est disponible en tableau 3. (2) Le bilan prudentiel correspond au bilan IFRS retraité du périmètre des entités mises en équivalence (principalement des filiales d’assurance). (3) Opérations de financement sur titres : titres reçus en pension, titres donnés en pension, opérations de prêt ou d’emprunt de titres et toute autre opération sur titres (4) similaire. Changement à la borne d'ouverture. (5) RATIO DE CONTRÔLE DES GRANDS RISQUES 4.4.8 Le CRR contient les dispositions relatives à la réglementation des grands risques. À ce titre, le groupe Société Générale ne peut présenter d’exposition sur un tiers qui excéderait 25% du Tier 1 du Groupe. 2021. Les principaux changements par rapport à CRR sont le calcul de la limite réglementaire (25%), exprimée en proportion du Tier 1 (au lieu du cumul Tier 1 et Tier 2 précédemment), et l’introduction d’une limite spécifique croisée sur les institutions systémiques (15%). En effet, les règles définitives du Comité de Bâle relatives aux grands risques transposées en Europe via CRR2 sont applicables depuis juin RATIO DE CONGLOMÉRAT FINANCIER 4.4.9 Le groupe Société Générale, identifié aussi comme « Conglomérat financier », est soumis à une surveillance complémentaire assurée par la BCE. Au 31 décembre 2022, les fonds propres « conglomérat financier » du groupe Société Générale couvrent les exigences de solvabilité relatives aux activités bancaires d’une part et aux activités d’assurance d’autre part. Au 30 juin 2022, le ratio de conglomérat financier était de 140%, composé d’un numérateur « Fonds propres du conglomérat financier » de 74,1 milliards d’euros et d’un dénominateur « Exigence réglementaire des entités réglementées » de 52,9 milliards d’euros. Au 31 décembre 2021, le ratio de conglomérat financier était de 150%, composé d’un numérateur « Fonds propres du conglomérat financier » de 76,1 milliards d’euros et d’un dénominateur « Exigence réglementaire des entités réglementées » de 50,9 milliards d’euros.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 206 RISQUE DE CRÉDIT 4.5 Audité I Le risque de crédit correspond au risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque lié aux activités de titrisation et peut être aggravé par le risque de concentration individuelle, pays ou sectorielle. Il inclut également le risque résultant des activités de syndication de dette, c’est-à-dire l’incapacité de la Banque à atteindre sa cible de part finale dans l’opération à cause des conditions de marché, d’une mauvaise évaluation de la demande des investisseurs, d’une mauvaise évaluation du profil de solvabilité de l’emprunteur ou de la dégradation de la solvabilité de l’emprunteur durant la phase de syndication du prêt ou de l’obligation. ▲ DISPOSITIF DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE DU RISQUE DE CRÉDIT 4.5.1 Principes généraux Audité I La politique d’octroi de crédit repose sur les grands principes suivants : l’analyse et la validation des dossiers incombent respectivement et p de manière indépendante au secteur de suivi commercial du client et aux unités de risque dédiées au sein de la fonction de gestion des risques. Afin de garantir une approche cohérente dans la prise de risque du Groupe, ce secteur de suivi commercial et cette unité de risque examinent toutes les demandes d’autorisation relatives à un client ou une catégorie de clients donnée. Ce secteur de suivi commercial et cette unité de risque doivent être indépendants l’un de l’autre ; la notation interne des contreparties constitue un critère clé de la p politique d’octroi. Ces notations sont proposées par le secteur de suivi commercial et validées par l’unité de risque dédiée ; un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur p la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux unités de risque d’une part et aux secteurs de suivi commercial d’autre part. La ligne-métier assume la charge des provisions et pertes liées à ses décisions de crédit en tant que première ligne de défense. La Direction des risques soumet au CORISQ des recommandations sur l’évolution de la politique d’octroi, assorties de limites de portefeuilles crédit, pour les pays, zones géographiques, secteurs, produits ou types de clients présentant des risques de concentration élevés. ▲ Gouvernance La Direction des risques a pour mission principale l’élaboration du document formalisant de manière synthétique et instruit avec la Direction financière, l’appétit pour le risque du Groupe, dispositif ayant pour but de définir le niveau de risque acceptable au regard des objectifs stratégiques du Groupe. La mise en place du dispositif de maîtrise et de suivi des risques, y compris transversaux, est à la charge de la Direction des risques. À ce titre, ce dernier assure la supervision hiérarchique ou fonctionnelle de la filière Risques en charge du risque de crédit du Groupe et recense donc l’ensemble des risques de crédit du Groupe. départements de la Direction des risques en charge du risque de crédit (pour les activités Banque de détail, Banque de Financement et d’Investissement et de marché) assurent une revue indépendante et contradictoire des dossiers de crédit dont le niveau d’engagement dépasse le seuil de délégation accordé aux lignes-métier et le cas échéant aux équipes Risques locales. La Direction des risques s’attache également à évaluer la qualité des analyses de crédit de 1 er niveau et à impulser si nécessaire les actions correctives. La Direction des risques contribue à la définition des politiques de risque en tenant compte de l’appétit pour le risque du groupe, des objectifs des métiers et des enjeux de risques correspondants. Il définit ou valide, les méthodes et procédures d’analyse, de mesure, d’approbation et de suivi des risques ainsi que le système d’information risques et s’assure, in fine, de son adéquation avec les besoins des métiers. En tant que seconde ligne de défense, les La Direction des risques valide également, au titre du risque crédit, les opérations et limites proposées par les métiers. Enfin, au titre de sa fonction de contrôle de second niveau, la Direction des risques assure le contrôle permanent sur les risques de crédit. À ce titre, la Direction des risques assure un contrôle indépendant en tant que seconde ligne de défense sur la détection et le suivi de la résolution des dépassements de limites. Le Rapport mensuel de suivi des risques présenté au CORISQ par la Direction des risques commente entre autres l’évolution du portefeuille de crédit du Groupe et s’assure du respect des encadrements. L’évolution du portefeuille de crédit, les évolutions de politique crédit validée par le CORISQ et le respect de l’appétit pour les risques du Groupe sont présentés a minima trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration. Dans le cadre du reporting trimestriel au Conseil d’administration et au Comité des risques du Conseil d’administration, une vision d’ensemble des principales métriques de risque de crédit complétées de précisions sur les seuils et limites le cas échéant est présentée. Les métriques suivantes font notamment l’objet d’une présentation avec un historique trimestriel : coût net du risque, taux de NPL (non-performing loans), taux de couverture, qualité de crédit moyenne des portefeuilles, encours Entreprises mis sous surveillance (watchlist), encadrement des expositions Entreprises par secteur d’activité, expositions Grands Risques Réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc. Une version mensuelle du reporting à destination du Comité des risques du Conseil d’administration apporte par ailleurs des compléments à un niveau Business Unit ou sur certaines activités de financement. Une synthèse des CORISQ thématiques est par ailleurs présentée. Dans le cadre du reporting mensuel CORISQ à destination de la Direction générale, une synthèse des principaux dossiers de crédit est présentée. Des présentations thématiques apportent par ailleurs des précisions de façon récurrente sur certains périmètres et activités : prêts personnels immobiliers, crédit consommation, risque de crédit non retail, limites sectorielles, risques pays, grands risques réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 207 Spécificités du portefeuille de la clientèle de détail (retail) Audité I Les portefeuilles particuliers et professionnels (Clientèle de détail – retail) présentent des spécificités en matière de gestion des risques. Cette gestion s’appuie notamment sur une approche statistique et sur l’utilisation d’outils et de méthodes dans l’industrialisation des processus. APPROCHE STATISTIQUE Le portefeuille de la clientèle de détail est constitué d’une somme d’expositions de montant unitaire faible, validées de manière partiellement automatisée, et qui en cumulé constituent des encours significatifs au niveau Groupe et donc un niveau de risque important. Compte tenu du nombre élevé et de la standardisation des engagements de la clientèle de détail, un suivi agrégé est nécessaire à tous les niveaux de la filière Risques en charge du risque de crédit. Ce suivi de masse des expositions de la clientèle de détail s’appuie sur l’utilisation d’une approche statistique des risques et un suivi par classe homogène de risques. Dans ces conditions, le dispositif de suivi des risques du portefeuille de la clientèle de détail ne peut pas être totalement similaire à celui dédié aux entreprises, tant en termes de procédures que d’outils. Il est notamment à souligner que toute modification de politique commerciale (réduction de la période probatoire sur la fidélisation, délégation de l’octroi à des courtiers, augmentation des taux de marge, etc.) peut avoir un impact rapide et massif, et doit donc être suivie dans un dispositif qui permette à tous les acteurs (i) d’identifier dans les meilleurs délais d’où provient la détérioration des encours et (ii) de prendre des mesures correctrices. Même si la norme IFRS 9 autorise une approche collective et si le Groupe dispose d’une approche statistique sur clientèle de détail pour l’évaluation de la perte attendue, la hausse du risque pour les besoins du classement en étapes est identifiée sur base individuelle pour cette clientèle. Les paramètres disponibles (fonctionnement des comptes et retards de paiement) permettent l’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit au niveau des expositions individuelles. L’approche collective n’est aujourd’hui utilisée que dans un nombre d’occurrences très réduit dans le Groupe. IMPORTANCE DES OUTILS ET DES MÉTHODES DANS L’INDUSTRIALISATION DES PROCESSUS La filière Risques doit par ailleurs accompagner les Directions des Business Units et des filiales dans le pilotage de leurs risques avec le souci d’apprécier : l’efficacité des politiques de crédit ; p la qualité du portefeuille et son évolution sur l’ensemble de la vie p des transactions (de l’octroi au recouvrement). La filière Risques structure sa supervision autour des quatre processus suivants : l’octroi : cette prise de décision est plus ou moins automatisée, en p fonction de la nature et de la complexité des transactions, et donc du risque associé ; le suivi : en fonction des dispositifs d’octroi et de gestion des risques p de la clientèle de détail existants dans les diverses entités (scores, systèmes experts, règles, etc.), un mécanisme de suivi adapté est nécessaire afin d’évaluer la pertinence des règles d’octroi appliquées (notamment par la mise en place de monitoring) ; d’une bonne gestion des risques. Il contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque et à la limitation du niveau de nos prêts non performants. Et dans le cas d’un recouvrement externalisé, celui-ci doit se conformer aux règles du Groupe en matière d’externalisation ; le recouvrement : le recouvrement est une étape particulièrement p incontournable du cycle de vie du crédit sur le portefeuille de la clientèle de détail et contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque. Quelle que soit l’organisation adoptée (externalisation, recouvrement en interne, etc.), la mise en place d’un processus de recouvrement efficace est un élément essentiel le provisionnement : les provisions sur le portefeuille de la clientèle p de détail sont évaluées au niveau local. Elles sont calculées selon les méthodologies et gouvernances définies et validées par la Direction des risques. ▲ Suivi de la concentration individuelle Société Générale se conforme à la réglementation sur les grands risques (plafond d’exposition « Grands Risques Réglementaires » de 25% des fonds propres). De plus, le Groupe s’est fixé une limite interne plus stricte à 10% des fonds propres consolidés s’appliquant à toute exposition concentrée sur un groupe de clients liés. Depuis le 1 er juillet 2018, le Haut Conseil de Stabilité Financière impose une limite d’exposition sur les entreprises implantées en France les plus endettées à un niveau maximal de 5% des fonds propres éligibles. Des dispositifs internes sont mis en œuvre pour identifier et piloter les risques de concentrations individuelles, notamment à l’octroi de crédit. Par exemple, des seuils de concentration, fonction de la note interne des contreparties, sont fixés par le CORISQ et définissent la gouvernance de validation des limites sur les concentrations individuelles. Les expositions sur des groupes de clients jugées importantes par le Groupe sont revues en Comité Grands Risques présidé par la Direction générale. Dans le cadre de l’identification de ses risques, le Groupe réalise également des simulations de pertes par typologie de client et typiques des expositions individuelles significatives que pourrait avoir le Groupe. Le Groupe utilise des dérivés de crédit pour réduire certaines expositions jugées trop importantes. Par ailleurs, le Groupe recherche systématiquement un partage des risques avec d’autres partenaires bancaires, à l’origination ou via des ventes en secondaire, afin de ne pas conserver une part trop importante dans des opérations de taille significative. Suivi des risques pays Le risque pays se manifeste dès lors qu’une exposition (créances, titres, garanties, dérivés) est susceptible de subir une évolution défavorable du fait de changements des conditions du pays et par exemple réglementaires, politiques, économiques, sociales et financières. Stricto sensu, le concept de risque pays fait référence au risque politique et de non-transfert qui recouvre le risque de non-paiement résultant soit d’actes ou mesures prises par les autorités publiques locales (décision des autorités locales d’interdire au débiteur l’exécution de ses engagements, nationalisation, expropriation, non-convertibilité, etc.), soit d’événements internes (émeute, guerre civile, etc.) ou externes (guerre, terrorisme, etc.). Plus largement, une dégradation de la qualité du pays, du souverain, ou des conditions d’activité dans le pays peut déboucher sur un risque commercial, avec notamment une dégradation de la qualité de crédit de toutes les contreparties dans un pays donné du fait d’une crise économique ou financière du pays, indépendamment de la situation financière propre de chaque contrepartie. Il peut s’agir d’un choc macroéconomique (fort ralentissement de l’activité, crise systémique du système bancaire, etc.), d’une dévaluation de la monnaie, d’un défaut souverain sur sa dette externe entraînant le cas échéant d’autres défauts. Des limites globales en risque pays (hors pays SUIG – Sovereign Upper Investment Grade) et/ou un suivi des expositions sont mis en place sur la base de la notation interne et d’indices de gouvernance des pays. L’encadrement est renforcé en fonction du niveau de risque présenté par chaque pays.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 208 Les limites pays (et dans certains cas les seuils pays ou threshold en anglais) sont validées annuellement par la Direction générale (ou la Direction des risques dans certains cas). Elles peuvent être revues à la baisse à n’importe quel moment en fonction de la dégradation ou d’une anticipation de la dégradation de la situation d’un pays. Toutes les expositions du Groupe (titres, dérivés, créances, garanties) sont prises en compte dans ce pilotage. La méthodologie risque pays détermine un pays du risque initial et un pays du risque final (après effets de garanties éventuels), ce dernier étant encadré par des limites pays ou threshold (hors pays SUIG). La procédure de mise sous alerte d’un pays est déclenchée en cas de dégradation du risque pays ou d’anticipation d’une telle dégradation par la Direction des risques. Suivi des expositions sectorielles Le Groupe revoit régulièrement l’ensemble de son portefeuille de crédit par le biais d’analyses par secteur d’activité. Pour cela, il s’appuie sur des études macro sectorielles (comprenant notamment une anticipation du risque sectoriel à un an) et sur des analyses de concentration sectorielle. De plus, le Groupe procède périodiquement à une revue de ses expositions sur des segments de portefeuille présentant un profil de risque spécifique, dans le cadre des CORISQs au niveau Groupe ou au niveau Business Unit. Ces secteurs ou sous portefeuilles identifiés font le cas échéant l’objet d’un encadrement spécifique au travers de limites d’exposition de portefeuille et de critères d’octroi spécifiques. Les limites sont suivies soit au niveau Direction générale, soit au niveau de la Direction des Business Units en fonction de la matérialité et du niveau de risque des portefeuilles. En complément, à la demande de la Direction générale et/ou de la Direction des risques et/ou des métiers, des études sectorielles et des analyses de portefeuilles peuvent être réalisées au travers de revues ciblées en liaison avec l’actualité. Ainsi, certains secteurs fragilisés en 2022 par la crise russo-ukrainienne et ses effets ont fait l’objet d’un suivi dédié (par exemple le secteur des fournisseurs d’électricité et de gaz en Europe). Les portefeuilles spécifiquement encadrés et suivis par le CORISQ Groupe sont entre autres : les portefeuilles de crédit particuliers et professionnels (retail) p France métropolitaine d’une part et dans les réseaux bancaires internationaux en Europe d’autre part. Le Groupe définit notamment une cible d’appétit pour le risque concernant la part minimale couverte par la caution de Crédit Logement pour le portefeuille de prêts immobiliers octroyés aux particuliers en France ; des acteurs de ce secteur. Cette politique distingue notamment les financements garantis par les réserves de pétrole, les financements de projets, les opérations de court terme de trade finance, et prend en compte les spécificités régionales ; le périmètre des secteurs pétrolier et gazier, pour lequel le Groupe a p défini une politique de crédit adaptée aux différents types d’activités le périmètre d’immobilier commercial, pour lequel le Groupe a fixé p un cadre pour l’origination et le suivi des expositions ainsi que des limites selon les différents types de financements, zones géographiques et/ou activités ; les financements à effet de levier, pour lesquels le Groupe applique p la définition du périmètre et les orientations de gestion préconisées par la BCE en 2017 (Guidance on leveraged transactions). Le Groupe continue d’apporter une attention particulière au sous-portefeuille des Leverage Buy-Out (LBO) ainsi qu’au segment des transactions à haut niveau de levier (highly-leveraged transactions) ; l’exposition hedge funds fait l’objet d’une vigilance particulière. Le p Groupe porte du risque sur les hedge funds au travers d’opérations dérivées et par son activité de financement garantis par des parts de fonds. Les risques associés aux hedge funds sont entre autres encadrés par des limites individuelles et des limites globales sur les risques de marché ainsi que sur les risques de corrélation défavorable (Wrong Way Risk) ; les expositions relevant du shadow banking sont encadrées et p suivies conformément aux guidelines de l’EBA publiées en 2015 qui précisent des attentes concernant le cadre interne d’identification, de contrôle et de gestion des risques identifiés. Le CORISQ a fixé un seuil global d’exposition sur le périmètre shadow banking. Stress tests de crédit En vue de l’identification, du suivi et du pilotage du risque de crédit, la Direction des risques conduit, en collaboration avec les métiers, un ensemble de stress tests spécifiques, portant soit sur un pays, une filiale ou sur une activité. Ces stress tests spécifiques rassemblent à la fois des stress tests récurrents, portant sur des portefeuilles identifiés comme structurellement porteurs de risques, et des stress tests ponctuels, destinés à appréhender les risques émergents. Certains de ces stress tests sont présentés en CORISQ et utilisés pour déterminer l’encadrement des activités concernées. Les stress tests au risque de crédit complètent l’analyse globale grâce à une approche plus granulaire et permettent d’affiner l’identification, l’évaluation et la gestion opérationnelle du risque, y compris la concentration. Ils permettent de calculer les pertes de crédit escomptées sur les expositions ayant fait l’objet d’un événement de défaut et sur les expositions n’ayant pas fait l’objet d’un événement de défaut, conformément à la méthode prescrite dans la norme IFRS 9. Le périmètre couvert peut inclure le risque de contrepartie lié aux activités de marché si nécessaire. COUVERTURE DU RISQUE DE CRÉDIT 4.5.2 Audité I Garanties et collatéraux Le Groupe utilise des techniques de réduction du risque de crédit tant sur ses activités de marché que de banque commerciale. Ces techniques permettent de se protéger partiellement ou en totalité du risque d’insolvabilité du débiteur. Deux grandes catégories se distinguent : crise sanitaire liée à la Covid-19, et des répercussions de la guerre en Ukraine, etc. Par extension, les assurances crédit et les dérivés de crédit (achat de protection) font partie de cette catégorie ; les sûretés personnelles (garanties) correspondent à l’engagement p pris par un tiers de se substituer au débiteur primaire en cas de défaillance de ce dernier. Cela comprend les engagements et les mécanismes de protection fournis par les banques et les établissements de crédit assimilés, les institutions spécialisées telles que les organismes de cautionnement de prêts hypothécaires, les rehausseurs de crédit et les compagnies d’assurances, les organismes de crédit à l’exportation, les États dans le contexte de la les sûretés réelles (collatéraux) peuvent être constituées d’actifs p physiques prenant la forme de biens mobiliers ou immobiliers, de matières premières ou métaux précieux, ou d’instruments financiers tels que des liquidités, des titres ou des investissements de qualité supérieure ainsi que des contrats d’assurance. Les décotes (haircuts) appropriées sont appliquées à la valeur de la sûreté en fonction de sa qualité et de ses caractéristiques de liquidité. Dans le but de réduire sa prise de risque, le Groupe mène donc une gestion active de ses sûretés notamment en les diversifiant : collatéraux physiques, garanties personnelles et autres (dont dérivés de crédit).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 209 À titre d’information, les prêts immobiliers de la clientèle de détail en France bénéficient très majoritairement d’une garantie apportée par la société de financement Crédit Logement, assurant le paiement du crédit immobilier à la Banque en cas de défaillance de l’emprunteur (sous conditions de respect des modalités d’appel en garantie définies par Crédit Logement). Lors de l’approbation d’un crédit, une évaluation de la valeur des garanties et des sûretés réelles, de leur caractère juridiquement contraignant ainsi que de la capacité du garant à honorer ses engagements est réalisée. Ce processus permet également de s’assurer que la sûreté ou la garantie répond correctement aux exigences de la directive et du règlement relatives aux exigences de fonds propres des établissements de crédit (Capital Requirement Directive, CRD et Capital Requirements Regulation, CRR). Les garants font l’objet d’une notation interne actualisée au moins annuellement. S’agissant des collatéraux, des revalorisations régulières sont réalisées sur la base d’une valeur de cession estimée composée de la valeur de marché de l’actif et d’une décote. La valeur de marché correspond à la valeur à laquelle le bien devrait s’échanger à la date de l’évaluation dans des conditions de concurrence normale. Elle est obtenue de préférence sur la base d’actifs comparables, à défaut par toute autre méthode jugée pertinente (exemple : valeur d’usage). Cette valeur fait l’objet de décotes (haircuts) en fonction de la qualité de la sûreté et des conditions de liquidité. Concernant les garanties utilisées dans le cadre de l’atténuation du risque de crédit et éligibles pour le calcul du RWA, il est à noter que 95% des garants sont investment grade. Ces garanties sont principalement apportées par Crédit Logement, les agences de crédit export, l’État français (dans le cadre du dispositif de Prêts Garantis par l’État) et les assurances. Conformément aux exigences du règlement européen n° 575/2013 (CRR), le Groupe applique pour l’ensemble des collatéraux détenus dans le cadre d’engagements octroyés des fréquences de revalorisation minimales dépendant du type de sûreté (sûretés financières, biens immobiliers commerciaux, biens immobiliers résidentiels, autres sûretés réelles, garanties en crédit-bail). Des valorisations plus rapprochées doivent être effectuées en cas de changement significatif du marché concerné, de passage en défaut ou contentieux de la contrepartie ou à la demande de la fonction gestion des risques. Par ailleurs, l’efficacité des politiques de couverture du risque de crédit est suivie dans le cadre de l’évaluation des pertes en cas de défaut (LGD). Il appartient à la fonction de gestion des risques de valider les procédures opérationnelles mises en place par les Pôles d’activités pour la valorisation périodique des sûretés (garanties et collatéraux), qu’il s’agisse de valorisations automatiques ou « à dire d’expert » et que ce soit lors de la décision de crédit portant sur un nouveau concours ou à l’occasion du renouvellement annuel du dossier de crédit. Le montant de sûretés (garanties et collatéraux) plafonné au montant des encours nets de provisions s’élève à 388,5 milliards d’euros au 31 décembre 2022 (373 milliards d’euros au 31 décembre 2021), dont 159,5 milliards d’euros sur la clientèle de détail et 229,1 milliards d’euros sur les autres types de contreparties (contre respectivement 175 milliards et 198 milliards d’euros au 31 décembre 2021). Les encours couverts par ces sûretés correspondent essentiellement à des prêts et créances au coût amorti à hauteur de 304,8 milliards d’euros au 31 décembre 2022 et à des engagements hors bilan à hauteur de 75,2 milliards d’euros (contre respectivement 294 milliards et 68 milliards d’euros au 31 décembre 2021). Le montant des sûretés reçues au titre des encours sains (Etape 1) et dégradés (Etape 2) avec impayés s’élève au 31 décembre 2022 à 2,3 milliards d’euros (2,4 milliards d’euros au 31 décembre 2021), dont 0,89 milliard d’euros sur la clientèle de détail et 1,4 milliard d’euros sur les autres types de contreparties (contre respectivement 1,5 milliard et 0,9 milliard d’euros au 31 décembre 2021). Le montant des sûretés reçues au titre des encours dépréciés s’élève, au 31 décembre 2022, à 5,8 milliards d’euros (contre 5,2 milliards d’euros au 31 décembre 2021), dont 1,4 milliard d’euros sur la clientèle de détail et 3,8 milliards d’euros sur les autres types de contreparties (contre respectivement 1,8 milliard et 3,4 milliards d’euros au 31 décembre 2021). Ces montants sont plafonnés au montant des encours restant dus. Utilisation des dérivés de crédit pour la gestion de la concentration Corporate Le Groupe peut utiliser le cas échéant des dérivés de crédit dans le cadre de la gestion du portefeuille de crédits Corporate. Ils permettent essentiellement de réduire les concentrations individuelles, sectorielles et géographiques et d’assurer une gestion active des risques et du capital alloué. Au sein de la Banque de Financement et d’Investissement, l’équipe de gestion du portefeuille de crédits (PSR : Performance & Scarce Resources management) a pour mission, en collaboration étroite avec la Direction des risques et les métiers, de réduire les concentrations excessives figurant dans le portefeuille, d’apporter une réponse rapide aux détériorations de qualité de crédit d’une contrepartie et de proposer des solutions améliorant l’allocation du capital. PSR est intégré au département en charge de la définition et de la déclinaison de la stratégie, du suivi de la performance et de la gestion des ressources rares du portefeuille de prêts et créances. L’encours total des achats de protection via dérivés de crédit Corporate est légèrement en baisse à 2,3 milliards d’euros en nominal et une juste valeur correspondante de +3,6 millions d’euros à fin décembre 2022 (contre 2,5 milliards d’euros de nominal et une juste valeur correspondante de -10,3 millions d’euros à fin décembre 2021). Les opérations ont principalement été réalisées à des fins d’amélioration du capital alloué (1,7 milliard d’euros en nominal) et dans une moindre mesure de réduction des risques de concentration (0,6 milliard d’euros en nominal). Sur 2022, les spreads de Credit Default Swaps (CDS) des émissions investment grade européennes (indice iTraxx) ont connu une évolution notable autour d’une moyenne annuelle de 94 pb (contre 50 pb en 2021). La sensibilité globale du portefeuille (Price Value of a Basis Point) est en baisse du fait de la réduction de la maturité moyenne des protections. Les achats de protections sont réalisés en majorité (99% des encours au 31 décembre 2022) face aux chambres de compensation européennes, et en totalité face à des contreparties de notations de type investment grade (notation au moins égale à BBB-). Par ailleurs, les montants figurant à l’actif (1,8 milliard d’euros au 31 décembre 2022 contre 0,9 milliard d’euros au 31 décembre 2021) et au passif (1,4 milliard d’euros au 31 décembre 2022 contre 1,2 milliard d’euros au 31 décembre 2021) correspondent à la juste valeur des dérivés de crédit détenus au titre d’une activité de transaction. Assurances crédit Le Groupe a développé depuis plusieurs années des relations avec des assureurs privés afin de couvrir une partie des financements contre les risques de non-paiement à la fois commerciaux et politiques. Validé par la Direction générale du Groupe, le dispositif d’encadrement et de suivi des risques de cette activité repose notamment sur une limite globale complétée par des sous-limites par maturité et des limites par contrepartie assureur, chaque contrepartie assureur devant en outre répondre à des critères stricts d’éligibilité. Les opérations assurées dans les pays Non Investment Grade sont également encadrées par une limite. ▲
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 210 TABLEAU 12 : TECHNIQUES D’ATTÉNUATION DU RISQUE DE CRÉDIT – VUE D’ENSEMBLE (En M EUR) 31.12.2022 Expositions non garanties – Valeur comptable Expositions garanties – Valeur comptable dont garanties par des sûretés dont garanties par des garanties financières dont garanties par des dérivés de crédit Total prêts 492 418 304 830 128 393 176 437 - Total titres de créance 50 491 8 444 8 363 81 EXPOSITIONS TOTALES 542 909 313 274 136 756 176 518 - dont expositions non performantes 3 362 5 042 2 389 2 653 - dont en défaut 3 362 5 042 2 389 2 653 - Le tableau du 31 décembre 2021 a été modifié comme suit : (En M EUR) 31.12.2021 Expositions non garanties – Valeur comptable Expositions garanties – Valeur comptable dont garanties par des sûretés dont garanties par des garanties financières dont garanties par des dérivés de crédit Total prêts 455 960 297 738 124 447 173 291 - Total titres de créance 55 998 6 654 6 561 93 EXPOSITIONS TOTALES 511 957 304 391 131 008 173 384 - dont expositions non performantes 3 216 4 944 2 217 2 727 - dont en défaut 3 216 4 944 2 217 2 727 - DÉPRÉCIATIONS 4.5.3 Les informations relatives aux dépréciations se trouvent dans la Note 3.8 des états financiers consolidés, consultable au sein du chapitre 6 du présent Document d’enregistrement universel.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 211 MESURE DES RISQUES ET NOTATIONS INTERNES 4.5.4 Cadre général de l’approche interne Depuis 2007, Société Générale a l’autorisation des autorités de supervision d’appliquer, pour la majeure partie de ses expositions, la méthode interne (méthode IRB, Internal Rating Based) pour calculer les fonds propres nécessaires au titre des risques de crédit. Les expositions restant soumises à l’approche Standard concernent principalement les portefeuilles de clientèle de détail et PME (Petite et Moyenne Entreprise) des activités de Banque de détail à l’International. Pour les encours traités en méthode standard hors clientèle de détail, qui n’utilise pas la note externe, le Groupe utilise principalement les notations externes des agences de notation Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch et de la Banque de France. Dans le cas où plusieurs ratings sont disponibles pour un tiers, le deuxième meilleur rating est retenu. Le dispositif de suivi des modèles de notation est opérationnel, conformément aux exigences réglementaires, et détaillé plus bas dans cette section 4.5.5 « Mesure des risques et notations internes ». Conformément aux textes publiés par l’ABE dans le cadre du programme IRB Repair et à la suite des missions de revue menées par la BCE (TRIM – Targeted Review of Internal Models), le Groupe fait évoluer son dispositif de modèles internes de risque de crédit, de telle sorte à se mettre en conformité avec ces nouvelles exigences. Un programme (« Haussmann ») a été lancé en ce sens au sein du Groupe, et traite des aspects tels que : la simplification de l’architecture des modèles, et l’amélioration de p son auditabilité : soit via le développement ex nihilo de nouveaux modèles s’appuyant sur la Nouvelle Définition du Défaut (NDoD), et intégrant nativement les attentes de l’EBA et BCE, soit via la mise aux normes de certains modèles existants ; l’amélioration de la qualité des données et leur traçabilité sur toute p la chaîne ; la revue des rôles et responsabilités des équipes, notamment en p matière de construction et surveillance (backtest) du dispositif ; la revue de certaines briques applicatives informatiques, et leur p rationalisation ; la mise en place d’un socle normatif plus complet, et une relation p avec le superviseur plus suivie. Le plan de roll-out intègre aussi les évolutions décidées dans le cadre du programme Haussmann de remédiation du dispositif IRB Groupe. À la suite des TRIM et dans le cadre de la mise en conformité à IRB Repair, des évolutions des systèmes de notations et des modèles ont été et seront soumises pour validation à la BCE. Audité I Pour calculer ses exigences de fonds propres selon la méthode IRB, Société Générale estime l’actif pondéré par le risque (Risk Weighted Asset, RWA) ainsi que la perte attendue (Expected Loss, EL), perte susceptible d’être encourue compte tenu de la nature de la transaction, de la solidité de la contrepartie (via la notation interne) et de toutes mesures prises pour atténuer le risque. Le calcul de RWA repose sur les paramètres bâlois, estimés à partir du dispositif interne de mesure des risques : la valeur exposée au risque (Exposure at Default, EAD) est définie p comme l’exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions (prêts, créances, produits à recevoir, etc.) inscrites au bilan ainsi qu’une proportion des expositions hors bilan calculée à l’aide de facteurs de conversion (Credit Conversion Factor, CCF) internes ou réglementaires ; la probabilité de défaut (PD) : probabilité qu’une contrepartie du p Groupe fasse défaut à l'horizon d’un an ; la perte en cas de défaut (Loss Given Default, LGD) : rapport entre la p perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et le montant de l’exposition au moment du défaut. L’estimation de ces paramètres s’appuie sur un dispositif d’évaluation quantitatif, parfois complété d’un jugement expert ou métier. Par ailleurs, un ensemble de procédures énonce les règles relatives aux notes (champ d’application, fréquence de révision, procédure d’approbation des notes, etc.) ainsi que celles pour la supervision, le backtesting (test rétroactif) et la validation des modèles. Ces procédures permettent entre autres de faciliter le jugement humain porteur d’un regard critique, complément indispensable des modèles pour ces portefeuilles hors clientèle de détail. Le Groupe prend également en compte : l’impact des garanties et des dérivés de crédit en substituant la PD, p la LGD et la formule de pondération du risque du garant à celle de l’emprunteur (l’exposition est considérée comme une exposition directe au garant) dans le cas où la pondération du risque du garant est plus favorable que celle de l’emprunteur ; les collatéraux apportés en garantie (physiques ou financiers). Cet p impact est pris en compte via le niveau de LGD. ▲ De façon très minoritaire, Société Générale applique également une approche IRB Fondation (pour laquelle le seul paramètre de Probabilité de Défaut est estimé par la Banque, les paramètres LGD et CCF étant fixés forfaitairement par le superviseur) pour un portefeuille de financements spécialisés, notamment logé dans les filiales Franfinance Entreprises, Sogelease et Star Lease. Par ailleurs, le Groupe dispose de la validation du superviseur pour utiliser la méthode IAA (Internal Assessment Approach) pour le calcul de l’exigence de fonds propres réglementaires sur les conduits de titrisation d’ABCP (Asset-Backed Commercial Paper). Outre les objectifs de calcul des exigences de fonds propres selon la méthode IRBA, les modèles de mesure des risques de crédit du Groupe contribuent au pilotage des activités opérationnelles du Groupe. Ils constituent également des outils pour structurer, tarifer et approuver les transactions et contribuent à la détermination des limites d’approbation accordées aux opérationnels et à la filière Risques.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 212 TABLEAU 13 : CHAMP D’APPLICATION DES APPROCHES IRB ET STANDARD (En M EUR) 31.12.2022 Valeur exposée au risque au sens de l’article 166 du CRR pour les expositions en approche NI Valeur exposée au risque totale des expositions en approche standard et en approche NI Pourcentage de la valeur exposée au risque totale faisant l’objet de l’utilisation partielle permanente de SA (%) Pourcentage de la valeur exposée au risque totale faisant l’objet d’un plan de déploiement (%) Pourcentage de la valeur exposée au risque totale faisant l’objet de l’approche NI (%) dont pourcentage faisant l’objet de l’approche IRBA (%) Administrations centrales ou banques centrales 252 471 260 328 2,58% - 97,42% 97,15% dont Administrations régionales ou locales 805 19,01% - 80,99% 80,99% dont Entités du secteur public 67 91,66% - 8,34% 8,33% Établissements 38 589 44 930 7,54% 0,93% 91,54% 91,53% Entreprises 287 105 331 166 8,11% 1,71% 90,18% 88,40% dont Entreprises – financement spécialisé, à l’exclusion de l’approche de référencement 72 490 1,52% - 98,48% 98,48% dont Entreprises – financement spécialisé dans le cadre de l’approche de référencement 1 255 - - 100,00% 100,00% Clientèle de détail 193 661 238 959 15,30% 4,33% 80,38% 80,38% dont Clientèle de détail – garanties par des biens immobiliers PME 6 263 13,74% 0,09% 86,17% 86,17% dont Clientèle de détail – garanties par des biens immobiliers non-PME 140 400 9,30% 0,15% 90,55% 90,55% dont Clientèle de détail – expositions renouvelables éligibles 5 598 17,57% 24,04% 58,38% 58,38% dont Clientèle de détail – autres PME 36 089 22,70% 13,70% 63,60% 63,60% dont Clientèle de détail – autres non-PME 50 609 26,61% 7,57% 65,82% 65,82% Actions 5 104 6 335 19,44% - 80,56% 80,56% Autres actifs ne correspondant pas à des obligations de crédit 752 39 569 98,10% - 1,90% 1,90% TOTAL 777 682 921 287 12,33% 1,78% 85,89% 85,17% TABLEAU 14 : PÉRIMÈTRE D’APPLICATION DES APPROCHES IRB ET STANDARD POUR LE GROUPE Approche IRB Approche Standard Banque de détail en France et Banque Privée La grande majorité des portefeuilles Banque de détail France (y compris Boursorama) et de la Banque Privée Certains types de clients ou de produits spécifiques pour lesquels la modélisation n’est pas adaptée : la filiale SG Kleinwort Hambros Banque de détail et Services Financiers Internationaux Filiales KB (République tchèque), CGI, Fiditalia, GEFA, SG leasing SPA et Fraer Leasing SPA, SGEF Italy Autres filiales internationales (notamment BRD, SG Maroc, Hanseatik) Leasing automobile (ALD) Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs La plupart des portefeuilles de la Banque de Financement et d’Investissement La filiale SGIL, ainsi que certains types de clients de produits spécifiques pour lesquels la modélisation n’est pas adaptée
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 213 Mesure du risque de crédit hors clientèle de détail Pour les portefeuilles Entreprises (incluant le financement spécialisé), Banques et Souverains, le Groupe a mis en place le dispositif suivant. DISPOSITIF DE NOTATION ET PROBABILITÉS DE DÉFAUT ASSOCIÉES Le système de notation consiste à attribuer une note à chaque contrepartie selon une échelle interne spécifique par système de notation (ensemble de contreparties traitées de manière homogène que ce soit en termes d’octroi, outil de notation ou processus de recouvrement). Pour les périmètres sur lesquels une échelle interne revue selon les normes ABE IRB Repair n’a pas encore été validée par le superviseur, chaque niveau de notation se voit affecter d’une probabilité de défaut déterminée à partir d’un historique observé par Standard & Poor’s sur plus de vingt ans. Le tableau ci-dessous présente la correspondance indicative avec les échelles des principaux organismes d’évaluation de crédit externes et les probabilités de défaut moyennes correspondantes, ainsi que l’échelle de notes internes du Groupe. La note attribuée à une contrepartie est généralement calculée par un modèle, éventuellement ajustée par un analyste crédit, qui ensuite la soumet à la validation de la Fonction de gestion des Risques. Les modèles de notation de contreparties se structurent notamment en fonction de la nature de la contrepartie (entreprises, institutions financières, entités publiques…), de la zone géographique, de la taille de l’entreprise (mesurée le plus souvent par son chiffre d’affaires annuel). Plus spécifiquement sur les entreprises, les modèles de notation s’appuient sur des modélisations statistiques (méthodes de régression) de défaut des clients. Ils combinent des éléments quantitatifs issus des données financières évaluant la pérennité et la solvabilité des entreprises et des éléments qualitatifs d’appréciation des dimensions économiques et stratégiques.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 214 TABLEAU 15 : ÉCHELLE DE NOTATION INTERNE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET CORRESPONDANCE INDICATIVE AVEC CELLE DES AGENCES (1) Investment grade/ Non-investment grade Fourchette de Probabilité de défaut Note interne de la Contrepartie Équivalent Indicatif Standard & Poor’s Équivalent Indicatif Fitch Équivalent Indicatif Moody’s Probabilité interne de défaut à un an (moyenne) Investment grade 0,00 à < 0,10 1 AAA AAA Aaa 0,009% 2+ AA+ AA+ Aa1 0,014% 2 AA AA Aa2 0,020% 2- AA- AA- Aa3 0,026% 3+ A+ A+ A1 0,032% 3 A A A2 0,036% 3- A- A- A3 0,061% 0,10 à < 0,15 4+ BBB+ BBB+ Baa1 0,130% 0,15 à < 0,25 0,25 à < 0,50 4 BBB BBB Baa2 0,257% 0,50 à < 0,75 4- BBB- BBB- Baa3 0,501% Non-investment grade 0,75 à < 1,75 5+ BB+ BB+ Ba1 1,100% 1,75 à < 2,5 5 BB BB Ba2 2,125% 2,5 à < 5 5- BB- BB- Ba3 3,260% 6+ B+ B+ B1 4,612% 5 à < 10 6 B B B2 7,761% 10 à < 20 6- B- B- B3 11,420% 7+ CCC+ CCC+ Caa1 14,328% 20 à < 30 7 CCC CCC Caa2 20,441% 7- C/CC/CCC- CCC- Caa3 27,247% 30 à < 100 MODÈLES DE LGD La perte en cas de défaut de la contrepartie (LGD) est une perte économique qui se mesure en prenant en compte tous les éléments inhérents à la transaction, ainsi que les frais engagés pour le recouvrement de la créance en cas de défaut de la contrepartie. Les modèles d’estimation de la perte en cas de défaut (LGD) hors clientèle de détail s’appliquent par sous-portefeuilles réglementaires, type d’actif, taille et localisation géographique de la transaction ou de la contrepartie, selon la présence ou non de sûretés et selon leur nature. On définit ainsi des classes de risque homogènes notamment en termes de recouvrement, procédures, environnement juridique. Les estimations sont étayées statistiquement, lorsque le nombre de dossiers tombés en défaut est suffisant. Elles se fondent alors sur l’observation de données de recouvrement sur longue période. Lorsque le nombre de défauts est insuffisant, l’estimation est revue ou déterminée à dire d’expert. MODÈLES DE CCF (CREDIT CONVERSION FACTOR) Pour ses expositions hors bilan, le Groupe est autorisé à utiliser l’approche interne pour les produits Term loan with drawing period et les lignes de crédit renouvelables. Le Groupe est en phase d’application d’une approche multiéchelle différenciée par rating system. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 215 TABLEAU 16 : HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL – PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES MODÈLES ET MÉTHODES UTILISÉS Paramètre modélisé Portefeuille/ Catégorie d’actifs Bâle Nombre de méthodes, modèles Méthodologie Nombre d’années défaut/perte Hors clientèle de détail Souverains 1 méthode. Méthode de type économétrique. Portefeuille avec peu de défauts. Entités du secteur public 4 modèles selon la zone géographique. Méthodes de type statistique (régression)/experte d’aide à la notation, fondée sur la combinaison de ratios financiers et un questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu de défauts. Probabilité de défaut (PD) Institutions financières 11 modèles selon le type de contrepartie : Banques, Assurances, Fonds, Intermédiaires financiers, Fonds de fonds. Modèles de type expert fondés sur un questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu de défauts. Financements spécialisés 3 modèles selon le type de transaction. Modèles de type expert fondés sur un questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu de défauts. Grandes entreprises 9 modèles selon les zones géographiques. Principalement modèles de type statistique (régression) d’aide à la notation, fondés sur la combinaison de ratios financiers et un questionnaire qualitatif. Défauts observés sur une période de 8 à 10 ans. Petites et moyennes entreprises 21 modèles selon la taille des entreprises, la zone géographique. Principalement modèles de type statistique (régression) d’aide à la notation, fondés sur la combinaison de ratios financiers et un questionnaire qualitatif, score comportemental. Défauts observés sur une période de 8 à 10 ans. Entités du secteur public – Souverains 6 modèles selon le type de contrepartie. Calibrage fondé sur les données historiques et les jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Grandes entreprises – Approche forfaitaire 25 modèles Approche forfaitaire par type de sûreté. Calibrage fondé sur les données historiques ajustées des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Grandes entreprises – Approche par décote 16 modèles Approche par décote selon le type de collatéral valorisable. Calibrage statistique fondé sur les données historiques de marché ajusté des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Perte en cas de défaut (LGD) Petites et moyennes entreprises 17 modèles Approche forfaitaire par type de sûreté ou non sécurisé. Calibrage statistique fondé sur les données historiques ajustées des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Financements de projet 9 modèles Approche forfaitaire par type de projet. Calibrage statistique fondé sur les données historiques ajustées des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Institutions financières 5 modèles Approche forfaitaire selon la nature de la contrepartie : Banque, Assurance, Fonds, etc. et la nature de la sûreté. Calibrage statistique fondé sur les données historiques ajustées des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Autres portefeuilles spécifiques 6 modèles : affacturage, location avec option d’achat et autres cas spécifiques. Calibrage statistique fondé sur les données historiques ajustées des jugements experts. Pertes observées sur une période de plus de 10 ans. Facteur de conversion crédit (CCF) Grandes entreprises 5 modèles : Term loan with drawing period ; lignes de crédit renouvelable ; Corporates tchèques. Modèles calibrés par segments sur une période d’observation des défauts plus de 10 ans. Perte attendue (EL) Transaction immobilière 2 modèles en affectation à des classes de pertes (slotting). Modèle statistique fondé sur avis expert et un questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu de défauts.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 216 SUIVI DE LA PERFORMANCE DES MODÈLES INTERNES Le niveau de performance de l’ensemble du dispositif de notation interne crédit hors clientèle de détail est mesuré par des backtests qui comparent, par portefeuille, les PD, LGD et CCF estimés aux réalisations, permettant ainsi de mesurer la prudence des paramètres de risque utilisés par l’approche IRB. Les résultats de backtests et les plans de remédiation sont présentés au Comité experts pour être discutés et validés (cf. section « Gouvernance de la modélisation des risques de crédit »). Ces résultats peuvent justifier la mise en œuvre de plans de remédiation si le dispositif est jugé insuffisamment prudent. Le pouvoir discriminant des modèles et l’évolution de la composition du portefeuille sont également mesurés. Les résultats présentés ci-après couvrent l’intégralité des portefeuilles du Groupe. Les backtests comparent la probabilité de défaut estimée (moyenne arithmétique pondérée par débiteurs) aux résultats observés (le taux de défaut annuel historique). Le taux de défaut historique a été calculé sur la base des encours sains sur la période allant de 2008 à 2021. Le taux de défaut historique reste stable sur l’ensemble des classes d’exposition. La probabilité de défaut estimée est plus élevée que les taux de défaut historique pour tous les portefeuilles bâlois et pour la plupart des notes. À noter que de nouveaux modèles internes sont en cours de développement afin de se conformer aux nouvelles exigences réglementaires. TABLEAU 17 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES – HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL (IRBA) Classe d’exposition 31.12.2022 PD moyenne pondérée (%) Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs (%) Taux de défaut annuel historique moyen (%) Taux de défaut annuel moyen (%) Nombre de débiteurs Fin d’année (1) dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Banques centrales et administrations centrales 0,5% 1,1% 0,2% 0,7% 421 3 Établissements 0,4% 0,8% 0,3% 0,2% 3 427 8 Entreprises – PME 3,2% 4,2% 3,3% 1,9% 61 004 1 166 Entreprises – Financements spécialisés 1,8% 2,7% 1,8% 1,6% 2 407 39 Entreprises – Autres 1,4% 3,9% 1,7% 1,3% 25 319 322 Expositions saines. (1) Classe d’exposition 31.12.2021 PD moyenne pondérée (%) Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs (%) Taux de défaut annuel historique moyen (%) Taux de défaut annuel moyen (%) Nombre de débiteurs Fin d’année (1) dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Banques centrales et administrations centrales 0,6% 1,3% 0,2% 0,2% 451 1 Établissements 0,5% 0,8% 0,3% 0,1% 3 480 3 Entreprises – PME 2,9% 4,3% 3,4% 1,6% 61 326 988 Entreprises – Financements spécialisés 1,8% 2,8% 1,9% 1,0% 2 255 22 Entreprises – Autres 1,3% 3,9% 1,8% 1,2% 24 625 301 Expositions saines. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 217 TABLEAU 18 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES – HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL (IRBF) Classe d’exposition 31.12.2022 PD moyenne pondérée (%) Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs (%) Taux de défaut annuel historique moyen (%) Taux de défaut annuel moyen (%) Nombre de débiteurs Fin d’année (1) dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Banques centrales et administrations centrales 0,3% 0,3% 0,0% 11 Établissements 0,6% 0,8% 0,2% 18 Entreprises – PME 3,4% 4,6% 3,4% 2,3% 11 971 277 Entreprises – Financements spécialisés Entreprises – Autres 2,0% 4,2% 2,0% 1,7% 6 259 108 Expositions saines. (1) Classe d’exposition 31.12.2021 PD moyenne pondérée (%) Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs (%) Taux de défaut annuel historique moyen (%) Taux de défaut annuel moyen (%) Nombre de débiteurs Fin d’année (1) dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Banques centrales et administrations centrales 0,6% 0,0% 0,0% 0,0% 102 0 Établissements 0,4% 1,2% 0,2% 0,0% 27 0 Entreprises – PME 3,5% 5,0% 3,5% 2,5% 11 220 275 Entreprises – Financements spécialisés Entreprises Autres 2,3% 4,5% 2,0% 2,0% 6 511 131 Expositions saines. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 218 TABLEAU 19 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : LGD ESTIMÉES ET DES VALEURS RÉALISÉES HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL Portefeuille Bâlois 31.12.2021 LGD IRBA (1) Pertes estimées hors marge de prudence Grandes entreprises 37% 32% Petites et moyennes entreprises 39% 26% LGD senior unsecured. (1) La méthode de calcul du ratio “EAD observée / EAD IRBA” est en cours de révision. Mesure du risque de crédit de la clientèle de détail Pour le portefeuille clientèle de détail composé de clients particuliers, de SCI (sociétés civiles immobilières) et de la clientèle identifiée comme professionnelle, le Groupe a mis en place le dispositif suivant. DISPOSITIF DE NOTATION ET PROBABILITÉS DE DÉFAUT ASSOCIÉES La modélisation de la probabilité de défaut des contreparties de la clientèle de détail est effectuée par chaque entité du Groupe traitant ses expositions en méthode IRBA sur le périmètre du crédit à la consommation, du financement d’équipement ou en République tchèque. Pour la clientèle des Réseaux France, la modélisation est centralisée au niveau de la Direction des risques Groupe. Les modèles intègrent des éléments du comportement de compte des contreparties. Ils sont segmentés selon le type de clientèle et distinguent les particuliers, les professionnels, les très petites entreprises et les sociétés civiles immobilières. Les contreparties de chaque segment sont classées de façon automatique à l’aide de modèles statistiques en classes homogènes de risque (pools) par l’observation des taux de défaut moyens sur une longue période pour chaque produit. Ces estimations sont ajustées d’une marge de prudence afin d’estimer au mieux un cycle complet de défaut selon une approche à travers le cycle (Through The Cycle, TTC). MODÈLES DE LGD Les modèles d’estimation de la perte en cas de défaut (LGD) pour la clientèle de détail s’appliquent de façon spécifique par portefeuille et par produit, selon la présence ou non de sûretés. Le niveau des pertes attendues est estimé à l’aide d’historiques de recouvrement sur une longue période issus de données internes pour les expositions tombées en défaut. Les estimations sont ajustées de marges de prudence pour refléter l’impact éventuel de conditions économiques adverses (downturn). MODÈLES DE CCF (CREDIT CONVERSION FACTOR) Pour ses expositions hors bilan, le Groupe applique ses estimations pour les crédits renouvelables et les découverts des comptes à vue des particuliers et professionnels.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 219 TABLEAU 20 : CLIENTÈLE DE DÉTAIL - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES MODÈLES ET MÉTHODES UTILISÉS Paramètre modélisé Portefeuille/ Catégorie d’actifs bâlois Nombre de modèles Méthodologie Nombre d’années défaut/perte Clientèle de détail Immobilier résidentiel 7 modèles selon l’entité, le type de garantie (caution, hypothèque), le type de contrepartie : particuliers ou professionnels/TPE, SCI. Modèle de type statistique (régression), score comportemental. Défauts observés sur une période supérieure à 5 ans. Probabilité de défaut (PD) Autres crédits aux particuliers 15 modèles selon l’entité, la nature et l’objet du prêt : prêt personnel, prêt consommation, automobile, etc. Modèle de type statistique (régression), score comportemental. Défauts observés sur une période supérieure à 5 ans. Expositions renouvelables 4 modèles selon l’entité, la nature du prêt : découvert sur compte à vue, crédit renouvelable bancaire ou consommation. Modèle de type statistique (régression), score comportemental. Défauts observés sur une période supérieure à 5 ans. Professionnels et très petites entreprises 10 modèles selon l’entité, la nature du prêt : crédits d’investissement moyen long terme, crédit court terme, crédit automobile, le type de contrepartie (personne physique ou SCI). Modèle de type statistique (régression ou segmentation), score comportemental. Défauts observés sur une période supérieure à 5 ans. Immobilier résidentiel 10 modèles selon l’entité le type de garantie (caution, hypothèque), le type de contrepartie particuliers ou professionnels/TPE, SCI. Modèle statistique de modélisation des flux de recouvrement attendus à partir des flux constatés. Pertes et flux de recouvrements observés sur une période de plus de 10 ans. Perte en cas de défaut (LGD) Autres crédits aux particuliers 18 modèles selon l’entité, la nature et l’objet du prêt : prêt personnel, prêt consommation, automobile, etc. Modèle statistique de modélisation des flux de recouvrement attendus à partir des flux constatés. Modèle ajusté d’avis experts si nécessaire. Pertes et flux de recouvrements observés sur une période de plus de 10 ans. Expositions renouvelables 7 modèles selon l’entité, la nature du prêt : découvert sur compte à vue, crédit renouvelable bancaire ou consommation. Modèle statistique de modélisation des flux de recouvrement attendus à partir des flux constatés. Modèle ajusté d’avis experts si nécessaire. Pertes et flux de recouvrements observés sur une période de plus de 10 ans. Professionnels et très petites entreprises 12 modèles selon l’entité, la nature du prêt : crédits d’investissement moyen long terme, crédit court terme, crédit automobile ; le type de contrepartie (personne physique ou SCI). Modèle statistique de modélisation des flux de recouvrement attendus à partir des flux constatés. Modèle ajusté d’avis experts si nécessaire. Pertes et flux de recouvrements observés sur une période de plus de 10 ans. Facteur de conversion crédit (CCF) Expositions renouvelables 12 calibrages par entités pour les produits revolving et découverts particuliers. Modèles calibrés par segments sur une période d’observation des défauts supérieure à 5 ans. Immobilier résidentiel 4 calibrages par entités pour les produits immobiliers. CCF forfaitaire de 100%. La pertinence de ce CCF forfaitaire est vérifiée via le calcul du taux de tirage observé sur un historique supérieure à 5 ans. SUIVI DE LA PERFORMANCE DES MODÈLES INTERNES Le niveau de performance de l’ensemble du dispositif de crédit de la clientèle de détail est mesuré par des backtesting qui vérifient la performance des modèles de PD, LGD et CCF, et comparent les estimations aux réalisations. Chaque année, les taux de défaut moyens de long terme constatés par classe homogène de risque sont comparés aux PD. Les résultats présentés ci-après couvrent l’intégralité des portefeuilles du Groupe. Les backtest comparent la probabilité de défaut estimée (moyenne arithmétique pondérée par les débiteurs) aux résultats observés (le taux de défaut annuel historique). Le taux de défaut historique a été calculé sur la base des encours sains sur la période allant de 2010 à 2021. Les clients créditeurs sont inclus conformément aux instructions révisées de la publication ABE du 14 décembre 2016 (EBA/GL/2016/11). détériorée en 2022. Les impacts de la guerre en Ukraine (crise énergétique, inflation, prix des matières premières…) pèsent sur des entreprises déjà fragilisées par la crise sanitaire et ayant souscrit des PGE. La hausse des coûts subie par les professionnels (Clientèle de détail – Autres PME) impacte de plus en plus sur leur trésorerie et conduit à une dégradation des profils de risques. Ainsi, nous observons à la fois une dégradation des classes de risques - correspondant à un effet de renormalisation par rapport à la période COVID durant laquelle les contreparties avaient bénéficié d’aides gouvernementales – mais également à une remontée des défauts, en particulier sur les clients PRO détenant un PGE. Après une année 2021 marquée par la sortie de crise sanitaire et un niveau de risque historiquement bas, la situation économique s’est Le marché des particuliers est plus résilient, notamment sur le portefeuille immobilier. Néanmoins, une remontée du risque est observée sur le crédit à la consommation sur la fin d’année (Clientèle de détail – Autres non-PME), sans toutefois atteindre les niveaux pré-crise Covid. En effet, cette remontée fait suite à une année 2021 où les indicateurs avaient atteint des niveaux historiquement bas. À noter que de nouveaux modèles internes dont le développement est en cours ou est planifié permettront d’adresser les faiblesses identifiées.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 220 TABLEAU 21 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES – CLIENTÈLE DE DÉTAIL (IRBA) (1) Classe d’exposition 31.12.2022 PD moyenne pondérée Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs Taux de défaut annuel historique moyen Taux de défaut annuel moyen Nombre de débiteurs Fin d’année dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Clientèle de détail – Expositions garanties par des biens immobiliers – PME 1,2% 1,4% 2,1% 1,1% 31 856 359 Clientèle de détail – Expositions garanties par des biens immobiliers – Non PME 0,7% 0,9% 0,8% 0,3% 1 160 703 3 104 Clientèle de détail – Expositions renouvelables éligibles 2,4% 2,5% 1,9% 1,5% 5 582 728 85 477 Clientèle de détail – Autres PME 3,1% 3,4% 3,3% 2,8% 553 086 15 243 Clientèle de détail – Autres non-PME 2,3% 3,7% 3,2% 2,2% 1 860 932 40 748 Classe d’exposition 31.12.2021 PD moyenne pondérée Moyenne arithmétique de la PD des débiteurs Taux de défaut annuel historique moyen Taux de défaut annuel moyen Nombre de débiteurs Fin d’année dont nombre de débiteurs en défaut au cours de l’année Clientèle de détail – Expositions garanties par des biens immobiliers – PME 1,5% 1,6% 2,2% 1,1% 33 475 369 Clientèle de détail – Expositions garanties par des biens immobiliers – Non PME 0,8% 0,8% 0,9% 0,3% 1 171 550 3 520 Clientèle de détail – Expositions renouvelables éligibles 3,1% 2,6% 1,9% 1,4% 5 701 905 80 316 Clientèle de détail – Autres PME 2,9% 2,9% 3,4% 2,2% 770 826 17 118 Clientèle de détail – Autres non-PME 2,1% 3,3% 3,3% 1,7% 1 824 511 30 380 Expositions saines. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 221 TABLEAU 22 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : LGD, EAD ESTIMÉES ET DES VALEURS RÉALISÉES – CLIENTÈLE DE DÉTAIL Portefeuille bâlois 31.12.2022 LGD IRBA Pertes estimées hors marge de prudence EAD observée/ EAD IRBA Prêts immobiliers (hors expositions cautionnées) 18% 12% - Crédits renouvelables 49% 21% 79% Autres crédits aux particuliers 30% 25% - TPE et professionnels 28% 19% 77% Ensemble clientèle de détail Groupe 26% 19% 79% Les évolutions sur les pertes estimées sont expliquées par un changement de méthodologie de backtesting (calcul en 1 temps). Les évolutions sur les EAD sont expliquées par la mise en place de nouveaux modèles. Les évolutions sur le portefeuille « Autres crédits aux particuliers » sont expliquées par un changement de périmètre. Portefeuille bâlois 31.12.2021 LGD IRBA Pertes estimées hors marge de prudence EAD observée/ EAD IRBA Prêts immobiliers (hors expositions cautionnées) 18% 9% - Crédits renouvelables 48% 43% 66% Autres crédits aux particuliers 28% 23% - TPE et professionnels 29% 22% 72% Ensemble clientèle de détail Groupe 26% 19% 68% Gouvernance de la modélisation des risques de crédit Les modèles d’évaluation des exigences de fonds propres au titre du risque de crédit sont soumis au dispositif global de gestion du risque de modèles (cf. chapitre 4.12 « Risque de modèle »). La première ligne de défense, responsable du développement, de la mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la pertinence au cours du temps des modèles, est soumise aux règles relatives au cycle de vie du modèle, incluant notamment pour les modèles internes de risque de crédit une traçabilité des étapes de développement et application, et un backtesting réalisé à fréquence annuelle. En fonction des spécificités de chaque famille de modèles et notamment de l’environnement réglementaire, la deuxième ligne de défense peut décider d’effectuer le backtesting de ces modèles. Dans ce cas, la deuxième ligne de défense est responsable d’établir une norme dédiée pour la famille de modèle concernée et d’informer la première ligne de défense (notamment le propriétaire du modèle) des conclusions obtenues. à la Direction des risques dans le cadre de diverses instances et processus (Comité Model Risk Management Groupe, Risk Appetite Statement/Risk Appetite Framework, suivi des recommandations, etc.) et annuellement à la Direction générale (CORISQ). Le Département « Risque de modèle » revoit notamment les nouveaux modèles, les résultats de backtesting ainsi que toutes les modifications portant sur les modèles d’évaluation des exigences de fonds propres au titre du risque de crédit. Conformément au règlement délégué (UE) n° 529/2014 du 20 mai 2014 relatif au suivi des modèles internes utilisés pour le calcul des exigences de fonds propres, les évolutions du dispositif de notation du Groupe font ensuite l’objet de deux types principaux de notifications au superviseur compétent en fonction du caractère significatif de l’évolution, évalué selon ce même règlement : Le Département « Risque de modèle », directement rattaché à la Direction des risques, constitue la seconde ligne de défense sur les modèles de risque de crédit. Pour la conduite de leurs missions, les équipes de revue indépendante s’appuient sur des principes de contrôle de la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement) des modèles, la conformité de l’application et de l’usage, le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de revue (« Comités modèles » dans le cas des modèles de risque de crédit) et d’approbation (« Comités experts »). Le dispositif de contrôle du modèle donne lieu à des reportings récurrents les évolutions significatives qui font l’objet d’une demande p d’autorisation préalable à leur mise en œuvre ; les autres évolutions qui doivent être notifiées aux autorités p compétentes : (i) avant leur mise en œuvre : les évolutions selon les critères définis par le règlement, sont notifiées au superviseur (notification ex ante) ; en l’absence de réponse de la part du superviseur dans un délai de deux mois, celles-ci peuvent être mises en œuvre ; (ii) après leur mise en œuvre : ces évolutions sont notifiées aux autorités compétentes après leur mise en œuvre au moins une fois par an, par le biais d’un rapport spécifique (notification ex post). La Direction de l’inspection et de l’audit interne, en tant que troisième ligne de défense a pour responsabilité d’évaluer périodiquement l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et l’efficience des activités de la deuxième ligne de défense) et d’effectuer l’audit indépendant des modèles.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 222 Risques climatiques – Mesure de la sensibilité au risque de transition Audité I L’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale a été identifié comme un des principaux risques liés au changement climatique pour le Groupe. Climate Vulnerability Indicator – CCVI) qui conduit à une analyse crédit renforcée sur les emprunteurs les plus exposés. ▲ De manière à mesurer cet impact, le Groupe met progressivement en place un Indicateur de Vulnérabilité Climat Entreprises (Corporate (Voir également la section 4.13.4 « Prise en compte du changement climatique dans le dispositif de gestion des risques » page 279 du présent document). INFORMATIONS QUANTITATIVES 4.5.5 Audité I Dans cette section, la mesure adoptée pour les expositions de crédit est l’EAD – Exposure At Default (bilan et hors bilan). Les EAD en approche standard sont reportées nettes de provisions spécifiques et de collatéraux financiers. ▲ regroupement utilisé se base sur l’activité économique principale des contreparties. L’EAD est ventilée selon l’axe du garant, après prise en compte de l’effet de substitution (sauf indication). Le regroupement des secteurs d’activité a été revu en 2022, afin d’être conforme au suivi interne du risque de crédit et aux nouvelles exigences de publication ABE sur les secteurs d’activité. Le Plus d’informations disponibles dans les sections 6.5 Informations quantitatives et 6.6 Informations quantitatives complémentaires sur le risque de crédit du document Rapport sur les risques Pilier 3. VENTILATION SECTORIELLE DES EXPOSITIONS « ENTREPRISES » SUR L’EXPOSITION TOTALE DU GROUPE (PORTEFEUILLE BÂLOIS) (1) (2) Activités financières Activités immobilières Services collectifs (1) Industries manufacturières Télécommunications, médias et technologie Agriculture, ind. agro-alimentaire (2) Industries pétrole, gaz Industrie lourde et extraction minière (2) Industrie automobile Services aux entreprises et aux particuliers Aéronautique et défense Commerce de détail (hors automobile) Construction et travaux publics Courtage sur pétrole et gaz Conglomérats multi-activités Industrie maritime Transport terrestre et logistique Pharmacie, santé, action sociale Hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs Autres 6,9% 3,5% 2,8% 2,2% 2,0% 1,8% 1,8% 1,7% 1,6% 1,4% 1,1% 1,1% 1,1% 1,0% 1,0% 1,0% 0,8% 0,8% 0,5% 0,5% L’EAD du portefeuille « Entreprises » est présentée au sens bâlois (grandes entreprises y compris compagnies d’assurance, fonds et hedge funds, PME, financements spécialisés, activités d’affacturage), selon l’axe de l’emprunteur, avant effet de substitution (périmètre du risque de crédit : risque débiteur, émetteur et de remplacement). Au 31 décembre 2022, le portefeuille « Entreprises » s’élève à 390 milliards d’euros sur un total de 1 119 milliards pour le groupe (encours bilan et hors bilan mesurés en EAD). Les engagements du Groupe sur ses dix premières contreparties "Entreprises" représentent 5% de ce portefeuille. Y compris activités Énergie (2,5%). (1) Y compris activités de négoce. (2)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 223 Exposition sur les clientèles « Entreprises » et bancaire RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE « ENTREPRISES » AU 31 DÉCEMBRE 2022 (EN % DE L’EAD) 0 10 20 30 40 50 AAA AA A BBB BB B <B RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE « ENTREPRISES » AU 31 DÉCEMBRE 2021 (EN % DE L’EAD) 0% 10% 20% 30% 40% 50% AAA AA A BBB BB B <B Sur la clientèle « Entreprises », le périmètre retenu correspond aux Elle est fondée sur la notation interne de la contrepartie, présentée en crédits sains traités en approche IRB (hors critère de classement équivalent Standard & Poor’s. prudentiel, par pondération, du financement spécialisé), sur l’ensemble du portefeuille de clients « Entreprises », tous pôles confondus. Il représente une EAD de 318 milliards d’euros (sur une EAD totale sur le portefeuille bâlois « Entreprises » de 351 milliards d’euros, méthode standard comprise). La répartition par rating de l’exposition « Entreprises » du Groupe démontre la bonne qualité du portefeuille. Au 31 décembre 2022, la majorité de l’exposition se concentre sur des contreparties Investment Grade, c’est-à-dire dont le rating interne en équivalent Standard & Poor’s est supérieur à BBB– (70% de la clientèle « Entreprises »). Les opérations portant sur les contreparties Non-Investment Grade sont très souvent assorties de garanties et collatéraux permettant d’atténuer le risque. RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2022 (EN % DE L’EAD) 0 10 20 30 40 50 AAA AA A BBB BB B <B RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2021 (EN % DE L’EAD) 0% 10% 20% 30% 40% 50% AAA AA A BBB BB B <B Sur la clientèle bancaire, le périmètre retenu correspond aux crédits démontre la bonne qualité du portefeuille. Elle est fondée sur la sains traités en méthode IRB, sur l’ensemble du portefeuille Banques, notation interne de la contrepartie, présentée en équivalent Standard tous pôles confondus, et représente une EAD de 58 milliards d’euros & Poor’s. Au 31 décembre 2022, l’exposition sur la clientèle bancaire se (sur une EAD totale sur le portefeuille bâlois Banques de 95 milliards concentre sur des contreparties Investment Grade (96% de d’euros, méthode standard comprise). La répartition par rating de l’exposition). l’exposition sur contreparties bancaires du groupe Société Générale
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 224 Évolution des expositions pondérées (RWA) et des exigences de fonds propres du risque de crédit et du risque de contrepartie TABLEAU 23 : VARIATION DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES (RWA) PAR APPROCHE (RISQUE DE CRÉDIT ET RISQUE DE CONTREPARTIE) (En M EUR) RWA - IRB RWA - Standard RWA - Total Exigences de fonds propres - IRB Exigences de fonds propres - Standard Exigences de fonds propres - total RWA de fin de la période précédente (31.12.2021) 192 368 109 682 302 051 15 389 8 775 24 164 Volume (3 165) (1 264) (4 429) (253) (101) (354) Qualité des actifs 2 100 1 785 3 886 168 143 311 Mise à jour des modèles 7 758 - 7 758 621 - 621 Méthodologie (3 849) (4 115) (7 965) (308) (329) (637) Acquisitions et cessions 1 238 (7 253) (6 015) 99 (580) (481) Change 2 122 476 2 598 170 38 208 Autre - - - - RWA de fin de la période de reporting (31.12.2022) 198 572 99 311 297 883 15 886 7 945 23 831 Le tableau ci-dessus présente les données sans la CVA (Credit Valuation Adjustment). Les principaux effets expliquant la baisse des expositions pondérées (hors CVA) de 4 milliards d'euros sur l'année 2022 sont les suivants : un effet périmètre de -6,0 milliards d'euros principalement lié à la p cession de l’entité ROSBANK ; un effet méthodologique de -8,0 milliards d'euros principalement p sur : le risque de contrepartie principalement lié aux efforts - d’amélioration de l’efficience du calcul des EAD CCR et l’accord des autorités pour la reconnaissance et l’application de netting sur les contreparties chinoises ; le risque de crédit principalement sur le hors bilan dû à la prise en - compte des cash-flows dans le calcul de la maturité financière ; un effet modèle de +7,8 milliards d'euros en lien avec la remédiation p des modèles pour donner suite aux revues des TRIM et l’entrée en vigueur de l’IRB Repair ; un effet change de +2,6 milliards d'euros lié principalement à p l'appréciation du dollar américain face à l’euro. Les effets sont définis comme suit : volume : variations de périmètre et de composition (y compris p création de nouvelle ligne-métier et arrivée à échéance de prêts). Cela n’intègre pas les effets liés aux acquisitions et cessions d’entités ; qualité des actifs : évolution de la qualité des actifs de la Banque p découlant de variations du risque de l’emprunteur, telles que des changements de note ou des effets similaires ; mises à jour des modèles : variations dues à l’application du modèle, p à l’évolution de son périmètre ou à toute modification visant à remédier à ses faiblesses ; méthodologie : variations dues aux changements de méthodologie de p calcul découlant d’évolutions réglementaires, y compris des révisions de réglementations existantes et des nouvelles réglementations ; acquisitions et cessions : évolution de la taille du portefeuille p découlant des acquisitions et cessions d’entités ; change : variations découlant des fluctuations de marché, telles que p les mouvements de devises ; autres : catégorie reflétant les variations non prises en compte dans p les autres catégories.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 225 Charge nette du risque ÉVOLUTION DE LA CHARGE NETTE DU RISQUE DU GROUPE (EN M EUR) 504 6 31.12.2021 31.12.2022 Hors Pôles Banque de détail et Services Financiers Internationaux Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Banque de détail en France 125 65 38 700 1 647 483 421 705 La charge nette du risque du Groupe en 2022 est de 1 647 millions d’euros, en hausse de 135% par rapport à 2021. Ce coût du risque en hausse par rapport à une base de référence 2021 basse se décompose entre un coût du risque sur les encours en défaut qui reste faible (stage 3) à 17 pb contre 18 pb en 2021, et des dotations supplémentaires sur encours sains (stage 1/stage 2) de 12 pb afin de maintenir une politique de provisionnement prudente dans un environnement marqué par des perspectives économiques moins favorables avec, en particulier, la montée de l’inflation et des taux d’intérêt. Le coût du risque (exprimé en points de base sur la moyenne des encours de début période des quatre trimestres précédant la clôture, y compris locations simples) s’établit ainsi à 28 points de base pour l’année 2022 contre 13 points de base en 2021. Dans la Banque de détail en France, le coût du risque est en hausse p à 20 points de base sur l’année 2022 à comparer aux 5 points de base de l’année 2021. Ce CNR inclut une dotation de 4 pb sur encours sains (à comparer à la reprise stage 1/stage 2 de -7 pb en 2021). À 52 points de base sur l’année 2022 (contre 38 points de base sur p l’année 2021), le coût du risque du pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux augmente malgré une CNR plus faible sur les encours en défaut (stage 3), du fait d’une dotation de 15 points de base sur le stage 1/stage 2. Le coût du risque de la Banque de Grande Clientèle et Solutions p Investisseurs affiche un niveau à 23 points de base (contre 4 points de base sur l’année 2021), traduisant une forte hausse des provisions sur encours sains (stage 1/stage 2) à 20 pb, alors que la CNR sur encours en défaut reste très modérée (4 pb contre 7 pb en 2021).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CRÉDIT DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 226 Qualité des actifs TABLEAU 24 : QUALITÉS DES ACTIFS (En Md EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Créances brutes saines 554,4 543,9 dont créances classées en étape 1 (1) 494,2 479,9 dont créances classées en étape 2 43,6 43,5 Créances brutes douteuses 15,9 16,5 dont créances classées en étape 3 15,9 16,5 Total créances brutes* 570,3 560,4 TAUX BRUT GROUPE D'ENCOURS DOUTEUX* 2,8% 2,9% Provisions sur créances brutes saines 3,2 2,8 dont provisions étape 1 1,0 1,1 dont provisions étape 2 2,1 1,7 Provisions sur créances brutes douteuses 7,7 8,4 dont provisions étape 3 7,7 8,4 Total provisions 10,9 11,2 TAUX BRUT DE COUVERTURE DES CRÉANCES DOUTEUSES GROUPE (PROVISIONS SUR CRÉANCES DOUTEUSES / CRÉANCES DOUTEUSES) 48% 51% Données retraitées des créances à la juste valeur par résultat qui ne sont pas éligibles au provisionnement IFRS 9. (1) Total des prêts et avances à la clientèle, dépôts auprès des banques et prêts octroyés aux banques et crédit bail, présents au bilan, à l’exclusion des prêts et avances * détenus en vue de la vente, des réserves auprès des banques centrales et autres dépôts à vue, conformément à la norme technique d’exécution EBA/ITS/2019/02 qui amende le règlement d’exécution de la Commission (EU) No 680/2014 en ce qui concerne le reporting de l’information financière (FINREP). Le calcul du taux NPL a été modifié pour exclure des créances brutes au dénominateur la valeur nette comptable des immobilisations de location simple. Les créances brutes saines et les créances brutes douteuses incluent des créances à la juste valeur par résultat qui ne sont pas éligibles au provisionnement IFRS 9 et donc non réparties par étape. Données historiques retraitées. Encours restructurés Audité I Les encours dits « restructurés » au sein du groupe Société Générale concernent les financements dont le montant, la durée ou les modalités financières sont modifiés contractuellement du fait des difficultés financières de l’emprunteur (que ces difficultés soient avérées ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration). Le groupe Société Générale aligne sa définition de prêts restructurés sur la définition de l’ABE. Sont exclues de ces encours les renégociations commerciales qui concernent des clients pour lesquels la Banque accepte de renégocier la dette dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur, et en l'absence de difficultés financières. Lorsque la restructuration de crédit implique une perte de valeur supérieure à 1% de la créance d’origine, ou lorsque la capacité du client à rembourser la créance selon le nouvel échéancier apparaît compromise, l’octroi des mesures de restructuration doit entraîner le classement du client concerné en défaut bâlois et le classement des encours en encours dépréciés, en conformité avec les directives de l’ABE sur l’application de la définition du défaut selon l’article 178 du règlement européen n°575/2013. Dans ce cas, les clients sont maintenus en défaut tant que la Banque a une incertitude sur leur capacité à honorer leurs futurs engagements et au minimum pendant un an. Dans les autres cas, une analyse de la situation du client permet d’estimer sa capacité à rembourser selon le nouvel échéancier. Si cette capacité est avérée, le client peut demeurer en statut bâlois sain. Dans le cas contraire, le client est également transféré en défaut bâlois. Le montant au bilan total des encours de crédit restructurés au 31 décembre 2022 correspond essentiellement à des prêts et créances au coût amorti pour un montant de 6,9 milliards d’euros. ▲ TABLEAU 25 : ENCOURS RESTRUCTURÉS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Créances restructurées en défaut 2 645 3 342 Créances restructurées saines 4 779 5 424 MONTANT BRUT DES CRÉANCES RESTRUCTURÉES (1) 7 425 8 765 Se décomposant en 6,9 milliards d'euros portés au bilan et 0,5 milliard d'euros en hors bilan au 31 décembre 2022. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 227 RISQUE DE CONTREPARTIE 4.6 Audité I Le risque de contrepartie correspond au risque de pertes sur les opérations de marché. Le risque de contrepartie est donc un risque multidimensionnel, croisant les risques de crédit et les risques de marché, dans le sens où la valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps (composante crédit), toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché (composante marché). Il se décompose lui-même en : risque de défaut : il correspond au risque de remplacement auquel le groupe Société Générale est exposé si une contrepartie ne respecte p pas ses obligations de paiement. Dans ce cas, Société Générale doit remplacer cette transaction à la suite du défaut de la contrepartie. Potentiellement, cela doit être fait dans des conditions de marché stressé, avec une liquidité réduite et même parfois face à un risque de corrélation défavorable (Wrong Way Risk ou WWR) ; risque de Credit Valuation Adjustment (CVA) : il correspond à la variabilité de l’ajustement de valeur pour risque de contrepartie, qui est la p valeur de marché du CCR pour les instruments dérivés et repos, c’est-à-dire un ajustement apporté au prix de la transaction afin de tenir compte de la qualité de crédit de la contrepartie. Il est mesuré comme la différence entre le prix d’un contrat avec une contrepartie sans risque et celui du même contrat tenant compte du risque de défaut de la contrepartie ; risque lié aux contreparties centrales (CCP) : le risque CCP est lié au défaut d’un autre membre compensateur de la chambre de p compensation centrale, qui pourrait entraîner des pertes pour le Groupe sur sa contribution au fond de couverture des défauts. Les transactions entraînant un risque de contrepartie regroupent notamment les opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres et les contrats de produits dérivés, qu’elles soient traitées en principal ou pour le compte de tiers (activités agency ou client clearing) dans le cadre des activités de marché. ▲ DÉTERMINATION DES LIMITES ET CADRE DE SURVEILLANCE 4.6.1 Principes généraux 4.6.1.1 Audité I Le risque de contrepartie est encadré via un ensemble de limites qui reflètent l’appétit pour le risque du Groupe. La gestion du risque de contrepartie repose principalement sur des premières et secondes lignes de défense dédiées comme décrit ci-dessous : les premières lignes de défense (LoD1) comprennent notamment les p lignes-métier soumis à du risque de contrepartie, le secteur de suivi commercial responsable de relation globale avec le client et le groupe auquel il appartient, les équipes dédiées au sein de la Business Unit « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil » et de la Business Unit « Activités de marchés » responsables de suivre et piloter les risques de leurs périmètres respectifs ; la Direction des risques assure un rôle de seconde ligne de défense p (LoD2) via la mise en place d’un dispositif de contrôle des risques de contrepartie, qui s’appuie sur des mesures du risque normalisées, et permet un suivi permanent et indépendant des risques de contrepartie. La politique d’octroi de limites applique les principes fondamentaux suivants : les LoD1 et les LoD2 dédiées doivent être indépendantes l’une de p l’autre ; la Direction des risques dispose d’une organisation dédiée à la p gestion du risque de contrepartie afin d’assurer une couverture et un suivi holistique des risques de contreparties et de tenir compte des spécificités des contreparties ; un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur p la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux LoD1 et LoD2 ; dédiée (1) . Les limites peuvent être individuelles au niveau d’une contrepartie, ou globales sur un ensemble de contreparties dans le cas du suivi des expositions en stress test par exemple. les limites et les notations internes définies pour chaque p contrepartie sont proposées par la LoD1 et validées par la LoD2 Ces limites font l’objet de revues annuelles ou ad hoc en fonction des besoins et de l’évolution des conditions de marché. Une équipe dédiée au sein de la Direction des risques a la charge de la production, du reporting, et des contrôles sur les métriques risques, à savoir : s’assurer de l’exhaustivité et de la fiabilité du calcul des risques en p prenant en compte l’ensemble des opérations transmises par les services de traitement des opérations ; produire les rapports quotidiens de certification et d’analyse des p indicateurs de risque ; contrôler le respect des limites allouées, à la fréquence de calcul des p métriques, le plus souvent quotidienne : les dépassements de limites sont signalés au front office et à la LoD2 dédiée pour des actions correctives. Par ailleurs, un processus de surveillance et d’approbation particulier est mis en œuvre pour les contreparties les plus sensibles ou les catégories les plus complexes d’instruments financiers. Comitologie 4.6.1.2 Sans se substituer aux CORISQ et au Comité des risques du Conseil d’administration (cf. section « Gouvernance de la gestion des risques »), le Counterparty Credit Risk Committee (CCRC) exerce un suivi rapproché du risque de contrepartie via : la revue des expositions en risques de contreparties sur diverses p métriques telles que les stress tests globaux CCR, la Potential Future Exposure – PFE, etc. ; ainsi que les expositions sur des activités spécifiques telles que les financements collatéralisés, ou les activités pour compte de tiers (agency) ; En ce qui concerne les contreparties Hedge Funds et PTG, la proposition de rating est déléguée à la LoD2. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 228 des focus dédiés sur un/des types risques en position, ou types de p clients/pays, ou types d’encadrements ou en cas d’identification de zones de risque émergentes. Ce comité, présidé par la Direction des risques, regroupe sur une base mensuelle des représentants des Business Units « Activités de marché » et « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil », mais également des départements qui, au sein de la Direction des risques, sont en charge du suivi des risques de contrepartie sur opérations de marché et du risque de crédit. Le CCRC est amené à se prononcer sur les évolutions d’encadrements relevant de sa compétence. Le CCRC identifie aussi les principaux sujets CCR nécessitant d’être escaladés. Risque de remplacement 4.6.1.3 Le Groupe encadre les risques de remplacement dont les limites sont définies par les analystes de crédit et validées par la LoD2 en fonction de l’appétit au risque du Groupe. Le montant des limites est défini au niveau de la contrepartie et de son groupe, au niveau des catégories de contreparties et au niveau consolidé sur l’ensemble du portefeuille du groupe Société Générale. Par ailleurs, le Groupe encadre par des limites : consolidées sur l’ensemble des types de produits autorisés avec la p contrepartie ; établies par tranche de maturité, pour contrôler les expositions p futures, exprimées en termes d’exposition future potentielle (PFE), également appelée CVaR au sein du Groupe ; dont le montant est notamment déterminé en fonction de la qualité p de crédit et du type de contrepartie, du couple nature/maturité des instruments concernés (opérations de change, opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres, contrats de produits dérivés, etc.), du rationnel économique, ainsi que du cadre juridique des contrats mis en place et tout autre facteur d’atténuation du risque. Le Groupe s’appuie également sur d’autres mesures pour le suivi du risque de remplacement : un stress tests multifacteurs sur l’ensemble des contreparties, qui p permet de quantifier d’une manière holistique la perte potentielle sur les activités de marché à la suite de mouvements de marché déclenchant une vague de défauts sur ces contreparties ; un dispositif de stress tests monofacteur permettant de suivre le p risque de corrélation défavorable général (cf. section 4.2.2.3 dédiée au risque de corrélation défavorable). Risque de CVA (Credit Valuation 4.6.1.4 Adjustment) En complément du risque de remplacement, la CVA (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur du portefeuille de dérivés et repos du Groupe afin de tenir compte de la qualité de crédit des contreparties du Groupe (cf. section 4.6.3.2 « Ajustement de valeur pour risque de contrepartie »). Les positions prises afin de couvrir la volatilité de la CVA (instruments de crédit, de taux, de change ou d’actions) sont suivies dans le cadre de : limites en sensibilité ; p limites en stress test : des scénarios représentatifs des risques de p marché impactant la CVA (spreads de crédit, taux d’intérêt et change) sont appliqués pour réaliser le stress test sur CVA. Les différentes métriques et les stress tests sont suivis sur le montant net (c’est-à-dire sur la somme de l’exposition CVA et les opérations de couverture traitées par les desks). Risque sur les contreparties 4.6.1.5 centrales La compensation des transactions est une pratique de marché courante pour Société Générale, notamment en conformité avec les réglementations EMIR (European Market Infrastructure Regulation) en Europe et DFA (Dodd-Frank Act) aux États-Unis, qui exigent que les opérations de gré à gré les plus standardisées soient compensées via des chambres de compensation agréées par les autorités et soumises à réglementation prudentielle. En tant que membre des chambres de compensation avec lesquelles il opère, le Groupe contribue à leurs dispositifs de gestion des risques par des dépôts de garantie aux fonds de défaillances en plus des appels de marge. Le risque de contrepartie engendré par la compensation des produits dérivés et repos par les contreparties centrales fait l’objet d’un encadrement spécifiques sur : les marges initiales, tant pour les activités du Groupe en principal, p que pour celles pour compte de tiers (client clearing) ; les contributions du Groupe aux fonds de défaut des CCP (dépôts de p garantie) ; l’impact lié au défaut d’un membre majeur d’une CCP définie par p une limite en stress test. ▲ Voir tableau « Expositions sur les contreparties centrales » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives » pour plus d’information. ATTÉNUATION DU RISQUE DE CONTREPARTIE SUR OPÉRATIONS 4.6.2 DE MARCHÉ Audité I Le Groupe fait appel à différentes techniques pour réduire ce risque : la contractualisation la plus systématique possible d’accords de p résiliation-compensation globale (close-out netting agreements) pour les opérations traitées de gré à gré (OTC) et les opérations de financement sur titres (SFT) ; la collatéralisation des opérations de marché, soit par le biais des p chambres de compensation pour les produits éligibles (produits listés et certains produits OTC les plus standardisés), soit par un mécanisme d’échange bilatéral d’appels de marges destinés à couvrir l’exposition courante (variation margins) mais aussi l’exposition future (initial margins). Accords de 4.6.2.1 résiliation-compensation Le Groupe met en place dès que possible avec ses contreparties des contrats-cadres (master agreements) qui prévoient des clauses de résiliation-compensation globale. Ces clauses permettent d’une part la résiliation (close out) immédiate de l’ensemble des opérations régies par ces accords quand surviennent le défaut d’une des parties et d’autre part le règlement d’un montant net reflétant la valeur totale du portefeuille, après compensation (netting) des dettes et créances réciproques à la valeur de marché actuelle. Ce solde peut faire l’objet d’une garantie ou collatéralisation. Il en résulte une seule créance nette due par ou pour la contrepartie.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 229 Afin de réduire le risque juridique lié à la documentation et de respecter les principales normes internationales, le Groupe utilise les modèles de contrats-cadres publiés par les associations professionnelles nationales ou internationales telles que International Swaps and Derivatives Association (ISDA), International Capital Market Association (ICMA), International Securities Lending Association (ISLA), la Fédération Bancaire Française (FBF), etc. Ces contrats établissent un ensemble d’éléments contractuels généralement reconnus comme standards et laissent place à la modification ou à l’ajout de clauses plus spécifiques entre les parties signataires du contrat final. Cette standardisation permet de réduire les délais de mise en place et de sécuriser les opérations. Les clauses négociées par les clients hors des standards de la Banque sont approuvées par des organes décisionnels de l’activité contrats-cadres – Normative Committee et/ou Arbitration Committee – composés de représentants de la Direction des risques, des Business Units, de la Direction juridique et autres Directions décisionnelles de la Banque. Conformément aux obligations réglementaires, la sécurité juridique des clauses autorisant la résiliation-compensation globale et la collatéralisation est analysée par les services juridiques de la Banque afin de s’assurer de leur applicabilité en regard des dispositions de droits applicables aux clients. Collatéralisation 4.6.2.2 La majorité des opérations de gré à gré font l’objet d’une collatéralisation. Il y a deux types d’échanges de collatéral à distinguer : la marge initiale (initial margin – IM – ou Independant Amount – IA (1) ) : p dépôt de garantie initial, visant à couvrir l’exposition future potentielle, c’est-à-dire la variation défavorable du Marked-to-Market des positions dans l’intervalle de temps entre la dernière collecte de variation margin et la liquidation des positions à la suite du défaut de la contrepartie ; la marge de variation (variation margin ou VM) : sûretés collectées p pour couvrir l’exposition courante découlant des variations de Marked-to-Market des positions, utilisées comme approximation de la perte réelle résultant de la défaillance de l’une des contreparties. Les caractéristiques du mécanisme d’appel de marge sont définies dans les contrats de collatéralisation (CSA (2) ). Les principales caractéristiques définies sont : le périmètre couvert (c’est-à-dire la nature de l’opération autorisée) ; p les collatéraux éligibles et la décote applicable : les principaux types p de collatéraux échangés selon les standards de la Banque sont des liquidités ou des titres liquides de qualité supérieure. Ils sont soumis à des décotes variables en fonction du type de collatéral, de sa liquidité et de la volatilité du prix du sous-jacent en condition de marché normales et stressées ; la date et la fréquence de calcul de l’appel de marge, généralement p quotidiens ; les seuils d’appel de marge en l’absence d’obligations p réglementaires ; le montant minimal de transfert (MTA). p De plus, des paramètres spécifiques ou des caractéristiques optionnelles peuvent être définis en fonction du type de contrepartie ou de la transaction, tels qu’un montant de garantie supplémentaire (augmentation forfaitaire de l’exposition permettant à la contrepartie effectuant un appel de marge d’être « sur-collateralisée ») ou des clauses dépendant de la notation de la contrepartie (collatéral supplémentaire demandé en cas de dégradation de la notation de la contrepartie). Le Groupe pilote les échanges de collatéral donnés et reçus. En cas de divergence entre les contreparties concernant les montants des appels de marge, des équipes dédiées au sein des Départements des opérations et des risques sont chargées d’analyser les transactions concernées afin de s’assurer qu’elles sont correctement évaluées et de résoudre le problème. ÉCHANGE BILATÉRAL DE COLLATÉRAL La marge initiale, historiquement peu utilisée mise à part avec des contreparties de type hedge fund, a été généralisée par les réglementations EMIR et DFA qui oblige l’utilisation d’accord-cadre et des CSA liés, préalablement ou simultanément à la conclusion d’une opération sur dérivés OTC non compensée. Le Groupe est à présent dans l’obligation d’échanger des marges initiales et des marges de variation pour les opérations de dérivés de gré à gré non compensées avec un grand nombre de ses contreparties (ses contreparties financières et certaines contreparties non financières au-dessus de certains seuils définis par la réglementation, les dates de mises en conformité dépendant du volume de transactions). Le règlement délégué de la Commission (EMIR RTS) permet aux contreparties soumises aux exigences obligatoires d’échange de marges de déroger à ces règles dans certaines circonstances. Le Groupe a intégré dans ses procédures de gestion des risques un processus de demande de dérogation concernant les entités intra-groupe. Les critères d’éligibilité à cette dérogation sont encadrés et contrôlés comme l’exige le règlement délégué. CHAMBRES DE COMPENSATION Les réglementations EMIR et DFA ont également imposé que les transactions de dérivés de gré à gré les plus standards soient compensées via des chambres de compensation. Le Groupe compense ainsi ses propres opérations (activité de type principal), mais opère également une activité de compensation pour compte de tiers (activité de type agency), qui fait l’objet d’appels de marges systématiques pour atténuer le risque de contrepartie (les clients postant quotidiennement à Société Générale des variation margins et des initial margins, afin de couvrir l’exposition courante et l’exposition future). ▲ AUTRES MESURES Outre les exigences d’appel de marge pour certaines contreparties ou la compensation obligatoire pour les transactions de produits dérivés les plus standardisées, la DFA et EMIR prévoient un cadre étendu pour la réglementation et la transparence des marchés des produits dérivés de gré à gré, comme la déclaration des produits traités, la confirmation en temps réel ou la confirmation des transactions. L’IA (Independent Amount) est un concept identique à celui de la marge initiale, mais s’applique à des périmètres différents (les OTC swaps non compensé pour l’IA). (1) Le Credit Support Annex (CSA) est un document juridique sous contrat ISDA qui réglemente la gestion du collatéral entre deux contreparties. (2)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 230 MESURES DES RISQUES DE CONTREPARTIE 4.6.3 Risque de remplacement 4.6.3.1 Audité I La mesure du risque de remplacement s’appuie sur un modèle interne qui permet de déterminer les profils d’exposition du Groupe. La valeur de l’exposition à une contrepartie étant incertaine et variable dans le temps, le Groupe valorise le coût de remplacement potentiel futur sur la durée de vie des transactions. ▲ PRINCIPES DU MODÈLE La juste valeur future des opérations de marché effectuées avec chaque contrepartie est estimée à partir de modèles Monte Carlo s’appuyant sur une analyse historique des facteurs de risque de marché. Le principe du modèle est de représenter les états futurs possibles des marchés financiers en simulant les évolutions des principaux facteurs de risque auxquels le portefeuille de l’institution est sensible. Pour ces simulations, le modèle recourt à différents modèles de diffusion pour tenir compte des caractéristiques inhérentes aux facteurs de risques considérés, et utilise un historique de quatre ans pour leur calibrage. Les portefeuilles de produits dérivés et d’opérations de prêt-emprunt avec les différentes contreparties sont ensuite revalorisés aux différentes dates futures jusqu’à la maturité des transactions, dans ces différents scénarios, en prenant en compte les caractéristiques des contrats et des techniques d’atténuation du risque, notamment en matière de compensation et de collatéralisation des opérations uniquement dans la mesure où nous estimons que les dispositions d’atténuation du risque de contrepartie sont légalement valides et applicables. La distribution des expositions de contrepartie ainsi obtenue permet de calculer les fonds propres réglementaires au titre du risque de contrepartie et d’assurer le suivi économique des positions. Le Département des risques responsable du Model Risk Management au niveau Groupe évalue la robustesse théorique (revue de la qualité de la conception et du développement), la conformité de l’application, l’adéquation de l’usage du modèle et le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de revue et d’approbation. Le dispositif de contrôle du modèle donne lieu à (i) des reportings récurrents à la Direction des risques dans le cadre de diverses instances et processus (Comité Model Risk Management Groupe, Risk Appetite Statement/Risk Appetite Framework, suivi des recommandations, etc.) et (ii) annuellement à la Direction générale (CORISQ). INDICATEUR RÉGLEMENTAIRE Audité I Concernant le calcul des exigences de fonds propres au titre du risque de contrepartie, la BCE, dans le cadre de l’exercice de revue des modèles internes (Targeted Review of Internal Models), a renouvelé l’agrément pour l’utilisation du modèle interne décrit précédemment afin de déterminer l’indicateur EEPE (Effective Expected Positive Exposure). Pour les produits non traités par le modèle interne ainsi que pour les entités du groupe Société Générale n’ayant pas été autorisées par le superviseur à utiliser le modèle interne, le Groupe utilise la méthode d’évaluation au prix de marché pour les dérivés (1) et la méthode générale fondée sur les sûretés financières pour les opérations de financement sur titres (SFT (2) ). Les effets des accords de compensation et des sûretés réelles sont pris en compte soit par leur simulation dans le modèle interne lorsque ces techniques d’atténuation du risque de contrepartie ou ces garanties répondent aux critères réglementaires, soit en appliquant les règles de compensation telles que définies dans la méthode au prix du marché ou celles fondées sur les sûretés financières, en soustrayant la valeur des sûretés. Ces expositions sont ensuite pondérées par des taux résultant de la qualité de crédit de la contrepartie pour aboutir aux expositions pondérées (RWA). Ces taux peuvent être déterminés par l’approche standard ou l’approche avancée (IRBA). En règle générale, lorsque l’EAD est modélisée via l’EEPE et pondérée selon l’approche IRB, il n’y a pas d’ajustement de la LGD en fonction du collatéral reçu car il est déjà pris en compte dans le calcul. ▲ La décomposition des RWA pour chaque approche est disponible dans le tableau « Analyse des expositions au risque de contrepartie par approche » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives ». INDICATEUR ÉCONOMIQUE Dans le cadre du suivi économique des positions, Société Générale s’appuie principalement sur un indicateur d’exposition maximale découlant de la simulation Monte Carlo, appelé Credit Value-at-risk (CVaR) en interne ou PFE (Potential Future Exposure). Il s’agit du montant de perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables. Cet indicateur est calculé à différentes dates futures, qui sont ensuite agrégées en segments faisant chacun l’objet d’un encadrement. Le Groupe a également développé une série de scénarios de stress tests permettant de déterminer l’exposition qui résulterait de changements de la juste valeur des transactions conclues avec l’ensemble de ses contreparties dans l’hypothèse d’un choc extrême affectant les paramètres de marché. Ajustement de valeur 4.6.3.2 pour risque de contrepartie PRINCIPES GÉNÉRAUX La CVA (Credit Valuation Adjustment) est un ajustement faisant partie de la valorisation des portefeuilles d’instruments financiers dérivés et des opérations de pension en juste valeur du Groupe. Ce afin de tenir compte de la qualité de crédit des contreparties. Cet ajustement équivaut au coût de couverture du risque de contrepartie, fondé en principe, sur le marché des Credit Default Swap (CDS). Pour une contrepartie spécifique, la CVA est déterminée à partir de : l’exposition positive attendue vis-à-vis de la contrepartie, soit la p moyenne de la valeur de l’exposition future positive hypothétique pour une transaction ou un groupe de transactions, pondérée par la probabilité qu’un événement de défaut n’advienne. Elle est principalement déterminée à l’aide de simulations Monte Carlo risque neutre des facteurs de risques susceptibles d’affecter la valorisation des produits dérivés. Les transactions sont réévaluées dans le temps selon les différents scénarios, en tenant compte des caractéristiques des contrats définis dans les clauses juridiques mises en place, notamment en matière de compensation et de collatéralisation des opérations (les transactions collatéralisées ou bénéficiant de techniques d’atténuation du risque généreront une exposition moindre par rapport aux transactions qui en sont dépourvues) ; Dans cette méthode, l’EAD (Exposure at Default) relative au risque de contrepartie de la Banque est déterminée en agrégeant les valeurs de marché positives de toutes les (1) transactions (coût de remplacement) complétées par un facteur de majoration (dit add-on). Securities Financing Transactions. (2)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 231 la probabilité de défaut de la contrepartie qui est liée au niveau de p spread des CDS ; le montant des pertes en cas de défaut (LGD-Loss Given Default) qui p prend en compte le taux de recouvrement. Le Groupe intègre dans cet ajustement tous les clients qui ne font pas l’objet d’un appel de marge quotidien ou dont le collatéral ne couvre que partiellement l’exposition. EXIGENCE EN FONDS PROPRES AU TITRE DE LA CVA Les institutions financières sont soumises au calcul d’une exigence en fonds propres au titre de la CVA, devant couvrir sa variation sur dix jours. Le périmètre de contreparties est réduit aux contreparties financières au sens d’EMIR (European Market Infrastructure Regulation) ou à certains Corporates qui utiliseraient les produits dérivés au-delà de certains seuils et à des fins autres que le hedging. Cette exigence est largement déterminée par l’utilisation de la méthode avancée : l’exposition positive attendue de la contrepartie est principalement p déterminée en utilisant la méthode interne décrite en section 4.6.3.1, qui permet d’estimer les profils d’exposition future face à une contrepartie, en tenant compte des facteurs d’atténuation du risque de contrepartie ; la VaR sur CVA et la Stressed VaR sur CVA sont déterminées selon une p méthode similaire à celle développée pour le calcul de la VaR de marché (cf. chapitre « Risque de marché »). Cette méthode consiste en une simulation « historique » de la variation de la CVA due aux fluctuations de spreads de crédit observées sur les contreparties en portefeuille, avec un intervalle de confiance à 99%. Le calcul est fait sur les variations de spreads observées d’une part sur un historique d’un an glissant (VaR sur CVA) et d’autre part sur une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à la plus forte période de tension des spreads (Stressed VaR sur CVA) ; l’exigence en fonds propres est la somme de deux éléments VaR sur p CVA et Stressed VaR sur CVA multipliée par un coefficient (fixé par le régulateur), propre à chaque établissement bancaire. Les positions non prises en compte en modèle interne font l’objet d’une charge en capital déterminée en méthode standard par application d’un facteur de pondération normatif au produit de l’EAD (Exposure at Default) par une maturité calculée selon les règles définies par le règlement CRR (Capital Requirement Regulation) – cf. tableau 28 « Opérations soumises aux exigences de fonds propres pour risque de CVA » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives » pour la décomposition des RWA liés à la CVA entre méthode avancée et standard. CVA MANAGEMENT La gestion de cette exposition et de cette charge réglementaire conduit la Banque à acheter des garanties ou instruments de couverture de type Credit Default Swap (CDS) auprès de grands établissements de crédits sur certaines contreparties identifiées ou sur des indices composés de contreparties identifiables. Outre une réduction du risque de crédit, cela permet de diminuer la variabilité de la CVA et des montants de fonds propres associés aux fluctuations des spreads de crédits des contreparties. Le desk CVA (ou la Banque) traite également des instruments de couverture des risques de taux ou de change, ce qui permet de limiter la variabilité de la part de la CVA venant de l’exposition positive. Risque de corrélation défavorable 4.6.3.3 (Wrong-Way Risk) Le risque de corrélation défavorable (Wrong-Way Risk) est le risque que l’exposition du Groupe sur une contrepartie augmente significativement et en même temps que la probabilité de défaut de la contrepartie. Il existe deux cas différents : le risque de corrélation défavorable général est le risque survenant p lorsque la probabilité de défaut de contreparties est positivement corrélée à des facteurs généraux de risque de marché ; le risque de corrélation défavorable spécifique est le risque p survenant lorsque l’exposition future envers une contrepartie donnée est positivement corrélée à la probabilité de défaut de cette contrepartie, en raison de la nature des transactions avec la contrepartie. Le risque de corrélation défavorable spécifique, dans le cas où il s’accompagne d’un lien juridique entre la contrepartie et le sous-jacent d’une transaction conclue avec la contrepartie, fait l’objet d’une surcharge dans le calcul des exigences de fonds propres, calculée sur le périmètre des transactions portant un tel risque. Par ailleurs, pour les contreparties soumises à un tel risque spécifique, la valeur de l’exposition économique (PFE) est elle aussi renforcée, de sorte que les opérations autorisées par les limites en place seront plus contraintes qu’en l’absence de risque spécifique. Le risque de corrélation défavorable général est quant à lui contrôlé via un dispositif de stress tests appliqués aux transactions faites avec une contrepartie donnée, s’appuyant sur des scénarios communs au dispositif de stress tests des risques de marché. Ce dispositif est fondé sur : une analyse trimestrielle des stress tests pour les expositions en p principal et pour compte de tiers sur l’ensemble des contreparties (institutions financières, corporates, souverains, hedge funds et proprietary trading groups), permettant d’appréhender les scénarios les plus défavorables liés à une dégradation conjointe de la qualité des contreparties et des positions associées ; sur les contreparties de type hedge funds et Proprietary Trading p Groups, un suivi hebdomadaire des stress tests monofacteur dédiés, faisant l’objet de limites par contrepartie.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 232 Informations quantitatives 4.6.3.4 TABLEAU 26 : EXPOSITION, EAD ET RWA AU TITRE DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR CATÉGORIE D’EXPOSITIONS ET APPROCHE Le risque de contrepartie se répartit comme suit : (En M EUR) 31.12.2022 IRB Standard Total Catégories d’expositions Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Souverains 44 698 44 696 235 2 551 2 551 33 47 249 47 247 267 Établissements 18 979 18 994 3 574 31 948 32 019 613 50 927 51 013 4 187 Entreprises 55 555 55 543 13 027 2 972 2 901 2 808 58 527 58 444 15 835 Clientèle de détail 68 68 7 21 21 14 89 89 21 Autres 426 426 134 5 573 5 571 1 054 5 999 5 997 1 188 TOTAL 119 726 119 726 16 976 43 065 43 063 4 521 162 791 162 789 21 498 (En M EUR) 31.12.2021 IRB Standard Total Catégories d’expositions Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Souverains 24 471 24 511 395 177 177 4 24 648 24 688 399 Établissements 16 653 16 727 3 664 38 068 38 363 960 54 721 55 090 4 624 Entreprises 56 698 56 583 14 554 4 441 4 147 4 051 61 139 60 730 18 605 Clientèle de détail 83 83 8 23 23 14 106 106 21 Autres 7 7 2 4 295 4 295 1 022 4 302 4 302 1 023 TOTAL 97 912 97 912 18 622 47 004 47 004 6 051 144 916 144 916 24 673 Les tableaux ci-dessus présentent les données sans la CVA (Credit Valuation Adjustment). Celle-ci représente 2,8 milliards d’euros d’expositions pondérées (RWA) au 31 décembre 2022 (contre 2,8 milliards d’euros au 31 décembre 2021).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 233 TABLEAU 27 : ANALYSE DES EXPOSITIONS AU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR APPROCHE (En M EUR) 31.12.2022 Coût de remplacement (IRC) Exposition future potentielle (PFE) EEPE Facteur Alpha utilisé pour calculer l’exposition régle- mentaire Valeur exposée au risque avant CRM Valeur exposée au risque après CRM Valeur exposée au risque Montant de RWA Méthode de l’exposition initiale (pour les dérivés) - - 1 - - - - SA-CCR simplifiée (pour les dérivés) - - 1 - - - - SA-CCR (pour les dérivés) 1 938 35 665 1 92 752 52 644 52 645 6 649 IMM (pour les dérivés et les OFT) 38 283 2 444 207 63 311 63 348 12 381 dont ensembles de compensation d’opérations de financement sur titres 18 727 370 235 29 089 29 089 2 137 dont ensembles de compensation de dérivés et opérations à règlement différé 19 493 72 565 34 113 34 151 10 239 dont issues d’ensembles de compensation de conventions multiproduits 62 1 407 109 109 5 Méthode simple fondée sur les sûretés financières (pour les OFT) - - - - Méthode générale fondée sur les sûretés financières (pour les OFT) 23 324 11 291 11 291 1 050 VaR pour les OFT - - - - TOTAL 560 282 127 246 127 284 20 080 (En M EUR) 31.12.2021 Coût de remplacement (IRC) Exposition future potentielle (PFE) EEPE Facteur Alpha utilisé pour calculer l’exposition régle- mentaire Valeur exposée au risque avant CRM Valeur exposée au risque après CRM Valeur exposée au risque Montant de RWA Méthode de l’exposition initiale (pour les dérivés) - - 1 - - - - SA-CCR simplifiée (pour les dérivés) - - 1 - - - - SA-CCR (pour les dérivés) 2 027 20 727 1 67 282 31 808 31 794 9 304 IMM (pour les dérivés et les OFT) 35 417 2 472 121 62 416 62 322 13 088 dont ensembles de compensation d’opérations de financement sur titres 16 892 395 150 28 067 28 067 2 142 dont ensembles de compensation de dérivés et opérations à règlement différé 18 453 76 847 34 217 34 123 10 946 dont issues d’ensembles de compensation de conventions multiproduits 71 124 132 132 - Méthode simple fondée sur les sûretés financières (pour les OFT) - - - - Méthode générale fondée sur les sûretés financières (pour les OFT) 27 145 11 245 11 245 994 VaR pour les OFT - - - - TOTAL 566 548 105 470 105 361 23 385
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE CONTREPARTIE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 234 TABLEAU 28 : EXPOSITIONS SUR LES CONTREPARTIES CENTRALES (CCP) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 EAD RWA EAD RWA Expositions aux contreparties centrales éligibles (total) 918 1 273 Expositions pour les opérations auprès de contreparties centrales éligibles (à l’exclusion des marges initiales et des contributions au fonds de défaillance), dont : 7 443 149 7 083 142 (i) Dérivés de gré à gré 2 190 44 759 15 (ii) Dérivés négociés en Bourse 4 025 81 5 866 117 (iii) Opérations de financement sur titres 1 022 20 457 9 (iv) Ensembles de compensation pour lesquels la compensation multiproduits a été approuvée 206 4 - - Marge initiale faisant l’objet d’une ségrégation 18 063 22 466 Marge initiale ne faisant pas l’objet d’une ségrégation 4 002 80 5 555 111 Contributions préfinancées au fonds de défaillance 3 199 688 3 992 1 020 Contributions non financées au fonds de défaillance - - - - Expositions aux contreparties centrales non éligibles (total) - - Expositions pour les opérations auprès de contreparties centrales non éligibles (à l’exclusion des marges initiales et des contributions au fonds de défaillance), dont : - - - - (i) Dérivés de gré à gré - - - - (ii) Dérivés négociés en Bourse - - - - (iii) Opérations de financement sur titres - - - - (iv) Ensembles de compensation pour lesquels la compensation multiproduits a été approuvée - - - - Marge initiale faisant l’objet d’une ségrégation - - Marge initiale ne faisant pas l’objet d’une ségrégation - - - - Contributions préfinancées au fonds de défaillance - - - - Contributions non financées au fonds de défaillance - - - - TABLEAU 29 : OPÉRATIONS SOUMISES AUX EXIGENCES DE FONDS PROPRES POUR RISQUE DE CVA (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 EAD RWA EAD RWA Total portefeuilles soumis à la méthode avancée 36 947 2 222 33 066 2 218 (i) Composante VaR (incluant le 3×multiplicateur) 329 193 (ii) Composante VaR en situation de tensions (incluant le 3×multiplicateur) 1 893 2 025 Opérations soumises à la méthode standard 8 665 582 6 812 589 Opérations soumises à l’approche alternative (sur la base de la méthode de l’exposition initiale) - - - - Total des opérations soumises aux exigences de fonds propres pour risque de CVA 45 612 2 805 39 878 2 807
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 235 RISQUE DE MARCHÉ 4.7 Audité I Le risque de marché correspond au risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. ▲ ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE DE MARCHÉ 4.7.1 Principales missions Audité I Si la responsabilité première de la maîtrise des risques incombe aux responsables des activités des salles de marchés (front office), le dispositif de supervision repose sur un département indépendant, au sein de la Direction des risques. Dans ce cadre, les principales missions de ce département sont : la définition et la proposition de l’appétit pour le risque de marché p du Groupe ; la proposition au Comité des risques du Groupe (CORISQ) des limites p de marché pour chaque activité du Groupe ; l’instruction de l’ensemble des demandes de limites formulées par p les différentes activités, dans le cadre des autorisations globales accordées par le Conseil d’administration et la Direction générale et de leur niveau d’utilisation ; la vérification permanente de l’existence d’un dispositif p d’encadrement de l’activité par des limites adaptées ; la définition des métriques utilisées pour le suivi du risque de p marché ; le calcul quotidien et la certification des indicateurs de risques et du p P&L résultant des positions issues des activités de marché du Groupe, selon des procédures formalisées et sécurisées, ainsi que le reporting et l’analyse de ces indicateurs ; le suivi quotidien du respect des limites notifiées à chaque activité. p Afin de réaliser ces différentes missions, le Département des risques en charge du suivi des opérations de marché définit les principes d’architecture et les fonctionnalités du système d’information de production des indicateurs de risques et de P&L sur opérations de marché, et veille à la correcte adéquation de ces principes et fonctionnalités avec les besoins métiers. ▲ Par ailleurs, ce département participe à la détection d’opérations éventuelles de rogue trading (activités non autorisées sur les marchés), via un dispositif fondé sur des niveaux d’alertes (sur le nominal brut des positions par exemple) s’appliquant à l’ensemble des instruments et à tous les desks. Gouvernance Plusieurs comités à différents niveaux du Groupe permettent de s’assurer de la bonne supervision du risque de marché : le Comité des risques du Conseil d’administration (1) est informé des p principaux risques sur opérations de marché du Groupe ; par ailleurs, il émet une recommandation sur les propositions d’évolutions les plus importantes en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché (après validation en CORISQ) ; cette recommandation est ensuite transmise au Conseil d’administration pour décision ; le Comité des risques du Groupe (CORISQ), présidé par la Direction p générale, est régulièrement (2) informé des risques sur opérations de marché au niveau du Groupe. Par ailleurs, il valide, sur proposition de la Direction des risques, les principaux choix en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché, ainsi que les principales évolutions portant sur l’architecture et la mise en œuvre du dispositif de maîtrise du risque de marché au niveau du Groupe. Les limites globales de risques de marché relevant du niveau de délégation DGLE ou au-delà sont revues en CORISQ au moins deux fois par an ; les risques de marché sont revus lors du Market Risk Committee (3) p (MRC) animé par la Direction des risques sur opérations de marché, et coprésidé par la Direction des risques et par la Direction des activités de marché. Ce comité est informé des niveaux de risque sur les principales métriques et, selon l’actualité, sur des activités spécifiques qui font l’objet de focus. Par ailleurs, il se prononce sur les évolutions d’encadrement relevant de la Direction des risques et de la Direction des activités de marché. Ainsi, les limites globales de risques de marché relevant du niveau de délégation de la Direction des activités de marchés et de la Direction des risques sont revues en MRC au moins deux fois par an. Lors de ces comités, le P&L résultant des activités de marché ainsi que différentes métriques de suivi des risques de marché sont présentés : les métriques de mesure des risques en stress test : le stress test p Global sur activités de marché et le stress test Marché ; les métriques réglementaires : la Value-at-risk (VaR) et la Stressed p Value-at-risk (SVaR). En complément de ces comités, des reportings quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou trimestriels, fournissant des informations détaillées ou synthétiques à différents niveaux du Groupe ou pour différentes zones géographiques, sont adressés aux managers concernés des lignes-métiers et de la filière risque. En termes de gouvernance au sein du Département des risques sur opérations de marché, les principaux sujets fonctionnels et transversaux sont traités dans des comités par chaînes de valeur (risque de marché, P&L, etc.), organes de décision composés de représentants seniors des différentes équipes et implantations du département. Il s’est réuni 10 fois en 2022 sur des sujets en lien avec les activités de marché. (1) Sept CORISQ dédiés aux activités de marché ont eu lieu en 2022. (2) Il s’est réuni 11 fois en 2022. (3)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 236 DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE DE MARCHÉ 4.7.2 Appétit pour le risque de marché Audité I Les activités de marché du Groupe sont engagées dans une stratégie de développement orientée vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions. Elles font l’objet d’un encadrement strict à travers la fixation de limites selon plusieurs types d’indicateurs : la Valeur en Risque (VaR) et la Valeur en Risque stressée (SVaR) : p indicateurs synthétiques, utilisés pour le calcul des RWA marché, permettant le suivi au jour le jour du risque de marché pris par le Groupe dans le cadre de ses activités de trading ; des mesures en stress test, fondées sur des indicateurs de type p risque décennal. Ces métriques permettent de limiter l’exposition du Groupe aux risques systémiques et aux cas de chocs de marché exceptionnels. Ces stress tests peuvent être globaux, multifacteurs de risque (sur la base de scénarios historiques ou hypothétiques), par activité ou facteur de risque, pour prendre en compte des risques extrêmes sur un marché spécifique, voire conjoncturels pour suivre temporairement une situation particulière ; les indicateurs en « sensibilité » et en « nominal », qui permettent p d’encadrer la taille des positions : les sensibilités sont calculées sur les principaux facteurs de risques - de valorisation (par exemple sensibilité d’une option à la variation du cours du sous-jacent), les nominaux sont utilisés pour les positions significatives en - termes de risque. d’autres indicateurs spécifiques : ratio d’emprise sur un marché, p durée de détention d’une position, maturité maximale. ▲ Le Département des risques sur opérations de marché est responsable de l’instruction des demandes de limites formulées par les lignes-métiers. Ces limites permettent de s’assurer que le Groupe respecte l’appétit pour le risque de marché validé par le Conseil d’administration. Fixation et suivi des limites Le choix et le calibrage de ces limites assurent la transposition opérationnelle de l’appétit pour le risque de marché du Groupe au travers de son organisation : ces limites sont déclinées à divers niveaux de la structure du Groupe p et/ou par facteur de risque ; leur calibrage est déterminé à partir d’une analyse détaillée des p risques du portefeuille encadré. Cette analyse peut prendre en compte divers éléments tels que les conditions de marché, notamment la liquidité, la manœuvrabilité des positions, les revenus générés en regard des risques pris, des critères ESG, etc. ; leur revue régulière permet de piloter les risques en fonction de p l’évolution des conditions de marché ; des limites spécifiques, voire des interdictions peuvent être mises en p place pour encadrer les risques pour lesquels le Groupe a un appétit limité ou nul. Les mandats des desks et les directives du Groupe stipulent que les traders doivent avoir une gestion saine et prudente de leurs positions et doivent respecter les encadrements définis. Les produits qui peuvent être traités ainsi que les stratégies de couvertures des risques sont également décrits dans les mandats des desks. Le suivi quotidien du respect des limites notifiées à chaque activité est effectué par le Département des risques sur opérations de marché. Ce suivi continu du profil de risque des expositions de marché fait l’objet d’échanges fréquents entre les équipes risques et métiers, pouvant se traduire par diverses actions de couverture des positions de la part du front office visant à réduire le niveau de risque afin de respecter l’encadrement défini. En cas de dépassement, et conformément à la procédure de suivi des limites, le front office doit en détailler les raisons pour les encadrements concernés, et prendre les mesures nécessaires pour revenir dans l’encadrement défini, ou sinon demander une augmentation temporaire ou permanente de limite si la demande client et les conditions de marché le justifient. La gestion et la bonne compréhension du risque de marché auquel le Groupe est exposé sont ainsi assurées d’une part (i) via la gouvernance en place entre les différents services de la filière risque et des lignes-métiers, mais aussi d’autre part (ii) grâce au suivi des consommations des différentes limites en place, auxquelles contribuent les produits/solutions distribués aux clients ainsi que les diverses activités de tenue de marché (market making). PRINCIPALES MESURES DU RISQUE DE MARCHÉ 4.7.3 Mesure du risque en stress test Audité I Société Générale calcule une mesure de ses risques en stress test pour prendre en compte des perturbations de marché exceptionnelles. Un stress test estime la perte résultant d’une évolution extrême des paramètres de marché sur une durée correspondant au temps permettant de déboucler ou de couvrir les positions concernées. À cet effet, deux principales métriques sont définies et utilisées : le stress test Global sur activités de marché, qui estime les pertes p liées aux risques de marché, aux risques croisés marchés/contreparties, et aux risques de dislocation/portage sur produits exotiques, qui se réaliseraient simultanément lors d’une crise systémique généralisée, sévère mais plausible, modélisée à travers cinq scénarios ; le stress test Marché, qui se focalise uniquement sur les risques de p marché, en appliquant les mêmes scénarios que ceux du stress test Global sur activités de marché, auxquels s’ajoutent d’autres scénarios correspondant à différentes configurations de marché. Les différents scénarios utilisés pour ces deux stress tests font l’objet de revues régulières. Ces revues sont présentées dans le cadre de comités semestriels dédiés, présidés par la Direction des risques sur opérations de marché et auxquels participent des économistes et des représentants des activités de trading de Société Générale. Ces comités traitent des sujets suivants : évolutions de scénarios (créations, suppressions, revue des chocs), bonne couverture des facteurs de risque par les scénarios, revue des calculs approchés utilisés, documentation correcte de l’ensemble du processus. Le niveau de délégation pour valider l’application des évolutions de méthode proposées dépend de l’impact de ces évolutions.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 237 Les limites en stress test Global sur activités de marché et en stress test Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification. Cet encadrement est complété par les encadrements en stress test sur quatre facteurs de risque sur lesquels le Groupe a des expositions significatives, afin de décliner l’appétit pour le risque global : actions, taux d’intérêt, spread de crédit et marchés émergents. STRESS TEST GLOBAL SUR ACTIVITÉS DE MARCHÉ Le stress test Global sur activités de marché est le principal indicateur de risque sur ce périmètre. Il couvre l’ensemble des risques sur activités de marché qui se réaliseraient simultanément lors d’une crise de marché sévère mais plausible, dont les impacts sont mesurés sur un horizon de temps court et avec une occurrence attendue décennale. Le stress test Global sur activités de marché s’articule ainsi autour de cinq scénarios de marché, et se compose de trois blocs, tous déclinés pour chacun de ces cinq scénarios, afin de conserver la cohérence nécessaire au sein d’un même scénario : le risque de marché ; p les risques de dislocation et de portage sur activités exotiques, liés à p des effets de concentration et de positions de place ; les risques croisés marché-contrepartie se développant dans le p cadre d’opérations de financement collatéralisés, ou de transactions face à des contreparties faibles (les hedge funds et les Proprietary Trading Groups). Le stress test Global sur activités de marché correspond au résultat le plus défavorable parmi l’ensemble des cinq scénarios. Composante risque de marché Elle correspond : au résultat du stress test Marché (1) , restreint aux scénarios pouvant p déclencher la réalisation d’effets de dislocation sur les positions de place et de défauts de contreparties faibles. Ces scénarios simulent tous une forte baisse des marchés actions et une hausse des spreads de crédit, à même de déclencher des effets de dislocation. À la suite de la dernière revue des scénarios fin 2020, il a été décidé de retenir pour le calcul du stress test trois scénarios théoriques (généralisé (scénario de crise financière), crise de la zone euro, baisse générale des actifs risqués) et deux scénarios historiques focalisés respectivement sur la période de début octobre 2008 et début mars 2020 ; auquel s’ajoute l’impact du scénario du stress test sur les réserves de p risque de contrepartie (Credit Value Adjustment) et de funding (Funding Value Adjustment) dont la variation en cas de crise affecte les résultats des activités de trading. Composante risques de dislocation et de portage Ces risques de marché supplémentaires à ceux mesurés par le stress test Marché portent sur des marchés sur lesquels un ou plusieurs acteurs – généralement intervenants sur les produits structurés – ont constitué des positions concentrées ou des positions de place. Les stratégies dynamiques de couvertures de risque peuvent entraîner la réalisation de dislocations de marché plus significatives que celles calibrées dans le stress test Marché, au-delà de l’horizon de choc retenu, à cause d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. Une revue régulière des activités de trading actions, crédit, taux, change et matières premières est réalisée afin d’identifier ces poches de risques et définir un scénario tenant compte de la spécificité de l’activité et des positions du Groupe. Chaque scénario associé à une poche de risque identifiée est ajouté à la composante risque de marché si et seulement si celui-ci est compatible avec le scénario marché en question. Composante risques croisés marché-contrepartie sur contreparties faibles Dans l’hypothèse de la réalisation d’une crise importante sur les marchés financiers, certains acteurs peuvent être fortement impactés et voir leur probabilité de défaut augmenter. La troisième composante du stress test Global a ainsi pour objectif de prendre en compte ce risque accru de défaut de certains types de contreparties dites faibles (contreparties à faible recours, hedge funds ou Proprietary Trading Group). Quatre mesures sont ainsi utilisées : le stress test financements collatéralisés : ce stress test se concentre p sur l’activité de financements collatéralisés et plus spécifiquement sur les contreparties à faible recours. Il applique un choc de dislocation sur plusieurs classes d’actifs, faisant l’hypothèse d’une liquidité fortement dégradée. Les collatéraux et les occurrences de défaut des contreparties sont conjointement stressés, en tenant compte d’une éventuelle consanguinité avec le collatéral ; le stress test adverse sur les contreparties hedge funds et p Proprietary Trading Group (PTG) : ce stress test applique trois couples de scénarios de stress sur l’ensemble des opérations de marché éligibles au risque de remplacement face à ce type de contreparties. Chaque couple de scénarios se compose d’un scénario court terme (scénario tiré du stress test Marché) destiné à être appliqué aux positions avec appel de marge, et d’un scénario long terme (dont les chocs sont généralement plus violents) pour les positions sans appel de marge. Les expositions courantes stressées sont pondérées par la probabilité de défaut de chaque contrepartie ainsi que par la perte en cas de défaut (Loss Given Default), puis agrégées ; le stress test adverse sur les produits dont le sous-jacent est un p hedge fund : ce type de sous-jacent présentant un risque d’illiquidité en cas de crise, ce stress test vise à estimer la perte potentielle correspondante sur les transactions ayant ce type de sous-jacent et présentant un risque de saut (gap risk) ; le stress test sur un membre des chambres de compensation p (CCP) : il permet d’estimer la perte potentielle en cas de défaut d’un membre d’une CCP dont Société Générale est membre. ▲ CONTRIBUTION MOYENNE DES COMPOSANTES AU STRESS TEST GLOBAL SUR ACTIVITÉS DE MARCHÉ EN 2022 Risques de marché Risques de dislocation Risques croisés marché-contrepartie 19% 0% 50% 100% 150% -50% 122% -41% Mesure de l’impact en PNB (produit net bancaire) en cas de chocs sur l’ensemble des facteurs de risque, cf. description ci-après. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 238 STRESS TEST MARCHÉ Audité I Cette métrique qui se focalise sur le risque de marché, mesure l’impact en PNB en cas de chocs sur l’ensemble des facteurs de risque. Elle s’appuie sur 11 scénarios (1) , dont quatre historiques et sept théoriques. Elle est bâtie selon les principes suivants : le scénario retenu pour le stress test Marché est le plus défavorable p parmi les divers scénarios définis ; les chocs appliqués sont calibrés sur des horizons reflétant les p spécificités de chaque facteur de risque (l’horizon utilisé peut varier de cinq jours pour les paramètres les plus liquides jusqu’à trois mois pour les moins liquides) ; les risques sont calculés quotidiennement pour chaque activité de p marché de la Banque, tous produits confondus, sur chacun des scénarios. Scénarios historiques La méthode consiste à étudier sur une longue période les grandes crises économiques ayant affecté les marchés financiers : l’analyse des évolutions de prix des actifs financiers (actions, taux d’intérêt, taux de change, spreads de crédit, etc.) durant chacune de ces crises permet de déterminer des scénarios de variation de ces principaux facteurs de risque qui, appliqués aux positions de marché de la Banque, pourraient entraîner des pertes significatives. Cette approche permet de déterminer les scénarios historiques utilisés pour le calcul du stress test. Ce jeu de scénarios fait par ailleurs l’objet de revues régulières. Ainsi, en 2020, deux nouveaux scénarios historiques liés à la crise Covid-19 ont été intégrés : un scénario de crise (marqué par une baisse des indices actions et une augmentation des spreads de crédit) ainsi qu’un scénario de rebond (marqué par une hausse des indices actions et une baisse des spreads de crédit). Société Générale utilise ainsi actuellement quatre scénarios historiques dans le calcul du stress test, qui portent sur les périodes d’octobre à décembre 2008 et celle du mois de mars 2020. Scénarios théoriques Les scénarios théoriques sont définis avec les économistes du Groupe et visent à identifier des séquences d’événements pouvant survenir et de nature à provoquer des crises majeures sur les marchés (par exemple une crise européenne, une baisse des actifs, etc.). Leur sélection est le résultat d’une démarche visant à retenir des chocs tout à la fois extrêmes mais restant plausibles et ayant des répercussions globales sur l’ensemble des marchés. Société Générale a ainsi retenu sept scénarios théoriques. ▲ Les métriques réglementaires VALUE-AT-RISK 99% (VAR) Méthodologie Audité I Développé depuis fin 1996, le modèle interne de VaR est agréé par le superviseur aux fins de calcul du capital réglementaire. Cet agrément a été renouvelé en 2020, lors de l’exercice de revue des modèles internes (Target Review of Internal Models – TRIM). La Valeur en Risque (VaR) permet d’évaluer les pertes potentielles encourues sur les positions en risque à un horizon de temps déterminé et pour un niveau de probabilité donné (99% dans le cas de Société Générale). La méthode retenue est celle de la « simulation historique », qui a pour caractéristique la prise en compte implicite des corrélations entre les différents marchés et la prise en compte conjointe du risque général et spécifique. Cette méthode repose sur les principes suivants : constitution d’un historique de facteurs de risques représentatifs du p risque des positions de Société Générale (taux d’intérêt, cours des actions, de change et de matières premières, volatilités, spreads de crédits, etc.). Des contrôles sont régulièrement réalisés pour s’assurer que tous les facteurs de risques significatifs pour le portefeuille de Société Générale sont bien pris en compte par le modèle interne ; détermination de 260 scénarios correspondant aux variations de ces p paramètres sur un jour, observées sur un historique d’un an glissant ; ce jeu de 260 scénarios est mis à jour quotidiennement avec l’entrée d’un nouveau scénario et la sortie du scénario le plus ancien. Trois méthodes coexistent pour modéliser les scénarios (chocs relatifs, chocs absolus, chocs hybrides), le choix de la méthode étant déterminé par la nature du facteur de risque et par sa dynamique historique ; déformation des paramètres du jour selon ces 260 scénarios ; p revalorisation des positions du jour sur la base de ces 260 conditions p de marché déformées : dans la plupart des cas, ce calcul est réalisé par revalorisation complète. Néanmoins, pour certains facteurs de risque, une approche par sensibilité peut être utilisée. Principaux facteurs de risque Description Taux d’intérêt Risque résultant de la variation des taux d’intérêt et de leur volatilité sur la valeur d’un instrument financier sensible aux taux d’intérêt, tels que les obligations, les swaps de taux, etc. Actions Risque résultant de la variation des prix des actions et de leur volatilité, mais aussi des indices sur actions, du niveau des dividendes, etc. Taux de change Risque résultant de la variation des taux de change entre devises et de leur volatilité. Matières premières Risque résultant de la variation des prix et de la volatilité des matières premières et des indices sur matières premières. Spread de crédit Risque résultant d’une amélioration ou d’une dégradation de la qualité de crédit d’un émetteur sur la valeur d’un instrument financier sensible à ce facteur de risque tels que les obligations, les dérivés de crédit (Credit Default Swaps). Dans le cadre décrit ci-dessus, la VaR 99% à l'horizon d'un jour, calculée à partir d’un historique de 260 scénarios, correspond à une moyenne pondérée (2) des deuxième et troisième plus grands risques évalués. Aucune pondération n’est appliquée aux divers autres scénarios pris en compte. Dont les scénarios du stress test Global sur activités de marché. (1) 39% du deuxième plus grand risque et 61% du troisième plus grand risque. (2)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 239 Si la VaR un jour, calculée quotidiennement à différents niveaux de granularité du portefeuille, est utilisée pour le suivi des positions, la réglementation impose de tenir compte d’une période de portage de dix jours pour le calcul du capital réglementaire. Pour cela, une VaR dix jours est obtenue en multipliant la VaR un jour agrégée au niveau du Groupe par la racine carrée de 10. Cette méthodologie est conforme aux exigences réglementaires et a été revue et validée par le régulateur. La VaR repose sur un modèle et des hypothèses conventionnelles dont les principales limitations sont les suivantes : par définition, l’utilisation d’un intervalle de confiance à 99% ne p tient pas compte des pertes pouvant survenir au-delà de cet intervalle ; la VaR est donc un indicateur de risque de perte sous des conditions normales de marché et ne prend pas en compte les mouvements d’ampleur exceptionnelle ; la VaR est calculée à la clôture du marché, les mouvements de p marché intraday ne sont pas pris en compte ; l’utilisation d’un modèle historique repose sur l’hypothèse que les p événements passés sont représentatifs des événements futurs et peut ne pas capturer tous les événements potentiels. Le Département des risques sur opérations de marché contrôle les limitations du modèle de VaR en mesurant l’impact d’intégrer un facteur de risque absent du modèle (processus RNIME (1) ). En fonction de la matérialité de ces facteurs manquants, ceux-ci peuvent être amenés à être capitalisés. D’autres mesures complémentaires permettent également de contrôler les limitations du modèle. Le même modèle est ainsi utilisé pour calculer la VaR sur l’essentiel du périmètre des activités de marché de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (y compris pour les produits les plus complexes), et les principales activités de marché de la Banque de détail et de la Banque Privée. Les quelques activités non couvertes par ce calcul en VaR, pour des raisons techniques ou de faibles enjeux, sont suivies à travers des mesures en stress test et donnent lieu à des charges en capital calculées en méthode standard ou par des méthodologies internes alternatives. À titre d’exemple, le risque de change des positions en banking book n’est pas calculé en modèle interne car ce risque ne fait pas l’objet d’une revalorisation quotidienne et ne peut donc pas être pris en compte dans un calcul de VaR. Backtesting l’application et l’adéquation de l’usage du modèle. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de revue et d’approbation. Le dispositif de contrôle du modèle donne lieu à un reporting aux instances appropriées. La pertinence du modèle est évaluée à travers un backtesting permanent (contrôle de cohérence a posteriori) qui permet de vérifier si le nombre de jours pour lesquels le résultat négatif dépasse la VaR est conforme à l’intervalle de confiance de 99%. Les résultats des backtesting sont vérifiés par le Département des risques responsable de la validation des modèles internes au titre de son appartenance à la seconde ligne de défense qui, en sus de ce contrôle ex post des performances du modèle, évalue la robustesse théorique (revue de la qualité de la conception et du développement), la conformité de Conformément à la réglementation, le backtesting compare le niveau de VaR à la variation (i) effective et (ii) hypothétique de la valeur du portefeuille : dans le premier cas (backtesting contre variation effective de valeur), p le résultat quotidien (2) utilisé intègre notamment la variation de valeur du portefeuille (book value), l’impact des transactions nouvelles ou modifiées durant la journée (incluant leurs marges commerciales), les provisions et ajustements de valeurs au titre du risque de marché ; dans le deuxième cas (backtesting contre variation hypothétique de p valeur), le résultat quotidien (3) intègre uniquement la variation de valeur du portefeuille liée à l’évolution des paramètres de marché, et exclut tous les autres éléments. ▲ En 2022, il a été constaté : quatre dépassements de backtesting de la VaR contre résultat réel : p deux au deuxième trimestre, un au troisième trimestre et un au quatrième trimestre ; huit dépassements de backtesting de la VaR, contre résultat p hypothétique, avec deux dépassements à chaque trimestre. RÉPARTITION DES RÉSULTATS QUOTIDIENS (4) DES ACTIVITÉS DE MARCHÉ (2022, EN M EUR) 0 20 40 60 80 100 < -20 -20 > < -10 -10 > < 0 0 > < 10 10 > < 20 20 > < 30 30 > < 40 40 > < 50 50 > < 60 > 60 Nombre de jours de trading Risk Not in Model Engine. (1) « Résultat réel » par convention par la suite. (2) « Résultat hypothétique » par convention par la suite. (3) Résultat réel. (4)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 240 VAR (UN JOUR, 99%), RÉSULTAT QUOTIDIEN RÉEL (1) ET RÉSULTAT QUOTIDIEN HYPOTHÉTIQUE (2) DU PORTEFEUILLE DE NÉGOCIATION (2022, EN M EUR) déc.-21 janv.-22 févr.-22 mars-22 avr.-22 mai-22 juin-22 juil.-22 août-22 sept.-22 oct.-22 nov.-22 déc.-22 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 VaR Résultat quotidien réel Résultat quotidien hypothétique Évolution de la VaR TABLEAU 30: VAR RÉGLEMENTAIRE (DIX JOURS, 99%) ET À UN JOUR, 99% (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 VaR (10 jours, 99%) (1) VaR (1 jour, 99%) (1) VaR (10 jours, 99%) (1) VaR (1 jour, 99%) (1) Début de période 25 8 75 24 Maximum 95 30 98 31 Moyenne 56 18 49 15 Minimum 22 7 18 6 Fin de période 75 24 25 8 Sur le périmètre pour lequel les exigences de fonds propres sont déterminées par modèle interne. (1) Résultat quotidien utilisé pour le backtesting de la VaR contre la valeur effective du portefeuille tel que défini dans le paragraphe « Value-at-risk 99% (VaR) ». (1) Résultat quotidien utilisé pour le backtesting de la VaR contre la valeur hypothétique du portefeuille tel que défini dans le paragraphe « Value-at-risk 99% (VaR) ». (2)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 241 AUDITÉ I VENTILATION PAR FACTEUR DE RISQUE DE LA VAR DE TRADING (UN JOUR, 99%) – ÉVOLUTION 2021-2022 DE LA MOYENNE TRIMESTRIELLE (EN M EUR) -35 -26 -18 -18 -21 -32 -30 -31 T1-21 T2-21 T3-21 T4-21 18 14 8 7 11 17 21 23 19 13 13 10 12 16 15 18 17 12 10 8 9 8 9 11 3 1 1 2 3 4 3 2 1 1 0 0 1 1 1 1 T1-22 T2-22 T3-22 T4-22 Compensation Total Mat. 1 ères Change Actions Taux Crédit 22 15 15 10 13 15 18 24 Audité I La VaR a été plus risquée en 2022 (18 millions d’euros contre 15 millions d’euros en 2021 en moyenne), notamment en raison de l’entrée de nouveaux scénarios plus volatils à la suite de la dégradation des conditions de marché en lien avec la guerre en Ukraine. La hausse du risque s’observe en particulier sur les activités de Taux et de Crédit. ▲ STRESSED VAR (SVAR) Audité I Fin 2011, le modèle interne de VaR stressée (Stressed VaR ou SVaR) a été agréé par le superviseur aux fins de calcul du capital réglementaire sur le même périmètre que la VaR. Comme pour le modèle de VaR, cet agrément a été reconduit en 2020 à la suite de la revue des modèles internes (TRIM). La méthode de calcul de la Stressed VaR à 99% à l'horizon d' un jour est identique à celle de la VaR. Elle consiste en une « simulation historique » avec des chocs « un jour » et un intervalle de confiance à 99%. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scénarios de variation journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions financières significatives. À la suite d’une validation de la BCE obtenue fin 2021, une nouvelle méthode de détermination de la fenêtre historique stressée est utilisée. Elle consiste à calculer une SVaR approchée pour différents facteurs de risques représentatifs du portefeuille de Société Générale (relatifs aux risques action, taux, change, crédit et matières premières) : ces chocs historiques sont pondérés en fonction de la sensibilité du portefeuille à chacun de ces facteurs de risques et agrégés afin de déterminer la période la plus stressée pour l’ensemble du portefeuille (1) . La fenêtre historique utilisée fait l’objet d’une revue annuelle. En 2022, cette fenêtre correspondait à la période « septembre 2008-septembre 2009 ». La Stressed VaR à dix jours utilisée pour le calcul du capital réglementaire est obtenue en multipliant la Stressed VaR à un jour par la racine carrée de 10, comme pour la VaR. Tout comme pour la VaR, le Département des risques sur opérations de marché contrôle les limitations du modèle de SVaR en mesurant l’impact d’intégrer un facteur de risque absent du modèle (processus RNIME). En fonction de la matérialité de ces facteurs manquants, ceux-ci peuvent être amenés à être capitalisés. D’autres mesures complémentaires permettent également de contrôler les limitations du modèle. Le backtesting permanent (contrôle de cohérence a posteriori) réalisé sur le modèle de VaR n’est pas réplicable sur la SVaR car celle-ci n’est pas, par nature, sensible aux conditions actuelles du marché. Cependant, la VaR et la SVaR reposant sur la même approche, ces deux indicateurs présentent les mêmes forces et limitations. La pertinence de la Stressed VaR est régulièrement suivie et revue par le Département des risques de modèles responsable de la validation des modèles internes au titre de son appartenance à la seconde ligne de défense. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de validation. Le dispositif de contrôle du modèle donne lieu à un reporting récurrent aux instances appropriées. La SVaR a légèrement diminué en moyenne en 2022 (32 millions d’euros contre 37 millions d’euros en 2021). Sans tendance particulière sur l’année, la SVaR a évolué à des niveaux similaires à ceux de 2021 et avec une variabilité comparable. Le niveau de la SVaR reste expliqué par les activités Action d’Indexation et de Financement, et par les périmètres de Taux d’Intérêt, tandis que les périmètres Exotiques Action compensent partiellement le risque. ▲ À la demande de la BCE, un contrôle a posteriori est réalisé pour vérifier la pertinence de cette fenêtre historique en procédant à des calculs en revalorisation complète. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 242 TABLEAU 31 : SVAR RÉGLEMENTAIRE (DIX JOURS, 99%) ET À UN JOUR (99%) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Stressed VaR (10 jours, 99%) (1) Stressed VaR (1 jour, 99%) (1) Stressed VaR (10 jours, 99%) (1) Stressed VaR (1 jour, 99%) (1) Début de période 96 30 135 43 Maximum 165 52 191 60 Moyenne 101 32 117 37 Minimum 55 17 72 23 Fin de période 145 46 108 34 Sur le périmètre pour lequel les exigences de fonds propres sont déterminées par modèle interne. (1) IRC ET CRM Fin 2011, les modèles internes d’IRC (Incremental Risk Charge) et de CRM (Comprehensive Risk Measure) ont été agréés par le superviseur aux fins de calcul du capital réglementaire sur le même périmètre que la VaR. Le modèle d’IRC a également vu son agrément renouvelé en 2020 à la suite de la revue des modèles internes (1) (TRIM). L’IRC et la CRM représentent, sur les instruments de dette, la charge en capital liée aux risques de migration de rating et de défaut des émetteurs. Ces charges en capital sont additionnelles, c’est-à-dire qu’elles s’ajoutent aux charges calculées à partir de la VaR et de la VaR stressée. En termes de périmètre, conformément à la réglementation : l’IRC s’applique aux instruments de dette autres que les titrisations p et le portefeuille de corrélation crédit. Cela comprend notamment les obligations, les CDS et les produits dérivés associés ; la CRM couvre exclusivement le portefeuille de corrélation, p c’est-à-dire les tranches de CDO, les First-to-default (FtD), ainsi que leur couverture par des CDS et des indices. Société Générale estime ces charges en capital en utilisant des modèles internes (2) . Ceux-ci déterminent la perte qu’engendreraient des scénarios particulièrement adverses en termes de changements de rating ou de défauts des émetteurs pour l’année qui suit la date de calcul, sans vieillissement des positions. L’IRC et la CRM sont des valeurs calculées à un quantile de 99,9% : elles représentent le plus grand risque de perte simulé après élimination de 0,1% des scénarios simulés les plus défavorables. négatif si la notation s’améliore et positif dans le cas contraire. La variation de prix associée à chaque scénario d’IRC est déterminée après revalorisation des positions via une approche en sensibilité, en utilisant le delta, le gamma ainsi que le niveau de perte en cas de défaut (Jump to Default), calculé avec le taux de recouvrement de marché de chaque position. Le modèle interne pour l’IRC simule des transitions de rating (y compris au défaut) pour chaque émetteur du portefeuille, à l'horizon d'un an (3) . Les émetteurs sont classés en cinq segments : entreprises américaines, entreprises européennes, entreprises des autres régions, institutions financières et souveraines. Les comportements des émetteurs de chaque segment sont corrélés entre eux via un facteur systémique propre à chaque segment. De plus, le modèle intègre aussi une corrélation entre ces cinq facteurs systémiques. Ces corrélations, ainsi que les probabilités de transition de notation, sont calibrées à partir de données historiques observées au cours d’un cycle économique complet. En cas de simulation d’un changement de notation d’un émetteur, la dégradation ou l’amélioration de sa santé financière se traduit par un choc sur le niveau de son spread de crédit : Le modèle CRM simule des migrations de rating de la même façon que le modèle interne de l’IRC. À cela s’ajoute la diffusion des facteurs de risque pris en compte dans le modèle : spreads de crédit ; p corrélation de base ; p taux de recouvrement hors défaut (incertitude sur la valeur de ce p taux dans le cas où l’émetteur n’a pas fait défaut) ; taux de recouvrement en cas de défaut (incertitude sur la valeur de p ce taux dans le cas où l’émetteur a fait défaut) ; corrélation de valorisation First-to-default (corrélation des instants p de défaut utilisés pour la valorisation du panier de First-to-default). Ces modèles de diffusion sont calibrés à partir d’historiques de données, sur une période de dix ans au maximum. La variation de prix associée à chaque scénario de CRM est déterminée après revalorisation exacte des positions (full repricing). Par ailleurs, la charge CRM déterminée en modèle interne ne peut être inférieure à un minimum de 8% de la charge déterminée en appliquant la méthode standard pour les positions de titrisation. Les modèles internes IRC et CRM font l’objet d’une gouvernance similaire à celle des autres modèles internes répondant aux exigences du « Pilier 1 » de la réglementation. En particulier l’adéquation des modèles IRC et CRM ainsi que leur calibration font l’objet d’un suivi régulier (ongoing monitoring), reposant sur une revue au moins annuelle des hypothèses de modélisation. Cette revue inclut ainsi : un contrôle de l’adéquation de la structure des matrices de p transition de rating utilisées en IRC et CRM ; un backtesting des probabilités de défaut utilisées dans ces deux p modèles ; un contrôle de l’adéquation des modèles de diffusion des taux de p recouvrement, de diffusion des spreads et de diffusion des corrélations de base utilisées dans le calcul de CRM. Le modèle CRM n’était pas concerné par la revue TRIM des modèles internes. (1) Le même modèle interne est utilisé pour l’ensemble des portefeuilles soumis à un calcul d’IRC. Il en est de même pour l’ensemble des portefeuilles faisant l’objet d’un calcul (2) en CRM. À noter que le périmètre traité en modèle interne (IRC et CRM) est inclus dans celui de la VaR : seules les entités autorisées à un calcul en VaR via un modèle interne peuvent calculer l’IRC et la CRM en modèle interne. L’utilisation d’un horizon de liquidité constant d’un an signifie que les chocs appliqués aux positions pour déterminer l’IRC et la CRM sont des chocs instantanés calibrés à (3) l'horizon d’un an. Cette hypothèse apparaît comme le choix de modélisation le plus prudent en termes de modèle et de capital par rapport à des horizons de liquidité plus courts.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 243 Concernant la vérification de la précision de ces métriques : le calcul d’IRC étant établi sur les sensibilités de chaque instrument p – delta, gamma – ainsi que le niveau de perte en cas de défaut (Jump to Default) calculé avec le taux de recouvrement de marché, un contrôle de la précision de cette approche par rapport à une revalorisation exacte est réalisé tous les six mois ; le calcul du CRM étant fait en revalorisation exacte (full repricing), un p tel contrôle n’est pas nécessaire ; ces métriques sont comparées à des stress tests normatifs définis p par le régulateur. En particulier, le stress test EBA et l’exercice d’appétit pour le risque sont réalisés régulièrement sur la métrique IRC. Ces stress tests consistent à appliquer des migrations de rating défavorables aux émetteurs, à choquer les spreads de crédit et à choquer les matrices de transition de rating. D’autres stress tests sont aussi réalisés de façon ad hoc pour justifier les hypothèses de corrélation entre émetteurs et celles faites sur la matrice de transition de rating ; une analyse hebdomadaire de l’IRC et de la CRM est réalisée par p l’équipe de production et de certification des métriques de risque de marché ; la méthodologie et son application ont fait l’objet d’une validation p initiale par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). Par la suite, une revue régulière de l’IRC et de la CRM est réalisée par le Département des risques responsable de la validation des modèles internes, au titre de son appartenance à la seconde ligne de défense du Groupe. Ce processus de revue indépendante donne lieu à (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue ainsi que les conclusions ou les recommandations qui en découlent et (ii) à des comités de revue et d’approbation. Ce dispositif de contrôle des modèles donne lieu à un reporting aux instances appropriées. Enfin, des contrôles opérationnels réguliers de l’exhaustivité de la couverture du périmètre ainsi que de la qualité des données décrivant les positions sont effectués. TABLEAU 32 : IRC (99,9%) ET CRM (99,9%) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Incremental Risk Charge (99,9%) Début de période 67 101 Maximum 114 205 Moyenne 71 116 Minimum 50 51 Fin de période 53 67 Comprehensive Risk Measure (99,9%) Début de période 41 66 Maximum 133 102 Moyenne 51 64 Minimum 39 40 Fin de période 42 57
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 244 EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES 4.7.4 Allocation des positions au trading book Les éléments du bilan et du hors-bilan doivent être classés dans l’un des deux portefeuilles définis par la réglementation prudentielle : le portefeuille bancaire (banking book) ou le portefeuille de négociation (trading book). Le portefeuille bancaire est défini par différence : tous les éléments du bilan et du hors-bilan qui ne sont pas inclus dans le portefeuille de négociation relèvent par défaut du portefeuille bancaire. Le portefeuille de négociation se compose de toutes les positions sur instruments financiers et matières premières détenues par un établissement à des fins de négociation ou dans le but de couvrir d’autres éléments du portefeuille de négociation. L’intention de négociation est documentée dans les mandats des opérateurs de salle des marchés. La classification prudentielle des instruments et positions suit la gouvernance ci-dessous : les experts en réglementation prudentielle de la Direction financière p sont responsables de la transposition de la réglementation en procédures, en lien avec la Direction des risques pour les procédures relatives à la durée de détention et à la liquidité. Ils analysent également les cas spécifiques et les exceptions. Ils communiquent ces procédures aux lignes-métiers ; les lignes-métiers se conforment à ces procédures. En particulier, p elles documentent les intentions de gestion des positions prises par les opérateurs de salle des marchés ; la Direction financière et la Direction des risques sont en charge du p cadre de contrôle. Les contrôles suivants permettent de s’assurer que la gestion des activités est cohérente avec leur classification prudentielle : procédure « nouveau produit » : tout nouveau produit ou nouvelle p activité est soumis(e) à un processus de validation qui comprend la classification prudentielle et le traitement en fonds propres réglementaires des opérations soumises à validation ; durée de détention : le Département des risques de marché a défini p un cadre de contrôle de la durée de détention de certains instruments ; liquidité : sur demande ou au cas par cas, le Département des p risques de marché effectue des contrôles de liquidité fondés sur certains critères (négociabilité et transférabilité, niveau de bid/ask, volumes de marché, etc.) ; il existe une procédure stricte pour tout changement de portefeuille p qui implique la ligne-métier et la Direction financière et la Direction des risques ; audit Interne : à travers ses missions périodiques, l’Audit Interne p vérifie ou questionne la cohérence de la classification prudentielle avec les règles/procédures mais aussi la pertinence du traitement prudentiel par rapport à la réglementation existante. Données quantitatives Environ 85% des exigences de fonds propres au titre du risque de marché sont calculées en modèles internes. La méthode standard est principalement utilisée pour les positions de CIU (Collective Investment Units), de titrisation ou présentant un risque de change et n’appartenant pas au trading book prudentiel, ainsi que pour les entités du Groupe ne bénéficiant pas des outils de calculs développés en central. Les principales entités concernées sont des implantations de la Banque de détail et des Services Financiers Internationaux (SG Maroc, BRD, SG Tunisie, SG Algérie, SG Côte d’Ivoire, etc.). Les exigences de fonds propres au titre du risque de marché ont augmenté en 2022. Cette hausse se retrouve sur la VaR et sur les risques calculés en approche standard : la VaR a graduellement augmenté sur l’année 2022, venant d’un p niveau historiquement bas atteint fin 2021. Cette hausse se retrouve sur l’ensemble des activités, notamment crédit et taux ; les risques calculés en approche standard sont en hausse, venant p essentiellementdu du fait de la partie change. Cette hausse est partiellement compensée par une réduction des positions de titrisation du portefeuille de négociation.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 245 TABLEAU 33 : EXIGENCES DE FONDS PROPRES ET EXPOSITIONS PONDÉRÉES AU TITRE DU RISQUE DE MARCHÉ PAR COMPOSANTE DE RISQUES Expositions pondérées (RWA) Exigences de fonds propres (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Variation 31.12.2022 31.12.2021 Variation VaR 3 504 1 343 2 160 280 107 173 Stressed VaR 6 886 7 227 (340) 551 578 (27) Risque additionnel de défaut et de migration (IRC) 811 840 (29) 65 67 (2) Portefeuille de corrélation (CRM) 615 815 (200) 49 65 (16) Total risques de marché évalué par modèle interne 11 816 10 225 1 591 945 818 127 Risque spécifique aux positions de titrisation du portefeuille de négociation 150 562 (412) 12 45 (33) Risque de change 987 - 987 79 - 79 Risque de taux d’intérêt (hors titrisation) 421 285 136 34 23 11 Risque de positions sur titres de propriété 374 572 (199) 30 46 (16) Risque de positions sur produits de base 0 0 0 0 0 0 Total risques de marché en approche standard 1 932 1 419 513 155 114 41 TOTAL 13 747 11 643 2 104 1 100 931 168 TABLEAU 34 : EXIGENCES DE FONDS PROPRES ET EXPOSITIONS PONDÉRÉES PAR TYPE DE RISQUE DE MARCHÉ Expositions pondérées (RWA) Exigences de fonds propres (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 Risque de change 1 336 349 107 28 Risque de crédit (hors éléments en déduction) 3 816 3 984 305 319 Risque de positions sur produits de base 24 39 2 3 Risque de positions sur titres de propriété 5 403 4 474 432 358 Risque de taux d’intérêt 3 168 2 797 253 224 TOTAL 13 747 11 643 1 100 931
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MARCHÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 246 VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS 4.7.5 La maîtrise des risques induits par la valorisation des instruments financiers est assurée par la Direction des activités de marché conjointement avec l’équipe d’experts en valorisation (Valuation Group) rattachée à la Direction financière, en tant que première ligne de défense, et par l’équipe de revue indépendante des méthodologies de valorisation, au sein du Département des risques sur opérations de marché. Gouvernance La gouvernance sur les sujets de valorisation s’articule autour de trois comités auxquels participent la Direction des activités de marché, le Département des risques sur opérations de marché et la Direction financière : le Valuation Risk Committee se réunit au moins annuellement p pour suivre et approuver les évolutions du cadre de gestion du risque de valorisation ; suivre les indicateurs sur ce risque, et proposer voire fixer un appétit à ce risque ; évaluer le dispositif de contrôle, et l’avancement des recommandations ; et enfin veiller à la bonne priorisation des travaux. Ce comité est présidé par la Direction des risques, et organisé par son équipe de revue indépendante des méthodologies de valorisation ; le Valuation Methodology Approval Committee se réunit autant que p de besoin, à tout le moins chaque trimestre, pour approuver les méthodes de valorisation des instruments financiers. Ce comité, présidé par la Direction des risques et organisé par son équipe de revue indépendante des méthodologies de valorisation, a une responsabilité globale concernant l’approbation des méthodologies ; le MARK P&L Explanation Commitee analyse mensuellement les p principales sources du P&L économique ainsi que les évolutions des réserves et autres ajustements de valorisation comptable. La revue analytique des ajustements est réalisée par le Valuation Group, qui fournit également une revue analytique trimestrielle des ajustements au titre des exigences réglementaires de valorisation prudente. Enfin, un corpus documentaire précise le partage des rôles et responsabilités entre les différents acteurs de la chaîne de valorisation. Principes de valorisation et contrôles associés Les instruments de marché en juste valeur sont valorisés à partir de leur prix de marché lorsque ce dernier existe, et sinon à partir de modèles alimentés par des paramètres, en adéquation avec les principes IFRS 13 définissant la juste valeur. D’une part, chaque modèle élaboré par le front office fait l’objet d’une validation indépendante par le Département des risques sur opérations de marché dans son rôle de seconde ligne de défense. Les travaux de validation effectués dans ce cadre portent à la fois sur la pertinence conceptuelle du modèle, sur son comportement (y compris dans des conditions stressées) et sur son application dans les systèmes. Un rapport est établi à l’issue de ces travaux ; il précise (i) le statut de validation du modèle, (ii) son périmètre d’utilisation, (iii) les recommandations qui devront être traitées. D’autre part, les paramètres utilisés dans les modèles de valorisation, qu’ils proviennent de données observables sur les marchés ou non, font l’objet de marking policies (1) proposées par le front office et validées par le Département des risques sur opération de marché. Ce dispositif est complété par des contrôles spécifiques opérés par la LoD1 (en particulier le processus d’Independent Price Vérification conduit par la Direction financière). Les valorisations obtenues sont complétées le cas échéant par des réserves ou ajustements (couvrant essentiellement la liquidité, les incertitudes de paramètres ou de modèles) dont les méthodologies de calcul, élaborées conjointement par le Valuation Group et le front office, sont soumises à la revue du Département des risques sur opérations de marché. Ces ajustements sont faits au titre des exigences comptables de juste valeur ou des exigences réglementaires de valorisation prudente. Ces dernières visent à capturer l’incertitude de valorisation selon des modalités prescrites par la réglementation via des ajustements de valorisation additionnels par rapport à la juste valeur (Additional Valuation Adjustments ou AVA) qui sont directement déduits des fonds propres de base de catégorie 1 (Common Equity Tier 1). Document décrivant la méthodologie de détermination des paramètres. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 247 RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE 4.8 Audité I L’exposition structurelle aux risques de taux d’intérêt et de change résulte des opérations commerciales et de leur couverture ainsi que des opérations du Groupe pour son compte propre. Les risques de taux d’intérêt et de change liés aux activités du portefeuille de négociation (Trading Book) n’entrent pas, par définition, dans le périmètre de mesure des risques du portefeuille bancaire. Ils relèvent du risque de marché. Les expositions structurelles et celles du Trading Book constituent l’exposition totale du Groupe aux risques de taux d’intérêt et de change. Le principe général de gestion des risques structurels de taux et de change au sein des entités consolidées est de s’assurer que des mouvements défavorables des taux d’intérêts ne menacent pas significativement l’assise financière du Groupe ou ses bénéfices futurs. Au sein des entités, les opérations commerciales et de gestion propre doivent ainsi être adossées en taux et en change dans la mesure du possible. Au niveau consolidé, une position de change structurelle est conservée dans le but d’immuniser la sensibilité du ratio Common Equity Tier 1 (CET1) du Groupe aux variations de change. ▲ ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES STRUCTURELS 4.8.1 DE TAUX ET DE CHANGE Les principes et les normes de gestion de ces risques sont définis au niveau du Groupe. Les entités sont responsables en premier lieu de la gestion de ces risques. Le département ALM (Asset and Liability Management), au sein de la Direction financière du Groupe, anime ce dispositif de la première ligne de défense. Le département ALM (Asset and Liability Management) de la Direction des Risques en assure le rôle de supervision de seconde ligne de défense. Le Comité financier, organe de la Direction Générale Le Comité financier du Groupe a vocation à : valider et veiller à l’adéquation du dispositif de suivi, de gestion et p d’encadrement des risques structurels ; passer en revue les évolutions des risques structurels du Groupe au p travers des reportings consolidés ; examiner et valider les mesures et ajustements proposés. p Le Comité financier donne délégation au Comité Global Taux et Change présidé par la Direction financière et la Direction des risques pour la validation des encadrements n’excédant pas des montants définis. Le Département ALM, au sein de la Direction Financière du Groupe Le Département ALM est en charge : de la définition de la politique des risques structurels du Groupe et p de la formalisation de l’appétit pour le risque ; de l’analyse des expositions du Groupe et de la définition des actions p de couverture ; de la veille réglementaire en matière de risques structurels ; p de la définition des principes de gestion ALM au sein du Groupe ; p de la définition des principes de modélisation appliqués par les p entités du Groupe en matière de risques structurels ; du recensement, de la consolidation et du reporting des risques p structurels du Groupe ; du contrôle du respect des limites. p Le Département de suivi des risques ALM, au sein de la Direction des Risques Au sein de la Direction des Risques, le département des Risques ALM assure la supervision des risques structurels et évalue le dispositif de gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de : la définition des indicateurs de pilotage et des scénarios globaux de p stress test des différents risques structurels, ainsi que de la fixation des principales limites des entités et des BU/SU ; la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de p modélisation et d’encadrement des risques structurels. De plus, par délégation de RISQ/MRM (Model Risk Management), ce département assure la validation des modèles ALM pour laquelle il organise et préside le Comité de validation des Modèles. Enfin, il préside le Comité de validation des normes ALM et s’assure à ce titre de la bonne interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une déclinaison adéquate dans l’environnement SG. Les entités et les BU/SU sont responsables de la maîtrise des risques structurels Chaque entité, chaque BU/SU, gère ses risques ALM, effectue la mesure régulière des risques encourus, réalise le reporting risque, élabore les propositions de couverture et leur mise en œuvre. Chaque entité, chaque BU/SU, est responsable du respect des normes du Groupe et des limites qui lui ont été assignées. À ce titre, les entités et les BU/SU appliquent les normes définies au niveau du Groupe et développent les modèles, en s’appuyant sur les équipes centrales de modélisation de la Direction financière. Un responsable ALM dédié, rattaché à la Direction financière dans chaque entité, BU/SU, est chargé du suivi de ces risques (contrôle de niveau 1). Il est responsable du reporting des risques ALM auprès de la Direction financière du Groupe. Toutes les entités, BU/SU, ont un Comité ALM responsable de la mise en œuvre des modélisations validées, de la gestion des expositions aux risques de taux et de change et de la mise en place des programmes de couvertures en conformité avec les principes édictés par le Groupe et les limites validées par le Comité Financier et les Comités ALM des BU/SU.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 248 RISQUE STRUCTUREL DE TAUX 4.8.2 Le risque structurel de taux est généré par les opérations commerciales et leurs couvertures ainsi que les opérations de gestion propre pour chacune des entités consolidées. Objectif du Groupe L’objectif du pilotage du risque structurel de taux est de réduire autant que possible le degré d’exposition de chaque entité du Groupe. À cet effet, le Conseil d’administration, le Comité Financier, les Comités ALM encadrent par des limites de sensibilité (en valeur et en revenu) respectivement le Groupe, les BU/SU et les entités. Mesure et suivi du risque structurel de taux Société Générale utilise plusieurs indicateurs pour mesurer le risque de taux d’intérêt global du Groupe. Les trois plus importants sont : la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN) au risque de décalage p de taux. Elle est mesurée comme la sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan statique à une variation de taux. Cette mesure est calculée pour toutes les devises auxquelles le Groupe est exposé ; la sensibilité de la marge d’intérêt aux variations des taux d’intérêt p dans divers scénarios de taux. Elle tient compte de la sensibilité générée par la production commerciale future ; la sensibilité de la VAN au risque de base (risque associé à la p décorrélation entre différents indices de taux variable). Des limites sur ces indicateurs sont applicables au Groupe, aux BU/SUs et aux diverses entités. Des encadrements sont fixés pour des chocs à +/-0,1% et pour des chocs stressés (+/-1% pour la sensibilité de valeur et +/-2% pour la sensibilité de revenu) sans application de floor. Seule la sensibilité de revenu sur les deux premières années est encadrée. Les mesures sont réalisées mensuellement 10 mois par an (exception faite des mois de Janvier et Juillet pour lesquels aucun arrêté de niveau Groupe n’est réalisé). Une mesure synthétique de sensibilité de valeur – toutes devises – complémentaire est encadrée pour le Groupe. Pour respecter ces encadrements, les entités combinent plusieurs approches possibles : orientation de la politique commerciale de manière à compenser les p positions en taux prises à l’actif et au passif ; mise en place d’opération de swap ou – à défaut en cas d’absence p d’un tel marché – utilisation d’opération de prêt/emprunt ; achat/vente d’options sur le marché pour couvrir des positions p optionnelles prise vis-à-vis de nos clients. Les actifs et les passifs sont analysés sans affectation a priori des ressources aux emplois. Les échéancements des encours sont déterminés en tenant compte des caractéristiques contractuelles des opérations, ajustées des résultats de la modélisation des comportements de la clientèle (notamment pour les dépôts à vue, l’épargne et les remboursements anticipés de crédits), ainsi que d’un certain nombre de conventions d’écoulement, notamment sur les postes de fonds propres. Au 31 décembre 2022, les principaux modèles applicables pour les calculs de mesures du risque de taux sont des modèles – parfois taux dépendant – sur une partie des dépôts sans date de maturité conduisant à une duration moyenne inférieure à 5 années– l’échéancier pouvant dans certains cas atteindre la maturité maximale de 20 ans. Les options automatiques du bilan sont prises en compte : soit via la formule de Bachelier ou éventuellement à partir de calculs p de type Monte-Carlo pour les calculs de sensibilité de valeur ; soit par prise en compte des pay-off fonction du scénario considéré p dans les calculs de sensibilité des revenus. Les variations d’OCI ou de P&L des instruments comptabilisés en juste valeur ne sont pas intégrées dans les mesures de sensibilité de revenu encadrées. Les opérations de couverture sont principalement documentées au plan comptable : soit en micro-couverture (adossement unitaire des opérations commerciales et des instruments de couverture), soit en macro-couverture selon la disposition IAS 39 dite « carve-out » (adossement de manière globale de portefeuilles d’opérations commerciales similaires aux instruments de couverture au sein d’une centrale financière ; la macro-couverture concerne essentiellement les entités du réseau France). Les dérivés de macro-couverture sont principalement des swaps de taux d’intérêt, afin de limiter la sensibilité de la valeur actuelle nette et du résultat des réseaux, dans le cadre des hypothèses retenues, à l’intérieur des limites. Pour la documentation de la macro-couverture, l’élément couvert est une portion identifiée d’un portefeuille d’opérations commerciales faites avec la clientèle ou en interbancaire. Les conditions à respecter pour pouvoir documenter les relations de couverture sont rappelées dans la Note 3.2 des états financiers consolidés. Les dérivés de macro-couverture sont répartis dans des portefeuilles distincts selon qu’ils viennent comptablement en couverture d’éléments d’actif ou de passif à taux fixe. Les portefeuilles d’instruments de couverture alloués à la macro-couverture d’éléments de passif à taux fixe sont en position nette receveur taux fixe/payeur taux variable tandis que les portefeuilles d’instruments alloués à la macro-couverture d’éléments d’actif à taux fixe sont en position nette payeur taux fixe/receveur taux variable. Dans le cadre de la macro-couverture, les contrôles effectués et documentés permettent de vérifier que les opérations intra-groupe sont retournées sur l’extérieur, de vérifier la non-sur-couverture et la non-disparition des éléments couverts ainsi que l’efficacité des couvertures (variation du MTM des instruments de couverture / variation du MTM des éléments couverts compris dans l’intervalle 80-125 %).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 249 TABLEAU 35 : RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT DANS LE PORTEFEUILLE HORS NÉGOCIATION (IRRBB1) (En M EUR) 31.12.2022 Variations de la valeur économique du capital Variations de la marge nette d’intérêt Scénarios de chocs prudentiels* 1 Choc parallèle vers le haut (2 900) 375 2 Choc parallèle vers le bas 1 011 (1 102) 3 Pentification de la courbe (taux courts en baisse, taux longs en hausse) 1 875 4 Aplatissement de la courbe (taux courts en hausse, taux longs en baisse) (2 547) 5 Hausse des taux courts (2 747) 6 Baisse des taux courts 2 862 (En M EUR) 31.12.2021 Variations de la valeur économique du capital Variations de la marge nette d’intérêt Scénarios de chocs prudentiels* 1 Choc parallèle vers le haut (6,784) 240 2 Choc parallèle vers le bas (2,683) (219) 3 Pentification de la courbe (taux courts en baisse, taux longs en hausse) 463 4 Aplatissement de la courbe (taux courts en hausse, taux longs en baisse) (4,033) 5 Hausse des taux courts (3,643) 6 Baisse des taux courts 79 Les 6 scénarios de chocs sont définis en annexe 3 du règlement EBA/GL/2018/02 (cf EBA BS 2018 XXX Proposed final revised IRRBB Guidelines.docx (europa.eu)). *
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 250 RISQUE STRUCTUREL DE CHANGE 4.8.3 Audité I Le risque structurel de change, entendu comme celui généré par toutes les opérations qui ne relèvent pas du portefeuille de négociation (Trading Book) résulte principalement : des investissements dans des devises différentes de la devise p fonctionnelle. Il s’agit notamment des titres de participations et des dotations des succursales en devises étrangères non couverts contre le risque de change. L’impact des variations de change générées par ces positions est essentiellement enregistré en réserves de conversion ; des résultats nets des activités conduites par une entité dans des p devises différentes de sa devise fonctionnelle. La politique du Groupe consiste à insensibiliser le ratio CET1 aux variations du cours des devises contre l’euro. Pour ce faire : les entités du Groupe couvrent localement le résultat de change de p leurs activités en devises étrangères ; la position de change générée par les investissements dans les p participations et succursales étrangères, ainsi que par la conversion de leurs résultats en euro, fait l’objet d’une couverture partielle pilotée de manière centralisée : au niveau de la Direction financière du Groupe. Société Générale conserve une exposition cible équivalente au niveau du ratio CET1 Groupe cible, multiplié par les RWA, générés dans cette devise, dans chaque devise constitutive des RWA et couvre le solde par des emprunts ou des opérations de change à terme libellés dans la devise des participations et comptabilisés en tant qu’instruments de couverture d’investissement (cf. Note 3.2.2 des états financiers consolidés figurant au chapitre 6 du Document d'Enregistrement Universel). Pour chaque devise, l’écart entre l’exposition réelle et l’exposition cible est encadré par des limites validées par la Direction Générale en Comité Financier et par le Conseil d’administration. De même, les sensibilités du ratio CET1 à des chocs de +/-10bps par devise sont encadrées. ▲ TABLEAU 36 : SENSIBILITÉ DU RATIO COMMON EQUITY TIER 1 DU GROUPE À UNE VARIATION DE LA DEVISE DE 10% (EN POINTS DE BASE) Impact sur le ratio Common Equity Tier 1 d’une dépréciation de 10% de la devise Impact sur le ratio Common Equity Tier 1 d’une appréciation de 10% de la devise Devise 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 CHF 0.2 (0.1) (0.2) 0.1 CZK (0.4) 0.4 0.4 (0.4) MAD (0.2) (0.0) 0.2 0.0 RON 0.3 0.4 (0.3) (0.4) RUB 0.3 0.5 (0.3) (0.5) TND (0.2) 0.1 0.2 (0.1) TRY 0.2 (0.0) (0.2) 0.0 USD 0.6 0.8 (0.6) (0.8) XAF (0.6) 0.6 0.6 (0.6) Autres (0.8) 0.1 0.8 (0.1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 251 RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ 4.9 Audité I Le risque de liquidité est défini comme le risque que la banque ne dispose pas des fonds nécessaires pour faire face à ses engagements. Le risque de refinancement est défini comme le risque que la banque ne soit plus en mesure de financer ses activités par des volumes de ressources appropriés et à un coût raisonnable. OBJECTIFS ET PRINCIPES DE GESTION 4.9.1 L’objectif du dispositif de gestion du risque de liquidité de Société Générale est d’assurer que le Groupe reste en mesure de (i) satisfaire ses obligations de paiement à tout moment, y compris en situation de crise (gestion du risque de liquidité) et de (ii) financer de manière durable le développement de ses activités à un coût raisonnable (gestion du risque de financement). Ce dispositif de gestion des risques permet d’assurer le respect de l’appétit au risque et des obligations réglementaires. Pour répondre à cet objectif, Société Générale a adopté les principes de gestion suivants : la gestion du risque de liquidité est centralisée au niveau du Groupe, p assurant une mutualisation des ressources, une optimisation des coûts et une gestion homogène des risques. Les métiers doivent respecter des impasses de liquidité statiques en situation normale, dans la limite de leurs encadrements et du fonctionnement de leurs activités, en réalisant le cas échéant des opérations avec l’entité « gestion propre » selon un barème de refinancement interne. Les actifs et passifs n’ayant pas de maturité contractuelle se voient affecter des maturités selon des conventions ou des modèles quantitatifs proposés par la Direction financière et par les métiers et validés par la Direction des risques ; les ressources de financement sont établies en fonction des besoins p de développement des métiers et de l’appétit au risque défini par le Conseil d’administration (voir section 4.9.2) ; les ressources de financement sont diversifiées par devises, bassins p d’investisseurs, maturités et formats (émissions vanille, notes structurées, sécurisées, etc.). L’émission de dette est majoritairement réalisée au niveau de la maison-mère. Cependant, Société Générale s’appuie également sur certaines filiales pour lever des ressources dans des devises et auprès de bassins d’investisseurs complémentaires à ceux de la maison-mère ; les réserves liquides sont constituées et maintenues de sorte à p respecter l’horizon de survie sous stress défini par le Conseil d’administration. Les réserves liquides sont disponibles sous forme de cash détenu en banques centrales et de titres pouvant être liquidés rapidement et logés soit dans le portefeuille bancaire (Banking Book), sous gestion directe ou indirecte de la Trésorerie Groupe, soit dans le portefeuille de négociation (Trading Book) au sein des activités de marché sous la supervision de la Trésorerie Groupe ; le Groupe dispose d’options activables à tout moment en situation p de stress, au travers d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU) au niveau Groupe (exception faite des activités d’assurance, qui ont un plan d’urgence séparé), définissant des indicateurs avancés de suivi de l’évolution de la situation de liquidité, des modes opératoires et des actions de remédiation activables en situation de crise. MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE 4.9.2 La gestion du financement et de la liquidité du Groupe s’articule principalement autour des processus opérationnels suivants : l’identification des risques est un processus conçu et documenté par p la Direction des risques, qui est en charge d’établir une cartographie des risques de liquidité. Ce processus est conduit annuellement par la Trésorerie Groupe et par les métiers. Il vise à identifier les sources matérielles de risques de financement et de liquidité au sein de Société Générale, à vérifier que ces risques sont mesurés de façon appropriée, et à formaliser le cadre de contrôle de ces risques. L’identification des risques est complétée d’un exercice de Reverse Stress Testing destiné à identifier et quantifier les facteurs de risques pesant le plus sur le profil de liquidité de Société Générale dans l’hypothèse d’un scénario de stress complémentaire et extrêmement sévère ; la définition, la mise en œuvre et la revue périodique des modèles de p liquidité et des conventions permettant d’établir les maturités des actifs et passifs, et d’apprécier le profil de liquidité sous stress. Les modèles de liquidité sont gérés dans le cadre du dispositif de suivi du risque de modèle supervisé par la Direction des risques ; la définition de l’appétit au risque. Le Conseil d’administration p approuve les éléments proposés par la direction générale, en l’occurrence l’encadrement des indicateurs financiers. L’appétit au risque relatif au risque de liquidité couvre les métriques suivantes : les indicateurs réglementaires (LCR, Excédent de LCR en USD - ajusté, et NSFR), le volume de financement de marché court terme, - l’horizon de survie sous un scénario de stress combiné, associant - un choc systémique sévère et un choc idiosyncratique. Société Générale suit également l’horizon de survie associé à un scénario de stress extrême. Dans les deux scénarios, le choc idiosyncratique se caractérise par un abaissement de 3 crans de la notation long terme de Société Générale. La position de liquidité est évaluée dans le temps en fonction des effets des scénarios en termes de fuites de dépôts, de tirages de facilités confirmées, d’appels de marges sur les portefeuilles de dérivés etc. L’horizon de survie est le moment à partir duquel la position nette de liquidité devient négative,
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 252 la position de transformation du Groupe (impasse de liquidité - statique en situation normale échéancée jusqu’à une maturité de 5 ans), le montant disponible de collatéral non-HQLA, ne contribuant pas - au numérateur du LCR, et donnant un accès immédiat au financement banques centrales en cas d’urgence. les trajectoires financières projetées selon un scénario central et un p scénario sous stress sont déterminées dans le cadre de la procédure budgétaire pour respecter l’appétit au risque. La trajectoire centrale est construite à partir des hypothèses macro-économiques centrales de Société Générale et de la stratégie commerciale du Groupe dans ce contexte. La trajectoire stressée incorpore les hypothèses du scénario macro-économique adverse de Société Générale et des hypothèses idiosyncratiques défavorables ; le budget annuel calibre le plan de financement du Groupe, qui p comprend le programme de financement long terme (émissions vanille, émissions structurées) et les financements réalisés sur les marchés court terme ; le mécanisme de Funds Transfer Pricing (FTP), élaboré et maintenu p au sein de la Trésorerie Groupe, met à disposition des barèmes de refinancement interne permettant aux métiers de remonter leurs excès de liquidité et de financer leurs besoins au travers de transactions réalisées avec la gestion propre ; devises, entités juridiques). Les indicateurs LCR, NSFR, les positions de transformation et la position nette de liquidité sous stress combiné font l’objet de revues mensuelles par la Direction financière et par la Direction des risques. Les projections sont réactualisées toutes les semaines et revues lors de comités hebdomadaires de liquidité supervisés par le responsable de la Trésorerie Groupe. Les comités hebdomadaires de liquidité suivent et ajustent le profil de risque de liquidité dans le respect des limites et après prise en compte des besoins de financement des métiers et des conditions de marché, en transmettant au besoin des instructions d’ajustement aux métiers ; la production et la diffusion de rapports journaliers, hebdomadaires p et mensuels s’appuyant sur une infrastructure de données centralisée et opérée par une équipe de production dédiée. La position nette de liquidité sous stress combiné est réactualisée de façon mensuelle et analysée selon plusieurs axes (produits, métiers, la préparation d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU), mis à jour p annuellement, qui détermine (i) un ensemble d’indicateurs d’alerte (paramètres de marché ou propres à Société Générale), (ii) un cadre opérationnel utilisable en situation de stress de liquidité et précisant les modalités d’application et d’interfonctionnement avec d’autres régimes de crise, en particulier le Rétablissement, et (iii) un ensemble d’actions de remédiation activables en cas de crise. Ces processus opérationnels sont regroupés dans l’ILAAP (Internal Liquidity Adequacy Assessement Process) de Société Générale. Société Générale produit annuellement (à destination du superviseur), la Banque Centrale Européenne, une auto-évaluation du dispositif en matière de gestion du risque de liquidité, dans laquelle les risques de liquidité sont identifiés, quantifiés et analysés à la fois en regard de l’exercice écoulé et dans le cadre d’un exercice de projection pluriannuel, et décrivant le dispositif de gestion (méthodes, processus, ressources), complété par une évaluation de l’adéquation de la liquidité du Groupe. GOUVERNANCE 4.9.3 Les principales instances de gouvernance du risque de liquidité sont les suivantes : le Conseil d’administration : p valide le niveau de tolérance au risque de liquidité dans le cadre de - l’appétit au risque, au travers d'indicateurs internes et réglementaires, et notamment l’horizon de temps pendant lequel le Groupe peut opérer sous conditions de stress (« horizon de survie »), approuve l'encadrement des indicateurs financiers, dont celles - relatives aux ressources rares, examine régulièrement la situation du risque de liquidité du - Groupe, a minima sur base trimestrielle, notamment les métriques clés (notamment les métriques d’impasse de liquidité sous stress telles que modélisées de manière propre au groupe Société Générale et les métriques réglementaires LCR et NSFR), le taux d’exécution du plan de financement et les coûts de financement. la Direction générale : p alloue la liquidité au niveau des métiers et de la Trésorerie Groupe - sur proposition de la Direction financière, définit et met en œuvre la stratégie en matière de risques - structurels de liquidité en coordination avec la Direction financière et la Direction des risques. La Direction générale supervise notamment le Comité Financier, qui se tient toutes les six semaines en présence de représentants de la Direction financière, de la Direction des risques et des métiers afin de suivre les risques structurels et de piloter les ressources rares : validation et suivi des limites de risques structurels y compris • de liquidité, évaluation périodique du respect de la trajectoire budgétaire, • décision le cas échéant de mesures correctrices, définition des principes et méthodes employées dans la gestion • du risque de liquidité (notamment les scénarios de stress), examen des évolutions réglementaires et leurs impacts. • la Direction financière assure la première ligne de défense en p coordination étroite avec les métiers. Au sein de la Direction financière, la préparation et la mise en œuvre des décisions en matière de liquidité sont assurées par les départements suivants : le pilotage financier stratégique assure le pilotage des ressources - rares de Société Générale, y compris la liquidité, dans le respect de l’appétit au risque et de l'encadrement des indicateurs financiers, la Trésorerie Groupe est en charge de la gestion opérationnelle de - la liquidité et du financement et réalise notamment la gestion de la position de liquidité du Groupe, l’exécution du plan de financement, la supervision et la coordination des différentes trésoreries au sein de Société Générale, assure une expertise dans la définition des cibles, pilote les réserves liquides et le collatéral, et supervise la gestion propre, le département ALM est en charge de la définition, de la - modélisation et du suivi des risques structurels, et notamment du risque de liquidité en complément des risques de taux d’intérêt de de change dans le portefeuille bancaire (Banking Book); un département de production des métriques est responsable de la p gestion du système d’information relatif à la liquidité. Le Groupe s’appuie sur une architecture centralisée alimentée par les métiers et produisant les métriques réglementaires (LCR, NSFR) ainsi que les métriques de pilotage ; le département des risques ALM, en tant que 2e ligne de défense, p assure la supervision des risques de liquidité et évalue le dispositif de gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de :
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 253 la définition des indicateurs de liquidité ainsi que de la fixation des - principales limites existantes au sein du Groupe, la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de - modélisation et d’encadrement de ces risques. De plus, par délégation du département Model Risk Management, ce département assure la validation des modèles ALM dans le cadre du Comité de validation des Modèles, présidé par la Direction des risques. Enfin, le département des Risques ALM s’assure de la bonne interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une déclinaison adéquate dans l’environnement Société Générale. RÉSERVE DE LIQUIDITÉ 4.9.4 La réserve de liquidité du Groupe comprend le cash placé en banques centrales et les actifs pouvant être utilisés pour faire face aux flux sortants de trésorerie dans un scénario de stress. Les actifs de la réserve sont disponibles, c’est-à-dire non utilisés en garantie ou en collatéral d’une quelconque opération. Ils sont pris en compte dans la réserve après application d’une décote reflétant leur valorisation attendue sous stress. La réserve de liquidité du Groupe comprend des actifs pouvant être librement transférés au sein du Groupe ou utilisés pour faire face à des flux sortants de liquidité au niveau des filiales en cas de crise : les excédents de réserves de filiales non transférables (au sens des ratios réglementaires de liquidité) ne sont pas inclus dans la réserve du Groupe. La réserve de liquidité comprend : les dépôts en banques centrales, à l’exception des réserves p obligatoires ; des titres dits HQLA (High Quality Liquid Assets) négociables p rapidement sur le marché par cession ou par mise en pension, dont des obligations d’État, des obligations d’entreprises et des actions d’indices majeurs, après décotes. Ces titres HQLA répondent aux critères d’éligibilité du ratio LCR, selon les dernières normes connues et communiquées par les régulateurs. Les décotes appliquées aux titres HQLA sont en ligne avec celles indiquées dans les derniers textes connus pour la détermination du numérateur du ratio LCR ; des actifs du Groupe non HQLA et éligibles en banques centrales, p incluant des créances ainsi que des covered bonds et titrisations autodétenues de créances du Groupe. TABLEAU 37 : RÉSERVE DE LIQUIDITÉ (En Md EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dépôts en banques centrales (hors réserves obligatoires) 195 168 Titres HQLA disponibles négociables sur le marché (après décote) 59 58 Autres actifs disponibles éligibles en banques centrales (après décote) 24 3 TOTAL 279 229 RATIOS RÉGLEMENTAIRES 4.9.5 Les exigences réglementaires en matière de risque de liquidité sont appréhendées au travers de deux ratios : le Liquidity Coverage Ratio (LCR), ratio court terme, dont l’objectif p est de s’assurer que les établissements disposent d’actifs liquides de qualité et quantité suffisantes pour couvrir, durant trente jours, une crise de liquidité sévère, combinant une crise systémique de marché et une crise spécifique ; l’exigence réglementaire minimale est de 100% à tout moment ; le Net Stable Funding Ratio (NSFR), ratio long terme de p transformation du bilan, qui compare les besoins de financement générés par les activités des établissements à leurs ressources stables ; le niveau minimal exigé est de 100%. Afin de respecter ces exigences, le Groupe s’assure que ses ratios réglementaires sont gérés bien au-delà des exigences réglementaires minimales fixées par la directive 2019/878 du Parlement européen et du Conseil du 20 Mai 2019 (CRD5) et le règlement (UE) 2019/876 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2019 (CRR2) (1) . Le ratio LCR de Société Générale s’est toujours établi à un niveau supérieur à 100% : 141% fin 2022 contre 129% à fin 2021. Depuis qu’il est en vigueur, le ratio NSFR s’est toujours établi à un niveau supérieur à 100% et s’élève à 114% à fin 2022 contre 110% à fin 2021. Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont été adoptés en mai 2019 : le texte relatif au LCR, publié en octobre 2014, a depuis été complété par un (1) Acte Délégué corrigendum qui est entré en vigueur le 30 avril 2020. Le niveau minimal du ratio exigé est de 100% depuis le 1ejanvier 2018.L’exigence de NSFR incluse dans le texte CRR2 (EU) 2019/876 du 20 mai 2019 s’applique depuis juin 2021. Le ratio exigé est de 100%.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 254 BILAN ÉCHÉANCÉ 4.9.6 Les principales lignes des passifs et des actifs financiers sont présentées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés, selon le modèle suivant : TABLEAU 38 : BILAN ÉCHÉANCÉ PASSIFS FINANCIERS (En M EUR) 31.12.2022 Note aux états financiers consolidés 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Banques centrales 8 361 - - - 8 361 Passifs financiers à la juste valeur par résultat, hors dérivés Notes 3.1 et 3.4 150 413 22 543 29 654 25 940 228 550 Dettes envers les établissements de crédit Note 3.6 49 803 39 639 42 213 1 333 132 988 Dettes envers la clientèle Note 3.6 475 608 27 233 23 101 4 822 530 764 Dettes représentées par un titre Note 3.6 34 158 24 030 46 583 28 405 133 176 Dettes subordonnées Note 3.9 3 - 6 062 9 881 15 946 NB : Les hypothèses d’échéancement de ces passifs sont exposées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés. En particulier, les données sont présentées hors intérêts prévisionnels et hors dérivés. (En M EUR) 31.12.2021 Note aux états financiers consolidés 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Banques centrales 5 152 - - - 5 152 Passifs financiers à la juste valeur par résultat, hors dérivés 136 581 17 693 23 438 23 244 200 956 Dettes envers les établissements de crédit Note 3.6 57 174 4 185 76 106 1 712 139 177 Dettes envers la clientèle Note 3.6 470 890 15 244 16 568 6 431 509 133 Dettes représentées par un titre Note 3.6 89 671 12 164 19 040 14 449 135 324 Dettes subordonnées Note 3.9 7 735 61 3 649 4 514 15 959 NB : Les hypothèses d’échéancement de ces passifs sont exposées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés. En particulier, les données sont présentées hors intérêts prévisionnels et hors dérivés.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 255 ACTIFS FINANCIERS (En M EUR) 31.12.2022 Note aux états financiers consolidés 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Caisse et banques centrales 203 389 734 1 808 1 082 207 013 Actifs financiers à la juste valeur par résultat, hors dérivés Note 3.4 242 458 11 045 - - 253 503 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Note 3.4 37 066 132 - 265 37 463 Titre au coût amorti Note 3.5 6 939 4 718 6 547 3 226 21 430 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés, au coût amorti Note 3.5 57 524 1 569 7 348 462 66 903 Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti Note 3.5 111 407 62 807 183 235 120 477 477 927 Opérations de location financement (1) Note 3.5 2 760 6 014 15 663 4 165 28 602 Montants présentés nets de dépréciation. (1) (En M EUR) 31.12.2021 Note aux états financiers consolidés 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Caisse et banques centrales 176 064 822 1 988 1 095 179 969 Actifs financiers à la juste valeur par résultat, hors dérivés Note 3.4 233 186 9 173 - - 242 359 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Note 3.4 42 798 380 - 272 43 450 Titre au coût amorti Note 3.5 16 686 289 1 480 916 19 371 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés, au coût amorti Note 3.5 47 182 3 619 4 715 456 55 972 Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti Note 3.5 94 978 65 686 189 325 117 555 467 544 Opérations de location financement (1) Note 3.5 2 778 6 378 16 024 4 440 29 620 Montants présentés nets de dépréciation. (1) Il convient de relever que la nature de l’activité de Société Générale la conduit à détenir des titres ou des produits dérivés dont les durées contractuelles restant à courir ne sont pas représentatives de son activité ou de ses risques. Pour le classement des actifs financiers, il a été, par convention, retenu les durées restant à courir suivantes : actifs évalués en juste valeur par résultat, hors dérivés 1. (portefeuille de négoce avec la clientèle) : positions évaluées par des prix cotés sur des marchés actifs - (classement comptable N1) : échéance inférieure à 3 mois, positions évaluées à l’aide de données observables autres que - des prix cotés (classement comptable N2) : échéance inférieure à 3 mois, positions évaluées en utilisant principalement des données - non observables de marché (N3) : fourchette d’échéance comprise entre 3 mois et un an. actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : 2. les titres disponibles à la vente évalués par des prix cotés sur - des marchés actifs ont été échéancés à moins de 3 mois, les titres obligataires valorisés à l’aide de données observables - autres que des prix cotés (N2) ont été classés parmi les actifs négociables à échéance 3 mois à 1 an, enfin, les autres titres (actions détenues à long terme - notamment) ont été classés dans la catégorie de détention supérieure à 5 ans.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 256 En ce qui concerne les autres postes du bilan, la décomposition des autres actifs et passifs ainsi que les conventions y afférentes sont les suivantes : AUTRES PASSIFS (En M EUR) 31.12.2022 Note aux états financiers consolidés Non échéancé 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Passifs d’impôts Note 6.3 - - 807 831 - 1 638 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (9 659) - - - - (9 659) Autres passifs Note 4.4 - 100 859 1 969 2 864 1 861 107 553 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 - - 220 - - 220 Passifs relatifs aux contrats des activités d'assurance Note 4.3 - 5 345 10 055 39 677 86 611 141 688 Provisions Note 8.3 4 579 - - - - 4 579 Capitaux propres 72 782 - - - - 72 782 (En M EUR) 31.12.2021 Note aux états financiers consolidés Non échéancé 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Passifs d’impôts Note 6.3 - - 836 741 - 1 577 Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 2 832 - - - - 2 832 Autres passifs Note 4.4 - 98 035 2 241 3 023 3 006 106 305 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 1 - - - - 1 Passifs relatifs aux contrats des activités d'assurance Note 4.3 - 15 566 10 232 40 848 88 642 155 288 Provisions Note 8.3 4 850 - - - - 4 850 Capitaux propres 70 863 - - - - 70 863
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 257 AUTRES ACTIFS (En M EUR) 31.12.2022 Note aux états financiers consolidés Non échéancé 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (2 262) - - - - (2 262) Autres actifs Note 4.4 - 85 072 - - - 85 072 Actifs d’impôts Note 6 4 696 - - - - 4 696 Assurance - participation aux bénéfices différée 1 170 0 1 4 1 175 Participations dans les entreprises mises en équivalence - - - - 146 146 Immobilisations corporelles et incorporelles Note 8.4 - - - - 33 089 33 089 Écarts d’acquisition Note 2.2 - - - - 3 781 3 781 Actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 - 1 1 049 15 17 1 081 Placements des activités d'assurances Note 4.3 - 34 774 7 907 35 418 80 316 158 415 (En M EUR) 31.12.2021 Note aux états financiers consolidés Non échéancé 0-3 mois 3 mois-1 an 1-5 ans > 5 ans Total Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 131 - - - - 131 Autres actifs Note 4.4 - 92 898 - - - 92 898 Actifs d’impôts Note 6 4 812 - - - - 4 812 Participations dans les entreprises mises en équivalence - - - - 95 95 Immobilisations corporelles et incorporelles Note 8.4 - - - - 31 968 31 968 Écarts d’acquisition Note 2.2 - - - - 3 741 3 741 Actifs non courants destinés à être cédés - 1 2 12 12 27 Placements des activités d'assurances - 49 908 5 632 36 781 86 577 178 898 Les écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux ont 1. été exclus de l’assiette, s’agissant d’opérations adossées aux portefeuilles concernés. De même, les actifs d’impôt dont l’échéancement aboutirait à communiquer par anticipation des flux de résultat n’ont pas fait l’objet d’un échéancement publié. Les postes « autres actifs » et « autres passifs » (dépôts de 2. garantie et comptes de règlements, débiteurs divers) ont été considérés comme exigibles. Les échéances notionnelles des engagements sur instruments 3. dérivés figurent dans la Note 3.2.2 des états financiers consolidés du Groupe. Les participations et immobilisations ont été classées à plus de 4. cinq ans. Les capitaux propres et les provisions n’ont pas été échéancés. 5.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 258 RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10 En ligne avec la taxonomie des Risques du Groupe, le risque opérationnel fait partie des risques non financiers suivis par le Groupe. Il correspond au risque de pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes d’information ou d’événements extérieurs. La classification par le Groupe du risque opérationnel se répartit en huit catégories d’événements de risque : litiges commerciaux ; p litiges avec les autorités ; p erreurs de tarification/pricing ou d’évaluation du risque dont le p risque de modèle ; erreurs d’exécution ; p fraude et autres activités criminelles ; p activités non autorisées sur les marchés (rogue trading) ; p perte de moyens d’exploitation ; p défaillance des systèmes d’information. p Cette classification permet de réaliser des analyses transversales au travers des dispositifs de risque opérationnel (cf. section 4.10.2) notamment sur les risques suivants : les risques liés aux technologies de l’information et de la p communication et à la sécurité (cybercriminalité, défaillance de services, etc.) ; les risques liés à l’externalisation de services et à la continuité p d’activité ; les risques liés au lancement de nouveaux p produits/services/activités à destination de la clientèle ; les risques de non-conformité représentent le risque de p sanctions légales, administratives ou réglementaires, de pertes financières importantes ou de perte de réputation qu’une banque peut subir en raison du non-respect des lois nationales ou européennes, de la réglementation, règles, standards de marché et les Codes de conduite applicables à ses activités bancaires ; le risque de réputation résulte d’une perception négative de la p part des clients, des contreparties, des actionnaires, des investisseurs ou des régulateurs, pouvant affecter défavorablement la capacité du Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la continuité d’accès aux sources de financement ; le risque de conduite inappropriée (misconduct) résultant p d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou de ses employés, qui seraient incompatibles avec le Code de conduite du Groupe, pouvant aboutir à des conséquences négatives pour nos parties prenantes, ou mettant en risque la pérennité ou la réputation de la Banque. Le dispositif relatif aux risques de non-conformité, de réputation et conduite inappropriée est détaillé dans le chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges ». ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10.1 Gouvernance Le dispositif de gestion du risque opérationnel du Groupe, autre que les risques détaillés dans le chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges », s’intègre dans le modèle des trois lignes de défense : une première ligne de défense au sein de chaque Business p Units/Service Units, responsable de faire appliquer le dispositif et de mettre en place les contrôles qui permettent de s’assurer que les risques sont identifiés, analysés, mesurés, suivis, pilotés, reportés et contenus dans les limites de l’appétit pour le risque défini par le Groupe ; une deuxième ligne de défense : le Département des risques p opérationnels, rattaché à la Direction des risques du Groupe ; À ce titre, le Département des risques opérationnels : procède à un examen critique de la gestion du risque opérationnel - (incluant le risque de fraude, les risques liés aux systèmes d’information et à la sécurité de l’information et les risques relatifs à la continuité d’activité) des Business Units/Service Units, fixe les normes et procédures relatives aux dispositifs de maîtrise - du risque opérationnel et la production d’analyses transversales, produit les métriques de risques et de pilotage des dispositifs de - maîtrise du risque opérationnel. Pour couvrir l’ensemble du Groupe, le Département des risques opérationnels échange avec les relais en région qui remontent aux départements les éléments nécessaires à la consolidation d’une vision holistique et prospective du profil de risque de la Banque tant pour les besoins de pilotage interne que pour répondre aux exigences réglementaires. Les relais en région ont la responsabilité de déployer les missions du département en tenant compte des exigences propres aux instances de régulation en exercice sur leur région. Le Département des risques opérationnels échange avec la première ligne de défense via un réseau de correspondants risques opérationnels au sein de chaque Business Units/Service Units. Concernant spécifiquement les risques liés à la continuité d’activité, à la gestion de crise et à la sécurité de l’information, des biens et des personnes, le Département des risques opérationnels exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction de la sécurité Groupe. Et concernant spécifiquement les risques liés aux systèmes d’information, le Département des risques opérationnels exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction ressources et transformation numérique ; une troisième ligne de défense en charge du contrôle périodique, p exercée par la Direction Inspection générale et audit.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 259 Contrôle permanent de niveaux 1 et 2 La mise en œuvre et la surveillance du dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans le cadre du dispositif de contrôle interne du Groupe : un contrôle permanent de niveau 1 est effectué dans le cadre des p opérations au sein de chaque entité des Business Units/Service Units du groupe Société Générale, incluant une supervision managériale et des contrôles opérationnels. Ce contrôle permanent est encadré par la bibliothèque des contrôles normatifs (BCN) qui rassemble, pour l’ensemble du Groupe, les objectifs de contrôle définis par les fonctions d’expertise, les métiers, en lien avec les deuxièmes lignes de défense ; un contrôle permanent de niveau 2 est effectué par des équipes p dédiées de la Direction des risques qui exercent cette mission sur les risques opérationnels recouvrant les risques propres aux différents métiers (incluant les risques opérationnels liés aux risques de crédit et aux risques de marchés), ainsi que les risques liés aux achats, à la communication, à l’immobilier, aux ressources humaines et aux systèmes d’information. Risques liés à la sécurité des biens et des personnes La protection des personnes et des biens et le respect des lois et réglementations en vigueur en matière de sécurité représentent un enjeu majeur pour le groupe Société Générale. À cette fin, la Direction de la sécurité du Groupe, dans le cadre de sa mission, décline des dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de garantir le bon fonctionnement opérationnel du Groupe en France et à l’international, de réduire l’exposition aux menaces (en matière de sécurité et sûreté) et de diminuer les impacts en cas de crise. La sécurité des personnes et des biens englobe deux domaines bien spécifiques : la Sécurité est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et p techniques réunis pour faire face aux accidents techniques, physiques, chimiques et environnementaux pouvant nuire aux personnes et aux biens ; la Sûreté est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et p techniques réunis pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis ayant pour but de nuire, ou de porter atteinte dans un but de profit psychique et/ou financier. La gestion de l’ensemble de ces risques s’appuie sur les dispositifs de maîtrise du risque opérationnel et la seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques. L’encadrement des risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la sécurité Étant donné l’importance pour le Groupe de son système d’information et des données qu’il véhicule, et l’augmentation continue de la menace cybercriminelle, les risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et à la sécurité sont majeurs pour Société Générale. Leur encadrement, intégré dans le dispositif général de gestion des risques opérationnels, est piloté en première ligne de défense par une filière d’expertise dédiée (Sécurité de l’Information et des Systèmes d’Information – SSI) et la seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques. Ils font l’objet d’un suivi spécifique par les organes de Direction au travers de sessions dédiées dans la gouvernance Groupe (Comité des risques, CORISQ, CCCIG, DTCO) et d’un tableau de bord trimestriel qui présente la situation des risques et les plans d’actions sur les principaux risques liés aux technologies de l’information et de la communication. La Direction de la sécurité Groupe, logée au sein du Secrétariat général, est responsable de la protection de l’information. Les informations confiées par les clients, les collaborateurs ainsi que le savoir et savoir-faire collectif de la Banque constituent les ressources informationnelles les plus précieuses du Groupe. À cette fin, il convient de mettre en place les dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de protéger l’information et de s’assurer qu’elle est manipulée, diffusée, partagée par les seules personnes ayant besoin d’en connaître et habilitées à cet effet. Le responsable des risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la sécurité des systèmes d’information est logé au niveau de la Direction ressources et transformation numérique (RESG). Sous l’autorité fonctionnelle du Directeur de la sécurité Groupe, il propose la stratégie des moyens de protection de l’information dématérialisée et anime la filière sécurité des systèmes d’information. Les dispositifs de sécurité des systèmes sont alignés avec les standards du marché (NIST, ISO 27002), et déclinés dans chaque Business/Service unit. L’encadrement des risques liés à la cybercriminalité se fait au travers du schéma directeur triannuel Sécurité des Systèmes d’Information (SSI). Afin de prendre en compte l’évolution de la menace, en particulier celle liée au ransomware, et en cohérence avec la stratégie Groupe, le schéma directeur SSI 2021-2023 est structuré, avec un budget de 650 millions d’euros sur la période 2021-2023, autour de deux piliers qui guident les actions à l'horizon 2023 : protéger les données des clients et la capacité à opérer les services p de la Banque, en intégrant les menaces, les exigences des régulateurs, et le besoin d’accompagner les Business Unit et Service Unit dans leur transformation digitale et l’évolution des usages qui l’accompagne. Une approche par les risques permet de concentrer les efforts sur les éléments et les données les plus critiques, en lien avec les travaux de la Direction de la sécurité. Le Groupe se prépare à gérer une crise cyber majeure en améliorant en particulier sa capacité de détection, sa capacité de contrôle des liens informatiques avec les partenaires et les filiales, et sa capacité de reconstruction du système d’information ; augmenter l’efficacité opérationnelle en gagnant en cohérence p globale, et en augmentant les protections et la capacité de réactions. En particulier en développant le pilotage de la filière cybersécurité, en optimisant les processus et les outils pour pouvoir déployer de nouvelles protections à coût constant. Enfin, en travaillant sur la gestion de ressources humaines de la filière, en particulier sur le développement des compétences et les réseaux d’expertise. Sur le plan opérationnel, le Groupe s’appuie sur une cellule CERT (Computer Emergency Response Team) en charge de la gestion des incidents, de la veille sécuritaire et de la lutte contre la cybercriminalité. Cette équipe fait appel à de multiples sources d’information et de surveillance, internes comme externes. Depuis 2018, cette cellule s’est également renforcée par la mise en place d’une équipe interne Red Team, dont les principales missions ont pour objectif d’évaluer l’efficacité des dispositifs de sécurité déployés et de tester les capacités de détection et de réaction des équipes de défense (Blue Teams) lors d’exercice simulant une attaque réelle. Les services de la Red Team permettent notamment une meilleure compréhension des faiblesses de la sécurité du système d’information Société Générale, d’aider à la mise en place de stratégies globales d’amélioration, et également d’entraîner les équipes de défense cybersécurité. Le CERT travaille étroitement avec le Security Operations Center (SOC) qui est en charge de la détection des événements de sécurité et de leur traitement. Au sein de la Direction ressources et transformation numérique, une équipe est en charge, concernant les processus informatiques, de la cohérence de la mise en œuvre des dispositifs d’encadrement du risque opérationnel et de leur consolidation. Les principales missions de l’équipe sont :
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 260 d’identifier et d’évaluer les risques informatiques majeurs pour le p Groupe, incluant les scénarios de risques extrêmes (ex. : cyberattaque, défaillance d’un prestataire), pour permettre au Groupe d’améliorer la connaissance de ses risques, d’être mieux préparé à des scenarii de risques extrêmes et de mieux aligner ses investissements avec ses risques informatiques ; de produire les indicateurs alimentant le tableau de bord de suivi p des risques informatiques, à destination des organes de Direction et des Directeurs des systèmes d’information. Ceux-ci sont revus régulièrement avec la seconde ligne de défense afin de rester alignés avec la stratégie SI et SSI, et avec leurs objectifs ; plus généralement, de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de p l’ensemble des dispositifs adressant les risques informatiques. Une attention particulière est portée au dispositif de contrôle permanent de ses risques informatiques, qui s’appuie sur la définition de contrôles normatifs SI/SSI et l’accompagnement du Groupe dans le déploiement de la supervision managériale sur ce sujet. Dans le cadre du programme « PCT » (Programme de transformation du contrôle permanent), les contrôles normatifs ont été revus, soit une trentaine de contrôles sur les sujets SI/SSI. La filière IT suit le déploiement de ces contrôles à travers le Groupe, dont l’avancement est aligné avec les objectifs fixés par le Groupe. En matière de sensibilisation, un module de formation multilingues en ligne sur la sécurité de l’information est obligatoire pour tout le personnel interne du Groupe et pour l’ensemble des prestataires qui utilisent ou accèdent à notre système d’information. Il a été mis à jour début 2020 afin d’intégrer les évolutions de la nouvelle Politique Groupe de Sécurité de l’Information. À la fin août 2021, 98% des collaborateurs du groupe Société Générale ayant été notifiés avaient validé la formation. Risques liés à la fraude et aux activités non autorisées sur les marchés (rogue trading) L’encadrement du risque de fraude, qu’il soit d’origine interne ou externe, est intégré dans le dispositif général de gestion du risque opérationnel qui permet l’identification, l’évaluation, le traitement et le pilotage du risque, qu’il soit potentiel ou avéré. Il est piloté en première ligne de défense par des équipes expertes dédiées à la gestion du risque de fraude en sus des équipes en charge de la gestion du risque opérationnel spécifique sur chacun des métiers de la Banque. Ces équipes sont en charge de la définition et de la mise en œuvre opérationnelle des moyens de sensibilisation, prévention détection et traitement des fraudes. La seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques opérationnels avec un responsable du risque de fraude. La seconde ligne définit et vérifie le respect des principes de gestion du risque de fraude en lien avec les équipes de première ligne, et s’assure que des gouvernances adaptées sont en place. Enfin les équipes, qu’elles soient en première ou seconde ligne de défense, travaillent conjointement avec des équipes d’experts en charge de la sécurité de l’information, de lutte contre la cybercriminalité, de la connaissance client, de lutte contre la corruption et de blanchiment. Les équipes travaillent également de manière rapprochée avec les équipes en charge du risque de crédit et du risque de marché. La mise en commun d’informations contribue à l’identification et à une réactivité accrue en présence de situation de fraude avérée ou de signaux faibles. Cette collaboration active permet en cas de tentative de fraude d’engager les mesures d’investigation et de blocage ou en cas de fraude aboutie d’engager la récupération des fonds et/ou l’activation des garanties et assurances associées. DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10.2 Les dispositifs principaux de maîtrise des risques opérationnels du Groupe sont : la collecte et l’analyse des pertes opérationnelles internes et des p incidents significatifs sans impact financier ; l’exercice d’autoévaluation des risques et des contrôles (Risk & p Control Self Assessment ou RCSA) ; les indicateurs clés de risque (ou KRI : Key Risk Indicators) ; p les analyses de scénarios ; p l’analyse des pertes externes ; p l’encadrement des nouveaux produits et services ; p la gestion des prestations de services externalisées ; p la gestion de crise et la continuité d’activité ; p l’encadrement des risques liés aux technologies de l’information et p de la communication (TIC). Collecte et analyse des pertes opérationnelles internes et des incidents significatifs sans impact financier La collecte des pertes internes et des incidents significatifs concerne l’ensemble du Groupe. Ce dispositif a pour objectifs de : suivre le coût des risques opérationnels tels qu’ils se sont p matérialisés dans le Groupe et de constituer une base historique de données pour la modélisation du calcul des fonds propres à allouer au risque opérationnel ; tirer les leçons des événements passés pour minimiser les pertes p futures. Analyse des pertes externes Les pertes externes sont les données de pertes opérationnelles subies par le secteur bancaire. Ces données externes incluent des informations sur le montant des pertes réelles, sur l’importance de l’activité à l’origine de ces pertes, sur les causes et les circonstances et tout renseignement complémentaire pouvant servir à d’autres établissements pour évaluer la pertinence de l’événement qui les concerne. Elles permettent d’enrichir l’identification et l’évaluation du risque opérationnel du Groupe. Autoévaluation des risques et des contrôles L’exercice d’autoévaluation des risques et des contrôles (Risk & Control Self Assessment ou RCSA) a pour objet, pour chaque manager sollicité, d’apprécier l’exposition aux risques opérationnels auxquels les activités de son périmètre de responsabilité sont exposées afin d’en améliorer le pilotage. La méthode définie par le Groupe consiste en une approche homogène d’identification et d’évaluation du risque opérationnel et des dispositifs de maîtrise de ces risques, afin de garantir la cohérence des résultats au niveau Groupe. Elle s’appuie notamment sur des référentiels d’activités et de risques du Groupe afin de permettre une évaluation exhaustive.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 261 Les objectifs sont : d’identifier et évaluer les principaux risques opérationnels (en p montant moyen et en fréquence de perte potentielle) auxquels est exposée chaque activité (risques intrinsèques, c’est-à-dire les risques inhérents à la nature d’une activité, en faisant abstraction des dispositifs de prévention et de contrôle) ; le cas échéant, les cartographies des risques établies par les filières d’expertise (par exemple, conformité, sécurité des systèmes d’information, etc.) contribuent à cette évaluation des risques intrinsèques ; d’évaluer la qualité des dispositifs de prévention et de contrôle en p place ; d’évaluer ensuite l’exposition aux risques résiduels de chaque p activité (après prise en compte de l’environnement de prévention et de contrôle, mais abstraction faite de la protection fournie par les polices d’assurance auxquelles le Groupe a souscrit) ; de remédier aux déficiences éventuelles des dispositifs de p prévention et de contrôle, en mettant en œuvre des plans d’actions correctifs et en définissant des indicateurs clés de risque ; si nécessaire, à défaut de plan d’action, l’acceptation du risque sera validée formellement par le niveau hiérarchique approprié ; d’adapter, si nécessaire, la politique d’assurance. p L’exercice inclut notamment les risques de non-conformité, le risque d’atteinte à la réputation, les risques fiscaux, les risques comptables, les risques liés aux systèmes d’informations et à leur sécurité, ainsi que ceux liés aux ressources humaines. Indicateurs clés de risque Les indicateurs clés de risque (Key Risk Indicators ou KRI) complètent le dispositif de pilotage du risque opérationnel en fournissant une vision dynamique (système d’alerte) de l’évolution du profil de risque des métiers. Leur suivi apporte aux responsables d’entités une mesure régulière des améliorations ou des détériorations du profil de risque et de l’environnement de prévention et de contrôle des activités sur leur périmètre de responsabilité. Les KRI aident les Business Units/Service Units/entités et la Direction générale à piloter leurs risques de façon proactive et prospective, en tenant compte de leur tolérance et de leur appétit pour le risque. Une analyse des KRI de niveau Groupe et des pertes est présentée trimestriellement à la Direction générale du Groupe dans un tableau de bord dédié. Analyses de scénarios Les analyses de scénarios ont pour double objectif d’identifier les zones de risques les plus significatives du Groupe et de contribuer au calcul des fonds propres exigés au titre du risque opérationnel. Ces analyses permettent de construire à dire d’expert une distribution des pertes pour chaque catégorie de risque opérationnel et ainsi de mesurer l’exposition à des pertes potentielles dans des scénarios de très forte sévérité, qui pourront alimenter le calcul des besoins en fonds propres. En pratique, différents scénarios sont examinés par des experts qui en évaluent les impacts potentiels sur le Groupe en termes de sévérité et de fréquence, en s’appuyant notamment sur les données de pertes internes et externes, et de l’environnement interne (dispositifs de prévention et de contrôle) et externe (réglementaire, métier, etc.). Ces analyses sont conduites soit au niveau Groupe (scénarios transversaux), soit au niveau des métiers. La gouvernance mise en place comprend notamment : une validation du programme annuel de mise à jour des scénarios p par la Direction générale en Comité risques Groupe (CORISQ) ; une validation des scénarios par les métiers (par exemple lors des p Comités de coordination du contrôle interne des Business Units et Service Units concernés ou lors de réunions ad hoc) et un challenge des analyses de scénario par la LoD2 ; une revue d’ensemble de la hiérarchie des risques du Groupe, et de p l’adéquation des scénarios, à ces risques, effectuée en CORISQ. L’encadrement des nouveaux produits et services Chaque Direction soumet ses projets de nouveau produit et service à un Comité nouveau produit. Ce comité, coprésidé par un représentant de la Direction des risques du Groupe et un représentant de la Direction du métier concerné, est une instance de décision qui statue sur les conditions de production et de commercialisation des nouveaux produits et services auprès des clients. Il vise à s’assurer, avant toute mise en place et lancement d’un nouveau produit ou service, ou avant tout changement significatif sur un produit, service ou processus existant, que tous les types de risques induits ont été identifiés, évalués et, si nécessaire, font l’objet de mesures d’atténuation permettant l’acceptation des risques résiduels (entre autres, les risques de crédit, les risques de marché, les risques de liquidité et de refinancement, les risques pays, les risques opérationnels, les risques juridiques, fiscaux, comptables, financiers, les risques liés aux systèmes d’information, les risques de non-conformité, y compris les risques en matière de sécurité financière, ceux susceptibles de mettre en danger la réputation de la Banque, les risques liés à la protection des données personnelles et ceux liés à la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises (RSE) dans sa composante réputationnelle). La gestion des prestations de services externalisées Certains services de la Banque sont sous-traités en dehors du Groupe ou à l’intérieur du Groupe (par exemple dans des centres de services partagés). Ces deux voies de sous-traitance sont encadrées de manière adaptée aux risques qu’elles induisent. Le dispositif de gestion des prestations de services externalisées permet de s’assurer que le risque opérationnel lié aux externalisations est maîtrisé, et que les conditions fixées par l’agrément du Groupe sont respectées. Ce dispositif a pour objectifs de : décider de l‘externalisation en connaissance des risques pris ; p l’entité reste responsable des risques de l’activité externalisée ; suivre les PSE jusqu’à leur clôture en s’assurant que les risques p opérationnels sont maîtrisés ; cartographier les externalisations du Groupe avec une identification p des activités et des Business Units/Service Units concernées afin de prévenir les concentrations excessives sur certains prestataires. Gestion de crise et continuité d’activité Les dispositifs de gestion de crise et de continuité d’activité visent à minimiser autant que possible les impacts d’éventuels sinistres sur les clients, le personnel, les activités ou les infrastructures, et donc à préserver la réputation et l’image du Groupe ainsi que sa solidité financière. La gestion de la continuité d’activité consiste à développer dans chacune des entités du groupe Société Générale des organisations, des procédures et des moyens destinés à faire face à des sinistres d’origine naturelle ou accidentelle, ou à des actes volontaires de nuisance, en vue de protéger leurs personnels, les actifs des clients et des entités et leurs activités, et à permettre la poursuite des prestations de services essentielles, le cas échéant selon un mode dégradé de façon temporaire, puis le retour à la normale.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 262 MESURE DU RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10.3 Société Générale a opté, dès 2004, pour l’approche de mesure avancée du risque opérationnel (AMA ou Advanced Measurement Approach) proposée par la directive européenne sur l’adéquation des fonds propres. Cette approche permet notamment : d’identifier les métiers les plus exposés aux risques ; p d’identifier les types de risque qui ont l’impact le plus fort sur le p profil de risque du Groupe et sur ses besoins en fonds propres ; de renforcer la gestion du risque opérationnel au sein du Groupe. p Modélisation du risque opérationnel La méthode statistique retenue par le Groupe pour la modélisation du risque opérationnel repose sur l’approche LDA (Loss Distribution Approach) pour le modèle interne AMA. Dans cette approche, le risque opérationnel est modélisé au travers des mailles, chacune représentant un type de risque et un Pôle d’activités du Groupe. Pour chaque maille, la fréquence et la sévérité des pertes opérationnelles sur la base des pertes internes historiques, des pertes externes, de l’environnement interne et externe, et des analyses de scénarios sont estimées et la distribution des pertes annuelles est calculée. Cette approche est complétée par des analyses de scénarios transverses qui mesurent les risques transversaux aux métiers comme les risques liés à la cybercriminalité ou le risque de crue de la Seine. Groupe. Les besoins en fonds propres réglementaires du Groupe au titre du risque opérationnel sur le périmètre éligible au modèle interne AMA sont ensuite définis comme le quantile à 99,9% de la distribution des pertes annuelles du Groupe. Outre les risques individuels associés à chaque maille ou analyse de scénario transverse, le modèle tient compte des effets de diversification entre les différents types de risques et les métiers, des effets de dépendance entre risques extrêmes ainsi que de la couverture apportée par les polices d’assurance souscrites par le Pour quelques entités du Groupe notamment dans les activités de Banque de détail à l’étranger, la méthode standard est appliquée : le calcul des exigences de fonds propres est défini comme la moyenne sur les trois dernières années d’un agrégat financier fondé sur le produit net bancaire multiplié par des facteurs définis par le régulateur et correspondant à chaque catégorie d’activité. Pour réaliser ce calcul, toutes les lignes-métiers du Groupe sont ventilées sur les huit catégories d’activités réglementaires. Les exigences en fonds propres totales de Société Générale au titre du risque opérationnel s’établissaient à 3,7 milliards d’euros à fin 2022, équivalent à 46 milliards d’euros d’encours pondérées. Cette évaluation intègre les exigences en fonds propres sur les périmètres AMA et Standard. Effet des techniques d’assurance Conformément à la réglementation, Société Générale prend en compte la couverture du risque apportée par les contrats d’assurance dans le calcul de l’exigence de fonds propres réglementaires au titre du risque opérationnel et dans la limite de 20% de cette exigence. Ces assurances couvrent une partie des grands risques, notamment la responsabilité civile, la fraude, l’incendie, le vol et les défaillances des systèmes. La prise en compte de la réduction du risque apportée par les assurances conduit à une réduction de 6,5% de l’exigence en fonds propres totale au titre du risque opérationnel. Données quantitatives Les graphiques suivants fournissent la ventilation des pertes opérationnelles par catégorie de risque sur la période 2018 à 2022. PERTES LIÉES AU RISQUE OPÉRATIONNEL : VENTILATION PAR CATÉGORIE DE RISQUE EN VALEUR Défaillance des systèmes d'information 4% Erreurs de pricing ou d'évaluation du risque dont le risque de modèle 13% Fraude et autres activités criminelles 33% Litiges avec les autorités 15% Pertes des moyens d'exploitation 2% Litiges commerciaux 9% Erreurs d'exécution 24% PERTES LIÉES AU RISQUE OPÉRATIONNEL : VENTILATION PAR CATÉGORIE DE RISQUE PAR NOMBRE D’ÉVÉNEMENTS Défaillance des systèmes d'information 3% Erreurs de pricing ou d'évaluation du risque dont le risque de modèle 1% Fraude et autres activités criminelles 36% Litiges avec les autorités 7% Pertes des moyens d'exploitation 1% Litiges commerciaux 18% Erreurs d'exécution 34%
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 263 Sur les cinq dernières années, le risque opérationnel de Société Générale s’est concentré en moyenne sur cinq catégories de risque, qui représentent 94% des pertes opérationnelles du Groupe : les fraudes et autres activités criminelles représentent 33% des p montants de pertes opérationnelles sur la période. Elles sont principalement composées de fraudes externes sur dossiers de financement (états financiers falsifiés par le client, vol ou détournement de collatéraux/garanties, etc.), de fraudes sur les moyens de paiement manuels (monétique, virements et chèques) et de fraudes fournisseurs sur équipements financés ; légère augmentation observée en 2022 principalement en raison de régularisations sur d’anciens dossiers de fraudes externes ; les erreurs d’exécution représentent 24% du montant total des p pertes opérationnelles, soit la seconde cause de pertes du Groupe sur la période. La tendance à la baisse amorcée en 2021 se poursuit en 2022 grâce à la bonne exécution des plans de remédiations ; les litiges avec les autorités, troisième catégorie la plus importante, p représentent 15% du montant des pertes opérationnelles du Groupe sur la période. Le montant net des provisions pour litiges est en baisse en 2022 par rapport à 2021 ; les erreurs de pricing ou d’évaluation du risque dont le risque de p modèle représentent 13% du montant total des pertes. Les principaux cas concernent les modèles de pricing ; les litiges commerciaux représentent 9% du montant des pertes p opérationnelles du Groupe sur la période. Les autres catégories de risque opérationnel du Groupe (activités non autorisées sur les marchés, pertes des moyens d’exploitation et défaillances des systèmes d’information) restent toujours peu significatives, concentrant 6% des pertes du Groupe en moyenne sur la période 2018 à 2022. EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES 4.10.4 Les exigences de fonds propres de Société Générale relatives au risque opérationnel sont déterminées essentiellement en approche par mesure avancée (AMA) via modèle interne (97% en 2022). Le montant total des expositions pondérées diminue en 2022 (-0,8 milliard d’euros, soit -1,7%) principalement en raison de la cession des activités en Russie. Le tableau ci-dessous présente les expositions pondérées du Groupe et les exigences de fonds propres correspondantes au 31 décembre 2022. TABLEAU 39 : EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES AU TITRE DU RISQUE OPÉRATIONNEL PAR APPROCHE (En M EUR) 31.12.2022 Indicateur pertinent Exigences de fonds propres Expositions pondérées (RWA) Activités bancaires 31.12.2020 31.12.2021 31.12.2022 Activités bancaires en approche élémentaire (BIA) - - - - - Activités bancaires en approche standard (TSA)/en approche standard de remplacement (ASA) 1 184 1 337 1 245 103 1 290 En approche standard (TSA) 1 184 1 337 1 245 En approche standard de remplacement (ASA) 0 0 0 Activités bancaires en approche par mesure avancée (AMA) 21 964 23 980 27 186 3 579 44 733 (En M EUR) 31.12.2021 Indicateur pertinent Exigences de fonds propres Expositions pondérées (RWA) Activités bancaires 31.12.2019 31.12.2020 31.12.2021 Activités bancaires en approche élémentaire (BIA) - - - - - Activités bancaires en approche standard (TSA)/en approche standard de remplacement (ASA) 1 365 1 437 1 481 193 2 412 En approche standard (TSA) 1 365 1 437 1 481 En approche standard de remplacement (ASA) - - - Activités bancaires en approche par mesure avancée (AMA) 23 643 21 964 23 980 3 552 44 394 Données historiques incluant les mises à jour, reflétant les évolutions du périmètre des entités, intervenues au cours de l’année. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE OPÉRATIONNEL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 264 ASSURANCES DU RISQUE OPÉRATIONNEL 4.10.5 Politique générale Société Générale a mis en place, dès 1993, une politique mondiale de couverture du risque opérationnel du Groupe par l’assurance. Elle consiste à rechercher sur le marché les garanties les plus larges et les plus élevées au regard des risques encourus, et à en faire bénéficier les entités partout où cela est possible. Les garanties sont souscrites auprès d’assureurs de premier plan. Lorsque la législation locale l’impose, des polices locales, réassurées par les assureurs du programme mondial, sont mises en place. En complément, des garanties spécifiques peuvent être souscrites par des entités exerçant une activité particulière. Une société de réassurance interne au Groupe intervient sur plusieurs contrats pour mutualiser, entre les entités, les risques de fréquence élevée et de faible intensité. Cette approche contribue à améliorer la connaissance et la maîtrise de ses risques par le Groupe. Description des principales couvertures des risques généraux Les immeubles et leur contenu, y compris le matériel informatique, sont assurés pour des montants correspondant à leur valeur de remplacement. La garantie couvrant les actes de terrorisme à l’étranger a été renouvelée. Les responsabilités civiles autres que professionnelles (exploitation, mandataires sociaux, etc.) sont couvertes. Les montants assurés sont variables selon les pays afin de correspondre aux besoins de l’exploitation. Description des principales couvertures des risques propres à l’activité L’assurance ne constitue qu’un des moyens de prévention des conséquences des risques propres à l’activité. Elle vient en complément de la politique de maîtrise des risques menée par le Groupe. VOL/FRAUDE Ces risques sont inclus dans une police globale assurant l’ensemble des activités financières dans le monde entier. S’agissant de la fraude, sont couvertes les fraudes internes (commises par un salarié ou par un tiers agissant avec la complicité d’un salarié) ainsi que les fraudes externes (commises par un tiers agissant seul sans complicité interne) dans l’intention d’en tirer un profit personnel illicite ou par volonté de causer un préjudice au Groupe. RESPONSABILITÉ CIVILE PROFESSIONNELLE Les conséquences d’éventuelles mises en cause, dans le cadre de leurs activités professionnelles, du personnel ou des Dirigeants des filiales du Groupe sont assurées par un plan mondial. CYBERATTAQUES Dans un contexte – qui n’est pas spécifique à la banque – de développement de nouvelles formes de criminalité ayant principalement pour but le vol de données ou la compromission ou destruction de systèmes informatiques, un contrat d’assurance dit « Cyber » a été souscrit.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 265 RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES 4.11 En ligne avec la taxonomie des Risques du Groupe, les risques de non-conformité font partie des risques non-financiers. Agir en conformité consiste à connaître les règles externes et internes qui encadrent nos activités bancaires et financières et à les respecter. Ces règles visent à assurer la transparence et l’équilibre de la relation de la Banque avec l’ensemble de ses parties prenantes. La conformité est le socle de la confiance entre la Banque, ses clients, ses superviseurs et ses collaborateurs. Le respect des règles concerne tous les collaborateurs, qui agissent au quotidien en conformité et avec intégrité. Les règles doivent être exprimées de façon claire et simple et les collaborateurs sont sensibilisés et/ou formés pour bien les comprendre. Le dispositif de prévention du risque de non-conformité repose sur une responsabilité partagée entre les entités opérationnelles et la Direction de la conformité du Groupe : les entités opérationnelles (BU/SU) doivent intégrer dans leur action p quotidienne le respect des lois et règlements, des règles de bonne conduite professionnelle ainsi que des règles internes du Groupe ; la Direction de la conformité assure la gestion du dispositif de p prévention du risque de non-conformité du Groupe, veille à sa cohérence, son efficacité et au développement de relations appropriées, en lien avec le Secrétariat général, avec les superviseurs bancaires et régulateurs. Cette Direction indépendante est directement rattachée à la Direction générale. Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif, l’organisation de la Direction de la conformité repose sur : des équipes Normes et Consolidation en charge de définir le p dispositif normatif, les lignes directrices de la supervision (oversight) et d’en assurer la consolidation au niveau Groupe, ainsi que de définir le modèle opérationnel cible pour chacun des risques de non-conformité ; des équipes conformité Pôles/métiers alignées sur les grandes p familles de métiers du Groupe (Banque de Financement et d’Investissement, Banque de détail France, Banque de détail à l’International, Banque Privée et Directions centrales) en charge de la relation avec les BU/SU, de la validation des dossiers (dealflow), du conseil (advisory) et de la supervision des risques (oversight) des BU/SU ; des équipes en charge des fonctions transverses, dont les contrôles p de second niveau. La Direction de la conformité est organisée autour de trois grandes catégories de risques de non-conformité, notamment : la sécurité financière : la connaissance du client ; le respect des p règles relatives aux sanctions internationales et embargos ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme y compris les déclarations de soupçons auprès des autorités référentes quand nécessaire ; les risques réglementaires couvrant notamment : la protection de la p clientèle ; la lutte anticorruption, l’éthique et la conduite ; le respect des réglementations liées à la transparence fiscale (reposant sur la connaissance du profil fiscal des clients) ; le respect des réglementations sur la responsabilité sociale et environnementale et les engagements du Groupe ; l’intégrité des marchés financiers ; le respect des réglementations prudentielles en collaboration avec la Direction des risques ; la coanimation avec HRCO du dispositif Culture & Conduite du Groupe, dans sa dimension Conduite en particulier ; la protection des données dont les données personnelles et en p particulier celles des clients. Sécurité financière Risques réglementaires Données et Digital KYC (1) AML (2) Sanctions & Embargos Protection de la clientèle Intégratité des marchés Transparence fiscale Lutte contre la corruption, Conduite et Éthique RSE (3) Risques prudentiels GDPR, Archivage Connaissance du client. (1) Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. (2) Responsabilité Sociale et Environnementale. (3) Sur chacune de ces catégories de risque, la conformité a mis en place un large programme de formations obligatoires, destinées à tout ou partie du personnel, visant à sensibiliser les collaborateurs aux risques de non-conformité, et dont les taux de réalisation sont suivis au plus haut niveau du Groupe. Au-delà de son rôle de LOD2 sur les risques précités, la conformité s’assure de la supervision du dispositif réglementaire pour l’ensemble des réglementations applicables aux établissements de crédit, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions, notamment les réglementations prudentielles.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 266 CONFORMITÉ 4.11.1 Sécurité financière CONNAISSANCE DE LA CLIENTÈLE (KYC) Le Groupe a clos fin 2022 un vaste programme de transformation de ses fonctions KYC lancé en 2018 afin d’en accroître l’efficacité opérationnelle (via la simplification des normes, une mutualisation accrue des moyens, l’optimisation des outils et des process) et d’améliorer l’expérience client. Ce programme, placé sous la responsabilité de la Direction de la conformité, a permis la refonte d’un cadre normatif standardisé pays par pays en matière de diligences KYC, le développement de nouveaux modèles de notation des clients et le lancement d’un dispositif industrialisé de filtrage et de traitement des negative news sur les clients afin d’intégrer notamment la mise à niveau du dispositif anticorruption en lien avec les attentes de l’Agence Française Anticorruption. LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME (LCB/FT) Le Groupe a transposé l’ensemble des dispositions liées à la 5 e directive européenne de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à la réglementation européenne 2015/847 sur la qualité des messages de paiement et l’arrêté du 6 janvier 2021 relatif au dispositif et au contrôle interne en matière de LCB/FT. Le renforcement du dispositif de détection des opérations suspectes ou atypiques s’est poursuivi en 2022 avec le déploiement d’outils de surveillance plus sophistiqués, l’optimisation des scenarii utilisés et le lancement d’initiatives destinées à passer à des outils de surveillance dits de « nouvelle génération » avec une priorité sur la Banque de détail à l’International et Boursorama. EMBARGOS ET SANCTIONS FINANCIÈRES L’année 2022 a été marquée pour les équipes Embargos/Sanctions par l’impact de la crise russe, notamment la multiplication et la complexité des régimes de sanctions définis par les différentes juridictions (Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni…) dans les premiers mois de la guerre en Ukraine ainsi que la cession de notre filiale Rosbank. Grâce au renforcement du dispositif de gestion du risque embargos/sanctions opéré au cours des dernières années et au recrutement exceptionnel de collaborateurs supplémentaires pour gérer des volumes d’alertes en forte croissance, Société Générale a été en mesure de faire face de manière réactive à cette situation de crise. Malgré une charge de travail significativement accrue pour toutes les équipes, la gestion de la crise russe n’a pas eu d’impact sur la finalisation des travaux de mise à niveau du dispositif engagés suite aux accords conclus en 2018 avec les autorités américaines. En cohérence avec la levée du Deferred Prosecution Agreement obtenue en décembre 2021, le programme La Fayette a été officiellement clos le 1 er août 2022. Société Générale fait néanmoins encore l’objet de revue régulière par un consultant indépendant désigné par la FED. Risques réglementaires de la Conformité LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLE La protection de la clientèle est un enjeu majeur pour le groupe Société Générale qui s’engage à respecter et protéger les intérêts de ses clients. La prévention de la fragilité financière (détection précoce) et l’inclusion bancaire (droite au compte) sont toujours des sujets prioritaires, tout comme la déliaison de l’assurance souscrite dans le cadre d’un prêt immobilier. Ces dispositifs ont été enrichis par la mise en œuvre des dispositions de la récente loi Lemoine en France qui précise que toute demande de substitution de contrat puisse être traitée sous dix jours. L’information aux clients est, quant à elle, renforcée avec de nouvelles règles sur les labels et dénominations ESG (Environnementaux Sociaux et de Gouvernance). Le Groupe continue de mener des actions importantes pour améliorer son dispositif en termes : de renforcement des règles internes portant sur les éléments clés de p la protection de la clientèle (règles de commercialisation notamment en matière d’investissement durable, ventes transfrontalières, réclamations clients, conflits d’intérêts, gouvernance produits, protection des avoirs clients, rémunérations et qualification des collaborateurs) ; de formations dédiées et de sensibilisation des collaborateurs ; p l’importance que le Groupe attache à ce thème est largement relayée dans le Code de conduite du Groupe ; d’adaptation nécessaire des outils existants aux nouvelles exigences p réglementaires notamment l’entrée en application de la réglementation droits des actionnaires II (SRD2) en 2021. Réclamations clients Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à la satisfaction client. À ce titre, il a été largement relayé dans le Code de conduite. L’instruction Groupe « Traitement des réclamations clients » intègre les recommandations du superviseur national (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) ainsi que les exigences réglementaires (MIF2, DDA et DSP- Directive sur les Services de Paiement) entrant dans le cadre du renforcement au niveau européen des mesures relatives à la protection de la clientèle. Les métiers de la Banque disposent d’une gouvernance ad hoc, d’une organisation, de moyens humains et applicatifs, de procédures formalisées, d’indicateurs de suivi quantitatifs et qualitatifs. À ce dispositif interne s’ajoute la Médiation indépendante. La Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des clients sur de multiples supports d’information, notamment par une mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les décisions prises par le Médiateur indépendant s’imposent aux entités concernées. Conflits d’intérêts Le Groupe dispose d’un cadre normatif précis relatif à la prévention et la gestion des conflits d’intérêts qui rappelle les principes et les dispositifs mis en œuvre. Le dispositif est robuste et traite de trois catégories de conflits d’intérêts potentiels : ceux pouvant survenir entre le Groupe et ses clients (ou entre les clients du Groupe) mais aussi entre le Groupe et ses collaborateurs (notamment dans le cadre d’activités impliquant l’intérêt personnel d’un collaborateur et ses obligations professionnelles) ; et enfin entre le Groupe et ses fournisseurs. Le dispositif a été complété par la mise en œuvre de la Déclaration Annuelle des Conflits d’intérêts (DACI) concernant les personnes les plus exposées aux risques de corruption. Gouvernance produits Les obligations de gouvernance produits sont respectées avec des revues systématiques engagées en amont et au cours de la commercialisation. En tant que producteur, Société Générale met en place des Comités de revue produits pour s’assurer de la bonne définition du marché cible et l’adapter si nécessaire. En tant que distributeur Société Générale vérifie l’adéquation des critères avec la situation des clients et échange avec les producteurs pour assurer le suivi des produits durant leur cycle de vie. La politique d’offre de services d’investissement Société Générale intègre les nouvelles offres en matière de Finance durable, l’encadrement des crypto-actifs ainsi qu’une annexe détaillée décrivant les marchés cible des principaux instruments produits ou distribués par chaque métier.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 267 Clientèles fragiles La Société Générale a mis en place des pratiques et usages répondant aux obligations réglementaires vis-à-vis des clients qualifiés de « fragiles », et notamment les clients bénéficiaires de l’Offre Spécifique Clientèle fragile financièrement. Afin de contribuer à l’effort national en faveur du pouvoir d’achat des Français les plus en difficulté, le Groupe a complété ce dispositif dès 2019 par la mise en place de mesures complémentaires : i) gel de ses tarifs bancaires ; ii) plafonnement des frais mensuels d’incidents bancaires pour la clientèle fragile ; iii) suivi et soutien adapté à la situation de tous les clients connaissant des difficultés à la suite des événements récents. Ces dispositifs font l’objet d’une étroite surveillance et de plans d’action visant plus particulièrement la détection de la clientèle financièrement fragile. L’INTÉGRITÉ DES MARCHÉS Les lois et les réglementations adoptées ces dernières années sur la thématique Intégrité des marchés ont été intégrées dans la mise en œuvre d’un dispositif de couverture du risque robuste au sein du groupe Société Générale. Les règles de conduite, les principes organisationnels et les dispositifs de surveillance et de contrôle sont en place et régulièrement évalués. De plus, de vastes programmes de sensibilisation et de formation auprès de nos collaborateurs sont déployés à travers le Groupe. Ce dispositif s’est renforcé en 2022 en lien avec les évolutions réglementaires intervenues, notamment : dans le domaine des reporting réglementaires, face à la multiplicité p des obligations réglementaires de déclaration des transactions ; des produits dérivés pour lesquels les réglementations restent très p évolutives ; combinées à des évolutions métiers ou technologiques, elles nécessitent une évolution et adaptation permanente du dispositif d’encadrement de la conformité ; par la poursuite de la transition IBOR pour adopter des taux p alternatifs dits « taux sans risque » après une étape importe fin 2021 avec l’arrêt de l’utilisation des LIBOR en EUR, GBP, JPY et CHF. TRANSPARENCE FISCALE ET ÉVASION FISCALE La politique de lutte contre l’évasion fiscale du groupe Société Générale est régie par le Code de conduite fiscale. Ce Code est actualisé périodiquement et approuvé par le Conseil d’administration après une revue par le Comité exécutif. Il est public et accessible via le portail institutionnel de la Banque (https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/Code%20de%20conduite/code_de_ conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf). Le Code édicte les cinq principes suivants : Société Générale veille à respecter dans tous les pays où le Groupe p est implanté les règles fiscales applicables à son activité conformément aux conventions internationales et aux lois nationales ; dans les relations avec ses clients, Société Générale veille à ce qu’ils p soient informés de leurs obligations fiscales afférentes aux opérations réalisées avec le Groupe et le Groupe respecte les obligations déclaratives qui sont, le cas échéant, applicables en tant que teneur de compte ou à tout autre titre ; dans ses relations avec les administrations fiscales, Société Générale p s’attache à respecter strictement les procédures fiscales et veille à entretenir des liens de qualité, le préservant de tout risque de réputation ; Société Générale n’encourage, ni ne promeut l’évasion fiscale ni p pour lui-même ou ses filiales, ni pour ses clients ; Société Générale a une politique fiscale conforme à sa stratégie de p rentabilité durable et s’interdit toute opération, que ce soit pour son propre compte ou celui de ses clients, dont le but ou l’effet reposerait sur la recherche d’un profit essentiellement fiscal, sauf s’il est conforme aux intentions du législateur. La Direction fiscale présente annuellement au Comité des risques ou au Conseil d’administration la politique fiscale du Groupe incluant les procédures et dispositifs en place au sein du Groupe permettent de s’assurer que les nouveaux produits et nouvelles implantations respectent les principes fiscaux du Groupe. Le Groupe s’engage sur une politique stricte au regard des paradis fiscaux. Aucune implantation du Groupe n’est autorisée dans un État ou Territoire figurant sur la liste officielle française des États et Territoires Non Coopératifs (ETNC) (1) et des règles internes sont en place depuis 2013 afin de réaliser un suivi dans une liste élargie de pays et territoires. Le Groupe suit les normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de prix de transfert et applique le principe de pleine concurrence afin de garantir que ses transactions intra-groupes sont réalisées à des conditions de marché et ne conduisent pas à d’éventuels transferts indirects de bénéfices. Toutefois, il peut arriver que des contraintes locales imposent de s’écarter des méthodologies OCDE ; dans ce cas de figure, les contraintes locales doivent être documentées. Le Groupe publie annuellement les informations relatives aux implantations et activités par pays (section 2.12 – page 67) et confirme que sa présence dans un certain nombre de pays est uniquement pour des raisons commerciales et non pour bénéficier de dispositions fiscales particulières. Le Groupe respecte également ses obligations de transparence fiscale pour son compte propre (CbCR – Déclaration Pays par Pays). Société Générale se conforme aux exigences de transparence fiscale client. La norme Common Reporting Standard (CRS) permet aux administrations fiscales d’avoir la connaissance systématique des revenus perçus à l’étranger par ses résidents fiscaux, y compris si les comptes sont détenus par l’intermédiaire de structures patrimoniales. Société Générale se conforme également aux exigences de la loi américaine FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act) qui vise à lutter contre l’évasion fiscale impliquant des comptes ou entités étrangères détenus par des contribuables américains. Le Groupe a mis en œuvre la directive européenne DAC 6, qui impose la déclaration de dispositifs de planification fiscale transfrontières. Enfin, le Groupe étudie les nouveaux standards en matière de transparence fiscale visant les actifs numériques, en vue de leur mise en œuvre à venir, en particulier le CARF (Crypto-Asset Reporting Framework), les modifications de la norme CRS et la nouvelle directive européenne en la matière, dite DAC 8 (Directive de Coopération Administrative 8). Il est à noter en particulier que les établissements teneurs de compte de la ligne-métier Banque Privée sont implantés exclusivement dans des États répondant au standard de transparence fiscale le plus élevé posé par le G20 et l’OCDE. Par ailleurs, la vérification de la conformité fiscale des avoirs déposés dans les livres de la Banque Privée fait l’objet d’une vigilance particulière à travers des diligences documentaires approfondies. Enfin, Société Générale intègre la fraude fiscale dans son dispositif de lutte contre le blanchiment conformément à la réglementation. LUTTE CONTRE LA CORRUPTION Société Générale est pleinement engagé dans la lutte contre la corruption, notamment via des engagements clairs dans le cadre du groupe Wolfsberg et du Pacte Mondial. Le Groupe applique des principes stricts inscrits dans son Code de conduite et son « Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence ». Incluant la liste noire européenne. (1)
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 268 Le programme de la Société Générale de lutte contre la corruption s’articule notamment autour des thèmes suivants : code de conduite ; p cartographie des risques ; p formation appropriée à tous les niveaux (Dirigeants, personnes p exposées, ensemble des collaborateurs) ; dispositifs de contrôle ; p procédures comptables ; p évaluation des tiers ; p régime disciplinaire ; p droit d’alerte. p Dans ce contexte, les processus et outils ont été renforcés depuis 2018 avec davantage de personnel dédié à la lutte contre la corruption au sein du Groupe (notamment afin de réaliser les due diligences des clients), la création d’indicateurs de suivi, de nouveaux contrôles opérationnels permettant de réduire le risque de corruption. Les instructions du Groupe encadrant la lutte contre la corruption sont revues et enrichies annuellement. Le groupe Société Générale dispose en outre de plusieurs outils – tels que l’outil de déclaration des cadeaux et invitations (GEMS), l’outil de gestion des alertes (WhistleB), l’outil de déclaration annuelle des conflits d’intérêts (DACI) et l’outil de sélection des écritures comptables manuelles risquées (OSERIS). Les actions de formation concernant la lutte contre la corruption sont nombreuses et régulières vis-à-vis de l’ensemble du personnel mais aussi plus spécifiquement à destination des personnes les plus exposées au risque de corruption, des contrôleurs comptables et des membres de la Direction générale et du Conseil d’administration. Les procédures de connaissance des tiers (clients, fournisseurs et associations bénéficiaires de donation ou d’action de mécénat) ont été renforcées. RISQUE DE DURABILITÉ La réglementation financière européenne connaît de fortes évolutions sur les sujets environnementaux et sociaux avec notamment : l’entrée en vigueur en mars 2021 du règlement SFDR (UE) 2019/2088 p sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers ; le règlement Taxonomie (UE) 2020/852 sur l’établissement d’un p cadre visant à favoriser les investissements durables ; l’entrée en vigueur en janvier 2022 du règlement délégué du 4 juin p 2021 complétant le règlement taxonomie. La Conformité élabore le cadre normatif relatif aux règlements de l’Union européenne sur l’investissement durable. Un programme dédié aide les lignes métier à se mettre en conformité réglementaire et produit des livrables portant sur la documentation normative, la formation, les contrôles et la supervision. Un e-learning sur l’investissement durable a été rendu obligatoire pour plus de 30 000 collaborateurs du Groupe. Au-delà de la réglementation, le Groupe prend des engagements volontaires publics dans ce domaine. Pour piloter la mise en œuvre du dispositif de maîtrise des risques d’origine environnementale et sociale et s’assurer que ces engagements sont bien tenus, la Conformité a pris les mesures suivantes : élaboration de contrôles normatifs ; p été réalisés avec des collaborateurs ciblés au sein de la Conformité pour comprendre et respecter les critères d’application des engagements volontaires ; déploiement d’un e-learning sur la gestion des risques p environnementaux et sociaux. La formation a été rendue obligatoire pour les collaborateurs qui sont en relation directe ou indirecte avec la clientèle d’entreprises. Par ailleurs, des ateliers spécifiques ont définition d’une procédure d’escalade environnementale et sociale p sur le périmètre de la clientèle d’entreprises pour décrire les critères qui obligent les lignes métier à solliciter la Direction de la conformité et, le cas échéant, le Comité des engagements responsables, pour entrer en relation avec une entreprise ou lors de situations pouvant présenter un risque de réputation d’origine environnementale et sociale. Protection des données PROTECTION DES DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL Société Générale est particulièrement sensible à la protection des données à caractère personnel. Dans le cadre de l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD), le groupe Société Générale a sensiblement renforcé son dispositif d’encadrement de ses traitements de données personnelles. Dans l’ensemble des implantations du Groupe, des instructions internes et procédures associées, conformes aux réglementations locales et européennes, définissent les règles à appliquer et traitements à réaliser afin de garantir la protection et la sécurité des données de nos clients et de nos collaborateurs. En particulier, des dispositifs d’information des personnes (clients, collaborateurs, actionnaires, fournisseurs, etc.) et de traitement de leurs demandes sont en place pour leur permettre d’exercer leurs droits, notamment via des plates-formes digitales dédiées. Une politique de sécurisation des données personnelles est définie qui s’intègre à la stratégie du Groupe en matière de sécurité et, en particulier, de cybersécurité. Par ailleurs, un effort tout particulier est porté sur la sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs au travers de formations dédiées. Le module e-learning a ainsi été revu en 2022 pour être déployé à l’ensemble des collaborateurs des entités concernées. Conformément à la réglementation en vigueur, le groupe Société Générale a désigné un Délégué à la Protection des Données (Data Protection Officer – DPO). Rattaché à la Direction de la conformité du Groupe, et interlocuteur désigné de l’Autorité de Protection des Données Personnelles (la CNIL en France), sa mission est de s’assurer du bon niveau de conformité du Groupe en matière de protection des données personnelles. Il dispose d’un réseau de DPO locaux et de Correspondants répartis au sein des entités du Groupe et est chargé de les accompagner sur les dimensions de sécurité et d’usage de la donnée personnelle. Dans le cadre de sa mission, le Délégué à la Protection des Données est amené à suivre de manière régulière un certain nombre d’indicateurs, en particulier le nombre et la nature des demandes d’exercice de droit reçues, le taux de suivi des formations internes ainsi que le programme de certification des DPO locaux. ARCHIVAGE Le groupe Société Générale est tenu d’archiver des informations qui peuvent constituer des preuves de ses activités, en accord avec les lois et réglementations applicables dans les pays où il opère. L’archivage (Data Records Management – DRM) se définit comme l’ensemble des actions, outils et méthodes qui ont pour objectif d’identifier, de conserver, de rendre accessible et de gérer le sort final de l’ensemble des informations qui constituent les preuves d’activité. Il permet d’assurer la traçabilité des activités du Groupe en conservant les informations détenues en conformité avec les règles juridiques, réglementaires, conventionnelles et métiers applicables aux activités dont elles relèvent, puis en les détruisant à échéance de leur durée de conservation, sauf dans certains cas spécifiques tels que des procédures de conservation précontentieuses ou contentieuses.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 269 Trois principes d’archivage doivent être respectés et mis en œuvre de façon proportionnée pour toute information archivée : intégrité, traçabilité et accès. La gouvernance sur l’archivage fait l’objet d’une politique spécifique de niveau Groupe. Son déploiement se fait progressivement, dans le cadre d’un programme dédié, sous la responsabilité de la Direction des ressources, de la Direction de la conformité et de la Direction juridique et s’appuie sur un réseau de correspondants Data Records Management (DRM). Autres Risques réglementaires MAÎTRISE DU RISQUE DE RÉPUTATION Il est coordonné par la Direction de la conformité qui : accompagne les Responsables du contrôle de la conformité des p métiers dans leur démarche de prévention, détection, évaluation et maîtrise du risque de réputation ; élabore un tableau de bord du risque de réputation qui est p communiqué trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration en s’appuyant sur les informations provenant des métiers/Business Units et des fonctions support/Service Units (notamment la Direction des Ressources Humaines et de la communication, la Direction juridique, la Direction de la responsabilité sociétale d’entreprise, la Direction de la protection des données…). Par ailleurs, les responsables de conformité dédiés aux Business Units participent aux diverses instances (Comités nouveaux produits, comités ad hoc, etc.) organisées pour valider les nouveaux types d’opérations, produits, projets ou clients et formulent un avis écrit concernant leur évaluation du niveau de risque de l’initiative visée et notamment du risque de réputation. CORPORATE COMPLIANCE Au-delà de son rôle de seconde ligne de défense sur les risques précités, la Direction de la conformité a poursuivi le renforcement de la supervision du dispositif réglementaire Groupe en coordination avec les Directions risques, finance et juridique. Ce suivi s’appuie sur la démarche « corporate compliance framework » visant à s’assurer du respect par le Groupe de l’ensemble des réglementations bancaires et financières, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions (fonctions de contrôle ou fonctions expertes indépendantes) dans les domaines où la Conformité n’a pas d’expertise dédiée. Par ailleurs, le processus de remontée des incidents de non-conformité prudentielle a été renforcé en 2022 avec la création d’un nouveau domaine dans la taxonomie Groupe, dédié aux réglementations prudentielles et intégré dans le périmètre des Comités des incidents de conformité. PLAN DE REMÉDIATION CONFORMITÉ SUITE AUX ACCORDS CONCLUS AVEC LES AUTORITÉS FRANÇAISES ET AMÉRICAINES En juin 2018, Société Générale a conclu des accords avec le U.S. Department of Justice (« DOJ ») et la U.S. Commodity Futures Trading Commission (« CFTC ») mettant fin à leurs enquêtes relatives aux soumissions IBOR, et avec le DOJ et le Parquet National Financier français (« PNF ») mettant fin à leurs enquêtes relatives à certaines opérations avec des contreparties libyennes. En novembre 2018, Société Générale a conclu des accords avec les « Autorités américaines » mettant un terme à leurs enquêtes relatives à certaines opérations en dollar américain impliquant des pays, des personnes ou des entités faisant l’objet de sanctions économiques américaines. Dans le cadre de l’ensemble de ces accords, la Banque s’était engagée à améliorer son dispositif visant à prévenir et détecter toute infraction aux réglementations en matière de corruption, de manipulation de marché et de sanctions économiques américaines, et toute infraction aux lois de l’État de New York. La Banque s’était également engagée à renforcer la supervision de son programme de conformité relatif aux sanctions économiques. La Banque a également convenu avec la FED d’engager un consultant indépendant en charge d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre du renforcement de son programme de conformité en matière de sanctions et embargos. Pour répondre aux engagements pris par Société Générale dans le cadre de ces accords, la Banque a mis en place un programme visant à mettre en œuvre ces engagements et renforcer son dispositif de conformité dans les domaines concernés et qui a été officiellement clos le 1 er août 2022. Le 30 novembre et 2 décembre 2021, la cour fédérale américaine a confirmé l’extinction des poursuites judiciaires par le DOJ, ce dernier confirmant que Société Générale s’est conformée aux obligations relatives aux DPA (deferred prosecution agreements) de juin et novembre 2018. En décembre 2020, le Parquet National Financier a mis fin aux poursuites contre Société Générale en reconnaissant que Société Générale a rempli ses obligations dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public. PLAN DE REMÉDIATION CONFORMITÉ AUX ÉTATS-UNIS Le 19 novembre 2018, le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise ont conclu un accord (enforcement action) avec le Département des Services Financiers de l’État de New York, relatif au programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la succursale new yorkaise. Cet accord requiert (i) la soumission d’un programme renforcé de lutte contre le blanchiment d’argent, (ii) un plan de gouvernance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, (iii) la réalisation d’un audit externe en 2020. Pour rappel, le 14 décembre 2017, Société Générale et sa succursale de New York (« SGNY ») d’une part, et le Board of Governors of the Federal Reserve d’autre part, se sont accordés sur une Ordonnance de Cessation et d’Abstention (l’« Ordonnance ») portant sur le programme de conformité de SGNY au Bank Secrecy Act (« BSA ») et à ses obligations de Lutte Anti-Blanchiment (« LAB ») (le « Programme de Conformité en matière de lutte contre la Criminalité Financière ») et sur certains aspects de son programme Identification et Connaissance de la Clientèle (KYC). Cet accord avec le Cease and Desist Order signé le 14 décembre 2017 avec la FED vient supplanter le Written Agreement conclu en 2009 entre le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise d’une part, et la Réserve fédérale américaine et le Département des Services Financiers de l’État de New York d’autre part. Le 17 décembre 2019, Société Générale SA et SG New York (SGNY) ont signé un accord avec la Federal Reserve Bank of New York (FRB) au sujet de la gestion des risques de non-conformité. Cet accord comprend la soumission et l’approbation par la FRB, puis l’implémentation : (i) d’un plan d’action visant à renforcer la supervision par le Comité des risques US du programme de gestion des risques de non-conformité, (ii) un plan d’action pour améliorer le programme de gestion des risques de non-conformité aux US et (iii) des révisions au programme d’audit interne concernant l’audit de la gestion des risques de non-conformité aux US. À fin 2022, Société Générale a progressé significativement sur la livraison des actions de remédiation.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 270 LITIGES 4.11.2 Les informations relatives aux risques et litiges sont présentées dans la Note 9 aux états financiers consolidés, p.552.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MODÈLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 271 RISQUE DE MODÈLE 4.12 De nombreux choix opérés au sein du Groupe sont fondés sur des outils quantitatifs d’aide à la décision (modèles). Le risque de modèle est défini comme le risque de conséquences adverses (y compris les conséquences financières) de décisions prises sur la base de résultats de modèles internes, il peut avoir pour origine des erreurs de développement, d’application ou d’utilisation de ces modèles et se matérialiser sous la forme d’incertitude liée au modèle ou d’erreurs dans la mise en œuvre des processus de gestion des modèles. DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE DE MODÈLE 4.12.1 Le Groupe s’est entièrement engagé à maintenir un dispositif solide de gouvernance en matière de gestion du risque de modèle afin d’assurer l’efficacité et la fiabilité des processus d’identification, de conception, d’application, de suivi de modification, de revue indépendante et d’approbation des modèles utilisés. Un Département « MRM » (Model Risk Management) en charge de la maîtrise du risque de modèle a été créé au sein de la Direction des risques en 2017. Depuis, le cadre de gestion du risque de modèle s’est consolidé et structuré, et repose aujourd’hui sur le dispositif suivant. Acteurs et responsabilités Le dispositif de gestion du risque de modèle est mis en œuvre par les trois lignes de défense indépendantes, qui correspondent à la responsabilité des métiers dans la gestion du risque, à la revue et la supervision indépendante et à l’évaluation du dispositif et qui sont ségréguées et indépendantes pour éviter tout conflit d’intérêts. Le dispositif est décliné comme suit : la première ligne de défense (LoD1), qui regroupe plusieurs équipes p avec des compétences diverses au sein du Groupe, est responsable du développement, de la mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la pertinence au cours du temps des modèles, conformément au dispositif de gestion du risque de modèle ; ces équipes sont logées dans les Directions métiers ou leurs Directions support ; la deuxième ligne de défense (LoD2) est constituée des équipes de p gouvernance et des équipes de revue indépendante des modèles, et supervisée par le Département « Risque de modèle » au sein de la Direction des risques ; la troisième ligne de défense (LoD3) a pour responsabilité d’évaluer p l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et l’efficience des activités de la deuxième ligne de défense) et l’audit indépendant des modèles : elle est logée au sein de la Direction de l’audit interne. Gouvernance, pilotage et surveillance Un Comité MRM présidé par le Directeur des risques se réunit a minima tous les trois mois pour s’assurer de la mise en œuvre du dispositif de gestion et suivre le risque de modèles à l’échelle du Groupe. Au sein de la deuxième ligne de défense et du Département « Risque de modèles », une équipe gouvernance est en charge de la conception et du pilotage du dispositif de gestion du risque de modèle à l’échelle du Groupe. À ce titre : le cadre normatif applicable à l’ensemble des modèles du Groupe p est défini, décliné quand nécessaire sur les principales familles de modèles pour apporter des précisions sur les spécificités, et maintenu en veillant à la cohérence et l’homogénéité du dispositif, son intégrité et sa conformité aux dispositions réglementaires ; ce cadre précise en particulier la définition des attentes à l’égard de la LoD1, les principes pour la méthodologie d’évaluation du risque de modèle et la définition des principes directeurs pour la revue indépendante et l’approbation du modèle ; l’identification, l’enregistrement et la mise à jour des informations p de tous les modèles au sein du Groupe (y compris les modèles en cours d’élaboration ou récemment retirés) sont effectués dans l’inventaire des modèles selon un processus défini et piloté par la LoD2 ; le dispositif de surveillance et de reporting relatif au risque de p modèle encouru par le Groupe à la Direction a été mis en place. L’appétit pour le risque de modèle, correspondant au niveau de risque de modèle que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques, est également formalisé à travers des déclarations relatives à la tolérance au risque, traduites sous forme d’indicateurs spécifiques associés à des limites et des seuils d’alerte.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUE DE MODÈLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 272 Cycle de vie des modèles et processus de revue et approbation Pour chaque modèle, la maîtrise du risque repose sur le respect des règles et normes définies sur l’ensemble du Groupe par chaque acteur LoD1, elle est garantie par un challenge effectif de la LoD2 et un processus d’approbation uniforme. Le besoin d’examiner un modèle est évalué suivant le niveau de risque de modèle, la famille de modèles et les exigences réglementaires applicables. La revue indépendante par la deuxième ligne de défense est en particulier déclenchée pour les nouveaux modèles, les revues périodiques de modèles, les propositions de changement de modèles et les revues transversales en réponse à une recommandation : elle correspond à l’ensemble des processus et des activités qui p visent à vérifier la conformité du fonctionnement et de l’utilisation des modèles par rapport aux objectifs pour lesquels ils ont été conçus et à la réglementation applicable, sur la base des activités et des contrôles mis en œuvre par la LoD1 ; elle s’appuie sur certains principes visant à vérifier la robustesse p théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement du modèle), la conformité de l’application et de l’utilisation, et la pertinence du suivi du modèle ; elle donne lieu à un rapport de revue indépendante, qui décrit le p périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations. Le processus d’approbation suit le même schéma d’approbation pour tous les modèles, la composition des instances de gouvernance pouvant varier suivant le niveau du risque de modèle, la famille de modèles, les exigences réglementaires applicables et les Business Units/Service Units dans lesquelles le modèle est applicable. De la responsabilité de la LoD2, le processus d’approbation est composé de deux instances consécutives : l’Autorité de revue qui a pour objectif de présenter les conclusions p identifiées par l’équipe de revue dans le rapport de revue indépendante et de discuter, permettant de tenir un débat contradictoire entre la LoD1 et la LoD2. Sur la base des discussions, la LoD2 confirme ou modifie les conclusions du rapport de revue, y compris les constatations et les recommandations, sans pour autant s’y limiter ; l’Autorité d’approbation, instance qui a le pouvoir d’approuver (sous p ou sans réserve) ou de rejeter l’utilisation d’un modèle, les changements apportés au modèle existant ou le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps qui sont proposés par la LoD1, à partir du rapport de revue indépendante et du procès-verbal de l’Autorité de revue.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 273 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX 4.13 ET DE GOUVERNANCE (ESG) INTRODUCTION 4.13.1 Définition Les risques d’origine Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG) désignent la matérialisation préjudiciable de facteurs ESG actuels ou prospectifs susceptible(s) de se produire dans le cadre des activités de financement, d’investissement ou de services du Groupe. Société Générale appuie son analyse sur le concept de « double matérialité », c’est-à-dire en analysant d’une part la matérialité environnementale, sociale et de gouvernance, qui identifie l’impact des activités de Société Générale sur l’environnement et les droits humains et d’autre part, la matérialité financière qui envisage les risques qui peuvent découler de l’incidence des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur les activités économiques et financières du Groupe. Le Groupe est exposé aux risques d’origine ESG via ses activités de financement, d’investissement et de services, mais également à travers l’exposition de ses activités en propre via ses bâtiments, ses achats, etc. Le dispositif de gestion des risques du Groupe a ainsi fait l’objet et continue à faire l’objet d’adaptations pour intégrer ces nouveaux enjeux. Les risques d’origine ESG sont vus comme des facteurs aggravants des catégories traditionnelles de risque (risque de crédit et de contrepartie, risque de marché et structurels, risques opérationnels, risque de réputation, risques de conformité, risques de liquidité et de financement, risques liés aux activités d’assurance) et sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long terme. À ce titre, ils sont appréciés selon les horizons de temps correspondant à ceux utilisés au titre de la gestion des risques financiers ou opérationnels au sein du Groupe. Dans le détail, ils peuvent être définis comme suit : l’environnement naturel et des systèmes naturels. Ils incluent des facteurs tels que le changement climatique, la biodiversité, la consommation énergétique, la gestion des déchets, etc...; les risques d’origine environnementale correspondent à la p matérialisation de facteurs environnementaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs environnementaux sont liés à la qualité et au fonctionnement de les risques d’origine sociale correspondent à la matérialisation de p facteurs sociaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs sociaux concernent les droits, le bien-être et les intérêts des populations et des communautés. Ils incluent des facteurs comme les (in)égalités, la santé, l’inclusion, les relations de travail, le bien-être et la sécurité au travail, le capital humain et les communautés ; les risques d’origine gouvernance correspondent à la p matérialisation de facteurs de gouvernance susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs de gouvernance sont liés aux pratiques de gouvernance (leadership des dirigeants, rémunération des dirigeants, audits, contrôle interne, politique fiscale, indépendance du Conseil d’administration, droits des actionnaires, intégrité, etc.) et à la façon dont les entreprises ou les entités incluent les facteurs environnementaux et sociaux dans leurs politiques et leurs procédures. Les facteurs de risque ESG ont été intégrés dans la taxonomie des risques du Groupe en 2021 et leur description a été améliorée en 2022 pour inclure les risques physiques et de transition en tant que facteurs de risque environnementaux, ainsi que le concept de double matérialité. Les définitions sont alignées sur le Rapport de l’EBA sur la gestion et la surveillance des risques ESG pour les établissements de crédit et les entreprises d’investissement (2021) et le Guide sur les risques liés au climat et à l’environnement de la BCE (2020). La présente section rend compte de l’évolution du dispositif mis en place par le Groupe pour atténuer ces risques et vise à répondre aux exigences qualitatives du Pilier 3 sur les risques ESG. Une table de concordance avec la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) est publiée dans le chapitre 9 du présent document (voir page 682). DÉMARCHE D’ANALYSE DES FACTEURS DE RISQUES 4.13.2 EXTRA-FINANCIERS En complément de la matrice de matérialité (voir chapitre 5, Dialoguer avec les parties prenantes, page 336 et suivantes) qui éclaire la réflexion stratégique du Groupe par une formalisation des attentes de ses parties prenantes, un exercice spécifique d’identification des risques extra-financiers a été mené permettant une hiérarchisation des principaux facteurs de risques extra-financiers selon deux critères : leur sévérité potentielle et leur probabilité d’occurrence. Cette évaluation considère le risque intrinsèque, c’est-à-dire avant la mise en œuvre du dispositif interne visant à réduire son impact. Une dimension de temporalité est utilisée pour certains facteurs de risques, dont l’importance, faible aujourd’hui, peut devenir significative à l’avenir. La méthodologie et les résultats de cette évaluation, présentés à l’Organisme Tiers Indépendant (OTI) lors d’un précédent exercice, conservent leur validité pour le présent document. Les facteurs de risques intrinsèques extra-financiers ressortant comme les plus significatifs sont : la défaillance des systèmes IT incluant la cybercriminalité (voir p chapitre 4, page 258) ; le non-respect de l’éthique des affaires incluant la corruption, p l’évasion fiscale et le blanchiment (voir chapitre 4, pages 267); la non-protection des données (voir chapitre 4, page 268) ; p les enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) p pouvant impacter la réputation du Groupe, ces derniers pouvant être induits par d’autres risques opérationnels ou découler d’une perception négative de parties prenantes, notamment externes ; le non-respect des lois ou des engagements E&S du Groupe – dont le p non-respect de la réglementation du travail et le non-respect des normes de santé et sécurité des personnes (voir chapitre 5, Être un employeur responsable, pages 293 et suivantes).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 274 D’autres facteurs de risques intrinsèques extra-financiers d’intensité modérée ont également été identifiés : les enjeux ESG, pouvant impacter le risque de crédit, notamment les p enjeux climatiques : risques de transition et risques physiques. Ces risques pourront devenir significatifs à un horizon de temps plus long (voir chapitre 4, pages 280 et suivantes) ; la conduite inappropriée du personnel, liée par exemple au p non-respect du Code de conduite ou des instructions du Groupe (voir : chapitre 5, Être un employeur responsable, pages 293 et suivantes) ; un facteur de risques plus spécifique à la gestion des Ressources p Humaines : le risque de défaut de personnel (voir : chapitre 5, Être un employeur responsable, pages 293 et suivantes). En complément, le Groupe a produit une cartographie de l’impact environnemental de ses activités présentée ci-dessous. CARTOGRAPHIE DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES ACTIVITÉS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN 2022 + - OFFRE DE PRODUITS ET SERVICES À DESTINATION DE LA CLIENTÈLE EMPREINTE DIRECTE DU GROUPE Promotion immobilière (2 013 logements et 37 462 m 2 biens immobiliers tertiaires livrés par SOGEPROM) • Activités de gestion pour compte de tiers (au 31/12/2022) : - Assurance-vie : 132 milliards d’euros d’encours - Banque Privée : 147 milliards d’euros d’actifs sous gestion • Activités de financement (EAD du portefeuille entreprise au sens bâlois) : 390 milliards d’euros au 31 décembre 2022 Activités de conseil • • Activités de marché (taux, crédit et changes, actions) Services aux investisseurs (métier titre) Services de paiement • • • Leasing ALD Automotive (1,4 million de véhicules) SGEF – Financement d’équipements • • Niveau d’influence / d’impact Immobilier du Groupe (3,1 millions de m 2 ) Infrastructures informatiques Mobilité des collaborateurs (242 millions de km parcourus par les collaborateurs) Consommation des ressources : - l'énergie (498 GWH) - l’eau (1 million de m 3 ) - le papier (3 631 tonnes) Gestion des déchets (7 913 tonnes) et lutte contre le gaspillage alimentaire Relations avec des fournisseurs (achats du Groupe : 5,3 milliards d'euros) • • • • • • Ayant un impact indirect sur l’environnement, au travers de l’activité des clients Application des principes de séparation des responsabilités des lignes de défense L’intégration des principes de gestion des risques d’origine ESG dans la documentation normative du Groupe en 2019 a permis d’en renforcer la gouvernance (voir chapitre 3 page 69, chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance page 343). 1 ÈRE LIGNE DE DÉFENSE BUSINESS UNITS / SERVICE UNITS Évaluations des contreparties et des transactions. Définition d’une gouvernance propre pour révision des cas complexes. 2 ÈME LIGNE DE DÉFENSE LES DIRECTIONS DES RISQUES ET DE LA CONFORMITÉ Responsables de valider le dispositif de 1 ère ligne de défense sur les risques d’origine E&S et de revoir les situations de non-alignement. 3 ÈME LIGNE DE DÉFENSE INSPECTION GÉNÉRALE ET AUDIT INTERNE En charge d’effectuer des audits internes indépendants. CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 2 CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 1 CONTRÔLE PERMANENT GESTION DES RISQUES D’ORIGINE E&S Les rôles de la 1 re ligne de défense (BU/SU) et de la 2 e ligne de défense (Directions des Risques et de la Conformité) ainsi que ceux de la Direction de la RSE y sont clairement explicités : sont propres pour revoir les cas complexes, solliciter les arbitrages de leur responsable le cas échéant et contribuent à la mise à jour des standards ESG de Société Générale (voir chapitre 3, page 69) ; les BU/SU sont en charge de déployer le système de gestion des p risques d’origine ESG sur leur périmètre dans le respect des recommandations du Groupe concernant l’évaluation des contreparties et des transactions. Elles peuvent s’appuyer sur des pôles d’experts d’autres lignes-métiers pour conduire ces évaluations. Elles définissent des instances de gouvernance qui leur les Directions des Risques et de la Conformité sont en charge de la p 2 e ligne de défense. À ce titre, elles exercent un contrôle de niveau 2 sur les risques de non-alignement, de réputation ou de crédit, d’origine ESG et évaluent la qualité du dispositif de la 1 re ligne de défense.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 275 Dans ce contexte, le Comité des Engagements Responsables Groupe (CORESP), créé en 2019, s’est réuni à six reprises en 2022. Ont notamment été abordés les sujets suivants : l’évolution des standards du Groupe en termes de gestion des p risques d’origine ESG, notamment sur le secteur des hydrocarbures et sur le tabac ; les nouveaux engagements du Groupe, notamment en termes de p préservation de la biodiversité et d’alignement à l’Accord de Paris des portefeuilles de crédit et des opérations propres du Groupe ; la revue des clients ou transactions particulièrement sensibles d’un p point de vue ESG. base annuelle ceux liés au climat, et notamment concernant le choix d’un scénario utilisé dans le cadre des exercices d’évaluation des risques et la part du portefeuille de crédit exposée aux risques liés au climat (y compris les indicateurs d’alignement). Cette analyse annuelle passe également en revue les principaux indicateurs d‘alignement sectoriel et de suivi interne, l’amélioration continue des méthodologies et l’environnement réglementaire bancaire. La Direction des risques dans son rôle de secrétariat du CORISQ, peut requérir l’avis de la Direction du Développement Durable sur des questions environnementales ou de réputation, liées à la RSE lorsque le portefeuille de crédit est concerné. Le CORISQ a en particulier étendu son analyse des risques de crédit aux facteurs environnementaux sur les portefeuilles de crédit. En outre, le Comité des risques au niveau du Conseil d'administration discute des risques De son côté, le Comité risques Groupe (CORISQ) s’est réuni à 18 climatiques plusieurs fois par an (a minima trimestriellement). Les reprises en 2022. Depuis 2017, le CORISQ revoit sur une base régulière sujets abordés font l’objet d’un Reporting régulier vers le Comité des les risques non financiers tels que la défaillance des systèmes IT risques. Le résumé des travaux de ce comité est présenté en chapitre 3, incluant la cybercriminalité, le non-respect de l’éthique des affaires page 98. incluant la corruption, l’évasion fiscale et le blanchiment ou sur une UNE GESTION DES RISQUES D’ORIGINE ESG AU SEIN DES 4.13.3 ACTIVITÉS DU GROUPE La gestion des risques d’origine ESG fait partie intégrante des processus régissant la conduite des activités du Groupe. Société Générale identifie et évalue les impacts ESG et les risques associés afin d’empêcher leur réalisation ou de les atténuer. Dispositif de gestion des risques 4.13.3.1 d’origine ESG Les risques liés aux enjeux de gouvernance sont couverts par plusieurs processus internes (y compris le processus d’évaluation des clients – voir chapitre 4, page 276) à partir des principes de conduite éthique des affaires et de conformité avec les exigences réglementaires. Ils recouvrent notamment les processus concernant la gestion des embargos et sanctions (voir chapitre 4, page 266), la lutte contre le financement du terrorisme (voir chapitre 4, page 266), la lutte contre la corruption (voir chapitre 4, pages 267), l’appropriation des ressources (voir chapitre 4, page 268), l’évasion fiscale (voir chapitre 4, page 268) et la protection des données (voir chapitre 4, page 268). Principes généraux 4.13.3.2 Environnementaux et Sociaux (E&S) et politiques sectorielles Les Principes Généraux E&S s’appliquent aux opérations et services bancaires et financiers fournis par les entités de Société Générale. Ils présentent le cadre applicable aux activités du Groupe, qui peuvent avoir un impact E&S via les produits et services proposés. En 2021, les Principes Généraux E&S ont fait l’objet d’une actualisation. Ils sont consultables, ainsi que leurs annexes, sur le site institutionnel (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021-03/ Principes-Generaux-Environnementaux-et-Sociaux.pdf). Trois déclarations sur les grands enjeux transversaux ont été ajoutées à ce document : sur les droits humains (une mise à jour de la déclaration existante) ; p le climat (une nouvelle déclaration) ; p la biodiversité (une nouvelle déclaration). p Ces déclarations rappellent les principaux standards de référence relatifs à ces enjeux, la volonté de Société Générale de les respecter et d’encourager ses clients à faire de même. Ces déclarations reflètent également les initiatives que le Groupe a rejointes pour faire avancer la prise en compte de ces sujets dans les activités économiques. En complément, les politiques sectorielles, dites « politiques E&S » définissent les normes que le Groupe entend appliquer aux secteurs considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue E&S ou éthique à l’issue de la réalisation des cartographies des risques intrinsèques d’atteinte E&S. Ces politiques sont publiques et accessibles sur le site institutionnel (https://www.societegenerale.com/fr/responsabi lite/ethique-et-gouvernance) et concernent les secteurs : agriculture industrielle et exploitation forestière ; mines ; barrages et énergie hydro-électrique ; pétrole et gaz ; centrales thermiques ; charbon thermique ; défense ; transport maritime ; nucléaire civil. Les principes généraux et politiques E&S sont mis à jour en fonction des évolutions réglementaires, scientifiques ou sociétales, des pratiques des pairs et de la stratégie du Groupe. Ces politiques sont constituées sur la base d’un canevas commun qui identifie les facteurs de risque d’atteinte E&S, énumère les standards sectoriels ou thématiques de référence, explicite le périmètre des activités concernées (sous-secteurs, produits et services bancaires et financiers) et peut définir, pour chaque secteur ou thématique, des critères relatifs aux : entreprises clientes du Groupe (hors institutions financières et p souverains) ; transactions : produits et services dont le sous-jacent est connu (par p exemple, le financement d’actifs ou de projet) ; titres financiers détenus pour compte propre ou compte de tiers ; ou p produits ou services spécifiques tels que les produits dérivés sur les p matières premières agricoles. Pour chaque catégorie citée ci-dessus, les politiques applicables peuvent définir trois types de critères : les critères d’exclusion visant à exclure certains types de clients p entreprises, émetteurs, transactions ou services dédiés ou produits bancaires ou financiers associés à des activités ou pratiques sous-jacentes portant atteinte à l’environnement et/ou aux droits humains et ne pouvant faire l’objet d’une évolution positive dans un délai raisonnable ; les critères d’évaluation des risques d’origine E&S prioritaires p ciblant les facteurs de risque prioritaires pour lesquels une réponse ciblée et systématique est requise dans le cadre du processus d’évaluation. Si un client ne remplit pas les critères d’évaluation, il est tenu d’améliorer ses pratiques dans un délai raisonnable, y compris au moyen d’un plan d’action formalisé ou de clauses contractuelles. Pour les transactions ou projets dédiés, le respect
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 276 des critères devra être intégré au développement du projet. Pour les prestations de conseil dédiées préalables au développement du projet, le Groupe évaluera l’engagement du client à développer le projet dans le respect des critères ; les autres critères d’évaluation des risques d’origine E&S visant à p identifier les autres facteurs de risque propres au secteur concerné, qui seront également pris en compte dans l’évaluation extra-financière, et à définir les bonnes pratiques que le Groupe souhaite encourager. En 2022 et dans le cadre des engagements en faveur de la biodiversité, le Groupe s’est engagé à exclure les financements de projets dédiés localisés dans des sites classés IUCN I-IV, zones humides RAMSAR, sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO ou sites Alliance for Zero Extinction, pour les secteurs sensibles suivants : exploration et production pétrole et gaz, extraction minière, agriculture industrielle amont, barrages à réservoirs, centrales thermiques, chantiers navals. De plus, le Groupe exclut les financements de projets dédiés à l’exploration et production de pétrole en Arctique ou dédiés à l’exploration, la production ou le trading de pétrole de l’Amazonie Equatorienne. Enfin, Société Générale a initié un dialogue avec les entreprises clientes qui opèrent dans les secteurs du soja et de l’élevage en Amérique du Sud et de l’huile de palme (producteurs, négociants et premiers transformateurs), conformément à son engagement relatif à la lutte contre la déforestation (voir la politique sectorielle Agriculture industrielle et exploitation forestière – https://www.societegenerale.com/sites/default/ files/documents/RSE/Politique-Sectorielle-Agriculture-industrielle-et- Exploitation-forestiere.pdf). Dans ce cadre, le Groupe a réalisé une revue des clients concernés et a évalué leur alignement aux critères de cette politique. Afin d’être en mesure de continuer à fournir de nouveaux produits et services financiers au-delà de janvier 2023, il s’est ainsi assuré que les clients concernés se sont engagés à : éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs p activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement) ; viser un objectif de traçabilité totale sur leur chaîne de valeur ; p rendre compte annuellement au Groupe de leurs progrès. p L’application de cette nouvelle politique a conduit à cesser la fourniture de nouveaux produits et services à plusieurs clients. Procédures de mise en œuvre 4.13.3.3 opérationnelle Le Groupe s’est doté depuis plusieurs années de procédures visant à la mise en œuvre de la gestion des risques d’origine ESG dans la conduite de ses activités au quotidien. Ces travaux visent une intégration des analyses de controverse et de l’application des politiques E&S dans les processus de gestion des risques existants, tels que les processus transactionnels, les processus d’entrée en relation ou les processus de revue périodique des clients. Les aspects relatifs aux enjeux ESG sont ainsi progressivement intégrés aux politiques et processus de gestion des risques de crédit et de réputation de l’ensemble des Business Units. Ces travaux se sont poursuivis en 2022 par l’intégration progressive de ces modifications dans les processus des BU et SU. Le périmètre du dispositif de gestion des risques d’origine E&S couvre différents niveaux : entreprises clientes, opérations dédiées, produits et services, émetteurs de titres. Les aspects liés aux risques d’origine E&S sont ainsi progressivement intégrés dans les politiques et processus de gestion des risques de crédit et de réputation de toutes les Business Units. La gestion des risques d’origine E&S vise à réaliser trois étapes principales : sectorielle – certaines Business Units se concentrant sur les politiques sectorielles comportant des critères d’exclusion. Ce processus permet de s’assurer du respect des critères d’exclusion des différentes politiques sectorielles. Ces analyses sont complétées par les diligences de gouvernance effectuées dans le cadre des processus KYC, de lutte contre la corruption, le financement du terrorisme, l’évasion fiscale et l’anti-blanchiment. l’identification des risques d’origine E&S : cette étape vise à p identifier si les activités de la contrepartie ou la transaction envisagée avec celle-ci présentent un potentiel risque d’origine E&S. Elle s’appuie notamment sur une analyse visant à vérifier si les contreparties ou les activités sous-jacentes se trouvent sur la liste d’exclusion E&S ou sur la liste d’identification E&S, s’ils font l’objet de controverses E&S ou encore s’ils sont soumis à une politique Une liste d’identification E&S est mise à jour régulièrement par des experts internes et transmise à l’ensemble des métiers concernés. Cette liste interne recense les projets, entreprises ou secteurs d’activité/pays, financés ou non par Société Générale, qui font l’objet de controverses sévères ou de campagnes publiques de la part de la société civile pour des raisons E&S. Elle vise à alerter les équipes opérationnelles en amont du processus de revue des clients et transactions, afin qu’elles puissent mettre en place une évaluation E&S renforcée sur les transactions et clients concernés. Au-delà de la liste d’identification E&S, une liste d’exclusion est mise à jour et communiquée a minima une fois par an aux équipes opérationnelles. Cette liste interne comprend les entreprises exclues au titre de la politique sectorielle Défense du fait de leur implication dans la production, le stockage ou la commercialisation d’armes controversées notamment les mines antipersonnel ou armes à sous-munition. Société Générale s’est engagé à ne pas fournir, en connaissance de cause, de services bancaires et financiers à ces entreprises, à leurs maisons mères ou à leurs filiales. Cette liste d’exclusion est progressivement complétée pour intégrer les nouvelles exclusions découlant de la mise à jour de certaines politiques E&S. Des exclusions sont, par ailleurs, prononcées au cas par cas, notamment en conclusion des évaluations E&S réalisées dans le processus d’entrée en relation ou concernant des types d’activités spécifiques (charbon, sables bitumineux, pétrole en Arctique…). Ce dispositif sera progressivement renforcé par des outils dédiés (vérification des listes d’exclusion, applicabilité des politiques sectorielles et identification des nouvelles négatives) qui sont actuellement en construction ; l’évaluation E&S (des contreparties ou transactions identifiées à p risque E&S) : lorsqu’un risque d’origine E&S a été identifié, une évaluation est réalisée par la ligne-métier concernant le respect des critères de(s) la politique(s) E&S applicable(s) et autres engagements ESG du Groupe, la sévérité des controverses E&S. Cette évaluation peut contenir une analyse prospective de ces critères. Une politique définissant des lignes directrices à l’échelle du Groupe pour l’évaluation des informations environnementales et sociales défavorables a été publiée en juin 2022. L’évaluation E&S aboutit à une opinion positive, conditionnelle (conditions contractuelles, plans d’action, restrictions) ou négative. Cette évaluation est réalisée sur un horizon de temps en lien avec les opérations financières envisagées avec le tiers (court – entre zéro et deux ans, moyen – entre trois et cinq ans ou long terme – au-delà de cinq ans) ; les actions E&S : des actions d’atténuation E&S peuvent être p proposées pour atténuer les risques identifiés. Ces actions font l’objet d’un suivi régulier. Les évaluations et les actions E&S sont revues par la deuxième ligne de défense (selon les processus, les Directions des Risques ou de la Conformité – les principes de remontée au sein de la Direction de la conformité sont précisés dans une procédure publiée en octobre 2021) et peuvent être soumises, si nécessaire, à l’arbitrage de la Direction générale dans le cadre du CORESP. Des suivis et des contrôles sont également progressivement mis en place dans les processus de gestion des risques E&S au sein des lignes-métiers. Outre l’identification, l’évaluation et la définition d’actions pour atténuer les impacts négatifs potentiels, ces procédures permettent également de qualifier les contreparties et transactions pour les financements à impacts positifs en matière de développement durable. C’est sur cette double approche que repose la Finance durable à impact positif (SPIF/SPI - voir : chapitre 5, Accompagner les transformations positives, pages 325).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 277 Afin de faciliter et de systématiser l’application de ce dispositif de gestion des risques d’origine E&S à travers le Groupe, une formation obligatoire en ligne a été déployée en 2021 au sein des BU et SU impliquées dans ce dispositif. Ce module de formation a été traduit en 11 langues pour assurer un même niveau d’information et une implémentation harmonisée, partout où le Groupe est actif. Déclinaison opérationnelle au sein 4.13.3.4 des Business Units Au sein de la Banque de Financement et d’Investissement, une équipe dédiée d’experts intervient en appui des équipes commerciales dans l’analyse des enjeux E&S des clients. L’analyse E&S, qui reposait jusqu’alors sur une approche fondée sur les risques avec une évaluation E&S approfondie des clients jugés prioritaires, évolue depuis 2020, avec pour objectif de couvrir à terme l’ensemble des clients (hors institutions financières et souverains) de la Banque de Financement et d’Investissement, quels que soient leurs secteurs d’activité, dans une logique de connaissance approfondie de son portefeuille et d’accompagnement de ses clients dans leur transition vers le développement durable. Une autre équipe dédiée d’experts vient en soutien des équipes commerciales dans l’évaluation et l’appréhension des impacts E&S des transactions, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements volontaires du Groupe (politiques ESG et Principes de l’Équateur notamment). Au-delà du périmètre couvert par les Principes de l’Équateur (élargi en 2020), la Banque de Financement et d’Investissement a mis en place de manière volontaire des procédures visant à gérer les risques d’origine E&S associés à des projets ou actifs dédiés s’agissant d’opérations de marchés de capitaux (actions ou dettes), de fusions et d’acquisitions, ou encore de financement d’acquisitions. Cette année encore, le processus d’évaluation E&S des transactions a été enrichi et les mises à jour intégrées par une refonte du formulaire dans les outils informatiques permettant notamment une optimisation du partage d’informations avec la Direction des risques. Le déploiement de l’outil a été accompagné d’un programme de formation suivi par plus de 500 collaborateurs dans les différentes régions et lignes-métier concernées et accessible en rediffusion. La Banque Privée a continué en 2022 de consolider sa gouvernance centrale RSE/ESG couvrant l’ensemble de son périmètre (France, Banque Privée Europe et Royaume-Uni). Parmi les mesures mise en place : la mise en conformité de ses processus d’investissement avec la réglementation européenne en matière d’investissements durables (SFDR, MifiD II), l’introduction d’un « comité éthique » sur son activité de gestion d’actifs, permettant d’accroître encore son approche des risques E&S ; mais aussi le renfort du cadre procédural et des critères ESG encadrant ses activités d’investissement responsable. Elle a aussi aligné ses politiques d’exclusion (déjà appliquées à ses univers d’investissement) aux actifs financiers apportés en garanties de crédits. Il convient toutefois de noter que ces politiques ne s’appliquent, à ce jour, pas aux ETF* et qu’un seuil de tolérance de 20% concernant la part des valeurs non alignée aux politiques d’investissement dans les indices est appliqué. Parmi les enjeux déjà pris en charge en 2021, la Banque Privée a aussi considérablement accéléré son dispositif de sensibilisation des collaborateurs aux risques E&S, affichant : près de 80% des effectifs ayant suivi une sélection de formations sur p les enjeux ESG/RSE ; 30% ayant suivi la formation « Fresque du Climat », les sensibilisant p en particulier aux risques environnementaux et climatiques ; et débutant un plan de certifications de certains de ses experts p ESG/RSE. Concernant la Banque de détail en France, les principaux dispositifs d’évaluation E&S de la clientèle commerciale ont été actualisés et renforcés, tels que le mode opératoire d’évaluation ESG, et le format des fiches d’évaluation des clients. L’évaluation est réalisée à l’entrée en relation pour les entreprises de plus de 7,5 millions d'euros de chiffre d’affaires, en revue annuelle pour les clients de plus 100 millions d'euros de chiffre d’affaires consolidé, et à l’octroi de crédit moyen terme pour les transactions supérieures à 50 millions d’euros. Ce périmètre fera l’objet d’un élargissement progressif à horizon 2025. La direction RSE de la banque de détail supervise la réalisation des objectifs et produit les éléments de mesure dont ceux relatifs à la gestion des risques d’origine ESG. Au sein de la Banque de détail à l’International, depuis 2019, des experts E&S ont été nommés au sein des deux directions régionales en Afrique subsaharienne et des deux plates-formes de financements structurés en Afrique du Nord, ainsi que dans les principales filiales en Europe de l’Est et en Asie. Ces pôles d’expertise interviennent en appui des directions commerciales locales et en lien étroit avec les experts de la Direction de la RSE de la BU et du Groupe. La documentation normative du Groupe a été déclinée dans une procédure diffusée sur le périmètre de la Business Unit couvrant les filiales en Afrique et Outremer. Le déploiement opérationnel de cette procédure dans ces filiales s’est poursuivi en 2022, jalonné d’actions de formation additionnelles. Par ailleurs, depuis 2021, une procédure de gestion des clauses E&S dans les contrats par les middle offices des plates-formes de financement structuré en Afrique, a été mise en place, donnant lieu à des sessions de formations des collaborateurs des équipes en charge. Dans le cadre de l’application des Principes de l’Équateur IV, les experts E&S œuvrent au renforcement de l’application des due diligences E&S des projets éligibles et poursuivent leur propre montée en compétences au fil des dossiers analysés grâce au support d’autres équipes d’experts internes ou à des formations dispensées par des cabinets externes tels que IBIS Consulting présent en Afrique. Les filiales du Groupe en Europe (BRD, KB) ont retranscrit la documentation normative du Groupe dans leurs documentations normatives respectives en s’assurant du respect des lois locales. L’année 2021 a été consacrée au déploiement et la mise en œuvre des procédures. Les formations sur les politiques E&S ont été proposées aux collaborateurs dans les filiales. Au sein des Services Financiers, Société Générale Équipement Finance (SGEF) travaille à la déclinaison du dispositif d’évaluation des risques d’origine E&S pour les clients et les transactions. Les principaux actifs financés par SGEF (notamment ceux fabriqués par les partenaires Vendor), font également l’objet d’une étude des enjeux environnementaux et sociaux. Chez ALD Automotive*, l’identification des risques d’origine E&S pour les clients, est intégrée depuis plusieurs années aux processus KYC (Know your customer) dans les entités du groupe. L’évaluation E&S approfondie, des clients jugés prioritaires est réalisée par les équipes d’experts E&S centraux. Pour plus d’information, voir la Déclaration de Performance extra-financière d’ALD : https://www.aldautomotive.com/ Portals/international/Documents/ALD_URD2020_EN_MEL_21-04-27.pdf ?ver=2021-04-27-142150-220#page=115).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 278 INDICATEURS CLÉS EN LIEN AVEC LE PROCESSUS D’ÉVALUATION DES RISQUES D’ORIGINE E&S AU SEIN DES BUSINESS UNITS 2020 2021 2022 Périmètre Groupe Nombre total de clients (groupes ou entités élémentaires) ayant fait l’objet d’une revue ESG approfondie 1 015 4 743 (1) 7 800 Nombre de personnes formées à la gestion des risques d’origine ESG 3 400 41 142 (2) 38 000 Global Banking & Advisory (GLBA) Nombre de transactions dédiées signées ayant fait l’objet d’une revue ESG 118 134 83 dont nombre de transactions entrant dans périmètre des Principes de l’Équateur 66 75 48 dont nombre de transactions dédiées ayant fait l’objet d’une revue ESG dans le périmètre d’application volontaire de Société Générale 52 59 35 Montant de nouveaux financements des transactions dédiées ayant fait l’objet d’une revue ESG (milliards d’euros) dans le périmètre des Principes de l’Équateur (EP) 4,7 3,8 5,3 Montant de nouveaux financements des transactions dédiées ayant fait l’objet d’une revue ESG (milliards d’euros) dans le périmètre d’application volontaire de Société Générale 3,2 3,4 3,2 Nombre de groupes clients ayant fait l’objet d’une revue ESG 153 199 296 Banque de détail en France Nombre de clients (groupes ou entités élémentaires) ayant fait l’objet d’une revue ESG 456 3 813 (1) 6 912 Banque de détail à l’International Nombre de clients (groupes ou entités élémentaires) ayant fait l’objet d’une revue ESG 406 728 592 Variation due à la mise en place d’une procédure de suivi des questionnaires d’évaluation et identifications E&S en 2021. (1) Variation due à la mise en place d’une formation RSE obligatoire pour les collaborateurs de la Banque de détail en France. (2) Processus additionnel de gestion 4.13.3.5 des risques d’origine E&S liés aux spécificités de certaines activités du Groupe Au-delà des dispositions communes prises par le Groupe et déclinées dans l’ensemble de ses activités, certains métiers, du fait de leurs spécificités, complètent à leur niveau ce dispositif. de tenir compte des évolutions légales, des évolutions des codes de gouvernance et des pratiques de place qui ont pu intervenir tout au long de l’année. Cette politique est validée par un comité de gouvernance interne. Elle est diffusée publiquement sur le site de Société Générale Banque Privée, conjointement avec celle de la société de gestion SG29 : https://sgpwm.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/sgpwm/SRI _regulatory/SGPWM_-_Politique_d_engagement_et_de_vote_2021_10 .pdf et https://sg29haussmann.societegenerale.fr/fileadmin/user_up load/SG29H/pdf/reglementation/Politique_d_engagement_et_de_vote_ 2022_SG29_A_Publier.pdf. Ainsi, Société Générale Banque Privée, pour maîtriser les risques d’origine ESG dans les solutions d’investissement proposées, applique les principes généraux ESG définis par Société Générale. L’intégralité de l’univers d’investissement en titres en direct (actions, obligations) de l’activité de gestion d’actif opérée par la Banque Privée respecte la liste d’exclusion Charbon et Armes controversées du Groupe ainsi que des exclusions propres à la Banque Privée à savoir : les émetteurs ayant une controverse ESG très sévère (red flags MSCI) ainsi que ceux qui ont les plus mauvais ratings ESG. Cette politique est appliquée à 100% des actifs en gestion conseillée et déléguée. Sur son activité de conseil, la Banque Privée applique depuis 2020 les mêmes règles d’exclusion c’est-à-dire l’arrêt du conseil sur les titres les plus controversés ou les moins bien notés sachant que la décision d’investissement ou de désinvestissement revient au client final. La politique d’investissements de Société Générale Banque Privée est diffusée publiquement et disponible sur son site : privatebanking.societegenerale.com/fileadmin/ user_upload/SGPB/PDF/SGPB_Politique_d_Investissement-Risque_de_ durabilité_et_impacts_négatifs.pdf. Dans le prolongement de sa démarche d’investisseur responsable, Société Générale Banque Privée a défini une politique de vote attachée aux titres détenus par les OPC (FIA et UCITS) dont elle assure la gestion. Cette politique de vote recense les grands principes de gouvernance d’entreprise auxquels la société de gestion adhère et établit les principes de vote de Société Générale Banque Privée sur les sujets essentiels. Elle est revue annuellement afin Dans les Activités d’assurance, les risques extra-financiers sont gérés en s’appuyant sur les systèmes de gestion des risques et de contrôle interne qui ont respectivement pour objectifs : de garantir en permanence la maîtrise des risques en les identifiant, p les mesurant et en mettant en place les mesures d’atténuation adéquates si nécessaire ; de prévenir les dysfonctionnements, de s’assurer de l’adéquation et p du bon fonctionnement des processus internes, de garantir la fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations financières, prudentielles et de gestion. Ils s’appuient notamment sur des politiques, approuvées par le Conseil d’administration de Sogécap, qui définissent les principes, processus et procédures mis en place ainsi que la gouvernance et les métriques clés relatives à chaque risque. Les systèmes de gestion des risques et de contrôle interne sont détaillés dans les rapports sur la solvabilité (activité d’assurance-vie : https://www.assurances.societegenerale.com/uploads/tx_bisgnews/SFCR_ SOGECAP_2021_VF_01.pdf, pages 13 et suivantes ; activité d’assurance « non-vie » : https://www.assurances.societegenerale.com/uploads/tx_ bisgnews/SFCR_SOGESSUR_2021_VF_01.pdf, pages 18 et suivantes).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 279 PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LE DISPOSITIF 4.13.4 DE GESTION DES RISQUES Introduction 4.13.4.1 Pour le Groupe, les risques liés à l’environnement ne constituent pas une nouvelle catégorie de risques mais représentent un facteur aggravant des catégories existantes telles que les risques de crédit, de marché, opérationnel, d’assurance et de liquidité. Cela est conforme aux normes en vigueur définies par les superviseurs et régulateurs européens. Ces catégories de risques existants (risque de crédit, risque contrepartie, risque de marché, etc.) sont définies dans les autres chapitres du chapitre 4 « Risques et adéquation des fonds propres » (page 161 et suivantes) du présent Document d’enregistrement universel et correspondent à la matérialité financière des risques environnementaux. Terminologie des risques 4.13.4.2 environnementaux Le Groupe a adopté la terminologie des risques proposée par la Task Force on Climate-related Financial Disclosure (TCFD) pour qualifier les risques liés au climat et par extension à l’environnement, c’est-à-dire les risques physiques et de transition. RISQUE DE TRANSITION – DÉFINITION ET CATÉGORIES PRINCIPALES Le risque de transition fait référence à la perte financière d’une institution qui peut résulter, directement ou indirectement, du processus d’ajustement vers une économie décarbonée et plus durable sur le plan environnemental. La transition vers une économie décarbonée et plus durable implique d’importants changements juridiques, réglementaires, technologiques et commerciaux qui répondent aux exigences d’atténuation et d’adaptation liées au changement climatique et à la préservation de l’environnement et des écosystèmes*. En fonction de la nature, de la rapidité et de l’orientation de ces changements, les risques de transition peuvent poser divers niveaux de risque financier et de réputation pour les organisations. Même s’ils ne sont pas exprimés comme tels dans les recommandations de la TCFD, le Groupe a également pris en compte, dans cette catégorie, les risques de responsabilité, survenant si les parties qui ont subi des pertes dues à des facteurs de risque physiques et de transition cherchent à récupérer ces pertes auprès de ceux qu’elles considèrent comme responsables. Le tableau 35 présente les principales catégories de risques de transition identifiées et leur impact financier potentiel pour le Groupe et ses clients (principalement dans les secteurs à forte intensité carbone ou avec un impact négatif significatif sur la biodiversité et les écosystèmes*). TABLEAU 40 : RISQUES DE TRANSITION (COURT TERME (CT) : < 1 AN, MOYEN TERME (MT) : 1-5 ANS, LONG TERME (LT) : > 5 ANS) Facteur de risque Description de l’impact Horizon temporel Juridique et réglementaire Des coûts d’exploitation plus élevés pour les clients les plus émetteurs avec des prix carbone (développement ou extension de marché carbone) ou à fort impact environnemental (renforcement de la législation concernant l’exploitation de certaines ressources ou la protection de certains écosystèmes* par exemple) et des exigences plus sévères en termes normatifs (avec par exemple l’interdiction de la production de véhicules thermiques en Europe dès 2035) qui devraient s’accroître dans le temps. Des obligations de déclaration des informations ESG plus importantes qui engendre des coûts accrus pour les entreprises et les banques (collecte et estimation de données) : obligations de déclaration des émissions renforcées ; p rapports liés à la taxonomie verte attendus (y compris pour les banques) ; p directive sur l’information non financière et prochaine directive sur l’information sur la p durabilité des entreprises au niveau de l’UE. Des exigences supplémentaires potentielles en fonds propres pour les banques pour les expositions fortement carbonées (concept de brown penalising factor) pourraient augmenter les coûts d’accès des clients au financement. CT-MT Technologique La transition génère des besoins en investissements importants pour développer les technologies et les innovations nécessaires à la décarbonation de l’économie, au développement de nouveaux produits et services décarbonés ou de processus de production plus durables. Les modèles commerciaux existants des entreprises peuvent cependant être basés sur des technologies qui sont susceptibles d'être dépassées ou sur l'utilisation de sources d'énergie qui peuvent devenir plus chères à la suite de mesures politiques, obligeant ces entreprises à s'adapter pour minimiser l'impact négatif et rester compétitives. CT-LT Marché Réduction de la demande de biens et/ou de services en raison de l’évolution des préférences des consommateurs (par exemple, demande croissante de services financiers verts ou de produits plus durables de la part des clients). Modification de la composition et des sources de revenus entraînant une baisse des revenus (avec par exemple le développement des énergies renouvelables au détriment du secteur pétrole et gaz). Réévaluation des actifs (par exemple les réserves de combustibles fossiles, les évaluations des terrains, les évaluations des titres) pouvant entraîner une augmentation des risques de liquidité pour les actifs de l’énergie au charbon. Réputation Baisse de la demande et des revenus subie par des secteurs et contreparties stigmatisés et baisse des revenus pour la banque qui financerait ces secteurs et contreparties. CT-LT
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 280 RISQUE PHYSIQUE – DÉFINITION ET CATÉGORIES PRINCIPALES Le risque physique fait référence à l’impact financier d’une dégradation de l’environnement, et notamment d’un changement climatique, y compris des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et des changements graduels du climat. Concernant le changement climatique, les risques physiques aigus sont des risques induits par des événements, y compris la gravité accrue des événements météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur, les feux de forêts, les cyclones, les ouragans ou les inondations. Les risques physiques chroniques font référence à des changements à plus long terme dans les régimes climatiques (par exemple, des températures plus élevées et soutenues) qui peuvent entraîner une élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur chroniques, un stress hydrique ou un changement de la nature et de l’affectation des terres. grave sur l’écosystème* affecté, les espèces qui y vivent et les services écosystémiques* liés. Les risques chroniques font référence aux impacts à long terme, graduels et persistants sur un écosystème* affecté, les espèces qui y vivent et les services écosystémiques* liés, causés par des activités ou des processus en cours (par exemple la dégradation progressive d’un écosystème* affecté par l’urbanisation ou la déforestation). Concernant les risques environnementaux hors climat (et notamment liés à la dégradation de la biodiversité et des écosystèmes*), les risques physiques aigus font référence à des impacts soudains, graves et à court terme causés par un événement spécifique (par exemple une marée noire ou une pollution chimique) ayant un impact immédiat et Les risques physiques peuvent avoir des implications financières pour les organisations, telles que des dommages directs, des chocs d’approvisionnement (pour prendre possession de marchandises ou des impacts indirects sur la chaîne d’approvisionnement) ou des chocs de demande (impactant les marchés de destination en aval). Les performances financières des organisations peuvent également être affectées par des changements dans la disponibilité, l’approvisionnement et la qualité de l’eau, la sécurité alimentaire et les changements extrêmes de température affectant les locaux, les opérations, la chaîne d’approvisionnement, les besoins de transport et la sécurité des employés des organisations. Le tableau 36 présente les principales catégories de risques physiques identifiées et leur impact potentiel pour le Groupe et ses clients. TABLEAU 41 : RISQUES PHYSIQUES (COURT TERME (CT) : < 1 AN, MOYEN TERME (MT) : 1-5 ANS, LONG TERME (LT) : > 5 ANS) Facteur de risque Description de l’impact Horizon temporel Risques aigus La gravité accrue et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes ou à fort impact environnemental pourraient entraîner : une baisse des revenus ou de la production en raison des impacts sur la chaîne de valeur p (impact sur ses propres actifs en tant que centres de production, chaîne d’approvisionnement, routes commerciales, etc.) ou sur les marchés finaux ; une augmentation des coûts en capital (par exemple, pour réparer les dommages aux p installations) ; une baisse de la valeur des biens consécutive à une fréquence accrue des dommages ; p un risque lié aux coûts d’assurance (en augmentation avec le risque de dommage subi) et à p l’assurabilité des biens (risque que le bien ne soit plus couvert par une assurance) ; une augmentation des coûts d’adaptation au-delà de la réparation des dommages. p CT-LT Risques chroniques Les changements tendanciels dans les conditions météorologiques (par exemple les hausses de température, le niveau de la mer, etc.) ou dans le fonctionnement d’écosystèmes* pourraient entraîner : une baisse des revenus ou de la production dans les domaines où les modèles p commerciaux et les installations d’exploitation seraient négativement impactés (par exemple, impact de la hausse de la température sur les rendements agricoles ou sur le nombre d’heures de travail dans le domaine de la construction) ; une diminution de la valeur des actifs dans les zones touchées (par exemple la valeur de p l’immobilier dans les zones côtières inondables telles que la Floride) ; une augmentation des coûts ou une perte en capital liés aux dommages subis par les biens p et les infrastructures (exemple des fissurations d’immeuble dans des zones à forte érosion côtière) ; une augmentation des coûts pour s’adapter aux changements chroniques avec des besoins p en investissements qui ne feront que s’accroître dans le temps. MT-LT
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 281 Intégration des risques 4.13.4.3 climatiques dans le dispositif de gestion des risques Les deux sections suivantes présentent le suivi des risques climatiques, process le plus avancé concernant les risques environnementaux. Comme les risques liés au climat sont des facteurs aggravants pour les risques déjà gérés par le cadre de gestion des risques du groupe, leur intégration repose sur la gouvernance et les processus existants et suit une approche classique : Identification, quantification, définition de l’appétit pour le risque, contrôle et atténuation du risque. IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AU CLIMAT L’identification des risques liés au climat s’appuie sur le processus global d’identification des risques du Groupe. C’est un processus à l’échelle du Groupe pour identifier tous les risques qui sont matériels ou pourraient l’être. L’approche est à la fois globale et holistique : elle couvre toutes les catégories de risques et toutes les expositions du Groupe. Ce processus d’identification des risques repose sur deux piliers : la gouvernance de gestion des risques et les comités clés tels que les p CORISQ ou le COFI au niveau du Groupe ou des Business Units ou les Comités nouveaux produits ; une série d’exercices visant à identifier les risques supplémentaires. p (Voir sections « Processus d’identification des risques » et « Quantification des risques et dispositif de stress test » du chapitre 4.2.2 « Cadre général de l’appétit pour le risque » en page 179 du présent Document d’enregistrement universel pour plus d’informations). type de risque. Seuls les impacts qualitatifs et quantitatifs les plus matériels sont restitués ici. Cette analyse a ainsi permis d’identifier que l’impact du risque climatique est matériel : Dans le cadre de l’identification des risques, le groupe réalise une fois par an un inventaire des risques. À cette occasion, une analyse qualitative de l’impact du risque climatique a été conduite sur chaque à court terme (un an), sur le risque opérationnel et le facteur de p risque de réputation ; à moyen long terme, sur le risque de crédit, le risque opérationnel, le p risque de non-conformité, et le risque business et stratégie. Les facteurs ESG peuvent aussi impacter le facteur de risque de réputation. La Direction des Études Économiques et Sectorielles, sous la supervision indépendante du Chef Économiste Groupe, développe une méthodologie interne d’identification des risques de transition et physiques économiques et industriels. Ces risques sont intégrés dans les scénarios économiques et les indicateurs de mesure de la vulnérabilité. Ces risques sont revus régulièrement, en tenant compte de l’évolution de la réglementation, de la politique économique ou de la technologie. La traduction de risques ESG en risques financiers (risque de crédit, risque de marché, etc.) se matérialise via des canaux de transmission (transmission channels), que l’ABE définit comme « les chaînes causales qui expliquent comment les facteurs de risque ESG affectent les institutions à travers leurs contreparties et leurs actifs investis ». Ces transmissions channels sont de différentes natures et peuvent notamment concerner chez les contreparties du Groupe ou les actifs détenus par le Groupe une baisse de la rentabilité, une baisse de la valeur de l’immobilier, une baisse de la richesse des ménages, une baisse du rendement des actifs, une augmentation des coûts de mise en conformité ou une augmentation des frais juridiques. Le tableau 37 présente la façon dont les typologies de risques pourraient être impactées par les risques physiques et de transition liés au climat (sans référence à la matérialité de ces impacts pour les activités de Société Générale). TABLEAU 42 : IMPACT DES RISQUES LIÉS AU CLIMAT IDENTIFIÉS SUR LES CATÉGORIES EXISTANTES DE RISQUES Risque Physique Transition Risque de crédit & Risque de contrepartie Le risque physique pourrait augmenter la probabilité de défaillance des clients (clientèle de détail, entreprises, souverains, institutions financières, etc.) en endommageant directement leurs actifs dans les zones touchées (puisque des événements physiques pourraient toucher les installations de production, les entrepôts, les services et les centres de décision) et impacter indirectement leur modèle économique en perturbant leur chaîne d’approvisionnement, leurs routes commerciales ou leurs marchés. En cas de défaillance du client, les risques physiques pourraient également rendre plus difficile la capacité du Groupe à recouvrer une partie de son engagement, par exemple en raison de la baisse des valorisations des garanties dans les portefeuilles immobiliers en raison d’un risque d’inondation accru. Les risques de transition, notamment pour les secteurs concernés par les politiques de transition bas-carbone (prix du carbone plus élevé par exemple), pourraient impacter la capacité des clients (clientèle de détail, entreprises, souverains, institutions financières, etc.) à générer des revenus et à respecter leurs engagements financiers s’ils ne prennent pas les mesures nécessaires pour adapter leurs modèles économiques ou s’ils ne peuvent financer les mesures d’adaptation nécessaires (telles que la recherche et le développement pour développer des alternatives à faible émission de carbone aux produits et services). Les risques de transition pourraient également avoir un impact indirect sur la valorisation des actifs des clients, par exemple en impactant la valorisation des réserves de combustibles fossiles comme le charbon ou le pétrole, dont la valeur est appelée à baisser dans une économie bas carbone (phénomène des actifs échoués). Cela pourrait notamment avoir un impact sur la valorisation des garanties. En complément d’un risque de crédit (défini ci-dessus) sur les contreparties du Groupe, le risque de contrepartie présente en outre la spécificité de dépendre du degré d’exposition à la contrepartie concernée, facteur sensible aux variations des paramètres de marché. Ces derniers peuvent en effet être affectés la prise en compte d’un risque de transition ou d’un risque physique.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 282 Risque Physique Transition Marché Des événements physiques graves et aigus peuvent entraîner des changements dans les attentes du marché et entraîner une révision soudaine des prix. Par exemple, les ouragans affectant les locaux des entreprises dans certaines zones peuvent avoir un impact sur les attentes du marché concernant leur capacité à générer des revenus, et donc la valeur de leur action. Les risques de transition provenant de changements réglementaires, légaux, technologiques ou du sentiment de marché peuvent générer, entre autres, une réévaluation brutale des titres et des produits dérivés, un asséchement de la liquidité et une décorrélation entre les actifs. Par exemple pour les produits associés aux secteurs à risque de transition, leur valorisation et leur liquidité pourra se détériorer dans le temps et faire aussi apparaître une décorrélation avec d’autres secteurs. Opérationnel Des événements physiques pourraient avoir un impact sur les sites propres de Société Générale et sur la capacité du Groupe à continuer à fournir des services à ses clients. Le non-respect des obligations d’information liées à la transition pourrait entraîner des poursuites judiciaires ou des amendes. Le non-respect des engagements publics en faveur d’une transition vers une économie bas carbone pourrait générer un risque de réputation qui pourrait stigmatiser les banques et générer une perte de revenus causée par le déplacement des clients. Un risque de réputation supplémentaire pourrait également exister si un engagement est perçu comme inapproprié ou insuffisant par les parties prenantes externes. Assurance La multiplication des événements physiques et leur gravité accrue pourraient impacter l’activité des IARD (Incendies, Accidents et Risques Divers). Les risques physiques et de transition pourraient avoir un impact sur la valeur des actifs dans lesquels les activités d’assurance investissent les fonds collectés. Par conséquent, une baisse de la valeur de ces actifs en raison des risques de transition pourrait avoir un impact sur la capacité des activités d’assurance à faire face à leurs engagements financiers. Liquidité La multiplication des événements physiques causant des dommages physiques aux propriétés des clients pourrait avoir un impact sur le risque de liquidité en poussant les clients à retirer de l’argent de leurs comptes pour financer la réparation des dommages. Un événement météorologique majeur perturbant un centre financier ou un centre de données majeur pourrait entraîner un événement opérationnel empêchant le Groupe d’opérer sur un marché de financement majeur. Le non-alignement des activités d’un établissement sur les objectifs de l’Accord de Paris pourrait entraîner la dégradation de sa notation extra-financière. Une telle dégradation pourrait conduire à l’exclusion de ses titres de l’univers d’investissement des gestionnaires d’actifs. Un changement dans la réglementation d’une grande banque centrale pourrait imposer des critères plus stricts liés à des critères ESG pour les garanties éligibles (ou introduisant un « facteur vert » dans sa politique monétaire), réduisant la capacité du Groupe à nantir certains actifs aux opérations monétaires de cette banque centrale. Une réévaluation soudaine des titres en raison d’événements météorologiques extrêmes ou de la mise en œuvre brutale de politiques restrictives en matière de carbone peut réduire la valeur des actifs liquides de haute qualité des banques, affectant ainsi les coussins de liquidité. Réputation Les parties prenantes du monde économique et les leaders d’opinion publique ont une attention de plus en plus soutenue sur les sujets ESG, et notamment environnementaux. À court terme, la banque peut être exposée au risque de réputation de façon directe (en cas de non-respect de nos engagements en matière de durabilité), mais également de façon indirecte (du fait d’une dégradation de la réputation d’un client). Le non-respect de nos engagements en matière de durabilité pourrait conduire à des litiges et induire un risque d’image de nature à pénaliser commercialement le groupe. Conformité et juridique Les risques environnementaux considérés comme étant susceptibles d’avoir un impact important à moyen long terme sur le risque de non-conformité concernent avant tout le risque de non-respect des engagements en matière de durabilité. Ces risques reposent sur (i) le risque de non-respect des lois ou de nos engagements volontaires en matière environnementale et sociale, publiés notamment dans nos politiques sectorielles ; (ii) le risque de non-respect des réglementations liées à l’investissement durable. Les risques liés à l’ESG en général et au climat en particulier sont inclus dans le processus à l’échelle du Groupe qui vise à effectuer en continu une identification de tous les risques significatifs ou susceptibles de le devenir. Ce processus repose sur deux piliers : la gouvernance de la gestion des risques qui intègre désormais une p analyse systématique des risques ESG dans ses différences instances et qui comprend entre autres : le dispositif des CORISQ, tenus au niveau du Groupe ou des - Business Units, les Comités Nouveaux Produits ont commencé à inclure - l’évaluation de l’impact des risques climatiques et environnementaux ; une série d’exercices visant à identifier les risques additionnels sont p organisés par type de risque. Ces exercices peuvent découler d’évolutions de marché, sectorielles ou macroéconomiques, de contraintes réglementaires ou d’évolutions du business model. QUANTIFICATION DES RISQUES LIÉS AU CLIMAT ET STRESS TESTS CLIMATIQUES L’utilisation de stress tests climatiques dédiés est un outil pertinent pour évaluer la résilience des institutions aux diverses évolutions du marché, en tenant compte de différents scénarios d’évolution future en termes notamment de transition énergétique, de trajectoire d’émission de CO 2 ou d’événements climatiques aigus. Au cours des dernières années, le Groupe a fait des progrès significatifs dans le développement et l’intégration d’outils et de méthodologies pour inclure le risque climatique dans le cadre des stress tests globaux. En 2020, le Groupe s’est porté volontaire pour participer à deux exercices pilotes de stress testing organisés par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et l’Autorité Bancaire Européenne (ABE).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 283 Le Groupe a également été soumis à un stress test climatique réglementaire organisé par la Banque Centrale Européenne (BCE) au premier semestre 2022. La BCE a conçu le premier test de résistance « climatique » à l’échelle de l’ensemble de l’économie européenne afin d’aider les autorités publiques et les institutions financières à évaluer les effets des risques climatiques sur les entreprises et les banques au cours des trente prochaines années. L’exercice se composait de trois modules, dont un module de stress des risques de crédit et des risques de marché selon différents scénarios à court et long terme sur le risque de transition et le risque physique ainsi que de questionnaires sur les risques opérationnels et de réputation. La BCE a présenté ces stress tests climatiques comme un exercice d’apprentissage conjoint visant à renforcer la capacité des banques et des superviseurs à évaluer ce risque. La participation à cet exercice et les feedbacks reçus de la BCE ont constitué un levier important permettant au Groupe d’améliorer l’intégration des facteurs de risque climatique dans le dispositif de stress test du groupe, mais également d’accélérer le développement et la formalisation de l’approche méthodologique. Ainsi, le Groupe a validé, en 2022, le principe d’intégration d’un stress test climatique fondé sur des scénarios dans le cadre des stress tests du groupe. Il devrait être produit au moins une fois par an, sur des horizons de court à moyen-long terme, devrait couvrir les risques de transition et physiques et pourrait être produit sur un périmètre global ou sur un portefeuille spécifique. APPÉTIT POUR LE RISQUE Voir partie « Dispositions relatives au facteur de risque ESG » de la section 4.2.1 « Appétit pour le risque » en page 179 du présent document. En complément, les éléments relatifs aux politiques sectorielles sont présentés dans la première partie de la section 4.13 (page 273) et les problématiques d’alignement sont présentées en section 5.2.1.2 “Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C” (page 319) du présent Document d'enregistrement universel. GOUVERNANCE DE LA MAÎTRISE ET MITIGATION DES RISQUES LIÉS AU CLIMAT Le Groupe peut s’appuyer sur des outils et des indicateurs pour mesurer, contrôler et atténuer les risques ESG : mesures d’alignement : dans le cadre de la stratégie climatique du p groupe, six objectifs d’alignement ont été fixés publiquement (énergie thermique au charbon et extraction minière, pétrole et gaz en amont, production d’énergie, financement primaire et secondaire de l’énergie, transport maritime, automobile ALD) ; outils pour évaluer la vulnérabilité climatique des contreparties p (Corporate Climate Vulnerability Indicator CCVI), des industries (Industry Climate Vulnerability Indicator ICVI) et des souverains (Sovereign Climate Vulnerability Indicator SCVI). Le CCVI se concentre sur le risque de transition, tandis que l’ICVI évalue les risques tant de transition que physiques. Le CCVI et l’ICVI sont déployés dans une sélection de secteurs. (voir section 4.13.4.4 « Processus et outils d’identification et de gestion des risques climatiques » (page 284) ; lignes directrices et politiques générales en matière d’E&S : le p Groupe a développé et maintient un cadre de gestion des risques E&S avec des principes environnementaux et sociaux généraux et des politiques sectorielles. Le Groupe définit également les modalités de gouvernance interne et les processus décisionnels appropriés (voir partie « Application des principes de séparation des responsabilités de lignes de défense » de la section 4.13.2 « Démarche d’analyse des facteurs de risques extra-financiers » (page 273). Les risques et les limites liés à l’ESG sont gérés dans ce cadre. La prise d’engagements par le Groupe (présentée en section 5.2.1.1 “S’engager et co-construire un avenir durable” en page 314 du présent Document d'enregistrement universel), l’application de politiques sectorielles, la diversification des risques (tant sectorielle que géographique) et la mise en place d’outils dédiés au risque climatique (décrite en section 4.13.4.4 « Outils d’identification et de gestion des risques climatiques » (page 284) participent à l’atténuation des risques climatiques. Concernant les collatéraux (et notamment immobiliers), une étude a été lancée en 2022 afin de prendre en compte les risques climat et environnement dans l’évaluation des sûretés immobilières. Le processus de collecte du Diagnostic de Performance Énergétique, nécessaire à l’évaluation du risque de transition énergétique a été mis en place au sein du groupe et des lignes directrices diffusées pour la prise en compte de ce risque à l’octroi de crédit. Des outils sont en cours de développement pour identifier le risque physique. Le mode d’évaluation de ces risques sur la valeur de la sûreté est en cours de définition. Les études sur les autres types de collatéraux sont planifiées pour 2023. Concernant l’estimation des pertes de crédit attendues, les différents modèles peuvent être complétés par des ajustements sectoriels majorant ou minorant le montant des pertes de crédit attendues. Lors de la révision de ces ajustements et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement, une analyse qualitative de l’éventuel impact des risques climatiques dans la détermination des pertes de crédit attendues a été intégré (voir également Note 3.8 « Dépréciations et provisions » en page 450 les Notes annexes aux États financiers du présent Document d’enregistrement universel). SCÉNARIOS La planification stratégique exige l’utilisation de scénarios prospectifs. L’importance et le calendrier des risques liés au climat sont incertains dans toutes les régions géographiques, sous réserve de choix politiques et sociétaux potentiellement différents, et peuvent également dépendre de développements technologiques encore inconnus. Il est donc nécessaire d’examiner la façon dont les risques et les opportunités peuvent évoluer dans des conditions différentes. L’analyse des scénarios est un moyen d’explorer une série d’états futurs plausibles liés au changement climatique et fournit un cadre cohérent pour formaliser le raisonnement sur les futurs possibles. L’approche permet de minimiser les préjugés que le jugement des experts peut introduire et de jeter un pont aux cadres existants au fur et à mesure qu’ils sont établis. La Direction des Études Économiques et Sectorielles a développé son analyse climatique sur les impacts macro et sectoriels depuis plusieurs années et elle intègre désormais les considérations climatiques, le prix carbone et les actions des politiques économiques dans le scénario économique. Elle renforce également ses outils d’analyse sectorielle et, en 2023, en complément des scénarios climatiques, elle développera un scénario interne de stress central sectoriel. Dans son rôle de conseil, la Direction des Études Économiques et Sectorielles fournit des recommandations pour le choix d’un scénario pour le Comité des risques Environnement utilisé dans le cadre des exercices d’évaluation des risques.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 284 Processus et outils d’identification 4.13.4.4 et de gestion des risques climatiques Les processus et outils suivants examinent une gamme d’impacts de transition et de risque physique sur une variété de facteurs de risque et de portefeuilles, actuellement à divers stades de maturité. INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE ENTREPRISES (CORPORATE CLIMATE VULNERABILITY INDICATOR, CCVI) L’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale ayant été identifié comme le principal risque climatique pour le Groupe, il a été le premier à faire l’objet d’un encadrement. Pour mesurer cet impact, un Indicateur de Vulnérabilité Climatique Entreprises (CCVI) visant à renforcer l’analyse crédit sur les contreparties les plus exposées au sein des secteurs identifiés comme particulièrement vulnérables a été progressivement déployé. Plus précisément, la méthodologie CCVI (conçue en 2017) mesure l’impact marginal du risque de transition sur la solvabilité d’un emprunteur (au niveau du groupe client) sur une échelle pouvant aller jusqu’à sept niveaux (de de High Positive à High Negative). Il capte d’un point de vue qualitatif une migration de notation sur un horizon de 20 ans (la vulnérabilité est évaluée en parallèle de la notation interne qui est associée à une probabilité de défaut à un an). Les sept macrosecteurs couverts sont Pétrole et gaz, Métaux et mines, Production d’énergie, Automobile, Aviation, Transport maritime et Immobilier commercial français. Dans chacun de ces secteurs, la valeur du CCVI est donnée par un arbre de décision pouvant aller jusqu’à six critères. L’approche adoptée par le Groupe pour mesurer les risques de transition s’inspire de l’initiative financière du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP FI), à laquelle le Groupe a contribué avec 15 banques internationales en 2018. En résumé, cette approche vise à évaluer les risques de transition en quantifiant l’impact marginal du scénario climatique sur la cote de crédit des emprunteurs pour un ensemble de secteurs prioritaires, sous l’hypothèse que l’emprunteur ne s’adapte pas à ce scénario. Ce scénario climatique est validé chaque année par le CORISQ Environnement sur proposition de la Direction des Études Économiques et Sectorielles. L’évaluation du risque de transition fait l’objet d’une gouvernance adaptée. Le CCVI calculé selon cette méthodologie est proposé par la première ligne de défense (LOD1), qui peut adapter l’évaluation (puis modifier le CCVI) en fonction des spécificités de l’emprunteur. Il est ensuite validé par la Direction des risques en deuxième ligne de défense (LOD2). Le CCVI est revu une fois par an parallèlement à la revue de la notation interne. De plus, le CORISQ évalue annuellement le déploiement de l’outil CCVI et analyse les résultats dans les territoires éligibles. Le CCVI identifie les clients vulnérables aux risques de transition et pour lesquels la stratégie de transition sera examinée. Pour les emprunteurs identifiés comme vulnérables ou très vulnérables, le chargé de clientèle formalise un avis sur la stratégie du client en matière de risque de transition à la suite d'un échange avec le client. Pour une exposition à long terme, une attention est portée au risque de financement à l’échéance. Une vigilance est également portée sur l’opportunité du virage stratégique du client par rapport à celle du scénario. En effet, en cas d’adaptation lente, l’emprunteur pourrait se trouver en difficulté pour lever les liquidités nécessaires au financement de ses plans de transformation. Concernant le CCVI et l’ICVI (Industry Climate Vulnerability Indicator), la Direction des Études Économiques et Sectorielles développe actuellement une nouvelle méthodologie dans le but de (i) étendre la couverture sectorielle (ensemble des secteurs Corporates hors entités financières), (ii) assurer l’inclusion des stratégies climatiques des entreprises et (iii) inclure une plus grande quantification pour étayer les avis d’experts. INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE INDUSTRIES (INDUSTRY CLIMATE VULNERABILITY INDICATOR, ICVI) L’ICVI note la capacité des secteurs industriels couverts à s’adapter à des dommages potentiels modérés ou à faire face aux conséquences des risques liés au climat (physiques et de transition). Cette première évaluation permet de formaliser la vulnérabilité des secteurs industriels au changement climatique (risques physiques et de transition) et d’identifier à la fois les secteurs les plus à risque et ceux qui pourraient en bénéficier. Une note est fournie pour les risques physiques et de transition, permettant d’affiner l’analyse sectorielle produite par ailleurs. Les risques physiques et de transition affectent de multiples aspects de l’écosystème commercial d’une contrepartie : y compris le macroenvironnement et les agences gouvernementales, les chaînes d’approvisionnement, les opérations, les actifs et le marché. Lors de l’évaluation de la vulnérabilité des risques physiques et de transition d’un secteur industriel, le Groupe prend en compte une longue liste d’éléments, dont ceux illustrés ci-dessous. L’évaluation finale reflète conceptuellement les entreprises les moins avancées sur les stratégies climatiques dans chaque secteur industriel. Cette approche a été choisie pour s’assurer que les risques sont bien saisis. Des panels et des quantifications financières des risques sont utilisés dans la mesure du possible, mais les entreprises commencent seulement à communiquer des données financières et des évaluations des risques liées au climat. À mesure que les normes de déclaration liées au climat s’améliorent au fil du temps, l’analyse quantitative sera de plus en plus utilisée dans les futures mises à jour d’évaluation. À ce stade, l’évaluation reste avant tout fondée sur la connaissance experte de chaque secteur. L’échelle ICVI se compose de sept scores, allant de très positif à très négatif, pour identifier l’impact des risques liés au climat (physiques et de transition) sur une contrepartie.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 285 TABLEAU 43 : ÉLÉMENTS PRIS EN COMPTE DANS L’ANALYSE DE LA VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE DES INDUSTRIES Sensibilité Capacité d’adaptation Macroenvironnement Dépendance économique vis-à-vis des secteurs p exposés au climat Dépendance économique vis-à-vis des secteurs à p forte intensité d’émissions Dépendance aux subventions p Marché réglementé p Flexibilité pour les politiques de soutien budgétaire p et monétaire Niveau de développement p Supply chain Intensité des ressources naturelles du fournisseur p Intensité des émissions du fournisseur p Capacité du fournisseur à répercuter les coûts p Capacité du producteur à changer les chaînes p d’approvisionnement Capacité du producteur à se tourner vers des p fournisseurs ou des intrants à faible émission de carbone Opérations & actifs Impact des conditions météorologiques et de la p disponibilité et du prix des ressources naturelles sur la production (productivité, rendements, coûts) Adéquation de l’ingénierie et de la conception aux p conditions météorologiques défavorables Intensité des émissions du producteur p Intensité capitalistique de l’actif p Disponibilité et couverture des assurances p Capacité du producteur (technique et financière) à p modifier les installations pour fonctionner dans des conditions météorologiques défavorables Potentiel et accessibilité financière de réduction des p émissions des producteurs Capacité du producteur (technique et financière) à p développer de nouveaux produits/technologies Marché Consommation dépendante des conditions p météorologiques Disponibilité de produits ou services alternatifs à p faible émission de carbone Élasticité du marché au prix p Diversification des ventes p Intensité des émissions de consommation p Capacité du producteur à déplacer sa clientèle p Capacité du producteur (technique et financière) à p développer des produits/technologies à faible émission de carbone Capacité du producteur à répercuter les coûts p INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMAT SOUVERAINS (SOVEREIGN CLIMATE VULNERABILITY INDICATOR, SCVI) L’indicateur de vulnérabilité climatique souveraine (SCVI) est construit comme un indicateur de la vulnérabilité relative des pays aux risques climatiques pour mesurer l’effet direct sur le risque pays, c’est-à-dire la capacité et la volonté d’un pays à honorer ses engagements de dette extérieure. Le SCVI, construit en interne, évalue la vulnérabilité aux risques physiques et de transition, et a été conçu pour être pertinent pour différents scénarios de changement climatique. Le SCVI est construit à partir de sources de données accessibles au public et reconnues (Banque mondiale, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, etc.). Pour chaque variable, les pays sont classés du moins vulnérable (0) au plus vulnérable (1) et les indices sont construits comme une moyenne des classements. La disponibilité des données et la fréquence des mises à jour des données restent un défi, et à mesure que davantage de données deviennent disponibles, le SCVI sera étendu pour refléter cela. Actuellement, l’indice couvre 114 pays représentant 96% de l’économie mondiale mesurée par le PIB et 88% de la population mondiale. Les pays non couverts reflètent le manque de disponibilité des données. Le score de risque physique classe les pays en fonction de leur p vulnérabilité à la fois aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux changements physiques dus à l’augmentation des températures mondiales, car ces aléas liés au climat entraîneront probablement une détérioration des finances publiques et extérieures d’un État souverain. Ce score comprend par exemple des données telles que les ressources en eau partagées ou la part de la population vivant en dessous de cinq mètres d’altitude. d’ajustement vers une économie à faibles émissions de carbone et qui peuvent avoir un effet négatif sur la solvabilité publique et externe via deux canaux : (i) le coût associé à l’adaptation à une économie à faible émission de carbone ; (ii) le coût d’opportunité des actifs bloqués, qui peut se traduire par une baisse des recettes en devises, par exemple, détériorant la métrique externe d’un pays. Ce score comprend des données sur la dépendance aux importations énergétiques ou sur l’intensité en CO 2 de l’économie. Le score de risque de transition classe les pays en fonction de leur p vulnérabilité aux risques qui pourraient résulter du processus IDENTIFICATION DE L’IMPACT DU RISQUE PHYSIQUE SUR LE RISQUE DE CRÉDIT À L’AIDE D’ANALYSE DE SCÉNARIOS Le Groupe a choisi de privilégier le développement d’outils internes d’identification des risques climatiques physiques. Les travaux de R&D sur les impacts des risques physiques sur ses portefeuilles ont débuté avec le portefeuille de crédits immobiliers aux particuliers en France, pour lequel la localisation exacte des actifs financés est connue. À l’inverse il est plus complexe de localiser l’ensemble des actifs, installations et locaux pour nos emprunteurs Corporate comme expliqué dans la section suivante. Les travaux du Groupe sur les impacts liés au risque physique sur ses portefeuilles ont débuté en 2018 avec le portefeuille français de crédits immobiliers aux particuliers, pour lequel une analyse ad hoc a été présentée en CORISQ. Cette étude a évalué le montant des prêts résidentiels exposés aux types d’événements physiques aigus les plus importants qui pourraient avoir un impact sur les propriétés immobilières, en cartographiant le portefeuille par rapport à une carte des risques physiques des zones les plus sensibles à la sécheresse, aux inondations et aux inondations côtières. Une application web a également été développée en interne pour visualiser la zone la plus impactée par ces événements aigus à différents niveaux de granularité (des départements à la commune).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG) DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 286 L’étude a donné lieu à une première actualisation en 2021, en mettant à jour les ensembles de données précédents, en introduisant une perspective historique et en ajoutant le risque associé aux incendies de forêt au panel de risques aigus analysés. L’application a été mise à jour avec ces nouvelles fonctionnalités. En 2022, le Groupe a développé son outil d’évaluation des risques physiques. Le périmètre géographique de l’étude a été élargi, couvrant désormais la France et l’Europe. L’accent a été mis sur les risques aigus et en particulier sur la sécheresse, les inondations et les incendies de forêt. Les nouveaux modèles développés permettent d’estimer les risques de sécheresse, d’inondation et d’incendie de forêt dans le futur selon les scénarios RCP du GIEC (RCP 4.5 scénario de référence et RCP 8.5 scénario le plus défavorable) et à différents horizons temporels. De plus, ces cartes de projection ont été combinées avec la localisation des actifs des contreparties du Groupe en France afin de donner un aperçu du type et du niveau de risques physiques auxquels une entreprise est exposée. La participation aux stress tests BCE a également permis d’approfondir l’étude des risques physiques sur le portefeuille Entreprises (voir section « Quantification des risques liés au climat et stress tests climatiques » (page 282)). LE RISQUE PHYSIQUE DANS LE RISQUE OPÉRATIONNEL DU GROUPE Société Générale définit le risque opérationnel comme le potentiel de perte résultant de processus et de systèmes internes inadéquats ou défaillants, d’une erreur humaine ou de l’impact d’événements externes. Le Groupe évalue les risques physiques sur ses actifs et ses opérations dans le cadre du suivi du risque opérationnel. La démarche est déclinée par région afin de contribuer aux plans de continuité d’activité (PCA) liés aux risques locaux. Un événement climatique pourrait impacter l’ensemble ou une partie des ressources (humaines, techniques ou installations). Le Groupe a développé une approche pour évaluer l’impact des changements climatiques (risques principaux : inondation, canicule, black-out) pour ses sites/datacenters les plus sensibles et les conséquences (personnel, bâtiment, informatique) qui sont déjà couvertes par les PCA existants. Dans certains endroits spécifiques, d’autres scénarios sont envisagés tels qu’un typhon ou de fortes pluies à Hong Kong ou des ouragans ou des chutes de neige à New-York. Par ailleurs, certains scénarios comme le scénario « Inondation de la Seine » en France ou le scénario « Inondation à Chennai » en Inde sont pris en compte dans les modèles internes de calcul des exigences de fonds propres pour risques opérationnels. ENJEUX DE DONNÉES Les données et leur analyse jouent un rôle fondamental pour permettre aux institutions financières d’identifier et de gérer les risques liés au climat. Des données de qualité sont une base essentielle pour la quantification et l’analyse de ces risques. Le Groupe s’appuie sur plusieurs sources de données, collectées auprès de nos contreparties, issues de données publiques et d’instituts de recherche ou obtenus auprès de data providers. Des efforts continus sont engagés pour élargir notre base de fournisseurs permettant notamment des collectes plus fines sur certains secteurs, mettre en place des modes de collecte adaptés (notamment sur les Energy Performance Certificates) et ainsi améliorer la couverture des informations disponibles. Les enjeux restent néanmoins significatifs en termes d’amélioration de la complétude et de la qualité des données. Le Groupe reste ainsi partiellement contraint par la publication d’informations par ses contreparties Corporates. L’application de proxies reste par ailleurs nécessaire dans certains cas de figure en cas de données non disponibles. Risques biodiversité et nature 4.13.4.5 La biodiversité constitue un facteur majeur de régulation du système Terre, dont la déstabilisation pourrait menacer l’habitabilité de la planète (NGFS, 2022). Du point de vue de la stabilité financière, la perte de biodiversité est une menace potentiellement importante de deux manières principales : premièrement, l’activité économique et les actifs financiers p dépendent des services écosystémiques fournis par la biodiversité et l’environnement : cela soulève la perspective de risques physiques pour la finance si ces services sont compromis ; deuxièmement, l’activité économique et les actifs financiers ont à p leur tour des impacts sur la biodiversité et pourraient donc faire face aux risques de la transition vers une économie mondiale positive pour la nature. Des travaux préliminaires sur les risques liés à la biodiversité et à la nature ont été initiés au sein du Groupe. Par la suite, l’ambition a été de mettre en place un indicateur de vulnérabilité de la biodiversité industrielle (Industry Biodiversity Vulnerability Index – IBVI). Ce nouvel indicateur suivra la même approche que l’ICVI et sera introduit en 2023. (Voir également section 5.2.1.1 “S’engager et co-construire un avenir durable” page 312 et “La biodiversité” en page 318 du présent Document).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES AUTRES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 287 AUTRES RISQUES 4.14 RISQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS D’ASSURANCE 4.14.1 Le risque lié aux activités d’assurance correspond au risque de perte inhérent à l’activité d’assureur auquel le Groupe est exposé à travers ses filiales d’assurance. Il s’agit, au-delà de la gestion des risques actif-passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes, du risque de mortalité et d’augmentation de la sinistralité. Gestion du risque d’assurance Il existe deux principales catégories de risques d’assurance : les risques techniques, et particulièrement le risque de souscription p à travers les activités d’assurance-vie épargne, de prévoyance et d’assurance dommages. Ces risques peuvent être de nature biométrique (invalidité, longévité, mortalité), ou liés au comportement des assurés (risque de rachat). Dans une moindre mesure, la ligne-métier Assurances est également exposée à des risques de souscription non-vie et santé. Ces risques peuvent notamment émaner de la tarification, de la sélection, de la gestion des sinistres ou du risque de catastrophe ; les risques liés aux marchés financiers et à la gestion actif-passif : la p ligne-métier Assurances, principalement à travers l’activité d’assurance-vie épargne sur le marché français, est exposée aux aléas des marchés financiers (mouvements de taux d’intérêt et fluctuations des marchés boursiers) qui peuvent être aggravés par le comportement des assurés. La maîtrise de ces risques est au cœur de l’activité de la ligne-métier Assurances. Elle est confiée à des équipes qualifiées et expérimentées dotées de moyens informatiques importants et adaptés. Les risques font l’objet de suivis et de reportings réguliers et sont encadrés par des politiques de risques validées en Conseil d’administration des entités. La maîtrise des risques techniques repose sur les principes suivants : sécurisation du processus d’acceptation des risques pour garantir p une adéquation ab initio de la tarification en fonction du profil de risque de l’assuré et des garanties souscrites ; suivi à fréquence régulière des indicateurs de sinistralité des p produits afin d’ajuster si nécessaire certains paramètres produits comme la tarification ou le niveau de garantie ; mise en place d’un plan de réassurance afin de protéger la p ligne-métier des sinistres majeurs ou des sinistres sériels ; application des politiques de risques de souscription, de p provisionnement et de réassurance. La maîtrise des risques liés aux marchés financiers et à la gestion actif/passif est intégrée à la stratégie d’investissement au même titre que la recherche de la performance à long terme. L’optimisation de ces deux paramètres est fortement déterminée par les équilibres actif/passif. Les engagements au passif (garanties offertes aux clients, durée de détention des contrats), ainsi que les niveaux des grands postes du bilan (fonds propres, résultats, provisions, réserves, etc.) sont étudiés au sein du Pôle Finances Investissements et Risques de la ligne-métier. La maîtrise des risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actif-passif repose sur les principes suivants : surveillance des flux de trésorerie à court terme et à long terme p (adéquation de la duration du passif rapportée à la duration de l’actif, gestion du risque de liquidité) ; surveillance particulière des comportements des assurés (rachat) ; p surveillance étroite des marchés financiers ; p couverture des risques de taux (à la baisse et à la hausse) ; p couverture à la baisse des risques actions ; p détermination de seuils et limites par contrepartie, par rating p émetteurs et par classe d’actifs ; réalisation de stress tests dont les résultats sont présentés p annuellement en Conseil d’administration des entités, dans le cadre du rapport ORSA (Own Risk and Solvency Assessment) transmis à l’ACPR après approbation par le Conseil ; application des politiques de risques de gestion actif-passif et p d’investissement. Modélisation du risque d’assurance La revue des modèles liés aux activités d’assurance est assurée par la Direction des risques, qui constitue la seconde ligne de défense dans le cadre de la gestion du risque de modèle. Les travaux de revue portent sur la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement) des modèles, l’usage du modèle, la conformité de l’application et le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de validation. Le dispositif de contrôle des modèles donne lieu à un reporting récurrent aux instances appropriées.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES AUTRES RISQUES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 288 RISQUE D’INVESTISSEMENT 4.14.2 Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de type opérations de capital investissement pour compte propre. Les poches d’investissement admises sont principalement liées à : l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de p capital investissement des réseaux de banque de détail du Groupe en France et de certaines filiales à l’étranger ; la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, p dans des sociétés innovantes ; la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, p Crédit Logement, etc... Les investissements réalisés en matière de capital investissement sont gérés directement par les réseaux concernés (Banque de détail du Groupe en France et filiales à l'étranger) dans la limite de 25 millions d’euros. Au-delà de cette limite, une enveloppe d’investissement doit être validée par la Direction de la stratégie du Groupe sur la base d’un dossier réalisé par la Business Unit avec le concours de sa Direction financière. Ce dossier vise à justifier cette enveloppe par : les retombées attendues ; p la rentabilité en tenant compte de la consommation de fonds p propres associés ; les caractéristiques des investissements (critères, typologies, p durée, etc...) ; une analyse des risques ; p une proposition de gouvernance. p Si l’enveloppe dépasse 50 millions d’euros, elle doit faire l’objet d’une validation par la Direction générale du Groupe, avec l’appui d’avis de la Direction de la stratégie, de la Direction financière, du Secrétariat général et de la Direction de la conformité. La Business Unit concernée doit présenter au moins une fois par an à la Direction de la stratégie un état de suivi des opérations et de l’enveloppe d’investissement. Les autres prises de participation minoritaires font l’objet d’un processus de validation dédié dans les phases d’investissement comme de désinvestissement : validation des Responsables des Business Units et des entités concernées, de leur Direction financière, et de la Direction de la stratégie. Une validation de la Direction Générale du Groupe est également requise au-delà de 50 millions d’euros ainsi que du Conseil d'administration au-delà de 250 millions d’euros. Ces dossiers sont instruits par le Département de la stratégie en s’appuyant sur les avis des Services Units et Business Units experts concernés par l’opération (a minima la Direction financière, les Départements juridique et fiscal au sein du Secrétariat général et la Direction de la conformité). L’instruction se base sur : une analyse de la participation concernée ; p les motivations et le contexte d’investissement ; p la structuration de l’opération ; p les impacts financiers et prudentiels ; p une évaluation des risques identifiés et des moyens mis en œuvre p pour les suivre et les gérer. RISQUE SUR LES ACTIVITÉS DE LOCATION LONGUE DURÉE 4.14.3 Le risque sur les activités de location longue durée désigne le risque de mauvaise gestion des actifs loués (y compris et principalement le risque de valeur résiduelle, le risque relatif à la valeur des réparations, de la maintenance et des pneus), hors risque opérationnel. Risque de valeur résiduelle Au travers de ses financements spécialisés, principalement via sa filiale de location longue durée de véhicules, le Groupe est exposé au risque de valeur résiduelle (valeur nette de revente d’un actif à la fin du contrat de location inférieure à l’estimation). IDENTIFICATION DU RISQUE Le groupe Société Générale détient au sein de la Business Unit ALDA (activité de location longue durée de véhicule) des voitures dans son bilan avec un risque lié à la valeur résiduelle de ces véhicules au moment de leur cession. Ce risque de valeur résiduelle est géré par ALD Automotive (ALDA). Le Groupe est exposé à des pertes potentielles du fait (i) de la revente de véhicules lorsque le prix de cession des voitures d’occasion est inférieur à leurs valeurs nettes comptables et (ii) des amortissements supplémentaires comptabilisés au cours de la durée des contrats lorsque les valeurs résiduelles attendues de ces véhicules deviennent inférieures à la valeur résiduelle contractuelle. Les résultats des ventes futures et les pertes estimées sont affectés par des facteurs externes tels que les évolutions macroéconomiques, les politiques gouvernementales, les réglementations environnementales et fiscales, les préférences des consommateurs, l’évolution des prix des véhicules neufs, etc. Le résultat brut d'exploitation d'ALDA provenant des ventes de voitures s'est élevé à 747,6 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 437,7 millions d'euros au 31 décembre 2021. GESTION DU RISQUE La procédure de définition de la valeur résiduelle définit les processus, les rôles et les responsabilités impliqués dans la détermination des valeurs résiduelles qui seront utilisées par ALDA comme base pour produire des devis de location de véhicules. Un comité d’examen de la valeur résiduelle est organisé au moins deux fois par an au sein de chaque entité opérationnelle d’ALDA. Ce comité débat et décide des valeurs résiduelles, en tenant compte des spécificités du marché local, en documentant son approche et en veillant à maintenir une piste d’audit claire. Une équipe centrale ALDA dédiée au contrôle valide les valeurs résiduelles proposées avant qu’elles ne soient notifiées aux entités opérationnelles et mises à jour dans le système de cotation local. Cette équipe informe le Directeur financier et le Directeur des risques d’ALDA en cas de désaccord. De plus, le processus de réévaluation de la flotte permet de déterminer une dépréciation supplémentaire dans les pays où une perte globale sur le portefeuille est identifiée. Ce processus est réalisé localement deux fois par an pour les entités d’exploitation possédant plus de 5 000 voitures (une fois par an pour les petites entités) sous la supervision de l’équipe centrale et à l’aide d’outils et de méthodologies communs. Cette dépréciation est comptabilisée conformément aux normes comptables.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES AUTRES RISQUES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 289 RISQUES STRATÉGIQUES 4.14.4 Les risques stratégiques se définissent comme le risque inhérent à la stratégie choisie ou résultant de l’incapacité du Groupe à mettre en œuvre sa stratégie. Ils sont suivis par le Conseil d’administration, qui approuve les orientations stratégiques du Groupe et les revoit au moins une fois par an. De même, le Conseil d’administration approuve les projets d’investissement stratégiques et toute opération, notamment d’acquisition ou de cession, susceptible d’affecter significativement le résultat du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque. Le pilotage stratégique est effectué sous l’autorité de la Direction générale par le Comité de Direction générale, se réunissant de manière hebdomadaire, ainsi que par le Comité stratégique Groupe et par le Comité de pilotage stratégique des Business et Service Units. La composition de ces différents organes est présentée dans le chapitre 3 « Gouvernement d’entreprise », du présent Document d’enregistrement universel (p. 69 et suivantes). Le règlement intérieur du Conseil d’administration précisant notamment ses modalités de saisine est reproduit dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement universel (p. 652). RISQUE DE CONDUITE 4.14.5 À travers l’ensemble de ses métiers, le Groupe est également exposé au risque de conduite. Le Groupe a défini ce risque comme résultant d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou de ses employés, qui seraient incompatibles avec le Code de conduite du Groupe, pouvant aboutir à des conséquences négatives pour ses parties prenantes, ou mettant en risque la pérennité ou la réputation de la Banque. Les parties prenantes incluent notamment les clients, les employés, les investisseurs, les actionnaires, les fournisseurs, l’environnement, les marchés et les pays dans lesquels le Groupe opère. Voir aussi « le programme Culture & Conduite » (cf. p. 184).
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 290
5 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 291 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE 5.1 EXEMPLAIRE 293 Être un employeur responsable 5.1.1 293 Être un acheteur Responsable : le 5.1.2 Programme Positive sourcing 305 Être une entreprise eco-responsable 5.1.3 307 ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE 5.2 314 Une banque engagée 5.2.1 314 Une banque attentive 5.2.2 335 Une banque respectueuse et 5.2.3 transparente 343 NOTE MÉTHODOLOGIQUE 5.3 354 Les protocoles de reporting 5.3.1 354 La collecte des données 5.3.2 354 Les périodes de reporting 5.3.3 354 Le périmètre de consolidation RSE 5.3.4 354 Les indicateurs 5.3.5 355 Les périmètres et règles de calcul 5.3.6 des indicateurs sociaux 355 Les périmètres et principales règles 5.3.7 de gestion des indicateurs environnementaux pour compte propre 355 Le retraitement des données historiques 5.3.8 355 Les données environnementales : 5.3.9 les règles générales 355 Le calcul des émissions de Gaz à Effet 5.3.10 de Serre 356 Les principales règles de gestion 5.3.11 des indicateurs SPIF et SPI 356 RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS 5.4 INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE 358 PLAN DE VIGILANCE 5.5 361 Introduction 5.5.1 361 Identification et hiérarchisation des 5.5.2 risques environnements et sociaux (« E&S ») : cartographie des risques intrinsèques 362 Procédures d’évaluation régulière des 5.5.3 risques E&S et actions de prévention et d’atténuation de ces risques 364 Mécanisme d’alerte 5.5.4 366 Dispositif de suivi des mesures de 5.5.5 vigilance 367 Compte rendu de la mise en œuvre 5.5.6 effective des mesures de vigilance 368 Perspectives et évolutions attendues 5.5.7 370
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 292 Avec la prise de conscience des limites en termes de ressources de notre planète, exacerbée par la crise énergétique en lien avec la guerre en Ukraine, la société fait face à une nécessité de refonte en profondeur et à un changement majeur des comportements induisant la notion de sobriété au cœur de l’économie. Les banques, en lien avec leur rôle de financeurs de l’économie, voient leur perception évoluer et les attentes de leurs parties prenantes s’accroissent. Dans ce contexte, Société Générale dispose d’atouts pour s’adapter et transformer ses activités. Ainsi, en s’appuyant sur sa Raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes », et sa matrice de matérialité (voir page 336), le Groupe a su renouveler son Ambition en termes de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Cette dernière est présentée, en lien avec le modèle d’affaire, dans le chapitre 1 du présent document (voir page 8). La synthèse des actions menées et des résultats de cette ambition est présentée dans le chapitre 2 (voir page 46). Fort de ses valeurs (Innovation, Esprit d’équipe, Engagement et Responsabilité), le Groupe s’engage dans une transition écologique, juste et inclusive, en s’appuyant sur les plus hauts standards en termes de gouvernance (voir chapitre 3, page 69), par la mise en place d’une analyse et d’une gestion rigoureuses de ses risques, tant financiers qu’extra-financiers (voir chapitre 4, page 161) et par la révision régulière de l’analyse d’impact de ses activités (voir « Plan de vigilance », page 361. Engagé à respecter les Principes de Banque Responsable des Nations Unies, le Groupe considère qu’il est de son devoir de conduire ses activités de manière responsable et de mobiliser ses ressources afin d’accompagner ses clients vers une économie plus juste et inclusive. Ainsi, Société Générale s’astreint à l’exemplarité dans la conduite de ses activités. La première partie de ce chapitre est donc consacrée aux actions de transformations menées par le Groupe en tant qu’employeur responsable, acheteur responsable et entreprise éco-responsable (voir chapitre 1, « Être une entreprise financière exemplaire », page 293). Afin d’avoir un rôle moteur dans la transformation de ses clients, le Groupe s’appuie sur sa capacité à mobiliser l’ensemble de ses compétences techniques et son esprit d’innovation ainsi que sur son rayonnement international. La deuxième partie de ce chapitre présente les actions que Société Générale conduit dans ses interactions avec ses parties prenantes (voir 2.2 « Une banque attentive », page 335), dans l’accompagnement de sa clientèle (voir 2.1.3 « Accompagner les transformations positives », page 325) et dans sa gouvernance (voir 2.3 « Une banque respectueuse et transparente », page 343). Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page 683. Retrouvez l’intégralité des indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/ responsabilite-sociale-d-entreprisechiffresessentiels-du-groupe.xlsx.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 293 ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE 5.1 EXEMPLAIRE ÊTRE UN EMPLOYEUR RESPONSABLE 5.1.1 2020 2021 2022 Effectifs Groupe (fin de période hors personnel intérimaire) 133 251 131 293 117 576 Équivalents Temps Plein (ETP) 126 391 124 089 115 466 Nombre de pays 61 66 (1) 66 Comprenant les nouvelles entités ALD en Biélorussie, Bulgarie, Chili, Colombie et Pérou. (1) Société Générale est pleinement conscient de sa responsabilité d’employeur vis-à-vis des plus de 117 000 collaborateurs du Groupe, présents dans 66 pays, et de son impact sociétal. Veiller à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. Aussi, dans sa responsabilité d’employeur et en vue du respect des droits humains, le Groupe veille à prévenir et maîtriser les risques sociaux et les risques opérationnels liés à sa gestion des ressources humaines. Cela, d’une part, afin de garantir la conformité de ses opérations avec la réglementation (droit du travail, normes de santé et sécurité des personnes, lois sociales, etc.) et avec les règles internes qu’il s’est fixées, et d’autre part afin d’assurer la continuité d’activité dans des conditions satisfaisantes pour les collaborateurs. L’ensemble des engagements du Groupe, les principaux indicateurs liés aux ressources humaines, les politiques associées et les initiatives déployées au sein du Groupe sont détaillées dans cinq rapports thématiques, en lien avec les cinq axes prioritaires des ressources humaines du Groupe (voir https://www.societegenerale.com/fr/ actualites/toutes-les-actualites/rapports-employeur-responsable-2021). Présentation des principaux risques Ressources Humaines (RH) GOUVERNANCE AUTOUR DES PRINCIPAUX RISQUES RH Les risques liés à la gestion des RH s’intègrent au dispositif général de gestion des risques du Groupe, organisé en trois lignes de défense et commun à l’ensemble des implantations (voir chapitre 4, « Organisation du contrôle permanent/Dispositif de gestion des risques opérationnels », page 258). La Direction des RH et les équipes de la filière disposent ainsi : de politiques globales, dans les différents domaines RH, encadrant p la gestion des RH dans chacune des BU/SU et filiales du Groupe ; de processus formalisés sur cinq missions clés de l’employeur : p (i) assurer la gestion administrative des RH et la paie, (ii) gérer la carrière des collaborateurs, (iii) définir et gérer la rémunération et les avantages sociaux, (iv) gérer les emplois et les compétences, (v) définir et gérer les politiques sociales ; de procédures opérationnelles et de guides utilisateurs, visant à p sécuriser les opérations et à pérenniser les connaissances au sein du Groupe ; d’indicateurs, permettant d’alimenter le pilotage interne. p La Direction des RH et les équipes de la filière déclinent également les dispositifs de gestion des risques et de contrôle permanent du Groupe. Elles disposent ainsi : d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés p sur l’ensemble du périmètre Groupe ; d’exercices d’identification des risques et de mesures de p prévention ; de plans de continuité d’activité et d’exercices de crise. p Les activités RH font par ailleurs l’objet de contrôles périodiques, de la part des équipes d’Audit et d’Inspection. DESCRIPTION DES PRINCIPAUX RISQUES RH ET DE L’IMPACT POUR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE En cohérence avec la cartographie des risques du Groupe présentée dans le chapitre 4.1 (voir « Facteurs de Risques », page 163), la Direction des RH du Groupe a conduit une analyse permettant d’identifier trois risques principaux RH pour Société Générale et ses filiales. Des facteurs conjoncturels et structurels impactant l’activité du Groupe et sa gestion RH Du fait de son activité internationale, Société Générale opère dans un environnement concurrentiel et mouvant où : les nouveaux acteurs et les nouvelles technologies transforment les p métiers et les activités du secteur bancaire, et la façon dont elles sont conduites auprès de ses clients et de ses salariés ; les modes de fonctionnement et les méthodes de travail sont p bousculés par la crise climatique et des crises sociales, accélérant une prise de conscience individuelle et collective des enjeux de digitalisation et de conditions de travail notamment ; les conséquences économiques, sociales et environnementales de la p crise sanitaire ont mis une pression importante sur les salariés et les individus. Ces facteurs conjoncturels et structurels accélèrent la transformation du Groupe, qui doit faire face à de nouveaux défis impactant ses activités, parmi lesquels : l’intensification de la concurrence sur le marché, notamment sur des p profils IT, Data ; l’émergence de nouveaux modes de travail (mise en place du travail p hybride) et l’évolution des aspirations et des besoins (respect de l’équilibre des temps de vie, responsabilité de l’employeur vis-à-vis de la protection de l’environnement, etc.) des salariés dans leur relation avec le travail et leur employeur ; l’apparition de nouveaux besoins vis-à-vis des enjeux p environnementaux, sociaux et de gouvernance, notamment des besoins d’adaptation de la stratégie du Groupe, de ses métiers et des parcours de formation pour accompagner au mieux le collaborateur dans les transformations et transitions de la Banque. Le Groupe a pris la pleine mesure de l’accélération de ces transformations et est conscient des risques RH qui en découlent.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 294 Les principaux risques RH Les risques RH identifiés et qui auraient un impact sur la continuité d’activité du Groupe et la réalisation de sa stratégie et des projets de transformations sont : le risque lié au défaut de personnel qui sous-entend un risque de 1. rotation du personnel et de pertes de compétences et d’expertises ; le risque lié à des mauvaises conditions de travail qui 2. sous-entend à la fois un risque de manque d’attractivité, de hausse de l’absentéisme et de démotivation des employés mais également un risque d’atteinte à la santé et la sécurité majoritairement porté par les risques psychosociaux. Le risque d’atteinte à la santé et sécurité (risque d’accidents du travail ou de maladies professionnelles notamment) des collaborateurs propre au secteur bancaire est limité compte tenu de la nature des activités du Groupe, non comparable à une activité industrielle pour les salariés ; le risque lié au non-respect de la réglementation et des règles 3. internes sociales qui sous-entend un risque de conduite et des risques légaux et de réputation. POLITIQUES ET MESURES MISES EN ŒUVRE POUR PRÉVENIR ET ATTÉNUER LES RISQUES RH Le capital humain est l’une des ressources clés du Groupe, de son modèle d’affaire et de sa création de valeur. Le succès de la transformation du Groupe s’appuie sur les collaborateurs de l’entreprise, leur engagement et leur motivation, afin de développer une activité durable et responsable qui recherche la satisfaction de ses clients. Aussi, afin de répondre aux nombreux défis structurels et conjoncturels qui impactent le secteur bancaire et ses métiers, le Groupe met en œuvre les politiques et mesures nécessaires pour répondre aux principaux risques RH auxquels il est exposé. Risque lié au défaut de personnel Une gestion défaillante des carrières et des compétences, un manque d’attractivité et de valorisation des talents pourraient conduire à une perte de ressources et d’engagement des collaborateurs. Cela impacterait directement la performance individuelle et collective du Groupe, sa capacité à attirer et retenir ses collaborateurs et in fine à mettre en œuvre sa stratégie. Afin de prévenir ce risque, le Groupe déploie un ensemble de politiques, actions et due diligences pour répondre aux défis suivants. ATTIRER, RECRUTER ET RETENIR Adapter la stratégie de recrutement aux nouveaux enjeux Une politique de recrutement équitable La politique de recrutement de Société Générale se décline en fonction des métiers, des activités et des contextes géographiques mais favorise un processus de recrutement global homogène, comprenant systématiquement un entretien RH cherchant à mesurer l’adhésion du candidat aux valeurs du Groupe (voir « Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées », page 345). Le Groupe effectue un recrutement uniquement fondé sur les compétences pour garantir la non-discrimination et met en œuvre divers leviers d’action pour s’en assurer (sensibilisation à la non-discrimination à l’embauche, création d’outil de recrutement favorisant la non-discrimination, etc.). Une stratégie de recrutement alignée avec les besoins du marché métiers et répondre davantage aux aspirations des candidats. D’autres initiatives, comme MyJob Glasses, Talent.io, etc., visent également à apporter une meilleure visibilité des métiers du Groupe, à digitaliser le recrutement des talents et à renforcer la marque employeur de Société Générale. Société Générale diversifie progressivement ses modes de recrutement en intégrant les nouvelles fonctionnalités apportées par les technologies et la digitalisation. Le Groupe continue d’améliorer et moderniser en permanence son site de recrutement, premier espace d’interaction avec les candidats, et ainsi mettre en avant les nouveaux Valoriser l’image employeur Société Générale aspire à créer une attractivité durable en cherchant continuellement à valoriser son image d’employeur. Aussi, en résonnance avec la transformation du Groupe et ses nouveaux engagements, Société Générale a initié des travaux de co-construction de sa nouvelle promesse employeur. Ces travaux ont pour objectif de répondre à deux tendances majeures : des besoins croissants en recrutement (notamment sur des compétences IT) et un marché du travail tendu, et une évolution des aspirations et des besoins des collaborateurs dans leur relation au travail et à leur employeur. Établir une relation fiable et durable Afin d’établir dans le temps une relation de confiance et de développer un sentiment d’appartenance, le Groupe met en œuvre un dispositif d’intégration construit autour des valeurs du Groupe. La période d’intégration permet à la fois au nouveau collaborateur de découvrir la culture, les méthodes et les valeurs du Groupe mais également d’établir une relation de fidélisation et instaurer les prémices d’un engagement solide. La politique d’intégration des nouveaux arrivants a été revue en 2019 pour proposer un socle commun à tous, complété par des parcours spécifiques aux différentes entités du Groupe. Différents outils sont mis à disposition comme des Kit Démarrage, des livrets d’accueils, des guides pour les managers, etc., adaptés en fonction des entités et des spécificités métiers. ASSURER UNE GESTION ADÉQUATE DES CARRIÈRES ET DES COMPÉTENCES Société Générale est convaincue que le développement des compétences des collaborateurs est un levier stratégique de la performance et de la transformation de la Banque et une mesure de mitigation essentielle au risque d’inadéquation entre les besoins du Groupe et les ressources disponibles. Anticiper les évolutions des métiers et les besoins en compétences futures Un dispositif robuste de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences Pour prévenir des risques à ne pas disposer des bonnes compétences à moyen et long terme, le Groupe a engagé une démarche qualitative et quantitative de Strategic Workforce Planning (SWP – gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) au niveau mondial. Cette démarche vise à adapter les politiques RH, notamment en matière de formation et de pourvoi des postes, aux besoins en compétences des métiers correspondant aux enjeux stratégiques du Groupe. Elle permet aux collaborateurs de disposer des moyens pour développer leur employabilité. Cette démarche se structure en trois étapes : définir une cible qualitative et quantitative sur les compétences 1. dont le Groupe doit se doter à moyen long terme pour mettre en œuvre sa stratégie ; établir un diagnostic et une cartographie des compétences dont le 2. Groupe dispose ; identifier l’écart entre la situation actuelle et la cible afin de mettre 3. en œuvre les leviers (formation, mobilité interne, recrutement, etc.) et les plans d’action pour combler cet écart. Elle doit être entreprise à fréquence régulière pour actualiser les plans d’action. Déployée sur l’ensemble des métiers clés du Groupe, elle couvre la quasi-totalité des Business Units et Service Units en 2022, permettant ainsi de mettre en œuvre une stratégie efficace d’acquisition de nouvelles compétences et d’évolution adéquate des compétences existantes dans le Groupe. En France, cette démarche est encadrée par un accord social signé en 2013, renouvelé en 2016 puis en 2019.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 295 Un référentiel de compétences dynamique mondial Pour cartographier les compétences, le Groupe a opté pour une approche reposant sur le principe du volontariat, plaçant le salarié en acteur principal de son développement et de son employabilité, à travers deux outils d’autodéclaration des compétences : ACE (Appétences, Compétences, Expériences), un outil basé sur un référentiel de compétences dynamique et sur du machine learning (1) et déployé pour 80 000 employés, dans 80 entités et 30 pays du Groupe, soit plus de la moitié des collaborateurs. Et MonDiag, pour les métiers de Société Générale Réseau France, qui permet à chaque salarié d’identifier ses forces et ses axes de compétences afin de l’accompagner dans la montée en compétences sur son poste. Cet outil est déployé pour près de 28 600 collaborateurs. Améliorer l’employabilité de chaque collaborateur tout au long de sa carrière La formation est un enjeu essentiel pour le Groupe, afin de poursuivre et garantir le développement des compétences et l’employabilité des collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel au sein de l’entreprise. En ce sens, Société Générale est engagée à offrir aux collaborateurs les moyens de construire des plans de carrières aux possibilités multiples, notamment au travers : Une offre de formations en lien avec les enjeux business du Groupe et les compétences clés de demain L’offre de formations, proposée par divers acteurs (équipes centrales ou académies propres à des Business ou Service Units ou filiales) et sous une variété de formats (e-learning, présentiel, MOOC, vidéos, etc.) cible en priorité : des compétences métiers ; p la culture risque, responsabilité et conformité des collaborateurs. p Les formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe couvrent les sujets suivants : sécurité de l’information, lutte contre la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et harcèlement ; des compétences comportementales (méthode agile, collaboration, p management, accompagnement du changement, etc.) ; la culture managériale et la responsabilité sociale et p environnementale. En parallèle, la transformation du Groupe modifie les métiers existants et génère des besoins en nouvelles compétences, dans toutes les fonctions de l’entreprise. Les orientations de la formation sont ainsi établies en lien avec la stratégie Société Générale, et à partir des métiers clé de l’entreprise identifiés au travers de l’observatoire des métiers et des exercices SWP menés au sein du Groupe. Ces orientations portent principalement sur l’innovation et la transformation digitale pour continuer de développer l’expérience et la satisfaction client, la montée en compétences de l’ensemble des collaborateurs sur les enjeux RSE afin d’être des acteurs majeurs dans la transformation ESG de la banque, ou encore sur l’amélioration de l’efficacité opérationnelle dans un contexte de transformation lié aux évolutions de nos organisations (Projet Vision 2025 et acquisition de LeasePlan par ALD notamment) et à l’accélération du digital. Des principes de mobilités partagés par l’ensemble des entités du Groupe Société Générale rassemble des expertises et des secteurs d’activité variés et offre de nombreuses opportunités de carrière à ses collaborateurs. Au nombre de 12, les principes sur la mobilité et le pourvoi de postes sont partagés par l’ensemble des entités du Groupe. Ils prévoient notamment : la transparence sur les postes à pourvoir, à travers une publication p systématique des offres dans la bourse des emplois interne (Job@SG), accessible depuis 34 pays ; la priorité donnée aux collaborateurs internes dans le pourvoi de p poste ; ou encore le strict respect du processus de recrutement fixé par la p Direction des Ressources Humaines afin de prévenir tout risque potentiel de corruption ou de conflits d’intérêts, et d’éviter toute forme de discrimination ou de favoritisme. Des programmes spécifiques de développement de l’employabilité des collaborateurs En 2021, le Groupe a complété son dispositif de mobilité interne pour favoriser l’adaptation permanente des compétences de ses collaborateurs aux évolutions rapides de son environnement et leur permettre d’accéder à des opportunités professionnelles motivantes tout en répondant aux besoins des BU/SU. Désormais, le collaborateur peut non seulement se porter candidat sur des offres publiées en interne, mais également être approché par un manager recruteur pour se voir proposer une opportunité en interne. Le rapprochement entre les compétences des collaborateurs et celles recherchées par les managers s’effectue grâce à la plateforme d’autodéclaration des compétences ACE, qui permet aux managers recruteurs d’identifier rapidement les collaborateurs dont le profil correspond à leur besoin. Cette fonctionnalité rencontre un grand succès auprès des managers et des collaborateurs. En parallèle, le Groupe propose des parcours de Reskilling. Initié par le Groupe en 2020, et élaboré avec les experts métiers, ce programme vise à proposer aux collaborateurs de se réorienter professionnellement dans le Groupe vers des métiers en croissance ou en tensions lors d’une mobilité. Ce parcours certifiant combine un apprentissage théorique (souvent certifiant ou diplômant) délivré par des partenaires académiques et l’intégration à une nouvelle équipe, avec un système de compagnonnage. En 2022, plus de 200 collaborateurs (+35% versus 2021) se sont engagés dans 30 parcours de Reskilling diversifiés. Ainsi, le parcours de Reskilling participe à l’ajustement des compétences et de la transformation des métiers au sein du Groupe et permet aux collaborateurs de repenser profondément leur parcours professionnel. De nouveaux parcours métiers seront co-construits en 2023 avec une attente marquée sur les sujets Data et ESG en cohérence avec les aspirations des collaborateurs et des besoins en compétences du Groupe. Technologie d’intelligence artificielle permettant aux ordinateurs d’apprendre sans avoir été programmés explicitement à cet effet. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 296 PLAN DE FORMATION RSE AU NIVEAU DU GROUPE Les enjeux de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) sont au cœur de la raison d’être de Société Générale et sont une priorité stratégique pour le Groupe. Ainsi, l’ambition du Groupe est d’accélérer la montée en compétence de l’ensemble des collaborateurs du Groupe afin de leur permettre d’être des acteurs majeurs dans la transformation ESG de la banque et d’accompagner au plus près ses clients dans leur transition. Société Générale est engagé dans le déploiement d’un ambitieux plan de formation et de sensibilisation, avec pour objectifs stratégiques de : développer une culture RSE transverse avec un socle commun de connaissances ; p accompagner les métiers dans leurs besoins de développement d’expertise technique des collaborateurs. p L’offre de formation RSE du Groupe s’appuie principalement sur : près de 100 modules de formation et sensibilisation à destination de l’ensemble des collaborateurs. Cette offre, accessible par une p plateforme d’entrée unique, se décline à travers des formats variés (e-learning, masterclass, conférences, workshops, etc.) et autour de six domaines d’expertise permettant de couvrir l’ensemble des sujets RSE : les bases de l’ESG, - risques et analyse ESG, - transition environnementale et ESG, - numérique responsable, - finance durable, - investissement durable ; - un dispositif d’accompagnement autour de cinq niveaux de montée en compétence comprenant : p un parcours fondamental commun à l’ensemble des collaborateurs, - des parcours spécifiques pour certaines populations cibles (ambassadeurs, membres des comités exécutifs, nouveaux arrivants, - juniors) ; une volonté de déployer largement la Fresque du Climat auprès des collaborateurs du Groupe, avec un objectif de former 30% de p collaborateurs d’ici fin 2024 ; des programmes spécifiques : un programme graduate RSE et une offre de reskilling RSE notamment. p Principales réalisations 2022 En 2022, Société Générale a mené de nombreuses actions de formation et de sensibilisation aux enjeux RSE, parmi lesquelles : des actions de communication et sensibilisation transverses à destination de l’ensemble des collaborateurs : p des communications sur l’ambition RSE du Groupe et, en particulier sur l’accélération des engagements du Groupe dans la transition - énergétique, des webcasts et temps d’échanges dédiés à l’accompagnement des clients du Groupe dans la transition énergétique, - des conférences d’experts sur les enjeux de la protection de la diversité, présentation du Plan de Transformation de l’Économie - Française par « The Shift Project », etc. ; l’enrichissement de l’offre de formation avec notamment : p des modules certifiants (EDHEC et ESSEC) autour de l’investissement durable, - des e-learning sur les écogestes, les attentes des consommateurs responsables et l’accessibilité numérique, - des ateliers à disposition des collaborateurs : fresque de la biodiversité, atelier 2tonnes, conférence MyCO 2 , etc. ; - le déploiement d’une formation obligatoire sur l’investissement responsable auprès des publics cibles en interne (notamment les p métiers de conseillers financiers en charge de la distribution des produits d’investissement) ; la formation de l’ensemble des membres du Comité de direction du Groupe à la Fresque du Climat ; p la formation de l’ensemble des Ambassadeurs (1) à la transition énergétique ; p la participation à la « Positive Impact Week » ; p la mise en place de plateforme métiers dédiées à la formation et la sensibilisation. p Les Ambassadeurs représentent le TOP 1400 du Groupe occupant des fonctions clés au sein de l’ensemble des BU/SUs, dans les différentes zones géographiques. En tant (1) que porte-parole de la Direction Générale auprès de leurs équipes, ils jouent un rôle moteur pour mettre en œuvre et communiquer la stratégie du Groupe.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 297 Chiffres clés Depuis 2021, au niveau du Groupe : plus de 100 000 actions de formation suivies sur les thématiques RSE ; p plus de 65% des collaborateurs formés via des modules MyLearning (1) sur les enjeux RSE, dont par exemple : p 38 000 collaborateurs formés à la gestion des risques E&S, - 20 000 collaborateurs formés à la Stratégie RSE de Société Générale, - 10 000 collaborateurs formés au numérique responsable, - 10 000 collaborateurs formés à l’investissement durable ; - plus de 60 collaborateurs certifiés CESGA (2) ; p 10 000 collaborateurs formés aux enjeux de transition énergétique et d’accompagnement des clients (Module ENEA). p Identifier et accompagner les talents Société Générale veille à optimiser, engager et développer le potentiel humain au travers d’une politique de gestion des talents commune à l’ensemble des entités, à ses différents métiers et géographies, et structurée autour du Leadership Model. Cette politique a pour objectif d’identifier, de développer et fidéliser les salariés à fort potentiel et leaders de demain mais également d’assurer la relève managériale sur les postes clés pour le Groupe via le pilotage des plans de succession sur ces postes. En 2022, le Groupe a continué de renforcer son dispositif d’identification, de gestion et de développement des collaborateurs à fort potentiel notamment : la revue des plans de succession sur les postes clés Groupe ; p la poursuite des actions en faveur de la diversité (voir Rapport p thématique Diversité et Inclusion) avec le lancement, en 2022, de deux programmes de développement professionnel visant à accélérer la carrière des femmes ; la poursuite de l’accompagnement du développement des talents, p en capitalisant sur des outils de développement personnalisés tels que le 360°, le coaching, les « centres de développement du Leadership » ; l’accompagnement des acteurs RH et l’animation de la communauté p des Talent managers. PROPOSER DES LEVIERS DE RÉTENTION SUPPLÉMENTAIRE Offrir une politique de rémunération équitable et compétitive Une politique de rémunération équilibrée et conforme aux exigences réglementaires La politique de rémunération est équilibrée et conforme aux exigences réglementaires. S’adaptant au contexte économique, social, légal et concurrentiel des marchés sur lesquels le Groupe opère, cette politique est néanmoins fondée sur des principes de non-discrimination et d’équité et s’appuie sur des principes communs à toutes les implantations : récompenser les performances individuelles et collectives ; p promouvoir une gestion des risques saine et efficace et s’assurer que p les collaborateurs ne sont pas incités à prendre des risques inappropriés ; attirer, retenir et motiver les talents stratégiques et les ressources p clés ; harmoniser les intérêts des salariés avec ceux du Groupe et ceux des p actionnaires ; s’assurer que les employés respectent les règlements et les règles p internes en vigueur tout en assurant un traitement équitable des clients. Les principes régissant la politique de rémunération de Société Générale, notamment pour les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, conformément à la directive européenne CRD5, sont détaillés dans le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération. Il sera publié, comme chaque année, avant l’Assemblée générale et transmis à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), conformément aux dispositions du règlement UE n° 575/2013 (3) (voir Rapport thématique Performance et Rémunération). Un dispositif d’évaluation de la performance individuelle au service du collectif Gage d’équité, la performance de tous les collaborateurs est suivie tout au long de leur parcours, notamment au travers de plans de développement et d’évaluations 360°. Les plans de développement apprécient à la fois la tenue de poste, le niveau d’atteinte des objectifs opérationnels et la manière dont ces objectifs opérationnels ont été obtenus. Le développement individuel des collaborateurs est également abordé lors de l’entretien annuel, et au cours de points réguliers avec le gestionnaire RH ou le manager. En France, il est également abordé lors de l’entretien professionnel, réalisé avec le manager ou le gestionnaire RH tous les ans. Des dispositifs collectifs d’engagement Au-delà des enveloppes de rémunération variable déterminées en fonction de la performance globale de l’entreprise, Société Générale offre à ses salariés des dispositifs collectifs d’engagement : la participation et l’intéressement, l’épargne salariale et l’actionnariat salarié. Fin 2022, les salariés et anciens salariés de Société Générale, représentant plus de 88 000 personnes, détenaient, dans le cadre des Plans d’Épargne d’Entreprise (PEE) et des Plans d’Épargne de Groupe (PEG), 7,93% du capital social et 13,2% des droits de vote. Au titre de 2021, le montant de la participation et de l’intéressement versé en 2022 s’est élevé à 175,4 millions d’euros, dont 10 millions d’euros pour la part relevant de l’objectif RSE. Enfin, en 2022, lors du 29 e Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS), plus de 46 000 personnes ont souscrit au Plan pour un montant total de 235,7 millions d’euros. Plateforme Groupe de formation digitale. (1) Certified Environnemental Social and Governance Analyst. (2) Le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2021 a été transmis à l’ACPR en avril 2022 et mis en ligne sur le site internet de Société Générale. (3)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 298 Ajuster les dispositifs de rétention des salariés aux contextes locaux Au-delà des actions de rémunération, Société Générale met en œuvre divers leviers de rétention, parmi lesquels : des opportunités de parcours de carrière variés, adaptables aux p projets des salariés, avec notamment la mise en place de dispositifs de fin de carrière, des parcours de Management de transition, etc. (voir Rapport thématique Métiers et Compétences) ; la possibilité de participer à des initiatives citoyennes via des p programmes de mécénat de compétences. (voir Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques) ; forfait mobilités durables dans plusieurs entités du Groupe, telles que CGI France ou ALD Automotive France (voir : Rapport thématique Santé et Sécurité) ; des avantages en matière de restauration collective, de pratique p du sport et de mobilité, avec par exemple la mise en place d’un des avantages sociaux pour favoriser l’équilibre des temps de p vie, levier de la qualité de vie et des conditions de travail. (Voir risque lié aux mauvaises conditions de travail ci-dessous). Société Générale adopte une démarche proactive dans la prévention des risques d’atteinte à la santé physique et mentale au travail, et dans la mise en place de conditions de travail satisfaisantes. En effet, au-delà des leviers de rétention que sont, entre autres, les processus d’intégration, la formation, la rémunération et les avantages non-financiers, Société générale veille à la qualité de vie au travail, critère d’engagement et de fidélisation. INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCE EN LIEN AVEC LE RISQUE DE DÉFAUT DE PERSONNEL IMPACTANT L’ATTRACTIVITÉ, LA PERFORMANCE ET L’ATTRITION DE L’ENTREPRISE Au niveau Groupe 2020 2021 2022 % de postes pourvus par une mobilité interne 63% 56% 53% % de collaborateurs en CDI changeant de poste par an 15% 14% 14% Nombre d’heures de formation suivies par les collaborateurs du Groupe (en millions) 3,0 3,7 4 Nombre d’heures moyen de formation par salarié 20,3 (1) 26 32 % des collaborateurs ayant suivi au moins une formation pendant l’année 85% 88% 89% Nombre de collaborateurs en CDI ayant fait l’objet d’un entretien d’évaluation 108 947 106 687 97 969 % de l’effectif présent en CDI 93% 94% 94% Montant des frais de personnel pour le Groupe (en milliards d’euros) 9 289 9 764 10 052 Taux de turnover volontaire CDI 6,2% 9,4% 8,6% Le nombre d’heures dispensées et le montant des dépenses lié à la formation ont été impactés par la crise sanitaire soudaine début 2020. Les modules de (1) formations en présentiel ont été gelés au démarrage de la crise. Le Groupe a adapté et transformé ses programmes, et a proposé de nouvelles alternatives d’apprentissage à distance pour continuer d’offrir les programmes de formation aux employés. Du fait de taux de turnover élevés dans certaines implantations, en partie imputables aux dynamiques d’emplois locales de ces marchés ou des projets de transformation du Groupe, les filiales du Groupe dans ces pays mènent des actions RH ciblées en matière d’engagement et de rétention, qui visent à agir sur les avantages donnés aux salariés, les conditions de travail et les parcours de carrière. Risque lié à des mauvaises conditions de travail Les conséquences de la crise sanitaire ont accéléré les transformations de la banque, notamment les modes de fonctionnement de l’entreprise et les modalités de travail des collaborateurs. De mauvaises conditions de travail et l’atteinte à la santé physique et mentale des collaborateurs entraîneraient des conséquences sur le bien-être et l’engagement des collaborateurs. En effet, une mauvaise gestion des conditions de travail pourrait non seulement nuire aux performances du Groupe, mais également causer une perte d’activité, une dégradation de la qualité de service (au détriment de la satisfaction client) et une dégradation de la qualité de vie au travail et de la capacité du Groupe à rester attractif (au détriment de l’expérience collaborateurs). Afin de prévenir ces risques, le Groupe met en œuvre un ensemble de politiques, actions et due diligences pour répondre aux défis suivants. ÉCOUTER ET ACCOMPAGNER LES COLLABORATEURS DANS UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL CHANGEANT Prendre en compte et répondre aux besoins individuels et collectifs des salariés La crise sanitaire a profondément modifié les attentes des collaborateurs. Elle a également impliqué une réévaluation des priorités au bureau et des relations humaines dans l’entreprise. En tant que banque responsable, Société Générale est consciente des aspirations des collaborateurs, notamment en matière d’écoute, de quête de sens et de qualité de vie au travail. Un nouvel accord « Qualité de vie et Conditions de Travail » En novembre 2022, la Direction des Ressources Humaines et les Organisations Syndicales ont signé l’accord Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), avec pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de la prévention des risques professionnels. Mis en œuvre à compter du 1 er janvier 2023 et pour une durée de trois ans, cet accord s’articule autour de cinq thématiques : l’équilibre des temps de vie (vie professionnelle/vie personnelle), les nouvelles formes de travail (télétravail/travail hybride), le droit d’expression collectif et individuel, la prévention des Risques Psychosociaux ((RPS) ; voir « Zoom sur le Renforcement de la démarche de prévention des risques psychosociaux », page 301) et la charge de travail.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 299 ZOOM SUR LE BAROMÈTRE COLLABORATEURS Société Générale mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne, annuelle et anonyme déployée dans l’ensemble du Groupe. Cette enquête invite les collaborateurs à s’exprimer librement et donner leurs impressions sur différentes thématiques liées à la vie de l’entreprise, en toute confidentialité. Partagés avec les collaborateurs, les résultats donnent lieu à des plans d’action, des groupes de travail dans chaque Business et Services Units, dans un esprit d’amélioration continue. Ces plans d’actions sont présentés au Conseil d’administration. En 2022, 73% des collaborateurs du Groupe ont répondu à l’enquête. Cette nouvelle édition a permis d’évaluer les thématiques suivantes : engagement : p Le taux d’engagement du Groupe est stable (63% cette année versus 64% en 2021 ; taux recalculé à périmètre constant, hors Russie). La recommandation du Groupe en tant qu’employeur est en hausse (64%, +2 points versus 2021) et la fierté d’appartenance reste à un niveau élevé (74% versus 75% en 2021). relation au management : p Cette année encore, l’esprit d’équipe apparaît comme une valeur forte du Groupe, qui se traduit par des niveaux de cohésion (92%) et de coopération (80%) solides. De plus, 85% des collaborateurs ont le sentiment de pouvoir compter sur l’aide et la disponibilité de leurs managers. perception des démarches durables du Groupe (RSE, Culture & Conduite, Inclusion) : p RSE : 52% des collaborateurs souhaitent être sensibilisés sur les bons comportements à adopter (réduction empreinte carbone, actions - en tant qu’employeur responsable…), Culture & Conduite : 85% des collaborateurs affirment pouvoir donner leur opinion, exprimer des idées nouvelles ou des préoccupations - dans leur équipe, signe que la culture du dialogue (speak-up) est bien intégrée dans l’entreprise, Inclusion : l’environnement de travail actuel est jugé inclusif ; - efficacité et organisation du travail ; bien-être au travail : p Parmi les points de satisfaction sur les nouveaux modes de travail mis en place, la flexibilité et les gains d’autonomie sont notables (61% sont satisfaits des nouveaux modes de travail mis en place dans leur entité). Pour la première fois, le niveau de stress des collaborateurs hors France a été mesuré : il s’établit à 6,7/10. Depuis 2018, les membres du Comité de direction du Groupe ont des objectifs collectifs communs incluant notamment le taux d’engagement des collaborateurs, mesuré par le Baromètre Collaborateurs du Groupe (voir Rapport thématique Performance et Rémunération). Des consultations internes et locales Consciente de l’évolution des façons de travailler, Société Générale a lancé en mai 2020 une vaste consultation interne, « Future of Work » auprès de 6 000 collaborateurs en France et à l’international. Ils ont ainsi participé à l’état des lieux du recours au télétravail dans le Groupe et donné leur avis sur les modalités du télétravail à privilégier. L’ensemble des contributions ont été compilées dans un livre blanc et présenté à la Direction générale. Ainsi, en janvier 2021, un accord Télétravail a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France. En parallèle, des consultations sont menées en local dans plusieurs entités du Groupe pour sonder le bien-être et la santé des collaborateurs. Par exemple, SG Stockholm lance chaque année une enquête sur l’état de santé et l’environnement de travail des salariés, par l’intermédiaire de son fournisseur externe Feelgood, dont le rapport est présenté à la Direction pour mise en place des actions nécessaires. Ancrer la mise en place du travail hybride et des pratiques managériales associées La mise en place du télétravail dans le Groupe profonde transformation de son organisation du travail. La crise sanitaire a accéléré cette démarche et le Groupe a mis en place avec succès le travail à distance généralisé, dans les activités compatibles. Le télétravail est proposé aux collaborateurs depuis 2016. Société Générale s’est très tôt engagée de manière proactive dans une En janvier 2021, un accord Télétravail a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France. Par cet accord, entré en vigueur le 4 octobre 2021, le télétravail devient une modalité de travail ordinaire accessible à l’ensemble des collaborateurs (CDD, CDI, stagiaires, alternants, nouveaux arrivants). Conformément à l’accord, le principe de télétravail régulier, avec une référence de deux jours de télétravail hebdomadaires, a été défini. Il revient à chaque BU/SU de décider du nombre de jours de télétravail de ses collaborateurs avec la possibilité d’ajuster le volume de télétravail à la hausse ou à la baisse selon la nature des activités des métiers. La mise en œuvre de l’accord s’est faite dans le respect de l’égalité de traitement, des règles relatives à la durée du travail, du droit et du devoir relatifs à la déconnexion, et des dispositions relatives à la santé et à la sécurité des télétravailleurs. Ainsi, plus de 83 000 personnes ont accès à un dispositif de télétravail, approprié à leur contexte local dans le Groupe à fin 2022 illustrant la poursuite de l’acculturation liée au travail hybride après la crise sanitaire).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 300 Des actions visant à accompagner la transformation managériale L’engagement des managers de proximité est essentiel du fait de leur présence quotidienne auprès des collaborateurs. Ainsi, des actions de prévention en particulier sur les risques liés à l’isolement, de communication, de détection des risques psychosociaux et de sensibilisation ont été mises en œuvre. En effet, la plateforme d’accompagnement Connect Manager a été revue cette année et centralise une multitude de ressources pour accompagner le travail hybride, comme par exemple le module « Manager à distance » qui propose de nombreux guides, fiches pratiques, formations en ligne à disposition des managers. Offrir un environnement de travail de qualité Collaborer dans un environnement sain et sécurisé Avec l’accélération du travail hybride, Société Générale repense l’organisation et l’environnement de travail physique et digital, notamment grâce à l’aménagement des espaces de travail et la qualité des équipements alloués aux collaborateurs. Dès 2021, un programme de transformation des espaces de travail a été déployé dans les immeubles centraux en Ile-de-France. Avec ce programme, la Direction de l’immobilier a pour ambition d’adapter les espaces de travail aux nouveaux usages tout en rationalisant l’empreinte immobilière du Groupe. En France par exemple, un nouvel immeuble est emblématique de cette transformation : le complexe immobilier Sakura. Ce nouveau bâtiment est conçu pour fonctionner en Flex office et a été pensé pour faciliter le quotidien des utilisateurs avec de nombreux services à disposition (business center, espaces bien-être, commerces, conciergerie et espaces de restauration responsables). Par ailleurs, Société Générale a transformé l’environnement de travail numérique pour offrir à ses collaborateurs une expérience fluide et intuitive au bureau comme à la maison, tout en garantissant une sécurité optimale. En ce sens, un nouveau poste de travail virtualisé (conçu spécialement pour la mobilité et le télétravail) a déjà été déployé auprès de 23 000 collaborateurs à fin 2022. Le Groupe fait évoluer ses outils pour faciliter la collaboration à distance et transforme l’infrastructure réseau de ses agences bancaires en France pour améliorer la vitesse de connexion. De plus, une plateforme numérique dédiée permet de gérer facilement les demandes informatiques, les achats professionnels, les notes de frais ou visualiser le planning de présence des équipes, et facilite l’accès aux informations et services liés aux ressources humaines, logistiques et de conformité. Favoriser l’équilibre des temps de vie En 2022, 91% des effectifs bénéficient d'initiatives en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Une attention particulière est portée au temps de travail des salariés, à travers : une politique d’horaires flexibles couvrant 67% des effectifs ; p l’adhésion du top management de Société Générale en France p depuis 2014 à une charte des « 15 engagements pour l’équilibre des temps de vie » ; l’intégration d’un échange sur la charge de travail entre le p collaborateur, son manager ou son gestionnaire RH, lors de l’évaluation annuelle en France ; la sensibilisation et l’accompagnement des managers et p collaborateurs pour favoriser une organisation optimale du travail. De plus, Société Générale met en œuvre des dispositifs concrets et adaptés aux contextes locaux pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs, parmi lesquels : des dispositifs de congé maternité allant au-delà des obligations p réglementaires dans 95 entités couvrant 89 % des effectifs ; des avantages sociaux concernant la garde d’enfants dans 77 entités p couvrant 85% des effectifs du Groupe ; des dispositifs pour accompagner les situations de salariés aidants p et des dispositifs de don de jours entre salariés ; en France, en particulier : p la mise en œuvre d’un congé d’arrivée de l’enfant, ayant pour - objectif de prendre en compte toute la diversité des situations parentales, l’accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques - et/ou de retour à la suite d’absence longue durée pour raison de santé, la signature d’une nouvelle Charte de la Parentalité. - PROTÉGER LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DES COLLABORATEURS SUR LE LIEU DE TRAVAIL ET DANS L’EXERCICE DU TRAVAIL Garantir un cadre robuste de santé et de sécurité Société Générale s’appuie sur une politique de santé, sécurité et prévention, commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir à chaque collaborateur un environnement de travail sûr dans les locaux et les pratiques de travail assurant sa sécurité et protégeant sa santé physique et psychologique. Le Groupe veille à se conformer au droit du travail local et aux obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail dans l’ensemble de ses entités et géographies. En ce sens, la politique est déclinée opérationnellement par les entités locales en tenant compte des législations propres et des contextes locaux, sans jamais en dénaturer l’esprit. Société Générale développe la dynamique autour de la qualité de vie et des conditions de travail en mobilisant l’ensemble des acteurs de l’entreprise. À tous les niveaux, chacun doit s’impliquer et se responsabiliser pour améliorer la QVCT : la santé et la sécurité au travail sont portées au plus haut niveau de p l’organisation par la Direction des Ressources Humaines, sponsor de cette politique ; la gestion de la sécurité des personnes et des biens au sein des p locaux Société Générale est assurée par la Direction de la Sécurité du Groupe, au sein du Secrétariat général du Groupe ; l’ensemble des acteurs RH joue un rôle de conseil, d’appui et p d’accompagnement des managers et des salariés au quotidien en lien avec les professionnels de la prévention et du secteur médico-social en local ; les managers contribuent au déploiement d’initiatives concourant à p l’amélioration de la santé et sécurité au travail, et doivent assurer des échanges réguliers avec les collaborateurs ; la médecine du travail renforce la prévention et l’accompagnement p des collaborateurs au sein de l’entreprise. En France (48% des effectifs du Groupe), dans le cadre du nouvel accord QVCT, Société Générale s’engage à associer l’ensemble des acteurs du Groupe sur les sujets QVCT, dont en particulier : des correspondants QVCT et RPS dans chaque Business et Service p Units : coordonnent les actions QVCT et RPS ; les représentants du personnels et leurs instances : assurent un p suivi trimestriel des indicateurs transmis par le Groupe ; l’Observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail : p suit la mise en œuvre de l’accord et reçoit annuellement un bilan des actions déployées ; l’équipe QVCT de la Direction des Ressources Humaines Groupe : p sensibilise l’ensemble des acteurs sur les différents sujets concourant à la QVCT. Chaque salarié du Groupe est un acteur essentiel de la mise en œuvre des initiatives d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 301 Assurer une démarche d’amélioration continue en matière de santé et sécurité L’engagement de longue date du Groupe à offrir les meilleures conditions de travail se traduit notamment par : une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de p protection sociale, en santé et prévoyance, à l’ensemble de ses collaborateurs dans le monde. À ce jour, neuf collaborateurs sur dix bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en santé et prévoyance, et un des objectifs fixés par le Groupe est que chaque collaborateur dispose d’une garantie en cas de décès de deux ans de salaire ; un schéma directeur sécurité et sûreté des lieux de travail, p produit par la Direction de la Sécurité sur le périmètre France et diffusé aux implantations et filiales à l’international comme « bonne pratique » en complément des règles de sécurité exigibles et imposées localement ; une veille continue sur les risques susceptibles d’affecter la santé, p la sécurité des personnes et les risques sociaux dans ses implantations (voir Zoom sur la prévention des risques psychosociaux, ci-dessous), et la mise en place des actions ciblées de prévention et d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe. La gestion des risques sur la santé, la sécurité et la sûreté des personnes est notamment intégrée dans le plan de vigilance sur les droits humains et l’environnement (voir « Plan de vigilance du Groupe », page 361). Déployer des actions de prévention et de sensibilisation concernant la santé et la sécurité des collaborateurs Par la nature de ses activités, le Groupe met en place des actions de prévention, pour faire face aux principaux risques d’atteinte à la santé et à la sécurité auxquels il est confronté. Prévention des agressions commerciales En tant que profession potentiellement exposée au vol avec agression (braquage par exemple), Société Générale veille à sécuriser l’activité de ses collaborateurs. Par exemple, le réseau d’agences en France dispense des formations à tous les collaborateurs (y compris intérimaires, stagiaires et auxiliaires de vacances) sur la sécurité au travail, portant sur les conditions de circulation dans les locaux, le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours, l’exécution du travail au quotidien (modes opératoires, etc.) et enfin sur la conduite à tenir en cas d’incivilités, d’agressions, d’accidents ou de sinistres. Concernant les agressions commerciales, une formation en ligne obligatoire spécifique est également disponible. En cas de survenance d’une incivilité ou d’un vol à main armé, le collaborateur victime peut bénéficier d’un soutien psychologique anonyme, dans le cadre d’un partenariat avec France Victime. Prévention au risque de harcèlement sexistes. Les collaborateurs sont sensibilisés à la prévention du harcèlement et sont encouragés à échanger librement avec les lignes managériales et les RH. Une formation obligatoire sur le harcèlement est dispensée à tous les collaborateurs du Groupe. En parallèle, le Groupe a mis en place un plan de sensibilisation et de formation s’appuyant notamment sur des ateliers spécifiques de sensibilisation à la prévention des comportements inappropriés à destination de la population RH, des managers et des collaborateurs ou des actions de sensibilisation, à destination de la filière RH, de la politique et de la procédure de prévention et de lutte contre les comportements inappropriés. Dans le cadre de la lutte contre les comportements inappropriés, Société Générale applique une politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements Prévention au risque lié à l’isolement et à la désinsertion professionnelle Afin de garantir la cohésion et la motivation des collaborateurs en travail hybride, le Groupe encourage la formation des managers sur les risques liés à l’isolement et au sentiment d’exclusion. De plus, les collaborateurs sont sensibilisés au droit à la déconnexion et au maintien du lien social. Par ailleurs, des dispositifs médicaux sont présents dans 132 entités couvrant 98% des effectifs, assurant le suivi régulier de la santé des collaborateurs. En France, en application de la Loi Santé 2021, Société Générale lutte contre la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi en s’appuyant sur la médecine du travail pour proposer notamment des visites de pré-reprise pour tous les arrêts de travail de plus de 30 jours, des visites de reprise après un congé maternité ou après une absence pour cause de maladie professionnelle. Aussi, la visite médicale de mi-carrière permet aux salariés âgés de 43 ans à 45 ans de faire un état des lieux de l’adéquation entre leurs postes de travail et leurs états de santé et de les sensibiliser à la prévention des risques professionnels. Prévention au risque lié à la sécurité de l’information/cybersécurité Au quotidien, l’activité de Société Générale implique la détention, manipulation ou diffusion d’informations qu’il est essentiel de protéger pour garantir le rôle de banque tiers de confiance. La protection des informations est donc une priorité pour en assurer la sécurité et la confidentialité. Afin de responsabiliser au mieux ses collaborateurs à la sécurité de l’information, Société Générale met à disposition des collaborateurs, une Charte de protection de l’information et d’utilisation des ressources informatiques, une Politique Groupe de Sécurité de l’Information., et Le Groupe dispense également des formations, via notamment des e-learning obligatoires, et organise des campagnes de communication et des événements internes, à l’image des security hours en lien avec le mois européen de la sécurité informatique. Par ailleurs, pour augmenter le niveau de vigilance des collaborateurs vis-à-vis du risque cyber (attaque ransomware notamment), le Groupe organise des campagnes internes de phishing et met en place des actions spécifiques pour appuyer ces campagnes, aider les collaborateurs à identifier des sollicitations suspectes et faciliter le processus de signalement des messages suspects. ZOOM SUR LE RENFORCEMENT DE LA DÉMARCHE DE PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX Société Générale prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses collaborateurs. En tant qu’employeur responsable, le Groupe agit depuis de nombreuses années au travers d’une démarche globale de prévention des risques psychosociaux (RPS) pour assurer le bien-être de ses collaborateurs au travail. Pour couvrir au mieux les enjeux liés à la prévention des RPS, le dispositif du Groupe est déployé au niveau : de chaque Business et Service Units, responsable de sensibiliser et de veiller aux bonnes conditions de travail des salariés. Elles peuvent 1. s’appuyer sur des outils mis à disposition par le département des Ressources Humaines du Groupe ; des managers qui reçoivent un soutien spécifique lorsqu’ils sont concernés par des plans de réorganisations, et qui sont formés à la 2. détection et au traitement des signaux d’alerte ; des collaborateurs considérés vulnérables pour les orienter vers les bons dispositifs et accompagner leur retour au travail. 3.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 302 En 2022, des initiatives sur la prévention des risques psychosociaux ont été menées auprès de 96% des effectifs du Groupe. Elles visent à informer, former et accompagner les collaborateurs susceptibles de rencontrer des situations à risques psychosociaux, à travers des programmes d’assistance gratuits en partenariat avec des spécialistes du secteur de la santé ou de l’assurance, des formations et/ou sensibilisations aux risques psychosociaux, des enquêtes et évaluations du niveau de stress et des activités de détente et relaxation. Par exemple, en Belgique, l’entité ALD offre la possibilité à chaque salarié de bénéficier du programme Employee Assistance, une aide psychologique et juridique disponible 24/24h par téléphone. De plus, les salariés disposent d’une zen room et d’une chill zone pour permettre à chacun de s’octroyer un moment de calme dans la journée. En France, dans le cadre de l’accord QVCT, différentes actions seront mises en place, notamment : la proposition d’une méthodologie permettant de contribuer à l’identification et à l’analyse des RPS ; p la poursuite des actions d’information, de communication et de sensibilisation, avec notamment la création d’un nouveau site intranet sur p tous les sujets concernant la QVCT avec un focus particulier sur la prévention des RPS ; la continuation des formations consacrées aux RPS, l’une d’entre elles sera obligatoire pour les managers ; p l’intégration des risques liés aux RPS dans les projets de transformation en cours et à venir. Ainsi, un dispositif renforcé concernant les RPS p a été mis en place dans le cadre du projet Vision 2025, avec la nomination d’un référent national et des référents régionaux, ainsi que le déploiement d’actions de sensibilisation, communication, formation, et d’accompagnement des équipes en 2021 et 2022. SOUTENIR DES PRATIQUES DE TRAITEMENT ÉQUITABLE Au-delà de la mise à disposition d’un environnement de travail sûr et sain, en tant qu’employeur responsable, Société Générale doit soutenir des pratiques de traitement équitable, levier essentiel de performance et d’innovation. Promouvoir l’égalité des chances et la diversité dans l’entreprise, et prévenir le risque de discrimination Société Générale a mis en place un ensemble de politiques, actions et autres diligences sur la non-discrimination, dont en particulier : une politique en matière de diversité et inclusion, traduisant la p volonté du Groupe de reconnaître et de promouvoir tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, parentalité, nationalité, identité de genre, orientation sexuelle, appartenance à une organisation politique, religieuse ou syndicale, ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Elle a pour ambition de créer les conditions d’une organisation inclusive offrant une équité de traitement, à travers divers champs d’action : lutter contre toutes les formes de discrimination, - communiquer, sensibiliser, former, - créer un environnement de travail et un management propices à - l’inclusion, porter l’ambition de diversité et d’inclusion au niveau de la - gouvernance du Groupe ; un sponsorship au plus haut niveau de l’organisation porté par p Diony Lebot (Directrice générale déléguée du Groupe) ; un Conseil Diversité et Inclusion, composé de membres issus des p Comités de direction de ses Business et Services Units, et dont la mission première est de définir l’ambition et les orientations du Groupe en matière de diversité et d’inclusion ainsi que les priorités annuelles (ou pluriannuelles) ; une équipe dédiée à la promotion de la diversité et de l’inclusion, p qui s’appuie sur un réseau de relais pour déployer les engagements du groupe dans les Business et Services Units, aussi bien en France qu’à l’international ; une ambition qui se traduit notamment en matière d’équité de p genre par un objectif de 30% de femmes dans les instances dirigeantes à horizon 2023 ; des engagements publics qui se sont renforcés ces deux p dernières années, avec… : la signature de la Charte OneInThreeWomen contre les violences - faites aux femmes, le renouvellement, pour la sixième fois, de l’Accord triennal - 2023-2025 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap en France, la signature de trois chartes en faveur de la mixité : - #JamaisSansElles, Financi’Elles et Towards the Zero Gender Gap, la signature de la charte de l’Autre Cercle en faveur de l’inclusion - LGBT+, la signature de la nouvelle charte de la Parentalité en entreprise, - qui accompagne la parentalité sous toutes ses formes (monoparentalité, homoparentalité, etc.), la participation au premier baromètre diversité du Club 21 e siècle, - mesurant la diversité socio-culturelle des instances dirigeantes de grandes entreprises françaises ; ... et qui complètent les engagements de longue date, avec : p la signature en 2016 des Women’s Empowerment Principles, - la signature en 2016 de la Charte « Entreprise et Handicap » de - l’OIT, le soutien en 2018 aux principes directeurs de l’ONU en matière de - lutte contre les discriminations des LGBT+, le renouvellement en 2019 et la prolongation d’un an, en 2022, de - l’accord mondial sur les droits fondamentaux avec UNI Global Union, l’accord collectif signé avec les organisations syndicales en - France sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les travaux menés dans le cadre du plan de vigilance intègrent également le risque de discrimination au travail. En effet, le Groupe évalue le niveau d’exposition aux risques de discrimination, dans tous ses pays d’implantation, afin d’identifier et de mieux appréhender les enjeux locaux (voir « Plan de vigilance du Groupe », page 361). Mettre en place des actions concrète de pilotage, de sensibilisation et de formation Avec plus de 117 500 salariés de 154 nationalités différentes, présents dans 66 pays, et 52% des collaborateurs exerçant hors de France, Société Générale affirme sa volonté de faire de l’équité et de la diversité et l’inclusion une réalité pour tous ses collaborateurs et une priorité managériale pour le Groupe. La diversité des profils répondant à des enjeux d’éthique et de performance, le Groupe maintient ainsi son ambition de promouvoir les femmes et les profils internationaux à des postes à responsabilité et dans les instances dirigeantes de Société Générale au travers de certains leviers clés, dont :
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 303 un pilotage de la part des femmes et des profils internationaux dans p les viviers de hauts-potentiels, les plans de succession, les promotions, les hausses de rémunérations, les grades et classes, etc. ; une plus grande collégialité dans le processus de nomination de ses p dirigeants (voir chapitre 3, « Politique de diversité au sein de Société Générale », page 111) ; une revue du caractère inclusif de certaines politiques sociales (pour p assurer par exemple que les politiques sociales prennent en compte la diversité des modèles familiaux). L’engagement du Groupe de mettre en place une politique de diversité forte s’appuie également sur un ensemble d’initiatives de sensibilisation et de formation autour de la diversité, parmi lesquelles : une playlist « diversité et inclusion » disponible sur la plateforme p e-learning accessible à tous les collaborateurs du Groupe ; le lancement en 2022 d’un e-learning « Comprendre et prévenir la p discrimination dans le processus de recrutement » qui est obligatoire tous les quatre ans pour les RH et managers en France. Il sera également déployé à l’international dès 2023 ; des actions de sensibilisation à destination de tous les p collaborateurs sur les enjeux de la diversité et de l’inclusion et les impacts des préjugés inconscients avec des conférences proposées tout au long de l’année sur des sujets tels que les relations intergénérationnelles, la non-discrimination dans les process RH, l’apparence physique, les violences faites aux femmes, le handicap, LGBT+, l’origine ethno-raciale, etc. ; une promotion de la coopération inter-générations via des p programmes dédiés, du reverse mentoring, des groupes de réflexion, ou encore des dispositifs alternatifs (management de transition interne/externe, congés de fin de carrière, mécénat, transitions d’activité, mi-temps seniors, etc.); un espace interne de ressources (articles, benchmarks, études, etc.) p mis à la disposition de tous les collaborateurs du Groupe (SharePoint Diversité & Inclusion). Cet engagement se traduit également par : l’évaluation du ressenti des collaborateurs sur l’inclusivité de leur p environnement de travail dans le baromètre « collaborateurs » ; un soutien des réseaux internes de collaborateurs qui agissent en p faveur de l’inclusion (réseaux de femmes, WAY, Pride & Allies, Dkrés, etc.). En matière de diversité et inclusion, 98,5% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales en faveur de l’égalité femme-homme, 86% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales en faveur des salariés en situation de handicap, 76% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales pour les salariés de 50 ans et plus, et 75 entités couvrant 87% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur l’inclusion et l’insertion professionnelle. Pour plus d’informations, voir : Rapport thématique Diversité et Inclusion. INDICATEURS CLÉS EN LIEN AVEC LES RISQUES LIÉS AUX MAUVAISES CONDITIONS DE TRAVAIL 2020 2021 2022 Nombre de nationalités dans le Groupe 137 141 154 % de collaborateurs non français 56% 57% 52% % de femmes au sein des postes clés du Groupe (Top 160) 21% 25% 26% Taux d’absentéisme (1) 4,6% (2) 3,5% 3,9% Nombre d’accidents du travail 524 570 590 % couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la santé 99% 99% 98% % couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la sécurité 98% 98% 99% Nombre de salariés bénéficiant du télétravail (3) dans le monde 54 700 77 671 83 051 % des effectifs bénéficiant de mesures en faveur de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée (4) 87% 89% 91% Taux d’engagement 63% 64% 63% Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d’absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs), rapporté (1) au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365). Variation du taux d’absentéisme en 2020 principalement liée à l’augmentation du nombre de jours d’absence payés pour autres motifs. En raison de la crise (2) sanitaire, les collaborateurs ont bénéficié de dispositifs d’indemnisations spécifiques en cas de garde d’enfants ou en cas d’un état de santé nécessitant un maintien au domicile, par exemple, pris en charge par le Groupe. Hors accès à distance dans le cadre de la continuité d’activité. (3) Tout accord, mesure, action menée pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs comme définis par la Charte des « 15 engagements pour l’équilibre (4) des temps de vie » dont Société Générale est signataire. Risque lié au non-respect de la réglementation et des règles sociales internes Le Groupe doit répondre à de nombreuses réglementations en matière de droit du travail et plus généralement de droits humains (rémunération et droits sociaux, diversité et non-discrimination, dialogue social et liberté d’association, etc.), partout dans le monde. Attentive et engagée dans le respect des droits humains, Société Générale s’est également dotée de règles internes dans la gestion des Ressources Humaines. Leur non-respect pourrait être préjudiciable pour les collaborateurs du Groupe. Cela pourrait également avoir un impact sur la capacité de Société Générale à poursuivre ses activités et présente des risques juridiques et de réputation.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 304 Afin de prévenir ce risque et d’assurer la continuité de ses activités au regard des réglementations et règles internes, le Groupe met en œuvre un ensemble de politiques, actions et due diligences afin de poursuivre plusieurs objectifs : assurer la conformité des relations d’emploi avec la réglementation ; p assurer la conformité de l’entreprise avec toute réglementation p ayant des impacts sur les processus de gestion des Ressources Humaines (normes de santé et de sécurité, devoir de vigilance, règlement général sur la Protection des Données, directive MIF II, etc.) ; entretenir un climat social favorable aux interactions avec les parties p prenantes du Groupe (notamment instances représentatives du personnel et collaborateurs) en garantissant notamment la liberté syndicale et des droits fondamentaux de ses collaborateurs ; lutter contre toute forme de discrimination au travail et promouvoir p l’égalité professionnelle et la diversité dans l’entreprise ; garantir la santé et la sécurité des personnes sur le lieu de travail et p dans l’exercice du travail. Pour assurer la conformité des relations d’emploi et des processus de gestion des Ressources Humaines, le Groupe : assure une veille juridique en droit social dans l’ensemble de ses p pays d’implantations ; veille à associer les Ressources Humaines aux projets p réglementaires ; fait évoluer régulièrement les systèmes d’information des p Ressources Humaines (SIRH) en réponse aux évolutions réglementaires (sur des périmètres Groupe ou locaux, selon les cas). PROMOUVOIR LES PLUS HAUTS STANDARDS EN MATIÈRE DE CULTURE & CONDUITE Société Générale est extrêmement vigilante quant au respect des réglementations, des règles et procédures internes et des principes éthiques qui régissent ses activités. Ces principes sont décrits dans le Code de conduite du Groupe. La Direction des Ressources Humaines est particulièrement impliquée dans la promotion des comportements collectifs et individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités du Groupe car elle pilote la démarche Culture & Conduite (Voir page 346) auprès de la Direction de la conformité depuis 2021. Dans ce cadre, des actions d’acculturation (formations, ateliers, vidéos, articles...) sont menées annuellement avec l’objectif de favoriser un environnement propice aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe. De plus, le Groupe poursuit l’alignement des principaux processus de gestion de Ressources Humaines avec les ambitions de Société Générale en matière de culture et de conduite : mise à jour du guide d’évaluation de la conduite et conformité et travaux d’optimisation de la gestion des incidents de conduite et des sanctions disciplinaires. Une politique Groupe en matière de comportements inappropriés disciplinaires pouvant aller jusqu’à la rupture du contrat de travail. En parallèle, le Groupe a nommé une référente en matière de prévention des comportements inappropriés au niveau mondial qui assure le bon déploiement de cette politique en lien avec une communauté internationale de plus de 60 experts et masters experts en comportements inappropriés (voir Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques). Mise en place en 2019, cette politique vise à prévenir et à lutter contre tout comportement qui ne répondrait pas aux principes affirmés dans son Code de conduite, et notamment le harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel. Elle encourage les actions de sensibilisation sur les comportements inappropriés, en particulier à travers des formations des managers et des équipes des Ressources Humaines, et rappelle que les auteurs de tels agissements s’exposent à des sanctions Un mécanisme d’alerte En place pour l’ensemble du Groupe, il permet à un salarié ou un collaborateur extérieur et occasionnel, de signaler une situation dont il a connaissance, et qui n’est pas conforme aux règles régissant la conduite des activités du Groupe ou aux normes éthiques attendues, ou qui pourrait enfreindre des lois et réglementations applicables. Cela peut notamment couvrir des situations de comportements inappropriés, ou des menaces supposées sur la santé et la sécurité des personnes (voir « Plan de vigilance du Groupe », page 361 et « Déployer un Code de conduite » s’appuyant sur des valeurs partagées, page 345). Une politique globale en matière disciplinaire Publiée en 2019, cette politique formalise les principes et bonnes pratiques en matière de sanctions (droit à l’erreur, non-tolérance à la faute, décisions de sanction prises collégialement et proportionnées à la gravité de la faute, responsabilité ultime du manager dans l’application des principes et des décisions de sanction, accompagnement de la sanction). Elle est déclinée en procédures opérationnelles et complétée d’un recensement des actions disciplinaires dans l’ensemble des entités du Groupe. Les indicateurs clés sont communiqués à la Direction générale. ENTRETENIR UN CLIMAT SOCIAL FAVORABLE En matière de dialogue social, le Groupe démontre son engagement au travers : d’un accord cadre mondial, renouvelé en février 2019, et prolongé p en février 2022 pour 12 mois supplémentaires, avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union sur les droits fondamentaux couvrant 100% des effectifs du Groupe (voir « Plan de vigilance du Groupe », page 361). Dans la lignée de l’accord de 2015 sur les libertés fondamentales et le droit syndical, l’accord comporte des engagements complémentaires sur : la prévention des comportements inappropriés, - la lutte contre les discriminations et le développement de la - diversité dans l’ensemble des processus de gestion des Ressources Humaines (une thématique déjà introduite dans l’accord initial), le maintien d’un environnement de travail permettant la santé, la - sécurité et des conditions de vie au travail satisfaisantes pour tous les salariés. L’accord donne lieu à des échanges réguliers avec l’UNI Global Union sur l’application de ces engagements et à une réunion annuelle de suivi rassemblant les représentants de l’UNI Global Union, les Directions des Ressources Humaines et des représentants des organisations syndicales du Groupe. Plusieurs réunions de travail ont eu lieu en 2022, dont la dernière en décembre 2022 ; de nombreux accords collectifs signés avec les partenaires sociaux. p Ces accords portent sur la rémunération et les avantages sociaux, les conditions de travail (durée du travail, conditions d’emploi, télétravail…), les projets stratégiques de l’entreprise, les modalités du dialogue social et l’égalité professionnelle.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 305 INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCE EN LIEN AVEC LES RISQUES LIÉS AU NON-RESPECT DES RÉGLEMENTATIONS ET RÈGLES SOCIALES INTERNES 2020 2021 2022 Nombre d’accords collectifs signés avec les partenaires sociaux 161 157 195 % des effectifs couverts 64% 62% 68% dont portant spécifiquement sur la santé et la sécurité 13 27 30 UN ACCOMPAGNEMENT RH COMPLET DES PROJETS DE TRANSFORMATION Les projets de transformations de la banque peuvent être des facteurs aggravants de risque, liés à des besoins de recrutement sur des compétences d’expertises, de changements de mode de fonctionnement et d’organisation, d’exposition à des risques psychosociaux. Société Générale est engagée à maintenir l’ensemble de ses engagements d’employeur responsable pour accompagner et soutenir chaque collaborateur impacté par les plans de transformations. En 2022, le projet majeur est le projet de fusion VISION2025. La fusion complète (au 1 er janvier 2023) des réseaux de distribution, des sièges et des back-offices de Société Générale et des banques du Crédit du Nord, ainsi que l’évolution des business models génère des enjeux RH forts pour le Groupe : le positionnement de l’intégralité des collaborateurs des deux réseaux, avec un engagement fort de la Direction de ne recourir à aucun p départ contraint durant toute la phase du projet et une priorité donnée aux départs naturels et aux reclassements internes ; l’accompagnement RH et le développement des compétences tout au long du projet. Une démarche de diagnostic de compétence a été p mise en place pour que chaque collaborateur puisse faire un état des lieux de ses compétences et motivations. Des fiches métiers et des forums métiers ont notamment été mis à disposition des collaborateurs pour découvrir les métiers de la Nouvelle Banque. De plus, un effort sans précédent de formation a été déployé via l’allocation d’un budget de 100 millions d’euros (soit trois fois le budget habituel) et via la mise en place d’une Académie des compétences dédiée aux enjeux de montée en compétences ; la gestion des risques psychosociaux. Un dispositif complet a été mis en place afin d’être en mesure d’identifier, comprendre et agir sur p ces risques inhérents à la fusion, le plus en amont possible ; la construction d’une culture commune, clé de voûte du rapprochement des deux réseaux. Dans un esprit de co-construction, les équipes p en charge ont recueilli les perceptions des cultures actuelles et désirées pour la nouvelle banque au travers d’une enquête adressée à l’ensemble des collaborateurs. Les résultats montrent une adhésion forte des deux corps sociaux autour du professionnalisme, de la satisfaction clients, de l’attention et reconnaissance des collaborateurs ou encore le travail en équipe ; le maintien et le développement de l’attractivité pendant la période de fusion. En ce sens, les politiques RH ont été revues et la marque p employeur retravaillée. À noter que le niveau de recrutement nécessaire au bon fonctionnement de nos organisations et au maintien d’un service de qualité pour nos clients tout au long de la transformation a été préservé. Le dispositif complet d’accompagnement des collaborateurs s’applique pour toute la durée du projet. ÊTRE UN ACHETEUR RESPONSABLE : LE PROGRAMME 5.1.2 POSITIVE SOURCING Sous la responsabilité du Directeur des Achats, la filière Achats assure le traitement commercial et contractuel de l’ensemble des dépenses externes du Groupe hors salaires et charges directes de personnel. La filière Achats de Société Générale est un acteur important de la stratégie RSE du Groupe, portant ses valeurs et œuvrant au respect de ses engagements en matière environnementale et sociale. Initiée dès 2006, la politique d’achats responsables se décline au travers de plans d’actions pluriannuels, impliquant une mobilisation de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur (prescripteurs, acheteurs et fournisseurs). Ainsi, la Direction des Achats a défini, dans la continuité des plans précédents, le nouveau plan Positive Sourcing Program (PSP) 2021-2023. Ce sixième plan d’action permettra de consolider les acquis des précédents PSP et s’articule autour de deux ambitions : conduite du Plan de vigilance RSE (pour plus d’informations, voir p « Plan de vigilance du Groupe » en page 361) ; promotion de stratégies d’achats à impact positif. p Pour soutenir ce plan, la documentation normative du Groupe (Code Société Générale) relative à la conduite des achats responsables définit les mesures de gestion des risques d’origine E&S à déployer. Les pratiques d’achats du Groupe s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue et dans la poursuite de la mise en œuvre des règles de conduite des achats et de déontologie, applicables en matière d’achats, annexées à l’accord mondial sur les droits fondamentaux avec l’UNI Global Union (voir Être un employeur responsable, page 293). Ainsi, au cours des années, les pratiques de Société Générale se sont enrichies afin de prendre en compte systématiquement les aspects environnementaux et sociaux dans les processus achats.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 306 Le Médiateur des Entreprises et le Conseil National des Achats (CNA) ont décidé, à l’unanimité, début 2022 de renouveler pour trois ans l’attribution du label Relations Fournisseurs et Achats Responsables (RFAR) à Société Générale. Ce label, qui est aligné sur la norme internationale ISO 20400, récompense l’engagement de Société Générale en faveur d’une politique d’achat responsable avec ses fournisseurs depuis plus de 10 ans. Le Groupe se voit attribuer le statut « exemplaire » en matière de gestion des risques, de recherche d’opportunités RSE, ou encore d’intégration de spécifications RSE dans les expressions de besoin des appels d’offres à destination des marchés fournisseurs. Après la signature de la Charte des « Relations fournisseurs responsables », Société Générale a été la première banque à recevoir le label en 2012. Renforcer la maîtrise des risques 5.1.2.1 d’origine E&S dans les actes d’achats LES POLITIQUES EN MATIÈRE 5.1.2.1.1 DE RELATIONS FOURNISSEURS ET D’ACHATS RESPONSABLES Charte Achats Responsables et clause RSE dans les contrats Depuis avril 2017, les fournisseurs de la filière Achats reçoivent la Charte Achats Responsables (https://www.societegenerale.com/sites/ default/files/construire-demain/12112018_charte_achats_responsables _vf_fr.pdf). Ce document est le fruit d’une initiative conjointe d’acteurs français du secteur Banque et Assurance souhaitant associer leurs fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance et détaillant les engagements RSE, les obligations du Groupe et les attentes envers ses fournisseurs. La charte a été traduite en six langues. Les engagements réciproques énoncés dans la Charte « Achats Responsables » reposent notamment sur les principes fondamentaux du Pacte Mondial des Nations Unies dans le domaine des droits humains, des conditions de travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Une clause RSE est intégrée dans 100% des modèles de contrats de la Direction des Achats en France et de sa Filière à l’international. Elle fait référence au Code de conduite du Groupe, à la Charte Achats Responsables, à la possibilité de mener des audits RSE sur site et, pour un certain nombre de fournisseurs, à l’exigence d’évaluation extra-financière (voir ci-dessous). L’objectif de cette clause est d’associer les fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance dans le domaine des droits humains, des conditions de travail (santé et sécurité), de l’environnement et de la lutte contre la corruption (voir Risque de non-conformité - Lutte contre la corruption, page 267). Audits sur site des fournisseurs Le droit de réaliser des audits RSE sur les sites des fournisseurs est prévu dans la clause RSE du Groupe. Société Générale a référencé deux prestataires d’audits externes pour l’accompagner dans la réalisation de ces missions. Chaque année, un plan d’audits est réalisé, et des fournisseurs identifiés sur la base d’une analyse de risques d’origine E&S. En 2022, le Groupe a poursuivi le suivi des plans d’action issus des quatre audits réalisés en 2020 en commun avec ses pairs du secteur bancaire. Deux audits fournisseurs ont également été réalisés en commun avec un autre acteur du secteur bancaire et le suivi des plans d’actions de remédiation démarrera dès janvier 2023. L’IDENTIFICATION DES RISQUES 5.1.2.1.2 D’ORIGINE E&S Cette étape consiste à identifier si les pratiques des fournisseurs et/ou le produits ou service acheté présentent un potentiel risque d’origine E&S. L’identification des risques d’origine E&S liés aux produits et services : la cartographie des risques Ce paragraphe est détaillé dans le plan de vigilance du Groupe – Pilier « Achats », en page 364. L’identification des risques d’origine E&S liés aux fournisseurs : Know Your Supplier (KYS) Ce paragraphe est détaillé dans le plan de vigilance du Groupe – Pilier « Achats », en page 364. L’évaluation E&S (des fournisseurs ou produits et services identifiés à risque d’origine E&S) Ce paragraphe est détaillé dans le plan de vigilance du Groupe – Pilier « Achats », en page 364. Les politiques de couverture Les politiques de couvertures des risques d’origine E&S ont en partie été énoncés dans les politiques en matière de relations fournisseurs et d’achats responsables, ci-dessus, et sont complété par : FORMATION AUX RISQUES D’ORIGINE E&S Au sein de la Direction des Achats, la contribution à la performance RSE au travers de la mise en œuvre du Positive Sourcing Program est intégrée dans la description de poste des acheteurs et de leurs managers. Pour les catégories à forts enjeux RSE, des objectifs opérationnels individuels sont définis. À leur prise de poste, les acheteurs suivent une formation Achats Responsables qui est intégrée au cursus de formation interne pour les nouveaux arrivants. Depuis 2020, la formation présentant le programme d’achats responsables du Groupe, a été mis à disposition de l’ensemble des collaborateurs sur l’intranet afin de sensibiliser les acheteurs occasionnels par le biais du motion design (courte vidéo animée). En complément, le support de formation aux Achats Responsables a été adapté pour les achats non pilotés par la Direction des Achats. Des sessions de formation réalisées par la Direction des Achats à destination des entités en faisant la demande ont débuté en décembre 2022. L’ensemble des collaborateurs suivent également une formation relative à la gestion des risques environnementaux et sociaux. SUIVI DES RISQUES D’ORIGINE E&S De plus, la Direction des Achats réalise un suivi trimestriel d’indicateurs de risques d’origine E&S relatifs aux appels d’offres et au suivi des fournisseurs, ce suivi est détaillé dans le dispositif de suivi des mesures de vigilance page 365, le compte rendu de la mise en œuvre effective des mesures de vigilance et les perspectives et évolutions attendues sont pages 368 et 370. Développer les achats à impacts 5.1.2.2 positifs Dans le cadre du Positive Sourcing Program 2021-2023 et en lien avec l’ambition RSE du Groupe, trois priorités ont été définies : la qualité des relations fournisseurs : la Direction des Achats a pour p objectif d’être exemplaire dans ses relations avec l’ensemble de ses fournisseurs, et de renforcer l’intégration des enjeux RSE dans ces relations. En outre, en cas de litige et à défaut de résolution du conflit avec l’Acheteur, Société Générale privilégie la médiation comme mode de gestion. Société Générale poursuit son engagement auprès des PME, première banque signataire du Pacte PME en décembre 2007, et est à leur écoute en menant régulièrement un baromètre de satisfaction. Le Groupe a reçu l’excellente note de 73% de satisfaction globale lors de baromètre lancé fin 2021. Société Générale a reçu le Trophée de la Démarche RSE qui récompense sa politique environnementale et sociale auprès de ses fournisseurs, lors de l’Université de rentrée de l’association Pacte PME organisée le 30 septembre 2022 ; le recours à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : sur la période p 2021-2023, Société Générale en France se fixe comme objectif d’augmenter le montant de dépenses réalisées auprès de structures de l’ESS pour atteindre 14 millions d’euros par an. En sus d’une implication accrue en faveur du secteur adapté et protégé, le Positive Sourcing Program étend le périmètre de l’action aux partenariats avec des structures d’insertion et d’autres acteurs de l’ESS ;
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 307 l’action pour le climat : concernant les déplacements aériens et les p biodiversité et plus particulièrement à son objectif de suppression du flottes automobiles, la Direction des Achats assure un rôle de conseil plastique à usage unique d’origine pétro-sourcée dans et de pilotage auprès des entités du Groupe afin de les aider à l’environnement du collaborateur d’ici à fin 2025 en travaillant avec les atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone (-50% écosystèmes fournisseurs afin de trouver des solutions alternatives qui entre 2019 et 2030) du Groupe. De plus, la Direction des Achats puissent être déployées opérationnellement dans le Groupe. participe également aux initiatives du Groupe en faveur de la 2020 2021 2022 Objectif Montant global des achats du Groupe 5,5 Md EUR 5,8 Md EUR 6,5 Md EUR N/A Délai moyen constaté de paiement pondéré (par le montant) des factures 31 jours 27 jours 32 jours <30 jours Pondération moyenne de ces critères dans les appels d’offres 14% 14% 14,5% en France 9,2% filière internationale N/A Montant de dépenses réalisées auprès de structures de l’ESS 10,1 M EUR 12,4 M EUR 13,9 M EUR 14 M EUR Part des fournisseurs « ciblés » sous contrat ayant une évaluation extra-financière réalisée par un tiers indépendant 80% 89% 87% 90% Part d’appels d’offres sur les catégories d’achats à risque élevé qui ont intégré des critères RSE 100% 99% 99% 100% Part des acheteurs formés aux achats responsables 100% 100% 100% 100% ÊTRE UNE ENTREPRISE ECO-RESPONSABLE 5.1.3 TONNES DE DÉCHETS ET CONSOMMATION DE PAPIER 0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000 18 000 Consomation de papier Production de déchets 2022 2021 2020 2019 14 653 8 978 11 633 6 506 9 402 5 713 7 913 3 631 EMPREINTE CARBONE DU GROUPE (T DE CO 2 e) 0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 Empreinte carbone du Groupe Scope 1 Scope 2 Scope 3 2022 2021 2020 2019 292 741 223 857 191 246 167 998 Les données historiques sont présentées sur base publiée. Gestion de l’empreinte carbone 5.1.3.1 liée au fonctionnement du Groupe Dans le cadre de sa démarche RSE, Société Générale est engagé depuis plusieurs années dans la réduction volontariste de son empreinte carbone. En 2021, le Groupe a accéléré ses ambitions en annonçant un objectif de réduction de 50% des émissions carbone liés à son fonctionnement entre 2019 et 2030 en agissant sur l’énergie requise pour ses locaux, l’informatique, les déplacements aériens et son parc automobile. À fin 2022, le Groupe avait réduit son empreinte carbone en propre de -35% par rapport à 2019, en ligne avec son objectif. Cette ambition s’est déclinée en 2022 sous la responsabilité des BU/SU qui ont poursuivi la mise en œuvre des mesures opérationnelles pour atteindre la cible. Les principaux leviers identifiés en 2021 dans cette démarche de réduction des émissions carbone concernent : le transport aérien et la flotte automobile : en réduisant la fréquence p des déplacements professionnels (voyager moins) et en améliorant l’empreinte carbone des déplacements (voyager mieux, par le recours à des solutions moins émissives, par exemple en électrifiant la flotte automobile ou en recourant à des routes ou compagnies aériennes plus efficaces) ; les systèmes d’information : une attention particulière est portée à p l’empreinte carbone de l’informatique du Groupe au travers d’un programme spécifique : CSR by IT, voir paragraphe « Charte Numérique responsable », en page 319 et le paragraphe « Système d’information et Infrastructures informatiques », en page 310 ; l’immobilier avec un recours accru aux énergies renouvelables, couplé p à une réduction de la consommation d’énergie en lien avec la réorganisation des moyens et du travail après la crise sanitaire de la Covid-19 (extension du télétravail, réduction de l’empreinte immobilière du Groupe).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 308 RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DE CO 2 DIRECTES DU GROUPE – EN 2022 ET 2021 Gaz 11% Déplacements professionnels 25% Transport de marchandises 6% Data center hébergés 4% Papier 3% Déchets 2% Fioul 2% Électicité pour l'immobilier et les systèmes d'information 41% Vapeur et eau froide 4% Gaz fluorés 2% 2022 Gaz 11% Fioul 1% Déplacements professionnels 15% Déchets 2% Papier 6% Transport de marchandise 4% Autres 3% Électicité pour l'immobilier et les systèmes d'information 49% Vapeur et eau froide 9% 2021 Transport de marchandises, y compris le transport de fonds * NB : Données publiées en 2021. 2019 Location- based (4) 2019 Location- based recalculé (1) 2020 Location- based 2021 Location- based 2021 Location- based recalculé (1) 2022 Location- based 2022 Market- Based (4) Empreinte carbone du Groupe T de CO 2 e 292 741 257 353 223 857 191 246 164 880 167 998 152 405 Empreinte carbone par employé T de CO 2 e/ empl. 2,38 2,11 1,81 1,55 1,39 1,43 1,30 SCOPE 1 (2) T CO 2 e 26 722 26 824 23 999 24 415 24 531 24 777 24 336 SCOPE 2 (3) T CO 2 e 143 791 113 792 118 495 110 981 87 546 75 743 60 591 SCOPE 3 (4) T CO 2 e 122 228 116 737 81 363 55 849 52 804 67 478 67 478 Changement de périmètre avec la cession de Rosbank, LLC Rusfinance bank, BRD Asigurari de Viata/BRD Pensii, et avec de nouvelles filiales consolidées ALD Automotive (1) (Limitatda – Chili, Peru SAC, et SAS Colombie). Le Scope 1 comprend les émissions directes liées à la consommation d’énergie et aux émissions fugitives de gaz fluorés. (2) Le Scope 2 comprend les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (électricité, vapeur d’eau et eau glacée externes). (3) Le Scope 3 comprend les émissions de GES de l’ensemble du papier, des déplacements professionnels, du transport marchandises, des consommations d’énergie des data (4) centers hébergés et des déchets depuis 2017. : Location-based : méthode de calcul des émissions de CO 2 liées à la consommation d’électricité, utilisant les facteurs d’émissions liés au mix électrique moyen du pays où se NB situe l’entreprise. Market-based : méthode de calcul des émissions de CO 2 liées à la consommation d’électricité, utilisant les facteurs d’émissions liés au fournisseur auquel l’entreprise achète son électricité. La tendance baissière de l’empreinte carbone pour compte propre du Groupe marque en 2022 un pallier avec une reprise modérée post-Covid des déplacements professionnels (scope 3) atténuée par la diminution récurrente des consommations d’électricité (scope 2) depuis 2019. Avertissement : Les indicateurs communiqués sur les émissions de CO 2 directs du Groupe sont soumis à des incertitudes en matière de données. Les limites de la collecte, de la vérification et de la déclaration des données indiquent que la qualité des données peut être améliorée (pour plus d’information, voir note méthodologique, page 354). LA TAXE CARBONE INTERNE 5.1.3.1.1 ET LE PRIX EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE & ENVIRONNEMENT Société Générale s’appuie sur l’esprit d’innovation de ses collaborateurs et encourage les initiatives portant les plus grands effets positifs pour l’environnement s’appuyant sur le prélèvement d’une taxe carbone interne, collectée et redistribuée auprès des entités du Groupe lors du Prix Efficacité énergétique & Environnement. Ce prix récompense les meilleures initiatives permettant de réduire l’impact environnemental du Groupe, tout en générant des économies financières. Avec ce dispositif de tarification interne du carbone (25 EUR/t CO 2 eq depuis 2022), le Groupe vise à motiver des comportements de sobriété énergétique, à promouvoir la performance énergétique des bâtiments, à stimuler les investissements à faibles émissions de carbone, à identifier et à saisir les opportunités à faibles émissions de carbone, et enfin à réduire l’empreinte environnementale liés aux achats. L’édition 2022 a ainsi permis d’identifier des opportunités d’efficacités qui totalisent une économie de 1 million d’euros, et 4 300 tonnes de CO 2 . GREEN IT – CODINGAME 5.1.3.1.2 Société Générale sensibilise ses collaborateurs et ses parties prenantes depuis plusieurs années sur la thématique du Green IT. Après la signature de la Charte du Numérique Responsable et la création de masterclass animées par des experts, la gamification permet à Société Générale de sensibiliser à l’informatique durable. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de réduction de 50% de l’empreinte carbone numérique du Groupe à horizon 2025. Les développeurs sont invités à participer au défi international Green Circle*, un serious game* développé par Société Générale en collaboration avec CodinGame. Le jeu invite les participants à ajuster leurs pratiques de la programmation afin d’améliorer l’empreinte environnementale des activités numériques. Ce jeu a réuni 7 300 inscrits d’une centaine de nationalités différentes, et dans le classement final, ont été comptabilisées 61 équipes entreprises et 67 équipes écoles.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 309 AIDE À LA DÉCISION : MISE EN PLACE 5.1.3.1.3 D’UN ÉCO-SCORE POUR LES ACHATS EN FRANCE (ACHAT DES OBJETS PUBLICITAIRES) Dans une démarche d’aide à la décision en matière de sélection de certains fournisseurs, le catalogue d’objets publicitaires destiné aux entités françaises a été enrichi d’un « éco-score ». Au-delà des exigences strictes du Groupe sur la qualité et la responsabilité de ses fournisseurs, les experts ont attribué à chaque produit du catalogue une note qualifiant son impact environnemental et social. Cet éco-score est établi selon sept critères : la provenance des produits, les matières premières utilisées, le type de marquage et d’encre utilisés, la recyclabilité, la durabilité, le conditionnement du produit et les labels et normes auxquels le produit répond. Gestion responsable 5.1.3.2 des ressources CONSOMMATION D’ÉNERGIES Face aux enjeux énergétiques auxquels l’Europe doit aujourd’hui faire face, le gouvernement français a annoncé un plan de sobriété énergétique et compte sur une mobilisation large des acteurs publics et privés. Société Générale participe à l’effort national demandé par le gouvernement français au travers d’un plan de sobriété énergétique visant une réduction de 10% de sa consommation d’énergie (gaz, électricité, carburant) d’ici à deux ans par rapport à 2019 ; et de la signature de la charte d’engagements EcoWatt élaborée par RTE* et l’ADEME* qui vise une meilleure consommation d’électricité et une réduction des risques de coupure d’électricité en France. Société Générale a déployé les démarches d’économies d’énergie suivantes : diminuer la température du chauffage à 19°C et réduire l’utilisation p de la climatisation dans les locaux dont la température dépasse 26°C. Ces actions seront pilotées en central pour les principaux immeubles du Groupe en France et localement dans les 3 000 sites du Réseau Société Générale et Crédit du Nord ; agir sur l’éclairage des locaux en modernisant les solutions p techniques, en accélérant le déploiement des LED et en éteignant les lumières des locaux inoccupés ainsi que certaines enseignes et affichages lumineux ; modérer les consommations énergétiques en poursuivant les efforts p entrepris de réduction des délais de mise en veille des appareils électriques, écrans et photocopieurs. Ces actions de sobriété ainsi que celles menées sur application d’autres contraintes réglementaires comme celles du décret tertiaire participent à l’atteinte de la cible globale et plus ambitieuse posée par le Groupe d’ici 2030 sur ses émissions de CO 2 . ÉNERGIES RENOUVELABLES Société Générale est engagé dans la transition énergétique et cherche à réduire son empreinte carbone par la consommation d’électricité d’origine renouvelable et du gaz biométhane renouvelable. Depuis plusieurs années, le Groupe accroît la part de sa consommation d’électricité d’origine renouvelable au travers de contrats de Garanties d’Origine et de PPA (Power Purchase Agreement) et qui couvrent : depuis 2015, en France, l’ensemble du parc immobilier des p immeubles centraux ; et depuis 2019, l’ensemble des réseaux d’agences en France de Société p Générale et Crédit du Nord. du réseau de chaudières au gaz. Ce contrat de trois ans permettra au réseau d’agences du Groupe en France de réduire son empreinte carbone due au gaz de 80% par KWh, soit 4 341 tonnes d’émission de CO 2 en moins par an. Il permettra également de soutenir le développement des énergies renouvelables et de contribuer au développement de la filière biométhane en France et en Europe. Société Générale et Crédit du Nord ont également signé en 2021 leur premier contrat de garanties d’origine pour alimenter en gaz biométhane renouvelable français l’ensemble des agences équipées Dans le cadre de son plan stratégique MOVE 2025 visant notamment à placer la responsabilité sociale et environnementale au cœur de ses actions, ALD Automotive a annoncé que l’ensemble de ses sites en France sont alimentés depuis le 1 er janvier 2021 par une électricité d’origine renouvelable produite en France, garantie par un organisme indépendant. Plusieurs entités mènent également une démarche de mise en place d’approvisionnement vert sur certains de leurs bâtiments comme en Roumanie, Inde et République tchèque. D’autres, principalement de la BU AFMO (Afrique et Outremer), produisent-elles mêmes une partie de leur électricité par le biais de panneaux solaires photovoltaïques installés sur leurs bâtiments. Des études sont menées notamment lors des opérations immobilières pour élargir cette autoproduction sur différents types d’implantations (bâtiments centraux, agences bancaires, guichets autonomes, parking, etc.). IMMOBILIER (OPTIMISATION DU PARC IMMOBILIER : SURFACES, TECHNOLOGIES ET ACCESSIBILITÉ) Au-delà de l’approvisionnement énergétique, et dans le cadre du renforcement de la politique RSE du Groupe, la Direction de l’Immobilier travaille avec l’ensemble des implantations en France et à l’international pour améliorer la performance énergétique du parc immobilier du Groupe. La Direction de l’Immobilier a mis en place un pilotage énergétique pour les immeubles de plus de 1000 m 2 afin de parvenir à l’objectif fixé par la réglementation française (décret tertiaire) de -40% des consommations d’énergie d’ici 2030 par rapport à 2019. Toutes les agences du Réseau France sont dotées depuis 2018 d’un logiciel dédié à l’analyse mensuelle des données de consommation (eau, électricité, gaz) et permettant ainsi d’engager les actions correctrices nécessaires. D’autre part, la Direction de l’Immobilier du Groupe conduit un programme 2021-2025 ayant pour objectif d’adapter le parc des immeubles centraux et les espaces de travail aux évolutions induites par l’extension du télétravail et son corollaire le travail hybride, sur site et à distance. Ce programme répond à un triple enjeu : la recherche de performance, l’expérience digitale, la transformation des métiers et des modes de travail. La Direction de l’Immobilier accompagne également les entités à l’international qui souhaitent développer des programmes de même nature. Cela se traduit en particulier par : l’accompagnement des évolutions des métiers de la Banque de p détail en France, répondant à l’évolution de la relation client et des métiers, la digitalisation et l’automatisation des opérations, et la refonte de la distribution spatiale des agences de la Banque ; l’intégration des besoins des personnes en situation de handicap, p avec l’adaptation des locaux d’exploitation ; les programmes immobiliers suivants ont par exemple été réalisées : p à Lyon, sept entités du Groupe partagent près de 5 000 m 2 de - bureaux dans un programme immobilier sélectionné entre autres pour ses labels environnementaux (BREEAM NC 2016 niveau Very Good et HQE Bâtiment Durable niveau Excellent), le nouveau bâtiment à Londres est certifié « BREEAM Oustanding ». - L’entité dispose notamment d’un système de gestion des bâtiments pour contrôler le chauffage et la ventilation, essentiel pour participer à l’effort de réduction de consommation énergétique,
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 310 le complexe immobilier Sakura, ce nouveau bâtiment est conçu - pour fonctionner en Flex office et a été pensé pour faciliter le quotidien des utilisateurs avec de nombreux services à disposition (business center, espaces bien-être, commerces, conciergerie et espaces de restauration responsables). Sakura détient plusieurs certifications environnementales (BREEAM NC 2016 niveau Very Good, HQE Bâtiment Durable niveau Excellent, WELL building standard Core & Shell niveau Gold). SYSTÈME D’INFORMATION ET INFRASTRUCTURES INFORMATIQUES Société Générale est engagé dans une démarche Numérique Responsable depuis plusieurs années. En novembre 2019, Société Générale a été parmi les premières entreprises à signer la Charte Numérique Responsable, afin de contribuer à limiter l’impact environnemental de la technologie et encourager l’inclusion numérique. Pour plus d’information sur ce sujet, voir : Charte Numérique responsable, en page 319. Société Générale a lancé en 2019 le programme CSR by IT qui a continué son déploiement en 2022. Ce programme, porté par la Direction des Systèmes d’Information transverse, regroupe 300 experts de la filière numérique qui ont travaillé dans 18 groupes de travail, dans le but de diffuser des livrables opérationnels à tous les départements informatiques du Groupe. Ce lancement s’est notamment traduit par la mise en place d’une gouvernance fédérée avec les différents responsables RSE des départements informatiques. Les travaux de ce programme ont été regroupés dans sept communautés : les normes et standards : définition et application de critères RSE p aux méthodologies Groupe existantes (projet numérique, architecture SI, achats informatiques) ; le développement de calculateurs CO 2 : définition des hypothèses, p référentiels et méthodes de calculs pour le développement des outils de mesure CO 2 ; la responsabilité sociale : objectifs de diversité et d’inclusivité pour p les développeurs et les utilisateurs du numérique ; l’IT fondation : actions de réduction de la consommation d’énergie p des infrastructures et équipements informatiques ; la data et IA (intelligence artificielle) : Évaluation et réduction de p l’impact environnemental du stockage, du transfert et du traitement des données ; l’écoconception et l’e-accessibilité : concevoir et développer un p système d’information moins consommateur d’énergie et plus accessible ; la transformation CSR by design* : diffuser les méthodes, standards p et outils CSR by IT le plus rapidement possible au sein des entités. Ces travaux ont permis de mettre en œuvre des premières actions de réduction : la migration de nos datacenters historiques vers des sites plus p efficients énergétiquement en France et à l’international ; l’optimisation de la consommation d’énergie de nos infrastructures, p l’utilisation d’énergie verte en France et à l’international, le recyclage et réemploi des matériels informatiques en fin de vie ; le déploiement des formations et de l’outillage pour accompagner p nos 25 000 experts IT aux pratiques de l’éco-conception, du green coding, de la Data responsable et de l’e-accessibilité ; la mesure de l’empreinte carbone du Système d’Information du p Groupe avec le développement d’un calculateur et dashboard développés en interne ; et enfin la limitation des déchets est traitée dans la page 311. p Ainsi, afin de suivre efficacement la mise en œuvre de la stratégie Numérique Responsable du Groupe, Société Générale a développé un premier calculateur. Cet outil permet de mesurer la consommation d’énergie de tous les équipements d’infrastructures hébergés dans les Datacenters du Groupe ou chez des tiers, de recenser la consommation d’énergie de tous les équipements Workplace utilisés par les employés et externes, d’évaluer la consommation d’énergie des fournisseurs de Cloud et de calculer l’énergie consommée par les immeubles qui accueillent les équipes IT du Groupe. Ces éléments permettent de calculer les émissions de CO 2 eq liées aux équipements, à l’activité de nos équipes IT et celle des fournisseurs de services numériques en fonction du mix énergétique local. Ces mesures seront fournies aux BU/SU qui leur permettra de suivre, d’adapter leurs trajectoires et de contribuer à l’objectif de réduction défini à l’échelle du Groupe. Deux autres calculatrices sont en cours de développement et seront utilisées lors des phases de cadrage des projets ou de design des applications, puis en fin de projet ou lors de la livraison des applications, permettant d’évaluer les effets des différentes actions et donc de mesurer les émissions évitées grâce à l’approche Numérique Responsable. Ces calculateurs sont des éléments essentiels de pilotage et d’acculturation des équipes. Enfin sur le volet social, il a été mis en place trois démarches complémentaires sur l’inclusion des personnes en situation handicap : l’intégration et l’accompagnement des collaborateurs en situation p de handicap menée avec la Mission Handicap ; les achats auprès des entreprises du secteur adapté et protégé p (STPA). Les principales Directions informatiques du Groupe se sont fixées depuis 2018 des objectifs pour développer le recours aux entreprises du secteur adapté et protégé notamment pour les prestations informatiques ; l’accessibilité des services numériques du Groupe. p DÉPLACEMENTS PROFESSIONNELS Dans le cadre de son engagement de réduire ses émissions carbone de -50% d’ici à 2030 par rapport à 2019, le Groupe mène des actions particulières en vue de minimiser l’impact de ses déplacements professionnels. À ce titre depuis 2021, l’ensemble des BU/SU du Groupe ont été accompagnées par la Direction du Développement Durable avec le support de la Direction des Ressources et de l’Innovation du Groupe afin d’identifier différents leviers qualitatifs et quantitatifs applicables notamment sur les voyages aériens et les flottes automobiles. Ainsi, les BU/SU ont réduit leurs voyages aériens ces dernières années et devraient maintenir un niveau significativement inférieur à 2019 sur les deux prochaines années. Les BU/SU sont sensibilisées à l’impact carbone de chaque voyage afin de pouvoir arbitrer le cas échéant. À titre d’exemple, il est recommandé aux BU/SU lorsque cela est possible, d’emprunter le train et non l’avion pour tout voyage dont la durée est inférieure à 3h30. Sur la flotte automobile, la proportion des véhicules électriques est également en hausse constante en France et dans les pays le permettant afin également, de réduire l’impact carbone global de ces déplacements.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 311 En 2020, la Banque de détail en France a lancé le projet Mobility Transition, visant à verdir sa flotte automobile, qui représente 60% du parc automobile de Société Générale. Le projet suit trois priorités et doit : répondre aux nouvelles réglementations gouvernementales, p poussant les constructeurs à produire plus de « véhicules propres », avec notamment la loi d’orientation des mobilités (1) (LOM) ; s’inscrire dans la stratégie RSE du Groupe, pour réduire son impact p environnemental ; permettre d’optimiser les coûts. p Suite à ce projet, un nouveau catalogue de véhicules a été mis en place, les durées de locations des véhicules ont été allongées, de 48 à 60 mois et 47 véhicules électriques ont été commandés à fin 2021, ce qui a permis à la Banque de détail la réalisation d’une économie de frais généraux de l’ordre de 9% sur son budget automobile, sur la période 2021-2022. D’ici 2023, le parc automobile devrait être optimisé et il ne devrait plus contenir de véhicules diesel, sous réserve de la disponibilité de solutions alternatives. Pour accompagner le verdissement de la flotte, un contrat de trois ans a été signé avec la société Mobilize Power Solutions, filiale du Groupe Renault, pour l’installation de 190 bornes de recharge pour ses véhicules électriques, sur les sites des réseaux Société Générale et Crédit du Nord (prestation à usage interne uniquement). De plus, sur la partie mobilité alternative, la Banque de détail en France a lancé un pilote avec l’installation de station de Vélos à Assistance Électrique (VAE) en partage (sur le site de Marseille). Il s’agit d’une solution d’ALD Automotive et de son partenaire GREEN ON. La flotte automobile d’entreprise de Komerční banka (KB) en République tchèque va progressivement être remplacée par des véhicules électriques. En 2022, 69 voitures électriques ont été fournies par ALD Automotive. Enfin, le Groupe prévoit la mise à jour de la politique sur les voyages ainsi que la politique sur les voitures avec des leviers CSR ciblés. DONNÉES RELATIVES A LA GESTION DES RESSOURCES 2019 2020 2021 2022 Consommation d’énergie Objectif 2025 : réduire la consommation de 35% par rapport à 2014 (848 654 MWh) -19% -30% -32% -41% Consommation totale de l’énergie (en MWh) 687 590 589 750 580 767 497 692 Consommation totale d’électricité (en MWh) 512 122 441 984 421 823 367 365 Part d’électricité verte dans les consommations d’électricité du Groupe (en %) 48,9 50,5 52 62,5 Immobilier Surface du parc immobilier (en m 2 ) 4 000 000 3 250 000 3 170 788 3 091 097 Immeubles centraux certifiés ISO 50001* (en nombre) 22 22 21 21 Mobilité Nombre de km parcourus par l’ensemble des collaborateurs (en millions) 423 272 201 242 Nombre véhicule électrique dans la flotte automobile du Groupe N/A N/A N/A 680 Part de véhicule électrique dans la flotte automobile du Groupe N/A N/A N/A 30% NB : Les données historiques sont présentées sur base publiée. Gestion des déchets et l’économie 5.1.3.3 circulaire* Société Générale œuvre pour limiter la consommation et le gaspillage des ressources et prend également les mesures pour lutter contre le gaspillage alimentaire. LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE Société Générale a signé, en 2019, la Charte de lutte contre le gaspillage alimentaire et a rejoint l’association La Défense des Aliments pour fédérer l’ensemble des acteurs du quartier d’affaires pour lutter ensemble contre ce phénomène. l’issue d’événements. Enfin la Société Générale a recours à l’application Too Good To Go* permettant la revente à prix réduit aux collaborateurs de produits invendus, quatre sites de restauration sont concernés à La Défense et à Val-de-Fontenay. Un partenariat a ainsi été signé en 2018 entre les restaurants d’entreprise du Groupe, à la Défense, et l’association « Le Chaînon Manquant* » permettant de collecter la nourriture et distribuer des repas, ce partenariat a été complété par plusieurs actions de redistribution à des associations caritatives les denrées alimentaires à Les autres déchets sont, dans la plupart des restaurants, triés et méthanisés. De plus, le Groupe est engagé avec l’association Phenix* pour réduire le gâchis et sensibiliser aux démarches éco-responsables. À partir du 31 décembre 2023, la loi fixera à l’ensemble de la population française un objectif de tri à la source des biodéchets. Sans attendre cette échéance, le Groupe a mis en place des actions de traitement et de valorisation des biodéchets. Depuis septembre 2020, l’entreprise « Les Alchimistes » (2) , spécialisée dans la collecte et le compostage de déchets organiques, collecte 100% des déchets alimentaires des restaurants d’entreprises à la Défense et les valorise en compost. Située à proximité des sites de collecte, les équipes des Alchimistes récupèrent, en véhicule électrique, les biodéchets des cantines du Groupe. La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) remplace la loi d’orientation des transports intérieurs de décembre 1982. LOM émane du ministère des Transports. Elle a pour but (1) de faciliter et améliorer la mobilité du quotidien pour tous les citoyens. Des objectifs qui passent donc par de nouvelles réglementations sur l’utilisation des différents modes de transport (voiture, deux-roues, transports publics, etc.). Pour plus d’information sur les Alchimistes, voir : https://alchimistes.co/valorisation-biodechets-compostage/ (2)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 312 PAPIER Les progrès accomplis sur les enjeux liés à la consommation du papier, premier consommable utilisé par les activités de services, sont le fruit de diverses actions menées à travers le Groupe telles que le bon usage des imprimantes, la dématérialisation des supports papiers vers des supports numériques et l’utilisation de papier recyclé. Un représentant de Société Générale siège au Conseil d’administration de CITEO, éco organisme issu de la fusion d’Écoemballages et Ecofolio, qui promeut l’économie circulaire*. En ce qui concerne l’offre de produits, Société Générale a renforcé la dématérialisation, pour rendre ses services encore plus pratiques, plus économiques et plus écologiques. Les clients de la Banque de détail en France, détenteurs d’un contrat d’assurance-vie épargne ou de prévoyance, peuvent désormais recevoir leurs relevés d’opération et leurs avis d’échéance de manière totalement dématérialisée et sécurisée sur leur espace Internet des Particuliers. Afin de proposer à ses clients des solutions innovantes et responsables, Société Générale a lancé en 2021 sa première carte bancaire composée de matière recyclée. À cette occasion, la Banque de détail en France utilise l’image des Schtroumpfs, choisis par les Nations Unies pour être les ambassadeurs des « Grands Objectifs » en matière de développement durable (1) . Ces nouveaux modèles exclusifs sont proposés aux clients particuliers en CB Visa Évolution, CB Visa et CB Visa Premier à travers la Collection Planète Schtroumpfs (composées à 85,5% de matière recyclée et sans coût supplémentaire du fait de l’usage de PVC recyclé). Le Groupe traduit ses convictions en termes de protection de l’environnement dans ses nouveaux services et ces cartes en PVC recyclé s’inscrivent dans une gestion responsable des cartes bancaires : fabrication en France selon les normes les plus strictes ; p limitation des stocks permettant d’éviter une surproduction ; p suppression de nombreux courriers, utilisation de papier recyclé et p développements des services digitaux ; mise en place d’une filière de collecte, recyclage et valorisation des p déchets avec des partenaires certifiés : Société Générale traite prioritairement les cartes bancaires à - cryptogramme dynamique considérées comme DEEE (Déchet d’Équipement Électrique et Électronique) ; à ce titre elles sont collectées en agence, triées puis envoyées à l’entreprise du secteur adaptée « l’atelier du bocage » pour revalorisation, les cartes bancaires classiques (sans cryptogramme dynamique) - récupérées en agences sont détruites et envoyées majoritairement en centre d’incinération afin d’être valorisés énergétiquement. GESTION DES DÉCHETS Le Groupe veille à minimiser l’impact direct de ses déchets sur l’environnement, en déployant des actions de valorisation. Le tri sélectif en cinq flux (les papiers et les cartons, le métal, le plastique, le verre et le bois) est généralisé dans l’ensemble des agences Société Générale ainsi que dans les bâtiments centraux. Au sein des immeubles centraux en Ile de France et dans le cadre de la mise en place des espaces de travail flexibles, le tri des déchets a été encouragé par la suppression des poubelles individuelles des collaborateurs. Dans les immeubles centraux du Groupe, l’apport volontaire et le tri sélectif mis en place dans les print-corners, les cuisines et les cafétérias d’étage sont indispensables à une meilleure gestion des déchets. De plus, lorsque les conditions le permettent, un tri complémentaire dit « en pied de tour » est effectué permettant une amélioration de 20% du tri des déchets dits DIB (Déchets Industriels Banaux). Depuis 2021, dans les immeubles centraux, 100% des déchets triés ont été recyclés à savoir : les déchets papier (journaux, feuilles libres, publicités, cartons), les bouteilles plastiques, les gobelets cartons, les canettes, le verre, le bois, les encombrants liés aux mobiliers, et depuis septembre 2020 les biodéchets issus des cantines des Tours Société Générale à La Défense. Les déchets non-recyclés, sont majoritairement valorisés dans une filière d’incinération pour produire du chauffage urbain. Les masques chirurgicaux font partie de cette catégorie de déchets conformément aux préconisations gouvernementales. Le Groupe travaille aussi à la sensibilisation des collaborateurs et à l’utilisation des matériaux recyclés et sans plastique : dans ce contexte, Société Générale a pris l’engagement en novembre 2021 de bannir les plastiques à usage unique dans l’environnement de travail des collaborateurs d’ici 2025, et plus rapidement si possible en fonction des zones géographiques. MOBILIER La Direction de l’Immobilier Groupe a pour mission de transférer les occupants et d’aménager les espaces de travail du parc immobilier francilien impacté par le changement du mode de travail (télétravail, travail hybride). Dans ce cadre, elle se charge de l’approvisionnement et de la gestion du mobilier (bureaux, tables de réunion, fauteuils, armoires, casiers, vestiaires, etc.) des immeubles en fonction des besoins des entités. Quand une nouvelle offre mobilière est retenue, l’ancien mobilier est stocké en attendant d’être proposé dans de nouveaux aménagements d’espace de bureaux. Cependant, certaines pièces sont trop éloignées des nouveaux standards d’aménagement en vigueur et cette obsolescence ne permet pas de le repositionner dans le parc du Groupe. En accord avec la politique RSE du Groupe, la Direction de l’Immobilier a décidé de donner une seconde vie à ce mobilier. En 2022, le Groupe a profité du déploiement du concept d’aménagement dit Déclic pour amplifier cette démarche de seconde vie. Un volume de 2 515 m 3 de mobilier a pu être revendu dont 370 m 3 aux collaborateurs. Et 3 570 m 3 ont été donnés à des associations du réseau Talents & Partage, aux services publics (écoles, police, gendarmerie, pompier, armée, hôpital) et à ARES Entreprise d’insertion. Enfin, le mobilier obsolète qui n’a pas pu être vendu, a continué à être récupéré par l’éco-organisme Valdelia pour le recycler. ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET RÉDUCTION DES DÉCHETS LIÉS AU DIGITAL La réduction les déchets liés au digital s’est accompagné des démarches suivantes : donner une seconde vie aux équipements informatiques p décommissionnés. En France, ils sont confiés depuis 2019 à Recyclea, une entreprise du secteur adapté et protégé. Les matériels éligibles au reconditionnement sont remis en état par Recyclea et revendus à des sociétés françaises et européennes, les autres sont recyclés en France ; acheter du matériel reconditionné. Depuis 2019, des téléphones p reconditionnés en France par une PME française sont proposés aux collaborateurs Société Générale ; en octobre 2021, le partenariat entre Société Générale et Qarnot a p franchi une nouvelle étape avec l’installation de 1 000 centres de traitement dans un bâtiment à Kankaanpää, en Finlande. Ces centres effectuent des calculs tarifaires pour la banque tout en contribuant au réseau de chauffage de la ville, par le biais de chaudières numériques associées. Cette installation permet de réutiliser 91% de la chaleur produite par les centres de traitement. Ce projet permettra aux activités de marché de Société Générale de réduire l’empreinte carbone de ses calculs tarifaires de 80% par rapport aux solutions de cloud computing* classiques ; Les Nations Unies ont lancé en 2017 une campagne Schtroumpfs avec l’objectif d’inciter le grand public à s’approprier les 17 objectifs de développement durable adoptés (1) par les 19 États Membres de l’ONU en 2015. Pour plus d’information, voir : https://www.un.org/press/fr/2017/envdev1775.doc.htm.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 313 en 2022 et en amont du Cyber World CleanUp Day, le Groupe a invité p les collaborateurs à nettoyer ses données digitales et rappelé que les fichiers et données obsolètes consomment de l’énergie inutilement et qu’ils entraînent un renouvellement plus rapide du matériel numérique et l’achat d’équipements supplémentaires pour stocker toujours plus ; la Direction des infrastructures informatiques du Groupe travaille p actuellement au développement de My Digital Carbon Footprint, solution permettant de connaître l’empreinte carbone des usages digitaux des collaborateurs pour aider à la maîtriser. 2019 2020 2021 2022 Gestion de déchets Production de déchets (en tonnes ; y compris méthanisation) 14 653 11 633 9 402 7 913 Total des déchets recyclés (en tonnes) 8 432 5 224 3 950 3 434 % déchets recyclés 58% 45% (2) 42% (2) 43% (2) Papier Consommation totale du papier (1) (en tonnes) 8 978 6 506 5 713 3 631 Part du papier recyclé dans la consommation du papier 44% 41% 42% 44% Réduction des déchets liés au digital Nombre d’équipement traités par Recyclea 30 000 47 615 40 488 44 224 Inclut le papier de bureau, les documents destinés à la clientèle, les enveloppes, les relevés de comptes et les autres types de papier. (1) La stabilité de la part des déchets recyclés est liée à l’arrêt progressif de la consommation de produits à usage unique recyclables (notamment gobelets et (2) bouteilles en plastique).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 314 ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE 5.2 Le secteur financier dispose de leviers essentiels dans la transition qui s’opère actuellement vers une économie plus responsable. À l’heure où les grandes entreprises mondiales s’engagent sur le chemin d’une économie bas carbone, il est de la responsabilité des acteurs financiers de les y accompagner et d’être eux-mêmes exemplaires. Ainsi, en complément de leur rôle financier habituel, le Groupe considère qu’il est de son devoir de se réinventer afin d’endosser ce nouveau rôle facilitateur de la transformation ESG de ses clients en : les aidant à mieux comprendre les enjeux ESG ; p mettant en place des écosystèmes d’experts pour les aider à p naviguer dans leurs nouveaux environnements ; participant activement à des alliances pour favoriser de nouvelles p normes et concevoir de nouvelles solutions. Pleinement conscient de son rôle dans l’économie et en parfaite adéquation avec sa raison d’être, le Groupe a initié une démarche, intitulée « Construire ensemble », afin d’aborder de manière holistique l’intégration des dimensions ESG au sein de toutes ses activités et être à même de réaliser son ambition RSE. Cette approche s’articule autour des trois thématiques suivantes : repenser le métier de banquier : revoir l’organisation des 1. activités pour y intégrer les nouvelles responsabilités en cherchant à développer une vision holistique des métiers des clients afin de d’identifier avec eux les opportunités d’accélération de leur transition ; mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière 2. systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques et les processus du Groupe et les décliner au niveau des lignes-métiers ; favoriser la prise de conscience par la formation des équipes : 3. assurer la mise à disposition à l’ensemble du personnel d’une offre de formation ESG. co-construire un avenir durable », page 314 et « Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C », page 319), « Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale », page 327), Clients (voir « La satisfaction client au cœur du dialogue avec la clientèle », page 335 et « Protéger ses clients et leurs avoirs en toutes circonstances », page 338, « Respecter les intérêts des clients et lutter contre les pratiques discriminatoires », page 339), Parties prenantes (voir « Dialoguer avec les parties prenantes », page 335), Gouvernance et culture voir « Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance », page 343, « Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page 345) et Transparence et responsabilité (voir « Agir en toute transparence », page 348). Ces développements viennent en soutien à la mise en œuvre de l’engagement pris par le Groupe au titre des Principes pour une Banque Responsable (Principles for Responsible Banking – PRB) des Nations Unies. Le présent chapitre détaille l’ensemble des avancées sur chacun des six principes : Alignement (voir « S’engager et UNE BANQUE ENGAGÉE 5.2.1 S’engager et co-construire 5.2.1.1 un avenir durable Conscient que le secteur bancaire a un rôle clé à jouer dans les transitions vers un avenir durable, Société Générale a pris plusieurs engagements volontaires, pour accélérer les transformations positives de la société., ce compte tenu des enjeux sociaux-économiques, le Groupe privilégie des actions collectives, indispensables pour renforcer la collaboration entre les institutions financières, les acteurs économiques privés et publiques et la société civile. Ainsi, le Groupe est à l’origine ou participe à des initiatives transversales mondiales. En particulier, la transition écologique nécessite des investissements majeurs et une réallocation des flux de capitaux et les méthodologies et standards élaborés ensemble augmentent la transparence et l’impact des changements positifs. Cette volonté d’être moteur dans la transition vers un avenir durable a incité Société Générale à s’investir activement depuis de nombreuses années dans diverses alliances visant à promouvoir un cadre collectif commun, à être signataire fondateur des Principes pour un secteur bancaire responsable et plus récemment à rejoindre, en tant que membre fondateur, la Net-Zero Banking Alliance. PRINCIPES DE L’ÉQUATEUR Financement de projets 2007 NET-ZERO BANKING ALLIANCE (UNEP-FI) Parmi les Membres fondateurs SUSTAINABLE STEEL PRINCIPLES Parmi les Membres fondateurs 2021 UNEP-FI Participation à l’Initiative financière du Programme des Nations Unies pour l’environnement 2001 COP 21 Alignement avec le scénario de 2 °C de l’AIE 2015 CIBLES SCIENTIFIQUES Fixation des objectifs de réduction des émissions 2016 L’ENGAGEMENT DE KATOWICE L’engagement de cinq banques d’aligner leur portefeuille de prêts sur l’Accord de Paris 2018 CHARTE NUMÉRIQUE RESPONSABLE Engagement de limiter l’impact environnemental de la technologie et promouvoir l’inclusion numérique POSEIDON PRINCIPLES, GETTING TO ZERO COALITION Promotion d’un avenir faible en carbone pour l’industrie du transport maritime : signataire fondateur PRINCIPES POUR UN SECTEUR BANCAIRE RESPONSABLE, ENGAGEMENT COLLECTIF POUR LE CLIMAT Signataire fondateur et parmi des membres définissant les principes 2019 HYDROGEN COUNCIL Soutenir le développement de l’hydrogène pour la transition énergétique Participation aux groupes de travail : ALUMINUM CLIMATE- ALIGNED FINANCE AVIATION CLIMATE- ALIGNED FINANCE ACT4NATURE Prise de 18 nouveaux engagements en faveur de la biodiversité 2022 2020
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 315 PRINCIPES POUR UN SECTEUR BANCAIRE 5.2.1.1.1 RESPONSABLE Présentés officiellement lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2019, ces principes, dont Société Générale est signataire fondateur, visent à définir le rôle du secteur bancaire dans la construction d’un avenir durable, en ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies et l’Accord de Paris de 2015 sur le climat. objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD), la fixation d’objectifs en termes d’impacts positifs et de réduction des impacts négatifs, un accompagnement responsable des clients, une consultation et une coopération avec les parties prenantes, le développement d’une culture et d’une gouvernance de banque responsable et enfin la prise d’engagements ciblés et publics, ainsi que la transparence concernant leur atteinte. Les six principes définissent un cadre commun qui permet à chaque banque signataire de prendre des engagements visant à accroître son impact positif ou réduire ses impacts négatifs sur la société et l’environnement. Ces principes portent notamment sur : l’alignement des activités avec les objectifs de l’Accord de Paris et les Société Générale déploie une ambition RSE visant à s’aligner avec les Principes pour un secteur bancaire responsable et à contribuer à des transformations positives en faveur d’un avenir durable. Cette ambition est reflétée dans le quatrième Rapport intégré du Groupe (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021- 05/Rapport_Integre_2020-2021.pdf). POINT D’ÉTAPE 2022 Principe 1 « Alignement » et Principe 2 « Impact et fixation d’objectifs » : voir « Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec p des scénarios 1,5°C » (page 319 et suivantes) et « Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition » (page 327 et suivantes). Principe 3 « Clients » : voir « La satisfaction client au cœur du dialogue avec la clientèle » (page 337 et suivantes). p Principe 4 « Parties prenantes » : voir « Dialoguer avec les parties prenantes » (pages 335 et suivantes). p Principe 5 « Gouvernance et culture » : voir chapitre 3 « La Gouvernance du Groupe » (page 70 et suivantes) et chapitre 5 « Une banque p respectueuse et transparente » (page 343 et suivantes). Principe 6 « Transparence et responsabilité » : voir « Agir en toute transparence » (page 348 et suivantes). p NET-ZERO BANKING ALLIANCE 5.2.1.1.2 En rejoignant en avril 2021, en tant que membre fondateur et aux côtés de 42 banques internationales, la Net-Zero Banking Alliance de l’UNEP-FI, qui en compte aujourd’hui 120, Société Générale s’engage à : aligner ses portefeuilles et activités propres avec la trajectoire p requise avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C ; se fixer, a minima, des objectifs pour 2030 (ou plus tôt) et 2050 ; p traiter en priorité les secteurs les plus émissifs et qui ont un rôle à p jouer dans la transition vers une économie bas carbone ; appuyer la définition des cibles d’alignement sur des scénarios p climatiques crédibles et publiés par des instances reconnues ; être transparent en publiant annuellement les progrès et les plans p d’action associés. Société Générale s’est engagée à fixer, dans les 36 mois suivant son adhésion à la NZBA, une série de cibles d’alignement. Le Groupe s’est toutefois engagé de longue date dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, dès 2020, il avait fixé ses premières cibles sur le secteur de l’énergie en recourant à des méthodologies appuyées sur la science et communes aux au groupement des banques de Katowice. Depuis son adhésion à NZBA, Société Générale a poursuivi la définition de ses objectifs d’alignement à court, moyen et long terme en s’appuyant sur des scénarios 1,5°C sans dépassement ou à faible dépassement. POINT D’ÉTAPE 2022 En 2022, Société Générale a accéléré l’alignement de son portefeuille avec une priorité forte sur le secteur de l’énergie. Après l’objectif, fixé dès 2019, de sortie complète du charbon programmée en 2030 pour les entreprises basées dans les pays de l’UE ou de l’OCDE, et d’ici 2040 dans le reste du monde, le Groupe a fixé de nouvelles cibles intermédiaires : accélération de la décarbonation des financements liés à la production d’électricité : le Groupe a déjà réduit l’intensité d’émissions de CO 2 p de son exposition au secteur de la production d’électricité en améliorant le mix énergétique de son portefeuille grâce au développement du financement des énergies renouvelables conjugué à la réduction de la part la plus carbonée. Société Générale se fixe un nouvel objectif d’intensité d’émissions de CO 2 sur son exposition au secteur de la production d’électricité de 125g CO 2 par kWh en 2030 (versus précédent engagement à 163g de CO 2 par kWh en 2030). Cette cible est légèrement plus ambitieuse que le scénario Net Zéro de l’AIE à 138g CO 2 par kWh en 2030 ; trajectoire de réduction accélérée sur le secteur pétrole et gaz : Société Générale a été l’une des premières banques mondiales à s’engager p dès 2020 sur un objectif à court terme de réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et gaz (de -10% à 2025 versus 2019). Après avoir mis en œuvre des mesures concrètes, dont le retrait des activités Reserve Based Lending (prêts garantis par les réserves) onshore aux États Unis, le Groupe relève désormais sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (versus 2019) ; de plus, en ligne avec le scénario Net Zéro de l’AIE, Société Générale se fixe également un objectif complémentaire de réduction de -30% p en 2030 (versus 2019) en termes d’émissions carbone absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 316 ENGAGEMENTS ET GROUPES DE TRAVAIL 5.2.1.1.3 EN LIEN AVEC L’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DE CRÉDIT Poseidon principles Société Générale est l’un des signataires fondateurs des Poseidon Principles, lancés en 2019, en collaboration avec le Global Maritime Forum, et en association avec d’autres banques finançant l’industrie du transport maritime. Les Poseidon Principles visent à promouvoir un avenir à plus faibles émissions de carbone pour l’industrie mondiale du transport maritime en intégrant la décision climatique dans la gestion de portefeuille et les décisions de crédit pour le financement des navires. Les Poseidon Principles sont en adéquation avec l’ambition de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) consistant à réduire les émissions dans le transport maritime d’au moins 50% d’ici 2050, par rapport à 2008. Par ailleurs, Société Générale a annoncé son adhésion à la coalition Getting to Zero, dont l’objectif est de disposer d’ici 2030 de navires commercialement viables et à zéro émission sur les routes commerciales en haute mer. Pour plus d’information voir : La déclinaison sectorielle de l’alignement des portefeuilles de crédit, secteur du transport maritime page 321. Sustainable STEEL Principles (SSP) À la suite des travaux initiés par le Steel Climate-Aligned Finance Working Group dont Société Générale était co-leader et en partenariat avec le Rocky Mountain Institute’s Center for Climate-Aligned Finance (RMI), organisation à but non lucratif à l’origine de l’initiative, le Groupe et cinq autres grands prêteurs du secteur mondial de l’acier ont signé les Sustainable STEEL Principles (SSP, disponibles sous https:// steelprinciples.org/), premier accord de financement aligné sur le climat de l’industrie de l’acier. Les SSP sont une solution prête à l’emploi pour mesurer et rendre public l’alignement des portefeuilles de prêts à l’industrie de l’acier avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C. Conçus pour faciliter l’atteinte de l’objectif d’émissions net-zero carbone dans le secteur, ils fourniront également les outils nécessaires à l’engagement des clients et des autres parties prenantes. Ils ambitionnent d’apporter une méthodologie qui permettra aux banques de mesurer et de rendre publiques les émissions de carbone associées à leurs portefeuilles de prêts par rapport à des trajectoires d’émissions net-zéro. Ce faisant, l’accord informera les banques de l’intensité des émissions de carbone de leurs prêts liés à l’acier par rapport à la trajectoire net-zéro, compatible avec un scénario 1,5°C. Le groupe de travail sur le secteur de l’acier de la NZBA, composé de plus de 16 institutions financières, prévoit de considérer la méthodologie SSP comme un moyen de satisfaire aux engagements de la NZBA dans le secteur de l’acier. Les signataires des SSP s’engagent, à terme, à respecter les cinq principes suivants : standardized assessment (Évaluation normative) – une 1. méthodologie pour mesurer les émissions de carbone des portefeuilles de prêts ; transparent Reporting (Reporting transparent) – un cadre pour 2. rendre compte des progrès chaque année ; enactment (Promulgation) – des instructions pour obtenir des 3. données crédibles et de haute qualité sur les émissions de carbone ; engagement (Accompagnement) – Les signataires sont encouragés 4. à accompagner les clients sur les plans de transition d’émission net-zéro et les produits financiers disponibles ; leadership – Les signataires sont encouragés à utiliser l’accord 5. pour engager toutes parties prenantes dans l’intérêt de la décarbonation de l’industrie de l’acier. Les SSP ont été établis par les principaux financiers du secteur de l’acier et peuvent être adoptés par les banques du monde entier. Aluminum Climate-Aligned Finance Working Group Société Générale rejoint, en tant que membre fondateur, l’Aluminum Climate-Aligned Finance Working Group, aux côtés des principales institutions financières du financement du secteur de l’aluminium, s’associant au RMI’s Center for Climate-Aligned Finance pour aider à décarboniser le secteur de l’aluminium. Ce groupe de travail créera un cadre collectif de financement aligné sur le climat (CAF) qui définira la manière dont les prêteurs peuvent soutenir la décarbonisation du secteur de l’aluminium. En rejoignant le cadre CAF, les institutions financières participantes s’engageront à évaluer et à divulguer dans quelle mesure les émissions associées à leurs portefeuilles d’aluminium sont conformes aux objectifs climatiques de 1,5 °C. Le groupe de travail est composé de représentants du secteur des métaux et de l’exploitation minière de chaque institution financière participante et sera animé par le RMI’s Center for Climate-Aligned Finance. Il a pour objectif de créer un cadre en consultation avec les principales organisations du secteur de l’aluminium et du climat, telles que l’International Aluminium Institute et l’Aluminium Stewardship Initiative. Ce cadre permettra d’assurer la cohérence et la transparence des rapports et de la mesure des progrès réalisés par rapport aux objectifs climatiques. Les institutions financières qui adoptent le cadre final du CAF seront en mesure d’évaluer les émissions de leur portefeuille de prêts liés à l’aluminium et de travailler avec leurs clients pour déclarer leurs émissions, financer des solutions à faible émission de carbone et soutenir les investissements dans les nouvelles technologies. Ce dernier établira la méthodologie de mesure, le référentiel d’émissions, le cadre de données et de Reporting, et la structure de gouvernance du cadre CAF en collaboration avec les initiatives de décarbonisation existantes. Le groupe de travail invitera d’autres institutions financières à adopter le cadre CAF et contribuera à définir les meilleures pratiques mondiales en matière de climat pour le financement de l’aluminium. Aviation Climate-Aligned Finance (CAF) Working Group Société Générale a rejoint l’Aviation Climate-Aligned Finance (CAF) Working Group (https://rmi.org/press-release/banks-chart-flight-path- to-decarbonize-aviation/) en tant que membre fondateur, aux côtés de cinq autres grandes banques de financement de l’industrie aéronautique. Elles définiront une méthodologie et des objectifs communs afin d’accélérer la décarbonation du secteur. Ce groupe de travail permettra d’établir un cadre commun aux méthodologies de calcul ainsi que des objectifs en matière d’émissions liées aux financements aéronautiques et permettra ainsi aux financeurs du secteur de mesurer, sur des bases homogènes, leurs degrés d’alignement par rapport aux objectifs climatiques. Les institutions financières pourront ainsi accompagner davantage leurs clients dans leur transition en finançant des solutions à faible émission carbone et en soutenant leurs investissements dans les nouvelles technologies. Conformément à la Net-Zero Banking Alliance (NZBA) définie par les Nations Unies, les institutions financières participantes évalueront et déclareront chaque année dans quelle mesure les émissions des avions, compagnies aériennes et loueurs qu’ils financent sont en ligne avec les objectifs climatiques de 1,5°C.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 317 PRINCIPES DE L’ÉQUATEUR 5.2.1.1.4 1 er octobre 2020, les EP ont vocation à servir de cadre commun au secteur financier pour identifier, évaluer et gérer les risques d’origine Adoptés par le Groupe en 2007, et révisés plusieurs fois depuis, les E&S des grands projets d’infrastructures financés et conseillés par les Principes de l’Équateur (Equator Principles – EP) sont une des 136 institutions financières internationales dans 38 pays qui ont rejoint initiatives qui sous-tendent les Principes généraux E&S de Société l’initiative (au 2 décembre 2022). Générale. Avec une nouvelle version – les EP4, entrée en vigueur le POINT D’ÉTAPE 2022 En 2022, Société Générale a assisté à l’Assemblée générale annuelle de l’Association des EP et contribué aux discussions portant sur l’évolution des règles de gouvernance de l’Association et la production de notes d’orientation. Combinant les exigences renforcées de ses politiques sectorielles et des EP en matière de biodiversité, le Groupe a par ailleurs formé environ 400 employés de GBIS et de la Banque de détail à l’international à l’utilisation d’un outil contribuant à l’identification, à un stade précoce, des risques pour la biodiversité associés aux projets dont le financement est envisagé. Comme les années précédentes, le Groupe a publié sur son site Wholesales banking un rapport présentant les modalités de mise en œuvre de l’initiative, ainsi que la liste des financements de projets entrant dans le périmètre EP auxquels le Groupe a participé. Ce rapport est disponible à l’adresse suivante : https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_ upload/SGCIB/pdf/EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2021.pdf. GREEN INVESTMENT PRINCIPLES (GIP) 5.2.1.1.5 transparence des projets d’infrastructure dans ces pays tout en comblant l’écart d’information entre les financiers et les promoteurs En Asie, Société Générale a également signé en novembre 2019 les de projets. Green Investment Principles. Ces principes ont été définis par le China Green Finance Committee et la Green Finance Initiative de la City de Londres et ils comprennent sept principes d’investissement vert couvrant des domaines tels que la stratégie, les opérations et l’innovation. Ils visent à orienter les institutions financières vers l’adoption de pratiques responsables en matière de gestion des risques d’origine environnementale et sociale (E&S) et de produits financiers à impact positif dans les pays visés par l’initiative Belt and Road*. Le Secrétariat des GIP prévoit également l’élaboration d’une base de données de projets écologiques afin d’accroître la Les Green Investment Principles réaffirment les engagements déjà pris par Société Générale tels que les Principes pour un secteur bancaire responsable, les Principes de l’Équateur ou les UN-PRI (signés par Société Générale Banque Privée et Société Générale Assurances). La mise en œuvre de ces principes est effectuée principalement en Asie et s’appuie sur le déploiement du cadre de gestion des risques d’origine E&S du Groupe dans cette zone. POINT D’ÉTAPE 2022 Lors de la quatrième réunion plénière des Green Investment Principles à Pékin en 2022, Société Générale a reçu le prix de Best Green Finance Transaction Award. Le prix récompense la performance globale des signataires des GIP, sous les quatre principaux aspects : gouvernance et stratégie, évaluation et gestion des risques, investissement et empreinte des entreprises, divulgation et engagement. Société Générale a contribué au troisième rapport annuel des GIP qui reprend plusieurs bonnes pratiques mises en œuvre par le Groupe. HYDROGEN COUNCIL 5.2.1.1.6 mondiale et permettant une baisse des émissions annuelles de CO 2 de 6 Gt, illustrant son potentiel en matière de transition énergétique selon En août 2019, le Groupe est devenu membre de l’Hydrogen Council, le Hydrogen Council (Hydrogen Scaling Up Report, Hydrogen Council – initiative mondiale lancée en marge du Forum économique de Davos novembre 2017) et Société Générale entend jouer un rôle actif dans en 2017, par de grandes entreprises des secteurs de l’énergie, des le développement de ces solutions, transports et de l’industrie. L’Hydrogen Council rassemble désormais plus de 120 entreprises de différents secteurs industriels et énergétiques liés à la chaîne de valeur de l’hydrogène : énergie, pétrole et gaz, chimie, matières premières, métaux et mines, automobile et camions, équipementiers, et autres transports (aéronautique, trains, expédition). D’ici 2050, les solutions d’hydrogène à faible émission de carbone pourraient représenter 18% de la demande énergétique Société Générale a rejoint l’Investor Group nouvellement créé au sein de l’Hydrogen Council, réaffirmant dans la continuité de son rôle dans le financement des énergies renouvelables la volonté d’utiliser la force de ses franchises d’innovation, de conseil, de financement, de structuration de dette et de fonds propres au service de cette énergie du futur. POINT D’ÉTAPE 2022 Société Générale aide les porteurs de projets hydrogène à mieux comprendre les conditions requises pour que leurs projets d’envergure soient finançables sur le long terme et attractifs pour les investisseurs. Les projets sont diversifiés et l’implication de Société Générale au sein de l’Investor Group de l’Hydrogen Council s’est concentrée sur la capacité à financer de grandes flottes captives de camions à hydrogène ainsi que l’infrastructure de distribution d’hydrogène. Le Groupe est impliqué en amont dans les discussions avec les promoteurs de projets sur les questions de financement et d’immobilisations.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 318 En 2022, Société Générale a agi en tant que conseiller financier exclusif dans la création et la structuration du plus grand fonds d’infrastructures d’hydrogène (Hy24) propre qui a atteint 2 milliards d’euros (financé par des sponsors industriels et financier). Avec une solide expertise industrielle et un potentiel d’investissement important, le fonds d’infrastructure hydrogène propre a une capacité unique à débloquer des projets à grande échelle en cours de développement et à accélérer la mise à l’échelle des marchés de l’hydrogène. Société Générale a aussi été mandaté comme conseiller financier exclusif du fonds Hy24 dans une première transaction d’envergure clôturée en 2022 avec un investissement de 200 millions d’euros (réalisé aux côtés de Mirova, CDPQ and T.EN) dans HY2gen. HY2gen développe, finance, conduit et exploite des unités de production d’hydrogène vert et de ses dérivés pour le transport maritime et terrestre, l’aviation et l’industrie, à travers le monde. La valeur ajoutée du groupe Société Générale réside également dans les échanges avec les organismes publics et les états, en apportant un point de vue d’expert à leurs demandes, sur les configurations potentielles de déploiement de soutiens financiers publics qui faciliteraient la montée en puissance de ces nouvelles technologies bas carbone. LA BIODIVERSITÉ 5.2.1.1.7 Contribuer à préserver la biodiversité* s’inscrit naturellement au sein des actions du Groupe en faveur de la transition écologique, et fait partie de l’un des quatre axes stratégiques de son ambition RSE. En tant qu’acteur économique responsable, Société Générale s’inscrit dans une démarche collective, avec des engagements volontaristes, la capacité d’accompagner ses clients dans leurs actions, et la sensibilisation de ses parties prenantes sur les enjeux liés à la préservation et la restauration de la biodiversité. Société Générale, membre de l’alliance Act4Nature, a pris, en novembre 2022, 18 nouveaux engagements en faveur de la biodiversité qui concernent : la gouvernance et la formation. Le Groupe s’est ainsi engagé à p intégrer les enjeux de biodiversité dans sa gouvernance pour définir et mettre en œuvre l’ambition du Groupe sur le sujet en les présentant au moins une fois par an au Comité des Engagements Responsables présidé par la Direction générale. Côté formation, Société Générale s’est engagé à faire monter en compétence les collaborateurs du Groupe sur les enjeux de biodiversité en les informant des engagements du Groupe et en leur proposant des formations dédiées à ces sujets ; la gestion des risques. En complément des Principes de l’Équateur et p en application des politiques sectorielles mises à jour, Société Générale s’est engagé à exclure les financements de projets dédiés localisés dans des sites classés IUCN I-IV, zones humides RAMSAR, sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO ou sites Alliance for Zero Extinction pour les secteurs sensibles suivants : exploration et production pétrole et gaz, extraction minière, agriculture industrielle amont, barrages à réservoirs, centrales thermiques, chantiers navals ; ceux dédiés à l’exploration et production de pétrole en Arctique et ceux dédiés à l’exploration, la production ou le trading de pétrole de l’Amazonie Équatorienne dès 2022 ; ambitionne d’obtenir une certification type Effinature ou un label type Biodivercity® pour les programmes résidentiels ayant un espace vert supérieur à 500m, promouvoir l’usage des matériaux biosourcés sur les programmes immobiliers en France et à étudier l’augmentation du recours à la filière bois, en partenariat avec REI PROMOTION pour collaborer, dans le cadre de co-promotion d’opérations de logements, de résidences gérées ; les relations avec nos clients. Société Générale propose depuis 2022, p deux nouvelles offres commerciales associées à des partenariats avec des organismes spécialisés pour promouvoir la reforestation et apportant un bénéfice pour la biodiversité. Afin d’accompagner ses clients grandes entreprises à évaluer et à réduire leurs impacts sur la biodiversité, le Groupe a étendu son d’évaluation E&S en incluant un point d’attention sur la biodiversité pour atteindre une couverture à 100% des clients grands corporates en 2024. Concernant sa clientèle PME en France, à partir de 2023, le Groupe proposera un guide d’entretien E&S intégrant un volet biodiversité pour nourrir le dialogue sur les sujets environnementaux et s’emploie à assurer la formation de 100% de ses chargés d’affaires sur la biodiversité. Pour les clients PME de ses filiales africaines, il mènera des actions de sensibilisation sur la biodiversité, dans le cadre des Maisons de la PME. À destination de ses clients particuliers en France, Société Générale mettra à leur disposition un outil pédagogique de consommation responsable (alimentation, textile, transports, etc.). Enfin, concernant ses activités de promoteur Immobilier, Sogeprom les partenariats (évaluation, dialogue, innovation, participation p active aux initiatives internationales de cadre partagé que sont la TNFD, le SBTN Corporate Program ou le Finance for Biodiversity Pledge). Le détail des 18 engagements du Groupe est publiquement disponible sur https://www.act4nature.com/wp-content/uploads/2022/11/SOCIETE -GENERALE-VF.pdf. Société Générale participe également à deux alliances internationales qui développent des standards économiques et financiers de référence en matière de prise en compte des enjeux de préservation et restauration de la biodiversité : la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), initiative p internationale, travaille à l’élaboration d’un cadre de gestion et de Reporting des risques liés à la nature permettant aux organisations (dont les institutions financières) d’identifier et d’évaluer ces risques pour agir en conséquence ; le Science-Based Targets Network (SBTN), est un réseau mondial qui p vise à équiper les entreprises de moyens basés sur la science pour gérer leurs impacts et leurs dépendances vis-à-vis de la nature sur l’ensemble de leur chaîne de valeur. Enfin, le Groupe a engagé, en 2022, un dialogue avec les entreprises déjà clientes qui opèrent dans les secteurs les plus sensibles en matière de déforestation (huile de palme, soja et élevage en Amérique du Sud) pour évaluer leurs stratégies de lutte contre la déforestation. À compter de 2023, le Groupe ne fournira des produits et services financiers qu’aux clients qui se sont engagés à : éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs p activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement) ; mettre en place et à rendre systématique la traçabilité de leurs p chaînes de valeur, ainsi qu’à rendre compte annuellement des progrès réalisés en termes de périmètre de mise en œuvre et/ou de pourcentage des activités n’impliquant ni déforestation ni conversion. Par ailleurs, le Groupe s’abstient, depuis 2022, d’entrer en relation avec des entreprises prospectes opérant dans les secteurs de l’huile de palme, du soja et de l’élevage en Amérique du Sud, qui ne se sont pas engagées à éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement), ni à tracer de manière systématique leurs chaînes de valeur.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 319 CHARTE NUMÉRIQUE RESPONSABLE 5.2.1.1.8 En novembre 2019, Société Générale a été parmi les premières entreprises à signer la Charte Numérique Responsable, afin de contribuer à limiter l’impact environnemental de la technologie et encourager l’inclusion numérique. Initiative française élaborée par l’Institut du Numérique Responsable, en partenariat avec le Commissariat général au développement durable (CGDD) du Ministère de la Transition écologique et solidaire, le WWF*, l’ADEME* (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et la Fing* (un think tank de référence sur les transformations numériques), cette charte a été lancée en juin 2019 et compte désormais 82 signataires (entreprise, association, TPE/PME ou acteur public), pour plus d’information sur la Charte, voir https://institutnr.org/charte-numerique-responsable). Par cette signature, Société Générale s’engage notamment sur : l’optimisation des outils numériques pour limiter leurs impacts p environnementaux et leurs consommations ; le développement d’offres de services accessibles pour tous, p inclusives et durables ; la diffusion de pratiques numériques éthiques et responsables ; p la contribution à rendre le numérique mesurable, transparent et p lisible ; et l’encouragement à l’émergence de nouveaux comportements et p valeurs. POINT D’ÉTAPE 2022 Ce point est détaillé dans le paragraphe « Système d’information et infrastructures informatiques » de la section « Être une entreprise éco-responsable » en page 310. ALIGNER NOS ACTIVITÉS AVEC 5.2.1.2 DES TRAJECTOIRES COMPATIBLES AVEC DES SCÉNARIOS 1,5 °C En accord avec les résultats de l’enquête de matérialité (voir Dialoguer avec les parties prenantes page 333), Société Générale a fait de la transition écologique le premier axe prioritaire de la déclinaison opérationnelle de son ambition RSE. Ainsi le Groupe veut contribuer activement à la lutte contre le réchauffement climatique et à la transformation de l’économie mondiale vers une économie moins carbonée. En matière de changement climatique, l’action du Groupe, présentée lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 17 mai 2022, s’articule autour des trois axes suivants : disposer d’un dispositif de gestion des risques associés au p changement climatique (risques physiques et de transition – voir chapitre 4, page 280) ; gérer proactivement les impacts potentiels des activités du Groupe p sur le climat (via ses activités propres – voir « Être une entreprise éco-responsable », page 307 ou via son portefeuille d’activités – voir chapitre 4 page 281 et ci-après) ; accompagner les clients du Groupe dans leur transition écologique, p notamment en développant des solutions de conseil et de financement adaptées (voir : chapitre 5, page 325). Les Comités de pilotage stratégique et de supervision transversale présidés par la Direction générale supervisent la bonne mise en œuvre de la stratégie climatique du Groupe et fixent des objectifs pertinents en matière de RSE dans les feuilles de route des Business et Service Units. Le projet d’alignement des portefeuilles de crédit de Société Générale a été initié à la suite de la décision du Comité des engagements responsables, dit « CORESP », en août 2019. Ce projet vise à définir des indicateurs et identifier des scénarios pour piloter les activités du Groupe en cohérence avec ses objectifs en matière de lutte contre le changement climatique. Le projet est supervisé par la Directrice du Développement durable et sa gouvernance associe les directions des Business Units concernées. LES DIFFÉRENTES MÉTHODOLOGIES 5.2.1.2.1 DE MESURE D’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DE CRÉDIT Pour Société Générale, les engagements d’alignement permettent en premier lieu d’orienter dans la durée les expositions de crédit de telle sorte à ce qu’elles soient compatibles avec les objectifs de lutte contre le changement climatique et aussi de prendre en compte au titre de la gestion du risque de crédit, la transition écologique des clients du Groupe. Société Générale utilise à la fois des mesures d’alignement et des mesures des émissions carbone financées pour piloter et les impacts climatiques de ses activités. Ces deux approches sont complémentaires. La mesure absolue des émissions carbone financées, qui consiste à attribuer aux expositions crédit du Groupe des émissions carbone de ses clients ou des projets financés, permet de hiérarchiser les portefeuilles prioritaires. Il s’agit d’une photographie qui ne permet pas, pour le moment, un pilotage approprié des portefeuilles de crédit. En effet, ces méthodes souffrent encore de nombreuses limitations telles que : le manque de données et leur niveau de qualité ; le risque de double comptabilisation lié à la définition du scope 3 ; la volatilité sous-jacente inhérente à la clé d’attribution des émissions des clients et des projets ; et globalement un manque de standardisation. Pour définir des mesures d’alignement, le Groupe vise à développer des métriques exprimées en encours de crédit, en intensité d’émissions carbone ou en émissions carbone financées absolues. Ces métriques, définies au regard des scenario macro-économiques visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, permettent d’agréger, pour chaque portefeuille couvert, une mesure de pilotage de l’alignement suivie en interne. En 2015, des institutions financières néerlandaises ont lancé l’initiative PCAF afin de développer un standard de mesure et de Reporting des émissions de gaz à effets de serre attribuables aux portefeuilles de crédit et d’investissements. Cette initiative a été étendue à l’Amérique du Nord en 2018 puis reprise mondialement en 2019. Le standard PCAF propose des guides méthodologiques pour différents types d’actifs. Les émissions d’une entreprise sont évaluées sur la base des Reportings publics ou estimées en lien avec les principes du GHG protocole* puis allouées à l’institution financière au prorata de ses encours (pour plus de détail, se référer au Standard PCAF – https://carbonaccountingfinancials.com/files/downloads/PCAF- Global-GHG-Standard.pdf). Après une première évaluation réalisée en 2021, le Groupe a mesuré en 2022, selon cette méthodologie, les émissions de gaz à effets de serre de 95% de ses portefeuilles de crédit aux grandes entreprises. Les calculs sont actuellement réalisés à partir des facteurs d’émission monétaires de la base de données PCAF, et lorsque les données sont disponibles, les calculs sont réalisés à partir des émissions scope 1, 2 et 3 reportées par les clients. Pour mettre en œuvre son engagement pour le climat, le Groupe a dès 2016, développé une première méthodologie et s’était fixé des objectifs d’alignement sur le secteur du charbon (voir ci-dessous). En 2018, dans la lignée de ce premier engagement, Société Générale a signé l’engagement de Katowice (voir : https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/Document%20RSE/les_engagements_de_ katowice.pdf) conjointement avec quatre autres banques internationales (BBVA, BNP Paribas, ING, Standard Chartered). Les
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 320 banques signataires de cet engagement ont travaillé avec 2°C Investing Initiative (2DII) pour adapter aux portefeuilles de crédit, la méthodologie PACTA (Paris Agreement Capital Transition Assessment), initialement développée pour les portefeuilles d’obligations et d’actions). Cela a donné lieu à la publication d’un premier rapport sur l’application de cette méthodologie en septembre 2020 (https://2degrees-investing.org/wp-content/uploads/2020/09/Katowice- Banks-2020-Credit-Portfolio-Alignment.pdf). Depuis avril 2021, le Groupe progresse sur la fixation de cibles d’alignement et s’appuie sur les principes définis par l’alliance NZBA. Le tableau ci-dessous résume l’approche retenue par le Groupe pour la mise en œuvre de son projet d’alignement de ses portefeuilles de crédit. Objectifs ALIGNEMENT Fixation des objectifs de décarbonisation du portefeuille EMPREINTE CARBONE Identification des secteurs les plus émissifs Méthodologie PACTA/Katowice Poseidon Principles NZ Steel Initiative Approche de la Fédération Bancaire Française En développement PCAF Portefeuille Charbon, pétrole et gaz, production d’électricité, ciment, automobile Transport maritime Acier Immobilier résidentiel Autres secteurs priorisés selon leur niveau d’émissions absolues Tous les secteurs des portefeuilles de crédit entreprise Les considérations relatives à la transparence sur les données et la méthodologie sont présentées en note méthodologique, page 354. Considérations relatives à la transparence sur les données et la méthodologie Les indicateurs présentés dans le document sont calculés sur la base de multiples données et informations internes et externes qui sont sujettes à des incertitudes quant à leur mesure. La qualité des données est sujette à des améliorations À l’heure actuelle, les données relatives au climat ne sont ni exhaustives ni largement disponibles. Elles sont également sujettes à des incohérences car elles ne suivent pas des standards mondiaux. Cependant, comme les clients adoptent de plus en plus un cadre de divulgation et de rapport climatique, le Groupe s’attend à ce que l’accessibilité et la fiabilité des données externes sur les émissions s’améliorent avec le temps. Les indicateurs communiqués dans ce document sont soumis à des incertitudes quant aux données. Les limites de la collecte, de la vérification et de la communication des données, ainsi que l'absence de techniques de mesure fiables et normalisées dans l'ensemble du secteur, empêchent la cohérence des données, en particulier dans des domaines tels que le méthane. Bien qu'en amélioration, cette situation représente une préoccupation majeure pour les parties prenantes engagées dans l'effort de décarbonation du secteur. Les méthodologies utilisées sont encore en cours de stabilisation Les méthodes de calcul existantes présentent des difficultés importantes en termes de cohérence, d'adoption par les acteurs du secteur et de reproductibilité entre les secteurs. Dans un effort pour tendre vers une méthode de mesure et de déclaration des émissions plus cohérentes et mieux acceptées par le marché, les orientations et les exigences réglementaires ont évolué ces dernières années. Ces orientations et exigences sont toujours en cours de développement et devraient se stabiliser au fil du temps. Au fur et à mesure de l'évolution des méthodologies et de l'amélioration des données, le Groupe continuera à examiner l'impact sur la base de référence, ce qui pourrait conduire à affiner les calculs au fil du temps. Toute opinion et estimation doit donc être considérée comme indicative et préliminaire. LA DÉCLINAISON SECTORIELLE 5.2.1.2.2 DE L’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DE CRÉDIT ET DES POLITIQUES D’ORIGINATION Secteur du charbon Dès 2016, Société Générale a été l’une des premières banques à réduire son exposition au secteur du charbon en arrêtant le financement des projets d’exploitation minière et de centrales thermiques à charbon. En 2019, le Groupe a poursuivi et renforcé ses engagements en annonçant réduire à zéro son exposition au secteur du charbon thermique en 2030 pour les pays de l’UE et de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde. Pour atteindre cet objectif, Société Générale a publié en juillet 2020 sa nouvelle politique sectorielle sur le charbon thermique qui définit les modalités d’accompagnement des clients dans cette phase de transition (https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/Document%20RSE/politiques_sectorielles /politique-sectorielle-charbon-thermique.pdf). Cette politique prévoit deux étapes : le Groupe s’est désengagé des entreprises les plus exposées (plus 1. de 25% de leur chiffre d’affaires dans le secteur du charbon thermique) qui ne se sont pas engagées à sortir de ce secteur et a, en cohérence, renforcé ses critères concernant les prospects ; courant 2021, Société Générale a passé en revue l’ensemble de son 2. portefeuille et engagé un dialogue avec toutes les entreprises clientes détenant des actifs miniers ou de production d’électricité à partir de charbon, afin de s’assurer de la compatibilité de leur plan de sortie du charbon thermique avec les engagements du Groupe. En fin de cette section, un indicateur de financement des activités d’extraction et de production de charbon thermique (engagement brut pondéré par la part de revenu charbon des emprunteurs – Base 100 à fin 2019), est présenté qui s’appuie sur la méthodologie PACTA définie dans le cadre de l’engagement de Katowice (https://2degrees -investing.org/resource/credit-portfolio-alignment-katowice-report/). Secteur du pétrole et du gaz Les défis de la transition énergétique dans une économie qui reste dépendante du pétrole et du gaz sont particulièrement aigus pour les acteurs du secteur. Une approche trop simpliste fondée uniquement sur des exclusions ne permettant pas d’agir de façon responsable vis-à-vis des enjeux de sécurité énergétique et les besoins temporaires de certaines régions en développement, le Groupe a défini une politique crédit qui d’une part exclut les techniques d’extraction les plus à risque et d’autre part fixe des cibles compatibles avec les engagements climatiques du Groupe.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 321 Depuis 2018, Société Générale ne finance plus ni la production de pétrole issu de sables bitumineux partout dans le monde, ni la production de pétrole en Arctique. À l’occasion de la COP26 en 2021, Société Générale a annoncé le renforcement de ses engagements sur plusieurs catégories d’hydrocarbures et pour la protection de la biodiversité dans les zones protégées. Ainsi, le Groupe ne finance plus : de nouveaux projets dédiés dont les activités sous-jacentes p concernent l’exploration ou la production de pétrole et gaz de schiste, de sables bitumineux, de pétroles bruts extra-lourds, de pétrole en zone Arctique ou de pétrole en Amazonie ; d’acteurs spécialisés (pure players upstream) pour lesquels ces p catégories d’hydrocarbures (pétrole et gaz de schiste, sables bitumineux, pétroles bruts extra-lourds, pétrole en Arctique, pétrole en Amazonie) représentent plus de 30% de leur production globale ; et d’acteurs diversifiés (upstream, midstream, downstream) pour p lesquels la production de ces catégories d’hydrocarbures contribue à plus de 30% de leur chiffre d’affaires global. De plus, aucun nouveau mandat lié à de nouveaux projets greenfield de production de gaz naturel liquéfié en Amérique du Nord n’est accepté. Enfin, le Groupe s’est engagé à mettre en œuvre une protection accrue de la biodiversité grâce à l’élargissement des catégories de zones protégées dans lesquelles aucun nouveau projet d’exploration et production d’hydrocarbure ne sera financé. Ces engagements sont reflétés dans la politique Pétrole et gaz, révisée en 2022, et consultables sur le site institutionnel : https://www. societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique- sectorielle-petrole-gaz.pdf. Société Générale a été l’une des premières banques mondiales à s’engager dès 2020 sur un objectif à court terme de réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et gaz (de -10% à 2025 versus 2019) qui accompagne la baisse anticipée du recours aux énergies fossiles par l’économie dans une trajectoire compatible avec les objectifs de l’accord de Paris. Le Groupe accélère la réduction de son exposition à l’activité de production de pétrole et gaz et renforce en 2022 sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (versus 2019). De plus, Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de -30% en 2030 versus 2019 en émissions carbone financées absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz. L’indicateur retenu pour la cible en exposition, est le financement de l’extraction du pétrole et du gaz (engagement brut des pure players upstreams et pondéré pour les acteurs diversifiés par la part de revenu des activités extractives – index base 100 à fin 2019), conformément à l’application de la méthodologie PACTA par les banques membres de l’engagement de Katowice. L’indicateur en émissions carbone financées, concerne le même périmètre de financement et vise la réduction des émissions liées à l’utilisation dans l’ensemble de l’économie, du pétrole et du gaz produit. Les deux cibles ont été fixées au regard de la tendance de l’évolution de la production de pétrole et gaz du scenario Net Zero Emission 2050 de l’AIE et anticipent l’accélération de la réduction de l’utilisation de pétrole et de gaz après 2025. Secteur de la génération d’électricité En 2020, le Groupe s’est engagé à réduire l’intensité d’émission de ses financements liés à la production d’électricité de 18% en 2025 par rapport au niveau de fin 2019. En 2022, le Groupe a renforcé cet objectif en fixant une nouvelle cible d’intensité des émissions de CO 2 de 125g de CO 2 par kWh en 2030 (versus le précédent engagement de 163g de CO 2 par kWh en 2030). Cela est rendu possible grâce à une évolution du mix énergétique financé par Société Générale qui traduit, d’une part, la politique volontariste de sortie progressive du charbon et, d’autre part, un positionnement de leadership dans le domaine des énergies renouvelables. L’indicateur est mesuré selon l’application de la méthode PACTA par les banques membres de l’engagement de Katowice avec une cible légèrement mieux-disante que celle du scénario Net Zéro de l’AIE (138g CO 2 par kWh en 2030). Secteur de l’acier, de l’aluminium et de l’aéronautique Au cours de l’année 2022, le Groupe rejoint différents groupes de travail dédiés en vue d’utiliser les leviers du financement pour aider à décarboner les secteurs de l’acier, l’aluminium et l’aéronautique (voir ci-dessus page 316). Le Groupe s’appuiera sur les travaux issus de ces différentes alliances pour définir, d’ici avril 2024, les cibles d’alignement de ses portefeuilles de crédit sur ces secteurs. Secteur du transport maritime – Déclinaison des Poseidon Principles (voir ci-dessus, page 316) La méthodologie et les scénarios de référence sont ceux de l’OMI (Organisation Maritime Internationale), disponibles sur le site internet des Principes de Poséidon (en anglais uniquement, Ressources – Principes de Poséidon pour les établissements financiers). Les besoins considérables de l’Europe en matière d’énergie, dus en grande partie à la situation géopolitique, ont poussé les navires à augmenter fortement leur vitesse de croisière pour satisfaire la demande. Cela a engendré une forte congestion des ports dans de nombreuses régions du monde. Conjugué aux effets résiduels et cumulés de la pandémie de Covid-19, cela a pesé sur le score d’alignement du secteur. Une plus grande volatilité des résultats est à prévoir dans les prochaines années, notamment si l’on prend en compte l’évolution des Principes de Poséidon vers une trajectoire compatible avec un réchauffement de +1,5 °C. Malgré ce contexte, le score d’alignement de Société Générale, quoique désaligné, s’est amélioré et est passé de +23,7% à +15,4%. Le score d’alignement relatif aux navires de marchandises est passé de +2,8% à +1,1% et celui des navires de transport de passagers de +68,4% à +45,2%) en glissement annuel. Dans cette période de transition, la Banque continuera à travailler pour aligner son portefeuille de transport maritime en poursuivant son engagement auprès de ses clients par des efforts de sensibilisation. Secteur automobile (Activité ALD uniquement) Dans le cadre de son plan stratégique 2025, ALD Automotive, filiale de location longue durée de véhicules d’entreprise et gestion de flotte automobile du Groupe, s’est fixé l’objectif de réduire les émissions provenant des véhicules de passagers livrés en Europe de -40% d’ici 2025 par rapport à 2019 (norme gCo2/km NEDC (1) ), soit de 70 grammes exprimés en NEDC corrélé. L’objectif est fixé à un niveau plus ambitieux que le seuil d’intensité des émissions fixé par le règlement de l’UE 2019/631. Nouveau cycle européen de conduite. En 2021, la majeure partie du marché européen publie ses chiffres selon la procédure d’essai dans le monde, harmonisée pour les (1) véhicules légers (« WLTP » ou « Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedure » en anglais). La conversion en NEDC sera faite lorsque des métriques officielles de conversion seront disponibles.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 322 PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS EN LIEN AVEC L’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DE CRÉDIT Indicateur Scénario Point de référence Objectif Objectif de réduction Fin 2021 Réalisé 2021 Engagements bruts Charbon thermique (indice 100) Stratégie de sortie 100 (2019) 0 (2030/40 OECD/RoW) -100% 72 -28% Engagements bruts extraction pétrole et gaz (indice 100) Production de Pétrole & gaz AIE NZE 2050 100 (2019) 80 (2025) -20% 82 -18% Intensité des émissions du secteur de la production d’électricité (gCO 2 e/kWh) Intensité des émissions NZE 2050 (gCO 2 e/kWh) 221 (2019) 125 (2030) -43% 143 -35% Intensité des émissions du transport maritime – objectif au niveau du différentiel d’alignement (1) Intensité des émissions Objectif 3 de l’OMI (gCO2/tnm) +2% (2020) 0% (2050) N/A +15% N/A Livraisons de véhicules de passagers par ALD Automotive en Europe, intensité des émissions exprimé en NEDC (gCO 2 /vkm) n/a 116 (2019) 70 (2025) -40% 99 -15% Cet objectif est un score d’alignement. Un score d’alignement positif signifie que le portefeuille de transport maritime n’est pas aligné (supérieur à la trajectoire de (1) décarbonation). À l’inverse, un score d’alignement négatif ou nul signifie que le portefeuille de fret maritime est aligné. Expositions du Groupe éligibles au règlement européen Taxonomie clientèle couverte par la réglementation, les questions d’alignement étant abordées ultérieurement conformément au calendrier réglementaire. La méthodologie appliquée a tenu compte de En application du règlement européen Taxonomie (2020/852), Société l’ensemble des avis de la Commission européenne (1) pour le calcul de Générale publie depuis 2021 ses expositions bilantielles aux secteurs ces expositions présentées ci-dessous : éligibles. Conformément à ce règlement, les informations présentées portent sur l’éligibilité au règlement Taxonomie des activités avec la Total de l’actif du bilan (FINREP) La proportion du portefeuille de négociation (hors dérivés) dans le total de l’actif La proportion des souverains, banques centrales et émetteurs supranationaux dans le total de l’actif Total des actifs couverts La proportion des dérivés La proportion des prêts interbancaires sur demande La proportion des expositions des sociétés non-assujetties à l’obligation de publication NFRD La proportion des expositions non-éligibles à la Taxonomie UE La proportion des expositions éligibles à la Taxonomie UE 1 350,8 242,4 288,7 819,7 109,1 33,3 295,8 109,0 147,0 100% 17,9% 21,4% 100% 13,3% 4,1% 36,1% 13,3% 17,9% Total de l’actif prudentiel correspondant au bilan FINREP • Classe d’actif FINREP « Actifs financiers détenus à des fins de négociation » hors dérivées • Classes d’actif FINREP qui correspondent aux portefeuilles en question Total de l’actif servant de dénominateur pour le calcul des KPI 2022 Taxonomie UE • Classe d’actif FINREP « Actifs financiers détenus à des fins de négociation » ou « Comptabilité de couverture » • Prêts et avances identifiés comme des créances sur demande avec des établissements de crédit (FINREP) • Expositions vers de compagnies financières et non-financières NON assujetties à l’obligation de publication NFRD correspondant aux situations suivantes : - Entité et sa maison-mère en dehors de l’UE - Entité et sa maison-mère en UE mais ne publiant pas d’indicateurs d’éligibilité • Expositions vers des compagnies financières et non-financières assujetties au NFRD pour la part non éligible de l’indicateur de chiffre d’affaires • Expositions vers des particuliers hors prêts collatéraux par un bien immobilier résidentiel • Expositions vers des compagnies financières et non-financières assujetties au NFRD après application de l’indicateur de chiffre d’affaires • Prêts couverts par un bien immobilier résidentiel ou « Crédit Logement » • Expositions vers des collectivités locales ATTENTES 1 311,0 229,8 255,1 826,1 114,0 27,0 289,3 112,2 151,6 100% 17,5 % 19,5% 100% 13,8% 3,3% 35,0% 13,6% 18,4% RÈGLES DE GESTION APPLIQUÉES 5 6 7 4 3 2 1 POSITIONS EXCLUES DES ACTIFS COUVERTS ACTIFS COUVERTS POSITIONS EXCLUES DU NUMÉRATEUR ACTIFS DANS LE PÉRIMÈTRE D'ÉLIGIBILITÉ NB : la somme des éléments individuels préstentés ne correspond pas à la totalité des actifs couverts. En effet, ils contiennent aussi les postes cash et cash associés ainsi que les autres actifs non transactionnels pour lequel aucun indicateur de performance n’est exigé. Montant T4 2022 (en MD EUR) % T4 2022 Montant T4 2021 % T4 2021 FAQ et Commission Notice de la Commission européenne. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 323 La proportion d’expositions éligibles à la Taxonomie diminue par rapport à 2021 en raison de la baisse des prêts couverts par un bien immobilier résidentiel résultant d’une identification plus granulaire des natures de collatéraux. Cette baisse se compense partiellement par la prise en compte des indicateurs clés de performance des contreparties publiés depuis 2021. Note méthodologique publier sur une base annuelle et sur le périmètre de consolidation prudentielle des informations relatives à l’alignement de leurs activités sur la Taxonomie européenne. Alors que les obligations de publication complètes, qui comprendront le Green Asset Ratio, n’entreront en vigueur qu’en 2024, les établissements de crédit doivent publier des informations sur un périmètre limité d’indicateurs à compter du 31 décembre 2022. Cela concerne notamment la proportion des financements éligibles à la Taxonomie UE. Le schéma ci-dessous précise les éléments réglementaires à publier au titre du 31 décembre En vertu de la Directive européenne sur le reporting extra-financier 2022. (NFRD) transcrite en droit français en Déclaration de Performance Extra-financière (DPEF), les établissements de crédit sont tenus de ACTIFS COUVERTS POSITIONS EXCLUES DES ACTIFS COUVERTS Dérivés Actifs couverts (FINREP) 3 Prêts interbancaires sur demande Actifs couverts (FINREP) 4 Expositions non-NFRD Actifs couverts (FINREP) 5 POSITIONS EXCLUES DU NUMÉRATEUR Expositions non-éligibles à la Taxonomie UE Actifs couverts (FINREP) 6 Portefeuille de négociation (hors dérivés) Total Actif (FINREP) 1 Souverains, banques centrales, & émetteur supranat. Total Actif (FINREP) 2 Expositions éligibles à la Taxonomie UE Actifs couverts (FINREP) 7 ACTIFS DANS LE PÉRIMÈTRE D'ÉLIGIBILITÉ Numérateurs en gris reposent sur des agrégats FINREP Numérateurs en rouge reposent soit sur des nouveaux concepts ESG ou des informations plus granulaires que les états FINREP Les établissement de crédit sont tenus de publier la proportion des dérivés, prêts interbancaires sur demande et expositions non NFRD relatifs aux actifs couverts. Art. 10, Par. 2 (c) Acte Délégué Les établissement de crédit sont tenus de publier la proportion dans leur actif des expositions exclues du périmètre d’éligibilité Art. 10, Par. 2 Acte Délégué Art. 10, Par. 2 (b) Acte Délégué Les établissement de crédit sont tenus de publier la proportion des expositions éligibles et non-éligibles à la Taxonomie UE relatives aux actifs couverts. Art. 10, Par. 2 (a) Acte Délégué Afin de déterminer les éléments nécessaires à la publication des de déclaration et d’autre part, l’utilisation de l’activité principale indicateurs demandés, le Groupe a utilisé le reporting FINREP, format exercée (en code NACE) ayant été interdite dans le reporting d’échange avec les superviseurs bancaires, comme point de départ de réglementaire par les FAQ de la Commission Européenne, cela avait son analyse bilantielle. L’écart entre le bilan utilisé pour la production exclu de fait la quasi-totalité des expositions corporate. des éléments quantitatifs exigés au titre du Règlement Taxonomie et le bilan prudentiel réside dans la différence de traitement des provisions sur les différents actifs, ces dernières étant incluses dans le bilan prudentiel mais exclues pour le calcul des métriques relevant du règlement Taxonomie. Suite à la mise en application, à compter de 2021, des obligations de publication d’indicateurs clés de performance par les contreparties éligibles, Société Générale a considéré comme non éligible les expositions pour lesquelles aucun indicateur publié n’a pu être identifié. Les expositions éligibles ont été déterminées à hauteur de l’application des indicateurs clés de performance, assis sur le chiffre d’affaires pour les contreparties non financières. A noter que lors de l’exercice précédent, en raisons de l’absence d’éléments publiés, l’éligibilité NFRD avait été évaluée au niveau de la contrepartie immédiate ainsi que sa maison-mère suivant les critères : (1) de résidence dans l’UE et (2) d’effectif supérieur à 500 employés à la date Concernant les prêts aux collectivités locales, ces derniers ont été inclus dans l’assiette d’éligibilité à hauteur des expositions face aux Offices Publics de l'Habitat (OPH). Les crédits automobiles à compter du 1 er janvier 2022 ainsi que les prêts rénovation habitat ont été exclus de l’assiette d’éligibilité car non identifiables dans le bilan bancaire. En effet, ils ont été le plus souvent inclus directement dans le financement global du bien. Sont, en revanche, bien inclus dans l’assiette d’éligibilité les crédits immobiliers cautionnés (garantie Crédit Logement ou autre) qui représente l’essentiel des actifs éligibles. Le schéma ci-dessous présente l’arbre de décision ayant permis la qualification des différents éléments du bilan FINREP en vue de produire les indicateurs de performance.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 324 ACTIFS COUVERTS POSITIONS EXCLUES DES ACTIFS COUVERTS 1 TOTAL DE L’ACTIF BILAN NON-RETAIL 5 (1) Eligibilité évaluée sur à partir de données de fournisseurs externes recensant les indicateurs d’éligibilité publiées. (2) Indicateurs évalués sur le chiffre d’affaires pour les non financières. (3) Les prêts pour véhicules à moteurs réalisés en 2022 sont éligibles mais non identifiés à ce stade. CA 1 Portefeuille de négociation (hors dérivés) 2 Souverains, banques centrales et émetteur supranationaux 3 Dérivés 4 Prêts interbancaires sur demande Cash et cash associé Autres actifs non-transactionnels • Compagnies financières • Compagnies non-financières RETAIL • Particuliers (3) ACTIFS COUVERTS – EXCLUS DU NUMÉRATEUR ACTIFS COUVERTS – EXCLUS DU NUMÉRATEUR NON NFRD 7 ACTIFS COUVERTS ÉLIGIBLE 6 ACTIFS COUVERTS NON ÉLIGIBLE PRÊTS COLLATÉRALISÉS PAR UN BIEN IMMOBILIER RÉSIDENTIEL OU COUVERTS PAR UNE GARANTIE CRÉDIT LOGEMENT ? APPLICATION DES INDICATEURS D’ÉLIGIBILITÉ (2) ÉLIGIBLE DPEF AU NIVEAU ENTITÉ OU MAISON-MÈRE ? (1) ACTIFS EXCLUS NON OUI OUI NON 5 1 - KPI KPI Gaz et Nucléaire Le règlement 2022/1214 ajoute le gaz et le nucléaire comme activités Concernant les modèles 4 et 5, également assujettis à des obligations pouvant être éligibles et alignées à la taxonomie européenne de publication au regard du règlement délégué 2022/1214, les (règlement 2020/852). Ces nouvelles activités sont accompagnées informations disponibles ne sont pas suffisamment qualitatives pour d’obligations spécifiques de publication, la première d’entre elle étant permettre une publication chiffrée, compte-tenu du fait qu’elles le modèle traitant des activités liées à l’énergie nucléaire et au gaz dépendent de la publication par les clients du Groupe d’informations fossile Ce modèle tient compte des financements, dédiés ou non. qui ne sont pas encore toujours disponibles. ACTIVITÉS LIÉES À L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE OUI/NON ID L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de recherche, de développement, de démonstration et de déploiement d’installations innovantes de production d’électricité à partir de processus nucléairavec un minimum de déchets issus du cycle combustible. 1 OUI L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d’exploitation sûre de nouvelles installations nucléaires de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, y compris leurs mises à niveau de sûreté, utilisant les meilleures technologies disponibles. 2 OUI L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités d’exploitation sûre d’installations nucléaires existantes de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbains ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, à partir d’énergie nucléaire, y compris leurs mises à niveau de sûreté. 3 OUI ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE OUI/NON ID L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux. 4 OUI L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état d’exploitation d’installations de production combinée de chaleur/chaud froid et d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux. 5 OUI L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état d’exploitation d’installations de production de chaleur qui produisent de la chaleur/du froid à partir de combustibles fossiles gazeux. 6 OUI
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 325 Accompagner les transformations 5.2.1.3 positives répondre à la prise de conscience et des besoins d’action de sa clientèle de particuliers, le Groupe développe une offre de produits et services responsables afin d’encourager les comportements vertueux. Enfin, en accord avec son esprit d’innovation, Société En tant que Banque responsable, Société Générale fait le choix Générale est soucieux d’accompagner les nouvelles tendances d’accompagner ses clients, afin de les soutenir vers une transition sociétales et accorde une attention particulière au développement de juste, écologique et inclusive en adéquation avec ses propres la mobilité durable et aux nouveaux modes d’habitat. engagements. La dimension de durabilité fait partie intégrante de l’offre de service et s’adresse à tous les types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de financement et d’investissement mais aussi au niveau des services financiers. Cette offre permet de répondre, partout dans le monde aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, entreprises, investisseurs, particuliers) d’avoir un impact positif sur le développement durable de l’économie et de la société. Soucieux de satisfaire en tout point ses clients et de leur proposer des solutions au plus près de leurs besoins, Société Générale attache un soin particulier au respect de sa typologie de clientèle dans la construction de ses offres de service. Ainsi, les équipes s’emploient à accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale. En s’appuyant sur le savoir-faire de ses équipes de banque de détail, le Groupe soutient les acteurs locaux de l’entreprise et de l’entrepreneuriat en leur proposant des dispositifs d’accompagnement dédiés et adaptés à leur environnement. Afin de Afin de disposer d’outils de mesure de l’accompagnement de ses clients, le Groupe s’est doté depuis plusieurs année d’une norme lui permettant de mesurer la distribution de son offre de financements orientés Finance Durable et à Impact Positif (Sustainable and Positive Impact Finance – SPIF* – voir Glossaire, page 683) dédiés au financement de l’économie et des entreprises, et d’une gamme de produits d’Investissements Durables et Positifs (Sustainable and Positive Investments – SPI* – voir Glossaire, page 683). En lien avec les évolutions du Groupe, les normes SPIF et SPI et les périmètres de collecte ont été revus. Les évolutions sont présentées dans la Note méthodologique page 354. Les données relatives au SPIF et au SPI présentées au titre des années antérieures le sont sur la base des informations précédemment publiées sauf indication contraire.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 326 RÉPARTITION DE LA PRODUCTION DE SPIF ENVIRONNEMENTAL POUR 2022 Infrastructures d'énergie renouvelable 33% Mobilité durable 22% Autres projets environnementaux 15% Bâtiments durables 30% 10,4 Md€ CONTRIBUTION DES BU À LA PRODUCTION DE SPIF ENVIRONNEMENTAL POUR 2022 Banque de détail en France 42% Banque de détail à l'international (Afrique, bassin méditérranéen et outre-mer) 8% Autres Business Units 3% Financement et conseil 47% 10,4 Md€ RÉPARTITION DE LA PRODUCTION DE SPIF SOCIAL (2022) Santé 29% Logement social 6% Autres projets sociaux 4% Prêts aux collectivités locales et assimilés 20% Éducation et insertion profesionnelle 9% Prêts aux PME favorisant l'emploi 17% Accès aux infrastructures de télécommunication 15% 5,6 Md€ CONTRIBUTION DES BU À LA PRODUCTION DE SPIF SOCIAL (2022) Banque de détail en France 41% Banque de détail à l'international (Afrique, bassin méditérranéen et outre-mer) 23% Autres Business Units 5% Financement et conseil 31% 5,6 Md€
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 327 ACCOMPAGNER LA CLIENTÈLE DE GRANDES ENTREPRISES DANS SA TRANSITION ÉCOLOGIQUE 5.2.1.3.1 ET SOCIALE Tous les métiers de Société Générale, dans les territoires où ils opèrent, mobilisent leur savoir-faire en termes d’ingénierie financière et d’innovation pour développer une offre de solutions nouvelles facilitant le financement de la transition écologique. ENTREPRISES FINANCEMENT DE PROJETS DURABLES ET D’ACTIFS À IMPACT POSITIF • Développement d’infrastructures • Transition énergétique • Projets sociaux PRODUITS VERTS ET / OU SOCIAUX & SUSTAINABILITY-LINKED • Obligations • Prêts • Couvertures CONSEILS STRATÉGIQUES • Obligations • Prêts • Couvertures NOUVELLES ACTIVITÉS ET MARCHÉS • Impact Based Finance • Solutions à impact social SOLUTIONS D’INVESTISSEMENT POSITIF ET DURABLE • Recherche ESG • Indices ESG • Placements sur mesure ACCOMPAGNEMENT À L’INVESTISSEMENT DURABLE • Actionnaire engagé et responsable • Outil d’évaluation ESG & climat DES SERVICES COMPLETS DE LOCATION ET DE GESTION DE FLOTTE • Véhicules électriques • Conseils • Solutions de Mobility-as-a-Service CONSEILS STRATÉGIQUES ET DÉVELOPPEMENT D’ACTIVITÉS FINANCEMENT DURABLE ET À IMPACT POSITIF SOLUTIONS EN MOBILITÉ DURABLE INVESTISSEMENT POSITIF ET DURABLE Les solutions de financement et moyens de paiement Société Générale cherche de manière continue à entretenir le dialogue avec ses clients grandes entreprises sur les sujets relatifs à leur stratégie ESG. Il met ses capacités d’innovation financière à leur service et leur propose des produits de financement leur permettant d’accroître leur impact positif. Il contribue aussi au financement des 17 objectifs de développement durable à travers son engagement dans l’initiative de Positive Impact Finance de l’UNEP-FI. Afin de décliner cette approche auprès de sa clientèle, le Groupe développe une offre de Financements basée sur l’impact » (Impact Based Finance*). Au-delà des techniques financières classiques, Société Générale propose aussi à ses clients des offres responsables dans les domaines du financement des biens d’équipement, du cash management et des solutions de paiements. Devant les nécessaires transformations en cours chez ses clients et afin de soutenir le développement de son offre à impact, le Groupe a initié une réflexion en 2022 afin d’adapter ses métiers au plus près des besoins des clients. LES OFFRES DE FINANCEMENT ET DE CONSEIL À IMPACT POSITIFS Le Groupe propose une vaste gamme de produits adaptés aux stratégies ESG de ses clients parmi lesquels : obligataires réalisés depuis 2013 pour un volume total émis de plus de 400 milliards d’euros. De plus et afin de bénéficier d’une source de refinancement additionnelle de ses engagements, Société Générale s’est doté en 2020 d’un cadre régissant ses propres émissions obligataires durables. Au 31 décembre 2022, le Groupe avait émis pour un volume total de 8,874 milliards d’euros en format sustainable and positive impact bonds* depuis 2015 (Plus d’information sur le Positif Impact Bond Framework du Groupe : https://investors.societegenerale.com/sites/default/files/documents/ 2020-11/sg_sustainable_and_positive_impact_bond_framework_ June_2020.pdf) ; prêts, obligations et titrisation verts, sociales et durables* : p Société Générale a développé une offre de prêts et obligations verts, sociaux ainsi que liés à la durabilité, reliant la structure de financement à l’atteinte d’objectifs ESG et permettant au client de valoriser sa performance en matière de développement durable. Avec cette offre structurée sur mesure, le Groupe s’associe à ses clients pour les aider à formuler leur ambition de développement durable et leurs objectifs RSE, les produits reposant sur un mécanisme incitatif. Au-delà de ses propres engagements bilantiels, Société Générale est aussi actif sur les émissions obligataires vertes, sociales ou durables avec plus de 370 mandats conseil ESG : le Groupe développe une offre dédiée afin p d’accompagner ses clients dans le renforcement de leur performance extra-financière dans une perspective d’accès aux marchés financiers. Cette offre s’appuie sur les compétences d’un département d’experts dédiés (E&S Advisory and Impact Finance Solutions) qui ont en charge d’analyser les besoins spécifiques des clients et de les assister dans leurs propres projets à impacts positifs* afin de sélectionner ou de structurer une offre adaptée, en cohérence avec les propres engagements du Groupe. LE CADRE DU POSITIVE IMPACT DE L’UNEP-FI Société Générale est à l’origine de l’initiative Positive Impact de l’UNEP-FI qui regroupe désormais plus de 450 institutions financières (dont plus de 300 banques) dans le monde et qui vise à développer des principes et méthodes pour la communauté financière pour accroître les impacts positifs et limiter les impacts négatifs en référence au 17 Objectifs du Développement Durable. Le Positive Impact Finance (Finance à Impact Positif) s’applique à toute activité produisant un impact positif sur l’un au moins des piliers du développement durable (convergence économique, besoins de base des populations, environnement) tout en s’assurant que les impacts négatifs potentiels ont bien été identifiés et correctement gérés. Au sein de la Banque de
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 328 Financement et d’Investissement, une méthodologie a été développée et alignée avec le Model Framework : Financial Products for Specified Use of Proceeds publié par l’UNEP-FI (accessible ici : https:// www.unepfi.org/positive-impact/unep-fi-impact-analysis-tools/model- frameworks/). Elle définit les grandes étapes et critères d’identification, d’évaluation et de suivi des financements soutenant des projets ou assets spécifiques et qualifiés de Financements à Impact Positif. Lors de la phase d’identification, une pré-sélection des transactions est opérée en fonction du secteur d’activité, de la localisation géographique des projets ou assets, et de leur capacité à générer un impact positif matériel sur différentes catégories d’impacts (e.g. amélioration de la performance énergétique, économie circulaire*). Cette phase permet d’anticiper les impacts positifs significatifs associés aux transactions éligibles. La phase d’évaluation consiste à évaluer la matérialité et la démontrabilité des impacts positifs générés par les projets ou assets sur les catégories d’impact retenues dans l’Impact Radar de l’UNEP-FI (https://www.unepfi.org/ positive-impact/impact-radar-mappings/). Pour ce faire, l’équipe d’experts E&S a développé une série d’indicateurs de performance et d’outils d’analyse des impacts positifs, tout en s’assurant d’une identification et gestion acceptables des éventuels impacts négatifs sur les trois piliers du développement durable. La méthodologie d’analyse des Financements à Impact Positif est mise à jour régulièrement pour tenir compte des évolutions de marché et de standards, en particulier de la Taxonomie Européenne. L’APPROCHE DE « FINANCEMENTS BASÉE SUR L’IMPACT » (IMPACT BASED FINANCE*) Au-delà des produits financiers responsables, les experts de l’équipe E&S Advisory and Impact Finance Solutions travaillent à une offre d’Impact Based Finance proposée à la grande clientèle. Elle repose sur une analyse d’impacts qui permet de conseiller les clients qui souhaitent intégrer la réalisation des ODD au sein de leur modèle d’affaire mais sont contraints dans leurs possibilités d’investissements. Les clients sont accompagnés dans l’analyse des enjeux environnementaux et sociaux afin de leur permettre d’accroître l’impact positif de leurs projets, de faciliter l’accès aux financements et de réaliser des économies d’échelles via une approche en trois étapes : accroître l’impact en démultipliant les services et en mutualisant 1. les coûts : les projets peuvent générer des impacts sociaux, environnementaux et économiques additionnels ainsi que des revenus supplémentaires. Ainsi, la réduction du cost to impact, permet d’accroître la rentabilité, la stabilité et génère un appétit au financement ; améliorer la qualité de crédit : Société Générale mobilise ses 2. experts en structuration financière pour améliorer la qualité du crédit en ayant recours aux mécanismes de financement mixte*(blended finance) ou aux véhicules d’agrégation pour atteindre une taille critique permettant un accès aux marchés de capitaux ; capitaliser sur le digital tout le long du processus d’analyse : le 3. Groupe s’appuie sur les technologies digitales pour combiner différents services, générer de la valeur supplémentaire aussi bien que pour collecter et analyser les données concernant la performance opérationnelle, les historiques de paiement et d’impacts afin de démontrer le potentiel du projet ainsi que son passage à l’échelle. FINANCEMENT DE BIENS D’ÉQUIPEMENT Le Groupe finance des actifs durables dans cinq secteurs d’activité : Technologie, Équipement Industriel, Santé, Énergie Verte et Transport. En coopération avec les fabricants, les fournisseurs de services énergétiques et les intermédiaires financiers spécialisés, Societe Generale Equipment Finance intègre les principes de l’économie circulaire* dans ses solutions de financement, favorisant ainsi le passage d’un modèle reposant sur la propriété d’actifs vers des modèles en lien avec le cycle de vie des actifs. UNE OFFRE COMPLÈTE SUR LES ACTIVITÉS DE CASH MANAGEMENT* ET SOLUTIONS DE PAIEMENTS Au-delà de ses activités de financement, le Groupe entend proposer une gamme complète de solutions durables dans les domaines des solutions de paiement et du cash management afin d’accompagner au plus près ses clients. Les offres ESG sont composées de solutions de financement du commerce extérieur, de cash management et de factoring/reverse factoring* dans lesquelles les caractéristiques ESG ont été intégrées, telles que : financement du commerce extérieur vert et durable* : l’offre de p financement de Société Générale se concentre sur cinq secteurs principaux : l’énergie renouvelable, l’hydrogène, les transports propres, la gestion des déchets et l’eau durable. L’offre de financement export durable vise à soutenir les clients du Groupe qui ont engagé une véritable transition vers un modèle d’affaires plus durable. Sur la base d’un mécanisme incitatif, Société Générale s’engage à adapter ses conditions financières aux objectifs RSE définis avec ses clients. De cette façon, le Groupe soutient activement la transition de ses clients ; paiements et cash management* : le Groupe propose à ses clients p des solutions de garanties durables ou liées à des performances en matière de durabilité, des prêts en fonds de roulement durables, des facilités de caisse durables ; factoring/reverse factoring* : le Groupe propose des programmes de p financement de créances incluant des indicateurs E&S pour accompagner ses clients dans leur stratégie environnementale et sociale et des solutions d’affacturage inversé visant à optimiser le financement de la chaîne d’approvisionnement avec des critères sociaux. L’objectif du financement de la chaîne d’approvisionnement (ou affacturage inversé) est de préfinancer les factures dues aux fournisseurs. De plus, la mise en place d’un programme de financement de la chaîne d’approvisionnement basé sur des critères environnementaux et sociaux spécifiques au client lui permet de renforcer son impact et d’augmenter sa visibilité. Afin d’accroître ses solutions durables en matière de Transaction Banking, le Groupe a défini et publié un Framework validé par un tiers indépendant et qui servira de cadre aux développements de ses futures solutions. REVOIR LES ACTIVITÉS POUR ACCOMPAGNER LA TRANSFORMATION Pour accompagner au plus près les transformations de ses clients, le Groupe a lancé en 2022 une démarche de transformation afin de relever les nouveaux défis et saisir les nouvelles opportunités liées à la décarbonation de l’économie et au développement de modèles d’affaires plus durables. Elle a pour objectif principal d’adapter les métiers de financements du Groupe. Elle vise à développer une approche conjointe reposant sur des expertises transversales et à développer une approche d’analyse du cycle de vie des produits des clients et à l’appliquer à toute la chaîne de valeur d’un secteur économique donné. Enfin, un package sectoriel ESG sera mis à disposition des équipes commerciales leur permettant d’évaluer l’ambition et les défis de la stratégie ESG des clients et de définir avec eux un plan d’actions commercial approprié pour soutenir leur transition. Proposer des solutions d’investissements Durables et Positifs (SPI) aux investisseurs À destination de sa clientèle d’investisseurs professionnels et d’entreprises, Société Générale dispose d’une offre de produits et services complète, développée par une équipe d’experts dédiés, lui permettant de connecter une grande variété d’émetteurs (souverains, supranationaux, agences et grandes entreprises) aux investisseurs, via des solutions allant du plus standard au sur-mesure. Ainsi, le Groupe dispose de solutions indicielles ESG reposant sur sa recherche interne ou sur son réseau de partenaires pour la fourniture de données ESG.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 329 De plus, Société Générale émet des notes structurées intégrant des critères ESG. Ces solutions d’investissement sur mesure peuvent se décliner sous cinq formats principaux d’Investissement Durable et Positif (SPI) : notes à Impact positif* : Société Générale a développé une offre 1. permettant à ses clients d’investir dans des produits sur-mesure, tout en promouvant la finance à impact positif. Ces produits sont flexibles pour s’adapter à de multiples objectifs de placement des investisseurs (maturité, niveau de garantie du capital à l’échéance,…). Le Groupe s'engage à détenir à son bilan des actifs financiers à impact positif pour un montant équivalent au montant investi dans les notes et ce pendant toute la durée de vie des titres ; repackaging d’obligations vertes ou sociales : Société Générale 2. peut émettre une obligation « repackagée » référençant une obligation durable émise par un tiers (obligation de référence), dont le risque de crédit dépend de celui de l’obligation de référence, et dont le coupon est structuré sur mesure selon la demande de l’investisseur ; notes vertes, sociales ou durables émises par un tiers : l’émetteur 3. s’engage à consacrer un montant équivalent aux fonds levés pour financer ou refinancer des projets durables, ou est un acteur exclusivement spécialisé dans ce type de financements ; notes caritatives : le Groupe, émetteur des notes, s’engage à 4. sponsoriser une association caritative, pour un montant proportionnel au montant collecté sur les notes ; notes à contribution positive : l’investisseur choisit de contribuer 5. au travers de son placement à des initiatives positives, telles que l’agroforesterie ou la réduction d’émissions de CO 2 , via le marché volontaire des certificats carbone. À destination de sa clientèle entreprises, Société Générale propose, au sein de son offre d’Investissement Durable et Positif (SPI), des dépôts Socialement Responsables : les fonds collectés sont adossés à un montant équivalent de prêts à court terme consentis à des entreprises qui ont une notation ESG élevée (selon une méthodologie interne), ou des transactions de financement des matières premières sélectionnées selon des critères ESG (selon une méthodologie interne). RECHERCHE ESG Au cœur des activités de marché de la banque depuis 2006, l’équipe de recherche ESG de Société Générale fournit des conseils d’experts sur des sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance au travers de publications, conférences ou encore des collaborations académiques. La couverture sur l’ESG s’est progressivement étendue à toutes les classes d’actifs en s'appuyant sur plus de 160 analystes couvrant les secteurs des actions, des taux d'intérêt, du crédit, des devises, de l'analyse quantitative, des matières premières et de l'économie. En 2020, Société Générale a intégré systématiquement les critères ESG dans son analyse fondamentale, ses valorisations et ses recommandations sur les actions, dans le but de fournir un cadre pour aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées en combinant les indicateurs financiers traditionnels à une analyse financière pertinente et déclinable des enjeux ESG. Ces innovations s’ajoutent aux services de conseil que l’équipe de recherche ESG offre aux clients concernant, par exemple, la Biodiversité, le Momentum ESG, la Sécurité Alimentaire ou encore le Bien-Être au travail. SERVICES TITRES Société Générale Securities Services (SGSS), filiale du Groupe dédié aux services titres, propose des solutions opérationnelles destinées à une large gamme de clients professionnels, parmi lesquels des entreprises d’investissement et investisseurs institutionnels, pour leur permettre de concevoir et mettre en œuvre leurs stratégies ESG. L’offre de SGSS se compose de différents services accompagnant notamment les sociétés de gestion à toutes les étapes de la vie d’un fonds pour la réalisation de leurs ambitions d’investissement responsable : la gestion de données ESG dans leur outil de gestion, dans le cadre p de l’offre front-to-back intitulée Crosswise développée en partenariat avec SimCorp, un éditeur de solution d’investissement, qui permet aux gérants de prendre en compte ces données de manière conjointe avec les données financières pour le pilotage de leurs portefeuilles. Ainsi : les données sont directement collectées dans l’outil de gestion, - les indicateurs ESG sont pris en compte pour la définition et la - stratégie ESG propre à chaque fonds, telles que décrits dans le prospectus, les règles de gestion sont configurées directement dans l’outil de - la manière que celles appliquées aux données financières, les données ESG sont utilisée tout au long de la chaîne de - traitement opérationnel et en particulier pour réaliser des contrôles pre-trade, post-trade, avec l’ambition d’être en capacité de fournir différents rapports réglementaires tels que des rapports SFDR, Taxonomie ou EET mais aussi les rapports de gestion à destination des investisseurs ; en collaboration avec certains spécialistes des actifs privés, une p solution opérationnelle complète permettant de produire et d’administrer des questionnaires pour collecter les informations ESG nécessaires auprès des sociétés ou des immeubles dans lesquels sont investis les fonds en intégrant des contrôles de la qualité des données collectées pour la réalisation des rapports réglementaires ou de gestion ; une offre de production de rapports ESG, reposant sur les données p de MSCI, permettant aux clients investisseurs institutionnels ayant délégué la gestion de leurs actifs à plusieurs gérants de piloter de manière consolidée leurs objectifs ESG ; une offre complète de service de routage d’ordres de vote par p correspondance aux assemblées générales intégrant l’accès à des sociétés de conseils pour le choix des options de vote sur les résolutions proposées, selon les stratégies définies par les clients pour leurs investissements ; l’intégration dans les contrôles dépositaires des critères ESG définis p dans les prospectus par les gérants. Société Générale Assurances, dans le cadre de ses investissements immobiliers, privilégie les actifs à forte performance énergétique et les meilleures certifications environnementales (pour la construction, la rénovation et l’exploitation). La valeur du parc immobilier ayant des certifications environnementales est ainsi évaluée à 4,2 milliards d’euros à fin 2022 (3,4 milliards d’euros à fin 2021).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 330 PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS DE L’ACCOMPAGNEMENT AUX GRANDES ENTREPRISES ET INVESTISSEURS 2020 2021 2022 Montant de la production des Financements à Impact Positif (selon la méthodologie UNEP-FI) 5,2 Md EUR 7,5 Md EUR 4,2 Md EUR Émissions obligataires durables dirigées par Société Générale (volume annuel) 36 Md EUR 118 Md EUR (2) 113 Md EUR Lignes de crédit accordées avec indexation de marge sur des engagements de performance environnementale et sociale 4,2 Md EUR 11,1 Md EUR 8,8 Md EUR Investissements durables et positifs (SPI) Volume de produits d’investissement référençant des indices ou paniers répondant à des processus de sélection ESG ou liés à des thématiques durables (1) 8,1 Md EUR 11,2 Md EUR Notes à impact positif* (incluant les Notes à impact positif « support »*) Collecte 300 M EUR 386 M EUR 818 M EUR Cumul de la collecte depuis l’origine 1,3 Md EUR 1,7 Md EUR 2,5 Md EUR Dépôts Socialement Responsable (volumet annuel ) 1,3 Md EUR 1,3 Md EUR Dont produits référençant des indices répondant à des processus de sélection ESG ou liés à des thématiques durables. (1) Données 2021 révisées pour intégrer les émissions obligataires sociales. (2) SOUTENIR LES ACTEURS LOCAUX DE 5.2.1.3.2 L’ENTREPRISE ET DE L’ENTREPRENEURIAT Le Groupe s’attache à accompagner, dans les régions où il opère, les artisans, les entrepreneurs, les start-ups et les entreprises de toute taille, tout au long de leur vie et de leur cycle d’activité ce qui contribue notamment à la création ou au maintien de l’emploi. Aider la création d’entreprises et soutenir les professionnels BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE Afin de garantir un partenariat à long terme, le Groupe s’est doté d’une organisation dédiée reposant sur plus de 32 centres d’affaires régionaux, un allongement de la durée de poste des Chargés d’Affaires Entreprises et plus de 550 Adjoints Relation Client. De plus, Société Générale s’appuie sur plus de 400 experts afin de répondre précisément aux besoins plus spécifiques en termes de flux, monétique, épargne salariale, crédit-bail, affacturage, commerce international, location longue durée, placements et met à disposition de sa clientèle des relais de banque d’investissement et de financement en régions. Ainsi, le Réseau Société Générale consacre chaque année plus de 20 milliards d’euros au financement de l’économie. Au travers de son dispositif commercial « Société Générale Entrepreneurs », le Réseau de la Banque de détail en France, met à disposition des dirigeants-actionnaires d’entreprise une gamme de services et de solutions dédiés aux problématiques stratégiques. Elle allie diverses expertises de financement et d’investissement, de gestion patrimoniale et d’immobilier, réunies en pôles régionaux, pour mieux accompagner les moments clés du développement et de la transmission de leur entreprise. Le Réseau de la Banque de détail en France est aussi membre de l’association nationale « Initiative France », et partenaire de 84 de ses antennes locales qui sont à l’origine du soutien à 20 265 entreprises en 2022, permettant ainsi de créer ou de maintenir 56 095 emplois directs. Au-delà des prêts d’honneur d’Initiative France, la banque de détail Société Générale en France a attribué 636 prêts pour un montant de 73,4 millions d’euros à des entrepreneurs agréés par l’association (chiffres communiqués par Initiative France). En partenariat avec France Active Garantie, premier financeur des entreprises solidaires, le Groupe facilite l’accès aux financements bancaires des très petites entreprises et des entreprises solidaires. Le montant des projets financés par Société Générale dans le cadre de ce partenariat s’élève à 3,6 millions d’euros à fin octobre 2022 (versus 2,5 millions d’euros en 2021). Outre un accompagnement complet de sa clientèle professionnelle, avec deux conseillers experts : un pour la vie professionnelle et l’autre pour la vie privée, et une banque simplifiée et enrichie en solutions digitales, le Groupe a élargi son offre de produits à destination des professionnels avec l’acquisition de la néo-banque Shine. Elle propose un compte professionnel 100% en ligne ainsi qu’un support de pilotage pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives (facturation, calcul des charges, simplification comptable, etc.). La néo-banque a reçu la « certification B Corp », un label international qui reconnaît son engagement sur six domaines : l’environnement, la société, les collaborateurs, la gouvernance, la collectivité, et les clients. Le Groupe distribue l’offre de Shine aux clients professionnels qui préfèrent une gestion 100% en ligne et des services à moindre coût. Lorsque l’activité et les besoins de ses clients évolueront, Société Générale leur permettra de bénéficier d’une offre plus étendue incluant le recours à l’expertise des conseillers, et cela sans changer de banque. Au-delà de la complémentarité des offres, le rapprochement entre Société Générale et Shine permet de développer de larges synergies au niveau du Groupe. Ainsi, des solutions telles que le crédit, l’assurance, ou les paiements pourront être proposées aux clients de la néo-banque en accord avec la mission de Shine de toujours simplifier l’expérience bancaire des entrepreneurs. Dans ce cadre, en 2021, Shine a mis au point une offre de prêts conçue spécialement pour les indépendants et les petites entreprises. Inédite, elle vise deux objectifs : continuer à faciliter le quotidien des entrepreneurs en simplifiant leur accès au crédit et promouvoir une vision responsable de l’entrepreneuriat, en favorisant les entreprises qui s’engagent. 100% en ligne, cette offre propose pour la première fois, aux indépendants et petites entreprises qui s’engagent pour améliorer la société et protéger l’environnement de bénéficier d’un taux préférentiel sur la base d’une liste de critères sociaux et environnementaux préétablis tels que la réalisation d’un bilan carbone, l’organisation de formations pour plus de diversité et d’inclusion, la mise en place d’une politique d’achats responsable, ou encore l’obtention de labels comme B Corp, Lucie ou encore ISO 26000. Si une partie de ces critères est respectée, l’entrepreneur bénéficiera de conditions préférentielles. Cette démarche vise à récompenser les entreprises les plus engagées, et à inciter les autres à s’engager dans une démarche similaire. En Afrique, les petites et moyennes entreprises sont au cœur du processus de développement des économies. Elles représentent 90% des sociétés privées et elles embauchent 70% de la population rurale. Elles sont donc incontournables, notamment dans l’émergence de la classe moyenne africaine et pour un accès large à l’emploi. Pour Société Générale, les PME représentent les deux tiers de sa clientèle d’entreprises africaines. La Banque a à cœur d’adapter ses dispositifs pour les accompagner plus efficacement et ainsi mieux participer à leur essor, tout en contribuant au dynamisme du tissu économique
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 331 local. Cette ambition s’est traduite par un objectif de croissance de 60% des encours de crédit aux PME africaines entre fin 2018 et fin 2022. La réalisation de cette ambition a été entravée par les effets de la crise sanitaire et économique en 2020 et 2021. Toutefois, comptant sur de multiples dispositifs redynamisés, Société Générale maintient son ambition d’accompagnement et de soutien aux PME avec un objectif de croissance sur ce marché à l’horizon 2025. Ces derniers portent déjà leurs fruits, notamment en Afrique de l’Ouest, encourageant le Groupe à poursuivre en ce sens. Dispositif différenciant de cette initiative, le concept de la Maison de la PME, inauguré fin 2018 et aujourd’hui concrétisé dans huit pays (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Ghana, Cameroun, Guinée Conakry et Madagascar) répond aux besoins des PME ou TPE. Grâce à ce modèle adapté à l’Afrique subsaharienne, Société Générale et ses partenaires associés offrent, au sein d’un même espace physique, un accès à des conseils financiers, juridiques et comptables, à de la formation, à du mentorat et à un espace de co-working. En compagnie de différents acteurs de l’accompagnement du développement des PME comme AFD-Proparco, Bpifrance, Investisseurs & Partenaires ou encore le Réseau Entreprendre et des acteurs locaux dans chaque pays, Société Générale souhaite lancer une initiative visant à fédérer les forces de chacun et les mettre à disposition des PME. Aider les PME à structurer leurs démarches pour obtenir des financements, leur donner accès à des ressources complètes, couvrant tous les canaux de financement, les aider à se former pour développer leur activité, tels sont les enjeux d’un accompagnement multidimensionnel et coordonné entre tous les acteurs. À ce titre, de nombreuses coopérations ont déjà été mises en place par le Groupe, par exemple : AFD-Proparco et la garantie ARIZ, Société Générale étant le premier utilisateur du mécanisme de partage des risques de l’AFD sur le continent ; Bpifrance Université qui a permis de mettre en ligne des formations pour les dirigeants d’entreprises en Côte d’Ivoire et au Sénégal ; Investisseurs & Partenaires ; ADEPME au Sénégal ; le Bureau de Mise à Niveau au Sénégal ; ou encore le Réseau Entreprendre (coopération au Maroc, Sénégal et Tunisie). Favoriser leur transformation écologique et sociale En 2022, Société Générale et Crédit du Nord ont lancé un dispositif d’accompagnement complet pour les entreprises, PME/ETI afin de leur permettre de développer un modèle plus durable. Elles leur proposent de nouvelles solutions de conseil et de financements en lien avec des partenaires de référence. Ce dispositif repose sur : le prêt environnemental et social (PES) : ce crédit permet de p financer des projets de développement durable (amélioration de la performance énergétique ; énergies renouvelables ; transport bas carbone, traitement et recyclage des déchets et des eaux…) et sociétaux (financement des entreprises et associations à vocation sociale et solidaire, financement de l’éducation et de la formation, financement de logements sociaux, etc.). Sous fourniture de justificatifs sur la nature et les caractéristiques exactes de l’objet de financement, les clients peuvent bénéficier du PES amortissable sur une durée allant jusqu’à 15 ans et d’un montant maximal de 5 millions d’euros pour les entreprises et les associations, et jusqu’à 30 ans sans plafond de montant pour les acteurs de l’économie publique. En 2022, la production pour le Prêt Environnemental et Social s’élève à 168,6 millions d’euros pour les Collectivités Territoriales (versus 11,5 millions d’euros en 2021), à 111,5 millions d’euros pour les associations et à 163,4 millions d’euros pour les entreprises (versus 100 millions d’euros en 2021) ; le prêt à impact en partenariat avec EcoVadis et EthiFinance : il p permet aux entreprises, associations et collectivités territoriales de disposer d’un financement qui intègre un indicateur ESG et un objectif d’évolution de cet indicateur. Le taux d’intérêt diminue si l’objectif fixé à la mise en place du prêt est atteint. Le client décide des actions stratégiques à mettre en œuvre pour améliorer son impact Environnemental et Social. Le partenariat avec EcoVadis concerne la clientèle Entreprises et Associations tandis que celui avec EthiFinance concerne les entités relevant de l’Économie Publique ; une équipe dédiée au Financement de projets photovoltaïques et p éoliens ; un partenariat avec LUMO, filiale SG, qui accompagne les clients p dans le financement de leurs projets environnementaux et sociaux via la structuration d’une collecte de financement participatif ; la mise en relation avec des acteurs référents : Société Générale p et Crédit du Nord se sont associés à des partenaires de référence pour apporter à leurs clients des services d’expertise en matière de RSE. Avec EcoVadis et Ethifinance, les clients évaluent leurs pratiques ESG, avec Carbo, ils mesurent leurs émissions de GES, avec Économie d’Energie, ils mettent en œuvre leurs projets de performance énergétique ; des équipes dédiées en régions : ces offres sont complétées par un p dispositif d’accompagnement de proximité reposant sur des référents identifiés. Par ailleurs les conseillers des deux banques bénéficient d’un vaste programme de formations dédiées à la RSE avec un focus sur la transition énergétique. Pour répondre à l’objectif de Société Générale d’accroître le Financement Durable et à Impact Positif (SPIF), SGFI, agence de la Banque de détail en France spécialisée dans le financement de l’immobilier professionnel, s’emploie depuis 2018 à faire de la dimension RSE un atout stratégique dans son parcours client. Les financements à impact positif portent tant sur le volet environnemental (modes de consommation frugaux, matériaux biosourcés, respect de la biodiversité, etc.) que sociétal (associations d’intérêt général, collectivités territoriales, santé, éducation, HLM et logements sociaux, handicap, etc.) et font de plus en plus partie des engagements sociétaux des clients. Ainsi, SGFI a mis en place 2 milliards d’euros de financements à impact positifs en 2022, soit 54% de sa production annuelle. Les protéger contre les cyber-risques Les cyber-risques, accentués par la crise Covid-19, sont aujourd’hui au centre des préoccupations des dirigeants d’entreprises. Face à ce constat, Société Générale a lancé plusieurs initiatives autour de trois axes : le conseil, la technologie et l’assurance. Société Générale est ainsi à même de proposer un dispositif complet aux clients entreprises et Associations. Sur le volet conseil en cybersécurité et la formation des salariés, principales lignes de défense de l’entreprise, en plus des conférences régulièrement organisées par ses experts dans les centres d’affaires régionaux partout en France, OPPENS*, la filiale du groupe dédiée à la cybersécurité, a créé une solution innovante : un entraînement immersif et régulier des salariés contre le phishing mêlant simulations et micro-formations. La filiale aide aussi les TMPE/PME à mieux comprendre les risques et évaluer leur vulnérabilité à travers un parcours, simple et personnalisé en seulement trois étapes : une évaluation de leur niveau en cybersécurité via un autodiagnostic p en ligne gratuit sur cinq thématiques : mot de passe, protection des données, sensibilisation des collaborateurs, sécurisation des appareils, protection des sites web ; des recommandations gratuites sur les axes prioritaires identifiés p lors du diagnostic ; un accompagnement avec un catalogue de produits et services, p principalement français et européens, sélectionnés et testés par les experts Société Générale, et distribués via Oppens.fr. En complément, Oppens peut leur proposer aussi des solutions inédites construites sur-mesure avec ses partenaires, ou exclusives c’est-à-dire habituellement disponibles uniquement pour les grandes entreprises. Société Générale a également mis en place un binôme Chargé d’affaires/Expert OPPENS pour établir un diagnostic et répondre à toutes les questions des dirigeants sur la cybersécurité de leur système d’information et de leur organisation : formation des salariés, audit de l’entreprise, recommandation de solutions techniques.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 332 Sur le volet technologie, en complément des solutions sélectionnées par OPPENS auprès de partenaires reconnus, Société Générale s’est associée à la fintech Trustpair*, spécialisée dans le contrôle des données de paiement et la lutte contre la fraude au virement. Ce partenariat a pour objectif de proposer aux directions financières une solution de sécurisation automatisée des flux financiers, avec des outils de contrôle des IBAN et de filtrage des paiements et prélèvements, et ainsi éviter une fraude ou une erreur. Concernant l’assurance, afin de couvrir les cyber risques majeurs (interruption des systèmes d’information de l’entreprise pouvant engendrer l’arrêt total de l’activité et le vol de données personnelles) le Groupe propose l’Assurance cyber risques. Cette offre conçue par Société Générale Assurances intègre : un accompagnement dans la gestion de crise : une assistance p d’urgence accessible 24h/24 et 7j/7 en cas d’incident pour organiser les premières mesures qui s’imposent et l’accès à un consultant référent en charge de coordonner l’intervention d’experts informatiques, de conseils juridiques et de consultants en gestion de crise en cas d’atteinte à la réputation ; la prise en charge des dommages subis par l’entreprise : pertes et p frais supplémentaires d’exploitation faisant suite à une interruption d’accès aux données ou à l’indisponibilité du système informatique, même si celui-ci est externalisé ; la prise en charge des conséquences pécuniaires et des frais de p défense qui résulteraient de toute réclamation à l’encontre de l’entreprise à la suite des dommages subis, ainsi qu’en cas d’un manquement à l’obligation de notification ou d’un événement médiatique. Dans le cadre d’une enquête menée par une autorité administrative, les éventuels frais de défense sont également pris en charge. Enfin, les clients professionnels peuvent s’identifier et se connecter à l’Appli PRO grâce à l’authentification biométrique Face ID et Touch ID. Ils peuvent mettre en opposition, verrouiller et déverrouiller leurs cartes Business directement depuis l’Appli. PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS – ACCOMPAGNEMENT DES ACTEURS DE L’ENTREPRISE ET DE L’ENTREPRENEURIAT 2021 2022 Production de crédits aux PME en France 4,7 Md EUR 7,2 Md EUR Production de crédits aux PME en Afrique 443 M EUR 430 M EUR Production de crédits aux PME en Roumanie et République tchèque 3,6 Md EUR 4,6 Md EUR Encours avec les PME (coût amorti) 57,1 Md EUR 55,9 Md EUR CLIENTÈLE DE PARTICULIERS ET ASSURANCE : DÉVELOPPER L’OFFRE DURABLE ET SOCIALEMENT 5.2.1.3.3 RESPONSABLE Pour ses clients particuliers, le Groupe commercialise activement les produits responsables proposés dans les différents pays où il opère.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 333 Soutenir les comportements responsables des particuliers Société Générale propose à ses clients des produits dédiés afin de financer des travaux ou d’équiper un logement dans le but de favoriser les économies d’énergies (Éco-prêt à taux zéro, Prêt Développement Durable ou Expresso Développement Durable). Les travaux et équipements éligibles à ces offres sont ceux permettant de réaliser des économies d’énergie et de préserver l’environnement tels que l’isolation thermique (toitures, terrasses et combles, planchers, fenêtres et murs), les équipements de chauffage et de ventilation(chaudières à granulés ou à bûches, foyers fermés, inserts, poêles à granulés ou à bûches, chauffe-eau thermodynamique ou solaire, etc.), les solutions d’énergie renouvelable (panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, électricité éolienne, hydraulique ou biomasse). Boursorama propose aussi à ses clients un prêt éco-responsable, 100% en ligne, et assorti d’une réduction de 5% systématique par rapport au barème appliqué sur les crédits. Le Groupe propose aussi des solutions dédiées au financement de l’acquisition de véhicules propres assorties d’un taux bonifié et sans frais de dossier. Proposer des solutions d’épargne responsable Pour ses clients particuliers, le Groupe commercialise activement les produits responsables proposés par les différents pays dans lequel il est présent, dans le respect et l’écoute des souhaits de sa clientèle. Ainsi, en France par exemple, Société Générale permet aux particuliers de diriger leur épargne vers les livrets à visée environnementale et sociale (Livret A*, LDDS* et PEA PME/ETI*). Au-delà de ces produits réglementés, Société Générale a noué des accords avec plusieurs gestionnaires d’actifs nationaux et internationaux afin de proposer une gamme de produits d’épargne responsable. Aux côtés d’Amundi, de nouveaux partenariats ont été conclus avec BlackRock, DNCA, La Financière de l’Échiquier, Mirova et Primonial REIM. Le Groupe propose ainsi 20 fonds, labellisés ISR ou à orientation environnement. La première catégorie permet d’investir dans des entreprises qui respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur gestion ; la deuxième dans des thématiques telles que la lutte contre le changement climatique, la transition écologique ou encore le développement des énergies renouvelables. Toutes les entités de gestion d’actifs du Groupe sont signataires des Principes pour I’Investissement Responsable (PRI) sous l’égide des Nations Unies (www.unpri.org), et s’engagent ainsi à respecter les six principes suivants : Intégration ESG, Engagement actionnarial, Transparence, Promotion des PRI, Collaboration et Reporting ESG. Les PRI constituent la plus importante initiative relative à l’investissement responsable à l’échelle internationale. Son objectif est d’encourager l’intégration des facteurs ESG dans les décisions d’investissement et d’actionnariat des investisseurs. Au travers de ses deux sociétés de gestion, la Banque Privée a signé en 2022 plusieurs initiatives dont Net-Zero Asset Manager initiative, Finance for Biodiversity Pledge et Tobacco Free Finance Pledge, renforçant ainsi son engagement en matière de climat et de biodiversité notamment. Ces initiatives confirment la volonté d’accompagner les entreprises dans leur stratégie de décarbonation en intégrant les enjeux liés à la transition afin de faire émerger des pratiques responsables. exclusivement composée de fonds durables et accessible (dès 50 euros) a été lancée en 2020 : 19 des 20 fonds proposés bénéficient des labels ISR et/ou GreenFin. Au-delà de l’offre en unité de compte, Société Générale Assurances, en tant qu’investisseur de long terme, dispose de leviers importants qu’il peut activer en faveur de l’environnement et de la société. La politique d’investissement intègre, depuis plusieurs années, les facteurs ESG, au côté des notations financières et de crédit. Chaque année, le portefeuille d’actifs fait l’objet d’une analyse formelle selon ces trois critères, d’une mesure de son empreinte carbone et d’une analyse de son alignement avec une trajectoire de réchauffement climatique compatible avec un scénario 1,5°C. Société Générale Assurances s’est d’ailleurs engagé, à la suite de son adhésion à l’alliance Net Zero Asset Owner en avril 2021, à aligner son portefeuille d’investissement avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C et à réduire l’empreinte carbone de ses portefeuilles actions et obligations d’entreprises de 30% à l’horizon 2025 par rapport à 2018. Côté assurance-vie épargne, et conformément à la loi PACTE, tous les contrats de Société Générale Assurances en France proposent depuis fin 2019 au moins un support financier adossé soit à un fonds solidaire, soit à un fonds bénéficiant des labels d’état ISR* ou Greenfin (financement de la transition écologique). Régulièrement enrichis, ils couvrent un large éventail de classes d’actifs et de profils de risque et représentent une opportunité pour les clients de donner du sens à leur épargne. En France, une nouvelle génération d’assurance-vie épargne La Banque Privée a poursuivi le développement de son offre d’investissements positifs et durables – initiée en 2017 – disponible dans toutes ses entités en France, en Europe et au Royaume-Uni. Elle s’articule autour de trois axes : une offre de gestion de portefeuille responsable, via ses deux p sociétés de gestion qui proposent des OPC* disposant de label comme celui de l’État français – le label ISR*, ou celui du Luxembourg – le label Luxflag*. Cette offre propose entre autres des fonds en délégation de gestion (1) avec des sociétés de gestion tiers reconnues (2) . Parmi les expertises internes, un fonds climat a été lancé en 2022 : « Moorea Fund – Sustainable Climate Action » (3) . Ce fonds labellisé GreenFin vise à Investir dans des sociétés internationales à forte contribution environnementale, avec comme objectif de délivrer une intensité carbone inférieure à 20% par rapport à l’indice MSCI World All Country (MSCI ACWI Index) et offrir un portefeuille aligné sur le scénario des Accords de Paris (réchauffement maximal de la température terrestre sensiblement inférieur à 2°C, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel). À Fin 2022, les actifs catégorisés SFDR Article 8 et 9 gérés par ces deux sociétés de gestion s’élèvent à 45% des encours totaux de la clientèle particulière qu’elles gèrent (hors gestion institutionnelle) ; des produits structurés positifs et durables avec sous-jacents ESG, p ou participant aux programmes suivants : 1) la finance à impact positif (SPI/SPIF) développée par le Groupe et auquel la Banque Privée a contribué à hauteur de 330 millions d’euros cette année et soutenant des projets de construction d’infrastructures, de traitement et d’alimentation en eau, principalement en Afrique, 2) le programme caritatif (avec près de 400 millions d’euros de nominal, pour près de 800 000 euros de dons en 2022), ou 3) le programme Plantons des arbres (45 000 arbres plantés en 2022). Par ailleurs en 2022, la Banque Privée a lancé un nouveau programme de collecte et recyclage du plastique en Thaïlande, associé à certains produits d’investissements. Ainsi en 2022 ce sont plus de 50 tonnes de plastiques qui ont été collectées sur les plages de Koh Lanta ; l’offre de gestion conseillée, qui intègre désormais une part p croissante de fonds ou de valeurs affichant de bonnes performances extra-financières. Depuis 2020, la Banque Privée continue ainsi d’appliquer des exclusions sur son univers de titres conseillés (hors ETF et avec un seuil de tolérance de 20% pour les solutions indicielles) : celles issues des Principes généraux E&S définis dans la politique du Groupe (charbon thermique et armes controversées), celles relevant de controverses ESG les plus sévères, des activités Tabac, ou les moins bien notés ESG. Enfin, l’expertise de sélection de fonds en architecture ouverte a continué à intégrer une part croissante de fonds labélisés ou faisant la promotion de leur durabilité. Depuis SG29 Haussmann. (1) BlackRock, DNCA, La Financière de l’Échiquier, Mirova et Primonial REIM. (2) Fonds de la CISAV Moorea, géré par Société Générale Private Wealth Management. (3)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 334 En parallèle, Crédit du Nord propose à sa clientèle privée et patrimoniale des investissements durables et des placements intégrant des caractéristiques ESG dans différentes classes d’actifs. Ainsi, ces offres, qui permettent d’offrir une bonne lisibilité aux investisseurs, représentent un encours de 17,6 milliards d’euros et une part de 77% du total des actifs en conservation à fin décembre 2022. Assurer ses clients de façon responsable prévenant en cas de survenue imminente d’événements climatiques au niveau de leur commune. Depuis 2021, avec l’entrée en vigueur de la réforme française dite 100% santé, ils distribuent également des offres d’assurance santé dites « responsables », avec des couvertures plus modulaires assurant un ajustement des garanties aux besoins du client tout en respectant son budget. Société Générale Assurances propose des produits d’assurance dommages et prévoyance tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux et encourageant les comportements responsables de la part des assurés (en termes de mobilité, de santé, etc.). Ainsi, les réseaux distribuent des produits adaptés, comme une assurance auto comprenant des réductions tarifaires pour les détenteurs de « véhicules propres », et offrent un service gratuit d’alerte météo à destination des détenteurs d’un contrat multirisque habitation, automobile ou garantie des accidents de la vie les Enfin, depuis 2022, dix produits d’assurance dommages et prévoyance (dont notamment les assurances Auto, Accident de la Vie et Temporaire Décès Généa) bénéficient du label « Positive Assurance » de l’IEP (Institut de l’Économie Positive). Ce label est le premier à évaluer la positivité des produits d’assurance protection, en fonction de deux grandes exigences : proposer des produits qui soient socialement responsables et écologiquement durables. L’évaluation des produits se base sur 14 critères répartis sur les trois axes d’analyse suivants : la prévention et le développement d’une culture du risque, l’accessibilité et la lutte contre les discriminations et la promotion de comportements respectueux de l’environnement et solidaires. PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS DE L’ACCOMPAGNEMENT DE LA CLIENTÈLE PARTICULIERS 2020 2021 2022 Finance Durable et à Impact Positif (SPIF) Eco PTZ ou équivalent et prêts durables à destination des particuliers (encours) 137,4 M EUR 173,8 M EUR Investissements Durables et Positifs (SPI) Livret A, LDDS, PEA PME – Encours 24 Md EUR 32,7 (1) Md EUR 35,8 Md EUR Assurance-vie épargne – Encours total des produits financiers responsables (unités de compte) (2) 2,8 Md EUR 13,3 Md EUR 17,3 Md EUR Encours des investissements durables (3) (actif général) 2,5 Md EUR 6,2 Md EUR 4,9 Md EUR Assurance-vie épargne – Nombre de supports financiers durables (4) 248 > 1 000 > 1 000 Données retraitées pour inclure le périmètre Boursorama et Crédit du Nord. (1) Avec inclusion explicite des risques et opportunités ESG dans l’analyse financière traditionnelle et décisions d’investissement basées sur un processus systématique (2) et des sources de recherche appropriées. Investissements sur un ou plusieurs thèmes de la durabilité (changement climatique, problématiques sociales, santé, etc.) en France – Périmètre élargi en 2021. (3) Supports « Article 8 » du règlement SFDR* (produit financier qui promeut, entre autres caractéristiques, des caractéristiques environnementales ou sociales pour (4) autant que les sociétés dans lesquelles les investissements sont réalisés appliquent des pratiques de bonne gouvernance), « article 9 » du règlement SFDR* (produit financier qui a pour objectif l’investissement durable) et/ou disposant d’un label (ISR, Greenfin…) – Périmètre élargi en 2021. Leur proposer des logements éco-responsables Pleinement engagée dans la démarche d’investissement du Groupe dans ce domaine, la Direction de l’Immobilier des Réseaux France (immobilier du Réseau de la Banque de détail en France et Crédit du Nord, SGFI, SOGEPROM, la VilleE+, SGIP et SG Real Estate Advisory) s’est dotée en novembre 2020 d’un responsable RSE en charge de structurer et coordonner les initiatives. En tant que promoteur immobilier responsable, SOGEPROM, la filiale de promotion immobilière du Groupe, s’engage auprès de toutes ses parties prenantes avec le Pacte 3B : bas carbone, biodiversité, bien-vivre. L’objectif : prendre un temps d’avance sur ces thématiques pour mieux répondre aux enjeux de demain. bas carbone : SOGEPROM ambitionne de réduire ses émissions de p GES à horizon 2030 (versus 2019) au-delà de la trajectoire que s’est fixée la France et plus précisément de -40%/m 2 s’agissant des logements et de -20%/m 2 s’agissant des bureaux. Pour ce faire, SOGEPROM prend deux ans d’avance sur la RE 2025 (1) : dès 2023, les permis de construire déposés respecteront la RE 2025 et la majorité de ses logements et bureaux afficheront un DPE A (2) . ; Biodiversité signé en 2021 souligne l’importance accordée à la biodiversité urbaine dans les opérations immobilières ; biodiversité : SOGEPROM s’engage à faire intervenir un écologue et p obtenir une certification biodiversité ambitieuse sur les programmes ayant un espace vert significatif. De même, le partenariat avec CDC bien-vivre : SOGEPROM pense mixité des usages, externalités p positives, et qualité des services pour répondre aux évolutions sociétales et aux attentes de toutes les parties prenantes. Des labels sont également demandés pour s’assurer du caractère sain, confortable et agréable des projets immobiliers développés. Pour suivre l’ensemble de ses engagements, SOGEPROM a créé ECO-TATION, un outil d’autoévaluation qui mesure la performance environnementale et sociétale de chacun de ses projets immobiliers, selon les thèmes 3B de son pacte. SOGEPROM s’appuie également sur son ancrage régional : implanté sur le territoire au travers de dix Directions régionales, SOGEPROM réalise de nouveaux lieux de vie en s’attachant à répondre aux besoins des habitants et des collectivités locales, développe des programmes urbains mixtes et des opérations de valorisation du patrimoine existant, en prenant soin d’utiliser des techniques et matériaux durables. Enfin, SOGEPROM soutient le développement du logement social et intermédiaire au travers de ses programmes, en Ile de France et en région, et a à cœur de construire des logements accessibles pour tous prioritairement dans les zones tendues, en contribuant aux enjeux d’écohabitat, d’évolution de la société, et de mixité sociale. RE 2025 : réglementation qui régit la construction des bâtiments neufs définissant plusieurs seuils à appliquer (sur la consommation énergétique et l’empreinte carbone du (1) bâtiment) de plus en plus exigeant au fil des années (RE 2020, et avant RE 2012). DPEA : Diagnostic de performance énergétique de niveau A (le niveau le plus élevé). (2)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 335 SGIP (59 Immobilier pour la clientèle Crédit du Nord), en charge de la commercialisation de biens immobiliers à destination des clients particuliers des deux réseaux qui souhaitent investir, fait évoluer sa méthode de référencement pour favoriser les biens qui ont des standards environnementaux élevés, notamment en faveur de la biodiversité, et fait monter en compétences ses équipes pour qu’ils conseillent au mieux les clients dans leur choix d’investissement pour un immobilier plus durable et responsable. Pour ce faire, la filiale a pris les objectifs suivants : minimum 30% des programmes immobiliers référencés ont une p certification biodiversité (BiodiverCity, Effinature) ; ne plus référencer de programmes ayant une trop grande part p d’artificialisation des sols ; 100% des collaborateurs (une centaine) formés aux enjeux du p bâtiment durable et de la biodiversité dans l’immobilier. Le parcours de formation sur la biodiversité a été coconstruit et animé par LaVilleE+, filiale du groupe Société Générale spécialisée sur les thématiques de ville durable, et propose notamment la visite d’un écoquartier accompagnée par un écologue et l’animation d‘un serious game autour des avantages de la biodiversité en ville. La formation concernait tous les collaborateurs partout en France. FAVORISER LA MOBILITÉ DURABLE 5.2.1.3.4 ALD Automotive*, filiale de Société Générale, leader en location longue durée de véhicules en Europe, a pour ambition de créer les conditions d’une mobilité durable. Cette ambition se décline à la fois sur les technologies des véhicules proposés à ses clients et sur les usages responsables qui en sont faits. Ainsi, les engagements d’ALD sont reconnus par les principales agences de notation extra-financières (top 1% pour V.E. Moody’s ESG, top 12% Sustainanalytics, top 2% Ecovadis). Ces évaluations extra-financières reconnaissent la capacité d’ALD à intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la stratégie et les opérations quotidiennes de l’entreprise. ALD s’est également engagé dans l’initiative Science-Based Targets pour obtenir la validation de sa trajectoire d’émissions directes et indirectes. Grâce à son positionnement de facilitateur/prescripteur, ALD a un rôle majeur à jouer dans l’accompagnement des clients dans la réduction des émissions issues de la mobilité, en proposant une offre produit/service adaptée et compétitive. ALD contribue à la transition énergétique, en accompagnant les clients grâce à une approche basée sur le TCO (coût total de détention), une solution tout-en-un pour les véhicules électriques incluant l’accès aux infrastructures de recharge (offre ALD Electric disponible plus de 20 pays européens), des partenariats ciblés et un programme mondial dédié aux véhicules électriques. La mobilité durable ne passe pas uniquement par la technologie des véhicules, mais par une transformation des usages, et appelle une adaptation de l’offre aux nouvelles attentes de la clientèle. ALD investit dans de nouvelles solutions de mobilité partagées, à la demande ou multimodales. À titre d’exemple, ALD Move est une application Mobility-as-a-service, qui offre à l’utilisateur la possibilité de gérer un « budget mobilité » lui permettant de choisir la mobilité optimale (voiture, transports en commun, vélo) en fonction des besoins de déplacement. La prise de participation récente d’ALD dans la société Skipr va contribuer à accélérer la montée en puissance des offres ALD dans ce domaine. ALD cherche également à répondre aux besoins de ses clients en termes de flexibilité. ALD a conçu l’offre ALD Flex, pour une utilisation immédiate, une large gamme de catégories de véhicules, des voitures compactes aux véhicules utilitaires légers. Les véhicules peuvent être sélectionnés en fonction du budget, du type de transmission ou de carburant et des émissions de CO 2 . La société Fleetpool, leader allemand de l’abonnement automobile et dernière acquisition d’ALD, viendra élargir les capacités d’ALD sur cette nouvelle génération d’offres flexibles. Pour plus d'information, consulter le Document d'Enregistrement Universel d'ALD Automotive (https://www.aldautomotive.com/investo rs/information-and-publications/regulated-information#7136424-2--an nual-financial-reports-registration-documents-and-amendments-). Au-delà de ses activités de leasing et de gestion de flotte, le Groupe accompagne aussi les acteurs de la mobilité durable par le biais de financement dédié. Ainsi, Société Générale accompagne régulièrement ses clients dans la mise en place d’infrastructures liées à la mobilité durable telles que les solutions de transport en commun. UNE BANQUE ATTENTIVE 5.2.2 Dialoguer avec les parties 5.2.2.1 prenantes Société Générale dialogue avec ses parties prenantes d’une manière qu’il souhaite constructive. La démarche est décrite sur le site institutionnel (https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/ dialogue-avec-les-parties-prenantes). Le Groupe veille à être à leur écoute et à adapter son dispositif afin de répondre au mieux à leurs attentes chaque fois que possible dans le respect de la réglementation et des lois en vigueur. Plus précisément, Société Générale a une politique active d’écoute avec : ses clients ; p ses employés (voir « Être un employeur responsable », page 293) ; p les investisseurs et ses actionnaires (voir p https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/dialogue-avec- les-parties-prenanteshttps://www.societegenerale.com/fr/ responsabilite/dialogue-avec-les-parties-prenantes) ; le régulateur et les superviseurs (voir p https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/dialogue-avec -les-parties-prenantes) ; ses fournisseurs et prestataires (voir « Être un acheteur p responsable » : le programme positive sourcing, page 305) ; les médias ; p les agences de notation financière et extra-financière (voir p https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/dialogue-avec- les-parties-prenantes) ; la société civile (voir p https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/dialogue-avec- les-parties-prenantes). MESURER LES ENJEUX ET LES ATTENTES 5.2.2.1.1 DES PARTIES PRENANTES Fin 2020, afin d’actualiser les priorités de son ambition RSE et s’assurer de son adéquation en termes de risques et d’opportunités, le Groupe a conduit une vaste consultation auprès de ses parties prenantes clés, internes et externes. Cette démarche avait déjà été adoptée lors de la définition du précédent plan stratégique du Groupe en 2017. Cette consultation a donné lieu à la réalisation d’une nouvelle matrice de matérialité présentée ci-dessous.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 336
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 337 Cette démarche a été menée selon une approche qualitative et a reposé sur des entretiens individuels approfondis, conduits avec un panel représentatif de parties prenantes du Groupe. 141 entretiens ont ainsi été réalisés par plus de 80 cadres collaborateurs, formés spécifiquement pour cet exercice. Ils ont été conduits auprès d’un échantillon diversifié d’acteurs couvrant l’ensemble des métiers et des zones géographiques où le Groupe opère. En complément, 1 000 cadres du Groupe ont également été sondés. Afin de pouvoir, en complément, confronter leurs attentes avec celles des autres parties prenantes sondées, dix entretiens ont été menés auprès de la Direction du Groupe, dont trois membres du Conseil d’administration. Ces résultats ont ensuite été enrichis des réponses données lors d’enquêtes d’image ou de satisfaction client menée de manière récurrente par Société Générale et des propositions issues d’ateliers de réflexion dédiés avec un public interne et externe. Société Générale a procédé à l’analyse de matérialité, selon trois niveaux complémentaires : les parties prenantes interrogées ont classé 17 enjeux, identifiés 1. par un comité de travail interne du Groupe, selon l’importance relative qu’elles leur accordent ; la Direction du Groupe a également classé les enjeux selon leur 2. impact sur les différentes dimensions de la création de valeur pour l’entreprise ; il a été procédé à l’analyse de la récurrence des enjeux cités lors 3. des entretiens par les parties prenantes, puis l’ensemble de leurs contributions a été étudié qualitativement. Cette analyse a été conduite en conformité avec les principaux référentiels méthodologiques sur l’analyse de matérialité (GRI*, AA1000*, IIRC*, ODD). La matrice de matérialité classifie les enjeux selon leur impact, estimé par la Direction générale, sur les différentes dimensions de la création de valeur par l’entreprise, (axe des abscisses) et selon leur importance relative pour les parties prenantes internes et externes (axe des ordonnées). Elle a permis d’identifier quatre enjeux de premier cercle, puis six de second cercle, cinq de troisième cercle, et deux moins impactants. ÉCHANGER AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE 5.2.2.1.2 Concernant la société civile, le Groupe veille notamment à écouter et échanger avec les ONG qui l’alertent sur des problématiques E&S. Chaque fois que possible, une enquête interne est menée et des réponses documentées sont fournies par écrit ou lors de rencontres dédiées. Société Générale a mis en place une procédure centralisant, au niveau de la Direction de la RSE, les courriers ou contacts émanant d’ONG ou d’autres parties prenantes et visant à l’alerter sur les impacts E&S associés à ses financements ou autres services. Durant l’année 2022, Société Générale a échangé ou participé à des séances de travail avec une dizaine d’ONG au travers d’échanges écrits, de réunions bilatérales, ou de réunions de consultation plus globales organisées par les associations elles-mêmes ou par, entre autres, la Fédération Bancaire Française ou les associations Entreprises pour les Droits de l’Homme, Entreprises pour l’Environnement et Finance for Tomorrow (aujourd’hui, Institut de la Finance Durable) ou l’UNEP-FI. METTRE LA SATISFACTION CLIENT AU 5.2.2.1.3 CŒUR DU DIALOGUE AVEC LA CLIENTÈLE La relation avec les clients est au centre du modèle d’affaires du Groupe et les enjeux de la satisfaction et de la protection clients sont intégrés dans sa politique RSE. Ainsi, les enjeux d’amélioration continue de la satisfaction client, du score Net Promoter Score© (NPS) et de l’expérience client sont intégrés dans la rémunération variable des membres du Comité de direction (59 personnes). mystères menés par un institut indépendant BVA sur l’ensemble de nos canaux de contact (téléphone, mails, Internet, réseaux sociaux). Ce trophée récompense les 800 collaborateurs des Centres de relation clients de Lille, Paris, Lyon, Marseille, l’équipe des réseaux sociaux et les équipes du digital pour la qualité de l’Appli et du site internet. Cette distinction conforte notre ambition de figurer parmi les leaders de la satisfaction client. En novembre, Société Générale est élue Service client de l’année 2023 pour la 9 e fois dans la catégorie Banque, sur la base de tests clients Afin de mesurer et suivre la satisfaction des clients et identifier les actions concrètes à entreprendre, Société Générale a mis en place plusieurs processus de mesure pour avoir une vision 360° de la qualité délivrée et de la qualité perçue par les clients. À ce titre, les deux enseignes Société Générale et le groupe Crédit du Nord ont mis en place un dispositif d’écoute en continu de leurs clientèles. Le Groupe utilise plusieurs critères de mesure, la Satisfaction et le NPS comme indicateur des intentions de recommandation. Par ailleurs, pour disposer d’une vision concurrentielle, le Réseau Société Générale et le groupe Crédit du Nord commanditent conjointement chaque année auprès de l’institut d’études CSA* un baromètre de satisfaction, dont les résultats nourrissent les démarches de progrès. Ce baromètre observe les 10 ou 11 principales banques de la place selon les marchés et inclut un NPS. En 2022, 6 860 Particuliers, 5 100 Professionnels et 3 200 Entreprises ont répondu à cette enquête. Sur le marché des Entreprises, très resserré en termes de satisfaction et de recommandation (NPS), les deux enseignes SG et CDN disposent de positions fortes et reconnues. Sur le marché des Particuliers et des Professionnels, la situation est plus contrastée : dans un marché dynamique, la stabilité des NPS observée depuis deux ans pour les deux enseignes ne permet pas au Groupe d’être au niveau des leaders. À l’international, un baromètre de satisfaction client incluant un Net Promoter Score (NPS) et des études concurrentielles sont réalisés chaque année par l’institut Ipsos auprès des clients Particuliers et Entreprises. Des enquêtes « à chaud » à la suite d’une interaction banque-client permettant de mesurer la satisfaction des clients Particuliers complètent ce baromètre chez KB et BRD. En Europe centrale, les Banques du Groupe affichent des évolutions positives de leur NPS dans des marchés sur lesquels la concurrence est forte sur le segment des Particuliers : en République tchèque, KB progresse significativement et BRD se stabilise à un haut niveau dans un contexte de transformation digitale et de rationalisation des réseaux d’agences. Sur le segment des entreprises, les franchises du Groupe se positionnent à des très hauts niveaux de recommandations et confortent leurs positions de leader de leur marché. En Afrique, notre réseau de banques présente des NPS volatiles à l’instar du marché en général. Sur le segment des Particuliers dans le Maghreb, les banques du Groupe voient leur NPS progresser ce qui leur permet de confirmer leur positionnement parmi les leaders au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Sur le segment des Entreprises, la franchise du Groupe en Algérie est leader de son marché. Sur le reste du continent, dans un contexte marqué par une grande volatilité, les banques du Groupe ont des performances contrastées en matière de NPS. Société Générale Assurance a mis en place une évaluation de son NPS sur ses principaux marchés en France et à l’international. Le NPS d’ASSU progresse en 2022 grâce notamment à la poursuite de l’optimisation de ses parcours omnicanaux, à l’envoi de communications personnalisées et régulières à ses clients, ainsi que grâce à l’enrichissement des fonctionnalités digitales proposées à ses clients. ALD dispose d’un dispositif mondial de mesure des NPS basé sur la satisfaction des gestionnaires de flottes et des conducteurs (39 pays couverts). Le NPS d’ALD poursuit une légère érosion en 2022 dans un contexte marqué par les difficultés rencontrées par le secteur afin de renouveler les véhicules composant les flottes (crise des semi-conducteurs).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 338 Société Générale Equipment Finance met l’accent sur une étude qualitative de la satisfaction de ses Vendors. Le score NPS dans une étude dont le nombre de répondants a plus que doublé est en très forte progression et confirme un haut niveau de recommandations de ces prescripteurs au centre de la relation clients de SGEF. Sur son périmètre de Grande Clientèle (grandes entreprises et institutions financières), Société Générale a réalisé entre mai et décembre 2022 sa huitième enquête de satisfaction concernant les clients du continent américain, d’Asie, d’Afrique, du Moyen Orient et d’Europe de l’Est. Au total, les clients interrogés représentent près de 50% du PNB réalisé par le Groupe sur les géographies considérées. Les grandes entreprises et institutions financières questionnées continuent d’attribuer à Société Générale des scores élevés mettant en avant la gestion de la relation, la qualité des produits et services proposés et l’importance des engagements bilantiels vis-à-vis d’eux. Par ailleurs, les clients questionnés soulignent le leadership des banques européennes en matière d’ESG, parmi lesquelles Société Générale, et ont une opinion positive de notre offre de produits et services dans le domaine. Enfin, notons que la réalisation des entretiens avec les responsables exécutifs de nos grands clients par la vaste majorité des membres du Comité de direction de la Banque continue d’être perçue très positivement. Protéger ses clients et leurs avoirs 5.2.2.2 en toutes circonstances Le Groupe porte une attention particulière aux enjeux de protection des clients, en mettant en place des actions fortes en matière de formation et de sensibilisation de ses collaborateurs, d’évolution des outils et de renforcement des règles internes en matière de traitement des réclamations clients, y compris exprimées sur les réseaux sociaux. Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à la satisfaction client. À ce titre, il est intégré dans le Code de conduite du Groupe. Depuis 1996, et en avance sur la loi française de 2001, Société offre, en cas de désaccord persistant avec un client, un accès direct et gratuit au service des relations clientèle pour une réponse en deux mois, puis, si besoin, au médiateur pour une réponse en 90 jours. Une équipe de médiation placée sous l’autorité hiérarchique et fonctionnelle du médiateur, œuvre pour la quasi-totalité des entités du Groupe en France, avec deux sites internet dédiés l’un à Société Générale et l’autre à Crédit du Nord et à ses filiales. Boursorama recourt au médiateur de la Fédération Bancaire Française (FBF). La Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des clients sur de multiples supports d’information, notamment par une mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les décisions prises par le médiateur, indépendant des équipes commerciales, s’imposent aux entités concernées, celles-ci s’étant engagées par avance à s’y conformer. Le Groupe a également renforcé ses dispositifs de protection des données de ses clients (voir : chapitre 4.11, Risque de non-conformité, paragraphe Protection des données, page 268) 2020 2021 2022 Nombre de demandes de médiation reçues par le médiateur pour Société Générale n 4 458 3 358 5 880 pour Crédit du Nord n 1 158 995 1 714 Dossiers traités par le médiateur, recevables pour Société Générale n 698 681 1 369 pour Crédit du Nord n 278 215 305 Dossiers traités par le médiateur, avis rendu pour Société Générale n 405 947 (1) 1 072 pour Crédit du Nord n 246 280 305 Temps de réponse du médiateur en cas de désaccord (France) > 90 > 90 54,81 pour le réseau Société Générale < 90 jours pour le réseau Crédit du Nord Variation due à un rattrapage en 2021 sur les dossiers des années précédentes et à la mise à jour du stock. (1) Retrouvez plus d’information sur les mesures relatives à la protection de la clientèle dans le chapitre 4.11 Risque de non-conformité, paragraphe : la protection de la clientèle, en page 266. LA PROTECTION DES DONNÉES ET 5.2.2.2.1 LA CYBERSÉCURITÉ ces évolutions. Enfin, Société Générale a désigné un Délégué à la Protection des Données (Data Protection Officer – DPO) qui est rattaché à la Direction de la conformité du Groupe. Il est l’interlocuteur désigné de l’Autorité de Protection des Données Personnelles (la CNIL en France). Dans le cadre de l’entrée en vigueur du règlement général sur la Protection des Données (RGPD), Société Générale a sensiblement renforcé son dispositif d’encadrement de ses traitements de données personnelles au travers notamment de la mise en place d’une gouvernance solide et désormais éprouvée, de la consolidation ou du déploiement d’un certain nombre de processus (processus de réponse aux demandes d’exercice de droit, processus de gestion des violations de données personnelles, processus de gestion des fournisseurs), du renforcement des mesures de sécurité et des dispositifs de purge sur les données personnelles dans le cadre plus général de la politique de sécurité du Groupe, et de la constitution des registres de traitements. Par ailleurs, la documentation normative a été mise à jour pour refléter Retrouvez plus d’informations sur ce sujet dans le chapitre 4.11 Risque de non-conformité, paragraphe : Protection des données, page 266. Société Générale s’est doté d’un dispositif de maîtrise des risques liés à la sécurité de l’information coordonné par la Direction de la Sécurité. En co-construction avec les équipes de la Direction des Ressources et de la Transformation Numérique, il vise une amélioration continue de la Politique de sécurité de l’information et de sa mise en œuvre. Retrouvez plus d’information sur les mesures relatives à la cybersécurité dans le chapitre 4.7 Risque opérationnel, paragraphes : Risques liés à la sécurité de l’information, en page 259 et Le schéma directeur sécurité des systèmes d’information (SSI) 2018-2020, en page 259.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 339 LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, 5.2.2.2.2 L’ÉVASION FISCALE ET LE BLANCHIMENT Retrouvez cette information dans le chapitre 4.11 Risque de non-confirmité, paragraphes : lutte contre la corruption en page 267, Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT) en page 266 et Conformité fiscale en page 267. En 2022, Société Générale a publié le rapport sur sa contribution fiscale 2021. Ce document qui complète le Code de conduite fiscale est disponible sur le site di Groupe : https://www.societegenerale.com/sites/ default/files/documents/2022-06/Rapport-sur-notre-contribution-fiscale- 2021_FR.pdf. Respecter les intérêts des clients 5.2.2.3 et lutter contre les pratiques discriminatoires UNE POLITIQUE DE COMMERCIALISATION 5.2.2.3.1 QUI RESPECTE LES INTÉRÊTS DES CLIENTS Société Générale propose des produits et services bancaires adaptés aux besoins des clients, en conformité avec le cadre légal européen et français. La responsabilité des employés du Groupe à l’égard de la vente de produits et services bancaires est inscrite dans le Code de conduite (voir p. 8 : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/document s/Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf). Ce Code est largement accessible aux parties prenantes via le site institutionnel. Il repose sur les quatre valeurs clés qui guident Société Générale et qui sont partagées par tous les collaborateurs (Esprit d’équipe, Innovation, Responsabilité et Engagement). Les valeurs sont définies avec un objectif commun : le client, pour qui le Groupe s’efforce d’atteindre les normes les plus élevées possibles de qualité de service (ces valeurs constituent la base de l’évaluation annuelle de chaque employé, et font partie du processus d’embauche RH). Ce Code de conduite fait l’objet chaque année d’une vaste campagne de formation pour tous les collaborateurs, dans tous les pays où Société Générale opère (voir : Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page 345). Il souligne que les produits et services proposés aux clients doivent être adaptés à leur situation et à leurs besoins dans le but d’anticiper au mieux leurs projets et leurs attentes. De plus, le Groupe contracte uniquement avec des clients entreprise dont les pratiques sont conformes aux Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (https://www.societegenerale.com/sites/ default/files/documents/2021-03/Principes-Generaux-Environnementaux -et-Sociaux.pdf) de Société Générale ou visent à s’y conformer. Il a également mis en place des procédures rigoureuses afin de prévenir les conflits d’intérêts. Les collaborateurs du Groupe conseillent les clients et les informent des conditions ou des risques liés à certaines opérations, en tenant compte de leurs connaissances et de leurs objectifs. Les produits et services bancaires sont proposés après un entretien approfondi avec le conseiller. Les clients ont par exemple la possibilité de réaliser un Diagnostic Épargne en agence. Ce dernier permet d’évaluer leur profil (leur situation personnelle, patrimoniale et budgétaire, compétences financières, profil de risque), afin de leur proposer des conseils adaptés et des solutions personnalisées. force de vente, contribuant à l’amélioration de l’expérience et de la satisfaction des clients du Groupe. Une procédure interne spécifie l’interdiction de vente liée à l’octroi d’une Prime Individuelle de Performance. Celle-ci est également abordée dans les formations à la prise de poste des conseillers commerciaux et dans l’Excellence Client (école de vente de Société Générale suivie par l’ensemble des forces de vente et leurs managers) avec la présentation et explication des huit Règles d’or pour la Banque de détail en France. Dans la Banque de détail en France, le COROC (Comité des risques Opérationnels) fait maintenant apparaître le risque de mauvaise conduite, dont celui de vente forcée, avec la recherche systématique de causes racines et plan d’action. Pour y remédier, les équipes « Clients » et « Ressources Humaines » envoient chaque année aux managers des bonnes pratiques sur les objectifs de vente et sur les comportements attendus, en insistant sur la notion de vente responsable. Les visites mystère réalisées tout au long de l’année contribuent à accompagner et favoriser la démarche. En 2021, un objectif de satisfaction client a été ajouté dans les évaluations de la Entrée en vigueur en 2007, la directive concernant les Marchés d’Instruments Financiers (MIF) a introduit une obligation de classification et d’information des clients pour les prestataires de services d’investissement. Le raisonnement retenu est le suivant : moins les clients sont expérimentés, plus ils ont droit à des protections. La directive MIF définit trois catégories de clients : les contreparties éligibles (les banques et les établissements financiers), les professionnels (les entreprises) et les non- professionnels (les particuliers). Société Générale a formalisé dans une politique ses processus d’exécution des ordres des acteurs sur les marchés financiers. Cette dernière est présentée aux investisseurs pour acceptation et est assortie d’une obligation de meilleure exécution. Le Groupe a aussi mis en place un plafonnement des frais pour protéger les clients financièrement vulnérables, conformément aux engagements pris avec les autorités en 2019. Une formation dédiée a parallèlement été mise en place pour les conseillers en contact avec les clients vulnérables. Pour plus d’information sur la protection des clients financièrement vulnérables, voir Accompagner la clientèle fragile et promouvoir l’inclusion financière, page 340. Société Générale a également renforcé ses dispositifs concernant la protection des données clients (pour savoir plus sur ce sujet, voir : chapitre 4.11, Risque de non-conformité, paragraphe : Protection des données, page 268). Clarté d’information En matière de transparence, la Banque de détail respecte ses obligations d’affichage avec la diffusion d’une brochure tarifaire sur le site internet et dans toutes les agences du Groupe. Pour améliorer la compréhension des contrats, des démarches de simplification et de clarté de rédaction sont engagées sur les diverses offres bancaires. À titre d’exemple, les documents contractuels des clients entreprises ont fait l’objet d’un processus d’harmonisation pour rendre l’engagement juridique plus clair en ce qui concerne les services de gestion de trésorerie. LUTTER CONTRE LES PRATIQUES 5.2.2.3.2 DISCRIMINATOIRES En conformité avec la loi française, qui punit toutes les formes de discrimination (pour plus de détails, voir : l’article 225-1 à 225-4 du Code Pénal, https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA00000 6165298/), le Groupe propose ses produits et services financiers à tous les clients, dans le respect de ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux. Ces obligations ont été retranscrites dans la documentation normative (le Code Société Générale) ainsi que dans le Code de conduite, qui impose à tous les collaborateurs, permanents ou temporaires, des engagements à respecter. La documentation normative de Société Générale fait spécifiquement référence à la discrimination et a étendu la loi française à toutes les implantations, expliquant qu’en cas de rejet de la demande du client, il est interdit que ce refus soit motivé par une discrimination basée sur le genre, l’origine ethnique ou la religion du client. En 2021, dans le cadre de la sensibilisation des collaborateurs aux règles de la protection de clients et la lutte contre les discriminations, une bibliothèque d’instructions et des règles en vigueur au niveau national et international a été mise à la disposition de collaborateurs de Société Générale sur l’intranet :
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 340 Réglementation MIF2 Réglementation IDD (Distribution d'assurance) Offre de produits et services Protection des clients de détail Conflit d'intérêts – clients Protection des avoirs clients Réclamation clients Conformité collaborateurs ACCOMPAGNER LA CLIENTÈLE FRAGILE ET 5.2.2.3.3 PROMOUVOIR L’INCLUSION FINANCIÈRE Accompagnement de la clientèle fragile En France, conformément à l’article L. 312-1 du Code monétaire et financier (Droit au compte), le Groupe offre des services gratuits, constituant les Services bancaires de base. Les jeunes quant à eux bénéficient de conditions privilégiées sur des prêts étudiants, avec lesquels ils peuvent financer leurs projets, à commencer par leurs frais de scolarité, d’hébergement, ou encore l’achat de matériel. Société Générale a renouvelé le partenariat avec Bpifrance pour faciliter l’accès au crédit à des étudiants sans revenus ne bénéficiant pas de caution personnelle. En 2022, le Prêt Etudiant Garanti par l’État avec Bpifrance était d’un montant maximal de 20 000 euros, tout comme en 2021 et l’enveloppe globale a été conservée à l’identique, permettant aux étudiants âgés de moins de 28 ans de financer leurs études dans l’enseignement supérieur français. En 2022, la part des Prêts Etudiants Garantis par l’État avec Bpifrance pour les étudiants en BTS et universités était de 34% (versus 37% en 2021) et atteint 39% (stable par rapport à 2021) pour les étudiants en bac +5 ou écoles d’ingénieur. Depuis 2021, la Banque de détail en France se mobilise dans le cadre du plan « 1 Jeune 1 Solution », lancé par le gouvernement dans le cadre de France Relance, pour faciliter l’emploi et l’insertion des jeunes. Ainsi en deux ans, 19 événements de recrutement ont été organisés en régions (à Paris, Marseille, Rennes, Lyon, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Orléans, Tours, Nantes, Toulouse, Grenoble, Montpellier…). En tout, 208 entreprises invitées ont participé ainsi que 1 500 jeunes. Conformément à l’article R. 312-4-3 du Code monétaire et financier pris en application de l’article L. 312-1-3 al. 2 du même Code, la Banque de détail en France a mis en place un dispositif de détection de la fragilité financière de ses clients. Par ailleurs, moyennant une cotisation mensuelle de 1 euro, Généris est l’offre de banque au quotidien pour aider le client à maîtriser son compte. En 2020, le Groupe a lancé une nouvelle offre inclusive – Kapsul s’adressant aux clients en quête de plus d’autonomie et qui souhaitent maîtriser leur budget. Accessible en ligne ou en agence, cette nouvelle offre permet de découvrir les services Société Générale dès 2 euros par mois, sans conditions de revenus, ni frais de tenue de compte. Kapsul permet à ses clients de payer partout dans le monde en bénéficiant des assurances et assistance d’une carte VISA Internationale. Boursorama, filiale de Société Générale, offre également des solutions aux clients ayant des difficultés financières ponctuelles. La Banque la moins chère en France depuis 15 années consécutives propose à l’ensemble de ses clients un service de coaching bancaire, gratuit, simple et pédagogique au travers de l’offre Wicount® Budget . Wicount® Budget accompagne plus particulièrement les clients dans la gestion de leur budget au quotidien (l’analyse des revenus et des dépenses, la notification sur les paiements les plus importants, les alertes en cas de dépassement de seuils par postes de dépenses fixés par le client lui-même, les bons plans pour réaliser des économies sur son budget, etc.). Une autre solution existe, dénommée « Compte clientèle fragile » ; cette offre spécifique et gratuite donne accès à des services bancaires essentiels permettant au client de limiter le risque de se retrouver en situation débitrice sur son compte, et aussi de limiter la facturation de certains frais d’incidents de paiement ou d’irrégularités de fonctionnement de compte. Parmi les services intégrés à cette offre : un compte de dépôt (ouverture, tenue et fermeture en ligne), une carte de paiement à autorisation systématique, le retrait d’espèces dans les distributeurs automatiques de billets, des virements ou des prélèvements SEPA en nombre illimités, l’absence de commissions, etc. ACCESSIBILITÉ PHYSIQUE (HANDICAP, SENIORS) Boursorama, la filiale du groupe Société Générale, était la première banque à recevoir en 2020 le label Accessiweb Argent (pour plus d’information, voir : http://www.accessiweb.org/index.php/rapport_de_labellisation/items/boursorama-banque-espace-client.html) décerné par l’Association BrailleNet pour l’accessibilité de ses interfaces clients sur le web aux personnes en situation de handicap. L’espace client Boursorama Banque répond, ainsi, aux critères obligatoires du RGAA (le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), pour de nombreuses fonctionnalités, telles que, entre autres : la vocalisation de la matrice de connexion, l’adaptation de l’interface au zoom, la transcription de vidéos, la restructuration de la navigation avec de raccourcis spécifiques. La Banque en ligne publie la politique d’accessibilité sur son site web : https://groupe.boursorama.fr/accessibilite,48,71.html. Le Groupe veille à l’accessibilité de ses services pour ses clients en situation de handicap à travers l’adaptation des équipements ou l’ergonomie des applications : accès aux distributeurs automatiques de billets (DAB) de Société Générale et Crédit du Nord ; p relevés de comptes en braille ; p aménagement des locaux : le taux de mise en conformité du réseau d’agences s’établit à fin 2022 à 93% pour Crédit du Nord et à 97% pour p Société Générale ; accessibilité numérique de l’application Société Générale. p Société Générale est signataire du « Manifeste pour l’inclusion des personnes handicapées dans la vie économique », qui prévoit notamment l’optimisation de l’accès aux outils numériques de l’entreprise aux personnes en situation de handicap, l’intégration de l’accessibilité numérique dans la conception des schémas directeurs des systèmes d’informations et le développement des solutions numériques. L’accessibilité numérique est l’un des quatre axes de la politique de Société Générale en matière d’intégration des personnes en situation de handicap, qui comprend également le recrutement & l’intégration, la formation et les achats responsables. Pour plus d’information sur le Manifeste, voir : https://handicap.gouv.fr/le-manifeste-inclusion-enclenche-une-nouvelle-dynamique. Le Groupe publie sur son site institutionnel le Schéma Pluriannuel de Mise en Accessibilité (https://www.societegenerale.com/sites/default/ files/documents/2020-10/Sch %C3%A9ma%20Pluriannuel%20de%20Mise%20en%20Accessibilit %C3%A9.pdf).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 341 Inclusion financière Dans le cadre de sa démarche d’inclusion financière, le Groupe accompagne les formes innovantes de développement économique durable qui allient performance environnementale et sociétale, tant au niveau associatif que philanthropique. Il soutient, de plus, le secteur de la microfinance par le biais de prises de participation. Enfin, il met à la disposition de ses parties prenantes, des formations financières afin de leur permettre de mieux appréhender les enjeux financiers d’aujourd’hui. LE FINANCEMENT DU SECTEUR ASSOCIATIF EN FRANCE ET L’ACCOMPAGNEMENT PHILANTHROPIQUE DES CLIENTS Société Générale a tissé des relations étroites avec ce secteur, grâce à son réseau de spécialistes « Associations » déployé sur l’ensemble du territoire. Le Groupe apporte son savoir-faire à près de 93 000 structures à but non lucratif de toute taille (soit une part de marché de 7% en global, qui monte à 20% sur le segment des associations gestionnaires) pour leur permettre de réaliser leurs objectifs de gestion au quotidien. Fin 2022, Société Générale a créé le Centre d’Affaires Régional (CAR) Institutionnels Île-de-France. Localisé en plein cœur de Paris, il sera constitué d’environ 65 collaborateurs, rattachés hiérarchiquement à la Direction Régionale Ile-de-France Sud. Le CAR a pour vocation de servir l’ensemble des clients institutionnels de Paris et de la petite couronne, regroupé en trois segments de marché : les grandes associations : ONG, éducatif, cultuel, socio-médical, p institutions internationales, etc. ; l’économie publique : les collectivités locales et territoriales, les p sociétés d’économie mixte, les bailleurs sociaux, etc. ; les institutions financières : mutuelles, assureurs, etc. p La création de ce CAR vise à développer la compétitivité commerciale du Groupe sur ces marchés pour répondre au besoin croissant d’expertise de ses clients dans l’accompagnement de leurs projets. Avec le service d’épargne solidaire, les clients du Réseau Société Générale ont la possibilité de reverser tout ou une partie des intérêts annuels de leur livret d’épargne à une, deux ou trois associations choisies parmi les partenaires sélectionnés par le Groupe en fonction de leur sérieux et leur engagement de transparence sur l’utilisation des fonds. Pour chaque don, le Groupe verse un supplément de 10% du don directement à l’association. Le service d’épargne solidaire est labellisé Finansol. La Banque de détail en France prévoit de mettre à disposition 14 locaux libérés dans le cadre de la fusion de ses réseaux pour soutenir les acteurs du monde associatif, pour une durée allant jusqu’à trois ans. À titre d’exemple, une convention d’occupation précaire a été signée en 2021 avec Life Project for Youth, dont la mission est de favoriser l’insertion professionnelle et sociale de jeunes issus de la grande pauvreté et victimes d’exclusion : l’association ne paye pas de loyer et peut occuper les locaux jusqu’à trois ans. Au travers de ses activités de Banque Privée et en s’appuyant sur ses expertises philanthropiques, Société Générale accompagne depuis 2018 les clients qui souhaitent avoir une démarche d’engagement philanthropique sur les thématiques de leur choix. Fin 2022, près de 200 clients ou familles ont été accompagnées et ce sont six fondations ou fonds de dotation qui ont été créés. Concomitamment, la Banque Privée a noué un partenariat avec le Philanthro-Lab (1) , lieu unique d’incubation de la philanthropie en France. de « donner aux enfants les meilleures chances pour grandir et les préparer à devenir les citoyens de demain ». Elle poursuit un fonctionnement innovant d’incubateur philanthropique en concentrant son action sur des associations récentes à fort potentiel de développement, jouant souvent le rôle de « premier mécène » tout en apportant un soutien extra-financier. Ce fonctionnement permet de favoriser l’émergence de nouveaux acteurs associatifs qui visent à obtenir un impact à long terme sur l’avenir des enfants accompagnés, notamment les enfants les plus vulnérables. La Fondation 29 Haussmann, créée en 2009 par Société Générale Private Banking sous l’égide de la Fondation de France, a pour mission De plus, dès 2018, Société Générale Banque Privée s’est distinguée en lançant le premier produit structuré caritatif du marché. Ce sont aujourd’hui 5 millions d’euros de soutiens cumulés (dont 1,3 million d’euros en 2022) qui ont ainsi pu être versés à des organisations à but non lucratifs dont la vocation générale couvre la lutte contre le cancer, l’accueil des personnes handicapées, l’enfance, l’insertion par le logement et la lutte contre l’exclusion des plus fragiles. En 2022, grâce à ce double engagement en faveur de l’enfance, Société Générale Private Banking a reçu le Grand Prix de la Philanthropie catégorie Enfance. Depuis janvier 2018, les Banques privées de Société Générale et du Crédit du Nord ont entrepris une véritable « démarche philanthropique collaborative » pour accompagner dans le temps les clients entrepreneurs qui souhaitent donner du sens à leurs investissements, notamment à l’occasion d’une cession d’entreprise, ou fédérer leur famille autour d’un projet philanthropique. L’innovation réside dans le fait de travailler « main dans la main » avec la Fondation de France, en intégrant les conseils (avocats, notaires…) des clients, tout au long du process, de la réflexion, à la mise en œuvre des actions philanthropiques, parfois complexes, en passant par la création et les investissements réalisés au sein de la fondation. Au Crédit du Nord, des événements plus « intimes » ont été privilégiés pendant lesquels le banquier privé peut pleinement jouer son rôle d’ambassadeur de la philanthropie. Lors de ces évents organisés conjointement par Crédit du Nord Banque Privée et la Fondation de France, des sujets liés à la philanthropie sont abordés (de la stratégie patrimoniale aux actions philanthropiques) et les clients-fondateurs peuvent ainsi témoigner de leur expérience et de l’accompagnement dont ils ont bénéficié. Les clients Crédit du Nord sont également invités aux événements grands donateurs organisés par la Fondation de France à Paris et en régions (conférences, soirée à l’opéra, visites de musée…). Ce partenariat a été récompensé par le trophée de la Philanthropie décerné par Gestion de Fortune et le groupe FICADE. Au total, en 2022 Société Générale a versé, au travers de son offre de produits et services solidaires 2,4 millions d’euros à une cinquantaine d’associations françaises partenaires reconnues d’utilité publique. MICROFINANCE Depuis 2006, le Groupe a choisi de porter son appui à la microfinance à travers un partenariat en France métropolitaine et outremer, avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique). En Afrique, dès 2005, face à l’ampleur des besoins et à l’émergence de la microfinance, Société Générale a décidé de soutenir le secteur et de contribuer, par son intermédiaire, à la bancarisation de la population locale ou des TPE-PME n’ayant pas accès à la banque traditionnelle. Son intervention dans ce métier, très spécifique et différent de celui que le Groupe exerce à travers son réseau de banques de détail, prend actuellement plusieurs formes : aux refinancements classiques des Institutions de Microfinance s’ajoutent des participations au capital de certaines institutions locales à Madagascar, au Cameroun, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, ainsi que des opérations de levée de fonds sur les marchés arrangés par Société Générale. Le Philantro-Lab est un site physique, en lieu de rencontres, entièrement dédié à la philanthropie. Le concept porte une double mission fondatrice : créer un écosystème (1) pour développer la philanthropie, démocratiser le réflexe du don et de l’engagement auprès du plus grand nombre. Pour plus d’information, voir : https://philanthro-lab.org.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 342 Société Générale a exprimé dans son programme Grow with Africa l’ambition de renforcer son action d’inclusion financière à travers la microfinance et s’est engagé à doubler ses encours entre 2018 et 2022. À fin 2021 et à horizon 2025, cette stratégie d’être présent et actif sur ce secteur en Afrique, y compris en capital, à travers des partenariats solides et aux côtés d’acteurs professionnels et responsables, est réaffirmée. Les institutions de microfinance, dont le Groupe est actionnaire minoritaire depuis l’origine, servaient fin 2022 plus de 700 000 clients dont près de 30 % sont des clients emprunteurs avec un encours moyen de crédit inférieur à 4 000 euros. Aujourd’hui, les équipes africaines de Société Générale sont les interlocuteurs de choix des institutions de microfinance. Elles mettent à profit l’expérience accumulée et la proximité avec les opérateurs pour répondre au mieux à leurs besoins. L’ambition du Groupe est de capitaliser sur cette franchise en développant ses relations auprès d’institutions ou groupes de microfinance. ACTIONS DE PÉDAGOGIE, AIDE À L’ÉDUCATION FINANCIÈRE Les filiales du Groupe soutiennent activement l’éducation financière, qui permet également de lutter contre les discriminations dans la distribution de produits et services financiers. Plusieurs informations utiles pour comprendre l’actualité financière, et la suivre en temps réel sont mises à disposition des clients sur les sites web des filiales du Groupe. Avec près de 50 millions de visites mensuelles, Boursorama.com est le premier portail d’informations économiques et financières en France. Il propose de l’actualité et donne des clés de compréhension sur l’économie, la Bourse et tout ce qui concerne la gestion des dépenses personnelles, sous différents formats (articles, vidéos, podcast, fiches pratiques ou forums de discussions) et constitue une véritable source d’éducation financière gratuite et accessible à tout internaute sans distinction. Boursorama contribue également à l’éducation financière de ses clients au travers de ses produits/services, par exemple par son offre Wicount®- coach en ligne – et de divers contenus comme les émissions en live (Ecorama, Journal des Biotechs, etc.) pour suivre toute l’actualité économique en temps réel, ou des webinaires mensuels interactifs en direct avec des experts de tout horizon, ainsi qu’à un module quotidien d’une minute « Parlons cash » pour donner des informations clés, trucs et astuces pour les aider à gérer leur argent au quotidien et à une rubrique dédiée a à l’accompagnement des clients dans la gestion de leur épargne accessible dès la page d’accueil sur le site web et les applis. En 2022 et pour la seconde année consécutive, Boursorama, en partenariat avec l’Oréal, a organisé BoursoLive, le premier e-salon grand public consacré à la Bourse et aux marchés financiers. Cet événement gratuit permet aux investisseurs particuliers (clients ou non de Boursorama Banque) d’échanger en direct via tchats et visio, avec les sociétés cotées, les sociétés de gestion, et les émetteurs de produits financiers (ETF, produits de Bourse), de faire leurs premiers pas en Bourse, de diversifier leur portefeuille boursier, et de choisir les produits adaptés. En complément de tous les outils et des contenus pédagogiques multipliés par Boursorama.com, BoursoLive est l’occasion pour les investisseurs particuliers de renforcer leur culture boursière, de trouver réponses à leurs questions pour estimer leurs prises de risque, d’investir de manière plus responsable, en s’adressant directement, en live et de manière très privilégiée aux entreprises présentes sur ces trois jours. Au sommaire de sa seconde édition, BoursoLive avait l’ambition d’expliquer comment traverser au mieux le contexte économique actuel, décrypter les marchés financiers américains, l’investissement au féminin, ou encore une initiation à l’analyse technique avec une présentation des produits dérivés (warrants, Turbos…). La Banque de détail en France a lancé en 2020 « Le 5’ des Experts » – un programme vidéo pour avoir les idées claires sur les sujets liés à l’argent. Tous les mardis, un collaborateur expert Société Générale répond en cinq minutes aux questions que se posent les consommateurs (particuliers majoritairement, professionnels une fois par mois, entreprises parfois) sur les crédits, l’épargne, les assurances. Ces vidéos sont publiées sur l’appli (une vidéo par semaine) et l’espace internet des particuliers, rubrique « Nos conseils », et sont relayées sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) et dans les newsletters envoyées aux clients. Pour aider les créateurs à se lancer dans l’entrepreneuriat, le Groupe a développé le programme « devenir entrepreneur », un dispositif unique en quatre étapes. La rubrique « Créateurs » de l’espace internet des professionnels a été entièrement revue avec plus de 80 pages de contenu purement pédagogique à destination des créateurs d’entreprises et l’espace Côté conseillers propose des e-learning dédiés, un programme de quatre RDV avec le prospect créateur selon l’état d’avancement de son projet. Le réseau de Société Générale en France propose, au travers de la plate-forme Boost lancée en 2019, 12 services utiles pour les jeunes clients de la Banque (entre 18-24 ans) pour les accompagner dans leur entrée dans les études supérieures et la vie active. Élargie gratuitement en 2022 à tous les clients âgés de 16 à 24 ans, cette offre leur permet de bénéficier de sept services gratuits tels que des offres de stages, d’alternances, d’emplois, des conseils carrière et vie étudiante via un blog, l’accès simplifié aux aides financières, un entraînement au code de la route, une plate-forme de locations simplifiée et dédiée aux étudiants, des annonces de missions de bénévolat… Société Générale propose également « Boost Privilège » donnant accès à des services supplémentaires, offert pendant six mois aux jeunes qui souscrivent à un produit éligible, ou accessible moyennant une cotisation de 2 euros par mois. Ces services représentent une valeur totale de plus de 200 euros par mois. De plus, depuis fin 2020, le Groupe met à disposition des 10-17 ans une carte de paiement accompagnée d’une application dédiée offrant de la visibilité sur les dépenses et facilitant l’expérience de paiement qui encourage l’autonomie financière. Cette offre totalement gratuite, 100% digitale et uniquement disponible en ligne, baptisée Banxup, permet aux jeunes de consulter les opérations, de demander de l’argent et met à leur disposition une carte de paiement Banxup Mastercard à débit immédiat sans autorisation de découvert. De leur côté, les parents peuvent, en temps réel, contrôler les moyens financiers de leur enfant en fonction de sa maturité et du contexte, en paramétrant sa carte, gérant ses plafonds de paiement et retrait, autorisant ou non les paiements en ligne et sans contact. Enfin s’ils le souhaitent, ils peuvent être notifiés en temps réel des dépenses de leur enfant, converser et envoyer instantanément et facilement de l’argent à leur enfant, le tout au sein de l’application bancaire Société Générale La Banque Privée de Société Générale a mis à disposition des visiteurs de son site web www.privatebanking.societegenerale.com, une série d’épisodes à caractère éducatif pour « comprendre l’investissement responsable ». Les postcasts sont également disponibles sur les plates-formes Spotify et Apple Podcast via l’émission « Private Talk by Societe Generale Private Banking ». Au Maroc, Société Générale a lancé en 2021 une nouvelle offre parent-enfant. SoGé Banky est une offre bancaire qui permet aux parents de familiariser leurs enfants à la notion d’autonomie financière sans aucun risque et à moindres frais, tout en gardant le contrôle. L’offre s’accompagne d’une carte « Argent de poche » gratuite pour chacun de leurs enfants ainsi qu’une solution d’épargne rémunérée et disponible à tout moment gratuitement, dès l’ouverture d’un compte SoGé, par un parent.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 343 PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS DE L’ACCOMPAGNEMENT À LA CLIENTÈLE FRAGILE 2020 2021 2022 Nombre de clients bénéficiant de l’offre Kapsul 3 553 5 170 5 622 Nombre de clients bénéficiant de l’offre Généris 57 086 55 831 55 355 Mise à disposition de lignes de crédit en partenariat avec l’ADIE (en M EUR) 3,9 4,3 7,5 Encours de crédit avec l’ADIE (en M EUR) 14,8 18,3 18,2 Encours de crédit Microfinance en Afrique (en M EUR) 95 101 120 UNE BANQUE RESPECTUEUSE ET TRANSPARENTE 5.2.3 INTÉGRER LA RSE AU PLUS HAUT 5.2.3.1 NIVEAU DE GOUVERNANCE monde plus durable, Société Générale participe à de nombreuses coalitions où sont discutés les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et qui lui permettent de prendre des engagements concrets. Enfin, le Groupe a développé un cadre strict Société Générale souhaite conduire ses activités de manière pour la gestion des risques d’origine environnementale et sociale exemplaire, faisant de la culture de la responsabilité un axe fort de (E&S) qu’elle s’attache à déployer dans l’ensemble de son son ambition stratégique RSE. Par ailleurs, le Groupe a intégré la RSE organisation. au cœur de sa gouvernance et dans sa politique de rémunération. De plus, désireux d’être acteur dans la transformation conduisant à un Les schémas ci-dessous présentent l’intégration de la RSE au sein de la gouvernance du Groupe : CONSEIL D’ADMINISTRATION DIRECTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DIRECTRICE GÉNÉRALE DÉLÉGUÉE RESSOURCES RESSOURCES HUMAINES / COMMUNICATION RISQUES ACCULTURATION, COMMERCIAL, INNOVATION NORMES ET ENGAGEMENTS RSE MÉTHODOLOGIES E&S VALORISATION DE LA PERFORMANCE RSE COMPTE PROPRE ÉQUIPES RSE FINANCE AUDIT SERVICE UNITS GBIS IBFS RBDF BUSINESS UNITS CONFORMITÉ CENSEUR DÉDIÉ EN PARTICULIER À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ANIMATION AU TRAVERS D’UN RÉSEAU DES CORRESPONDANTS RSE SUPERVISION DIRECTE
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 344 COMITÉS DE PILOTAGE DE L’ACTIVITÉ Le Comité stratégique Groupe et les Comités de pilotage stratégique des Business et Service Units interviennent également sur des sujets RSE dans le cadre de leurs mandats respectifs. Décide de la stratégie RSE (notamment sur la partie climatique) sur la base d’une proposition de la Direction générale revue par le censeur. COMITÉ STRATÉGIQUE GROUPE COMITTÉS DE PILOTAGE STRATÉGIQUE DES BU/SU Comité des risques, traite de l’évaluation et de la prise en compte des risques ESG dans la politique de risque et indique les risques climatiques et RSE dans ses travaux. CORISQ Comité des engagements responsables, qui examine tout sujet RSE ayant un impact sur la responsabilité ou la réputation du Groupe. CORESP CONSEIL D’ADMINISTRATION ET SES COMITÉS Le Comité des risques examine les questions afférentes aux risques liés à la RSE au moins chaque trimestre ainsi que les résultats de l’ensemble des stress tests climatiques. COMITÉS DES RISQUE DU CA Le Comité des rémunérations examine les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et propose au Conseil d'administration les critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux. COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS Le Comité des nominations et de gouvernement d’entreprise examine les questions de gouvernance (y compris de gouvernance interne au groupe), prépare les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE et s’interroge sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la RSE. COMITÉ DES NOMINATIONS ET DE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Le Comité d’audit et du contrôle interne revoit tous les documents de communication financière et extra financière en relation avec la RSE. COMITÉ D’AUDIT ET DU CONTRÔLE INTERNE Quatre acteurs jouent un rôle particulier en termes de RSE : le Conseil d’administration, qui décide de la stratégie RSE 1. (notamment sur la partie climatique) sur la base d’une proposition de la Direction générale revue par le censeur. Cette proposition est revue préalablement par : le Comité des risques s’agissant des questions afférentes aux risques, le Comité des rémunérations pour les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise concernant les questions de gouvernance (y compris de gouvernance interne au groupe). De plus, le Comité des risques examine les risques liés à la RSE au moins chaque trimestre ainsi que les résultats de l’ensemble des stress tests climatiques. Le Comité d’audit et du contrôle interne revoit tous les documents de communication financière et extra financière en relation avec la RSE (devoir de vigilance, déclaration de performance extra-financière) avant leur approbation par le Conseil d'administration. Le Comité des rémunérations propose au Conseil d'administration les critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux. Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des compétences des administrateurs (voir page 76x) sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la RSE. Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis en place et les formations proposées. Chacun des sujets traités par les comités est ensuite débattu au sein du Conseil d’administration. Le censeur, outre son rôle dans la préparation de la stratégie, assiste tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. En effet, lors de sa séance du 12 janvier 2023, le Conseil d’administration a arrêté le principe d’une extension de son mandat à l’ensemble de la RSE et non plus uniquement à la transition énergétique. En outre, le règlement intérieur du Conseil d'administration prévoit que les dossiers transmis au Conseil d’administration contiennent les informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à prendre, le cas échéant, en considération ; la Direction générale qui examine des sujets RSE à travers : 2. le Comité des Engagements Responsables (CORESP), présidé - par la Directrice générale déléguée, sponsor de la RSE, qui définit les engagements et standards RSE du Groupe, dont les cibles d’alignement climatique. Il examine également tout sujet E&S ayant un impact sur la responsabilité ou la réputation du Groupe (voir chapitre 3, Organes de gouvernance page 108 et chapitre 4, Gouvernance de la gestion des risques page 182), le Comité risques Groupe (CORISQ), qui définit les grandes - orientations du Groupe en matière de risques (risques de crédit et de contrepartie, risques environnementaux, risques pays, risque de marché, risque opérationnel, risque de modèle, etc.), dans le cadre de l’appétit pour le risque et des objectifs financiers fixés par le Conseil et en assure le respect (voir chapitre 4, Gouvernance de la gestion des risques page 182), le Comité stratégique Groupe et les Comités de pilotage - BU/SU) (voir : chapitre 3, Organes de gouvernance, page 108) ; la Direction du Développement durable, rattachée à la 3. Direction générale depuis le 1 er janvier 2022 et dont la Directrice, membre du Comité de direction du Groupe, est en charge, avec son équipe de 24 personnes et en s’appuyant sur un réseau de plus de 300 ambassadeurs ESG dans les Business Units et Services Units (au T4-22), de proposer une politique dédiée au sein du Groupe, dans l’écoute des parties prenantes, ainsi que du suivi des actions dans le domaine ; les BU/SU du Groupe sont responsables de la mise en œuvre et 4. de l’alignement de leurs initiatives avec la politique RSE de Société Générale.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 345 Déployer un Code de conduite 5.2.3.2 s’appuyant sur des valeurs partagées (y compris les droits humains) Le Groupe a pour objectif d’ancrer une culture de responsabilité et d’appliquer les normes les plus exigeantes du secteur bancaire en matière de contrôle et de conformité. Il engage ses employés à agir avec intégrité et dans le respect des lois applicables à toutes ses activités. Dans cette optique, il a défini un Code de conduite décrivant les standards à respecter et constituant un engagement envers chaque partie prenante. Ce Code s’applique à tous les collaborateurs partout dans le monde. En complément, Société Générale dispose également d’une Charte de Lobbying responsable (voir : ci-dessous) et d’une Charte Achats responsables (https://www.societegenerale.com/sites/ default/files/construire- demain/12112018_charte_achats_responsables _vf_fr.pdf). Société Générale a bâti une culture forte articulée autour de ses valeurs, de son Leadership Model et de son Code de conduite. Le Groupe s’appuie sur quatre valeurs partagées par tous les collaborateurs (Esprit d’équipe, Innovation, Engagement et Responsabilité) et au centre : le client, pour lequel Société Générale cherche à atteindre les plus hauts standards de qualité de service. LE LEADERSHIP MODEL 5.2.3.2.1 Les valeurs nourrissent le Leadership Model qui définit les comportements et les compétences attendus, en mettant l’accent sur la façon dont les résultats sont atteints, autant que sur les résultats eux-mêmes. Les compétences comportementales traduites par le Leadership Model sont déclinées pour les trois principaux niveaux de responsabilité dans l’entreprise (dirigeants, managers et collaborateurs) et sont communes à l’ensemble du Groupe. Les quatre valeurs sont traduites en compétences clés (voir : schéma ci-dessous), elles-mêmes illustrées par des comportements observables et évaluables. JE DÉVELOPPE NOTRE IMPACT CLIENT Je dirige avec éthique et courage RESPONSABILITÉ Je sais raisonner en rupture et je crée les conditions de l’innovation INNOVATION J’inspire et j’engage par l’exemple et mon attention aux autres ENGAGEMENT Je mets mon énergie et mon talent au service du collectif ESPRIT D’ÉQUIPE Le guide interne des compétences du Leadership Model décrit les comportements attendus pour chacune de ces compétences. En parallèle, un outil intranet d’autopositionnement permet à chacun, en vingt questions, de se situer par rapport à la conduite souhaitée, et donne des outils de développement pour progresser sur les différentes thématiques. La fixation des objectifs comportementaux annuelle est basée sur les quatre valeurs du Leadership Model. A chaque objectif comportemental est rattaché une des valeurs et le collaborateur peut s’aider du Leadership Model pour formuler les objectifs annuels à atteindre. LE CODE DE CONDUITE, AU SERVICE 5.2.3.2.2 DES VALEURS DU GROUPE Le Groupe conduit son développement dans le respect des valeurs et principes énoncés dans les principales conventions internationales suivantes : la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses engagements p complémentaires ; les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du p Travail (OIT) ; la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco ; p les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de p l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ; les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et p aux droits de l’homme. Ces valeurs sont intégrées au sein d’un référentiel appelé Code de conduite, commun à l’ensemble des activités du Groupe et des pays dans lequel il opère. Ce Code décrit les engagements envers chaque partie prenante (clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, régulateur/superviseurs, public/société civile) ainsi que les principes de comportement individuel et collectif attendu. Il inclut notamment une référence directe au dispositif de droit d’alerte s’intégrant au dispositif de lutte contre les comportements inappropriés. Disponible dans les principales langues parlées dans le Groupe, le Code de conduite constitue la base de l’éthique professionnelle de Société Générale. Il promeut le respect des droits humains, de l’environnement, la prévention des conflits d’intérêts et de la corruption, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le respect de l’intégrité des marchés, la protection des données, la conduite à tenir en matière de cadeaux et invitations et les achats responsables. Ces règles vont au-delà de la stricte application des dispositions légales et réglementaires en vigueur, en particulier quand celles-ci, dans certains pays, ne sont pas au même niveau d’exigence que les standards que s’impose le Groupe. Consultable par l’ensemble des parties prenantes, le Code de conduite est disponible sur le site institutionnel de Société Générale (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/ Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf). Un Code de conduite fiscale, ainsi qu’un Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence viennent le préciser. (voir : https://www. societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code%20de%20 conduite/code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf et https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code %20de%20conduite/code-lutte-corruption-trafic-influence-fr.pdf). Le Groupe s’engage à exercer ses activités avec la plus grande intégrité et transparence et à se conformer aux lois et règlements en vigueur dans tous les pays dans lesquels il opère, notamment en ce qui concerne l’offre et la réception de cadeaux, et l’organisation ou la participation aux repas d’affaires ou événements externes dans le cadre de ses activités professionnelles (et au cas où ces événements impliquent des personnes publiques et/ou des personnes politiquement exposées (PPE)) en lien avec des relations d’affaires. Le dispositif d’alerte, accessible depuis le site institutionnel www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/ societe generale) et l’intranet de Société Générale, a été déployé en France et à l’international. Ce mécanisme permet notamment le recueil des signalements relatifs à des suspicions, à l’existence ou à la réalisation d’une violation manifeste d’un engagement international, d’une loi,
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 346 d’un règlement ; des risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement ; d’une conduite ou situation contraire au Code de conduite du Groupe. Il est ouvert aux salariés, collaborateurs extérieurs et occasionnels, prestataires avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie (sous-traitants ou fournisseurs) et tiers facilitateurs. Le droit d’alerte peut être exercé de manière anonyme. Il repose notamment sur une plate-forme externe sécurisée qui garantit la protection des données personnelles ainsi qu’une stricte confidentialité des informations exigées par la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique. Lancer une alerte interne est un droit et aucun collaborateur ne pourrait être sanctionné, de quelque manière que ce soit, pour avoir lancé une alerte interne de bonne foi. Au-delà d’être en conformité avec les obligations issues des lois française, européenne, et locales, Société Générale a pris les engagements suivants : la signature de la déclaration commune Transparency International p France (https://transparency-france.org/wp-content/uploads/2016/04 /2015_D %C3%A9claration-commune-sur-le-lobbying.pdf) ; l’adoption de la Charte de Lobbying responsable pour une p représentation responsable auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives (https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/RSE/140513_Charte_representation_ responsable_SG.PDF) ; l’inscription de ses activités de représentation d’intérêts au registre p des institutions européennes (https://ec.europa.eu/transparency register/public/consultation/displaylobbyist.do ?id=34369111614-57& locale=fr#fr), conjoint au Parlement européen et à la Commission européenne, complétée d’un Code de conduite ; le respect du Code de conduite du Sénat (https://www.senat.fr/ p fileadmin/Fichiers/Images/sgp/Code_de_conduite.pdf) ; le respect du Code de conduite de l’Assemblée Nationale p (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/pages-statiques/pages- simples/decouvrir-l-assemblee/code-de-conduite-applicable-aux- representants-d-interets) ; l’inscription de ses activités de représentation d’intérêts au registre p numérique de transparence français, administré par la « Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique » (HATVP). Le Groupe a créé sa fiche en tant que « représentant d’intérêts » (https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/ ?organisation=552120222) ; le respect des codes de conduite locaux et de l’inscription de ses p activités de représentation d’intérêts à tout autre registre existant auprès des autorités envers lesquelles Société Générale serait active en local. Tous ces engagements, sont recensés : pour usage interne, dans la documentation normative du Groupe p (Code Société Générale) dans une section dédiée, accessible à tous les collaborateurs et applicable également aux prestataires ; publiquement, au sein d’un document qui décrit l’ensemble du p dispositif encadrant la représentation d’intérêts, consultable sur le site institutionnel du Groupe à l’adresse suivante (uniquement en anglais) : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021- 05/2021-Dispositif-Groupe-pour-une-Representation-d-Interets- Responsable.pdf. LA DÉMARCHE CULTURE & CONDUITE 5.2.3.2.3 Le Conseil d’administration a approuvé fin 2016 le lancement d’un programme Groupe Culture & Conduite visant à accompagner la transformation culturelle du Groupe, à garantir le respect des plus hauts standards en matière d’intégrité et à instaurer avec ses parties prenantes une relation durable, bâtie sur la confiance. Déployé auprès de l’ensemble des collaborateurs, ce programme a permis de réaffirmer et de promouvoir les comportements collectifs et individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités du Groupe. Ainsi, de nombreuses actions ont été menées avec succès depuis le lancement de cette initiative, autour des sept chantiers suivants : implémentation d’une gouvernance Culture & Conduite au plus haut niveau de l’organisation et dans les métiers, publication d’un tableau de bord permettant de suivre l’évolution d’indicateurs de culture et de conduite, déploiement d’un dispositif d’encadrement des risques de conduite, alignement des processus des Ressources Humaines, formation et sensibilisation des collaborateurs, développement de la transformation culturelle, et communication visant à intégrer les sujets de la culture et la conduite dans la vie quotidienne des collaborateurs. Ce programme, placé dès son lancement sous la supervision du Conseil d’administration et de la Direction générale et piloté par une équipe projet centrale, a atteint les objectifs qui avaient été fixés pour cette première étape. La gestion en mode projet a ainsi pris fin au 31 décembre 2020 et a évolué vers un dispositif pérenne, la démarche Culture & Conduite demeurant un enjeu majeur pour le Groupe. Depuis la fin du programme, il appartient à toutes les Busines Units/Service Units (BU/SU) de continuer d’intégrer le sujet Culture & Conduite dans la conduite de leurs activités au quotidien. Chaque année, les BU/SU définissent une feuille de route en lien avec leurs ambitions et leurs risques. Un pilotage central de ces sujets est réalisé conjointement et de façon coordonnée par les Directions Ressources Humaines et Conformité. Elles ont pour mission de poursuivre l’ancrage d’une culture de responsabilité solide et pérenne au sein de Société Générale, et de s’assurer que l’ensemble des BU/SU déploie les dispositifs nécessaires pour encourager les comportements appropriés et préserver les intérêts du Groupe sur le long terme. La tenue de comités de supervision Culture & Conduite trimestriels présidés par la Direction générale poursuit deux objectifs : 1) la Direction des Ressources Humaines et la Direction de la conformité doivent rendre compte conjointement des plans d’action transversaux / réalisations. 2) Deux BU et SU viennent présenter leurs progrès dans l’intégration des thèmes relatifs à la Culture & Conduite selon une grille d’évaluation unique. Enfin, la Direction générale et le Conseil d’administration reçoivent annuellement le rapport annuel de Culture & Conduite. Il permet de donner de la visibilité sur les principaux risques de conduite dans les métiers et d’identifier les plans d’action nécessaires pour améliorer la gestion de ces risques, et de suivre les tendances dans les indicateurs. L’ensemble du dispositif reste sous supervision de la Direction générale et fait l’objet d’une présentation annuelle au Conseil d’administration. Le rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques présente la démarche Culture & Conduite (https://www.societegenerale.com/fr/ responsabilite/employeur-responsable/culture- d-entreprise-et-principes -ethiques). Les principales réalisations sur la démarche Culture & Conduite en 2022 sont : animation de la campagne annuelle du module de p formation obligatoire, sur le Code de conduite qui porte sur quatre thématiques : ambitions du Groupe en matière de culture et de conduite, attentes des parties prenantes, contenu du Code de conduite et des codes complémentaires en matière de fiscalité et lutte contre la corruption, et raisonnement éthique. Au-delà de ce module, une formation continue est assurée auprès des contributeurs clés sur les processus contribuant à la gestion du risque de conduite (exercice annuel d’évaluation des risques – Risk and Control Self Assessment, gestion des incidents de conduite, processus de sanctions disciplinaires etc.) et au pilotage des thématiques Culture & Conduite ;
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 347 la poursuite de l’alignement des principaux processus de gestion de p Ressources Humaines avec les ambitions de Société Générale en matière de culture et de conduite : mise à jour du guide d’évaluation de la conduite et conformité et travaux d’optimisation de la gestion des incidents de conduite et des sanctions disciplinaires ; renforcer l’accompagnement des BU/SU pour favoriser l’appropriation des thématiques Culture & Conduite, 2) Continuer d’informer et sensibiliser les collaborateurs, notamment sur l’identification des risques de conduite et 3) promouvoir la prise de parole au niveau du Groupe et des BU/SU (Speak-Up*) ; des actions d’acculturation dédiées à la démarche Culture & p Conduite menées par la Direction des Ressources Humaines et de la Communication avec l’objectif de favoriser un environnement propice aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe. Une feuille de route a été définit avec trois axes : 1) l’homogénéisation des modalités de pilotage et de suivi des risques p de conduite et actions réalisées en matière de Culture & Conduite par l’intégration de la thématique Culture & Conduite à la comitologie de contrôle interne des BU/SU et la création d’une documentation normative. CHIFFRES CLÉS DE CULTURE & CONDUITE Un Code de conduite unique pour tous les collaborateurs du Groupe, disponible dans 18 langues. p 87% des collaborateurs ont validé leurs connaissances sur le Code de conduite durant la campagne 2022-2023 (données au 15 février 2023), p soit 102 655 collaborateurs. 26 923 managers du Groupe et collaborateurs de la filière RH ont été ciblés par une formation obligatoire sur le cadre disciplinaire du p Groupe, le taux de complétude étant de 96,6% (février 2023). 100% des BU/SU ont un correspondant Culture & Conduite et un Conduct Officer. p À fin 2022, 88% de collaborateurs trouvent que leur hiérarchie encourage les comportements éthiques et responsables. p À fin 2022, 82% de collaborateurs se déclarent prêts à lancer une alerte s’ils sont témoins ou font face à un comportement inapproprié p (versus 24% en 2021). À fin 2022, 85% de collaborateurs se disent prêts à s’exprimer en toute confiance dans leur équipe. p À fin 2022, 80% de collaborateurs indiquent que leur management encourage la collaboration entre les BU/SU. p Au total, pour 2022, 126 alertes recevables ont été signalées dans l’outil de gestion de droit d’alerte (122 en 2021), dont 75% relevant les p problématiques RH (76% en 2021).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 348 LE RESPECT DES DROITS HUMAINS 5.2.3.2.4 Société Générale est engagé pour le respect et la promotion des droits humains, qui constituent un des socles fondamentaux de sa politique RSE. À ce titre, le Groupe développe des politiques Environnementales et Sociales (E&S), processus et procédures opérationnelles permettant la mise en œuvre de ces engagements en faveur des droits humains. Société Générale réaffirme son engagement dans sa « Position du groupe Société Générale sur les droits humains » (https:// www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021-03/ Principes-Generaux-Environnementaux-et-Sociaux.pdf#page=12), annexée à ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux. Le respect et la protection des droits humains sont inscrits dans son Code de conduite (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/ documents/Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf) et dans ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (https:// investors.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-10/ principes-generaux-environnementaux-et-sociaux-de-nos-activités.pdf). Société Générale est également soumis à la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (dite loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des activités du Groupe. Le Plan de vigilance est disponible en page 361 de ce document. Au titre des obligations du Modern Slavery Act 2015 britannique et du Modern Slavery Act 2018 australien, Société Générale publie également sur son site institutionnel une déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre pour les prévenir (https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/CSR/Modern_Slavery_Act.pdf). Au fil des années, le Groupe s’est doté à titre volontaire de procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques relatifs aux droits humains et à l’environnement dans le cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne d’approvisionnement, et de ses activités. Société Générale a vu dans cette obligation réglementaire une opportunité de clarifier et de renforcer son dispositif de vigilance existant. Ce cadre de gestion des risques est mis en œuvre sur trois principaux périmètres : le respect des droits humains de ses collaborateurs et partenaires p sociaux (pour plus de détail, voir : Être un Employeur responsable, en page 293) ; le respect des droits humains dans sa chaîne d’approvisionnement p et vis-à-vis de ses fournisseurs (pour plus de détail, voir : Être un acheteur responsable : le programme positive sourcing, en page 305) ; le respect des droits humains dans le cadre de ses produits et p services financiers et bancaires (pour plus de détail, voir : Une gestion des risques d’origine E&S dans les activités du Groupe, au service d’une croissance juste et responsable, en page 275). Toutes les politiques appliquées dans ces trois périmètres sont décrites dans le plan de vigilance du Groupe, présenté en page 361 de ce document. Société Générale réaffirme son engagement dans sa « Position du groupe Société Générale sur les droits humains » (https:// www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021-03/ Principes-Generaux-Environnementaux-et-Sociaux.pdf#page=12), annexée à ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux. Le respect et la protection des droits humains sont inscrits dans son Code de conduite (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/ documents/Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf). Enfin, comme précisé plus haut, le dispositif d’alerte, accessible depuis le portail www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/ societegenerale), permet le recueil des signalements relatifs à l’existence ou à la réalisation des risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement. Agir en toute transparence 5.2.3.3 Au titre de ses obligations réglementaires ou contractuelles, le Groupe publie régulièrement de l’information présentant ses actions en matière de responsabilité sociale et environnementale. Le tableau ci-dessous présente succinctement ces publications ainsi que le lien pour y accéder afin de faciliter l’accès à ces différents documents.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 349 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES INFORMATIONS PUBLIÉES AU TITRE DE L’AMBITION RSE DU GROUPE 5.2.3.3.1 Titre de la publication Description de la publication Adresse Date de mise à jour Ancrer une culture de responsabilité Code de conduite du Groupe Fondement de l’éthique professionnelle, ce code ne se limite pas à la stricte application des lois, normes et règlements en vigueur dans les divers pays où le Groupe opère. Il met en œuvre les plus hauts standards d’éthique auxquels Société Générale souhaite se conformer, aussi bien dans le respect des droits humains que pour la protection de l’environnement. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ Code%20de%20conduite/code _de_conduite_fr.pdf Document mis à jour en février 2019 sur la base de la version d’octobre 2016 Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence Ce code vise à prévenir les conflits d’intérêt et de la corruption, lutter contre le blanchiment d’argent et le financement occulte. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/Code %20de%20conduite/code-lutte- corruption-trafic-influence-fr.pdf Avril 2021 Code de conduite fiscale du groupe Ce code décrit les principes et le cadre général qui guident le Groupe aussi bien en ce qui concerne sa fiscalité propre que celle applicable à ses clients dans leurs relations avec le Groupe. Il traite aussi des relations avec les autorités fiscales https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ Code%20de%20conduite/code_ de_conduite_fiscale_groupe_ societe_generale_ fr.pdf 2019 Transparence fiscale Ce rapport s’inscrit dans une démarche de transparence afin de mettre à disposition de l’information complémentaire quant au montant et à la nature des impôts dont le Groupe s’acquitte chaque année, ainsi que sur sa politique et son approche responsables en matière fiscale. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-06/Rapport-sur-notre- contribution-fiscale-2021_FR.pdf 2022 Charte pour une représentation responsable auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives Cette charte établit les principales règles du Groupe relatives aux activités de représentation auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/RSE/ 140513_Charte_representation_ responsable_SG.PDF Charte achats responsables La charte achats est une initiative conjointe d’acteurs français de la filière « Banque & Assurance » qui souhaitent associer leurs fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance dans le cadre de leurs démarches de Responsabilité Sociétale des Entreprises. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/2018/charte- achats-responsables_fr.pdf 2010 Rapport Principes de Banque responsable – publication en anglais uniquement Ce document présente l’auto-évaluation réalisée annuellement par le Groupe au titre du respect de son engagement pris dans le cadre des Principes de Banque Responsable de l’UNEP-FI https://www.societegenerale.com/sites/ default/files/documents/2022-04/Principles- for-Responsible-Banking-Report-and-Self- Assessment-2023.pdf 2023
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 350 Titre de la publication Description de la publication Adresse Date de mise à jour Principes généraux environnementaux et sociaux y compris principes transversaux L’objectif de ce document est de : dresser une liste des risques n E&S ; présenter les normes et les n initiatives constituant le cadre de référence du Groupe ; décrire les principaux n aspects du système de gestion des risques environnementaux et sociaux mis en place au niveau des activités et de la gouvernance du Groupe, tel que formalisé dans la documentation normative du Groupe. Il comprend les engagements du Groupe en matière de biodiversité, de droits humains et de lutte contre le changement climatique. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2020-10/principes-generaux- environnementaux-et-sociaux- de-nos-activites. pdf Octobre 2020 Politiques sectorielles Au nombre de 9, les politiques sectorielles visent à présenter une politique générale qui cible les problématiques E&S communes liées à chacun des secteurs et développent, en annexe, les éléments nécessitant une approche sectorielle ou régionale spécifique. https://www.societegenerale.com/ fr/base-documentaire ?search= &theme=rse&category =&year= &op=Filtrer Agriculture industrielle et n exploitation forestière – février 2022 Barrages et Énergie n hydro-électrique – novembre 2021 Centrales thermiques – n novembre 2021 Charbon thermique – juillet 2020 n Défense – février 2020 n Mines – novembre 2021 n Navires – novembre 2021 n Nucléaire civil- septembre 2014 n Pétrole et Gaz – janvier 2022 n Être un employeur responsable Modern Slavery Act – publication en anglais uniquement Ce document représente la publication réglementaire, au titre des lois britanniques et australiennes, des mesures mises en place pour lutter contre l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains dans la conduite de leurs activités et sur leur chaîne d’approvisionnement. https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ CSR/Modern_Slavery_Act.pdf 2022 Rapports thématiques RH Afin d’agir en employeur responsable, le Groupe publie annuellement des rapports thématiques dédiés à son action sur ses cinq axes stratégiques prioritaires : culture d’entreprise et n principes éthiques ; métiers et compétences ; n diversité et inclusion ; n performance et n rémunération ; santé et sécurité au travail. n https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-03/Rapport-Culture-d-Entreprise -2021.pdf https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-03/Rapport_Metiers_et_ Competences_2021.pdf https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-08/Rapport-Diversite-inclusion- 2021_FR.pdf https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-03/Rapport_Performance_et _Remuneration_2021.pdf https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-03/Rapport_Sante_et_Securite_ 2021.pdf 2022 Bilan social Le Bilan social présente une « photographie » de la situation des collaborateurs au sein de Société Générale France au 31 décembre 2021 https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-05/Bilan-Social-2021.pdf 2022
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 351 Titre de la publication Description de la publication Adresse Date de mise à jour Accompagner les clients dans leur transition écologique et contribuer positivement au développement des territoires Rapport Global Compact Ce lien constitue le rapport d’auto-évaluation du Groupe dans le cadre de son adhésion au Global Compact de l’ONU, dont il est signataire depuis 2023. https://www.unglobalcompact.org/ what-is-gc/participants/8628%23cop 2021 Rapport Equator Principles – publication en anglais uniquement L’objectif du Rapport de mise en œuvre de Principes de l’Équateur est de partager des informations avec les parties prenantes concernant la façon dont Société Générale a appliqué les Principes de l’Équateur. La publication annuelle de ce rapport fait partie des engagements pris dans le cadre de cette initiative. https://wholesale.banking.societe generale.com/fileadmin/user_upload/ SGCIB/pdf/EQUATOR_PRINCIPLES_ REPORT_2021.pdf 2022 Cadre des émissions obligataires durables de Société Générale en soutien à son activité commerciale Sustainable and Positive Impact Bond Framework – publication disponible en anglais uniquement Ce document présente le cadre de référence que le Groupe utilise lors de ses émissions d’obligations durables https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2021-11/20211104_Societe-Generale- Sustainable-and-Positive-Impact- Bond-Framework.pdf novembre 2021 Sustainable & positive impact bonds Reporting – publication en anglais uniquement Ce document présente un suivi de l’utilisation des fonds levés dans le cadre de l’émission d’obligations durables par Société Générale https://www.societegenerale.com/ sites/default/files/documents/ 2022-06/SG-SPIF-Reporting-as-of- 2021-12-31.pdf 2022
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 352 TABLE DE CORRESPONDANCE AVEC LES PRINCIPES DE BANQUE RESPONSABLE 5.2.3.3.2 Cette table de correspondance a pour vocation d’aider le lecteur à retrouver les principaux éléments illustrant l’engagement de Société Générale aux Principes de Banque Responsable des Nations-Unies. Elle n’a pas fait l’objet d’une revue par l’Organisme tiers indépendant, dont le périmètre des travaux et le détail des informations vérifiées sont précisés dans leur rapport d'assurance modérée. Principes de Banque responsable Numéro de page Principe 1 – Alignement Modèle d’affaire n Chapitre 1, Présentation de Société Générale, page 8 et chapitre 6, Encours et dépréciations par zone géographique, page 459. Alignement avec les ODD, les Accords de Paris n et les cadres nationaux Chapitre 1, Ambition RSE, page 11 ; chapitre 5, S’engager et co-construire un avenir durable, page 314 ; chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319 ; chapitre 5, Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées (y compris les droits humains), page 345 ; Principes environnementaux et sociaux (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-10/principes-g eneraux-environnementaux-et-sociaux-de-nos-activites.pdf) ; Modern Slavery Act (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Modern_ Slavery_Act.pdf). Principe 2 – Analyse d’impact et fixation d’objectifs Analyse d’impact n Chapitre 4, Facteurs de risque, page 165 ; chapitre 4, Risques de crédit, page 207 ; chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra-financiers, page 273 ; chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319 ; chapitre 5, Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale, page 327 ; chapitre 5, Mesurer les enjeux et les attentes des parties prenantes, page 335 et chapitre 5, Plan de vigilance, page 361. Fixation d’objectifs n Chapitre 2, Les moteurs de la transformation positive, page 48 ; chapitre 4, Principes généraux E&S et politiques sectorielles, page 275 ; chapitre 4, Prise en compte de l’environnement dans le dispositif de gestion des risques, page 279 chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319 et chapitre 5, Accompagner les transformations positives, page 325. Principe 3 – Clients et consommateurs Engagement clients n Chapitre 4, Une gestion des risques d’origine ESG au sein des activités du Groupe, page 275 ; chapitre 5, Accompagner les transformations positives, page 325 ; chapitre 5, Une politique de commercialisation qui respecte les intérêts des clients, page 339 et chapitre 5, Plan de vigilance, page 361. Opportunités n Chapitre 1, Ambition RSE, page 11 ; chapitre 2, Rapport d’activité extra-financier, page 46 et chapitre 5, Accompagner les transformations positives, page 325. Principe 4 – Parties prenantes Identification et consultation des parties prenantes n Chapitre 5, Dialoguer avec les parties prenantes, page 335. Principe 5 – Gouvernance et culture Structure de gouvernance pour l’implémentation n des PRB Chapitre 3, Rapport d’activité des comités du Conseil d’administration, page 70 ; chapitre 3, rémunération des dirigeants, page 112 ; chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra-financiers, page 273 ; chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance, page 343. Promouvoir une culture de Banque responsable n Chapitre 2, Veiller à la conduite des affaires de manière éthique et responsable, page 51 ; chapitre 3, Rémunération des dirigeants, page 112 ; chapitre 4, Une gestion des risques d’origine ESG au sein des activités du Groupe, page 274 ; chapitre 5, Plan de formation RSE, page 294 ; chapitre 5, Déployer un code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées (y compris les droits humains), page 343 ; chapitre 5, Plan de vigilance, page 359 et Rapport thématique Performance et rémunération (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2022-03/Rapport_ Performance_et_Remuneration_2021.pdf). Politiques et processus de due dilligence n Chapitre 4, Une gestion des risques d’origine ESG au sein des activités du Groupe, page 274 et chapitre 5, Plan de vigilance, page 359. Principe 6 - Transparence et responsabilité Chapitre 2, Rapport d’activité extra-financier, page 46 ; chapitre 5, Agir en toute transparence, page 346 ; chapitre 5, Plan de vigilance, page 359 et chapitre 5, Rapport de l’Organisme tiers indépendant, page 336.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 353 TABLE DE CORRESPONDANCE AVEC LES RECOMMANDATIONS DE LA TASK FORCE 5.2.3.3.3 ON CLIMATE-RELATED FINANCIAL DISCLOSURES (TCFD) Cette table de correspondance a pour vocation d’aider le lecteur à retrouver les principaux éléments présentés dans ce document et relevant des recommandations de la TCFD. Elle n’a pas fait l’objet d’une revue par l’Organisme tiers indépendant, dont le périmètre des travaux et le détail des informations vérifiées sont précisés dans leur rapport d'assurance modérée. Recommandation TCFD Numéro de page Gouvernance Décrire la manière dont le Conseil d’administration supervise (a) les risques et opportunités liés au climat. Chapitre 3, Comités du Conseil d’administration, page 95 et chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance, page 343. Décrire le rôle de la direction concernant l’évaluation et (b) la gestion des risques et opportunités liés au climat. Chapitre 3, Comités du Conseil d’administration, page 95 et chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance, page 343. Stratégie Décrire les risques et les opportunités liés au climat que (a) l’entreprise a identifié à court, moyen et long terme. Chapitre 1, Une stratégie de croissance rentable et durable, fondée sur un modèle diversifié et intégré, page 11 ; chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra-financiers, page 273 ; chapitre 4, Terminologie des risques environnementaux, page 279 et chapitre 4, Intégration des risques climatiques dans le dispositif de gestion des risques, page 281. Décrire l’impact des risques et opportunités liés au climat (b) sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’entreprise. Chapitre 4, Une gestion des risques ESG au sein des activités du Groupe, page 274 et chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319. Décrire la résilience de la stratégie de l’entreprise, en prenant (c) en compte les différents scénarios climatiques, y compris celui d’un réchauffement de 2°C ou moins. Chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319. Gestion des risques Décrire les processus mis en place au sein de l’entreprise (a) pour identifier et évaluer les risques liés au climat. Chapitre 4, Appétit pour le risque, page 175 ; chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra-financiers, page 273 et chapitre 4, Processus d’identification et de gestion des risques climatiques, page 284. Décrire les processus mis en place au sein de l’entreprise pour (b) gérer les risques liés au climat. Chapitre 4, Principes généraux Environnementaux et Sociaux (E&S) et politiques sectorielles, page 275 et chapitre 4, Processus d’identification et de gestion des risques climatiques, page 284. Décrire la façon dont les processus permettant d’identifier, (c) d’évaluer et de gérer les risques liés au climat sont intégrés dans le cadre global de gestion des risques de l’entreprise. Chapitre 4, Intégration des risques climatiques dans le dispositif de gestion des risques, page 281. Métriques et objectifs Donner les métriques utilisées par l’entreprise pour évaluer (a) les risques et les opportunités liés au climat, dans le cadre de sa stratégie et de son processus de gestion des risques. Chapitre 4, Processus d’identification et de gestion des risques climatiques, page 284 et chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319. Divulguer les émissions de gaz à effet de serre de scopes 1 (b) et 2, et de scope 3 si nécessaire, et les risques y afférents. Chapitre 5, Gestion de l’empreinte carbone liée au fonctionnement du Groupe, page 307. Décrire les objectifs que s’est fixés l’organisation dans la (c) gestion des risques et opportunités liés au climat, ainsi que les résultats obtenus par rapport aux objectifs. Chapitre 2, Les moteurs de la transformation positive, page 48 et Conduire les activités de manière responsable, page 52 ; chapitre 5, S'engager et co-construire un avenir durable, page 314 et chapitre 5, Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 319.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE NOTE MÉTHODOLOGIQUE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 354 NOTE MÉTHODOLOGIQUE 5.3 Cette note a pour objectif de présenter la méthodologie de reporting appliquée par Société Générale en matière de Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE). Elle est également détaillée dans les protocoles de reporting du Groupe, disponible sur demande. LES PROTOCOLES DE REPORTING 5.3.1 Les informations contenues dans le Document d’enregistrement universel (DEU), dans la rubrique « Responsabilité » du site www.societegenerale.com et les autres supports de communication de Société Générale, ainsi que dans le Rapport Intégré, qu’il s’agisse des éléments relatifs à l’exercice 2021 ou ceux des années précédentes, ont été élaborés sur la base de contributions du réseau interne de correspondants RSE du Groupe, en cohérence avec les protocoles de reporting RSE et le programme d’actions RSE. Les données quantitatives et qualitatives, pour partie, ont été remontées à partir de l’outil Planethic Reporting, qui permet la collecte normalisée des indicateurs de pilotage. L’ensemble s’effectue sous la coordination de la Direction du développement durable du Groupe, rattachée à la Direction générale depuis le 1 er janvier 2022 et en collaboration avec la Direction Financière. Un effort de sensibilisation est assuré régulièrement auprès des contributeurs et managers afin de renforcer l’appropriation du reporting et de l’outil et contribuer, ainsi, à une fiabilisation des données. Les protocoles de reporting sont régulièrement mis à jour. De nouveaux protocoles ont été établi en 2022 avec les indicateurs qui ont permis d’évaluer plus précisément l’ensemble de facteurs de risques extra-financiers identifiés comme les plus significatifs pour Société Générale. LA COLLECTE DES DONNÉES 5.3.2 Le recueil des données pour le périmètre défini fait appel aux méthodes suivantes : et valident les données au niveau des pôles d’activités et les administrateurs centraux (Direction Financière et Direction du Développement durable) au niveau Groupe, qui réalisent les pour les données sociales et environnementales, la plupart des p dernières vérifications avant la consolidation ; indicateurs chiffrés sont collectés par chaque entité du Groupe via l’outil Planethic Reporting ou en coordination avec les équipes financières du Groupe. Les collecteurs saisissent les données au sein de leur filiale, elles sont approuvées par les valideurs qui contrôlent les données a posteriori, puis par les administrateurs qui contrôlent les autres données sont recueillies directement auprès des p correspondants RSE des pôles d’activités ou auprès des Directions concernées par la Direction du Développement durable. LES PÉRIODES DE REPORTING 5.3.3 Données sociales, achats, mécénat et métiers Les indicateurs chiffrés sont calculés sur la période du 1 er janvier 2022 au 31 décembre 2022 (12 mois), avec des données arrêtées au 31 décembre 2022, sauf mention contraire. Données environnementales Les indicateurs chiffrés sont calculés sur la période du 1 er octobre 2021 au 30 septembre 2022 (12 mois), avec des données arrêtées au 30 septembre 2022, sauf mention contraire. LE PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION RSE 5.3.4 Les entités faisant partie du périmètre de reporting répondent au moins à l’un des critères suivants : entité dont Société Générale S.A. (SGSA), société mère, détient 1. un pourcentage de contrôle (directement ou indirectement) strictement supérieur à 50%. Les succursales sont, par définition, détenues à 100% puisqu’elles n’ont pas d’existence « capitalistique » ; entités dont SGSA détient un pourcentage de contrôle supérieur 2. ou égal à 20% et strictement inférieur à 50% et dont SGPM exerce une influence notable sur la gestion et la politique financière de sa filiale ; notamment, le management de l’entité a été choisi par Société Générale et un suivi régulier est assuré avec les pôles d’activités du Groupe. Le périmètre de consolidation RSE comprend 150 sociétés retenues dans le périmètre de la consolidation financière du Groupe au 31 décembre 2022.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE NOTE MÉTHODOLOGIQUE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 355 LES INDICATEURS 5.3.5 Une communication formelle à l’attention de l’ensemble des contributeurs est effectuée au lancement des campagnes de collecte, comportant notamment le calendrier des campagnes, une instruction Groupe et un protocole pour chaque domaine d’indicateurs. Les protocoles ont pour rôle de rappeler les définitions et critères d’application des indicateurs. Déclaration consolidée de performance extra-financière (Articles : L. 225 102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce) ainsi que par rapport à la stratégie RSE du Groupe. Les indicateurs 2022 ont été choisis pour répondre aux dispositions légales et réglementaires qui imposent au Groupe de présenter une Ces indicateurs sont majoritairement renseignés pour un périmètre mondial. Lorsqu’ils ne sont pas globaux, le périmètre de ces indicateurs est précisé entre parenthèses ou dans la présente Note méthodologique. LES PÉRIMÈTRES ET RÈGLES DE CALCUL DES INDICATEURS 5.3.6 SOCIAUX L’effectif pris en compte dans l’ensemble des indicateurs sociaux (sauf précision explicite) correspond au nombre total de collaborateurs en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD), incluant les contrats d’alternance, qu’ils soient présents ou absents. Le taux de fréquence des accidents de travail est le ratio entre le nombre d’accidents de travail (au sens de la réglementation locale), rapporté au nombre total d’heures travaillées, (effectif présent en CDI et CDD multiplié par la durée de travail annuel dans l’entité, en heures), multiplié par 1 000 000. Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d'absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs (ex. : déménagement, mariage, enfant malade, décès dans l’entourage, absences diverses non-justifiées), rapporté au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365). Avec 117 576 collaborateurs recensés, Société Générale évalue le périmètre couvert – i.e. ayant renseigné au moins les données occupants, surface – à environ 100% des effectifs. LES PÉRIMÈTRES ET PRINCIPALES RÈGLES DE GESTION 5.3.7 DES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX POUR COMPTE PROPRE Le périmètre correspond au périmètre de consolidation RSE tel que collaborateurs total de Société Générale. Avec 117 576 collaborateurs défini ci-dessus. La couverture du périmètre de collecte total recensés, Société Générale évalue le périmètre couvert – i.e. ayant correspond au ratio du nombre de collaborateurs de toutes les entités renseigné au moins les données occupants, surface – à environ 99% ayant participé à la campagne de collecte sur le nombre de des effectifs. LE RETRAITEMENT DES DONNÉES HISTORIQUES 5.3.8 Afin d’assurer la transparence de la communication et la comparabilité des données, les émissions des années de référence et de la période 2019-2021 sont présentées dans le tableau des données chiffrées publié sur le site institutionnel du Groupe. Les données publiées pour les exercices antérieurs ne correspondent pas aux données retraitées des effets de périmètre. LES DONNÉES ENVIRONNEMENTALES : LES RÈGLES GÉNÉRALES 5.3.9 Les données environnementales sont calculées sur la base de factures, de relevés en direct, d’informations reçues de fournisseurs ou sur la base d’estimations. Les contrôles et ratios suivants sont utilisés afin de piloter les données reportées : des contrôles de variance par rapport à l’année précédente ont été p appliqués pour tous les indicateurs environnementaux. Un message d’alerte demande au contributeur de vérifier la donnée enregistrée en cas de variation supérieure à 30% ; les données collectées relatives à l’énergie, le papier bureau et le p transport sont rapportées au nombre d’occupants déclaré par l’entité ; les consommations d’énergie (électricité, vapeur d’eau, eau glacée, p fuel, gaz) sont également rapportées à la surface (exprimée en m 2 ) ;
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE NOTE MÉTHODOLOGIQUE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 356 dans l’optique d’une fiabilisation permanente des données, des p questions qualitatives (réponses attendues via des commentaires écrits) permettent de cerner les différents périmètres des données, de recenser les bonnes pratiques et de comprendre les variations d’une année sur l’autre ; ▪à l’exception du Réseau Société Générale en France, la plupart des p filiales consolident leurs données dans l’outil de reporting du Groupe. Les données de transport et de papier pour la France font l’objet d’un reporting centralisé par la Direction du Développement durable via des données remontées par la Direction des Achats. Le nombre d’occupants concernés correspond au nombre moyen de personnes salariées Société Générale, ou sous-traitant travaillant sur le site pendant la période de reporting, soit au 30 septembre 2022. La couverture du périmètre de collecte de chaque indicateur correspond au ratio du nombre de collaborateurs de toutes les entités ayant complété l’indicateur sur le nombre de collaborateurs total de Société Générale. Changement de méthodologie En 2021, Société Générale a décidé de revoir sa méthodologie concernant le calcul de l’empreinte carbone associée aux déplacements par voiture : jusqu’à 2020, les émissions étaient calculées sur la base des p kilomètres parcourus auxquels nous appliquions un facteur d’émission par pays sur la base de la donnée constructeur gr p/km ; depuis 2021, nous prenons prioritairement la consommation réelle p en litre par type de carburant pour laquelle nous appliquons un facteur d’émission unique par type de carburant (source : ADEME*) quand l’information est disponible et à défaut nous gardons les kilomètres parcourus auxquels nous appliquons un facteur d’émission par pays sur la base de la donnée constructeur gr p/km + un uplift. Mesure Janvier à décembre 2020 Janvier à décembre 2020 Janvier à décembre 2021 Janvier à décembre 2022 Nouvelle méthodologie Tps Auto Nouvelle méthodologie Tps Auto Nouvelle méthodologie Tps Auto CARB 19C : Emissions de CO 2 liées aux déplacements professionnels en voiture T équivalent CO 2 22 465 22 158 23 435 26 096 En 2022, Société Générale a décidé de compléter sa méthodologie concernant le calcul de l’empreinte carbone associée à la consommation d’énergie : jusqu’à 2021, les émissions étaient calculées selon la méthode p location-based du GHG Protocol qui reflète l’intensité moyenne des émissions des réseaux sur lesquels la consommation d’énergie se produit ; et depuis 2022, les émissions sont calculées en complément selon la p méthode market-based du GHG Protocol qui repose sur des données spécifiques à un produit ou à un fournisseur sous la forme d’instruments contractuels afin de refléter les émissions spécifiques aux énergies renouvelables consommées. Il est attendu que pour chaque méthode les facteurs d’émission les plus appropriés, exacts, précis et de la plus haute qualité disponible soient appliqués. LE CALCUL DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE 5.3.10 Le calcul des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du Groupe est catégorisé en trois groupes : le Scope 1 comprend les émissions directes liées à la consommation p d’énergie et aux émissions fugitives de gaz fluorés ; le Scope 2 comprend les émissions indirectes liées à la consommation p d’énergie (électricité, vapeur d’eau et eau glacée externes) ; le Scope 3 comprend les émissions de GES de l’ensemble du papier, p des déplacements professionnels, du transport marchandises, des consommations d’énergie des data centers hébergés en France et des déchets. Les émissions de CO 2 sont calculées selon la méthode GHG Protocol. LES PRINCIPALES RÈGLES DE GESTION DES INDICATEURS 5.3.11 SPIF ET SPI Afin d’accompagner ses clients dans leur démarche de transformation durable, le Groupe a défini deux normes de mesure de suivi de ses actions : le SPIF (Sustainable and Positive Impact Finance) est la somme des p montants engagés en activités de crédit, de leasing et de garanties ; le SPI (Sustainable and Positive Investments) concerne les activités p de gestion d’actifs et de fortune, y compris la structuration de produits à destination d’investisseurs institutionnels et particuliers.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE NOTE MÉTHODOLOGIQUE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 357 Le périmètre 5.5.11.1 Le reporting des indicateurs SPIF et SPI a débuté en 2018 et s'est élargi chaque année avec des métiers et géographies pertinents. Afin de garantir l’homogénéité et la qualité du filtrage du reporting, les choix de méthodologie appliqués sont les suivants : production de l’année en tant que volumes de crédits entrés au p bilan/hors-bilan du Groupe : c’est donc la part portée par Société Générale lors de la conclusion de la transaction qui est retenue dans l’indicateur SPIF ; production de produits d’investissement vendus à des clients dans p le cours de l’année ; encours géré globalement selon les critères SPI par les entités du p Groupe ; les activités de conseil, services aux clients, et/ou couvertures taux p ou change sur des opérations SPIF et/ou structurées avec indicateurs ESG, qui permettent le déploiement d’une transition durable et inclusive dans l’écosystème de Société Générale, sont détaillées en dehors des volumes SPIF/SPI (par exemple : mandats d’émissions obligataires, services en tant que dépositaire de fonds, nominaux des opérations de couvertures, etc.). Le SPIF 5.3.11.2 Le cadre SPIF a été établi en s’appuyant sur le respect des trois piliers du Développement Durable (Économique, Environnemental, Social) et en s’inspirant de référentiels externes tels que les propositions de la BEI, de l’UNEP-FI et de la Taxonomie européenne ; y est consolidé la somme de : tous les financements référencés comme Social et/ou p Environnemental, portant sur des actifs, équipements, projets et/ou activités ayant un bénéfice environnemental ou social ; et respectant le cadre de gestion des risques E&S (ESRM) qui désigne p l’ensemble des règles et procédures applicables au sein du Groupe ainsi que les règles et procédures spécifiques à chaque BU et SU pour identifier et réduire les risques de nature Environnementale et Sociale (pour plus d’information, voir Chapitre 4.13.3, Une gestion des risques d’origine ESG au sein des activités du Groupe, page 275). Le SPI 5.3.11.3 Les produits d’investissements retenus dans le Sustainable and Positive Investment « SPI » respectent l’un des critères suivants : produits structurés montés avec une sélection ESG (en positif 1. et/ou en format exclusion), conduisant à filtrer au moins 20% de l’univers d’investissement éligible ; produits d’investissement relevant des articles 8 et 9 du 2. règlement SFDR* ; solutions d’investissement pour lesquelles Société Générale 3. s’engage à détenir à son bilan un montant équivalent d’actifs financiers à Impact Positif ou de prêts à des contreparties bien notés selon les critères ESG de la recherche (cf. notes structurées ou produits de placement de trésorerie pour les entreprises) ; produits à composante « solidaire » ou « de partage » : qui 4. induisent un critère de don ou de partage minimum de rémunération, ou une prise de risque sur montant investi > 20%. NB : ces référentiels ont été travaillés par les équipes de Gestion d’Actifs, de la Banque Privée, des Activités de marchés, et de Société Générale Assurances. Ils constituent un cadre établi au regard des référentiels de place existants. Par ailleurs, les prestations de conseil, proxy voting et mises à disposition de services de reporting ESG développés par les équipes de Société Générale Securities Services sont mentionnées mais non intégrées dans la production SPI.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 358 RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT 5.4 SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE FIGURANT DANS LE RAPPORT DE GESTION À l’Assemblée Générale, En notre qualité d’organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC (Accréditation COFRAC Inspection, n° 3-1681, portée disponible sur www.cofrac.fr ) et membre du réseau de l’un des commissaires aux comptes de votre société (ci-après « Entité »), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur la conformité de la déclaration consolidée de performance extra-financière, pour l’exercice clos le 31 décembre 2022. (ci-après la « Déclaration ») aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce et sur la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du Code de commerce (ci-après les « Informations ») préparées selon les procédures de l’Entité (ci-après le « Référentiel »), présentées dans le rapport de gestion en application des dispositions des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce. Conclusion Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration consolidée de performance extra-financière est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel. Commentaires Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus et conformément aux dispositions de l’article A. 225-3 du Code de commerce, nous formulons les commentaires suivants. Le programme « ESG by Design » a été lancé en 2022 et est en cours de déploiement sur l’ensemble du Groupe. En particulier, les processus de gestion des risques d’origine E&S et leur extension à la dimension « gouvernance » n’ont pas encore été homogénéisés sur l’ensemble des BU/SU. Par ailleurs, les modalités de collecte pour la production des indicateurs SPIF ont été modifiées sur l’exercice 2022 et le cadre de contrôle et de validation des données doit être renforcé. Préparation de la déclaration de performance extra-financière L’absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s’appuyer pour évaluer et mesurer les Informations permet d’utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps. Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés dans la Déclaration. Limites inhérentes à la préparation des Informations Comme indiqué dans la Déclaration, les Informations peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles aux choix méthodologiques, hypothèses et/ou estimations retenues pour leur établissement et présentées dans la Déclaration. Responsabilité de l’Entité Il appartient au conseil d’administration : de sélectionner ou d’établir des critères appropriés pour la p préparation des Informations ; d’établir une Déclaration conforme aux dispositions légales et p réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une description des principaux risques extra-financiers, une présentation des politiques appliquées au regard de ces risques ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés de performance et par ailleurs les informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ; ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’il estime p nécessaire à l’établissement des Informations ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. La Déclaration a été établie en appliquant le Référentiel de l’Entité tel que mentionné ci-avant. Responsabilité de l’organisme tiers indépendant Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur : la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à p l’article R. 225-105 du Code de commerce ; la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) p fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du Code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux principaux risques. Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les Informations telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance. Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur : le respect par l’Entité des autres dispositions légales et p réglementaires applicables (notamment en matière d’informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale) ; la sincérité des informations prévues par l’article 8 du règlement p (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ; la conformité des produits et services aux réglementations applicables. p Dispositions réglementaires et doctrine professionnelle applicable Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément aux dispositions des articles A. 225-1 et suivants du Code de commerce, à la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention tenant lieu de programme de vérification et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée) (1) . ISAE 3000 (révisée) - Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 359 Indépendance et contrôle qualité Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 822-11-3 du Code de commerce et le Code de déontologie de la profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention. Moyens et ressources Nos travaux ont mobilisé les compétences de huit personnes et se sont déroulés entre octobre 2022 et février 2023 sur une durée totale d’intervention de seize semaines. Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Nous avons mené une cinquantaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration, qu’elles soient en charge de l’analyse des risques, de la définition ou du déploiement des politiques, de la collecte ou de la vérification des informations, ou de la rédaction des textes publiés. Nature et étendue des travaux Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations. Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée : nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entités p incluses dans le périmètre de consolidation et de l’exposé des principaux risques ; nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard p de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ; nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie p d’information prévue au III de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce en matière sociale et environnementale ainsi que de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ; nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations p prévues au II de l’article R. 225-105 du Code de commerce lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques et comprend, le cas échéant, une explication des raisons justifiant l’absence des informations requises par le 2 eme alinéa du III de l’article L. 225-102-1 dudit Code ; compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi que les politiques, les actions et les résultats, incluant des indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques ; nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires p et une description des principaux risques liés à l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y nous avons consulté les sources documentaires et mené des p entretiens pour : apprécier le processus de sélection et de validation des principaux - risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs clés de performance retenus, au regard des principaux risques et politiques présentés, et corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que - nous avons considérées les plus importantes présentées en Annexe 1. Pour certains risques (la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et la cybercriminalité ainsi que la protection des données personnelles), nos travaux ont été réalisés au niveau de l’entité consolidante ; pour les autres risques, des travaux ont été menés au niveau de l’entité consolidante et dans une sélection de Business Units (BUs) et de Service Units (SUs) (1) : Banque de Détail Société Générale en France (BDDF), Banque de détail à l’international (Europe, Afrique, Bassin Méditerranéen et Outre-mer), ALD Automotive (ALDA), Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil (GLBA), Activités de Marchés (MARK), Banque Privée (WAAM), Global Transaction & Payment Services (GTPS) et Métiers Titres (SGSS) pour les BUs ; Direction de la RSE (RSE), Ressources Humaines (HRCO), Risques (RISQ), et Conformité (CPLE) pour les SUs ; nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé, p à savoir l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation conformément à l’article L. 233-16 du Code de commerce, avec les limites précisées dans la Déclaration ; nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et p de gestion des risques mises en place par l’Entité et avons apprécié le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des Informations ; pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats p quantitatifs que nous avons considérés les plus importants présentés en Annexe 1, nous avons mis en œuvre : des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte - consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de leurs évolutions, des tests de détail sur la base de sondages ou d’autres moyens de - sélection, consistant à vérifier la correcte application des définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection d’entités contributrices listées ci-dessus et couvrent entre 10 % et 27 % des données consolidées sélectionnées pour ces tests ; nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par p rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation. Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus. Paris-La Défense, le 13 mars 2023 L’organisme tiers indépendant EY & Associés Caroline Delérable Associée, Développement Durable La liste exhaustive des BUs et SUs est disponible à www.societegenerale.com. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 360 Annexe : informations considérées comme les plus importantes INFORMATIONS SOCIÉTALES ET MÉTIERS Informations qualitatives (Actions ou résultats) Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) Définition et déploiement des engagements volontaires. p Identification et gestion des risques E&S des transactions et des p clients. Démarche d’analyse et de pilotage des risques climatiques (directs et p indirects). Mise en place et déploiement des démarches Finance Durable et à p Impact Positif (SPIF) et Investissements Durables et Positifs (SPI). Nombre et montant de production des transactions subissant une p évaluation E&S (10 % des montants de production des transactions reportées au sein de la banque d’investissement et de financement, dont 10 % des transactions entrant dans le périmètre des Principes de l’Equateur). Montant total de la production correspondant aux engagements de p financements identifiés SPIF Finance durable et à impact positif (20 % des montants de production) et montant total des actifs sous gestion identifiés SPI (27 % des montants d’encours). INFORMATIONS SOCIALES Informations qualitatives (Actions ou résultats) Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) Politique de gestion des talents. p Part des postes pourvus par une mobilité interne (26 % des effectifs). p Nombre d’heures de formation moyen par salarié (26 % des effectifs). p INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES Informations qualitatives (Actions ou résultats) Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) Politique générale en matière environnementale. p Empreinte carbone (27 % des émissions de GES du Groupe) incluant la p revue des émissions de GES (tCO 2 e) scope 1, 2 et 3 (le scope 3 incluant la consommation de papier, les déplacements professionnels, le transport de marchandise, les consommations d’énergie des Data centers hébergés en France et la production de déchets).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 361 PLAN DE VIGILANCE 5.5 INTRODUCTION 5.5.1 Objectif du devoir de vigilance Société Générale est soumis à la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (ou loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance, ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir les atteintes graves envers les droits humains, les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des activités du Groupe. Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques, des mesures d’évaluation et d’atténuation des risques d’atteinte grave ainsi que le suivi de leur mise en œuvre et un mécanisme d’alerte. Le présent document intègre une synthèse des éléments constitutifs du plan de vigilance et le compte rendu de sa mise en œuvre effective. Avant même l’entrée en vigueur de la loi sur le devoir de vigilance, le Société Générale s’était doté à titre volontaire de procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques relatifs aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, dans le cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne d’approvisionnement et de ses activités. Depuis cinq ans, la mise en œuvre de la loi sur le devoir de vigilance a été l’opportunité pour Société Générale de clarifier et de renforcer son dispositif de vigilance existant, dans une démarche d’amélioration continue. Périmètre d’application Pour définir les risques d’atteintes graves, l’approche de vigilance du Groupe a été construite sur la base des textes de référence. Ainsi, les risques liés aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes, identifiés sur la base notamment de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) et des conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail sont : le travail forcé et l’esclavage ; le travail des enfants ; le respect des populations autochtones ; le droit de propriété ; les discriminations ; la liberté d’association ; la santé et sécurité des personnes ; les conditions de travail décentes ; la rémunération décente ; la protection sociale décente et le droit à la vie privée. Quant aux risques environnementaux, ils ont été identifiés sur la base de la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement (1992). Ces risques environnementaux sont : le changement climatique ; la qualité de l’air ; la préservation de la ressource et de la qualité de l’eau ; l’utilisation responsable des sols ; la préservation des ressources naturelles ; la préservation de la biodiversité et la limitation et le traitement des déchets. Cette démarche de vigilance couvre Société Générale ainsi que les sociétés consolidées sur lesquelles Société Générale exerce un contrôle exclusif (1) (ci-après ensemble le « Groupe »). La démarche de vigilance s’articule autour de trois thématiques : les collaborateurs du Groupe : l’objectif est de prévenir ou p d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et la sécurité des employés du Groupe ; les fournisseurs et sous-traitants du Groupe : l’objectif est de p prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement liés aux activités des fournisseurs et sous-traitants directs (2) (de rang 1) du Groupe ; les activités du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les p risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, directement associés à des produits ou services fournis par le Groupe. Gouvernance du devoir de vigilance Le plan de vigilance a été préparé par les Directions du Développement Durable, de la Conformité, des Ressources Humaines (RH) et des Achats, en association avec la Direction juridique et la Direction de la Sécurité du Groupe. Le plan de vigilance ainsi que le niveau de déploiement des mesures de vigilance mises en œuvre est présenté annuellement à la Direction générale. Le plan de vigilance est par ailleurs inclus dans le Rapport de gestion établi par le Conseil d’administration et publié dans le Document d’enregistrement universel. Le déploiement de la démarche de vigilance est coordonné par les Directions du Développement Durable, des Ressources Humaines, des Achats et de la Conformité. Sa mise en œuvre est sous la responsabilité des Business Units et Service Units concernées. La démarche du plan de vigilance est construite selon le principe d’amélioration continue. Elle évolue notamment sur la base des résultats des cartographies des risques et des évaluations régulières, des évolutions des activités, des nouveaux engagements E&S pris par le Groupe et s’appuie en particulier sur la mise à jour des politiques et outils internes de gestion des risques E&S. Il s’agit des filiales contrôlées directement ou indirectement par Société Générale, au sens de l’article L. 233-16-II du Code de commerce. (1) Fournisseurs et sous-traitants avec lesquels les sociétés du Groupe entretiennent une « relation commerciale établie » c’est-à-dire une relation commerciale directe, suivie (2) et stable (telle que définie par la jurisprudence française).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 362 IDENTIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES RISQUES 5.5.2 ENVIRONNEMENTS ET SOCIAUX (« E&S ») : CARTOGRAPHIE DES RISQUES INTRINSÈQUES Depuis plusieurs années, Société Générale a identifié les risques d’atteinte envers les droits humains, les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, qui sont intrinsèquement liés à son activité (les « risques intrinsèques E&S » (1) ). Cette identification, qui est à la base du déploiement des procédures et outils de gestion des risques E&S dont le Groupe dispose, a été réalisée à travers de cartographies des risques E&S intrinsèques sur chacune des trois thématiques. Ces risques ont été identifiés, analysés, puis hiérarchisés en croisant des informations sectorielles et des informations géographiques. Ces évaluations ont été réalisées en utilisant des bases de données externes reconnues (2) et des expertises internes. Dans les relations avec les collaborateurs humains et aux libertés fondamentales, ou à la santé et la sécurité des employés, dans tous ses pays d’implantation. Société Générale est présent dans 66 pays. La Direction des Ressources Humaines considère que le contexte local est déterminant dans l’analyse des risques E&S intrinsèques applicables à ses collaborateurs et des politiques et mesures déployées pour les prévenir. Afin d’identifier et de mieux appréhender les enjeux locaux, le Groupe évalue le niveau d’exposition aux risques d’atteinte grave aux droits Tout manquement, en matière de lutte contre la discrimination et les inégalités, relatifs à une rémunération juste et décente, à la protection sociale, de santé et de sécurité, ou une atteinte à la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, pourraient être préjudiciable pour les collaborateurs du Groupe, avoir un impact sur sa capacité à poursuivre ses activités et comporte des risques juridiques et de réputation pour le Groupe. La cartographie des risques intrinsèques a été mise à jour en 2022 (3) en utilisant une base externe (4) d’indicateurs, revue annuellement, détaillant les niveaux de risques spécifiques aux pays et aux activités du secteur financier. La hiérarchisation des risques énoncés ci-dessus a été établie selon une méthodologie qui prend en compte les paramètres suivants : le pays d’implantation d’une entité Société Générale ; p le secteur d’activité du Groupe d’une entité Société Générale ; p la part des effectifs du Groupe présent dans une entité Société p Générale. Les résultats suivants présentent, pour chaque thématique évaluée, la part des effectifs du Groupe présents dans des pays considérés à risque intrinsèque élevé, moyennement élevé, modéré et faible. RÉSULTATS Exposition au risque Faible Moderée Moyenne Elevée Liberté d’association et de négociation collective 67,95% des effectifs 31,8% des effectifs 0,25% des effectifs Aucun Discrimination 66,8% des effectifs 33,1% des effectifs 0,1% des effectifs Aucun Santé et sécurité (1) 69,3% des effectifs 21,2% des effectifs 9,5% des effectifs Aucun Conditions de travail (2) 57,4% des effectifs 32% des effectifs 10,6% des effectifs Aucun Les chiffres présentés ici ne tiennent pas compte des risques de santé liés à la crise sanitaire qui ne sont pas intégrés aux données utilisées. Les risques sur la santé (1) des salariés liés à la Covid-19 existent dans tous les pays d’implantation du groupe et des mesures visant à les limiter dans le cadre professionnel ont été déployées dans tout le Groupe. Couvre les thématiques travail forcé et esclavage moderne, travail des enfants, temps de travail décent et salaires décents. (2) En ce qui concerne la liberté d’association et de négociation collective, les pays à risque moyennement élevé pour le secteur bancaire dans lesquels le Groupe est présent sont : Émirats Arabes Unis et Guinée Équatoriale. Les pays à risque modéré pour le secteur bancaire dans lesquels Société Générale est présent sont les suivants : Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Chili, Chine, Colombie, Congo, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, États-Unis, Ghana, Guinée, Hong-Kong, Hongrie, Inde, Lituanie, Madagascar, Mexique, Maroc, Pérou, Pologne, Roumanie, Sénégal, Serbie, Singapore, Taiwan, Tchad, Tunisie et Turquie. Internationale, et qui est notamment basée sur les retours des organisations syndicales locales dans 148 pays. Dans le prolongement de l’accord mondial sur les droits fondamentaux signé avec UNI Global Union, Société Générale a de nouveau cette année effectué une analyse complémentaire, en utilisant l’Index ITUC créé par la Confédération Syndicale À titre de comparaison, selon l’index ITUC qui au-delà du secteur financier et couvre tous les secteurs d’activités confondus, principalement sur la liberté d’association et la négociation collective, la répartition des effectifs du Groupe, serait la suivante : 63,2% des effectifs se situent dans des pays considérés comme à risque faible à modéré, 7,6% dans des pays à risque moyennement élevé et 26,6% dans des pays à risque élevé (les États-Unis, notamment, étant classifiés comme pays à risque élevé selon l’index ITUC). Les écarts constatés en 2021 entre les index ITUC et Verisk Mapplecroft – Secteur financier, ont fait l’objet d’une analyse, et d’un dialogue avec UNI Global Union au cours de l’année 2022. Dans le cadre de l’accord avec UNI Global Union, dont la renégociation est en cours en 2023, la démarche pourrait être reconduite. On distingue les risques intrinsèques des risques résiduels, ces derniers étant obtenus après prise en compte de l’application des mesures mises en œuvre par le Groupe (1) pour éviter les risques ou en atténuer les conséquences. Pilier RH et Sécurité et pilier Activités : Verisk Mapplecroft et Reprisk notamment ; pilier Achats : Transparency international, le groupe Banque Mondiale, l’OIT, ou encore (2) l’UNICEF. Compte tenu du contexte particulier et du conflit en cours, l’Ukraine n’a pas été pris en compte dans cette analyse. Conscient des impacts et des risques liés au contexte de (3) guerre, allant au-delà de la cartographie des risques RH initiée dans le cadre du Plan de Vigilance, le Groupe a pris sa pleine responsabilité vis-à-vis de ses collaborateurs en Ukraine. Verisk Maplecroft FY2022. (4)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 363 En termes de discrimination, le pays à risque moyennement élevé pour le secteur bancaire dans lequel le Groupe est présent est : la Turquie. Les pays à risque modéré dans lesquels Société Générale est présent sont les suivants : Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Colombie, Congo, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Émirats Arabes Unis, États-Unis, Ghana, Guinée, Guinée Équatoriale, Grèce, Hongrie, Italie, Inde, Japon, Madagascar, Maroc, Mexique, Pérou, Pologne, Roumanie, Sénégal, Serbie, Singapour, Tchad et Tunisie. Sur la santé et la sécurité, les pays à risque moyennement élevé pour le secteur bancaire dans lesquels le Groupe est présent sont : Bénin, Guinée et Inde. Les pays à risque modéré dans lesquels Société Générale est présent sont les suivants : Algérie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Chili, Chine, Colombie, Congo, Côte d’Ivoire, Émirats Arabes Unis, États-Unis, Ghana, Guinée Équatoriale, Madagascar, Maroc, Mexique, Pérou, Roumanie, Sénégal, Singapour, Tchad, Tunisie et Turquie. Quant aux conditions de travail, les pays à risque moyennement élevé pour le secteur bancaire dans lesquels le Groupe est présent sont : le Bénin, Cameroun, Chine, Congo, Émirats Arabes Unis, Guinée, Inde et Tchad. Les pays à risque modéré dans lesquels Société Générale est présent sont les suivants : Algérie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Chili, Colombie, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Espagne, États-Unis, Ghana, Grèce, Guinée Équatoriale Hong Kong, Hongrie, Italie, Japon, Madagascar, Maroc, Mexique, Pérou, Pologne, République tchèque, Roumanie, Sénégal, Serbie, Singapour, Suède, Taiwan, Tunisie et Turquie. Dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants Pour cette thématique, la cartographie des risques E&S intrinsèques a été élaborée sur la base des catégories d’achat du secteur bancaire selon une nomenclature comportant plus de 150 sous-catégories d’achats. L’évaluation du niveau de risque pour chaque catégorie d’achat se fait sur trois axes : loyauté des pratiques et éthique, environnement, droits humains et conditions sociales. Des paramètres liés au contexte ont, de plus, été pris en compte dans l’évaluation du risque de la catégorie d’achat : les caractéristiques de la chaîne d’approvisionnement (complexité de la chaîne d’approvisionnement incluant le nombre d’acteurs et les facteurs d’éloignement géographique des intermédiaires jusqu’à l’acheteur final) et l’intensité de la main-d’œuvre. Ce travail de cartographie des risques E&S propres aux catégories d’achats a été réalisé en coopération avec trois autres banques françaises en 2018, avec l’appui d’un cabinet de conseil spécialisé et a ensuite fait l’objet de mises à jour et de compléments au sein du Groupe. Le croisement du niveau de risques E&S intrinsèques par catégorie d’achats avec le montant des dépenses correspondant a permis d’identifier la part des achats du Groupe réalisée dans des catégories d’achats à risque moyennement élevé ou à risque élevé. Résultats : sur l’ensemble du périmètre couvert par la fonction Achats (Direction des Achats France et équipes Achats en local), environ 5,5% des dépenses sont réalisées sur des catégories d’achats à risque E&S élevé et environ 9% sur des catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé. Parmi les catégories d’achats à risque élevé, les catégories ressortant comme les plus à risque sont celles liées aux travaux sur les immeubles (rénovation ou aménagement mais aussi la construction de bâtiments neufs), à la gestion des déchets ainsi qu’aux équipements de téléphonie et d’informatique. Dans ses activités Société Générale fournit des produits et services financiers à ses clients dans de nombreux secteurs, dont certains sont potentiellement porteurs de risques E&S. Le Groupe reconnaît les interdépendances entre le climat, les écosystèmes et la biodiversité, et les sociétés humaines, et appuie ses réflexions pour les évaluer sur la science et en particulier sur les développements des sciences économiques et sociales. Fin 2021, le Groupe a réalisé une identification et une hiérarchisation sectorielle et géographique des risques d’atteinte E&S sur la base de sources externes, incluant notamment des données sur la réputation et les controverses, et à dire d’experts internes. Ces niveaux de risques ont ensuite été croisés avec les données d’activité du Groupe en retenant pour cet exercice d’identification les expositions du Groupe dans les secteurs potentiellement porteurs de risques E&S. Ces risques E&S intrinsèques sont ensuite mitigés grâce au cadre de gestion des risques, celui-ci prévoyant, en particulier à travers des politiques sectorielles, des diligences accrues pour les produits et services du Groupe directement associés aux activités et géographies les plus exposées. Résultats : sur la base de cette cartographie, les secteurs ressortant comme étant les plus exposés étaient ceux de l’énergie (notamment l’énergie fossile et la production d’électricité), des transports et de la logistique, notamment automobiles ou aériens, l’agriculture, notamment amont (l’activité soja connaissant une forte dégradation du risque), l’industrie, la construction, la chimie, les mines, l’exploitation forestière, le textile et la défense. Les principaux risques identifiés dans ces secteurs sont notamment l’aggravation du changement climatique, les risques d’atteinte à la biodiversité, les risques liés aux conditions de travail et notamment aux accidents de travail, les risques de travail forcé et de travail des enfants ou encore le risque de non-respect des droits des communautés. Environ 25% des expositions (1) du Groupe correspondaient à fin 2021 à des secteurs a priori porteurs de risques élevés sur les droits humains et l’environnement. En prenant en compte la dimension géographique et notamment la qualité du cadre réglementaire local sur les aspects E&S, moins de 10% des activités du Groupe, mesurées en termes d’expositions sectorielles, portaient à cette date sur des secteurs a priori porteurs de risques et des pays à risques. Expositions entreprises. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 364 PROCÉDURES D’ÉVALUATION RÉGULIÈRE DES RISQUES E&S 5.5.3 ET ACTIONS DE PRÉVENTION ET D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES L’objectif de la démarche de vigilance est d’avoir un cadre de gestion des risques E&S adéquat (i.e. couvrant les risques d’atteintes graves identifiés par la cartographie des risques) et correctement déployé au sein du Groupe. Le Groupe revoit donc de façon régulière son dispositif de gestion des risques E&S pour identifier les éventuels risques d’atteinte grave qui ne seraient pas suffisamment couverts par le cadre existant et pour renforcer ses actions de prévention et d’atténuation des risques E&S. Dans les relations avec les collaborateurs Afin d’évaluer, de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave, Société Générale s’appuie sur un ensemble de processus et de dispositifs opérationnels qu’elle fait évoluer régulièrement dans une volonté d’amélioration continue. Le Groupe définit des lignes directrices spécifiques aux différents enjeux de droits humains et de liberté d’association ainsi qu’un ensemble de politiques RH applicables à l’ensemble du Groupe, mises en œuvre ensuite par les Business Units et les Service Units : une documentation normative pour le Groupe qui regroupe p l’ensemble des règles de fonctionnement et d’organisation (Code Société Générale) ; un Code de conduite : commun à l’ensemble des activités du p Groupe et des pays dans lesquels il opère, ce code décrit les standards à respecter et les engagements envers chaque partie prenante, et promeut le respect des droits humains ; des politiques et dispositifs de promotion de droits humains : p dialogue social et liberté d’association : au niveau du Groupe, le - dialogue social s’appuie sur des instances de représentation du personnel locales, lorsqu’elles existent, dans les entités, dans les pays et au niveau Européen au sein du Comité de Groupe Européen. Il s’appuie également sur des représentations syndicales locales, lorsqu’elles existent, et dans le cadre de l’application au niveau mondial de l’accord avec UNI Global Union. Concernant cet accord, dont la renégociation est en cours pour 2023 et au-delà, des échanges réguliers ont eu lieu au cours de l’année 2022 avec UNI Global Union. Cet accord couvre 100% des effectifs du Groupe et s’appuie sur l’application d’engagements, notamment sur la liberté d’association et la négociation collective ainsi que sur les thématiques énumérées ci-dessous, qui font l’objet d’échanges réguliers avec UNI Global Union, discrimination : à travers sa politique Diversité et Inclusion - déployée dans l’ensemble du Groupe, Société Générale traduit sa volonté de reconnaître et de promouvoir tous les talents. Le Groupe s’engage à mettre en œuvre les conditions d’une organisation inclusive dans l’ensemble de ses processus RH et de ses entités et proscrit toute forme de discrimination. Un Conseil Diversité et inclusion, composé de membres issus des Comités de direction des Business Units et des Service Units, définit l’ambition et les priorités du Groupe en matière de diversité et d’inclusion et s’assure de leur bon déploiement. Le Groupe s’est notamment fixé des objectifs ambitieux en matière de féminisation des instances dirigeantes, prévoyance, à l’ensemble de ses salariés dans le monde. À ce jour, neuf salariés sur dix bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en santé et prévoyance. En France, la Direction des Ressources Humaines de Société Générale, et les Organisations Syndicales Représentatives ont signé un nouvel accord (Novembre 2022) sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail afin d’insuffler une nouvelle dynamique en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de la prévention des risques professionnels, avec une attention particulière à la prévention des risques psychosociaux, santé et qualité de vie au travail : le Groupe a établi une politique - de Santé, déclinée opérationnellement par ses entités en s’appuyant sur des équipes d’accompagnement locales (RH, responsables logistiques, médecine du travail, etc.). Chaque filiale du Groupe définit un niveau de couverture complémentaire en fonction du régime obligatoire de son pays et avec un niveau de protection au moins comparable aux pratiques du marché local. Par ailleurs, le Groupe a initié depuis 2019 une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de protection sociale, en santé et sécurité et sûreté : la supervision de la sécurité des personnes et - des biens au sein des locaux Société Générale est assurée par la Direction de la Sécurité du Groupe, au sein du Secrétariat général du Groupe. Des équipes en local sont en charge de la mise en œuvre des politiques visant à protéger les personnes, les biens et les actifs immatériels. Ces équipes veillent à renforcer la culture sécurité dans le Groupe, diffuser les politiques et dispositifs sécurisant davantage les activités et coordonner les relations avec les autorités publiques de sécurité nationales, européennes et internationales. À noter que c’est dans ce cadre qu’ont été opérées les démarches visant à assurer la sécurité des collaborateurs dans le contexte des crises sanitaires – COVID19, conditions de travail : le Groupe a fixé à 16 ans l’âge minimum - d’embauche. Les entités du Groupe sont tenues de contrôler l’âge de tout nouveau salarié au moment de son embauche. Par ailleurs toute forme de travail forcé est proscrite par le Groupe. Société Générale veille également à offrir une rémunération attractive et équitable, contribuant à la fidélisation des salariés et à la performance du Groupe sur le long terme. La politique de rémunération repose sur des critères de non-discrimination et s’appuie sur des principes communs à tous. Elle est ensuite déclinée en fonction des métiers et des zones géographiques dans lesquels le Groupe intervient, en tenant compte des pratiques et contextes de marché ; des mesures spécifiques pour protéger la santé des employés du p Groupe et les accompagner dans les transformations de l’entreprise et dans la mise en place de nouvelles modalités de travail. (Voir : « Écouter et accompagner les collaborateurs dans un environnement de travail changeant », en page 298 du chapitre 5 du Document d’enregistrement universel) ; la communication des règles applicables et la formation des p équipes dans tous les pays d’implantation viennent compléter et appuyer ces dispositifs. L’offre de formation de Société Générale cible en priorité la culture Risques et Conformité (incluant la formation au Code de conduite, à l’éthique et à la responsabilité E&S). Le Groupe propose également des parcours de formations propres à chaque ligne-métier ou filière, permettant ainsi de limiter les risques opérationnels et le maintien des compétences des collaborateurs. Un complément d’information sur ces dispositifs est présent dans la Déclaration de Performance Extra-Financière du Groupe (DPEF) (cf. Être un employeur responsable, en page 293 du chapitre 5 du Document d’enregistrement universel). Dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants La documentation normative du Groupe encadre la gestion des risques E&S dans la conduite des Achats et la gestion de la relation fournisseurs. La mise en œuvre opérationnelle de cette documentation normative et la gestion des risques E&S à différentes étapes du processus achat,
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 365 s’appuie sur des outils d’aide à l’identification, à l’évaluation et à la maîtrise des risques E&S, au niveau du produit ou service acheté, et du fournisseur ou prestataire de service. Ces outils sont déployés pour les achats réalisés par la Direction des achats Groupe et a minima pour les catégories d’achats à risque élevé au sein de sa filière à l’international et progressivement dans le reste du Groupe. Pour accompagner la mise en œuvre effective de ces mesures de gestion des risques E&S dans les achats, des formations dédiées ont été dispensées à l’ensemble des acheteurs professionnels. Afin de sensibiliser les acheteurs occasionnels, un motion design (courte vidéo animée) présentant le programme d’achats responsables du Groupe est mis à disposition. L’identification et l’évaluation des risques par la Direction des achats s’appuient notamment sur : la consultation de la cartographie des risques E&S relative aux p catégories d’achats afin d’identifier le niveau de risque E&S de la catégorie d’achat ; l’intégration de critères E&S dans les appels d’offres pour les p catégories d’achat à risque E&S moyennement élevé ou élevé ; l’intégration de critères E&S dans l’analyse KYS (Know Your Supplier) p des fournisseurs présélectionnés, y compris la vérification du respect de la liste d’exclusion E&S ; l’évaluation extra-financière de certains fournisseurs « ciblés » (1) p réalisée par des tiers indépendants ; l’étude de controverses. p La maîtrise et l’atténuation des risques consistent en : la mise en place, dans les appels d’offres, d’exigences E&S couvrant p les risques saillants de la catégorie d’achats identifiés dans la cartographie, pour les catégories à risque E&S moyennement élevé ou élevé ; dans les grilles de notation des propositions de services ou produits, p l’application d’une pondération des critères E&S proportionnée au niveau de risque E&S de la catégorie d’achat ; l’intégration d’une clause RSE dans les contrats qui comprend p l’engagement contractuel au respect de la Charte Achats Responsables du Groupe, du Code de conduite du Groupe ainsi qu’une référence au droit d’audit (pour la réalisation d’audits E&S si nécessaire) et une demande d’évaluation extra-financière pour les fournisseurs « ciblés » ; en cas de performances E&S insuffisantes : p l’incitation à mettre en œuvre des plans d’action corrective, - la possibilité de réaliser des audits E&S sur site, - la revue de controverses et des évolutions des notes - extra-financières. Depuis mai 2020, les mesures de vigilance relatives à la maîtrise des risques de corruption et de réputation mises en œuvre dès 2016 par la Direction des Achats sur le périmètre des fournisseurs dont elle suit la relation, ont été renforcées et étendues à l’ensemble des fournisseurs du Groupe, faisant l’objet de dépenses significatives ou sensibles. Elles sont alors mises en œuvre systématiquement à l’entrée en relation avec le fournisseur et lors de revues périodiques pendant la vie du contrat selon le niveau de risque identifié du fournisseur. E&S moyennement élevé et élevé. En complément, pour les appels d’offres menés par la filière Achats à l’international portant sur toutes les catégories à risque E&S élevé, des exigences E&S sont à respecter par le fournisseur et des critères d’évaluation E&S sont intégrés dans les grilles d’analyse des offres Depuis fin 2021, sur le périmètre des achats pilotés par la Direction des Achats, le dispositif de gestion des risques d’origine E&S couvre l’ensemble des appels d’offres sur des catégories d’achats à risques Pour les achats non pilotés par la Direction des achats, les outils de gestion des risques E&S ont été simplifiés et mis à disposition pour les catégories à risque E&S élevé. En 2022, deux audits E&S fournisseurs ont été réalisés par un tiers indépendant en commun avec un des pairs du Groupe dans le secteur bancaire sur une catégorie à risque E&S moyennement élevé. Deux questionnaires ont été élaborés en coordination avec un tiers indépendant afin de lancer de nouveaux audits E&S fournisseurs en 2023 sur deux nouvelles catégories. Enfin, en 2022, la Direction des Achats a également travaillé au renforcement du processus d’identification des controverses E&S des fournisseurs du Groupe grâce notamment à la mise sous surveillance dans un outil dédié d’identification et d’analyse de controverses E&S, d’environ 600 fournisseurs « ciblés » et/ou présentant un risque E&S moyennement élevé ou élevé sur le périmètre France et un risque E&S élevé sur le périmètre de sa Filière à l’international). Dans ses activités Société Générale est soumis à un ensemble de réglementations (lutte anti-blanchiment, respect des embargos, loi sur la protection des données personnelles, loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique ou encore la loi sur le devoir de vigilance) qui constitue le socle réglementaire de sa gestion des risques. Au-delà de ces obligations réglementaires, le Groupe s’est doté d’une stratégie climatique qui s’articule autour de trois priorités : gérer les risques liés au changement climatique, gérer proactivement les impacts des activités sur le climat, et accompagner les clients dans leur transition écologique, notamment en développant des solutions de conseil et de financement adaptées. Le Groupe a ainsi développé un cadre volontaire de gestion des risques E&S découlant de ses activités, qui s’appuie sur plusieurs éléments : la définition de standards E&S que le Groupe entend appliquer p dans le cadre de ses activités bancaires et financières : Ils sont formalisés à travers les Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (2) et déclinés notamment à travers les politiques sectorielles, déployées sur certains secteurs considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue environnemental, social ou éthique. Ayant pour objectif de limiter à la fois les potentiels impacts environnementaux et sociaux négatifs directs des activités du Groupe, et également de privilégier les transactions et les clients à impact positif en termes de développement durable, ces politiques décrivent notamment les principaux risques d’atteinte aux droits humains ou à l’environnement pour le secteur concerné et précisent les critères d’évaluation des clients ou transactions réalisées auprès d’acteurs de ces secteurs. Ces politiques sectorielles, accessibles sur le site Société Générale, couvrent les secteurs suivants : agriculture industrielle et exploitation forestière (3) (incluant des - critères -applicables aux clients et aux transactions dédiées- visant notamment le sujet de la déforestation), Fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque. (1) Les Principes Généraux Environnementaux et Sociaux définissent les principales caractéristiques et les modalités de mise en œuvre du système de gestion des risques E&S (2) du Groupe pour la conduite de ses activités. https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique-Sectorielle-Agriculture-industrielle-et-Exploitation-forestiere.pdf. (3)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 366 barrages et énergie hydroélectrique (1) (incluant notamment - l’exclusion des financements dédiés de construction ou expansion de centrales hydroélectriques avec retenue dans des sites sensibles), centrales thermiques (2) , - charbon thermique (3) (intégrant notamment l’objectif de réduire à - zéro l’exposition au secteur du charbon thermique d’ici 2030 pour les pays de l’UE et de l’OCDE, et d’ici 2040 pour le reste du monde), défense (4) (excluant toute activité liée à un certain nombre d’armes - controversées : mines anti-personnel, bombes à sous-munitions, armes chimiques, biologiques, nucléaires -pays non TNP – et armes à uranium appauvri), mines (5) (comprenant notamment l’exclusion du financement - dédié de l’extraction d’amiante et de charbon sidérurgique), transport maritime (6) (excluant notamment le financement dédié - de navires sans double coque ou de navires dédiés au transport de pétrole arctique, de sables bitumineux ou de charbon), nucléaire civil (7) , - pétrole et gaz (8) (intégrant notamment une politique d’exclusion - des hydrocarbures non conventionnels) ; des objectifs d’alignement des portefeuilles sectoriels les plus p émissifs : 2050 avec pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les sections VI et VII du plan de vigilance détaillent les progrès réalisés par le Groupe sur cet engagement ; En rejoignant en tant que membre fondateur la Net-Zero Banking Alliance de l’UNEP-FI en 2021, le Groupe s’est engagé à aligner ses portefeuilles dans les secteurs les plus émissifs de gaz à effet de serre avec des trajectoires visant à la neutralité carbone globale d’ici une documentation normative du Groupe largement déclinée en p procédures opérationnelles : La documentation normative du Groupe a été mise à jour en 2019 pour intégrer les éléments relatifs aux processus de gestion des risques E&S et aux mesures adaptées de prévention de ces risques, et notamment les rôles et responsabilités des différentes directions du Groupe sur ces aspects. En 2022, la plupart des Business Units ont poursuivi l’intégration progressive de la gestion des risques E&S dans leurs processus opérationnels, ont renforcé leurs pôles d’expertise E&S et ont mené des formations spécifiques auprès d’équipes commerciales, des équipes de la Direction des risques et de la Direction de la conformité ; des outils internes d’identification et d’évaluation des risques : p Ils sont diffusés en interne au sein du Groupe, et mis à jour de manière au moins semestrielle. Ils comprennent notamment : une liste d’identification E&S qui reflète les projets, entreprises ou - secteurs/pays présentant un fort risque en lien avec des problématiques E&S, et qui vise à ce que des diligences plus approfondies soient réalisées sur ces secteurs, projets ou entreprises, une liste d’exclusion E&S. - Les procédures d’évaluation et les dispositifs de maîtrise des risques E&S sont détaillés dans le Document d’enregistrement universel (voir page 276). MÉCANISME D’ALERTE 5.5.4 La loi sur le devoir de vigilance requiert la mise en place d’un dispositif d’alerte, tout comme la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique (dite Sapin II). Le Groupe a donc décidé, dès 2019, de renforcer le dispositif préexistant par la mise en place d’un dispositif d’alerte commun, répondant aux exigences des deux réglementations citées. La mise en place de ce dispositif a fait l’objet d’une concertation auprès d’organisations syndicales représentatives en France et d’une présentation et d’échanges auprès d’instances au niveau français et européen avant sa mise en place. Le dispositif, accessible depuis le portail www.societegenerale.com et l’intranet du groupe Société Générale a été déployé dans le monde et est désormais disponible en 13 langues. Ce dispositif vient en complément du canal managérial ou bien de la saisine directe via le Chief Compliance Officer par lequel le signalement peut s’effectuer en premier ressort. fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement ; d’une conduite ou situation contraire au Code de conduite du Groupe. Il est ouvert aux salariés, collaborateurs extérieurs et occasionnels, et sous-traitants et fournisseurs avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie. Il repose sur une plate-forme externe sécurisée qui garantit la protection des données personnelles ainsi qu’une stricte confidentialité des informations (notamment l’identité du lanceur d’alerte) exigées par la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique. Le mécanisme d’alerte permet notamment le recueil des signalements relatifs à des suspicions, à l’existence ou à la réalisation d’une violation grave et manifeste d’un engagement international, d’une loi, d’un règlement ; des risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés Lancer une alerte interne est un droit et aucun collaborateur ne sera sanctionné, de quelque manière que ce soit, pour avoir lancé une alerte interne de bonne foi. Le Code de conduite du Groupe expose ces modalités d’exercice du droit d’alerte (voir la section « Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées », en page 345 du Document d’Enregistrement Universel). https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique_sectorielle_barrages_et_energie_hydroelectrique.pdf. (1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique_sectorielle_barrages_et_energie_hydroelectrique.pdf. (1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique-sectorielle-centrales-thermiques.pdf. (2) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique-sectorielle-charbon-thermique.pdf. (3) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-10/politique_sectorielle_defense.pdf. (4) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique-sectorielle-mines.pdf. (5) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique_sectorielle_navires.pdf. (6) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-10/politique_sectorielle_nucleaire_civil.pdf. (7) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique-sectorielle-petrole-gaz.pdf. (8)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 367 DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE 5.5.5 Dans le cadre de ses obligations relatives à la communication extra-financière et afin de suivre le déploiement des processus de gestion des risques E&S, le Groupe s’est doté d’outils de pilotage et de Reporting. Ces outils permettent aux Directions des Ressources Humaines, de la Sécurité, des Achats et du Développement Durable de disposer d’indicateurs de suivi de la performance extra-financière. Un système commun de Reporting extra-financier est notamment déployé dans l’ensemble du Groupe afin de collecter les informations utilisées dans le cadre du Reporting extra-financier (chapitre 5 du Document d’enregistrement universel) et également dans le cadre du plan de vigilance. Le suivi des mesures de vigilance s’appuie également sur des exercices d’auto-évaluation internes, permettant notamment : de suivre le déploiement des processus de gestion des risques E&S p au niveau des Business Units et Services Units mais également à un niveau plus fin (type entités juridiques) ; d’identifier les axes d’amélioration et de suivre les plans d’actions p associés ; et enfin de disposer d’indicateurs additionnels de suivi des mesures de p surveillance mises en œuvre pour le Groupe. Dans les relations avec les collaborateurs LE GROUPE ÉVALUE LES DISPOSITIFS DE SUIVI DES RÈGLES APPLICABLES À TRAVERS DES CONTRÔLES La maîtrise des risques conditionne la capacité de la banque à atteindre ses objectifs de prévention des risques RH. À cet égard, les dispositifs de contrôle, leur détermination et leur suivi jouent un rôle clé dans la performance de l’entreprise. Dans un souci d’efficacité, le Groupe met à disposition de toutes ses entités une documentation normative adaptée à la nature des activités et prenant en compte tous les types de risques, dont ceux RH. Cette base est actualisée, diffusée, et accessible. La Direction des RH et les équipes RH locales déclinent les dispositifs de gestion des risques et de contrôle permanent du Groupe. Elles disposent ainsi : d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés p sur l’ensemble du périmètre Groupe ; de plans de continuité d’activité et d’exercices de crise ; p de contrôles périodiques, de la part des équipes d’Audit et p d’inspection. LE GROUPE ÉVALUE LES DISPOSITIFS D’ATTÉNUATION DES RISQUES À TRAVERS DES AUTO-ÉVALUATIONS Chaque année le Groupe demande à toutes ses entités de plus de 50 salariés de contribuer à deux exercices d’auto-évaluation : l’un portant sur la couverture des risques opérationnels (Risk control p self-assessment), en 2022 un focus a été demandé aux entités sur les risques résiduels majeurs, la Culture & Conduite, le recrutement, les risques psychosociaux, le risque de santé au travail et les risques émergents ; l’autre spécifique à la bonne application du Devoir de vigilance par p les entités du Groupe via un questionnaire (Planethic Reporting) abordant la mise en œuvre des politiques et processus locaux, ainsi que sur les contrôles réalisés sur l’ensemble des thématiques présentées dans le Document d’enregistrement universel, Être un employeur responsable, en page 293. La Direction des Ressources Humaines assure la gouvernance et la consolidation de ces données. LE GROUPE ÉVALUE LA SATISFACTION ET LE BIEN-ÊTRE DE SES COLLABORATEURS En complément de ces dispositifs et afin d’avoir un retour direct sur leurs conditions de travail, le Groupe mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne annuelle et anonyme déployée dans l’intégralité du Groupe. En 2022, l’enquête a porté sur les thématiques de l’engagement, de Culture & Conduite, du bien-être au travail, de l’efficacité et organisation du travail, de l’inclusion et de RSE. Les résultats, partagés régulièrement avec les collaborateurs, permettent de mieux prendre en compte les attentes des collaborateurs, comprendre le climat social et donnent lieu à des plans d’action dans chaque Business et Service Units, dans un esprit d’amélioration continue de leur quotidien. Ces plans d’actions sont présentés au Conseil d’administration de Société Générale. Dans le cadre de cette démarche, Société Générale évalue également la connaissance et le niveau de confiance des collaborateurs dans le dispositif d’alerte du Groupe. LE GROUPE ENTRETIENT UN DIALOGUE SOCIAL ACTIF AVEC LES COLLABORATEURS ET LEURS REPRÉSENTANTS Dans le prolongement de l’accord mondial sur les droits fondamentaux signé avec UNI Global Union, Société Générale a organisé des échanges impliquant des représentants de la DRH et d’UNI Global Union en central et en local dans certains pays, afin que le devoir de vigilance soit un élément structurant du dialogue social dans le Groupe. Dans les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants La Direction des achats réalise un suivi trimestriel d’indicateurs de risques E&S relatifs aux appels d’offres et au suivi des fournisseurs. Ainsi sur le périmètre des achats pilotés par la Direction des achats : 100% des catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé ou p élevé sont couvertes par une fiche outil RSE (soit plus de 50 fiches outils). Ces fiches outil ont été développées afin de permettre aux acheteurs de la Direction des achats, dans le cadre des appels d’offres, de poser les exigences et questions RSE relatives aux risques identifiés ; 99% des appels d’offres des catégories d’achats à risque E&S élevé p ont intégré des critères RSE ; 87% des fournisseurs « ciblés » sous contrat ont une évaluation p extra-financière à jour ; un dispositif d’aide au traitement des controverses d’entreprises p soupçonnées de travail forcé dans leurs chaînes d’approvisionnement a été défini ; 100% des acheteurs présents à la Direction des Achats au 31/12/2022 p ont été formés à la conduite des Achats Responsables, tels que définis dans la documentation normative du Groupe et aux outils de gestion des risques d’origine E&S dans les achats. Dans ses activités Le Groupe a poursuivi son pilotage du déploiement des procédures et contrôles relatifs à la gestion des risques E&S dans ses activités. Réalisé en 2022, le Compliance Risk Assessment, exercice d’évaluation du dispositif, a couvert de façon détaillée les risques E&S sur 193 entités du Groupe Cet exercice a permis d’analyser, avec une granularité plus fine et sur un périmètre élargi, le niveau de déploiement des dispositifs de gestion des risques E&S et de définir des actions à mener pour les renforcer.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 368 Ces dispositifs de pilotage interne ont permis d’évaluer notamment : la connaissance du cadre normatif de gestion des risques E&S p Groupe (politiques E&S, liste d’identification et liste d’exclusion E&S) et de leur déclinaison en procédures propres aux Business Units ; les Business Units les plus exposées, celles-ci ayant mis en place des p procédures spécifiques (en déclinaison du Code Société Générale) sur le dispositif de maîtrise des risques E&S ; la mise en œuvre des procédures Groupe et des contrôles associés, p inscrits dans le dispositif de contrôle permanent du groupe ; les moyens humains et les compétences dédiés à la gestion des p risques E&S ; l’existence d’une gouvernance permettant de traiter des sujets E&S p complexes au niveau local puis d’escalader au niveau Groupe ; le nombre de personnes formées à la gestion des risques E&S et au p risque climatique ; le nombre de transactions porteuses de risques E&S ayant fait l’objet p d’une revue approfondie ainsi que les principaux résultats de ces évaluations. COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE 5.5.6 DES MESURES DE VIGILANCE Depuis la publication de la loi sur le devoir de vigilance, le Groupe poursuit le renforcement et le déploiement des dispositifs et des mesures de gestion des risques E&S en ce qui concerne ses collaborateurs, ses fournisseurs et sous-traitants, et ses activités, et l’année 2022 a vu de nouvelles réalisations sur ces trois thématiques. Concernant les collaborateurs En 2022, les principales réalisations ont été les suivantes : la sensibilisation d’acteurs RH au devoir de vigilance et ses enjeux ; p le renforcement de la prévention des risques psychosociaux, p notamment sur les périmètres impactés par les projets de transformation (Projet de fusion VISION 2025) ; la sensibilisation des collaborateurs à la sécurité de l’information via p notamment un e-learning Groupe obligatoire et des campagnes de communication et événements internes ; la poursuite de la démarche du Groupe visant à proposer des p solutions d’aménagement des espaces de travail notamment en lien avec les déploiements locaux du télétravail recherchant ainsi un équilibre entre les besoins opérationnels du Groupe et les attentes des collaborateurs ; la sensibilisation et la formation de l’ensemble des collaborateurs à p la prévention des comportements inappropriés ; le renforcement du dispositif de formation et de sensibilisation à la p non-discrimination via notamment des sessions de formation déployées auprès des ambassadeurs, recruteurs RH et communicants et des conférences mensuelles accessibles à tous les collaborateurs ; lors de la revue de la cartographie des risques intrinsèques du plan p de vigilance 2021, publié en 2022, Société Générale et UNI Global Union sont convenus d’approfondir l’analyse sur les risques résiduels identifiés pour trois pays : Côte d’Ivoire, Maroc et Roumanie. Des échanges ad hoc ont donc été initiés par les Directions RH des entités auprès des syndicats et/ou des représentants des salariés de trois entités (1) . Ces démarches locales ont été l’occasion d’enrichir le dialogue social dans ces entités, d’échanger et de s’approprier, de manière opérationnelle, le devoir de vigilance. En parallèle, en Ukraine, le Groupe s’est fortement mobilisé avec comme priorité immédiate la protection des salariés au sein de sa filiale. Des dispositifs d’accompagnement et de soutien concernant leur transport, leur hébergement, leur sécurité et leur santé ont été mis en place. Résultats : l’évaluation en 2022 des mesures de vigilance et d’atténuation des risques des entités situées dans des pays à risque E&S intrinsèque élevé, moyennement élevé ou modéré, ont permis d’identifier les risques E&S résiduels suivants : Risques Niveau d’exposition des effectifs Liberté d’association et de négociation collective Les entités devant apporter une attention particulière en cas de demandes de représentation du personnel emploient 3,6% des effectifs du Groupe. Discrimination Les entités devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés pour s’assurer que les processus RH ne sont pas discriminatoires emploient 0,8% des effectifs du Groupe. Santé et sécurité Les entités devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés sur la santé et la sécurité au travail emploient 5,9% des effectifs du Groupe. Conditions de travail (1) Les entités devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés pour s’assurer que les conditions de travail répondent aux normes de l’Organisation Internationale du Travail emploient 1,5% des effectifs du Groupe. Couvre les thématiques travail forcé et esclavage moderne, travail des enfants, temps de travail décent et salaires décents. (1) En termes de liberté d’association et de négociation collective, les pays dans lesquels certaines entités du Groupe doivent apporter une attention particulière en cas de demandes formulées sur cette thématique sont : Bulgarie, Chine, Colombie, Émirats Arabes Unis, États-Unis, Hong Kong, Inde, Lituanie, Pologne, Roumanie, Serbie, Singapour et Turquie. En matière de discrimination, les pays dans lesquels certaines entités du Groupe doivent veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés afin de s’assurer que les processus RH ne sont pas discriminatoires : Algérie, Cameroun et Pologne. Les trois entités concernées cette année sont Société Générale Maroc, BRD en Roumanie et Société Générale Côte d’Ivoire. (1)
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 369 Sur la santé et sécurité, les pays dans lesquels certaines entités du Groupe doivent veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés, sont : Algérie, Bulgarie, Congo, Émirats Arabes Unis, Maroc, Roumanie et Tchad. Quant aux conditions de travail, les pays dans lesquels certaines entités du Groupe doivent veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés afin de s’assurer que les conditions de travail répondent aux normes de l’Organisation Internationale du Travail sont : Algérie, Bénin, Bulgarie, Colombie, Émirats Arabes Unis, Hongrie, Inde, Pologne, République tchèque, Suède et Tchad. L’exercice d’autoévaluation a couvert en 2022 des entités représentant 100% des effectifs du Groupe. Concernant les fournisseurs et sous-traitants En 2022, les principales réalisations ont consisté en : la revue de 20 fiches outils et la création de trois nouvelles fiches p outils incluant des exigences et des critères E&S sur des catégories de tous niveaux de risques E&S ; la formation de la Filière Achats à l’ensemble des outils ; p l’adaptation du support de formation aux Achats Responsables pour p les achats non pilotés par la Direction des Achats ainsi que la formation d’une BU opérant des achats en direct ; le suivi des plans d’actions à la suite des audits E&S réalisés en 2020 ; p La réalisation de deux audits RSE de fournisseurs sur une catégorie p d’achat à risque moyennement élevé ; le renforcement du processus d’identification des controverses E&S p des fournisseurs via notamment la mise sous surveillance dans un outil dédié d’identification et d’analyse des controverses E&S de plus de 600 fournisseurs « ciblés » et/ou présentant un risque E&S moyennement élevé ou élevé sur le périmètre France et un risque E&S élevé sur le périmètre de sa Filière à l’international) ; la rédaction et la mise en œuvre d’une procédure d’escalade, sur le p périmètre des achats pilotés par la Direction des Achats, qui vise à informer et décider des actions à engager lorsque des controverses significatives sont identifiées sur des fournisseurs du Groupe. Résultats : sur le périmètre des achats pilotés par la Direction des Achats : sur l’ensemble du périmètre couvert par la fonction Achats p (Direction des Achats France et équipes Achats en local), environ 5,5% des dépenses analysées sont réalisées dans des catégories d’achats à risque E&S élevé et 9% dans des catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé. La catégorie ressortant comme la plus à risque est celle liée aux travaux sur les immeubles représentant 1% de la dépense ; 100% des catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé ou p élevé sont couvertes par une fiche outil RSE, soit plus de 50 fiches outils. De plus, pour répondre à des enjeux spécifiques, une cinquantaine de fiches outils RSE additionnelles sont déployées sur les autres catégories d’achats ; 99% des appels d’offres des catégories d’achats à risque E&S élevé p ont intégré des critères RSE ; 100% des acheteurs présents à la Direction des achats au 31/12/2022 p ont été formés aux Achats responsables. En ce qui concerne ses activités En 2022, les principales réalisations ont été les suivantes : renforcement du dispositif de gestion des risques E&S : p une procédure relative à l’identification des controverses sévères - d’origine environnementale et sociale a été définie, mise en place d’un process interne, dont la définition et la - déclinaison sont destinées à se poursuivre en 2023, visant à identifier et évaluer les clients et transactions dédiées soupçonnés d’avoir recours ou d’impliquer du travail forcé, notamment via la mise à disposition d’une liste interne, la poursuite du déploiement de contrôles relatifs à la gestion des - risques E&S dans le dispositif de contrôle permanent ; développement des politiques sectorielles et de leur p opérationnalisation : un outil d’aide à l’identification des entreprises dont l’activité - principale fait l’objet d’une politique sectorielle a été élaboré, afin de renforcer la sécurité opérationnelle dans l’application de ces politiques, le Groupe a pris un engagement relatif à la lutte contre la - déforestation dans sa politique sectorielle « Agriculture industrielle et exploitation forestière » (section 5.3). Conformément à cet engagement, le Groupe a initié un dialogue avec les entreprises clientes qui opèrent dans les secteurs du soja et de l’élevage en Amérique du Sud et de l’huile de palme (producteurs, négociants et premiers transformateurs) : ce dialogue, qui a abouti à une revue des clients concernés, a • permis d’évaluer leur alignement aux critères de la politique sectorielle en matière de lutte contre la déforestation qui ont vocation à s’appliquer à partir de janvier 2023, afin de continuer à fournir des produits et services financiers • au-delà de janvier 2023, le Groupe s’est assuré que les clients concernés se sont engagés à (i) éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement), ainsi qu’à (ii) viser un objectif de traçabilité totale sur leur chaine de valeur et dans ce cadre, rendre compte annuellement au Groupe de leurs progrès. L’application de cette nouvelle politique a conduit à cesser la fourniture de nouveaux produits et services à plusieurs clients ; renforcement des objectifs d’alignement : p Le Groupe a renforcé son objectif d’alignement aux objectifs de l’accord de Paris comme suit : objectif de baisse de l’intensité carbone de l’exposition au secteur - de la production d’électricité : Cible d’intensité des émissions de CO 2 : 125g de CO 2 par kWh en 2030 (versus précédent engagement à 163g de CO 2 par kWh en 2030), nouvelle cible de baisse des émissions carbone absolues liées à - l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz : -30% en 2030 (par rapport à l’année de référence 2019), renforcement de la cible en termes d’encours : réduction de - l’exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz de -20% d’ici 2025 versus 2019 (contre un précédent engagement de -10% à 2025 versus 2019) ;
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 370 développement des formations : p le e-learning sur la gestion des risques E&S, déjà déployé sous - forme de formation obligatoire pour les collaborateurs qui sont en relation directe ou indirecte avec la clientèle d’entreprises, est désormais proposé à tous les autres collaborateurs en module optionnel. Pour rappel, ce module décrit le périmètre, la gouvernance et les principales étapes de la gestion des risques E&S, à savoir : l’identification des risques, leur évaluation et les plans d’actions résultant de l’évaluation, le groupe a par ailleurs déployé un e-learning sur l’Investissement - durable. La formation porte sur les obligations liées aux règlements de l’Union européenne sur l’investissement durable (règlement SFDR, articles du règlement Taxonomie en articulation avec SFDR, obligations de transparence pour les produits financiers, etc.). Le module a été rendu obligatoire pour plus de 30 000 collaborateurs du Groupe, le groupe poursuit la mise à disposition des salariés un ensemble - de formations digitales sur les sujets E&S, accessibles en libre-accès. Des ateliers spécifiques de développement des connaissances sur les politiques sectorielles ont été organisés au sein des Business Units et des Service Units, à fin 2022, 7 500 collaborateurs du Groupe avaient suivi la - formation de la Fresque du Climat, des ateliers de formation sur les politiques sectorielles ont été - déployés ; évaluation du dispositif : p Comme mentionné en section V, la Direction de la conformité a effectué en 2022 un nouvel exercice d’identification et d’évaluation des risques (Compliance Risk Assessment), constitué de vingt questions adressées aux Business Units et Service Units et portant spécifiquement sur le dispositif de gestion des risques environnementaux et sociaux portés par les Activités et a mis en place des indicateurs de suivi. Il en ressort notamment les conclusions suivantes : 100% des Business Units du Groupe ont des correspondants ou des - personnes dédiées à la gestion des risques E&S, 83% des entités évaluées lors de l’exercice d’évaluation des - risques de non-conformité, effectué en 2022, vérifient les listes d’exclusion et d’identification E&S lors de l’entrée en relation avec une entreprise et lors du processus de revue de ce client, 100% des Business Units ont mis en place des contrôles relatifs à - l’Évaluation des risques E&S dans les processus transactionnels ou d’entrée en relation avec une entreprise. La progression du taux de déploiement au sein de ces Business Units est suivie par leur filière Conformité, plus de 38 000 collaborateurs ont été formés via l’e-learning sur la - gestion des risques environnementaux et sociaux et près de 28 000 collaborateurs ont été formés via l’e-learning sur l’investissement durable. PERSPECTIVES ET ÉVOLUTIONS ATTENDUES 5.5.7 L’année 2023 verra la poursuite de l’enrichissement de ces dispositifs de gestion des risques E&S (politiques, processus formalisés et/ou contrôles additionnels). Concernant les collaborateurs Les changements environnementaux, sociétaux et technologiques transforment les métiers et les activités de la banque et entraînent des conséquences sur l’organisation et les modes de travail impactant directement la santé et la sécurité des salariés. Société Générale a pris la pleine mesure de l’accélération de ces transformations et s’engage à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour prévenir et maitriser les risques de santé et de sécurité au travail, notamment les risques psychosociaux, pouvant affecter ses collaborateurs. Société Générale entend ainsi renforcer ses dispositifs au niveau du Groupe, notamment par : le suivi des indicateurs de climat social pour identifier les p départements en tension et mettre en place des actions visant à contenir les facteurs de risques psychosociaux ; l’analyse des résultats du Baromètre Collaborateurs, et la mise en p œuvre de plan d’actions adéquats ; la mise en œuvre d’actions pour promouvoir la culture du dialogue p auprès de l’ensemble des collaborateurs, pour notamment déceler les signaux faibles et prévenir les risques psychosociaux. Certaines entités, comprenant des risques résiduels non couverts ou insuffisamment couverts par les procédures et outils existants en matière de santé et sécurité, notamment en Algérie, Bulgarie, Congo, Émirats Arabes Unis, Maroc, Roumanie et Tchad, feront l’objet d’une attention particulière et d’un renforcement des dispositifs locaux si cela est pertinent (Adaptation des procédures internes aux risques émergents et au contexte local, tenue de comité santé, hygiène et sécurité sur le lieu de travail, etc.). En outre, en 2023, le Groupe continuera de prendre toutes les mesures de protection et de soutien nécessaires dans le contexte de mise en place de nouvelles façons de travailler et la conduite des projets de transformation. L’écoute attentive des parties prenantes permettra de mieux percevoir les évolutions de son environnement et d’y répondre avec agilité. Des canaux adaptés sont mis en place afin de nourrir un dialogue constructif avec chacune d’entre elles à travers la prise en compte des retours issus des enquêtes internes. Concernant les fournisseurs et les sous-traitants Les principales actions prévues sont : la poursuite de l’amélioration des outils permettant l’identification p et l’évaluation des risques, incluant la création de nouvelles fiches outils à destination des acheteurs pour les catégories à risques modéré et faible ; la poursuite de la formation systématique des acheteurs Groupe et p de la Filière ainsi que l’extension de ces formations aux entités qui sont amenées à gérer régulièrement des achats et qui en expriment le besoin ; la réalisation d’audits E&S et la mise en place de plans d’action p corrective auprès des fournisseurs sous contrat présentant des facteurs de risques E&S ; la poursuite du renforcement du processus d’identification et de p gestion des controverses E&S pour les fournisseurs du Groupe, ainsi que la poursuite d’échanges particuliers et du challenge, le cas échéant, des fournisseurs sur lesquels des controverses significatives seraient identifiées.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE PLAN DE VIGILANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 371 Concernant ses activités Les principales actions prévues sont : poursuite du renforcement de l’opérationnalisation du p dispositif, et en particulier des politiques sectorielles : mise en place d’un outil d’aide à l’identification des entreprises ne - respectant pas les critères d’exclusion des politiques sectorielles, poursuite du déploiement des ateliers de formation sur les - politiques sectorielles, développement d’outils d’aide aux Business Units pour qualifier le - risque de réputation d’origine E&S sur une entreprise et vérifier les critères d’application des politiques sectorielles sur le périmètre des Transactions, poursuite de l’évaluation des clients du Groupe dans le cadre de la - lutte contre la déforestation : en application de l’engagement de lutte contre la • déforestation figurant dans la politique sectorielle « Agriculture industrielle et exploitation forestière », le Groupe assurera un suivi destiné à être réalisé annuellement des progrès réalisés en termes de traçabilité de leur chaine de valeur par ses clients actifs dans les secteurs du soja et de l’élevage en Amérique du Sud et de l’huile de palme, par ailleurs, dans la perspective de la mise en œuvre du futur • règlement européen « contre la déforestation importée », le Groupe souhaite entamer une revue complémentaire des clients actifs dans les secteurs du cacao, du café, du bois et du caoutchouc afin d’engager un dialogue avec eux sur les mesures qu’ils comptent mettre en place ; poursuite de la définition et de la déclinaison des process internes - relatifs au travail forcé ; extension des objectifs d’alignement à de nouveaux p portefeuilles sectoriels, choisis en fonction de leur caractère émissif et de leur matérialité pour le Groupe ; poursuite du déploiement des formations (le Groupe vise un p objectif de 30% de collaborateurs ayant suivi la Fresque du Climat à horizon septembre 2024).
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 372
6 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 373 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS 6.1 374 Bilan consolidé – actif 6.1.1 374 Bilan consolidé – passif 6.1.2 375 Compte de résultat consolidé 6.1.3 376 État du résultat net et gains et pertes 6.1.4 comptabilisés directement en capitaux propres 377 Évolution des capitaux propres 6.1.5 378 Tableau des flux de trésorerie 6.1.6 379 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS 6.2 FINANCIERS CONSOLIDÉS 381 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX 6.3 COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS 557 RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ 6.4 GÉNÉRALE 564 Informations requises au titre de 6.4.1 l’article L. 511-4-2 du Code monétaire et financier concernant Société Générale SA 570 Publication relative aux comptes 6.4.2 bancaires inactifs 570 COMPTES ANNUELS 6.5 571 Bilan 6.5.1 571 Compte de résultat 6.5.2 572 NOTES ANNEXES AUX COMPTES 6.6 ANNUELS 573 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX 6.7 COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS 628 Les informations sur la typologie des risques, la gestion des risques associés aux instruments financiers, ainsi que les informations sur la gestion du capital et le respect des ratios réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne sont présentées dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel (Risques et adéquation des fonds propres). La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale est présentée dans le chapitre 3 du présent Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise). Ces informations font partie intégrante des notes annexes aux États financiers consolidés du Groupe et sont couvertes par l’opinion des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés ; elles sont identifiées comme telles dans les chapitres 3 et 4 du présent Document d’enregistrement universel.
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 374 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS 6.1 BILAN CONSOLIDÉ – ACTIF 6.1.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Caisse et banques centrales 207 013179 969Actifs financiers à la juste valeur par résultat Notes 3.1, 3.2 et 3.4 329 437342 714Instruments dérivés de couverture Notes 3.2 et 3.4 32 85013 239Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Notes 3.3 et 3.4 37 46343 450Titres au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 21 43019 371Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 66 90355 972Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 506 529497 164Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Note 3.2 (2 262)131Placements des activités d’assurance Note 4.3 158 415178 898Actifs d’impôts Note 6 4 6964 812Autres actifs Note 4.4 85 07292 898Actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 1 08127Participation aux bénéfices différée Note 4.3 1 175- Participations dans les entreprises mises en équivalence 14695Immobilisations corporelles et incorporelles Note 8.4 33 08931 968Écarts d’acquisition Note 2.2 3 7813 741TOTAL 1 486 8181 464 449
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 375 BILAN CONSOLIDÉ – PASSIF 6.1.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Banques centrales 8 3615 152Passifs financiers à la juste valeur par résultat Notes 3.1, 3.2 et 3.4 300 618307 563Instruments dérivés de couverture Notes 3.2 et 3.4 46 16410 425Dettes représentées par un titre Notes 3.6 et 3.9 133 176135 324Dettes envers les établissements de crédit et assimilés Notes 3.6 et 3.9 132 988139 177Dettes envers la clientèle Notes 3.6 et 3.9 530 764509 133Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Note 3.2 (9 659)2 832Passifs d’impôts Note 6 1 6381 577Autres passifs Note 4.4 107 553106 305Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 2201Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance Note 4.3 141 688155 288Provisions Note 8.3 4 5794 850Dettes subordonnées Note 3.9 15 94615 959TOTAL DETTES 1 414 0361 393 586CAPITAUX PROPRES Capitaux propres part du Groupe Actions ordinaires et réserves liées Note 7.1 21 24821 913Autres instruments de capitaux propres 9 1367 534Réserves consolidées 34 26730 631Résultat de l’exercice 2 0185 641SOUS-TOTAL 66 66965 719Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Note 7.3 (218)(652)SOUS-TOTAL CAPITAUX PROPRES PART DU GROUPE 66 45165 067Participations ne donnant pas le contrôle Note 2.3 6 3315 796TOTAL CAPITAUX PROPRES 72 78270 863TOTAL 1 486 8181 464 449
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 376 COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ 6.1.3 (En M EUR) 2022 2021 Intérêts et produits assimilés Note 3.7 28 83820 590Intérêts et charges assimilées Note 3.7 (17 552)(9 872)Commissions (produits) Note 4.1 9 3359 162Commissions (charges) Note 4.1 (4 161)(3 842)Résultat net des opérations financières 6 6915 723dont gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat Note 3.1 6 7155 704dont gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres (10)44dont gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments au coût amorti (14)(25)Produit net des activités d’assurance Note 4.3 2 2112 238Produits des autres activités Note 4.2 13 22112 237Charges des autres activités Note 4.2 (10 524)(10 438)Produit net bancaire 28 05925 798Frais de personnel Note 5 (10 052)(9 764)Autres frais administratifs Note 8.2 (7 009)(6 181)Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles Note 8.4 (1 569)(1 645)Résultat brut d’exploitation 9 4298 208Coût du risque Note 3.8 (1 647)(700)Résultat d’exploitation 7 7827 508Quote-part du résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence Note 2.3 156Gains ou pertes nets sur autres actifs Note 2.1 (3 290)635Variation de valeur des écarts d’acquisition - (114)Résultat avant impôts 4 5078 035Impôts sur les bénéfices Note 6 (1 560)(1 697)Résultat net de l’ensemble consolidé 2 9476 338Participations ne donnant pas le contrôle Note 2.3 929697Résultat net part du Groupe 2 0185 641Résultat par action Note 7.2 1,735,97Résultat dilué par action Note 7.2 1,735,97
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 377 ÉTAT DU RÉSULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS 6.1.4 DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (En M EUR) 2022 2021 Résultat net de l’ensemble consolidé 2 9476 338Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat (111)930Écarts de conversion 1 8201 457Écarts de réévaluation de la période 1 2781 458Reclassement en résultat 542(1)Réévaluation des instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres (731)(318)Écarts de réévaluation de la période (771)(294)Reclassement en résultat 40(24)Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente (1 223)(292)Écarts de réévaluation de la période (1 244)(269)Reclassement en résultat 21(23)Réévaluation des instruments dérivés de couverture (380)(36)Écarts de réévaluation de la période (252)6Reclassement en résultat (128)(42)Impôts liés 403119Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui ne seront pas reclassés ultérieurement en résultat 539191Écarts actuariels au titre des régimes à prestations définies 92236Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat 6718Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres (26)11Impôts liés (198)(64)Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 4281 121Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 3 3757 459dont part du Groupe 2 5926 719dont participations ne donnant pas le contrôle 783740
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 378 ÉVOLUTION DES CAPITAUX PROPRES 6.1.5 (En M EUR) Capitaux propres part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Total capitaux propres consolidés Actions ordinaires et réserves liées Autres instruments de capitaux propres Réserves consolidées Résultat de l’exercice part du Groupe Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Total Au 1 er janvier 2021 22 3339 29531 812- (1 730)61 7105 30267 012Augmentation de capital, émissions/remboursements et rémunérations des instruments de capitaux propres - (1 761)(627)- - (2 388)(33)(2 421)Élimination des titres autodétenus (468)- (36)- - (504)- (504)Composante capitaux propres des plans dont le paiement est fondé sur des actions (cf. Note 5.3) 48- - - - 48- 48Distribution 2021 (cf. Note 7.2) - - (468)- - (468)(193)(661)Effet des variations du périmètre de consolidation - - (41)- - (41)(18)(59)Sous-total des mouvements liés aux relations avec les actionnaires (420)(1 761)(1 172)- - (3 353)(244)(3 597)Résultat 2021 - - - 5 641- 5 6416976 338Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres - - - - 1 0781 078431 121Autres variations - - (9)- - (9)(2)(11)Sous-total - - (9)5 6411 0786 7107387 448Au 31 décembre 2021 21 9137 53430 6315 641(652)65 0675 79670 863Affectation en réserves consolidées - - 5 781(5 641)(140)- - - Au 1 er janvier 2022 21 9137 53436 412- (792)65 0675 79670 863Augmentation de capital, émissions/remboursements et rémunérations des instruments de capitaux propres (cf. Note 7.1) (233)1 602(590)- - 779(33)746Élimination des titres autodétenus (cf. Note 7.1) (524)- (66)- - (590)- (590)Composante capitaux propres des plans dont le paiement est fondé sur des actions (cf. Note 5.3) 92- - - - 92- 92Distribution 2022 (cf. Note 7.2) - - (1 371)- - (1 371)(754)(2 125)Effet des variations du périmètre de consolidation (cf. Note 7.1) - - (88)- - (88)543455Sous-total des mouvements liés aux relations avec les actionnaires (665)1 602(2 115)- - (1 178)(244)(1 422)Résultat 2022 - - - 2 018- 2 0189292 947Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres - - - - 574574(146)428Autres variations - - (30)- - (30)(4)(34)Sous-total - - (30)2 0185742 5627793 341Au 31 décembre 2022 21 2489 13634 2672 018(218)66 4516 33172 782
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 379 TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE 6.1.6 (En M EUR) 2022 2021 Résultat net de l’ensemble consolidé (I) 2 9476 338Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles (y compris locations simples) 5 3595 444Dotations nettes aux provisions et dépréciations 6 608684Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence (15)(6)Variation des impôts différés 286425Résultat net de cessions sur actifs détenus à long terme et filiales consolidées (18)(41)Autres mouvements* 4 830957Éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôt et autres ajustements hors résultat sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (II)* 17 0507 463Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 11 2304 619Opérations interbancaires* (13 899)(2 154)Opérations avec la clientèle* 3 8553 841Opérations sur les autres actifs et passifs financiers* 29 906(10 144)Opérations sur les autres actifs et passifs non financiers* (11 997)11 043Augmentations/diminutions nettes des actifs/passifs opérationnels (III)* 19 0957 205Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) = (I) + (II) + (III)* 39 09221 006Flux liés aux acquisitions et cessions d’actifs financiers et participations* 582(3 532)Flux liés aux acquisitions et cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles (9 594)(6 466)Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B)* (9 012)(9 998)Flux de trésorerie provenant/à destination des actionnaires (712)(4 894)Autres flux de trésorerie provenant des activités de financement* 498436Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C)* (214)(4 458)Effet des variations des taux de change sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie (D) 2 3542 154Flux net de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (A) + (B) + (C) + (D) 32 2208 704Caisse et banques centrales (actif) 179 969168 179Banques centrales (passif) (5 152)(1 489)Comptes et prêts à vue avec les établissements de crédit (cf. Notes 3.5 et 4.3) 28 20526 609Comptes et emprunts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.6) (12 373)(11 354)Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice 190 649181 945Caisse et banques centrales (actif) 207 013179 969Banques centrales (passif) (8 361)(5 152)Comptes et prêts à vue avec les établissements de crédit (cf. Notes 3.5 et 4.3) 34 67228 205Comptes et emprunts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.6) (10 455)(12 373)Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice 222 869190 649Variation de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 32 2208 704Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021 afin de reclasser certains éléments de la ligne Autres mouvements. *
6 ÉTATS FINANCIERS ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 380 SOMMAIRE DES NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDES 381 Introduction NOTE 1.1 381 Nouvelles normes applicables à compter du 1 er janvier 2022 NOTE 1.2 382 Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe appliquera dans le futur NOTE 1.3 382 Préparation à la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme NOTE 1.4 IFRS 9 « Instruments financiers » aux entités juridiques appartenant au secteur de l’assurance 383 Recours à des estimations et au jugement NOTE 1.5 387 Crises : Covid-19, guerre en Ukraine et conséquences économiques NOTE 1.6 388 Hyperinflation en Turquie NOTE 1.7 392 NOTE 2 CONSOLIDATION 393 Périmètre de consolidation NOTE 2.1 396 Écarts d’acquisition NOTE 2.2 396 Informations complémentaires sur les entités consolidées et les entités mises en équivalence NOTE 2.3 401 Entités structurées non consolidées NOTE 2.4 403 Actifs non courants destinés à être cédés et dettes liées NOTE 2.5 405 NOTE 3 INSTRUMENTS FINANCIERS 406 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat NOTE 3.1 412 Instruments financiers dérivés NOTE 3.2 417 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres NOTE 3.3 431 Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur NOTE 3.4 433 Prêts, créances et titres au coût amorti NOTE 3.5 443 Dettes NOTE 3.6 446 Produits et charges d’intérêts NOTE 3.7 448 Dépréciations et provisions NOTE 3.8 450 Juste valeur des instruments financiers évalués au coût amorti NOTE 3.9 466 Engagements et actifs remis et reçus en garantie NOTE 3.10 468 Actifs financiers transférés NOTE 3.11 469 Compensation d’actifs financiers et de passifs financiers NOTE 3.12 471 Échéances contractuelles des passifs financiers NOTE 3.13 473 NOTE 4 AUTRES ACTIVITÉS 474 Produits et charges de commissions NOTE 4.1 474 Produits et charges des autres activités NOTE 4.2 475 Activités d’assurance NOTE 4.3 476 Autres actifs et autres passifs NOTE 4.4 485 NOTE 5 CHARGES ET AVANTAGES DU PERSONNEL 486 Frais de personnel et transactions avec les parties liées NOTE 5.1 486 Avantages du personnel NOTE 5.2 487 Plans d’avantages en actions NOTE 5.3 493 NOTE 6 IMPÔTS SUR LES BÉNÉFICES 495 Détail de la charge d’impôt NOTE 6.1 496 Détail des actifs et passifs d’impôts NOTE 6.2 497 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires présents à l’actif du bilan NOTE 6.3 et impôts différés non reconnus 498 NOTE 7 CAPITAUX PROPRES 499 Actions propres et instruments de capitaux propres émis NOTE 7.1 499 Résultat par action et dividendes NOTE 7.2 502 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres NOTE 7.3 503 NOTE 8 AUTRES INFORMATIONS 505 Information sectorielle NOTE 8.1 505 Autres frais administratifs NOTE 8.2 509 Provisions NOTE 8.3 510 Immobilisations corporelles et incorporelles NOTE 8.4 513 Détail du périmètre de consolidation NOTE 8.5 518 Honoraires des Commissaires aux comptes NOTE 8.6 551 NOTE 9 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES 552
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 381 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS 6.2 CONSOLIDÉS Ces comptes consolidés ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2023. PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION NOTE 1 DES COMPTES CONSOLIDES Introduction NOTE 1.1 En application du règlement européen 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur l’application des normes comptables internationales, le groupe Société Générale (« le Groupe ») a établi ses comptes consolidés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 en conformité avec le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) tel qu’adopté dans l’Union européenne et applicable à cette date. Le Groupe inclut l’entité mère Société Générale (y compris les succursales à l’étranger) ainsi que les entités en France et à l’étranger qu’elle contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence notable (entreprises associées). Ce référentiel est disponible sur le site internet de la Commission européenne. Le Groupe a fait le choix, offert par les dispositions transitoires de la norme IFRS 9, de continuer à comptabiliser ses opérations de couverture conformément aux dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne incluant celles relatives à la comptabilité de macro-couverture de juste valeur (IAS 39 « carve out »). RÉFÉRENTIEL COMPTABLE En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé a été établi en cohérence avec celui proposé par l’organisme français de normalisation comptable, l’Autorité des Normes Comptables (ANC), dans sa recommandation n° 2017-02 du 2 juin 2017. Les informations présentées dans les notes annexes aux états financiers consolidés se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers du Groupe, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période. Le Groupe publie son Rapport Financier Annuel 2023 au format ESEF (European Single Electronic Format) tel que défini par le règlement européen délégué 2019/815 modifié par le règlement délégué 2022/352. PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS La monnaie de présentation des comptes consolidés est l’euro. Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en millions d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes. MONNAIE DE PRÉSENTATION
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 382 Nouvelles normes applicables à compter du 1 er janvier 2022 NOTE 1.2 Amendements à IAS 37 « Contrats déficitaires – Coûts d’exécution des contrats ». Amendements à IAS 16 « Immobilisations corporelles – Produit antérieur à l’utilisation prévue ». Améliorations annuelles des IFRS (Cycle 2018-2020). AMENDEMENTS À IAS 37 CONTRATS DÉFICITAIRES – COÛTS D’EXÉCUTION DES CONTRATS Ces amendements précisent les coûts à retenir pour déterminer les coûts d’exécution inclus dans le calcul des provisions sur contrats déficitaires. Ces amendements n’ont pas d’impact sur les comptes consolidés du Groupe. AMENDEMENTS À IAS 16 « IMMOBILISATIONS CORPORELLES – PRODUIT ANTÉRIEUR À L’UTILISATION PRÉVUE » Ces amendements interdisent à une entité de déduire du coût d’une immobilisation les produits générés pendant son transfert sur site ou pendant sa mise en état. À la place, l’entité devra comptabiliser ces produits de la vente et les coûts correspondants en résultat. Le Groupe n’est pas concerné par ces amendements. AMÉLIORATIONS ANNUELLES DES IFRS (CYCLE 2018-2020) Dans le cadre de la procédure annuelle d’amélioration des normes IFRS, l’IASB a publié des modifications mineures aux normes IFRS 1 « Première application des Normes internationales d’information financière », IFRS 9 « Instruments financiers », IAS 41 « Agriculture » et IFRS 16 « Contrats de location ». Ces modifications n’ont pas d’impact significatif sur les états financiers du Groupe. SUIVI DE LA DÉCISION DE L’IFRS INTERPRETATIONS COMMITTEE (IFRS IC) DU 27 AVRIL 2021 RELATIVE À LA NORME IAS 38 Lors de sa réunion du 27 avril 2021, l’IFRS IC a rappelé les modalités de comptabilisation par le client des coûts de configuration ou de personnalisation d’un logiciel applicatif du fournisseur utilisé en mode SaaS (Software as a Service). Une étude a été menée au sein du Groupe. La décision de l’IFRS IC n’a aucun effet significatif sur le traitement des contrats en cours au 31 décembre 2022. Les dispositions de cette décision sont appliquées au sein du Groupe pour la comptabilisation des coûts de configuration ou de personnalisation des nouveaux logiciels utilisés en mode SaaS. Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe NOTE 1.3 appliquera dans le futur L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été du 1 er janvier 2023 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union adoptés par l’Union européenne au 31 décembre 2022. Ils entreront en européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter 31 décembre 2022. Le calendrier prévisionnel d’application des normes les plus impactantes pour le Groupe est le suivant : 2023 2024 IFRS 17 « Contrats d'assurance »/Amendements à IFRS 17 publiés le 25 juin 2021 et Amendements à IFRS 17 et IFRS 9 publiés le 9 décembre 2021 (cf. paragraphe 4) Amendements à IAS 1 « Information à fournir sur les méthodes comptables » Amendements à IAS 8 « Définition d'une estimation comptable » Amendements à IAS 12 « Impôts sur le résultat - Impôts différés relatifs à des actifs et des passifs résultant d'une même transaction » Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations - Obligation locative découlant d'une cession-bail »
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 383 AMENDEMENTS À IAS 1 « INFORMATIONS À FOURNIR SUR LES MÉTHODES COMPTABLES » Adoptés par l’Union européenne le 2 mars 2022. Ces amendements ont pour objectif d’aider les entreprises à améliorer la pertinence des informations sur les méthodes comptables communiquées dans les notes annexes aux états financiers et l’utilité de ces informations pour les investisseurs et les utilisateurs des états financiers. AMENDEMENTS À IAS 8 « DÉFINITION D’UNE ESTIMATION COMPTABLE » Adoptés par l’Union européenne le 2 mars 2022. Ces amendements visent à faciliter la distinction entre les changements de méthodes comptables et les changements d’estimations comptables. AMENDEMENTS À IAS 12 « IMPÔTS SUR LE RÉSULTAT – IMPÔTS DIFFÉRÉS RELATIFS À DES ACTIFS ET DES PASSIFS RELEVANT D’UNE MÊME TRANSACTION » Adoptés par l’Union européenne le 11 août 2022. Les amendements viennent préciser et réduire le champ d’application de l’exemption offerte par la norme IAS 12 de ne pas comptabiliser d’impôt différé lors de la comptabilisation initiale d’un actif et d’un passif. Sont ainsi exclus du périmètre de l’exemption les contrats de location et les obligations de démantèlement pour lesquels les entreprises comptabilisent à la fois un actif et un passif et devront désormais comptabiliser des impôts différés. L’objectif de ces amendements est de réduire l’hétérogénéité dans la comptabilisation de l’impôt différé relatif aux contrats de location et aux obligations de démantèlement. Depuis la date de première application de la norme IFRS 16, le Groupe considère les droits d’utilisation et les dettes locatives comme une transaction unique. Ainsi, en date de première comptabilisation, la valeur de l’impôt différé actif généré compense celle de l’impôt différé passif. Les différences temporelles nettes résultant des variations ultérieures du droit d’utilisation et de la dette locative entraînent dans un second temps la constatation d’un impôt différé. Cet amendement n’a donc aucun effet sur les comptes consolidés du Groupe. AMENDEMENTS À IFRS 16 « CONTRATS DE LOCATION – OBLIGATION LOCATIVE DÉCOULANT D’UNE CESSION-BAIL » Publiés le 22 septembre 2022. Ces amendements apportent des clarifications sur l’évaluation ultérieure des transactions de cession-bail lorsque la cession initiale du bien répond aux critères d’IFRS 15 pour être comptabilisée comme une vente. Ces amendements précisent en particulier comment évaluer ultérieurement la dette de location résultant de ces transactions de cession-bail, constituée de paiements de loyers variables qui ne dépendent pas d’un indice ou d’un taux. L’analyse des effets de ces amendements est en cours. Préparation à la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » NOTE 1.4 et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » aux entités juridiques appartenant au secteur de l’assurance La norme IFRS 17, publiée le 18 mai 2017 et modifiée par les amendements du 25 juin 2020 et du 9 décembre 2021, remplacera la norme IFRS 4 « Contrats d’assurance » qui autorise, notamment la comptabilisation des contrats d’assurance selon les méthodes définies par la réglementation comptable locale. Le 23 novembre 2021, la Commission européenne (CE) a publié au journal officiel le règlement (UE) 2021/2036 du 19 novembre 2021 portant adoption de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance ». Cette adoption a été assortie d’une possibilité pour les entreprises européennes de ne pas appliquer l’exigence énoncée par la norme de regrouper certains contrats d’assurance par cohorte annuelle pour leur évaluation (cf. paragraphe Regroupements de contrats) ; cette faculté d’exemption sera réexaminée par la Commission européenne au plus tard le 31 décembre 2027. La norme IFRS 17 est applicable à compter du 1 er janvier 2023. À cette même date, les filiales du Groupe exerçant dans le secteur de l’assurance appliqueront pour la première fois la norme IFRS 9 « Instruments Financiers » dont l’application par ces entités a pu être différée conformément aux possibilités offertes par les amendements aux normes IFRS 17 et IFRS 4 publiés par l’IASB le 25 juin 2020 et élargies par les règlements (UE) 2017/1988 et 2020/2097 de la Commission européenne. Le 9 septembre 2022, l’Union européenne a adopté les amendements à la norme IFRS 17 publiés par l’IASB le 9 décembre 2021 permettant d’améliorer l’information comparative sur les actifs financiers présentée lors de la première application concomitante des normes IFRS 9 et IFRS 17. Les principales conséquences de l’application de la norme IFRS 17 concernent : l’évaluation des contrats d’assurance principalement matérialisée p au passif du bilan : leur valeur sera mise à jour à chaque arrêté sur la base d’une réestimation des flux futurs de trésorerie rattachés à leur exécution. Cette réestimation tiendra compte, notamment, des données de marché au titre des éléments financiers et des comportements des assurés ; la reconnaissance de la marge : bien que la rentabilité des contrats p d’assurance reste inchangée, le rythme de reconnaissance en résultat sera modifié. Tout profit attendu sera différé au bilan et étalé en résultat sur la durée de couverture des contrats d’assurance. A contrario, toute perte attendue sera immédiatement comptabilisée en résultat dès sa première comptabilisation ou lors des évaluations ultérieures ; et la présentation du compte de résultat : les frais généraux p rattachables à l’exécution des contrats d’assurance seront désormais présentés en diminution du produit net bancaire parmi les Charges des services d’assurance et n’affecteront donc plus le total des frais généraux à la face du compte de résultat consolidé.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 384 PÉRIMÈTRE DES CONTRATS Les contrats d’assurance auxquels s’applique la norme IFRS 17 sont les mêmes que ceux auxquels s’applique actuellement la norme IFRS 4. Il s’agit des contrats d’assurance émis, des contrats de réassurance émis ou détenus, ainsi que des contrats d’investissement émis intégrant une clause de participation discrétionnaire dès lors qu’ils sont émis par une entité qui émet également des contrats d’assurance. Comme IFRS 4, IFRS 17 ne s’applique pas aux contrats d’assurance pour lesquels le Groupe est le bénéficiaire assuré à l’exception des contrats identifiés comme des traités de réassurance. REGROUPEMENTS DE CONTRATS Pour l’évaluation des contrats d’assurance émis, la norme IFRS 17 demande que ces derniers soient regroupés en portefeuilles homogènes. Au sein de ces portefeuilles, les contrats doivent être exposés à des risques similaires et être gérés ensemble. Dans chaque portefeuille, trois groupes de contrats doivent être distingués lors de leur première comptabilisation : les contrats déficitaires, les contrats qui n’ont pas de possibilité significative de devenir ultérieurement déficitaires et les autres contrats. Par ailleurs, la norme IFRS 17 stipule que chaque groupe de contrats doit être subdivisé en cohortes annuelles (pas plus de douze mois d’intervalle entre les dates d’émission des contrats). Dans le cadre de l’adoption de la norme IFRS 17, la Commission européenne a donné la possibilité aux entreprises européennes de ne pas appliquer cette disposition aux contrats bénéficiant d’une mutualisation intergénérationnelle des rendements des actifs sous-jacents dans les pays où le Groupe commercialise des contrats d’assurance. Le Groupe utilisera cette exemption facultative sur l’ensemble des contrats d’assurance-vie épargne et les contrats d’épargne retraite émis car ils comportent des éléments de participation directe ou discrétionnaire pour lesquels les risques et les flux de trésorerie sont partagés entre différentes générations de preneurs d’assurance. Ces contrats d’assurance-vie sont également gérés de manière intergénérationnelle afin d’atténuer l’exposition aux risques de taux d’intérêt et aux risques de longévité. MODÈLES D’ÉVALUATION Modèle Général applicable aux contrats d’assurance émis ÉVALUATION INITIALE Lors de la comptabilisation initiale, la valeur d’un groupe de contrats d’assurance émis correspond à la somme des éléments suivants : Passif représentatif des contrats d’assurance Marge sur services contractuels Profits futurs attendus, calculés à la souscription du contrat. Valeur actuelle des prestations d’assurance ou flux de trésorerie d'exécution des contrats (« Fulfilment cash flows ») Flux de trésorerie futurs estimés à la date d’effet du contrat Primes, prestations, frais directement rattachables. Actualisation Valeur temps de l’argent et risques financiers non pris en compte dans les flux estimés. Ajustement pour risques non financiers (Risk adjustment) Marge pour incertitudes sur l’estimation des flux futurs. La marge sur services contractuels (CSM) représente le profit non acquis que l’entité reconnaîtra au compte de résultat à mesure que les services d’assurance seront fournis. Son montant est déterminé lors de la comptabilisation initiale du groupe de contrats d’assurance de telle sorte qu’à cette date aucun produit ni charge ne soit constaté, hormis le cas particulier des groupes de contrats déficitaires dont la perte correspondant à la sortie nette de trésorerie attendue doit être immédiatement enregistrée en résultat. approche consiste à ajouter à une courbe de taux sans risque (courbe des taux swap) une prime d’illiquidité pour représenter les différences de caractéristiques entre des instruments financiers sans risques liquides et des contrats d’assurance. La courbe de taux utilisée pour l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés est déterminée selon une approche bottom up : cette L’ajustement pour risque non financiers est déterminé à partir d’une approche par quantile fondée sur un niveau de confiance de 90% pour l’activité Épargne Retraite et entre 80% et 90% pour l’activité Protection. En conséquence, la méthode de calcul de l’ajustement pour risques non financiers n’a pas bénéficié d’un effet de diversification entre ces différentes activités d’assurance.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 385 ÉVALUATION ULTÉRIEURE (HORS CONTRATS DÉFICITAIRES) À chaque date d’arrêté, la valeur comptable au bilan du groupe de contrats d’assurance émis est réestimée. Elle est alors égale à la somme des deux montants suivants : le passif au titre de la couverture restante, qui regroupe la valeur des p flux d’exécution réestimés à cette date (valeur actualisée des primes à recevoir et des charges de prestations à venir sur la période de couverture restante) et la marge sur services contractuels réestimée à cette même date comme décrit ci-dessus ; le passif au titre des sinistres survenus, pour un montant égal à la p valeur actualisée des flux estimés de trésorerie nécessaires au règlement des demandes d’indemnisation valides sur les sinistres qui se sont déjà produits. À cette même date d’arrêté, le montant de la marge sur services contractuels est réestimé pour tenir compte notamment, pour l’ensemble des contrats : de l’effet des nouveaux contrats ajoutés au groupe de contrats ; p des intérêts capitalisés au taux d’actualisation utilisé pour p déterminer la valeur initiale de la marge ; de la réestimation des flux de trésorerie d’exécution (valeur p actualisée des primes à recevoir et des charges de prestations à venir sur la période de couverture restante, hors estimations des charges à régler sur sinistres déjà survenus qui font l’objet d’une évaluation séparée). Pour déterminer le montant de CSM correspondant à la période écoulée à comptabiliser en résultat pour chaque portefeuille IFRS 17, il est nécessaire de définir des unités de couverture. Les unités de couverture correspondent au volume de couverture fourni par les contrats composant le groupe, en tenant compte du volume de prestations fourni et de la durée de couverture prévue. ACTIVITÉ DE PROTECTION Le Groupe appliquera majoritairement le Modèle Général pour l’évaluation de ses contrats de prévoyance (contrats d’assurance emprunteur, obsèques, dépendance, etc). Pour l’activité Protection – prévoyance, la valeur assurée (par exemple le capital restant dû d’un prêt dans le cadre d’un contrat emprunteur) sera utilisée pour mesurer la quantité de service (ou unités de couverture) fournies ou à fournir, en vue d’allouer la CSM dans le résultat de la période. Modèle Général adapté pour les contrats avec participation directe (Approche « commissions variables » – Variable Fee Approach) Pour l’évaluation des contrats d’assurance émis avec participation directe aux bénéfices, le Modèle Général prévu par la norme IFRS 17 est adapté afin de prendre en compte la participation des assurés aux rendements des investissements sous-jacents aux contrats. Cette approche, dénommée Variable Fee Approach (VFA), doit être utilisée pour la valorisation des groupes de contrats d’assurance pour lesquels : les clauses contractuelles précisent que le titulaire a droit à une part p d’un portefeuille d’éléments sous-jacents clairement défini ; l’entité s’attend à verser au titulaire une somme correspondant à p une part substantielle du rendement obtenu sur la juste valeur des éléments sous-jacents ; et l’entité s’attend à ce que toute variation des sommes à verser au p titulaire soit attribuable, dans une proportion substantielle, à la variation de la juste valeur des éléments sous-jacents. L’éligibilité à ce modèle d’évaluation est analysée à la date d’émission des contrats et ne peut être ultérieurement réappréciée qu’en cas de modification de ces derniers. Les principales adaptations du Modèle Général concernent : la part de la variation de juste valeur des investissements p sous-jacents qui revient à l’assureur. À chaque date d’arrêté, cette part dans la variation de la période est intégrée à la marge sur services contractuels afin d’être reconnue en résultat de manière étalée sur la durée résiduelle de couverture prévue des contrats ; les intérêts sur la marge sur services contractuels dont les variations p sont implicitement incluses dans la révision périodique de la marge sur services contractuels. ACTIVITÉ ÉPARGNE ET RETRAITE Le Groupe a déterminé que la quasi-totalité des contrats d’assurance-vie épargne et des contrats d’épargne retraite individuels et collectifs émis par ses filiales d’assurance répondent à la définition des contrats avec participation directe. Ces contrats, qui représentent l’activité d’assurance prédominante du Groupe (environ 99% des flux de trésorerie estimés actualisés au 1 er janvier 2022), seront évalués selon le Modèle Général adapté Variable Fee Approach (VFA). Les autres contrats de ces catégories seront évalués sur la base du Modèle Général ou selon IFRS 9 s’ils répondent à la définition d’un contrat d’investissement. Pour l’activité Épargne et Retraite, la quantité de service (ou unités de couvertures) utilisée pour l’amortissement de la CSM sera déterminée à partir des stocks de flux de trésorerie futurs estimés sur la période et sur les périodes futures. Un ajustement sera réalisé en vue de corriger un effet dit bow wave, en utilisant la performance financière attendue sur la durée de projection. Approche simplifiée (Approche « de répartition des primes » – Premium Allocation Approach) La norme permet également, sous conditions, d’appliquer une approche simplifiée aux contrats dont la durée de couverture d’assurance est inférieure ou égale à 12 mois ou pour lesquels l’évaluation du passif au titre de la couverture restante du groupe que donne cette méthode simplifiée ne diffère pas de manière significative de celle que donnerait l’application du modèle général. Les primes à recevoir sur la durée contractuelle d’assurance sont reconnues en produits de manière linéaire sur cette durée contractuelle (ou selon le rythme attendu de dégagement du risque si ce rythme diffère considérablement d’un rythme linéaire). Comme dans le Modèle Général, les sinistres sont provisionnés par contrepartie du compte de résultat lors de leur survenance pour un montant égal à la valeur estimée des flux de trésorerie nécessaires au règlement des demandes d’indemnisation valides (il n’est toutefois pas nécessaire d’actualiser, en vue de tenir compte de la valeur temps de l’argent, le montant des indemnisations si leur versement est attendu dans un délai n’excédant pas un an à compter de la date du sinistre).
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 386 ACTIVITÉ DE PROTECTION Le Groupe appliquera majoritairement l’approche simplifiée pour l’évaluation de ses contrats d’assurance-dommages (assurance accidents corporels individuels, moyens de paiement, multirisques habitation, etc.). PRÉSENTATION DE LA PERFORMANCE FINANCIÈRE Au compte de résultat consolidé, les produits et charges relatifs aux contrats d’assurance émis et aux contrats de réassurance seront présentés au sein du produit net bancaire en distinguant d’une part : les produits des contrats d’assurance et de réassurance émis ; p les charges de services afférentes aux contrats d’assurance et de p réassurance émis ; et les produits et charges afférents aux contrats de réassurance p détenus ; et d’autre part : les produits et charges financiers des contrats d’assurance et de p réassurance émis ; et les produits et charges financiers des contrats de réassurance p détenus. Les charges de services afférentes aux contrats d’assurance et de réassurance émis ainsi que les charges afférentes aux contrats de réassurance détenus incluront alors la quote-part des frais généraux directement rattachables à l’exécution des contrats qui sera ainsi portée en déduction du produit net bancaire. De nombreux contrats d’assurance incluent une composante investissement prenant la forme d’un dépôt versé par l’assuré et que l’assureur est contractuellement tenu de lui rembourser même si l’événement assuré ne se produit pas. Bien qu’ils puissent revêtir la forme contractuelle de primes et de prestations d’assurance, les flux de collecte et de remboursement de ces dépôts ne constituent ni des produits ni des charges afférentes à ces contrats. Les flux de trésorerie d’exécution et la marge de service contractuelle sont comptabilisés sur une base actualisée qui reflète l’échéancier des flux de trésorerie. Pour les contrats d’assurance émis, l’effet de la valeur temps de l’argent diminue au fil du temps et cette réduction est reflétée dans l’état du résultat global en tant que charge financière d’assurance. Pour faire simple, les charges financières d’assurance sont semblables aux intérêts payés sur un paiement anticipé et reflètent le fait que les souscripteurs paient habituellement des primes dès le départ et ne reçoivent des prestations qu’à une date ultérieure. Les charges ou les produits financiers d’assurance comprennent également l’effet sur la valeur comptable des contrats d’assurance de certains changements dans les hypothèses financières (i.e., les taux d’actualisation et d’autres variables financières). L’effet de ces changements de taux d’actualisation et d’autres variables financières sont reconnus sur la période où les changements se produisent. Le Groupe a fait le choix, proposé par la norme, de ventiler ces effets entre le résultat net et les capitaux propres pour l’ensemble de ses groupes de contrats. Ce choix permet d’aligner le traitement comptable des portefeuilles de contrats avec le traitement comptable des actifs détenus en couverture. Application de la norme IFRS 17 La première application de la norme IFRS 17 au 1 er janvier 2023 sera rétrospective et les données comparatives de l’exercice 2022 seront retraitées. Les différences d’évaluation des actifs et passifs d’assurance résultant de l’application rétrospective de la norme IFRS 17 à la date du 1 er janvier 2022 seront présentées directement dans les capitaux propres. L’évaluation rétrospective de ces actifs et passifs, et notamment des différents portefeuilles de contrats d’assurance, peut faire l’objet d’approches alternatives lorsque les informations historiques nécessaires à une application totalement rétrospective ne sont pas disponibles. La norme permet alors d’utiliser : soit une approche rétrospective modifiée qui doit permettre, en se p fondant sur des informations raisonnables disponibles sans coût ou effort excessif, d’obtenir des évaluations qui se rapprochent le plus possible de celles qui découleraient de l’application rétrospective de la norme ; soit une approche fondée sur la juste valeur des portefeuilles de p contrats d’assurance à la date du 1 er janvier 2022. Le Groupe appliquera une approche rétrospective modifiée pour les contrats d’assurance-vie épargne et les contrats d’épargne retraite qui représentent la grande majorité de ses contrats. Les contrats de protection – dommages feront l’objet d’une approche rétrospective complète. Pour les contrats de Protection – Prévoyance une approche rétrospective complète ou modifiée sera mise en œuvre au cas par cas. L’évaluation des contrats d’assurance réalisée sur une base actuelle, tenant compte de la valeur temps de l’argent et des risques financiers relatifs aux flux de trésorerie futurs, impliquera de revoir les modalités d’évaluation de certains actifs détenus en couverture des contrats en vue d’éliminer d’éventuelles incohérences comptables. À compter de la première application de la norme IFRS 17, le Groupe évaluera à la juste valeur les immeubles de placement détenus par les entités d’assurance en couverture des contrats d’assurance émis. Le passage à IFRS 17 requiert d’inclure dans l’évaluation des contrats d’assurance les frais administratifs (frais de personnel, charges d’amortissement des immobilisations, etc.) directement attribuables à l’exécution des contrats et de les présenter parmi les Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire. Les entités d’assurance du Groupe identifieront systématiquement dans les flux d’exécution de leurs contrats le montant de frais administratifs qu’elles s’attendent à supporter. Ces frais administratifs seront présentés dans la rubrique Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire. En conséquence, les frais administratifs présentés par nature dans le compte de résultat seront réduits des montants alloués à l’exécution des contrats d’assurance. Par ailleurs, les entités bancaires du Groupe sont amenées à commercialiser, via leurs réseaux d’agences, les contrats d’assurance émis par les entités d’assurance du Groupe et leur facturent à ce titre des commissions. Ces commissions couvrent les coûts supportés par les entités bancaires auxquels s’ajoute une marge. S’agissant d’une facturation réalisée entre des entités contrôlées par le Groupe, la marge interne perçue par l’entité bancaire et supportée par l’entité d’assurance sera éliminée dans les comptes consolidés. Par ailleurs, les frais administratifs
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 387 supportés par les entités bancaires au titre de la distribution des contrats seront considérés comme des frais directement attribuables à l’exécution des contrats et seront donc intégrés à l’évaluation des contrats et présentés dans la rubrique Charges des services d’assurance. La marge sur services contractuels des contrats d’assurance distribués par les entités bancaires du Groupe sera ainsi déterminée en tenant compte à la fois des coûts supportés par l’entité bancaire distributrice (hors marge interne) et des autres frais directement rattachables supportés par l’entité d’assurance. Application de la norme IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe La première application de la norme IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe au 1 er janvier 2023 sera rétrospective. Par cohérence avec les modalités de transition de la norme IFRS 17, et afin de fournir une information plus pertinente, le Groupe retraitera les données comparatives de l’exercice 2022 relatives aux instruments financiers concernés de ses entités d’assurance (incluant les instruments financiers décomptabilisés au cours de l’exercice 2022). À la suite de l’application rétrospective de la norme IFRS 9 en date du 1 er janvier 2022, les différences résultant principalement de l’évaluation des actifs et passifs financiers concernés et des dépréciations pour risque de crédit seront comptabilisées directement dans les capitaux propres. Le traitement des actifs financiers actuellement évalués à la juste valeur par résultat ne sera pas modifié. Les autres actifs financiers (principalement des Actifs financiers disponibles à la vente) sont constitués : d’instruments financiers basiques – dont les flux de trésorerie p correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû – (cf. Note 4.3.2) : détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte - des flux contractuels et vente » : ces instruments, correspondant aux placements négociés en lien avec la gestion des contrats d’assurance, seront reclassés en Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte - des flux contractuels » : ces instruments, essentiellement détenus au titre du replacement des fonds propres, seront reclassés en Actifs financiers au coût amorti ; d’instruments financiers non basiques : ces instruments p seront reclassés en Actifs financiers à la juste valeur par résultat. Les Gains et pertes latents comptabilisés directement en capitaux propres seront reclassés en réserves consolidées (sans impact sur les capitaux propres du Groupe). Compte tenu de la qualité de crédit des actifs détenus (cf. Note 4.3.4), l’application des dispositions de la norme IFRS 9 sur la reconnaissance des pertes de crédit attendues ne devrait induire qu’une augmentation limitée de leurs dépréciations. Impacts de l’application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les entités d’assurance sur les états financiers du Groupe L’application rétrospective des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe entraîne au 1 er janvier 2022 (date de transition) une augmentation de 46 millions d’euros des capitaux propres consolidés du Groupe et la reconnaissance au bilan consolidé d’une marge sur services contractuels (profit différé) déterminée pour les contrats d’assurance et de réassurance émis d’un montant de 8 404 millions d’euros. Conformément à la possibilité offerte par la recommandation n o 2022-01 du 8 avril 2022 de l’ANC relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire selon les normes comptables internationales qui remplacera la recommandation n o 2017-02 à compter de la première application de la norme IFRS 17, le Groupe présentera les placements financiers de ses activités d’assurance dans les mêmes rubriques comptables que celles utilisées pour les actifs financiers détenus dans le cadre des autres activités du Groupe. ORGANISATION DU PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE DE LA NORME IFRS 17 Une structure projet a été mise en place sous la gouvernance conjointe de la Direction Financière du Groupe et de la ligne-métier Assurance. Cette gouvernance s’articule autour des principales thématiques suivantes en vue de la mise en œuvre des normes IFRS 9 et IFRS 17 par les entités d’assurance du Groupe, en France et à l’international : traitements comptables et modèles calculatoires ; p présentation dans les états financiers et dans les notes annexes, p et communication financière ; adaptation du processus d’arrêté ; p choix et déploiement de la solution informatique. p En 2019 et 2020, les travaux ont principalement porté sur la revue des différents types de contrats, l’analyse de leur traitement comptable au regard de la norme IFRS 17 et de leur présentation dans les états financiers consolidés et enfin, l’étude et le choix de solutions en termes de systèmes d’information et de processus. En 2021, les travaux ont été consacrés à la mise en place des nouveaux processus ainsi qu’au déploiement et à l’homologation de la solution informatique. En 2022, les travaux préparatoires se sont poursuivis avec la validation des outils et processus, la finalisation des traitements comptables et des modèles calculatoires, et la production des données d’ouverture au 1 er janvier 2022 et des informations comparatives sur cet exercice. Recours à des estimations et au jugement NOTE 1.5 Pour la préparation des comptes consolidés du Groupe, l’application actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes notes annexes qui s’y rapportent. conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat ou parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, sur l’évaluation des Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes consolidés et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 388 des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers. Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes consolidés tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine, de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19, mais également au contexte macro-économique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans le paragraphe 6 de la présente note. Le recours à ces estimations et au jugement concerne notamment les éléments suivants : la juste valeur au bilan des instruments financiers non cotés sur un p marché actif enregistrés dans les rubriques Actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat, Instruments dérivés de couverture, Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et Placements des activités d’assurance (cf. Notes 3.1, 3.2, 3.3, 3.4 et 4.3) ainsi que la juste valeur des instruments évalués au coût amorti pour lesquels cette information doit être présentée dans les notes annexes (cf. Note 3.9) ; les dépréciations et provisions pour risque de crédit des actifs p financiers au coût amorti, actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et engagements de financement et de garantie financière dont l’évaluation dépend de modèles et paramètres internes basés sur des données historiques, courantes et prospectives (cf. Note 3.8). L’évaluation concerne plus particulièrement l’appréciation de la dégradation du risque de crédit observée depuis la comptabilisation initiale des actifs financiers et l’évaluation du montant des pertes de crédit attendues sur ces mêmes actifs financiers ; les hypothèses et conventions d’écoulement retenues pour p l’échéancement des actifs et passifs financiers dans le cadre de la mesure et du suivi du risque structurel de taux et de la documentation des opérations de macro-couverture de juste valeur associées (cf. Note 3.2) ; les dépréciations des Écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) ; p les provisions enregistrées au passif du bilan, les provisions p techniques des entreprises d’assurance ainsi que la participation aux bénéfices différée (cf. Notes 4.3, 5.2 et 8.3) ; les actifs et passifs d’impôts comptabilisés au bilan (cf. Note 6) ; p l’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels des p instruments financiers (cf. Note 3) ; l’appréciation du contrôle pour la détermination du périmètre des p entités consolidées, notamment dans le cas des entités structurées (cf. Note 2.4) ; la détermination de la durée des contrats de location à retenir pour p la comptabilisation des droits d’utilisation et des dettes locatives (cf. Note 8.4). RISQUES CLIMATIQUES Le Groupe poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes consolidés. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques du Groupe. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques du Groupe. Au 31 décembre 2022, la détermination des pertes de crédit attendues intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement ; et les impacts des engagements du Groupe en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer la valeur recouvrable des Unités Génératrices de Trésorerie et le caractère récupérable des actifs d’impôts différés. Par ailleurs, le Groupe analyse les dispositions contenues dans les projets de normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) préparés et soumis à consultation publique par l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) et notamment celles relatives à la connectivité entre ces futures exigences de publication et les états financiers consolidés. Le Groupe poursuit les travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes consolidés (cf. Notes 2.2, 3, 3.8, 5.3 et 6). Crises : Covid-19, guerre en Ukraine et conséquences économiques NOTE 1.6 La levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 dans plusieurs grandes économies a soutenu l’activité économique, même si les confinements en Chine continentale ont pesé sur cette dernière. En revanche, l’année 2022 est marquée par la guerre en Ukraine. Le conflit, avec ses pertes en vies humaines et les souffrances causées, entraîne des coûts économiques importants et s’accompagne d’une très grande incertitude. Dans la zone euro, les difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de l’énergie, le recul du pouvoir d’achat avec une inflation forte et le resserrement des politiques économiques sont les principaux freins à la croissance. Si les risques associés à la pandémie ont considérablement diminué à court terme, la guerre en Ukraine entache ainsi ces perspectives d’une incertitude forte, et un ralentissement prononcé est anticipé en 2023. En outre, en avril 2022, le Groupe a annoncé la cessation de ses activités de banque et d’assurance en Russie. En mai 2022, le Groupe a finalisé la cession de Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie (cf. Note 2.1). consolidés et a maintenu l’application de certains ajustements à ses modèles (ajustements des PIB décrits en Note 3.8). Dans ce contexte, le Groupe a mis à jour les scénarios macro-économiques retenus pour la préparation des comptes Ces scénarios macro-économiques sont pris en compte dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit intégrant des données prospectives (cf. Note 3.8) et sont également utilisés pour réaliser les tests de dépréciation des écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) et les tests de recouvrement des actifs d’impôts différés (cf. Note 6). SCÉNARIOS MACRO-ÉCONOMIQUES Au 31 décembre 2022, le Groupe a retenu trois scénarios macro-économiques permettant d’appréhender les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, à la poursuite de la pandémie de Covid-19 et au contexte macro-économique actuel. Le scénario SG Extended, mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, est devenu obsolète compte tenu de la gestion et de l’évolution de cette dernière au cours de l’année 2022. Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées ci-dessous : le scénario central (SG Central) prévoit que l’activité sera en net p ralentissement en 2023 et que la croissance ne rebondira que modestement en 2024. En 2023, l’inflation restera élevée, proche de
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 389 5,5%, avant de baisser sous 3% en 2024 et de revenir à la cible à moyen terme. La BCE continuera le resserrement monétaire à court terme, mais un assouplissement se profilerait à partir de la fin d’année 2023 ; le scénario favorable (SG Favourable) décrit une accélération de la p croissance par rapport à la trajectoire prévue au scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande (situation observée dans plusieurs économies en 2021/2022 à la suite des déconfinements). Dans les deux cas, la croissance plus forte a un impact positif sur l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ; le scénario stressé (SG Stress) correspond à une situation de crise p conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro, etc.) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises. Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques et sectorielles de Société Générale pour l’ensemble des entités du Groupe à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques de chaque pays. Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE, etc.) et le consensus des économistes de la place servent de référence comme un élément de challenge des prévisions Groupe pour s’assurer que les scénarios ainsi construits sont cohérents. INSTRUMENTS FINANCIERS : PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES Les scénarios fournis par les économistes du Groupe sont intégrés dans les modèles de provisionnement de pertes de crédit attendues sur un horizon de trois ans, suivi d’une période de deux ans pour revenir progressivement d’ici la cinquième année à la probabilité de défaut moyenne observée sur la période de calibrage. Les hypothèses formulées par le Groupe dans le cadre de la détermination de ces scénarios macro-économiques font l’objet d’une mise à jour en tenant compte des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine et de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19. Variables Le taux de croissance des PIB, le taux de marge des entreprises en France, les taux de chômage, le taux d’inflation en France et le taux d’obligations d’État français à dix ans sont les principales variables utilisées dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit attendues. Les variables les plus impactantes dans la détermination des pertes de crédit attendues (pourcentage de croissance des PIB pour les principaux pays où le Groupe opère et taux de marge des entreprises en France) pour chaque scénario sont détaillées ci-après : Scénario SG Favourable 2023 2024 2025 2026 2027 PIB France 1,5 2,8 2,0 2,1 1,3 Taux de marge des entreprises France 32,7 32,7 32,9 32,9 32,3 PIB zone euro 1,2 2,7 2,0 2,1 1,3 PIB États-Unis 1,0 2,6 2,8 2,8 2,3 PIB Chine 5,5 6,3 5,1 5,2 4,4 PIB République tchèque 1,4 4,0 3,0 3,1 2,3 PIB Roumanie 2,9 4,5 3,8 3,8 3,2 Scénario SG Central 2023 2024 2025 2026 2027 PIB France 0,5 0,8 1,0 1,1 1,3 Taux de marge des entreprises France 32,1 32,4 32,4 32,4 32,3 PIB zone euro 0,2 0,7 1,0 1,1 1,3 PIB États-Unis 0,0 0,6 1,8 1,8 2,3 PIB Chine 4,5 4,3 4,1 4,2 4,4 PIB République tchèque 0,4 2,0 2,0 2,1 2,3 PIB Roumanie 1,9 2,5 2,8 2,8 3,2 Scénario SG Stress 2023 2024 2025 2026 2027 PIB France (4,5) (2,2) (0,5) 0,6 1,3 Taux de marge des entreprises France 29,9 30,2 30,2 30,2 32,3 PIB zone euro (4,8) (2,3) (0,5) 0,6 1,3 PIB États-Unis (5,0) (2,4) 0,3 1,3 2,3 PIB Chine (0,5) 1,3 2,6 3,7 4,4 PIB République tchèque (4,6) (1,0) 0,5 1,6 2,3 PIB Roumanie (3,1) (0,5) 1,3 2,3 3,2 Ces simulations supposent que les relations historiques entre les événements géopolitiques ou climatiques, des changements de variables économiques clés et les paramètres de risque restent comportement, d’environnement législatif ou encore de politique inchangées. En réalité, ces corrélations peuvent être impactées par des d’octroi.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 390 L’illustration ci-dessous présente les prévisions de PIB sur la zone euro retenues par le Groupe pour chaque scénario et les compare aux scénarios publiés par la BCE en décembre 2022. PRÉVISIONS DE PIB PAR SCÉNARIO, EN POURCENTAGE -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 ECB Downside ECB Baseline SG Stress SG Central SG Favorable 2027 2026 2025 2024 2023 PONDÉRATIONS DES SCÉNARIOS MACRO-ÉCONOMIQUES Les probabilités utilisées reposent sur l’observation dans le passé sur une profondeur de 25 ans des écarts des prévisions d’un consensus d’économistes sur le PIB US par rapport au scénario réalisé (prévision similaire au réalisé, significativement optimiste ou pessimiste). Afin de mieux prendre en compte les possibilités de retournement de cycle, le Groupe applique une méthodologie de pondération des scénarios, en allouant un poids plus important au scénario central lorsque l’économie est déprimée. Réciproquement, la méthodologie prévoit un poids supérieur alloué au scénario SG Stress quand l’économie se rapproche du haut de cycle. Ainsi, la pondération appliquée au scénario central est portée à 60% au 31 décembre 2022 en lien avec la suppression du scénario SG Extended. PRÉSENTATION DE L’ÉVOLUTION DES PONDÉRATIONS 31.12.2021 30.06.2022 31.12.2022 SG Central 50% 60% 60% SG Extended 10% NA NA SG Stress 30% 30% 30% SG Favourable 10% 10% 10% CALCUL DES PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES ET ANALYSE DE SENSIBILITÉ Le coût du risque au 31 décembre 2022 présente une charge nette de 1 647 millions d’euros, en hausse de 947 millions d’euros (+135%) par rapport au 31 décembre 2021 (700 millions d’euros). Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la variation des pondérations sur les modèles. Les ajustements sectoriels (cf. Note 3.8) ont été pris en compte dans les tests de sensibilité. Le périmètre de cet exercice concerne les encours classés en Étape 1 et en Étape 2 faisant l’objet d’une modélisation statistique des impacts des variables macro-économiques (72% des encours en Étape 1/Étape 2). Les résultats de ces tests, sans effet sur le classement des encours concernés, montrent qu’en cas de pondération à 100% : du scénario SG Stress, l’impact serait une dotation supplémentaire p de 627 millions d’euros ; du scénario SG Favourable, l’impact serait une reprise de p 407 millions d’euros ; du scénario SG Central, l’impact serait une reprise p de 272 millions d’euros.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 391 CRISE COVID-19 : PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT (PGE) FRANÇAIS Le Groupe a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients en France touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force). D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client peut soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt. Les conditions de rémunération de la garantie sont fixées par l’État et sont applicables par tous les établissements bancaires français : la banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse). Les caractéristiques contractuelles des PGE sont celles de prêts basiques (critère SPPI) et ces prêts sont détenus par le Groupe dans le cadre d’un modèle de gestion visant à collecter leurs flux contractuels jusqu’à leur échéance ; en conséquence, ces prêts ont été enregistrés au bilan consolidé parmi les Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti. Au 31 décembre 2022, l’encours au bilan des PGE accordés par le Groupe s’élève à environ 13,3 milliards d’euros après les premiers remboursements intervenus en 2022 à l’issue des périodes de moratoires (dont 4,1 milliards d’euros d’encours en Étape 2 et 1 milliard d’euros d’encours en Étape 3). La part des PGE accordée par les réseaux de banque de détail en France s’élève au 31 décembre 2022 à 11,5 milliards d’euros (dont 3,8 milliards d’euros en Étape 2 et 0,9 milliard d’euros en Étape 3), sans prépondérance d’un secteur spécifique ; la garantie de l’État sur ces prêts couvre en moyenne 90% de leur montant. Le montant des pertes de crédit attendues enregistrées au 31 décembre 2022 au titre des PGE s’élève à environ 212 millions d’euros dont 133 millions d’euros enregistrés par les réseaux de banque de détail en France (dont 51 millions d’euros en Étape 2 et 68 millions d’euros en Étape 3). En France, l’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leur PGE de six à dix ans ; ces allongements n’ont pas eu d’effets significatifs sur les états financiers du Groupe au 31 décembre 2022. CONSÉQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE Le tableau ci-dessous présente l’évolution des expositions bilan et hors bilan (évaluées au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres) comptabilisées par les entités du Groupe localisées en Russie d’une part et par les entités du Groupe en dehors de Russie sur des contreparties russes ou des filiales de groupes russes, d’autre part. (En Md EUR) 31.12.2022 30.06.2022 31.12.2021 Exposure at Default Encours/ engagements bruts Exposure at Default Encours/ engagements bruts Exposure at Default Encours/ engagements bruts Expositions onshore sur filiales consolidées (1) 0,3 0,3 0,3 0,3 15,4 19,0 Expositions offshore (2) 1,8 2 2,6 2,9 3,2 4,4 Expositions résiduelles Rosbank 0,1 0,1 0,5 0,5 - - TOTAL 2,2 2,4 3,4 3,7 18,6 23,4 Les expositions onshore correspondent à Rosbank, Rosbank Insurance et ALD Automotive OOO Russia. (1) Les expositions offshore (hors Banque Privée et expositions résiduelles liées à la cession de Rosbank) correspondent aux expositions sur des contreparties russes ou (2) sur des filiales de groupes russes comptabilisées en dehors de Russie. Expositions Russie et Ukraine En mai 2022, le Groupe a cédé sa filiale Rosbank ainsi que ses filiales russes d’assurance. Les effets de ces cessions sur les états financiers consolidés du Groupe sont décrits en Note 2.1. Au 31 décembre 2022, le Groupe est présent en Russie au travers des filiales ALD (cf. expositions onshore sur filiales consolidées). Le 11 avril 2022, ALD a annoncé ne plus conclure de nouvelles transactions commerciales en Russie, au Kazakhstan et en Biélorussie sans mettre en cause le statut de continuité d’exploitation sur les douze prochains mois d’ALD Automotive OOO en Russie et d’ALD Automotive LLC en Biélorussie ; les deux entités continuant de servir leurs clients et de gérer la flotte de véhicules existante sans rencontrer de problèmes spécifiques à l’activité commerciale. Le Groupe est également présent en Ukraine au travers de sa filiale ALD Automotive Ukraine dont le total bilan au 31 décembre 2022 est égal à 67,7 millions d’euros. Expositions offshore Hors de Russie, le Groupe détient également des encours sur des contreparties russes. Ces encours (2 milliards d’euros) ont été classés en « sensible » (cf. Note 3.8) et déclassés en Étape 2 de dépréciation pour risque de crédit ou en Étape 3 si nécessaire. Les conséquences de ces différents événements (cession de Rosbank, classement en « sensible » des contreparties russes offshore), ainsi que la prise en compte des nouveaux scénarios macro-économiques pour déterminer les pertes de crédit attendues au 31 décembre 2022 sont décrites en Note 3.8. Autres informations Des contraintes ou obligations légales, réglementaires, statutaires ou contractuelles peuvent restreindre la capacité du Groupe à transférer librement des actifs entre entités du Groupe. En mai 2022, la Russie a publié une législation qui prévoit des restrictions temporaires et une procédure spéciale sur les mouvements de trésorerie et de capitaux par les sociétés russes à leurs participants étrangers liés à des « États hostiles ».
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 392 Hyperinflation en Turquie NOTE 1.7 Le 16 mars 2022, l’International Practices Task Force du Center for Audit Quality, référence habituelle pour identifier les pays en hyperinflation, a publié un document de travail intégrant la Turquie dans la liste des économies hyperinflationnistes. En conséquence, le Groupe a appliqué à compter du 1 er janvier 2022 les dispositions de la norme IAS 29 (« Information financière dans les économies hyperinflationnistes ») pour préparer les états financiers individuels présentés en Livre Turque de l’entité ALD située en Turquie (avant leur conversion en Euro dans le cadre du processus de consolidation). En revanche, les comptes de la succursale SG Istanbul n’ont pas été retraités, les effets attendus n’étant pas significatifs. En application de ces dispositions, la valeur comptable de certains postes du bilan présentés au coût est ajustée, en date d’arrêté, des effets de l’inflation constatée sur la période. Dans les comptes d’ALD Turquie, ces ajustements ont été appliqués aux actifs corporels représentatifs de la flotte automobile, ainsi qu’aux différentes composantes des capitaux propres. contrôle ; à cette date, les écarts de conversion sur les entités concernées sont reclassés dans ces mêmes postes. Lors des arrêtés ultérieurs, les ajustements d’inflation des actifs concernés et des postes de capitaux propres, ainsi que des charges et produits de la période, sont enregistrés parmi les produits ou charges sur opérations de change dans le Résultat net des opérations financières. En date de première application de ce traitement d’hyperinflation (1 er janvier 2022), la contrepartie de ces ajustements est enregistrée dans les Réserves consolidées et les Participations ne donnant pas le Ainsi retraités, les états financiers en Livre Turque d’ALD Turquie sont convertis en Euro sur la base du cours de change en vigueur à la date de clôture. Au 1 er janvier 2022, le total des capitaux propres consolidés a été augmenté de 41,3 millions d’euros, intégrant une réduction des réserves consolidés de -8,4 millions d’euros après impôt au titre des différents ajustements et du reclassement des écarts de conversion enregistrés à cette date. Au 31 décembre 2022, un gain de 59,9 millions d’euros a été enregistré dans le Résultat net des opérations financières au titre des ajustements d’inflation de la période. Après impôt et ajustement des autres lignes de produits et charges de la période, l’effet des retraitements d’hyperinflation sur le résultat net consolidé ressort à 37,6 millions d’euros.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 393 CONSOLIDATION NOTE 2 Les différentes activités du groupe Société Générale en France et à l’étranger sont exercées par l’entité mère Société Générale (qui inclut les succursales Société Générale à l’étranger) et par un ensemble d’entités qu’elle contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence notable (entreprises associées). Toutes ces entités constituent le périmètre de consolidation du Groupe. La consolidation consiste à mettre en œuvre un processus comptable normé pour présenter de manière agrégée les comptes de l’entité mère Société Générale et de ses filiales, partenariats et entreprises associées, comme s’ils ne constituaient qu’une seule et même entité. Pour cela, les comptes individuels des entités composant le Groupe sont retraités pour être conformes au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, afin d’assurer l’homogénéité des données présentées dans les états financiers consolidés. Par ailleurs, les soldes comptables (actifs, passifs, charges et produits) générés par des transactions entre entités du Groupe sont éliminés lors du processus de consolidation pour ne présenter dans les états financiers consolidés que les opérations et résultats réalisés avec des tiers externes au Groupe. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Les comptes consolidés regroupent les comptes de Société Générale, de ses succursales à l’étranger et les entités françaises et étrangères sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle, un contrôle conjoint ou une influence notable. Entités consolidées FILIALES Les filiales sont les entités contrôlées de manière exclusive par le Groupe. Le Groupe contrôle une entité lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : le Groupe détient le pouvoir sur l’entité (capacité de diriger ses activités pertinentes, à savoir celles qui ont une incidence importante sur les p rendements de l’entité), via la détention de droits de vote ou d’autres droits ; et le Groupe est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité ; et p le Groupe a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il en obtient. p Existence du pouvoir Le pouvoir est la capacité pratique de diriger les activités pertinentes de l’entité : le Groupe le détient via la détention des droits de vote substantifs ou via d’autres faits et circonstances, y compris l’existence d’un ou plusieurs accords contractuels. Par ailleurs, les droits de vote potentiels substantifs exerçables, y compris par une autre partie, sont pris en considération dans l’appréciation du contrôle. Ces droits de vote potentiels peuvent provenir, par exemple, d’options d’achat d’actions ordinaires existantes sur le marché ou du droit à convertir des obligations en actions ordinaires nouvelles. À noter que certains droits ont pour but de protéger les intérêts de la partie qui les détient (droits protectifs), sans toutefois donner le pouvoir sur l’entité à laquelle les droits se rattachent. Si plusieurs investisseurs ont chacun des droits substantifs leur conférant la capacité de diriger unilatéralement des activités pertinentes différentes, celui qui a la capacité de diriger les activités qui affectent le plus les rendements de l’entité, est présumé détenir le pouvoir. Exposition aux rendements variables Le contrôle ne peut exister que si le Groupe est exposé significativement à la variabilité des rendements variables générés par son investissement ou son implication dans l’entité. Les rendements variables rassemblent toutes sortes d’expositions (dividendes, intérêts, commissions, etc.) ; ils peuvent être uniquement positifs, uniquement négatifs, ou tantôt positifs et tantôt négatifs. Lien entre pouvoir et rendements variables Dans le cadre de son appréciation du lien entre pouvoir et rendements variables, si le Groupe dispose de pouvoirs de décision qui lui ont été délégués par des tiers externes et qu’il exerce ces pouvoirs au bénéfice principal de ces derniers, il est présumé agir en tant qu’agent des délégataires et, en conséquence, il ne contrôle pas l’entité bien qu’il soit décisionnaire. Dans le cadre des activités de gestion d’actifs, une analyse est menée pour déterminer si le gérant agit en tant qu’agent ou en tant que principal dans la gestion des actifs du fonds, ce dernier étant présumé contrôlé par le gérant si celui-ci est qualifié de principal.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 394 Cas particulier des entités structurées Une entité structurée est une entité conçue de telle manière que les droits de vote ne constituent pas le facteur déterminant pour identifier qui exerce le contrôle sur cette entité. C’est le cas, par exemple, lorsque les droits de vote concernent uniquement des tâches administratives et que les activités pertinentes de l’entité sont dirigées au moyen d’accords contractuels. Une entité structurée présente souvent certaines caractéristiques telles qu’une activité circonscrite, un objet précis et bien défini, des capitaux propres insuffisants pour lui permettre de financer ses activités sans devoir recourir à un soutien financier subordonné. Les entités structurées peuvent revêtir différentes formes juridiques : sociétés de capitaux, sociétés de personnes, véhicules de titrisation, organismes collectifs de placement, entités sans personnalité morale, etc. L’analyse du contrôle d’une entité structurée doit alors tenir compte de tous les faits et circonstances et prendre notamment en considération : les activités et l’objectif de l’entité ; p la structuration de l’entité ; p les risques portés par l’entité et l’exposition du Groupe à tout ou partie de ces risques ; p les avantages potentiels procurés au Groupe par l’entité. p Les entités structurées non consolidées sont celles qui ne sont pas contrôlées de manière exclusive par le Groupe. PARTENARIATS Dans le cadre d’un partenariat (activité conjointe ou coentreprise), le Groupe exerce un contrôle conjoint sur l’entité considérée si les décisions concernant les activités pertinentes de cette dernière requièrent le consentement unanime des différentes parties partageant ce contrôle. La détermination du contrôle conjoint repose sur une analyse des droits et obligations des partenaires à l’accord. Dans le cas d’une activité conjointe ou d’une structure juridique commune (dénommées joint operations), les différentes parties qui exercent le contrôle conjoint ont des droits sur les actifs et des obligations au titre des passifs. Dans le cas d’une coentreprise (joint venture), les différentes parties ont des droits sur l’actif net de celle-ci. ENTREPRISES ASSOCIÉES Les entreprises associées sont les entités dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable. L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financière et opérationnelle d’une entité sans toutefois en exercer un contrôle exclusif ou un contrôle conjoint. L’influence notable peut notamment résulter d’une représentation dans les organes de direction ou de surveillance, de la participation aux décisions stratégiques, de l’existence d’opérations inter-entreprises importantes, de l’échange de personnel de direction, de liens de dépendance technique. L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une entité est présumée lorsque le Groupe dispose directement ou indirectement d’une fraction au moins égale à 20% des droits de vote de cette entité. Règles et méthodes de consolidation Les comptes consolidés sont établis à partir des comptes individuels des entités composant le Groupe. Les filiales arrêtant leurs comptes en cours d’année avec un décalage de plus de trois mois établissent une situation intermédiaire au 31 décembre, leurs résultats étant déterminés sur une base de douze mois. Tous les soldes, profits et transactions significatifs entre les sociétés contrôlées du Groupe (entité mère Société Générale et ses filiales) font l’objet d’une élimination. Les résultats des filiales acquises sont inclus dans les états financiers consolidés à partir de leur date d’acquisition effective tandis que les résultats des filiales qui ont été vendues au cours de l’exercice sont inclus jusqu’à la date à laquelle le contrôle ou l’influence notable ont cessé d’exister. MÉTHODES DE CONSOLIDATION Les filiales, incluant les entités structurées contrôlées par le Groupe, sont consolidées par intégration globale. L’intégration globale consiste, dans le bilan consolidé, à substituer à la valeur des titres de la filiale détenus par le Groupe chacun des actifs et passifs de cette filiale ainsi que l’écart d’acquisition reconnu lors de sa prise de contrôle par le Groupe (cf. Note 2.2). Dans le compte de résultat et dans l’état du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, chacun des éléments de charges et de produits de la filiale est agrégé avec ceux du Groupe. La part des participations ne donnant pas le contrôle est présentée distinctement au bilan et au compte de résultat consolidés. Toutefois, dans le cadre de la consolidation des entités structurées contrôlées par le Groupe, les parts de ces entités qui ne sont pas détenues par le Groupe sont enregistrées en Dettes dans le bilan consolidé. Dans le cas d’une activité conjointe ou d’une structure juridique commune (dénommées joint operations), le Groupe comptabilise de manière distincte sa quote-part dans chacun des actifs et des passifs sur lesquels il a des droits et obligations ainsi que sa quote-part dans les charges et produits afférents. Les coentreprises (joint ventures) et les entreprises associées sont mises en équivalence dans les états financiers consolidés du Groupe. La mise en équivalence est une méthode d’évaluation comptable qui consiste à comptabiliser initialement dans la rubrique Participations dans les entreprises mises en équivalence du bilan consolidé le coût d’acquisition de la participation du Groupe dans la coentreprise ou dans l’entreprise associée, incluant l’écart d’acquisition, et à ajuster par la suite ce coût initial pour prendre en compte les changements de la quote-part du Groupe dans l’actif net de l’entité émettrice qui surviennent postérieurement à son acquisition.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 395 Les participations dans les entreprises mises en équivalence sont soumises à un test de dépréciation dès lors qu’il existe une indication objective de dépréciation. Si la valeur recouvrable de la participation (montant le plus élevé entre sa valeur d’utilité et sa valeur de marché nette des frais de cession) est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation est alors comptabilisée en déduction de la valeur comptable au bilan de la participation mise en équivalence. Les dotations et reprises de dépréciation sont enregistrées dans la rubrique Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence dans le compte de résultat consolidé. Les quotes-parts du Groupe dans le résultat net et dans les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres de l’entité sont présentées sur des lignes distinctes du compte de résultat consolidé, de l’état consolidé du résultat net et des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Si la quote-part du Groupe dans les pertes d’une entreprise mise en équivalence devient égale ou supérieure à ses intérêts dans cette entreprise, le Groupe cesse de prendre en compte sa quote-part dans les pertes ultérieures, sauf s’il y est contraint en vertu d’une obligation légale ou implicite auquel cas ces pertes sont alors provisionnées. Les plus ou moins-values dégagées lors des cessions de sociétés mises en équivalence sont présentées parmi les Gains ou pertes nets sur autres actifs. CONVERSION DES COMPTES DES ENTITÉS ÉTRANGÈRES Lorsqu’il est exprimé en devises, le bilan des sociétés consolidées est converti en euros sur la base des cours de change officiels à la date de clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis en euros sur la base du cours de change moyen trimestriel de leur réalisation. La différence de conversion sur le capital, les réserves, le report à nouveau et le résultat qui résulte de l’évolution des cours de change est enregistrée en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres – Écart de conversion. Les pertes ou profits provenant de la conversion des dotations en capital des succursales étrangères des banques du Groupe viennent également en variation des capitaux propres consolidés dans cette même rubrique. Conformément à l’option offerte par la norme IFRS 1, le Groupe a transféré en Réserves consolidées les écarts de conversion relatifs à la conversion des comptes des entités étrangères au 1 er janvier 2004. De ce fait, en cas de cession ultérieure de ces entités, le résultat de cession ne comprendra que la reprise des écarts de conversion qui auront été générés à compter du 1 er janvier 2004. VARIATIONS DES POURCENTAGES D’INTÉRÊTS DANS UNE ENTITÉ CONSOLIDÉE En cas d’augmentation du pourcentage d’intérêt du Groupe dans une filiale, l’écart entre le coût d’acquisition de la quote-part supplémentaire d’intérêts et la quote-part acquise de l’actif net de l’entité à cette date est enregistré dans les Réserves consolidées, part du Groupe. De même, en cas de baisse du pourcentage d’intérêt du Groupe dans une filiale restant contrôlée de manière exclusive, l’écart entre le prix de cession et la valeur comptable de la quote-part d’intérêts cédés est enregistré dans les Réserves consolidées, part du Groupe. Les frais liés à ces opérations sont comptabilisés directement en capitaux propres. Lors de la perte de contrôle d’une filiale consolidée, la quote-part éventuellement conservée par le Groupe est alors évaluée à sa juste valeur concomitamment à l’enregistrement de la plus ou moins-value de cession. Cette plus ou moins-value de cession, présentée parmi les Gains ou pertes nets sur autres actifs dans le compte de résultat consolidé, inclut, le cas échéant, une quote-part de l’écart d’acquisition précédemment affectée à l’unité génératrice de trésorerie (UGT) à laquelle appartient la filiale. Cette quote-part est généralement déterminée sur la base des besoins en fonds propres normatifs relatifs de la filiale cédée et de la partie de l’UGT conservée. Engagements de rachat accordés à des actionnaires minoritaires de filiales consolidées par intégration globale Le Groupe a consenti à des actionnaires minoritaires de certaines filiales du Groupe consolidées par intégration globale des engagements de rachat de leurs participations. Ces engagements de rachat correspondent pour le Groupe à des engagements optionnels (ventes d’options de vente qui ne transfèrent aucun risque et avantage sur les actions sous-jacentes avant leur exercice). Le prix d’exercice de ces options peut être un montant fixé contractuellement, ou bien peut être établi selon une formule de calcul prédéfinie lors de l’acquisition des titres de la filiale tenant compte de l’activité future de cette dernière, ou être fixé comme devant être la juste valeur des titres de la filiale au jour de l’exercice des options. Ces engagements sont traités comptablement comme suit : en application des dispositions de la norme IAS 32, le Groupe enregistre un passif financier au titre des options de vente vendues aux p actionnaires minoritaires des entités contrôlées de manière exclusive. Ce passif est comptabilisé initialement pour la valeur actualisée du prix d’exercice estimé des options de vente dans la rubrique Autres passifs ; l’obligation d’enregistrer un passif alors même que les options de vente ne sont pas exercées conduit, par cohérence, à retenir le même p traitement comptable que celui appliqué aux transactions relatives aux participations ne donnant pas le contrôle. En conséquence, la contrepartie de ce passif est enregistrée en diminution des Participations ne donnant pas le contrôle sous-jacentes aux options et pour le solde en diminution des Réserves consolidées, part du Groupe ; les variations ultérieures de ce passif liées à l’évolution du prix d’exercice estimé des options et de la valeur comptable des participations ne p donnant pas le contrôle sont intégralement comptabilisées dans les Réserves consolidées, part du Groupe ; si le rachat est effectué, le passif est dénoué par le décaissement de trésorerie lié à l’acquisition des intérêts des actionnaires minoritaires p dans la filiale concernée. En revanche, à l’échéance de l’engagement, si le rachat n’est pas effectué, le passif est annulé, en contrepartie des Participations ne donnant pas le contrôle et des Réserves consolidées, part du Groupe pour leurs parts respectives ; tant que les options ne sont pas exercées, les résultats afférents aux participations ne donnant pas le contrôle faisant l’objet d’options de p vente sont présentés dans la rubrique Participations ne donnant pas le contrôle au compte de résultat.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 396 Périmètre de consolidation NOTE 2.1 Sont retenues dans le périmètre de consolidation les filiales et entités structurées contrôlées par le Groupe, les partenariats (activités conjointes ou coentreprises) et les entreprises associées dont les états financiers présentent un caractère significatif par rapport aux comptes consolidés du Groupe, notamment au regard du total bilan et du résultat brut d’exploitation. La principale variation du périmètre de consolidation retenu au 31 décembre 2022 par rapport au périmètre du 31 décembre 2021 est la suivante. CESSION DE ROSBANK ET DES FILIALES D’ASSURANCE EN RUSSIE Société Générale a annoncé le 18 mai 2022 la finalisation de la cession du groupe Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital. Les conséquences financières entraînées par cette cession sont les suivantes : une réduction du total bilan du Groupe de 16 milliards d’euros p incluant principalement une baisse des Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti pour 10 milliards d’euros et une baisse des Dettes envers la clientèle pour 13 milliards d’euros ; une moins-value de cession, enregistrée en Gains ou pertes nets sur p autres actifs dans le résultat de l’année 2022, pour un montant de -3,3 milliards d’euros. Cette moins-value inclut le recyclage en résultat des écarts de conversion pour un montant de -0,5 milliard d’euros, montant cumulé au 18 mai après une augmentation de 0,5 milliard d’euros consécutive à l’appréciation du rouble entre le 1 er janvier 2022 et la date de cession. ACQUISITION DE LEASEPLAN PAR ALD Le 6 janvier 2022, le Groupe a annoncé la signature par Société Générale et ALD de deux accords prévoyant l’acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan. La réalisation de cette acquisition est attendue au cours du premier semestre 2023 sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles. Le prix d’acquisition d’un montant total de 4,5 milliards d’euros serait payé en numéraire et en titres. Les actionnaires de LeasePlan recevraient 1,8 milliard d’euros de numéraire et des titres représentant une participation pro forma de 30,75% du capital d’ALD à la finalisation de l’opération ainsi que des ABSA (Actions à Bons de Souscription d’Actions) pour un équivalent de 3,12% du capital de l’entité consolidée sur base entièrement diluée. Le 16 décembre 2022, ALD a annoncé avoir réalisé avec succès une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires d’un montant d’environ 1,2 milliard d’euros initiée dans le cadre du projet d’acquisition de LeasePlan. Avant cette augmentation, Société Générale détenait 79,8% du capital social d’ALD. Conformément à son engagement de rester l’actionnaire majoritaire à long terme d’ALD, Société Générale a souscrit des actions nouvelles pour un montant d’environ 803 millions d’euros représentant environ 66,3% de l’augmentation de capital et détient à l’issue de cette dernière 75,9% du capital social d’ALD. En conséquence, après réalisation de l’acquisition de LeasePlan, Société Générale resterait l’actionnaire majoritaire d’ALD avec une participation de 52,6%. Cette participation pourrait être ramenée à 51% en cas d’exercice des ABSA qui seraient remis aux actionnaires de LeasePlan pour leur permettre d’augmenter leur participation pro forma jusqu’à 32,9% du capital social d’ALD. Écarts d’acquisition NOTE 2.2 Lors de la prise de contrôle d’une entreprise, le Groupe inscrit à son bilan consolidé chacun des actifs et passifs de sa nouvelle filiale à leur juste valeur. Mais le prix d’acquisition d’une entreprise est généralement supérieur à la valeur nette réévaluée de ses actifs et passifs. Cette survaleur, appelée « écart d’acquisition » (ou goodwill) peut représenter une partie du capital immatériel de l’entreprise (notoriété, qualité des équipes, part de marché, etc.) qui contribue à sa valeur globale, ou encore la valeur des synergies futures que le Groupe espère développer par l’intégration de cette nouvelle filiale au sein de ses activités existantes. Dans le bilan consolidé, l’écart d’acquisition constitue un actif incorporel dont la durée de vie est présumée indéfinie ; il n’est pas amorti et ne génère ainsi aucune charge récurrente dans les résultats futurs du Groupe. Le Groupe vérifie cependant chaque année que la valeur de ses écarts d’acquisition n’a subi aucune dépréciation. Dans le cas contraire, une charge irréversible est immédiatement constatée en résultat, indiquant que la rentabilité du capital immatériel de l’entité acquise est inférieure aux attentes initiales ou que les synergies espérées n’ont pu être réalisées. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Les regroupements d’entreprise sont comptabilisés selon la méthode de l’acquisition en application d’IFRS 3 « Regroupements d’entreprises ». En date de prise de contrôle d’une entité, son coût d’acquisition est évalué comme le total des justes valeurs, à cette date, des actifs remis, des passifs encourus ou assumés, et des instruments de capitaux propres émis, en échange du contrôle de l’entité acquise. Les frais directement liés aux regroupements d’entreprises sont comptabilisés dans le résultat de la période à l’exception de ceux liés à l’émission d’instruments de capitaux propres ou de dettes. Les compléments de prix sont intégrés dans le coût d’acquisition pour leur juste valeur à la date de prise de contrôle, même s’ils présentent un caractère éventuel. Cet enregistrement est effectué par contrepartie des capitaux propres ou des dettes en fonction du mode de règlement de ces compléments de prix. Si elles sont qualifiées de dettes, les révisions ultérieures de ces compléments de prix sont enregistrées en résultat pour les dettes financières relevant de la norme IFRS 9 et selon les normes appropriées pour les dettes ne relevant pas de la norme IFRS 9 ; si elles sont qualifiées d’instruments de capitaux propres, ces révisions ne donnent lieu à aucun enregistrement.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 397 À la date de prise de contrôle de l’entité, conformément à la norme IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » les actifs, passifs, éléments de hors-bilan et passifs éventuels identifiables (même s’ils n’étaient pas comptabilisés par cette dernière avant le regroupement) de cette nouvelle filiale sont évalués individuellement à leur juste valeur quelle que soit leur destination. À cette même date, les participations ne donnant pas le contrôle sont évaluées pour leur quote-part dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise. Cependant, le Groupe peut également choisir, lors de chaque regroupement d’entreprises, d’évaluer les participations ne donnant pas le contrôle à leur juste valeur, une fraction de l’écart d’acquisition leur étant alors affectée en contrepartie. L’écart positif entre le coût d’acquisition de l’entité et la quote-part acquise de son actif net réévalué est inscrit à l’actif du bilan consolidé dans la rubrique Écarts d’acquisition ; en cas d’écart négatif, un produit est immédiatement enregistré en résultat dans la rubrique Variation de valeur des écarts d’acquisition. En date de prise de contrôle de l’entité, l’éventuelle quote-part dans cette dernière antérieurement détenue par le Groupe est réévaluée à sa juste valeur en contrepartie du compte de résultat. Dans le cas d’une acquisition par étape, l’écart d’acquisition est ainsi déterminé par référence à la juste valeur en date de prise de contrôle de l’entité. Les analyses et expertises nécessaires à l’évaluation initiale des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise peuvent, dans un délai de douze mois à compter de la date d’acquisition conduire à un ajustement éventuel de ces évaluations en cas d’informations nouvelles liées à des faits et circonstances existants à la date d’acquisition. Les montants de l’écart d’acquisition et des participations ne donnant pas le contrôle initialement enregistrés sont alors modifiés en conséquence. À la date d’acquisition, chaque écart d’acquisition est affecté à une ou plusieurs Unité(s) Génératrice(s) de Trésorerie (UGT) devant tirer avantage de l’acquisition. Une UGT se définit comme le plus petit groupe d’actifs identifiable générant des entrées de trésorerie indépendantes de celles qui découlent d’autres actifs ou groupes d’actifs au sein de l’entreprise. En cas de réorganisation du Groupe entraînant une modification de la composition des UGT, les écarts d’acquisition rattachés à des unités scindées en plusieurs parties sont réaffectés à d’autres unités nouvelles ou déjà existantes. Cette réaffectation est généralement réalisée au prorata des besoins en fonds propres normatifs des différentes parties des UGT scindées. Les écarts d’acquisition font l’objet d’une revue régulière par le Groupe et de tests de dépréciation dès l’apparition d’indices de perte de valeur et au minimum une fois par an. Les dépréciations éventuelles de ces écarts sont déterminées par référence à la valeur recouvrable de l’UGT à laquelle ils sont rattachés. Lorsque la valeur recouvrable de l’UGT est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation irréversible est enregistrée dans le résultat consolidé de la période sur la ligne Variation de valeur des écarts d’acquisition. Au 31 décembre 2022, les écarts d’acquisition sont répartis au sein des huit UGT suivantes : Piliers Activités Banque de détail en France Réseaux France* Réseau de Banque de détail Société Générale, activités de banque en ligne Boursorama, solutions de gestion de fortune, crédit à la consommation et à l’équipement en France, Réseau de Banque de détail Crédit du Nord et de ses sept banques régionales Banque de détail et Services Financiers Internationaux** Europe Banque de détail et crédit à la consommation en Europe incluant notamment l’Allemagne (Hanseatic Bank, BDK), l’Italie (Fiditalia), la France (CGL), la République tchèque (KB, Essox) et la Roumanie (BRD) Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer Banque de détail et crédit à la consommation dans la zone Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer incluant notamment le Maroc (SGMA), l’Algérie (SGA), la Tunisie (UIB), le Cameroun (SGBC), la Côte d’Ivoire (SGBCI) et le Sénégal (SGBS) Assurances Activités d’assurance-vie et dommages en France et à l’international (notamment Sogécap, Sogessur, Oradéa Vie et Antarius) Financement d’équipement professionnel Financement des ventes et des biens d’équipement professionnels au sein de Société Générale Equipment Finance Services Financiers Location automobile Services de location longue durée de véhicules et de gestion de flottes automobiles (ALD Automotive) Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Activités de Marché et Services aux Investisseurs Solutions de marché aux entreprises, institutions financières, secteur public, family offices, gamme complète de services titres et services de compensation, d’exécution, de prime brokerage et conservation Financement et Conseil Conseil et financement aux entreprises, institutions financières, secteur public et service de gestion de flux et de paiements À la suite du changement de pilotage fin 2021 induit par la cession de Lyxor, la Banque Privée est rattachée depuis le 1 er janvier 2022 au secteur opérationnel * Banque de détail en France. Les synergies existantes entre la Banque Privée et l’activité de la Banque de détail ont également conduit le Groupe à regrouper les deux UGT sous l’UGT Réseaux France, la Banque Privée étant l’extension de la Banque de détail à un segment de clientèle spécifique. À la suite de la cession de Rosbank et des filiales d’assurances en Russie en mai 2022, l’UGT Russie a été supprimée. Aucun écart d’acquisition n’était affecté à cette ** UGT au 31 décembre 2021.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 398 Le tableau ci-dessous présente par secteur opérationnel (Note 8.1) l’évolution sur l’année 2022 des valeurs nettes des écarts d’acquisition des UGT : (En M EUR) Valeur nette au 31.12.2021 Acquisitions et autres augmentations Cessions et autres diminutions Transferts Perte de valeur Valeur nette au 31.12.2022 Banque de détail en France 831 - - 237 - 1 068 Réseaux France (1) 831 - - 237 - 1 068 Banque de détail à l’International 1 475 - (2) - - 1 473 Europe 1 361 - (2) - - 1 359 Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer 114 - - - - 114 Assurances 335 - (1) - - 334 Assurances 335 - (1) - - 334 Services financiers 806 72 (29) - - 849 Financement d’équipement professionnel 228 - - - - 228 Services Financiers Location automobile 578 72 (29) - - 621 Activités de Marchés et Services aux Investisseurs - - - - - - Activités de Marché et Services aux Investisseurs - - - - - - Financement et Conseil 57 - - - - 57 Financement et Conseil 57 - - - - 57 Gestion d’Actifs et Banque Privée 237 - - (237) - - Gestion d’Actifs et Banque Privée (1) 237 - - (237) - - TOTAL 3 741 72 (32) - - 3 781 À la suite du changement de pilotage fin 2021 induit par la cession de Lyxor, la Banque Privée est rattachée depuis le 1 er janvier 2022 au secteur opérationnel (1) Banque de détail en France. Les synergies existantes entre la Banque Privée et l’activité de la Banque de détail ont également conduit le Groupe à regrouper les deux UGT sous l’UGT Réseaux France, la Banque Privée étant l’extension de la Banque de détail à un segment de clientèle spécifique. TEST DE DÉPRÉCIATION DES UGT Le Groupe réalise au 31 décembre 2022 un test annuel de dépréciation des UGT auxquelles ont été affectés des écarts d’acquisition. Une UGT se définit comme le plus petit groupe d’actifs identifiable générant des entrées de trésorerie indépendantes de celles qui découlent d’autres actifs ou groupes d’actifs au sein de l’entreprise. Les tests de dépréciation consistent à évaluer la valeur recouvrable de chaque UGT et à la comparer avec sa valeur comptable. Une perte de valeur irréversible est constatée en résultat si la valeur comptable d’une UGT, comprenant les écarts d’acquisition qui lui sont affectés, est supérieure à sa valeur recouvrable. La perte ainsi déterminée vient réduire la valeur des écarts d’acquisition au bilan. La valeur recouvrable d’une UGT est calculée selon la méthode des flux de trésorerie actualisés basés sur les bénéfices distribuables (discounted cash flows) calculés au niveau de chaque UGT. Les principes clés retenus pour la mise en œuvre des tests annuels pour l’évaluation de la valeur recouvrable des UGT sont les suivants : pour chaque UGT, des estimations de bénéfices futurs distribuables p sont déterminées sur une période de cinq ans, sur la base de leurs budgets prévisionnels (scénario SG Central) à trois ans (de 2023 à 2025) extrapolés sur les années 2026 et 2027, cette dernière correspondant à une année « normative » sur laquelle est calculée la valeur terminale ; ces estimations tiennent compte des objectifs de fonds propres p alloués par le Groupe, inchangés par rapport au 31 décembre 2021 (11% des encours pondérés de chaque UGT) ; les taux de croissance utilisés pour la valeur terminale sont fondés p sur une prévision de croissance de l’économie et d’inflation soutenable à long terme. Ces taux sont estimés au regard de deux sources principales, à savoir, l’International Monetary Fund et les analyses économiques de SG Cross Asset Research qui fournissent des prévisions à horizon 2026 ou 2027 ; les flux de bénéfices distribuables ainsi projetés sont ensuite p actualisés sur la base d’un taux égal au taux d’intérêt sans risque auquel s’ajoute une prime de risque fonction de l’activité sous-jacente de l’UGT concernée. Cette prime de risque, spécifique à chaque activité, est déterminée à partir des séries de primes de risques actions publiées par la recherche SG Cross Asset Research et de sa volatilité spécifique (beta) estimée. Le cas échéant, une prime de risque souverain est également ajoutée au taux sans risque, représentant la différence entre le taux sans risque de la zone de rattachement (zone dollar ou zone euro essentiellement) et le taux d’intérêt des obligations à long terme liquides émises par l’État (en devise dollar ou euro principalement), au prorata des actifs pondérés dans le cadre d’une UGT recouvrant plusieurs États. Les taux d’actualisation mis à jour au 31 décembre 2022 sont détaillés ci-après.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 399 Le tableau ci-après présente les taux d’actualisation et taux de croissance à long terme différenciés pour les UGT au sein des trois piliers du Groupe : Hypothèses au 31 décembre 2022 Taux d’actualisation Taux de croissance à long terme Banque de détail en France Réseaux France 8,4% 2,0% Banque de détail à l’International Banque de détail et Crédit à la consommation 11,3% à 12,9% 2% à 3% Assurances Assurances 9,5% 2,5% Services financiers Financement d’équipement professionnel et Services Financiers Location automobile 10,0% 2% Activités de Marché et Services aux Investisseurs Activités de Marché et Services aux Investisseurs 11,5% 2% Financement et Conseil Financement et Conseil 10,0% 2% Les budgets prévisionnels prennent notamment en compte les impacts des engagements en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires détaillés dans la Déclaration de Performance Extra-Financière.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 400 Ces budgets s’appuient sur les principales hypothèses métiers et macro-économiques suivantes : Piliers Banque de détail en France Réseaux France Poursuite de la transformation opérationnelle et relationnelle des enseignes SG et Crédit du Nord vers n un modèle de banque digitalisée, et mise en œuvre du projet de rapprochement des réseaux Poursuite de l’efficacité commerciale et opérationnelle de la Banque Privée dans un environnement n plus favorable et maintien des synergies avec les réseaux de Banque de détail Poursuite du plan de conquête clients de Boursorama, avec notamment le transfert des clients d’ING n France Banque de détail et Services Financiers Internationaux Europe Consolidation des positions concurrentielles, poursuite de l’adaptation des modèles afin de tirer parti n du potentiel de la région Forte discipline sur les frais généraux générant une efficacité opérationnelle accrue et normalisation du n coût du risque Afrique, Bassin méditerranéen et Outre-Mer Poursuite du développement du dispositif commercial de Société Générale n Optimisation de l’efficacité opérationnelle (initiatives d’automatisation, de dématérialisation, de n digitalisation et de mutualisation) et aplatissement du coût du risque Assurances Renforcement du modèle de bancassurance intégrée et poursuite de la croissance dynamique en n France et à l’international en synergie avec le réseau de Banque de détail, la Banque Privée et les services financiers aux entreprises (1) Financement d’équipement professionnel Maintien des positions de leader sur ses marchés n Strict contrôle des frais généraux et des ressources rares n Services Financiers Location automobile Création d’un leader mondial de la mobilité avec l’intégration de LeasePlan n Poursuite de la croissance des partenariats stratégiques et du segment de la location longue durée à n destination des particuliers Optimisation de l’efficacité opérationnelle n Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Activités de Marché et Services aux Investisseurs Avec la restructuration engagée en 2019, meilleur équilibre du portefeuille d’activités permettant une n sécurisation des revenus futurs et l’optimisation de l’utilisation des ressources dans un contexte de marché normalisé Maintien des franchises leader (activités actions) et croissance soutenue essentiellement par les n activités de financement et de solutions d’investissement Poursuite des mesures d’optimisation métiers, réglementaires et dans les systèmes d’information n Financement et Conseil Rééquilibrage de la dynamique d’origination des métiers de financement et conseil n Maintien des franchises leader de financement (matières premières, financements structurés) n Les impacts de la norme IFRS 17, entrée en vigueur au 1 er janvier 2023, sont intégrés dans la trajectoire budgétaire de l’UGT Assurances. (1) Les tests réalisés au 31 décembre 2022 montrent que la valeur recouvrable reste supérieure à la valeur comptable. Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la variation du taux d’actualisation et du taux de croissance à long terme sur la valeur recouvrable de chaque UGT. Les résultats de ces tests montrent que : une augmentation de 50 points de base appliquée à tous les taux p d’actualisation des UGT indiqués dans le tableau ci-dessus entraînerait une diminution de la valeur recouvrable totale de 7,2% sans nécessiter de dépréciation additionnelle d’aucune UGT ; une réduction de 50 points de base des taux de croissance à long p terme entraînerait une diminution de 1,4% de la valeur recouvrable totale sans nécessiter de dépréciation additionnelle d’aucune UGT ; en combinant ces deux cas de sensibilité, la valeur recouvrable p totale baisserait de 8,3% sans nécessiter de dépréciation additionnelle d’aucune UGT.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 401 Informations complémentaires sur les entités consolidées et les entités NOTE 2.3 mises en équivalence Cette note présente des informations complémentaires relatives aux entités retenues dans le périmètre de consolidation. états financiers présentent un caractère significatif par rapport aux comptes consolidés du Groupe. Cette significativité est notamment appréciée au regard du total bilan et du résultat brut d’exploitation Ces informations concernent les entités contrôlées de manière consolidés du Groupe. exclusive ou conjointe et les entités sous influence notable dont les ENTITÉS STRUCTURÉES CONSOLIDÉES NOTE 2.3.1 Les entités structurées consolidées incluent notamment : des organismes de placement collectif (SICAV, FCP, etc.) dont la p gestion est assurée par les filiales de Gestion d’Actifs du Groupe ; des Fonds Communs de Titrisation (FCT) qui émettent des p instruments financiers pouvant être souscrits par des investisseurs et qui portent des risques de crédit inhérents à une exposition ou un panier d’expositions qui peuvent être divisés en tranches ; des structures de financement d’actifs qui portent des financements p aéronautiques, ferroviaires, maritimes ou immobiliers. Le Groupe a conclu des accords contractuels avec certaines entités structurées consolidées pouvant l’amener à soutenir financièrement ces dernières en raison de leurs expositions à des risques de crédit, de marché ou de liquidité. Le Groupe n’a accordé sur l’exercice aucun soutien financier à ces entités en dehors de tout cadre contractuel l’obligeant à un tel soutien et n’a pas, à la date du 31 décembre 2022, l’intention de les soutenir financièrement. Les titres émis par des véhicules d’émission de dettes structurées sont assortis d’une garantie irrévocable et inconditionnelle de la part de Société Générale pour le paiement des montants dus par l’émetteur. Ces émetteurs concluent également avec Société Générale des opérations de couverture qui doivent leur permettre d’honorer leurs obligations de paiement. Au 31 décembre 2022, le montant des encours ainsi garantis est de 42,7 milliards d’euros. Dans le cadre de ses activités de titrisation pour le compte de sa clientèle ou d’investisseurs, Société Générale accorde des lignes de liquidité à deux conduits « ABCP » (Asset Backed Commercial Paper) pour un montant total de 25,0 milliards d’euros au 31 décembre 2022. PARTICIPATIONS NE DONNANT PAS LE CONTRÔLE NOTE 2.3.2 Les Participations ne donnant pas le contrôle correspondent à la part d’intérêts dans les filiales consolidées par intégration globale qui n’est pas attribuable directement ou indirectement au Groupe. Elles regroupent les instruments de capitaux propres émis par ces filiales et non détenus par le Groupe ainsi que la quote-part des résultats et réserves accumulées et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres revenant aux porteurs de ces instruments. Les Participations ne donnant pas le contrôle s’élèvent à 6 331 millions d’euros (5 796 millions d’euros au 31 décembre 2021) et représentent 9% des capitaux propres du Groupe au 31 décembre 2022 (8% au 31 décembre 2021). INFORMATIONS SUR LES CAPITAUX PROPRES DES PARTICIPATIONS NE DONNANT PAS LE CONTRÔLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Capital et réserves 5 729 5 043 Autres instruments de capitaux propres émis par les filiales (cf. Note 7.1) 800 800 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (198) (47) TOTAL 6 331 5 796 Les Participations ne donnant pas le contrôle dont le montant est significatif au regard du total des capitaux propres au bilan consolidé du Groupe concernent : les filiales cotées Komerčni Banka A.S., BRD – Groupe p Société Générale S.A. et SG Marocaine de Banques ; ALD, dont les données présentées ici correspondent à celles du p groupe ALD Automotive ; Sogécap, contrôlée à 100%, au titre des émissions de titres p subordonnés perpétuels de décembre 2014.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 402 (En M EUR) 31.12.2022 Pourcentage de contrôle Pourcentage d’intérêt Résultat net de la période attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle Montant en fin d’exercice des participations ne donnant pas le contrôle Dividendes versés au cours de l’exercice aux détenteurs de participations ne donnant pas le contrôle Komerčni Banka A.S. 60,73% 60,73% 276 1 875 (297) BRD – Groupe Société Générale S.A. 60,17% 60,17% 107 530 (205) Groupe ALD 75,94% 75,94% 249 1 676 (97) SG Marocaine de Banques 57,67% 57,67% 41 500 (12) Sogécap 100,00% 100,00% 33 829 (33) Autres entités - - 223 921 (143) TOTAL - - 929 6 331 (787) (En M EUR) 31.12.2021 Pourcentage de contrôle Pourcentage d’intérêt Résultat net de la période attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle Montant en fin d’exercice des participations ne donnant pas le contrôle Dividendes versés au cours de l’exercice aux détenteurs de participations ne donnant pas le contrôle Komerčni Banka A.S. 60,73% 60,73% 187 1 864 (62) BRD – Groupe Société Générale S.A. 60,17% 60,17% 98 762 (3) Groupe ALD 79,82% 79,82% 183 1 002 (57) SG Marocaine de Banques 57,65% 57,65% 31 499 (13) Sogécap 100,00% 100,00% 33 829 (33) Autres entités - - 165 840 (58) TOTAL - - 697 5 796 (226) INFORMATIONS FINANCIÈRES RÉSUMÉES POUR CES PARTICIPATIONS Les informations présentées sont les données des filiales (hors Sogécap) prises à 100% et avant élimination des opérations intra-groupes. (En M EUR) 31.12.2022 Produit net bancaire Résultat net Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Total Bilan Komerčni Banka A.S. 1 523 715 793 53 209 BRD – Groupe Société Générale S.A. 667 272 (64) 14 449 Groupe ALD 2 620 1 255 1 338 57 929 SG Marocaine de Banques 445 102 39 10 169 (En M EUR) 31.12.2021 Produit net bancaire Résultat net Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Total Bilan Komerčni Banka A.S. 1 173 494 815 49 158 BRD – Groupe Société Générale S.A. 600 247 (26) 13 539 Groupe ALD 1 812 886 903 48 794 SG Marocaine de Banques 438 79 119 9 820
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 403 ENTITÉS MISES EN ÉQUIVALENCE (COENTREPRISES ET ENTREPRISES ASSOCIÉES) NOTE 2.3.3 INFORMATIONS FINANCIÈRES RÉSUMÉES Coentreprises Entreprises associées Total entités mises en équivalence (En M EUR) 2022 2021 2022 2021 2022 2021 Quote-part du Groupe dans : Résultat net 6 4 9 2 15 6 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (nets d’impôt) - - - - - - RÉSULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES 6 4 9 2 15 6 ENGAGEMENTS AVEC LES PARTIES LIÉES Au 31 décembre 2022, le Groupe n’a aucun engagement avec les parties liées relatives aux coentreprises et aux entreprises associées. RESTRICTIONS SIGNIFICATIVES QUI LIMITENT LA FACULTÉ D’ACCÉDER AUX ACTIFS NOTE 2.3.4 DU GROUPE OU DE LES UTILISER Des contraintes ou obligations légales, réglementaires, statutaires ou contractuelles peuvent restreindre la capacité du Groupe à transférer librement des actifs entre entités du Groupe. La capacité des entités consolidées à payer des dividendes ou à attribuer ou rembourser des prêts et avances au sein du Groupe dépend, entre autres, des contraintes réglementaires locales, des réserves statutaires et des performances financières et opérationnelles. Les contraintes réglementaires locales peuvent concerner la capitalisation de l’entité, le contrôle des changes ou la non convertibilité de la devise locale (ce qui est par exemple le cas dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le respect de ratios de liquidité (notamment aux États-Unis) ou de grands risques visant à plafonner l’exposition de l’entité vis-à-vis du Groupe (disposition réglementaire appliquée dans la plupart des pays d’Europe centrale et orientale, du Maghreb et d’Afrique subsaharienne). Depuis mai 2022, la Russie a mis en place de nouvelles restrictions décrites en Note 1, paragraphe 6. La capacité du Groupe à utiliser les actifs peut également être restreinte dans les cas suivants : actifs remis en garantie de passifs, notamment auprès des banques p centrales, ou en garantie d’opérations sur instruments financiers, principalement sous forme de dépôts de garantie auprès des chambres de compensation ; titres faisant l’objet de mises en pensions livrées ou de prêts ; p actifs détenus par les filiales d’assurance en représentation des p contrats d’assurance-vie en unités de compte souscrits par la clientèle ; actifs détenus par des entités structurées consolidées et dont le p bénéfice est réservé aux investisseurs tiers qui ont souscrit les parts ou titres émis par l’entité ; dépôts obligatoires auprès des banques centrales. p Entités structurées non consolidées NOTE 2.4 Les informations présentées ci-dessous concernent les entités structurées par le Groupe et qui ne sont pas contrôlées par ce dernier. Ces informations ont été regroupées par typologie d’entités exerçant des activités similaires : le Financement d’Actifs, la Gestion d’Actifs et Autres (incluant la Titrisation et les structures d’émission). Le Financement d’Actifs inclut les Groupements d’Intérêt Économique (GIE), les sociétés de personnes et structures équivalentes qui portent des financements aéronautiques, ferroviaires, maritimes ou immobiliers. La Gestion d’Actifs regroupe les organismes de placement collectif (SICAV, FCP, etc.) dont la gestion est assurée par les filiales de gestion d’actifs du Groupe. La Titrisation regroupe les Fonds Communs de Titrisation (FCT) et structures équivalentes qui émettent des instruments financiers pouvant être souscrits par des investisseurs et qui portent des risques de crédit inhérents à une exposition ou un panier d’expositions qui peuvent être divisés en tranches. Les intérêts du Groupe dans les entités structurées par des tiers sont classés dans les rubriques du bilan consolidé selon leur nature. INTÉRÊTS DANS LES ENTITÉS STRUCTURÉES NON CONSOLIDÉES NOTE 2.4.1 Les intérêts du Groupe dans une entité structurée non consolidée recouvrent des liens contractuels ou non contractuels qui l’exposent à un risque de variation des rendements associés à la performance de cette entité structurée. Ces intérêts comprennent : la détention d’instruments de capitaux propres ou de dettes quel p que soit leur rang de subordination ; l’apport de financement (prêts, crédits de trésorerie, engagements p de financement, lignes de liquidité) ; le rehaussement de crédit (garanties, parts subordonnées, dérivés p de crédit, etc.) ; l’octroi de garantie (engagements de garantie) ; p les dérivés qui absorbent tout ou partie du risque de variation des p rendements de l’entité structurée à l’exclusion des Credit Default Swaps (CDS) et des options achetés par le Groupe ; les contrats rémunérés par des commissions assises sur la p performance de l’entité structurée ; les conventions d’intégration fiscale. p
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 404 Financement d’Actifs Gestion d’Actifs Autres (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 Total Bilan (1) de l’entité 5 898 6 018 18 090 17 635 23 085 23 932 Valeur nette comptable des intérêts du Groupe dans ces entités Actifs 2 646 2 650 2 579 4 659 8 719 8 512 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 138 269 2 377 4 445 1 181 979 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres - - - - 51 52 Actifs financiers au coût amorti 2 503 2 377 43 54 7 486 7 480 Autres actifs 5 4 159 160 1 1 Passifs 1 419 1 490 2 941 4 242 1 410 1 814 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 99 115 2 530 3 715 175 973 Dettes envers la clientèle/établissements de crédit et assimilés 1 257 1 338 384 498 1 235 841 Autres passifs 63 37 27 29 - - Pour la Gestion d’Actifs : la valeur liquidative (NAV : Net Asset Value) des fonds. (1) Le Groupe peut accorder à ces entités d’éventuelles avances remboursables liées à la mise en place du fonds de roulement, qui restent peu significatives. un tel soutien et n’a pas, à la date du 31 décembre 2022, l’intention de les soutenir. En revanche, le Groupe n’a pas accordé sur l’exercice de soutien financier à ces entités en dehors de tout cadre contractuel l’obligeant à L’exposition maximale au risque de perte en lien avec les intérêts dans une entité structurée correspond à : Financement d’Actifs Gestion d’Actifs Autres (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2021 Coût amorti ou juste valeur, selon leur évaluation au bilan, des actifs financiers non dérivés conclus avec l’entité structurée 2 538 2 475 4 340 5 096 1 932 1 851 Juste valeur des dérivés figurant à l’actif du bilan 59 195 620 1 838 346 372 Nominal des CDS vendus (montant maximal à payer) - - - - - - Nominal des engagements de financement ou de garantie donnés 367 112 112 461 1 498 2 331 Exposition maximale au risque de perte 2 964 2 782 5 072 7 395 3 776 4 554 Les éléments de réduction de l’exposition maximale au risque de perte incluent : le nominal des engagements de garantie reçus ; p la juste valeur des actifs reçus en garantie ; p la valeur comptable au passif du bilan des dépôts de garantie reçus. p Leurs montants, plafonnés en cas de limitation légale ou contractuelle des sommes réalisables ou appréhendables, s’élèvent à 1 289 millions d’euros et concernent essentiellement les Autres (incluant la titrisation et les structures d’émission). INFORMATIONS SUR LES ENTITÉS STRUCTURÉES NON CONSOLIDÉES SPONSORISÉES NOTE 2.4.2 PAR LE GROUPE Le Groupe peut ne pas détenir d’intérêts dans une entité structurée mais être considéré comme sponsor de cette entité s’il a ou a eu un rôle : de structureur ; p de promoteur auprès des investisseurs potentiels ; p de gestion pour compte de tiers ; p de garant implicite ou explicite de la performance de l’entité p (notamment via des garanties de capital ou de rendement accordées aux porteurs de parts d’OPCVM). Par ailleurs, une entité structurée est réputée sponsorisée par le Groupe dès lors que sa dénomination intègre le nom du Groupe ou d’une de ses filiales. En revanche, les entités structurées par le Groupe, en réponse à des besoins spécifiques exprimés par un ou plusieurs clients ou bien investisseurs, sont réputées sponsorisées par ces derniers. Au 31 décembre 2022, le total bilan de ces entités structurées non consolidées, sponsorisées par le Groupe et dans lesquelles ce dernier ne détient aucun intérêt, s’élève à 4 275 millions d’euros. Aucun revenu significatif n’a été enregistré sur ces entités au cours de l’exercice.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 405 Actifs non courants destinés à être cédés et dettes liées NOTE 2.5 PRINCIPES COMPTABLES Un actif non courant, ou un groupe d’actifs et de passifs, est considéré comme détenu en vue de la vente quand sa valeur comptable sera recouvrée principalement par le biais d’une vente et non d’une utilisation continue. L’actif, ou le groupe d’actifs et de passifs, doit alors être disponible en vue de sa vente immédiate dans son état actuel et il doit être hautement probable que la cession interviendra dans un délai de douze mois. Pour que tel soit le cas, le Groupe doit être engagé dans un plan de cession de l’actif ou du groupe d’actifs et de passifs et avoir entamé un programme de recherche d’un acquéreur ; par ailleurs, la mise en vente de l’actif ou du groupe d’actifs et de passifs doit être effectuée à un prix raisonnable par rapport à sa juste valeur actuelle. Les actifs et passifs concernés sont reclassés dans les rubriques Actifs non courants destinés à être cédés et Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés sans possibilité de compensation. En cas de moins-values latentes entre la juste valeur nette des coûts de cession des actifs non courants et des groupes d’actifs destinés à être cédés et leur valeur nette comptable, une dépréciation est enregistrée en résultat. Par ailleurs, les Actifs non courants destinés à être cédés cessent d’être amortis à compter de leur déclassement. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actifs 1 081 27 Immobilisations et écarts d’acquisition 839 26 Actifs financiers 95 - Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 93 - Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti 2 - Autres actifs 147 1 Passifs 220 1 Provisions - 1 Passifs financiers 57 - Passifs financiers à la juste valeur par résultat 1 - Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 56 - Autres passifs 163 - Au 31 décembre 2022, les postes Actifs non courants destinés à être FLEET MANAGEMENT LIMITED en Irlande. En effet, l’acquisition de cédés et Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés LeasePlan par ALD a été validée par la Commission européenne sous incluent des actifs et passifs relatifs à l’activité de location de véhicules réserve de la vente des activités de location de véhicules automobiles automobiles, dont principalement ceux des entités SGALD d’ALD Automotive au Portugal, en Norvège et en Irlande, et de AUTOMOTIVE SOCIEDADE GERAL DE COMERCIO E ALUGUER DE LeasePlan en République tchèque, en Finlande et au Luxembourg. BENS S.A. au Portugal, ALD AUTOMOTIVE AS en Norvège et MERRION
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 406 INSTRUMENTS FINANCIERS NOTE 3 Les instruments financiers représentent les droits ou obligations contractuels de recevoir ou de payer des liquidités ou d’autres actifs financiers. Les activités bancaires du Groupe sont généralement contractualisées sous la forme d’instruments financiers qui recouvrent un large panel d’actifs et de passifs tels les prêts, les titres en portefeuille (actions, obligations, etc.), les dépôts, les comptes d’épargne à régime spécial, les emprunts obligataires et les instruments dérivés (swaps, options, contrats à terme, dérivés de crédit, etc.). Dans les états financiers, le classement et le mode d’évaluation des actifs et passifs financiers sont fonction de leurs caractéristiques contractuelles ainsi que de la manière dont l’entité gère ces instruments financiers. Cette distinction n’est cependant pas applicable aux instruments dérivés qui sont toujours évalués au bilan à leur juste valeur quel que soit l’objet de leur détention (activités de marché ou opérations de couverture). POUR FAIRE SIMPLE
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 407 PRINCIPES COMPTABLES Classement des actifs financiers Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers sont classés au bilan du Groupe dans trois catégories (coût amorti, juste valeur par résultat et juste valeur par capitaux propres) qui déterminent leur traitement comptable et leur mode d’évaluation ultérieur. Ce classement est fonction des caractéristiques de leurs flux de trésorerie contractuels et de la manière dont l’entité gère ses instruments financiers (modèle d’activité ou « business model »). SPPI (Seulement des Paiements de Principal et d’Intérêts) • Instruments basiques de dettes NON–SPPI • Instruments complexes de dettes • Instruments de capitaux propres • Instruments dérivés Collecte des flux contractuels Collecte des flux contractuels et vente Portefeuille de transaction Quel que soit le modèle d’activité + Option Juste Valeur par résultat (élimination / réduction d’une non-concordance comptable) + Option Juste Valeur par capitaux propres sans recyclage ultérieur (actions et instruments de capitaux propres hors portefeuille de transaction) Caractéristiques des flux de trésorerie Modèle d’activité Classement comptable Juste valeur par capitaux propres avec recyclage ultérieur Coût amorti Juste valeur par résultat Juste valeur par capitaux propres sans recyclage ultérieur Juste valeur par résultat Juste valeur par résultat Les principes de classification des actifs financiers requièrent de procéder, d’une part, à l’analyse des flux contractuels générés par les instruments financiers, et, d’autre part à l’analyse du modèle d’activité dans lequel l’instrument est détenu. ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES DES FLUX DE TRÉSORERIE CONTRACTUELS L’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels a pour objectif de limiter la possibilité de comptabiliser les revenus d’actifs financiers sur la base du taux d’intérêt effectif aux seuls instruments dont les caractéristiques sont similaires à celles d’un contrat de prêt dit basique, impliquant une forte prédictibilité des flux de trésorerie associés. Tous les autres actifs financiers qui n’ont pas de telles caractéristiques sont évalués à la juste valeur par résultat, quel que soit le modèle d’activité dans le cadre duquel ils sont détenus. Les flux de trésorerie contractuels qui représentent uniquement des remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le principal restant dû sont compatibles avec un contrat de prêt dit basique (flux SPPI : Seulement Paiements de Principal et d’Intérêts). Dans un contrat de prêt basique, les intérêts consistent principalement en une contrepartie pour la valeur temps de l’argent et pour le risque de crédit. Les intérêts peuvent également inclure une contrepartie pour le risque de liquidité, les frais de gestion administrative de l’actif, ainsi qu’une marge commerciale. La facturation d’intérêts négatifs n’est pas incompatible avec cette définition. Tous les actifs financiers non-basiques sont obligatoirement comptabilisés à la juste valeur par résultat, quel que soit le modèle d’activité dans le cadre duquel ils sont détenus.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 408 Les actifs financiers dérivés qualifiés comptablement d’instruments de couverture sont présentés sur une ligne distincte du bilan (cf. Note 3.2). S’ils ne sont pas détenus à des fins de transaction, les instruments de capitaux propres (actions et titres assimilés) peuvent toutefois, sur option irrévocable exercée ligne à ligne, être évalués à la juste valeur par capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat (seuls les dividendes perçus au titre de ces instruments doivent être enregistrés dans le compte de résultat). ANALYSE DU MODÈLE D’ACTIVITÉ Le modèle d’activité représente la manière dont sont gérés les instruments pour générer des flux de trésorerie et des revenus. Dans l’exercice de ses différents métiers, le Groupe met en œuvre plusieurs modèles d’activité. La nature de ces modèles s’apprécie en déterminant la manière dont les groupes d’instruments financiers sont collectivement gérés en vue d’atteindre un objectif économique donné. L’identification du modèle économique ne s’effectue pas instrument par instrument, mais au niveau d’un portefeuille d’instruments financiers en analysant et en observant notamment : le mode d’évaluation, et de présentation à la Direction du Groupe, des performances du portefeuille ; p le mode de gestion des risques associés aux instruments financiers concernés ; p le mode de rémunération des responsables en charge de gérer le portefeuille ; p les cessions d’actifs réalisées et prévues (valeur, fréquence, nature). p Pour déterminer le classement et le mode d’évaluation comptable des actifs financiers, il est nécessaire de faire la distinction entre trois modèles d’activités : un modèle fondé sur la collecte des flux contractuels des actifs financiers ; p un modèle fondé sur la collecte des flux contractuels des actifs financiers et sur la vente de ces actifs ; p et un modèle propre aux autres actifs financiers, notamment de transaction, dans lequel la collecte des flux contractuels est accessoire. p OPTION JUSTE VALEUR Un actif financier SPPI qui n’est pas détenu à des fins de transaction peut être désigné, dès sa comptabilisation initiale, pour être évalué à la juste valeur par résultat si cette désignation permet l’élimination ou la réduction significative de décalages entre les traitements comptables d’actifs et de passifs financiers liés (non-concordance comptable). Classement des passifs financiers Les passifs financiers sont classés dans l’une des deux catégories suivantes : les passifs financiers à la juste valeur par résultat : il s’agit des passifs financiers encourus à des fins de transaction, incluant notamment par p défaut les instruments dérivés passifs qui ne sont pas qualifiés d’instruments de couverture, ainsi que des passifs financiers non dérivés que le Groupe a désignés dès l’origine pour être évalués en juste valeur par résultat (option juste valeur) ; les dettes : elles regroupent les autres passifs financiers non dérivés et sont évaluées au coût amorti. p Les passifs financiers dérivés qualifiés comptablement d’instruments de couverture sont présentés sur une ligne distincte du bilan (cf. Note 3.2). Reclassements d’actifs financiers Les reclassements d’actifs financiers ne sont requis que dans le cas exceptionnel d’un changement du modèle d’activité au sein duquel ils sont détenus. La comptabilisation de ces reclassements s’effectue de manière prospective (pas de retraitement des profits, des pertes et des intérêts comptabilisés antérieurement). Juste valeur La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation. Les méthodes de valorisation utilisées par le Groupe pour la détermination de la juste valeur des instruments financiers sont présentées en Note 3.4. Comptabilisation initiale Les actifs financiers sont comptabilisés au bilan : en date de règlement-livraison pour les titres ; p en date de négociation pour les dérivés ; p en date de décaissement des fonds pour les prêts. p
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 409 Pour les instruments évalués à la juste valeur, les variations de juste valeur entre la date de négociation et la date de règlement-livraison sont enregistrées en résultat ou en capitaux propres en fonction de la catégorie comptable des actifs financiers concernés. La date de négociation représente la date à laquelle l’engagement contractuel devient ferme et irrévocable pour le Groupe. Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs et passifs financiers sont évalués à leur juste valeur en intégrant les frais directement attribuables à leur acquisition ou à leur émission (à l’exception des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat pour lesquels ces frais sont enregistrés directement dans le compte de résultat). Si la juste valeur initiale est fondée principalement sur des données de marché observables, la différence entre cette juste valeur et le prix de transaction, représentative de la marge commerciale, est comptabilisée immédiatement en résultat. En revanche, si les paramètres de valorisation utilisés ne sont pas observables ou si les modèles de valorisation ne sont pas reconnus par le marché, la marge commerciale est généralement enregistrée de manière différée en résultat. Pour certains instruments, compte tenu de leur complexité, cette marge n’est toutefois reconnue en résultat qu’à leur maturité ou lors de leur cession éventuelle avant terme. Lorsque les paramètres de valorisation deviennent observables, la partie de la marge commerciale non encore comptabilisée est alors enregistrée en résultat (cf. Note 3.4.7). Décomptabilisation d’actifs ou de passifs financiers Le Groupe décomptabilise tout ou partie d’un actif financier (ou d’un groupe d’actifs similaires) lorsque les droits contractuels aux flux de trésorerie de l’actif expirent ou lorsque le Groupe a transféré les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier et la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif. Le Groupe décomptabilise également les actifs financiers dont il a conservé les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie mais a l’obligation contractuelle de reverser ces mêmes flux à un tiers (pass-through agreement) et dont il a transféré la quasi-totalité des risques et avantages. Dans le cas où le Groupe a transféré les flux de trésorerie d’un actif financier mais n’a ni transféré ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de l’actif financier et n’a pas conservé en pratique le contrôle de l’actif financier, le Groupe décomptabilise l’actif financier et enregistre alors distinctement, si nécessaire, un actif ou un passif représentant les droits et obligations créés ou conservés à l’occasion du transfert de l’actif. Si le Groupe a conservé le contrôle de l’actif financier, il maintient ce dernier à son bilan à hauteur de son implication continue dans cet actif. Lors de la décomptabilisation d’un actif financier dans son intégralité, un gain ou une perte de cession est enregistré dans le compte de résultat pour un montant égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la valeur de la contrepartie reçue, corrigée le cas échéant de tout profit ou perte latent qui aurait été antérieurement comptabilisé directement en capitaux propres et de la valeur de tout actif ou passif de gestion. Les indemnités facturées aux emprunteurs lors du remboursement anticipé de leur prêt sont enregistrées en résultat à la date du remboursement parmi les Intérêts et produits assimilés. Le Groupe décomptabilise un passif financier (ou une partie de passif financier) lorsque ce passif financier est éteint, c’est-à-dire lorsque l’obligation précisée au contrat est éteinte, est annulée ou est arrivée à expiration. Un passif financier peut également être décomptabilisé en cas de modification substantielle de ses conditions contractuelles ou d’échange avec le prêteur contre un instrument dont les conditions contractuelles sont substantiellement différentes. Opérations en devises En date de clôture, les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours comptant de la devise. Les écarts de change latents ou réalisés sont enregistrés dans le Résultat net des opérations financières. Les opérations de change à terme sont évaluées en juste valeur en utilisant le cours de change à terme restant à courir de la devise concernée. Les positions de change au comptant sont évaluées selon les cours de change officiels au comptant de fin de période. Les différences de réévaluation ainsi dégagées sont enregistrées dans le compte de résultat parmi les Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (cf. Note 3.1) sauf dans les cas où la comptabilité de couverture est applicable au titre de la couverture d’un investissement net à l’étranger libellé en devises ou d’une couverture de flux de trésorerie (cf. Note 3.2). En date de clôture, les actifs et passifs non monétaires libellés en devises qui sont évalués en juste valeur, c’est le cas notamment des actions et autres instruments de capitaux propres, sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours comptant de la devise. Les écarts de change sur ces actifs sont constatés soit en résultat (Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat), soit dans les capitaux propres (Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres) par symétrie avec la comptabilisation des gains et pertes relatifs à ces actifs. En date de clôture, les actifs et passifs non monétaires libellés en devises qui sont évalués au coût historique sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au coût historique de la devise à la date de la comptabilisation initiale.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 410 TRAITEMENT DES CHANGEMENTS INTERVENANT DANS LA BASE DE CALCUL DES FLUX DE TRÉSORERIE CONTRACTUELS DES ACTIFS OU PASSIFS FINANCIERS – RÉFORME IBOR Dans le contexte de la réforme des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR), la base de calcul des flux de trésorerie contractuels d’un actif/passif financier peut être modifiée : soit en modifiant les conditions contractuelles fixées lors de la comptabilisation initiale de l’instrument financier (exemple : dans le cadre p d’une renégociation du contrat, les conditions contractuelles sont modifiées pour remplacer le taux d’intérêt de référence initialement prévu par un taux d’intérêt de référence alternatif) ; soit par application de dispositions externes qui s’imposent sans nécessiter de modification des clauses contractuelles (exemple : p l’adoption d’un règlement européen imposant la migration de tous les contrats encore indexés sur le Libor CHF et l’Eonia dans l’Union européenne respectivement le 1 er et 3 janvier 2022) ; soit en raison de l’activation d’une clause contractuelle existante (exemple : application d’une clause de remplacement du taux contractuel, p dite de Fallback). Si, dans le contexte de la réforme des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR), un changement intervient dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif financier au coût amorti ou d’un actif en juste valeur par capitaux propres, la modification est considérée comme une simple mise à jour prospective du taux d’intérêt effectif appliqué pour calculer les produits ou charges d’intérêts et ne génère ni gains ou pertes en résultat. Ce traitement est toutefois subordonné au respect des conditions suivantes : le changement intervenant dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels est requis et découle directement de la réforme p IBOR ; et la nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels est économiquement équivalente à l’ancienne base de calcul utilisée avant le p changement. Les cas donnant lieu à une nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels considérée comme économiquement équivalente à l’ancienne base de calcul sont par exemple : le remplacement d’un taux d’intérêt de référence existant utilisé pour déterminer les flux de trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif p financier par un taux d’intérêt de référence alternatif (ou par la modification de la méthode utilisée pour calculer le taux d’intérêt de référence en question), et l’ajout d’une marge fixe nécessaire pour compenser la différence de base entre le taux d’intérêt de référence existant et le taux d’intérêt de référence alternatif ; l’ajout d’une clause de substitution (Fallback) aux conditions contractuelles d’un actif ou d’un passif financier pour permettre la mise en p œuvre des changements décrits ci-dessus ; à titre accessoire, les modifications apportées aux modalités de calcul de ces intérêts induites par l’utilisation d’un nouveau taux de p référence (date de fixation du taux, périodicité du calcul des intérêts, etc.). Les modifications apportées à un actif ou à un passif financier, en complément de celles découlant directement de l’application de la réforme IBOR, sont traitées selon les principes applicables habituellement aux modifications d’instruments financiers. MODALITÉS D’ANALYSE DES FLUX CONTRACTUELS DES ACTIFS FINANCIERS Le Groupe a mis en place des procédures destinées à analyser le caractère SPPI des actifs financiers lors de leur comptabilisation initiale (octroi de prêts, acquisition de titres, etc.). Toutes les clauses contractuelles sont analysées, notamment celles qui pourraient modifier l’échéancier ou le montant des flux de trésorerie contractuels. La possibilité contractuelle, pour l’emprunteur ou le prêteur, de rembourser par anticipation l’instrument financier demeure compatible avec le caractère SPPI des flux de trésorerie contractuels dès lors que le montant du remboursement anticipé représente essentiellement le principal restant dû et les intérêts courus ainsi que, le cas échéant, une indemnité compensatoire raisonnable. La possibilité pour cette indemnité compensatoire d’être négative n’est pas incompatible avec le caractère SPPI des flux de trésorerie contractuels. L’indemnité compensatoire est notamment considérée comme raisonnable dans les cas suivants : son montant est calculé en pourcentage du capital restant dû et il est plafonné par la réglementation en vigueur (en France, par exemple, p l’indemnité de remboursement anticipé des prêts immobiliers aux particuliers est plafonnée à un montant égal à six mois d’intérêt ou 3% du capital restant dû) ou limité par les pratiques concurrentielles de marché ; son montant correspond au différentiel entre les intérêts contractuels qui auraient dû être perçus jusqu’à l’échéance du prêt et les intérêts p qui seraient générés par le replacement du montant remboursé par anticipation à un taux reflétant le taux d’intérêt de référence. Certains contrats de prêts sont assortis de clauses de remboursement anticipé dont le montant contractuel est égal à la juste valeur du prêt ou bien inclut, dans d’autres cas, une compensation égale au coût de débouclage d’un swap de couverture associé. Les flux de remboursement anticipé de ces prêts sont considérés comme SPPI s’ils reflètent l’effet des changements du taux d’intérêt de référence.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 411 Les actifs financiers basiques (SPPI) sont des instruments de dettes qui incluent notamment : des prêts à taux fixe ; p des prêts à taux variable assortis ou non de limitations à la hausse ou à la baisse (prêts cappés ou p floorés) ; des titres de dettes (obligations publiques ou privées, titres de créances négociables) à taux fixe ou à p taux variable ; des créances représentatives d’opérations de pensions livrées sur titres ; p des dépôts de garantie versés ; p des créances commerciales. p Toute clause contractuelle qui génère une exposition à des risques ou levier) ne permettrait pas de considérer que les flux de trésorerie à une volatilité des flux sans rapport avec un contrat de prêt basique contractuels revêtent un caractère SPPI, sauf si la clause n’a qu’un (comme une exposition aux variations de cours des actions ou d’un effet minime sur ces flux (caractère de minimis de leur variabilité). indice boursier par exemple, ou encore l’introduction d’un effet de Les actifs financiers non-basiques (non-SPPI) incluent notamment : les instruments dérivés ; p les actions et autres instruments de capitaux propres détenus par l’entité ; p les parts détenues dans des fonds de placement collectifs (OPCVM, mutual funds, etc.) ; p les instruments de dettes convertibles ou remboursables en un nombre fixe d’actions (obligations p remboursables en actions, obligations convertibles en actions, etc.). les instruments structurés dont les flux sont en tout ou partie indexés sur un indice. p Les actifs financiers basiques (SPPI) détenus par le Groupe incluent des financements de projets de développement durable (labellisés Environnement, Social et Gouvernance) sous forme d’obligations durables (Sustainability-linked bonds, social bonds) et d’obligations vertes (Green bonds) dont les flux contractuels sont conformes aux critères SPPI. Les actifs financiers non-basiques (non-SPPI) incluent les instruments structurés dont les flux sont en tout ou partie indexés sur un indice qui n’est pas spécifique à l’émetteur tel qu’un indice ESG de marché. Des prêts à impact ont été octroyés par le Groupe pour accompagner les entreprises dans leur démarche de durabilité par un mécanisme incitatif de révision de la marge en fonction de critères ESG propres à l’emprunteur ou de l’atteinte par ce dernier d’objectifs de développement durable (Sustainability-linked loans). L’analyse de ces prêts a permis de les qualifier d’actifs financiers basiques (SPPI) dès lors que leurs flux respectaient les critères SPPI et que la composante ESG satisfait au critère de minimis. Au cours du second semestre 2022, l’IASB a décidé de proposer des modifications au guide d’application d’IFRS 9 concernant l’appréciation du caractère SPPI ainsi que de nouvelles informations à publier en annexe pour les instruments financiers assortis de conditions contractuelles qui pourraient modifier le calendrier ou le montant des flux de trésorerie contractuels en fonction d’un événement éventuel. L’objectif du projet est de clarifier la façon dont les critères de qualification SPPI s’appliquent aux actifs financiers assortis de facteurs ESG ou de caractéristiques similaires. L’IASB a prévu de publier un exposé-sondage au cours du premier semestre 2023. dans les intérêts est susceptible d’être modifiée en raison des clauses contractuelles de l’instrument. C’est le cas, par exemple, si le taux d’intérêt de l’instrument financier est révisé périodiquement, mais que la fréquence des révisions ne concorde pas avec la durée pour laquelle le taux d’intérêt est établi (comme un taux d’intérêt révisé mensuellement en fonction du taux à un an) ou si le taux d’intérêt de l’instrument financier est révisé périodiquement selon une moyenne de taux d’intérêt à court et à long terme. L’analyse des flux de trésorerie contractuels peut également nécessiter leur comparaison avec ceux d’un instrument de référence (instrument benchmark) lorsque la composante valeur temps de l’argent incluse Si l’écart entre les flux de trésorerie contractuels non actualisés de l’actif financier et ceux de l’instrument de référence est significatif ou peut le devenir, cet actif financier ne peut pas être considéré comme basique. En fonction de la nature des clauses contractuelles, la comparaison avec les flux d’un instrument de référence peut s’appuyer sur une analyse qualitative ; mais dans d’autres cas un test quantitatif est effectué. Le caractère significatif ou non de l’écart est apprécié pour chaque exercice et cumulativement sur la durée de vie de l’instrument. L’analyse tient également compte des facteurs qui pourront avoir une incidence sur le montant non actualisé des flux de trésorerie contractuels futurs. Dans ce but, le Groupe tient compte des courbes de taux d’intérêt en date de comptabilisation initiale de l’actif financier, mais apprécie également leur évolution sur la durée de vie de l’instrument au regard de scénarios raisonnablement possibles. Au sein du Groupe, les instruments concernés incluent par exemple des prêts immobiliers à taux variable dont les intérêts sont révisés tous les ans sur la base de la moyenne des taux Euribor douze mois observés sur les deux mois précédant la révision, ou encore des prêts accordés aux professionnels du secteur immobilier dont les intérêts sont révisés tous les trois mois sur la base de la moyenne des taux Euribor un mois observés tous les trois mois précédant la révision. Les analyses menées par le Groupe ont conclu au caractère basique de ces prêts.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 412 Par ailleurs, une analyse spécifique des flux de trésorerie contractuels est appliquée dans le cas des actifs financiers émis par des véhicules de titrisation ou par toute autre structure qui établit un ordre de priorité de paiement entre les porteurs. La détermination du caractère SPPI de ces actifs financiers nécessite une analyse des caractéristiques contractuelles et du risque de crédit supporté par les tranches et par les portefeuilles d’instruments financiers sous-jacents en allant jusqu’à identifier les instruments qui produisent les flux de trésorerie (look-through approach). Les données présentées dans la Note 3 s’entendent hors instruments financiers des filiales du secteur de l’assurance ; pour ces derniers, les informations sont présentées dans la Note 4.3. Les informations sur la typologie des risques, la gestion des risques associés aux instruments financiers, ainsi que les informations sur la gestion du capital et le respect des ratios réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne sont présentées dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel (Risques et adéquation des fonds propres). Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat NOTE 3.1 SYNTHÈSE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actif Passif Actif Passif Portefeuille de transaction 310 087 234 851 319 789 243 112 Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat 18 003 21 356 Instruments financiers à la juste valeur par résultat sur option 1 347 65 767 1 569 64 451 TOTAL 329 437 300 618 342 714 307 563 dont titres reçus/donnés en pension livrée 122 786 103 365 81 313 84 797 PORTEFEUILLE DE TRANSACTION NOTE 3.1.1 PRINCIPES COMPTABLES Le portefeuille de transaction regroupe les actifs et passifs financiers qui sont détenus ou encourus dans le cadre des activités de marché. Ce portefeuille inclut également, parmi les autres actifs de transaction, les stocks physiques de matières premières que le Groupe pourrait être amené à détenir dans le cadre de ses activités de mainteneur de marché sur les instruments dérivés sur matières premières. Les instruments financiers dérivés sont classés en portefeuille de transaction, sauf à pouvoir être qualifiés d’instruments de couverture (cf. Note 3.2). Les actifs et passifs du portefeuille de transaction sont évalués à leur juste valeur en date de clôture et portés au bilan dans les rubriques Actifs et Passifs financiers à la juste valeur par résultat. Les variations de leur juste valeur et les revenus associés à ces instruments sont enregistrés en résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat. ACTIVITÉS DE TRANSACTION Les actifs financiers détenus à des fins de transaction (trading) sont acquis : avec l’intention de les revendre à court terme ; p ou dans le cadre d’une activité de mainteneur de marché ; p ou dans le cadre d’une gestion spécialisée de portefeuille de transaction comprenant des instruments financiers dérivés, des titres ou d’autres p instruments financiers qui sont gérés ensemble, et présentant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 413 Activités de marché Le modèle de gestion des activités de transaction est celui mis en œuvre par la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs pour ses activités de marché. Il s’applique également aux parts des engagements et prêts consortiaux (financements syndiqués) que le Groupe ne souhaite pas conserver et qui ont été identifiées, dès l’engagement du Groupe dans l’opération, comme étant à céder à court terme (généralement 6 à 12 mois) sur le marché secondaire, ainsi qu’aux prêts octroyés par le Groupe dans le cadre des activités d’origination/distribution avec l’intention de les vendre à court terme. Les actifs financiers détenus dans des portefeuilles d’instruments financiers gérés en extinction sont également suivis sur la base de leur juste valeur. Bien que ne relevant pas des activités de marché, ces actifs sont présentés comptablement parmi les actifs de transaction et sont évalués à la juste valeur par résultat. Le portefeuille de transaction inclut l’ensemble des actifs financiers détenus à des fins de transaction quelles que soient les caractéristiques de leurs flux de trésorerie contractuels. Seuls les actifs financiers non-SPPI qui ne sont pas détenus dans le cadre de ces activités sont classés parmi les Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat (cf. paragraphe 3.1.2). ACTIF (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Obligations et autres titres de dettes 26 022 22 480 Actions et autres instruments de capitaux propres 74 387 108 858 Pensions livrées 122 752 81 282 Dérivés de transaction (1) 75 934 100 355 Prêts, créances et autres actifs de transaction 10 992 6 814 TOTAL 310 087 319 789 dont titres prêtés 12 455 14 370 Cf. Note 3.2 Instruments financiers dérivés. (1) PASSIF (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dettes sur titres empruntés 51 101 45 821 Obligations et autres titres de dettes vendus à découvert 5 187 3 630 Actions et autres instruments de capitaux propres vendus à découvert 1 244 838 Pensions livrées 102 678 84 729 Dérivés de transaction (1) 72 068 106 607 Emprunts et autres passifs de transaction 2 573 1 487 TOTAL 234 851 243 112 Cf. Note 3.2 Instruments financiers dérivés. (1)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 414 ACTIFS FINANCIERS ÉVALUÉS OBLIGATOIREMENT À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT NOTE 3.1.2 PRINCIPES COMPTABLES Les actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat regroupent : les prêts, obligations et titres assimilés qui ne sont pas détenus dans le cadre d’activités de transaction et dont les flux de trésorerie p contractuels ne sont pas représentatifs de remboursements de principal et de versements d’intérêts sur le principal restant dû (instruments dits non-basiques ou non-SPPI) ; les actions et titres assimilés qui ne sont classés dans aucune autre sous-catégorie : portefeuille de transaction à la juste valeur par résultat, p instruments désignés par le Groupe pour être évalués à la juste valeur par capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat. La juste valeur de ces actifs est présentée au bilan dans la rubrique Actifs financiers à la juste valeur par résultat et les variations de leur juste valeur sont enregistrées (hors intérêts) en résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Obligations et autres titres de dettes 195 193 Actions et autres instruments de capitaux propres 2 816 2 769 Prêts, créances et pensions livrées 14 992 18 394 TOTAL 18 003 21 356 DÉTAIL DES PRÊTS, CRÉANCES ET PENSIONS LIVRÉES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Crédits de trésorerie 1 500 1 257 Crédits à l’équipement 11 338 14 881 Autres crédits 2 154 2 256 TOTAL 14 992 18 394 Les prêts, créances et pensions livrées classés dans la catégorie Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat comprennent : des prêts dont les clauses contractuelles incluent des options de p remboursement anticipé assorties d’indemnités compensatoires dont le montant ne reflète pas les variations des taux d'intérêt ; des prêts incluant des clauses d’indexation ne permettant pas de les p qualifier de prêts basiques (SPPI).
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 415 INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT SUR OPTION NOTE 3.1.3 PRINCIPES COMPTABLES Aux actifs et passifs financiers détenus à des fins de transaction et actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat s’ajoutent, dans les mêmes rubriques des états financiers, les actifs et passifs financiers non dérivés que le Groupe a désignés dès l’origine pour être évalués en juste valeur en contrepartie du compte de résultat. Les variations de leur juste valeur (intérêts inclus) sont enregistrées en résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat à l’exception de la part représentative du risque de crédit propre du Groupe pour les passifs financiers qui est comptabilisée dans la rubrique Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Par ailleurs, en cas de décomptabilisation d’un passif financier classé à la juste valeur par résultat sur option avant son échéance contractuelle, les éventuels gains et pertes attribuables au risque de crédit propre du Groupe sont enregistrés dans la rubrique Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres puis sont reclassés à l’ouverture de l’exercice suivant dans la rubrique Réserves consolidées. Pour les actifs financiers, l’application de cette option est permise uniquement pour éliminer ou réduire significativement des décalages entre les traitements comptables de certains actifs et passifs financiers liés. Pour les passifs financiers, l’application de cette option est limitée aux situations suivantes : lorsqu’elle permet l’élimination ou la réduction de décalages entre les traitements comptables de certains actifs et passifs financiers liés ; p lorsqu’elle s’applique à un passif financier hybride comportant un ou plusieurs dérivés incorporés qui devraient faire l’objet d’une p comptabilisation distincte ; lorsqu’un groupe d’actifs et/ou de passifs financiers est géré et sa performance est évaluée sur la base de la juste valeur. p Le Groupe évalue ainsi à la juste valeur en contrepartie du compte de résultat les émissions obligataires structurées du métier des activités de Marché et Services aux Investisseurs. Ces émissions s’inscrivent dans le cadre d’une activité exclusivement commerciale dont les risques sont couverts par des retournements sur le marché au moyen d’instruments financiers gérés au sein des portefeuilles de transaction. L’utilisation de l’option juste valeur permet ainsi de garantir la cohérence entre le traitement comptable de ces émissions et celui des instruments financiers dérivés couvrant les risques de marché induits par ces dernières et qui sont obligatoirement évalués à la juste valeur. ACTIF (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Obligations et autres titres de dettes 112 4 Prêts, créances et pensions livrées 55 58 Actifs distincts pour régimes d’avantages du personnel (1) 1 180 1 507 TOTAL 1 347 1 569 Dont 1 002 millions d’euros au 31 décembre 2022 d’actifs distincts pour régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies contre 1 331 millions d’euros au (1) 31 décembre 2021 (cf. Note 5.2). PASSIF Les passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option sont essentiellement constitués par les émissions structurées du groupe Société Générale. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Juste valeur Montant remboursable à maturité Juste valeur Montant remboursable à maturité Instruments financiers à la juste valeur par résultat sur option 65 767 67 312 64 451 65 547 Les écarts de réévaluation liés au risque de crédit émetteur du Groupe sont évalués à l’aide de modèles tenant compte des conditions les plus récentes de refinancement effectif du groupe Société Générale sur les marchés et de la maturité résiduelle des passifs concernés. La variation de juste valeur attribuable au risque de crédit propre a généré sur l’exercice 2022 un gain en capitaux propres de 671 millions d’euros avant impôts. Au 31 décembre 2022, le montant cumulé des variations de valeurs attribuables au risque de crédit propre représente un gain total de 326 millions d’euros avant impôts.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 416 GAINS OU PERTES NETS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT NOTE 3.1.4 (En M EUR) 2022 2021 Résultat net sur portefeuille de transaction (hors dérivés) (5 650) 20 580 Résultat net sur instruments financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat (1) (2 006) (1 401) Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur sur option 2 806 (3 143) Résultat sur instruments financiers dérivés de transaction 11 925 (10 993) Résultat net sur opérations de couverture (2) (237) (9) Résultat net sur instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur (16 246) (5 741) Réévaluation des éléments couverts attribuable aux risques couverts (3) 16 019 5 732 Part inefficace de la couverture de flux de trésorerie (10) (0) Résultat net des opérations de change (123) 670 TOTAL 6 715 5 704 dont produits de dividendes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 99 113 Ce poste enregistre les gains et pertes latents et réalisés sur les instruments de dettes et de capitaux propres à l’exclusion de la composante de revenus des (1) instruments de dettes représentative d’un taux d’intérêt qui est enregistrée en marge nette d’intérêt (cf. Note 3.7). Ce poste présente uniquement le résultat des opérations de couverture portant sur des instruments financiers. Pour les opérations de couverture portant sur des (2) actifs ou passifs non financiers, le résultat net des instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur est présenté au sein du poste du compte de résultat impacté par l’élément couvert. Ce poste présente la réévaluation des éléments couverts en juste valeur y compris la variation de valeur des écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en (3) taux. Dans la mesure où les charges et produits présentés dans le compte de résultats ci-dessus n’intègrent pas le coût de refinancement de ces résultat sont classés par nature et non par destination, le résultat net instruments financiers, qui est présenté parmi les charges et produits des activités sur instruments financiers à la juste valeur par résultat d’intérêts. doit être appréhendé globalement. Il convient de noter que les
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 417 Instruments financiers dérivés NOTE 3.2 Les instruments financiers dérivés sont des instruments financiers dont la valeur évolue en fonction de celle d’un sous-jacent et peut s’accompagner d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les sous-jacents de ces instruments sont variés (taux d’intérêt, cours de change, actions, indices, matières premières, notation de crédit, etc.) de même que leur forme (contrats à terme, contrats d’échange ou swaps, options d’achat ou de vente, etc.). Les instruments financiers dérivés peuvent être conclus par le Groupe dans le cadre de ses activités de marché afin d’offrir à ses clients des solutions pour leur gestion des risques ou l’optimisation de leurs revenus. Il s’agit alors de dérivés de transaction. Le Groupe peut également conclure des instruments financiers dérivés pour gérer et couvrir ses propres risques. Il s’agit alors de dérivés de couverture. Les opérations de couverture peuvent concerner des éléments ou transactions individuelles (opérations de micro-couverture) ou bien des portefeuilles d’actifs et passifs financiers générant un risque structurel de taux d’intérêt (opérations de macro-couverture). À la différence des autres instruments financiers, les instruments dérivés sont toujours évalués au bilan à leur juste valeur quel que soit l’objet de leur détention (activités de marché ou opérations de couverture). La réévaluation des dérivés de transaction affecte directement le compte de résultat. En revanche, le mode de comptabilisation des opérations de couverture permet de lier la réévaluation des dérivés de couverture avec le traitement comptable des opérations et des instruments couverts afin d’éliminer ou de réduire la volatilité au compte de résultat. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Les instruments financiers dérivés sont des instruments qui présentent les trois caractéristiques suivantes : leur valeur fluctue en fonction de la variation d’un sous-jacent (taux d’intérêt, cours de change, actions, indices, matières premières, p notations de crédit, etc.) ; ils ne requièrent qu’un investissement initial faible ou nul ; p leur règlement intervient à une date future. p Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés à leur juste valeur au bilan parmi les actifs ou passifs financiers. Ils sont comptabilisés comme des instruments de transaction, sauf à pouvoir être qualifiés d’instruments de couverture. Cas particulier des instruments dérivés sur actions propres Les instruments financiers dérivés ayant comme sous-jacent les actions Société Générale ou les actions de filiales du Groupe et qui sont obligatoirement dénoués par l’échange d’un montant fixe de trésorerie (ou d’un autre actif financier) contre un nombre fixe d’actions propres (autres que des dérivés) sont qualifiés d’instruments de capitaux propres. Ces instruments, ainsi que les primes et soultes payées ou reçues qui s’y rapportent, sont inscrits directement en capitaux propres dès leur enregistrement initial et ne font l’objet d’aucune réévaluation ultérieure. Les ventes d’options de vente sur actions propres et les achats à terme d’actions propres donnent lieu à l’enregistrement d’une dette pour la valeur du notionnel par contrepartie des capitaux propres. Les autres instruments financiers dérivés ayant comme sous-jacent des actions propres sont quant à eux comptabilisés au bilan en juste valeur comme les instruments financiers dérivés n’ayant pas comme sous-jacent des actions propres. Traitement des instruments dérivés incorporés Un instrument dérivé incorporé est une composante d’un contrat hybride qui inclut également un instrument hôte non-dérivé. Lorsque le contrat hôte constitue un actif financier, le contrat hybride sera évalué entièrement à la juste valeur par résultat car ses flux de trésorerie contractuels ne revêtent pas un caractère basique (ou SPPI). Lorsque le contrat hôte constitue un passif financier et qu’il n’est pas évalué à la juste valeur par résultat, le dérivé incorporé est séparé de son contrat hôte dès lors que : dès l’initiation de l’opération, les caractéristiques économiques et les risques associés de cet instrument dérivé ne sont pas étroitement liés p aux caractéristiques et risques du contrat hôte ; et il répond à la définition d’un instrument dérivé. p L’instrument financier dérivé ainsi séparé est comptabilisé à sa juste valeur au bilan dans les rubriques Actifs financiers à la juste valeur par résultat ou Passifs financiers à la juste valeur par résultat dans les conditions décrites ci-avant. Le contrat hôte est quant à lui comptabilisé dans l’une des rubriques relatives aux passifs financiers évalués au coût amorti.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 418 INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS DE TRANSACTION NOTE 3.2.1 PRINCIPES COMPTABLES Les instruments financiers dérivés de transaction sont inscrits au bilan pour leur juste valeur dans les rubriques Actifs ou Passifs financiers à la juste valeur par résultat. Les variations de juste valeur sont enregistrées au compte de résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat. Les variations de juste valeur constatées sur les instruments financiers dérivés conclus avec des contreparties qui se sont ultérieurement avérées défaillantes sont comptabilisées en Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat jusqu’à la date d’annulation de ces instruments et de constatation au bilan, pour leur juste valeur à cette même date, des créances ou dettes vis-à-vis des contreparties concernées. Les éventuelles dépréciations ultérieures de ces créances sont enregistrées en Coût du risque dans le compte de résultat. JUSTE VALEUR (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actif Passif Actif Passif Instruments de taux d’intérêt 34 167 23 163 56 560 51 181 Instruments de change 24 272 25 341 18 404 19 320 Instruments sur actions et indices 15 513 21 191 24 186 33 779 Instruments sur matières premières 199 154 279 311 Dérivés de crédit 1 756 1 439 921 1 179 Autres instruments financiers à terme 27 781 5 837 TOTAL 75 934 72 069 100 355 106 607 Le Groupe utilise des dérivés de crédit dans le cadre de la gestion du juste valeur en contrepartie du compte de résultat et ne peuvent pas portefeuille de crédits corporate. Ils permettent essentiellement de être qualifiés comptablement de couverture d’actifs financiers. Ils sont réduire les concentrations individuelles, sectorielles et géographiques donc présentés pour leur juste valeur parmi les instruments financiers et d’assurer une gestion active des risques et du capital alloué. Tous les dérivés de transaction. dérivés de crédit, quelle que soit l’intention de gestion, sont évalués en ENGAGEMENTS (NOTIONNELS) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Instruments de taux d’intérêt 9 757 261 9 807 443 Instruments fermes 7 998 484 8 155 415 Swaps 6 412 207 7 013 837 Contrats à terme de taux 1 586 277 1 141 578 Instruments conditionnels 1 758 777 1 652 028 Instruments de change 4 162 947 3 379 742 Instruments fermes 3 046 929 2 617 178 Instruments conditionnels 1 116 018 762 564 Instruments sur actions et indices 791 814 838 749 Instruments fermes 138 533 144 592 Instruments conditionnels 653 281 694 157 Instruments sur matières premières 20 714 24 539 Instruments fermes 20 472 24 372 Instruments conditionnels 242 167 Dérivés de crédit 170 225 177 923 Autres instruments financiers à terme 28 066 31 022 TOTAL 14 931 027 14 259 418
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 419 INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS DE COUVERTURE NOTE 3.2.2 Conformément aux dispositions transitoires de la norme IFRS 9, le Groupe a fait le choix de maintenir les dispositions de la norme IAS 39 relatives à la couverture. En conséquence, les instruments de capitaux propres détenus (actions et titres assimilés) ne sont pas éligibles à la comptabilité de couverture quel que soit leur classement comptable. PRINCIPES COMPTABLES Afin de couvrir certains risques de marché, le Groupe met en place des couvertures au moyen d’instruments financiers dérivés. Comptablement, ces opérations peuvent être qualifiées de couverture de juste valeur ou de couverture de flux de trésorerie ou de couverture d’un investissement net à l’étranger, selon les risques ou les éléments à couvrir. Pour qualifier comptablement ces opérations comme des opérations de couverture, le Groupe documente de façon détaillée la relation de couverture dès sa mise en place. Cette documentation précise l’actif, le passif, ou la transaction future couverte, le risque faisant l’objet de la couverture et la stratégie associée de gestion de ce risque, le type d’instrument financier dérivé utilisé et la méthode d’évaluation qui sera appliquée pour mesurer l’efficacité de la couverture. L’instrument financier dérivé désigné comme instrument de couverture doit être hautement efficace afin de compenser la variation de la juste valeur ou des flux de trésorerie découlant du risque couvert. Cette efficacité est vérifiée lorsque les variations de la juste valeur ou des flux de trésorerie de l’élément couvert sont presque totalement compensées par les variations de la juste valeur ou des flux de trésorerie de l’instrument de couverture, le rapport attendu entre les deux variations étant compris dans la fourchette 80%-125%. L’efficacité est appréciée à la mise en place de la couverture puis tout au long de sa durée de vie. Elle est mesurée trimestriellement de façon prospective (efficacité escomptée sur les périodes futures) et rétrospective (efficacité constatée sur les périodes passées). Si l’efficacité sort de la fourchette précitée, la comptabilité de couverture est interrompue. Les instruments financiers dérivés de couverture sont portés au bilan pour leur juste valeur dans la rubrique Instruments dérivés de couverture. Couverture de juste valeur L’objectif de cette relation de couverture est de se prémunir contre une variation défavorable de la juste valeur d’un élément qui pourrait affecter le compte de résultat en cas de sortie de l’élément couvert du bilan. Les variations de juste valeur de l’instrument financier dérivé de couverture sont enregistrées au compte de résultat dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat, mais s’agissant de dérivés de taux, la partie correspondant au réescompte de l’instrument financier dérivé est présentée au compte de résultat dans les rubriques Intérêts et produits assimilés, Intérêts et charges assimilées symétriquement aux produits ou charges d’intérêts relatifs à l’élément couvert. Au bilan, la valeur comptable de l’élément couvert est ajustée des gains ou des pertes attribuables à la réévaluation du risque couvert, lesquels sont constatés dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat du compte de résultat. Dans la mesure où la relation de couverture est hautement efficace, les variations de juste valeur de l’élément couvert se compensent dans le compte de résultat avec les variations de juste valeur de l’instrument financier dérivé de couverture, l’écart représentant un gain ou une perte d’inefficacité. L’efficacité prospective de la couverture est évaluée par une analyse de sensibilité à partir de scénarios probables d’évolution des paramètres de marché ou par une analyse de régression issue d’une relation statistique (corrélation) entre la composante de risque couverte et l’instrument de couverture. L’efficacité rétrospective est appréciée en comparant les variations de juste valeur de l’instrument de couverture avec les variations de juste valeur de l’élément couvert. S’il s’avère que l’instrument financier dérivé ne respecte plus les critères d’efficacité imposés dans le cadre d’une relation de couverture ou si l’instrument financier dérivé est liquidé ou vendu, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée et ce, sur une base prospective. La valeur au bilan de l’élément d’actif ou de passif ayant fait l’objet de la couverture n’est postérieurement plus ajustée pour refléter les variations de juste valeur attribuable au risque couvert, et les ajustements cumulés au titre du traitement de couverture sont amortis sur la durée de vie restant à courir de l’élément antérieurement couvert tant que celui-ci est toujours inscrit au bilan. La comptabilité de couverture cesse également d’être appliquée si l’élément couvert est vendu avant l’échéance ou remboursé par anticipation, auquel cas les écarts d’évaluation sont rapportés immédiatement au compte de résultat. Couverture de flux de trésorerie Les couvertures de flux de trésorerie permettent de couvrir des éléments exposés aux variations de flux de trésorerie futurs liés à un instrument financier comptabilisé au bilan (prêts, titres ou dettes à taux variable) ou à une transaction future hautement probable (taux d’intérêt fixes futurs, cours de change futurs, prix futurs, etc.). L’objectif de cette relation de couverture est de se prémunir contre une variation défavorable des flux de trésorerie futurs d’un élément susceptible d’affecter le compte de résultat. L’efficacité prospective de la couverture est évaluée par une analyse de sensibilité à partir de scénarios probables d’évolution des paramètres de marché ou par une analyse de régression issue d’une relation statistique (corrélation) entre la composante de risque couverte et l’instrument de couverture. L’efficacité rétrospective est mesurée par la méthode du dérivé hypothétique qui consiste à créer un dérivé hypothétique répliquant exactement les caractéristiques de l’élément couvert (en termes de notionnel, de date de refixation des taux, de taux, de devise, etc.), de sens inverse à l’élément couvert, et dont la juste valeur est nulle à la mise en place de la relation de couverture, puis à comparer les variations de juste valeur du dérivé hypothétique avec celles de l’instrument de couverture.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 420 Les variations de juste valeur des instruments financiers de couverture sont enregistrées parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres pour leur part efficace, tandis que la partie inefficace est constatée au poste Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat du compte de résultat. S’agissant des dérivés de taux, la partie correspondant au réescompte de l’instrument financier dérivé est inscrite au compte de résultat dans les rubriques Intérêts et produits assimilés, Intérêts et charges assimilées symétriquement aux produits ou charges d’intérêts relatifs à l’élément couvert. Les gains ou pertes, latents ou réalisés, accumulés directement en capitaux propres au titre de la part efficace de ces variations de valeur sont maintenus en capitaux propres pour être recyclés en résultat lorsque les flux de trésorerie attendus couverts affectent le compte de résultat. Pour la couverture des flux liés à un instrument financier à taux variable enregistré au bilan, le recyclage s’opère au fur et à mesure de la reconnaissance en résultat des charges ou produits d’intérêts couverts. Dans le cas des couvertures de transactions futures, s’il s’agit de la vente future d’un instrument financier, le recyclage intervient à la date à laquelle l’instrument vendu est sorti du bilan ; si l’opération se dénoue par la comptabilisation au bilan d’un instrument financier, les gains ou pertes accumulés en capitaux propres y sont maintenus et sont ensuite recyclés en résultat au même rythme que les flux de trésorerie couverts générés par l’instrument alors reconnu au bilan. Lorsque l’instrument financier dérivé ne respecte plus les critères d’efficacité imposés dans le cadre d’une relation de couverture ou si l’instrument financier dérivé est liquidé ou vendu, ou encore si la transaction future couverte n’est plus probable, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée et ce, sur une base prospective. Les montants inscrits précédemment dans les capitaux propres sont reclassés au compte de résultat au cours des périodes sur lesquelles les flux de trésorerie découlant de l’élément couvert se réalisent. Si l’élément couvert est vendu ou remboursé avant l’échéance prévue ou si la transaction future couverte n’est plus attendue, les gains et les pertes latents inscrits dans les capitaux propres sont immédiatement comptabilisés dans le compte de résultat. Couverture d’un investissement net à l’étranger libelle en devises L’objectif de la couverture d’un investissement net dans une entreprise étrangère est de se prémunir contre le risque de change. L’élément couvert est un investissement réalisé dans un pays dont la monnaie est différente de la monnaie fonctionnelle du Groupe. Il s’agit donc de couvrir la situation nette d’une filiale ou d’une succursale étrangère contre un risque de change par rapport à la devise fonctionnelle de l’entité. La couverture d’un investissement net à l’étranger suit les mêmes principes comptables que les relations de couverture de flux de trésorerie. Ainsi, la partie efficace des variations de juste valeur relatives aux instruments financiers dérivés qualifiés comptablement de couverture d’investissement net est inscrite dans les capitaux propres en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres tandis que la partie inefficace est portée au compte de résultat dans le poste Gains ou pertes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat. Couverture de portefeuilles (macro-couverture) Les instruments financiers dérivés de taux utilisés dans le cadre de ce type de couverture ont pour objet de couvrir de façon globale le risque structurel de taux issu principalement des activités de la Banque de détail. Comptablement, ces opérations sont documentées selon les entités du Groupe comme des couvertures de juste valeur ou bien comme des couvertures de flux de trésorerie. Les entités du Groupe documentant une macro-couverture de juste valeur de portefeuilles d’actifs ou de passifs à taux fixe appliquent les dispositions prévues par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne (IAS 39 « carve-out ») permettant ainsi de faciliter : l’éligibilité aux relations de couverture de juste valeur des opérations de macro-couverture réalisées dans le cadre de la gestion actif-passif p qui incluent les dépôts à vue de la clientèle dans les positions à taux fixes ainsi couvertes ; la réalisation des tests d’efficacité. p Le traitement comptable des instruments financiers dérivés qualifiés comptablement de macro-couverture de juste valeur est similaire à celui des instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur. Les variations de juste valeur des portefeuilles d’actifs et de passifs financiers macro-couverts, évaluées à partir de l’instrument synthétique modélisé, sont quant à elles enregistrées dans une ligne spécifique du bilan intitulée Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux par la contrepartie du compte de résultat. Les entités du Groupe documentant une macro-couverture de flux de trésorerie appliquent les mêmes principes comptables que ceux exposés ci-avant pour la couverture de flux de trésorerie. Les portefeuilles d’actifs ou de passifs macro-couverts ne font donc pas l’objet d’une réévaluation à la juste valeur à hauteur du risque couvert. Dans le cas de la macro-couverture de flux de trésorerie, le portefeuille couvert est constitué d’actifs ou de passifs à taux variable. Pour finir, quelle que soit la documentation retenue pour ces opérations de macro-couverture, celles-ci nécessitent la mise en œuvre de trois tests pour mesurer l’efficacité de la relation : un test de non-sur-couverture qui consiste à s’assurer, prospectivement et rétrospectivement, que le nominal des portefeuilles couverts est p supérieur au notionnel des instruments de couverture pour chaque bande de maturité future et chaque génération de taux ; un test de non-disparition de l’élément couvert qui consiste à s’assurer prospectivement et rétrospectivement que la position maximale p couverte historiquement est inférieure au nominal du portefeuille couvert à la date d’arrêté considérée pour chaque bande de maturité et chaque génération de taux ; un test quantitatif destiné à s’assurer rétrospectivement que les variations de juste valeur de l’instrument synthétique modélisé p compensent les variations de juste valeur des instruments de couverture. Les sources d’inefficacité des opérations de macro-couvertures mises en œuvre dans le Groupe résultent du dernier fixing de la jambe variable des swaps de couverture, de la valorisation bi-courbe des instruments de couverture collatéralisés, des décalages de tombées d’intérêt éventuels entre l’élément couvert et l’instrument de couverture et de la prise en compte du risque de contrepartie sur les instruments de couverture.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 421 TRAITEMENTS DES CHANGEMENTS INTERVENANT DANS LA BASE DE CALCUL DES FLUX DE TRÉSORERIE CONTRACTUELS DES ÉLÉMENTS COMPOSANTS UNE RELATION DE COUVERTURE – RÉFORME IBOR NON-DÉQUALIFICATION DES RELATIONS DE COUVERTURE La documentation des couvertures comptables existantes doit être mise à jour en vue de refléter les modifications apportées par la réforme des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR) à la base de calcul des flux de trésorerie contractuels des éléments couverts et/ou des instruments de couverture. Ces mises à jour induites par la réforme IBOR n’entraînent ni la déqualification de la relation de couverture, ni l’identification d’une nouvelle couverture comptable lorsqu’elles respectent les conditions suivantes : le changement intervenant dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels est requis et découle directement de la réforme IBOR ; p et la nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels est économiquement équivalente à l’ancienne base de calcul utilisée avant le p changement. Lorsque ces conditions sont respectées, la mise à jour de la documentation de couverture peut consister uniquement à : identifier un taux d’intérêt de référence alternatif (contractuellement ou non contractuellement spécifié) en tant que risque couvert ; p mettre à jour la description de l’élément couvert, incluant la description de la part couverte des flux de trésorerie ou de la juste valeur ; p mettre à jour la description de l’instrument de couverture ; p mettre à jour la méthode d’évaluation de l’efficacité de la couverture. p Ces mises à jour sont réalisées au fur et à mesure des modifications apportées aux éléments couverts ou aux instruments de couverture mais avant la fin de la période de reporting au cours de laquelle la modification est effectuée ; plusieurs mises à jour successives peuvent être réalisées pour une même couverture comptable. Les modifications qui ne découlent pas directement de l’application de la réforme IBOR, et intervenant dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels des éléments composants la relation de couverture ou dans la documentation de couverture, sont par ailleurs analysées en vue de confirmer le respect des critères permettant de continuer l’application de la comptabilité de couverture. TRAITEMENTS COMPTABLES SPÉCIFIQUES Pour les couvertures de juste valeur et les couvertures de flux de trésorerie, les règles de comptabilisation applicables sont maintenues pour la reconnaissance des gains ou pertes issus de la réévaluation de la composante couverte et de l’instrument de couverture prenant en compte les modifications décrites ci-dessus. Les variations de valeur cumulées utilisées pour déterminer l’efficacité rétrospective des couvertures peuvent être remises à zéro au cas par cas lors des modifications. Pour les couvertures de flux de trésorerie, lorsque le taux d’intérêt de référence sur lequel étaient basés les flux de trésorerie futurs couverts est modifié, les montants de gains ou pertes enregistrés au titre de l’instrument de couverture sont maintenus dans les capitaux propres jusqu’à l’enregistrement en résultat des flux de trésorerie couverts modifiés dès lors que la transaction reste hautement probable. Un taux d’intérêt de référence alternatif utilisé comme composante de risque non spécifiée contractuellement (exemple, un taux d’intérêt de référence alternatif trois mois utilisé pour déterminer le taux fixe d’un prêt et pour lequel le Groupe cherche à couvrir les variations de valeur) pourra être utilisé dans la mesure où il est raisonnablement attendu qu’il sera séparément identifiable (c’est-à-dire coté sur un marché dont la liquidité est suffisante) dans les 24 mois suivants sa première utilisation.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 422 JUSTE VALEUR (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actif Passif Actif Passif Couverture de juste valeur 32 272 45 539 12 823 10 171 Instruments de taux d’intérêt 32 252 45 538 12 786 10 141 Instruments de change 20 1 36 30 Instruments sur actions et indices - - 1 - Couverture de flux de trésorerie 349 511 311 61 Instruments de taux d’intérêt 300 443 253 26 Instruments de change 43 51 24 33 Instruments sur actions et indices 6 17 34 2 Couverture d’investissement net 229 114 105 193 Instruments de change 229 114 105 193 TOTAL 32 850 46 164 13 239 10 425 Le Groupe met en place des relations de couverture qualifiées comptablement de couverture de juste valeur afin de couvrir les actifs et passifs financiers à taux fixe contre les variations de taux d’intérêt à long terme, essentiellement les prêts/emprunts, les émissions de titres et les titres à taux fixe. Les instruments de couverture utilisés sont principalement des swaps de taux d’intérêt. Par ailleurs, le Groupe, au titre de certaines de ses activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, est exposé à la variation dans le futur des flux de trésorerie sur ses besoins de refinancement à court et à moyen terme et met en place des relations de couverture qualifiées comptablement de couverture de flux de trésorerie. Le besoin de refinancement hautement probable est déterminé en fonction de données historiques établies par activité et représentatives des encours du bilan. Ces données peuvent être revues à la hausse ou à la baisse en fonction de l’évolution des modes de gestion. Enfin, dans le cadre de leur gestion des risques structurels de taux et de change, les entités du Groupe mettent en place des couvertures de juste valeur pour des portefeuilles d’actifs ou de passifs au titre du risque de taux ainsi que des couvertures de flux de trésorerie et d’investissement net à l’étranger au titre du risque de change. Au 31 décembre 2022, les écarts de réévaluation des portefeuilles d’actifs financiers à taux fixe et des portefeuilles de passifs financiers à taux fixe macro-couverts sont devenus négatifs sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt constatée sur la période. À l’actif du bilan l’écart de réévaluation des portefeuilles d’actifs couverts en taux s’élève ainsi à -2 262 millions d’euros au 31 décembre 2022 (contre +131 millions d’euros au 31 décembre 2021), et au passif du bilan l’écart de réévaluation des portefeuilles de passifs couverts en taux s’élève à -9 659 millions d’euros au 31 décembre 2022 (contre +2 832 millions d’euros au 31 décembre 2021). ENGAGEMENTS (NOTIONNELS) (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Instruments de taux d’intérêt 861 523 981 765 Instruments fermes 861 181 978 728 Swaps 728 373 696 716 Contrats à terme de taux 132 808 282 012 Instruments conditionnels 342 3 037 Instruments de change 8 333 9 245 Instruments fermes 8 333 9 245 Instruments sur actions et indices 179 160 Instruments fermes 179 160 TOTAL 870 035 991 170
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 423 RÉFORME IBOR Les montants des notionnels des instruments de couverture concernés par l’amendement à la norme IAS 39, qui permet d’être exempté de certaines conditions requises en matière de comptabilité de couverture dans le cadre de la réforme des taux d’intérêt de référence, sont les suivants : (En M EUR) 31.12.2022 Couverture de juste valeur Couverture de flux de trésorerie Libor 20 547 2 283 dont Libor USD 20 547 2 283 TOTAL 20 547 2 283 Les contrats Libor USD qui ont une maturité antérieure au 30 juin 2023 s’élèvent à 398 millions d’euros. ÉCHÉANCES DES ENGAGEMENTS (NOTIONNELS) Ces éléments sont présentés en fonction des échéances contractuelles des instruments financiers. (En M EUR) Jusqu’à 3 mois De 3 mois à moins de 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans 31.12.2022 Instruments de taux d’intérêt 108 878 193 268 290 166 269 211 861 523 Instruments de change 2 054 5 683 579 17 8 333 Instruments sur actions et indices 85 35 58 1 179 TOTAL 111 017 198 986 290 803 269 229 870 035
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 424 COUVERTURE DE JUSTE VALEUR : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS (En M EUR) 31.12.2022 Valeur comptable Variation cumulée de juste valeur (1) Variation de juste valeur enregistrée sur la période (1) Couverture du risque de taux d’intérêt 16 019 Actifs couverts 86 051 (3 612) (4 637) Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 1 282 (75) (102) Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 8 074 (316) (638) Titres de dette au coût amorti 1 827 (257) (100) Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 27 502 (702) (1 654) Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti macro-couverts (1) 47 366 (2 262) (2 143) Passifs couverts 201 845 (17 353) 20 656 Dettes représentées par un titre 43 501 (4 195) 4 354 Dettes envers les établissements de crédit 18 744 (1 933) 2 034 Dettes envers la clientèle 10 341 (90) 197 Dettes subordonnées 13 434 (1 476) 1 760 Dettes envers la clientèle macro-couvertes (2) 115 825 (9 659) 12 311 Couverture du risque de change (1) Passifs couverts 192 2 (1) Dettes subordonnées 192 2 (1) Couverture du risque action - Passifs couverts 4 - - Autres passifs 4 - - TOTAL 16 018
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 425 (En M EUR) 31.12.2021 Valeur comptable Variation cumulée de juste valeur (1) Variation de juste valeur enregistrée sur la période (1) Couverture du risque de taux d’intérêt 5 732 Actifs couverts 68 184 1 431 (1 154) Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 1 204 20 (22) Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 7 096 227 (199) Titres de dette au coût amorti 1 547 (153) (186) Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 29 893 1 207 (480) Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti macro-couverts (1) 28 444 130 (267) Passifs couverts 188 916 3 429 6 886 Dettes représentées par un titre 46 226 130 1 148 Dettes envers les établissements de crédit 13 511 104 339 Dettes envers la clientèle 1 543 103 67 Dettes subordonnées 14 815 260 468 Dettes envers la clientèle macro-couvertes (2) 112 821 2 832 4 864 Couverture du risque de change (1) Passifs couverts 472 35 (1) Dettes subordonnées 472 35 (1) Couverture du risque Action 1 Passifs couverts 1 - 1 Autres passifs 1 - 1 TOTAL 5 732 Variation de juste valeur attribuable au risque couvert uniquement et servant à la détermination de la part inefficace de la juste valeur de l’instrument de (1) couverture. Cette variation s’entend hors intérêts courus pour les éléments couverts contre le risque de taux. La valeur comptable des éléments couverts, pour les opérations de macro-couvertures, représente la somme de l’encours couvert et de l’Écart de réévaluation des (2) portefeuilles couverts en taux. Au 31 décembre 2022, 389 millions d’euros de variation de juste valeur cumulée restent à amortir en raison de la disparition de l’instrument de couverture. Ce montant est principalement lié à des couvertures du risque de taux d’intérêt.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 426 COUVERTURE DE JUSTE VALEUR : DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE (En M EUR) 31.12.2022 Engagements (notionnels) Juste valeur (1) Variation de juste valeur enregistrée sur la période Inefficacité comptabilisée dans le résultat de la période Actif Passif Couverture du risque de taux d’intérêt 314 235 32 252 45 538 (16 246) (227) Instruments fermes – Swaps 313 893 32 215 45 538 (16 251) (227) En couverture d’actifs 37 495 2 187 1 259 2 432 (62) En couverture de portefeuilles d’actifs (macro-couverture) (2) 45 575 2 811 712 2 200 61 En couverture de passifs 105 049 825 8 235 (8 621) (274) En couverture de portefeuilles de passifs (macro-couverture) (2) 125 774 26 392 35 332 (12 262) 48 Instruments conditionnels 342 37 - 5 - En couverture de portefeuilles d’actifs (macro-couverture) (2) 342 37 - 5 - Couverture du risque de change 192 20 1 1 - Instruments fermes 192 20 1 1 - En couverture de passifs 192 20 1 1 - Couverture du risque action 4 - - (1) (1) Instruments conditionnels 4 - - (1) (1) En couverture de passifs 4 - - (1) (1) TOTAL 314 431 32 272 45 539 (16 246) (228) (En M EUR) 31.12.2021 Engagements (notionnels) Juste valeur (1) Variation de juste valeur enregistrée sur la période Inefficacité comptabilisée dans le résultat de la période Actif Passif Couverture du risque de taux d’intérêt 251 936 12 786 10 140 (5 741) (9) Instruments fermes – Swaps 248 899 12 785 10 103 (5 743) (9) En couverture d’actifs 36 082 218 2 249 891 4 En couverture de portefeuilles d’actifs (macro-couverture) (2) 24 739 196 124 239 (26) En couverture de passifs 77 735 1 726 598 (1 987) 35 En couverture de portefeuilles de passifs (macro-couverture) (2) 110 343 10 645 7 132 (4 886) (22) Instruments conditionnels 3 037 1 37 2 - En couverture de portefeuilles d’actifs (macro-couverture) (2) 3 037 1 37 2 - Couverture du risque de change 463 36 30 1 - Instruments fermes 463 36 30 1 - En couverture de passifs 463 36 30 1 - Couverture du risque action 3 - - (1) - Instruments conditionnels 3 - - (1) - En couverture de passifs 3 - - (1) - TOTAL 252 402 12 822 10 170 (5 741) (9) La juste valeur des dérivés de couverture s’entend intérêts courus inclus pour les instruments de taux d'intérêt. (1) Pour les opérations de macro-couverture, l’engagement présenté ici correspond à la position nette des instruments dérivés de couverture de manière à refléter (2) l’exposition économique générée par ces instruments. Cette position est à mettre en relation avec la valeur au bilan des éléments couverts qui constitue l’exposition à couvrir.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 427 COUVERTURE DE FLUX DE TRÉSORERIE : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS Le tableau suivant présente la variation de juste valeur de l’élément couvert utilisée aux fins de la comptabilisation de l’inefficacité de la couverture sur la période. S’agissant de relations de couverture de flux de trésorerie, la variation de juste valeur de l’élément couvert est mesurée par la méthode du dérivé hypothétique décrite dans les principes comptables énoncés ci-dessus. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Variation de juste valeur Variation de juste valeur Couverture du risque de taux d’intérêt 363 69 Actifs couverts (52) (9) Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (53) 4 Prêts et créances sur la clientèle macro-couverts 1 (13) Passifs couverts 415 78 Dettes représentées par un titre (110) (6) Dettes envers les établissements de crédit (51) (60) Dettes envers la clientèle 576 144 Couverture du risque de change (55) (27) Passifs couverts (54) (19) Dettes subordonnées (54) (19) Transactions futures (1) (8) Couverture du risque action 43 (69) Transactions futures 43 (69) TOTAL 351 (27)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 428 COUVERTURE DE FLUX DE TRÉSORERIE : DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE (En M EUR) 31.12.2022 Engagements (notionnels) Juste valeur Variation de juste valeur enregistrée sur la période Variation cumulée de juste valeur enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Actif Passif Part enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Part inefficace comptabilisée en résultat Couverture du risque de taux d’intérêt 11 453 300 443 (363) (10) (204) Instruments fermes – Swaps 11 445 300 443 (363) (10) (204) En couverture d'actifs 9 1 - (0) - (0) En couverture de prorgtefeuilles d'actfs (macro-couverture) (1) 1 185 39 - 52 (8) 46 En couverture de passifs 10 251 260 443 (415) (2) (250) Instruments fermes – Contrats à terme de taux 8 - - - - - En couverture de passifs 8 - - - - - Couverture du risque de change 1 827 43 51 55 10 - Instruments fermes 1 827 35 42 55 10 - En couverture d’actifs 1 008 12 20 - - - En couverture de passifs 213 16 3 54 - - En couverture de transactions futures 606 7 19 1 10 - Instruments non dérivés - 8 9 (0) - - En couverture de transactions futures - 8 9 (0) - - Couverture du risque action 175 6 17 (43) - (6) Instruments conditionnels 175 6 17 (43) - (6) En couverture de transactions futures 175 6 17 (43) - (6) TOTAL 13 445 349 511 (351) - (210)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 429 (En M EUR) 31.12.2021 Engagements (notionnels) Juste valeur Variation de juste valeur enregistrée sur la période Variation cumulée de juste valeur enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Actif Passif Part enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Part inefficace comptabilisée en résultat Couverture du risque de taux d’intérêt 11 557 253 26 (68) - 187 Instruments fermes – Swaps 11 545 253 26 (68) - 187 En couverture d’actifs 176 1 - (3) - - En couverture de prorgtefeuilles d'actfs (macro-couverture) (1) 1 169 1 11 13 - (5) En couverture de passifs 10 200 251 15 (78) - 192 Instruments fermes – Contrats à terme de taux 12 - - - - - En couverture de passifs 12 - - - - - Couverture du risque de change 2 148 33 34 23 5 16 Instruments fermes 2 148 33 34 23 5 16 En couverture d’actifs - - - - - - En couverture de passifs 1 465 25 30 19 - 18 En couverture de transactions futures 683 8 4 4 5 (2) Instruments non dérivés - - - - - - En couverture de transactions futures - - - - - - Couverture du risque action 157 35 2 69 9 7 Instruments conditionnels 157 35 2 69 9 7 En couverture de transactions futures 157 35 2 69 9 7 TOTAL 13 862 321 62 24 14 210 Pour les opérations de macro-couverture, l'engagement présenté ici correspond à la position nette des instruments dérivés de couverture de manière à refléter (1) l'exposition économique générée par ces instruments. Sur l’exercice 2022, 128 millions d’euros de gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres ont été transférés en produits dans le compte de résultat à la suite de l’enregistrement en résultat des flux de trésorerie couverts dont 101 millions d'euros à la suite de la cession de Rosbank.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 430 COUVERTURE D’UN INVESTISSEMENT NET À L’ÉTRANGER : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Variation de juste valeur de l’élément couvert sur la période (1) Stock d’écarts de conversion associés aux éléments couverts Variation de juste valeur de l’élément couvert sur la période (1) Stock d’écarts de conversion associés aux éléments couverts* Couverture du risque de change (77) (298) 518 (1 166) Investissement net couvert en GBP (170) (268) 220 (98) Investissement net couvert en CZK 76 339 122 263 Investissement net couvert en RUB 106 - 77 (1 050) Investissement net couvert en RON 5 (66) (17) (71) Investissement net couvert en USD (21) 6 32 27 Investissement net couvert (autres devises) (73) (309) 84 (237) Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021. * Variation de juste valeur attribuable au risque couvert uniquement et servant à la détermination de la part inefficace de la juste valeur de l’instrument de (1) couverture. Une variation négative de la juste valeur de l’élément couvert traduit une diminution du stock au passif. COUVERTURE D’UN INVESTISSEMENT NET À L’ÉTRANGER : DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE (En M EUR) 31.12.2022 Engagements (notionnels) Valeur comptable (1) Variation de valeur enregistrée sur la période (2) Variation cumulée de valeur enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Actif Passif Part enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Part inefficace comptabilisée en résultat Couverture du risque de change 6 314 229 2 975 76 (81) 298 Instruments dérivés fermes 6 314 229 114 17 (81) 99 Investissement net couvert en GBP 1 320 58 9 48 (6) (130) Investissement net couvert en CZK 1 352 4 243 (51) (52) (118) Investissement net couvert en RUB - - - (57) 20 - Investissement net couvert en RON 470 2 5 (5) (5) 51 Investissement net couvert en USD 732 49 11 21 (12) 27 Investissement net couvert (autres devises) 2 440 116 46 61 (26) 269 Instruments non dérivés - - 2 861 59 - 199 Investissement net couvert en GBP - - 1 761 124 - 398 Investissement net couvert en CZK - - 837 (25) - (221) Investissement net couvert en RUB - - - (50) - - Investissement net couvert en RON - - 38 - - 15 Investissement net couvert en USD - - - - - (33) Investissement net couvert (autres devises) - - 225 10 - 40
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 431 (En M EUR) 31.12.2021 Engagements (notionnels) Valeur comptable (1) Variation de valeur enregistrée sur la période (2) Variation cumulée de valeur enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres* Actif Passif Part enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres Part inefficace comptabilisée en résultat Couverture du risque de change 6 898 105 2 375 (519) 71 1 166 Instruments dérivés fermes 6 898 105 193 (282) 71 193 Investissement net couvert en GBP 1 358 11 39 (86) 22 (177) Investissement net couvert en CZK 1 420 6 51 (76) 11 (67) Investissement net couvert en RUB 909 19 28 (55) 33 168 Investissement net couvert en RON 1 028 11 - 17 10 56 Investissement net couvert en USD (1) 15 20 (16) 7 6 Investissement net couvert (autres devises) 2 184 43 55 (66) (12) 207 Instruments non dérivés - 2 182 (237) - 973 Investissement net couvert en GBP - 484 (134) - 274 Investissement net couvert en CZK - 869 (46) - (196) Investissement net couvert en RUB - 325 (22) - 883 Investissement net couvert en RON - 42 1 - 15 Investissement net couvert en USD - 203 (16) - (33) Investissement net couvert (autres devises) - 259 (20) - 31 Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021. * La valeur comptable est représentative de la juste valeur lorsqu’il s’agit d’instruments dérivés et du coût amorti, converti à la date d’arrêté des comptes, lorsqu’il (1) s’agit de prêts/emprunts en devises. Une variation positive de valeur traduit un gain. (2) Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres NOTE 3.3 SYNTHÈSE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Instruments de dettes 37 199 43 180 Obligations et autres titres de dettes 37 199 43 081 Prêts, créances et pensions livrées - 99 Actions et autres instruments de capitaux propres 264 270 TOTAL 37 463 43 450 dont titres prêtés 249 241 INSTRUMENTS DE DETTES NOTE 3.3.1 PRINCIPES COMPTABLES Les instruments de dettes (prêts et créances, obligations et titres assimilés) sont classés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres lorsque leurs flux contractuels sont représentatifs de contrats de prêts basiques (SPPI) et qu’ils sont gérés suivant un modèle de collecte des flux de trésorerie contractuels et de vente. Lors de leur comptabilisation initiale, ces actifs financiers sont évalués à leur juste valeur en intégrant les frais directement attribuables à leur acquisition ou à leur souscription. Les revenus courus ou acquis des instruments de dettes sont enregistrés en résultat sur la base du taux d’intérêt effectif dans la rubrique Intérêts et produits assimilés. En date de clôture, ces instruments sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur, hors revenus, sont inscrites en capitaux propres dans la rubrique Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, à l’exception des écarts de change sur les actifs monétaires en devises qui sont enregistrés en résultat. Par ailleurs, ces actifs financiers étant soumis au modèle de dépréciation pour risque de crédit, les variations des pertes de crédit attendues sont comptabilisées en résultat dans la rubrique Coût du risque en contrepartie de la rubrique Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Les règles de dépréciation appliquées sont décrites dans la Note 3.8.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 432 MODÈLE D’ACTIVITÉ « COLLECTE DES FLUX CONTRACTUELS ET VENTE » L’objectif de ce modèle d’activité est de réaliser des flux de trésorerie par la perception de flux de paiements contractuels mais aussi par la vente d’actifs financiers. Dans ce modèle, les cessions d’actifs ne sont pas marginales ou exceptionnelles, mais elles concourent bien à la réalisation des objectifs de l’activité concernée. Activités de gestion de trésorerie Au sein du Groupe, hors activités d’assurance, le modèle de collecte des flux contractuels et vente s’applique essentiellement aux activités de gestion de trésorerie pour compte propre et de gestion du portefeuille de titres dits HQLA (High Quality Liquid Assets) inclus dans les réserves de liquidité. Le modèle de collecte des flux contractuels n’est que marginalement utilisé par certaines filiales pour la gestion de leurs titres HQLA. MOUVEMENTS DE LA PÉRIODE (En M EUR) 2022 Solde au 1 er janvier 43 180 Acquisitions/décaissements 28 108 Cessions/remboursements (32 139) Variations de périmètre et autres (357) Variations de juste valeur de la période (2 725) Variations des créances rattachées 13 Différences de change 1 119 Solde au 31 décembre 37 199 CUMUL DES GAINS ET PERTES LATENTS COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Gains latents 212 334 Pertes latentes (809) (200) TOTAL (597) 134 INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES NOTE 3.3.2 PRINCIPES COMPTABLES Les instruments de capitaux propres (actions et titres assimilés) qui ne sont pas détenus à des fins de transaction peuvent être désignés dès l’origine par le Groupe pour être évalués à la juste valeur par capitaux propres. Ce choix, effectué ligne à ligne, est irrévocable. Ces instruments de capitaux propres sont alors évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur sont inscrites en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat. En cas de cession, les plus ou moins-values réalisées sont reclassées dans les Réserves consolidées à l’ouverture de l’exercice comptable suivant la cession. Seuls les produits de dividendes représentatifs d’un retour sur investissement sont enregistrés en résultat, dans la rubrique Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres. Le Groupe n’a choisi que de manière très exceptionnelle de désigner des instruments de capitaux propres pour être évalués à la juste valeur par capitaux propres.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 433 Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur NOTE 3.4 Les actifs et passifs financiers comptabilisés au bilan du Groupe sont évalués soit à la juste valeur soit au coût amorti. Pour ces derniers, leur juste valeur est alors indiquée dans les notes annexes (cf. Note 3.9). Si un instrument est coté sur un marché actif, sa juste valeur est égale à son prix de marché. Mais de très nombreux instruments financiers ne sont pas cotés (comme la plupart des prêts et dépôts clientèle, et des créances et dettes interbancaires) ou ne sont négociables que sur des marchés peu actifs ou sur des marchés de gré à gré (ce qui est le cas de nombreux instruments dérivés). La juste valeur de ces instruments est alors calculée en utilisant des techniques ou modèles de valorisation. Les paramètres de marché utilisés dans ces modèles doivent être observables, à défaut ils sont déterminés sur la base d’estimations internes. Les modèles et les paramètres utilisés font l’objet de validations et de contrôles indépendants. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Définition de la juste valeur La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants de marché à la date d’évaluation. En l’absence de prix observable pour un actif ou un passif identique, la juste valeur des instruments financiers est déterminée à l’aide d’une autre technique d’évaluation qui maximise l’utilisation de données de marché observables en retenant des hypothèses que les intervenants du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’instrument considéré. Hiérarchie de la juste valeur À des fins d’information en annexe des comptes consolidés, la juste valeur des instruments financiers est présentée selon une hiérarchie des justes valeurs qui reflète le niveau d’observabilité des données utilisées pour réaliser les évaluations. La hiérarchie des justes valeurs se compose des niveaux suivants. NIVEAU 1 (N1) : INSTRUMENTS VALORISÉS PAR DES PRIX (NON AJUSTÉS) COTÉS SUR DES MARCHÉS ACTIFS POUR DES ACTIFS OU DES PASSIFS IDENTIQUES Les instruments évalués en juste valeur au bilan, et présentés dans ce niveau 1, comprennent notamment les actions cotées sur un marché actif, les obligations d’États ou d’entreprises qui bénéficient de cotations externes directes (cotations brokers/dealers), les instruments dérivés traités sur les marchés organisés (futures, options), les parts de fonds (y compris les OPCVM) dont la valeur liquidative est disponible en date d’arrêté des comptes. Un instrument financier est considéré comme coté sur un marché actif si des cours sont aisément et régulièrement disponibles auprès d’une Bourse, d’un courtier, d’un négociateur, d’un secteur d’activité, d’un service d’évaluation des prix ou d’une agence réglementaire et que ces prix représentent des transactions réelles et intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. L’appréciation du caractère inactif d’un marché s’appuie sur des indicateurs tels que la baisse significative du volume des transactions et du niveau d’activité sur le marché, la forte dispersion des prix disponibles entre les différents intervenants de marché mentionnés supra ou l’ancienneté des dernières transactions observées sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Lorsque l’instrument financier est traité sur différents marchés et que le Groupe a un accès immédiat à ces marchés, la juste valeur de l’instrument financier est représentée par le prix du marché sur lequel les volumes et niveaux d’activité sont les plus élevés pour cet instrument. Les transactions résultant de situations de ventes forcées ne sont généralement pas prises en compte pour la détermination du prix de marché. NIVEAU 2 (N2) : INSTRUMENTS VALORISÉS À L’AIDE DE DONNÉES AUTRES QUE LES PRIX COTÉS VISÉS AU NIVEAU 1 ET QUI SONT OBSERVABLES POUR L’ACTIF OU LE PASSIF CONCERNÉ, SOIT DIRECTEMENT (À SAVOIR DES PRIX) SOIT INDIRECTEMENT (À SAVOIR DES DONNÉES DÉRIVÉES DE PRIX) Il s’agit d’instruments valorisés à l’aide d’un modèle financier basé sur des paramètres de marché. Les paramètres utilisés doivent être observables sur des marchés actifs ; l’utilisation de certains paramètres inobservables n’est possible que si ces derniers n’ont qu’une influence mineure sur la juste valeur de l’instrument dans son ensemble. Les prix publiés par une source externe, dérivés de l’évaluation d’instruments similaires, sont considérés comme des données dérivées de prix. Sont notamment présentés dans la catégorie N2 les instruments financiers non dérivés évalués en juste valeur au bilan, qui ne bénéficient pas de cotations directes ou qui bénéficient d’une cotation sur un marché insuffisamment actif (cela peut inclure des obligations d’entreprises, des opérations de pension livrées, des titres adossés à des prêts hypothécaires, des parts de fonds), ainsi que les instruments financiers dérivés fermes et optionnels du marché de gré à gré : contrats d’échange de taux d’intérêt, caps, floors, swaptions, options sur actions, sur indices, sur cours de change, sur matières premières, dérivés de crédit. Ces instruments ont des maturités correspondant aux zones de termes communément traitées dans le marché, et peuvent être simples ou bien présenter des profils de rémunération plus complexes (options à barrière, produits à sous-jacents multiples par exemple), la complexité restant cependant limitée. Les techniques de valorisation alors utilisées font appel à des méthodes usuelles et partagées par les principaux intervenants de marché. Cette catégorie comprend également la juste valeur des prêts et créances évalués au coût amorti au bilan et pour lesquels le risque de crédit de la contrepartie fait l’objet d’une cotation sous forme de Credit Default Swap (CDS) (cf. Note 3.9).
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 434 NIVEAU 3 (N3) : INSTRUMENTS POUR LESQUELS UNE PART SIGNIFICATIVE DES DONNÉES UTILISÉES POUR LA VALORISATION NE SONT PAS BASÉES SUR DES DONNÉES OBSERVABLES DE MARCHÉ (DONNÉES DITES NON OBSERVABLES) Il s’agit d’instruments financiers valorisés à l’aide d’un modèle financier basé sur des paramètres de marché, parmi lesquels ceux ayant un caractère non observable ou observable sur des marchés insuffisamment actifs, ont une influence significative sur la juste valeur de l’instrument dans son ensemble. Ainsi, les instruments financiers classés en catégorie N3 comprennent notamment des dérivés et des opérations de pension ayant des échéances plus longues que celles traitées habituellement sur les marchés, et/ou dont les profils de rémunération présentent des spécificités marquées, les dettes structurées incluant les dérivés incorporés valorisés sur la base de méthodes utilisant des paramètres non observables ou encore les actions détenues à long terme valorisées à partir d’un modèle d’évaluation d’entreprise, ce qui est le cas pour les sociétés non cotées ou cotées sur des marchés insuffisamment actifs. S’agissant des dérivés complexes, les principaux instruments en N3 sont les suivants : dérivés sur actions : contrats optionnels de maturité longue et/ou présentant des mécanismes de rémunération sur mesure. p Ces instruments sont sensibles à des paramètres de marché (volatilités, taux de dividende, corrélations…) dont la technique d’évaluation dépend, en l’absence de profondeur de marché et d’une objectivation possible par des prix régulièrement traités, de méthodes propriétaires (par exemple extrapolation de données observables, analyse historique). Les produits hybrides actions (c’est-à-dire dont au moins un sous-jacent n’est pas de type action) sont également classés en N3 dans la mesure où les corrélations entre sous-jacents différents sont généralement non observables ; dérivés de taux d’intérêt : options long terme et/ou exotiques, produits sensibles à la corrélation (entre différents taux d'intérêt, p différents taux de change, ou, par exemple pour les produits quanto, pour lesquels les devises de règlement et des sous-jacents sont différentes, entre taux d'intérêt et taux de change) ; ils sont susceptibles d’être classés en N3 pour cause de paramètres de valorisation non observables, compte tenu de la liquidité des couples concernés et de la maturité résiduelle des transactions (par exemple sont jugées non observables les corrélations Taux/Taux sur le couple USD/JPY) ; dérivés de crédit : la catégorie N3 comprend ici principalement des instruments sur paniers exposés à la corrélation de temps de défaut p (produits de type N to default dans lequel l’acheteur de protection est dédommagé à partir du Nième défaut, qui sont exposés à la qualité de crédit des signatures composant le panier et à leur corrélation, ou de type « CDO Bespoke », qui sont des CDO – Collateralised Debt Obligation de tranches « sur mesure », c’est-à-dire créés spécifiquement pour un groupe d’investisseurs et structurés en fonction de leur besoin), ainsi que les produits soumis à la volatilité de spread de crédit ; dérivés sur matières premières : sont inclus dans cette catégorie des produits faisant appel à des paramètres de volatilité ou de corrélation p non observables (options sur swap de matières premières, instruments sur paniers de sous-jacents par exemple).
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 435 ACTIF FINANCIERS ÉVALUÉS EN JUSTE VALEUR AU BILAN NOTE 3.4.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Portefeuille de transaction (hors dérivés) 93 492 134 259 6 402 234 153 119 240 95 485 4 709 219 434 Obligations et autres titres de dettes 23 925 1 939 158 26 022 19 516 2 584 380 22 480 Actions et autres instruments de capitaux propres 69 565 4 822 - 74 387 99 721 9 137 - 108 858 Pensions livrées - 116 586 6 166 122 752 - 77 080 4 202 81 282 Prêts, créances et autres actifs de transaction 2 10 912 78 10 992 3 6 684 127 6 814 Dérivés de transaction 82 72 474 3 378 75 934 371 96 018 3 966 100 355 Instruments de taux d’intérêt 7 31 689 2 473 34 169 17 53 860 2 683 56 560 Instruments de change 75 23 751 446 24 272 354 17 817 233 18 404 Instruments sur actions et indices - 15 406 106 15 512 - 23 613 573 24 186 Instruments sur matières premières - 199 - 199 - 276 3 279 Dérivés de crédit - 1 402 353 1 755 - 447 474 921 Autres instruments financiers à terme - 27 - 27 - 5 - 5 Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat 312 13 048 4 643 18 003 169 16 727 4 460 21 356 Obligations et autres titres de dettes - 37 157 194 16 45 132 193 Actions et autres instruments de capitaux propres 312 245 2 259 2 816 153 368 2 248 2 769 Prêts, créances et pensions livrées - 12 766 2 227 14 993 - 16 314 2 080 18 394 Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 107 1 240 - 1 347 - 1 565 4 1 569 Obligations et autres titres de dettes 107 4 - 111 - - 4 4 Prêts, créances et pensions livrées - 55 - 55 - 58 - 58 Actifs distincts pour régimes d’avantages du personnel - 1 181 - 1 181 - 1 507 - 1 507 Dérivés de couverture - 32 850 - 32 850 - 13 239 - 13 239 Instruments de taux d’intérêt - 32 551 - 32 551 - 13 039 - 13 039 Instruments de change - 293 - 293 - 165 - 165 Instruments sur actions et indices - 6 - 6 - 35 - 35 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 37 066 132 265 37 463 42 798 380 272 43 450 Instruments de dettes 37 066 132 1 37 199 42 798 281 2 43 081 Instruments de capitaux propres - - 264 264 - - 270 270 Prêts et créances - - - - - 99 - 99 TOTAL 131 059 254 003 14 688 399 750 162 578 223 414 13 411 399 403
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 436 PASSIFS FINANCIERS ÉVALUÉS EN JUSTE VALEUR AU BILAN NOTE 3.4.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Portefeuille de transaction (hors dérivés) 6 424 152 974 3 385 162 783 4 494 129 989 2 022 136 505 Dettes sur titres empruntés 8 51 038 55 51 101 30 45 630 161 45 821 Obligations et autres titres de dettes vendus à découvert 5 172 - 14 5 186 3 626 1 3 3 630 Actions et autres instruments de capitaux propres vendus à découvert 1 244 - - 1 244 838 - - 838 Pensions livrées - 99 372 3 307 102 679 - 82 874 1 855 84 729 Emprunts et autres passifs de transaction - 2 564 9 2 573 - 1 484 3 1 487 Dérivés de transaction 349 68 404 3 315 72 068 400 101 390 4 817 106 607 Instruments de taux d’intérêt 7 21 106 2 049 23 162 9 48 750 2 422 51 181 Instruments de change 342 24 728 272 25 342 390 18 719 211 19 320 Instruments sur actions et indices - 20 465 725 21 190 1 32 124 1 654 33 779 Instruments sur matières premières - 154 - 154 - 309 2 311 Dérivés de crédit - 1 170 269 1 439 - 651 528 1 179 Autres instruments financiers à terme - 781 - 781 - 837 - 837 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option - 29 096 36 671 65 767 - 27 633 36 818 64 451 Dérivés de couverture - 46 164 - 46 164 - 10 425 - 10 425 Instruments de taux d’intérêt - 45 981 - 45 981 - 10 168 - 10 168 Instruments de change - 166 - 166 - 255 - 255 Instruments sur actions et indices - 17 - 17 - 2 - 2 TOTAL 6 773 296 638 43 371 346 782 4 894 269 437 43 657 317 988
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 437 TABLEAU DE VARIATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS DE NIVEAU 3 NOTE 3.4.3 ACTIFS FINANCIERS (En M EUR) Solde au 31.12.2021 Acqui- sitions Cessions/ rembour- sements Transferts vers niveau 2 Transferts depuis niveau 2 Gains et pertes Différences de change Variations de périmètre et autres Solde au 31.12.2022 Portefeuille de transaction (hors dérivés) 4 709 4 978 (2 190) (802) 9 (351) 99 (50) 6 402 Obligations et autres titres de dettes 380 599 (787) (85) 9 29 13 - 158 Pensions livrées 4 202 4 379 (1 395) (717) - (381) 78 - 6 166 Prêts, créances et autres actifs de transaction 127 - (8) - - 1 8 (50) 78 Dérivés de transaction 3 966 51 (13) (2 094) 136 1 091 241 - 3 378 Instruments de taux d’intérêt 2 683 - - (1 960) 105 1 436 209 - 2 473 Instruments de change 233 1 (2) (4) 2 212 4 - 446 Instruments sur actions et indices 573 50 (11) (36) 2 (489) 17 - 106 Instruments sur matières premières 3 - - (1) - (2) - - - Dérivés de crédit 474 - - (93) 27 (66) 11 - 353 Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat 4 460 593 (342) (65) - 128 73 (204) 4 643 Obligations et autres instruments de dettes 132 52 (29) - - 2 - - 157 Actions et autres instruments de capitaux propres 2 248 321 (258) - - 158 (6) (204) 2 259 Prêts, créances et pensions livrées 2 080 220 (55) (65) - (32) 79 - 2 227 Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 4 - (4) - - - - - - Obligations et autres titres de dettes 4 - (4) - - - - - - Actifs distincts pour régimes d’avantages du personnel - - - - - - - - - Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 272 19 (1) - - (27) - 2 265 Instruments de dettes 2 - (1) - - - - - 1 Instruments de capitaux propres 270 19 - - - (27) - 2 264 TOTAL 13 411 5 641 (2 550) (2 961) 145 841 413 (252) 14 688
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 438 PASSIFS FINANCIERS (En M EUR) Solde au 31.12.2021 Acqui- sitions Cessions/ rembour- sements Transferts vers niveau 2 Transferts depuis niveau 2 Gains et pertes Différences de change Variations de périmètre et autres Solde au 31.12.2022 Portefeuille de transaction (hors dérivés) 2 022 2 920 (1 148) - - (320) (89) - 3 385 Dettes sur titres empruntés 161 - - - - (105) - - 56 Obligations et autres titres de dettes vendus à découvert 3 - - - - 11 - - 14 Pensions livrées 1 855 2 920 (1 148) - - (232) (89) - 3 306 Emprunts et autres passifs de transaction 3 - - - - 6 - - 9 Dérivés de transaction 4 817 493 (56) (1 349) 110 (726) 26 - 3 315 Instruments de taux d’intérêt 2 422 1 (1) (1 116) 67 698 (23) - 2 048 Instruments de change 211 1 - - - 64 (3) - 273 Instruments sur actions et indices 1 654 491 (53) (39) 14 (1 386) 44 - 725 Instruments sur matières premières 2 - (2) - - - - - - Dérivés de crédit 528 - - (194) 29 (102) 8 - 269 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 36 818 20 947 (16 442) (1 324) 1 621 (5 401) 452 - 36 671 TOTAL 43 657 24 360 (17 646) (2 673) 1 731 (6 447) 389 - 43 371 MÉTHODES DE VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR NOTE 3.4.4 AU BILAN Pour les instruments financiers évalués à la juste valeur au bilan, la juste valeur est déterminée prioritairement en fonction de prix cotés sur un marché actif. Ces prix peuvent être ajustés, le cas échéant, s’ils ne sont pas disponibles à la date de clôture, pour intégrer des événements ayant une incidence sur les prix, survenus après la fermeture des marchés boursiers mais avant la date d’évaluation ou en cas de marché inactif. Cependant, du fait notamment de la multiplicité des caractéristiques des instruments financiers négociés de gré à gré sur les marchés financiers, un grand nombre de produits financiers traités par le Groupe ne fait pas l’objet d’une cotation directe sur les marchés. Pour ces produits, la juste valeur est déterminée à l’aide de techniques de valorisation couramment utilisées par les intervenants sur le marché pour évaluer des instruments financiers telles que l’actualisation des flux futurs pour les swaps ou le modèle de Black & Scholes pour certaines options et utilisant des paramètres de valorisation dont la valeur est estimée sur la base des conditions de marché existant à la clôture. Ces modèles de valorisation font l’objet d’une validation indépendante par les experts du Département des risques sur opérations de marché de la Direction des risques du Groupe. Par ailleurs, les paramètres utilisés dans les modèles de valorisation, qu’ils proviennent de données observables sur les marchés ou non, font l’objet de contrôles par la Direction financière des Activités de Marché en accord avec les méthodologies définies par le Département des risques sur opérations de marché. Ces valorisations sont complétées le cas échéant par des réserves ou ajustements (notamment bid-ask ou liquidité) déterminés de manière raisonnable et appropriée après examen des informations disponibles. S’agissant des instruments financiers dérivés et des opérations de pension en juste valeur, on recense également un ajustement de valeur pour risque de contrepartie (« Credit valuation adjustment »/« Debt valuation adjustment » – CVA/DVA). Le Groupe intègre dans cet ajustement l’ensemble des contreparties concernées par les transactions de dérivés, en prenant en compte dans le calcul du montant afférant les caractéristiques individuelles des différents accords de compensation avec chacune des contreparties. La CVA est déterminée sur la base de l’exposition attendue positive de l’entité du Groupe vis-à-vis de la contrepartie, de la probabilité de défaut de la contrepartie et du montant des pertes en cas de défaut. La DVA est calculée de façon symétrique sur la base de l’exposition attendue négative. Ces calculs sont réalisés sur la durée de vie de l’exposition potentielle, et privilégient l’utilisation de données de marché observables et pertinentes. Depuis 2021, un dispositif permet d’identifier les nouvelles transactions pour lesquelles les ajustements CVA/DVA sont significatifs. Ces transactions font alors l’objet d’un classement en niveau 3. De même, un ajustement visant à prendre en compte les coûts ou bénéfices liés au financement de ces opérations (FVA, Funding Valuation Adjustment) est également effectué. Les données à caractère observable doivent répondre aux caractéristiques suivantes : indépendantes, disponibles, diffusées publiquement, basées sur un consensus étroit et étayées par des prix de transactions.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 439 À titre d’exemple, les données de consensus fournies par des contreparties externes sont considérées comme observables si le marché sous-jacent est liquide et que les prix fournis sont confirmés par des transactions réelles. Sur les maturités élevées, ces données de consensus ne sont pas considérées comme observables : ainsi en est-il des volatilités implicites utilisées pour valoriser les instruments optionnels sur actions pour les horizons supérieurs à cinq ans. En revanche, lorsque la maturité résiduelle de l’instrument devient inférieure à cinq ans, il devient sensible à des paramètres observables. En cas de tensions particulières sur les marchés conduisant à l’absence des données de référence habituelles pour valoriser un instrument financier, la Direction des risques peut être amenée à revoir les modalités de valorisation en fonction des données pertinentes disponibles et le cas échéant mettre en œuvre un nouveau modèle, à l’instar des méthodes également utilisées par les autres acteurs du marché. ACTIONS ET AUTRES INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES Pour les titres cotés, la juste valeur est égale à leur cours de Bourse à la date de clôture. Pour les titres non cotés significatifs et pour les titres significatifs cotés sur un marché non liquide, la valorisation sera effectuée prioritairement en utilisant une méthodologie d’évaluation développée : Discounted Cash Flows (DCF) ou Discounted Dividend Model (DDM) et/ou de multiples de marché. Pour les titres non cotés non significatifs, la juste valeur est déterminée en fonction de l’instrument financier et en utilisant l’une des méthodes de valorisation suivantes : quote-part d’actif net réévalué détenue ; p évaluation sur la base d’une transaction récente relative à la société p émettrice (entrée récente d’un tiers au capital, évaluation à dire d’expert, etc.) ; valorisation sur la base d’une transaction récente relative au secteur p dans lequel évolue la société émettrice (multiple de résultats, multiple d’actifs, etc.). INSTRUMENTS DE DETTES DÉTENUS, ÉMISSIONS STRUCTURÉES DÉSIGNÉES À LA JUSTE VALEUR ET INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS La juste valeur de ces instruments financiers est déterminée par référence aux cours de cotation de clôture ou aux cours fournis par des courtiers à cette même date, lorsqu’ils sont disponibles. Pour les instruments financiers non cotés, la juste valeur est déterminée à l’aide de techniques de valorisation. S’agissant des passifs financiers évalués à la juste valeur, les valorisations retenues intègrent l’effet du risque de crédit émetteur du Groupe. AUTRES DETTES Pour les instruments financiers cotés, la juste valeur est égale au cours de cotation de clôture. Pour les instruments financiers non cotés, la juste valeur est déterminée par l’actualisation au taux de marché (incluant les risques de contrepartie, de non performance et de liquidité) des flux de trésorerie futurs. PRÊTS ET CRÉANCES La juste valeur des prêts et des créances est calculée, en l’absence de marché actif de ces prêts, en actualisant les flux de trésorerie attendus à un taux d’actualisation basé sur les taux d’intérêt du marché en vigueur à la clôture pour des prêts ayant sensiblement les mêmes modalités et les mêmes maturités, ces taux d’intérêt étant ajustés afin de tenir compte du risque de crédit de l’emprunteur.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 440 ESTIMATIONS DES PRINCIPAUX PARAMÈTRES NON OBSERVABLES NOTE 3.4.5 Le tableau ci-après fournit pour les instruments en niveau 3 les intervalles de valeurs des principaux paramètres non observables par grande classe d’instruments. (En M EUR) Instruments cash et dérivés Principaux types de produits Techniques de valorisation utilisées Principales données non observables Intervalles de données non observables min. max. Actions/fonds Instruments dérivés simples et complexes sur fonds, actions ou paniers d’actions Différents modèles de valorisation des options sur fonds, actions ou paniers d’actions Volatilités des actions 2,4% 89,9% Dividendes des actions 0,0% 11,4% Corrélations -81,0% 100,0% Volatilités des Hedge funds 7,6% 20,0% Volatilités des Mutual funds 3,2% 31,5% Taux d'intérêt et/ou taux de change Instruments dérivés sur taux de change Modèle de valorisation des options sur taux de change Volatilités de change 5,0% 32,0% Crédit CDO et tranches d’indices Technique de projection de la corrélation et de modélisation du recouvrement Corrélation des temps de défaut 0,0% 100,0% Variance du taux de recouvrement des sous-jacents d’un émetteur unique 0,0% 100,0% Autres instruments dérivés de crédit Modèle de défaut de crédit Corrélation des temps de défaut 0,0% 100,0% Corrélation quanto -50,0% 40,0% Spreads de crédit 0 bps 1 000 bps Matières premières Instruments sur paniers de matières premières Modèle de valorisation des options sur matières premières Corrélations NA NA Actions détenues à long terme Actions détenues à des fins stratégiques Actif net comptable, transactions récentes Non applicable - - Le tableau ci-après présente l’évaluation au bilan des instruments cash et dérivés. Quand il s’agit d’instruments hybrides, ces derniers sont ventilés selon les principales données non observables. (En M EUR) 31.12.2022 Actif Passif Actions/fonds 730 24 037 Taux d'intérêt et/ou taux de change 11 628 19 065 Crédit 353 269 Actions détenues à long terme 1 977 - TOTAL 14 688 43 371
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 441 SENSIBILITÉ DE LA JUSTE VALEUR POUR LES INSTRUMENTS EN NIVEAU 3 NOTE 3.4.6 L’évaluation des paramètres non observables est effectuée de façon prudente, et plus particulièrement dans un contexte économique et des conditions de marché toujours incertains. Ce caractère non observable induit toutefois un certain degré d’incertitude sur leur évaluation. calculée pour chacun des paramètres sur une position nette, soit des hypothèses en lien avec la politique d’ajustements additionnels de valorisation de l’instrument financier concerné. Pour le quantifier, une sensibilité de la juste valeur a été estimée au 31 décembre 2022 sur les instruments évalués à partir de paramètres non observables. Cette estimation a été effectuée en prenant en compte soit une variation « normée » des paramètres non observables, La variation « normée » correspond à l’écart-type des prix de consensus (TOTEM, etc.) qui contribuent à évaluer le paramètre néanmoins considéré comme non observable. En cas d’indisponibilité de ces données, l’écart-type des données historiques est alors utilisé pour évaluer le paramètre. SENSIBILITÉ DE LA JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS EN NIVEAU 3 À UNE VARIATION « NORMÉE » DES PARAMÈTRES NON OBSERVABLES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Impact négatif Impact positif Impact négatif Impact positif Actions et autres instruments de capitaux propres, et dérivés (30) 82 (21) 78 Volatilités des actions - 5 - 12 Dividendes - 20 - 19 Corrélations (30) 56 (20) 44 Volatilités des Hedge funds - - - 0 Volatilités des Mutual funds (0) 1 (1) 3 Instruments sur taux d'intérêt et/ou taux de change, et dérivés (15) 28 (6) 30 Corrélations entre taux d’intérêt et/ou taux de change (14) 27 (3) 27 Volatilités de change (1) 1 (2) 3 Taux constants de remboursements anticipés - - - (0) Corrélations entre taux d’inflation (0) 0 (1) 0 Instruments de crédit et dérivés - 5 - 8 Corrélation des temps de défaut - 0 - 1 Corrélations quanto - 3 - 4 Spreads de crédit - 2 - 3 Instruments dérivés sur matières premières NA NA NA NA Corrélations entre matières premières NA NA NA NA Actions détenues à long terme NA NA NA NA Il convient de noter que, compte tenu des réfactions apportées aux incertitudes de valorisation à la date d’évaluation, sur la base de niveaux de valorisation, cette sensibilité est plus élevée dans le sens variations « normées » ; elles ne permettent pas de prévoir ou déduire d’un impact favorable sur les résultats que dans le sens d’un impact les variations futures de la juste valeur. défavorable. Par ailleurs, les montants ci-dessus illustrent les
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 442 MARGE DIFFÉRÉE CORRESPONDANT AUX PRINCIPAUX PARAMÈTRES NON OBSERVABLES NOTE 3.4.7 Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs et passifs financiers sont évalués à leur juste valeur, c’est-à-dire au prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation. commerciale, est différée dans le temps pour être reconnue, selon les cas, à la maturité de l’instrument, lors de la cession ou du transfert, au fur et à mesure de l’écoulement du temps ou encore lorsque les paramètres de marché deviennent observables. Lorsque cette juste valeur diffère du prix de transaction et que la méthode d’évaluation de l’instrument fait appel à un ou plusieurs paramètres de marché inobservables, la reconnaissance dans le compte de résultat de cette différence, représentative d’une marge Le tableau ci-dessous présente le montant restant à comptabiliser dans le compte de résultat dû à cette différence, diminué le cas échéant des montants enregistrés dans le compte de résultat après la comptabilisation initiale de l’instrument. (En M EUR) 2022 2021 Marge différée au 1 er janvier 1 191 1 157 Marge différée sur les transactions de l’exercice 794 1 053 Marge comptabilisée en résultat au cours de l’exercice (737) (1 019) dont amortissement (497) (558) dont passage à des paramètres observables (12) (15) dont cessions et arrivées à échéance ou à terminaison (228) (446) Marge différée au 31 décembre 1 248 1 191
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 443 Prêts, créances et titres au coût amorti NOTE 3.5 SYNTHÈSE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Valeur au bilan dont dépréciations Valeur au bilan dont dépréciations Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 66 903 (39) 55 972 (36) Prêts et créances sur la clientèle 506 529 (10 634) 497 164 (10 980) Titres 21 430 (63) 19 371 (57) TOTAL 594 862 (10 736) 572 507 (11 073) PRINCIPES COMPTABLES Les prêts et créances ainsi que les titres de dettes sont comptabilisés au coût amorti lorsque leurs flux de trésorerie contractuels sont représentatifs de contrats de prêts basiques (SPPI) et qu’ils sont gérés suivant un modèle de collecte des flux contractuels. Après leur comptabilisation initiale, ils sont évalués au coût amorti sur la base du taux d’intérêt effectif et leurs revenus courus ou acquis sont enregistrés en résultat dans la rubrique Intérêts et produits assimilés. Par ailleurs, ces actifs financiers étant soumis au modèle de dépréciation pour risque de crédit, les variations des pertes de crédit attendues sont comptabilisées en résultat dans la rubrique Coût du risque en contrepartie d’une dépréciation du coût amorti à l’actif du bilan. Les règles de dépréciation appliquées sont décrites dans la Note 3.8. Lorsqu’un prêt ou une créance est classé en Étape 3 de dépréciation (encours douteux), les intérêts courus incrémentés ultérieurement à la valeur comptable de l’actif financier avant dépréciation sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat. Le montant de ces intérêts est alors calculé par application du taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7). Les prêts octroyés par le Groupe peuvent faire l’objet de renégociations commerciales en l’absence de toute difficulté financière ou insolvabilité du client emprunteur. Ces opérations concernent alors des clients pour lesquels le Groupe accepte de renégocier la dette aux nouvelles conditions de marché dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur et sans aucun abandon de capital ou d’intérêts courus. Sauf cas particuliers dans lesquels la modification apportée par la renégociation ne serait pas jugée substantielle, les prêts ainsi renégociés sont décomptabilisés en date de renégociation et les nouveaux prêts, contractualisés aux conditions ainsi renégociées, leur sont substitués au bilan à cette même date. Ces nouveaux prêts font alors l’objet d’une analyse SPPI pour déterminer leur classement comptable au bilan. En cas de qualification du prêt comme instrument basique (SPPI), les frais de dossiers, de mise en place de la nouvelle opération sont intégrés dans le taux d’intérêt effectif du nouvel instrument. Les Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti incluent les créances sur les opérations de location lorsque celles-ci sont qualifiées d’opérations de location-financement. Les contrats de location consentis par le Groupe sont qualifiés de location-financement s’ils ont pour effet de transférer aux locataires la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété du bien loué. À défaut, elles sont qualifiées d’opérations de location simple (cf. Note 4.2). Ces créances de location-financement représentent l’investissement net du Groupe en tant que bailleur dans le contrat de location, égal à la valeur actualisée au taux implicite du contrat des paiements minimaux à recevoir du locataire, augmentés de toute valeur résiduelle non garantie. En cas de baisse ultérieure des valeurs résiduelles non garanties retenues pour le calcul de l’investissement du bailleur dans le contrat de location-financement, la valeur actualisée de cette baisse est enregistrée dans la rubrique Charges des autres activités du compte de résultat par contrepartie d’une réduction de la créance de location-financement à l’actif du bilan. MODÈLE D’ACTIVITÉ « COLLECTE DES FLUX CONTRACTUELS » Ce modèle est fondé sur la détention d’actifs financiers en vue de réaliser des flux de trésorerie par la perception des paiements contractuels de ces instruments sur leur durée de vie. Une détention de la totalité des actifs financiers jusqu’à leur échéance n’est pas indispensable pour réaliser l’objectif de ce modèle d’activité. Des cessions d’actifs restent ainsi compatibles avec les objectifs du modèle de collecte des flux contractuels dans les cas de figure suivants : la cession de l’actif financier répond à une augmentation du risque p de crédit de la contrepartie ; la cession de l’actif financier intervient peu avant son échéance et p pour un montant proche des flux de trésorerie contractuels restant à percevoir. Les autres cessions peuvent être également compatibles avec les objectifs du modèle de collecte des flux contractuels si elles ne sont pas fréquentes (même si elles sont d’une valeur unitaire significative) ou si leurs valeurs unitaires restent individuellement et cumulativement non significatives (même si elles sont fréquentes). Ces autres cessions incluent notamment celles réalisées pour gérer le risque de concentration de crédit, en l’absence d’augmentation du risque de crédit sur les actifs financiers concernés. Le Groupe a mis en place des procédures de déclaration et d’analyse préalable de tout projet significatif de cession d’actifs financiers détenus à des fins de collecte des flux contractuels, ainsi qu’un suivi périodique des cessions réalisées.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 444 Activités de financement des clients du Groupe Au sein du Groupe, le modèle de collecte des flux contractuels s’applique notamment aux activités de financement des clients exercées au sein de la Banque de détail en France, de la Banque de détail à l’International et de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, à l’exception de la part à céder des engagements et prêts consortiaux (financements syndiqués). PRÊTS ET CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT NOTE 3.5.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes ordinaires 33 402 26 997 Prêts et comptes 15 053 18 123 Titres reçus en pension livrée 17 670 10 184 Prêts subordonnés et participatifs 238 99 Créances rattachées 655 585 Prêts et créances sur les établissements de crédit avant dépréciations (1) 67 018 55 988 Dépréciations pour risque de crédit (39) (36) Réévaluation des éléments couverts (76) 20 TOTAL 66 903 55 972 Au 31 décembre 2022, le montant des prêts et créances classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) s’élève à 68 millions d’euros contre 46 millions d’euros (1) au 31 décembre 2021. Les intérêts courus inclus dans ce montant sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat par application du taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7). PRÊTS ET CRÉANCES SUR LA CLIENTÈLE NOTE 3.5.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes ordinaires débiteurs 29 244 27 013 Autres concours à la clientèle 444 532 438 165 Opérations de location-financement 29 499 30 509 Titres reçus en pension livrée 10 159 8 831 Créances rattachées 4 045 3 399 Prêts et créances sur la clientèle avant dépréciations (1) 517 479 507 917 Dépréciations pour risque de crédit (10 634) (10 980) Réévaluation des éléments couverts (316) 227 TOTAL 506 529 497 164 Au 31 décembre 2022, le montant des prêts et créances classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) s’élève à 15 687 millions d’euros contre (1) 16 261 millions d’euros au 31 décembre 2021. Les intérêts courus inclus dans ce montant sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat par application du taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7). DÉTAIL DES AUTRES CONCOURS À LA CLIENTÈLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Créances commerciales 7 547 9 945 Crédits de trésorerie 146 274 144 481 Crédits à l’exportation 13 801 13 220 Crédits à l’équipement 70 293 66 183 Crédits à l’habitat 152 282 151 869 Valeurs reçues en pension 246 204 Autres crédits 54 089 52 263 TOTAL 444 532 438 165
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 445 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES AU TITRE DES OPÉRATIONS DE LOCATION-FINANCEMENT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Montant des investissements bruts 31 339 32 201 Montant pour les cinq prochaines années 26 129 26 714 À moins d’un an 9 657 9 227 D’un à deux ans 6 418 7 124 De deux à trois ans 4 855 5 047 De trois à quatre ans 3 190 3 315 De quatre à cinq ans 2 009 2 001 Investissements au-delà de cinq ans 5 210 5 487 Valeur actualisée des paiements minimaux à recevoir 27 846 28 888 Échéances des créances locatives pour les cinq prochaines années 23 799 24 685 À moins d’un an 8 982 8 759 D’un à deux ans 5 926 6 666 De deux à trois ans 4 403 4 598 De trois à quatre ans 2 831 2 966 De quatre à cinq ans 1 657 1 696 Échéances des créances locatives au-delà de cinq ans 4 047 4 203 Produits financiers non acquis 1 840 1 692 Valeurs résiduelles non garanties revenant au bailleur 1 653 1 621 TITRES NOTE 3.5.3 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Effets publics 9 734 8 896 Titres de créances négociables, obligations et titres assimilés 11 808 10 525 Créances rattachées 208 160 Titres avant dépréciations 21 750 19 581 Dépréciations (63) (57) Réévaluation des éléments couverts (257) (153) TOTAL 21 430 19 371
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 446 Dettes NOTE 3.6 PRINCIPES COMPTABLES Les dettes regroupent les passifs financiers non dérivés qui ne sont pas évalués à la juste valeur par résultat (ces instruments sont présentés en Note 3.1.3). Elles sont présentées au bilan selon la nature de l’instrument et de la contrepartie dans les rubriques Dettes envers les établissements de crédit et assimilés, Dettes envers la clientèle, Dettes représentées par un titre ou Dettes subordonnées. Les dettes subordonnées sont les dettes matérialisées ou non par des titres, à terme ou à durée indéterminée, dont le remboursement en cas de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers. Les dettes sont enregistrées initialement à leur coût qui correspond à la juste valeur des montants empruntés nette des frais de transaction. En date de clôture, elles sont évaluées au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif, ce qui conduit notamment à amortir de manière actuarielle les primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires sur la durée de vie des instruments concernés. Les charges courues ou payées sont enregistrées en résultat dans la rubrique Intérêts et charges assimilés. Les encours de dettes des comptes d’épargne-logement et des plans d’épargne-logement figurent parmi les comptes d’épargne à régime spécial au sein des Dettes envers la clientèle. Les engagements générés par ces instruments donnent lieu, le cas échéant, à une provision (cf. Note 8.3). DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET ASSIMILÉS NOTE 3.6.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes ordinaires 10 455 12 373 Dettes au jour le jour 392 1 564 Dettes à terme (1) 120 141 121 708 Dettes rattachées 301 47 Réévaluation des éléments couverts (1 933) 104 Titres donnés en pension livrée 3 632 3 381 TOTAL 132 988 139 177 Ces postes incluent les dépôts à terme relatifs aux banques centrales et en particulier les opérations de refinancement à long terme mises en place par la BCE (1) (Targeted Longer-Term Refinancing Operations – TLTRO). TLTRO La Banque Centrale Européenne (BCE) a lancé en 2019 une troisième série d’opérations ciblées de refinancement à long terme (Targeted Longer-Term Refinancing Operations – TLTRO) dans l’objectif de maintenir des conditions de crédit favorables dans la zone euro. Comme pour les deux précédents dispositifs, le niveau de rémunération de ces emprunts dépend de la performance des établissements bancaires emprunteurs en matière d’octroi de crédits à leur clientèle de ménages (hors prêts immobiliers) et d’entreprises (hors institutions financières) ; en fonction de ces performances, les établissements emprunteurs peuvent bénéficier d’un taux d’intérêt réduit ainsi que d’une bonification additionnelle temporaire applicable sur la période du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 (réduction de 50 points de base du taux moyen de la facilité de dépôt avec un taux plancher fixé à -1%). Ces opérations TLTRO III ont été conduites trimestriellement entre septembre 2019 et décembre 2021, soit un total de 10 tirages possibles. La maturité de chaque opération est de trois ans, assortie d’une option de remboursement anticipée. Certaines modalités ont été modifiées en mars 2020, en particulier les objectifs de production de crédit, les conditions de taux et la limite de tirage, afin de renforcer davantage le soutien à l’octroi de prêts au moment où débutait la crise Covid-19. En janvier 2021, la BCE a décidé de proroger la bonification additionnelle temporaire sur la période du 24 juin 2021 au 23 juin 2022 sous réserve des performances en matière d’octroi de crédits observées sur une nouvelle période de référence courant du 1 er octobre 2020 au 31 décembre 2021. Le Groupe a souscrit via Société Générale et Crédit du Nord aux emprunts TLTRO III au travers de tirages trimestriels échelonnés entre décembre 2019 et décembre 2021. Le montant résiduel des emprunts TLTRO au passif du bilan s’élève à 52,7 milliards d’euros au 31 décembre 2022, à la suite des remboursements anticipés intervenus au quatrième trimestre 2022 pour un montant de 19,2 milliards d’euros. Au 31 décembre 2021, le Groupe avait déjà atteint les objectifs de stabilité des encours de prêts lui permettant de bénéficier du taux d’intérêt réduit ainsi que des deux bonifications additionnelles temporaires appliquées respectivement sur les périodes du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 et du 24 juin 2021 au 23 juin 2022. Les prêts (au passif et à taux révisables) ont été comptabilisés selon IFRS 9 et les bonifications additionnelles ont été qualifiées comptablement de subventions selon la norme IAS 20 et reconnues en résultat sur la durée de vie des tirages concernés. Le 27 octobre 2022, la BCE a modifié les modalités de calcul du taux d’intérêt relatif à la dernière période du TLTRO III. L’effet de ces modifications a conduit à un ajustement du taux d’intérêt effectif appliqué entre le 23 juin 2022 au 22 novembre 2022 et la mise en place des nouvelles modalités de calcul à compter du 23 novembre 2022 (application de la moyenne du taux moyen de la facilité de dépôt « DFR » sur la période).
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 447 Au 31 décembre 2022, le coût total des emprunts TLTRO intégrant les intérêts et bonifications s’établit donc entre -0,21% et -0,89% en fonction des dates de tirage. Au titre de l’exercice 2022, le montant total des intérêts et bonifications sur les emprunts TLTRO enregistrés parmi les Intérêts et produits assimilés s’élèvent à 0,4 milliard d’euros ; ce montant inclut l’enregistrement immédiat des bonifications non encore reconnues sur les emprunts remboursés par anticipation. En janvier 2021, l’IFRS IC a reçu une question relative au traitement comptable du TLTRO et n’a tranché ni sur la comptabilisation des transactions selon IFRS 9, ni sur l’identification éventuelle d’une subvention. Le sujet a été renvoyé à la Post Implementation Review IFRS 9. Le Groupe n’a pas modifié le traitement comptable qu’il applique au titre du TLTRO et reste vigilant quant à la prise en compte des éléments de clarification que cette revue apportera. DETTES ENVERS LA CLIENTÈLE NOTE 3.6.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes d’épargne à régime spécial 111 496 109 079 À vue 86 368 83 025 À terme 25 128 26 054 Autres dépôts clientèle à vue (1) 295 933 308 091 Autres dépôts clientèle à terme (1) 115 651 84 861 Dettes rattachées 876 261 Réévaluation des éléments couverts (89) 103 TOTAL DÉPÔTS CLIENTÈLE 523 867 502 395 Titres donnés en pension à la clientèle 6 897 6 738 TOTAL 530 764 509 133 Ces postes incluent les dépôts relatifs aux gouvernements et administrations centrales. (1) ACCORD DE PARTENARIAT AVEC ING moyens de paiement ainsi que les comptes titres ; en revanche les crédits ne font pas partie du périmètre de l’accord. Boursorama a signé le 4 avril 2022 un accord de partenariat avec ING à la suite de la décision de cette dernière de se retirer du marché de la banque de détail en France. Aux termes de cet accord, Boursorama propose aux clients de la banque en ligne d’ING en France une solution bancaire alternative avec un parcours de souscription simplifié et des offres exclusives sur les produits et services souscrits. Les offres proposées concernent les comptes à vue, les livrets et les Au 31 décembre 2022, les Dettes envers la clientèle, au passif du bilan, incluent les encours des dépôts et des livrets ainsi transférés chez Boursorama pour un montant de 3 635 millions d’euros. Début juillet 2022, les activités de courtage en assurance-vie d’ING Direct Vie ont été transférées chez Boursorama. DÉTAIL DES AUTRES DÉPÔTS À VUE DE LA CLIENTÈLE PAR TYPE DE CLIENTÈLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Sociétés et entrepreneurs individuels 151 687 149 089 Particuliers 88 450 90 590 Clientèle financière 42 982 51 306 Autres (1) 12 814 17 106 TOTAL 295 933 308 091 Ces postes incluent les dépôts relatifs aux gouvernements et administrations centrales. (1) DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE NOTE 3.6.3 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Bons de caisse 230 276 Emprunts obligataires 25 974 21 525 Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables 110 543 112 819 Dettes rattachées 635 574 Réévaluation des éléments couverts (4 206) 130 TOTAL 133 176 135 324 dont montant des dettes à taux variable 77 220 62 215
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 448 Produits et charges d’intérêts NOTE 3.7 Les intérêts représentent la rémunération du service financier consistant pour un prêteur à mettre une somme d’argent à la disposition d’un emprunteur pendant une durée contractuelle. Les financements ainsi rémunérés peuvent prendre la forme de prêts, de dépôts ou de titres (obligations, titres de créances négociables, etc.). Cette rémunération correspond à la valeur temps de l’argent à laquelle s’ajoutent des contreparties pour le risque de crédit, le risque de liquidité et les frais de gestion supportés par le prêteur pendant toute la durée du financement accordé. Les intérêts peuvent également inclure une marge qui a pour objet de permettre à la banque prêteuse de rémunérer les instruments de fonds propres (telles les actions ordinaires) que la réglementation prudentielle l’oblige à émettre en regard des encours de financement octroyés afin de garantir sa propre solvabilité. Les charges et produits d’intérêts sont étalés en résultat sur la durée de la prestation de financement reçue ou délivrée, au prorata du nominal restant dû. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges assimilés pour tous les instruments financiers utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif (instruments au coût amorti et instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres) ainsi que pour les instruments évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat et les instruments dérivés de couverture du risque de taux à hauteur des produits et charges représentatifs d’un taux d’intérêt effectif. Les intérêts négatifs sur les actifs financiers sont présentés parmi les Intérêts et charges assimilés ; les intérêts négatifs sur les passifs financiers sont présentés parmi les Intérêts et produits assimilés. Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie prévue de l’instrument financier de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier. Le calcul de ce taux prend en considération les flux de trésorerie estimés sur la base des modalités contractuelles de l’instrument financier sans tenir compte des pertes sur crédit futures et il inclut par ailleurs les commissions payées ou reçues entre les parties au contrat dès lors qu’elles sont assimilables à des intérêts, les coûts de transaction directement rattachables ainsi que toutes les primes et décotes. Dès lors qu’un actif financier est classé en Étape 3 de dépréciation, les produits d’intérêts ultérieurs sont comptabilisés en résultat par application du taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier par contrepartie de l’encours de l’actif financier avant dépréciation. Par ailleurs, hormis celles relatives aux avantages du personnel, les provisions inscrites au passif du bilan génèrent comptablement des charges d’intérêts calculées sur la base du taux d’intérêt sans risque pour actualiser le montant attendu de la sortie de ressources, dès lors que les effets de cette actualisation présentent un caractère significatif. TRAITEMENT SPÉCIFIQUE LIÉ AU REMPLACEMENT D’UN TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE PAR UN TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE ALTERNATIF (INCLUANT ÉVENTUELLEMENT UNE COMPENSATION FINANCIÈRE) – RÉFORME IBOR Le remplacement d’un taux d’intérêt de référence par un taux d’intérêt de référence alternatif (incluant éventuellement une compensation financière sous la forme d’un ajustement de marge exprimé en points de base et/ou d’un montant de trésorerie) est susceptible de changer la base de calcul des flux de trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif financier (c’est-à-dire les modalités de calcul de sa rémunération). Le taux d’intérêt effectif est alors modifié de manière prospective en vue de refléter le passage d’un taux d’intérêt de référence existant à un taux d’intérêt de référence alternatif. Ce dernier est ajusté de la nouvelle marge exprimée en points de base et, le cas échéant, de l’amortissement sur la durée résiduelle du contrat, du montant en trésorerie réglé au moment de la modification.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 449 (En M EUR) 2022 2021 Produits Charges Net Produits Charges Net Instruments financiers au coût amorti 17 379 (8 787) 8 592 11 574 (4 344) 7 230 Banques Centrales 1 255 (306) 949 78 (308) (230) Obligations et autres titres de dettes détenus/émis 524 (1 646) (1 122) 428 (1 293) (865) Prêts/emprunts sur les établissements de crédit (1) 1 896 (1 724) 172 1 107 (410) 697 Prêts/emprunts sur la clientèle 12 152 (3 916) 8 236 9 680 (1 695) 7 985 Dettes subordonnées - (641) (641) - (526) (526) Prêts/emprunts de titres 42 (14) 28 10 (11) (1) Titres reçus/donnés en pension livrée 1 510 (540) 970 271 (101) 170 Instruments dérivés de couverture 9 690 (8 727) 963 7 015 (5 489) 1 526 Instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres 520 - 520 415 - 415 Opérations de location 852 (37) 815 843 (39) 804 Location immobilière 181 (37) 144 166 (39) 127 Location mobilière 671 (0) 671 677 - 677 Sous-total produits/charges d’intérêts sur instruments évalués suivant la méthode du TIE 28 441 (17 551) 10 890 19 847 (9 872) 9 975 Instruments financiers obligatoirement à la juste valeur par résultat 397 (1) 396 743 - 743 TOTAL PRODUITS/CHARGES D’INTÉRÊTS 28 838 (17 552) 11 286 20 590 (9 872) 10 718 dont produits d’intérêts relatifs à des actifs financiers douteux 250 - 250 259 - 259 Les intérêts négatifs des emprunts TLTRO sont enregistrés parmi les produits des Prêts/emprunts sur les établissements de crédit (cf. Note 3.6). (1) Ces charges d’intérêts intègrent le coût de refinancement des résultat sont classés par nature et non par destination, le résultat net instruments financiers à la juste valeur par résultat, dont les résultats des activités sur instruments financiers à la juste valeur par résultat sont classés en gains ou pertes nets sur ces instruments (cf. Note 3.1). devrait être appréhendé globalement. Dans la mesure où les charges et produits présentés dans le compte de DÉTAIL DES PRODUITS D’INTÉRÊTS SUR LES PRÊTS À LA CLIENTÈLE COMPTABILISÉS AU COÛT AMORTI (En M EUR) 2022 2021 Créances commerciales 487 332 Autres concours à la clientèle 10 433 8 485 Crédits de trésorerie 4 490 3 486 Crédits à l’exportation 366 223 Crédits d’équipement 1 751 1 396 Crédits à l’habitat 2 694 2 781 Autres crédits 1 132 599 Comptes ordinaires débiteurs 989 613 Encours douteux (Étape 3) 243 250 TOTAL 12 152 9 680
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 450 Dépréciations et provisions NOTE 3.8 Certains actifs financiers (prêts, titres de dette) sont porteurs d’un risque de crédit qui expose le Groupe à une perte potentielle si sa contrepartie ou l’émetteur du titre s’avérait incapable de faire face à ses engagements financiers. Pour assumer ce risque, la Banque est rémunérée par une fraction des intérêts contractuels qu’elle perçoit sur ces actifs, appelée marge de crédit. Pour les prêts, créances et titres de dette évalués au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres, cette perte potentielle, ou perte de crédit attendue, telle qu’estimée par le Groupe, est comptabilisée en résultat sans attendre la survenance d’un événement de défaut affectant individuellement la contrepartie ; ces charges viennent compenser en partie les produits d’intérêts et éviter ainsi de surestimer le résultat au cours des périodes précédant la défaillance de la contrepartie. Au bilan, cette perte potentielle est enregistrée sous forme de dépréciations qui viennent réduire la valeur comptable des actifs évalués au coût amorti. Ces dépréciations sont réversibles en cas de diminution ultérieure du risque de crédit. Les pertes potentielles ainsi reconnues en résultat représentent initialement les pertes de crédit attendues par le Groupe sur l’année à venir, puis leur montant est rehaussé à hauteur des pertes attendues jusqu’à l’échéance de l’instrument en cas d’augmentation significative du risque. Pour les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat (notamment les instruments détenus dans le cadre des activités de marché), leur juste valeur intègre directement la perte de crédit attendue, telle qu’estimée par les marchés sur la durée de vie résiduelle de l’instrument. POUR FAIRE SIMPLE
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 451 PRINCIPES COMPTABLES Reconnaissance des pertes attendues pour risque de crédit Les instruments de dette (prêts, créances et titres obligataires et assimilés) classés parmi les actifs financiers au coût amorti ou parmi les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, les créances de location simple, créances clients et produits à recevoir inclus parmi les Autres actifs, ainsi que les engagements de financement et les garanties financières donnés, font systématiquement l’objet d’une dépréciation ou d’une provision pour perte de crédit attendue. Ces dépréciations et provisions sont enregistrées dès l’octroi des prêts, la conclusion des engagements ou l’acquisition des titres obligataires, sans attendre l’apparition d’une indication objective de dépréciation. Pour déterminer le montant des dépréciations ou provisions à comptabiliser à chaque arrêté, ces actifs et engagements sont répartis en trois catégories en fonction de l’évolution du risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale. Une dépréciation ou provision pour risque de crédit doit être enregistrée sur les encours de chacune de ces catégories selon les modalités suivantes : Pertes attendues à 1 an Pertes attendues à maturité Pertes attendues à maturité Classement initial en étape 1 Maintenu en l’absence d’augmentation significative du risque de crédit Encours sains / performants Valeur brute comptable de l’actif avant dépréciation Encours dégradés Encours douteux / en défaut Catégories de risque Critères de transfert Mesure du risque de crédit Base de calcul des produits d’intérêts Étape 1 Étape 2 Étape 3 Si augmentation significative du risque de crédit depuis la première comptabilisation / impayé de plus de 30 jours Si identification d’événement de défaut impayé de plus de 90 / jours Évolution du risque de crédit observée depuis la comptabilisation initiale de l’actif financier Valeur brute comptable de l’actif avant dépréciation Valeur nette comptable de l’actif après dépréciation Encours classes en Étape 1 À la date de leur comptabilisation initiale, les encours sont classés systématiquement en Étape 1 à moins qu’ils ne s’agissent d’encours douteux/en défaut dès leur acquisition ou leur octroi. Encours classes en Étape 2 Pour identifier les encours classés en Étape 2, l’augmentation significative du risque de crédit par rapport à la date de comptabilisation initiale est appréciée au sein du Groupe en tenant compte de toutes les informations historiques et prospectives disponibles (scores comportementaux, notation, indicateurs de type loan to value, scénarios de prévisions macro-économiques, analyses sectorielles, projections de flux de trésorerie de certaines contreparties, etc.). Les trois critères utilisés pour apprécier l’évolution significative du risque de crédit sont détaillés ci-dessous. Dès lors qu’un seul de ces trois critères est rempli, l’encours concerné est transféré de l’Étape 1 à l’Étape 2 et les dépréciations ou provisions afférentes sont ajustées en conséquence. Par ailleurs, le Groupe n’applique pas l’exemption pour risque de crédit faible et réalise par conséquent l’analyse de l’augmentation significative du risque de crédit pour l’ensemble des crédits et des titres de dette. CRITÈRE 1 : LE CLASSEMENT DE LA CONTREPARTIE EN « SENSIBLE » Pour déterminer le classement en « sensible » (notion de mise sous surveillance) de la contrepartie, le Groupe analyse : la note de la contrepartie (lorsque celle-ci fait l’objet d’une analyse interne) ; et p l’évolution du secteur d’activité, des conditions macro-économiques et du comportement de la contrepartie qui peut être également p révélatrice d’une dégradation du risque de crédit. Après revue, si la contrepartie est déclarée « sensible », l’ensemble des contrats conclus par le Groupe avec cette contrepartie avant le passage en « sensible » est transféré en Étape 2 (dans la mesure où cette approche ne génère pas de distorsion par rapport à une analyse de la qualité de crédit à l’octroi de chaque instrument) et les dépréciations et provisions afférentes sont rehaussées à hauteur des pertes attendues à maturité. Postérieurement à la date de mise sous surveillance d’une contrepartie, les nouveaux encours générés avec cette dernière sont classés en Étape 1.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 452 CRITÈRE 2 : L’ÉVOLUTION DE LA PROBABILITÉ DE DÉFAUT DEPUIS LA COMPTABILISATION INITIALE Cette évolution est appréciée contrat par contrat entre la date de première comptabilisation et la date de clôture. Pour apprécier si la dégradation ou l’amélioration de la probabilité de défaut, entre la date de première comptabilisation d’un contrat et la date de clôture, est suffisamment significative pour entraîner un changement d’étape de provisionnement/dépréciation, des seuils sont fixés chaque année par la Direction des Risques. Ces seuils de transfert entre l’Étape 1 et l’Étape 2 sont déterminés par portefeuille homogène de contrats (notion de segment de risque qui tient compte de la typologie de la clientèle et de la qualité de crédit) et calculés en fonction des courbes de probabilité de défaut à maturité de chacun des portefeuilles. Ces seuils peuvent être une augmentation absolue ou relative de la probabilité de défaut. À titre d’exemple, le seuil est fixé à +50 pb pour les créances souveraines, +100 pb pour les Très Grandes Entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 500 millions d’euros), +200 pb pour les PME et +10 pb pour les créances immobilières françaises du réseau Société Générale. En complément et en ligne avec les recommandations émises par l’ABE et la BCE, les créances pour lesquelles la probabilité de défaut a été multipliée par trois entre la date de première comptabilisation et la date de clôture sont transférées en Étape 2. CRITÈRE 3 : L’EXISTENCE D’IMPAYÉS DE PLUS DE 30 JOURS Il existe une présomption (réfutable) de dégradation significative du risque de crédit lorsqu’un actif fait l’objet d’un impayé de plus de 30 jours. Les trois critères sont symétriques ; ainsi, une sortie de la liste de contreparties sensibles, une amélioration suffisante de la probabilité de défaut ou un règlement d’impayé de plus de 30 jours entraîne un retour des encours concernés en Étape 1, sans période de probation en Étape 2. CAS PARTICULIER DES ENCOURS SANS NOTE DE CONTREPARTIE Pour les encours ne disposant pas de note de contrepartie (Clientèle de détail et un périmètre restreint du segment Entreprises), le transfert en Étape 2 est fondé : sur le score comportemental bâlois ou l’existence d’impayés de plus de 30 jours sur le périmètre Clientèle de détail ; p sur le passage en « sensible » ou l’existence d’impayés de plus de 30 jours pour les Entreprises. p Encours classes en Étape 3 Pour identifier les encours classés en Étape 3 (encours douteux), le Groupe applique depuis juillet 2020 dans la majorité de ses entités la nouvelle définition du défaut telle que détaillée dans les orientations publiées par l’Autorité Bancaire Européenne (ABE). Cette définition entraîne le classement en Étape 3 sur la base des critères suivants : la survenance d’un ou plusieurs impayés supérieurs à 100 euros pour la Clientèle de détail (500 euros hors Clientèle de détail) pendant p 90 jours consécutifs devant représenter au minimum 1% de l’exposition consolidée du client. Cet impayé peut être accompagné ou non de l’ouverture d’une procédure de recouvrement. Sont exclus les encours restructurés classés en Étape 1 ou 2, qui sont retransférés en Étape 3 dès la survenance d’un impayé de 30 jours pendant une période probatoire de deux ans. Par ailleurs, seuls les impayés résultant de litiges commerciaux, de clauses contractuelles spécifiques ou de défaillances informatiques peuvent déroger à une mise en défaut systématique après 90 jours ; l’identification d’autres critères qui, indépendamment de l’existence de tout impayé, traduisent un risque probable de non-recouvrement p partiel ou total des encours tels que : une forte probabilité que la contrepartie ne puisse pas honorer la totalité de ses engagements en raison d’une dégradation significative - de sa situation financière, impliquant alors un risque de perte pour le Groupe, l’octroi, pour des raisons liées aux difficultés financières de l’emprunteur, de concessions aux clauses du contrat de prêt qui n’auraient - pas été octroyées dans d’autres circonstances (crédits dits restructurés) et qui entraînent une baisse de la valeur actualisée des flux du crédit de plus de 1% de sa valeur initiale, l’existence de procédures contentieuses (mandat ad hoc, procédure de sauvegarde, redressement judiciaire, liquidation judiciaire, ou - leurs équivalents dans les juridictions concernées). Le Groupe applique le principe de contagion à l’ensemble des encours sur la contrepartie en défaut. Dans le cadre d’un groupe client, la contagion s’étend aussi à l’ensemble des encours sur ce groupe. Le classement en Étape 3 est maintenu pendant une période de probation de trois mois après disparition de l’ensemble des indicateurs du défaut mentionnés ci-dessus. La période de probation en Étape 3 est étendue à un an pour les contrats restructurés ayant fait l’objet d’un transfert en Étape 3. En cas de retour en Étape 2, les contrats sont alors maintenus dans cette Étape 2 pendant une durée minimale avant qu’un éventuel retour en Étape 1 puisse être envisagé. Cette durée de maintien en Étape 2 est comprise entre six mois et deux ans selon la nature des portefeuilles de risques auxquels appartiennent les contrats.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 453 Évaluation des dépréciations et provisions Les encours classés en Étape 1 sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit que le Groupe s’attend à subir à horizon un an en prenant en considération les données historiques et la situation présente. Le montant de la dépréciation est ainsi égal à la différence entre la valeur brute comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être et de la probabilité de survenance d’un événement de défaut au cours de l’année qui suit. Les encours classés en Étapes 2 et 3 sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit que le Groupe s’attend à subir sur la durée de vie des encours en prenant en considération les données historiques, la situation présente ainsi que les prévisions raisonnables d’évolution de la conjoncture économique et des facteurs macro-économiques pertinents jusqu’à la maturité du contrat. Le montant de la dépréciation est ainsi égal à la différence entre la valeur brute comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être et de la probabilité de survenance d’un événement de défaut jusqu’à l’échéance du contrat. Les garanties sont prises en compte dans l’estimation des flux futurs recouvrables lorsqu’elles font partie intégrante des modalités contractuelles des prêts sur lesquels portent ces garanties et qu’elles ne font pas l’objet d’une comptabilisation séparée. Lorsque les garanties ne respectent pas ces critères et que leurs effets ne peuvent pas être pris en compte dans le calcul des dépréciations, elles donnent lieu à la reconnaissance d’un actif distinct enregistré au bilan dans la rubrique Autres Actifs. La valeur comptable de cet actif représente le montant des pertes de crédit attendues, enregistrées au sein des dépréciations d’actifs, pour lesquelles le Groupe a la quasi-certitude de recevoir une indemnisation. Les variations de la valeur comptable de cet actif sont enregistrées en Coût du risque dans le compte de résultat. Quelle que soit l’étape de dégradation du risque crédit, l’actualisation des flux est calculée sur la base du taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif financier. Le montant de cette dépréciation est inclus dans la valeur nette comptable de l’actif financier déprécié. Les dotations et reprises de dépréciations sont enregistrées en Coût du risque dans le compte de résultat. Les pertes de crédit attendues sur les engagements de financement et les garanties financières donnés sont déterminées selon une approche comparable appliquée au montant estimé de l’exposition du Groupe en cas de défaut (montant tiré de l’engagement de financement en date de défaut, montant de la garantie appelée en date de défaut). Les montants ainsi calculés des pertes de crédit à horizon un an (Étape 1) ou sur la durée de vie des engagements (Étapes 2 et 3) sont enregistrées au passif du bilan dans la rubrique Provisions. Pour les créances de location simple et les créances commerciales, le Groupe applique l’approche « simplifiée » consistant à évaluer les dépréciations à hauteur des pertes de crédit attendues à maturité dès leur comptabilisation initiale sans attendre une dégradation significative du risque de crédit de la contrepartie. L’évaluation des dépréciations s’effectue principalement sur la base des taux de défaut et de pertes en cas de défaut historiquement constatés. Les ajustements destinés à prendre en compte les informations prospectives sur l’évolution de la conjoncture économique et des facteurs macro-économiques sont déterminés à dire d’expert. Restructurations de prêts et créances Les prêts octroyés ou acquis par le Groupe peuvent faire l’objet d’une restructuration pour difficultés financières. Elle prend la forme d’une modification contractuelle des conditions initiales de la transaction (telle une baisse du taux d’intérêt, un rééchelonnement des paiements périodiques, un abandon partiel de créances ou encore une prise de garanties complémentaires). Cette modification des conditions contractuelles de l’instrument est alors liée exclusivement aux difficultés financières et à l’insolvabilité de l’emprunteur (que cette insolvabilité soit avérée ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration). S’ils répondent toujours aux caractéristiques SPPI, les prêts ainsi restructurés sont maintenus au bilan au coût amorti. Leur coût amorti avant dépréciation est ajusté d’une décote représentative du manque à gagner résultant de la restructuration. Cette décote, enregistrée en Coût du risque dans le compte de résultat, est égale à la différence entre la valeur actuelle des nouveaux flux de trésorerie contractuels résultant de la restructuration et le coût amorti avant dépréciation diminué des éventuels abandons partiels de créance. De cette manière, le montant des produits d’intérêts enregistrés en résultat demeure calculé sur la base du taux d’intérêt effectif d’origine des prêts et basé sur la valeur comptable nette de dépréciation de l’actif pendant au moins la première année suivant la restructuration. Une fois restructurés, les actifs financiers sont classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) si la valeur actualisée des flux futurs modifiés diminue de plus de 1% par rapport à la valeur comptable au bilan des actifs financiers avant la restructuration ou s’il existe une forte probabilité que la contrepartie ne puisse pas honorer la totalité de ses engagements impliquant un risque de perte pour le Groupe. Dans ces deux cas de figure, la restructuration des actifs financiers entraîne leur mise en défaut. Le classement en Étape 3 de dépréciation est maintenu pendant une période minimale d’un an et au-delà tant que le Groupe a une incertitude sur la capacité de l’emprunteur à honorer ses engagements. Dès lors que le prêt ne sera plus classé en Étape 3 ou pour les prêts dont la valeur actualisée ne diminue pas de plus de 1%, l’appréciation de la dégradation significative du risque de crédit sera effectuée en comparant les caractéristiques de l’instrument en date d’arrêté comptable à celles en date de comptabilisation initiale du prêt avant restructuration en suivant les modalités de classement en Étapes 1 et 2 mentionnées dans cette Note, étant entendu que les encours sont reclassés en Étape 3 dès la survenance d’un impayé de 30 jours pendant les deux ans suivant leur sortie du défaut. Les critères de retour en Étape 1 des encours restructurés sont similaires à ceux de l’intégralité des encours, après la période de probation en Étape 3 d’un an au minimum. Si, au regard des nouvelles conditions contractuelles issues de la restructuration, les prêts restructurés ne répondent plus aux caractéristiques SPPI, ils sont alors décomptabilisés et remplacés par les nouveaux actifs financiers résultant des nouvelles conditions contractuelles. Ces nouveaux actifs sont enregistrés en Actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat. La différence entre la valeur nette comptable des prêts ainsi restructurés et la juste valeur initiale des nouveaux actifs est enregistrée en Coût du risque dans le compte de résultat. Sont exclus des encours restructurés les prêts et créances ayant fait l’objet de renégociations commerciales et qui concernent des clients pour lesquels le Groupe accepte de renégocier la dette dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur et sans aucun abandon de capital ou d’intérêts courus. Le traitement comptable des renégociations est présenté dans la Note 3.5.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 454 MODALITÉS D’ESTIMATION DES PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES La méthodologie de calcul des dépréciations et provisions pour pertes de crédit attendues en Étape 1 et Étape 2 s’est appuyée sur le cadre bâlois qui a servi de socle au choix des méthodes d’évaluation des paramètres de calcul (probabilité de défaut et taux de perte pour les encours en approche avancée bâloise – IRBA et IRBF – et taux de provisionnement pour les encours en méthode bâloise standard). Les portefeuilles du Groupe ont été segmentés de façon à garantir une homogénéité des caractéristiques de risque et une meilleure corrélation avec les variables macro-économiques tant mondiales que locales. Cette segmentation permet de traiter l’ensemble des spécificités du Groupe. Elle est cohérente ou similaire à celle qui est définie dans le cadre bâlois afin de garantir l’unicité des historiques de défauts et de pertes. La nature des variables utilisées dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit attendues est présentée dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel. L’évaluation des pertes attendues est réalisée sur la base des paramètres mentionnés ci-dessous, complétés des analyses internes relatives à la qualité de crédit de chaque contrepartie, de manière individuelle ou statistique. CRISES : GUERRE EN UKRAINE, CRISE COVID-19 ET CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES Pour tenir compte des incertitudes liées à la crise Covid-19, le Groupe a mis à jour au 31 décembre 2022 les ajustements de modèles et post-modèles définis depuis le début de la crise sanitaire dans la continuité de 2021. Le Groupe a révisé en 2022 les paramètres utilisés dans les modèles sur la base de nouveaux scénarios macro-économiques (cf. Note 1) en tenant compte des conditions spécifiques créées par la guerre en Ukraine. Les effets des ajustements de modèles et post-modèles dans la détermination des pertes de crédit attendues sont décrits ci-après. MISE À JOUR DES MODÈLES ET PARAMÈTRES D’ESTIMATION DES PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES Ajustement des PIB Les mesures de confinement prises par les gouvernements dans le cadre de la crise Covid-19 ont causé une chute brutale de l’activité économique qui s’est traduite par une importante volatilité des taux de croissance trimestrielle du PIB (en glissement annuel) dans les prévisions retenues en 2021 et 2022 dans les pays où le Groupe opère. Par ailleurs, les autorités ont adopté des mesures de soutien financier aux ménages et aux entreprises pour les aider à faire face à cette dégradation soudaine de l’activité. Dès lors, il semblait probable qu’un décalage temporel apparaisse entre la dégradation de la qualité des portefeuilles de crédit et celle de l’activité, la première étant retardée par rapport à la seconde. Afin de prendre en compte ce décalage, le Groupe avait révisé en 2020 ses modèles en retenant pour chaque trimestre des années 2020 à 2022 la moyenne des variations du PIB des derniers trimestres par rapport à une base 100 en 2019. Cet ajustement n’est pas retenu pour déterminer les taux de PIB des années 2023 à 2026. Ainsi, au 31 décembre 2022, les taux de PIB retenus dans les modèles sont déterminés comme suit : pour chaque trimestre de l’année 2022, le Groupe a retenu dans ses p modèles la moyenne des variations du PIB des derniers trimestres par rapport à une base 100 en 2019. Cet ajustement a été appliqué à chacun des trois scénarios (SG Favourable, SG Central et SG Stress) pour les séries de PIB utilisées dans la modélisation des pertes de crédit attendues (cf. paragraphe 6 de la Note 1). Les données présentées pour l’année 2022, dans le tableau ci-dessous, correspondent à la moyenne pondérée des taux de croissance des PIB des trois scénarios, ajustés selon la méthodologie décrite précédemment ; les données présentées pour les années 2023 à 2026, dans le tableau p ci-dessous, correspondent à la moyenne pondérée des taux de croissance des PIB des trois scénarios. 2022 2023 2024 2025 2026 Zone euro (1,4) (1,2) 0 0,6 1,0 France (1,8) (0,9) 0,1 0,6 1,0 États-Unis 0,9 (1,4) (0,1) 1,4 1,8 Chine 3,0 3,1 3,6 3,7 4,2 Impacts sur l’estimation des pertes de crédit attendues Ainsi, au 31 décembre 2022, les ajustements apportés aux variables macro-économiques et aux probabilités de défaut ont eu pour effet de diminuer de 10 millions d’euros le montant des dépréciations et provisions pour risque de crédit (445 millions d’euros sur l’exercice 2021). L’impact de ces ajustements s’explique par : une hausse résiduelle de 1 million d’euros correspondant à p l’ajustement des PIB mentionné ci-dessus qui prend fin au 31 décembre 2022 ; une baisse de 11 millions d’euros au titre de la mise à jour des p pondérations des scénarios macro-économiques présentées en Note 1 (suppression du scénario SG Extended). encours associés transférés en Étape 2. Une analyse complémentaire a permis d’identifier au sein de cette population, les encours nécessitant un transfert en étape 3 (0,6 milliard d’euros). L’effet de ces transferts sur le calcul des pertes de crédit attendues s’élève à 427 millions d’euros au 31 décembre 2022 (y compris l’ajustement complémentaire détaillé dans le paragraphe « Autres ajustements »). Par ailleurs, compte tenu de la dégradation des conditions macro-économiques et du contexte géopolitique liés à la guerre en Ukraine, l’ensemble de nos contreparties russes (2 milliards d’euros) a été classée « sensible » (notion de mise sous surveillance) et ainsi les AJUSTEMENTS MIS EN PLACE EN COMPLÉMENT DE L’APPLICATION DES MODÈLES Ajustements sectoriels Le Groupe peut compléter les modèles avec deux types d’ajustements sectoriels : le premier porte sur la révision éventuelle des estimations de pertes de crédit attendues (sans impact sur le classement des encours) de certains secteurs ; le second, mis en place depuis 2020 en lien avec la crise Covid-19, complète l’analyse de l’augmentation du risque de crédit et peut conduire à des transferts additionnels en Étape 2.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 455 Estimation des pertes de crédit attendues Les différents modèles d’estimation des pertes de crédit attendues peuvent être complétés par des ajustements sectoriels majorant ou minorant le montant des pertes de crédit attendues. Ces ajustements permettent de mieux anticiper le cycle de défaut ou de reprise de certains secteurs dont l’activité est cyclique et qui ont fait l’objet de pics de défaut par le passé ou qui sont particulièrement exposés aux crises actuelles et dont l’exposition du Groupe dépasse un seuil revu et fixé tous les ans par la Direction des risques. Ces ajustements sectoriels sont examinés et remis à jour trimestriellement par la Direction des Risques et validés en fonction du seuil de matérialité par la Direction Générale. Les principaux secteurs concernés sont l’immobilier commercial, le secteur des loisirs, le pétrole et gaz, les croisiéristes et les compagnies aériennes. Lors de la révision de ces ajustements et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement, une analyse qualitative de l’éventuel impact des risques climatiques dans la détermination des pertes de crédit attendues a été intégrée (cf. section « Prise en compte de l’environnement dans le dispositif de gestion des risques » du chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel). Le montant total des ajustements sectoriels s’élève ainsi à 741 millions d’euros au 31 décembre 2022 (536 millions d’euros au 31 décembre 2021). Cette évolution s’explique par la mise en place d’ajustements spécifiques pour tenir compte de l’impact des problématiques d’approvisionnement en matières premières en conséquence de la guerre en Ukraine et de l’impact d’une situation de stagflation durable sur les secteurs les plus exposés. CRITÈRE ADDITIONNEL DE TRANSFERT EN ÉTAPE 2 Depuis l’année 2020 et le début de la crise Covid-19, en complément des critères de passage en encours dégradés classés en Étape 2, appliqués au niveau individuel, une analyse supplémentaire à dire d’expert a été menée au niveau de portefeuilles d’encours existants à la fin de cette année pour lesquels l’augmentation du risque de crédit a été jugée significative depuis leur octroi. Les productions ultérieures ne sont pas concernées par ces dispositions. Cette étude, menée semestriellement et en accord avec la gouvernance définie lors de la crise Covid-19, a conduit à réaliser des transferts complémentaires vers les encours dégradés classés en Étape 2 pour l’ensemble des encours de secteurs considérés par le Groupe comme étant particulièrement touchés par la crise Covid-19 et octroyés avant crise. Au 31 décembre 2022, les secteurs qui restent concernés sont la construction navale, aéronautique et ferroviaire, le transports aérien et spatial, l’hôtellerie, restauration et loisirs. Pour les encours concernés, en complément de ces transferts en Étape 2, l’estimation de la provision est réalisée en tenant compte des ajustements sectoriels (décrits précédemment) qui auraient pu être appliqués. Le montant de cet ajustement s’élève à 17 millions d’euros au 31 décembre 2022 (19 millions d’euros au 31 décembre 2021). Ces mouvements diminuent sur l’année 2022 à la suite de l’arrivée à échéance de certains contrats concernés sur ces secteurs classés en Étape 2. Autres ajustements Des ajustements à dire d’expert ont également été effectués pour refléter la dégradation du risque de crédit sur certains portefeuilles lorsque cette dégradation n’a pas pu être appréhendée par une analyse ligne à ligne des encours : pour le périmètre d’entités ne disposant pas de modèles développés p permettant d’estimer les corrélations entre variables macro-économiques et taux de défaut ; et pour les périmètres sur lesquels des modèles sont développés et p lorsque ces modèles ne peuvent refléter des risques futurs non observés historiquement. Le montant de ces ajustements s’élève à 796 millions d’euros au 31 décembre 2022 (399 millions d’euros au 31 décembre 2021). Cette évolution s’explique par la prise en compte : du risque spécifique sur le portefeuille de crédit offshore à des p clients corporate russes du fait de la situation géopolitique ; des risques induits par le contexte économique spécifique, tels que p la hausse de l’inflation et des taux d'intérêt, sur les clientèles fragiles et les portefeuilles plus particulièrement exposés, et que les modèles ne prennent pas en compte. PRISE EN COMPTE DES MESURES DE SOUTIEN DANS L’APPRÉCIATION DE L’AUGMENTATION SIGNIFICATIVE DU RISQUE DE CRÉDIT Malgré l’absence de matérialisation des défauts alors que la plupart des mesures de soutien dans le cadre de la pandémie Covid-19 sont désormais échues, le Groupe maintient une politique de provisionnement prudente dans un environnement incertain ; en particulier en France, avec le début des remboursements des PGE pour les clients ayant bénéficié des deux années de franchise ; sur l’ensemble des périmètres, avec la diffusion progressive du choc économique provoqué par la guerre en Ukraine et le contexte de hausse des taux d’intérêt et d’inflation.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 456 SYNTHÈSE NOTE 3.8.1 Les tableaux de cette note ne tiennent pas compte de la dépréciation IAS 39 au titre des instruments financiers des filiales du secteur de l’assurance. Cette dépréciation est présentée en Note 4.3. Depuis 2022, la mesure adoptée est désormais l’encours comptable (bilan et hors-bilan). Dans un souci de rationalisation, l’intégralité des informations quantitatives relatives au risque de crédit sont présentées dans cette Note. La ventilation sectorielle est également présentée selon la métrique encours comptable et les codes activités NACE. PRÉSENTATION DES ENCOURS COMPTABLES BILAN ET HORS BILAN Le Groupe a affiné sur 2022 l’identification des actifs financiers porteurs de risque de crédit présentés en Note 4.4 et a adopté en conséquence une présentation plus granulaire (Dépôts de garantie versés, Autres débiteurs divers porteurs de risque de crédit, Créances sur chambre de compensation porteuses de risque de crédit). Cette révision a permis également de réduire la ligne « Retraitements : éléments exclus ». La borne d’ouverture au 31 décembre 2021 a été retraitée sans incidence sur le montant des provisions et dépréciations pour risque de crédit. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Instruments de dettes évalués à la juste valeur par capitaux propres Note 3.3 37 199 43 180 Titres au coût amorti Note 3.5 21 430 19 371 Prêts et créances sur établissements de crédit et assimilés au coût amorti Note 3.5 66 903 55 972 Banques centrales (1) 204 553 177 510 Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti Note 3.5 506 529 497 164 Dépôts de garantie versés Note 4.4 68 884 77 584 Autres 3 895 3 756 dont autres débiteurs divers porteurs de risque de crédit (2) Note 4.4 3 633 3 494 dont créances sur chambre de compensation porteuse de risque de crédit Note 4.4 262 262 VALEUR NETTE DES ENCOURS COMPTABLES AU BILAN 909 393 874 537 Dépréciations des encours au coût amorti Note 3.8 11 031 11 357 VALEUR BRUTE DES ENCOURS COMPTABLES AU BILAN 920 424 885 894 Retraitements : éléments exclus (1 454) (1 304) dont Assurance – dépôts de garantie versés (1 454) (1 304) VALEUR BRUTE DES ENCOURS COMPTABLES APRÈS RETRAITEMENTS 918 970 884 590 Engagements de financement 216 571 192 273 Engagements de garantie 94 727 79 095 VALEUR BRUTE DES ENGAGEMENTS HORS-BILAN 311 298 271 368 TOTAL ENCOURS (BILAN ET HORS-BILAN) 1 230 268 1 155 958 Inclus dans la ligne Caisses et Banques centrales. (1) Ce montant est présenté net de dépréciations (296 millions d’euros au 31 décembre 2022 – cf. Note 4.4). (2)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 457 ENCOURS PROVISIONNABLES PAR ÉTAPE DE DÉPRÉCIATION ET PAR CATÉGORIE COMPTABLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Encours Dépréciations/ provisions Encours Dépréciations/ provisions Actifs financiers à la Juste valeur par capitaux propres 37 199 8 43 180 8 Encours sains (Étape 1) 37 192 1 43 172 1 Encours dégradés (Étape 2) 1 1 1 1 Encours douteux (Étape 3) 6 6 7 6 Actifs financiers au coût amorti (1) 881 771 11 031 841 410 11 357 Encours sains (Étape 1) 820 736 1 042 781 316 1 148 Encours dégradés (Étape 2) 44 689 2 134 43 254 1 674 Encours douteux (Étape 3) 16 346 7 855 16 840 8 535 dont créances de location-financement et assimilés 29 500 896 30 508 889 Encours sains (Étape 1) 24 340 110 24 733 113 Encours dégradés (Étape 2) 3 536 169 4 294 184 Encours douteux (Étape 3) 1 624 617 1 481 592 Engagements de financement 216 571 467 192 273 427 Encours sains (Étape 1) 204 724 166 184 412 165 Encours dégradés (Étape 2) 11 564 251 7 650 231 Encours douteux (Étape 3) 283 50 211 31 Engagements de garantie 94 727 431 79 095 461 Encours sains (Étape 1) 90 332 57 74 398 52 Encours dégradés (Étape 2) 3 716 116 3 926 82 Encours douteux (Étape 3) 679 258 771 327 TOTAL ENCOURS (BILAN ET HORS-BILAN) 1 230 268 11 937 1 155 958 12 253 Ce poste inclut les banques centrales pour 204 553 millions au 31 décembre 2022 (contre 177 510 millions d’euros au 31 décembre 2021). (1) Afin de présenter son exposition au risque de crédit, le Groupe a choisi En raison de l’absence d’expositions significatives au risque de crédit de présenter sous format tabulaire les encours et les dépréciations par en date de clôture pour les actifs évalués à la juste valeur par capitaux étape de dépréciation des actifs financiers au coût amorti par propres ainsi que pour les engagements de financement et de catégorie bâloise, par zone géographique et note de la contrepartie. garantie, cette information n’est pas présentée ci-après.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 458 ACTIFS AU COÛT AMORTI : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS PAR CATÉGORIE BÂLOISE (En M EUR) 31.12.2022 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Souverains 220 569 291 215 221 075 6 2 77 85 Établissements 161 666 592 53 162 311 8 2 24 34 Entreprises 247 792 20 415 9 237 277 444 622 1 402 4 266 6 290 dont PME 42 271 7 859 5 746 55 876 226 317 1 829 2 373 Clientèle de détail 190 709 23 391 6 841 220 941 406 728 3 488 4 622 dont TPE 23 972 4 746 2 343 31 061 95 271 1 306 1 672 Autres - - - - - - - - TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031 (En M EUR) 31.12.2021 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Souverains 193 939 549 106 194 594 6 2 67 75 Établissements 131 811 541 12 132 364 10 4 12 26 Entreprises 258 698 20 695 9 090 288 483 569 1 037 4 433 6 039 dont PME 41 566 9 377 6 207 57 150 190 440 2 067 2 697 Clientèle de détail 195 752 21 420 7 570 224 742 561 628 4 017 5 206 dont TPE 23 897 4 635 2 271 30 803 124 219 1 363 1 706 Autres 1 116 49 62 1 227 2 3 6 11 TOTAL 781 316 43 254 16 840 841 410 1 148 1 674 8 535 11 357 Les actifs financiers évalués à la juste valeur par capitaux propres correspondent essentiellement aux activités de gestion de trésorerie pour compte propre et de gestion du portefeuille de titres dits HQLA (High Quality Liquid Assets) inclus dans les réserves de liquidité. Ces actifs correspondent essentiellement à des souverains classés en Étape 1. Les engagements de financement et de garantie correspondent essentiellement aux encours non tirés par la clientèle Entreprise. Ces actifs sont essentiellement classés en Étape 1.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 459 ACTIFS AU COÛT AMORTI : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE La zone géographique retenue correspond au pays de la contrepartie. En cas d’indisponibilité de cette information, c’est le pays de la filiale émettrice qui est retenue. (En M EUR) 31.12.2022 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total France 442 513 26 042 8 054 476 609 480 1 166 3 240 4 886 Europe de l’Ouest (hors France) 157 496 5 569 1 695 164 760 220 273 767 1 260 Europe de l’Est (UE) 51 781 6 455 1 088 59 324 144 256 640 1 040 Europe de l’Est (hors UE) 2 945 2 032 524 5 501 2 149 121 272 Amérique du Nord 82 014 1 479 165 83 658 21 113 43 177 Amérique latine et Caraïbes 5 757 472 319 6 548 5 11 88 104 Asie-Pacifique 37 999 616 572 39 187 14 6 258 278 Afrique et Moyen-Orient 40 231 2 024 3 929 46 184 156 160 2 698 3 014 TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031 Plus de 80% des engagements de financement et de garantie ont pour pays de contrepartie l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord ou la France. (En M EUR) 31.12.2021 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total France 401 258 27 315 8 082 436 655 461 961 3 585 5 007 Europe de l’Ouest (hors France) 152 010 5 065 2 482 159 557 202 212 944 1 358 Europe de l’Est (UE) 49 483 4 364 1 104 54 951 132 230 646 1 008 Europe de l’Est (hors UE) 19 748 1 486 362 21 596 148 21 297 466 Amérique du Nord 79 582 1 463 161 81 206 22 78 49 149 Amérique latine et Caraïbes 7 573 561 195 8 329 6 13 73 92 Asie-Pacifique 34 960 724 621 36 305 17 12 351 380 Afrique et Moyen-Orient 36 702 2 276 3 833 42 811 160 147 2 590 2 897 TOTAL 781 316 43 254 16 840 841 410 1 148 1 674 8 535 11 357
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 460 ACTIFS AU COÛT AMORTI : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS PAR NOTE DE LA CONTREPARTIE (1) Le classement entre Étape 1 et Étape 2 ne dépend pas de la probabilité absolue de défaut mais des éléments qui permettent d’apprécier l’augmentation significative du risque de crédit (cf. principes comptables), y compris l’évolution relative de la probabilité de défaut depuis la comptabilisation initiale. Il n’y a donc pas de relation directe entre la note de contrepartie, présentée dans le tableau ci-dessous et le classement par étape de dépréciation. (En M EUR) 31.12.2022 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total 1 59 826 874 - 60 700 1 3 - 4 2 186 818 889 - 187 707 4 5 - 9 3 50 465 622 - 51 087 8 5 - 13 4 85 773 1 431 - 87 204 69 15 - 84 5 84 343 4 322 - 88 665 246 146 - 392 6 22 694 10 044 - 32 738 186 532 - 718 7 2 832 7 082 - 9 914 21 445 - 466 Défaut (8, 9, 10) - - 9 378 9 378 - - 4 071 4 071 Autre méthode 327 985 19 425 6 968 354 378 507 983 3 784 5 274 TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031 (En M EUR) 31.12.2021 Actifs au coût amorti Dépréciations Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total 1 56 273 54 - 56 327 1 - - 1 2 160 207 156 - 160 363 3 1 - 4 3 40 391 175 - 40 566 8 3 - 11 4 79 668 980 - 80 648 65 8 - 73 5 80 740 4 271 - 85 011 256 86 - 342 6 22 442 9 998 - 32 440 184 446 - 630 7 3 158 7 346 - 10 504 26 474 - 500 Défaut (8, 9, 10) - - 9 311 9 311 - - 4 485 4 485 Autre méthode 338 437 20 274 7 529 366 240 605 656 4 050 5 311 TOTAL 781 316 43 254 16 840 841 410 1 148 1 674 8 535 11 357 La correspondance indicative entre l’échelle de notation interne de Société Générale et les notations des agences est présentée dans le chapitre 4 du présent Document (1) d’enregistrement universel.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 461 DÉPRÉCIATIONS DES ACTIFS FINANCIERS NOTE 3.8.2 DÉTAIL (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations Reprises disponibles Dotations nettes Reprises utilisées Change et variations de périmètre Stock au 31.12.2022 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 1 1 (1) - - 1 Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 1 - - - - 1 Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 6 1 - 1 - (1) 6 TOTAL 8 2 (1) 1 - (1) 8 Actifs financiers au coût amorti Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 1 148 770 (724) 46 (152) 1 042 Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 1 674 1 717 (1 163) 554 (94) 2 134 Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 8 535 3 827 (2 963) 864 (1 282) (262) 7 855 TOTAL 11 357 6 314 (4 850) 1 464 (1 282) (508) 11 031 dont créances de location financement et assimilées 889 378 (295) 83 (59) (17) 896 Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 113 50 (51) (1) (2) 110 Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 184 92 (96) (4) (11) 169 Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 592 236 (148) 88 (59) (4) 617 VARIATION DES DÉPRÉCIATIONS EN FONCTION DES MOUVEMENTS SUR LES ENCOURS DES ACTIFS FINANCIERS AU COÛT AMORTI En raison de l’absence de variations significatives des dépréciations en fonction des mouvements sur les encours financiers évalués à la juste valeur par capitaux propres, cette information n’est pas présentée dans le tableau ci-après. (En M EUR) Étape 1 dont créances de location- financement Étape 2 dont créances de location- financement Étape 3 dont créances de location- financement Total Stock au 31.12.2021 1 148 113 1 674 184 8 535 592 11 357 Production et Acquisition (1) 394 40 153 14 128 9 675 Décomptabilisation (2) (163) (7) (216) (9) (1 725) (79) (2 104) Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (3) (55) (6) 613 36 - - 558 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 (3) 19 3 (202) (26) - - (183) Transfert vers l’Étape 3 (3) (9) (1) (136) (16) 941 90 796 Transfert depuis l’Étape 3 (3) 1 - 88 2 (167) (10) (78) Dotations et reprises sans changement d’étape (3) (154) (30) 172 (17) 382 28 400 Change 15 - 8 - 20 (5) 43 Périmètre (155) (2) (18) (1) (262) (8) (435) Autres variations 1 - (2) 2 3 - 2 Stock au 31.12.2022 1 042 110 2 134 169 7 855 617 11 031 Les montants des dépréciations présentés dans la ligne Production et Acquisition en Étape 2 et Étape 3 peuvent inclure des dépréciations calculées sur des encours (1) originés en Étape 1 puis reclassés en Étape 2 ou au cours du même exercice. Abandons de créances, cessions et remboursements. (2) Les montants présentés dans les transferts incluent les variations dues aux amortissements. Les transferts vers l’Étape 3 correspondent à des encours classés (3) initialement en Étape 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Étape 3, ou en Étape 2 puis en Étape 3.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 462 DÉTAIL DES TRANSFERTS ENTRE ÉTAPES POUR LES ACTIFS AU COÛT AMORTI AU 31 DÉCEMBRE 2022 Les montants présentés dans les transferts ci-dessous incluent les variations dues aux amortissements et les nouveaux tirages sur les contrats en vie durant l’exercice. Pour qualifier les transferts entre étapes : l’étape de départ correspond à l’étape de l’encours au 31 décembre p de l’année précédente ; l’étape de fin correspond à l’étape de l’encours en fin d’exercice p (et ce même en cas de plusieurs changements au cours de l’exercice). (En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Stock des encours transférés au 31 décembre Stock des dépréciations associées aux encours transférés Encours Dépré- ciations Encours Dépré- ciations Encours Dépré- ciations Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (19 221) (55) 15 060 613 - - 15 060 613 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 8 244 19 (10 548) (202) - - 8 244 19 Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 265 1 - - (360) (36) 265 1 Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 904 88 (1 019) (131) 904 88 Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (2 356) (9) - - 2 438 570 2 438 570 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (2 083) (136) 1 892 371 1 892 371 Change sur les contrats qui changent d’étape 212 - 65 - 1 - 278 - PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT NOTE 3.8.3 DÉTAIL (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations Reprises disponibles Dotations nettes Change et variations de périmètre Stock au 31.12.2022 Engagements de financement Provisions sur encours sains (Étape 1) 165 146 (147) (1) 2 166 Provisions sur encours dégradés (Étape 2) 231 173 (150) 23 (3) 251 Provisions sur encours douteux (Étape 3) 31 73 (85) (12) 31 50 TOTAL 427 392 (382) 10 30 467 Engagements de garantie Provisions sur encours sains (Étape 1) 52 54 (49) 5 - 57 Provisions sur encours dégradés (Étape 2) 82 78 (41) 37 (3) 116 Provisions sur encours douteux (Étape 3) 327 159 (188) (29) (40) 258 TOTAL 461 291 (278) 13 (43) 431
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 463 VARIATION DES PROVISIONS EN FONCTION DES MOUVEMENTS SUR LES ENGAGEMENTS HORS BILAN (En M EUR) Provisions Total Sur engagements de financement Sur engagements de garantie Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Stock au 31.12.2021 165 231 31 427 52 82 327 461 888 Production et Acquisition (1) 69 17 11 97 19 10 21 50 147 Décomptabilisation (2) (48) (48) (14) (110) (10) (11) (75) (96) (206) Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (3) (16) 80 - 64 (5) 23 - 18 82 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 (3) 3 (23) - (20) 1 (9) - (8) (28) Transfert vers l’Étape 3 (3) - (5) 21 16 - (2) 31 29 45 Transfert depuis l’Étape 3 (3) - 1 (2) (1) - 1 (11) (10) (11) Dotations et reprises sans changement d’étape (3) (9) (5) 3 (11) (2) 26 (35) (11) (22) Change 2 3 - 5 - 1 6 7 12 Périmètre - - - - (1) (2) (7) (10) (10) Autres variations - - - - 3 (3) 1 1 1 Stock au 31.12.2022 166 251 50 467 57 116 258 431 898 Les montants des provisions présentés dans la ligne Production et Acquisition en Étape 2 et Étape 3 peuvent inclure des provisions calculées sur des encours originés (1) en Étape 1 puis reclassés en Étape 2 ou au cours du même exercice. Abandons de créances, cessions et remboursements. (2) Les montants présentés dans les transferts incluent les variations dues aux amortissements. Les transferts vers l’Étape 3 correspondent à des encours classés (3) initialement en Étape 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Étape 3, ou en Étape 2 puis en Étape 3.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 464 DÉTAIL DES TRANSFERTS ENTRE ÉTAPES POUR LES ENGAGEMENTS HORS-BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2022 Les montants présentés dans les transferts ci-dessous incluent les nouveaux tirages sur les contrats en vie durant l’exercice. Pour qualifier les transferts entre étapes : l’étape de départ correspond à l’étape de l’encours au p 31 décembre de l’année précédente ; l’étape de fin correspond à l’étape de l’encours en fin d’exercice p (et ce même en cas de plusieurs changements au cours de l’exercice). (En M EUR) Engagement de financement Stock des engagements transférés au 31 décembre Stock des dépréciations associées aux encours transférés Étape 1 Étape 2 Étape 3 Encours provision- nables Provisions Encours provision- nables Provisions Encours provision- nables Provisions Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (2 707) (16) 2 216 80 - - 2 216 80 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 839 3 (1 464) (23) - - 839 3 Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 9 - - - (14) (1) 9 - Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 27 1 (21) (1) 27 1 Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (94) - - - 73 4 73 4 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (113) (5) 67 17 67 17 Change sur les contrats qui changent d’étape 44 - 39 - - - 83 - (En M EUR) Engagement de garantie Stock des engagements transférés au 31 décembre Stock des dépréciations associées aux encours transférés Étape 1 Étape 2 Étape 3 Encours provision- nables Provisions Encours provision- nables Provisions Encours provision- nables Provisions Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (1 632) (5) 1 287 23 - - 1 287 23 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 428 1 (602) (9) - - 428 1 Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 7 - - - (8) (1) 7 - Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 57 1 (50) (10) 57 1 Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (107) - - - 76 14 76 14 Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (116) (2) 106 17 106 17 Change sur les contrats qui changent d’étape 23 - 6 - 1 - 30 -
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 465 ANALYSE QUALITATIVE DES VARIATIONS DES DÉPRÉCIATIONS/PROVISIONS SUR LE RISQUE NOTE 3.8.4 DE CRÉDIT Les variations des dépréciations et provisions pour risque de crédit depuis le 31 décembre 2021 s’expliquent principalement par : le passage en pertes couvertes d’encours classés en Étape 3 pour p 1,3 milliard d’euros inclus dans la ligne Décomptabilisation. Cela est en lien avec la stratégie du Groupe du pilotage des prêts non performants (NPL), au travers des passages en pertes et des cessions de ses portefeuilles d’expositions en défaut. Le montant des pertes non couvertes s’élève à 318 millions d’euros ; le transfert de 4,7 milliards d’euros d’encours en Étape 3 à la suite de p l’observation de défauts. Ce transfert a entraîné une augmentation des dépréciations et provisions de 841 millions d’euros : 13% sur les portefeuilles offshore de clients russes, - 87% sur les autres portefeuilles ; - En particulier, cette variation concerne : 2,6 milliards d’euros d’encours dont le montant de dépréciations - et provisions s’élève au 31 décembre 2022 à 586 millions d’euros. Ces contrats étaient classés en Étape 1 au 31 décembre 2021, 2,1 milliards d’euros d’encours dont le montant de dépréciations - et provisions s’élève au 31 décembre 2022 à 404 millions d’euros. Ces contrats étaient classés en Étape 2 au 31 décembre 2021 ; le transfert d’encours en Étape 2 en raison d’une dégradation des p notations, de passages en « sensible » ou d’impayés de plus de 30 jours pour 18,6 milliards d’euros d’encours. Ce transfert s’explique notamment par un contexte marqué par les tensions géopolitiques liées à la guerre en Ukraine et de fortes incertitudes économiques. Ce transfert a entraîné une augmentation des dépréciations et provisions de 639 millions d’euros dont : 24% sur les portefeuilles offshore de clients russes, - 76% sur les autres portefeuilles ; - la cession de Rosbank et des filiales d’assurance en Russie p (cf. Note 2.1) qui a entraîné, hors effet de change (48 millions d’euros enregistrés sur la ligne Change), une diminution des dépréciations et provisions de 445 millions d’euros, incluse dans la ligne « Périmètre ». COÛT DU RISQUE NOTE 3.8.5 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Coût du risque » comprend exclusivement les dotations nettes des reprises aux dépréciations et provisions pour risque de crédit, les pertes sur créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties. Le Groupe procède au passage en pertes de ses créances irrécouvrables et à la reprise consécutive des dépréciations dans le poste Coût du risque lorsqu’il y a abandon de créances ou absence d’espérance de recouvrement résiduel. L’absence de recouvrement résiduel est conditionnée à l’obtention d’un certificat d’irrécouvrabilité délivré par une autorité compétente ou à l’existence d’un faisceau d’indices établis (ancienneté du défaut, provisionnement à 100%, absence de récupérations récentes ou autres caractéristiques propres au dossier). L’absence d’espérance de recouvrement n’implique pas un arrêt définitif des récupérations, notamment en cas de retour à meilleure fortune de la contrepartie. En cas de recouvrement ou de récupération sur une créance préalablement passée en perte, les montants reçus sont comptabilisés dans le poste Récupérations sur créances irrécouvrables sur l’exercice considéré. (En M EUR) 2022 2021 Dotations nettes pour dépréciation (1 465) (633) Sur actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (1) 1 Sur actifs financiers au coût amorti (1 464) (634) Dotations nettes aux provisions (23) 9 Sur engagements de financement (10) 44 Sur engagements de garantie (13) (35) Pertes non couvertes sur les créances irrécouvrables (318) (193) Récupérations sur les créances irrécouvrables 132 137 Effet des garanties non prises en compte dans les dépréciations 27 (20) TOTAL (1 647) (700) dont coût du risque sur encours sains classés en Étape 1 (59) (100) dont coût du risque sur encours dégradés classés en Étape 2 (618) 350 dont coût du risque sur encours douteux classés en Étape 3 (970) (950)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 466 Juste valeur des instruments financiers évalués au coût amorti NOTE 3.9 PRINCIPES COMPTABLES Définition de la juste valeur La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation. En l’absence de prix observable pour un actif ou un passif identique, la juste valeur des instruments financiers est déterminée à l’aide d’une autre technique d’évaluation qui maximise l’utilisation de données de marché observables en retenant des hypothèses que les intervenants du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’instrument considéré. Cette note présente la juste valeur des instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, ventilée selon la hiérarchie de la juste valeur décrite dans la Note 3.4. Cette juste valeur ne saurait être interprétée comme un montant réalisable en cas de règlement immédiat de la totalité de ces instruments financiers. Les justes valeurs des instruments financiers incluent, le cas échéant, les intérêts courus. ACTIFS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI NOTE 3.9.1 (En M EUR) 31.12.2022 Valeur comptable Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 66 903 66 671 - 53 339 13 332 Prêts et créances sur la clientèle 506 529 480 808 - 196 219 284 589 Titres 21 430 20 974 6 424 10 549 4 001 TOTAL 594 862 568 453 6 424 260 107 301 922 (En M EUR) 31.12.2021 Valeur comptable Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 55 972 55 971 - 39 759 16 212 Prêts et créances sur la clientèle 497 164 497 336 - 206 266 291 070 Titres 19 371 19 203 6 391 10 307 2 505 TOTAL 572 507 572 510 6 391 256 332 309 787
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 467 PASSIFS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI NOTE 3.9.2 (En M EUR) 31.12.2022 Valeur comptable Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 132 988 132 986 255 118 308 14 423 Dettes envers la clientèle 530 764 503 259 - 438 567 64 692 Dettes représentées par un titre 133 176 131 290 22 838 106 619 1 833 Dettes subordonnées 15 946 15 947 - 15 947 - TOTAL 812 874 783 482 23 093 679 441 80 948 (En M EUR) 31.12.2021 Valeur comptable Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 139 177 139 186 113 136 510 2 562 Dettes envers la clientèle 509 133 509 067 - 498 338 10 729 Dettes représentées par un titre 135 324 135 317 22 551 110 092 2 674 Dettes subordonnées 15 959 15 960 - 15 960 - TOTAL 799 593 799 530 22 664 760 900 15 965 MÉTHODES DE VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI NOTE 3.9.3 PRÊTS, CRÉANCES ET OPÉRATIONS DE LOCATION-FINANCEMENT La juste valeur des prêts et des créances ainsi que des créances de location-financement aux établissements de crédit et aux grandes entreprises, est calculée, en l’absence de marché actif de ces prêts, en actualisant les flux de trésorerie attendus à un taux d’actualisation basé sur les taux d’intérêt du marché (taux actuariel de référence publié par la Banque de France et taux zéro coupon) en vigueur à la clôture pour des prêts ayant sensiblement les mêmes modalités et les mêmes maturités, ces taux d’intérêt étant ajustés afin de tenir compte du risque de crédit de l’emprunteur. La juste valeur des prêts et des créances ainsi que des créances de location-financement sur la clientèle de la Banque de détail, essentiellement constituée de particuliers et de petites ou moyennes entreprises est déterminée, en l’absence de marché actif de ces prêts, en actualisant les flux de trésorerie attendus aux taux de marché en vigueur à la date de clôture pour les prêts de même catégorie ayant les mêmes maturités. Pour les prêts, les créances, les créances de location-financement à taux variable et les prêts à taux fixe dont la durée initiale est inférieure ou égale à un an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur comptable nette de dépréciations, dès lors qu’il n’y a pas eu de fluctuation significative des spreads de crédit sur les contreparties concernées depuis leur entrée au bilan. DETTES La juste valeur des dettes est présumée correspondre, en l’absence de marché actif de ces dettes, à la valeur des flux futurs actualisée aux taux de marché en vigueur à la date de clôture. Dès lors que la dette est représentée par un instrument coté, sa juste valeur est égale à son cours de marché. Pour les dettes à taux variable et celles dont la durée initiale est inférieure ou égale à un an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur comptable. De la même manière, la juste valeur individuelle des comptes à vue est égale à leur valeur comptable. TITRES Dès lors que le titre est un instrument coté sur un marché actif, sa juste valeur est égale à son cours de marché. En l’absence de marché actif, la juste valeur des titres est calculée en actualisant les flux de trésorerie futurs au taux de marché en vigueur à la date de clôture. Pour les titres à taux variable et les titres à taux fixe dont la durée initiale est inférieure ou égale à un an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur comptable nette de dépréciations, dès lors qu’il n’y a pas eu de fluctuation significative des spreads de crédit sur les contreparties concernées depuis leur entrée au bilan.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 468 Engagements et actifs remis et reçus en garantie NOTE 3.10 PRINCIPES COMPTABLES Engagements de financement Le montant nominal des engagements de financement est détaillé dans le tableau ci-dessous. Les engagements de financement qui ne sont pas considérés comme des instruments financiers dérivés, ni évalués en juste valeur par résultat au titre d’une activité de transaction, sont initialement comptabilisés au bilan à leur juste valeur ; par la suite, ces engagements font l’objet de provisions conformément aux principes comptables relatifs aux dépréciations et provisions pour risque de crédit (cf. Note 3.8). Engagements de garantie Le montant nominal des engagements de garantie est détaillé dans le tableau ci-après. Le Groupe inscrit initialement à son bilan les garanties financières données, considérées comptablement comme des instruments financiers non dérivés, pour leur juste valeur. Elles sont évaluées ultérieurement au montant le plus élevé entre le montant de l’obligation et le montant initialement enregistré diminué le cas échéant de l’amortissement cumulé de la commission de garantie. En cas d’indication objective de perte de valeur, les garanties financières données font l’objet d’une provision au passif du bilan (cf. Note 3.8). Engagements sur titres Les achats et les ventes de titres classés en Actifs financiers à la juste valeur par résultat, en Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et Actifs financiers au coût amorti sont comptabilisés au bilan en date de règlement-livraison. Entre la date de négociation et la date de règlement-livraison, les engagements sur titres à recevoir ou à livrer ne sont pas enregistrés au bilan. Les variations de juste valeur des titres en juste valeur par résultat et des titres en juste valeur par capitaux propres entre la date de négociation et la date de règlement-livraison sont enregistrées en résultat ou en capitaux propres en fonction de la classification comptable des titres concernés. Actifs remis et reçus en garantie Les actifs financiers remis en garantie sont maintenus au bilan dès lors que le Groupe n’a pas transféré aux bénéficiaires des garanties les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie des actifs ni la quasi-totalité des risques et avantages liés à leur propriété. De même, le Groupe n’inscrit pas à son bilan les actifs reçus en garantie si les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de ces actifs et la quasi-totalité des risques et avantages liés à leur propriété ne lui ont pas été transférés. ENGAGEMENTS NOTE 3.10.1 ENGAGEMENTS DONNÉS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement En faveur d’établissements de crédit 84 882 60 870 En faveur de la clientèle 228 036 200 224 Facilités d’émission 83 83 Ouvertures de crédits confirmés 202 401 185 065 Autres 25 552 15 076 Engagements de garantie Donnés aux établissements de crédit 6 598 5 279 Donnés à la clientèle (1) 88 779 74 433 Engagements sur titres Titres à livrer 38 200 32 999 Engagements d’acquisition d’actifs corporels Commandes de véhicules et d’équipements pour une mise en location simple 6 344 4 682 Y compris les garanties de capital et de performance accordées aux détenteurs des parts d’OPCVM gérés par des entités du Groupe. (1)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 469 ENGAGEMENTS REÇUS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement Reçus d’établissements de crédit 86 440 69 878 Engagements de garantie Reçus d’établissements de crédit 127 233 121 852 Autres engagements reçus (1) 178 486 161 679 Engagements sur titres Titres à recevoir 38 452 35 391 Ces engagements incluent la garantie reçue de l’État français sur les PGE (cf. Note 1.6). (1) ACTIFS FINANCIERS REMIS ET REÇUS EN GARANTIE NOTE 3.10.2 ACTIFS FINANCIERS REMIS EN GARANTIE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Valeur comptable des actifs remis en garantie de passifs (1) 357 694 331 262 Valeur comptable des actifs remis en garantie d’opérations sur instruments financiers (2) 85 671 85 822 Valeur comptable des actifs remis en garantie d’engagements hors-bilan 3 709 2 715 TOTAL 447 074 419 799 Les actifs remis en garantie de passifs correspondent principalement à des créances remises en garantie de passifs (notamment auprès des Banques centrales). (1) Les actifs remis en garantie d’opérations sur instruments financiers correspondent principalement à des dépôts de garantie. (2) ACTIFS FINANCIERS REÇUS EN GARANTIE ET DONT L’ENTITÉ PEUT DISPOSER (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Juste valeur des titres reçus en pension livrée 150 615 100 327 Les opérations de pensions livrées sur titres sont généralement sous réserve pour lui de restituer ces titres ou leurs équivalents à la conclues par le Groupe dans des termes et conditions usuels de contrepartie de l’opération de pension à l’échéance de cette dernière. marché. Le Groupe a la faculté de réutiliser les titres reçus en pension Ces titres ne sont pas reconnus au bilan. Leur juste valeur présentée livrée en les cédant, en les remettant en pension ou en garantie, ci-dessus inclut celle des titres cédés ou redonnés en garantie. Actifs financiers transférés NOTE 3.11 PRINCIPES COMPTABLES Les actifs financiers transférés qui sont intégralement conservés au bilan regroupent les cessions temporaires de titres (prêts et pensions livrées) ainsi que certaines cessions de créances à des véhicules de titrisation consolidés. Les opérations de cessions temporaires (prêts de titres et titres donnés en pension livrée) présentées dans les tableaux ci-dessous ne portent que sur des titres reconnus à l’actif du bilan. Les titres faisant l’objet d’une mise en pension ou d’un prêt sont maintenus à l’actif du bilan du Groupe dans leur poste d’origine. Dans le cas de mises en pension, l’obligation de restituer les sommes encaissées est inscrite en Dettes au passif du bilan, à l’exception des opérations initiées dans le cadre des activités de trading qui sont enregistrées parmi les Passifs financiers à la juste valeur par résultat. Les titres empruntés ou reçus en pension ne sont pas inscrits au bilan du Groupe. Dans le cas des titres reçus en pension, le droit à restitution des sommes délivrées par le Groupe est inscrit dans la rubrique Prêts et créances sur la clientèle ou Prêts et créances sur les établissements de crédit à l’actif du bilan, à l’exception des opérations initiées dans le cadre des activités de trading qui sont enregistrées parmi les Actifs financiers à la juste valeur par résultat. En cas de cession ultérieure des titres empruntés, une dette de restitution de ces titres à leur prêteur est inscrite au passif du bilan parmi les Passifs financiers à la juste valeur par résultat.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 470 Les prêts et emprunts de titres adossés contre espèces sont assimilés à des opérations de pensions livrées et sont comptabilisés et présentés comme telles au bilan. Dans le cas des cessions temporaires de titres, le Groupe demeure exposé au risque de défaillance de l’émetteur du titre (risque de crédit) ainsi qu’aux fluctuations à la hausse ou à la baisse de la valeur des titres (risque de marché). Les titres prêtés ou donnés en pension ne peuvent faire parallèlement l’objet de mise en garantie dans le cadre d’une autre opération. ACTIFS FINANCIERS TRANSFÉRÉS NON DÉCOMPTABILISÉS NOTE 3.11.1 PENSIONS LIVRÉES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Valeur comptable des actifs Valeur comptable des dettes associées Valeur comptable des actifs Valeur comptable des dettes associées Titres à la juste valeur par résultat 14 992 11 876 18 705 15 304 Titres à la juste valeur par capitaux propres 11 355 9 090 11 251 9 062 Titres au coût amorti 249 239 - - TOTAL 26 596 21 205 29 956 24 366 PRÊTS DE TITRES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Valeur comptable des actifs Valeur comptable des dettes associées Valeur comptable des actifs Valeur comptable des dettes associées Titres à la juste valeur par résultat 12 455 - 14 373 - Titres à la juste valeur par capitaux propres 249 - 241 - Titres au coût amorti 8 - 8 - TOTAL 12 712 - 14 622 - ACTIFS DE TITRISATION POUR LESQUELS LE RECOURS DES DÉTENTEURS DES DETTES ASSOCIÉES SE LIMITE AUX SEULS ACTIFS TRANSFÉRÉS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Prêts à la clientèle Valeur comptable des actifs 4 613 5 461 Valeur comptable des dettes associées 4 188 4 977 Juste valeur des actifs transférés (A) 4 750 5 628 Juste valeur des dettes associées (B) 4 188 4 991 Position nette (A) - (B) 562 637 Le Groupe reste exposé à la majorité des risques et avantages sur ces créances ; par ailleurs, ces dernières ne peuvent faire parallèlement l’objet de mise en garantie ou de cession ferme dans le cadre d’une autre opération. ACTIFS FINANCIERS TRANSFÉRÉS PARTIELLEMENT OU INTÉGRALEMENT DÉCOMPTABILISÉS NOTE 3.11.2 Au 31 décembre 2022, aucune opération significative n’a été réalisée qui conduise à une décomptabilisation partielle ou intégrale d’actifs financiers donnant lieu à la conservation par le Groupe d’une implication continue dans ces actifs.
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 471 Compensation d’actifs financiers et de passifs financiers NOTE 3.12 PRINCIPES COMPTABLES Un actif financier et un passif financier sont compensés et leur solde net est présenté au bilan lorsque le Groupe a un droit inconditionnel et juridiquement exécutoire de compenser les montants comptabilisés et a l’intention, soit de régler l’actif et le passif sur une base nette, soit de réaliser l’actif et de régler le passif simultanément. Le droit de compenser les montants comptabilisés doit être exécutoire en toute circonstance, tant dans le cadre des activités normales qu’en cas de défaut d’une des parties. À cet égard, le Groupe inscrit notamment dans son bilan le montant net des instruments financiers conclus avec certaines chambres de compensation lorsqu’elles permettent effectivement un règlement net via des appels de marges quotidiens en trésorerie, ou lorsque leur mécanisme de règlement brut possède des caractéristiques qui éliminent ou rendent négligeables le risque de crédit et le risque de liquidité et font par ailleurs que les sommes à verser ou à recevoir sont traitées dans un même processus ou cycle de règlement. Les tableaux ci-dessous présentent les actifs financiers et passifs financiers qui ont fait l’objet d’une compensation dans le bilan consolidé du Groupe. Les encours bruts de ces actifs financiers et passifs financiers sont rapprochés avec les encours consolidés présentés au bilan (montants nets au bilan) après indication des montants qui ont été compensés au bilan pour ces différents instruments (montants compensés) et agrégation avec les encours des autres actifs et passifs financiers qui ne font l’objet d’aucune compensation ni convention-cadre de compensation ou accord similaire (montants des actifs et passifs non compensables). permettre une comparaison avec le traitement qui serait applicable selon les principes comptables généralement admis aux États-Unis (US GAAP). Sont notamment concernés les instruments financiers pour lesquels le droit de compensation n’est exécutoire qu’en cas de défaillance, d’insolvabilité ou de faillite d’une des contreparties et les instruments faisant l’objet d’une garantie sous forme de dépôt d’espèces ou de titres. Il s’agit principalement d’options de taux d’intérêt de gré à gré, de swaps de taux et de titres donnés ou reçus en pension livrée. Ces tableaux indiquent également les montants qui seraient compensables en application de conventions-cadres de compensation et d’accords similaires dont les caractéristiques ne permettent cependant pas cette compensation dans les comptes consolidés en application des normes IFRS. Cette information a pour objet de Les positions nettes qui résultent de ces différentes compensations n’ont pas pour objet de mesurer l’exposition du Groupe au risque de contrepartie sur ces instruments financiers dans la mesure où la gestion de ce risque met en œuvre d’autres mécanismes de réduction qui viennent en complément des accords de compensation. DONNÉES AU 31 DÉCEMBRE 2022 NOTE 3.12.1 ACTIF (En M EUR) Montants des actifs non compensables Effets des compensations sur le bilan Effets des conventions cadre de compensation et accords similaires (1) Position nette Montants bruts Montants compensés Montants nets au bilan Instruments financiers au bilan Dépôts de garantie en espèces au bilan Instruments financiers reçus en garantie Instruments financiers dérivés (cf. Notes 3.1 et 3.2) 11 397 192 172 (94 785) 108 784 (70 657) (9 292) - 28 835 Titres prêtés 3 951 8 809 - 12 760 (6 996) (39) - 5 725 Titres reçus en pension (cf. Notes 3.1 et 3.5) 50 098 200 497 (99 980) 150 615 (7 927) (1 634) (61 768) 79 286 Dépôts de garantie versés (cf. Note 4.4) 54 730 14 154 - 68 884 - (14 154) - 54 730 Autres actifs non soumis à compensation 1 145 775 - - 1 145 775 - - - 1 145 775 TOTAL 1 265 951 415 632 (194 765) 1 486 818 (85 580) (25 119) (61 768) 1 314 351
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 472 PASSIF (En M EUR) Montants des passifs non compensables Effets des compensations sur le bilan Effets des conventions cadre de compensation et accords similaires (1) Position nette Montants bruts Montants compensés Montants nets au bilan Instruments financiers au bilan Dépôts de garantie en espèces au bilan Instruments financiers donnés en garantie Instruments financiers dérivés (cf. Notes 3.1 et 3.2) 14 778 198 239 (94 785) 118 232 (70 657) (14 154) - 33 421 Dettes sur titres empruntés (cf. Note 3.1) 32 235 18 866 - 51 101 (6 996) - - 44 105 Titres donnés en pension (cf. Notes 3.1 et 3.6) 43 652 170 222 (99 980) 113 894 (7 927) - (51 400) 54 567 Dépôts de garantie reçus (cf. Note 4.4) 63 341 10 965 - 74 306 - (10 965) - 63 341 Autres passifs non soumis à compensation 1 056 503 - - 1 056 503 - - - 1 056 503 TOTAL 1 210 509 398 292 (194 765) 1 414 036 (85 580) (25 119) (51 400) 1 251 937 Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de (1) sur-couverture. DONNÉES AU 31 DÉCEMBRE 2021 NOTE 3.12.2 ACTIF (En M EUR) Montants des actifs non compensables Effets des compensations sur le bilan Effets des conventions cadre de compensation et accords similaires (1) Position nette Montants bruts Montants compensés Montants nets au bilan Instruments financiers au bilan Dépôts de garantie en espèces au bilan Instruments financiers reçus en garantie Instruments financiers dérivés (cf. Notes 3.1 et 3.2) 17 748 176 550 (80 704) 113 594 (70 403) (13 415) (129) 29 647 Titres prêtés 7 210 7 413 - 14 623 (6 266) - - 8 357 Titres reçus en pension (cf. Notes 3.1 et 3.5) 27 841 168 315 (95 828) 100 328 (9 925) (511) (38 360) 51 532 Dépôts de garantie versés (cf. Note 4.4) 63 074 14 510 - 77 584 - (14 510) - 63 074 Autres actifs non soumis à compensation 1 158 320 - - 1 158 320 - - - 1 158 320 TOTAL 1 274 193 366 788 (176 532) 1 464 449 (86 594) (28 436) (38 489) 1 310 930
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 473 PASSIF (En M EUR) Montants des passifs non compensables Effets des compensations sur le bilan Effets des conventions cadre de compensation et accords similaires (1) Position nette Montants bruts Montants compensés Montants nets au bilan Instruments financiers au bilan Dépôts de garantie en espèces au bilan Instruments financiers donnés en garantie Instruments financiers dérivés (cf. Notes 3.1 et 3.2) 22 503 175 233 (80 704) 117 032 (70 404) (14 510) - 32 118 Dettes sur titres empruntés (cf. Note 3.1) 28 647 17 174 - 45 821 (6 266) - - 39 555 Titres donnés en pension (cf. Notes 3.1 et 3.6) 27 794 162 950 (95 828) 94 916 (9 925) - (35 158) 49 833 Dépôts de garantie reçus (cf. Note 4.4) 58 742 13 926 - 72 668 - (13 926) - 58 742 Autres passifs non soumis à compensation 1 063 149 - - 1 063 149 - - - 1 063 149 TOTAL 1 200 835 369 283 (176 532) 1 393 586 (86 595) (28 436) (35 158) 1 243 397 Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de (1) sur-couverture. Échéances contractuelles des passifs financiers NOTE 3.13 (En M EUR) Jusqu’à 3 mois De 3 mois à 1 an De 1 an à 5 ans Plus de 5 ans 31.12.2022 Banques centrales 8 361 - - - 8 361 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 197 843 29 651 39 005 34 119 300 618 Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 49 803 39 639 42 213 1 333 132 988 Dettes envers la clientèle 475 608 27 233 23 101 4 822 530 764 Dettes représentées par un titre 34 158 24 030 46 583 28 405 133 176 Dettes subordonnées 3 - 6 062 9 881 15 946 Autres passifs 100 859 1 969 2 864 1 861 107 553 TOTAL RESSOURCES 866 635 122 522 159 828 80 421 1 229 406 Engagements de financement donnés et autres (1) 139 147 44 876 110 979 24 260 319 262 Engagements de garanties donnés 44 414 23 233 14 540 13 190 95 377 TOTAL DES ENGAGEMENTS DONNÉS 183 561 68 109 125 519 37 450 414 639 Cette ligne intègre les engagements relatifs aux commandes de véhicules et d’équipements pour une mise en location simple. (1) Les écoulements présentés dans cette note reposent sur les maturités contractuelles. Cependant, pour certains éléments du bilan, des conventions peuvent être appliquées. En l’absence d’éléments contractuels, ou dans le cas des instruments financiers relatifs au portefeuille de négociation (ex : dérivés), les échéances sont constatées dans la première tranche (jusqu’à trois mois). Les engagements de garantie donnés sont échéancés en fonction de la meilleure estimation possible d’écoulement avec, par défaut, un échéancement dans la première tranche (jusqu’à trois mois).
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 474 AUTRES ACTIVITÉS NOTE 4 Produits et charges de commissions NOTE 4.1 PRINCIPES COMPTABLES Les rubriques de « Produits et charges de commissions regroupent les commissions sur prestations de services et engagements qui ne sont pas assimilables à des intérêts. Les commissions assimilables à des intérêts font partie intégrante du Taux d’intérêt effectif de l’instrument financier auquel elles se rapportent et sont enregistrées en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges assimilés (cf. Note 3.7). Les opérations avec la clientèle regroupent les commissions perçues auprès des clients dans le cadre des activités de Banque de détail du Groupe (notamment les commissions sur carte bancaire, les frais de tenue de compte ou encore les frais de dossier non assimilables à des intérêts). Les prestations de service diverses regroupent les commissions perçues auprès de clients dans le cadre des autres activités bancaires du Groupe (notamment les commissions d’interchange, les commissions de gestion de fonds ou encore les commissions sur les produits d’assurance commercialisés dans le réseau). Le Groupe enregistre en résultat les produits et charges de commissions pour un montant représentant la contrepartie du service fourni et en fonction du rythme de transfert du contrôle de ces services : les commissions rémunérant des services continus, telles certaines commissions sur moyens de paiement, les droits de garde sur titres en p dépôt, ou les commissions sur abonnements aux services digitaux, sont étalées en résultat sur la durée de la prestation rendue ; les commissions rémunérant des services ponctuels, telles les commissions sur mouvements de fonds, les commissions d’apport reçues, p les commissions d’arbitrage, ou les pénalités sur incidents de paiement, sont intégralement enregistrées en résultat quand la prestation est réalisée. Le montant représentant la contrepartie du service fourni se compose des rémunérations fixes et variables prévues contractuellement diminué le cas échéant des paiements dus aux clients (par exemple, dans le cadre d’offres promotionnelles). Les rémunérations variables (par exemple remises basées sur les volumes de services fournis sur une période donnée ou commissions à recevoir sous condition de réalisation d’un objectif de performance) sont inclues dans le montant représentant la contrepartie du service fourni si et seulement s’il est hautement probable que cette rémunération ne fera pas l’objet ultérieurement d’un ajustement significatif des revenus à la baisse. Les éventuels décalages entre la date de règlement de la prestation et la date de réalisation de la prestation génèrent des actifs ou passifs selon le type de contrat et le sens du décalage qui sont présentés dans les rubriques Autres actifs et Autres passifs (cf. Note 4.4) : les contrats avec les clients génèrent ainsi des créances commerciales, produits à recevoir ou produits constatés d’avance ; p les contrats avec les fournisseurs génèrent ainsi des dettes fournisseurs, charges à payer ou charges constatées d’avance. p Dans le cadre des opérations de syndication, le Taux d’intérêt effectif de la fraction de financement conservée à l’actif du Groupe est aligné sur celui des autres participants en y intégrant si nécessaire une quote-part des commissions de prise ferme et de participation ; le solde de ces commissions, rémunérant les prestations rendues, est alors enregistré en Produits de commissions à la fin de la période de syndication. Les commissions d’arrangement sont prises en résultat à la date de conclusion juridique de l’opération. (En M EUR) 2022 2021 Produits Charges Net Produits Charges Net Opérations avec les établissements de crédit 133 (110) 23 161 (107) 54 Opérations avec la clientèle 3 100 3 100 3 028 3 028 Opérations sur instruments financiers 2 475 (2 432) 43 2 288 (2 379) (91) Opérations sur titres 495 (991) (496) 532 (1 105) (573) Opérations sur marchés primaires 162 162 213 213 Opérations de change et sur instruments financiers dérivés 1 818 (1 441) 377 1 543 (1 274) 269 Engagements de financement et de garantie 974 (424) 550 894 (261) 633 Prestations de services diverses 2 653 (1 195) 1 458 2 791 (1 095) 1 696 Commissions de gestion d’actifs 329 329 659 659 Commissions sur moyens de paiement 1 072 1 072 921 921 Commissions sur produits d’assurance 200 200 256 256 Commissions de placement d’OPCVM et assimilés 75 75 93 93 Autres commissions 977 (1 195) (218) 862 (1 095) (233) TOTAL 9 335 (4 161) 5 174 9 162 (3 842) 5 320
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 475 Produits et charges des autres activités NOTE 4.2 PRINCIPES COMPTABLES Activités de location Les contrats de location consentis par le Groupe qui n’ont pas pour effet de transférer aux locataires la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété du bien loué sont qualifiés de location simple. Les biens détenus dans le cadre de ces opérations de location simple, incluant les immeubles de placement, sont présentés parmi les Immobilisations corporelles et incorporelles au bilan, pour leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des dépréciations (cf. Note 8.4). Ces actifs de location sont amortis hors valeur résiduelle sur la durée du bail ; cette dernière correspond à la durée non résiliable du contrat de location ajustée pour tenir compte des options de prolongation du contrat que le preneur est raisonnablement certain d’exercer ainsi que des options de résiliation anticipée que le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer (cf. Note 8.4). Les revenus des loyers sont enregistrés en produits de manière linéaire sur la durée du contrat de location, tandis que le traitement comptable des produits facturés au titre des prestations de maintenance connexes aux activités de location simple a pour objet de refléter, sur la durée du contrat de service, une marge constante entre ces produits et les charges encourues pour rendre le service. Les produits et charges et les plus ou moins-values de cession sur les immeubles de placement et sur les biens loués en location simple, ainsi que les produits et charges relatifs aux prestations de maintenance connexes aux activités de location simple, sont enregistrés parmi les Produits et charges des autres activités dans les lignes Activités de location immobilière et Activités de location mobilière. Ces mêmes lignes incluent également les pertes encourues en cas de baisse des valeurs résiduelles non garanties sur les opérations de location-financement, ainsi que les produits et charges de dépréciation et les plus ou moins-value de cession relatifs aux biens non loués après résiliation d’opérations de location-financement. Les contrats de location proposés par les entités du Groupe peuvent prévoir des prestations de maintenance du matériel loué. Dans ce cas, la part des loyers correspondant à ces prestations est étalée sur la durée de la prestation (généralement, la durée du contrat de location). Cet étalement tient compte le cas échéant du rythme de fourniture du service lorsque ce dernier n’est pas linéaire. Activités de promotion immobilière S’agissant d’une prestation de services continus, la marge des opérations de vente de biens immobiliers sur plan (logements, bureaux, surfaces commerciales…) est reconnue progressivement sur la durée du programme de construction jusqu’à la date de livraison du bien au client. Elle est comptabilisée en produits lorsque cette marge est positive et en charges lorsque cette marge est négative. La marge comptabilisée à chaque arrêté comptable reflète l’estimation de la marge prévisionnelle du programme et son niveau d’avancement sur la période écoulée qui est fonction de l’avancement de la commercialisation et de l’avancement du chantier de construction. (En M EUR) 2022 2021 Produits Charges Net Produits Charges Net Opérations de promotion immobilière 69 - 69 79 - 79 Activités de location immobilière 34 (130) (96) 40 (56) (16) Activités de location mobilière (1) 12 490 (9 466) 3 024 11 630 (9 532) 2 098 Autres activités 628 (928) (300) 488 (850) (362) TOTAL 13 221 (10 524) 2 697 12 237 (10 438) 1 799 Il s’agit principalement des produits et charges liés aux activités de location longue durée et gestion de flotte de véhicules, dont les plus-values de cession des (1) véhicules pour un montant de 753 millions d’euros au 31 décembre 2022 (443 millions d’euros au 31 décembre 2021). Les contrats de location longue durée du Groupe sont généralement d’une durée de 36 à 48 mois.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 476 Activités d’assurance NOTE 4.3 Les activités d’assurance (assurances-dommages et assurances-vie) complètent les activités bancaires au sein de l’offre commerciale proposée aux clients du Groupe. Ces activités sont réalisées par des filiales dédiées, soumises à la réglementation spécifique du secteur de l’assurance. Les règles de mesure et de comptabilisation des risques associés aux contrats d’assurance sont spécifiques à ce secteur d’activité. Les résultats des activités d’assurance du Groupe sont, par ailleurs, présentés dans cette note annexe sous un format par destination propre au secteur de l’assurance. POUR FAIRE SIMPLE REPORT D’APPLICATION DE LA NORME IFRS 9 PAR LES FILIALES DU SECTEUR DE L’ASSURANCE Les amendements aux normes IFRS 17 et IFRS 4 publiés par l’IASB le 25 juin 2020 ainsi que le règlement (UE) 2020/2097 publié par la Commission européenne le 15 décembre 2020 permettent aux conglomérats financiers définis par la directive 2002/87/CE de faire différer jusqu’au 1 er janvier 2023 l’application d’IFRS 9 par leurs entités juridiques exerçant dans le secteur de l’assurance. Le Groupe a donc maintenu la décision, pour ses filiales du secteur de l’assurance, de différer l’application de la norme IFRS 9 et de maintenir ainsi les traitements définis par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne. Le Groupe a poursuivi les dispositions nécessaires pour interdire tout transfert d’instruments financiers entre son secteur d’assurance et le reste du Groupe qui aurait un effet décomptabilisant pour l’entité cédante, cette restriction n’étant toutefois pas requise pour les transferts d’instruments financiers évalués en juste valeur par résultat par les deux secteurs impliqués. Conformément à la recommandation de l’ANC du 2 juin 2017 relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire selon les normes comptables internationales, des lignes spécifiques dédiées aux activités d’assurance sont présentées dans les états financiers consolidés pour en améliorer la lisibilité : Placements des activités d’assurance à l’actif du bilan, Passifs relatifs aux contrats d’assurance au passif du bilan et Produit net des activités d’assurance au sein du produit net bancaire dans le compte de résultat. Les principales filiales concernées sont Sogécap, Antarius, Sogelife, Oradea Vie, Komercni Pojistovna A.S. et Sogessur. PASSIFS RELATIFS AUX CONTRATS DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE NOTE 4.3.1 PRINCIPES COMPTABLES Provisions techniques des entreprises d’assurance Les provisions techniques correspondent aux engagements des entreprises d’assurance vis-à-vis des assurés et des bénéficiaires des contrats. En application de la norme IFRS 4 sur les contrats d’assurance, les provisions techniques des contrats d’assurance-vie et d’assurance non-vie restent calculées selon les mêmes méthodes que celles définies par la réglementation locale à l’exception de certaines provisions prudentielles qui sont annulées (provision pour risque d’exigibilité) ou recalculées de manière économique (principalement, la provision globale de gestion). Les risques couverts par les contrats d’assurance non-vie sont majoritairement des risques de protection habitations, des risques automobiles et des garanties accidents de la vie. Les provisions techniques relatives à ces contrats regroupent des provisions pour primes non acquises (quote-part de primes émises se rapportant aux exercices suivants) et des provisions pour sinistres à payer. Les risques couverts par les contrats d’assurance-vie sont majoritairement des risques de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail. Les provisions techniques relatives à ces contrats sont constituées principalement des provisions mathématiques qui correspondent à la différence entre la valeur actuelle des engagements respectivement pris par l’assureur et par les assurés et celle des provisions pour sinistres à payer. En assurance-vie épargne : les provisions techniques des contrats en assurance-vie épargne investis sur les supports en euros avec clause de participation aux p bénéfices sont constituées essentiellement des provisions mathématiques et des provisions pour participation aux bénéfices ; les provisions techniques des contrats d’assurance-vie épargne investis sur les supports en unités de compte ou avec une clause p d’assurance significative (mortalité, invalidité…) sont évaluées en date d’inventaire en fonction de la valeur de réalisation des actifs servant de supports à ces contrats. En application des principes définis par la norme IFRS 4 et conformément à la réglementation locale applicable au regard de cette dernière, les contrats d’assurance avec une clause de participation aux bénéfices font l’objet d’une « comptabilité miroir » consistant à comptabiliser au bilan dans le poste Participation aux bénéfices différée les écarts de valorisation positifs ou négatifs des actifs financiers qui, potentiellement, reviennent aux assurés. Cette provision pour participation aux bénéfices différée est déterminée de sorte à refléter les droits potentiels des assurés sur les plus-values latentes relatives aux instruments financiers valorisés en juste valeur ou leurs participations potentielles aux pertes en cas de moins-values latentes.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 477 Afin d’établir le caractère recouvrable de l’actif de participation aux bénéfices différée en cas de moins-value latente nette, le Groupe vérifie alors que les besoins de liquidité survenant dans un environnement économique défavorable n’imposent pas de vendre des actifs en situation de moins-values latentes. Pour cela, les approches suivantes sont retenues : la première consiste à simuler des scénarios de stress déterministes (« normés » ou « extrêmes »). On démontre que dans ces scénarios, il n’y p a pas de réalisation de moins-values significatives au titre des actifs en stock à la date d’inventaire dans les scénarios testés ; l’objectif de la seconde approche est de s’assurer qu’à moyen-long terme, les ventes réalisées pour faire face aux besoins de liquidité ne p génèrent pas de moins-values significatives. Cette approche est vérifiée sur des projections réalisées à partir de scénarios extrêmes. Par ailleurs, le test de suffisance des passifs (LAT) est effectué trimestriellement au niveau de chaque entité d’assurance consolidée. Ce test consiste à comparer la valeur comptable des passifs d’assurance et la valeur économique moyenne, basée sur un modèle stochastique, des flux futurs de trésorerie. Ce test prend en compte l’ensemble des flux de trésorerie futurs contractuels y compris les prestations, les frais de gestion, les commissions, les options et garanties sur les contrats ; il n’inclut pas de prime future. Si le test conclut à une insuffisance de la valeur comptable, l’ajustement éventuel des passifs d’assurance est constaté dans le compte de résultat. Classement des passifs financiers d’assurance Lors de leur comptabilisation initiale, les passifs financiers issus des activités d’assurance du Groupe sont classés dans les catégories comptables suivantes : passifs financiers évalués à la juste valeur : il s’agit des passifs financiers dérivés ; p passifs financiers évalués à la juste valeur (option juste valeur) : il s’agit des passifs financiers non dérivés que le Groupe a désignés dès p l’origine pour être évalués en juste valeur par résultat (option juste valeur). Il s’agit notamment des contrats d’investissements sans participation aux bénéfices discrétionnaires et sans composante assurance, qui ne répondent pas à la définition d’un contrat d’assurance selon les dispositions d’IFRS 4 (contrats d’assurance en unités de compte pures) et sont donc régis par IAS 39. DÉTAIL (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Provisions techniques des entreprises d’assurance 138 140 151 148 Passifs financiers des activités d’assurance 3 548 4 140 Passifs financiers à la juste valeur par résultat 579 520 Passifs financiers à la juste valeur par résultat (option juste valeur) 2 969 3 620 TOTAL 141 688 155 288 PROVISIONS TECHNIQUES DES ENTREPRISES D’ASSURANCE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Provisions techniques des contrats d’assurance-vie en unités de compte 42 850 44 138 Provisions techniques des autres contrats d’assurance-vie 93 134 94 280 Provisions techniques des contrats d’assurance non-vie 2 147 2 020 Participation aux bénéfices différée passive 9 10 710 TOTAL 138 140 151 148 Part des réassureurs (681) (776) Participation aux bénéfices différée active (1) (1 175) - Provisions techniques nettes de la part des réassureurs 136 284 150 372 Conformément à la recommandation du CNC du 19 décembre 2008, un test de recouvrabilité de la Provision pour participation aux bénéfices différée active (PBDA) (1) qui permet de vérifier que l’imputation du montant de la PBDA sur les participations futures des assurés est fortement probable, a été réalisé. Le calcul de la PBDA repose sur la prise en compte de la juste valeur des actifs par rapport à la valeur historique. Le test de recouvrabilité qui repose sur des projections de flux de trésorerie s’appuyant sur différents scénarios économiques de collecte et de rachats historiques est probant puisque les résultats obtenus n’imposent pas de vendre des actifs en situation de moins-value latente. Dans un second temps, des projections de flux de trésorerie ont été réalisées à partir d’un scénario dans un environnement dégradé en termes de chiffre d’affaires, de conditions de marché et de taux de sortie. Ainsi dans un scénario de hausse de taux (immédiate et maintenue sur l’horizon de projection) et de baisse du chiffre d’affaires allant jusqu’à plus de 50%, les ventes d’actifs nécessaires pour faire face aux besoins de liquidité sur l’horizon de projection ne génèrent pas de moins-values sur la base de la situation d’inventaire.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 478 TABLEAU DE VARIATIONS DES PROVISIONS TECHNIQUES DES ENTREPRISES D’ASSURANCE HORS PARTICIPATION AUX BÉNÉFICES DIFFÉRÉE (En M EUR) Provisions techniques des contrats d’assurance-vie en unités de compte Provisions techniques des autres contrats d’assurance-vie Provisions techniques des contrats d’assurance non-vie Ouverture au 1 er janvier 2022 44 138 94 280 2 020 Dotations nettes aux provisions d’assurance 1 600 (2 576) 172 Revalorisation des contrats en unités de compte (4 702) - - Chargements prélevés sur les contrats en unités de compte (284) - - Transferts et arbitrages 821 (821) - Entrées de portefeuilles 958 444 - Participation aux résultats 268 1 479 - Autres 51 328 (45) Clôture au 31 décembre 2022 42 850 93 134 2 147 Conformément à la norme IFRS 4 et aux principes du Groupe, d’assurance comptabilisés sont suffisants. Le résultat de ce test au le Liability Adequacy Test (LAT) sur la suffisance des passifs a été réalisé 31 décembre 2022 n’a pas mis en évidence d’insuffisance des passifs au 31 décembre 2022. Ce test a pour objectif de vérifier que les passifs techniques. ÉCHÉANCES PAR DURÉE RESTANT À COURIR DES PROVISIONS TECHNIQUES DES ENTREPRISES D’ASSURANCE (En M EUR) Jusqu’à 3 mois De 3 mois à 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans 31.12.2022 Provisions techniques des entreprises d’assurance 4 643 9 836 38 758 84 903 138 140
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 479 PLACEMENTS DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE NOTE 4.3.2 PRINCIPES COMPTABLES Classement des actifs financiers Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers issus des activités d’assurance du Groupe sont classés dans les catégories comptables suivantes : les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat : il s’agit des instruments financiers détenus à des fins de transaction (cf. définition p en Note 3.1), incluant par défaut les instruments dérivés actifs qui ne sont pas qualifiés d’instruments de couverture, ainsi que des actifs financiers non dérivés que le Groupe a désignés dès l’origine pour être évalués en juste valeur par résultat (option juste valeur). En particulier, le Groupe évalue à la juste valeur sur option les actifs financiers représentatifs des contrats en unités de compte afin d’éliminer le décalage de traitement comptable avec les passifs d’assurance afférents ainsi que leurs participations dans des OPCVM sur lesquels elles exercent une influence notable ; les actifs financiers disponibles à la vente : ce sont les actifs financiers non dérivés détenus pour une période indéterminée et que le Groupe p peut être amené à céder à tout moment. Par défaut, ce sont les actifs financiers qui ne sont classés dans aucune des autres catégories. Ces instruments sont évalués à la juste valeur par contrepartie des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Les revenus courus ou acquis des titres de dette sont enregistrés en résultat sur la base du Taux d’intérêt effectif tandis que les revenus des titres de capitaux propres sont enregistrés en produits de dividendes. Enfin, en cas d’indication objective de dépréciation sur base individuelle, la perte latente accumulée antérieurement en capitaux propres est reclassée en résultat dans la rubrique Produit net des activités d’assurance ; les prêts et créances : ils regroupent les actifs financiers non dérivés à revenus fixes ou déterminables qui ne sont pas cotés sur un marché p actif et qui ne sont ni détenus à des fins de transaction, ni destinés à la vente dès leur acquisition ou leur octroi, ni désignés dès l’origine pour être évalués à la juste valeur par résultat (option juste valeur). Ils sont évalués au coût amorti et peuvent faire l’objet d’une dépréciation pour risque de crédit s’il existe des indications objectives de dépréciation sur base individuelle ; les actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance : ce sont les actifs financiers non dérivés, à revenus fixes ou déterminables et assortis d’une p maturité fixe, qui sont cotés sur un marché actif et que le Groupe a l’intention et les moyens de détenir jusqu’à leur échéance. Ils sont évalués au coût amorti et peuvent faire l’objet, le cas échéant, d’une dépréciation s’il existe des indications objectives de dépréciation sur base individuelle. Toutes ces catégories sont présentées au bilan du Groupe dans la rubrique « Placements des activités d’assurance » qui inclut également les immeubles de placement détenus par les entités d’assurance et les dérivés de couverture évalués conformément aux principes comptables présentés respectivement en Note 8.4 et Note 3.2. Reclassements d’actifs financiers Les actifs financiers ne peuvent, postérieurement à leur enregistrement initial au bilan du Groupe, être reclassés dans la catégorie des Actifs financiers à la juste valeur par résultat. Un actif financier non dérivé enregistré initialement au bilan dans la rubrique Actifs financiers à la juste valeur par résultat parmi les actifs financiers détenus à des fins de transaction ne peut être reclassé hors de cette catégorie que dans des situations très spécifiques encadrées par la norme IAS 39. DÉPRÉCIATION DES PLACEMENTS DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE Dépréciation des actifs financiers au coût amorti Pour les instruments de dettes qui ne sont pas évalués à la juste valeur par résultat, les indications objectives de dépréciation sur base individuelle retenues par les filiales d’assurance du Groupe incluent les éléments suivants : une dégradation significative de la situation financière de la contrepartie qui entraîne une forte probabilité que cette dernière ne puisse pas p honorer en totalité ses engagements, impliquant alors un risque de perte pour le Groupe (l’appréciation de cette dégradation peut s’appuyer sur l’évolution de la notation des émetteurs ou les variations des spreads de crédit observés sur ces marchés) ; la survenance de retard de paiement des coupons et plus généralement d’impayés de plus de 90 jours ; p ou, indépendamment de l’existence de tout incident de paiement, l’existence d’un risque avéré de crédit ou de procédures contentieuses p (dépôts de bilan, règlement judiciaire, liquidation judiciaire. S’il existe des indications objectives d’une perte de valeur sur des prêts et des créances ou sur des actifs financiers classés en actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance, le montant de la dépréciation est égal à la différence entre la valeur comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs de trésorerie estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être. L’actualisation des flux est calculée sur la base du Taux d’intérêt effectif d’origine de l’actif financier. Le montant de cette dépréciation est présenté en déduction de la valeur nette comptable de l’actif financier déprécié. Les dotations et reprises de dépréciations sont enregistrées en produits nets des placements au sein du Produit net des activités d’assurance. La reprise dans le temps des effets de l’actualisation constitue la rémunération comptable des créances dépréciées et est enregistrée en produits d’intérêt au sein du Produit net des activités d’assurance.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 480 Dépréciation d’actifs financiers disponibles à la vente Un actif financier disponible à la vente est déprécié dès lors qu’il existe une indication objective de dépréciation découlant d’un ou plusieurs événements postérieurs à la comptabilisation initiale de cet actif. Pour les instruments de capitaux propres cotés, une baisse significative ou prolongée de leur cours en deçà de leur coût d’acquisition constitue une indication objective de dépréciation. Le Groupe estime que c’est notamment le cas pour les actions cotées qui présentent à la date de clôture des pertes latentes supérieures à 50% de leur coût d’acquisition ainsi que pour les actions cotées en situation de pertes latentes pendant une période continue de 24 mois ou plus précédant la date de clôture. D’autres facteurs, comme par exemple la situation financière de l’émetteur ou ses perspectives d’évolution, peuvent conduire le Groupe à estimer que son investissement pourrait ne pas être recouvré quand bien même les critères mentionnés ci-dessus ne seraient pas atteints. Une charge de dépréciation est alors enregistrée au compte de résultat à hauteur de la différence entre le cours coté du titre à la date de clôture et son coût d’acquisition. Pour les instruments de capitaux propres non cotés, les critères de dépréciation retenus sont identiques à ceux mentionnés ci-dessus, la valeur des instruments à la date de clôture étant déterminée sur la base des méthodes de valorisation décrites dans la Note 3.4. Les critères de dépréciation des instruments de dettes sont similaires à ceux appliqués pour la dépréciation des actifs financiers évalués au coût amorti. Lorsqu’une diminution de la juste valeur d’un actif financier disponible à la vente a été comptabilisée directement dans la ligne spécifique des capitaux propres intitulée Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qu’il existe par la suite une indication objective de dépréciation de cet actif, le Groupe inscrit en compte de résultat la perte latente cumulée comptabilisée antérieurement en capitaux propres en produits nets des placements au sein du Produit net des activités d’assurance pour les instruments de capitaux propres et en Coût du risque pour les instruments de dettes. Le montant de cette perte cumulée est égal à la différence entre le coût d’acquisition (net de tout remboursement en principal et de tout amortissement) et la juste valeur actuelle, diminuée éventuellement de toute perte de valeur sur cet actif financier préalablement comptabilisée en résultat. Les pertes de valeur comptabilisées en résultat relatives à un instrument de capitaux propres classé comme disponible à la vente ne sont pas reprises en résultat tant que l’instrument financier n’a pas été cédé. Dès lors qu’un instrument de capitaux propres a été déprécié, toute perte de valeur complémentaire constitue une dépréciation additionnelle. En revanche, pour les instruments de dettes, les pertes de valeur font l’objet de reprises par résultat en cas d’appréciation ultérieure de leur valeur en lien avec une amélioration du risque de crédit de l’émetteur. AUTRES PRINCIPES COMPTABLES Les principes comptables relatifs à la juste valeur, la comptabilisation initiale des instruments financiers, la décomptabilisation des instruments financiers, les instruments financiers dérivés, les produits et charges d’intérêts, les actifs financiers transférés et la compensation d’instruments financiers sont identiques à ceux décrits dans la Note 3 « Instruments financiers ». DÉTAIL (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actifs financiers à la juste valeur par résultat (portefeuille de transaction) 837 211 Actions et autres instruments de capitaux propres 17 36 Dérivés de transaction 820 175 Actifs financiers à la juste valeur par résultat (option juste valeur) 78 319 84 448 Obligations et autres instruments de dettes 32 942 34 280 Actions et autres instruments de capitaux propres 44 980 49 592 Prêts, créances et pensions livrées 397 576 Instruments dérivés de couverture 121 353 Actifs financiers disponibles à la vente 74 263 88 486 Instruments de dettes 59 296 74 084 Instruments de capitaux propres 14 967 14 402 Prêts et créances sur les établissements de crédit (2) 4 282 4 771 Prêts et créances sur la clientèle 82 69 Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance - 22 Placements immobiliers 511 538 TOTAL DES PLACEMENTS DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE (1)(2) 158 415 178 898 Les placements réalisés auprès de sociétés du Groupe en représentation des contrats d’assurance-vie en unités de compte sont maintenus au bilan consolidé du (1) Groupe, traitement qui n’a pas d’incidence significative sur ce dernier. Dont 1 270 millions d’euros de comptes ordinaires au 31 décembre 2022 contre 1 207 millions d’euros au 31 décembre 2021. (2)
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 481 ANALYSE DES ACTIFS FINANCIERS EN FONCTION DE LEURS CONDITIONS CONTRACTUELLES Le tableau ci-dessous présente la valeur comptable des actifs financiers inclus dans les Placements des activités d’assurance en distinguant ceux dont les conditions contractuelles donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû (instruments basiques). Les instruments basiques détenus au sein d’un portefeuille de transaction ou ceux qui sont gérés et dont la performance est évaluée sur la base de la juste valeur (i.e., instruments financiers évalués à la juste valeur par résultat sur option) sont présentés dans la colonne Autres instruments. (En M EUR) 31.12.2022 Valeur comptable Juste valeur Instruments basiques Autres instruments Total Instruments basiques Autres instruments Total Actifs financiers à la juste valeur par résultat - 79 156 79 156 - 79 156 79 156 Instruments dérivés de couverture - 121 121 - 121 121 Actifs financiers disponibles à la vente 57 155 17 108 74 263 57 155 17 108 74 263 Prêts et créances sur établissements de crédit 2 627 1 655 4 282 2 648 1 659 4 307 Prêts et créances sur la clientèle 82 - 82 82 - 82 Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance - - - - - - TOTAL DES PLACEMENTS FINANCIERS 59 864 98 040 157 904 59 885 98 044 157 929 (En M EUR) 31.12.2021 Valeur comptable Juste valeur Instruments basiques Autres instruments Total Instruments basiques Autres instruments Total Actifs financiers à la juste valeur par résultat - 84 659 84 659 - 84 659 84 659 Instruments dérivés de couverture - 353 353 - 353 353 Actifs financiers disponibles à la vente 71 537 16 949 88 486 71 537 16 949 88 486 Prêts et créances sur établissements de crédit 2 559 2 212 4 771 2 717 2 265 4 982 Prêts et créances sur la clientèle 69 - 69 70 - 70 Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance 22 - 22 22 - 22 TOTAL DES PLACEMENTS FINANCIERS 74 187 104 173 178 360 74 346 104 226 178 572 JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS FINANCIERS ÉVALUÉS EN JUSTE VALEUR (En M EUR) 31.12.2022 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Actifs financiers à la juste valeur par résultat (portefeuille de transaction) 17 815 5 837 Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 66 013 10 261 2 045 78 319 Instruments dérivés de couverture - 121 - 121 Actifs financiers disponibles à la vente 63 100 4 465 6 698 74 263 TOTAL 129 130 15 662 8 748 153 540 (En M EUR) 31.12.2021 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Actifs financiers à la juste valeur par résultat (portefeuille de transaction) 36 174 1 211 Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 72 819 9 638 1 991 84 448 Instruments dérivés de couverture - 353 - 353 Actifs financiers disponibles à la vente 78 236 4 827 5 423 88 486 TOTAL 151 091 14 992 7 415 173 498
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 482 MOUVEMENTS SUR ACTIFS FINANCIERS DISPONIBLES À LA VENTE (En M EUR) 2022 Solde au 1 er janvier 88 486 Acquisitions 9 861 Cessions/remboursements (12 146) Transferts en actifs financiers détenus jusqu’à échéance - Variations de périmètre et autres (706) Gains et pertes sur variations de juste valeur de la période comptabilisés en capitaux propres (11 094) Variation des dépréciations sur instruments de dettes comptabilisée en résultat - Pertes de valeur sur instruments de capitaux propres comptabilisés en résultat (147) Différences de change 9 Solde au 31 décembre 74 263 GAINS ET PERTES LATENTS DES ACTIFS FINANCIERS DISPONIBLES À LA VENTE COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (En M EUR) 31.12.2022 Plus-values Moins-values Réévaluation nette Gains et pertes latents des sociétés d’assurance 88 (960) (872) Sur instruments de capitaux propres disponibles à la vente 2 527 (289) 2 238 Sur instruments de dettes disponibles à la vente et actifs reclassés en prêts et créances 570 (5 670) (5 100) Participation aux bénéfices différée (3 009) 4 999 1 990 (En M EUR) 31.12.2021 Plus-values Moins-values Réévaluation nette Gains et pertes latents des sociétés d’assurance 431 (82) 349 Sur instruments de capitaux propres disponibles à la vente 2 892 (70) 2 822 Sur instruments de dettes disponibles à la vente et actifs reclassés en prêts et créances 5 904 (292) 5 612 Participation aux bénéfices différée (8 365) 280 (8 085) ACTIFS FINANCIERS REÇUS EN GARANTIE ET DONT L’ENTITÉ PEUT DISPOSER (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Juste valeur des titres reçus en pension livrée 2 4 Les opérations de pensions livrées sur titres sont généralement conclues par le Groupe dans des termes et conditions usuels de marché. Le Groupe a la faculté de réutiliser les titres reçus en pension livrée en les cédant, en les remettant en pension ou en garantie, sous réserve de restituer ces titres ou leurs équivalents à la contrepartie de l’opération de pension à l’échéance de cette dernière. Ces titres ne sont pas reconnus au bilan. Leur juste valeur présentée ci-dessus inclut les titres cédés ou redonnés en garantie.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 483 PRODUIT NET DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE NOTE 4.3.3 PRINCIPES COMPTABLES Charges et produits relatifs aux contrats d’assurance Les charges et produits relatifs aux contrats d’assurance émis par les entreprises d’assurance du Groupe, les produits et charges de commissions associés, ainsi que les produits et charges relatifs aux placements des activités d’assurance sont présentés dans la rubrique Produit net des activités d’assurance du compte de résultat. Les autres produits et charges sont présentés dans les rubriques auxquelles ils se rapportent. Les variations de la provision pour participation aux bénéfices différée sont présentées dans la rubrique Produit net des activités d’assurance du compte de résultat ou parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres dans les rubriques dédiées aux actifs sous-jacents concernés. Le tableau ci-dessous détaille (après élimination des opérations intra-groupe) : les produits et charges des activités d’assurance et des placements p associés présentés sur un poste dédié du produit net bancaire Produit net des activités d’assurance ; les charges de financement des entités d’assurance comptabilisées p dans le poste «ntérêts et charges assimilées ; les dépréciations des instruments de dettes des entités d’assurance p et la participation aux bénéfices différée correspondante comptabilisées dans le poste Coût du risque. (En M EUR) 2022 2021 Primes nettes 14 228 15 692 Produits nets des placements 1 414 3 540 Charges de prestations (y compris variations de provisions) (1) (13 367) (16 984) Autres produits (charges) nets techniques (64) (10) Produit net des activités d’assurance 2 211 2 238 Charges de financement (5) (5) Coût du risque - - dont dépréciations des instruments de dette - 2 dont produit de participation aux bénéfices différée - (2) Dont 1 022 millions d’euros au titre de la participation aux bénéfices différée au 31 décembre 2022 (2 966 millions d’euros au 31 décembre 2021). (1) PRODUITS NETS DES PLACEMENTS (En M EUR) 2022 2021 Produits de dividendes sur instruments de capitaux propres 1 085 878 Produits d’intérêt 1 607 1 664 Sur actifs financiers disponibles à la vente 1 429 1 472 Sur prêts et créances 150 161 Autres produits nets d’intérêt 28 31 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (1 105) 848 Gains ou pertes nets sur instruments financiers disponibles à la vente (182) 145 Plus ou moins-value de cession sur instruments de dettes (139) 25 Plus ou moins-value de cession sur instruments de capitaux propres 104 142 Pertes de valeur des instruments de capitaux propres (147) (22) Gains ou pertes nets sur placements immobiliers 9 5 TOTAL PRODUITS NETS DES PLACEMENTS 1 414 3 540
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 484 GESTION DES RISQUES D’ASSURANCE NOTE 4.3.4 Le Groupe exerce ses activités d’assurance à travers la distribution et l’acceptation en réassurance d’une gamme étendue de contrats assurance-vie épargne et de prévoyance et d’assurance dommages. L’activité assurance-vie épargne étant prédominante dans les activités d’assurance du Groupe, les risques de marché des actifs financiers en représentation des engagements techniques constituent l’exposition la plus significative. Au sein des risques de marché, la ligne-métier Assurances est sensible aux chocs sur le niveau des taux d’intérêt, des marchés actions et des spreads de crédit. En lien avec l’activité d’assurance-vie épargne, le risque de rachats, au sein des risques de souscription vie, est également significatif. La maîtrise de ces risques est au cœur de l’activité de la ligne-métier Assurances. Elle est confiée à des équipes qualifiées et expérimentées dotées de moyens informatiques importants et adaptés. Les risques font l’objet de suivis et de reportings réguliers et sont encadrés par des politiques de risques validés en Conseil d’administration des entités. La maîtrise des risques techniques repose sur les principes suivants : sécurisation du processus d’acceptation des risques pour garantir p une adéquation ab initio de la tarification en fonction du profil de risque de l’assuré et des garanties souscrites ; suivi à fréquence régulière des indicateurs de sinistralité des p produits afin d’ajuster si nécessaire certains paramètres produits comme la tarification ou le niveau de garantie ; mise en place d’un plan de réassurance afin de protéger la p ligne-métier des sinistres majeurs ou des sinistres sériels ; application des politiques de risques de souscription, de p provisionnement et de réassurance. Concernant la maîtrise des risques liés aux marchés financiers et à la gestion actif-passif, elle est intégrée à la stratégie d’investissement au même titre que la recherche de la performance à long terme. L’optimisation de ces deux paramètres est fortement déterminée par les équilibres actif/passif. Les engagements au passif (garanties offertes aux clients, durée de détention des contrats), ainsi que les niveaux des grands postes du bilan (« Fonds propres », « Résultats », « Provisions », « Réserves », etc.) sont étudiés au sein du pôle Finances Investissements et Risques de la ligne-métier. La maîtrise des risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actif-passif repose sur les principes suivants : surveillance des flux de trésorerie à court terme et à long terme p (adéquation de la duration du passif rapportée à la duration de l’actif, gestion du risque de liquidité) ; surveillance particulière des comportements des assurés (rachat) ; p surveillance étroite des marchés financiers ; p couverture des risques de taux (à la baisse et à la hausse) ; p détermination de seuils et limites par contrepartie, par rating p émetteurs et par classe d’actifs ; réalisation de stress tests dont les résultats sont présentés p annuellement en Conseil d’administration des entités, dans le cadre du rapport ORSA (Own Risk and Solvency Assessment) transmis à l’ACPR après approbation par le Conseil ; application des politiques de risques de gestion actif-passif et p d’investissement. DÉCOMPOSITION PAR TYPOLOGIE DE RATING DES INSTRUMENTS BASIQUES Le tableau ci-dessous présente les valeurs comptables après éliminations des opérations intra-groupe. (En M EUR) 31.12.2022 Actifs financiers disponibles à la vente Prêts et créances sur établissements de crédits Prêts et créances sur la clientèle Total AAA 2 766 207 - 2 973 AA+/AA/AA- 28 315 759 - 29 074 A+/A/A- 13 254 447 - 13 701 BBB+/BBB/BBB- 12 213 185 - 12 398 BB+/BB/BB- 600 - - 600 B+/B/B- - - - - CCC+/CCC/CCC- - - - - CC+/CC/CC- - - - - Inférieur à CC- - - - - Sans notation 7 1 029 82 1 118 TOTAL AVANT DÉPRÉCIATIONS 57 155 2 627 82 59 864 Dépréciations - - - - Valeur comptable 57 155 2 627 82 59 864 L’échelle de notation est celle utilisée pour les besoins de la réglementation Solvabilité 2, qui requiert de retenir la deuxième meilleure notation déterminée par les agences de notation (Standard & Poor’s, Moody’s Investors Service et Fitch Ratings). Il s’agit des notes des émissions ou, si celles-ci ne sont pas disponibles, des notes des émetteurs.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 485 Autres actifs et autres passifs NOTE 4.4 AUTRES ACTIFS NOTE 4.4.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dépôts de garantie versés (1) 68 884 77 584 Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres 3 895 4 265 dont créances sur chambre de compensation porteuses de risque de crédit 262 262 Charges payées ou comptabilisées d’avance 1 385 1 120 Autres débiteurs divers (2) 9 336 8 473 dont débiteurs divers porteurs de risque de crédit (3) 3 928 3 778 Autres débiteurs divers – assurance 1 991 1 874 TOTAL BRUT 85 491 93 316 Dépréciations (419) (418) Pour risque de crédit (3) (295) (284) Pour autres risques (124) (134) TOTAL NET 85 072 92 898 Il s’agit principalement de dépôts de garantie versés sur instruments financiers, leur juste valeur est présumée correspondre à leur valeur comptable nette, le cas (1) échéant, des dépréciations pour risque de crédit. Les autres débiteurs divers incluent notamment les créances commerciales et produits à recevoir de commissions et des autres activités. Les créances de location (2) simple représentent 1 258 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 952 millions d’euros au 31 décembre 2021. La valeur nette des débiteurs divers porteurs de risque de crédit s’élève à 3 633 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 3 494 millions d’euros au (3) 31 décembre 2021 (cf. Note 3.8). AUTRES PASSIFS NOTE 4.4.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dépôts de garantie reçus (1) 74 306 72 668 Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres 4 759 5 343 Charges à payer sur engagements sociaux 2 610 2 754 Dette locative 2 104 2 318 Produits constatés d’avance 1 297 1 688 Autres créditeurs divers (2) 17 097 12 623 Autres créditeurs divers – assurance 5 380 8 911 TOTAL 107 553 106 305 Il s’agit principalement de dépôts de garantie reçus sur instruments financiers, leur juste valeur est présumée correspondre à leur valeur comptable. (1) Les créditeurs divers incluent notamment les dettes fournisseurs et les charges à payer de commissions et d’autres activités. (2)
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 486 CHARGES ET AVANTAGES DU PERSONNEL NOTE 5 Les charges et avantages du personnel représentent la rémunération par le Groupe du travail rendu par ses employés au cours de l’exercice. Toute contrepartie au travail rendu est enregistrée en charges : qu’elle soit due aux employés ou à des organismes sociaux externes ; p qu’elle soit versée durant l’année ou à verser par le Groupe dans le futur au titre de droits acquis par les p employés durant l’année (engagements de retraite, indemnités de fin de carrière, etc.) ; qu’elle soit payée en trésorerie ou en actions Société Générale (actions gratuites, stock-options). p POUR FAIRE SIMPLE Des informations relatives aux effectifs sont présentées dans le chapitre 5 du présent Document d’enregistrement universel (Responsabilité Sociale d’Entreprise). Frais de personnel et transactions avec les parties liées NOTE 5.1 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Frais de personnel » comprend l’ensemble des charges liées au personnel et regroupe à ce titre les charges relatives aux avantages du personnel et celles liées aux paiements sur base d’actions Société Générale. La charge représentative des avantages à court terme acquis par les membres du personnel est enregistrée en Frais de personnel lorsque ces derniers ont rendu les services rémunérés par ces avantages. Les principes comptables applicables aux avantages postérieurs à l’emploi et aux autres avantages à long terme sont présentés dans la Note 5.2. Les frais de personnel incluent les transactions avec les parties liées telles que définies par la norme IAS 24. Le Groupe a retenu comme parties liées, d’une part, les administrateurs, les mandataires sociaux (le Président, le Directeur général et les Directeurs généraux délégués) et les conjoints et enfants vivant sous leurs toits, et d’autre part les filiales suivantes : filiales contrôlées exclusivement ou conjointement et sociétés sur lesquelles Société Générale exerce une influence notable. FRAIS DE PERSONNEL NOTE 5.1.1 (En M EUR) 2022 2021 Rémunérations du personnel (7 244) (6 785) Charges sociales et fiscales (1 655) (1 734) Charges de retraite nettes – régimes à cotisations définies (709) (764) Charges de retraite nettes – régimes à prestations définies (61) (136) Participation, intéressement, abondement et décote (383) (345) TOTAL (10 052) (9 764) dont charges nettes au titre des plans d’avantages en actions (196) (197)
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 487 TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES NOTE 5.1.2 RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS Ont été prises en compte à ce titre les sommes effectivement payées par le Groupe aux administrateurs et mandataires sociaux au titre des rémunérations (y compris les cotisations patronales) et autres avantages ci-dessous selon la nomenclature de la norme IAS 24 paragraphe 17. (En M EUR) 2022 2021 Avantages à court terme 10,0 9,9 Avantages postérieurs à l’emploi 0,4 0,4 Autres avantages à long terme - - Indemnités de fin de contrat de travail - - Paiements en actions 2,4 2,8 TOTAL 12,8 13,1 TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES PERSONNES PHYSIQUES Les seules transactions avec les administrateurs, mandataires sociaux et les membres de leur famille, retenues dans la présente note, sont les montants des prêts et cautions en cours au 31 décembre 2022, qui s’élèvent au total à 2,3 millions d’euros. Les autres transactions avec ces personnes n’ont pas de caractère significatif. MONTANT TOTAL DES SOMMES PROVISIONNÉES OU CONSTATÉES PAR AILLEURS PAR LE GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE AUX FINS DU VERSEMENT DE PENSIONS, DE RETRAITES OU D’AUTRES AVANTAGES Le montant total des sommes provisionnées ou constatées par le groupe Société Générale au 31 décembre 2022 en application de la norme IAS 19 révisée aux fins de versement de pensions, retraites ou autres avantages à des mandataires sociaux de Société Générale (Mme Lebot et M. Aymerich, et les trois administrateurs élus par les salariés) s’élève à 5,7 millions d’euros. Avantages du personnel NOTE 5.2 PRINCIPES COMPTABLES Les avantages du personnel se répartissent en quatre catégories : les avantages à court terme ; p les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies ou à cotisations définies, tels que les régimes de retraite ou les indemnités de fin p de carrière ; les autres avantages à long terme dont le règlement est attendu dans un délai supérieur à douze mois, tels les rémunérations variables p différées payées en numéraire et non indexées, les primes pour médailles du travail ou le compte épargne temps ; les indemnités de fin de contrat de travail. p Avantages à court terme Les avantages à court terme sont comptabilisés en Charges à payer sur engagements sociaux. Leur règlement est attendu dans les douze mois qui suivent la fin de l’exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les services correspondants, tels les salaires, les primes, les congés annuels rémunérés, les charges sociales et fiscales afférentes, ainsi que la participation et l’intéressement des salariés. Avantages postérieurs à l’emploi Les avantages postérieurs à l’emploi se décomposent en deux catégories : les régimes à cotisations définies et les régimes à prestations définies. RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES Les régimes de retraite à cotisations définies sont ceux pour lesquels l’obligation du Groupe se limite uniquement au versement d’une cotisation, mais qui ne comportent aucun engagement du Groupe sur le niveau des prestations fournies. Les cotisations versées constituent des charges de l’exercice. RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES Les régimes de retraite à prestations définies désignent les régimes pour lesquels le Groupe s’engage formellement ou par obligation implicite sur un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme. Une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite. Elle est évaluée régulièrement par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédit projetées. Cette méthode d’évaluation tient compte d’hypothèses démographiques, de départs anticipés, d’augmentations de salaires et de taux d’actualisation et d’inflation.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 488 Le Groupe peut financer ses régimes à prestations définies en faisant appel à un fonds d’avantages à long terme ou en souscrivant un contrat d’assurance. Les actifs de financement constitués via les fonds ou les contrats d’assurance sont qualifiés d’actifs de régime s’ils sont exclusivement destinés à régler les prestations du régime et si le financement est réalisé auprès d’une entité qui n’est pas une partie liée. Lorsque les actifs de financement répondent à la définition d’actifs du régime, la provision destinée à couvrir les engagements concernés est diminuée de la juste valeur de ces fonds. Lorsqu’ils ne répondent pas à la définition d’actifs de régime, ils sont qualifiés d’actifs distincts et sont présentés à l’actif du bilan dans la rubrique Actifs financiers à la juste valeur par résultat. Les différences liées aux changements d’hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation, etc.) ainsi que les différences constatées entre les hypothèses actuarielles et la réalité constituent des écarts actuariels (gains ou pertes). Ces écarts actuariels, ainsi que le rendement des actifs du régime, duquel est déduit le montant déjà comptabilisé en charges au titre des intérêts nets sur le passif (ou l’actif) net, et la variation de l’effet du plafonnement de l’actif sont des éléments de réestimation (ou de réévaluation) du passif net (ou de l’actif net). Ces éléments sont enregistrés immédiatement et en totalité parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Ces éléments ne peuvent être reclassés ultérieurement en résultat et sont présentés parmi les Réserves consolidées au passif du bilan et sur une ligne distincte de l’État du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. En cas de mise en place d’un nouveau régime (ou avenant), le coût des services passés est comptabilisé immédiatement en résultat. La charge annuelle comptabilisée en Frais de personnel au titre des régimes à prestations définies comprend les droits supplémentaires acquis par chaque salarié (coût des services rendus), la variation de l’engagement à la suite d’une modification ou à une réduction d’un régime (coût des services passés), le coût financier correspondant à l’effet de la désactualisation de l’engagement et le produit d’intérêt généré par les actifs du régime (intérêts nets sur le passif ou l’actif net), l’effet des liquidations de régimes. Autres avantages à long terme Les autres avantages à long terme sont les avantages, autres que les avantages postérieurs à l’emploi et les indemnités de fin de contrat de travail, qui sont versés aux salariés dans un délai supérieur à douze mois après la clôture de l’exercice pendant lequel ces derniers ont rendu les services correspondants. Les autres avantages à long terme sont évalués et comptabilisés de manière identique aux avantages postérieurs à l’emploi, au traitement près des écarts actuariels qui sont comptabilisés immédiatement en résultat. Indemnités de fin de contrat Les indemnités de fin de contrat de travail désignent les avantages à accorder à un membre du personnel du fait de la résiliation par l’entité du contrat de travail du membre du personnel avant l’âge normal de départ en retraite ou la décision du membre du personnel de partir volontairement en échange de ces indemnités. Les indemnités de fin de contrat de travail exigibles plus de douze mois après la date de clôture font l’objet d’une actualisation.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 489 DÉTAIL DES PROVISIONS SUR AVANTAGES DU PERSONNEL (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations Reprises disponibles Dotations nettes Reprises utilisées Écarts actuariels Change et variations de périmètre Stock au 31.12.2022 Avantages postérieurs à l’emploi 1 711 93 (80) 13 (96) (454) (3) 1 171 Autres avantages à long terme 422 282 (37) 245 (60) - (3) 604 Indemnités de fin de contrat de travail (1) 168 153 (47) 106 (31) (13) (3) 227 TOTAL 2 301 528 (164) 364 (187) (467) (9) 2 002 Les indemnités de fin de contrat de travail comprennent notamment le coût des mesures de départs volontaires liées au projet d’organisation de la nouvelle (1) Banque de détail en France présenté par le Groupe au 4 e trimestre 2021 et qui a conduit à la fusion juridique de Crédit du Nord et de Société Générale au 1 er janvier 2023. Le traitement comptable du coût de ces mesures a été assimilé à celui des avantages postérieurs à l’emploi. RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES NOTE 5.2.1 Les principaux régimes postérieurs à l’emploi à cotisations définies se situent en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En France, ils regroupent notamment l’assurance vieillesse obligatoire et le régime de retraite national AGIRC-ARRCO, ainsi que les régimes de retraite mis en place par certaines entités du Groupe pour lesquels elles n’ont qu’une obligation de cotiser (abondement PERCO). Au Royaume-Uni, l’employeur verse des taux de cotisations variables en fonction de l’âge des collaborateurs (de 2,5 à 10% du salaire) et peut abonder jusqu’à 4,5% les versements complémentaires volontaires des salariés. Aux États-Unis, l’employeur contribue à hauteur des cotisations payées volontairement par les salariés jusqu’à 100% sur les premiers 8% de contribution dans la limite de 10 000 dollars américain. RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES NOTE 5.2.2 Les régimes de retraite postérieurs à l’emploi comprennent des régimes offrant des prestations de retraite sous forme de rentes, des régimes d’indemnités de fin de carrière ainsi que des régimes mixtes (cash-balance). Les prestations sous forme de rentes viennent en complément des pensions de retraite versées par les régimes de base obligatoires. Les principaux régimes de retraite à prestations définies sont situés en France, au Royaume-Uni, en Suisse et aux États-Unis. En France, le régime additif de l’allocation complémentaire de retraite des cadres de direction, mis en place en 1991, attribue aux bénéficiaires une allocation annuelle à la charge de Société Générale telle que décrite dans le chapitre 3 « Gouvernement d’entreprise » du présent Document d’enregistrement universel. Cette allocation est notamment fonction de l’ancienneté au sein de Société Générale. Depuis le 4 juillet 2019, date de publication de l’ordonnance mettant un terme aux régimes de retraite à prestations définies dits « à droits aléatoires » en application de la Loi Pacte, ce régime est fermé aux nouveaux collaborateurs et les droits des bénéficiaires ont été gelés au 31 décembre 2019. En Suisse, le régime est géré par une institution de prévoyance (la Fondation), composée de représentants patronaux et salariés. L’employeur et ses salariés versent des cotisations à cette Fondation. Les droits à retraite sont revalorisés selon un taux de rendement garanti et transformés en rente (ou versés en capital) également selon un taux de conversion garanti (régime dit cash-balance). Du fait de cette garantie de rendement minimal, le plan est assimilé à un régime à prestations définies. Depuis quelques années, le groupe Société Générale mène activement une politique de transformation des régimes à prestations définies en régimes à cotisations définies. Ainsi, au Royaume-Uni, le régime à prestations définies est fermé aux nouveaux collaborateurs depuis près de 20 ans et les droits des derniers bénéficiaires ont été gelés en 2015. La gestion est assurée par un organisme indépendant (Trustee). De même, aux États-Unis, les plans de pension à prestations définies ont été fermés aux nouveaux collaborateurs en 2015 et l’acquisition de droits a été gelée.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 490 RÉCONCILIATION DES ACTIFS ET PASSIFS INSCRITS AU BILAN (En M EUR) 31.12.2022 France Royaume-Uni Autres Total A – Valeur actualisée des engagements 875 576 847 2 298 B – Juste valeur des actifs de régime 72 604 506 1 182 C – Juste valeur des actifs distincts 1 002 - - 1 002 D – Effet du plafonnement d’actif - - 22 22 A - B - C + D = Solde net (199) (28) 363 136 AU PASSIF DU BILAN 805 - 367 1 171 À L’ACTIF DU BILAN (1) 1 004 28 4 1 036 Dont 1 002 millions d’euros d’actifs distincts présentés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par résultat et 33 millions d’euros au titre des excédents (1) d’actifs présentés dans les Autres actifs. (En M EUR) 31.12.2021 France Royaume-Uni Autres Total A – Valeur actualisée des engagements 1 277 934 1 125 3 336 B – Juste valeur des actifs de régime 77 1 003 618 1 699 C – Juste valeur des actifs distincts 1 330 - 1 1 331 D – Effet du plafonnement d’actif - - - - A - B - C + D = Solde net (130) (69) 505 306 AU PASSIF DU BILAN 1 201 - 510 1 711 À L’ACTIF DU BILAN (1) 1 331 69 5 1 405 Dont 1 331 millions d’euros d’actifs distincts présentés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par résultat et 74 millions d’euros au titre des excédents (1) d’actifs présentés dans les Autres actifs. COMPOSANTES DU COÛT DES PRESTATIONS DÉFINIES (En M EUR) 2022 2021 Coût des services de l’année y compris charges sociales 90 132 Cotisations salariales (5) (5) Coût des services passés/réductions (20) 2 Transfert via la charge 0 0 Intérêts nets 2 2 A – Composantes reconnues en résultat 67 131 Écarts actuariels liés aux actifs 802 (159) Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses démographiques 2 (11) Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses économiques et financières (917) (46) Écarts actuariels d’expérience (1) (20) Effet du plafonnement d’actifs 22 0 B – Composantes reconnues en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (92) (236) C = A + B TOTAL DES COMPOSANTES DU COÛT DES PRESTATIONS DÉFINIES (25) (105)
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 491 VARIATIONS DE LA VALEUR ACTUALISÉE DES OBLIGATIONS (En M EUR) 2022 2021 Solde au 1 er janvier 3 336 3 319 Coût des services de l’année y compris charges sociales 90 132 Coût des services passés/réductions (20) 2 Effet des liquidations - 0 Intérêts nets 43 28 Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses démographiques 2 (11) Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses économiques et financières (917) (45) Écarts actuariels d’expérience (1) (20) Conversion en devises (10) 102 Prestations servies (190) (156) Modification du périmètre de consolidation (33) (0) Transferts et autres (2) (15) Solde au 31 décembre 2 298 3 336 VARIATIONS DE LA JUSTE VALEUR DES ACTIFS DE FINANCEMENT Actifs de régime Actifs distincts (En M EUR) 2022 2021 2022 2021 Solde au 1 er janvier 1 699 1 655 1 331 1 150 Charges d’intérêts liés aux actifs 29 22 12 4 Écarts actuariels liés aux actifs (466) (24) (336) 183 Conversion en devises (10) 103 - - Cotisations salariales 5 5 - - Cotisations patronales 13 16 - - Prestations servies (79) (78) (5) (4) Modification du périmètre de consolidation (9) - - - Transferts et autres - - - (2) Effet du plafonnement des excédents d’actifs (22) - - - Solde au 31 décembre 1 160 1 699 1 002 1 331 INFORMATIONS SUR LES ACTIFS DE FINANCEMENT DES RÉGIMES ET MODALITÉS DE FINANCEMENT DES RÉGIMES Les actifs de financement comprennent les actifs de régime et les actifs distincts. Ils représentent environ 95% des engagements du Groupe, avec des taux variables selon les pays. Ainsi, les engagements des régimes à prestations définies de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis sont financés à hauteur de 100%, alors qu’ils ne sont pas préfinancés en Allemagne. En proportion de leur juste valeur totale, les actifs de financement se composent de 65% d’obligations, 16% d’actions et 19% d’autres placements. Les titres Société Générale détenus en direct ne sont pas significatifs. Les excédents d’actifs de financement s’élèvent à un montant de 257 millions d’euros. Les cotisations employeurs devant être versées pour 2023 sont estimées à 14 millions d’euros au titre des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies. Les stratégies de couverture des régimes sont définies localement en lien avec les Directions financières et les Directions des Ressources Humaines des entités, par des structures ad hoc (Trustees, Fondations, structures paritaires, etc.), le cas échéant. Par ailleurs, les stratégies d’investissement ou de financement des passifs sociaux sont suivies au niveau Groupe à travers une gouvernance globale. Des comités, en présence de représentants de la Direction des Ressources Humaines, de la Direction financière et de la Direction des risques ont pour objet de définir les directives du Groupe en matière d’investissement et de gestion des passifs, de valider les décisions, et de suivre les risques associés pour le Groupe. Selon les durations des régimes et les réglementations locales, les actifs de couverture sont investis en actions et/ou en produits de taux, garantis ou non.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 492 Les rendements réels sur les actifs de régimes et les actifs distincts se décomposent ainsi : (En M EUR) 2022 2021 Actifs des régimes (437) (2) Actifs distincts (325) 191 PRINCIPALES HYPOTHÈSES ACTUARIELLES PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE 31.12.2022 31.12.2021 Taux d’actualisation France 3,62% 0,85% Royaume-Uni 4,80% 1,81% Autres 4,07% 1,55% Taux d’inflation long terme France 2,45% 2,07% Royaume-Uni 3,30% 3,47% Autres 2,01% 1,79% Taux d’augmentation future des salaires France 1,48% 1,44% Royaume-Uni N/A N/A Autres 1,40% 1,35% Durée de vie active moyenne restante des salariés (en années) France 7,84 8,37 Royaume-Uni 3,07 4,09 Autres 8,83 9,12 Duration (en années) France 11,63 13,90 Royaume-Uni 12,69 16,21 Autres 11,94 14,55 Les hypothèses par zone géographique sont des moyennes pondérées par la valeur actualisée des engagements. Les courbes des taux d’actualisation utilisées sont les courbes des obligations corporate notées AA (source Merrill Lynch) observées fin octobre pour les devises USD, GBP et EUR, corrigées fin décembre dans les cas où la variation des taux avait un impact significatif. les cas où la variation des taux avait un impact significatif. Les taux d’inflation utilisés pour les autres zones monétaires sont les objectifs long terme des Banques centrales. Les taux d’inflation utilisés pour les zones monétaires EUR et GBP sont les taux de marché observés fin octobre et corrigés fin décembre dans La durée de vie active moyenne restante des salariés est calculée en tenant également compte des hypothèses de taux de rotation. Les hypothèses ci-dessus ont été appliquées sur les régimes postérieurs à l’emploi. ANALYSE DES SENSIBILITÉS DES ENGAGEMENTS AUX VARIATIONS DES PRINCIPALES HYPOTHÈSES ACTUARIELLES (En pourcentage de l’élément mesuré) 31.12.2022 31.12.2021 Variation du taux d’actualisation +0,5% +0,5% Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N -6% -7% Variation du taux d’inflation long terme +0,5% +0,5% Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N 4% 4% Variation du taux d’augmentation future des salaires +0,5% +0,5% Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N 1% 2%
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 493 Les sensibilités publiées sont des moyennes des variations observées engagements de 11% et une hausse des engagements de 7%. pondérées par la valeur actualisée des engagements. Une diminution des taux d’actualisation et des taux d’inflation de Pour information, une augmentation des taux d’actualisation et des 100 bp, entraînerait respectivement une hausse des engagements de taux d’inflation de 100 bp, entraînerait respectivement une baisse des 13% et une baisse des engagements de 6%. ÉCHÉANCIER DES PAIEMENTS FUTURS DE PRESTATIONS (En M EUR) 2022 2021 N+1 166 157 N+2 150 147 N+3 163 154 N+4 165 165 N+5 152 166 N+6 à N+10 853 816 Plans d’avantages en actions NOTE 5.3 PRINCIPES COMPTABLES Les paiements sur base d’actions Société Générale englobent : les paiements en instruments de capitaux propres ; p les versements en espèces dont le montant dépend de l’évolution de la valeur des instruments de capitaux propres. p Ces paiements sur base d’actions donnent lieu à l’enregistrement systématique d’une charge de personnel inscrite dans la rubrique Frais de personnel pour un montant égal à la juste valeur de la rémunération sur base d’actions accordée au salarié et selon des modalités qui dépendent du mode de règlement de ces paiements. Pour les paiements en actions dénoués par remise d’instruments de capitaux propres (actions gratuites et options d’achat ou de souscription d’actions Société Générale), la valeur de ces instruments, calculée en date de notification, est étalée en charges sur la période d’acquisition des droits par contrepartie de la rubrique Actions ordinaires et réserves liées en capitaux propres. À chaque date de clôture, le nombre de ces instruments est révisé pour tenir compte des conditions de performance et de présence et ajuster le coût global du plan initialement déterminé ; la charge comptabilisée dans la rubrique Frais du personnel depuis l’origine du plan est alors ajustée en conséquence. Pour les paiements en actions dénoués par règlement en espèces (rémunérations indexées sur le cours de l’action Société Générale), la valeur des sommes à verser est étalée en charges dans la rubrique « Frais de personnel » sur la période d’acquisition des droits par contrepartie d’un compte de dettes au passif du bilan en Autres passifs – Charges à payer sur engagements sociaux. Jusqu’à son règlement, cette dette est réévaluée pour tenir compte des conditions de performance et de présence ainsi que des variations de valeur des actions sous-jacentes. En cas de couverture par instruments dérivés, la variation de valeur de ces derniers est enregistrée dans la même rubrique du compte de résultat à hauteur de la part efficace. Le Groupe peut attribuer à certains de ses salariés des options d’achat ou de souscription d’actions, des actions gratuites ou des rémunérations indexées sur le cours de l’action Société Générale et réglées en espèces. Les options sont évaluées à leur juste valeur à la date de notification aux salariés sans attendre que les conditions nécessaires à leur attribution définitive soient remplies, ni que les bénéficiaires exercent leurs options. Les méthodes retenues pour la valorisation des plans du Groupe sont le modèle binomial lorsque le Groupe dispose de statistiques suffisantes pour intégrer via ce modèle le comportement des bénéficiaires des options d’un plan ou, à défaut, le modèle Black & Scholes ou encore Monte Carlo. Cette évaluation est réalisée par un actuaire indépendant. L’acquisition des droits par les bénéficiaires de (par exemples, la profitabilité du Groupe, ou la performance relative de paiements sur base d’actions Société Générale est l’action Société Générale) et/ou sur des données non financières du soumise à des conditions de présence et de Groupe (par exemple, la réalisation des objectifs du Groupe en matière performance. Les conditions de performance peuvent de responsabilité sociale et environnementale – RSE). être basées sur des données financières du Groupe
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 494 MONTANT DE LA CHARGE ENREGISTRÉE EN RÉSULTAT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Part à dénouement en espèces Part à dénouement en titres Total des régimes Part à dénouement en espèces Part à dénouement en titres Total des régimes Charges nettes provenant des plans d’options, des plans d’achat d’actions et d’attribution gratuite d’actions 104 92 196 145 48 193 La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale, qui complète cette note, est présentée dans le chapitre 3 du présent Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise). PLAN MONDIAL D’ACTIONNARIAT SALARIAL Au titre de la politique d’actionnariat salarié du Groupe, Société Générale a proposé le 17 mai 2022 à ses salariés de souscrire à une augmentation de capital réservée à un cours de 18,47 euros, soit une décote de 20% par rapport à la moyenne des 20 dernières cotations de l’action Société Générale précédant cette date. 12 759 346 actions ont été souscrites, représentant une charge pour l’exercice 2022 de 44 millions d’euros pour le Groupe après prise en compte de la durée légale d’incessibilité de cinq ans des titres. comptant d’actions Société Générale financé par un crédit de trésorerie non affecté et non renouvelable d’une durée de cinq ans, et d’une vente à terme de ces mêmes actions à échéance de cinq ans. Les principaux paramètres de marché utilisés pour valoriser ce coût notionnel d’incessibilité en date d’attribution sont les suivants : Le modèle de valorisation utilisé compare le gain qu’aurait obtenu le salarié à la disposition immédiate des titres Société Générale et le coût notionnel que représente pour lui le blocage sur cinq ans. Ce coût notionnel d’incessibilité est valorisé comme le coût net d’un achat cours moyen de l’action Société Générale (pendant la période de p souscription) : 25,08 euros ; taux d’intérêt d’un crédit de trésorerie non affecté à cinq ans p applicable aux acteurs de marché bénéficiaires des titres incessibles : 3,17%. Le coût notionnel d’incessibilité ainsi valorisé représente 12,7% du cours moyen de l’action Société Générale en date d’attribution.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 495 IMPÔTS SUR LES BÉNÉFICES NOTE 6 Les impôts sur les bénéfices sont présentés séparément des autres impôts et taxes qui sont classés en Autres frais administratifs. Ils sont déterminés en appliquant les taux et règles d’imposition en vigueur dans le pays d’implantation de chaque entité consolidée. Les impôts sur les bénéfices présentés dans le compte de résultat regroupent les impôts courants et les impôts différés : l’impôt courant est le montant d’impôt payable (ou remboursable) calculé sur la base du bénéfice p imposable de la période ; l’impôt différé est le montant d’impôt résultant de transactions passées et qui sera payable p (ou recouvrable) dans une période future. POUR FAIRE SIMPLE PRINCIPES COMPTABLES Impôts courants La charge d’impôt courant est déterminée sur la base des bénéfices imposables de chaque entité fiscale consolidée en appliquant les taux et règles d’imposition en vigueur dans le pays d’implantation de l’entité. Cette charge inclut également les dotations nettes aux provisions pour risques fiscaux afférents à l’impôt sur les bénéfices. Les crédits d’impôt sur revenus de créances et de portefeuilles titres, lorsqu’ils sont utilisés en règlement de l’impôt sur les bénéfices dû au titre de l’exercice, sont comptabilisés dans la même rubrique que les produits auxquels ils se rattachent. La charge d’impôt correspondante est maintenue dans la rubrique Impôts sur les bénéfices du compte de résultat. Impôts différés Des impôts différés sont comptabilisés dès lors qu’une différence temporaire est identifiée entre les valeurs comptables des actifs et passifs figurant au bilan et leurs valeurs fiscales respectives lorsque ces différences ont une incidence sur les paiements futurs d’impôts. Les impôts différés sont calculés au niveau de chaque entité fiscale en appliquant les règles d’imposition en vigueur dans le pays d’implantation et en utilisant le taux d’impôt voté ou quasi-voté qui devrait être en vigueur au moment où la différence temporaire se retournera. Ces impôts différés sont ajustés en cas de changement de taux d’imposition. Leur calcul ne fait l’objet d’aucune actualisation. Des actifs d’impôts différés peuvent résulter de différences temporaires déductibles ou de pertes fiscales reportables. Les actifs d’impôts différés ne sont comptabilisés que si l’entité fiscale concernée a une perspective de récupération probable de ces actifs sur un horizon déterminé, notamment par l’imputation de ces différences et pertes reportables sur des bénéfices imposables futurs. Les pertes fiscales reportables font l’objet d’une revue annuelle tenant compte du régime fiscal applicable à chaque entité fiscale concernée et d’une projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière : les actifs d’impôts différés qui n’avaient pas été comptabilisés jusque-là sont alors reconnus au bilan s’il devient probable qu’un bénéfice imposable futur permettra leur récupération. La valeur comptable des actifs d’impôts différés déjà inscrits au bilan est réduite dès lors qu’apparaît un risque de non-récupération partielle ou totale. Les impôts courants et différés sont comptabilisés en charges ou en produits d’impôts dans la rubrique Impôts sur les bénéfices du compte de résultat consolidé. Cependant, les impôts différés se rapportant à des charges ou produits enregistrés en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sont inscrits dans cette même rubrique des capitaux propres. Incertitudes fiscales Des incertitudes peuvent survenir sur les traitements fiscaux appliqués par le Groupe. S’il est probable que les autorités fiscales compétentes remettent en cause les traitements retenus, ces incertitudes doivent être reflétées dans les charges et produits d’impôts par la contrepartie d’une provision pour risques fiscaux présentée au sein des passifs d’impôts. Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies lorsque le Groupe estime qu’elles pourraient lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 496 Détail de la charge d’impôt NOTE 6.1 (En M EUR) 2022 2021 Charge fiscale courante (1 274) (1 272) Charge fiscale différée (286) (425) TOTAL (1 560) (1 697) RÉCONCILIATION ENTRE LE TAUX D’IMPÔT NORMATIF DU GROUPE ET LE TAUX D’IMPÔT EFFECTIF (En M EUR) 2022 2021 En % En M EUR En % En M EUR Résultat avant impôt, hors résultat des sociétés mises en équivalence et pertes de valeur sur les écarts d’acquisition 4 492 8 143 Taux effectif Groupe 34,72% 20,84% Différences permanentes 0,77% 35 0,75% 61 Différentiel sur titres exonérés ou imposés à taux réduit (1) -13,20% (593) 1,28% 104 Différentiel de taux d’imposition sur les profits taxés à l’étranger 2,33% 104 3,13% 255 Variation de l’évaluation des impôts différés (2) 1,21% 54 2,41% 196 Taux normal d’imposition applicable aux sociétés françaises (incluant la contribution sociale de 3,3%) 25,83% 28,41% En 2022, ce montant inclut principalement l’effet fiscal de la cession de Rosbank. (1) En 2021, ce montant inclut une diminution de la part non reconnue d’impôts différés actifs sur le groupe fiscal France à hauteur de 130 millions d’euros. (2) Conformément aux dispositions fiscales françaises qui définissent le taux normal de l’impôt sur les sociétés, ce dernier a été abaissé à 25% en 2022 (article 219 du Code général des impôts), auquel s’ajoute la Contribution Sociale sur les Bénéfices (CSB) de 3,3%, soit un taux de 25,83%. Les plus-values à long terme générées à l’occasion de la cession de titres de participation sont exonérées d’impôt sur les sociétés, à l’exception d’une quote-part de frais et charges s’élevant à 12% de leur montant brut. En outre, au titre du régime des sociétés mères et filiales, les dividendes reçus des sociétés dans lesquelles la participation est au moins égale à 5% sont exonérés sous réserve de la taxation au taux de droit commun d’une quote-part de frais et charges de 1% ou 5%.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 497 Détail des actifs et passifs d’impôts NOTE 6.2 ACTIFS D’IMPÔTS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Créances d’impôts exigibles 819 982 Actifs d’impôts différés 3 877 3 830 dont impôts différés sur reports déficitaires 1 662 1 719 dont impôts différés sur différences temporaires 2 215 2 111 TOTAL 4 696 4 812 PASSIFS D’IMPÔTS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dettes d’impôts exigibles 735 760 Provisions pour risques fiscaux 72 76 Passifs d’impôts différés 831 741 TOTAL 1 638 1 577 Le Groupe effectue chaque année une revue de sa capacité à absorber ses pertes fiscales reportables en tenant compte du régime fiscal applicable à chaque entité fiscale (ou groupe fiscal) concernée et d’une projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière. Pour cela, les résultats fiscaux sont déterminés sur la base des projections des performances des métiers. Ces dernières correspondent aux budgets prévisionnels (scénario SG Central) à trois ans (de 2023 à 2025) extrapolés sur l’année 2026, celle-ci correspondant à une année « normative ». Ces budgets prennent notamment en compte les impacts des engagements en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires détaillés dans la Déclaration de Performance Extra-Financière. Les résultats fiscaux tiennent compte par ailleurs des retraitements comptables et fiscaux (dont le retournement des bases d’impôts différés actifs et passifs sur différences temporaires) applicables aux entités et juridictions concernées. Ces derniers sont déterminés d’une part sur la base d’un historique de résultats fiscaux, et d’autre part en s’appuyant sur l’expertise fiscale du Groupe. Une extrapolation des résultats fiscaux est réalisée à compter de l’année 2026 et jusqu’à un horizon de temps jugé raisonnable dépendant de la nature des activités réalisées au sein de chaque entité fiscale. Par principe, l’appréciation des facteurs macro-économiques retenus, ainsi que les estimations internes utilisées pour déterminer les résultats fiscaux comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation sur l’horizon d’absorption des pertes. Ces risques et incertitudes concernent notamment les possibilités de changement des règles fiscales applicables (tant pour le calcul du résultat fiscal que pour les règles d’imputation des pertes fiscales reportables), ou la réalisation des hypothèses retenues. Ces incertitudes sont atténuées par des tests de robustesse des hypothèses budgétaires et stratégiques. Les projections actualisées montrent la probabilité pour le Groupe de pouvoir imputer sur des bénéfices futurs les pertes fiscales faisant l’objet d’un impôt différé actif.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 498 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires présents NOTE 6.3 à l’actif du bilan et impôts différés non reconnus Au 31 décembre 2022, compte tenu du régime fiscal applicable à chaque entité concernée et d’une projection réaliste de leurs résultats fiscaux, la durée prévisionnelle de recouvrement des actifs d’impôts différés est présentée dans le tableau ci-dessous : (En M EUR) 31.12.2022 Durée légale du report en avant Durée prévisionnelle de recouvrement Impôts différés actifs sur reports déficitaires 1 662 - - Groupe fiscal France 1 404 Illimité (1) 8 ans Groupe fiscal États-Unis d’Amérique 193 20 ans (2) 7 ans Autres 65 - - En application de la loi de Finances 2013, l’imputation des déficits est plafonnée à 1 million d’euros majoré de 50% de la fraction du bénéfice imposable de l’exercice (1) excédant ce plafond. La fraction non imputable des déficits est reportable sur les exercices suivants sans limite de temps et dans les mêmes conditions. Déficits générés avant le 31 décembre 2011. (2) Les principaux impôts différés non reconnus à l’actif du bilan par groupes fiscaux sont présentés dans le tableau ci-dessous. Ils pourront être reconnus au bilan quand il deviendra probable qu’un bénéfice imposable futur permettra leur récupération. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Groupe fiscal France 520 520 Groupes fiscaux États-Unis d’Amérique 277 291 SG Singapour 82 82 SG de Banques en Guinée Équatoriale (1) 36 40 SG Kleinwort Hambros Limited 29 33 Dont 10 millions d’euros sur report déficitaire et 26 millions d’euros sur différences temporaires au 31 décembre 2022 contre respectivement 9 et 31 millions d’euros (1) au 31 décembre 2021. Les autres impôts différés sur reports déficitaires et différences temporaires non reconnus à l’actif du bilan s’élèvent respectivement à 50 millions d’euros et 2 millions d’euros au 31 décembre 2022. Parallèlement, les actifs d’impôts différés non reconnus des groupes fiscaux États-Unis d’Amérique ont diminué de 14 millions d’euros du fait de la reconnaissance au bilan en 2022 de 33 millions d’euros d’impôts différés et d’un effet change de +19 millions d’euros. S’agissant du traitement fiscal de la perte occasionnée par les agissements de Jérôme Kerviel, Société Générale considère que la décision de la cour d’appel de Versailles du 23 septembre 2016 n’est pas de nature à remettre en cause son bien-fondé au regard de l’avis du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante. En conséquence, Société Générale considère que la perte fiscale afférente demeure imputable sur des bénéfices imposables futurs (cf. Note 9). PILIER II : RÉFORME FISCALE – TAUX D’IMPOSITION MINIMAL MONDIAL En octobre 2021, 137 des 140 juridictions membres du Groupe de lutte contre l’évasion fiscale de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) se sont engagées sur le principe de l’instauration d’un taux minimal mondial d’impôt sur les bénéfices de 15%. Ce dispositif s’appliquerait par pays sur les résultats des groupes multinationaux dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 750 millions d’euros. Un modèle de règles dites « Pilier 2 » a été publié par l’OCDE le 20 décembre 2021, suivi par la publication d’un projet de directive européenne le 22 décembre 2021. A la suite de l’accord unanime des États membres, cette directive a été formellement adoptée et publiée au Journal officiel de l’Union européenne le 22 décembre 2022. Les règles doivent être déclinées dans les systèmes fiscaux des 27 États membres avant le 31 décembre 2023, pour une application aux exercices fiscaux ouverts à compter du 1 er janvier 2024. Une structure projet est mise en œuvre au niveau du Groupe, afin d’effectuer l’analyse préliminaire des dispositions de cette directive, de réaliser l’étude des impacts pour le Groupe et de prendre les mesures nécessaires pour s’y conformer lorsqu’elles entreront en vigueur.
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 499 CAPITAUX PROPRES NOTE 7 Les capitaux propres représentent les ressources apportées par les actionnaires externes au Groupe sous forme de capital ainsi que les résultats cumulés et non distribués (réserves et report à nouveau). S’y ajoutent les ressources reçues lors de l’émission d’instruments financiers qui ne sont assortis d’aucune obligation contractuelle pour l’émetteur de délivrer de la trésorerie aux détenteurs de ces instruments. Les capitaux propres n’ont aucune échéance contractuelle et lorsqu’une rémunération est versée aux actionnaires ou aux détenteurs d’autres instruments de capitaux propres, elle n’affecte pas le compte de résultat et vient directement diminuer le montant des réserves au sein des capitaux propres. L’état de synthèse « Évolution des capitaux propres » présente les différents mouvements qui affectent la composition des capitaux propres au cours de la période. POUR FAIRE SIMPLE Actions propres et instruments de capitaux propres émis NOTE 7.1 PRINCIPES COMPTABLES Actions propres Les actions Société Générale détenues par le Groupe sont portées en déduction des capitaux propres consolidés quel que soit l’objectif de leur détention et les résultats afférents sont éliminés du compte de résultat consolidé. Le traitement des rachats et reventes d’actions émises par des filiales du Groupe est décrit dans la Note 2. Instruments de capitaux propres émis Les instruments financiers émis par le Groupe sont qualifiés en totalité ou en partie d’instruments de dettes ou de capitaux propres selon qu’il existe ou non une obligation contractuelle pour l’émetteur de délivrer de la trésorerie aux détenteurs des titres. Lorsqu’ils sont qualifiés d’instruments de capitaux propres, les titres émis par Société Générale sont présentés parmi les Autres instruments de capitaux propres. S’ils sont émis par des filiales, ces instruments de capitaux propres sont présentés parmi les Participations ne donnant pas le contrôle. Les frais externes directement liés à l’émission d’instruments de capitaux propres sont enregistrés directement en déduction des capitaux propres pour leur montant net d’impôt. Lorsqu’ils sont qualifiés d’instruments de dettes, les titres émis sont classés en Dettes représentées par un titre ou en Dettes subordonnées en fonction de leurs caractéristiques. Leur traitement comptable est identique à celui des autres passifs financiers évalués au coût amorti (cf. Note 3.6).
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 500 ACTIONS ORDINAIRES ET RÉSERVES LIÉES NOTE 7.1.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Capital souscrit 1 062 1 067 Primes et réserves liées 21 377 21 513 Élimination des titres autodétenus (1 191) (667) TOTAL 21 248 21 913 ACTIONS ORDINAIRES ÉMISES PAR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. (En nombre d’actions) 31.12.2022 31.12.2021 Actions ordinaires 849 883 778 853 371 494 dont actions détenues en propre avec droits de vote (1) 48 737 016 22 209 068 dont actions détenues par le personnel 79 097 967 67 299 221 Ne comprend pas les actions Société Générale détenues à des fins de transaction ou dans le cadre du contrat de liquidité. (1) Au 31 décembre 2021, 16 247 062 actions Société Générale ont été acquises sur le marché à un prix de revient de 468 millions d’euros, à des fins d’annulation conformément à la décision de l’Assemblée générale du 19 mai 2021. La réduction de capital par annulation de titres a été réalisée le 1 er février 2022. Salarié ouvert dans 43 pays a été réalisée, pour un montant total de 235 millions d’euros donnant lieu à l’émission de 12 759 346 nouvelles actions Société Générale. Le 18 juillet 2022, une augmentation de capital, réservée aux salariés et retraités du Groupe dans le cadre du Plan Mondial d’Actionnariat Au 31 décembre 2022, le capital de Société Générale S.A. entièrement libéré s’élève à 1 062 354 722,50 euros et se compose de 849 883 778 actions d’une valeur nominale de 1,25 euro. TITRES AUTODÉTENUS NOTE 7.1.2 Au 31 décembre 2022, les 50 082 406 actions détenues par les sociétés du Groupe à des fins d’autocontrôle, de transaction ou de gestion active des fonds propres représentent 5,9% du capital de Société Générale S.A. Le montant porté en déduction de l’actif net relatif à l’acquisition par le Groupe de ses propres instruments de capitaux propres, fermes ou dérivés, est de 1 191 millions d’euros, dont 67 millions d’euros au titre des activités de marché. L’évolution de l’autocontrôle sur 2022 s’analyse comme suit : (En M EUR) Contrat de liquidité Activités de transaction Autocontrôle et gestion active des fonds propres Total Cessions nettes d’achats 1 (28) (497) (524) Plus-values nettes d’impôts sur actions propres et dérivés sur actions propres imputées sur les capitaux propres - (11) (55) (66) La variation de -497 millions d’euros sur l’autocontrôle et la gestion active des fonds propres s’explique principalement par : +468 millions d’euros provenant de la réduction de capital du p 1 er février 2022 par annulation de 16 247 062 titres Société Générale acquis en 2021 ; -914 millions d’euros liés à l’acquisition sur le marché de p 41 674 813 titres Société Générale à des fins d’annulation conformément à la décision de l’Assemblée générale du 17 mai 2022. La réduction de capital par annulation de titres a été réalisée le 1 er février 2023.
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 501 INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS NOTE 7.1.3 TITRES SUPER SUBORDONNÉS À DURÉE INDÉTERMINÉE Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement de la rémunération de ces titres, ils ont été classés en capitaux propres parmi les Autres instruments de capitaux propres. capitaux propres au sein des Autres instruments de capitaux propres est de 9 136 millions d’euros évalués aux cours d’origine. Au 31 décembre 2022, le montant des titres super subordonnés à durée indéterminée émis par Société Générale S.A. présentés parmi les La variation du montant des titres super subordonnés à durée indéterminée émis s’explique par deux émissions opérées sur l’année. Date d’émission Montant en devises au 31.12.2021 Rachats partiels et remboursements en 2022 Montant en devises au 31.12.2022 Montant en M EUR au cours d’origine Rémunération 18 décembre 2013 1 750 M USD 1 750 M EUR 1 273 7,875%, à partir du 18 décembre 2023 Taux Mid Swap USD 5 ans +4,979% 29 septembre 2015 1 250 M USD 1 250 M USD 1 111 8% à partir du 29 septembre 2025 Taux Mid Swap USD 5 ans +5,873% 6 avril 2018 1 250 M USD 1 250 M USD 1 035 6,750%, à partir du 6 avril 2028 Taux Mid Swap USD 5 ans +3,929% 4 octobre 2018 1 250 M USD 1 250 M USD 1 105 7,375%, à partir du 4 octobre 2023 Taux Mid Swap USD 5 ans +4,302% 16 avril 2019 750 M SGD 750 M SGD 490 6,125%, à partir du 16 avril 2024 Taux Mid Swap SGD 5 ans +4,207% 12 septembre 2019 700 M AUD 700 M AUD 439 4,875%, à partir du 12 septembre 2024 Taux Mid Swap AUD 5 ans +4,036% 18 novembre 2020 1 500 M USD 1 500 M USD 1 264 5,375%, à partir du 18 novembre 2030 Taux Mid Swap USD 5 ans +4,514% 26 mai 2021 1 000 M USD 1 000 M USD 818 4,75%, à partir du 26 mai 2026 Taux Mid Swap USD 5 ans +3,931% 15 juillet 2022 - 200 M SGD 141 8,25% à partir du 15 décembre 2027 Taux Mid Swap SGD 5 ans +5,6% 22 novembre 2022 - 1 500 M USD 1 460 9,3750% à partir du 22 mai 2028 Taux Mid Swap USD 5 ans +5,385% AUTRES INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS PAR LES FILIALES Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par les filiales intégrant des clauses à caractère discrétionnaire relatives au paiement des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres. Au 31 décembre 2022, le montant des autres instruments de capitaux propres émis par les filiales du Groupe et présentés parmi les Participations ne donnant pas le contrôle est de 800 millions d’euros. Date d’émission Montant Rémunération 18 décembre 2014 (clause de step up au bout de 12 ans) 800 M EUR 4,125%, à partir de 2026 Taux Mid-Swap 5 ans + marge 4,150%/an SYNTHÈSE DES MOUVEMENTS DES INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS Les mouvements relatifs aux titres super subordonnés (TSS) et aux titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) enregistrés dans les Capitaux propres part du Groupe sont détaillés ci-dessous : (En M EUR) 2022 2021 TSS TSDI Total TSS TSDI Total Rémunération versée comptabilisée en réserves (581) - (581) (623) - (623) Évolution des nominaux 1 602 - 1 602 (1 517) (244) (1 761) Économie d’impôts relative à la rémunération à verser aux porteurs de titres, comptabilisée en résultat 150 - 150 177 9 186 Frais d’émission nets d’impôts relatifs aux titres subordonnés (9) - (9) (4) - (4)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 502 EFFET DES VARIATIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION NOTE 7.1.4 Les effets des variations du périmètre de consolidation enregistrés rapportent principalement à la baisse du taux de détention d’ALD de dans les Capitaux propres (-88 millions d’euros en part du Groupe et 79,82% à 75,94% (cf. Note 2.1). +543 millions d’euros en Participations ne donnant pas le contrôle) se Résultat par action et dividendes NOTE 7.2 PRINCIPES COMPTABLES Le résultat de base par action est calculé en divisant le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires par le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation pendant la période, à l’exception des actions propres. Le résultat net attribuable aux actionnaires ordinaires est ajusté des droits à rémunération des actionnaires privilégiés tels que les porteurs d’actions de préférence ou de titres subordonnés ou super subordonnés classés en capitaux propres. Le résultat dilué par action reflète la dilution potentielle qui pourrait survenir en cas de conversion des instruments dilutifs en actions ordinaires. Il est ainsi tenu compte de l’effet dilutif des plans d’options et d’attribution d’actions gratuites. Cet effet dilutif a été déterminé en application de la méthode du rachat d’actions. RÉSULTAT PAR ACTION NOTE 7.2.1 (En M EUR) 2022 2021 Résultat net part du Groupe 2 018 5 641 Rémunération attribuable aux titres subordonnés et super subordonnés (587) (586) Frais d’émissions relatifs aux titres subordonnés et super subordonnés (9) (4) Résultat net attribuable aux actionnaires porteurs d’actions ordinaires 1 422 5 051 Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation (1) 822 437 425 846 261 490 Résultat par action ordinaire (en EUR) 1,73 5,97 Nombre moyen de titres ordinaires retenu au titre des éléments dilutifs - - Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires pour le calcul du résultat net dilué par action 822 437 425 846 261 490 Résultat dilué par action ordinaire (en EUR) 1,73 5,97 Hors actions d’autocontrôle. (1) DISTRIBUTION DE DIVIDENDES SUR ACTIONS ORDINAIRES NOTE 7.2.2 Le montant de dividendes distribués sur actions ordinaires en 2022 par le Groupe s’élève à 2 125 millions d’euros et se décompose de la manière suivante : (En M EUR) 2022 2021 Part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Total Part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Total Payé en actions - - - - - - Payé en numéraire (1 371) (754) (2 125) (468) (193) (661) TOTAL (1 371) (754) (2 125) (468) (193) (661)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 503 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres NOTE 7.3 DÉTAIL DE LA VARIATION DES STOCKS DE GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (En M EUR) 31.12.2022 Brut Impôt Net d’impôt dont Net part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Écarts de conversion 690 (12) 678 722 (44) Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur par capitaux propres (597) 112 (485) (325) (160) Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente (873) 217 (656) (636) (20) Réévaluation des instruments dérivés de couverture (232) (59) (291) (308) 17 Sous-total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (1 012) 258 (754) (547) (207) Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi (2) 93 (27) 66 56 10 Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat (3) 325 (85) 240 242 (2) Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 34 (2) 32 31 1 Sous-total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 452 (114) 338 329 9 TOTAL (560) 144 (416) (218) (198) (En M EUR) Mouvements de la période Brut Impôt Net d’impôt dont Net part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Affectation en réserves consolidées Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi (235) 60 (175) (170) (5) Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat 40 (10) 30 30 - TOTAL (195) 50 (145) (140) (5) Écarts de conversion (1) 1 820 (12) 1 808 1 804 4 Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur par capitaux propres (731) 147 (584) (434) (150) Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente (1 223) 321 (902) (885) (17) Réévaluation des instruments dérivés de couverture (380) (53) (433) (441) 8 Variations des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (514) 403 (111) 44 (155) Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi (2) 92 (26) 66 56 10 Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat (3) 671 (174) 497 499 (2) Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (26) 2 (24) (25) 1 Variations des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 737 (198) 539 530 9 TOTAL DES VARIATIONS 223 205 428 574 (146) TOTAL DES MOUVEMENTS 28 255 283 434 (151)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 504 (En M EUR) 31.12.2021 Brut Impôt Net d’impôt dont Net part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Écarts de conversion (1 130) - (1 130) (1 082) (48) Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur par capitaux propres 134 (35) 99 109 (10) Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente 350 (104) 246 249 (3) Réévaluation des instruments dérivés de couverture 148 (6) 142 133 9 Sous-total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables (498) (145) (643) (591) (52) Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi (2) 236 (61) 175 170 5 Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat (3) (386) 99 (287) (287) - Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 60 (4) 56 56 - Sous-total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables (90) 34 (56) (61) 5 TOTAL (588) (111) (699) (652) (47) La variation des écarts de conversion part du Groupe de 1 804 millions d’euros sont liés principalement à la dépréciation de l’euro face au Dollar américain pour (1) 736 millions d’euros et à la variation des écarts de conversion sur le Rouble Russe en lien avec la sortie de Rosbank pour 1 022 millions d’euros. Les gains et pertes présentés dans ces postes sont transférés à l’ouverture de l’exercice suivant dans la rubrique Réserves Consolidées. (2) Lors de la décomptabilisation d’un passif financier, les éventuels gains et pertes réalisés attribuables au risque de crédit propre du Groupe font l’objet d’un transfert (3) dans la rubrique « Réserves Consolidées » du Groupe à l’ouverture de l’exercice suivant.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 505 AUTRES INFORMATIONS NOTE 8 Information sectorielle NOTE 8.1 DÉFINITION DE L’INFORMATION SECTORIELLE NOTE 8.1.1 Le Groupe est géré sur une base matricielle reflétant à la fois ses métiers et la répartition géographique de ses activités. Les informations sectorielles sont donc présentées sous ces deux niveaux. Le Groupe inclut dans le résultat de chaque sous-pôle d’activités les produits et charges d’exploitation qui lui sont directement liés. Les produits de chaque sous-pôle à l’exception du Hors Pôles incluent également la rémunération des fonds propres qui leur sont alloués, cette rémunération étant définie par référence au taux estimé du placement des fonds propres. En contrepartie, la rémunération des fonds propres comptables du sous-pôle est réaffectée au Hors Pôles. Les transactions entre les différents sous-pôles s’effectuent à des termes et conditions identiques à ceux prévalant pour des clients extérieurs au Groupe. Les pôles d’activités du Groupe sont gérés à travers trois piliers stratégiques : la Banque de détail en France qui regroupe les réseaux p Société Générale, Crédit du Nord, et Boursorama ; la Banque de détail et Services Financiers Internationaux qui p comprend : la Banque de détail à l’International incluant les activités de crédit - à la consommation, les activités de Services Financiers Spécialisés aux entreprises - (location longue durée et gestion de flottes, financement de biens d’équipement professionnel), les activités d’Assurances ; - la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs qui p regroupe : les Activités de Marché et Services aux Investisseurs, - les Activités de Financement et Conseil, - la Gestion d’Actifs et Banque Privée. - À ces piliers stratégiques, s’ajoutent les activités Hors Pôles qui représentent notamment la fonction de centrale financière du Groupe. À ce titre, leur sont rattachés le coût de portage des titres des filiales et les produits de dividendes afférents, ainsi que les produits et charges issus de la gestion actif/passif et les résultats dégagés par les activités de gestion patrimoniale du Groupe (gestion de son portefeuille de participations industrielles et bancaires et de ses actifs immobiliers patrimoniaux). Les produits ou charges ne relevant pas directement de l’activité des pôles sont intégrés dans le résultat du Hors Pôles. Les résultats sectoriels sont présentés en tenant compte de l’effet des transactions internes au Groupe tandis que les actifs et passifs sectoriels sont présentés après leur élimination. Le taux d’impôt appliqué au résultat de chaque pôle d’activités est calculé sur la base d’un taux d’impôt normatif moyen fixé en début d’exercice en fonction des taux d’impôt de droit commun en vigueur dans chacun des pays où sont réalisés les résultats de chaque pôle d’activités. L’écart avec le taux d’impôt réel du Groupe est affecté au Hors Pôles. Dans le cadre de l’information sectorielle par zone géographique, les produits et charges ainsi que les actifs et passifs sectoriels sont ventilés sur la base du lieu de comptabilisation de l’opération.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 506 INFORMATION SECTORIELLE PAR PÔLE ET SOUS-PÔLE NOTE 8.1.2 (En M EUR) 2022 Banque de détail en France* Banque de détail et Services Financiers Internationaux Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Hors Pôles (1) Total groupe Société Générale Banque de détail à l’Inter- national Services Financiers Assu- rances Total Activités de Marché et Services aux Inves- tisseurs Finan- cement et Conseil Gestion d’actifs* Total Produit net bancaire 8 839 5 153 2 957 1 012 9 122 6 708 3 374 - 10 082 16 28 059 Frais de gestion (2) (6 473) (2 794) (1 149) (391) (4 334) (4 705) (1 929) - (6 634) (1 189) (18 630) Résultat brut d’exploitation 2 366 2 359 1 808 621 4 788 2 003 1 445 - 3 448 (1 173) 9 429 Coût du risque (483) (637) (68) - (705) 5 (426) - (421) (38) (1 647) Résultat d’exploitation 1 883 1 722 1 740 621 4 083 2 008 1 019 - 3 027 (1 211) 7 782 Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence 8 1 - - 1 6 3 - 6 15 Gains ou pertes nets sur autres actifs (4) 57 11 - - 11 3 - - 6 (3 364) (3 290) Variation de valeur des écarts d’acquisition - - - - - - - - - - - Résultat avant impôts 1 948 1 734 1 740 621 4 095 2 017 1 022 - 3 039 (4 575) 4 507 Impôts sur les bénéfices (504) (441) (394) (161) (996) (458) (118) - (576) 516 (1 560) Résultat net 1 444 1 293 1 346 460 3 099 1 559 904 - 2 463 (4 059) 2 947 Participations ne donnant pas le contrôle (1) 453 267 3 723 35 1 - 36 171 929 Résultat net part du Groupe 1 445 840 1 079 457 2 376 1 524 903 - 2 427 (4 230) 2 018 Actifs sectoriels 300 473 124 734 45 735 162 483 332 952 591 685 172 360 - 764 045 89 348 1 486 818 Passifs sectoriels (3) 308 602 89 678 15 532 149 005 254 215 637 903 72 044 - 709 947 141 272 1 414 036
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 507 (En M EUR) 2021 Banque de détail en France* Banque de détail et Services Financiers Internationaux Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Hors Pôles (1) Total groupe Société Générale Banque de détail à l’Inter- national Services Financiers Assu- rances Total Activités de Marché et Services aux Inves- tisseurs* Finan- cement et Conseil* Gestion d’actifs* Total* Produit net bancaire 8 489 5 000 2 154 963 8 117 5 650 2 929 239 8 818 374 25 798 Frais de gestion (2) (6 248) (2 914) (916) (373) (4 203) (4 301) (1 765) (184) (6 250) (889) (17 590) Résultat brut d’exploitation 2 241 2 086 1 238 590 3 914 1 349 1 164 55 2 568 (515) 8 208 Coût du risque (125) (429) (75) - (504) (2) (63) - (65) (6) (700) Résultat d’exploitation 2 116 1 657 1 163 590 3 410 1 347 1 101 55 2 503 (521) 7 508 Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence 1 - - - - 4 - - 4 1 6 Gains ou pertes nets sur autres actifs (4) 23 18 1 (1) 18 (8) (1) - (9) 603 635 Variation de valeur des écarts d’acquisition - - - - - - - - - (114) (114) Résultat avant impôts 2 140 1 675 1 164 589 3 428 1 343 1 100 55 2 498 (31) 8 035 Impôts sur les bénéfices (592) (405) (270) (165) (840) (284) (155) (13) (452) 187 (1 697) Résultat net 1 548 1 270 894 424 2 588 1 059 945 42 2 046 156 6 338 Participations ne donnant pas le contrôle (2) 334 169 3 506 27 1 - 28 165 697 Résultat net part du Groupe 1 550 936 725 421 2 082 1 032 944 42 2 018 (9) 5 641 Actifs sectoriels 299 249 135 993 41 362 181 148 358 503 505 796 149 202 315 655 313 151 384 1 464 449 Passifs sectoriels (3) 304 877 101 650 13 834 166 055 281 539 636 754 57 221 31 694 006 113 164 1 393 586 À la suite du changement de pilotage fin 2021 induit par la cession de Lyxor, la Banque Privée est rattachée depuis le 1 er janvier 2022 au secteur opérationnel * Banque de détail en France. Les données 2021 ont été retraitées afin de refléter principalement ce rattachement. Les produits ou charges, ainsi que les actifs et les passifs qui ne relèvent pas directement de l’activité des pôles sont affectés au Hors Pôles. Les résultats du (1) Hors Pôles intègrent notamment des conséquences de la gestion centrale par le Groupe des litiges et des opérations conduisant à des variations de périmètre. Ces montants regroupent les Frais de personnel, les Autres frais administratifs et les Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations (2) incorporelles et corporelles. Les passifs sectoriels correspondent aux dettes (total passif hors capitaux propres). (3) Au 31 décembre 2022, le poste Gains ou pertes nets sur autres actifs se compose principalement des impacts de la cession de Rosbank et des filiales d’assurance en (4) Russie (cf. Note 2.1).
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 508 INFORMATION SECTORIELLE PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE NOTE 8.1.3 DÉCOMPOSITION DU PRODUIT NET BANCAIRE PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (EN M EUR) Amériques 2 032 7% Asie/Océanie 1 517 5% Afrique 1 845 7% France 13 593 49% Europe 9 072 32% 2022 Amériques 1 849 7% Asie/Océanie 1 468 6% Afrique 1 635 6% France 12 491 49% Europe 8 355 32% 2021 Le produit net bancaire total est de 28 059 millions d’euros au 31 décembre 2022 et de 25 798 millions d’euros au 31 décembre 2021. DÉCOMPOSITION DES AGRÉGATS BILANTIELS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (EN M EUR) ACTIFS Amériques 112 308 8% Asie/Océanie 65 555 4% Afrique 30 245 2% France 1 029 847 69% Europe 248 863 17% 31.12.2022 Amériques 104 478 7% Asie/Océanie 46 495 3% Afrique 28 417 2% France 1 025 915 70% Europe 259 144 18% 31.12.2021 Le total des Actifs est de 1 486 818 millions d’euros au 31 décembre 2022 et de 1 464 449 millions d’euros au 31 décembre 2021.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 509 PASSIFS Amériques 112 420 8% Asie/Océanie 64 723 4% Afrique 27 686 2% France 970 379 69% Europe 238 828 17% 31.12.2022 Amériques 104 673 8% Asie/Océanie 45 604 3% Afrique 26 077 2% France 966 699 69% Europe 250 533 18% 31.12.2021 Le total des Passifs (hors capitaux propres) est de 1 414 036 millions d’euros au 31 décembre 2022 et de 1 393 586 millions d’euros au 31 décembre 2021. Les passifs sectoriels correspondent aux dettes (total passif hors capitaux propres). Autres frais administratifs NOTE 8.2 PRINCIPES COMPTABLES Le Groupe enregistre les frais administratifs en charges en fonction de la nature des prestations auxquelles ils se rapportent et du rythme de consommation de ces prestations. La rubrique Loyers inclut les charges de location immobilière et mobilière qui ne donnent pas lieu à la comptabilisation d’une dette locative et d’un droit d’utilisation (cf. Note 8.4). La charge relative aux Impôts, taxes et autres contributions est comptabilisée uniquement lorsque survient le fait générateur prévu par la législation. Si l’obligation de payer la taxe naît de la réalisation progressive d’une activité, la charge doit être comptabilisée au fur et à mesure sur la même période. Enfin, si l’obligation de payer est générée par l’atteinte d’un seuil, la charge n’est enregistrée que lorsque le seuil est atteint. Les Impôts, taxes et autres contributions incluent toutes les contributions prélevées par une autorité publique, à l’exception des impôts sur les bénéfices. Parmi ces contributions figurent notamment les cotisations versées au Fonds de Résolution Unique et au Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, la taxe bancaire de risque systémique et les contributions pour frais de contrôle ACPR qui sont comptabilisées en résultat au 1 er janvier de l’exercice. La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), calculée sur l’assiette des revenus de l’exercice précédent, est comptabilisée intégralement en résultat au 1 er janvier de l’exercice en cours. La rubrique Autres comprend essentiellement les frais d’entretien et autres charges sur les immeubles, les frais de déplacement et missions, ainsi que les frais de publicité. (En M EUR) 2022 2021 Loyers (348) (323) Impôts, taxes et autres contributions (1 359) (993) Informatiques et télécom (hors loyers) (2 574) (2 371) Honoraires et recours externes (1 351) (1 157) Autres (1 377) (1 337) TOTAL (7 009) (6 181)
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 510 CONTRIBUTION AUX MÉCANISMES DE RÉSOLUTION BANCAIRE Le cadre réglementaire européen destiné à préserver la stabilité financière a été complété par la directive 2014/59/UE du 15 mai 2014 établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (Directive Bank Recovery and Resolution). Le règlement européen UE n° 806/2014 du 15 juillet 2014 a alors institué un dispositif de financement des mécanismes de résolution au sein de l’Union bancaire européenne sous la forme d’un Fonds de Résolution Unique (FRU). À ce dispositif s’ajoutent des Fonds de Résolution Nationaux (FRN) pour les établissements assujettis au mécanisme de résolution mais ne relevant pas du FRU. établissements adhérents. Une fraction des contributions annuelles peut être acquittée sous forme d’engagements de paiement irrévocables. Le FRU, mis en place en janvier 2016, est alimenté par des contributions annuelles des établissements assujettis du secteur bancaire européen. Sa dotation globale devra atteindre, d’ici fin 2023, un montant d’au moins 1% des dépôts couverts de l’ensemble des Sur l’année 2022, les contributions du Groupe au FRU et aux FRN ont été effectuées : pour 85%, sous la forme d’une cotisation en espèces d’un montant p de 863 millions d’euros (contre 586 millions d’euros en 2021) dont 11 millions au titre du FRU et 52 millions au titre des FRN, non déductible fiscalement en France et comptabilisée dans le compte de résultat dans les Autres frais administratifs sur la ligne Impôts et taxes et autres contributions ; pour 15%, sous la forme d’un engagement de paiement irrévocable p sécurisé par le versement d’un dépôt de garantie en espèces pour un montant de 142 millions d’euros au titre du FRU (contre 96 millions d’euros en 2021) comptabilisé à l’actif du bilan parmi les Autres actifs. Provisions NOTE 8.3 PRINCIPES COMPTABLES Au passif du bilan, le poste Provisions regroupe les provisions sur instruments financiers, les provisions pour litiges et les provisions sur avantages du personnel. SYNTHÈSE (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations Reprises disponibles Dotations nettes Reprises utilisées Change et autres Stock au 31.12.2022 Provisions pour risque de crédit sur engagements hors bilan (cf. Note 3.8) 888 683 (660) 23 - (13) 898 Provisions sur avantages du personnel (cf. Note 5) 2 301 528 (164) 364 (187) (476) 2 002 Provisions sur engagements liés aux comptes et plans d’épargne logement 316 32 (223) (191) - - 125 Autres provisions* 1 345 616 (347) 269 (43) (17) 1 554 TOTAL 4 850 1 859 (1 394) 465 (230) (506) 4 579 * y compris les provisions pour litiges juridiques, amendes, pénalités et litiges commerciaux.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 511 ENGAGEMENTS SUR LES CONTRATS D’ÉPARGNE-LOGEMENT NOTE 8.3.1 PRINCIPES COMPTABLES Les comptes et les Plans d’épargne-logement proposés en France à la clientèle de particuliers (personnes physiques) dans le cadre de la loi n° 65-554 du 10 juillet 1965 associent une phase de collecte de ressources sous forme d’épargne rémunérée et une phase d’emploi de ces ressources sous forme de prêts immobiliers, cette dernière phase étant réglementairement conditionnée, et dès lors indissociable, de la phase de collecte. Les dépôts ainsi collectés et les prêts accordés sont enregistrés au coût amorti. Ces instruments génèrent pour le Groupe des engagements de deux natures : une obligation de prêter au client dans le futur à un taux déterminé fixé à l’ouverture du contrat et une obligation de rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une durée indéterminée. Les engagements aux conséquences défavorables pour le Groupe font l’objet de provisions présentées au passif du bilan et dont les variations sont enregistrées en marge d’intérêt au sein du produit net bancaire. Ces provisions ne sont relatives qu’aux seuls engagements liés aux comptes et Plans d’épargne-logement existant à la date de calcul de la provision. Les provisions sont calculées sur chaque génération de Plans d’épargne-logement d’une part, sans compensation entre les engagements relatifs à des générations différentes de Plans d’épargne-logement, et sur l’ensemble des comptes d’épargne-logement qui constituent une seule et même génération d’autre part. Sur la phase d’épargne, les engagements provisionnables sont évalués par différence entre les encours d’épargne moyens attendus et les encours d’épargne minimaux attendus, ces deux encours étant déterminés statistiquement en tenant compte des observations historiques des comportements effectifs des clients. Sur la phase crédit, les engagements provisionnables incluent les encours de crédits déjà réalisés mais non encore échus à la date de clôture ainsi que les crédits futurs considérés comme statistiquement probables sur la base des encours de dépôts au bilan à la date de calcul d’une part et des observations historiques des comportements effectifs des clients d’autre part. Une provision est constituée dès lors que les résultats futurs prévisionnels actualisés sont négatifs pour une génération donnée. Ces résultats sont mesurés par référence aux taux offerts à la clientèle particulière pour des instruments d’épargne et de financement équivalents, en cohérence avec la durée de vie estimée des encours et leur date de mise en place. ENCOURS DE DÉPÔTS COLLECTES AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Plans d’épargne-logement (PEL) 17 846 18 789 Ancienneté de moins de 4 ans 773 714 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 8 774 10 411 Ancienneté de plus de 10 ans 8 299 7 664 Comptes épargne-logement (CEL) 1 629 1 513 TOTAL 19 475 20 302 ENCOURS DE CRÉDITS À L’HABITAT OCTROYÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Ancienneté de moins de 4 ans - 0 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 1 3 Ancienneté de plus de 10 ans 6 7 TOTAL 7 10
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 512 PROVISIONS SUR ENGAGEMENTS LIÉS AUX COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2021 Dotations Reprises 31.12.2022 Plans d’épargne-logement (PEL) 302 1 (223) 80 Ancienneté de moins de 4 ans 2 1 - 3 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 36 - (34) 2 Ancienneté de plus de 10 ans 264 - (189) 75 Comptes épargne-logement (CEL) 14 31 - 45 TOTAL 316 32 (223) 125 La hausse des taux d’intérêt (auxquels est sensible le niveau de provisionnement) explique la forte baisse du provisionnement épargne-logement observée en 2022. Ce provisionnement est toujours principalement lié aux risques attachés à l’engagement de rémunérer les dépôts espèces. Le niveau de provisionnement se monte à 0.7% des encours totaux au 31 décembre 2022. MODALITÉS DE DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES D’ÉVALUATION DES PROVISIONS remettre en question la capacité prédictive des données passées pour déterminer les comportements futurs des clients. Les paramètres d’estimation des comportements futurs des clients résultent d’observations historiques de longue période (plus de dix ans). La valeur des paramètres ainsi déterminée peut être ajustée en cas de changement de réglementation dès lors que ce dernier peut Les valeurs des différents paramètres de marché utilisés, notamment les taux d’intérêt et les marges, sont déterminées à partir de données observables et représentent, à la date d’évaluation, la meilleure estimation retenue par Société Générale des niveaux futurs de ces éléments pour les périodes concernées, en cohérence avec la politique de gestion des risques de taux d’intérêt de la Banque de détail. Les taux d’actualisation retenus sont déterminés à partir de la courbe des swaps zéro coupon contre Euribor à la date d’évaluation, moyennés sur une période de douze mois. AUTRES PROVISIONS NOTE 8.3.2 Les autres provisions incluent notamment des provisions pour restructuration (hors frais de personnel), des provisions pour litiges, ainsi que des provisions pour reversement de fonds à venir dans le cadre d’opérations de financement pour la clientèle. Le Groupe est soumis à un cadre juridique et réglementaire étendu dans les pays où il est présent. Dans ce contexte juridique complexe, le Groupe et certains de ses représentants, anciens et actuels, peuvent être impliqués dans diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales. La grande majorité de ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité courante du Groupe. Ces dernières années, le nombre de litiges avec des investisseurs ainsi que le nombre de procédures réglementaires intentées contre des intermédiaires financiers comme les banques et les conseillers en investissement ont augmenté, en partie en raison d’un contexte financier difficile. Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges, des procédures réglementaires et des actes impliquant les entités du Groupe, en particulier si ceux-ci sont initiés par diverses catégories de plaignants, si le montant des demandes de dommages-intérêts n’est pas précisé ou est indéterminé ou encore s’il s’agit d’une procédure sans précédent. Lors de la préparation de ses états financiers, le Groupe procède à l’estimation des conséquences des procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage dans lesquelles il est impliqué. Une provision est enregistrée lorsque des pertes liées à ces procédures deviennent probables et que leur montant peut être estimé de manière fiable. Pour évaluer les probabilités de pertes et le montant de ces dernières, et ainsi déterminer le montant des provisions pour litiges à comptabiliser, le recours à des estimations est important. La Direction réalise ces estimations en exerçant son jugement et en prenant en considération toutes les informations disponibles à la date d’établissement des comptes. Le Groupe prend notamment en compte la nature du litige, les faits sous-jacents, les procédures en cours et les décisions de justice déjà intervenues, mais également son expérience et l’expérience d’autres entreprises confrontées à des cas similaires (sous réserve pour le Groupe d’en avoir connaissance), ainsi que, le cas échéant, l’avis et les rapports d’experts et de conseillers juridiques indépendants. Le Groupe procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges en cours présentant un risque significatif. La description de ces litiges est présentée dans la Note 9 « Information sur les risques et litiges ».
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 513 Immobilisations corporelles et incorporelles NOTE 8.4 PRINCIPES COMPTABLES Immobilisations corporelles et incorporelles Les immobilisations corporelles et incorporelles regroupent les immobilisations d’exploitation et immeubles de placement. Les biens mobiliers détenus dans le cadre d’opérations de location simple sont présentés parmi les immobilisations corporelles d’exploitation, tandis que les immeubles détenus en vue de leur location sont présentés parmi les immeubles de placement. Les immobilisations corporelles et incorporelles sont inscrites à l’actif du bilan pour leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des dépréciations. Le coût d’acquisition des immobilisations inclut les coûts d’emprunts correspondant à la période de construction des immobilisations nécessitant une longue période de préparation, de même que les frais directement attribuables. Les subventions d’investissement reçues sont déduites du coût des actifs concernés. Les logiciels créés en interne sont inscrits à l’actif du bilan pour leur coût direct de développement. Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties selon une approche par composants. Chaque composant est amorti sur sa propre durée d’utilité. Pour les immeubles d’exploitation, les durées d’amortissement des différents composants retenues par le Groupe sont comprises entre 10 et 50 ans. Concernant les autres immobilisations d’exploitation, les durées d’amortissement retenues ont été déterminées en fonction des durées d’utilité des biens considérés qui ont généralement été estimées entre 3 et 20 ans. Le cas échéant, la valeur amortissable de chaque bien ou composant est diminuée de leur valeur résiduelle. En cas de baisse ou de hausse ultérieure de la valeur résiduelle initialement retenue, l’ajustement de la base amortissable vient modifier de manière prospective le plan d’amortissement de l’actif. Les dotations aux amortissements sont portées au compte de résultat dans la rubrique Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles. Les immobilisations, regroupées par unité génératrice de trésorerie, font l’objet de tests de dépréciation dès l’apparition d’indices de perte de valeur. Les dotations et reprises de dépréciation sont enregistrées en résultat sur la ligne Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles. Les plus ou moins-values de cession d’immobilisations d’exploitation sont enregistrées en Gains ou pertes nets sur autres actifs. Les immeubles de placement sont amortis en appliquant une approche par composants. Chaque composant est amorti sur sa propre durée d’utilité comprise entre 10 et 50 ans. Les résultats sur les immeubles de placement y compris les dotations aux amortissements et aux dépréciations sont présentés dans les rubriques Produits des autres activités et Charges des autres activités (cf. Note 4.2). Actifs de location simple Les voitures mises en location par le Groupe dans le cadre de la gestion de flottes de véhicules sont amorties linéairement sur la durée des contrats de location qui s’établit en moyenne entre 3 et 5 ans. La valeur amortissable de ces voitures correspond à leur coût d’acquisition diminué de leur valeur résiduelle. Le coût d’acquisition des voitures de location comprend leur prix d’achat, ainsi que les coûts initiaux directs nécessaires à leur mise à disposition aux clients locataires. Leur valeur résiduelle est une estimation de leur valeur de revente à l’issue du contrat. Cette estimation est effectuée sur la base de données statistiques et fait l’objet d’une revue au moins une fois par an pour tenir compte de l’évolution des prix sur le marché des véhicules d’occasion. En cas de baisse ou de hausse de la valeur résiduelle par rapport à son estimation initiale, ce changement d’estimation donne lieu, véhicule par véhicule, à un ajustement de sa valeur restant à amortir afin de modifier prospectivement son plan d’amortissement. Les résultats sur les actifs de location simple, y compris les dotations aux amortissements et aux dépréciations, sont présentés dans les rubriques Produits des autres activités et Charges des autres activités (cf. Note 4.2).
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 514 Droits d’utilisation des biens pris en location par le Groupe CONTRAT DE LOCATION Définition d’un contrat de location Un contrat est un contrat de location, ou un contrat qui contient une composante locative, s’il confère au preneur le droit de contrôler l’utilisation d’un actif identifié pour une durée donnée moyennant une contrepartie : le contrôle de l’utilisation de l’actif loué suppose le droit d’obtenir la quasi-totalité des avantages économiques liés à son utilisation tout au p long de la durée du contrat de location ainsi que la capacité pour le preneur de diriger l’utilisation de l’actif ; l’existence d’un actif identifié est notamment conditionnée par l’absence, pour le bailleur, de droits substantiels de substitution du bien p loué, cette condition étant appréciée au regard des faits et circonstances existant au commencement du contrat. La faculté pour le bailleur de substituer librement le bien loué confère au contrat un caractère non locatif, son objet étant alors la mise à disposition d’une capacité et non d’un actif ; l’actif identifié peut être constitué d’une portion physiquement distincte d’un actif plus large (par exemple un étage déterminé au sein d’un p immeuble). En revanche, une partie de la capacité ou d’un bien qui n’est pas physiquement distincte ne constitue pas un actif identifié (par exemple la location de surfaces de travail partagées, ou co-working, au sein d’un ensemble sans localisation prédéfinie au sein de cet ensemble). Distinction entre composantes locative et non locative Un contrat peut porter sur la location d’un bien par le bailleur incluant la fourniture de services additionnels par celui-ci. Dans ce cas de figure, le preneur peut séparer les composantes locatives et non locatives du contrat et les traiter distinctement. Il doit alors répartir le loyer entre les deux natures de composantes sur la base de leur prix individuel (directement indiqué dans le contrat ou estimé en maximisant l’utilisation d’informations observables). À défaut pour le preneur de pouvoir séparer les composantes non locatives (ou services) des composantes locatives au sein d’un même contrat, le contrat est comptabilisé comme un contrat unique qualifié de location. DURÉE DU CONTRAT Définition de la durée d’un contrat de location La durée à retenir pour déterminer les loyers à actualiser correspond à la durée non résiliable du contrat de location ajustée pour tenir compte : des options de prolongation du contrat que le preneur est raisonnablement certain d’exercer ; p des options de résiliation anticipée que le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer. p Durée Période non réalisable Périodes optionnelles de renouvellement* Périodes optionnelles suivant la possibilité de résiliation** Si le preneur est raisonnablement certain d’exercer l’option de renouvellement. * Si le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer l’option de résiliation. ** L’appréciation du caractère raisonnablement certain d’exercice ou de non-exercice des options de prolongation et des options de résiliation anticipée devra tenir compte de tous les faits et circonstances susceptibles de créer une incitation économique à exercer ou non ces options, et notamment : les conditions d’exercice de ces options (incluant l’appréciation du niveau des loyers en cas de prolongation ou du montant des pénalités p éventuelles en cas de résiliation anticipée) ; les aménagements importants effectués dans les locaux loués (agencements spécifiques, tels une salle des coffres par exemple) ; p les coûts associés à la résiliation du contrat (frais de négociation, frais de déménagement, frais de recherche d’un nouveau bien adapté aux p besoins du preneur, etc.) ; l’importance du bien loué pour le preneur compte tenu de sa nature spécifique, de sa localisation ou de la disponibilité de biens de p substitution (notamment pour les agences situées dans des sites stratégiques d’un point de vue commercial compte tenu par exemple de leur accessibilité, de l’affluence attendue ou du prestige de la localisation) ; de l’historique des renouvellements de contrats similaires, mais aussi de la stratégie quant à l’utilisation à venir des biens (en fonction des p perspectives de redéploiement ou de réaménagement d’un réseau commercial d’agences par exemple). Lorsque le preneur et le bailleur ont chacun le droit de résilier le contrat de location sans accord préalable de l’autre partie et sans pénalité autre que négligeable, le contrat n’est plus exécutoire et il ne génère alors plus de dette locative. En France, les baux immobiliers conclus pour la location des agences sont pour leur majorité des baux à neuf ans avec option de résiliation anticipée à trois et six ans (baux dits « 3/6/9 ») ; à l’issue des neuf ans, à défaut de signature d’un nouveau contrat, le bail initial se poursuit par tacite prolongation. La durée retenue de cette prolongation est d’une durée de cinq ans. Cette durée de cinq ans peut être modifiée en fonction de la qualité de l’emplacement de l’agence, de la réalisation d’investissements majeurs, ou de la fermeture programmée d’un groupe d’agences identifiées.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 515 Modification de la durée d’un contrat de location La durée d’un contrat de location peut être modifiée, notamment en cas de changement de circonstances conduisant le preneur à réestimer l’exercice des options prévues au contrat ou en cas de survenance d’événements le contraignant à exercer (ou ne pas exercer) une option non prévue (ou prévue) au contrat. Dans ce cas de figure, l’obligation locative doit être réévaluée pour refléter ces changements de durée en utilisant un taux d’actualisation révisé prenant en compte la durée résiduelle estimée du contrat. TRAITEMENT COMPTABLE PAR LE GROUPE EN TANT QUE PRENEUR En date de mise à disposition du bien loué, le Groupe doit enregistrer à son passif une dette locative et à son actif un droit d’utilisation du bien loué sauf en cas d’exemptions décrites ci-après. Au compte de résultat, le preneur comptabilise une charge d’intérêts calculée sur la dette locative en Intérêts et charges assimilées et une charge d’amortissement du droit d’utilisation en Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles. Les loyers payés viendront pour partie réduire la dette locative et pour partie rémunérer cette dette sous forme de charges d’intérêt. Exemptions et exclusions En application des exemptions proposées par la norme, le Groupe ne reconnaît ni dette locative ni droit d’utilisation associé pour les contrats d’une durée inférieure ou égale à un an (options de renouvellement incluses) ainsi que pour les contrats portant sur des biens ayant une faible valeur unitaire en appliquant le seuil d’exemption de 5 000 dollars américains (seuil à apprécier au regard de la valeur unitaire à neuf de l’actif loué). Montant des loyers Les paiements à prendre en compte pour l’évaluation de la dette locative incluent les loyers fixes et les loyers variables basés sur un indice (indice des prix à la consommation ou indice du coût de la construction, par exemple), ainsi que, le cas échéant, les sommes que le preneur s’attend à payer au bailleur au titre de garanties de valeur résiduelle, d’option d’achat ou de pénalités de résiliation anticipée. En revanche, sont exclus de l’évaluation de la dette locative les loyers variables dont l’indexation est fonction de l’utilisation du bien loué (indexation sur le chiffre d’affaires réalisé ou sur le kilométrage parcouru, par exemple). Cette part variable des loyers est enregistrée en résultat au fil du temps en fonction des fluctuations de l’indexation contractuelle. Les loyers sont retenus sur la base de leur montant hors taxe sur la valeur ajoutée. Par ailleurs, dans le cas des baux immobiliers, les taxes d’habitation et taxes foncières refacturées par les bailleurs sont le plus souvent exclues des dettes locatives dans la mesure où leur montant est variable à la main des autorités publiques compétentes. Comptabilisation d’une dette locative Le montant initial de la dette locative est égal à la valeur actualisée des loyers qui seront à payer sur la durée de location. Cette dette locative est ensuite évaluée au coût amorti en utilisant la méthode du Taux d’intérêt effectif : chaque paiement de loyer sera ainsi enregistré pour partie en charges d’intérêts dans le compte de résultat et pour partie en réduction progressive de la dette locative au passif du bilan. Le montant de la dette locative est susceptible d’être ultérieurement ajusté en cas de modification du contrat de location, de réestimation de la durée de location, ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles des loyers liées à la variation d’indices ou de taux. Le cas échéant, le preneur doit également reconnaître parmi ses passifs une provision pour couvrir les frais de remise en état du bien loué qui seront encourus à l’échéance du bail. Comptabilisation d’un droit d’utilisation En date de mise à disposition du bien loué, le preneur doit enregistrer à son actif un droit d’utilisation pour un montant égal à la valeur initiale de la dette locative augmentée, le cas échéant, des coûts directs initiaux (exemples : rédaction de bail notarié, droits d’enregistrements, frais de négociation, droit d’entrée, droit au bail, pas de porte, etc.), des paiements d’avance et des coûts de remise en état. Cet actif est ensuite amorti linéairement sur la durée de location retenue pour évaluer la dette locative. Le montant de la valeur de l’actif est susceptible d’être ultérieurement ajusté en cas de modification du contrat de location, par symétrie avec le traitement de la dette locative. Les droits d’utilisation sont présentés au bilan du preneur dans les lignes d’actifs immobilisés où sont enregistrés les biens de même nature détenus en pleine propriété. Lorsque les contrats de location prévoient le versement initial d’un droit au bail à l’ancien locataire des locaux, le montant de ce droit est traité comme une composante distincte du droit d’utilisation et est présenté dans la même rubrique que ce dernier. Taux d’actualisation des loyers Le Groupe utilise le taux marginal d’endettement des preneurs pour actualiser les loyers et déterminer ainsi le montant des dettes locatives. Pour les entités qui ont la capacité de se refinancer sur le marché local directement, le taux marginal d’endettement est déterminé au niveau de l’entité juridique preneuse et non au niveau du Groupe, en tenant compte des conditions d’emprunt et du risque de crédit propre de cette entité. Pour les entités qui se refinancent auprès du Groupe, le taux marginal d’endettement est déterminé au niveau du Groupe pour l’entité preneuse. Les taux d’actualisation sont déterminés par devises et par pays d’implantation des entités preneuses, en fonction de la maturité estimée des contrats.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 516 TABLEAU DE VARIATION (En M EUR) 31.12.2021 Augmentations/ Dotations Diminutions/ Reprises Autres mouvements 31.12.2022 Immobilisations incorporelles Valeurs brutes 8 410 974 (146) (258) 8 980 Amortissements et dépréciations (5 677) (637) 110 106 (6 098) Immobilisations corporelles d’exploitation (hors actifs de location simple) Valeurs brutes 11 463 509 (519) (422) 11 031 Amortissements et dépréciations (6 859) (544) 439 222 (6 742) Actifs de location simple des sociétés de Financements spécialisés Valeurs brutes 31 080 12 075 (9 524) (698) 32 933 Amortissements et dépréciations (8 514) (3 749) 3 070 331 (8 862) Immeubles de placement Valeurs brutes 32 9 (13) 2 30 Amortissements et dépréciations (20) (1) 2 - (19) Droits d’utilisation Valeurs brutes 3 181 402 (249) (113) 3 221 Amortissements et dépréciations (1 128) (447) 119 71 (1 385) TOTAL 31 968 8 591 (6 711) (759) 33 089 VENTILATION DES LOYERS MINIMAUX À RECEVOIR SUR LES ACTIFS DE LOCATION SIMPLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Paiements à moins de cinq ans 25 016 22 371 Paiements à moins d’un an 8 081 8 319 Paiements d’un à deux ans 6 628 5 905 Paiements de deux à trois ans 5 788 5 090 Paiements de trois à quatre ans 3 639 2 437 Paiements de quatre à cinq ans 880 620 Paiements à plus de cinq ans 43 168 TOTAL 25 059 22 539
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 517 INFORMATIONS RELATIVES AUX CONTRATS DE LOCATION D’ACTIFS CORPORELS UTILISÉS PAR LE GROUPE Locations d’immeubles L’essentiel des loyers (plus de 90%) concerne des baux immobiliers conclus pour la location de surfaces commerciales et d’immeubles de bureaux : les surfaces commerciales sont des agences au sein des réseaux de banque de détail en France et p à l’étranger. En France, ces contrats sont pour leur majorité des baux à neuf ans avec option de résiliation anticipée à trois et six ans (baux dits « 3/6/9 ») ; à l’issue des neuf ans, à défaut de signature d’un nouveau contrat, le bail initial se poursuit par tacite prolongation ; les immeubles de bureaux sont loués pour certains services rattachés au siège français du p Groupe ou aux sièges locaux des principales filiales à l’étranger, ainsi que pour certaines implantations sur les principales places financières internationales : Londres, New York, Hong Kong, etc. À l’étranger, la durée résiduelle des baux est généralement inférieure à 10 ans. Dans certains pays, tels que la Russie, les baux peuvent être annuels avec possibilité de tacite reconduction. Sur d’autres localisations, notamment à Londres et à New York, la durée des baux peut être longue et atteindre jusqu’à 25 ans. Locations de matériels Les autres loyers (moins de 10%) concernent essentiellement des locations de matériels informatiques et très marginalement des locations de véhicules. TABLEAU RÉCAPITULATIF DES CHARGES SUR OPÉRATIONS DE LOCATION ET PRODUITS DE SOUS-LOCATION (En M EUR) 31.12.2022 Immobilier Matériel informatique Autres Total Location (440) (47) (8) (495) Charges d’intérêts sur opérations de location (37) (0) (0) (37) Dotations aux amortissements des droits d’utilisation (361) (42) (4) (407) Charges de loyers relatifs à des locations de courte durée (29) (1) (3) (33) Charges de loyers relatifs à des locations d’actifs de faible valeur (1) (4) (1) (6) Charges de loyers variables (12) (0) (0) (12) Produits de sous-location 11 - - 11 (En M EUR) 31.12.2021 Immobilier Matériel informatique Autres Total Location (470) (45) (8) (523) Charges d’intérêts sur opérations de location (39) - - (39) Dotations aux amortissements des droits d’utilisation (385) (41) (3) (429) Charges de loyers relatifs à des locations de courte durée (36) - (3) (39) Charges de loyers relatifs à des locations d’actifs de faible valeur (2) (4) (2) (8) Charges de loyers variables (8) - - (8) Produits de sous-location 14 - - 14
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 518 Détail du périmètre de consolidation NOTE 8.5 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Afrique du Sud (1) SG JOHANNESBURG Banque IG 100 100 100 100 Algérie ALD AUTOMOTIVE ALGÉRIE SPA Financements Spécialisés IG 75,94 79,81 99,99 99,99 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIE Banque IG 100 100 100 100 Allemagne ALD AUTOLEASING D GMBH Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD INTERNATIONAL GMBH Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD INTERNATIONAL GROUP HOLDINGS GMBH Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD LEASE FINANZ GMBH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 BANK DEUTSCHES KRAFTFAHRZEUGGEWERBE GMBH Financements Spécialisés IG 99,94 99,94 90 51 BDK LEASING UND SERVICE GMBH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 CAR PROFESSIONAL FUHRPARKMANAGEMENT UND BERATUNGSGESELLSCHAFT MBH & CO. KG Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 CARPOOL GMBH Société de Courtage IG 75,94 79,82 100 100 (6) FLEETPOOL GMBH Financements Spécialisés IG 75,94 0 100 0 GEFA BANK GMBH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 GEFA VERSICHERUNGSDIENST GMBH Financements Spécialisés MES 100 100 100 100 HANSEATIC BANK GMBH & CO KG Financements Spécialisés IG 75 75 75 75 HANSEATIC GESELLSCHAFT FUR BANKBETEILIGUNGEN MBH Société de Portefeuille IG 75 75 100 100 HSCE HANSEATIC SERVICE CENTER GMBH Société de Service IG 75 75 100 100 INTERLEASING DELLO HAMBURG G.M.B.H. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 RED & BLACK AUTO GERMANY 4 UG (HAFTUNGSBESCHRANKT) Société Financière IG 100 100 100 100 (2) RED & BLACK AUTO GERMANY 5 UG (HAFTUNGSBESCHRANKT) Société Financière IG 0 100 0 100 RED & BLACK AUTO GERMANY 6 UG Société Financière IG 100 100 100 100 RED & BLACK AUTO GERMANY 7 Société Financière IG 100 100 100 100 RED & BLACK AUTO GERMANY 8 Société Financière IG 100 100 100 100 (6) RED & BLACK AUTO GERMANY 9 UG (HAFTUNGSBESCHRANKT) Société Financière IG 100 0 100 0 SG EQUIPMENT FINANCE GMBH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG FRANCFORT Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EFFEKTEN GMBH Société Financière IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 519 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Allemagne SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES GMBH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SOGÉCAP DEUTSCHE NIEDERLASSUNG Assurance IG 100 100 100 100 (1) SOGESSUR DEUTSCHE NIEDERLASSUNG Assurance IG 100 100 100 100 Australie SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES AUSTRALIA PTY LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SYDNEY BRANCH Banque IG 100 100 100 100 Autriche ALD AUTOMOTIVE FUHRPARKMANAGEMENT UND LEASING GMBH Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (1) SG VIENNE Banque IG 100 100 100 100 Bélarus ALD AUTOMOTIVE LLC Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Belgique AXUS FINANCE SRL Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 AXUS SA/NV Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 BASTION EUROPEAN INVESTMENTS S.A. Société Financière IG 60,74 60,74 100 100 PARCOURS BELGIUM Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (1) SG BRUXELLES Banque IG 100 100 100 100 (1) SG EQUIPMENT FINANCE BENELUX B.V. BELGIAN BRANCH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE IMMOBEL Société Financière IG 100 100 100 100 Bénin SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BÉNIN Banque IG 93,43 93,43 94,1 94,1 Bermudes CATALYST RE INTERNATIONAL LTD. Assurance IG 100 100 100 100 Brésil ALD AUTOMOTIVE S.A. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD CORRETORA DE SEGUROS LTDA Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 BANCO SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BRASIL S.A. Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT FINANCE S/A – ARRENDAMENTO MERCANTIL Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 Bulgarie ALD AUTOMOTIVE EOOD Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Burkina Faso SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BURKINA FASO Banque IG 51,27 51,27 52,61 52,61
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 520 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Caïmans, Îles AEGIS HOLDINGS (OFFSHORE) LTD. Société Financière IG 100 100 100 100 Cameroun SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN Banque IG 58,08 58,08 58,08 58,08 Canada 13406300 CANADA INC. (EX-SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CANADA) Banque IG 100 100 100 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (CANADA BRANCH) Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL CANADA INC Société de Courtage IG 100 100 100 100 Chili ALD AUTOMOTIVE LIMITADA Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Chine SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (CHINA) LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LEASING AND RENTING CO. LTD. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 Colombie ALD AUTOMOTIVE S.A.S Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Congo SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CONGO Banque IG 93,47 93,47 93,47 93,47 Corée du Sud SG SECURITIES KOREA CO. LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100 (1) SG SÉOUL Banque IG 100 100 100 100 Côte d’Ivoire SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL SECURITIES WEST AFRICA Société de Portefeuille IG 71,25 71,25 99,98 99,98 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CÔTE D’IVOIRE Banque IG 73,25 73,25 73,25 73,25 Croatie ALD AUTOMOTIVE D.O.O. ZA. OPERATIVNI I FINANCIJSKI LEASING Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD FLEET SERVICES D.O.O ZA. TRGOVINU I USLUGE Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Curaçao (2) SGA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ACCEPTANCE N.V. Société Financière IG 0 100 0 100 Danemark ALD AUTOMOTIVE A/S Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 NF FLEET A/S Financements Spécialisés IG 60,75 63,85 80 80 Émirats Arabes Unis (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, DIFC BRANCH (EX-SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DUBAÏ) Banque IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 521 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Espagne ALD AUTOMOTIVE S.A.U. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALTURA MARKETS, SOCIEDAD DE VALORES, S.A. Société de Courtage MEP 50 50 50 50 (1) GENEFIM SUCURSAL EN ESPANA Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE IBERIA, E.F.C, S.A.U. (EX-SG EQUIPMENT FINANCE IBERIA, E.F.C, S.A.) Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOCGEN FINANCIACIONES IBERIA, S.L. Banque IG 100 100 100 100 SOCGEN INVERSIONES FINANCIERAS S.L. (EX-SOCGEN INVERSIONES FINANCIERAS SA) Société Financière IG 100 100 100 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SUCCURSAL EN ESPANA Banque IG 100 100 100 100 SODEPROM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (6) SOLUCIONES DE RENTING Y MOVILIDAD, S.L. (SOCIEDAD UNIPERSONAL) Financements Spécialisés IG 75,94 0 100 0 Estonie ALD AUTOMOTIVE EESTI A.S. Financements Spécialisés IG 56,96 59,87 75,01 75,01 États-Unis d’Amérique AEGIS HOLDINGS (ONSHORE) INC. Société Financière IG 100 100 100 100 SG AMERICAS EQUITIES CORP. Société Financière IG 100 100 100 100 SG AMERICAS OPERATIONAL SERVICES, LLC Société de Service IG 100 100 100 100 SG AMERICAS SECURITIES HOLDINGS, LLC Banque IG 100 100 100 100 SG AMERICAS SECURITIES, LLC Société de Courtage IG 100 100 100 100 SG AMERICAS, INC. Société Financière IG 100 100 100 100 SG CONSTELLATION, INC. Société Financière IG 100 100 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE USA CORP. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG MORTGAGE FINANCE CORP. Société Financière IG 100 100 100 100 SG MORTGAGE SECURITIES, LLC Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SG STRUCTURED PRODUCTS, INC. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (5) SGAIH, INC. Société Financière IG 0 100 0 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (NEW YORK) Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FINANCIAL CORPORATION Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENT CORPORATION Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LIQUIDITY FUNDING, LLC Société Financière IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 522 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Finlande AXUS FINLAND OY Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 NF FLEET OY Financements Spécialisés IG 60,75 63,85 80 80 France 29 HAUSSMANN ÉQUILIBRE Société de Portefeuille IG 87,1 87,1 87,1 87,1 29 HAUSSMANN EURO RDT Société de Portefeuille IG 58,1 58,1 58,1 58,1 29 HAUSSMANN SÉLECTION EUROPE – K Société Financière IG 45,23 45,23 45,23 45,23 29 HAUSSMANN SÉLECTION MONDE Société de Portefeuille IG 68,7 68,7 68,7 68,7 908 RÉPUBLIQUE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 32 40 40 AIR BAIL Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 AIX – BORD DU LAC – 3 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 AIX – BORD DU LAC – 4 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 ALD Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 75,94 79,82 ALFORTVILLE BAIGNADE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 AMPERIM Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 AMUNDI CRÉDIT EURO – P Société Financière IG 57,43 57,43 57,43 57,43 ANNEMASSE-ÎLOT BERNARD Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 ANTALIS S.A. Société Financière IG 100 100 100 100 ANTARES Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 45 45 45 45 ANTARIUS Assurance IG 100 100 100 100 ARTISTIK Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 (3) AVIVA INVESTORS RESERVE EUROPE Société Financière IG 0 69,35 0 69,35 BANQUE COURTOIS Banque IG 100 100 100 100 BANQUE FRANÇAISE COMMERCIALE OCÉAN INDIEN Banque IG 50 50 50 50 BANQUE KOLB Banque IG 100 99,97 100 99,97 BANQUE LAYDERNIER Banque IG 100 100 100 100 BANQUE NUGER Banque IG 100 100 100 100 BANQUE POUYANNE Banque MEI 35 35 35 35 BANQUE RHÔNE-ALPES Banque IG 99,99 99,99 99,99 99,99
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 523 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France BANQUE TARNEAUD Banque IG 100 100 100 100 BAUME LOUBIÈRE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 BERLIOZ Assurance IG 84,05 84,05 84,05 84,05 (3) BOURSORAMA INVESTISSEMENT Société de Service IG 0 100 0 100 (6) BOURSORAMA MASTER HOME LOANS FRANCE Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 BOURSORAMA S.A. Société de Courtage IG 100 100 100 100 BREMANY LEASE S.A.S. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 CARBURAUTO Immobilier d’exploitation MEP 50 50 50 50 CENTRE IMMO PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 CHARTREUX LOT A1 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 COMPAGNIE FINANCIÈRE DE BOURBON Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 100 100 COMPAGNIE FONCIÈRE DE LA MÉDITERRANÉE (CFM) Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 COMPAGNIE GÉNÉRALE DE LOCATION D’ÉQUIPEMENTS Financements Spécialisés IG 99,89 99,89 99,89 99,89 CONTE Immobilier d’exploitation MEP 50 50 50 50 CRÉDIT DU NORD Banque IG 100 100 100 100 DARWIN DIVERSIFIÉ 0-20 Société de Portefeuille IG 89,94 89,94 89,94 89,94 DARWIN DIVERSIFIÉ 40-60 Société de Portefeuille IG 79,78 79,78 79,78 79,78 DARWIN DIVERSIFIÉ 80-100 Société de Portefeuille IG 78,34 78,34 78,34 78,34 DISPONIS Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 100 100 ÉCHIQUIER AGENOR EURO SRI MID CAP Assurance IG 40,85 40,85 40,85 40,85 ESNI – COMPARTIMENT SG-CRÉDIT CLAIMS – 1 Société Financière IG 100 100 100 100 ÉTOILE CAPITAL Société Financière IG 99,99 100 99,99 100 ÉTOILE MULTI GESTION EUROPE-C Assurance IG 51,59 51,59 51,59 51,59 ÉTOILE MULTI GESTION USA – PART P Assurance IG 35,18 35,18 35,18 35,18 F.E.P. INVESTISSEMENTS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100 FCC ALBATROS Société de Portefeuille IG 100 100 51 51 (6) FCT LA ROCHE Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 FEEDER LYX E ST50 D6 Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 FEEDER LYXOR CAC40 D2-EUR Société de Portefeuille IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 524 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France (3) FEEDER LYXOR CAC40 D6 Assurance IG 0 100 0 100 (2) FEEDER LYXOR EURO STOXX 50 – D9 Société Financière IG 0 99,98 0 99,98 FENWICK LEASE Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 100 100 FINASSURANCE SNC Assurance IG 98,89 98,89 99 99 FRANFINANCE Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 99,99 99,99 FRANFINANCE LOCATION Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 100 100 GALYBET Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 GENEBANQUE Banque IG 100 100 100 100 GENECAL FRANCE Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 GENECAR – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE COURTAGE D’ASSURANCE ET DE RÉASSURANCE Assurance IG 100 100 100 100 GENECOMI FRANCE Financements Spécialisés IG 100 99,64 100 99,64 GENEFIM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 GENEFINANCE Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 GENEGIS I Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 GENEGIS II Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 GENEPIERRE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 56,56 56,68 56,56 56,68 GENEVALMY Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 (6) HAGA NYGATA Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 (6) HIPPOLYTE Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 HYUNDAI CAPITAL FRANCE (EX SEFIA) Financements Spécialisés MEI 49,95 99,89 50 100 ÎLOT AB Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 IMMOBILIÈRE PROMEX Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 INVESTIR IMMOBILIER NORMANDIE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 INVESTISSEMENT 81 Société Financière IG 100 100 100 100 JSJ PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 45 45 45 45 LA CORBEILLERIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 24 40 40
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 525 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France LA FONCIÈRE DE LA DÉFENSE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 99,99 100 100 LES ALLÉES DE L’EUROPE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 34 34 34 34 LES JARDINS D’ALHAMBRA Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 LES JARDINS DE L’ALCAZAR Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 LES MESANGES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 55 55 55 55 LES TROIS LUCS 13012 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 LES VILLAS VINCENTI Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 L’HESPEL Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 LOTISSEMENT DES FLEURS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 LYON LA FABRIC Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 LYX ACT EURO CLIMAT-D3EUR Assurance IG 100 100 100 100 LYX ACT EURO CLIMAT-DEUR Assurance IG 100 100 100 100 LYXOR ACTIONS EURO CLIMAT D4 EUR Assurance IG 100 100 100 100 LYXOR GL OVERLAY F Société de Portefeuille IG 87,27 87,27 87,27 87,27 LYXOR SKYFALL FUND Assurance IG 88,98 88,98 88,98 88,98 MÉDITERRANÉE GRAND ARC Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 NORBAIL IMMOBILIER Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 NORBAIL SOFERGIE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 NORMANDIE RÉALISATIONS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 ONYX Immobilier d’exploitation MEP 50 50 50 50 OPCI SOGECAPIMMO Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 ORADEA VIE Assurance IG 100 100 100 100 ORPAVIMOB Financements Spécialisés IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 526 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France (5) PACTIMO Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 PARCOURS Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PARCOURS ANNECY Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PARCOURS BORDEAUX Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PARCOURS NANTES Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PARCOURS STRASBOURG Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PARCOURS TOURS Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 PAREL Société de Service IG 100 100 100 100 PHILIPS MÉDICAL CAPITAL FRANCE Financements Spécialisés IG 60 60 60 60 PIERRE PATRIMOINE Société Financière IG 100 100 100 100 PRAGMA Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (6) PRIMONIAL DOUBLE IMMO Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 0 100 0 PRIORIS Financements Spécialisés IG 94,89 94,89 95 95 PROGEREAL (EX-PROGEREAL S.A.) Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25,01 25,01 25,01 25,01 PROJECTIM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 60 100 60 RED & BLACK AUTO LEASE FRANCE 1 Société Financière IG 75,94 79,82 100 100 RED & BLACK CONSUMER FRANCE 2013 Société Financière IG 100 100 100 100 (2) RED & BLACK HOME LOANS FRANCE 1 Société Financière IG 0 100 0 100 (6) RED & BLACK HOME LOANS FRANCE 2 Société Financière IG 100 0 100 0 RIVAPRIM RÉALISATIONS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 S.C.I. DU DOMAINE DE STONEHAM Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SAGEMCOM LEASE Financements Spécialisés IG 99,99 99,99 100 100 SAINTE-MARTHE ÎLOT C Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SAINTE-MARTHE ÎLOT D Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SAINT-MARTIN 3 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SARL BORDEAUX- 20-26 RUE DU COMMERCE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 527 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SARL D’AMENAGEMENT DU MARTINET Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SARL DE LA VECQUERIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 32,5 32,5 32,5 32,5 SARL SEINE CLICHY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS AMIENS – AVENUE DU GÉNÉRAL FOY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100 SAS BF3 NOGENT THIERS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 20 20 20 20 SAS BONDUES – CŒUR DE BOURG Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 20 25 25 SAS COPRIM RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS ECULLY SO’IN Société Foncière et de Financement Immobilier IG 75 75 75 75 SAS FOCH SULLY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 90 90 90 90 SAS MÉRIGNAC OASIS URBAINE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 90 90 90 90 (2) SAS MS FRANCE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 0 40 0 40 SAS NOAHO AMENAGEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS NORMANDIE HABITAT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS NORMANDIE RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS NOYALIS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 28 28 28 28 SAS ODESSA DÉVELOPPEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 49 49 49 49 SAS PARNASSE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SAS PAYSAGES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 SAS PROJECTIM IMMOBILIER Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100 (6) SAS RÉSIDENCE AUSTRALIS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 77 0 77 0 SAS RÉSIDENCIAL Société Foncière et de Financement Immobilier IG 68,4 68,4 68,4 68,4
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 528 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SAS ROANNE LA TRILOGIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 41 41 41 41 SAS SCÈNES DE VIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SAS SOAX PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier IG 58,5 58,5 58,5 58,5 SAS SOGEBROWN POISSY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 50 100 50 SAS SOGEMYSJ Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 (5) SAS SOGEPROM TERTIAIRE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SAS SOJEPRIM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100 SAS TIR À L’ARC AMÉNAGEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SAS TOUR D2 Société Foncière et de Financement Immobilier AC 50 50 50 50 SAS VILLENEUVE D’ASCQ – RUE DES TECHNIQUES BUREAUX Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV 282 MONTOLIVET 12 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCCV ALFORTVILLE MANDELA Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 49 49 49 49 SCCV BAC GALLIENI Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 (2) SCCV BAHIA Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 51 0 51 SCCV BOIS-GUILLAUME PARC DE HALLEY Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV BOURG BROU Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCCV BRON CARAVELLE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV CAEN CASERNE MARTIN Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV CAEN PANORAMIK Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCCV CANNES JOURDAN Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV CHARTREUX LOT C Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 529 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCCV CHARTREUX LOT E Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV CHARTREUX LOTS B-D Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV CHOISY LOGEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 67 100 67 SCCV CLICHY BAC D’ASNIÈRES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 75 100 75 100 SCCV CLICHY BRC Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 (6) SCCV COLOMBES Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 28,66 0 49 0 SCCV COMPIÈGNE – RUE DE L’ÉPARGNE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SCCV CUGNAUX-LÉO LAGRANGE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV DEVILLE-CARNOT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCCV DUNKERQUE PATINOIRE DÉVELOPPEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 (6) SCCV EIFFEL FLOQUET Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 0 51 0 SCCV EPRON – ZAC L’ORÉE DU GOLF Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCCV ESPACES DE DEMAIN Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV ETERVILLE ROUTE D’AUNAY Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV EURONANTES 1E Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV FAVERGES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV GAMBETTA LA RICHE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 25 25 25 SCCV GIGNAC MOUSSELINE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCCV GIVORS ROBICHON Société Foncière et de Financement Immobilier IG 85 85 85 85 SCCV HEROUVILLE ÎLOT A2 Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 33,33 33,33 33,33 33,33 SCCV ISTRES PAPAILLE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 530 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCCV JA LE HAVRE 22 COTY Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCCV JDA OUISTREHAM Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV KYMA MÉRIGNAC Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCCV LA BAULE – LES JARDINS D’ESCOUBLAC Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 25 25 25 SCCV LA MADELEINE – PRÉ CATELAN Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 40,8 51 51 SCCV LA MADELEINE SAINT-CHARLES Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV LA PORTE DU CANAL Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV LACASSAGNE BRICKS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 49 49 49 49 SCCV LE BOUSCAT CARRE SOLARIS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 25 25 25 (6) SCCV LE CENTRAL C1.4 Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 33,4 0 33,4 0 (6) SCCV LES BASTIDES FLEURIES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 64,29 0 64,29 0 SCCV LES ÉCRIVAINS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCCV LES PATIOS D’OR DE FLEURY LES AUBRAIS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 64 64 80 80 SCCV LES SUCRES Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV LESQUIN PARC Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV L’IDÉAL – MODUS 1.0 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCCV LILLE – JEAN MACE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 33,4 26,72 33,4 33,4 SCCV LOOS GAMBETTA Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 (6) SCCV MARCQ EN BAROEUL GABRIEL PÉRI Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 20 0 20 0 SCCV MARQUETTE CALMETTE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV MEHUL Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 531 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCCV MONROC – LOT 3 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV MONS ÉQUATION Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 50 40 50 50 (2) SCCV MONTREUIL ACACIA Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 80 0 80 SCCV NICE ARÉNAS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV NOGENT PLAISANCE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCCV NOISY BOISSIÈRE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 SCCV PARIS ALBERT Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 (2) SCCV PARK OCEAN II Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 0 35 0 35 SCCV PRADES BLEU HORIZON Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV QUAI DE SEINE À ALFORTVILLE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 SCCV QUAI NEUF BORDEAUX Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SCCV ROUEN 27 ANGLAIS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV ROUSSET – LOT 03 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCCV SAINT JUST DAUDET Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCCV SAY Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SCCV SENGHOR Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SCCV SENSORIUM BUREAUX Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV SENSORIUM LOGEMENT Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCCV SOGAB ÎLE-DE-FRANCE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCCV SOGAB ROMAINVILLE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCCV SOGEPROM LYON HABITAT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV SOPRAB IDF (EX SCCV ROMAINVILLE DUMAS) Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 532 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCCV ST MARTIN DU TOUCH ÎLOT S9 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV SWING RIVE GAUCHE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV TALENCE PUR Société Foncière et de Financement Immobilier IG 95 95 95 95 (2) SCCV TASSIN – 190 CDG Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 0 35 0 35 (6) SCCV TOULOUSE LES IZARDS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 0 51 0 SCCV TRETS CASSIN LOT 4 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCCV VERNAISON – RAZAT Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCCV VERNONNET-FIESCHI Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 51 51 51 SCCV VILLA CHANZY Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCCV VILLA VALÉRIANE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCCV VILLAS URBAINES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCCV VILLENAVE D’ORNON GARDEN VO Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 25 25 25 SCCV VILLENEUVE D’ASCQ- RUE DES TECHNIQUES Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 (6) SCCV VILLENEUVE VILLAGE BONGARDE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 51 0 51 0 SCCV VILLEURBANNE TEMPO Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCCV WAMBRECHIES RÉSISTANCE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 40 50 50 SCI 1134, AVENUE DE L’EUROPE À CASTELNAU LE LEZ Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCI 637 ROUTE DE FRANS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCI AQPRIM PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier IG 79,8 79,8 50 50 SCI ASC LA BERGEONNERIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 42 42 50 50
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 533 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCI AVARICUM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 99 99 99 99 SCI CENTRE IMMO PROMOTION RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 100 100 SCI CHELLES AULNOY MENDES FRANCE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCI DU PARC SAINT ÉTIENNE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCI ÉTAMPES NOTRE-DAME Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCI LA MANTILLA COMMERCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCI L’ACTUEL Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCI LAVOISIER Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 (2) SCI LE DOMAINE DU PLESSIS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 0 20 0 20 SCI LE HAMEAU DES GRANDS PRÉS Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 40 40 40 40 SCI LE MANOIR DE JÉRÉMY Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 (2) SCI LES BAIGNOTS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 0 40 0 40 SCI LES CASTELLINES Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCI LES JARDINS DE LA BOURBRE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCI LES JARDINS D’IRIS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCI LES JARDINS DU BLAVET Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SCI LES PORTES DU LEMAN Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 (2) SCI LIEUSAINT RUE DE PARIS Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 0 50 0 50 SCI LINAS CŒUR DE VILLE 1 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 71 70 71 70 SCI LOCMINE- LAMENNAIS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 534 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCI L’ORÉE DES LACS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 70 70 70 70 SCI MONTPELLIER JACQUES-CŒUR Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 (6) SCI PRIMO E+ Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 0 100 0 (6) SCI PRIMO N+ Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 0 100 0 (6) SCI PRIMO N+2 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 0 100 0 (6) SCI PRIMO N+3 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 0 100 0 SCI PROJECTIM HABITAT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100 SCI PROJECTIM MARCQ CŒUR DE VILLE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 48 60 60 SCI PRONY Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SCI QUINTEFEUILLE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SCI RÉSIDENCE DU DONJON Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 40 40 40 40 SCI RHIN ET MOSELLE 1 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (2) SCI RHIN ET MOSELLE 2 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SCI RIVAPRIM HABITAT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCI RIVAPRIM RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCI SAINT-OUEN L’AUMÔNE – L’OISE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 38 38 38 38 SCI SAINT-DENIS WILSON Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 60 60 60 SCI SCS IMMOBILIER D’ENTREPRISES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 52,8 52,8 66 66 SCI SOGECIP Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 100 100 SCI SOGECTIM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 80 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 535 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SCI SOGEPROM LYON RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCI TERRES NOUVELLES FRANCILIENNES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 80 80 80 80 SCI TOULOUSE CENTREDA 3 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SCI VILLA ÉMILIE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SCI VITAL BOUHOT 16-22 NEUILLY-SUR-SEINE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SERVIPAR Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 SG 29 HAUSSMANN Société Financière IG 100 100 100 100 SG ACTIONS EURO Assurance IG 47,75 47,75 47,75 47,75 SG ACTIONS EURO SÉLECTION Société Financière IG 40,05 40,05 40,05 40,05 SG ACTIONS FRANCE Société de Portefeuille IG 38,14 38,14 38,14 38,14 SG ACTIONS LUXE-C Assurance IG 84,25 84,25 84,25 84,25 SG ACTIONS MONDE Assurance IG 67,59 67,59 67,59 67,59 SG ACTIONS MONDE ÉMERGENT Assurance IG 60,05 60,05 60,05 60,05 SG ACTIONS US Société de Portefeuille IG 65,06 65,06 65,06 65,06 (3) SG ACTIONS US TECHNO Assurance IG 0 85,08 0 85,08 (6) SG AMUNDI MONÉTAIRE ISR Société de Portefeuille IG 100 0 100 0 (6) SG BLACKROCK ACTIONS US ISR Société de Portefeuille IG 100 0 100 0 (6) SG BLACKROCK FLEXIBLE ISR Société de Portefeuille IG 100 0 100 0 SG CAPITAL DÉVELOPPEMENT Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SG FINANCIAL SERVICES HOLDING Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SG FLEXIBLE Société de Portefeuille IG 92,48 92,48 92,48 92,48 SG OBLIG ÉTAT EURO-R Assurance IG 79,94 79,94 79,94 79,94 SG OBLIGATIONS Assurance IG 82,92 82,92 82,92 82,92 SG OPCIMMO Société Foncière et de Financement Immobilier IG 97,95 97,95 97,95 97,95 SG OPTION EUROPE Société de Courtage IG 100 100 100 100 SG VALOR ALPHA ACTIONS FRANCE Société Financière IG 72,77 72,77 72,77 72,77 (6) SGA 48-56 DESMOULINS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 99 0 99 0 SGA AXA IM US CORE HY LOW CARBON Assurance IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 536 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SGA AXA IM US SD HY LOW CARBON Assurance IG 100 100 100 100 SGA INFRASTRUCTURES Assurance IG 100 100 100 100 SGB FINANCE S.A. Financements Spécialisés IG 50,94 50,94 51 51 SGEF SA Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SGI 10-16 VILLE L’ÉVÊQUE Assurance IG 100 100 100 100 SGI 1-5 ASTORG Assurance IG 100 100 100 100 SGI HOLDING SIS Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SGI PACIFIC Assurance IG 89,24 86,17 89,53 89,53 SHINE Société Financière IG 90,9 80,6 90,9 80,6 SNC CŒUR 8 E MONPLAISIR Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 (2) SNC COPRIM RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SNC D’AMÉNAGEMENT FORUM SEINE ISSY LES MOULINEAUX Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 33,33 33,33 33,33 33,33 SNC NEUILLY ÎLE DE LA JATTE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 SNC PROMOSEINE Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 33,33 33,33 33,33 33,33 SOCIÉTÉ ANONYME DE CRÉDIT À L’INDUSTRIE FRANÇAISE (CALIF) Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE CAP THALASSA Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 45 45 45 45 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE CAP VEYRE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 50 50 50 50 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE DE DIANE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE DE PIERLAS Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 28 28 28 28 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE DES COMBEAUX DE TIGERY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 99,99 100 100 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE ESTEREL TANNERON Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE FONTENAY – ESTIENNES D’ORVES Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE GAMBETTA DÉFENSE V Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 20 20 20 20 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE LE BOTERO Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 537 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE LES HAUTS DE L’ESTAQUE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE LES HAUTS DE SEPTÈMES Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 25 25 25 25 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE MIRECRAU Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 (2) SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE NAXOU Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 (2) SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE TOULDI Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE VERT COTEAU Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 SOCIÉTÉ DE BOURSE GILBERT DUPONT Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ DE LA RUE ÉDOUARD VII Société de Portefeuille IG 100 99,91 100 99,91 SOCIÉTÉ DES TERRAINS ET IMMEUBLES PARISIENS (STIP) Immobilier d’exploitation IG 100 99,98 100 100 SOCIÉTÉ DU PARC D’ACTIVITÉ DE LA VALENTINE Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 30 30 30 30 (5) SOCIÉTÉ FINANCIÈRE D’ANALYSE ET DE GESTION Société Financière IG 0 100 0 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL FINANCE Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL PARTENAIRES Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FACTORING Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (5) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PARTICIPATIONS INDUSTRIELLES Société de Portefeuille IG 0 100 0 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES OPÉRATIONS DE CRÉDIT-BAIL IMMOBILIER « SOGEBAIL » Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE REAL ESTATE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SCF Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES HOLDING Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SFH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (6) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE VENTURES Société de Portefeuille IG 100 0 100 0 SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DU 29 BOULEVARD HAUSSMANN Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT Banque IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 538 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SOFIDY CONVICTIONS IMMOBILIÈRES Assurance IG 35,1 35,1 35,1 35,1 SOGE BEAUJOIRE Immobilier d’exploitation IG 100 99,99 100 100 SOGE PERIVAL I Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGE PERIVAL II Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGE PERIVAL III Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGE PERIVAL IV Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGEACT.SELEC.MON Société de Portefeuille IG 99,78 99,78 99,78 99,78 (6) SOGEAX Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60 0 60 0 SOGECAMPUS Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGÉCAP Assurance IG 100 100 100 100 SOGÉCAP – DIVERSIFIED LOANS FUND Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGÉCAP DIVERSIFIE 1 Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOGÉCAP EQUITY OVERLAY (FEEDER) Assurance IG 100 100 100 100 SOGÉCAP LONG TERME N° 1 Société Financière IG 100 100 100 100 SOGECAPIMMO 2 Assurance IG 90,71 89,39 90,84 90,84 SOGEFIM HOLDING Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOGEFIMUR Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGEFINANCEMENT Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGEFINERG FRANCE Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGEFONTENAY Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGELEASE FRANCE Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGEMARCHÉ Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGEPARTICIPATIONS Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOGEPIERRE Société Financière IG 100 100 100 100 SOGEPROM Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (5) SOGEPROM ALPES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SOGEPROM ALPES HABITAT Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM CENTRE VAL-DE-LOIRE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 539 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 France SOGEPROM CÔTE D’AZUR Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (5) SOGEPROM CVL SERVICES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SOGEPROM ENTREPRISES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM LYON Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM PARTENAIRES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM RÉALISATIONS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (5) SOGEPROM RÉSIDENCES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 100 0 100 SOGEPROM SERVICES Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM SUD RÉALISATIONS Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGESSUR Assurance IG 100 100 100 100 SOGEVIMMO Immobilier d’exploitation IG 98,75 85,55 98,75 85,55 ST BARNABÉ 13004 Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 STAR LEASE Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 TEMSYS Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (6) TRANSACTIS Société de Service MEP 50 0 50 0 TREEZOR SAS Société Financière IG 95,12 100 95,12 100 URBANISME ET COMMERCE PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (6) VALMINCO Société de Portefeuille IG 100 0 100 0 VALMINVEST Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 VG PROMOTION Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 35 35 35 35 VIENNE BON ACCUEIL Société Foncière et de Financement Immobilier MEP 50 50 50 50 VILLA D’ARMONT Société Foncière et de Financement Immobilier MEI 40 40 40 40 Ghana SOCIÉTÉ GÉNÉRAL GHANA PLC (EX-SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GHANA LIMITED) Banque IG 60,22 60,22 60,22 60,22
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 540 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Gibraltar HAMBROS (GIBRALTAR NOMINEES) LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS BANK (GIBRALTAR) LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (1) (6) SG KLEINWORT HAMBROS BANK LIMITED GIBRALTAR BRANCH Banque IG 100 0 100 0 Grèce ALD AUTOMOTIVE S.A. LEASE OF CARS Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Guinée SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GUINÉE Banque IG 57,93 57,94 57,93 57,94 Guinée Équatoriale SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BANQUES EN GUINÉE ÉQUATORIALE Banque IG 52,44 52,44 57,23 57,23 Hong Kong SG ASSET FINANCE (HONG KONG) LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 SG CAPITAL FINANCE (ASIA PACIFIC) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG CAPITAL FINANCE (HONG KONG) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG CORPORATE FINANCE (ASIA PACIFIC) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG CORPORATE FINANCE (HONG KONG) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG FINANCE (ASIA PACIFIC) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG FINANCE (HONG KONG) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 (1) SG HONG KONG Banque IG 100 100 100 100 SG LEASING (HONG KONG) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG SECURITIES (HK) LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 SG SECURITIES ASIA INTERNATIONAL HOLDINGS LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 (1) SGL ASIA HK Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASIA LTD. Société Financière IG 100 100 100 100 TH INVESTMENTS (HONG KONG) 1 LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 TH INVESTMENTS (HONG KONG) 5 LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 Hongrie ALD AUTOMOTIVE MAGYARORSZAG AUTOPARK-KEZELO ES FINANSZIROZO KORLATOLT FELELOSSEGU TARSASAG Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 541 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Île de Jersey ELMFORD LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 HANOM I LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 HANOM II LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 HANOM III LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 J D CORPORATE SERVICES LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 KLEINWORT BENSON CUSTODIAN SERVICES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SG HAMBROS NOMINEES (JERSEY) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG HAUSSMANN FUND (EX-LYXOR MASTER FUND) Société Financière IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS BANK (CI) LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (1) (6) SG KLEINWORT HAMBROS BANK LIMITED JERSEY BRANCH Banque IG 100 0 100 0 SG KLEINWORT HAMBROS CORPORATE SERVICES (CI) LIMITED Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS TRUST COMPANY (CI) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SGKH TRUSTEES (CI) LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 Île de Man KBBIOM LIMITED Banque IG 100 50 100 50 KBTIOM LIMITED Banque IG 100 100 100 100 Île Guernesey CDS INTERNATIONAL LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 HAMBROS (GUERNSEY NOMINEES) LTD. Société de Service IG 100 100 100 100 HTG LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100 KLEINWORT BENSON INTERNATIONAL TRUSTEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (1) SG KLEINWORT HAMBROS BANK (CI) LIMITED, GUERNSEY BRANCH Banque IG 100 100 100 100 (1) (6) SG KLEINWORT HAMBROS BANK LIMITED GUERNSEY BRANCH Banque IG 100 0 100 0 Inde ALD AUTOMOTIVE PRIVATE LIMITED Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (1) SG MUMBAI Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GLOBAL SOLUTION CENTRE INDIA Société de Service IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES INDIA PRIVATE LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 542 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Irlande ALD RE DESIGNATED ACTIVITY COMPANY Assurance IG 75,94 79,82 100 100 IRIS SPV PLC SERIES MARK Société Financière IG 100 100 100 100 IRIS SPV PLC SERIES SOGÉCAP Société Financière IG 100 100 100 100 MERRION FLEET MANAGEMENT LIMITED Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 NB SOG EMER EUR – I Société Financière IG 100 100 100 100 (1) SG DUBLIN Banque IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS PRIVATE INVESTMENT OFFICE SERVICES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SGBT FINANCE IRELAND DESIGNATED ACTIVITY COMPANY Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (2) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE HEDGING DESIGNATED ACTIVITY COMPANY Société Financière IG 0 100 0 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES, SGSS (IRELAND) LIMITED (EX-SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES (IRELAND) LTD.) Société Financière IG 100 100 100 100 Italie ALD AUTOMOTIVE ITALIA S.R.L Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 FIDITALIA S.P.A Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 FRAER LEASING SPA Financements Spécialisés IG 74,99 75,02 74,99 75,02 (6) MORIGI FINANCE S.R.L. Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 (6) RED & BLACK AUTO ITALY S.R.L Financements Spécialisés IG 100 0 100 0 SG EQUIPMENT FINANCE ITALY S.P.A. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG FACTORING SPA Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG LEASING SPA Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG LUXEMBOURG ITALIAN BRANCH Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG MILAN Banque IG 100 100 100 100 (1) SOCECAP S.A. RAPPRESENTANZA GÉNÉRALE PER L’ITALIA Assurance IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES S.P.A. Banque IG 100 100 100 100 (1) SOGESSUR SA Assurance IG 100 100 100 100 Japon (1) SG TOKYO Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE HAUSSMANN MANAGEMENT JAPAN LIMITED Société de Portefeuille IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES JAPAN LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 Lettonie ALD AUTOMOTIVE SIA Financements Spécialisés IG 56,96 59,86 75 75
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 543 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Lituanie UAB ALD AUTOMOTIVE Financements Spécialisés IG 56,96 59,86 75 75 Luxembourg ALD INTERNATIONAL SERVICES S.A. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 AXUS LUXEMBOURG SA Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 BARTON CAPITAL SA Société Financière IG 100 100 100 100 CODEIS COMPARTIMENT A0084 Assurance IG 100 100 100 100 CODEIS COMPARTIMENT A0076 Société Financière IG 100 100 100 100 CODEIS SECURITIES S.A. Société Financière IG 100 100 100 100 COVALBA Société Financière IG 100 100 100 100 GOLDMAN SACHS 2 G EM M DBP ID Société Financière IG 100 100 100 100 IVEFI S.A. Société Financière IG 100 100 100 100 (2) LYXOR EURO 6M – CLASS SI Assurance IG 0 64,37 0 64,37 MOOREA GLB BALANCED Assurance IG 68,08 68,08 68,08 68,08 PIONEER INVESTMENTS DIVERSIFIED LOANS FUND Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (2) RED & BLACK AUTO LEASE GERMANY S.A. Société Financière IG 0 79,82 0 100 RED & BLACK AUTO LEASE GERMANY S.A. Société Foncière et de Financement Immobilier IG 75,94 79,82 100 100 SALINGER S.A. Banque IG 100 100 100 100 SG ISSUER Société Financière IG 100 100 100 100 SGBT ASSET BASED FUNDING SA Société Financière IG 100 100 100 100 SGBTCI Société Financière IG 100 100 100 100 SGL ASIA Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SGL RE Assurance IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL MARKET FINANCE Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FINANCING AND DISTRIBUTION Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LIFE INSURANCE BROKER SA Assurance IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LUXEMBOURG Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LUXEMBOURG LEASING Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE WEALTH MANAGEMENT S.A. Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE RE SA Assurance IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DE L’ARSENAL Immobilier d’exploitation IG 100 100 100 100 SOGELIFE Assurance IG 100 100 100 100 (6) SOLYS Société Financière IG 100 0 100 0 SPIRE S.A. – COMPARTIMENT 2021-51 Assurance IG 100 100 100 100 SURYA INVESTMENTS S.A. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (6) ZEUS FINANCE LEASING S.A. Financements Spécialisés IG 75,94 0 100 0
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 544 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Madagascar BFV – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (EX-BANKY FAMPANDROSOANA VAROTRA SG) Banque IG 70 70 70 70 Malaisie (6) ALD MHC MOBILITY SERVICES MALAYSIA SDN BHD Financements Spécialisés IG 45,56 0 60 0 Malte (2) LNG MALTA INVESTMENT 1 LIMITED Société Financière IG 0 100 0 100 (2) LNG MALTA INVESTMENT 2 LIMITED Société Financière IG 0 100 0 100 Maroc ALD AUTOMOTIVE S.A. MAROC Financements Spécialisés IG 35,23 36,58 50 50 ATHENA COURTAGE Assurance IG 58,28 58,23 99,93 99,9 FONCIMMO Immobilier d’exploitation IG 57,67 57,65 100 100 LA MAROCAINE VIE Assurance IG 79,24 79,77 99,98 99,98 SG MAROCAINE DE BANQUES Banque IG 57,67 57,65 57,67 57,65 SOCIÉTÉ D’ÉQUIPEMENT DOMESTIQUE ET MÉNAGER « EQDOM » Financements Spécialisés IG 31,19 30,97 53,98 53,72 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LEASING AU MAROC Financements Spécialisés IG 57,67 57,65 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE OFFSHORE Société Financière IG 57,64 57,62 99,94 99,94 SOGECAPITAL GESTION Société Financière IG 57,64 57,62 99,94 99,94 SOGECAPITAL PLACEMENT Société de Portefeuille IG 57,66 57,62 99,98 99,94 SOGEFINANCEMENT MAROC Financements Spécialisés IG 57,67 57,65 100 100 Maurice SG SECURITIES BROKING (M) LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 Mauritanie (6) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE MAURITANIE Banque IG 95,5 0 95,5 0 Mexique ALD AUTOMOTIVE S.A. DE C.V. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD FLEET S.A. DE CV SOFOM ENR Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 SGFP MEXICO, S.A. DE C.V. Société Financière IG 100 100 100 100 Monaco SOCIÉTÉ DE BANQUE MONACO Banque IG 100 100 100 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (SUCCURSALE MONACO) Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE BANKING (MONACO) Banque IG 100 100 100 100 Norvège ALD AUTOMOTIVE AS Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 NF FLEET AS Financements Spécialisés IG 60,75 63,85 80 80
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 545 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Nouvelle-Calédonie CREDICAL Financements Spécialisés IG 88,34 87,07 98,05 96,64 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CALÉDONIENNE DE BANQUE Banque IG 90,09 90,1 90,09 90,1 Pays-Bas ALVARENGA INVESTMENTS B.V. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 ASTEROLD B.V. Société Financière IG 100 100 100 100 AXUS FINANCE NL B.V. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 AXUS NEDERLAND BV Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 BRIGANTIA INVESTMENTS B.V. Société Financière IG 100 100 100 100 CAPEREA B.V. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (6) FORD FLEET MANAGEMENT B.V. Financements Spécialisés IG 38,05 0 50,1 0 HERFSTTAFEL INVESTMENTS B.V. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 HORDLE FINANCE B.V. Société Financière IG 100 100 100 100 MONTALIS INVESTMENT BV Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG AMSTERDAM Banque IG 100 100 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE BENELUX BV Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGELEASE B.V. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOGELEASE FILMS Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 TYNEVOR B.V. Société Financière IG 100 100 100 100 Pérou ALD AUTOMOTIVE PERU S.A.C. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Pologne ALD AUTOMOTIVE POLSKA SP Z O.O. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 SG EQUIPMENT LEASING POLSKA SP Z.O.O. Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. ODDZIAL W POLSCE Banque IG 100 100 100 100 (1) SOGÉCAP SPOLKA AKCYJNA ODDZIAL W POLSCE Assurance IG 100 100 100 100 (1) SOGESSUR SPOLKA AKCYJNA ODDZIAL W POLSCE Assurance IG 100 100 100 100 Polynésie Française BANQUE DE POLYNÉSIE Banque IG 72,1 72,1 72,1 72,1 SOGELEASE BDP « SAS » Financements Spécialisés IG 72,1 72,1 100 100 Portugal SGALD AUTOMOTIVE SOCIEDADE GERAL DE COMERCIO E ALUGUER DE BENS SA Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 546 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 République tchèque ALD AUTOMOTIVE S.R.O. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ESSOX SRO Financements Spécialisés IG 80 80 100 100 FACTORING KB Société Financière IG 60,73 60,73 100 100 KB PENZIJNI SPOLECNOST, A.S. Société Financière IG 60,73 60,73 100 100 KB REAL ESTATE Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60,73 60,73 100 100 KB SMARTSOLUTIONS, S.R.O. Banque IG 60,73 60,73 100 100 KOMERCNI BANKA A.S Banque IG 60,73 60,73 60,73 60,73 KOMERCNI POJISTOVNA A.S Assurance IG 80,76 80,76 100 100 MODRA PYRAMIDA STAVEBNI SPORITELNA AS Société Financière IG 60,73 60,73 100 100 PROTOS Société Financière IG 60,73 60,73 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE CZECH REPUBLIC S.R.O. Financements Spécialisés IG 80,33 80,33 100 100 SOGEPROM CESKA REPUBLIKA S.R.O. Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 SOGEPROM MICHLE S.R.O. Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 STD2, S.R.O. Immobilier d’exploitation IG 60,73 60,73 100 100 VN 42 Société Foncière et de Financement Immobilier IG 60,73 60,73 100 100 WORLDLINE CZECH REPUBLIC S.R.O. Société de Service MEI 0,06 0,61 40 40 Roumanie ALD AUTOMOTIVE SRL Financements Spécialisés IG 72,79 75,89 100 100 BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SA Banque IG 60,17 60,17 60,17 60,17 BRD ASSET MANAGEMENT SAI SA Société de Portefeuille IG 60,17 60,15 100 100 BRD FINANCE IFN S.A. Société Financière IG 80,48 80,48 100 100 BRD SOGELEASE IFN S.A. Financements Spécialisés IG 60,17 60,17 100 100 S.C. ROGARIU IMOBILIARE S.R.L. Société Foncière et de Financement Immobilier IG 75 75 75 75 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GLOBAL SOLUTION CENTRE ROMANIA Société de Service IG 100 100 100 100 SOGEPROM ROMANIA SRL Société Foncière et de Financement Immobilier IG 100 100 100 100 (1) SOGESSUR S.A. PARIS – SUCURSALA BUCURESTI Assurance IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 547 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Royaume-Uni ACR Société Financière IG 100 100 100 100 ALD AUTOMOTIVE GROUP LIMITED Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ALD AUTOMOTIVE LIMITED Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (1) BRIGANTIA INVESTMENTS B.V. (UK BRANCH) Société Financière IG 100 100 100 100 FENCHURCH NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (6) FORD FLEET MANAGEMENT UK LIMITED Financements Spécialisés IG 38,05 0 100 0 FRANK NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (1) HORDLE FINANCE B.V. (UK BRANCH) Société Financière IG 100 100 100 100 JWB LEASING LIMITED PARTNERSHIP Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 KBIM STANDBY NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 KBPB NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 KH COMPANY SECRETARIES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 KLEINWORT BENSON FARMLAND TRUST (MANAGERS) LIMITED Banque IG 75 75 75 75 LANGBOURN NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100 (6) RED & BLACK AUTO LEASE UK 1 PLC Financements Spécialisés IG 75,94 0 100 0 ROBERT BENSON, LONSDALE & CO. (CANADA) LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SG (MARITIME) LEASING LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE (DECEMBER) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG FINANCIAL SERVICES LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG HAMBROS (LONDON) NOMINEES LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG HAMBROS TRUST COMPANY LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG HEALTHCARE BENEFITS TRUSTEE COMPANY LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG INVESTMENT LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS BANK LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SG KLEINWORT HAMBROS TRUST COMPANY (UK) LIMITED Banque IG 100 100 100 100 SG LEASING (ASSETS) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG LEASING (CENTRAL 3) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG LEASING (GEMS) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 548 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Royaume-Uni SG LEASING (JUNE) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG LEASING (MARCH) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SG LEASING (USD) LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (2) SG LEASING (UTILITIES) LIMITED Financements Spécialisés IG 0 100 0 100 SG LEASING IX Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG LONDRES Banque IG 100 100 100 100 SOCGEN NOMINEES (UK) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT FINANCE LIMITED Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INTERNATIONAL LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENTS (U.K.) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 STRABUL NOMINEES LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100 (1) TYNEVOR B.V. (UK BRANCH) Société Financière IG 100 100 100 100 Russie (Fédération de) ALD AUTOMOTIVE OOO Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (4) CJSC SG FINANCE (EX-CLOSED JOINT STOCK COMPANY SG FINANCE) Financements Spécialisés IG 0 99,97 0 100 (4) LLC RUSFINANCE Banque IG 0 99,97 0 100 (4) LLC TELSYCOM Société de Service IG 0 99,97 0 100 (4) PJSC ROSBANK Banque IG 0 99,97 0 99,97 (4) RB CAPITAL ASSET MANAGEMENT LIMITED LIABILITY COMPANY Société Foncière et de Financement Immobilier IG 0 99,97 0 100 (4) RB FACTORING LLC Financements Spécialisés IG 0 99,97 0 100 (4) RB LEASING LLC Financements Spécialisés IG 0 99,97 0 100 (4) RB SERVICE LLC Immobilier d’exploitation IG 0 99,97 0 100 (4) RB SPECIALIZED DEPOSITARY LLC Société Financière IG 0 99,97 0 100 (4) RB TRADING LIMITED LIABILITY COMPANY Financements Spécialisés IG 0 99,97 0 100 (4) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE STRAKHOVANIE LLC Assurance IG 0 99,99 0 100 (4) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE STRAKHOVANIE ZHIZNI LLC Assurance IG 0 99,99 0 100 Sénégal SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SÉNÉGAL Banque IG 64,45 64,45 64,87 64,87 Serbie ALD AUTOMOTIVE D.O.O BEOGRAD Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 549 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Singapour SG MARKETS (SEA) PTE. LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100 SG SECURITIES (SINGAPORE) PTE. LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100 (1) SG SINGAPOUR Banque IG 100 100 100 100 SG TRUST (ASIA) LTD. Société Financière IG 100 100 100 100 Slovaquie ALD AUTOMOTIVE SLOVAKIA S.R.O. Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 ESSOX FINANCE S.R.O Financements Spécialisés IG 80 80 100 100 (1) KOMERCNI BANKA SLOVAKIA Banque IG 60,73 60,73 100 100 (1) SG EQUIPMENT FINANCE CZECH REPUBLIC S.R.O. ORGANIZACNA ZLOZKA (SLOVAK RUPUBLIC BRANCH) Financements Spécialisés IG 80,33 80,33 100 100 Slovénie ALD AUTOMOTIVE OPERATIONAL LEASING DOO Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 Suède ALD AUTOMOTIVE AB Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 NF FLEET AB Financements Spécialisés IG 60,75 63,85 80 80 (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. BANKFILIAL SVERIGE Banque IG 100 100 100 100 Suisse ALD AUTOMOTIVE AG Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 SG EQUIPMENT FINANCE SCHWEIZ AG Financements Spécialisés IG 100 100 100 100 (1) SG ZURICH Banque IG 100 100 100 100 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE BANKING (SUISSE) S.A. Banque IG 100 100 100 100 Taïwan (1) SG SECURITIES (HONG KONG) LIMITED TAIPEI BRANCH Société de Courtage IG 100 100 100 100 (1) SG TAIPEI Banque IG 100 100 100 100 Tchad SOCIÉTÉ GÉNÉRALE TCHAD Banque IG 56,91 56,86 67,92 67,83 Thaïlande SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES (THAILAND) LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100 Togo (1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE TOGO Banque IG 93,43 93,43 100 100
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 550 Pays Activités Méthode* Pourcentage d’intérêt Groupe Pourcentage de contrôle Groupe Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Au 31.12.2022 Au 31.12.2021 Tunisie UNION INTERNATIONALE DE BANQUES Banque IG 55,1 55,1 52,34 52,34 Turquie ALD AUTOMOTIVE TURIZM TICARET ANONIM SIRKETI Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 (1) SG ISTANBUL Banque IG 100 100 100 100 Ukraine ALD AUTOMOTIVE UKRAINE LIMITED LIABILITY COMPANY Financements Spécialisés IG 75,94 79,82 100 100 IG : Intégration Globale – AC : Activité Conjointe – MEP : Mise en Équivalence (partenariat) – MEI : Mise en Équivalence (influence notable) – MES : Mise en Équivalence * par Simplification (Entités contrôlées par le Groupe faisant l’objet d’une consolidation selon la méthode de mise en équivalence, par simplification en raison de leur caractère peu significatif). Succursales. (1) Entités liquidées. (2) Entités déconsolidées. (3) Entités cédées. (4) Transmissions universelles de patrimoine et Fusions. (5) Entités entrées dans le périmètre de consolidation. (6) Des informations complémentaires relatives au périmètre de consolidation et aux titres de participation présentant un caractère significatif requises par le règlement de l’Autorité des Normes Comptables n° 2016-09 du 2 décembre 2016 sont disponibles sur le site internet du groupe Société Générale à l’adresse suivante : https://investors.societegenerale.com/fr/base-documentaire.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 551 Honoraires des Commissaires aux comptes NOTE 8.6 Les comptes consolidés du groupe Société Générale sont certifiés conjointement par les cabinets Ernst & Young et Autres, représenté par M. Micha Missakian et M. Vincent Roty, d’une part, et Deloitte et Associés, représenté par M. Jean-Marc Mickeler et M me Maud Monin, d’autre part. Sur proposition du Conseil d’administration et à la suite de la recommandation du Comité d’audit et de contrôle interne (CACI) de Société Générale, l’Assemblée générale du 23 mai 2018 a renouvelé les mandats du cabinet Ernst & Young et Autres et du cabinet Deloitte et Associés, pour une période de six ans. Conformément à la réglementation européenne relative à l’audit, le CACI met en œuvre une politique spécifique d’approbation des services autres que la certification des comptes (SACC) fournis par les Commissaires aux comptes et leurs réseaux afin de vérifier préalablement au lancement de la mission la conformité de cette dernière au regard de cette réglementation. Une synthèse des SACC (approuvés ou refusés) est présentée à chaque séance du CACI. Les honoraires versés par type de mission (certification ou SACC) font l’objet d’un examen annuel par le CACI. Enfin, les Directions financières des entités ou des lignes-métiers se prononcent annuellement sur la qualité des audits de Deloitte et Associés et Ernst & Young et Autres. Les conclusions de cette enquête sont également présentées au CACI. Le tableau ci-dessous présente les honoraires facturés par Ernst & Young et Autres, d’une part, et Deloitte et Associés, d’autre part, à Société Générale S.A. et ses filiales. Ces montants n’incluent pas les honoraires facturés par leurs réseaux respectifs. (Montants hors taxes en M EUR) Ernst & Young et Autres Deloitte et Associés Total 2022 2021* 2022 2021* 2022 2021* Certification des comptes individuels et consolidés Émetteur 4 4 4 4 8 8 Filiales intégrées globalement 4 3 7 6 11 9 SOUS-TOTAL 8 7 11 10 19 17 Services Autres que la Certification des Comptes (SACC) Émetteur - 1 - 1 - 2 Filiales intégrées globalement 1 - 1 - 2 - TOTAL 9 8 12 11 21 19 Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021 afin de ne présenter que les montants d’honoraires facturés par Ernst & Young et Autres, * d’une part, et Deloitte et Associés, d’autre part, à Société Générale S.A. et ses filiales, en excluant les honoraires facturés par leur réseau. Les services autres que la certification des comptes sont principalement constituées de procédures d’audit étendu (procédures convenues) et de lettres de confort. Ils comprennent également des services expressément et exclusivement confiés aux Commissaires aux comptes pour 0,7 million d’euros.
NOTE 9 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 552 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES NOTE 9 Le Groupe procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges présentant un risque significatif. Ces litiges peuvent donner lieu à l’enregistrement de provisions s’il s’avère probable ou certain que leur règlement donnera lieu à une sortie de ressources au bénéfice d’un tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. Ces provisions pour litiges sont classées parmi les Autres provisions au sein du poste Provisions au passif du bilan. Aucune information détaillée n’est fournie sur la constitution éventuelle de provisions individuelles ni sur le montant de ces dernières dans la mesure où une telle communication serait de nature à porter préjudice à la résolution des litiges concernés. Le 24 octobre 2012, la Cour d’appel de Paris a confirmé la décision p rendue le 5 octobre 2010 par le tribunal correctionnel de Paris déclarant J. Kerviel coupable d’abus de confiance, d’introduction frauduleuse de données dans un système informatique, de faux et d’usage de faux et le condamnant à cinq années d’emprisonnement dont deux avec sursis ainsi qu’au versement de 4,9 milliards d’euros à titre de dommages-intérêts à Société Générale. Le 19 mars 2014, la Cour de cassation a confirmé la responsabilité pénale de J. Kerviel. L’arrêt de la Cour de cassation clôt ainsi ce dossier sur le plan pénal. Sur le plan civil, la Cour d’appel de Versailles a rejeté le 23 septembre 2016 la demande d’expertise de J. Kerviel et a confirmé ainsi le montant de la perte nette comptable de 4,9 milliards d’euros de la Banque résultant des agissements frauduleux de J. Kerviel. Elle a également déclaré J. Kerviel partiellement responsable du préjudice causé à Société Générale et l’a condamné à payer à Société Générale 1 million d’euros. Société Générale et J. Kerviel n’ont pas formé de pourvoi en cassation. Société Générale considère que cette décision est sans effet sur sa situation fiscale. Toutefois, comme indiqué par le Ministre de l’Économie et des Finances dès septembre 2016, l’administration fiscale a examiné les conséquences fiscales de cette perte comptable et a indiqué qu’elle envisageait de remettre en cause la déductibilité de la perte occasionnée par les agissements de Jérôme Kerviel à hauteur de 4,9 milliards d’euros. Cette proposition de rectification est sans effet immédiat et devra éventuellement être confirmée par une notification de redressement adressée par l’administration lorsque Société Générale sera en situation d’imputer les déficits reportables issus de la perte sur son résultat imposable. Une telle situation ne se produira pas avant plusieurs années selon les prévisions de la Banque. Au regard de l’avis du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante confirmée récemment encore en ce sens, Société Générale considère qu’il n’y a pas lieu de provisionner les impôts différés actifs correspondants. Dans l’hypothèse où l’administration déciderait le moment venu de confirmer sa position actuelle, le groupe Société Générale ne manquerait pas de faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes. Par décision du 20 septembre 2018, la Commission d’instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales a par ailleurs déclaré irrecevable la requête en révision déposée en mai 2015 par J. Kerviel à l’encontre de sa condamnation pénale confirmant ainsi l’absence de tout élément ou fait nouveau susceptible de justifier une réouverture du dossier pénal. dommages-intérêts. Le 3 avril 2017, le tribunal anglais a fait droit aux deux demandes de Goldas. Le 15 mai 2018, la Cour d’appel de Londres a rejeté, dans sa totalité, la demande de dommages-intérêts accordée par la High Court de Londres à Goldas mais a rejeté les arguments de Société Générale relatifs à la validité des significations des actions judiciaires engagées contre les entités du groupe Goldas, lesquelles demeurent donc prescrites. Le 18 décembre 2018, la Cour Suprême a refusé à Société Générale et à Goldas l’autorisation de se pourvoir contre l’arrêt rendu par la Cour d’appel, qui est donc devenu définitif. Le 16 février 2017, Société Générale a, par ailleurs, été déboutée par le tribunal de commerce de Paris de ses demandes contre ses assureurs. Société Générale a interjeté appel de ce jugement. Entre 2003 et 2008, Société Générale a conclu des contrats de p consignation d’or avec le groupe turc Goldas. En février 2008, Société Générale a été alertée sur un risque de fraude et de détournement des stocks d’or détenus par Goldas. Ces soupçons ont été rapidement confirmés par la non-restitution et le non-paiement de l’or, d’une valeur de 466,4 millions d’euros. Société Générale a engagé des actions civiles contre ses assureurs et contre plusieurs entités du groupe Goldas. Goldas a, de son côté, introduit des actions judiciaires en Turquie et au Royaume-Uni contre Société Générale. Dans l’action intentée par Société Générale contre Goldas au Royaume-Uni, Goldas a sollicité son rejet sans examen au fond (strike out) et a formé à titre reconventionnel une demande de Au début des années 2000, la profession bancaire a adopté, en p France, le principe du passage à la compensation électronique des chèques afin d’en rationaliser le traitement. Pour accompagner cette réforme (connue sous le nom d’EIC pour « Échange d’Images Chèques ») qui a contribué à la sécurisation du traitement des paiements par chèque et à la lutte contre la fraude, les banques ont créé plusieurs commissions interbancaires (dont la CEIC qui a été abandonnée en 2007). Ces commissions ont été décidées sous l’égide des autorités de tutelle du secteur, les pouvoirs publics étant tenus informés. Le 20 septembre 2010, l’Autorité française de la concurrence a considéré que la mise en place et la fixation en commun du montant de la CEIC et de deux autres commissions pour services connexes étaient contraires au droit de la concurrence. Elle a condamné l’ensemble des banques ayant participé à la mise en place de ces commissions (Banque de France comprise) à un montant total d’environ 385 millions d’euros d’amendes. Après plusieurs années de procédure et deux arrêts de cassation, la Cour d’appel de Paris a réformé le 2 décembre 2021 la décision de l’Autorité française de la concurrence et a jugé que (i) il n’était pas établi que l’instauration de la CEIC et des commissions pour services connexes sur AOCT (Annulation d’Opérations Compensées à Tort) ainsi que leur perception avaient enfreint les dispositions de l’article L. 420-1 du Code de commerce et de l’article 101 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne et, (ii) que sa décision ouvrait droit à restitution des sommes versées en exécution de la décision réformée, à savoir environ 53,5 millions d’euros pour Société Générale et environ 7 millions d’euros pour Crédit du Nord, assorties des intérêts au taux légal. Le 31 décembre 2021, l’Autorité française de la concurrence a formé un nouveau pourvoi en cassation contre cette décision. La nouvelle procédure devant la Cour de cassation est toujours en cours. En août 2009, une action de groupe a été engagée à l’encontre de p Société Générale Private Banking (Suisse) (« SGPBS ») et de nombreuses autres institutions financières et finalement transférée devant le Tribunal de la US District for the Northern District of Texas. Les demandeurs entendaient représenter des clients de Stanford International Bank Ltd. (« SIBL »), une banque antiguaise, auprès de laquelle ils avaient déposé des fonds et/ou dont ils détenaient des certificats de dépôt émis depuis le 16 février 2009. Les demandeurs soutenaient être victimes de pertes résultant des fraudes de SIBL, du groupe Stanford et d’entités liées, dont les défendeurs seraient, selon eux, également responsables. Ils cherchaient à récupérer les paiements faits par l’intermédiaire des défendeurs ou faits à ces derniers pour le compte de SIBL ou d’entités qui lui étaient liées au motif qu’il s’agirait de transferts frauduleux. Le Comité officiel des investisseurs Stanford (« OSIC ») a été autorisé à intervenir dans la procédure et a formé des demandes similaires contre SGPBS et les autres défendeurs. Après le dépôt des requêtes visant au rejet des demandes, le tribunal a finalement autorisé, en avril 2015, la poursuite de la grande majorité des demandes.
NOTE 9 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 553 Le 7 novembre 2017, l’US District Court a rejeté la requête des demandeurs visant à la certification de leur groupe. Le 3 mai 2019, plusieurs centaines de demandeurs ont déposé des requêtes visant à intervenir dans l’action en cours de l’OSIC, sollicitant des dommages-intérêts à titre individuel pour les pertes liées à leurs investissements Stanford. Par décision du 18 septembre 2019, la Cour a rejeté ces requêtes en intervention. Un groupe de demandeurs a interjeté appel de ce rejet, qui a été rejeté par la Cour d’Appel par une décision du 3 février 2021, et le groupe restant de demandeurs a initié une action distincte devant la juridiction étatique du Texas à Houston en novembre 2019, action maintenant pendante devant le Tribunal de la US District Court for the Southern District of Texas. Le 12 février 2021, toutes les parties au litige ont déposé des requêtes visant à l’obtention d’une décision partielle accélérée sur le fond. SGPBS sollicite le rejet de toutes les demandes en cours et OSIC a renouvelé sa demande initialement infructueuse d’obtention d’une décision partielle accélérée sur le fond sollicitant le retour des transferts de 95 millions de dollars américains à SGPBS en 2008. La phase de discovery est terminée. Le 19 janvier 2022, le Tribunal de la US District Court for the Northern District of Texas a demandé au panel judiciaire traitant des litiges multi-juridictionnels de renvoyer l’affaire à la US District Court for the Southern District of Texas à Houston, où elle avait été initiée à l’origine, pour les autres étapes de la procédure, y compris le procès. Le jour suivant, le 20 janvier 2022, la US District Court for the Northern District of Texas a statué sur les requêtes pendantes visant à un jugement partiel accéléré sur le fond de l’affaire et a rejeté les requêtes respectives de SGPBS et OSIC. Le dossier a été formellement renvoyé devant le Tribunal du Southern District of Texas à Houston par ordonnance du 28 janvier 2022 et la date du procès impliquant l’ensemble des défendeurs a été fixée au 27 février 2023. Le 3 janvier 2023, SGPBS a conclu un accord transactionnel ayant pour objet de mettre un terme à l’action initiée par l’OSIC et aux demandes introduites par certains demandeurs intervenus dans cette même procédure, à titre individuel, devant la US District Court for the Southern District of Texas, pour un montant couvert par une provision dans les comptes de Société Générale S.A. à la suite d’une garantie financière fournie par Société Générale S.A. à SGPBS. L’accord transactionnel sera soumis à la revue et à l’approbation de la US District Court for the Northern District of Texas, qui supervise la liquidation des actifs Stanford. Dans le même dossier, une requête en conciliation a été déposée à Genève en novembre 2022 par les Joint Liquidators de SIBL désignés par les juridictions antiguaises et représentant les mêmes investisseurs que ceux représentés par les demandeurs américains. SGPBS se défendra dans le cadre de cette procédure si elle devait être notifiée de sa poursuite. Nonobstant les accords transactionnels conclus en 2018 avec les p autorités américaines relatifs à certains taux du London Interbank Offered Rates et à l’Euro Interbank Offered Rate (« dossier IBOR ») et l’abandon définitif le 30 novembre 2021 des poursuites du DOJ dans ce dossier (voir chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel), la Banque continue de se défendre dans le cadre de procédures civiles aux États-Unis (telles que décrites ci-dessous) et a répondu à des demandes d’informations reçues d’autres autorités, notamment des procureurs généraux (Attorneys General) de divers États des États-Unis et du Department of Financial Services de l’État de New York (NYDFS). Aux États-Unis, Société Générale, de même que d’autres institutions financières, ont été assignées dans le cadre d’actions de groupe portant sur la fixation des taux US Dollar Libor, Yen Japonais Libor et Euribor ainsi que sur des opérations portant sur des instruments financiers indexés sur ces taux. Société Générale a également été assignée dans le cadre de plusieurs actions individuelles (hors Groupe) concernant le taux US Dollar Libor. Toutes ces actions sont pendantes devant l’US District Court de Manhattan (le « Tribunal »). Dans la procédure relative à l’US Dollar Libor, toutes les demandes formées contre Société Générale ont été rejetées par la District Court ou volontairement retirées par les demandeurs, sauf deux actions collectives et une action individuelle qui ont fait l’objet d’un sursis à statuer. Les demandeurs à l’action de groupe ainsi que certains demandeurs individuels ont fait appel du rejet de leurs demandes sur le fondement du droit de la concurrence devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Le 30 décembre 2021, la Cour d’appel a cassé l’arrêt de la District Court et a réinstauré les demandes fondées sur le droit de concurrence. Ces demandes lesquelles ont été renvoyées devant la District Court, comprennent celles formées par un groupe de demandeurs ainsi que par des demandeurs individuels qui allèguent avoir souscrit des produits indexés au LIBOR sur les marchés de gré à gré. Le 21 juin 2022, la Cour Suprême a rejeté la demande de pourvoi formée par Société Générale et d’autres défendeurs à l’encontre de la décision de la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. La phase de discovery est en cours. Le 19 août 2022, un des demandeurs à une des actions de groupe, objet d’un sursis à statuer, s’est désisté de l’action à notre encontre. Le 9 janvier 2023, un des demandeurs individuels, National Credit Union Administration (agissant en tant que liquidateur de certaines institutions de crédit) a demandé le retrait définitif de ses demandes à l’encontre de Société Générale. Dans la procédure relative au Yen Japonais Libor, le Tribunal a rejeté la requête des demandeurs acheteurs d’instruments dérivés de gré à gré Euroyen. Le 1 er avril 2020, la Cour d’appel du Second Circuit a infirmé cette décision de rejet et a rétabli les demandes des demandeurs. Le 24 août 2020, les demandeurs ont soumis une seconde assignation modifiée et les défendeurs ont soumis à nouveau une demande de rejet. Le 30 septembre 2021, la Cour a rejeté les demandes de certains plaignants et toutes celles fondées sur le Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act mais a maintenu certaines demandes fondées sur le droit de la concurrence et le droit étatique. La phase de discovery est en cours. Dans l’autre procédure, initiée par des acheteurs ou vendeurs de produits dérivés indexés sur l’Euroyen sur le Chicago Mercantile Exchange (« CME »), le 27 septembre 2019, les demandeurs ont soumis leur demande de certification de groupe. Le 25 septembre 2020, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet des défendeurs et a écarté les dernières demandes des demandeurs. Ces derniers ont fait appel devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du 18 octobre 2022, modifiée le 8 décembre 2022, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a confirmé le jugement de la District Court rejetant les demandes des plaignants. Dans le cadre de la procédure relative à l’Euribor, le Tribunal a rejeté l’ensemble des demandes formées contre Société Générale dans le cadre de l’action de groupe et a rejeté la requête des demandeurs visant à déposer une assignation modifiée. Les demandeurs ont interjeté appel de ces décisions devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Société Générale a trouvé un accord avec les demandeurs pour un montant couvert par la provision. Cet accord a donné lieu, le 21 novembre 2022, au prononcé d’un sursis par la Cour d’appel fédérale du Second Circuit et d’un renvoi devant la juridiction de première instance pour validation par la District Court de cette proposition d’accord transactionnel. En Argentine, Société Générale ainsi que d’autres institutions financières ont été assignées dans le cadre d’une action intentée par une association de consommateurs pour le compte de consommateurs argentins qui détenaient des obligations du gouvernement ou d’autres instruments dont les intérêts à payer étaient liés au US Dollar Libor. Il leur est reproché d’avoir enfreint les dispositions protectrices du droit de la consommation argentin lors de la fixation du taux US Dollar Libor. L’assignation dans ce dossier n’a pas encore été signifiée à Société Générale.
NOTE 9 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 554 Le 15 janvier 2019, Société Générale et SG Americas Securities, LLC p ainsi que d’autres institutions financières, étaient visées par trois actions de groupe, qui ont été consolidées, sur le fondement du droit de la concurrence devant la US District Court de Manhattan. Les demandeurs prétendaient que les banques du panel contribuant à l’indice USD ICE Libor se seraient entendues pour soumettre des contributions à un taux artificiellement bas et tirer ainsi profit de leurs opérations sur produits dérivés liés à cet indice. Les demandeurs sollicitent la certification d’un groupe comprenant des résidents américains (personnes physiques et morales) qui auraient souscrit auprès d’un défendeur des obligations à taux variables ou des swaps d’intérêts à taux variable liés à l’USD ICE Libor dont ils auraient reçu paiement entre le 1 er février 2014 et aujourd’hui, indépendamment de la date d’achat de l’instrument financier. Le 26 mars 2020, le Tribunal a rejeté cette action de groupe consolidée. Les demandeurs ont interjeté appel de cette décision. Le 6 avril 2021, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a autorisé un nouveau représentant de l’action de groupe à intervenir en tant que demandeur dans la procédure d’appel. Les représentants d’origine du groupe se sont retirés de l’action. Le 14 février 2022, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a rejeté l’appel des plaignants restants pour défaut d’intérêt à agir confirmant ainsi le rejet prononcé par la US District Court. Ce dossier est désormais clos. Société Générale ainsi que d’autres institutions financières étaient p assignées dans le cadre d’une action de groupe aux États-Unis dans laquelle il leur était reproché d’avoir enfreint le droit américain de la concurrence et le CEA relativement à des opérations de change au comptant et de commerce de dérivés. L’action avait été initiée par des personnes ou entités ayant conclu certaines opérations de change de gré à gré et sur des marchés réglementés échangés. Société Générale a conclu un accord transactionnel pour un montant de 18 millions de dollars américains, qui a été homologué par le tribunal le 6 août 2018. Le 7 novembre 2018, un groupe d’entités ayant décidé de ne pas participer à l’accord transactionnel de l’action de groupe ont intenté une action contre Société Générale, SG Americas Securities, LLC et plusieurs autres institutions financières. Le 28 mai 2020, le tribunal a écarté SG Americas Securities, LLC de cette procédure. La phase de discovery est en cours pour Société Générale et les co-défendeurs restants. Le 11 novembre 2020, une action a été initiée au Royaume-Uni contre Société Générale et d’autres banques, au titre de prétendues collusions sur le marché des opérations de change. L’affaire a été transférée devant le Competition Appeal Tribunal. Société Générale se défend dans les deux actions. Le 10 décembre 2012, le Conseil d’État a rendu deux décisions p concluant que le précompte qui était prélevé sur les entreprises en France était contraire au droit communautaire et défini les modalités de restitution des sommes prélevées sur les entreprises par les autorités fiscales. Ces modalités ont cependant conduit à limiter fortement le droit à restitution. Société Générale a acquis en 2005, auprès de deux entreprises (Rhodia et Suez, devenue ENGIE), ce droit à restitution avec un recours limité sur les entreprises cessionnaires. L’une des décisions du Conseil d’État concerne l’entreprise Rhodia. Société Générale a fait valoir ses droits dans le cadre des différents contentieux avec l’administration devant les juridictions administratives en France. novembre 2014 et confirmé depuis lors sa position via la publication le 28 avril 2016 d’un avis motivé et la saisine le 8 décembre 2016 de la Cour de Justice de l’Union européenne. La Cour de Luxembourg a rendu son arrêt le 4 octobre 2018 et a condamné la France pour manquement du Conseil d’État quant à la non prise en compte de l’impôt des sous-filiales UE afin de gager le précompte acquitté à tort ainsi que sur l’absence de question préjudicielle. S’agissant de la mise en œuvre pratique de la décision, Société Générale a continué à faire valoir ses droits auprès des juridictions compétentes et de l’administration fiscale dont elle attend un traitement diligent et conforme au droit. La Cour administrative d’appel de Versailles a ainsi prononcé le 23 juin 2020 un arrêt favorable à Société Générale sur nos créances Suez de 2002 et 2003, suivies d’une exécution en notre faveur. L’arrêt de Versailles a considéré que le précompte n’était pas compatible avec la directive mère-filles : le Conseil d’État, saisi par ailleurs d’une demande de question prioritaire de constitutionnalité a relevé lui aussi que le précompte était incompatible avec l’article 4 de la directive mère-filles mais qu’il convenait de poser une question préjudicielle à la CJUE afin de s’en assurer. La Cour de Luxembourg, par arrêt du 12 mai 2022, a confirmé la non-compatibilité du précompte avec la directive mère-filles. Saisie par plusieurs entreprises françaises, la Commission européenne a considéré que les décisions rendues par le Conseil d’État le 10 décembre 2012, censées mettre en œuvre l’arrêt de la CJUE C 310/09 du 15 septembre 2011, méconnaissaient le droit communautaire. La Commission européenne a ensuite engagé une procédure d’infraction contre la République française en Société Générale, ainsi que d’autres institutions financières, avaient p été assignées dans le cadre d’une action de groupe dans laquelle il leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la concurrence et CEA s’agissant de son implication sur le marché de Londres de fixation du prix de l’or. L’action a été initiée pour le compte de personnes ou entités ayant vendu de l’or physique, ayant vendu des contrats de futures indexés sur l’or sur le CME, vendu des ETF sur l’or, vendu des options d’achat d’or négociées sur le CME, acheté des options de vente d’or négociées sur le CME, vendu de l’or de gré à gré ou des contrats à terme ou des options d’achat d’or, ou acheté de gré à gré des options de vente d’or. Société Générale, ainsi que trois autres défendeurs, est parvenue à trouver un accord pour mettre un terme à cette action pour 50 millions de dollars américains. Par une ordonnance du 13 janvier 2022, le Tribunal a approuvé de manière préliminaire la transaction. L’audience d’approbation définitive a eu lieu le 5 août 2022 et la transaction a été approuvée définitivement par une ordonnance du 8 août 2022. Ce dossier est maintenant clos. Bien que le montant de la part de Société Générale dans cette transaction ne soit pas public, il n’est pas significatif financièrement. Société Générale et d’autres institutions financières ont également été assignées dans le cadre de deux actions de groupe au Canada (devant la Cour Supérieure d’Ontario à Toronto et la Cour Supérieure du Québec dans la ville de Québec) pour des demandes similaires. Société Générale se défend contre ces demandes. Depuis août 2015, d’anciens et actuels employés du groupe p Société Générale sont visés par plusieurs enquêtes conduites par les autorités fiscales et pénales allemandes. Ces enquêtes sont entre autres relatives à un fonds administré par SGSS GmbH et à leurs prétendues participations, pour compte propre ou pour le compte de clients, à de possibles schémas de fraude fiscale sur dividendes d’actions allemandes à l’occasion de transaction sur titres dites « CumEx ». Les entités du Groupe répondent aux demandes des autorités allemandes. Les entités du groupe Société Générale peuvent en outre être exposées à des demandes de tiers, dont des autorités fiscales allemandes, et faire l’objet de contentieux judiciaires à l’initiative de clients impliqués dans des procédures contre l’administration fiscale allemande.
NOTE 9 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 555 En mai 2019, SGAS ainsi que d’autres institutions financières ont été p assignées aux États-Unis dans le cadre d’une action de groupe dans laquelle il leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la concurrence s’agissant de la fixation du prix de titres émis par des Entreprises Sponsorisées par le gouvernement américain, dont la Federal Home Loan Bank (FHLB), la Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac) et la Federal National Mortgage Association (Fannie Mae). SGAS et douze banques défenderesses ont conclu un accord transactionnel avec les demandeurs qui est devenu final le 16 juin 2020. Bien que la part de SGAS dans cet accord ne soit pas publique, son montant est faible. SGAS était également nommée dans quatre actions individuelles opt-out par les demandeurs suivants – l’État de Louisiane (en septembre 2019), la municipalité de Bâton Rouge ainsi que des entités affiliées (en octobre 2019), le Louisiana Asset Management Pool (en Avril 2020) et la ville de Nouvelle Orléans ainsi que des entités affiliées (en septembre 2020). Ces actions contre SGAS et de nombreuses autres banques se fondaient sur les mêmes allégations de violation du droit américain de la concurrence (ainsi que d’autres demandes, pour certaines des actions) en lien avec l’achat par les demandeurs de titres émis par des Entreprises Sponsorisées par le gouvernement américain. Ces actions individuelles (opt-out) ont toutes été retirées par les demandeurs, à la suite d'un accord transactionnel conclu avec tous les défendeurs à ces actions, et pour lequel la part de SGAS est minime, SGAS a également reçu une demande d’informations du US Department of Justice (« DOJ ») en lien avec cette activité d’émission de titres. SGAS a répondu à ces demandes et coopère avec le DOJ. Société Générale et certaines de ses filiales sont assignées dans le p cadre d’une action devant la US Bankruptcy Court de Manhattan initiée par le Trustee nommé dans le cadre de la liquidation de la société Bernard L. Madoff Investment Securities LLC (« BLMIS »). L’action est identique à celles initiées par le Trustee de BLMIS à l’encontre de nombreuses institutions et sollicite le recouvrement de montants prétendument reçus indirectement de BLMIS par des entités Société Générale, par le truchement de « fonds nourriciers » qui avaient investi dans BLMIS et desquels Société Générale avait reçu des remboursements. Le demandeur prétend que les montants reçus par les entités Société Générale sont recouvrables sur le fondement du US Bankruptcy Code et de la loi de l’État de New York. Le Trustee de BLMIS tente de recouvrer un montant agrégé d’environ 150 millions de dollars américains auprès des entités Société Générale. Celles-ci se défendent dans le cadre de cette action. Par décisions rendues les 22 novembre 2016 et 3 octobre 2018, le Tribunal a rejeté la plupart des demandes initiées par le Trustee de BLMIS, qui a interjeté appel devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du 25 février 2019, la Cour d’appel a invalidé les jugements et a renvoyé les affaires pour qu’elles soient jugées en première instance. Le 1 er juin 2020, la Cour Suprême des États-Unis a rejeté la requête en révision qui avait été déposée par les défendeurs. L’affaire est maintenant devant la Bankruptcy Court pour la reprise de la procédure. Les défendeurs des entités Société Générale ont déposé une requête visant au rejet de l’action le 29 avril 2022. Cette requête a été rejetée par une ordonnance du 7 octobre 2022. formé de nouvelles allégations factuelles. Société Générale a soumis une demande de rejet de cette assignation modifiée. L’échange de conclusions sur ce point a pris fin le 10 janvier 2020. Alors qu’une décision était attendue sur la demande de rejet, les demandeurs ont soumis une demande visant à transférer le dossier devant le Tribunal fédéral de Manhattan. Les défendeurs ne se sont pas opposés à cette demande, à laquelle le Tribunal a fait droit le 30 janvier 2020. Le 11 septembre 2020, les demandeurs ont soumis une seconde assignation modifiée dans laquelle ils ont substitué une autre banque aux trois banques co-défenderesses et ont ajouté d’autres demandeurs, qui prétendent être des héritiers des fondateurs de la Banco Nunez. Le 22 décembre 2021, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet de Société Générale mais a autorisé les demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 25 février 2022, les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le 11 avril 2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet de l’action. Le 10 juillet 2019, Société Générale a été assignée dans le cadre p d’une action initiée devant l’US District Court à Miami par des demandeurs sur le fondement de la Loi Cuban Liberty and Democracy Solidarity (Libertad) de 1996 (connue sous le nom de Helms-Burton Act) pour de prétendues pertes résultant de l’expropriation par le gouvernement cubain en 1960 de Banco Nunez dans laquelle ils auraient prétendument eu un intérêt. Les demandeurs sollicitent des dommages-intérêts de la part de Société Générale sur le fondement de cette loi. Le 24 septembre 2019, les demandeurs ont modifié leur assignation, dans laquelle ils ont ajouté trois autres banques défenderesses et Le 9 novembre 2020, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont p été assignées devant la Cour fédérale de Manhattan dans une action Helms-Burton semblable par les prétendus héritiers des anciens propriétaires, et par les représentants des successions des anciens propriétaires de la Banco Pujol, une banque cubaine qui aurait été expropriée par le gouvernement cubain en 1960 (action Pujol I). Le 27 janvier 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet. Le 26 février 2021, avec l’accord du juge, les demandeurs ont soumis une assignation modifiée. Le 19 mars 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet de l’assignation modifiée à laquelle la Cour a fait droit le 24 novembre 2021. Le Tribunal a autorisé les demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 4 février 2022, les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le 14 mars 2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet de l’action à laquelle le Tribunal a fait droit le 23 janvier 2023. Le 1 er juin 2021, un actionnaire de Société Générale a initié une p action en responsabilité civile désignée par lui comme ut singuli devant le Tribunal de commerce de Paris contre le Directeur général de la Société, M. Frédéric Oudéa. Le demandeur sollicite la condamnation de M. Oudéa à s’acquitter entre les mains de Société Générale d’une somme équivalente au montant d’amendes versées aux trésors américain et français dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public du 24 mai 2018 entre Société Générale et le procureur de la République financier (la « CJIP ») et du Deferred Prosecution Agreement du 5 juin 2018 entre Société Générale et le Department of Justice des États-Unis (le « DPA »). Société Générale est intervenue volontairement à cette instance à l’occasion de la première audience de procédure, pour solliciter le rejet des demandes formulées par le demandeur. Par la suite, le demandeur a régularisé des conclusions de désistement d’instance et d’action, et les parties ont demandé au tribunal de mettre un terme à la procédure. Par ordonnance du 15 février 2022, le Tribunal de commerce de Paris a donc constaté l’extinction de l’instance. Ce dossier est donc définitivement terminé. Dans le cadre de la cession de sa filiale polonaise Euro Bank à Bank p Millennium le 31 mai 2019 et de la garantie accordée à cette dernière couvrant divers risques, Société Générale continue de suivre l’évolution des contentieux liés au portefeuille de prêts émis par Euro Bank et libellés en franc suisse ou indexés sur le franc suisse. Comme d’autres établissements de la place, Société Générale fait p l’objet de vérifications par l’administration fiscale de ses activités de prêt / emprunt de titres et d’instruments dérivés actions et indices. Les exercices vérifiés 2017, 2018 et 2019 font l’objet de notifications de propositions de redressement au titre de l’application d’une retenue à la source. Ces propositions sont contestées par le Groupe.
NOTE 9 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 556 Le 19 août 2022, une entreprise Russe d’engrais, EuroChem North p 1 er novembre 2022, auxquelles EuroChem a répondu le West-2 (ci-après « EuroChem »), filiale détenue entièrement par 13 décembre 2022. Une audience d’orientation (Case Management EuroChem AG, a assigné Société Générale et sa succursale de Milan Conference) doit se tenir dans le courant du premier trimestre 2023. (ci-après « Société Générale ») devant les tribunaux anglais. Cette assignation est relative à cinq garanties à première demande que Société Générale a émises en faveur d’EuroChem en lien avec la construction d’un projet à Kingisepp en Russie. Le 4 août 2022, EuroChem a sollicité la mise en exécution des garanties. Société Générale a alors expliqué être dans l’incapacité d’honorer ces demandes en raison de sanctions internationales impactant directement les transactions, analyse qu’EuroChem conteste. Société Générale a déposé ses conclusions en défense le SG Americas Securities, LLC (« SGAS ») a reçu une demande p d’information de la US Securities and Exchange Commission (« SEC ») concernant l’usage de moyens de communication non-autorisés par SGAS pour la conduite de ses opérations et sa conformité avec les obligations d’archivage et de contrôle en la matière. Cette enquête fait suite à un certain nombre d’accords conclus en 2022 par d’autres institutions financières avec les régulateurs touchant à des problématiques similaires. SGAS coopère dans le cadre de cette enquête.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 557 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES 6.3 SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS Exercice clos le 31 décembre 2022 À l’Assemblée Générale de la Société Générale, Opinion En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne. Fondement de l’opinion RÉFÉRENTIEL D’AUDIT Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport. INDÉPENDANCE Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1 er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014. Justification des appréciations – Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L. 823-9 et R. 823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément. ÉVALUATION DES DÉPRÉCIATIONS SUR LES CRÉDITS À LA CLIENTÈLE Risque identifié Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit qui expose le groupe Société Générale à une perte potentielle si son client ou sa contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. Le groupe Société Générale constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque. Ces dépréciations sont déterminées selon les dispositions de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » et le principe des pertes de crédit attendues. L’évaluation des pertes de crédit attendues pour les portefeuilles de prêts à la clientèle requiert l’exercice du jugement de la direction, en particulier dans le contexte d’incertitude lié à la situation géopolitique et économique, notamment pour : établir, dans un environnement incertain, des projections p macro-économiques qui sont intégrées à la fois dans les critères de dégradation et dans la mesure des pertes attendues ; déterminer les critères de classement des encours en étapes 1, 2 ou p 3, en prenant en compte l’augmentation significative du risque de crédit au niveau de portefeuille d’encours et l’effet des mesures de soutien à l’économie ; estimer le montant des pertes attendues en fonction des différentes p étapes ; déterminer des ajustements de modèles et de paramètres ainsi que p des ajustements sectoriels estimés nécessaires afin de traduire l’impact des scénarios économiques sur les pertes de crédit attendues et d’anticiper le cycle de défaut ou de reprise de certains secteurs. Les informations concernant notamment les modalités d’estimation et de comptabilisation des pertes de crédit attendues sont principalement détaillées dans les notes 3.5 « Prêts, créances et titres au coût amorti » et 3.8 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes consolidés. Au 31 décembre 2022, le montant total des encours de prêts à la clientèle exposés au risque de crédit s’élève à M€ 506 529 ; le montant total des dépréciations s’élève à M€ 10 634. Nous avons considéré que l’évaluation des dépréciations sur les crédits à la clientèle constitue un point clé de l’audit, ces éléments faisant appel au jugement et aux estimations de la direction, en particulier pour ce qui concerne les secteurs économiques et les zones géographiques les plus fragilisés par la crise. Notre réponse Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les secteurs économiques et les zones géographiques les plus vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs fragilisés par les effets de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêts. Avec le concours de nos spécialistes en modélisation du risque de crédit, nos travaux d’audit ont notamment consisté à : prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle p interne du groupe Société Générale relatif à l’appréciation du risque de crédit et à l’évaluation des pertes attendues et tester les contrôles clés manuels et informatisés ;
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 558 étudier la conformité à la norme IFRS 9 « Instruments financiers » p des principes mis en œuvre par le groupe et des méthodologies déclinées au niveau des métiers ; évaluer avec des économistes de nos cabinets, la pertinence des p projections macro-économiques et de la pondération des scénarios retenues par le groupe ; apprécier les principaux paramètres retenus par le groupe Société p Générale pour classer les encours et évaluer les dépréciations au sein des étapes 1 et 2 au 31 décembre 2022 ; apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres p ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture adéquate du niveau de risque de crédit dans le contexte de crise économique ; apprécier, à partir d’outils d’analyse de données, l’évaluation des p pertes de crédit attendues sur un échantillon de portefeuilles d’encours en étapes 1 et 2 ; tester au 31 décembre 2022 sur une sélection des crédits aux p entreprises les plus significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification des encours en étape 3, ainsi que les hypothèses retenues pour l’estimation des dépréciations individuelles afférentes. Nous avons également apprécié les informations figurant dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.5 « Prêts, créances et titres au coût amorti », 3.8 « Dépréciations et provisions » et 10.3 « Risque de crédit et de contrepartie » de l’annexe aux comptes consolidés relatives au risque de crédit dans le contexte évolutif de la pandémie et en particulier les informations requises par la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir » au titre du risque de crédit. CARACTÈRE RECOUVRABLE DES IMPÔTS DIFFÉRÉS ACTIFS EN FRANCE Risque identifié Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à hauteur de M€ 1 662 au 31 décembre 2022, et plus spécifiquement à hauteur de M€ 1 404 sur le groupe fiscal France. Comme indiqué dans la note 6 « Impôts sur les bénéfices » de l’annexe aux comptes consolidés, le groupe Société Générale calcule les impôts différés au niveau de chaque entité fiscale et comptabilise des actifs d’impôts différés dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée dispose de bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences temporelles et des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un horizon déterminé. Au 31 décembre 2022, cet horizon est de huit ans pour le groupe fiscal France. Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 6 « Impôts sur les bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés, certaines pertes fiscales reportables sont contestées par l’administration fiscale française et sont, en conséquence, susceptibles d’être remises en cause. Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la direction à cet égard, nous avons identifié ce sujet comme un point clé de l’audit. Notre réponse Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que le groupe Société Générale puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des profits taxables futurs en France. Nos travaux, faisant appel à des experts en fiscalité, ont notamment consisté à : comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec p les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ; prendre connaissance du budget 2023 établi par la direction et p approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses sous-tendant les projections sur l’horizon 2023-2025, qui prennent en compte les effets attendus des opérations connues en date d’arrêté (notamment le rapprochement des réseaux France ou l’acquisition de Leaseplan) ; apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats p fiscaux au-delà de l’horizon 2023-2025 ; étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de p sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par le groupe Société Générale ; procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de p recouvrabilité des pertes fiscales sous différentes hypothèses établies par nos soins ; analyser la position du groupe Société Générale notamment en p prenant connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes, concernant sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France, partiellement contestés par l’administration fiscale. Nous avons également apprécié les informations communiquées par le groupe au titre des impôts différés actifs figurant dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 6 « Impôts sur les bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés. COUVERTURE DE JUSTE VALEUR POUR LE RISQUE DE TAUX SUR BASE DE PORTEFEUILLE DES ENCOURS DES RÉSEAUX DE BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE Risque identifié Dans le cadre de la gestion du risque de taux généré notamment par ses activités de banque de détail en France, le groupe Société Générale gère un portefeuille de dérivés internes qualifiés de couverture. Ces opérations internes sont qualifiées de couverture de juste valeur du risque de taux sur base de portefeuille (« macro-couverture ») selon les dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne, comme présenté dans la note 3.2 « Instruments financiers dérivés » de l’annexe aux comptes consolidés. Le traitement comptable de couverture n‘est possible qu’à condition de respecter certains critères, notamment : la désignation et la documentation à l’initiation de la relation de p couverture ; l’éligibilité des instruments couverts et de couverture ; p la démonstration du caractère efficace de la relation de couverture ; p la mesure de l’efficacité ; p la démonstration du retournement aux bornes du groupe Société p Générale des opérations internes. La comptabilité de « macro-couverture » des opérations de banque de détail en France nécessite le recours au jugement de la direction concernant notamment : l’identification des éléments couverts et de couvertures éligibles ; p la détermination des lois d’écoulement retenues pour échéancer les p encours en intégrant des éléments comportementaux ;
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 559 la réalisation des tests de non-sur-couverture, de non-disparition de p l’élément couvert, d’efficacité et de retournement vers l’extérieur des opérations de couverture conclues avec des contreparties internes au groupe Société Générale. Au 31 décembre 2022, le montant des écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux s’élève à –M€ 2 262 à l’actif et à –M€ 9 659 au passif. La juste valeur des instruments financiers dérivés correspondants est incluse dans les postes « Instruments dérivés de couverture » à l’actif et au passif. Compte tenu des exigences de documentation des relations de « macro-couverture », du volume de transactions d’instruments dérivés de couverture et de l’exercice du jugement de la direction requis, nous considérons l’application de la comptabilité de couverture de juste valeur pour le risque de taux sur base de portefeuille des encours des réseaux de banque de détail en France comme un point clé de l’audit. Notre réponse Nos procédures d’audit en réponse au risque associé à l’application de la comptabilité de couverture de juste valeur pour le risque de taux sur base de portefeuille (« macro-couverture ») ont inclus notamment une prise de connaissance des modalités de gestion du risque structurel de taux d’intérêt, ainsi que de l’environnement de contrôle mis en place par la direction notamment au titre de la documentation, de l’identification et de l’éligibilité des éléments couverts et de couverture, et de la réalisation des différents tests. Nos travaux, faisant appel lorsque nécessaire à des experts en modélisation financière, ont notamment consisté à : prendre connaissance de la documentation comptable des relations p de couverture ; tester l’éligibilité des actifs et des passifs financiers retenus par le p groupe Société Générale à la comptabilité de couverture de juste valeur au titre du risque de taux sur base de portefeuille, selon les modalités définies par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne ; apprécier les modalités d’élaboration et de contrôle des hypothèses p de représentation de l’écoulement des éléments couverts, notamment concernant les durées d’écoulement des passifs financiers éligibles ; évaluer les modalités de détermination de l’efficacité de cette p couverture, ainsi que la gouvernance associée ; analyser le dispositif de retournement sur le marché des opérations p de couverture conclues avec des contreparties internes au groupe Société Générale et la documentation y afférente, et procéder à des tests sur les appariements entre opérations internes et externes ; analyser les résultats des tests de non-sur-couverture, de p non-disparition de l’élément couvert, d’efficacité et de retournement requis par le référentiel comptable applicable. Nous avons également apprécié les informations publiées dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.2 « Instruments financiers dérivés » et 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » et 10.5 « Risques structurels de taux et de change » de l’annexe aux comptes consolidés et leur conformité à la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir » en matière de comptabilité de couverture. ÉVALUATION DES ÉCARTS D’ACQUISITION Risque identifié le coût d’acquisition des activités ou des titres des sociétés acquises et la quote-part des justes valeurs des actifs et passifs identifiables repris à la date d’acquisition. Au 31 décembre 2022, la valeur nette de ces écarts d’acquisition s’élève à M€ 3 781. La comptabilisation des opérations de croissance externe amène le groupe Société Générale à constater des écarts d’acquisition à l’actif de son bilan consolidé. Ces écarts correspondent à la différence entre Le groupe Société Générale doit s’assurer de la présence ou non d’indices de pertes de valeur sur ces écarts d’acquisition. La comparaison de la valeur nette comptable des ensembles homogènes de métiers, répartis en UGTs, et de leur valeur recouvrable est un élément essentiel de l’appréciation de la nécessité d’une éventuelle dépréciation. La valeur d’utilité des UGTs a été calculée selon la méthode des flux de trésorerie actualisés fondés sur les bénéfices distribuables (discounted cash-flows) calculés au niveau de chaque UGT. Comme indiqué dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement » et 2.2 « Écarts d’acquisition » de l’annexe aux comptes consolidés, les modèles et les données utilisés pour la valorisation de ces UGT sont fondés sur des estimations comptables découlant de l’exercice du jugement de la direction et portant notamment sur les hypothèses : de bénéfices futurs distribuables des activités ou sociétés acquises, p qu’il s’agisse de budgets prévisionnels à cinq ans ou de l’extrapolation sur une année supplémentaire fondant le calcul de la valeur terminale ; de taux d’actualisation et de croissance appliqués aux flux p prévisionnels. Pour cette raison, nous avons considéré l’évaluation des écarts d’acquisition comme un point clé de l’audit. Notre réponse Notre approche d’audit se fonde sur une prise de connaissance des procédures de contrôle relatives (i) aux tests de dépréciation des écarts d’acquisition et (ii) à l’établissement des plans d’affaires mis en place au sein du groupe Société Générale pour appréhender les évolutions de structure et d’activités à venir et identifier les indices de pertes de valeur de ces actifs. Les travaux sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022, réalisés avec nos spécialistes en évaluation, ont notamment consisté à : apprécier la manière dont les groupes d’ensembles homogènes de p métiers sont déterminés et, le cas échéant, évoluent ; analyser la méthodologie retenue dans le contexte actuel ; p comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec p les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus budgétaire ; faire une étude critique des plans d’affaires établis par la direction et p approuvés par le conseil d’administration en fonction de notre connaissance des activités, ainsi que des hypothèses retenues par la direction au-delà de cinq ans pour établir les projections permettant de déterminer les valeurs terminales ; faire une analyse critique des principales hypothèses et paramètres p utilisés (taux de croissance, coût du capital, taux d’actualisation) au regard des informations internes et externes disponibles (scénarios macro-économiques, consensus d’analystes financiers, etc.) ; recalculer indépendamment la valorisation des UGT ; p apprécier les analyses de sensibilité des résultats aux paramètres p clés, en particulier lorsque la valeur recouvrable est proche de la valeur nette comptable. Nous avons également apprécié les informations communiquées par le groupe Société Générale au titre des écarts d’acquisition figurant dans les notes 1.5 « Recours aux estimations et au jugement » et 2.2 « Écarts d’acquisition » de l’annexe aux comptes consolidés.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 560 VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS COMPLEXES Risque identifié Dans le cadre de ses activités de marché, le groupe Société Générale détient des instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2022, M€ 235 444 sont enregistrés en niveaux 2 et 3 de juste valeur par résultat à l’actif et M€ 293 845 au passif du bilan consolidé de la Société Générale, soit respectivement 59 % et 85 % des actifs et passifs financiers évalués à la juste valeur. Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, le groupe Société Générale utilise des techniques ou des modèles internes de valorisation qui reposent sur des paramètres et des données dont certains ne sont pas observables sur le marché, ce qui peut conduire à différer la reconnaissance en résultat de la marge sur les opérations concernées, comme indiqué au point 7 de la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés. Ces valorisations sont complétées, le cas échéant, par des réserves ou des ajustements de valeur. Les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation et à la classification de ces instruments par niveau de hiérarchie de juste valeur peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et les estimations de la direction, en l’absence de données de marché disponibles ou de modèle de valorisation de place. En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes constitue un point clé de l’audit. Notre réponse Notre approche d’audit s’appuie sur une approche mixte utilisant à la fois des tests sur les processus de contrôles interne associés à la valorisation des instruments financiers complexes et des procédures substantives. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à : prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation p des nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant le processus de retranscription de ces modèles dans les outils informatiques ; étudier la gouvernance encadrant les ajustements de valeur et les p réserves ; étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories p d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de valeur associés ; tester les contrôles jugés clés relatifs à la vérification indépendante p des paramètres de valorisation et apprécier la fiabilité des paramètres de marché utilisés pour alimenter les modèles de valorisation, par référence à des données externes ; s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur, p prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons. procéder à des travaux informatiques dits « analytiques » sur les données des contrôles encadrant certaines activités ; obtenir les résultats trimestriels du processus de validation p indépendante des modèles ; obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de p valorisation à partir de données externes de marché et analyser les écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ; procéder à des contre-valorisations d’une sélection d’instruments p financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils ; analyser les critères, notamment d’observabilité des opérations, p retenus pour la détermination des niveaux de hiérarchie de juste valeur et pour l’estimation des montants de marge différée et comparer les modalités retenues par le groupe Société Générale en matière de reconnaissance de ces marges au cours du temps avec l’information donnée au point 7 de la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés. Nous avons également apprécié la conformité aux principes décrits dans la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés des méthodes sous-jacentes aux estimations. RISQUE INFORMATIQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS DE MARCHÉS Risque identifié Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante du groupe Société Générale comme l’illustre le poids des positions d’instruments financiers à la juste valeur dans la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés. Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions réalisées, et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques interfacés entre eux. Le risque de survenance d’une anomalie significative dans les comptes qui serait liée à un incident dans les chaînes informatiques utilisées, de l’enregistrement des opérations jusqu’à leur déversement dans le système comptable, peut résulter : de modifications d’informations de gestion et de nature financière p par des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information ou des bases de données sous-jacentes ; d’une défaillance de traitement ou de déversement entre systèmes ; p d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation p associés ou non à une fraude interne ou externe. Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé, le groupe Société Générale est exposé à de nouveaux risques, notamment liés à l’ouverture des systèmes d’information, pour permettre l’accès à distance aux applications de traitement des opérations. La maîtrise par le groupe Société Générale des contrôles liés à la gestion des systèmes d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes. Dans ce contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au sein de GBIS constitue un point clé de l’audit. Notre réponse Notre approche d’audit sur cette activité s’appuie sur les contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par le groupe Société Générale. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en systèmes d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques sur les applications que nous avons considérées comme clés pour cette activité. Nos travaux ont notamment consisté à apprécier : les contrôles mis en place par le groupe Société Générale sur les p droits d’accès, notamment aux moments sensibles d’un parcours professionnel (recrutement, transfert, démission, fin de contrat) avec, le cas échéant, des procédures étendues en cas d’anomalies identifiées au cours de l’exercice ;
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 561 les éventuels accès dits privilégiés aux applicatifs et aux p infrastructures ; la gestion des changements réalisés sur les applications et plus p spécifiquement la séparation entre les environnements de développement et métiers ; les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les p applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de passe) ; le traitement des incidents informatiques sur l’exercice ; p la gouvernance et l’environnement de contrôle sur un échantillon p d’applications. Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs aux interfaces automatisées entre les systèmes. Nos tests sur les contrôles généraux informatiques et applicatifs ont par ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données sur certaines applications informatiques. Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise en place par le groupe Société Générale pour assurer la résilience des systèmes d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à réaliser des entretiens avec les équipes sécurité du groupe Société Générale et à prendre connaissance des comptes rendus des comités cybersécurité ainsi que les incidents afférents à l’exercice. ÉVALUATION DU RISQUE RELATIF AUX PROCÉDURES LÉGALES, RÉGLEMENTAIRES OU D’ARBITRAGE IMPLIQUANT LE GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Risque identifié Le groupe Société Générale est partie à diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales comme indiqué dans la note 8.3.2 « Autres provisions » de l’annexe aux comptes consolidés. Les autres provisions s’élèvent à M€ 1 554 au 31 décembre 2022 et incluent notamment des provisions pour litiges. Comme indiqué dans la note 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés, les litiges présentant un risque significatif sont examinés trimestriellement pour apprécier la nécessité d’enregistrer des provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées. Compte tenu de la complexité de certaines investigations des autorités réglementaires et administratives et des actions de groupe, de la part importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des risques et des conséquences financières pour le groupe, nous considérons que l’évaluation du risque relatif aux procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage impliquant le groupe Société Générale constitue un point clé de l’audit. Notre réponse Notre approche, qui comprend l’intervention notamment d’experts en fiscalité, a consisté à : prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions p pour litiges mis en place par la banque pour évaluer des provisions pour litiges ; conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale du p groupe et les fonctions concernées par les procédures en cours afin de suivre l’évolution des principales actions judiciaires et des enquêtes menées par des autorités judiciaires, administrations fiscales et des régulateurs ; étudier la documentation disponible telle que : la position de la p direction et les notes des conseils juridiques et fiscaux du groupe ; circulariser les avocats en charge des procédures les plus p significatives ; apprécier les hypothèses retenues pour déterminer le fondement et p le montant des provisions constituées, notamment à partir d’informations recueillies auprès des conseils externes du groupe intervenant sur les dossiers concernés ; apprécier le caractère adapté de l’information produite en annexe. p RÉÉVALUATION DES VALEURS RÉSIDUELLES DES VÉHICULES MIS EN LOCATION PAR LE GROUPE Risque identifié Les véhicules de la flotte de location longue durée sont amortis linéairement selon les modalités indiquées dans la note 8.4 « Immobilisation corporelles et incorporelles » de l’annexe aux comptes consolidés au paragraphe « Actifs de location simple ». La durée d’amortissement retenue est la durée estimée des contrats ; la valeur résiduelle correspond à l’estimation de la valeur de revente des véhicules en fin de contrat. Ces valeurs résiduelles sont déterminées pour chaque véhicule en début de contrat et sont revues a minima annuellement pour tenir compte des prix sur le marché des véhicules d’occasion. Les calculs sont fondés sur des données statistiques. L’écart entre la valeur résiduelle réestimée et la valeur initiale constitue un changement d’estimation et est amorti linéairement sur la durée restant à courir du contrat. Au 31 décembre 2022, le montant total des amortissements ainsi déterminés sur la flotte s’élève à M€ 8 862 comme indiqué dans le tableau de variation présenté en note 8.4 « Immobilisation corporelles et incorporelles » de l’annexe aux comptes consolidés. Nous considérons que l’estimation des valeurs résiduelles des véhicules est un point clé de l’audit car : elle résulte d’une approche statistique complexe ; p elle intègre des hypothèses et fait appel au jugement de la direction, p notamment dans le contexte actuel de prix exceptionnellement élevés sur le marché des véhicules d’occasion et des incertitudes liées au prix de l’occasion des véhicules électriques dont la part dans la flotte est croissante. Notre réponse En réponse à ce risque, nous avons pris connaissance du processus de réévaluation des valeurs résiduelles mis en œuvre par le groupe. Nous avons examiné l’efficacité des contrôles clés mis en place par les directions locales et centrales, notamment ceux portant sur la détermination des hypothèses et des paramètres ayant servi de base à cette réévaluation. En intégrant dans l’équipe des membres ayant une compétence particulière en systèmes d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques des applications utilisées dans le processus de réévaluation de la flotte. Nos travaux ont également consisté à : apprécier la pertinence du modèle statistique utilisé ainsi que des p principaux paramètres et hypothèses retenus à fin décembre 2022 ; conduire des tests sur la reprise des données issues des systèmes de p gestion de la flotte, dans l’outil de calcul des valeurs résiduelles et tester les contrôles clés relatifs à la sécurité des données ; comparer les données issues de ces calculs avec les montants repris p en comptabilité ; tester, par sondages, la traduction comptable des changements p dans l’estimation des valeurs résiduelles ; contrôler que les estimations retenues s’appuient sur des méthodes p documentées et conformes aux principes décrits en annexe.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 562 Vérifications spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations données dans le rapport sur la gestion du groupe du conseil d’administration. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés. Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L. 225-102-1 du Code de commerce figure dans le rapport sur la gestion du groupe, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L. 823-10 de ce Code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant. Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDÉS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER ANNUEL Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité. Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen. En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport. DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Société Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet DELOITTE & ASSOCIES et par celle du 22 mai 2012 pour le cabinet ERNST & YOUNG et Autres. Au 31 décembre 2022, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la vingtième année de sa mission sans interruption et le cabinet ERNST & YOUNG et Autres dans la onzième année. Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire aux comptes de la Société Générale de 2000 à 2011. Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes consolidés l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité. Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’administration. Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci. Comme précisé par l’article L. 823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre : il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés p comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ; il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin p de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ; il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables p retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ; il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de p la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 563 Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ; il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et p évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ; concernant l’information financière des personnes ou entités p comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes. RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport. Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 822-10 à L. 822-14 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées. Paris-La Défense, le 13 mars 2023 Les Commissaires aux Comptes DELOITTE & ASSOCIES ERNST & YOUNG et Autres Jean-Marc Mickeler Maud Monin Micha Missakian Vincent Roty
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 564 RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 6.4 ANALYSE DU BILAN DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (En Md EUR au 31 décembre) 31.12.2022 31.12.2021 Variation Emplois de trésorerie et interbancaires 267 231 36 Crédits à la clientèle 363 341 22 Opérations sur titres 508 484 24 dont titres reçus en pension livrée 248 198 50 Autres comptes financiers 189 178 11 dont primes sur instruments conditionnels 69 87 (18) Immobilisations corporelles et incorporelles 3 3 - TOTAL ACTIF 1 330 1 237 93 (En Md EUR au 31 décembre) 31.12.2022 31.12.2021 Variation Ressources de trésorerie et interbancaires (1) 363 336 27 Dépôts de la clientèle 434 399 35 Dettes obligataires et subordonnées (2) 30 27 3 Opérations sur titres 295 261 34 dont titres donnés en pension livrée 219 192 27 Autres comptes financiers et provisions 172 176 (4) dont primes sur instruments conditionnels 76 96 (20) Capitaux propres 36 38 (2) TOTAL PASSIF 1 330 1 237 93 Y compris les titres de créances négociables. (1) Y compris les TSDI. (2) L’année 2022 a été marquée par la forte hausse des prix des matières premières et des denrées alimentaires, conséquence de la guerre en Ukraine. Après la pandémie de Covid-19, la reprise économique s’est accompagnée d’un déséquilibre entre une forte augmentation de la demande et une offre toujours perturbée par les fortes restrictions appliquées en Chine qui ont désorganisé les chaînes de production et de transports de marchandises. Ces tensions inflationnistes ont conduit la Réserve fédérale des États-Unis (FED) et la Banque Centrale Européenne (BCE) à resserrer leur politique monétaire et à annoncer des hausses successives de leurs taux directeurs, mettant fin à la période de taux négatifs. Dans ce contexte, les marchés actions ont subi une forte correction durant les trois premiers trimestres avant une éclaircie, liée à la stabilisation de l’inflation observée lors du quatrième trimestre. Dans un environnement géopolitique et économique complexe et incertain, Société Générale démontre une performance solide tout en faisant preuve d’une bonne maîtrise des coûts et des risques. Au 31 décembre 2022, le pied de bilan s’élève à 1 330 milliards d’euros, en augmentation de 93 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2021. L’augmentation du poste Emplois de trésorerie et interbancaires de 35,7 milliards d’euros s’explique en grande partie par une hausse des créances auprès des banques centrales pour 26,9 milliards d’euros, dont 21,4 milliards d’euros auprès de la Banque de France, afin notamment de répondre aux exigences réglementaires. Les créances sur les établissements de crédit sont également en croissance de 11 milliards d’euros, majoritairement en faveur de filiales du groupe. Les ressources de trésorerie progressent de 27,2 milliards d’euros, en particulier du fait de la hausse des emprunts auprès d’établissements de crédit pour 38,4 milliards d’euros, majoritairement de filiales du groupe, et des émissions de titres de créances (EMTN) pour 7,9 milliards d’euros. Les emprunts auprès de la Banque de France ont diminué de 20,3 milliards d’euros, essentiellement du fait du remboursement d’un tirage du programme de soutien de la Banque Centrale Européenne (TLTRO), conséquence du relèvement de ses taux d’intérêts directeurs en septembre 2022. Les crédits accordés à la clientèle augmentent de 22,1 milliards d’euros, provenant principalement d’une progression des comptes ordinaires pour 15,2 milliards d’euros en particulier auprès de sociétés d’investissement du groupe, et des crédits de trésorerie pour 7,4 milliards d’euros, résultant d’une demande accrue de financement des entreprises. Bien que les prêts immobiliers aient connu une bonne dynamique sur le premier semestre, les crédits à l’habitat sont en recul de 4 milliards d’euros suite au renouvellement d’une opération de titrisation ayant un effet net de 6,3 milliards d’euros. Les dépôts de la clientèle augmentent de 35,6 milliards d’euros, principalement lié à la hausse des dépôts à terme pour 27,9 milliards d’euros, reflétant l’appétit des investisseurs sur ces placements dans un contexte de hausse des taux. Les comptes ordinaires créditeurs progressent de 11,9 milliards d’euros. A l’inverse, les emprunts à terme de la clientèle financière diminuent de 5,2 milliards d’euros.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 565 Tout au long de l’année 2022, la FED et la BCE ont procédé à des hausses importantes de leurs taux directeurs. Dans ce contexte, les transactions monétaires sécurisées par des titres offrent des conditions de liquidités plus favorables, en particulier sur les obligations d’Etat. A ce titre, les encours des titres reçus et donnés en pension livrée progressent respectivement de 49,9 milliards d’euros et de 27,6 milliards d’euros. Dans le sillage de la hausse des taux observée sur les obligations françaises et américaines à 10 ans, les obligations et les effets publics progressent de 10 milliards d’euros. A contrario, la conjoncture baissière des marchés actions induit une baisse de l’encours de transaction sur actions de 34,7 milliards d’euros. Dans un environnement marqué par la hausse des taux d’intérêts et la progression du dollar américain face aux principales devises, les dérivés de taux et de change progressent significativement en 2022. Inversement, la baisse de la volatilité observée sur les indices boursiers et actions conduit au recul des primes payées et reçues sur instruments conditionnels, respectivement pour 18 milliards d’euros et 20 milliards d’euros. Par ailleurs, Société Générale dispose d’un panel diversifié de sources et de supports de refinancement tels que : des ressources stables composées des capitaux propres et p d’emprunts obligataires et subordonnés (66 milliards d’euros) ; des ressources clientèle, en hausse de 36 milliards d’euros, p collectées sous forme de dépôts qui constituent une part significative des ressources (33% du total bilan) ; des ressources issues d’opérations interbancaires (237 milliards p d’euros) sous forme de dépôts et d’emprunts ; des ressources de marché levées grâce à une politique active de p diversification qui s’appuie sur diverses natures de dette (émissions obligataires sécurisées et non sécurisées…), de supports d’émissions (EMTN, Certificats de Dépôts), de devises et de bassins d’investisseurs (118 milliards d’euros) ; des ressources issues de titres donnés en pension livrée auprès de la p clientèle et des établissements de crédit (219 milliards d’euros) en hausse par rapport à 2021. ANALYSE DU RÉSULTAT DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (En M EUR) 2022 2021 Variations 2022/2021 (%) France Étranger Société Générale France Étranger Société Générale France Étranger Société Générale Produit net bancaire 9 678 3 068 12 746 8 125 2 827 10 952 19 9 16 Charges générales d’exploitation et dotations aux amortissements (8 584) (1 826) (10 410) (7 887) (1 649) (9 536) 9 11 9 Résultat brut d’exploitation 1 094 1 242 2 336 238 1 178 1 416 360 5 65 Coût du risque (424) (175) (599) (133) 26 (107) 219 (773) 460 Résultat d’exploitation 670 1 067 1 737 105 1 204 1 309 538 (11) 33 Gains ou pertes sur actifs immobilisés (1 828) (251) (2 079) 604 57 661 (403) (540) (415) Résultat courant avant impôt (1 158) 816 (342) 709 1 261 1 970 (263) (35) (117) Impôts sur les bénéfices 390 (308) 82 414 (389) 25 (6) (21) 228 Résultat net (768) 508 (260) 1 123 872 1 995 (168) (42) (113) En 2022, dans un contexte marqué par un environnement géopolitique et économique incertain et complexe, Société Générale extériorise un résultat brut d’exploitation de 2,3 milliards d’euros, en hausse de 0,9 milliard d’euros par rapport à celui de 2021, soit un rebond de 65%. le produit net bancaire (PNB) s’élève à 12,7 milliards d’euros, en p progression de 1,7 milliard d’euros (+16%) par rapport à 2021. L’ensemble des métiers bénéficie d’une progression de leurs revenus : le produit net bancaire des activités de Banque de détail en France - ressort en hausse de 0,4 milliard d’euros par rapport à 2021. La Banque de détail réalise une performance financière solide, bénéficiant d’une progression soutenue sur les commissions de service et financières (+8% par rapport à 2021). Société Générale a poursuivi tout au long de l’année son projet de rapprochement avec le Groupe Crédit du Nord. Conformément au calendrier, la fusion juridique est effective au 1 er janvier 2023. SG est désormais la nouvelle banque de détail en France du groupe Société Générale, avec pour ambition de constituer un partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service de 10 millions de clients, les revenus des activités de la Banque de Grande Clientèle et - Solutions Investisseurs sont également en progression de 0,8 milliard d’euros, portés par une très bonne dynamique de tous les métiers : les revenus des activités Actions et Dérivées Actions, en hausse • de 24%, poursuivent la bonne dynamique constatée en 2021, bénéficiant d’une forte activité clientèle avec une gestion solide du risque dans un environnement contrasté,
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 566 dans un contexte de forte volatilité sur les taux, les activités de • Taux et Devises affichent une progression de 69% des revenus sur l’année 2022, marquant un fort rebond par rapport à l’année 2021, les activités de Financement et Conseil affichent une très • bonne performance avec des revenus en croissance de 26% par rapport à 2021. Ces derniers ont profité des bonnes dynamiques du marché dans les activités de financement d'actifs et celles liées aux Ressources Naturelles. Le métier de Global Transaction et Payment Services a enregistré une performance historique bénéficiant de la hausse des taux ; le Hors Pôles, qui inclut la gestion du portefeuille de participations - du Groupe, enregistre une hausse de son produit net bancaire de 0,5 milliard d’euros par rapport à 2021, provenant essentiellement de l’augmentation des dividendes reçus des filiales. les charges générales d’exploitation augmentent de 0,9 milliard p d’euros (+9%) par rapport à 2021 : les frais de structure s’élèvent à 5 milliards d’euros au 31 décembre - 2022, en hausse de 0,6 milliard d’euros (+15%) par rapport à 2021. La progression de ce poste sur 2022 est notamment attribuable à la hausse de la contribution au Fonds de Résolution Unique pour 0,3 milliard d’euros et aux charges de transformation du Groupe, les frais de personnel s’établissent à 5,4 milliards d’euros, en - hausse de 0,2 milliard d’euros (+5%) par rapport à 2021. Sur l’année 2022 les frais de personnel intègrent les hausses des rémunérations collectives et variables. Par ailleurs les charges relatives aux régimes de retraite à prestation définies sont en hausse de 0,1 milliard d’euros dans un contexte général de remontée des taux ; la charge nette du risque s’établit à 0,6 milliard d’euros à fin p décembre 2022, soit une augmentation de 0,5 milliard d’euros par rapport à l’exercice précédent. Alors que le coût du risque reste contenu sur les encours en défaut, la politique de provisionnement prudente sur les encours sains explique l'évolution de la charge de l'exercice 2022. La combinaison de l’ensemble de ces éléments entraîne la progression du résultat d’exploitation de 0,4 milliard d’euros en comparaison avec 2021, pour s’établir à 1,7 milliards d’euros fin 2022 ; en 2022, Société Générale réalise une perte sur actifs immobilisés de p 2,1 milliards d’euros résultant principalement de la cession de la filiale russe Rosbank pour 1,8 milliard d’euros et de la dépréciation des titres de participation Société Générale Securities Services SPA pour 0,3 milliard d’euros. Pour mémoire en 2021, les gains réalisés pour 0,7 milliard d’euros étaient principalement liés à la cession de Lyxor Asset Management et Lyxor International Asset Management ; l’impôt sur les bénéfices s’établit à 0,1 milliard d’euros, reflet de p résultats contrastés entre la performance des succursales à l’étranger et le résultat en France grevé par la cession de la filiale russe Rosbank. La perte nette après impôts s’établit donc à 0,3 milliard d’euros à fin 2022 contre un bénéfice de 2 milliards d’euros à fin 2021. ÉCHÉANCIER DES DETTES FOURNISSEURS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dettes non échues Dettes non échues 1 à 30 jours 31 à 60 jours Plus de 60 jours Plus de 90 jours Dettes échues Total 1 à 30 jours 31 à 60 jours Plus de 60 jours Plus de 90 jours Dettes échues Total Dettes fournisseurs 41 90 - - - 131 41 91 - - - 132 Les dates d’échéance correspondent à des conditions calculées à 60 jours date de factures. Le traitement des factures fournisseurs de Société Générale en France est en grande partie centralisé. Le service en charge de ce traitement assure l’enregistrement comptable et procède aux règlements des factures fournisseurs ordonnancées par l’ensemble des directions fonctionnelles et des pôles de Société Générale en France. Conformément aux procédures de contrôle interne du Groupe, le règlement des factures n’est effectué qu’après validation de celles-ci par les services ordonnateurs des prestations. Une fois cette validation obtenue, le délai moyen de règlement des factures est compris entre trois et sept jours. Conformément à l’article D. 441-6 du Code de commerce dans sa rédaction issue du décret n° 2021-11 au 26 février 2021, les informations sur les délais de paiement des fournisseurs sont les suivantes : les activités bancaires, les activités d’assurance et les services p financiers (prêts financement et commissions) sont exclus du périmètre.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 567 31.12.2022 Dettes échues 0 jour (indicatif) 1 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 90 jours 91 jours et plus Total (1 jour et plus) (A) Tranches de retard de paiement Nombre de factures concernées 26 1 188 634 291 6 798 8 937 Montant total des factures concernées TTC (en M EUR) - 13 8 7 36 64 Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice - - - - - - (B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées Nombre de factures exclues - - - - - - Montant total HT des factures exclues - - - - - - (C) Délais de paiement de référence utilisés pour le calcul des retards (article L. 441-6 ou article L. 443-1 du Code de commerce) Délais légaux (45 jours fin de mois ou 60 jours þ date de facture) Délais contractuels □ Délais de paiement créances clients suivi dans le cadre de la gestion des risques de la banque (cf. le chapitre 4 du présent Document de référence : Risques et adéquation Les échéanciers de paiement des clients, au titre des financements des fonds propres), notamment au titre du risque de crédit, du risque accordés ou des prestations de service facturées, sont fixés structurel de taux et du risque de liquidité. Les durées restant à courir contractuellement. Les modalités de paiement des échéances de des créances sur la clientèle sont indiquées dans la Note 7.3 des remboursement des prêts peuvent faire l’objet d’options annexes aux comptes annuels. contractuelles modifiant les échéanciers initiaux (telle des options de remboursement anticipé, ou des facultés de report d’échéances). Le respect des dispositions contractuelles de paiement fait l’objet d’un Les dates d’échéance correspondent à des conditions calculées à 60 jours date de factures. 31.12.2022 Créances échues 0 jour (indicatif) 1 à 30 jours 31 à 60 jours 61 à 90 jours 91 jours et plus Total (1 jour et plus) (A) Tranches de retard de paiement Nombre de factures concernées - 115 86 112 1 721 2 034 Montant total des factures concernées TTC (en M EUR) (1) - 7 10 2 64 83 Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice - - - - - - (B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées Nombre de factures exclues - - - - - - Montant total HT des factures exclues - - - - - - (C) Délais de paiement de référence utilisés pour le calcul des retards (article L. 441-6 ou article L. 443-1 du Code de commerce) Délais contractuels (à préciser) Délais légaux þ Dont 38 millions d’euros de créances litigieuses. (1)
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 568 RÉSULTATS FINANCIERS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (AU COURS DES CINQ DERNIERS EXERCICES) (En M EUR) 2022 2021 2020 2019 2018 Situation financière en fin d’exercice Capital social (en M EUR) (1) 1 062 1 067 1 067 1 067 1 010 Nombres d’actions émises (1) 849 883 778 853 371 494 853 371 494 853 371 494 807 917 739 Résultats globaux des opérations effectuées (en M EUR) Chiffre d’affaires hors taxes (2) 32 519 27 128 27 026 34 300 30 748 Bénéfice avant impôts, amortissements, provisions, participation et FRBG 292 2 470 365 3 881 19 Participation des salariés attribuée au cours de l’exercice 12 15 6 11 11 Impôt sur les bénéfices (82) (25) 141 (581) (616) Bénéfice après impôts, amortissements et provisions (260) 1 995 (1 568) 3 695 1 725 Distribution de dividendes (3) 1 877 1 877 0 1 777 1 777 Résultats ajustés des opérations réduits à une seule action (en EUR) Résultats après impôts, mais avant amortissements et provisions 0,43 2,91 0,24 5,16 0,72 Résultats après impôts, amortissements et provisions (0,31) 2,34 (1,84) 4,33 2,14 Dividende versé à chaque action 1,70 1,65 0,55 2,20 2,20 Personnel Nombre de salariés (4) 42 450 43 162 44 544 46 177 46 942 Montant de la masse salariale (en M EUR) 3 938 3 554 3 408 3 754 3 128 Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux (Sécurité sociale, œuvres sociales, etc.) (en M EUR) 1 535 1 655 1 475 1 554 1 525 Au 31 décembre 2022, le capital de Société Générale entièrement libéré s’élève à 1 062 354 722,50 euros et se compose de 849 883 778 actions d’une valeur nominale (1) de 1,25 euro. Le chiffre d’affaires est formé des produits d’intérêts, des revenus des titres à revenu variable, des commissions reçues, du résultat net des opérations financières et (2) des autres produits d’exploitation. Conformément à la recommandation de la Banque Centrale Européenne du 27 mars 2020 relative aux politiques de distribution de dividendes pendant la (3) pandémie de Covid-19, Société Générale n’a pas distribué de dividendes sur actions ordinaires au titre de l’exercice 2019. Effectif moyen ajusté par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021 et 2020. (4)
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 569 Principaux mouvements ayant affecté le portefeuille titres en 2022 Au cours de l’année 2022, Société Générale a notamment effectué les opérations suivantes sur son portefeuille titres : À l’étranger En France Création Création - - Prise de participation Prise de participation - - Acquisition Acquisition - Parel Renforcement de participation Renforcement de participation - - Souscription aux augmentations de capital Souscription aux augmentations de capital EPI Company Boursorama SA, ALD, Shine, Société Générale Ventures, Treezor, Transactis Cession totale Cession totale Rosbank - Allègement de la participation (1) Allègement de la participation (1) - Sogémarché Comprend les réductions de capital, les Transmissions Universelles de Patrimoine, les fusions et les liquidations. (1) Le tableau ci-dessous récapitule les participations de Société Générale présentant un franchissement de seuil (exprimé en pourcentage de détention directe) en 2022 : Franchissement en hausse Franchissement en baisse Seuil Sociétés % du capital 31.12.2022 % du capital 31.12.2021 Seuil Sociétés % du capital 31.12.2022 % du capital 31.12.2021 5% EPI Company 7,46% 0% 5% EPI Interim Company 0% 6,25% 10% 10% 20% 20% 33,33% Société Services Fiduciaire (1) 33,33% 0% 33,33% 50% 50% 66,66% Parel (1) 100% 0% 66,66% SG Acceptance Rosbank 0% 0% 100% 99,97% (1) Participations dans les entités françaises, conformément à l’article L. 233.6 du Code de commerce.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 570 INFORMATIONS REQUISES AU TITRE DE L’ARTICLE L. 511-4-2 6.4.1 DU CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER CONCERNANT SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SA Au titre de sa présence de longue date dans le marché des matières premières, Société Générale propose des produits dérivés sur les matières premières agricoles pour répondre aux différents besoins de ses clients, notamment, la gestion des risques pour la clientèle entreprises (producteurs, consommateurs) et l’exposition aux marchés des matières premières pour la clientèle investisseurs (gestionnaires, fonds, compagnies d’assurance). L’offre de Société Générale couvre un large panel de sous-jacents : le sucre, le cacao, le café, le coton, le jus d’orange, le maïs, le blé, le colza, le soja, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le riz. Société Générale propose sur ce périmètre des produits vanilles sur les marchés organisés ainsi que des produits indiciels. L’exposition aux matières premières agricoles peut être fournie à travers des produits dont la valeur dépend d’un (mono sous-jacent) ou de plusieurs sous-jacents (multi sous-jacents). L’utilisation de produits multi sous-jacents concerne avant tout la clientèle investisseurs via les produits indiciels. Société Générale gère les risques qui résultent de ces positions sur les marchés organisés, par exemple : NYSE LIFFE (y compris Euronext Paris) pour le cacao, le maïs, le blé, p l’huile de colza, le sucre et le café ; ICE FUTURES US pour le cacao, le café, le coton, le jus d’orange, le p sucre et le blé ; ICE FUTURES Canada pour le canola ; p les marchés du CME Group pour le maïs, le soja, l’huile de soja, les p tourteaux de soja, le blé, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le riz ; la bourse de Minneapolis pour le blé ; p le SGX pour le caoutchouc ; p le TOCOM pour le caoutchouc. p La liste ci-dessus n’est pas figée et peut être amenée à évoluer. Société Générale a mis en place un certain nombre de mesures afin de prévenir ou de détecter tout impact substantiel résultant des activités décrites ci-avant : l’activité s’inscrit notamment dans le cadre réglementaire p promulgué en Europe par la directive MIFID II en vigueur depuis le 3 janvier 2018. Elle impose le respect de limites de positions sur certaines matières premières agricoles, une déclaration des positions auprès de la plateforme de négociation et une déclaration systématique des transactions effectuées auprès du régulateur compétent ; l’activité est également encadrée par des limites internes, fixées par p les équipes de suivi des risques, indépendantes des opérateurs ; ces équipes s’assurent en permanence du respect de ces différents p types de limites ; de surcroît, l’activité de Société Générale sur les marchés organisés p est encadrée par les limites fixées par le prestataire de services d’investissement qui compense les opérations ; afin de prévenir tout comportement inapproprié, les opérateurs de p Société Générale ont des mandats et des manuels qui fixent leur champ d’action et reçoivent régulièrement des formations sur les règles de bonne conduite ; des contrôles quotidiens sont réalisés pour détecter les activités p suspectes. Ces contrôles incluent spécifiquement le respect des règles de la CFTC (U.S. Commodity Futures Trading Commission) et des marchés organisés sur les limites d’emprise, qui visent à ce qu’aucun opérateur ne puisse avoir une position sur le marché telle qu’il puisse en influencer le correct équilibre. PUBLICATION RELATIVE AUX COMPTES BANCAIRES INACTIFS 6.4.2 Les articles L. 312-19 et L.312-20 du Code monétaire et financier issus de la loi n° 2014-617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et aux contrats d’assurance-vie en déshérence, dite loi Eckert, entrée en vigueur le 1 er janvier 2016, imposent à chaque établissement de crédit de publier annuellement des informations sur les comptes bancaires inactifs. Sur l’année 2022, 19 470 comptes bancaires inactifs ont été clôturés et le montant total des dépôts réalisés auprès de la Caisse des dépôts et consignations est de 30 301 720,93 euros. À fin décembre 2022, 329 839 comptes bancaires étaient recensés inactifs pour un montant total estimé à 1 751 728 690,03 euros.
6 ÉTATS FINANCIERS COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 571 COMPTES ANNUELS 6.5 BILAN 6.5.1 ACTIF (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Caisse, banques centrales, comptes courants postaux 165 341 138 486 Effets publics et valeurs assimilées Note 2.1 51 946 46 992 Prêts et créances sur les établissements de crédit Note 2.3 216 750 187 185 Opérations avec la clientèle Note 2.3 495 642 444 357 Obligations et autres titres à revenu fixe Note 2.1 109 607 104 622 Actions et autres titres à revenu variable Note 2.1 74 833 109 629 Participations et autres titres détenus à long terme Note 2.1 812 943 Parts dans les entreprises liées Note 2.1 22 188 23 850 Immobilisations corporelles et incorporelles Note 7.2 2 980 2 939 Actions propres Note 2.1 1 130 630 Autres actifs et comptes de régularisation Note 3.2 188 731 177 663 TOTAL 1 329 960 1 237 296 HORS-BILAN (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement donnés Note 2.3 306 565 249 393 Engagements de garantie donnés Note 2.3 233 347 221 912 Engagements donnés sur titres 30 204 20 729 PASSIF (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Banques centrales, comptes courants postaux 8 230 5 118 Dettes envers les établissements de crédit Note 2.4 340 748 314 011 Opérations avec la clientèle Note 2.4 550 236 497 734 Dettes représentées par un titre Note 2.4 119 613 113 037 Autres passifs et comptes de régularisation Note 3.2 236 525 234 551 Provisions Note 2.6 10 205 11 250 Dettes subordonnées Note 6.4 28 311 23 639 Capitaux propres Capital Note 6.1 1 062 1 067 Primes d’émission Note 6.1 21 330 21 556 Réserves et report à nouveau Note 6.1 13 960 13 338 Résultat de l’exercice Note 6.1 (260) 1 995 SOUS-TOTAL 36 092 37 956 TOTAL 1 329 960 1 237 296
6 ÉTATS FINANCIERS COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 572 HORS-BILAN (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement reçus d’établissements de crédit Note 2.4 85 354 67 942 Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit Note 2.4 62 807 64 927 Engagements reçus sur titres 33 928 26 352 COMPTE DE RÉSULTAT 6.5.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Intérêts et produits assimilés Note 2.5 18 373 15 060 Intérêts et charges assimilées Note 2.5 (17 164) (13 504) Revenus des titres à revenu variable Note 2.1 2 816 1 915 Commissions (produits) Note 3.1 5 320 4 932 Commissions (charges) Note 3.1 (2 388) (2 169) Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation Note 2.1 6 176 4 428 Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de placement et assimilés Note 2.1 (190) 533 Autres produits d’exploitation bancaire 423 186 Autres charges d’exploitation bancaire (620) (429) Produit net bancaire Note 7.1 12 746 10 952 Frais de personnel Note 4.1 (5 360) (5 129) Autres frais administratifs (1) (4 548) (3 892) Dotations aux amortissements (502) (515) Résultat brut d’exploitation 2 336 1 416 Coût du risque Note 2.6 (599) (107) Résultat d’exploitation 1 737 1 309 Gains ou pertes sur actifs immobilisés Notes 2.1 (2 079) 661 Résultat courant avant impôt (342) 1 970 Impôt sur les bénéfices Note 5 82 25 Résultat Net (260) 1 995 Résultat par action Note 6.3 (0,32) 2,36 Résultat dilué par action (0,32) 2,36 Dont 732 millions d’euros au titre de la contribution 2022 au Fonds de Résolution Unique (FRU) (476 millions d’euros au 31 décembre 2021). (1) Une information sur les honoraires des Commissaires aux comptes est mentionnée dans les notes annexes aux comptes consolidés du groupe Société Générale ; en conséquence, cette information n’est pas fournie dans les notes annexes aux comptes annuels de Société Générale.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 573 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS 6.6 Ces comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2023. PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION NOTE 1 DES COMPTES SOCIAUX 1. Introduction Les comptes annuels de Société Générale ont été établis et sont présentés conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des Normes Comptables relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire. Les états financiers des succursales étrangères ayant été établis d’après les règles des pays d’origine, les principaux retraitements nécessaires ont été effectués afin de les rendre conformes aux principes comptables français. Les informations présentées dans les annexes aux comptes annuels se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers de Société Générale, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période. 2. Principes comptables et méthodes d’évaluation Conformément aux principes comptables applicables aux établissements de crédit français, les méthodes d’évaluation prennent en compte pour la majorité des opérations l’intention dans laquelle celles-ci ont été conclues. Les opérations réalisées dans le cadre de la banque d’intermédiation sont maintenues à leur coût historique et font l’objet de dépréciations et de provisions pour risque de contrepartie. Les rémunérations attachées à ces opérations sont enregistrées prorata temporis en respectant le principe de séparation des exercices. Les opérations sur instruments financiers à terme réalisées afin de couvrir et de gérer le risque global de taux d’intérêt de la banque d’intermédiation entrent dans ce cadre. Les opérations réalisées dans le cadre des activités de marché sont généralement évaluées à leur valeur de marché à l’exception des prêts, emprunts et titres de placement qui suivent la règle du nominalisme. Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés sur des marchés actifs, l’évaluation à la valeur de marché est corrigée pour tenir compte du risque de liquidité, des frais de gestion futurs et le cas échéant, d’un risque de contrepartie. 3. Méthode de conversion des comptes en devises étrangères Lorsqu’ils sont exprimés en devises, le bilan et le hors-bilan des succursales sont convertis sur la base des cours de change officiels à la date de clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis sur la base du cours de change moyen du trimestre de leur réalisation. Les différences de conversion associées aux dotations en capital, aux réserves, aux reports à nouveau et aux résultats des succursales étrangères, qui proviennent de l’évolution des cours de change, sont portées dans les rubriques relatives aux comptes de régularisation. 4. Recours à des estimations et au jugement Pour la préparation des comptes annuels de Société Générale, l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat, sur l’évaluation des actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les notes annexes qui s’y rapportent. Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes annuels et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers. Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine et de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19, mais également au contexte macroéconomique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans la 5 e partie de la présente note. Le recours à des estimations concerne notamment les éléments suivants : la juste valeur au bilan des instruments financiers (titres et p instruments dérivés) non cotés sur un marché actif et détenus dans le cadre d’activités de marché (cf. Notes 2.1, 2.2 et 3.2) ; les dépréciations des actifs financiers (cf. Note 2.6) ; p les provisions enregistrées au passif du bilan (cf. Notes 2.6, 4.2 p et 5.2) ; les actifs d’impôts différés comptabilisés au bilan (cf. Note 5). p
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 574 RISQUES CLIMATIQUES Société Générale poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes annuels. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques de Société Générale. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques de la Banque. Au 31 décembre 2022, la détermination des dépréciations et provisions pour risque de crédit intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement. Les impacts des engagements de Société Générale en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer le caractère récupérable des actifs d’impôts différés. 5. Crises : Covid-19, guerre en Ukraine et conséquences économiques La levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 dans plusieurs grandes économies a soutenu l’activité économique, même si les confinements en Chine continentale ont pesé sur cette dernière. En revanche, l’année 2022 est marquée par la guerre en Ukraine. Le conflit, avec ses pertes en vies humaines et les souffrances causées, entraîne des coûts économiques importants et s’accompagne d’une très grande incertitude. Dans la zone euro, les difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de l’énergie, le recul du pouvoir d’achat avec une inflation forte et le resserrement des politiques économiques sont les principaux freins à la croissance. Si les risques associés à la pandémie ont considérablement diminué à court terme, la guerre en Ukraine entache ainsi ces perspectives d’une incertitude forte et un ralentissement prononcé est anticipé en 2023. Dans ce contexte, Société Générale a mis à jour les scénarios macroéconomiques retenus pour la préparation des comptes annuels au 31 décembre 2022 et a également maintenu l’application de certains ajustements méthodologiques pour prendre en compte les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et aux suites de la pandémie de Covid-19. En particulier, Société Générale utilise les scénarios macroéconomiques dans les modèles d’évaluation des dépréciations et provisions pour risque de crédit (cf. Note 2.6) ainsi que dans les tests de recouvrabilité des actifs d’impôts différés (cf. Note 5). SCÉNARIOS MACROÉCONOMIQUES ET PONDÉRATIONS Au 31 décembre 2022, Société Générale a retenu trois scénarios macroéconomiques permettant d’appréhender les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, à la poursuite de la pandémie de Covid-19 et au contexte macroéconomique actuel. Le scénario SG Extended, mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, est devenu obsolète compte tenu de la gestion et de l’évolution de cette dernière au cours de l’année 2022. Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées ci-dessous : le scénario central (SG Central), pondéré à 60%, prévoit que l’activité p sera en net ralentissement en 2023 et que la croissance ne rebondira que modestement en 2024. En 2023, l’inflation restera élevée, proche de 5,5%, avant de baisser sous 3% en 2024 et de revenir à la cible à moyen terme. La BCE continuera le resserrement monétaire à court terme, mais un assouplissement se profilerait à partir de la fin d’année 2023. La pondération appliquée au scénario central est portée à 60% au 31 décembre 2022 (50% au 31 décembre 2021) en lien avec la suppression du scénario SG Extended ; le scénario favorable (SG Favourable), pondéré à 10%, décrit une p accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue au scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande (situation observée dans plusieurs économies en 2021/2022 à la suite des déconfinements). Dans les deux cas, la croissance plus forte a un impact positif sur l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ; le scénario stressé (SG Stress), pondéré à 30% correspond à une p situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro…) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises. Ces scénarios sont établis par le Département des Études Économiques et Sectorielles de Société Générale à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques. Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et le consensus des économistes de la place servent de référence pour s’assurer que les scénarios ainsi construits sont cohérents. CRISE LIÉE À LA COVID-19 : PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT (PGE) Société Générale a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force). D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client peut soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt. Les conditions de rémunération de la garantie sont fixées par l’État : la banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse). Cette quote-part de la prime de garantie conservée par la banque est comptablement assimilée à un produit d’intérêt. Ces PGE ont été enregistrés à l’actif du bilan parmi les Opérations avec la clientèle. La quote-part des primes de garantie reçues des emprunteurs et conservée par la banque en rémunération du risque non couvert par l’État est reconnue en résultat, parmi les Intérêts et produits assimilés, de manière étalée sur la durée de vie effective des prêts, concomitamment à l’enregistrement des intérêts contractuels.
NOTE 1 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 575 Les provisions et dépréciations pour risque de crédit enregistrées au titre des PGE tiennent compte des effets de la garantie de l’État. Les modèles de calcul des dépréciations et provisions pour risque de crédit tiennent compte par ailleurs des probabilités d’exercice des options de prorogation, de la quotité du prêt non garanti par l’État ainsi que du délai de carence dans la mise en force de la garantie. Au 31 décembre 2022, l’encours des PGE s’élève à environ 7,8 milliards d’euros (dont 2,07 milliards d’euros en encours dégradés et 1,01 milliard d’euros en encours douteux). Le montant des dépréciations et provisions pour risque de crédit enregistré au 31 décembre 2022 au titre des PGE s’élève à environ 108 millions d’euros (dont 43 millions d’euros en encours dégradés et 54 millions d’euros en encours douteux), sans prépondérance d’un secteur spécifique. Sur la base des scénarios présentés ci-dessus et après prise en compte des ajustements méthodologiques, le coût du risque pour l’exercice 2022 représente une charge nette de 599 millions d’euros, en hausse de 492 millions d’euros par rapport à l’exercice 2021. L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leur PGE de 6 à 10 ans ; ces allongements n’ont pas eu d’effets significatifs sur les états financiers de Société Générale au 31 décembre 2022. CONSÉQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE Société Générale a mis fin à ses activités de banque en Russie en avril 2022 et a cédé sa filiale Rosbank en mai 2022. Les effets de cette cession sur les états financiers de Société Générale sont décrits dans la Note 2.1. Hors de Russie, Société Générale détient des encours sur des contreparties russes (1,1 milliard d’euros). L’appréciation de l’évolution du risque de crédit sur ces encours a conduit Société Générale à les déclasser en encours dégradés ou en encours douteux si nécessaire (cf. Note 2.6.2). 6. Projet de rapprochement de la banque de détail avec Crédit du Nord Société Générale avait annoncé le 7 décembre 2020 un projet de rapprochement des deux réseaux bancaires Crédit du Nord et Société Générale pour constituer un nouvel ensemble (projet Vision 2025). Ce projet d’organisation de la nouvelle Banque de Détail en France a été présenté par Société Générale à ses partenaires sociaux au quatrième trimestre 2021. La banque a finalisé au cours de l’année 2022 la préparation de la fusion juridique de Société Générale et de Crédit du Nord, qui est effective depuis le 1 er janvier 2023. À l’issue du rapprochement, l’intégralité des filiales détenues par Crédit du Nord seront fusionnées au sein de Société Générale. Dans le cadre de ces opérations de fusion, les différences constatées entre l’actif net absorbé et la valeur comptable des participations décomptabilisées engendreront dans les comptes de Société Générale la constatation d’un boni de fusion d’environ 2,8 milliards d’euros (ie, une différence positive enregistrée en résultat à hauteur de la quote-part des résultats accumulés par l’entité absorbée depuis l’acquisition et non distribués et, dans les capitaux propres pour le montant résiduel). 7. Acquisition de LeasePlan par ALD Le 6 janvier 2022 a été annoncée la signature par Société Générale et ALD de deux accords prévoyant l’acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan. La réalisation de cette acquisition est attendue au cours du premier semestre 2023 sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles. L’acquisition de LeasePlan pour un montant total de 4,5 milliards d’euros serait financée à la fois en numéraire et en titres. Dans le cadre de cette acquisition, le 16 décembre 2022 ALD a réalisé une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires d’un montant d’environ 1,2 milliard d’euros. Avant cette augmentation, Société Générale détenait 79,8% du capital social d’ALD. Conformément à son engagement de rester l’actionnaire majoritaire à long terme d’ALD, Société Générale a souscrit des actions nouvelles pour un montant d’environ 803 millions d’euros représentant environ 66,3% de l’augmentation de capital et détient à l’issue de cette dernière 75,9% du capital social d’ALD. En conséquence, après réalisation de l’acquisition de LeasePlan, Société Générale resterait l’actionnaire majoritaire d’ALD avec une participation de 52,6%. Cette participation pourrait être ramenée à 51% en cas d’exercice des ABSA (Actions à Bons de Souscription d’Actions) qui seraient remis aux actionnaires de LeasePlan pour leur permettre d’augmenter leur participation proforma jusqu’à 32,9% du capital social d’ALD.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 576 INSTRUMENTS FINANCIERS NOTE 2 Portefeuille titres NOTE 2.1 PRINCIPES COMPTABLES Les titres sont classés en fonction de : leur nature : effets publics (bons du Trésor et titres assimilés), obligations et autres titres à revenu fixe (titres de créances négociables et p titres du marché interbancaire), actions et autres titres à revenu variable ; leur portefeuille de destination : transaction, placement, investissement, activité de portefeuille, participations, parts dans les entreprises p liées et autres titres détenus à long terme, correspondant à l’objet économique de leur détention. Les achats et les ventes de titres sont comptabilisés au bilan en date de règlement-livraison. Pour chaque catégorie de portefeuille, les règles de classement et d’évaluation appliquées sont les suivantes. Les règles de dépréciation afférentes sont décrites dans la Note 2.6.5. Titres de transaction Ce sont les titres qui, à l’origine, sont acquis ou vendus avec l’intention de les revendre ou de les racheter à court terme ou qui sont détenus dans le cadre d’une activité de mainteneur de marché. Ces titres sont négociables sur un marché actif et les prix de marché ainsi accessibles sont représentatifs de transactions réelles intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Sont également classés en titres de transaction, les titres faisant l’objet d’un engagement de vente dans le cadre d’une opération d’arbitrage effectuée sur un marché d’instruments financiers organisé ou assimilé, et les titres acquis ou vendus dans le cadre d’une gestion spécialisée de portefeuille de transaction comprenant des instruments financiers à terme, des titres ou d’autres instruments financiers gérés ensemble et présentant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme. Les titres de transaction sont inscrits au bilan à leur prix d’acquisition, hors frais d’acquisition. Ils font l’objet d’une évaluation sur la base de leur valeur de marché à la date de clôture de l’exercice. Le solde des gains et pertes latents ainsi constatés, de même que le solde des gains et pertes réalisés sur cession des titres est porté au compte de résultat, dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation », ou, « de placement et assimilés ». Les coupons encaissés sur les titres à revenu fixe du portefeuille de transaction sont classés dans le compte de résultat au sein de la rubrique « Produits nets d’intérêts relatifs aux obligations » et « Autres titres à revenu fixe ». Les titres de transaction qui ne sont plus détenus avec l’intention de les revendre à court terme, ou qui ne sont plus détenus dans le cadre d’une activité de mainteneur de marché ou pour lesquels la gestion spécialisée de portefeuille dans le cadre de laquelle ils sont détenus ne présente plus un profil récent de prise de bénéfices à court terme peuvent être transférés dans les catégories « Titres de placement » ou « Titres d’investissement » si : une situation exceptionnelle du marché nécessite un changement de stratégie de détention ; ou p si les titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables sur un marché actif et si Société Générale a l’intention p et la capacité de les détenir dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance. Les titres ainsi transférés sont inscrits dans leur nouvelle catégorie à leur valeur de marché à la date du transfert. Titres d’investissement Les titres d’investissement sont les titres à revenu fixe assortis d’une échéance fixée qui ont été acquis ou reclassés de la catégorie « Titres de transaction » ou « Titres de placement » avec l’intention manifeste et la capacité de les détenir jusqu’à l’échéance. Société Générale doit donc disposer notamment de la capacité de financement nécessaire pour continuer à détenir ces titres jusqu’à leur échéance. Ces derniers ne doivent être soumis à aucune contrainte existante juridique ou autre qui pourrait remettre en cause l’intention de les détenir jusqu’à leur échéance. Les titres d’investissement incluent également les titres de transaction et de placement que Société Générale a décidé de reclasser dans les conditions particulières décrites ci-dessus (situation exceptionnelle de marché ou titres qui ne sont plus négociables sur un marché actif). Ces titres reclassés sont identifiés au sein du portefeuille des titres d’investissement. Société Générale peut être amenée à céder les titres d’investissement ou à les transférer dans une autre catégorie comptable uniquement dans les cas particuliers suivants : la cession ou le transfert est effectué à une date proche de l’échéance du titre ; ou p la cession ou le transfert survient du fait d’un événement isolé et indépendant du contrôle de Société Générale. p Ces titres d’investissement peuvent être désignés comme éléments couverts dans le cadre d’une opération de couverture affectée ou de couverture globale du risque de taux d’intérêt réalisée au moyen d’instruments financiers à terme. Les titres d’investissement sont inscrits au bilan à leur coût d’achat hors frais d’acquisition.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 577 Titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme Il s’agit, d’une part, des titres de participation et parts dans les entreprises liées dont la possession durable est estimée utile à l’activité de Société Générale, et notamment ceux répondant aux critères suivants : titres de sociétés intégrées globalement ou émis par des sociétés mises en équivalence ; p titres de sociétés ayant des administrateurs ou des Dirigeants communs avec Société Générale, dans des conditions qui permettent p l’exercice d’une influence sur l’entreprise dont les titres sont détenus ; titres de sociétés appartenant à un même groupe contrôlé par des personnes physiques ou morales exerçant un contrôle sur l’ensemble et p faisant prévaloir une unité de décision ; titres représentant plus de 10% des droits dans le capital émis par un établissement de crédit ou par une société dont l’activité se situe dans p le prolongement de celle de Société Générale. Il s’agit, d’autre part, des autres titres détenus à long terme, constitués par les investissements réalisés par Société Générale, sous forme de titres, dans l’intention de favoriser le développement de relations professionnelles durables en créant un lien privilégié avec l’entreprise émettrice, sans toutefois exercer une influence sur sa gestion en raison du faible pourcentage des droits de vote qu’ils représentent. Les Titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme sont comptabilisés à leur coût d’achat hors frais d’acquisition. Les revenus de dividendes attachés à ces titres sont portés au compte de résultat dans la rubrique « Revenus des titres à revenu variable ». Titres de placement Ce sont les titres qui ne sont inscrits ni parmi les titres de transaction, ni parmi les titres d’investissement, ni parmi les autres titres détenus à long terme, les titres de participation et les parts dans les entreprises liées. ACTIONS ET AUTRES TITRES À REVENU VARIABLE Les actions sont inscrites au bilan à leur coût d’achat hors frais d’acquisition ou à leur valeur d’apport. À la clôture de l’exercice, elles sont évaluées par rapport à leur valeur probable de négociation et seules les moins-values latentes sont comptabilisées par l’inscription d’une dépréciation relative au portefeuille titres. Les revenus de dividendes attachés aux actions classées en Titres de placement sont portés au compte de résultat dans la rubrique « Revenus des titres à revenu variable ». OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE Ces titres sont inscrits au bilan à leur prix d’acquisition hors frais d’acquisition, et concernant les obligations, hors intérêts courus non échus à la date d’acquisition. Les différences entre les prix d’acquisition et les valeurs de remboursement (primes si elles sont positives, décotes si elles sont négatives) sont enregistrées au compte de résultat sur la durée de vie des titres concernés. L’étalement de ces différences est réalisé en utilisant la méthode actuarielle. Les intérêts courus à percevoir attachés aux obligations et autres titres à revenu fixe de placement sont portés dans un compte de créances rattachées en contrepartie de la rubrique « Intérêts et produits assimilés du compte de résultat ». Les titres de placement peuvent être transférés dans la catégorie « Titres d’investissement » si : une situation exceptionnelle de marché nécessite un changement de stratégie de détention ; ou p si les titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables sur un marché actif et si Société Générale a l’intention p et la capacité de les détenir dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance. EFFETS PUBLICS, OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE, ACTIONS NOTE 2.1.1 ET AUTRES TITRES À REVENU VARIABLE (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Effets publics et valeurs assimilées Actions et autres titres à revenu variable Obligations et autres titres à revenu fixe (1) Total Effets publics et valeurs assimilées Actions et autres titres à revenu variable Obligations et autres titres à revenu fixe (2) Total Portefeuille de transaction 32 051 74 610 42 851 149 512 26 742 109 347 51 139 187 228 Portefeuille de placement 19 747 197 13 119 33 063 20 106 190 10 153 30 449 Montant brut 20 260 217 13 193 33 670 20 175 209 10 410 30 794 Dépréciations (513) (20) (74) (607) (69) (19) (257) (345) Portefeuille d’investissement 53 - 53 475 53 528 56 - 43 321 43 377 Montant brut 53 - 53 475 53 528 56 - 43 321 43 377 Dépréciations - - - - - - - - Créances rattachées 95 26 162 283 88 92 9 189 TOTAL 51 946 74 833 109 607 236 386 46 992 109 629 104 622 261 243 Au 31 décembre 2022, le montant des obligations et autres titres à revenu fixe comprend 1 454 millions d’euros de titres émis par des organismes publics. (1) Au 31 décembre 2021, le montant des obligations et autres titres à revenu fixe comprend 1 351 millions d’euros de titres émis par des organismes publics. (2)
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 578 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR LES TITRES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Valeur estimée des titres de placement Plus-values latentes (1) 104 1 008 Résultat latent du portefeuille d’investissement hors portefeuille reclassé Montant des primes et décotes afférentes aux titres de placement et d’investissement 292 143 Parts d’OPCVM détenues : 15 310 17 888 OPCVM français n 8 527 9 045 OPCVM étrangers n 6 783 8 843 dont OPCVM de capitalisation 5 4 Montant des titres cotés (2) 361 737 360 427 Montant des titres subordonnés 110 110 Montant des titres prêtés 71 453 62 158 Ces montants ne tiennent pas compte des résultats latents afférents aux instruments financiers affectés en couverture des titres de placement. (1) Au 31 décembre 2022, le montant des titres de transaction cotés s’élève à 274 544 millions d’euros (285 452 millions d’euros au 31 décembre 2021). (2) TITRES DE PARTICIPATION, PARTS DANS LES ENTREPRISES LIÉES ET AUTRES TITRES NOTE 2.1.2 DÉTENUS À LONG TERME PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DÉTENUS A LONG TERME (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Établissements de crédit 332 346 Autres 585 670 Participations et autres titres détenus à long terme avant dépréciations 917 1 016 Dépréciations (105) (73) TOTAL 812 943 Les principaux mouvements de l’exercice concernent les entités entraînant leur reclassement de la catégorie « Participations et autres Société Générale Mauritanie, Société Générale Ventures et Transactis titres détenus à long terme » vers « Parts dans les Entreprises liées » qui sont entrées dans le périmètre de consolidation sur l’exercice pour -95 millions d’euros. PARTS DANS LES ENTREPRISES LIÉES (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Établissements de crédit 8 843 11 905 Cotés 1 862 5 355 Non cotés 6 981 6 550 Autres 16 487 15 652 Cotés 1 948 1 156 Non cotés 14 539 14 496 Parts dans les entreprises liées avant dépréciations 25 330 27 557 Dépréciations (3 142) (3 707) TOTAL 22 188 23 850
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 579 Toutes les transactions avec les parties liées ont été conclues à des conditions normales de marché. Société Générale a annoncé le 18 mai 2022 la finalisation de la cession de sa filiale Rosbank. Une perte de cession d’un montant de -3 401 millions d’euros a été constatée dans le résultat de la période en contrepartie de la sortie de l’intégralité des titres Rosbank d’une valeur brute comptable de 3 497 millions d’euros et du prix réglé par l’acheteur. La perte de cession a été enregistrée : dans le poste « Gains ou pertes sur actifs immobilisés », pour un p montant avant impôts de -2 686 millions d’euros en lien (cf. Note 2.1.6) ; et dans le poste « Résultat net des opérations de change », pour un p montant de -714 millions d’euros (perte de change constatée en date de cession sur la position de titres libellés en devises). Cette perte de cession a été compensée pour partie par la reprise de la dépréciation, précédemment constatée sur les titres Rosbank, enregistrée dans le poste « Gains ou pertes sur actifs immobilisés » pour un montant de +859 millions d’euros. Les autres principaux mouvements de la période concernent : la souscription à l’augmentation de capital d’ALD avec DPS : p +791 millions d’euros ; la souscription à l’augmentation de capital de Boursorama SA : p +400 millions d’euros ; les entités Société Générale Mauritanie, Société Générale Ventures p et Transactis sont entrées dans le périmètre de consolidation sur l’exercice entraînant leur reclassement de la catégorie « Participations et autres titres détenus à long terme » vers « Parts dans les Entreprises liées » pour +95 millions d’euros ; l’acquisition de l’intégralité des titres Parel détenus par Généfinance p et Sogéparts : +61 millions d’euros ; les souscriptions aux augmentations de capital de Shine : p +38 millions d’euros ; la réduction de capital de Sogémarché : -40 millions d’euros. p Les principaux mouvements sur dépréciations concernent : la dépréciation sur les titres Société Générale Securities p Services SPA : -251 millions d’euros ; la dépréciation sur les titres Banco Société Générale Brasil : p -30 millions d’euros. ACTIONS PROPRES NOTE 2.1.3 PRINCIPES COMPTABLES Les actions Société Générale acquises en vue de leur attribution aux salariés dans le cadre des dispositions législatives en vigueur sont inscrites en « Titres de placement » et présentées dans la rubrique « Actions propres » à l’actif du bilan. Les actions Société Générale détenues dans le cadre d’un soutien de cours ou d’opérations d’arbitrage sur indice CAC 40 sont inscrites parmi les « Titres de transaction » et présentées dans la rubrique « Actions propres » à l’actif du bilan. Les actions Société Générale acquises en vue de leur annulation sont inscrites en «Titres immobilisés » et présentées dans la rubrique « Actions propres » à l’actif du bilan. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Quantité Valeur comptable (2) Valeur de marché Quantité Valeur comptable (2) Valeur de marché Titres de transaction (1) 282 892 7 7 47 777 2 2 Titres de placement 7 061 203 209 166 5 962 006 160 180 Titres immobilisés (3) 41 674 813 914 979 16 247 062 468 491 TOTAL 49 018 908 1 130 1 151 22 256 845 630 673 Valeur nominale de l’action : 1,25 euro. Cours de l’action au 31 décembre 2022 : 23,48 euros. Société Générale a mis en place le 22 août 2011 un contrat de liquidité qui, pour sa mise en œuvre, a été doté de 170 millions d’euros afin d’intervenir sur le titre (1) Société Générale. À la suite de la mise en place du programme de rachat d’actions Société Générale 2022, le contrat de liquidité a été suspendu et au 31 décembre 2022 aucun titre Société Générale n’est détenu dans le cadre de ce contrat. La valeur comptable est évaluée conformément à l’avis du CNC n° 2008-17 approuvé le 6 novembre 2008 relatif aux stock-options et attributions gratuites d’actions. (2) Au 31 décembre 2022, 41 674 813 actions Société Générale ont été acquises sur le marché à un prix de revient de 914 millions d’euros, à des fins d’annulation. La (3) réduction de capital par annulation de titres a été réalisée le 1 er février 2023. Au 31 décembre 2021, 16 247 062 actions Société Générale avaient été acquises sur le marché à un prix de revient de 468 millions d’euros, à des fins d’annulation le 1 er février 2022, conformément à la décision de l’Assemblée générale du 19 mai 2021.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 580 REVENUS DES TITRES À REVENU VARIABLE NOTE 2.1.4 (En M EUR) 2022 2021 Dividendes sur actions et autres titres à revenu variable 17 23 Dividendes sur titres de participation et autres titres à long terme 2 799 1 892 TOTAL 2 816 1 915 Les dividendes perçus sur le portefeuille de transaction sont classés en « Gains net sur opérations liées aux portefeuilles de négociation, de placement et assimilés ». Le montant des dividendes sur titres de participation et autres titres détenus à long terme perçu au titre de l’exercice 2022 revient à un niveau d’avant crise liée à la pandémie du Covid-19. GAINS NETS SUR OPÉRATIONS LIÉES AUX PORTEFEUILLES DE NÉGOCIATION, NOTE 2.1.5 DE PLACEMENT ET ASSIMILÉS (En M EUR) 2022 2021 Résultat net sur portefeuille de négociation : 6 176 4 428 Résultat net des opérations sur titres de transaction (1) (11 130) 27 074 Résultat sur instruments financiers à terme 18 538 (23 197) Résultat net des opérations de change (1 232) 551 Résultat net sur titres de placement : (190) 533 Plus-values de cession 500 603 Moins-values de cession (427) (59) Dotations aux dépréciations (531) (39) Reprises de dépréciations 268 28 TOTAL 5 986 4 961 Y compris dividendes perçus sur le portefeuille de transaction pour 1 631 millions d’euros. (1) GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉS NOTE 2.1.6 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Gains ou pertes sur actifs immobilisés » regroupe les plus ou moins-values de cession ainsi que les dotations nettes aux dépréciations sur titres de participation et parts dans les entreprises liées, autres titres détenus à long terme, titres d’investissement. (En M EUR) 2022 2021 Titres d’investissement - (9) Plus-values nettes de cession - (9) Dotations nettes aux dépréciations - - Titres de participation et de filiales (2 093) 589 Plus-values de cession (1) 59 557 Moins-values de cession (1) (2 686) - Dotations aux dépréciations (2) (356) (23) Reprises de dépréciations (2) 890 55 Subventions versées à des filiales - - Résultat net sur immobilisations d’exploitation (cf Note 7.2) 14 81 TOTAL (2 079) 661 Au 31 décembre 2022, la principale sortie concerne la cession intégrale de Rosbank pour -2 686 millions d’euros (impact hors effet change). (1) Les dotations et reprises concernent principalement les entreprises liées (cf. Note 2.1.2 – Parts dans les entreprises liées). (2)
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 581 Opérations sur les instruments financiers à terme NOTE 2.2 PRINCIPES COMPTABLES Les opérations sur instruments financiers à terme de taux, de change ou d’actions sont conclues dans le cadre d’opérations de couverture ou de marché. Les engagements nominaux sur les instruments financiers à terme sont présentés sur une ligne unique au hors-bilan. Ce montant représente le volume des opérations en cours ; il ne reflète ni le risque de marché, ni le risque de contrepartie qui leur sont associés. Les dérivés de crédit achetés à titre de couverture du risque de crédit sur des actifs financiers non évalués à leur valeur de marché sont quant à eux classés et traités comme des engagements de garanties reçus. Plusieurs cas sont à distinguer en ce qui concerne la comptabilisation des résultats afférents aux instruments financiers à terme. Opérations de couverture Les pertes et gains relatifs aux instruments financiers à terme utilisés à titre de couverture affectée identifiés comme tels dès l’origine et permettant de réduire le risque de variation de prix ou de taux d’intérêt affectant l’élément ou l’ensemble homogène d’éléments couverts, sont constatés dans les résultats de manière symétrique à la prise en compte des produits et charges sur les éléments couverts. S’ils concernent des instruments de taux d’intérêt, ils sont comptabilisés dans la même rubrique que les produits et charges sur les éléments couverts, en Intérêts et produits assimilés ou Intérêts et charges assimilées. S’ils concernent des instruments autres que de taux (instruments sur actions, indices boursiers, de change, etc.), ils sont comptabilisés dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de placement et assimilés ». Les charges et produits relatifs aux instruments financiers à terme ayant pour objet de couvrir et de gérer un risque global de taux sont inscrits prorata temporis en compte de résultat conformément aux règles comptables applicables. Ils sont inscrits dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation ». Opérations de marché Les opérations de marché incluent : des instruments négociés sur un marché organisé ou assimilé, ainsi que des instruments (tels que les dérivés de crédit, options complexes, p etc.) qui, bien que négociés de gré à gré sur des marchés moins liquides, sont inclus dans des portefeuilles de transaction ; certains instruments de dettes intégrant une composante d’instrument financier à terme dès lors que ce classement reflète de manière plus p appropriée les résultats et risques associés. Ces opérations sont évaluées par référence à leur valeur de marché à la date de clôture. Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés sur des marchés actifs, cette valeur est généralement déterminée à partir de modèles internes. Ces valorisations sont corrigées le cas échéant d’une décote (Réserve policy) déterminée en fonction des instruments concernés et des risques associés et intégrant : une valorisation prudente de l’ensemble des instruments, quelle que soit la liquidité du marché ; p une réserve estimée en fonction de la taille de la position et destinée à couvrir le risque d’emprise ; p une correction au titre de la moindre liquidité des instruments et des risques de modèles dans le cas des produits complexes ainsi que des p opérations traitées sur des marchés moins liquides (car récents ou plus spécialisés). Ces valorisations tiennent également compte, pour les instruments financiers à terme de taux d’intérêt négociés de gré à gré, des risques de contrepartie et de la valeur actualisée des frais de gestion futurs. Les gains ou pertes correspondants sont directement portés dans les résultats de l’exercice, qu’ils soient latents ou réalisés. Ils sont inscrits au compte de résultat dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation ». Les pertes ou profits relatifs à certains contrats conclus dans le cadre notamment des activités de Trésorerie gérées par la salle des marchés afin, le cas échéant, de bénéficier de l’évolution des taux d’intérêt, sont enregistrés dans les résultats au dénouement des contrats ou prorata temporis, selon la nature de l’instrument. En fin d’exercice, les pertes latentes éventuelles font l’objet d’une provision pour risques dont la contrepartie est enregistrée dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation ».
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 582 ENGAGEMENTS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS (NOTIONNELS) NOTE 2.2.1 (En M EUR) Opérations de gestion de positions Opérations de couverture Total 31.12.2022 31.12.2021 Opérations fermes 12 143 737 18 201 12 161 938 12 133 297 Opérations sur marchés organisés 3 036 343 96 3 036 439 3 051 645 Contrats à terme de taux d’intérêt 776 802 - 776 802 763 728 Contrats à terme de change 1 932 872 - 1 932 872 1 946 901 Autres contrats à terme 326 669 96 326 765 341 016 Opérations de gré à gré 9 107 394 18 105 9 125 499 9 081 652 Swaps de taux d’intérêt 7 151 923 17 913 7 169 836 7 747 976 Swaps financiers de devises 1 143 875 192 1 144 067 940 558 Forward Rate Agreement (FRA) 787 632 - 787 632 366 517 Autres 23 964 - 23 964 26 601 Opérations conditionnelles 3 687 286 202 3 687 488 3 708 609 Options de taux d’intérêt 1 781 146 - 1 781 146 1 675 125 Options de change 565 644 202 565 846 670 182 Options sur actions et indices 1 096 715 - 1 096 715 1 315 274 Autres options 243 781 - 243 781 48 028 TOTAL 15 831 023 18 403 15 849 426 15 841 906 JUSTE VALEUR DES OPÉRATIONS QUALIFIÉES DE COUVERTURE NOTE 2.2.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Opérations fermes (5 079) 1 688 Opérations sur marchés organisés (14) 38 Contrats à terme de taux d’intérêt - - Contrats à terme de change - - Autres contrats à terme (14) 38 Opérations de gré à gré (5 065) 1 650 Swaps de taux d’intérêt (5 165) 1 738 Swaps financiers de devises 100 (88) Forward Rate Agreements (FRA) - - Autres - - Opérations conditionnelles - - TOTAL (5 079) 1 688 ÉCHÉANCE DES ENGAGEMENTS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS (NOTIONNELS) NOTE 2.2.3 (En M EUR) Jusqu’à 3 mois De 3 mois à 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans Total Opérations fermes 2 183 240 3 058 972 3 311 553 3 608 173 12 161 938 Opérations sur marchés organisés 1 300 512 911 936 280 116 543 875 3 036 439 Opérations de gré à gré 882 728 2 147 036 3 031 437 3 064 298 9 125 499 Opérations conditionnelles 730 230 798 515 1 187 135 971 608 3 687 488 TOTAL 2 913 470 3 857 487 4 498 688 4 579 781 15 849 426
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 583 Prêts et créances NOTE 2.3 PRINCIPES COMPTABLES Les créances sur les établissements de crédit et la clientèle sont ventilées d’après leur durée initiale ou la nature des concours : créances à vue (comptes ordinaires et opérations au jour le jour) et créances à terme pour les établissements de crédit, créances commerciales, comptes ordinaires et autres concours à la clientèle. Ces créances intègrent les crédits consentis ainsi que les opérations de pension, matérialisées par des titres ou des valeurs, effectuées avec ces agents économiques. Seules les dettes et créances répondant aux conditions suivantes ont fait l’objet d’une compensation comptable au bilan : même contrepartie, exigibilité et devise identiques, même entité de comptabilisation, et existence d’une lettre de fusion de comptes. Les intérêts courus non échus sur les créances sont portés en comptes de créances rattachées en contrepartie du compte de résultat dans les rubriques « Produits et charges d’intérêts et assimilés ». Les commissions reçues et les coûts marginaux de transaction encourus à l’occasion de l’octroi de prêts (honoraires et commissions versés aux apporteurs d’affaires, frais de dossier) sont assimilés à des intérêts et sont étalés en résultat sur la durée de vie effective des prêts. Les engagements par signature comptabilisés au hors-bilan correspondent à des engagements irrévocables de concours en trésorerie et à des engagements de garantie qui n’ont pas donné lieu à des mouvements de fonds. Dès lors qu’un engagement est porteur d’un risque de crédit avéré rendant probable la non-perception par Société Générale de tout ou partie des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie conformément aux dispositions contractuelles initiales, nonobstant l’existence de garantie, l’encours afférent est classé en encours douteux. En tout état de cause, le déclassement en encours douteux est effectué s’il existe un ou plusieurs impayés depuis trois mois au moins (six mois pour les créances immobilières et neuf mois pour les créances sur des collectivités locales), ou si indépendamment de l’existence de tout impayé on peut conclure à l’existence d’un risque avéré, ou s’il existe des procédures contentieuses. Pour un débiteur donné, le classement d’un encours en créances douteuses entraîne, par contagion, un classement identique de l’ensemble des encours et engagements sur ce débiteur, nonobstant l’existence de garantie. Les encours douteux donnent lieu à la constitution de dépréciations pour créances douteuses ou de provisions sur engagements douteux à hauteur des pertes probables (cf. Note 2.6). Restructurations de prêts et créances Une restructuration pour difficultés financières d’un actif financier classé dans les rubriques « Créances sur les établissements de crédit » et « Opérations avec la clientèle » est une modification contractuelle du montant, de la durée ou des conditions financières de la transaction initiale acceptées par Société Générale en raison des difficultés financières et de l’insolvabilité de l’emprunteur (que cette insolvabilité soit avérée ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration) et qui n’auraient pas été envisagées dans d’autres circonstances. Les actifs financiers ainsi restructurés sont classés en encours dépréciés et les clients emprunteurs sont considérés en défaut. Ces classements sont maintenus pendant une période minimale d’un an et au-delà tant que Société Générale a une incertitude sur la capacité des emprunteurs à honorer leurs engagements. En date de restructuration, la valeur comptable de l’actif financier restructuré est réduite pour être ramenée au montant actualisé au taux d’intérêt effectif d’origine des nouveaux flux futurs de trésorerie estimés recouvrables. Cette perte est enregistrée en Coût du risque dans le compte de résultat. Les prêts et créances ayant fait l’objet de renégociations commerciales telles que décrites ci-après sont exclus des encours restructurés. Les prêts et créances peuvent faire l’objet de renégociations commerciales en l’absence de toute difficulté financière ou insolvabilité du client emprunteur. Ces opérations concernent alors des clients pour lesquels Société Générale accepte de renégocier la dette dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur et sans aucun abandon de capital ou d’intérêts courus. Les prêts et créances ainsi renégociés sont décomptabilisés en date de renégociation et les nouveaux prêts, contractualisés aux conditions ainsi renégociées, leur sont substitués au bilan à cette même date. Ces nouveaux prêts sont ultérieurement évalués au coût amorti sur la base du taux d’intérêt effectif découlant des nouvelles conditions contractuelles et intégrant les commissions de renégociation facturées le cas échéant au client.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 584 PRÊTS ET CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT NOTE 2.3.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes et prêts à vue 5 448 7 382 Comptes ordinaires 4 571 6 744 Prêts et comptes au jour le jour 877 638 Valeurs reçues en pension au jour le jour - - Comptes et prêts à terme 211 336 179 824 Prêts et comptes à terme 94 231 83 369 Titres reçus en pension 115 479 94 713 Prêts subordonnés et participatifs 989 1 192 Valeurs reçues en pension à terme - - Créances rattachées 637 550 Prêts et créances sur les établissements de crédit avant dépréciations 216 784 187 206 Dépréciations (34) (21) TOTAL (1)(2) 216 750 187 185 Au 31 décembre 2022, le montant des créances douteuses s’élève à 64 millions d’euros (dont 27 millions d’euros de créances douteuses compromises) contre (1) 45 millions d’euros au 31 décembre 2021 (dont 17 millions d’euros de créances douteuses compromises). Dont créances concernant les entreprises liées : 92 322 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 83 462 millions d’euros au 31 décembre 2021. (2) OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE NOTE 2.3.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes ordinaires débiteurs 46 774 31 581 Créances commerciales 1 432 1 407 Autres concours à la clientèle (1)(2)(3) 315 535 309 556 Valeurs reçues en pension 246 204 Titres reçus en pension 132 082 102 909 Créances rattachées 1 585 1 057 Opérations avec la clientèle avant dépréciation 497 654 446 714 Dépréciations (2 012) (2 357) TOTAL (4)(5) 495 642 444 357 Dont créances remises en garantie de passif : 89 132 millions d’euros (86 822 millions d’euros au 31 décembre 2021). Parmi ces créances 8 529 millions d’euros sont (1) éligibles au refinancement de la Banque de France au 31 décembre 2022 (7 312 millions d’euros au 31 décembre 2021). Dont prêts participatifs : 2 241 millions d’euros au 31 décembre 2022 (2 097 millions d’euros au 31 décembre 2021). (2) Au 31 décembre 2022, le montant des créances douteuses s’élève à 5 517 millions d’euros (dont 2 097 millions d’euros de créances douteuses compromises) contre (3) 5 726 millions d’euros (dont 2 166 millions d’euros de créances douteuses compromises) au 31 décembre 2021. Dont créances concernant les entreprises liées : 136 988 millions d’euros au 31 décembre 2022 (113 524 millions d’euros au 31 décembre 2021). (4) Dont crédits restructurés : 4 138 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 5 090 millions d’euros au 31 décembre 2021. (5)
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 585 Le détail des autres concours à la clientèle se détaille comme suit : (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Crédits de trésorerie 98 733 91 362 Crédits à l’exportation 12 920 12 383 Crédits d’équipement 51 669 51 400 Crédits à l’habitat 72 512 76 479 Opérations de location financement - - Autres crédits à la clientèle 79 701 77 932 TOTAL 315 535 309 556 ENGAGEMENTS PAR SIGNATURE DONNÉS NOTE 2.3.3 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement 306 565 249 393 En faveur d’établissements de crédit 84 295 61 178 En faveur de la clientèle 222 270 188 215 Engagements de garantie 233 347 221 912 D’ordre d’établissements de crédit 110 203 117 685 D’ordre de la clientèle 123 144 104 227 Les engagements par signature donnés concernent des engagements donnés aux entreprises liées pour 85 489 millions d’euros au 31 décembre 2022 (69 796 millions d’euros au 31 décembre 2021). TITRISATION NOTE 2.3.4 PRINCIPES COMPTABLES Les prêts ou créances cédés par Société Générale à un organisme de titrisation (fonds commun de titrisation, société de titrisation ou organismes étrangers équivalents) cessent de figurer à son actif et une plus ou moins-value de cession est enregistrée en résultat pour la différence entre le prix de vente et la valeur comptable des prêts ou créances cédés. Si la cession est assortie d’une convention de surdimensionnement, Société Générale inscrit à son actif, parmi les prêts et créances, une créance pour un montant égal à la fraction de la valeur de cession correspondant au supplément de prêts ou créances cédés. Les parts ordinaires émises par l’organisme de titrisation cessionnaire et acquises ou souscrites par Société Générale sont enregistrées en Titres de transaction, en Titres de placement, ou en Titres d’investissement selon l’intention de gestion. Les parts spécifiques, parts subordonnées et autres instruments financiers émis par l’organisme de titrisation cessionnaire et acquis ou souscrits par Société Générale à titre de garantie pour l’organisme sont comptabilisés parmi les Titres d’investissement (cf. Note 2.1). Lorsque Société Générale constitue auprès de l’organisme de titrisation cessionnaire un dépôt de garantie en espèces destiné à supporter les pertes consécutives à la défaillance des débiteurs des prêts et créances cédés, elle enregistre ce dépôt à son actif dans la rubrique « Autres actifs et comptes de régularisation » en tant que créance sur l’organisme de titrisation, sous réserve que le reliquat éventuel de ce dépôt lui soit attribué lors de la liquidation de l’organisme de titrisation. Lorsque la garantie donnée par Société Générale prend la forme d’un engagement par signature, celui-ci est enregistré au hors-bilan parmi les engagements de garantie donnés d’ordre de la clientèle ou d’ordre d’établissements de crédit, selon le cas. Au cours de l’exercice 2017, Société Générale a réalisé une opération de titrisation visant à substituer à l’actif du bilan, des obligations éligibles comme garantie des opérations de refinancement de l’Eurosystème à des crédits à l’habitat. Les obligations figuraient à l’actif du bilan pour un montant de 4 382 millions d’euros au 31 décembre 2021. En date du 27 janvier 2022, Société Générale a mis fin à cette opération de titrisation par le rachat de l’intégralité du portefeuille de crédits à l’habitat, le remboursement concomitant des obligations et la liquidation du fonds. Ces opérations n’ont pas eu d’incidence significative sur le résultat de la banque. Le 24 février 2022, Société Générale a réalisé une nouvelle opération de titrisation similaire. Dans ce contexte, Société Générale a cédé 10 625 millions d’euros de crédits à l’habitat à un fonds commun de titrisation. Pour en financer l’acquisition, le fonds a émis des obligations qui ont été intégralement souscrites par Société Générale. Au 31 décembre 2022, ces obligations figurent à l’actif du bilan pour 9 460 millions d’euros à la suite de l’amortissement partiel des crédits à l’habitat sous-jacents. En date du 27 janvier 2023, un rachat d’obligations a été effectué dans le cadre de cette opération de titrisation pour un montant de 3 410 millions d’euros.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 586 Dettes NOTE 2.4 PRINCIPES COMPTABLES Les dettes envers les établissements de crédit et la clientèle sont ventilées d’après leur durée initiale ou la nature de ces dettes : dettes à vue (dépôts à vue, comptes ordinaires) et dettes à terme pour les établissements de crédit, comptes d’épargne à régime spécial et autres dépôts pour la clientèle. Ces dettes intègrent les opérations de pension, matérialisées par des titres ou des valeurs, effectuées avec ces agents économiques. Les intérêts courus sur ces dettes sont portés en comptes de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat. DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT NOTE 2.4.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Dettes à vue 24 327 26 404 Dépôts et comptes ordinaires 24 327 26 404 Valeurs données en pension au jour le jour - - Dettes à terme 212 249 194 509 Emprunts et comptes à terme 212 249 194 509 Valeurs données en pension à terme - - Dettes rattachées 732 288 Titres donnés en pension 103 440 92 810 TOTAL 340 748 314 011 Les dettes concernant les entreprises liées s’élèvent à 125 274 millions d’euros au 31 décembre 2022 (107 154 millions d’euros au 31 décembre 2021). La Banque Centrale Européenne (BCE) a lancé en 2019 une troisième série d’opérations ciblées de refinancement à long terme (Targeted Longer-Term Refinancing Operations – TLTRO) dans l’objectif de maintenir des conditions de crédit favorables dans la zone euro. Comme pour les deux précédents dispositifs, le niveau de rémunération de ces emprunts dépend de la performance des établissements bancaires emprunteurs en matière d’octroi de crédits à leur clientèle de ménages (hors prêts immobiliers) et d’entreprises (hors institutions financières) ; en fonction de ces performances, les établissements emprunteurs peuvent bénéficier d’un taux d’intérêt réduit ainsi que d’une bonification additionnelle temporaire applicable sur la période du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 (réduction de 50 points de base du taux moyen de la facilité de dépôt avec un taux plancher fixé à -1%). Ces opérations TLTRO III ont été conduites trimestriellement entre septembre 2019 et décembre 2021, soit un total de 10 tirages possibles. La maturité de chaque opération est de trois ans, assortie d’une option de remboursement anticipé. Certaines modalités ont été modifiées en mars 2020, en particulier les objectifs de production de crédit, les conditions de taux et la limite de tirage, afin de renforcer davantage le soutien à l’octroi de prêts au moment où débutait la crise Covid-19. En janvier 2021, la BCE a décidé de proroger la bonification additionnelle temporaire sur la période du 24 juin 2021 au 23 juin 2022 sous réserve des performances en matière d’octroi de crédits observées sur une nouvelle période de référence courant du 1 er octobre 2020 au 31 décembre 2021. Société Générale a souscrit aux emprunts TLTRO III au travers de tirages trimestriels échelonnés entre décembre 2019 et décembre 2021. Le montant résiduel des emprunts TLTRO au passif du bilan s’élève à 41,4 milliards d’euros au 31 décembre 2022, à la suite des remboursements anticipés intervenus au quatrième trimestre 2022 pour un montant de 19,2 milliards d’euros. Au 31 décembre 2021, Société Générale avait déjà atteint les objectifs de stabilité des encours de prêts lui permettant de bénéficier du taux d’intérêt réduit ainsi que des deux bonifications additionnelles temporaires appliquées respectivement sur la période du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 et du 24 juin 2021 au 23 juin 2022. Société Générale ayant la certitude de pouvoir bénéficier des bonifications d’intérêts prévues, ces dernières ont été prises en compte pour déterminer le montant des intérêts reconnus en résultat au titre des emprunts TLTRO : ce montant a été calculé sur la base d’un taux pondéré en étalant les bonifications sur toute la durée de vie attendue des tirages concernés. Le 27 octobre 2022, la BCE a modifié les modalités de calcul du taux d’intérêt relatif à la dernière période du TLTRO III. L’effet de ces modifications a conduit à un ajustement du taux d’intérêt effectif appliqué entre le 23 juin 2022 au 22 novembre 2022 et la mise en place des nouvelles modalités de calcul à compter du 23 novembre 2022 (application de la moyenne du taux moyen de la facilité de dépôt « DFR » sur la période). Au 31 décembre 2022, le coût total des emprunts TLTRO intégrant les intérêts et bonifications s’établit donc entre -0,34% et -0,89% en fonction des dates de tirages. Au titre de l’exercice 2022, le montant total des intérêts et bonifications sur les emprunts TLTRO enregistrés en déduction des Intérêts et charges assimilés s’élèvent à 314 millions d’euros ; ce montant inclut les bonifications relatives aux emprunts remboursés par anticipation (environ 32 millions d’euros de produits d’intérêts négatifs au 31 décembre 2022).
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 587 OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE NOTE 2.4.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Comptes d’épargne à régime spécial 55 037 57 652 À vue 38 607 40 179 À terme 16 430 17 473 Autres dépôts clientèle à vue 181 535 166 133 Sociétés et entrepreneurs individuels 112 153 90 103 Particuliers 42 607 41 767 Clientèle financière 21 046 26 341 Autres 5 729 7 922 Autres dépôts clientèle à terme 196 530 174 497 Sociétés et entrepreneurs individuels 70 905 53 336 Particuliers 808 76 Clientèle financière 113 380 117 510 Autres 11 437 3 575 Dettes rattachées 1 119 384 Titres donnés en pension à la clientèle 116 015 99 068 TOTAL 550 236 497 734 Les opérations avec la clientèle concernent les entreprises liées pour 137 465 millions d’euros au 31 décembre 2022 (113 509 millions d’euros au 31 décembre 2021). DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE NOTE 2.4.3 PRINCIPES COMPTABLES Les dettes représentées par un titre sont ventilées par supports : bons de caisse, titres du marché interbancaire et titres de créances négociables, titres obligataires et assimilés, à l’exclusion des titres subordonnés classés parmi les dettes subordonnées. Les intérêts courus à verser attachés à ces titres sont portés dans un compte de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat. Les primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires sont amorties de manière linéaire ou financière sur la durée de vie des emprunts concernés. La charge correspondante est inscrite en charges d’intérêts dans la rubrique « Intérêts et charges assimilées du compte de résultat ». Les frais d’émission d’emprunts obligataires encourus dans l’exercice sont enregistrés en totalité dans les charges de ce même exercice, dans la rubrique « Intérêts et charges assimilées du compte de résultat ». (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Bons de caisse - - Emprunts obligataires - - Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables 119 023 112 598 Dettes rattachées 590 439 TOTAL 119 613 113 037 Les dettes concernant les entreprises liées s’élèvent à 341 millions d’euros au 31 décembre 2022 (342 millions d’euros au 31 décembre 2021).
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 588 ENGAGEMENTS PAR SIGNATURE REÇUS NOTE 2.4.4 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Engagements de financement reçus d’établissements de crédit 85 354 67 942 Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit 62 807 64 927 Les engagements reçus d’entreprises liées s’élèvent à 10 517 millions d’euros au 31 décembre 2022 (13 096 millions d’euros au 31 décembre 2021). Produits et charges d’intérêts NOTE 2.5 PRINCIPES COMPTABLES Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges assimilées pour tous les instruments financiers évalués au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif. Les intérêts négatifs sont répartis en déduction des comptes de produits et charges d’intérêts correspondant à ces instruments. Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie prévue de l’instrument financier de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier. Le calcul de ce taux prend en considération les flux de trésorerie estimés sur la base des modalités contractuelles de l’instrument financier sans tenir compte des pertes sur crédit futures et il inclut par ailleurs les commissions payées ou reçues entre les parties au contrat dès lors qu’elles sont assimilables à des intérêts, les coûts de transaction directement rattachables ainsi que toutes les primes et décotes. Dès qu’un actif financier ou un groupe d’actifs financiers similaires a été déprécié à la suite d’une perte de valeur, les produits d’intérêts ultérieurs sont comptabilisés sur la base du taux d’intérêt effectif utilisé pour actualiser les flux de trésorerie futurs en vue d’évaluer la perte de valeur. Par ailleurs, hormis celles relatives aux avantages du personnel, les provisions inscrites au passif du bilan génèrent comptablement des charges d’intérêts calculées sur la base du taux d’intérêt utilisé pour actualiser le montant attendu de la sortie de ressources. (En M EUR) 2022 2021 Produts Charges Net Produits Charges Net Opérations avec les établissements de crédit 3 136 (3 143) (7) 1 152 (1 096) 56 Opérations avec les banques centrales, les comptes courants postaux et les établissements de crédit (1) 2 178 (1 934) 244 655 (660) (5) Titres et valeurs reçus en pension 958 (1 209) (251) 497 (436) 61 Opérations avec la clientèle 10 429 (7 127) 3 302 8 976 (5 162) 3 814 Créances commerciales 16 - 16 13 - 13 Autres concours à la clientèle 8 428 - 8 428 8 434 - 8 434 Comptes ordinaires débiteurs 479 - 479 222 - 222 Comptes d’épargne à régime spécial - (469) (469) - (482) (482) Autres dettes envers la clientèle - (5 131) (5 131) - (4 379) (4 379) Titres et valeurs reçus/donnés en pension 1 506 (1 527) (21) 307 (301) 6 Obligations et autres titres à revenu fixe 2 401 (3 576) (1 175) 2 662 (4 213) (1 551) Autres produits d’intérêts et charges assimilées 2 407 (3 318) (911) 2 270 (3 033) (763) TOTAL 18 373 (17 164) 1 209 15 060 (13 504) 1 556 Les intérêts négatifs des emprunts TLTRO sont enregistrés en déduction des charges parmi les Opérations avec les banques centrales, les comptes courants postaux (1) et les établissements de crédit. (cf. Note 2.4).
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 589 Le détail des autres concours à la clientèle se décompose comme suit : (En M EUR) 2022 2021 Crédits de trésorerie 2 364 1 233 Crédits à l’exportation 323 190 Crédits d’équipement 935 851 Crédits à l’habitat 1 097 1 149 Autres crédits à la clientèle 3 709 5 011 TOTAL 8 428 8 434 Dépréciations et provisions NOTE 2.6 DÉTAIL DES PROVISIONS NOTE 2.6.1 PRINCIPES COMPTABLES Au passif du bilan, le poste Provisions regroupe les provisions pour risque de crédit, les provisions sur les comptes et plans d’épargne-logement, les provisions sur instruments financiers à terme, les provisions sur avantages du personnel, les provisions fiscales et les provisions pour litiges. (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations Reprises Change et reclassements Stock au 31.12.2022 Provisions pour risque de crédit (cf. Note 2.6.2.2) 1 594 1 134 (875) 11 1 864 Provisions sur engagement liés aux comptes et plans d’épargne-logement 275 23 (190) - 108 Provisions pour instruments financiers à terme (cf. Note 2.6.4) 6 451 1 344 (2 888) 375 5 282 Provisions sur avantages du personnel 1 882 459 (617) (7) 1 717 Provisions fiscales (cf. Note 5.2) 52 - (40) - 12 Autres provisions pour risques et charges* 996 476 (256) 6 1 222 TOTAL 11 250 3 436 (4 866) 385 10 205 Y compris les provisions pour litiges juridiques, amendes, pénalités et litiges commerciaux. * DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT NOTE 2.6.2 CRISES : GUERRE EN UKRAINE, COVID-19 ET CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES Pour tenir compte des incertitudes liées à la crise Covid-19, Société Générale a mis à jour au 31 décembre 2022 les ajustements de modèles et post-modèles définis depuis le début de la crise sanitaire dans la continuité de 2021. Société Générale a révisé en 2022 les paramètres utilisés dans les modèles sur la base de nouveaux scénarios macroéconomiques (cf. Note 1) en tenant compte des conditions spécifiques créées par la guerre en Ukraine. Les effets des ajustements de modèles et post-modèles dans la détermination des dépréciations et provisions pour risque de crédit sont décrits ci-après. MISE À JOUR DES MODÈLES ET PARAMÈTRES D’ESTIMATION DES DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT Dans la continuité des ajustements opérés depuis le début de la crise sanitaire, Société Générale a procédé à un ajustement des taux de croissance des PIB dans ses modèles pour traduire au mieux l’impact des scénarios économiques sur les dépréciations et provisions pour risque de crédit : pour chaque trimestre de l’année 2022, Société Générale a retenu dans ses modèles la moyenne des variations du PIB des huit derniers trimestres par rapport à une base 100 en 2019. Cet ajustement a été appliqué à chacun des trois scénarios (SG Favourable, SG Central et SG Stress) pour les séries de PIB utilisées dans la modélisation des dépréciations et provisions pour risque de crédit. Il n’est pas retenu pour déterminer les taux de croissance de PIB des années 2023 à 2026. Par ailleurs, compte tenu de la dégradation des conditions macroéconomiques liées à la guerre en Ukraine, l’ensemble des contreparties russes a été classé en encours dégradés. Une analyse complémentaire a permis d’identifier au sein de cette population, les encours nécessitant un transfert en encours douteux. L’effet de ces transferts sur le calcul des provisions et dépréciations pour risque de crédit s’élève à 259 millions d’euros au 31 décembre 2022 (dont 73 millions d’euros sur les encours transférés en encours douteux).
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 590 AJUSTEMENTS MIS EN PLACE EN COMPLÉMENT DE L’APPLICATION DES MODÈLES Pour mieux refléter la dégradation du risque de crédit sur certains portefeuilles ou secteurs d’activités, Société Générale a mis à jour les ajustements existants en complément de l’application des modèles tels que les ajustements sectoriels et les ajustements lors de l’utilisation de modèles simplifiés. Lors de la révision de ces ajustements et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement, une analyse qualitative de l’éventuel impact des risques climatiques dans la détermination des dépréciations et provisions pour risque de crédit a été intégré (cf. Note 1). CRITÈRE ADDITIONNEL DE TRANSFERT EN ENCOURS DÉGRADÉS Enfin, Société Générale a mené une analyse supplémentaire à dire d’expert au niveau de portefeuilles d’encours pour lesquels l’augmentation du risque de crédit a été jugée significative depuis leur octroi. Cette étude a conduit à réaliser des transferts complémentaires vers les encours dégradés pour l’ensemble des encours de secteurs considérés par Société Générale commen étant particulièrement touchés par la crise et octroyés avant crise. DÉPRÉCIATIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT NOTE 2.6.2.1 PRINCIPES COMPTABLES Le montant de la dépréciation pour créances douteuses est égal à la différence entre la valeur brute comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs de trésorerie estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties, actualisée au taux d’intérêt effectif d’origine des créances. Par ailleurs, le montant des dépréciations ne peut être inférieur aux intérêts enregistrés sur les encours douteux et non encaissés. Les effets des garanties financières visant à indemniser les pertes subies sur un portefeuille de prêts donné sont enregistrés au sein des dépréciations d’actifs. Les dotations et reprises de dépréciations, les pertes sur créances irrécupérables et les récupérations sur créances amorties, sont présentées dans la rubrique « Coût du risque », ainsi que les reprises de dépréciations liées au passage du temps. Les créances douteuses peuvent être reclassées en encours sains lorsque le risque de crédit avéré est définitivement levé et lorsque les paiements ont repris de manière régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles d’origine. De même les créances douteuses ayant fait l’objet d’une restructuration peuvent être reclassées en encours sains. Au moment de la restructuration, tout écart entre l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et d’intérêts issus de la restructuration au taux d’intérêt effectif d’origine fait l’objet d’une décote. La décote constatée lors d’une restructuration de créance est enregistrée en Coût du risque. Pour les créances restructurées inscrites en encours sains, cette décote est réintégrée dans la marge d’intérêt sur la durée de vie des créances concernées. Lorsque les conditions de solvabilité d’un débiteur sont telles qu’après une durée raisonnable de classement dans les encours douteux le reclassement d’une créance en encours sain n’est plus prévisible, cette créance est spécifiquement identifiée comme encours douteux compromis. Cette identification intervient à la déchéance du terme ou à la résiliation du contrat et en tout état de cause un an après la classification en encours douteux, à l’exception des créances douteuses pour lesquelles les clauses contractuelles sont respectées et de celles assorties de garanties permettant leur recouvrement. Sont également considérées comme créances douteuses compromises, les créances restructurées pour lesquelles le débiteur n’a pas respecté les échéances fixées. (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Par coût net du risque Par autres soldes du compte de résultat Reprises utilisées Change et reclassements Stock au 31.12.2022 Établissements de crédit 21 13 - - - 34 Crédits à la clientèle 2 357 166 - (556) 45 2 012 Autres actifs 83 - - (1) 2 84 TOTAL (1) 2 461 179 - (557) 47 2 130 Dont dépréciations sur encours douteux compromis : 1 790 millions d’Euros. (1)
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 591 PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT NOTE 2.6.2.2 PRINCIPES COMPTABLES Provisions sur engagements hors bilan (provisions sur engagements par signature) Les provisions sur engagements hors bilan représentent les pertes probables encourues par Société Générale à la suite de l’identification d’un risque avéré de crédit sur un engagement hors bilan de financement ou de garantie qui ne serait pas considéré comme un instrument dérivé ni désigné comme actif financier à la juste valeur par résultat. Provisions collectives pour risque de crédit Sans attendre qu’un risque de crédit avéré ait individuellement affecté une ou plusieurs créances ou engagements et afin de fournir une meilleure information au regard de son activité, Société Générale comptabilise une provision pour risque de crédit sur les encours sains non dégradés, à hauteur des pertes de crédit que Société Générale s’attend à subir à l'horizon d’un an. Les pertes de crédit à un an sont évaluées en prenant en considération les données historiques et la situation présente. Le montant de la provision est ainsi égal à la valeur actualisée des pertes de crédit attendues en tenant compte de la probabilité de survenance d’un événement de défaut au cours de l’année qui suit et, le cas échéant, de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être. Par ailleurs, l’identification, au sein d’un portefeuille homogène, d’une dégradation significative du risque de crédit sur un ensemble d’instruments financiers donne lieu à l’enregistrement d’une provision à hauteur des pertes de crédit que Société Générale s’attend à subir à maturité sur ces instruments. Les pertes de crédit à maturité sont évaluées en prenant en considération les données historiques, la situation présente ainsi que des prévisions raisonnables d’évolution de la conjoncture économique et des facteurs macroéconomiques pertinents jusqu’à la maturité des instruments. Le montant de la provision est ainsi égal à la valeur actualisée des pertes de crédit attendues en tenant compte de la probabilité de survenance d’un événement de défaut sur la durée de vie des instruments financiers concernés et, le cas échéant, de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être. Les variations des provisions collectives pour risque de crédit ainsi calculées sont enregistrées en Coût du risque. Remarques concernant l’identification d’une dégradation significative du risque de crédit : Pour identifier les encours faisant l’objet d’une provision collective pour risque de crédit, l’augmentation significative du risque de crédit est appréciée en tenant compte de toutes les informations historiques et prospectives disponibles (scores comportementaux, indicateurs de type loan to value, scénarios de prévisions macroéconomiques, etc.). L’appréciation de l’évolution du risque de crédit tient compte des éléments suivants : 1 er critère : l’évolution de la note de la contrepartie (lorsque celle-ci fait l’objet d’une analyse interne) et l’évolution du secteur d’activité, des p conditions macroéconomiques et du comportement de la contrepartie qui peuvent être révélateurs d’une dégradation du risque de crédit ; 2 e critère : l’évolution de la probabilité de défaut contrat par contrat entre la date d’ordination et la date de clôture ; p 3 e critère : l’existence d’impayés de plus de 30 jours. p La satisfaction d’un seul de ces critères suffit à provisionner un contrat sur une base collective.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 592 (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Par coût net du risque Change et reclassements Stock au 31.12.2022 Provisions sur engagements hors bilan avec les établissements de crédits - 7 - 7 Provisions sur engagements hors bilan avec la clientèle 167 (50) 2 119 Provisions collectives sur encours sains non dégradés 442 (9) 3 436 Provisions collectives sur encours dégradés 985 312 5 1 302 TOTAL 1 594 260 10 1 864 COÛT DU RISQUE NOTE 2.6.2.3 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Coût du risque » comprend les dotations nettes des reprises aux dépréciations et provisions pour risque de crédit, les pertes sur créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties. (En M EUR) 2022 2021 Dotations nettes aux provisions et aux dépréciations sur créances et hors-bilan (438) (61) Pertes non couvertes et récupérations sur créances amorties (161) (46) TOTAL (599) (107) dont résultat de réévaluation sur couverture de change des provisions 1 2 ENGAGEMENTS SUR LES CONTRATS D’ÉPARGNE-LOGEMENT NOTE 2.6.3 PRINCIPES COMPTABLES Les comptes et les plans d’épargne-logement proposés à la clientèle de particuliers (personnes physiques) dans le cadre de la loi n° 65-554 du 10 juillet 1965 associent une phase de collecte de ressources sous forme d’épargne rémunérée et une phase d’emploi de ces ressources sous forme de prêts immobiliers, cette dernière phase étant réglementairement conditionnée, et dès lors indissociable, de la phase de collecte. Les dépôts ainsi collectés et les prêts accordés sont enregistrés au coût amorti. Ces instruments génèrent pour Société Générale des engagements de deux natures : une obligation de prêter au client dans le futur à un taux déterminé fixé à l’ouverture du contrat et une obligation de rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une durée indéterminée. Les engagements aux conséquences défavorables pour Société Générale font l’objet de provisions présentées au passif du bilan et dont les variations sont enregistrées en produit net bancaire au sein de la marge d’intérêts. Ces provisions ne sont relatives qu’aux seuls engagements liés aux comptes et plans d’épargne-logement existants à la date de calcul de la provision. Les provisions sont calculées sur chaque génération de plans d’épargne-logement d’une part, sans compensation entre les engagements relatifs à des générations différentes de plans d’épargne-logement, et sur l’ensemble des comptes d’épargne-logement qui constitue une seule et même génération d’autre part. Sur la phase d’épargne, les engagements provisionnables sont évalués par différence entre les encours d’épargne moyens attendus et les encours d’épargne minimum attendus, ces deux encours étant déterminés statistiquement en tenant compte des observations historiques des comportements effectifs des clients. Sur la phase crédit, les engagements provisionnables incluent les encours de crédits déjà réalisés mais non encore échus à la date d’arrêté ainsi que les crédits futurs considérés comme statistiquement probables sur la base des encours de dépôts au bilan à la date de calcul d’une part et des observations historiques des comportements effectifs des clients d’autre part. Une provision est constituée dès lors que les résultats futurs prévisionnels actualisés sont négatifs pour une génération donnée. Ces résultats sont mesurés par référence aux taux offerts à la clientèle particulière pour des instruments d’épargne et de financement équivalents, en cohérence avec la durée de vie estimée des encours et leur date de mise en place.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 593 ENCOURS DE DÉPÔTS COLLECTÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Plans d’épargne-logement (PEL) 14 687 15 703 Ancienneté de moins de 4 ans 458 444 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 6 988 8 502 Ancienneté de plus de 10 ans 7 241 6 757 Comptes épargne-logement (CEL) 1 248 1 198 TOTAL 15 935 16 901 ENCOURS DE CRÉDITS À L’HABITAT OCTROYÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Ancienneté de moins de 4 ans - 0 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 1 2 Ancienneté de plus de 10 ans 4 7 TOTAL 5 9 PROVISIONS SUR ENGAGEMENTS LIÉES AUX COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE-LOGEMENT (En M EUR) 31.12.2021 Dotations Reprises 31.12.2022 Plans d’épargne-logement (PEL) 262 1 (190) 73 Ancienneté de moins de 4 ans 0 1 - 1 Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 34 - (32) 2 Ancienneté de plus de 10 ans 228 - (158) 70 Comptes épargne-logement (CEL) 13 22 - 35 TOTAL 275 23 (190) 108 La hausse des taux d’intérêt (auxquels est sensible le niveau de provisionnement) explique la forte baisse du provisionnement épargne-logement observée en 2022. Ce provisionnement est toujours principalement lié aux risques attachés à l’engagement de rémunérer les dépôts espèces. Le niveau de provisionnement se monte à 0,7% des encours totaux au 31 décembre 2022. MODALITÉS DE DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES D’ÉVALUATION DES PROVISIONS Les paramètres d’estimation des comportements futurs des clients résultent d’observations historiques de longue période (plus de 10 ans). La valeur des paramètres ainsi déterminée peut être ajustée en cas de changement de réglementation dès lors que ce dernier peut remettre en question la capacité prédictive des données passées pour déterminer les comportements futurs des clients. Les valeurs des différents paramètres de marché utilisés, notamment les taux d’intérêt et les marges, sont déterminées à partir de données observables et représentent, à la date d’évaluation, la meilleure estimation retenue par Société Générale des niveaux futurs de ces éléments pour les périodes concernées, en cohérence avec la politique de gestion des risques de taux d’intérêt de la Banque de détail. Les taux d’actualisation retenus sont déterminés à partir de la courbe des swaps zéro coupon contre Euribor à la date d’évaluation, moyennés sur une période de 12 mois.
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 594 PROVISIONS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS À TERME NOTE 2.6.4 PRINCIPES COMPTABLES Les provisions sur instruments financiers à terme sont représentatives des pertes latentes relatives à des ensembles homogènes de contrats sur instruments financiers à terme maintenus comme des positions ouvertes isolées. Elles sont déterminées comme la différence entre la valeur de marché estimée à l’arrêté comptable de ces positions et celle déterminée lors de l’arrêté comptable précédent. Elles sont enregistrées au bilan comme des provisions pour risques et charges. Les variations des provisions ainsi calculées sont enregistrées dans la rubrique « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation du compte de résultat ». (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations nettes Reprises disponibles Change et reclassements Stock au 31.12.2022 Provisions sur instruments financiers à terme 6 451 1 344 (2 888) 375 5 282 DÉPRÉCIATIONS DE TITRES NOTE 2.6.5 PRINCIPES COMPTABLES Titres de placement ACTIONS ET AUTRES TITRES À REVENU VARIABLE À la clôture de l’exercice, les actions sont évaluées par rapport à leur valeur probable de négociation. Dans le cas des titres cotés, celle-ci est déterminée en fonction du cours de Bourse le plus récent. Aucune compensation n’est opérée entre les plus et moins-values latentes ainsi constatées, et seules les moins-values latentes sont comptabilisées par l’inscription d’une dépréciation relative au portefeuille-titres. OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENUS FIXE À la clôture de l’exercice, les titres sont estimés sur la base de leur valeur probable de négociation et, dans le cas des titres cotés, des cours de Bourse les plus récents. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées et les moins-values latentes donnent lieu à la constitution d’une dépréciation relative au portefeuille-titres, dont le calcul tient compte des gains provenant des éventuelles opérations de couverture effectuées. Les dotations et reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins-values de cession des titres de placement sont enregistrées dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de placement et assimilés du compte de résultat ». Titres d’investissement À la clôture de l’exercice, les moins-values latentes ne donnent pas lieu à la constitution d’une dépréciation relative au portefeuille-titres, sauf s’il existe une forte probabilité de cession des titres à court terme, ou s’il existe des risques de défaillance de l’émetteur des titres. Les dotations et reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins-values de cession de titres d’investissement sont enregistrées dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés du compte de résultat ». Titres de participation, autres titres détenus à long terme et parts dans les entreprises liées À la clôture de l’exercice, les Titres de participation, autres titres détenus à long terme et parts dans les entreprises liées sont évalués à leur valeur d’utilité représentative du prix que la Société accepterait de décaisser pour obtenir ces titres si elle avait à les acquérir compte tenu de son objectif de détention. Cette valeur est estimée par référence à différents critères tels que les capitaux propres, la rentabilité (basée sur les plans d’affaires déterminées par les entités), les cours moyens de Bourse des trois derniers mois. Les plus-values latentes ne sont pas comptabilisées et les moins-values latentes donnent lieu à la constitution d’une dépréciation relative au portefeuille-titres. Les dotations et reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins-values de cession de ces titres, incluant les résultats dégagés lors de l’apport de ces titres à des offres publiques d’échange, sont comptabilisées dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés ». (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Titres de placement 607 345 Titres d’investissement - - Titres de participations et autres titres détenus à long terme 105 73 Parts dans les entreprises liées 3 142 3 707 TOTAL 3 854 4 125
NOTE 2 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 595 AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES NOTE 2.6.6 PRINCIPES COMPTABLES Les autres provisions pour risques et charges représentent des passifs dont l’échéance ou le montant ne sont pas fixés de façon précise. Leur constitution est subordonnée à l’existence d’une obligation à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. Les dotations nettes aux provisions sont classées par nature dans les rubriques du compte de résultat correspondantes. Un descriptif des risques et litiges en cours est fourni dans le rapport sur la gestion des risques. Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies dès lors que Société Générale estime qu’elles pourraient lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision. Les autres provisions pour risques et charges incluent notamment des provisions pour restructuration (hors frais de personnel), des provisions pour litiges, des provisions pour reversement de fonds à venir dans le cadre d’opérations de financement pour la clientèle. Société Générale est soumise à un cadre juridique et réglementaire étendu dans les pays où elle est présente. Dans ce contexte juridique complexe, Société Générale et certains de ses représentants, anciens et actuels, peuvent être impliqués dans diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales. La grande majorité de ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité courante de Société Générale. Ces dernières années, le nombre de litiges avec des investisseurs ainsi que le nombre de procédures réglementaires intentées contre des intermédiaires financiers comme les banques et les conseillers en investissement ont augmenté, en partie en raison d’un contexte financier difficile. Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges, des procédures réglementaires et des actes impliquant Société Générale, en particulier si ceux-ci sont initiés par diverses catégories de plaignants, si le montant des demandes de dommages-intérêts n’est pas précisé, ou est indéterminé, ou encore s’il s’agit d’une procédure sans précédent. Lors de la préparation de ses états financiers, Société Générale procède à l’estimation des conséquences des procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage dans lesquelles elle est impliquée. Une provision est enregistrée lorsque des pertes liées à ces procédures deviennent probables et que leur montant peut être estimé de manière fiable. Pour évaluer les probabilités de pertes et le montant de ces dernières, et ainsi déterminer le montant des provisions pour litiges à comptabiliser, le recours à des estimations est important. La Direction réalise ces estimations en exerçant son jugement et en prenant en considération toutes les informations disponibles à la date d’établissement des comptes. Société Générale prend notamment en compte la nature du litige, les faits sous-jacents, les procédures en cours et les décisions de justice déjà intervenues, mais également son expérience et l’expérience d’autres entreprises confrontées à des cas similaires (sous réserve pour Société Générale d’en avoir connaissance), ainsi que, le cas échéant, l’avis et les rapports d’experts et de conseillers juridiques indépendants. Société Générale procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges en cours présentant un risque significatif. La description de ces litiges est présentée dans la Note 8 « Informations sur les risques et litiges ».
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 596 AUTRES ACTIVITÉS NOTE 3 Produits nets des commissions sur prestations de services NOTE 3.1 PRINCIPES COMPTABLES Société Générale enregistre en résultat les produits et charges de commissions sur prestations de services en fonction de la nature des prestations auxquelles ils se rapportent. Les commissions rémunérant des services continus, telles certaines commissions sur moyens de paiement, les droits de garde sur titres en dépôt, ou les commissions sur abonnements télématiques, sont étalées en résultat sur la durée de la prestation rendue. Les commissions rémunérant des services ponctuels, telles les commissions sur mouvements de fonds, les commissions d’apport reçues, les commissions d’arbitrage, ou les pénalités sur incidents de paiement, sont intégralement enregistrées en résultat quand la prestation est réalisée. Dans le cadre des opérations de syndication, le taux d’intérêt effectif de la fraction de financement conservée à l’actif de Société Générale est aligné sur celui des autres participants en y intégrant si nécessaire une quote-part des commissions de prise ferme et de participation ; le solde de ces commissions est enregistré en résultat à la fin de la période de syndication. Les commissions d’arrangement sont prises en résultat à la date de conclusion juridique de l’opération. (En M EUR) 2022 2021 Produits Charges Net Produits Charges Net Opérations avec les établissements de crédit 77 (38) 39 86 (43) 44 Opérations avec la clientèle 1 693 (33) 1 660 1 595 (27) 1 567 Opérations sur titres 453 (869) (416) 449 (999) (550) Opérations sur marchés primaires 55 - 55 103 - 103 Opérations de change et sur instruments financiers 343 (470) (127) 265 (408) (143) Engagements de financement et de garantie 914 (554) 360 840 (401) 439 Prestations de services 1 785 - 1 785 1 594 - 1 594 Autres - (424) (424) - (291) (291) TOTAL 5 320 (2 388) 2 932 4 932 (2 169) 2 763 Autres actifs, autres passifs et comptes de régularisation NOTE 3.2 AUTRES ACTIFS ET COMPTES DE RÉGULARISATION NOTE 3.2.1 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Autres actifs 130 051 136 990 Dépôts de garantie versés (1) 56 599 44 834 Débiteurs divers 2 578 3 157 Primes sur instruments conditionnels achetés 69 484 87 172 Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres 1 282 1 709 Autres emplois divers 108 118 Comptes de régularisation 58 764 40 757 Charges payées ou comptabilisées d’avance 523 406 Impôts différés 2 969 3 073 Produits à recevoir 1 828 1 183 Autres comptes de régularisation (2) 53 444 36 095 Autres actifs et comptes de régularisation avant dépréciations 188 815 177 747 Dépréciations (84) (84) TOTAL 188 731 177 663 Il s’agit essentiellement de dépôts de garantie versés sur instruments financiers. (1) La valorisation des dérivés représente 44 005 millions d’euros au 31 décembre 2022 (24 238 millions d’euros au 31 décembre 2021). (2)
NOTE 3 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 597 AUTRES PASSIFS ET COMPTES DE RÉGULARISATION NOTE 3.2.2 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Opérations sur titres 75 213 69 128 Dettes sur titres empruntés 25 792 23 598 Autres dettes de titres 49 421 45 530 Autres passifs 125 733 138 602 Dépôts de garantie reçus (1) 47 359 39 489 Créditeurs divers 184 716 Primes sur instruments conditionnels vendus 76 100 96 277 Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres 1 806 1 948 Autres opérations sur titres 19 16 Dettes rattachées 265 156 Comptes de régularisation 35 579 26 821 Charges à payer 4 118 3 668 Impôts différés 18 12 Produits constatés d’avance 2 104 1 708 Autres comptes de régularisation (2) 29 339 21 433 TOTAL 236 525 234 551 Il s’agit essentiellement de dépôts de garantie reçus sur instruments financiers. (1) La valorisation des dérivés représente 14 081 millions d’euros au 31 décembre 2022 (9 781 millions d’euros au 31 décembre 2021). (2) DÉTAIL DES DETTES SUR TITRES EMPRUNTÉS (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 TOTAL BRUT DES DETTES SUR TITRES EMPRUNTÉS 200 349 184 969 Titres empruntés du portefeuille de transaction déduits des dettes associées (1) 174 557 161 371 Effets publics et valeurs assimilées 123 136 111 953 Actions et autres titres à revenu variable 41 410 32 986 Obligations et autres titres à revenu fixe 10 011 16 432 TOTAL NET 25 792 23 598 Dont 39 358 millions d’euros de titres reprêtés au 31 décembre 2022 (contre 29 466 millions d’euros au 31 décembre 2021). (1)
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 598 CHARGES ET AVANTAGES DU PERSONNEL NOTE 4 Frais de personnel et rémunération des dirigeants NOTE 4.1 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Frais de personnel » comprend l’ensemble des dépenses liées au personnel ; elle intègre notamment le montant de la participation et de l’intéressement des salariés se rattachant à l’exercice ainsi que les charges liées aux opérations de restructuration. La charge représentative des avantages à court terme acquis par les membres du personnel est enregistrée en Frais de personnel lorsque ces derniers ont rendu les services rémunérés par ces avantages. Les principes comptables applicables aux avantages postérieurs à l’emploi et aux autres avantages à long terme sont présentés dans la Note 4.2 ; ceux applicables aux paiements sur base d’actions Société Générale sont présentés dans la Note 4.3. FRAIS DE PERSONNEL NOTE 4.1.1 (En M EUR) 2022 2021 Rémunérations du personnel 3 616 3 357 Charges sociales et fiscales sur rémunérations 1 522 1 553 Participation, intéressement et abondement 222 219 TOTAL 5 360 5 129 Effectif moyen (1) 42 450 43 162 France 38 107 38 929 Étranger 4 343 4 233 Effectif moyen ajusté par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021. (1) La décomposition de la charge de participation, intéressement et abondement sur les cinq derniers exercices se décompose comme suit : (En M EUR) 2022 2021 2020 2019 2018 Société Générale 220 219 71 168 223 Participation 12 15 6 11 11 Intéressement 144 163 22 99 150 Abondement 64 41 43 58 62 Succursales 2 - - - - TOTAL 222 219 71 168 223 RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DES ORGANES DE DIRECTION NOTE 4.1.2 Le montant des rémunérations versées aux administrateurs de la d’euros (dont 2,2 millions d’euros de part variable versée en numéraire Société au titre de leur mandat au cours de l’exercice 2022 est de ou livrée en actions au titre des exercices 2016, et 2018 à 2021 1,7 million d’euros. Les rémunérations versées en 2022 aux organes de et 0,44 million d’euros d’intéressement à long terme versé en direction (au Président du Conseil d’administration, au Directeur numéraire ou livré en actions au titre des exercices 2014, 2015 et 2017). général et aux Directeurs généraux délégués) s’élèvent à 6,6 millions
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 599 Avantages du personnel NOTE 4.2 PRINCIPES COMPTABLES Les avantages du personnel se répartissent en quatre catégories : les avantages à court terme dont le règlement est attendu dans les 12 mois qui suivent la fin de l’exercice au cours duquel les membres du p personnel ont rendu les services correspondants, tels les salaires, les primes, les congés annuels rémunérés, les charges sociales et fiscales afférentes, ainsi que la participation et l’intéressement des salariés ; les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies ou à cotisations définies, tels que les régimes de retraite ou les indemnités de fin p de carrière ; les autres avantages à long terme dont le règlement est attendu dans un délai supérieur à 12 mois, tels les rémunérations variables différées p payées en numéraire et non indexées, les primes pour médailles du travail ou le compte épargne temps ; les indemnités de fin de contrat de travail. p DÉTAIL DES PROVISIONS SUR AVANTAGES DU PERSONNEL (En M EUR) Stock au 31.12.20211 Dotations nettes Reprises Utilisées Autres mouvements Stock au 31.12.2022 Avantages postérieurs à l’emploi 1 236 (29) (362) (4) 841 Autres avantages à long terme 536 275 (80) (3) 728 Indemnités de fin de contrat de travail 110 58 (20) - 148 TOTAL 1 882 304 (462) (7) 1 717 PRINCIPES COMPTABLES Les régimes de retraite peuvent être des régimes à cotisations définies ou à prestations définies. Régimes postérieurs à l’emploi à cotisations définies Les régimes à cotisations définies sont ceux pour lesquels l’obligation de Société Générale se limite uniquement au versement d’une cotisation, mais qui ne comportent aucun engagement de Société Générale sur le niveau des prestations fournies. Les cotisations versées constituent des charges de l’exercice. Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies Les régimes à prestations définies désignent les régimes pour lesquels Société Générale s’engage formellement ou par obligation implicite sur un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme. Les montants des engagements des régimes à prestations définies sont déterminés par des actuaires qualifiés indépendants. Une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite. Elle est évaluée régulièrement par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédit projetées. Cette méthode d’évaluation tient compte d’hypothèses démographiques, de départs anticipés, d’augmentations de salaires et de taux d’actualisation et d’inflation. Société Générale peut financer ses régimes à prestations définies en faisant appel à un fonds d’avantages à long terme ou en souscrivant un contrat d’assurance. Les actifs de financement constitués via les fonds ou les contrats d’assurance sont qualifiés d’actifs de régime s’ils sont exclusivement destinés à régler les prestations du régime et si le financement est réalisé auprès d’une entité qui n’est pas une partie liée. Lorsque les actifs de financement répondent à la définition d’actifs du régime, la provision destinée à couvrir les engagements concernés est diminuée de la juste valeur de ces fonds. Lorsqu’ils ne répondent pas à la définition d’actifs de régime, ils sont qualifiés d’actifs distincts et sont présentés à l’actif du bilan. Les différences liées aux changements d’hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation, etc.) ou constatées entre les hypothèses actuarielles et la réalité (rendement des actifs de couverture, etc.) constituent des écarts actuariels (gains ou pertes). Ils sont comptabilisés immédiatement et en totalité en résultat. En cas de mise en place d’un nouveau régime (ou avenant), le coût des services passés est comptabilisé immédiatement et en totalité en résultat.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 600 La charge annuelle comptabilisée en Frais de personnel au titre des régimes à prestations définies comprend : les droits supplémentaires acquis par chaque salarié (coût des services rendus) ; p le coût financier correspondant à l’effet de la désactualisation ; p le produit attendu des placements dans les fonds de couverture (rendement brut) ; p les écarts actuariels et les coûts des services passés ; p l’effet des réductions et liquidations de régimes. p Autres avantages à long terme Ce sont les avantages versés aux salariés dans un délai supérieur à 12 mois après la clôture de l’exercice pendant lequel ces derniers ont rendu les services correspondants. La méthode d’évaluation est identique à celle utilisée pour les avantages postérieurs à l’emploi. RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES NOTE 4.2.1 Les principaux régimes de retraite à cotisations définies dont de retraite national AGIRC-ARRCO, ainsi que les régimes de retraite mis bénéficient les salariés de Société Générale sont situés en France. Ils en place par certaines succursales de Société Générale pour lesquels regroupent notamment l’assurance-vieillesse obligatoire et le régime elles n’ont qu’une obligation de cotiser (abondement PERCO). RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES NOTE 4.2.2 Les régimes de retraite postérieurs à l’emploi comprennent des régimes offrant des prestations de retraite sous forme de rente et des régimes d’indemnités de fin de carrière. Les prestations sous forme de rente viennent en complément des pensions de retraite versées par les régimes généraux et obligatoires. En France, depuis le 4 juillet 2019, date de publication de l’ordonnance mettant un terme aux régimes de retraite à prestations définies dits « à droits aléatoires » en application de la Loi Pacte, le régime additif de l’allocation complémentaire de retraite des cadres de direction, mis en place en 1991, est fermé aux nouveaux collaborateurs et les droits des bénéficiaires ont été gelés au 31 décembre 2019. RÉCONCILIATION DES ACTIFS ET PASSIFS INSCRITS AU BILAN (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 A – Valeur actualisée des engagements 1 705 2 508 B – Juste valeur des actifs de régime 893 1 355 C – Juste valeur des actifs distincts 903 1 203 D – Effet du plafonnement d’actifs - - E – Éléments non reconnus - - A – B – C + D – E = Solde net (91) (50) Au passif du bilan 841 1 236 À l’actif du bilan (1) (932) (1 286) Ce poste comprend les excédents d’actifs de régime pour 29 millions d’euros et des actifs distincts pour 903 millions d’euros au 31 décembre 2022 contre 83 millions (1) d’euros et 1 203 millions d’euros au 31 décembre 2021.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 601 INFORMATIONS SUR LES ACTIFS DE FINANCEMENT DES RÉGIMES ET MODALITÉS NOTE 4.2.3 DE FINANCEMENT DES RÉGIMES Les actifs de financement comprennent les actifs de régime et les actifs distincts. En proportion de leur juste valeur totale, les actifs de régime se composent à hauteur de 79% d’obligations, 10% d’actions et de 11% d’autres placements. Les titres Société Générale détenus en direct ne sont pas significatifs. Les excédents d’actifs de financement s’élèvent à un montant de 202 millions d’euros. Les cotisations employeurs devant être versées pour 2023 sont estimées à 3,1 millions d’euros au titre des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies. PRINCIPALES HYPOTHÈSES ACTUARIELLES PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (En pourcentage) 31.12.2022 31.12.2021 Taux d’actualisation France 3,61% 0,85% Royaume-Uni 4,80% 1,81% Autre 4,31% 1,94% Taux d’inflation long terme France 2,45% 2,07% Royaume-Uni 3,30% 3,47% Autre 2,07% 1,83% Taux d’augmentation future des salaires France 1,60% 1,60% Royaume-Uni N/A N/A Autre 0,60% 0,63% Durée de vie active moyenne restante des salariés (en années) France 7,09 7,46 Royaume-Uni 2,93 4,00 Autre 7,90 8,26 Duration (en années) France 11,70 13,96 Royaume-Uni 12,74 16,23 Autre 13,52 16,18 Les hypothèses par zone géographique sont des moyennes pondérées par la valeur actuelle des obligations (DBO) à l’exception des rendements attendus des actifs qui sont des moyennes pondérées par la juste valeur des actifs. Les courbes des taux d’actualisation utilisées sont les courbes des obligations corporate notées AA (source Merrill Lynch) observées fin octobre pour les devises USD, GBP et EUR, corrigées fin décembre dans les cas où la variation des taux avait un impact significatif. Les taux d’inflation utilisés pour les zones monétaires GBP et EUR sont les taux de marché observés à fin octobre et corrigés fin décembre dans les cas où la variation des taux avait un impact significatif. Pour les autres zones monétaires, les taux d’inflation utilisés sont les objectifs long terme des Banques centrales. La durée de vie active moyenne restante des salariés est calculée en tenant également compte des hypothèses de taux de rotation. Les hypothèses ci-dessus ont été appliquées pour les régimes postérieurs à l’emploi.
NOTE 4 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 602 Plans d’attribution gratuite d’actions (AGA) NOTE 4.3 PRINCIPES COMPTABLES Dans le cas de plans d’options d’achat et de plans d’attribution gratuite d’actions consentis aux salariés sans émission d’actions nouvelles, une provision doit être constatée à hauteur de la moins-value que l’entité s’attend à subir lors de la remise des actions aux salariés. Cette provision pour risques est dotée dans la rubrique « Frais de personnel » pour un montant égal à la différence : entre le cours de Bourse des actions propres à la date de clôture et le prix d’exercice (zéro en cas d’attribution gratuite d’actions) si l’entité p n’a pas encore acquis les actions propres à remettre aux salariés ; entre le prix de revient des actions propres déjà détenues et le prix d’exercice (zéro en cas d’attribution gratuite d’actions) si l’entité a déjà p acquis les actions propres à remettre aux salariés. Lorsque l’attribution des actions aux salariés de Société Générale est conditionnée à la présence de ces derniers dans l’entité à l’issue du plan ou à la réalisation d’une condition de performance, la dotation à la provision est étalée linéairement sur la durée de cette période d’acquisition des droits. Dans le cas de plans d’options de souscription d’actions, aucune charge n’est comptabilisée au titre des actions à émettre. DESCRIPTION DES PLANS D’ATTRIBUTION GRATUITE D’ACTIONS DE L’ANNÉE NOTE 4.3.1 Les régimes sur capitaux propres offerts aux employés de Société Générale au cours de la période se terminant le 31 décembre 2022 sont brièvement décrits ci-dessous : Émetteur Société Générale Année 2022 Type de plan Attribution gratuite d’actions Nombre d’actions attribuées 2 562 491 Actions livrées Actions perdues au 31.12.2022 38 924 Actions restantes au 31.12.2022 2 523 567 Nombre d’actions réservées au 31.12.2022 2 523 567 Les conditions de performance sont décrites dans le chapitre 3 « Gouvernement d’entreprise » du présent document. MONTANT DE LA DETTE ENREGISTRÉE AU BILAN ET DE LA CHARGE DE L’EXERCICE NOTE 4.3.2 La dette enregistrée au bilan au titre des plans en vie s’élève à 158 millions d’euros au 31 décembre 2022, et le montant de la charge constatée sur l’exercice s’élève à 52 millions d’euros. INFORMATIONS SUR LES ACTIONS ACQUISES POUR COUVRIR LES PLANS 2022 ET 2021 NOTE 4.3.3 Pour couvrir les plans 2021, Société Générale a acquis 2 513 550 actions Société Générale pour un coût de 83 millions d’euros. Pour couvrir les plans 2022 Société Générale a acquis 982 500 actions Société Générale pour un coût de 23 millions d’euros au 31 décembre 2022. Le reste des 1 637 920 actions Société Générale sera racheté sur le premier trimestre 2023 afin d’atteindre le nombre total d’actions attribuées. À fin janvier 2023, la moitié des actions a déjà été rachetée.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 603 IMPÔTS NOTE 5 PRINCIPES COMPTABLES Impôts courants Société Générale a mis en place, depuis l’exercice 1989, un dispositif d’intégration fiscale. Au 31 décembre 2022, 198 sociétés ont conclu une convention d’intégration fiscale avec Société Générale. Chacune des sociétés intégrées constate dans ses comptes la dette d’impôt, vis-à-vis de la société intégrante, déterminée conformément à l’application de la convention d’intégration fiscale. Impôts différés Société Générale utilise la faculté d’enregistrer des impôts différés dans ses comptes annuels. Les impôts différés sont comptabilisés dès lors qu’une différence temporaire est identifiée entre les valeurs comptables et les valeurs fiscales des éléments de bilan. La méthode appliquée est celle du report variable selon laquelle les impôts différés constatés au cours des exercices antérieurs sont modifiés lors d’un changement de taux d’imposition. L’effet correspondant est enregistré en augmentation ou en diminution de la charge d’impôt différé. Les actifs d’impôts différés nets sont pris en compte dès lors qu’il existe une perspective de récupération sur un horizon déterminé. Les impôts différés sont déterminés au niveau de chaque entité fiscale (maison mère et succursales étrangères) et ne font l’objet d’aucune actualisation. Impôts sur les bénéfices NOTE 5.1 (En M EUR) 2022 2021 Charge fiscale courante 224 305 Charge fiscale différée (142) (280) TOTAL 82 25 La charge fiscale de l’exercice 2022 intègre un gain d’intégration fiscale de 7 millions d’euros contre une perte de 7 millions d’euros au titre de l’exercice 2021 (198 filiales concernées en 2022 contre 213 en 2021). La perte d’intégration fiscale de 2021 était principalement liée à la différence entre le taux d’impôt applicable aux refacturations des filiales dont le chiffre d’affaires était inférieur à 250 millions d’euros et le taux d’impôt applicable au groupe. Le taux d’impôt applicable aux refacturations des filiales est désormais identique au taux applicable au groupe. Conformément aux dispositions fiscales françaises qui définissent le taux normal de l’impôt sur les sociétés, ce dernier a été abaissé à 25% en 2022 (article 219 du Code général des impôts), auquel s’ajoute la Contribution Sociale sur les Bénéfices (CSB) de 3,3%, soit un taux de 25,83%. Les plus-values à long terme générées à l’occasion de la cession de titres de participation sont exonérées d’impôt sur les sociétés, à l’exception d’une quote-part de frais et charges s’élevant à 12% de leur montant brut. En outre, au titre du régime des sociétés mères et filiales, les dividendes reçus des sociétés dans lesquelles la participation est au moins égale à 5% sont exonérés sous réserve de la taxation au taux de droit commun d’une quote-part de frais et charges de 1% ou 5%.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 604 Provisions fiscales NOTE 5.2 PRINCIPES COMPTABLES Les provisions fiscales représentent des passifs dont l’échéance ou le montant ne sont pas fixés de façon précise, leur constitution est subordonnée : à l’existence d’une obligation de Société Générale à l’égard d’une administration fiscale au titre de l’impôt sur les bénéfices dont il est p probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de cette administration sans contrepartie au moins équivalente attendue de celle-ci ; à la disponibilité d’une estimation fiable de la sortie de ressource probable. p Le montant de la sortie de ressources probable est alors actualisé pour déterminer le montant de la provision, dès lors que l’effet de cette actualisation présente un caractère significatif. Les dotations et reprises de provisions pour risques fiscaux sont enregistrées en Charge fiscale courante dans la rubrique « Impôts sur les bénéfices du compte de résultat ». Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies dès lors que Société Générale estime qu’elles pourraient lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision. (En M EUR) Stock au 31.12.2021 Dotations nettes Reprises utilisées Change et reclassements Stock au 31.12.2022 Provisions pour impôt 52 (40) (0) 0 12 Détail de l’impôt différé NOTE 5.3 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Report déficitaire 1 603 1 649 Plus-values internes au groupe fiscal France (120) (132) Autres (principalement sur provisions) 1 486 1 557 TOTAL 2 969 3 074 Société Générale effectue chaque année une revue de sa capacité à absorber ses pertes fiscales reportables en tenant compte du régime fiscal applicable à chaque entité fiscale (ou groupe fiscal) concernée et d’une projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière. Pour cela, les résultats fiscaux sont déterminés sur la base des projections des performances des métiers. Ces dernières correspondent aux budgets prévisionnels (scénario SG Central) à trois ans (de 2023 à 2025) extrapolés sur l’année 2026, celle-ci correspondant à une année « normative ». Ces budgets prennent notamment en compte les impacts des engagements en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires détaillés dans la Déclaration de Performance Extra-Financière. part sur la base d’un historique de résultats fiscaux, et d’autre part en s’appuyant sur l’expertise fiscale de l’entité. Une extrapolation des résultats fiscaux est réalisée à compter de l’année 2026 et jusqu’à un horizon de temps jugé raisonnable dépendant de la nature des activités réalisées au sein de chaque entité fiscale. Les résultats fiscaux tiennent compte par ailleurs des retraitements comptables et fiscaux (dont le retournement des bases d’impôts différés actifs et passifs sur différences temporaires) applicables aux entités et juridictions concernées. Ces derniers sont déterminés d’une Par principe, l’appréciation des facteurs macroéconomiques retenus, ainsi que les estimations internes utilisées pour déterminer les résultats fiscaux comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation sur l’horizon d’absorption des pertes. Ces risques et incertitudes concernent notamment les possibilités de changement des règles fiscales applicables (tant pour le calcul du résultat fiscal que pour les règles d’imputation des pertes fiscales reportables), ou la réalisation des hypothèses retenues. Ces incertitudes sont atténuées par des tests de robustesse des hypothèses budgétaires et stratégiques. Les projections actualisées montrent la probabilité pour Société Générale de pouvoir imputer sur des bénéfices futurs les pertes fiscales faisant l’objet d’un impôt différé actif.
NOTE 5 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 605 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires NOTE 5.4 présents à l’actif du bilan et impôts différés non reconnus Au 31 décembre 2022, compte tenu du régime fiscal applicable à chaque implantation et d’une projection réaliste de leurs résultats fiscaux, la durée prévisionnelle de recouvrement des actifs d’impôts différés est présentée dans le tableau ci-dessous : (En M EUR) 31.12.2022 Durée légale du report en avant Durée prévisionnelle de recouvrement Impôts différés actifs sur reports déficitaires 1 603 dont France 1 404 illimité (1) 8 ans dont États-Unis d’Amérique 193 20 ans (2) 7 ans dont autres 6 En application de la Loi de Finances 2013, l’imputation des déficits est plafonnée à 1 million d’euros majoré de 50% de la fraction du bénéfice imposable de (1) l’exercice excédant ce plafond. La fraction non imputable des déficits est reportable sur les exercices suivants sans limite de temps et dans les mêmes conditions. Déficits générés avant décembre 2011. (2) Au 31 décembre 2022, les principaux impôts différés non reconnus à l’actif du bilan concernent : (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Groupe fiscal France 520 520 Groupe fiscal États-Unis d’Amérique 272 287 SG Singapour 82 82 S’agissant du traitement fiscal de la perte occasionnée par les du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante. En agissements de Jérôme Kerviel, Société Générale considère que la conséquence, Société Générale considère que la perte fiscale afférente décision de la cour d’appel de Versailles du 23 septembre 2016 n’est demeure imputable sur des bénéfices imposables futurs (cf. Note 8). pas de nature à remettre en cause son bien-fondé au regard de l’avis
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 606 CAPITAUX PROPRES NOTE 6 Évolution des capitaux propres NOTE 6.1 (En M EUR) Capital Primes d’émission et de fusion Réserves et report à nouveau Résultat de la période Capitaux propres Réserve légale Réserve spéciale des plus-values à long terme Autres réserves Report à nouveau Bilan au 31 décembre 2020 1 067 21 556 107 2 097 1 435 11 722 (1 568) 36 416 Changement de méthode comptable - - - - - 13 - 13 Bilan au 1 er janvier 2021 1 067 21 556 107 2 097 1 435 11 735 (1 568) 36 429 2020 Affectation du résultat - - - - - (1 568) 1 568 - Augmentation/Diminution de capital - - - - - - - - Résultat de la période - - - - - - 1 995 1 995 Distribution de dividendes - - - - - (468) - (468) Autres mouvements - - - - - - - - Bilan au 31 décembre 2021 1 067 21 556 107 2 097 1 435 9 699 1 995 37 956 2021 Affectation du résultat - - - - - 1 995 (1 995) - Augmentation/Diminution de capital (5) (226) (2) - - - - (233) Résultat de la période - - - - - - (260) (260) Distribution de dividendes - - - - - (1 371) - (1 371) Autres mouvements - - - - - - - - Bilan au 31 décembre 2022 1 062 21 330 105 2 097 1 435 10 323 (260) 36 092 Au cours du 1 er semestre 2022, Société Générale a procédé à une réduction de capital de 20,3 millions d’euros par annulation de 16 247 062 actions, avec un impact sur la prime d’émission de 445,3 millions d’euros et sur la réserve légale de 2 millions d’euros. Au cours du 2 nd semestre 2022, Société Générale a procédé à une augmentation de capital réservée aux salariées de 15,9 millions d’euros, assortie d’une prime d’émission de 219,7 millions d’euros. Au 31 décembre 2022, le capital de Société Générale entièrement libéré s’élève à 1 062 354 722,5 euros et se compose de 849 883 778 actions d’une valeur nominale de 1,25 euro. Le montant des dividendes distribués en 2022 par Société Générale s’élève à 1 371 millions d’euros après neutralisation des dividendes sur actions propres pour 10 millions d’euros. Le 2 février 2023 Société Générale a procédé à une réduction de capital de 52 millions d’euros par annulation de 41 674 813 actions, avec un impact sur la prime d’émission de 858,4 millions d’euros et sur la réserve légale de 3,6 millions d’euros.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 607 Proposition d’affectation du résultat NOTE 6.2 Au cours de l’Assemblée générale du 23 mai 2023, le Conseil d’administration proposera une affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2022 comprenant une mise en distribution du dividende selon les modalités suivantes : (En M EUR) 2022 Résultat net (260) Report à nouveau bénéficiaire 10 323 TOTAL À AFFECTER 10 063 Dividende 1 445 Report à nouveau 8 618 TOTAL AFFECTÉ 10 063 Le dividende proposé s’élève à 1,70 euro par action de nominal 1,25 euro. Le montant du dividende de 1 445 millions d’euros à verser aux actionnaires de Société Générale est calculé sur la base du nombre d’actions existantes au 31 décembre 2022. Résultat par action NOTE 6.3 (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Résultat net (260) 1 995 Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation 822 437 425 846 261 490 Résultat par action ordinaire (en EUR) (0,32) 2,36 Nombre moyen de titres ordinaires retenu au titre des éléments dilutifs (1) - - Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires pour le calcul du résultat net dilué par action 822 437 425 846 261 490 Résultat dilué par action ordinaire (en EUR) (0,32) 2,36 Le nombre d’actions retenu dans les éléments dilutifs est calculé selon la méthode du « rachat d’actions » et prend en compte les attributions d’actions gratuites et (1) les plans d’options de souscription d’actions.
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 608 Dettes subordonnées NOTE 6.4 PRINCIPES COMPTABLES Cette rubrique regroupe les dettes matérialisées ou non par des titres, à terme ou à durée indéterminée, dont le remboursement en cas de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers. Le cas échéant, les intérêts courus à verser attachés aux dettes subordonnées sont portés dans un compte de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat. (En millions) Date d’émission Devise Montant de l’émission Date d’échéance 31.12.2022 31.12.2021 Titres et emprunts super subordonnés à durée indéterminée 18 décembre 2013 USD 1750 Perpétuel 1 641 1 545 29 septembre 2015 USD 1250 Perpétuel 1 172 1 104 6 avril 2018 USD 1250 Perpétuel 1 172 1 104 4 octobre 2018 USD 1250 Perpétuel 1 172 1 104 16 avril 2019 SGD 750 Perpétuel 524 491 12 septembre 2019 AUD 700 Perpétuel 446 448 18 novembre 2020 USD 1500 Perpétuel 1 406 1 324 26 mai 2021 USD 1000 Perpétuel 938 883 15 juillet 2022 SGD 200 Perpétuel 140 - 22 novembre 2022 USD 1500 Perpétuel 1 406 - SOUS-TOTAL 10 017 8 003 Titres et dettes subordonnées à terme 21 juillet 2000 EUR 78 31 juillet 2030 6 7 16 août 2005 EUR 226 18 août 2025 216 216 7 avril 2008 EUR 250 6 avril 2023 155 155 15 avril 2008 EUR 321 15 avril 2023 321 321 28 avril 2008 EUR 50 6 avril 2023 50 50 14 mai 2008 EUR 90 6 avril 2023 90 90 14 mai 2008 EUR 50 6 avril 2023 50 50 14 mai 2008 EUR 150 6 avril 2023 150 150 30 mai 2008 EUR 79 15 avril 2023 79 79 10 juin 2008 EUR 300 12 juin 2023 260 260 30 juin 2008 EUR 40 30 juin 2023 40 40 7 juin 2013 EUR 1000 7 juin 2023 1 000 1 000 17 janvier 2014 USD 1000 17 janvier 2024 938 883 23 février 2018 EUR 1000 23 février 2028 1 000 1 000 27 février 2015 EUR 1250 27 février 2025 1 250 1 250 14 avril 2015 USD 1500 14 avril 2025 1 406 1 324 15 avril 2015 EUR 150 7 avril 2026 150 150 2 juin 2015 AUD 125 2 juin 2027 - 80 10 juin 2015 AUD 50 10 juin 2025 32 32 12 juin 2015 JPY 27800 12 juin 2025 198 213 12 juin 2015 JPY 2500 12 juin 2025 18 19 22 juillet 2015 USD 50 23 juillet 2035 47 44 30 septembre 2015 JPY 20000 30 septembre 2025 142 153 21 octobre 2015 EUR 70 21 octobre 2026 70 70 24 novembre 2015 USD 1000 24 novembre 2025 938 883 24 novembre 2015 USD 500 24 novembre 2045 469 441
NOTE 6 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 609 (En millions) Date d’émission Devise Montant de l’émission Date d’échéance 31.12.2022 31.12.2021 3 juin 2016 JPY 15000 3 juin 2026 107 115 27 juin 2016 USD 500 27 juin 2036 469 441 20 juillet 2016 AUD 325 20 juillet 2028 207 208 19 août 2016 USD 1000 19 août 2026 938 883 13 octobre 2016 AUD 150 13 octobre 2026 96 96 16 décembre 2016 JPY 10000 16 décembre 2026 71 77 24 janvier 2017 AUD 200 24 janvier 2029 127 128 19 mai 2017 AUD 500 19 mai 2027 414 416 23 juin 2017 JPY 5000 23 juin 2027 - 39 18 juillet 2017 JPY 5000 27 juillet 2027 - 39 7 mars 2018 JPY 6500 7 mars 2028 46 50 13 avril 2018 JPY 6500 13 avril 2028 46 50 17 avril 2018 JPY 6500 17 avril 2028 46 50 24 octobre 2018 JPY 13100 24 octobre 2028 93 101 18 avril 2019 AUD 300 18 mai 2034 191 192 8 juillet 2020 USD 500 8 juillet 2035 469 441 24 novembre 2020 EUR 1000 24 novembre 2030 1 000 1 000 1 mars 2021 USD 1000 1 mars 2041 938 883 1 avril 2021 EUR 1000 30 juin 2031 1 000 1 000 30 juin 2021 JPY 7000 30 juin 2031 49 54 19 juillet 2021 JPY 7000 12 juillet 2032 49 54 9 décembre 2021 AUD 80 9 décembre 2031 51 51 19 janvier 2022 USD 750 21 janvier 2043 703 - 15 juin 2022 USD 1250 15 janvier 2033 1 172 - 5 septembre 2022 EUR 500 6 septembre 2032 500 - 20 octobre 2022 JPY 10000 20 octobre 2032 71 - SOUS-TOTAL (1) 17 928 15 328 Dettes rattachées 366 308 TOTAL (1)(2) 28 311 23 639 La charge nette des dettes subordonnées hors impôt et hors impact des rachats s’élève à 1 326 millions d’euros au 31 décembre 2022 (1 108 millions d’euros au (1) 31 décembre 2021). Dont dettes concernant les entreprises liées : 43 millions d’euros au 31 décembre 2022 (43 millions d’euros au 31 décembre 2021). (2) Société Générale a la faculté d’annuler la rémunération des titres super subordonnés à durée indéterminée émis. De manière générale, les dettes subordonnées peuvent être assorties de clause de remboursement anticipé, sur option de Société Générale, intervenant à partir de leur cinquième année au plus tôt.
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 610 AUTRES INFORMATIONS NOTE 7 Décomposition du produit net bancaire par zone géographique (1) NOTE 7.1 France Europe Amériques (En M EUR) 2022 2021 2022 2021 2022 2021 Produits nets d’intérêts et assimilés (2) 2 951 2 595 446 371 460 370 Produits nets de commissions 2 407 2 195 322 309 114 168 Résultat net sur opérations financières 4 566 3 649 1 163 1 075 (2) 27 Autres produits nets d’exploitation (246) (314) 47 66 1 1 Produit net bancaire 9 678 8 125 1 978 1 821 573 566 Asie/Océanie Total (En M EUR) 2022 2021 2022 2021 Produits nets d’intérêts et assimilés (2) 168 135 4 025 3 471 Produits nets de commissions 89 90 2 932 2 762 Résultat net sur opérations financières 259 210 5 986 4 961 Autres produits nets d’exploitation 1 5 (197) (242) PRODUIT NET BANCAIRE 517 440 12 746 10 952 Établie en fonction du pays de comptabilisation des revenus et charges. (1) Dont revenus des titres à revenu variable et des opérations de crédit-bail et de location. (2) Immobilisations corporelles et incorporelles NOTE 7.2 PRINCIPES COMPTABLES Les immobilisations corporelles et incorporelles regroupent les immobilisations d’exploitation, les immobilisations de placement, les logiciels, etc. Les immobilisations d’exploitation et de placement sont inscrites à l’actif du bilan à leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des dépréciations. Le coût d’acquisition des immobilisations inclut les coûts d’emprunts correspondant à la période de construction des immobilisations nécessitant une longue période de préparation, de même que les frais directement attribuables. Les logiciels créés en interne sont inscrits à l’actif du bilan pour leur coût direct de développement, qui regroupe les dépenses externes de matériels et de services et les frais liés au personnel directement affectables à la production et à la préparation de l’actif en vue de son utilisation. Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties selon une approche par composants. Chaque composant est amorti sur sa propre durée d’utilité. Pour les immeubles d’exploitation et de placement, les durées d’amortissement des différents composants sont comprises entre 10 et 50 ans. Infrastructures Gros œuvre 50 ans Étanchéité, toiture 20 ans Façades 30 ans Installations techniques Ascenceurs Installations électriques Groupes électrogènes Climatisation, désenfumage Câblages techniques 10 à 30 ans Installations de sûreté et de surveillance Plomberie, canalisations Protection incendie Agencements Finitions, second œuvre, abords 10 ans Concernant les autres immobilisations, les durées d’amortissement retenues ont été déterminées en fonction des durées d’utilité des biens considérés qui ont généralement été estimées entre 3 et 20 ans.
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 611 Matériel et outillage 5 ans Matériel de transport 4 ans Mobilier 10 à 20 ans Matériel de bureau 5 à 10 ans Matériel informatique 3 à 5 ans Logiciels créés ou acquis 3 à 8 ans Concessions, brevets, licences, etc. 5 à 20 ans Le cas échéant, la valeur amortissable de chaque bien ou composant est diminuée de leur valeur résiduelle. En cas de baisse ou de hausse ultérieure de la valeur résiduelle initialement retenue, l’ajustement de la base amortissable vient modifier de manière prospective le plan d’amortissement de l’actif. Les dotations aux amortissements sont portées au compte de résultat dans la rubrique « Dotations aux amortissements ». Les plus ou moins-values de cession d’immobilisations d’exploitation sont enregistrées en gains ou pertes nets sur autres actifs. DÉTAILS DES IMMOBILISATIONS NOTE 7.2.1 (En M EUR) 31.12.2021 Augmentations/ Dotations Diminutions/ Reprises Autres mouvements 31.12.2022 Immobilisations incorporelles d’exploitation Valeurs brutes 5 018 424 (41) 2 5 403 Amortissements et dépréciations (3 245) (301) 32 (4) (3 518) Immobilisations corporelles d’exploitation Valeurs brutes 3 659 152 (127) 10 3 694 Amortissements et dépréciations (2 496) (213) 116 (8) (2 601) Immobilisations corporelles hors exploitation Valeurs brutes 10 - - (1) 9 Amortissements et dépréciations (7) - - - (7) TOTAL 2 939 62 (20) (1) 2 980 GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉS NOTE 7.2.2 PRINCIPES COMPTABLES La rubrique « Gains ou pertes sur actifs immobilisés » regroupe les plus ou moins-values de cession ainsi que les dotations nettes aux dépréciations sur immobilisations d’exploitation. Les résultats sur immobilisations hors exploitation sont classés au sein du produit net bancaire. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Immobilisations d’exploitation Plus-values de cession 17 88 Moins-values de cession (3) (7) TOTAL 14 81
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 612 Emplois et ressources opérationnels ventilés selon la durée restant à courir NOTE 7.3 (En M EUR) Durées restant à courir au 31 décembre 2022 Moins de 3 mois 3 mois à 1 an 1 à 5 ans Plus de 5 ans Éliminations des opérations entre le siège et les succursales étrangères Total Emplois 416 761 162 210 288 271 159 199 (204 442) 821 999 Créances sur les établissements de crédit 219 311 77 468 93 508 30 905 (204 442) 216 750 Opérations avec la clientèle 177 801 47 552 181 100 89 189 495 642 Obligations et autres titres à revenu fixe 19 649 37 190 13 663 39 105 - 109 607 Titres de transaction 14 390 27 003 1 459 - - 42 852 Titres de placement 4 910 7 996 100 95 - 13 101 Titres d’investissement 349 2 191 12 104 39 010 - 53 654 Ressources 674 877 156 027 266 185 117 950 (204 442) 1 010 597 Dettes envers les établissements de crédit 220 249 76 257 178 399 69 917 (204 074) 340 748 Opérations avec la clientèle 432 074 55 275 44 446 18 808 (367) 550 236 Dettes représentées par un titre 22 554 24 495 43 340 29 225 (1) 119 613 Opérations en devises NOTE 7.4 PRINCIPES COMPTABLES Les profits et pertes de change résultant des opérations courantes conclues en devises étrangères sont comptabilisés dans le compte de résultat. Les opérations de change à terme dites « sèches » ou effectuées en couverture d’autres opérations de change à terme sont évaluées selon le cours de change à terme restant à courir de la devise concernée. Les positions de change au comptant et les autres opérations à terme sont évaluées mensuellement selon les cours de change officiels au comptant de fin de période. Les différences de réévaluation ainsi dégagées sont enregistrées régulièrement dans le compte de résultat. Par ailleurs, les reports et déports, liés aux opérations de change à terme couvertes, sont parallèlement rapportés au compte de résultat de manière linéaire sur la période restant à courir jusqu’à l’échéance de ces opérations. (En M EUR) 31.12.2022 31.12.2021 Actif Passif Devises à recevoir Devises à livrer Actif Passif Devises à recevoir Devises à livrer EUR 653 595 656 457 316 771 342 021 613 387 615 135 373 684 361 197 USD 420 317 418 187 785 562 734 925 410 505 408 844 711 327 696 403 GBP 79 238 79 213 201 577 201 147 64 809 65 439 177 947 172 373 JPY 69 360 68 777 98 327 123 035 43 542 42 886 76 804 86 614 Autres devises 107 450 107 326 472 245 477 458 105 053 104 992 430 353 437 961 TOTAL 1 329 960 1 329 960 1 874 482 1 878 586 1 237 296 1 237 296 1 770 115 1 754 548
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 613 Implantations dans les États ou territoires non coopératifs NOTE 7.5 Société Générale a défini depuis 2013 des règles internes strictes afin d’éviter tout développement d’implantations dans une liste étendue de pays susceptibles de devenir des États ou territoires non coopératifs ou de générer un risque de réputation. Toute implantation, ou tout développement d’activités nouvelles dans les implantations existantes ne peut être autorisée que par décision de la Direction générale après avis du Secrétariat général, de la Direction de la conformité et de la Direction des risques. Depuis 2010, Société Générale a décidé de fermer, et a mis en œuvre les démarches nécessaires pour fermer toutes les implantations du Groupe dans des États ou territoires jugés non coopératifs par la France et dont la liste a été mise à jour par l’arrêté ministériel du 2 mars 2022 (publié au JO du 16 mars 2022). Au 31 décembre 2022, Société Générale ne détenait, directement ou indirectement, aucune implantation en activité dans les États et territoires concernés.
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 614 Tableau des filiales et participations NOTE 7.6 2022 (En milliers d’euros ou d’unités locales) Activités/Pôles Capital (devise locale) (1) Capitaux propres autres que le capital (devise locale) (1) Quote-part du capital détenu (en %) Sociétés/Siège Social ou Établissement I – RENSEIGNEMENTS DÉTAILLÉS CONCERNANT LES PARTICIPATIONS DONT LA VALEUR D’INVENTAIRE EXCÈDE 1 % DU CAPITAL DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE A) Filiales (plus de 50 % du capital détenu par la Société Générale) SG AMERICAS SECURITIES HOLDINGS, LLC Courtage C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Street 19801 Wilmington – Delaware – USA Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs USD 1 430 976 1 480 097 100,00 SG FINANCIAL SERVICES HOLDING Société de portefeuille 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 1 641 835 212 569 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INTERNATIONAL LIMITED Courtage et compensation One Bank Street – Londres E14 4SG – Royaume Uni Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs GBP 1 150 000 282 055 100,00 CRÉDIT DU NORD Banque de détail France métropolitaine 28, place Rihour – 59800 Lille – France Banque de détail en France EUR 890 263 2 604 057 100,00 GÉNÉFINANCE Société de portefeuille 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 1 000 000 236 704 100,00 SG KLEINWORT HAMBROS LIMITED Gestion privée One Bank Street – Canary Wharf – E14 4SG – London – Royaume-Uni Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs GBP 466 651 6 214 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE REAL ESTATE Société foncière et de financement immobilier 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Banque de détail en France EUR 327 112 32 745 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES JAPAN LIMITED Courtage 1-1, Marunouchi 1-chome, Chiyoda-ku – Tokyo – Japon Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs JPY 35 765 000 39 359 000 100,00 SOGÉMARCHÉ Société foncière 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors-Pôles EUR 440 000 40 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES SPA Établissement de crédit Via Benigno Crespi, 19 A – 20159 Milan – Italie Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 111 309 185 211 100,00 FIDITALIA SPA Crédit à la consommation Via Guglielmo Silva n° 34 – 20149 Milan – Italie Banque de détail et Services Financiers Internationaux EUR 130 000 280 689 100,00 SALINGER S.A. Société de portefeuille 15, avenue Émile Reuter L2420 Luxembourg – Luxembourg Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 100 314 967 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (CHINA) LIMITED Banque de détail à l’étranger F15, West Tower Genesis, 8 Xinyuannan Street – Chaoyang District – 100027 Beijing – Chine Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs CNY 4 000 000 163 581 100,00 BANCO SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BRASIL S/A Banque d’investissement Avenida Paulista, 2300 – Cerqueira Cesar – Sâo Paulo – SP CEP 01310-300 – Brésil Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs BRL 2 956 929 (1 326 137) 100,00 Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de (1) reporting consolidé. Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières. (2) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises. (3)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 615 2022 Valeur comptable des titres détenus Prêts et avances consentis par la Société et non encore remboursés (en EUR) Montants des cautions et avals donnés par la Société (en EUR) Chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (devise locale) (1)(2)(3) Résultats (bénéfices ou pertes) du dernier exercice clos (devise locale) (1)(3) Dividendes encaissés par la Société au cours de l’exercice (en EUR) Observations Brute (en EUR) Nette (en EUR) Écart de réévaluation 2 983 087 2 983 087 0 0 733 871 323 185 0 1 EUR = 1,0666 USD 2 136 144 2 136 144 1 992 985 0 1 127 456 1 133 209 469 525 1 590 260 1 590 260 986 470 3 747 332 535 186 278 169 646 1 EUR = 0,88693 GBP 1 410 256 1 410 256 16 746 960 0 861 416 219 025 0 1 076 025 1 076 025 415 906 0 237 182 247 461 50 000 598 484 598 484 0 0 175 705 27 678 0 1 EUR = 0,88693 GBP 586 505 586 505 0 0 34 442 34 445 38 429 547 945 547 945 268 385 412 25 005 000 4 941 000 9 485 1 EUR = 140,66 JPY 460 400 460 400 0 0 25 905 2 452 0 745 062 368 590 0 0 148 447 29 262 0 340 974 340 974 9 678 0 245 765 72 444 60 937 315 184 315 184 0 0 (2 209) (2 322) 0 433 032 278 418 387 862 0 475 606 191 068 0 1 EUR = 7,3582 CNY 905 612 261 116 0 4 958 262 838 61 580 0 1 EUR = 5,63861 BRL
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 616 2022 (En milliers d’euros ou d’unités locales) Activités/Pôles Capital (devise locale) (1) Capitaux propres autres que le capital (devise locale) (1) Quote-part du capital détenu (en %) Sociétés/Siège Social ou Établissement SOGÉCAMPUS Société foncière 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors-Pôles EUR 241 284 41 704 100,00 GÉNÉGIS I Immobilier d’exploitation 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 192 900 14 299 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIE Banque de détail à l’étranger Résidence El Kerma – 16105 Gué de Constantine – Wilaya d’Alger – Algérie Banque de détail et Services Financiers Internationaux DZD 20 000 000 32 463 187 100,00 COMPAGNIE FONCIÈRE DE LA MÉDITERRANÉE (CFM) Immobilier d’exploitation 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 76 627 3 142 100,00 SG SECURITIES KOREA CO, LTD Business consulting 24 th Floor, D1 D-Tower, 17 Jong-ro 3-gil, Jongno-gu – Séoul – Corée du sud Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs KRW 205 500 000 144 559 081 100,00 SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DU 29, BOULEVARD HAUSSMANN Immobilier d’exploitation 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 120 030 213 778 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL CANADA INC. Courtage 1501, Avenue McGill College – Suite 1800 H3A 3M8 – Montréal – Canada Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs CAD 150 000 89 211 100,00 SG SECURITIES (SINGAPORE) PTE. LTD. Courtage 8, Marina Boulevard – #12-01 – Marina Bay financial Centre Tower 1 – 018981 – Singapore – Singapour Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs SGD 99 058 7 329 100,00 SG AMERICAS, INC. Banque d’investissement C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Street 19801 Wilmington – Delaware – USA Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs USD 0 422 749 100,00 ORPAVIMOB Société foncière et de financement immobilier 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 69 253 6 382 100,00 PAREL Courtage et compensation 11-13, cours Valmy -Tour Pacific – 92800 – Puteaux France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 15 250 46 494 100,00 SG VENTURES Société de portefeuille 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors-Pôles EUR 55 710 (247) 100,00 SG FACTORING SPA Factoring Via Trivulzio, 7 – 20146 Milan – Italie Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 11 801 33 324 100,00 SG AMERICAS OPERATIONAL SERVICES LLC (SGAOS) Prestations de services de support aux entreprises C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Street 19801 Wilmington – Delaware – USA Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs USD 716 44 287 100,00 Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de (1) reporting consolidé. Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières. (2) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises. (3)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 617 2022 Valeur comptable des titres détenus Prêts et avances consentis par la Société et non encore remboursés (en EUR) Montants des cautions et avals donnés par la Société (en EUR) Chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (devise locale) (1)(2)(3) Résultats (bénéfices ou pertes) du dernier exercice clos (devise locale) (1)(3) Dividendes encaissés par la Société au cours de l’exercice (en EUR) Observations Brute (en EUR) Nette (en EUR) Écart de réévaluation 241 284 241 284 87 699 0 24 205 3 495 2 172 196 061 196 061 19 195 0 211 842 3 189 656 182 339 182 339 0 2 732 23 328 627 6 645 399 22 426 1 EUR = 146,4129 DZD 155 837 155 837 0 0 754 1 709 6 489 153 041 153 041 0 0 68 768 946 12 716 848 13 198 1 EUR = 1 344,09 KRW 119 992 119 992 55 347 0 9 882 2 273 0 103 360 103 360 0 103 878 43 750 4 958 0 1 EUR = 1,444 CAD 104 841 89 587 0 0 56 092 32 095 67 664 1 EUR = 1,43 SGD capital = 1 USD 1 573 453 79 667 0 0 (1 292) (1 234) 0 1 EUR = 1,0666 USD 69 253 69 253 0 0 13 755 4 361 3 924 61 324 61 324 12 472 305 989 20 257 (2 939) 0 55 710 55 502 0 0 2 378 2 428 0 46 100 46 100 987 772 1 945 600 11 752 3 999 0 42 365 42 365 0 0 2 495 24 470 0 1 EUR = 1,0666 USD
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 618 2022 (En milliers d’euros ou d’unités locales) Activités/Pôles Capital (devise locale) (1) Capitaux propres autres que le capital (devise locale) (1) Quote-part du capital détenu (en %) Sociétés/Siège Social ou Établissement SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES AUSTRALIA PTY LTD Courtage sur les marchés actions Level 25, 1-7 Bligh Street – NSW 2000 – Sydney – Australie Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs AUD 100 000 (41 410) 100,00 SG AUSTRALIA HOLDINGS LTD Société de portefeuille Level 25, 1-7 Bligh Street – NSW 2000 – Sydney – Australie Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs AUD 19 500 (218) 100,00 SG SECURITIES ASIA INTERNATIONAL HOLDINGS LTD (HONG KONG) Banque d’investissement Level 38 – Three Pacific Place 1 Queen’s Road – East Hong Kong – Hong Kong Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs USD 154 972 154 316 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT FINANCE S.A. Société de portefeuille 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de détail et Services Financiers Internationaux EUR 201 397 2 956 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SFH Établissement de crédit 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 375 000 299 935 100,00 BOURSORAMA S.A. Banque en ligne 44, rue Traversière 92100 Boulogne-Billancourt – France Banque de détail en France EUR 51 171 924 566 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE IMMOBEL Société foncière 11, Rue des Colonies – 1000 Bruxelles – Belgique Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 25 062 2 505 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SCF Société de Crédit Foncier 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 150 000 138 850 100,00 VALMINVEST Immobilier d’exploitation 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 248 877 13 080 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES HOLDING Société de portefeuille 17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 12 487 96 100,00 SOCIÉTÉ DE LA RUE ÉDOUARD VII Immobilier d’exploitation 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 11 396 (1 575) 100,00 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENTS (U.K.) LIMITED Banque d’investissement One Bank Street, Canary Wharf – E14 4SG – Londres – Royaume Uni Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs GBP 157 823 103 826 98,96 TREEZOR Établissement de monnaie électronique 41, rue de Prony – 75017 Paris – France Hors-Pôles EUR 5 061 42 772 95,12 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CONGO Banque de détail à l’étranger Avenue Amilcar Cabral – Brazzaville – Congo Banque de détail et Services Financiers Internationaux XAF 11 860 000 (191 011) 93,47 Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de (1) reporting consolidé. Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières. (2) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises. (3)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 619 2022 Valeur comptable des titres détenus Prêts et avances consentis par la Société et non encore remboursés (en EUR) Montants des cautions et avals donnés par la Société (en EUR) Chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (devise locale) (1)(2)(3) Résultats (bénéfices ou pertes) du dernier exercice clos (devise locale) (1)(3) Dividendes encaissés par la Société au cours de l’exercice (en EUR) Observations Brute (en EUR) Nette (en EUR) Écart de réévaluation 62 745 33 867 101 956 318 613 10 700 (1 312) 0 1 EUR = 1,5693 AUD 12 352 12 129 0 0 1 535 78 0 1 EUR = 1,5693 AUD 146 513 146 513 404 899 0 465 853 141 365 326 179 1 EUR = 1,0666 USD 281 549 281 549 598 869 0 22 892 68 929 0 375 000 375 000 48 852 26 598 852 423 071 55 438 0 1 468 841 1 468 841 9 352 071 0 123 358 (165 138) 0 25 061 25 061 0 0 953 604 657 150 000 150 000 12 110 844 16 476 687 27 585 15 968 0 249 427 249 427 0 0 16 040 9 302 9 009 237 555 12 553 0 0 0 (29) 0 59 634 24 346 0 0 0 158 0 187 403 187 403 3 155 367 0 6 537 13 555 29 159 1 EUR = 0,88693 GBP 62 925 62 925 0 0 9 116 (16 543) 0 26 900 20 062 0 13 030 18 714 624 3 869 509 0 1 EUR = 655,957 XAF
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 620 2022 (En milliers d’euros ou d’unités locales) Activités/Pôles Capital (devise locale) (1) Capitaux propres autres que le capital (devise locale) (1) Quote-part du capital détenu (en %) Sociétés/Siège Social ou Établissement SHINE Banque en ligne 5, rue Charlot – 75003 – Paris – France Banque de détail en France EUR 4 (14 321) 90,90 ALD Location et financement automobile 1-3, rue Eugène et Armand Peugeot – Le Corosa – 92500 Rueil Malmaison – France Banque de détail et Services Financiers Internationaux EUR 848 618 1 950 867 75,94 BANQUE DE POLYNÉSIE Banque de détail 355, Bd Pomaré, BP 530, 98713 Papeete – Tahiti – Polynésie française Banque de détail et Services Financiers Internationaux XPF 1 380 000 7 695 850 72,10 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BANQUES EN CÔTE D’IVOIRE Banque de détail à l’étranger 5 & 7, avenue J. Anoma, 01 BP 1355 – Abidjan 01 – Côte d’Ivoire Banque de détail et Services Financiers Internationaux XOF 15 555 555 235 571 127 71,84 KOMERCNI BANKA A.S. Banque de détail à l’étranger Na Prikope 33 – Building Register number 969 – 114 07 Praha 1 – République Tchèque Banque de détail et Services Financiers Internationaux CZK 19 004 926 79 973 904 60,35 BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque de détail à l’étranger B-dul Ion Mihalache nr. 1-7 Sector 1 – Bucarest – Roumanie Banque de détail et Services Financiers Internationaux RON 696 902 6 635 070 60,17 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN Banque de détail à l’étranger 78, Avenue Joss, BP 4042 – Douala – Cameroun Banque de détail et Services Financiers Internationaux XAF 12 500 000 92 950 559 58,08 SG MAROCAINE DE BANQUES Banque de détail à l’étranger 55, boulevard Abdelmoumen – Casablanca – Maroc Banque de détail et Services Financiers Internationaux MAD 2 152 500 10 219 758 57,67 GÉNÉFIM Crédit-bail immobilier 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Banque de détail en France EUR 72 779 29 169 57,62 UNION INTERNATIONALE DE BANQUES Banque de détail à l’étranger 65, avenue Habib-Bourguiba – 1000A Tunis – Tunisie Banque de détail et Services Financiers Internationaux TND 172 800 435 580 52,34 B) Participations (10 à 50 % du capital détenu par la Société Générale) TRANSACTIS Domaine Paiement 1, Boulevard des Bouvets – 92000 – Nanterre – France Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs EUR 46 948 341 50,00 S.A. SOGÉPARTICIPATIONS Société de portefeuille 29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors-Pôles EUR 411 267 306 519 24,58 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CALÉDONIENNE DE BANQUE Banque de détail 44, rue de l’Alma BP G2 98848 Nouméa Cedex – Nouvelle-Calédonie Banque de détail et Services Financiers Internationaux XPF 1 068 375 14 435 424 20,60 Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de (1) reporting consolidé. Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières. (2) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises. (3)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 621 2022 Valeur comptable des titres détenus Prêts et avances consentis par la Société et non encore remboursés (en EUR) Montants des cautions et avals donnés par la Société (en EUR) Chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (devise locale) (1)(2)(3) Résultats (bénéfices ou pertes) du dernier exercice clos (devise locale) (1)(3) Dividendes encaissés par la Société au cours de l’exercice (en EUR) Observations Brute (en EUR) Nette (en EUR) Écart de réévaluation 46 100 46 100 5 000 0 13 423 (18 305) 3 754 1 947 662 1 947 662 100 000 0 120 990 293 833 348 346 12 397 12 397 446 132 431 6 240 323 1 556 299 6 123 1 EUR = 119,33174 XPF 30 504 30 504 171 439 6 910 206 471 836 78 209 298 34 241 1 EUR = 655,957 XOF 1 462 151 1 462 151 3 226 433 535 218 37 135 162 17 258 777 466 093 1 EUR = 24,116 CZK 216 623 216 623 1 018 434 46 901 3 271 347 1 323 899 313 907 1 EUR = 4,9495 RON 16 940 16 940 0 48 390 89 684 834 22 267 652 0 1 EUR = 655,957 XAF 141 505 141 505 436 824 757 157 4 706 758 1 027 669 15 977 1 EUR = 11,1519 MAD 89 846 89 846 2 935 213 0 40 180 (8 622) 17 457 46 100 46 100 12 034 86 524 502 527 114 802 3 557 1 EUR = 3,32405 TND 23 474 23 474 60 974 0 168 172 521 0 234 000 234 000 0 0 22 007 25 259 69 240 16 266 16 266 137 320 70 000 9 493 428 2 876 554 2 544 1 EUR = 119,33174 XPF
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 622 2022 (En milliers d’euros ou d’unités locales) Activités/Pôles Capital (devise locale) (1) Capitaux propres autres que le capital (devise locale) (1) Quote-part du capital détenu (en %) Sociétés/Siège Social ou Établissement CAISSE DE REFINANCEMENT DE L’HABITAT Refinancement prêts au logement 3, rue de La Boétie – 75008 Paris – France Hors-Pôles EUR 578 384 24 273 16,19 CRÉDIT LOGEMENT Établissement de crédit 50, boulevard Sébastopol – 75003 Paris – France Hors-Pôles EUR 1 259 850 213 044 13,50 GÉNÉO CAPITAL ENTREPRENEUR Société de portefeuille 14, boulevard du Général Leclerc – 92200 Neuilly sur Seine – France Banque de détail en France EUR 303 148 3 639 10,70 Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de (1) reporting consolidé. Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières. (2) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises. (3)
NOTE 7 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 623 2022 Valeur comptable des titres détenus Prêts et avances consentis par la Société et non encore remboursés (en EUR) Montants des cautions et avals donnés par la Société (en EUR) Chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (devise locale) (1)(2)(3) Résultats (bénéfices ou pertes) du dernier exercice clos (devise locale) (1)(3) Dividendes encaissés par la Société au cours de l’exercice (en EUR) Observations Brute (en EUR) Nette (en EUR) Écart de réévaluation 94 215 94 215 0 0 468 423 1 177 0 171 037 171 037 219 920 0 316 364 120 412 24 030 30 000 30 000 0 0 0 367 0 Tableau des filiales et participations (suite) (en milliers d’euros) Valeur comptable des titres détenus Montant des prêts et avances consentis et non remboursés Montant des cautions et avals donnés par la Société Dividendes encaissés au cours de l’exercice Observations Brute Nette II – RENSEIGNEMENTS GLOBAUX CONCERNANT LES AUTRES FILIALES ET PARTICIPATIONS A) Filiales non reprises au paragraphe 1 : 1°) Filiales françaises 72 932 59 890 6 157 399 0 91 569 Écart rééval. : 0 2°) Filiales étrangères 304 984 72 061 1 615 219 90 807 104 830 Écart rééval. : 1 447 B) Participations non reprises au paragraphe 1 : 1°) Dans les sociétés françaises 6 853 5 518 600 0 642 Écart rééval. : 0 2°) Dans les sociétés étrangères 9 794 6 687 33 103 0 974 Écart rééval. : 0
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 624 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES NOTE 8 Société Générale procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges présentant un risque significatif. Ces litiges peuvent donner lieu à l’enregistrement de provisions s’il s’avère probable ou certain que leur règlement donnera lieu à une sortie de ressources au bénéfice d’un tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci. Ces provisions pour litiges sont classées parmi les Autres provisions au sein du poste Provisions au passif du bilan. Aucune information détaillée n’est fournie sur la constitution éventuelle de provisions individuelles ni sur le montant de ces dernières dans la mesure où une telle communication serait de nature à porter préjudice à la résolution des litiges concernés. Le 24 octobre 2012, la Cour d’appel de Paris a confirmé la décision p rendue le 5 octobre 2010 par le tribunal correctionnel de Paris déclarant J. Kerviel coupable d’abus de confiance, d’introduction frauduleuse de données dans un système informatique, de faux et d’usage de faux et le condamnant à cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis ainsi qu’au versement de 4,9 milliards d’euros à titre de dommages-intérêts à Société Générale. Le 19 mars 2014, la Cour de cassation a confirmé la responsabilité pénale de J. Kerviel. L’arrêt de la Cour de cassation clôt ainsi ce dossier sur le plan pénal. Sur le plan civil, la Cour d’appel de Versailles a rejeté le 23 septembre 2016 la demande d’expertise de J. Kerviel et a confirmé ainsi le montant de la perte nette comptable de 4,9 milliards d’euros de la banque résultant des agissements frauduleux de J. Kerviel. Elle a également déclaré J. Kerviel partiellement responsable du préjudice causé à Société Générale et l’a condamné à payer à Société Générale 1 million d’euros. Société Générale et J. Kerviel n’ont pas formé de pourvoi en cassation. Société Générale considère que cette décision est sans effet sur sa situation fiscale. Toutefois, comme indiqué par le ministre de l’Économie et des Finances dès septembre 2016, l’administration fiscale a examiné les conséquences fiscales de cette perte comptable et a indiqué qu’elle envisageait de remettre en cause la déductibilité de la perte occasionnée par les agissements de Jérôme Kerviel à hauteur de 4,9 milliards d’euros. Cette proposition de rectification est sans effet immédiat et devra éventuellement être confirmée par une notification de redressement adressée par l’administration lorsque Société Générale sera en situation d’imputer les déficits reportables issus de la perte sur son résultat imposable. Une telle situation ne se produira pas avant plusieurs années selon les prévisions de la banque. Au regard de l’avis du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante confirmée récemment encore en ce sens, Société Générale considère qu’il n’y a pas lieu de provisionner les impôts différés actifs correspondants. Dans l’hypothèse où l’administration déciderait le moment venu de confirmer sa position actuelle, Société Générale ne manquerait pas de faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes. Par décision du 20 septembre 2018, la Commission d’instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales a par ailleurs déclaré irrecevable la requête en révision déposée en mai 2015 par J. Kerviel à l’encontre de sa condamnation pénale confirmant ainsi l’absence de tout élément ou fait nouveau susceptible de justifier une réouverture du dossier pénal. (strike out) et a formé à titre reconventionnel une demande de dommages-intérêts. Le 3 avril 2017, le tribunal anglais a fait droit aux deux demandes de Goldas. Le 15 mai 2018, la Cour d’appel de Londres a rejeté, dans sa totalité, la demande de dommages-intérêts accordée par la High Court de Londres à Goldas mais a rejeté les arguments de Société Générale relatifs à la validité des significations des actions judiciaires engagées contre les entités du groupe Goldas, lesquelles demeurent donc prescrites. Le 18 décembre 2018, la Cour Suprême a refusé à Société Générale et à Goldas l’autorisation de se pourvoir contre l’arrêt rendu par la Cour d’appel, qui est donc devenu définitif. Le 16 février 2017, Société Générale a, par ailleurs, été déboutée par le tribunal de commerce de Paris de ses demandes contre ses assureurs. Société Générale a interjeté appel de ce jugement. Entre 2003 et 2008, Société Générale a conclu des contrats de p consignation d’or avec le groupe turc Goldas. En février 2008, Société Générale a été alertée sur un risque de fraude et de détournement des stocks d’or détenus par Goldas. Ces soupçons ont été rapidement confirmés par la non-restitution et le non-paiement de l’or, d’une valeur de 466,4 millions d’euros. Société Générale a engagé des actions civiles contre ses assureurs et contre plusieurs entités du groupe Goldas. Goldas a, de son côté, introduit des actions judiciaires en Turquie et au Royaume-Uni contre Société Générale. Dans l’action intentée par Société Générale contre Goldas au Royaume-Uni, Goldas a sollicité son rejet sans examen au fond Au début des années 2000, la profession bancaire a adopté, en p France, le principe du passage à la compensation électronique des chèques afin d’en rationaliser le traitement. Pour accompagner cette réforme (connue sous le nom d’EIC pour « Echange d’Images Chèques ») qui a contribué à la sécurisation du traitement des paiements par chèque et à la lutte contre la fraude, les banques ont créé plusieurs commissions interbancaires (dont la CEIC qui a été abandonnée en 2007). Ces commissions ont été décidées sous l’égide des autorités de tutelle du secteur, les pouvoirs publics étant tenus informés. Le 20 septembre 2010, l’Autorité française de la concurrence a considéré que la mise en place et la fixation en commun du montant de la CEIC et de deux autres commissions pour services connexes étaient contraires au droit de la concurrence. Elle a condamné l’ensemble des banques ayant participé à la mise en place de ces commissions (Banque de France comprise) à un montant total d’environ 385 millions d’euros d’amendes. Après plusieurs années de procédure et deux arrêts de cassation, la Cour d’appel de Paris a réformé le 2 décembre 2021 la décision de l’Autorité française de la concurrence et a jugé que (i) il n’était pas établi que l’instauration de la CEIC et des commissions pour services connexes sur AOCT (Annulation d’Opérations Compensées à Tort) ainsi que leur perception avaient enfreint les dispositions de l’article L. 420-1 du Code de commerce et de l’article 101 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne et, (ii) que sa décision ouvrait droit à restitution des sommes versées en exécution de la décision réformée, à savoir environ 53,5 millions d’euros pour Société Générale, assorties des intérêts au taux légal. Le 31 décembre 2021, l’Autorité française de la concurrence a formé un nouveau pourvoi en cassation contre cette décision. La nouvelle procédure devant la Cour de cassation est toujours en cours. Nonobstant les accords transactionnels conclus en 2018 avec les p autorités américaines relatifs à certains taux du London Interbank Offered Rates et à l’Euro Interbank Offered Rate (« dossier IBOR ») et l’abandon définitif le 30 novembre 2021 des poursuites du DOJ dans ce dossier, la Banque continue de se défendre dans le cadre de procédures civiles aux États-Unis (telles que décrites ci-dessous) et a répondu à des demandes d’informations reçues d’autres autorités, notamment des procureurs généraux (Attorneys General) de divers États des États-Unis et du Department of Financial Services de l’État de New York (NYDFS). Aux États-Unis, Société Générale, de même que d’autres institutions financières, ont été assignées dans le cadre d’actions de groupe portant sur la fixation des taux US Dollar Libor, Yen Japonais Libor et Euribor ainsi que sur des opérations portant sur des instruments financiers indexés sur ces taux. Société Générale a également été assignée dans le cadre de plusieurs actions individuelles (hors Groupe) concernant le taux US Dollar Libor. Toutes ces actions sont pendantes devant l’US District Court de Manhattan (le « Tribunal »).
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 625 Dans la procédure relative à l’US Dollar Libor, toutes les demandes formées contre Société Générale ont été rejetées par la District Court ou volontairement retirées par les demandeurs, sauf deux actions collectives et une action individuelle qui ont fait l’objet d’un sursis à statuer. Les demandeurs à l’action de groupe ainsi que certains demandeurs individuels ont fait appel du rejet de leurs demandes sur le fondement du droit de la concurrence devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Le 30 décembre 2021, la Cour d’appel a cassé l’arrêt de la District Court et a réinstauré les demandes fondées sur le droit de concurrence. Ces demandes lesquelles ont été renvoyées devant la District Court, comprennent celles formées par un groupe de demandeurs ainsi que par des demandeurs individuels qui allèguent avoir souscrit des produits indexés au Libor sur les marchés de gré à gré. Le 21 juin 2022, la Cour Suprême a rejeté la demande de pourvoi formée par Société Générale et d’autres défendeurs à l’encontre de la décision de la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. La phase de discovery est en cours. Le 19 août 2022, un des demandeurs à une des actions de groupe, objet d’un sursis à statuer, s’est désisté de l’action à notre encontre. Le 9 janvier 2023, un des demandeurs individuels, National Credit Union Administration (agissant en tant que liquidateur de certaines institutions de crédit) a demandé le retrait définitif de ses demandes à l’encontre de Société Générale. Dans la procédure relative au Yen Japonais Libor, le Tribunal a rejeté la requête des demandeurs acheteurs d’instruments dérivés de gré à gré Euroyen. Le 1 er avril 2020, la Cour d’appel du Second Circuit a infirmé cette décision de rejet et a rétabli les demandes des demandeurs. Le 24 août 2020, les demandeurs ont soumis une seconde assignation modifiée et les défendeurs ont soumis à nouveau une demande de rejet. Le 30 septembre 2021, la Cour a rejeté les demandes de certains plaignants et toutes celles fondées sur le Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act mais a maintenu certaines demandes fondées sur le droit de la concurrence et le droit étatique. La phase de discovery est en cours. Dans l’autre procédure, initiée par des acheteurs ou vendeurs de produits dérivés indexés sur l’Euroyen sur le Chicago Mercantile Exchange (« CME »), le 27 septembre 2019, les demandeurs ont soumis leur demande de certification de groupe. Le 25 septembre 2020, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet des défendeurs et a écarté les dernières demandes des demandeurs. Ces derniers ont fait appel devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du 18 octobre 2022, modifiée le 8 décembre 2022, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a confirmé le jugement de la District Court rejetant les demandes des plaignants. Dans le cadre de la procédure relative à l’Euribor, le Tribunal a rejeté l’ensemble des demandes formées contre Société Générale dans le cadre de l’action de groupe et a rejeté la requête des demandeurs visant à déposer une assignation modifiée. Les demandeurs ont interjeté appel de ces décisions devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Société Générale a trouvé un accord avec les demandeurs pour un montant couvert par la provision. Cet accord a donné lieu, le 21 novembre 2022, au prononcé d’un sursis par la Cour d’appel fédérale du Second Circuit et d’un renvoi devant la juridiction de première instance pour validation par la District Court de cette proposition d’accord transactionnel. En Argentine, Société Générale ainsi que d’autres institutions financières ont été assignées dans le cadre d’une action intentée par une association de consommateurs pour le compte de consommateurs argentins qui détenaient des obligations du gouvernement ou d’autres instruments dont les intérêts à payer étaient liés au US Dollar Libor. Il leur est reproché d’avoir enfreint les dispositions protectrices du droit de la consommation argentin lors de la fixation du taux US Dollar Libor. L’assignation dans ce dossier n’a pas encore été signifiée à Société Générale. entendues pour soumettre des contributions à un taux artificiellement bas et tirer ainsi profit de leurs opérations sur produits dérivés liés à cet indice. Les demandeurs sollicitent la certification d’un groupe comprenant des résidents américains (personnes physiques et morales) qui auraient souscrit auprès d’un défendeur des obligations à taux variables ou des swaps d’intérêts à taux variable liés à l’USD ICE Libor dont ils auraient reçu paiement entre le 1 er février 2014 et aujourd’hui, indépendamment de la date d’achat de l’instrument financier. Le 26 mars 2020, le Tribunal a rejeté cette action de groupe consolidée. Les demandeurs ont interjeté appel de cette décision. Le 6 avril 2021, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a autorisé un nouveau représentant de l’action de groupe à intervenir en tant que demandeur dans la procédure d’appel. Les représentants d’origine du groupe se sont retirés de l’action. Le 14 février 2022, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a également rejeté la demande de rejet formée par les défendeurs qui était fondée sur le désistement de l’action par les représentants d’origine du groupe de demandeurs. l’appel des plaignants restants pour défaut d’intérêt à agir confirmant ainsi le rejet prononcé par la U.S. District Court. Ce dossier est désormais clos. Le 15 janvier 2019, Société Générale ainsi que d’autres institutions p financières, ont été visées par trois actions de groupe depuis consolidées, sur le fondement du droit de la concurrence devant la U.S. District Court de Manhattan. Les demandeurs prétendaient que les banques du panel contribuant à l’indice USD ICE Libor se seraient Société Générale ainsi que d’autres institutions financières étaient p assignées dans le cadre d’une action de groupe aux États-Unis dans laquelle il leur était reproché d’avoir enfreint le droit américain de la concurrence et le CEA relativement à des opérations de change au comptant et de commerce de dérivés. L’action avait été initiée par des personnes ou entités ayant conclu certaines opérations de change de gré à gré et sur des marchés réglementés échangés. Société Générale a conclu un accord transactionnel pour un montant de 18 millions de dollars américains, qui a été homologué par le tribunal le 6 août 2018. Le 7 novembre 2018, un groupe d’entités ayant décidé de ne pas participer à l’accord transactionnel de l’action de groupe ont intenté une action contre Société Générale et plusieurs autres institutions financières. La phase de discovery est en cours pour Société Générale et les co-défendeurs restants. Le 11 novembre 2020, une action a été initiée au Royaume-Uni contre Société Générale et d’autres banques, au titre de prétendues collusions sur le marché des opérations de change. L’affaire a été transférée devant le Competition Appeal Tribunal. Société Générale prépare sa défense dans les deux actions. Le 10 décembre 2012, le Conseil d’État a rendu deux décisions p concluant que le précompte qui était prélevé sur les entreprises en France était contraire au droit communautaire et défini les modalités de restitution des sommes prélevées sur les entreprises par les autorités fiscales. Ces modalités ont cependant conduit à limiter fortement le droit à restitution. Société Générale a acquis en 2005, auprès de deux entreprises (Rhodia et Suez, devenue ENGIE), ce droit à restitution avec un recours limité sur les entreprises cessionnaires. L’une des décisions du Conseil d’État concerne l’entreprise Rhodia. Société Générale a fait valoir ses droits dans le cadre des différents contentieux avec l’administration devant les juridictions administratives en France. Saisie par plusieurs entreprises françaises, la Commission européenne a considéré que les décisions rendues par le Conseil d’État le 10 décembre 2012, censées mettre en œuvre l’arrêt de la CJUE C 310/09 du 15 septembre 2011, méconnaissaient le droit communautaire. La Commission européenne a ensuite engagé une procédure d’infraction contre la République française en novembre 2014 et confirmé depuis lors sa position via la publication le 28 avril 2016 d’un avis motivé et la saisine le 8 décembre 2016 de la Cour de Justice de l’Union européenne. La Cour de Luxembourg a rendu son arrêt le 4 octobre 2018 et a condamné la France pour manquement du Conseil d’État quant à la non prise en compte de l’impôt des sous-filiales UE afin de gager le précompte acquitté à tort ainsi que sur l’absence de question préjudicielle. S’agissant de la mise en œuvre pratique de la décision, Société Générale a continué à faire valoir ses droits auprès des juridictions compétentes et de l’administration fiscale dont elle attend un traitement diligent et conforme au droit. La Cour administrative
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 626 d’appel de Versailles a ainsi prononcé le 23 juin 2020 un arrêt favorable à Société Générale sur nos créances Suez de 2002 et 2003, suivies d’une exécution en notre faveur. L’arrêt de Versailles a considéré que le précompte n’était pas compatible avec la directive mère-filles : le Conseil d’État, saisi par ailleurs d’une demande de question prioritaire de constitutionnalité a relevé lui aussi que le précompte était incompatible avec l’article 4 de la directive mère-filles mais qu’il convenait de poser une question préjudicielle à la CJUE afin de s’en assurer. La Cour de Luxembourg, par arrêt du 12 mai 2022, a confirmé la non-compatibilité du précompte avec la directive mère-filles. Société Générale, ainsi que d’autres institutions financières, avaient p été assignées dans le cadre d’une action de groupe dans laquelle il leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la concurrence et CEA s’agissant de son implication sur le marché de Londres de fixation du prix de l’or. L’action a été initiée pour le compte de personnes ou entités ayant vendu de l’or physique, ayant vendu des contrats de futures indexés sur l’or sur le CME, vendu des ETF sur l’or, vendu des options d’achat d’or négociées sur le CME, acheté des options de vente d’or négociées sur le CME, vendu de l’or de gré à gré ou des contrats à terme ou des options d’achat d’or, ou acheté de gré à gré des options de vente d’or. Société Générale, ainsi que trois autres défendeurs, est parvenue à trouver un accord pour mettre un terme à cette action pour 50 millions de dollars américains. Par une ordonnance du 13 janvier 2022, le Tribunal a approuvé de manière préliminaire la transaction. L’audience d’approbation définitive a eu lieu le 5 août 2022 et la transaction a été approuvée définitivement par une ordonnance du 8 août 2022. Ce dossier est maintenant clos. Bien que le montant de la part de Société Générale dans cette transaction ne soit pas public, il n’est pas significatif financièrement. Société Générale et d’autres institutions financières ont également été assignées dans le cadre de deux actions de groupe au Canada (devant la Cour Supérieure d’Ontario à Toronto et la Cour Supérieure du Québec dans la ville de Québec) pour des demandes similaires. Société Générale se défend contre ces demandes. Depuis août 2015, d’anciens et actuels employés de Société p Générale sont visés par plusieurs enquêtes conduites par les autorités fiscales et pénales allemandes. Ces enquêtes sont entre autres relatives à un fonds administré par SGSS GmbH et à leurs prétendues participations, pour compte propre ou pour le compte de clients, à de possibles schémas de fraude fiscale sur dividendes d’actions allemandes à l’occasion de transaction sur titres dites « CumEx ». Les entités du Groupe répondent aux demandes des autorités allemandes. Société Générale peut en outre être exposée à des demandes de tiers, dont des autorités fiscales allemandes, et faire l’objet de contentieux judiciaires à l’initiative de clients impliqués dans des procédures contre l’administration fiscale allemande. qu’elles soient jugées en première instance. Le 1 er juin 2020, la Cour Suprême des États-Unis a rejeté la requête en révision qui avait été déposée par les défendeurs. L’affaire est maintenant devant la Bankruptcy Court pour la reprise de la procédure. Les défendeurs de Société Générale ont déposé une requête visant au rejet de l’action le 29 avril 2022. Cette requête a été rejetée par une ordonnance du 7 octobre 2022. Société Générale et certaines de ses filiales sont assignées dans le p cadre d’une action devant la U.S. Bankruptcy Court de Manhattan initiée par le Trustee nommé dans le cadre de la liquidation de la société Bernard L. Madoff Investment Securities LLC (« BLMIS »). L’action est identique à celles initiées par le Trustee de BLMIS à l’encontre de nombreuses institutions et sollicite le recouvrement de montants prétendument reçus indirectement de BLMIS par Société Générale, par le truchement de « fonds nourriciers » qui avaient investi dans BLMIS et desquels Société Générale avait reçu des remboursements. Le demandeur prétend que les montants reçus par les entités Société Générale sont recouvrables sur le fondement du U.S. Bankruptcy Code et de la loi de l’État de New York. Le Trustee de BLMIS tente de recouvrer un montant agrégé d’environ 150 millions de dollars américains auprès Société Générale. Celles-ci se défendent dans le cadre de cette action. Par décisions rendues les 22 novembre 2016 et 3 octobre 2018, le Tribunal a rejeté la plupart des demandes initiées par le Trustee de BLMIS, qui a interjeté appel devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du 25 février 2019, la Cour d’appel a invalidé les jugements et a renvoyé les affaires pour Le 10 juillet 2019, Société Générale a été assignée dans le cadre p d’une action initiée devant l’US District Court à Miami par des demandeurs sur le fondement de la Loi Cuban Liberty and Democracy Solidarity (Libertad) de 1996 (connue sous le nom de Helms-Burton Act) pour de prétendues pertes résultant de l’expropriation par le gouvernement cubain en 1960 de Banco Nunez dans laquelle ils auraient prétendument eu un intérêt. Les demandeurs sollicitent des dommages-intérêts de la part de Société Générale sur le fondement de cette loi. Le 24 septembre 2019, les demandeurs ont modifié leur assignation, dans laquelle ils ont ajouté trois autres banques défenderesses et formé de nouvelles allégations factuelles. Société Générale a soumis une demande de rejet de cette assignation modifiée. L’échange de conclusions sur ce point a pris fin le 10 janvier 2020. Alors qu’une décision était attendue sur la demande de rejet, les demandeurs ont soumis une demande visant à transférer le dossier devant le Tribunal fédéral de Manhattan. Les défendeurs ne se sont pas opposés à cette demande, à laquelle le Tribunal a fait droit le 30 janvier 2020. Le 11 septembre 2020, les demandeurs ont soumis une seconde assignation modifiée dans laquelle ils ont substitué une autre banque aux trois banques co-défenderesses et ont ajouté d’autres demandeurs, qui prétendent être des héritiers des fondateurs de la Banco Nunez. Le 22 décembre 2021, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet de Société Générale mais a autorisé les demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 25 février 2022, les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le 11 avril 2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet de l’action. Le 9 novembre 2020, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont p été assignées devant la Cour fédérale de Manhattan dans une action Helms-Burton semblable par les prétendus héritiers des anciens propriétaires, et par les représentants des successions des anciens propriétaires de la Banco Pujol, une banque cubaine qui aurait été expropriée par le gouvernement cubain en 1960 (action Pujol I). Le 27 janvier 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet. Le 26 février 2021, avec l’accord du juge, les demandeurs ont soumis une assignation modifiée. Le 19 mars 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet de l’assignation modifiée à laquelle la Cour a fait droit le 24 novembre 2021. Le Tribunal a autorisé les demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 4 février 2022, les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le 14 mars 2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet de l’action à laquelle le Tribunal a fait droit le 23 janvier 2023. Le 1 er juin 2021, un actionnaire de Société Générale a initié une p action en responsabilité civile désignée par lui comme ut singuli devant le Tribunal de commerce de Paris contre le Directeur général de la société, M. Frédéric Oudéa. Le demandeur sollicite la condamnation de M. Oudéa à s’acquitter entre les mains de Société Générale d’une somme équivalente au montant d’amendes versées aux trésors américain et français dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public du 24 mai 2018 entre Société Générale et le procureur de la République financier (la « CJIP ») et du Deferred Prosecution Agreement du 5 juin 2018 entre Société Générale et le Department of Justice des États-Unis (le « DPA »). Société Générale est intervenue volontairement à cette instance à l’occasion de la première audience de procédure, pour solliciter le rejet des demandes formulées par le demandeur. Par la suite, le demandeur a régularisé des conclusions de désistement d’instance et d’action, et les parties ont demandé au tribunal de mettre un terme à la procédure. Par ordonnance du 15 février 2022, le Tribunal de commerce de Paris a donc constaté l’extinction de l’instance. Ce dossier est donc définitivement terminé.
NOTE 8 6 ÉTATS FINANCIERS NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 627 Dans le cadre de la cession de sa filiale polonaise Euro Bank à Bank p Millennium le 31 mai 2019 et de la garantie accordée à cette dernière couvrant divers risques, Société Générale continue de suivre l’évolution des contentieux liés au portefeuille de prêts émis par Euro Bank et libellés en franc suisse ou indexés sur le franc suisse. Comme d’autres opérateurs de la place de Paris, Société Générale p fait l’objet d’un examen fiscal de ses opérations sur les marchés actions. Les échanges avec l’administration se poursuivent. Le 19 août 2022, une entreprise Russe d’engrais, EuroChem North p West-2 (ci-après « EuroChem »), filiale détenue entièrement par EuroChem AG, a assigné Société Générale et sa succursale de Milan (ci-après « Société Générale ») devant les tribunaux anglais. Cette assignation est relative à cinq garanties à première demande que Société Générale a émises en faveur d’EuroChem en lien avec la construction d’un projet à Kingisepp en Russie. Le 4 août 2022, EuroChem a sollicité la mise en exécution des garanties. Société Générale a alors expliqué être dans l’incapacité d’honorer ces demandes en raison de sanctions internationales impactant directement les transactions, analyse qu’EuroChem conteste. Société Générale a déposé ses conclusions en défense le 1 er novembre 2022, auxquelles EuroChem a répondu le 13 décembre 2022. Une audience d’orientation (Case Management Conference) doit se tenir dans le courant du premier trimestre 2023. Comme d’autres établissements de la place, Société Générale fait p l’objet de vérifications par l’administration fiscale de ses activités de prêt / emprunt de titres et d’instruments dérivés actions et indices. Les exercices vérifiés 2017, 2018 et 2019 font l’objet de notifications de propositions de redressement au titre de l’application d’une retenue à la source. Ces propositions sont contestées par le Groupe. En août 2009, une action de groupe a été engagée à l’encontre de p Société Générale Private Banking (Suisse) (« SGPBS ») et de nombreuses autres institutions financières et finalement transférée devant le Tribunal de la US District for the Northern District of Texas. Les demandeurs entendaient représenter des clients de Stanford International Bank Ltd. (« SIBL »), une banque antiguaise, auprès de laquelle ils avaient déposé des fonds et / ou dont ils détenaient des certificats de dépôt émis depuis le 16 février 2009. Les demandeurs soutenaient être victimes de pertes résultant des fraudes de SIBL, du groupe Stanford et d’entités liées, dont les défendeurs seraient, selon eux, également responsables. Ils cherchaient à récupérer les paiements faits par l’intermédiaire des défendeurs ou faits à ces derniers pour le compte de SIBL ou d’entités qui lui étaient liées au motif qu’il s’agirait de transferts frauduleux. Le Comité officiel des investisseurs Stanford (« OSIC ») a été autorisé à intervenir dans la procédure et a formé des demandes similaires contre SGPBS et les autres défendeurs. Après le dépôt des requêtes visant au rejet des demandes, le tribunal a finalement autorisé, en avril 2015, la poursuite de la grande majorité des demandes. Le 7 novembre 2017, l’US District Court a rejeté la requête des demandeurs visant à la certification de leur groupe. Le 3 mai 2019, plusieurs centaines de demandeurs ont déposé des requêtes visant à intervenir dans l’action en cours de l’OSIC, sollicitant des dommages-intérêts à titre individuel pour les pertes liées à leurs investissements Stanford. Par décision du 18 septembre 2019, la Cour a rejeté ces requêtes en intervention. Un groupe de demandeurs a interjeté appel de ce rejet, qui a été rejeté par la Cour d’Appel par une décision du 3 février 2021, et le groupe restant de demandeurs a initié une action distincte devant la juridiction étatique du Texas à Houston en novembre 2019, action maintenant pendante devant le Tribunal de la US District for the Southern District of Texas. Le 12 février 2021, toutes les parties au litige ont déposé des requêtes visant à l’obtention d’une décision partielle accélérée sur le fond. SGPBS sollicite le rejet de toutes les demandes en cours et OSIC a renouvelé sa demande initialement infructueuse d’obtention d’une décision partielle accélérée sur le fond sollicitant le retour des transferts de 95 millions de dollars américains à SGPBS en 2008. La phase de discovery est terminée. Le 19 janvier 2022, le Tribunal de la US District for the Northern District of Texas a demandé au panel judiciaire traitant des litiges multi-juridictionnels de renvoyer l’affaire à la US District Court for the Southern District of Texas à Houston, où elle avait été initiée à l’origine, pour les autres étapes de la procédure, y compris le procès. Le jour suivant, le 20 janvier 2022, la US District Court for the Northern District of Texas a statué sur les requêtes pendantes visant à un jugement partiel accéléré sur le fond de l’affaire et a rejeté les requêtes respectives de SGPBS et OSIC. Le dossier a été formellement renvoyé devant le Tribunal du Southern District of Texas à Houston par ordonnance du 28 janvier 2022 et la date du procès impliquant l’ensemble des défendeurs a été fixée au 27 février 2023. Le 3 janvier 2023, SGPBS a conclu un accord transactionnel ayant pour objet de mettre un terme à l’action initiée par l’OSIC et aux demandes introduites par certains demandeurs intervenus dans cette même procédure, à titre individuel, devant la US District Court for the Southern District of Texas, pour un montant couvert par une provision dans les comptes de Société Générale S.A. à la suite d’une garantie financière fournie par Société Générale S.A. à SGPBS. L’accord transactionnel sera soumis à la revue et à l’approbation de la US District Court for the Northern District of Texas, qui supervise la liquidation des actifs Stanford. Dans le même dossier, une requête en conciliation a été déposée à Genève en novembre 2022 par les Joint Liquidators de SIBL désignés par les juridictions antiguaises et représentant les mêmes investisseurs que ceux représentés par les demandeurs américains. SGPBS se défendra dans le cadre de cette procédure si elle devait être notifiée de sa poursuite.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 628 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES 6.7 SUR LES COMPTES ANNUELS Exercice clos le 31 décembre 2022 À l’Assemblée Générale de la Société Générale, Opinion En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne. Fondement de l’opinion RÉFÉRENTIEL D’AUDIT Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport. INDÉPENDANCE Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1 er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014. Justification des appréciations – Points clés de l’audit En application des dispositions des articles L. 823-9 et R. 823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 629 ÉVALUATION DES DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS SUR LES CRÉDITS À LA CLIENTÈLE Risque identifié Notre réponse Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit qui expose la Société Générale à une perte potentielle si son client ou sa contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. La Société Générale constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque. Les principes comptables d’évaluation des dépréciations individuelles d’une part, et des provisions collectives d’autre part, sont présentés dans la note 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes annuels. Le montant des provisions collectives pour risque de crédit est déterminé sur la base des encours sains non-dégradés et des encours dégradés, respectivement. Ces provisions collectives sont déterminées à partir de modèles statistiques faisant appel au jugement lors des différentes étapes du calcul, en particulier dans le contexte d’incertitude lié à la situation géopolitique et économique. Par ailleurs, la Société Générale a recours au jugement et procède à des estimations comptables pour évaluer le niveau des dépréciations individuelles des encours douteux. Au 31 décembre 2022, le montant total des encours de prêts à la clientèle exposés au risque de crédit s’élève à M€ 365 326 ; le montant total des dépréciations s’élève à M€ 2 012 et celui des provisions s’élève à M€ 1 738. Nous avons considéré que l’évaluation des dépréciations et provisions sur les crédits à la clientèle constituaient un point clé de l’audit, ces éléments faisant appel au jugement et aux estimations de la direction, en particulier pour ce qui concerne les secteurs économiques et les zones géographiques les plus fragilisés par la crise. Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les secteurs économiques et les zones géographiques les plus vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs fragilisés par l’environnement d’inflation et de taux d’intérêt élevés. Avec le support d’experts en gestion des risques de crédit, nos travaux d’audit ont notamment consisté à : prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle p interne du groupe Société Générale relatif à l’appréciation du risque de crédit et à l’évaluation des pertes attendues et tester les contrôles clés manuels et informatisés ; évaluer avec des économistes de nos cabinets la pertinence des p projections macro-économiques et de la pondération des scénarios retenues par la Société Générale ; apprécier les principaux paramètres retenus par la Société Générale p pour évaluer les provisions collectives au 31 décembre 2022 ; apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres p ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture adéquate du niveau de risque de crédit dans le contexte de crise ; apprécier à partir d’outils d’analyse de données l’évaluation des p provisions collectives sur un échantillon de portefeuilles ; tester au 31 décembre 2022 sur une sélection des crédits aux p entreprises les plus significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification des encours douteux, ainsi que les hypothèses retenues pour l’estimation des dépréciations individuelles afférentes. Nous avons également apprécié les informations présentées dans les notes 1.4 « Recours à des estimations et au jugement », 2.3 « Prêts et créances » et 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes annuels, relatives au risque de crédit dans le contexte évolutif de la pandémie. CARACTÈRE RECOUVRABLE DES IMPÔTS DIFFÉRÉS ACTIFS EN FRANCE Risque identifié Notre réponse Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à hauteur de M€ 1 662 au 31 décembre 2022, et plus spécifiquement à hauteur de M€ 1 404 sur les groupes fiscaux France. Comme indiqué dans la note 5 « Impôts » de l’annexe aux comptes annuels, la Société Générale calcule les impôts différés au niveau de chaque entité fiscale et comptabilise des actifs d’impôts différés en date d’arrêté dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée dispose de bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences temporelles et des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un horizon déterminé. Au 31 décembre 2022, cet horizon est de huit ans pour le groupe fiscal France. Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 5 « Impôts » et 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels, certaines pertes fiscales reportables sont contestées par l’administration fiscale française et sont, en conséquence, susceptibles d’être remises en cause. Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la direction à cet égard, nous avons identifié ce sujet comme un point clé de l’audit. Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que la Société Générale puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des profits taxables futurs en France. Nos travaux, faisant appel à des spécialistes en fiscalité, ont notamment consisté à : comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec les p résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ; prendre connaissance du budget 2023 établi par la direction et p approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses sous-tendant les projections sur l’horizon 2023-2025, qui prennent en compte les effets attendus des opérations connues en date d’arrêté (notamment le rapprochement des réseaux France ou l’acquisition de Leaseplan) ; apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats p fiscaux au-delà de l’horizon 2023-2025 ; étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de p sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par le groupe Société Générale ; procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de recouvrabilité p des pertes fiscales sous différentes hypothèses établies par nos soins ; analyser la position de la Société Générale notamment en prenant p connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes concernant sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France, partiellement contestés par l’administration fiscale. Nous avons également apprécié les informations communiquées par la Société Générale, au titre des impôts différés actifs figurant dans les notes 1.4 « Recours aux estimations et au jugement », 5 « Impôts » et 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 630 VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS COMPLEXES Risque identifié Notre réponse Dans le cadre de ses activités de marché, la Société Générale détient des instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2022, M€ 149 512 sont enregistrés à ce titre à l’actif du bilan de la Société Générale. Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, la Société Générale utilise des techniques ou des modèles internes de valorisation. Comme indiqué dans la note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels, ces valorisations sont complétées, le cas échéant, par des décotes déterminées en fonction des instruments concernés et des risques associés. En l’absence de données de marché disponibles ou de modèle de valorisation de place, les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation de ces instruments peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et les estimations de la direction. En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes constitue un point clé de l’audit. Notre approche d’audit s’appuie sur les processus de contrôle interne clés associés à la valorisation des instruments financiers complexes. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à : prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation des p nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant le processus de retranscription de ces modèles dans les outils informatiques ; étudier la gouvernance mise en place par la direction des risques en p matière de contrôle des modèles de valorisation ; étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories p d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de valeur associés ; tester les contrôles clés relatifs à la vérification indépendante des p paramètres de valorisation et apprécier la fiabilité des paramètres de marché utilisés pour alimenter les modèles de valorisation, par référence à des données externes ; s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur, p prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons. Nous avons par ailleurs procédé à des travaux informatiques dits « analytiques » sur les données des contrôles encadrant certaines activités ; obtenir les résultats trimestriels du processus de validation p indépendante des modèles ; obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de p valorisation à partir de données externes de marché et analyser les écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ; procéder à des contre-valorisations d’une sélection d’instruments p financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils. Nous avons également apprécié la conformité des méthodes sous-jacentes aux estimations aux principes décrits dans la note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 631 RISQUE INFORMATIQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS DE MARCHÉ Risque identifié Notre réponse Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante comme l’illustre le poids des positions d’instruments financiers en note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels. Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions réalisées et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques interfacés entre eux. Le risque de survenance d’une anomalie significative dans les comptes qui serait liée à un incident dans les chaînes informatiques utilisées, de l’enregistrement des opérations jusqu’à leur déversement dans le système comptable, peut résulter : de modifications d’informations de gestion et de nature financière par p des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information ou des bases de données sous-jacentes ; d’une défaillance de traitement ou de déversement entre systèmes ; p d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation associés p ou non à une fraude interne ou externe. Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé et d’augmentation des actes malveillants, la Société Générale est exposée à de nouveaux risques, notamment liés à l’ouverture des systèmes d’information, pour permettre l’accès à distance aux applications de traitement des opérations. La maîtrise par la Société Générale des contrôles liés à la gestion des systèmes d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes. Dans ce contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au sein de GBIS constitue un point clé de l’audit. Notre approche d’audit sur cette activité s’appuie sur les contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par la Société Générale. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en systèmes d’information de nos cabinets, nous avons testé les contrôles généraux informatiques sur les applications que nous avons considérées comme clés pour cette activité. Nos travaux ont notamment consisté à apprécier : les contrôles mis en place par Société Générale sur les droits d’accès, p notamment aux moments sensibles d’un parcours professionnel (recrutement, transfert, démission, fin de contrat) avec, le cas échéant, des procédures d’audit étendues en cas d’anomalies identifiées au cours de l’exercice ; les éventuels accès dits privilégiés aux applicatifs et aux p infrastructures ; la gestion des changements réalisés sur les applications et plus p spécifiquement la séparation entre les environnements de développement et métiers ; les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les p applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de passe) ; le traitement des incidents informatiques sur la période d’audit ; p la gouvernance et l’environnement de contrôle sur un échantillon p d’applications. Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs aux interfaces automatisées entre les systèmes. Nos tests sur les contrôles généraux informatiques et applicatifs ont par ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données sur certaines applications informatiques. Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise en place par la Société Générale pour assurer la résilience des systèmes d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à réaliser des entretiens avec les équipes sécurité de la banque et à étudier les comptes rendus des comités cybersécurité ainsi que les incidents de l’exercice. ÉVALUATION DU RISQUE JURIDIQUE RELATIF AUX PROCÉDURES LÉGALES, RÉGLEMENTAIRES OU D’ARBITRAGE IMPLIQUANT LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Risque identifié Notre réponse La Société Générale est partie dans diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales comme indiqué dans les notes 2.6.6 « Autres provisions pour risques et charges » et 5.2 « Provisions fiscales ». Les autres provisions pour risques et charges s’élèvent à M€ 1 222 et incluent notamment les provisions pour litiges et les provisions fiscales qui s’élèvent à M€ 12 au 31 décembre 2022. Comme indiqué dans la note 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels, les litiges présentant un risque significatif sont examinés trimestriellement pour apprécier la nécessité d’enregistrer des provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées. Compte tenu de la complexité de certaines procédures, de la part importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des risques et des conséquences financières pour la Société Générale, nous considérons que l’évaluation du risque relatif aux procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage impliquant la Société Générale constitue un point clé de l’audit. Notre approche, qui comprend l’intervention d’experts en fiscalité, a consisté à : prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions pour p litiges mis en place par la banque pour évaluer des provisions pour litiges ; conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale du p groupe et les fonctions concernées par les procédures en cours afin de suivre l’évolution de la situation des principales actions judiciaires et des enquêtes en cours de la part des autorités judiciaires, administrations fiscales et des régulateurs ; obtenir et revoir la documentation disponible telle que : la position de p la direction et les notes des conseils juridiques et fiscaux du groupe ; circulariser les avocats en charge des procédures les plus p significatives ; apprécier le caractère raisonnable des hypothèses retenues pour p déterminer la nécessité et le montant des provisions constituées, notamment à partir d’informations recueillies auprès des conseils externes du groupe intervenant sur les dossiers concernés ; apprécier le caractère adapté de l’information produite en annexe. p
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 632 ÉVALUATION DES TITRES DE PARTICIPATION, AUTRES TITRES DÉTENUS À LONG TERME ET PARTS DANS LES ENTREPRISES LIÉES Risque identifié Notre réponse Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et les autres titres détenus à long terme sont comptabilisés au bilan pour une valeur nette comptable de 23 milliards d’euros (dont 3,4 milliards d’euros de dépréciation). Comme indiqué dans la note 2.1 « Portefeuille titres » de l’annexe aux comptes annuels, ils sont comptabilisés à leur coût d’achat hors frais d’acquisition. La banque doit s’assurer de la présence ou non d’indices de pertes de valeur sur ces titres, notamment sur leur prise en compte dans les prévisions réalisées et sur les variables prises pour l’actualisation des flux en découlant. La comparaison de la valeur nette comptable des titres et de leur valeur recouvrable est un élément essentiel de l’appréciation de la nécessité d’une éventuelle dépréciation. Comme indiqué dans la note 2.6.5 « Dépréciation de titres » de l’annexe aux comptes annuels, la valeur recouvrable est évaluée à la valeur d’utilité déterminée, pour chaque titre, par référence à une méthode d’évaluation fondée sur les éléments disponibles tels que les capitaux propres, la rentabilité, le cours moyen de Bourse des trois derniers mois (dans le cas des titres cotés). Compte tenu de la sensibilité des modèles utilisés aux variations de données et des hypothèses sur lesquelles se fondent les estimations, nous avons considéré l’évaluation des titres de participation, des autres titres détenus à long terme et des parts dans les entreprises liées comme un point clé de l’audit. Notre approche d’audit se fonde sur une prise de connaissance des procédures de contrôle relatives (i) aux tests de dépréciation des titres de participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts dans les entreprises liées et (ii) à l’établissement des plans d’affaires mis en place au niveau de chaque entité pour appréhender les évolutions de structure et d’activités à venir de la Société Générale, et pour identifier les indices de pertes de valeur de ces actifs. Les travaux sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022, réalisés avec l’aide de nos spécialistes en évaluation, ont notamment consisté à : apprécier, sur la base d’échantillons, la justification des méthodes p d’évaluation et des éléments chiffrés utilisés par la direction pour déterminer les valeurs d’utilité ; étudier la cohérence des plans d’affaires établis par les directions p financières des entités en fonction de notre connaissance des activités et des projections de résultats des exercices antérieurs, afin d’apprécier la fiabilité de l’établissement des plans d’affaires ; analyser de façon critique les principales hypothèses et les p paramètres utilisés au regard des informations internes et externes disponibles (scénarios macro-économiques, consensus d’analystes financiers, etc.) ; apprécier les analyses de sensibilité des résultats aux paramètres clés, p par comparaison à des multiples notamment ; tester, par sondages, l’exactitude arithmétique des calculs des valeurs p d’utilité retenues par la Société Générale. Enfin, nous avons apprécié les informations relatives aux titres de participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts dans les entreprises liées publiées dans les notes 1.4 « Recours aux estimations et au jugement », 2.1 « Portefeuille titres » et 2.6.5 « Dépréciation de titres » de l’annexe aux comptes annuels.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 633 Vérifications spécifiques Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires. INFORMATIONS DONNÉES DANS LE RAPPORT DE GESTION ET DANS LES AUTRES DOCUMENTS SUR LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES COMPTES ANNUELS ADRESSÉS AUX ACTIONNAIRES Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous. La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D. 441-6 du Code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations de banque et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire. RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L. 225-37-4, L. 22-10-10 et L. 22-10-9 du Code de commerce. Concernant les informations fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-9 du Code de commerce sur les rémunérations et avantages versés ou attribués aux mandataires sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments recueillis par votre société auprès des entreprises contrôlées par elle qui sont comprises dans le périmètre de consolidation. Sur la base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces informations. Concernant les informations relatives aux éléments que votre société a considéré susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce, nous avons vérifié leur conformité avec les documents dont elles sont issues et qui nous ont été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur ces informations. AUTRES INFORMATIONS En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle, à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote et aux participations réciproques vous ont été communiquées dans le rapport de gestion. Autres vérifications ou informations prévues par les textes légaux et réglementaires FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES ANNUELS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER ANNUEL Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général. Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen. DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Société Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet DELOITTE & ASSOCIES et par celle du 22 mai 2012 pour le cabinet ERNST & YOUNG et Autres. Au 31 décembre 2022, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la vingtième année de sa mission sans interruption et le cabinet ERNST & YOUNG et Autres dans la onzième année. Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire aux comptes de la Société Générale de 2000 à 2011. Responsabilités de la direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise relatives aux comptes annuels Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité. Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’administration.
6 ÉTATS FINANCIERS RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 634 Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci. Comme précisé par l’article L. 823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société. Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre : il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent p des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ; il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin p de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ; il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables p retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ; il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de p la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ; il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et p évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle. RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière. Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport. Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 822-10 à L. 822-14 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées. Paris-La Défense, le 13 mars 2023 Les Commissaires aux Comptes DELOITTE & ASSOCIES ERNST & YOUNG et Autres Jean-Marc Mickeler Maud Monin Micha Missakian Vincent Roty
7 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 635 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 7.1 636 Parcours boursier 7.1.1 636 Rentabilité totale pour l’actionnaire 7.1.2 637 Place de cotation 7.1.3 637 Indices boursiers 7.1.4 637 Distribution aux actionnaires 2022 7.1.5 638 Évolution de la distribution aux 7.1.6 actionnaires 638 INFORMATIONS SUR LE CAPITAL 7.2 639 Capital social 7.2.1 639 Autodétention et autocontrôle 7.2.2 639 Répartition du capital et des droits 7.2.3 de vote sur trois ans 639 Rachat d’actions 7.2.4 640 Tableau d’évolution du capital 7.2.5 642 État récapitulatif des opérations 7.2.6 mentionnées à l’article l. 621-18-2 du Code monétaire et financier 642 Accords existant entre Société Générale 7.2.7 et ses actionnaires 642 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES 7.3 643 STATUTS 7.4 646 RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL 7.5 D’ADMINISTRATION 652 LISTE DES INFORMATIONS 7.6 RÉGLEMENTÉES PUBLIÉES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS 672
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 636 L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 7.1 PARCOURS BOURSIER 7.1.1 Le cours de l’action Société Générale a diminué de -22,3% entre le 31 décembre 2021 et le 31 décembre 2022 et a clôturé à 23,48 euros au 31 décembre 2022. Cette performance se compare sur la même période à une baisse de -4,6% pour l’indice des banques de la zone euro DJ EURO STOXX BANK et à une baisse de -9,5% pour l’indice CAC 40. rang des valeurs du CAC 40 (26 ème rang au 31 décembre 2021), au 26 ème rang en termes de « flottant » (27 ème rang au 31 décembre 2021) et au 12 ème rang des banques de la zone euro (10 ème rang au 31 décembre 2021). Sur l’année 2022, le marché du titre est demeuré très liquide avec un volume moyen quotidien échangé de 108 millions d’euros, soit un taux journalier de rotation du capital de 0,52% (contre 0,42% en 2021). En valeur, le groupe Société Générale s’est classé au 13 ème rang Au 31 décembre 2022, la capitalisation boursière du groupe Société des titres les plus traités du CAC 40. Générale s’élevait à 20,0 milliards d’euros, ce qui la situait au 28 ème ÉVOLUTION DU COURS (BASE COURS SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN EURO AU 31.12.2020) Société Générale CAC 40 DJ Euro Stoxx Banks 2021 2022 janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. déc. janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Source : Thomson Reuters Eikon ÉVOLUTION MENSUELLE DU COURS DE L’ACTION (COURS MOYEN MENSUEL EN EURO) 2021 2022 janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. 5 10 15 20 25 30 35 40 15,44 15,58 20,73 21,32 23,20 24,57 23,04 24,87 24,49 26,74 27,27 28,37 30,46 25,64 19,93 21,48 22,00 20,89 19,18 21,60 20,13 20,76 23,36 22,13 18,14 20,92 22,81 23,83 26,25 26,75 25,70 27,63 27,20 28,84 30,00 30,28 34,36 36,78 26,01 24,40 25,54 25,64 21,84 23,71 24,51 23,28 24,41 23,63 Source : Thomson Reuters Eikon
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 637 VOLUMES ÉCHANGÉS (MOYENNE DES VOLUMES QUOTIDIENS ÉCHANGÉS EN POURCENTAGE DU CAPITAL) 2021 2022 janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. 0,57 0,60 0,50 0,39 0,47 0,41 0,38 0,32 0,37 0,34 0,48 0,34 0,50 0,71 0,91 0,60 0,56 0,46 0,45 0,36 0,52 0,44 0,38 0,36 Source : Thomson Reuters Eikon. RENTABILITÉ TOTALE* POUR L’ACTIONNAIRE 7.1.2 Le tableau suivant indique, pour différentes durées de détention d’une action Société Générale se terminant au 31 décembre 2022, la rentabilité totale de l’investissement en cumulé d’une part, en moyenne annualisée d’autre part. Durée de détention de l’action Date Rentabilité totale* cumulée Rentabilité totale* moyenne annualisée Depuis la privatisation 08.07.1987 535,3% 5,3% Depuis 15 ans 31.12.2007 -56,4% -5,4% Depuis 10 ans 31.12.2012 23,3% 2,1% Depuis 5 ans 31.12.2017 -31,1% -7,2% Depuis 4 ans 31.12.2018 0,7% 0,2% Depuis 3 ans 31.12.2019 -17,6% -6,2% Depuis 2 ans 31.12.2020 50,2% 22,6% Depuis 1 an 31.12.2021 -17,1% -17,1% Rentabilité totale = plus-value + dividende net réinvesti en actions. * Source : Thomson Reuters Eikon. PLACE DE COTATION 7.1.3 L’action Société Générale est cotée à la Bourse de Paris (service à règlement différé, groupe continu A, code ISIN FR0000130809) et se négocie par ailleurs aux États-Unis sous forme de certificats d’action (ADR SCGLY). INDICES BOURSIERS 7.1.4 L’action Société Générale figure notamment dans les indices CAC 40, STOXX All Europe 100, Euronext 100, MSCI PAN EURO, FTSE4Good Global et ASPI Eurozone.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 638 DISTRIBUTION AUX ACTIONNAIRES 2022 7.1.5 Le Conseil d’administration de Société Générale, réuni le 7 février 2023, a décidé de proposer à l’Assemblée générale mixte du 23 mai 2023 un dividende en numéraire de 1,70 euro par action. Le dividende sera détaché le 30 mai 2023 et mis en paiement le 1 er juin 2023. Par ailleurs, le Groupe envisage de lancer un programme de rachat d’actions pour un montant de 440 millions d'euros environ, soit l’équivalent de 0,55 euro par action. Ce programme sera soumis aux autorisations habituelles. ÉVOLUTION DE LA DISTRIBUTION AUX ACTIONNAIRES 7.1.6 2022 2021 2020 2019 2018 Dividendes nets (en EUR/action) 1,70 (5) 1,65 (4) 0,55 (3) - 2,20 Rachat d'action (équivalent en EUR/action) 0,55 (5) 1,10 (4) 0,55 (3) - - Taux de distribution (en %) (1) 36,9 50 - - 51,8 Rendement net (en %) (2) 9,6 9,1 - - 7,9 À partir de 2020, le taux de distribution se calcule sur la base du RNPG sous-jacent corrigé des intérêts bruts d’impôt sur TSS et TSDI. (1) Distribution calculée sur le dernier cours à la fin décembre. (2) Distribution 2020 aux actionnaires de 1,10 euro par action se décomposant en un dividende en numéraire de 0,55 euro par action et en un programme de rachat (3) d'actions équivalant à 0,55 euro par action. Le dividende par action ordinaire en numéraire et le taux de pay-out ont été déterminés sur la base des résultats 2019 et 2020 retraités d'éléments n'impactant pas le ratio CET1 conformément aux recommandations de la BCE. Le taux de pay-out sur cette base est de 14,2%. Distribution 2021 aux actionnaires de 2,75 euros par action se décomposant en un dividende en numéraire de 1,65 euro par action et en un programme de rachat (4) d’actions de 914 millions d'euros équivalant à 1,10 euro par action. Proposition de distribution 2022 aux actionnaires de 2,25 euros par action se décomposant en un dividende en numéraire de 1,70 euro par action (soumis au vote de (5) l'Assemblée Générale du 23 mai 2023) et en un programme de rachat d'actions équivalant à 0,55 euro par action, environ 440 millions d'euros, soumis aux autorisations habituelles. Données boursières 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2020 31.12.2019 31.12.2018 Capital social (en nombre de titres) 849 883 778 853 371 494 853 371 494 853 371 494 807 917 739 Capitalisation boursière (en Md EUR) 20,0 25,8 14,5 26,4 22,5 Bénéfice net par action (en EUR) 1,73 5,97 -1,01 3,05 4,24 Actif net par action – valeur en fin d’exercice (en EUR) 70,50 68,72 62,36* 63,70 64,63 Cours (en EUR) plus haut 36,8 30,3 31,9 31,4 47,2 plus bas 19,2 15,4 10,9 21,1 27,2 dernier 23,5 30,2 17,0 31,0 27,8 *Montant retraité par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf Note 1.7 des états financiers).
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS SUR LE CAPITAL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 639 INFORMATIONS SUR LE CAPITAL 7.2 CAPITAL SOCIAL 7.2.1 Le capital de Société Générale au 1 er février 2023 s’élève à 1 010 261 206,25 euros et se compose de 808 208 965 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro. Dans le cadre des activités de marché, des opérations indicielles ou avec des sous-jacents sur le titre Société Générale peuvent être utilisées. Ces opérations n’ont pas d’incidence sur le montant du capital à venir. AUTODÉTENTION ET AUTOCONTRÔLE 7.2.2 Au 31 décembre 2022, Société Générale détient 48 737 016 actions d’autodétention, représentant 5,73% du capital, dont 41 674 813 actions ont été annulées au 1 er février 2023. RÉPARTITION DU CAPITAL ET DES DROITS DE VOTE SUR TROIS ANS 7.2.3 31.12.2022 (1) 31.12.2021 (2) 31.12.2020 (3) Nombre d’actions % du capital % des droits de vote (4) % des droits de vote exerçables en AG (4) Nombre d’actions % du capital % des droits de vote (4) Nombre d’actions % du capital % des droits de vote (4) Actionnariat salarié - plans d'épargne (6) 67 397 757 7,93% 13,20% 13,94% 56 760 755 6,65% 11,90% 58 613 941 6,87% 11,18% BlackRock, Inc. 64 827 548 7,63% 7,00% 7,39% 60 585 876 7,10% 6,51% 70 013 241 8,20% 7,62% The Capital Group Companies, Inc. 13 723 111 1,61% 1,48% 1,56% 65 313 266 7,65% 7,02% 61 449 710 7,20% 6,69% Amundi 45 673 838 5,37% 4,93% 5,21% 43 050 669 5,04% 4,63% 43 075 072 5,05% 4,69% Caisse des Dépôts et Consignations 18 582 218 2,19% 2,62% 2,77% 18 650 371 2,19% 2,62% 20 599 627 2,41% 2,86% BNPP AM 20 558 422 2,42% 2,22% 2,35% 16 556 646 1,94% 1,78% 17 348 497 2,03% 1,89% Dodge & Cox - - - - - - - 3 481 360 0,41% 0,38% Public 570 383 868 67,11% 63,28% 66,79% 570 211 343 66,82% 63,14% 574 244 546 67,29% 64,20% Autodétention (5) 48 737 016 5,73% 5,26% 0,00% 22 242 568 2,61% 2,39% 4 545 500 0,53% 0,49% TOTAL 849 883 778 100% 100% 100% 853 371 494 100% 100% 853 371 494 100% 100% Base de référence 849 883 778 926 181 244 877 444 228 853 371 494 929 955 234 853 371 494 918 877 571 Au 31 décembre 2022, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 41%. (1) Au 31 décembre 2021, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 45%. (2) Au 31 décembre 2020, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 47%. (3) Conformément à l’article 223-11 du Règlement général de l’AMF, des droits de vote sont associés aux actions d’autocontrôle et d’autodétention pour le calcul du (4) nombre total de droits de vote, mais ces actions sont dépourvues de droit de vote en Assemblée générale. Incluant un rachat de 41 674 813 actions afin de les annuler. (5) Depuis le 1 er janvier 2021, les droits de vote relatifs aux actions Société Générale comprises dans le FCPE « Société Générale Actionnariat (Fonds E) » sont exclusivement (6) exercés individuellement par les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, par le conseil de surveillance de ce fonds. Le tableau ci-dessus indique les actionnaires qui ont procédé à une déclaration de seuil légal et ceux qui ont récemment déclaré un seuil statutaire (depuis le 19 mai 2020).
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS SUR LE CAPITAL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 640 Autodétention 5,73% Public 67,11% BNPP AM 2,42% Caisse des Dépôts et Consignations 2,19% The Capital Group Companies, Inc. 1,61% BlackRock, Inc. 7,63% Actionnariat salarié - plans d'épargne 7,93% Amundi 5,37% En % du capital Caisse des Dépôts et Consignations 2,77% Public 66,79% Autodétention 0% BNPP AM 2,35% Actionnariat salarié - plans d'épargne 13,94% The Capital Group Companies, Inc. 1,56% BlackRock, Inc. 7,39% Amundi 5,21% En % des droits de vote (1) À compter de 2006 et conformément à l’article 223-11 du Règlement général de l’AMF, des droits de vote sont associés aux actions d’autocontrôle et d’autodétention pour (1) le calcul du nombre total de droits de vote, mais ces actions sont dépourvues de droit de vote en Assemblée générale. RACHAT D’ACTIONS 7.2.4 L’Assemblée générale du 17 mai 2022 a autorisé le Groupe à opérer sur ses propres actions, en vue de (i) les annuler, (ii) d’attribuer, de couvrir et d’honorer tout plan d’attribution gratuite d’actions, d’épargne salariale et toute forme d’allocation au profit des salariés et des mandataires sociaux de la Société ou des sociétés qui lui sont liées, (iii) remettre des actions lors de l’exercice de droits attachés à des valeurs mobilières donnant accès au capital de la Société, (iv) conserver et remettre ultérieurement à l’échange ou en paiement des actions dans le cadre d’opérations éventuelles de croissance externe ainsi que la poursuite d’un contrat de liquidité. Rachat d’actions, hors contrat de liquidité Au cours de l’exercice 2022, Société Générale a acquis : 1 000 actions propres (pour un montant de 0,02 million d'euros) à p des fins de croissance externe dans le cadre de l’absorption de Crédit du Nord par Société Générale. Ces rachats ont eu lieu le 8 août 2022 pour un prix moyen de 22,97 euros ; 41 674 813 actions propres (pour un montant de 914,1 millions p d'euros) afin de les annuler dans le cadre de la politique de distribution du Groupe. Ces rachats d’actions ont eu lieu du 8 août au 15 décembre 2022 inclus pour un prix moyen de 21,93 euros ; 3 496 050 actions propres (pour un montant de 105,7 millions p d'euros) afin de couvrir les engagements d’octroi d’actions gratuites au profit de ses salariés et mandataires sociaux. Ces rachats d’actions ont eu lieu du 3 au 14 janvier 2022 inclus et du 16 au 30 décembre 2022 inclus, pour un prix moyen de 30,25 euros. Les frais de négociation pour ces opérations se sont élevés à 3,0 millions d’euros. Les transactions aux formats détaillé et agrégé sont consultables sur le site Internet du Groupe, dans la section 6 Information Réglementée. Le 1 er février 2022, dans le cadre de sa politique de dividende, le Groupe a par ailleurs procédé à l’annulation de 16 247 062 actions autodétenues (pour un montant de 467,7 millions d'euros). Ces annulations d’actions autodétenues font suite au rachat d’actions à des fins d’annulation qui avaient eu lieu du 4 novembre au 17 décembre 2021 inclus. Contrat de liquidité Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011 auprès de Rothschild Martin Maurel, Société Générale a acquis, en 2022, 734 806 actions pour une valeur de 19,7 millions d'euros et a cédé 768 306 actions pour une valeur de 20,8 millions d'euros. Le contrat de liquidité conclu avec Rothschild a par ailleurs été temporairement suspendu pendant toute la période de rachat d’actions du 8 août au 31 décembre 2022. Au 31 décembre 2022, aucune action ne figurait au compte du contrat de liquidité.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS SUR LE CAPITAL | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 641 TABLEAUX RÉCAPITULATIFS AU 31.12.2022 Du 1 er janvier 2022 au 31 décembre 2022 Achats Transferts/cessions Nombre Prix de revient Nombre Prix de revient Prix de cession/ transfert Annulation 41 674 813 21,93 914 131 751 16 247 062 28,79 467 717 243 Croissance externe 1 000 22,97 22 968 Attribution aux salariés et mandataires sociaux 3 496 050 30,25 105 745 530 2 396 853 23,35 55 969 916 Contrat de liquidité 734 806 26,85 19 728 934 768 306 27,01 20 749 982 27,10 20 822 758 TOTAL 45 906 669 22,65 1 039 629 183 19 412 221 28,05 544 437 140 27,10 20 822 758 Pourcentage de capital détenu de manière directe ou indirecte 5,73% Nombre d’actions annulées au cours des 24 derniers mois 16 247 062 Nombre de titres détenus en portefeuille (détention directe) 48 737 016 Valeur brute comptable du portefeuille (détention directe) 1 124 263 048 EUR Valeur de marché du portefeuille (détention directe) (1) 1 144 345 136 EUR La valeur actuelle est égale au cours moyen du dernier mois pour les titres cotés inscrits en placement. (1) Au 31.12.2022 Nombre de titres Valeur nominale (en EUR) Valeur comptable (en EUR) Société Générale* 48 737 016 60 921 270 1 124 263 048 TOTAL 48 737 016 60 921 270 1 124 263 048 Dont 0 titre détenus dans le cadre du contrat de liquidité au 31 décembre 2022. *
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS SUR LE CAPITAL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 642 TABLEAU D’ÉVOLUTION DU CAPITAL 7.2.5 Opérations Date (de réalisation ou de constatation) Variation Nombre d’actions Capital social (en EUR) Variation du capital liée à l’opération (en %) Options exercées du 1 er janvier 2015 au 31 décembre 2015 constatée le 08.01.2016 +139 651 806 239 713 1 007 799 641,25 +0,01 Augmentation de capital résultant de l’attribution gratuite et conditionnelle d’actions en faveur des salariés constatée le 31.03.2016 +1 264 296 807 504 009 1 009 380 011,25 +0,15 Options exercées du 1 er janvier 2016 au 31 décembre 2016 constatée le 09.01.2017 +209 525 807 713 534 1 009 641 917,50 +0,02 Options exercées du 1 er janvier 2017 au 8 mars 2017 constatée le 11.12.2017 +204 205 807 917 739 1 009 897 173,75 +0,02 Augmentation de capital résultant de l’exercice par les actionnaires de la faculté d’opter pour le paiement du dividende en actions constatée le 12.06.2019 +39 814 909 847 732 648 1 059 665 810,00 +4,93 Augmentation de capital plan d’épargne 2019 constatée le 01.08.2019 +5 638 846 853 371 494 1 066 714 367,50 +0,67 Annulation d’actions autodétenues constatée le 01.02.2022 (16 247 062) 837 124 432 1 046 405 540 -1,90 Augmentation de capital plan mondial d’actionnariat salarié 2022 constatée le 18.07.2022 +12 759 346 849 883 778 1 062 345 722,50 +1,52 Annulation d’actions autodétenues constatée le 01.02.2023 (41 674 813) 808 208 965 1 010 261 206,25 -4,90 Par ailleurs, le Conseil d’Administration a validé, pour la deuxième année consécutive, le principe d’un Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS) en 2023. ÉTAT RÉCAPITULATIF DES OPÉRATIONS MENTIONNÉES À 7.2.6 L’ARTICLE L. 621-18-2 DU CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER ²État récapitulatif communiqué en application de l’article 223-26 du règlement général de l’AMF. Pour chaque personne dont le nom et prénom figure ci-dessous, les opérations décrites comprennent, le cas échéant, celles déclarées par les personnes qui lui sont étroitement liées. Nature de l’opération Date Montant (en EUR) Philippe AYMERICH Directeur général délégué Acquisition de 9 986 actions Société Générale 31.03.2022 - Diony LEBOT Directrice générale déléguée Acquisition de 11 519 actions Société Générale 31.03.2022 - Frédéric OUDÉA Directeur général Acquisition de 28 603 actions Société Générale 31.03.2022 - ACCORDS EXISTANT ENTRE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 7.2.7 ET SES ACTIONNAIRES Société Générale a conclu le 24 juillet 2000 avec Santander Central Hispano (devenue « Banco Santander ») une convention concernant la gestion de leurs participations réciproques. Aux termes de cet accord, Société Générale et Santander Central Hispano se reconnaissent mutuellement un droit de préemption sur les actions détenues, directement ou par l’intermédiaire d’une filiale, par chacune des parties dans le capital de l’autre, ce droit ne s’appliquant pas en cas d’offre publique initiée par un tiers visant les actions de l’une ou de l’autre des parties. La convention a été conclue pour une période initiale de trois ans à compter de sa signature et est reconductible par période de deux ans. Cette clause de préemption a été publiée par le Conseil des marchés financiers dans la décision n° 201C1417 en date du 30 novembre 2001. Cet accord est toujours en vigueur au 31 décembre 2022. Toutefois, à cette date, Banco Santander ne détenait plus d’actions au capital de Société Générale, qui elle-même ne détenait plus d’actions au capital de Banco Santander.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 643 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES 7.3 RENSEIGNEMENTS 7.3.1 DE CARACTÈRE GÉNÉRAL Dénomination Société Générale Siège social 29, boulevard Haussmann, 75009 Paris Siège administratif 17, cours Valmy, 92972 Paris-La Défense Adresse postale : Société Générale, 17, cours Valmy, CS50318, 92972 Paris La Défense Cedex Numéro de téléphone : 01 42 14 20 00 Site Internet : www.societegenerale.com Les informations figurant sur le site web ne font pas partie du document d’enregistrement universel. Forme juridique Société Générale est une société anonyme de droit français dotée du statut d’établissement de crédit. Législation Société Générale est une société anonyme régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code de commerce, ainsi que ses statuts. Société Générale est un établissement de crédit de droit français agréé et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR »), sous la supervision prudentielle directe de la Banque Centrale Européenne (« BCE »). En tant que société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé et prestataire de services d’investissement, Société Générale est également soumise au contrôle de l’Autorité des Marchés Financiers (« AMF »). Société Générale est habilitée, à effectuer toutes opérations de banque et à fournir tous les services d’investissement à l’exception du service d’investissement d’exploitation d’un système multilatéral de négociation (MTF) ou d’un système organisé de négociation (OTF). Elle est soumise aux dispositions législatives et réglementaires propres au secteur financier, en particulier les dispositions des règlements européens applicables, les articles du Code monétaire et financier et, le cas échéant, à des dispositions de droit local, notamment pour ses succursales. Elle est également soumise au respect d’un certain nombre de règles prudentielles et, à ce titre, aux contrôles de la BCE, ainsi que de l’ACPR pour ce qui relève de la compétence de celle-ci. Date de constitution et durée Société Générale a été fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864. La durée de Société Générale antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1 er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1 er janvier 1949. Elle expirera le 31 décembre 2047, sauf prorogation ou dissolution anticipée. Objet social L’article 3 des statuts de la Société décrit l’objet social. Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger : toutes opérations de banque ; p toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment p toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visées aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ; toutes prises de participations. p Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances. D’une façon générale, Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement. Identification 552 120 222 RCS PARIS Code ISIN : FR 0000130809 Code NAF : 6419Z LEI : O2RNE8IBXP4R0TD8PU41 Documents sociaux Les documents relatifs à la Société et en particulier ses statuts, ses comptes, les rapports présentés à ses Assemblées par le Conseil d’administration ou les Commissaires aux comptes peuvent être consultés aux Tours Société Générale, 17, cours Valmy, 92972 Paris-La Défense. Les statuts de Société Générale sont mis en ligne sur le site internet sous l’onglet Conseil d’administration. Exercice social Du 1 er janvier au 31 décembre de chaque année. Catégories d’actions et droits attachés Aux termes de l’article 4 des statuts de la Société, le capital social est divisé en 808 208 965 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et entièrement libérées. Droit de vote double En application de l’article 14 des statuts de la Société, un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du 1 er janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions bénéficiant de ce droit.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 644 En application de la loi, le droit de vote double cesse pour toute action ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de propriété. Néanmoins, le transfert par suite de succession, de liquidation de communauté de biens entre époux, de donations entre vifs au profit d’un conjoint ou d’un parent au degré successible ne fait pas perdre le droit acquis et n’interrompt pas le délai d’acquisition de deux ans. Il en est de même, sauf stipulation contraire des statuts, en cas de transfert par suite d’une fusion ou d’une scission d’une société actionnaire. La modification du règlement du Fonds E au 1 er janvier 2021 est sans effet sur le calcul des droits de vote double des actions à l’actif du Fonds E. Limitation des droits de vote Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15 % du nombre total des droits de vote existant à la date de la réunion. Cette limite de 15 % n’est pas applicable au cumul des voix exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le Président de l’Assemblée, soit par tout mandataire, dans la mesure où chaque procuration respecte la règle des 15 %. Pour l’application de la limite des 15 %, sont assimilées aux actions possédées par un même actionnaire les actions détenues indirectement ou de concert dans les conditions définies par les articles L. 233-7 et suivants du Code de commerce. Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01 % des droits de vote. Déclaration des franchissements de seuils statutaires En application des dispositions de l’article 6.2 des statuts de la Société, toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un nombre de titres représentant 1,5 % ou 3 % au moins du capital ou des droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle-ci par écrit dans le délai de quatre jours de bourse à compter du franchissement de ce seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de gestion de fonds communs de placement sont tenues de procéder à cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues par les fonds qu’elles gèrent. Au-delà du seuil de 3 %, chaque franchissement d’un seuil supplémentaire de 1 % du capital social ou des droits de vote doit également donner lieu à déclaration à la Société, dans les conditions fixées par l’article 6.2 des statuts. Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue d’informer la Société dans le délai de quatre jours de bourse, lorsque le pourcentage du capital ou des droits de vote qu’il détient devient inférieur à chacun des seuils mentionnés à l’article 6.2 des statuts. Pour l’application des obligations de déclaration des franchissements de seuils mentionnées à l’article 6.2 des statuts, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote énumérés à l’article L. 233-9, I du Code de commerce. Le non-respect de déclaration de ces seuils est sanctionné, conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande, consignée dans le procès-verbal de l’Assemblée générale, d’un ou de plusieurs actionnaires détenant 5 % au moins du capital ou des droits de vote de la Société. Convocation et admission des Assemblées générales des actionnaires Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration. Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai. Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication. La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation. Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier. Titres au porteur identifiables La Société peut à tout moment, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, demander à l’organisme chargé de la compensation des titres des renseignements relatifs aux titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses Assemblées ainsi qu’aux détenteurs desdits titres. Participation des salariés actionnaires À la suite des modifications statutaires votées par l’Assemblée générale extraordinaire du 19 mai 2020, et depuis l'Assemblée générale du 18 mai 2021, les actionnaires salariés sont représentés au Conseil d’administration par un administrateur, en complément des deux administrateurs représentant l’ensemble des salariés. L’état de la participation des salariés au capital social représente, en application des modalités de calcul prévues à l’article L. 225-102 du Code de commerce et des stipulations de l’article 6.5 des statuts, 9,31% du capital à la date du 31 décembre 2022. À la suite des modifications du règlement du FCPE « Société Générale actionnariat (FONDS E) » décidées le 16 avril 2020 et qui sont entrées en vigueur le 1 er janvier 2021, conformément à l’alinéa 3 de l’article L. 214-165 II du Code monétaire et financier, les droits de vote relatifs aux actions Société Générale comprises dans les actifs de ce fonds, correspondant à 11,43 % des droits de vote à la date du 31 décembre 2022, sont exclusivement exercés individuellement par les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, par le conseil de surveillance de ce fonds. La dernière opération d’augmentation de capital réservée aux adhérents des plans d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société Générale date du 18 juillet 2022. Cette opération, faisant usage de la 23 ème résolution de l’Assemblée générale mixte du 19 mai 2020, a été
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 645 proposée dans 44 pays, souscrite par plus de 46 000 personnes pour un Conseil d’administration et des Commissaires aux comptes ont été, en montant total de 235,7 millions d’euros et a donné lieu à l’émission de application de la règlementation, portés à la connaissance des 12 759 346 nouvelles actions soit 1,5% du capital social à la date de actionnaires lors de cette assemblée et demeurent disponibles sur le cette opération. Son principe, arrêté le 9 février 2022 par le Conseil site internet dédié aux assemblées générales de Société Générale (1) . d’administration avait été rendu public dans le tableau d’utilisation des délégations financières au paragraphe 3.1.7 du Document d’enregistrement universel déposé le 9 mars 2022 à l’Autorité des marchés financiers puis rappelé dans divers documents dont le rapport du Conseil d’administration présentant les résolutions dont les éléments sont inclus dans la brochure de convocation. La période et le prix de souscription de cette opération ont été arrêtés le jour de l’assemblée générale du 17 mai 2022. Les rapports correspondants du A la suite de la fusion absorption de Crédit du Nord par Société Générale le 1 er janvier 2023, les actions Société Générale détenues par les salariés du groupe Crédit du Nord via le FCPE « Fonds G » seront, à compter du 7 mars 2023 environ, détenues via le FONDS E, le Fonds G disparaissant à cette date à la suite de sa fusion avec le FONDS E. Au 31 décembre 2022, les actions Société Générale à l’actif du Fonds G représentaient 0,44% du capital et 0,71% des droits de vote. https://www.societegenerale.com/fr/le-groupe-societe-generale/gouvernance/assemblee-generale. (1)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 646 STATUTS 7.4 DÉNOMINATION – FORME – DURÉE – SIÈGE – OBJET Article premier La Société, dénommée Société Générale, est une Société Anonyme fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864 et agréée en qualité de banque. La durée de Société Générale, antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1 er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1 er janvier 1949. Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives aux établissements de crédit, notamment les articles du Code monétaire et financier qui leur sont applicables, elle est régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code du commerce, ainsi que par les présents statuts. Article 2 Le Siège de la Société Générale est établi à PARIS (9 e ), 29, boulevard Haussmann. Il peut être transféré en tout autre lieu, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Article 3 La Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger : toutes opérations de banque ; p toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment p toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visés aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ; toutes prises de participations. p Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances. D’une façon générale, la Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement. CAPITAL – ACTIONS Article 4 4.1 CAPITAL SOCIAL Le capital est de 1 010 261 206,25 euros. Il est divisé en 808 208 965 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et entièrement libérées. 4.2 AUGMENTATION ET RÉDUCTION DU CAPITAL Le capital peut être augmenté ou réduit par décision de la ou des Assemblées compétentes. Toute réduction de capital motivée par des pertes s’opérera entre les actionnaires proportionnellement à leur participation au capital social. Article 5 Sauf dispositions législatives, réglementaires ou statutaires contraires, toutes les actions jouissent des mêmes droits. Tous les titres qui composent ou composeront le capital social seront entièrement assimilés en ce qui concerne les charges fiscales. En conséquence, tous impôts et taxes qui, pour quelque cause que ce soit, pourraient, à raison du remboursement du capital, devenir exigibles pour certains d’entre eux seulement, soit au cours de l’existence de la Société, soit à la liquidation, seront répartis entre tous les titres composant le capital lors de ce ou de ces remboursements, de façon que, tout en tenant compte éventuellement du montant nominal et non amorti des titres et de leurs droits respectifs, tous les titres actuels ou futurs confèrent à leurs propriétaires les mêmes avantages effectifs et leur donnent droit à recevoir la même somme nette. Chaque fois qu’il est nécessaire de posséder un certain nombre d’actions pour exercer un droit, il appartient aux propriétaires qui ne possèdent pas ce nombre de faire leur affaire, le cas échéant, du groupement correspondant à la quantité requise d’actions. Article 6 6.1 FORME ET TRANSMISSION DES ACTIONS Les actions sont, au gré de l’ayant droit, nominatives ou au porteur et sont librement négociables, sauf dispositions législatives ou réglementaires contraires. 6.2 SEUILS STATUTAIRES Toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir, directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un nombre de titres représentant 1,5% ou 3% au moins du capital ou des droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle-ci par écrit dans le délai de quatre jours de Bourse à compter du franchissement de ce seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de gestion de Fonds Communs de Placement sont tenues de procéder à cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues par les fonds qu’elles gèrent.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 647 Au-delà du seuil de 3%, chaque franchissement de seuil supplémentaire de 1% du capital social ou des droits de vote doit également donner lieu à déclaration à la Société dans les conditions fixées ci-dessus. Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue d’informer la Société dans le délai de quatre jours de Bourse lorsque son pourcentage du capital ou des droits de vote devient inférieur à chacun des seuils mentionnés au présent article. Pour l’application des trois alinéas précédents, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote énumérés à l’article L. 233-9, I du Code de commerce. Le non-respect de déclaration de ces seuils est sanctionné conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande, consignée dans le procès-verbal de l’Assemblée générale, d’un ou plusieurs actionnaires détenant 5% au moins du capital ou des droits de vote de la Société. 6.3 DROITS DES ACTIONNAIRES Les droits des titulaires d’actions sont établis conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, sous réserve de dispositions particulières des présents statuts. 6.4 PARTICIPATION DES SALARIÉS DANS LE CAPITAL Les actions nominatives détenues directement par les salariés et régies par l’article L. 225-197-1 du Code de commerce sont prises en compte pour la détermination de la proportion du capital détenue par le personnel en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. CONSEIL D’ADMINISTRATION Article 7 I – ADMINISTRATEURS La Société est administrée par un Conseil d’administration comportant trois catégories d’administrateurs : 1. Des administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires Leur nombre est de neuf au moins et de treize au plus. La durée des fonctions des administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire est de quatre ans. Lorsqu’en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, un administrateur est nommé en remplacement d’un autre, il n’exerce ses fonctions que pendant la durée restant à courir du mandat de son prédécesseur. Chaque administrateur doit être propriétaire de 600 actions au moins. 2. Des administrateurs représentant les salariés élus par le personnel salarié Le statut et les modalités d’élection de ces administrateurs sont fixés par les articles L. 225-27 à L. 225-34 du Code de commerce, ainsi que par les présents statuts. Leur nombre est de deux, dont un représentant les cadres et un, représentant les autres salariés. En tout état de cause, leur nombre ne peut excéder le tiers des administrateurs nommés par l’Assemblée générale. La durée de leurs fonctions est de trois ans. 3. Un administrateur représentant les salariés actionnaire nommé par l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires L’Assemblée générale nomme un administrateur représentant les salariés actionnaires. La durée de ses fonctions est de quatre ans. Quel que soit son mode de désignation, les fonctions d’un administrateur prennent fin à l’issue de la réunion de l’Assemblée générale ordinaire qui statue sur les comptes de l’exercice écoulé, tenue dans l’année au cours de laquelle expire son mandat. Les administrateurs sont toujours rééligibles, sous réserve des dispositions législatives et réglementaires en vigueur relatives notamment à leur âge. Cette disposition s’applique à compter de l’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’année 2020. II – MODALITÉS D’ÉLECTION 1. Administrateurs représentant les salariés élus par le personnel salarié Pour chaque siège à pourvoir, le mode de scrutin est celui prévu par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Les premiers administrateurs élus par le personnel salarié entreront en fonction lors de la réunion du Conseil d’administration tenue après proclamation du résultat complet des premières élections. Les administrateurs suivants entreront en fonction à l’expiration du mandat des administrateurs sortants. Dans toutes les hypothèses où, pour quelque raison que ce soit, le nombre effectivement pourvu de sièges d’administrateurs élus devient inférieur au nombre statutaire avant le terme normal du mandat de ces administrateurs, les sièges non pourvus demeurent vacants jusqu’à ce terme et le Conseil continue, jusque-là, à se réunir et délibérer valablement. Les élections sont organisées tous les trois ans de telle manière qu’un deuxième tour puisse avoir lieu au plus tard quinze jours avant le terme normal du mandat des administrateurs sortants. Tant pour le premier que pour le deuxième tour de scrutin, les délais à respecter pour chaque opération électorale sont les suivants : l’affichage de la date de l’élection est effectué au moins huit p semaines avant la date du scrutin ; l’affichage des listes des électeurs, au moins six semaines avant la p date du scrutin ; le dépôt des candidatures, au moins cinq semaines avant la date du p scrutin ; l’affichage des listes de candidats, au moins quatre semaines avant p la date du scrutin ; l’envoi des documents nécessaires aux votes par correspondance, p au moins trois semaines avant la date du scrutin. Les candidatures ou listes de candidats autres que ceux présentés par une organisation syndicale représentative doivent être accompagnées d’un document comportant les noms et signatures des cent salariés présentant les candidats. Le scrutin se déroule le même jour sur le lieu de travail et pendant les horaires de travail. Toutefois, peuvent voter par correspondance : les agents absents le jour du scrutin ; p les salariés travaillant à l’étranger ; p les agents d’un service, d’un bureau ou détachés dans une filiale en p France ne disposant pas d’un bureau de vote ou ne pouvant voter dans un autre bureau.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 648 Chaque bureau de vote est composé de trois membres électeurs, la présidence étant assurée par le plus âgé d’entre eux. Le bon déroulement des opérations de vote est placé sous sa responsabilité. Le dépouillement a lieu dans chaque bureau de vote et immédiatement après la clôture du scrutin ; le procès-verbal est établi dès la fin des opérations de dépouillement. Les procès-verbaux sont immédiatement transmis au siège de la Société Générale où il sera constitué un bureau centralisateur des résultats en vue d’établir le procès-verbal récapitulatif et de procéder à la proclamation des résultats. Les modalités de scrutin non précisées par les articles L. 225-27 à L. 225-34 du Code de commerce ou les présents statuts sont arrêtés par la Direction générale après consultation des organisations syndicales représentatives. Ces modalités pourront prévoir le recours au vote électronique, dont la mise en œuvre pourra déroger, en tant que de besoin, aux modalités d’organisation matérielle et de déroulement du scrutin et écrites dans les présents statuts. 2. Administrateur représentant les salariés actionnaire nommé par l’Assemblée générale ordinaire des actionnaires Lorsque les conditions légales sont réunies, un membre du Conseil d’administration représentant les salariés actionnaires est nommé par l’Assemblée générale ordinaire selon les modalités fixées par la réglementation en vigueur ainsi que par les présents statuts. La durée du mandat est identique à celle des mandats des autres administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire. Le mandat est exercé par le candidat nommé, ou par son remplaçant en cas de cessation définitive, en cours de mandat, des fonctions d’administrateur du candidat avec lequel il a été nommé. L’exercice du mandat prend fin de plein droit en cas de perte de la qualité de salarié de la Société ou d’une société qui lui est liée au sens de la réglementation en vigueur. Les candidats à la nomination aux fonctions d’administrateur représentant les salariés actionnaires sont désignés lors d’une élection unique par l’ensemble des salariés actionnaires, y compris les porteurs de parts de fonds communs de placement investis en titres Société Générale. Les périmètres des électeurs et des éligibles sont définis par la réglementation en vigueur et les présents statuts. La consultation des salariés actionnaires peut intervenir par tout moyen technique permettant d’assurer la fiabilité du vote, en ce compris le vote électronique ou par correspondance. Chaque électeur dispose d’un nombre de voix égal au nombre d’actions qu’il détient directement ou indirectement au travers d’un fonds commun de placement. Tout candidat doit se présenter avec un remplaçant qui remplit les mêmes conditions légales d’éligibilité que le candidat. Le remplaçant est appelé à remplacer le candidat, pour la durée du mandat restant à courir. Le candidat et son remplaçant sont de sexe différent. Seules les candidatures présentées par des électeurs (i) représentant au moins 0,1% des actions détenues directement ou indirectement par les salariés actionnaires et (ii) bénéficiant de 100 parrainages d’électeurs salariés, sont recevables. Un procès-verbal de la consultation est établi : il comporte le nombre de voix recueillies par chacune des candidatures ainsi qu’une liste des candidats et remplaçants valablement désignés. Seules les deux candidatures ayant obtenu le plus grand nombre de voix exprimées lors de la consultation des salariés actionnaires sont soumises au vote de l’Assemblée générale ordinaire. Les modalités relatives à l’organisation et au déroulement de la consultation des salariés actionnaires et à la désignation des candidats non définies par la réglementation en vigueur et les présents statuts sont arrêtées par le Conseil d’administration, sur proposition de la Direction générale. Le Conseil d’administration présente les candidats désignés et leurs remplaçants à l’Assemblée générale ordinaire au moyen de résolutions distinctes, et agrée, le cas échéant, une des résolutions. L’administrateur représentant les salariés actionnaires et son remplaçant sont nommés par l’Assemblée générale ordinaire parmi les candidats et remplaçants valablement désignés. Dans les conditions de quorum et de majorité applicables à toute nomination d’administrateur, la personne qui aura recueilli le plus grand nombre de voix exprimées dont disposent les actionnaires présents ou représentés à l’Assemblée générale ordinaire sera élue comme administrateur. L’administrateur représentant les salariés actionnaires devra détenir de manière continue, soit directement, soit à travers un fonds commun de placement, au moins une action ou un nombre de parts dudit fonds équivalant au moins à une action. À défaut, il sera réputé démissionnaire d’office à moins d’avoir régularisé sa situation dans un délai de trois mois. En cas de cessation définitive du mandat de l’administrateur représentant les salariés actionnaires, son remplaçant, s’il remplit toujours les conditions d’éligibilité, entre immédiatement en fonction pour la durée du mandat restant à courir. S’il n’est plus actionnaire, il doit régulariser sa situation dans un délai de trois mois à compter de son entrée en fonction ; à défaut, il est réputé démissionnaire à l’issue de ce délai. En cas de vacance, pour quelque cause que ce soit, du siège d’administrateur représentant les salariés actionnaires, la désignation des candidats au remplacement de l’administrateur représentant les salariés actionnaires s’effectuera dans les conditions prévues au présent article, au plus tard avant la réunion de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire ou, si celle-ci se tient moins de quatre mois après que le poste est devenu vacant, avant l’Assemblée générale ordinaire suivante. L’administrateur représentant les salariés actionnaires ainsi nommés au poste vacant le sera pour la durée d’un mandat. Jusqu’à la date de remplacement de l’administrateur représentant les salariés actionnaires, le Conseil d’administration pourra se réunir et délibérer valablement. Dans l’hypothèse où, en cours de mandat, les conditions prévues par la réglementation en vigueur pour la nomination d’un administrateur représentant les salariés actionnaires n’étaient plus réunies, le mandat de l’administrateur représentant les salariés actionnaires prendrait fin à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire où serait présenté le rapport du Conseil d’administration constatant cet état de fait. III – CENSEURS Sur proposition du Président, le Conseil d’administration peut désigner un ou deux Censeurs. Les Censeurs sont convoqués et participent avec voix consultative aux réunions du Conseil d’administration. Ils sont nommés pour quatre ans au plus et peuvent toujours être renouvelés dans leurs fonctions de même qu’il peut à tout moment être mis fin à celles-ci. Ils peuvent être choisis parmi les actionnaires ou en dehors d’eux et recevoir une rémunération annuellement déterminée par le Conseil d’administration.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 649 Article 8 Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre, conformément à son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués à l’Assemblée générale et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la Société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent. Il procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns. Le Président ou le Directeur général est tenu de communiquer à chaque administrateur tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Article 9 Le Conseil d’administration élit un Président parmi ses membres personnes physiques, détermine sa rémunération et fixe la durée de ses fonctions, laquelle ne peut excéder celle de son mandat d’administrateur. Nul ne peut être nommé Président s’il est âgé de 70 ans ou plus. Si le Président en fonction atteint l’âge de 70 ans, ses fonctions prennent fin à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé. Le Président organise et dirige les travaux du Conseil d’administration dont il rend compte à l’Assemblée générale. Il veille au bon fonctionnement des organes de la Société et s’assure en particulier que les administrateurs sont en mesure de remplir leur mission. Article 10 Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la Société l’exige, sur convocation du Président, au Siège social ou en tout autre endroit indiqué par la convocation. Il examine les questions inscrites à l’ordre du jour. Il se réunit également lorsque le tiers au moins de ses membres ou le Directeur général en fait la demande au Président sur un ordre du jour déterminé. En cas d’empêchement du Président, le Conseil d’administration peut être convoqué soit par le tiers au moins de ses membres soit, s’il est administrateur, par le Directeur général ou un Directeur général délégué. Sauf disposition statutaire spécifique, les administrateurs sont convoqués par lettre ou par tout autre moyen. En tout état de cause, le Conseil peut toujours valablement délibérer si tous ses membres sont présents ou représentés. Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, des décisions relevant des attributions propres du Conseil d’administration ainsi que les décisions de transfert du siège social dans le même département peuvent être prises par consultation écrite des administrateurs. Article 11 Les réunions du Conseil sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet en début de séance. Chaque administrateur peut donner à l’un de ses collègues pouvoir de le représenter, mais chaque administrateur ne peut représenter qu’un seul de ses collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour une réunion déterminée du Conseil. La présence de la moitié au moins des membres du Conseil est, dans tous les cas, nécessaire pour la validité des délibérations. Le Directeur général participe aux séances du Conseil. Un ou plusieurs délégués du Comité social et économique central assistent aux séances du Conseil dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. À l’initiative du Président du Conseil d’administration, des membres de la Direction, les Commissaires aux comptes ou d’autres personnes extérieures à la Société ayant une compétence particulière au regard des sujets inscrits à l’ordre du jour peuvent assister à toute ou partie d’une séance du Conseil. Les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du Président de séance est prépondérante. Le secrétariat du Conseil est assuré par un membre de la Direction désigné par le Président. Les procès-verbaux sont dressés et les copies ou extraits sont délivrés et certifiés conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Article 12 Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les membres du Conseil peuvent recevoir, au titre de leur mandat, une rémunération dont le montant global est déterminé par l’Assemblée générale, et qui est réparti entre les administrateurs par le Conseil selon des principes de répartition soumis à l’Assemblée générale. DIRECTION GÉNÉRALE Article 13 La Direction générale de la Société est assumée sous sa responsabilité, soit par le Président du Conseil d’administration, soit par une autre personne physique nommée par le Conseil d’administration et portant le titre de Directeur général. Le choix entre ces deux modalités d’exercice de la Direction générale est effectué par le Conseil d’administration qui ne peut valablement délibérer que si : l’ordre du jour, en ce qui concerne ce choix, est adressé au moins p 15 jours avant la réunion du Conseil ; les 2/3 au moins des administrateurs sont présents ou représentés. p Les actionnaires et les tiers sont informés de ce choix dans les conditions définies par les dispositions en vigueur. Lorsque la Direction générale de la Société est assumée par le Président du Conseil d’administration, les dispositions qui suivent relatives au Directeur général lui sont applicables. Le Directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la Société. Il exerce ces pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue expressément aux Assemblées d’actionnaires et au Conseil d’administration. Il représente la Société vis-à-vis des tiers. Le Conseil d’administration détermine la rémunération dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur et la durée des fonctions du Directeur général, laquelle ne peut excéder ni celle de la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général ni, le cas échéant, celle de son mandat d’administrateur.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 650 Nul ne peut être nommé Directeur général s’il est âgé de 70 ans ou plus. Si le Directeur général en fonction atteint l’âge de 70 ans, ses fonctions prennent fin à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé. Sur proposition du Directeur général, le Conseil d’administration peut nommer jusqu’à cinq personnes physiques chargées d’assister le Directeur général avec le titre de Directeur général délégué. En accord avec le Directeur général, le Conseil d’administration détermine l’étendue et la durée des pouvoirs conférés aux Directeurs généraux délégués. Le Conseil d’administration détermine leur rémunération dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. À l’égard des tiers, les Directeurs généraux délégués disposent des mêmes pouvoirs que le Directeur général. ASSEMBLÉE DES ACTIONNAIRES Article 14 Les Assemblées générales sont composées de tous les actionnaires. L’Assemblée générale est convoquée et délibère dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elle est réunie au Siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation. Elle est présidée par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration. Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, a le droit de participer aux Assemblées sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai. Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication. La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation. Un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du premier janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions bénéficiant de ce droit. Le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15% du nombre total des droits de vote existant à la date de la réunion. Cette limite de 15% n’est pas applicable au cumul des voix exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le Président de l’Assemblée soit par tout mandataire, dans la mesure où chaque procuration respecte la règle fixée à l’alinéa précédent. Pour l’application de cette limite, sont assimilées aux actions possédées par un même actionnaire les actions détenues indirectement ou de concert dans les conditions définies par les articles L. 233-7 et suivants du Code de commerce. Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01% des droits de vote. Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier. ASSEMBLÉES SPÉCIALES Article 15 Lorsqu’il existe des actions de différentes catégories, les Assemblées spéciales des titulaires d’actions de ces catégories sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur et par l’article 14 des présents statuts. COMMISSAIRES AUX COMPTES Article 16 Les Commissaires aux comptes sont nommés et exercent leurs fonctions conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur. COMPTES ANNUELS Article 17 L’exercice commence le 1 er janvier et finit le 31 décembre. Le Conseil d’administration établit des comptes annuels dans les conditions fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Il est en outre établi tous autres documents prévus par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Article 18 Le résultat de l’exercice se détermine conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Il est prélevé sur le bénéfice de l’exercice, diminué le cas échéant des pertes antérieures, 5% au moins pour constituer le fonds de réserve prescrit par les dispositions législatives en vigueur jusqu’à ce que ce fonds ait atteint le dixième du capital social. Le bénéfice disponible après ce prélèvement, majoré, le cas échéant, du report à nouveau bénéficiaire constitue le bénéfice distribuable sur lequel sont prélevées successivement les sommes que l’Assemblée générale, sur proposition du Conseil d’administration, jugera utile d’affecter à toutes réserves ordinaires, extraordinaires ou spéciales ou de reporter à nouveau.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES STATUTS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 651 Le solde est ensuite distribué aux actionnaires dans la proportion de leur participation au capital. L’Assemblée générale peut également décider la distribution de sommes prélevées sur les réserves dont elle a la disposition. L’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’exercice peut, pour tout ou partie du dividende mis en distribution ou des acomptes sur dividende, accorder à chaque actionnaire, une option entre le paiement du dividende ou des acomptes sur dividende en numéraire ou en actions dans les conditions fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. L’actionnaire devra exercer son option sur la totalité du dividende ou des acomptes sur dividende afférent aux actions dont il est propriétaire. Hors le cas de réduction de capital, aucune distribution ne peut être faite aux actionnaires lorsque les capitaux propres sont ou deviendraient à la suite de celle-ci inférieurs au montant du capital augmenté des réserves que les dispositions législatives ou statutaires ne permettent pas de distribuer. ATTRIBUTION DE COMPÉTENCE Article 19 Toutes les contestations qui pourront s’élever pendant le cours de la Société ou lors de la liquidation, soit entre les actionnaires et la Société, soit entre les actionnaires eux-mêmes au sujet des affaires sociales, seront soumises exclusivement à la juridiction des tribunaux du siège social. DISSOLUTION Article 20 En cas de dissolution de la Société Générale, à moins que les dispositions législatives et réglementaires en vigueur n’en disposent autrement, l’Assemblée générale détermine le mode de liquidation, nomme les liquidateurs sur proposition du Conseil d’administration et continue d’exercer les pouvoirs qui lui sont dévolus pendant le cours de la liquidation et jusqu’à sa clôture. Le partage de l’actif net subsistant après remboursement du nominal des actions est effectué entre les actionnaires dans la proportion de leur participation au capital.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 652 RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL 7.5 D’ADMINISTRATION (1) (Mis à jour le 2 août 2022) Préambule Le Conseil d’administration représente collectivement l’ensemble des actionnaires et agit dans l’intérêt social de Société Générale (la « Société ») en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Chaque administrateur, quel que soit son mode de désignation, doit agir en toutes circonstances dans l’intérêt social de la Société. Société Générale applique le Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées. Établissement de crédit coté sur un marché réglementé, Société Générale est soumis aux dispositions des règlements, directives et autres textes européens applicables aux secteurs bancaire et financier, du Code de commerce, du Code monétaire et financier ainsi qu’aux recommandations ou orientations de l’Autorité Bancaire Européenne (l’« ABE ») incluses dans le droit national, de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (l’« ACPR ») et de l’Autorité des Marchés Financiers (l’« AMF »). Le présent règlement intérieur a pour objet de définir les modalités d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’administration et de préciser les droits et obligations de ses membres (le « règlement intérieur »). Le Conseil d’administration veille à ce que Société Générale dispose d’un dispositif de gouvernance solide comprenant notamment une organisation claire assurant un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent, des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels la Société est ou pourrait être exposée, d’un dispositif adéquat de contrôle interne, des procédures administratives et comptables saines et des politiques et pratiques de rémunération permettant et favorisant une gestion saine et efficace des risques. Article 1 : Attributions du Conseil d’administration Le Conseil d’administration délibère sur toute question relevant 1.1 de ses attributions légales ou réglementaires et consacre un temps suffisant à l’accomplissement de ses missions. Le Conseil d’administration est, sans que cette énumération soit 1.2 exhaustive, compétent dans les domaines suivants : a) Orientations de l’activité du Groupe Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du Groupe, veille à leur mise en œuvre par la Direction générale et les revoit au moins une fois par an ; ces orientations intègrent les valeurs et le Code de conduite du Groupe, qu’il approuve, ainsi que les grands axes de la politique suivie en matière de responsabilité sociale et environnementale, de ressources humaines, de systèmes d’information et d’organisation. b) Opérations stratégiques approuve approuve les projets d’opérations stratégiques, p notamment d’acquisition ou de cession, susceptibles d’affecter significativement le résultat du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque. Cette procédure d’approbation préalable concerne les opérations : de croissance organique d’un montant unitaire supérieur à - 250 millions d’euros et non déjà approuvées dans le cadre du budget annuel ou du plan stratégique, de croissance externe d’un montant unitaire supérieur à - 500 millions d’euros ou supérieur à 250 millions d’euros si ces opérations n’entrent pas dans les priorités de développement approuvées dans le plan stratégique, de cession d’un montant unitaire supérieur à 250 millions d’euros, - de partenariat comportant une soulte d’un montant supérieur à - 250 millions d’euros, dégradant substantiellement le profil de risque du Groupe. - Le Président apprécie au cas par cas l’opportunité d’une saisine du Conseil d’administration pour délibérer d’une opération n’entrant pas dans les cas susmentionnés. Lors de chaque Conseil d’administration, il est fait un point sur les opérations conclues depuis la précédente réunion ainsi que sur les principaux projets en cours et susceptibles d’être conclus avant le prochain Conseil d’administration. c) Gestion et contrôle des risques Le Conseil d’administration : approuve la stratégie globale et l’appétence en matière de risques p de toute nature (2) et en contrôle la mise en œuvre, y compris pour les activités externalisées. À cette fin, il : approuve et revoit régulièrement les stratégies et politiques - régissant la prise, la gestion, le suivi et la réduction des risques auxquels le Groupe est ou pourrait être exposé, s’assure de l’adéquation et de l’efficacité des dispositifs de gestion - des risques, approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe (Group - Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Group Risk Appetite Framework). Il approuve les limites globales de risque, approuve le résultat du processus interne d’évaluation de - l’adéquation du capital (internal capital adequacy assessment process « ICAAP ») et du processus interne d’évaluation de l’adéquation de la liquidité (internal liquidity adequacy assessment process « ILAAP »), s’assure de l’efficacité des mesures correctrices apportées en cas - de défaillance et met en place un processus spécifique organisant son information et, le cas échéant, sa saisine en cas de dépassement des limites de risque ou de non-respect des plans d’actions mis en œuvre conformément aux règles décrites dans le Group Risk Appetite Statement et dans le Group Risk Appetite Framework ; approuve les plans de continuité d’activité et de résilience p opérationnelle ; arrête le plan préventif de rétablissement qui est communiqué à la p Banque Centrale Européenne (BCE) et délibère sur tout plan similaire demandé par une autre autorité de contrôle ; Ce document ne fait pas partie des statuts de Société Générale. (1) La typologie des risques est celle mentionnée dans le Group Risk Appetite Statement. (2)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 653 arrête les éléments nécessaires à l’établissement du plan de p résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ; détermine les orientations et contrôle la mise en œuvre par les p Dirigeants Effectifs (1) des dispositifs de surveillance afin de garantir une gestion efficace et prudente de l’établissement, notamment la séparation des fonctions au sein de l’organisation de la Société et la prévention des conflits d’intérêts ; dispose de l’ensemble des informations pertinentes sur l’évolution p des risques de toute nature encourus par la Société, y compris en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour ce faire, il détermine, le cas échéant, avec l’aide de ses comités, le volume, la forme et la fréquence des informations qui lui sont transmises ; examine au moins deux fois par an l’activité et les résultats du p contrôle interne, notamment du contrôle de la conformité sur la base des informations qui lui sont transmises à cet effet par les Dirigeants Effectifs et les Responsables des fonctions de contrôle de deuxième niveau et de l’audit ; approuve le plan d’audit, ainsi que ses modifications, après avoir p entendu une présentation par le Directeur de l’audit et les recommandations du Comité d’audit et de contrôle interne ; est destinataire du rapport annuel sur le contrôle interne et en p débat ; en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le p financement du terrorisme (LCB-FT), il : examine régulièrement, la politique, la classification des risques, - les dispositifs et les procédures ainsi que leur efficacité, est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats - des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées, approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs de - LCB-FT ; s’assure de la mise en place d’un dispositif de prévention et de p détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les informations nécessaires à cet effet ; approuve la stratégie informatique ; p approuve la politique de sécurité des systèmes d’information, y p compris la cybersécurité ; approuve les politiques d’externalisation ; p approuve la politique du Groupe en matière de services p d’investissement ; examine, en tant que de besoin, les projets de réponse du Groupe à p des lettres de suite de superviseurs ; est informé du dispositif mis en place concernant les « lanceurs p d’alerte » et de son évolution ; examine, conformément à la réglementation et au Group Risk p Appetite Framework et au Group Risk Appetite Statement, les incidents de conformité ainsi que les plans d’action correspondants ; approuve la déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic p d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre pour les prévenir, déclaration établie au titre du Modern Slavery Act 2015 britannique et du Modern Slavery Act 2018 australien ; procède aux contrôles et aux vérifications qu’il juge opportuns en p s’appuyant sur l’audit interne du Groupe ou sur des consultants externes. d) États financiers, communication financière et projections financières Le Conseil d’administration, après avoir entendu les Commissaires aux comptes en tant que de besoin : arrête et veille à l’exactitude et la sincérité des comptes sociaux et p consolidés et à la qualité de l’information transmise aux actionnaires et au marché ; approuve le Rapport de gestion, y compris la Déclaration de p performance extra-financière et le plan de vigilance ; contrôle le processus de publication et de communication, la qualité p et la fiabilité des informations financières et extra-financières destinées à être publiées et communiquées par la Société ; approuve le budget et la trajectoire financière. p e) Gouvernance Le Conseil d’administration : nomme le Président ; p le cas échéant, un administrateur « référent » ; p nomme le Directeur général et, sur proposition de ce dernier, le ou p les Directeurs généraux délégués ; nomme les Dirigeants Effectifs ; p fixe les éventuelles limitations aux pouvoirs du Directeur général et, p sur proposition de ce dernier, du ou des Directeurs généraux délégués ; établit une fois par an le plan de succession des Dirigeants p mandataires sociaux ; procède à l’examen du dispositif de gouvernance interne du Groupe p en veillant à une organisation claire avec des responsabilité bien définies respectant l’indépendance des fonctions de contrôle, à cette fin prend connaissance de la structure juridique, organisationnelle et opérationnelle du Groupe et s’assure de sa compatibilité avec la stratégie du Groupe ; il évalue périodiquement son efficacité ; délibère préalablement sur les modifications des structures de p direction du Groupe et est informé des principales modifications de son organisation ; s’assure que les Dirigeants mandataires sociaux mettent en œuvre p une politique de non-discrimination et de diversité notamment en matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des instances dirigeantes du Groupe ; s’assure de l’existence d’une procédure de sélection et de p nomination pour les détenteurs de fonctions clés et est informé de la nomination des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il a communication de leur plan de succession ; délibère au moins une fois par an, de son fonctionnement et de celui p de ses comités, de la compétence, des aptitudes et de la disponibilité de ses membres ainsi que des conclusions de l’évaluation périodique qui en est faite ; revoit régulièrement le règlement intérieur du Conseil p d’administration ; établit le rapport sur le gouvernement d’entreprise présenté à p l’Assemblée générale. Cette qualification juridique de « Dirigeants Effectifs » est entendue uniquement au sens de la réglementation bancaire relevant du champ de compétence de la BCE et de (1) l’ACPR. Pour Société Générale, à la date de dernière mise à jour du règlement intérieur, il s’agit du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 654 f) Relations avec les fonctions de contrôle s’assure du respect des obligations qui lui incombent en matière de p contrôle interne dont notamment du respect de la réglementation bancaire et financière en matière de contrôle interne et notamment, procède au moins deux fois par an à l’examen de l’activité et des résultats du contrôle interne ; au moins une fois par an, consacre un point de son ordre du jour à p chacune des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) et entend son responsable ; si nécessaire, en cas d’évolution des risques affectant ou susceptible p d’affecter la Société, le Directeur des risques, le Directeur de la Conformité et le Directeur de l’Audit peuvent chacun en rendre directement compte au Conseil d’administration, sans en référer aux Dirigeants Effectifs. ; donne son avis préalable à la nomination du Directeur de l’Audit, du p Directeur des risques et du Directeur de la Conformité ; donne son avis préalable à la révocation du Directeur de l’Audit et du p Directeur de la Conformité ; donne son accord préalable à la révocation du Directeur des p risques ; valide la Charte d’audit ; p veille à l’existence d’une documentation normative applicable au p sein du Groupe et régulièrement mise à jour. g) Rémunération des mandataires sociaux et politique salariale Le Conseil d’administration : répartit le montant global de la rémunération des administrateurs p conformément à l’article 18 du présent règlement intérieur ; fixe, sans préjudice des compétences de l’Assemblée générale, la p rémunération des Dirigeants mandataires sociaux, notamment leur rémunération fixe et variable, y inclus les avantages en nature, les attributions d’actions de performance ou de tout instrument de rémunération, ainsi que les avantages postérieurs à l’emploi ; arrête et revoit régulièrement les principes de la politique de p rémunération applicables dans le Groupe, notamment en ce qui concerne : les catégories de personnel dont les activités ont une a. incidence significative sur le profil de risque du Groupe et s’assure que les dispositifs de contrôle interne permettent de vérifier que ces principes sont conformes à la réglementation et aux normes professionnelles et sont en adéquation avec les objectifs de maîtrise des risques, ainsi qu'aux salariés qui, au vu de leurs revenus globaux, se b. trouvent dans la même tranche de rémunération que ceux dont les activités professionnelles ont une incidence sur le profil de risque du Groupe ; valide chaque année, après avis du Comité des rémunérations, la p rémunération des responsables des fonctions de contrôle interne (Directeur des risques, Directeur de la Conformité et Directeur de l’Audit) ; délibère une fois par an sur la politique de la Société en matière p d’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes ; procède à l’attribution gratuite d’actions de performance, détermine p l’identité des bénéficiaires et le nombre d’actions attribuées à chacun d’eux, et fixe les conditions et critères d’attribution desdites actions ; arrête, le cas échéant, le principe et les modalités d’une p augmentation de capital réservée aux adhérents à un des plans d’épargne d’entreprise au sein du Groupe. Article 2 : Composition du Conseil d’administration La composition du Conseil d’administration vise à un équilibre 2.1 entre l’expérience professionnelle et internationale, la compétence et l’indépendance, dans le respect de la parité hommes/femmes, de la diversité, et d’un équilibre en termes d’âge et d’ancienneté au sein du Conseil. La composition du Conseil d’administration reflète l’internationalisation des activités du Groupe et de son actionnariat grâce à la présence en son sein d’un nombre significatif d’administrateurs de nationalité étrangère. Parmi les administrateurs nommés par l’Assemblée générale, le 2.2 Conseil d’administration veille ainsi à respecter une proportion minimale de 50% d’administrateurs indépendants (1) . À cette fin, le Conseil d’administration, sur le rapport de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, procède chaque année à un examen de la situation de chacun de ses membres au regard des critères d’indépendance définis dans le Code AFEP-MEDEF. Le Conseil d’administration vérifie que les candidats proposés au 2.3 renouvellement ou à nomination remplissent les conditions de compétence et d’aptitude et disposeront du temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions. Le Conseil d’administration s’attache à respecter l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le cadre des examens dits « fit and proper ». Les candidats, proposés par le Conseil d’administration à 2.4 l’Assemblée générale, ont fait l’objet d’une sélection préalable par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et ont été auditionnés en tant que de besoin. Les objectifs que se fixe le Conseil d’administration s’agissant de 2.5 sa composition ainsi que celle des comités sont réexaminés chaque année par le Conseil d’administration et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise sur la base d’une évaluation annuelle dont les résultats sont présentés dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise. Article 3 : Compétences et aptitudes des membres du Conseil d’administration Les membres du Conseil d’administration disposent à tout 3.1 moment de l’honorabilité, des connaissances, des compétences et de l’expérience nécessaires à l’exercice de leurs fonctions et, collectivement, des connaissances, des compétences et de l’expérience nécessaires à la compréhension des activités de la Société, y compris les principaux risques auxquels elle est exposée. Chaque administrateur veille en permanence à améliorer sa 3.2 connaissance de la Société et de son secteur d’activité. Société Générale applique la règle du Code AFEP-MEDEF qui exclut du calcul les administrateurs élus par les salariés et celui représentant les actionnaires salariés. (1)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 655 Article 4 : Disponibilité des membres du Conseil d’administration Les membres du Conseil d’administration consacrent un temps 4.1 suffisant à l’exercice de leurs fonctions. Les administrateurs participent activement et avec assiduité aux réunions du Conseil d’administration et des Comités. Les administrateurs salariés bénéficient d’un temps de 4.2 préparation de quinze heures par réunion du Conseil d’administration ou du Comité considéré. Dans les conditions définies par la législation en vigueur, les 4.3 administrateurs ne peuvent exercer, au sein de toute personne morale, qu’une fonction exécutive et deux fonctions non exécutives ou que quatre fonctions non exécutives. Pour l’application de cette règle, les fonctions exercées au sein d’un même groupe sont considérées comme une seule fonction. La BCE peut autoriser un membre du Conseil d’administration à exercer une fonction non exécutive supplémentaire. Tout administrateur ayant une fonction exécutive dans le 4.4 Groupe doit recueillir l’avis du Conseil d’administration avant d’accepter un mandat social dans une société ; l’administrateur doit respecter la procédure prévue à l’article 8 « Conflits d’intérêts ». L’administrateur informe le Président à bref délai de toute 4.5 évolution du nombre de mandats exercés, y compris sa participation à un Comité d’un Conseil d’administration ou de surveillance, ainsi que de tout changement de responsabilité professionnelle. Il s’engage à mettre son mandat à la disposition du Conseil d’administration en cas de changement significatif dans ses responsabilités professionnelles et mandats. Il s’engage à démissionner de son mandat lorsqu’il ne s’estime plus en mesure de remplir sa fonction au sein du Conseil d’administration et des Comités dont il est membre. Le Document d’enregistrement universel rend compte de l’assiduité des administrateurs aux réunions du Conseil d’administration et des Comités. Les administrateurs participent aux Assemblées générales des 4.6 actionnaires. Article 5 : Déontologie des membres du Conseil d’administration L’administrateur prend connaissance des obligations générales 5.1 ou particulières de sa charge, notamment des textes légaux ou réglementaires, des statuts, des recommandations du Code AFEP-MEDEF et du règlement intérieur du Conseil d’administration. L’administrateur maintient en toutes circonstances son 5.2 indépendance d’analyse, de jugement, de décision et d’action. Il exprime librement ses positions, éventuellement minoritaires, sur les sujets débattus en séance. Il s’engage à ne pas rechercher, accepter ou recevoir tout 5.3 avantage ou service susceptible de compromettre son indépendance. Chaque membre du Conseil d’administration est tenu à un 5.4 devoir de vigilance quant à la conservation, à l’usage et, le cas échéant, à la restitution des outils, des documents et des informations mis à disposition. financiers). Il est également tenu au respect de ces mêmes règles pour les Instruments financiers de ses filiales ou de participations cotées ou de sociétés sur lesquelles il disposerait d’informations privilégiées reçues du fait de sa participation au Conseil d’administration de Société Générale. Chaque administrateur est tenu au respect des dispositions de la 5.5 réglementation sur les abus de marché notamment celles relatives à la communication et à l’exploitation des informations privilégiées portant sur les actions Société Générale, les titres de créance et instruments dérivés ou d’autres instruments financiers liés à l’action Société Générale (ci-après, Instruments Les administrateurs s’abstiennent d’intervenir sur le marché des 5.6 Instruments financiers Société Générale pendant les 30 jours calendaires qui précèdent la publication des résultats trimestriels, semestriels et annuels de Société Générale ainsi que le jour de ladite publication. Ils s’abstiennent d’effectuer des opérations spéculatives ou à effet de levier sur les Instruments financiers Société Générale ou ceux d’une société cotée contrôlée directement ou indirectement par Société Générale au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce. Ils portent à la connaissance du Secrétaire du Conseil d’administration toute difficulté d’application qu’ils pourraient rencontrer. Conformément à la réglementation en vigueur, les 5.7 administrateurs et les personnes qui leur sont étroitement liées doivent déclarer à l’Autorité des Marchés Financiers les transactions effectuées sur les Instruments financiers Société Générale. Une copie de cette déclaration doit également être adressée au Secrétaire du Conseil d’administration. L’administrateur informe le Président du Conseil 5.8 d’administration de toute condamnation pénale ou civile, sanction administrative ou disciplinaire, de toute mise en cause, incrimination et/ou sanction publique notamment pour fraude ou donnant lieu à une interdiction de gérer ou d’administrer prononcée à son encontre, ainsi que de toute faillite, mise sous séquestre, liquidation ou placement d’entreprises sous administration judiciaire à laquelle il aurait été ou serait susceptible d’être associé ou de faire l’objet. Il l’informe de tout licenciement pour faute professionnelle ou de toute révocation de mandat social dont il ferait l’objet. Il l’informe également de toute procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire engagée à son encontre dès lors qu’elle est de nature à porter potentiellement atteinte à l’exigence réglementaire d’honorabilité ou à celle de probité. Article 6 : Confidentialité Chaque administrateur et toute personne participant aux 6.1 travaux du Conseil d’administration sont tenus à une obligation absolue de confidentialité en ce qui concerne le contenu des débats et des délibérations du Conseil d’administration et de ses Comités ainsi que les informations et les documents qui y sont présentés ou qui leur sont communiqués, sous quelque forme que ce soit. Il leur est interdit de communiquer à quiconque en dehors du 6.2 Conseil d’administration des informations qui ne seraient pas rendues publiques par la Société. Ils s’astreignent à un devoir de vigilance et d’alerte. 6.3 Article 7 : Devoir de loyauté Chaque administrateur a une obligation de loyauté envers la 7.1 Société. Il ne doit en aucun cas agir pour son intérêt propre contre l’intérêt de la Société. Cette loyauté implique de manière absolue que l’administrateur 7.2 n’agisse pas contre la Société dans l’intérêt d’une personne ou d’une entité avec laquelle il serait lié par exemple en qualité de parent, actionnaire, créancier, salarié, mandataire social ou représentant permanent.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 656 Cette loyauté implique la transparence à l’égard des membres 7.3 du Conseil d’administration, afin d’assurer le respect du principe essentiel de collégialité de cette instance. Article 8 : Conflits d’intérêts L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le 8.1 Secrétaire du Conseil d’administration de tout conflit d’intérêts, y compris potentiel, dans lequel il pourrait être directement ou indirectement impliqué. Il s’abstient de participer aux débats et à la prise de décision sur les sujets concernés. Le Président est en charge de gérer les situations de conflits 8.2 d’intérêts des membres du Conseil d’administration. En tant que de besoin, il en saisit le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. S’agissant des conflits qui le concerneraient personnellement, il saisit le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Si nécessaire, le Président peut inviter un administrateur en situation de conflits d’intérêts à ne pas assister à la délibération. L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le 8.3 Président du Conseil d’administration et le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise de son intention d’accepter un nouveau mandat, y compris sa participation à un Comité dans une société n’appartenant pas à un groupe dont il est Dirigeant, afin de permettre au Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de décider, le cas échéant, qu’une telle nomination serait incompatible avec le mandat d’administrateur de Société Générale. Chaque administrateur établit une déclaration sur l’honneur 8.4 relative à l’existence ou non des situations visées aux 5.8 et 8.1 : (i) au moment de son entrée en fonction, (ii) chaque année en réponse à une demande faite par le Secrétaire du Conseil d’administration à l’occasion de la préparation du Document d’enregistrement universel, (iii) à tout moment si le Secrétaire du Conseil d’administration le lui demande, et (iv) dans les 10 jours ouvrés suivant la survenance de tout événement rendant en toute ou partie inexacte la précédente déclaration établie par celui-ci. Conformément à l’article L. 511-53-1 du Code monétaire et 8.5 financier, Société Générale et les entités du groupe Société Générale, tiennent à jour et à la disposition de l’ACPR, la documentation appropriée concernant l’ensemble des prêts accordés par Société Générale ou une entité du Groupe à chaque administrateur ainsi qu’à leurs parties liées. En complément des dispositions légales, le cas échéant applicables, relatives aux conventions réglementées imposant une autorisation préalable du Conseil d’administration à laquelle ne prend pas part la personne intéressée, une procédure interne au Groupe dédiée aux prêts consentis à ces personnes est établie et revue par la Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; sa mise en œuvre effective fait l’objet de contrôles internes et d’une information du Conseil d’administration lorsque des anomalies sont relevées. Article 9 : Le Président du Conseil d’administration Le Président convoque et préside les réunions du Conseil 9.1 d’administration. Il en fixe le calendrier et l’ordre du jour. Il en organise et dirige les travaux et en rend compte à l’Assemblée générale. Il préside les Assemblées générales des actionnaires. Le Président veille au bon fonctionnement des organes de la 9.2 Société et à la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance, notamment en ce qui concerne les Comités créés au sein du Conseil d’administration auxquels il peut assister sans voix délibérative. Il peut soumettre pour avis des questions à l’examen de ces Comités. Il reçoit toute information utile à ses missions. Il est tenu 9.3 régulièrement informé par le Directeur général et, le cas échéant, les Directeurs généraux délégués, des événements significatifs relatifs à la vie du Groupe. Il peut demander communication de tout document ou information propre à éclairer le Conseil d’administration. Il peut, à cette même fin, entendre les Commissaires aux comptes et, après en avoir informé le Directeur général, tout cadre de direction du Groupe. Il peut demander au Directeur général ou à tout responsable, et 9.4 particulièrement aux responsables des fonctions de contrôle toute information propre à éclairer le Conseil d’administration et ses comités dans l’accomplissement de leur mission. Il peut entendre les Commissaires aux comptes en vue de la 9.5 préparation des travaux du Conseil d’administration. Il s’assure que les administrateurs sont en mesure de remplir 9.6 leur mission et veille à leur bonne information. Il s’exprime seul au nom du Conseil d’administration, sauf 9.7 circonstances exceptionnelles ou mandat particulier donné à un autre administrateur. Il consacre ses meilleurs efforts à promouvoir en toute 9.8 circonstance les valeurs et l’image de la Société. En concertation avec la Direction générale, il peut représenter le Groupe dans ses relations de haut niveau, notamment les grands clients, les régulateurs, les grands actionnaires et les pouvoirs publics, tant au niveau national qu’international. Il dispose des moyens matériels nécessaires à l’accomplissement 9.9 de ses missions. Le Président n’exerce aucune responsabilité exécutive, celle-ci 9.10 étant assurée par la Direction générale qui propose et applique la stratégie de l’entreprise, dans les limites définies par la loi et dans le respect des règles de gouvernance de l’entreprise et des orientations fixées par le Conseil d’administration. Article 10 : Le Secrétaire du Conseil d’administration En application de l’article 11 des statuts le secrétariat du Conseil 10.1 d’administration est assuré par un membre de la direction désigné par le Président en qualité de Secrétaire du Conseil d’administration. En cas d’absence du Secrétaire du Conseil d’administration, le 10.2 Président désigne un membre du Conseil d’administration ou un tiers pour le suppléer. Le Secrétaire du Conseil d’administration assiste le Président 10.3 dans l’exercice de ses missions, notamment dans l’organisation des travaux du Conseil d’administration et la définition du calendrier et de l’ordre du jour des réunions du Conseil d’administration. Le Secrétaire du Conseil d’administration : 10.4 s’assure du respect des procédures relatives au - fonctionnement du Conseil d’administration ; avec l’aide de la Direction générale, veille à la qualité et à la - production, dans des délais suffisants, des dossiers soumis au Conseil d’administration ; est chargé de l’envoi des dossiers de travail transmis aux - administrateurs et veille à ce qu’ils soient complets et transmis dans les délais appropriés conformément à l’article 11 du règlement intérieur ; est responsable de la plate-forme informatique sécurisée mise - à la disposition des administrateurs ; assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du - Conseil d’administration ;
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 657 veille à la tenue d’un registre de présence, signé par les - administrateurs participant à la séance du Conseil d’administration et qui mentionne le nom des administrateurs réputés présents en application de l’article 11 du règlement intérieur ; est habilité à délivrer et à certifier conforme les copies ou - extraits de procès-verbaux ; tient à jour le document relatif à l’état des demandes - formulées par le Conseil d’administration. Le Secrétaire du Conseil d’administration met en place, selon les 10.5 directives du Comité de nomination et de gouvernement d’entreprise, l’évaluation annuelle des travaux du Conseil d’administration. Le Secrétaire du Conseil d’administration organise, en lien avec 10.6 le Président, la préparation de la tenue de l’Assemblée générale annuelle des actionnaires avec le concours du Secrétariat général. Il se tient à la disposition des administrateurs pour toute 10.7 demande d’information concernant leurs droits et obligations, le fonctionnement du Conseil d’administration ou la vie de la Société. Le Secrétaire du Conseil d’administration s’appuie sur le 10.8 Secrétariat général dans le cadre de l’accomplissement de sa mission, notamment pour les sujets suivants : revue des obligations légales et réglementaires du Conseil - d’administration ; collecte des informations nécessaires relatives aux - mandataires sociaux requises par la réglementation française ou étrangère et la mise en œuvre des procédures correspondante ; calcul et paiement de la rémunération des administrateurs, - renseignement des IFU (Imprimé Fiscal Unique). Le secrétariat de chaque comité est assuré, sous la supervision 10.9 du Président de chacun des comités, par le Secrétaire du Conseil d’administration ou une personne que ce dernier désigne. Article 11 : Réunions du Conseil d’administration Calendrier, agenda, durée : 11.1 le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que a) l’intérêt social l’exige et au moins huit fois par an ; hors situation exceptionnelle, les dates prévisionnelles des b) réunions sont fixées au plus tard douze mois avant le début de l’année ; l’ordre du jour prévisionnel des réunions du Conseil c) d’administration pour l’année est fixé au plus tard au 1 er janvier ; l’ordre du jour de chaque réunion et la durée consacrée à d) chaque sujet font l’objet d’une validation préalable par le Président ; pour établir l’ordre du jour, la priorité est donnée aux sujets e) nécessitant une décision du Conseil d’administration, notamment les points de nature stratégique et le pilotage des risques. Le Président veille à ce que les sujets qui n’ont qu’un objet informatif soient, si possible, traités soit durant les séminaires soit durant les formations ; de bord relevant de la compétence du Conseil d’administration, y compris lorsqu’un travail de préparation a été fait par un comité. la périodicité et la durée des séances du Conseil f) d’administration doivent être telles qu’elles permettent un examen et une discussion de chacun des sujets ou tableaux Quorum : 11.2 conformément à l’article 11 des statuts, la présence de la a) moitié au moins des membres du Conseil d’administration est, dans tous les cas, nécessaire pour la validité des délibérations ; sont réputés présents pour le calcul du quorum et de la b) majorité, les administrateurs qui participent à la réunion du Conseil d’administration par des moyens de visioconférence ou de télécommunication permettant leur identification et garantissant leur participation effective. À cette fin, les moyens retenus transmettent au moins la voix des participants et satisfont à des caractéristiques techniques permettant la retransmission continue et simultanée des délibérations. Cette disposition n’est pas applicable lorsque le Conseil d’administration est réuni pour procéder aux opérations d’établissement et d’arrêté des comptes sociaux et consolidés annuels et du Rapport de gestion sauf si venaient à entrer en vigueur, postérieurement à la dernière date de mise à jour du présent règlement intérieur, de nouvelles dispositions légales autorisant dans ces cas la participation aux réunions du Conseil d’administration par des moyens de visioconférence ou de télécommunication. L’administrateur qui participe par voie de visioconférence ou télécommunication s’assure que la confidentialité des débats est préservée ; conformément aux statuts, chaque administrateur peut c) donner à l’un de ses collègues pouvoir de le représenter, mais chaque administrateur ne peut représenter qu’un seul de ses collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour une réunion déterminée du Conseil d’administration. Convocation au Conseil d’administration. 11.3 Les auteurs possibles d’une convocation à une réunion du Conseil d’administration sont définis à l’article 10 des statuts. Les convocations, qui peuvent être transmises par le Secrétaire du Conseil d’administration, sont faites par lettre, courrier électronique ou par tout autre moyen, y compris verbalement. Le délégué du Comité social et économique central assiste aux réunions du Conseil d’administration dans les conditions prévues par la réglementation. Sur décision du Président, les Directeurs généraux délégués ou d’autres cadres de Direction du Groupe ou, le cas échéant, des personnes extérieures dont la présence est utile aux délibérations peuvent assister à tout ou partie des séances du Conseil d’administration. Ces personnes sont soumises aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, de loyauté et de déontologie que les administrateurs. Préparation des dossiers du Conseil d’administration. 11.4 Les dossiers, préalablement validés par la Direction générale dans les conditions qu’elle détermine, sont, sauf urgence, envoyés par le Secrétaire du Conseil d’administration au plus tard sept jours calendaires avant la réunion du Conseil d’administration. Les dossiers, transmis au Conseil d’administration contiennent : l’indication selon laquelle le dossier est transmis pour i. débat, orientation ou décision ; le nom du membre de la Direction générale l’ayant validé et ii. la BU/SU auteur du document ;
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 658 le cas échéant, les références légales ou réglementaires iii. justifiant le passage en Conseil d’administration ; un résumé ; iv. l’indication des points sur lesquels l’attention du Conseil v. d’administration est plus particulièrement attirée ; les informations relatives aux enjeux sociaux et vi. environnementaux à prendre, le cas échéant, en considération par le Conseil d’administration ; le cas échéant, le texte du projet de décision du Conseil vii. d’administration ; les documents annexes utiles. viii. Un modèle de dossier est disponible auprès du Secrétaire du Conseil d’administration. Lorsqu’un sujet nécessite un avis formel de la fonction risque, conformité ou audit, cet avis doit faire l’objet d’une note séparée ajoutée en annexe au dossier. Dans le cadre de la préparation, le Président du Conseil d’administration peut entendre les responsables des fonctions de contrôle. Tenue des réunions. 11.5 Conformément à l’article 11 des statuts, les réunions du Conseil d’administration sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet en début de séance. En début de réunion, le Président de séance : mentionne le cas échéant, l’administrateur chargé d’introduire - un dossier à l’ordre du jour ; indique systématiquement la nature de la conclusion suite à - l’examen de chaque point à l’ordre du jour (pour débat, orientation, ou décision) ; et en cas de demande d’approbation par le Conseil - d’administration, indique s’il y aura recours à un vote formel. Sur chaque point à l’ordre du jour le Président laisse à chaque administrateur le temps d’expression nécessaire dans le respect du temps indicatif prévu à l’agenda. Conformément à l’article 11 des statuts, les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du Président de séance est prépondérante. Procès-verbal. 11.6 Chacune des délibérations du Conseil d’administration est relatée dans un procès-verbal établi par le Secrétaire du Conseil d’administration. Le procès-verbal comporte un résumé des débats et délibérations. Il mentionne les questions soulevées ou les réserves émises par les participants en les regroupant par thèmes si possible. Il précise les orientations ou décisions arrêtées par le Conseil d’administration. Chaque procès-verbal de Conseil d’administration fait l’objet d’une approbation lors d’une séance ultérieure du Conseil d’administration. Il est ensuite transcrit sur un registre spécial conformément à la législation en vigueur. État des demandes du Conseil d’administration. 11.7 Lorsque le Conseil d’administration adresse des demandes, elles sont formalisées dans un document, qui contient une date cible de réponse attendue ainsi que, le cas échéant, la ou les BU ou SU concernées pour chaque demande. Ce document est régulièrement mis à jour et transmis au Conseil d’administration à chacune de ses réunions. Il compile les précédentes demandes n’ayant pas encore reçu de réponse et mentionne les demandes venant de recevoir une réponse avec indication de la date de la réponse transmise. Article 12 : Session exécutive Les administrateurs se réunissent au moins deux fois par an en « session exécutive » à l’exception des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et des administrateurs ayant le statut de salariés. Il appartient au Président d’apprécier au vu du ou des sujets traités si le Directeur général peut être convoqué à participer à tout ou partie d’une session exécutive. Il appartient également au Président d’apprécier au vu des sujets traités si les administrateurs ayant le statut de salariés peuvent être convoqués à une session exécutive pour tout ou partie de cette session notamment s’il est procédé lors de cette réunion à l’évaluation de la performance des Dirigeants mandataires sociaux. Cette réunion est convoquée et présidée par le Président du Conseil d’administration s’il a le statut d’administrateur indépendant ou, à défaut, par l’administrateur référent. Cette réunion comporte un ordre du jour décidé par le Président qui laisse la place à des questions diverses à l’initiative des administrateurs. Article 13 : Séminaire Une fois par an au moins, le Conseil d’administration se réunit en 13.1 séance de travail qui peut se tenir soit dans les locaux soit hors des locaux de la Société. Participent à ce séminaire, outre les membres du Conseil d’administration, la Direction générale, le Directeur de la Stratégie et le Directeur financier. En tant que de besoin, les responsables des BU/SU sont présents. L’objet de ce séminaire est notamment la revue de 13.2 l’environnement bancaire, des principaux métiers du Groupe et de son environnement concurrentiel. Le cas échéant, un relevé des orientations en est réalisé et soumis pour approbation à la réunion du Conseil d’administration suivante. Article 14 : Information du Conseil d’administration Outils. 14.1 Chaque administrateur et le censeur reçoit du Président ou du Directeur général tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission ; il est doté d’un équipement informatique lui permettant d’y accéder aisément. Toutes les mesures de protection jugées nécessaires sont prises aux fins de préserver la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations et chaque membre du Conseil d’administration ou toute personne ayant reçu la documentation est responsable non seulement des outils et des supports ainsi mis à sa disposition mais également de ses accès. Informations reçues. 14.2 Le Conseil d’administration est informé par les Dirigeants Effectifs de l’ensemble des risques significatifs, des politiques de gestion des risques et des modifications apportées à celles-ci. Les réunions du Conseil d’administration et des Comités sont précédées de la mise en ligne ou la mise à disposition en temps utile d’un dossier sur les points de l’ordre du jour qui nécessitent une analyse particulière et une réflexion préalable, chaque fois que le respect de la confidentialité l’autorise.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 659 Les administrateurs reçoivent en outre, entre les réunions, toutes informations utiles, y compris critiques, sur les événements ou opérations significatifs pour la Société. Ils reçoivent notamment les communiqués de presse diffusés par la Société. Informations demandées. 14.3 Afin de contribuer efficacement aux réunions du Conseil d’administration et de permettre à celui-ci de prendre une décision éclairée, chaque administrateur peut demander à se faire communiquer par le Président ou le Directeur général tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission, dès lors qu’ils sont utiles à la prise de décision et reliés aux pouvoirs du Conseil d’administration. Les demandes sont adressées au Président qui relaie directement les demandes soit au Directeur général, soit par l’intermédiaire du Secrétaire du Conseil d’administration. Lorsque le Directeur général l’estime préférable, pour des raisons de confidentialité, les documents ainsi mis à la disposition de l’administrateur ainsi qu’à toute personne assistant aux séances du Conseil d’administration sont consultés auprès du Secrétaire du Conseil d’administration ou auprès du collaborateur compétent du Groupe. Article 15 : Formation des administrateurs Formation de l’ensemble des administrateurs. 15.1 La Société consacre les ressources humaines et financières nécessaires à la formation des administrateurs notamment dans le domaine bancaire et financier. Des formations annuelles sont dispensées par la Société au cours desquelles les membres du Conseil d’administration sont amenés à rencontrer les responsables des thèmes présentés. Les séminaires mentionnés à l’article 13 sont également l’occasion de compléter la formation des administrateurs notamment sur les sujets relatifs à l’évolution de l’environnement de l’activité du Groupe. Deux types de formations sont organisées chaque année : celles liées aux spécificités des métiers de la banque, de la - réglementation qui leur est applicable (bancaire, prudentielle et financière) ; et celles relatives risques dont ceux émergents. - Plusieurs sessions de formation sont organisées chaque année avec un nombre d’heures adapté aux besoins des administrateurs et avec un minimum de cinq sessions de deux heures. Chaque administrateur peut bénéficier, à sa nomination et tout au long de son mandat, des formations qui lui paraissent nécessaires à l’exercice de son mandat. Il en fait la demande au Secrétaire du Conseil d’administration. Ces formations sont organisées par la Société ou par des tiers et sont à la charge de celle-ci. Formation des administrateurs salariés. 15.2 Elle permet l’acquisition et le perfectionnement des connaissances et techniques nécessaires à l’exercice de leur mandat. Elle porte principalement sur le rôle et le fonctionnement du Conseil d’administration, les droits et obligations des administrateurs et leur responsabilité ainsi que sur l’organisation et les activités de la Société. Les administrateurs salariés bénéficient de 40 heures de formation par an (en ce compris le temps de formation dédié à l’ensemble du Conseil d’administration). Le temps consacré à la formation est pris sur le temps de travail effectif et rémunéré comme tel à l’échéance normale. Le Secrétaire du Conseil d’administration rend compte pour validation par le Conseil d’administration au cours du premier semestre du début de mandat de chacun des administrateurs salariés : du contenu du programme de formation après avoir recueilli - l’avis de l’administrateur salarié ; et des entités chargées de dispenser la formation. - À la fin de la formation, le centre de formation choisi par le Conseil d’administration doit délivrer une attestation d’assiduité que l’administrateur salarié doit remettre au Secrétaire du Conseil d’administration. Article 16 : Évaluation annuelle Le Conseil d’administration fait chaque année une revue de son fonctionnement sous la forme d’une évaluation. Dans ce cadre, il est également procédé à une évaluation annuelle de chacun des administrateurs. Cette évaluation est réalisée tous les trois ans par un consultant externe spécialisé. Les autres années, cette évaluation est réalisée sur la base : d’entretiens individuels avec le Président du Conseil p d’administration et le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; et de questionnaires préparés par le Comité des nominations et du p gouvernement d’entreprise. Le Conseil débat des points de vue et avis exprimés. Il en tire des conclusions dans le but d’améliorer les conditions de préparation et d’organisation de ses travaux ainsi que ceux de ses comités. Les conclusions de la revue sont rendues publiques dans la partie évaluation du rapport sur le gouvernement d’entreprise. Article 17 : Les Comités du Conseil d’administration Les délibérations du Conseil d’administration sont préparées, 17.1 dans certains domaines, par des Comités spécialisés composés d’administrateurs nommés par le Conseil d’administration, qui instruisent les sujets entrant dans leurs attributions et soumettent au Conseil d’administration leurs avis et propositions. Hormis le Comité d’audit et de contrôle interne, sur la sélection des Commissaires aux comptes et sur l’autorisation des prestations autres que de certification des comptes, ils n’ont jamais de pouvoir de décision. Chaque dossier présenté mentionne la nature de la décision que le Conseil d’administration aura à prendre. Ces Comités sont composés de membres du Conseil 17.2 d’administration qui n’exercent pas de fonctions de direction au sein de la Société et qui disposent de connaissances adaptées à l’exercice des missions du comité auquel ils participent. Le Président du Comité des nominations et du gouvernement 17.3 d’entreprise est désigné par le Conseil d’administration. Les Présidents des autres Comités sont désignés par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Tous les Présidents de Comités sont désignés parmi les administrateurs indépendants. Ces Comités peuvent décider, en tant que de besoin, d’associer 17.4 d’autres administrateurs sans voix délibérative à leurs réunions.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 660 Ils disposent des moyens nécessaires à l’exercice de leurs 17.5 missions et agissent sous la responsabilité du Conseil d’administration. Ils peuvent, dans l’exercice de leurs attributions respectives, 17.6 solliciter la communication de toute information pertinente, entendre le Directeur général, les Directeurs généraux délégués ainsi que les cadres de direction du Groupe et, après en avoir informé le Président, demander la réalisation d’études techniques externes, aux frais de la Société. Ils rendent compte des informations obtenues et des avis recueillis. Chaque Comité définit son programme de travail annuel validé 17.7 par le Président du comité. La périodicité et la durée des séances des comités doivent être telles qu’elles permettent un examen et une discussion approfondis de chacun des sujets ou tableau de bord relevant de la compétence des comités. Les ordres du jour et la durée consacrée à chaque sujet font l’objet d’une validation préalable par le Président. Comme pour les réunions du Conseil d’administration, le 17.8 calendrier et l’ordre du jour des réunions sont fixés par le Président du Comité au plus tard, sauf circonstances exceptionnelles, au 1 er janvier avec possibilité d’ajouter des réunions et points à l’ordre du jour des réunions en tant que de besoin. Le nombre minimum de réunions de chacun des comités est précisé dans leurs chartes respectives. Les Comités permanents sont au nombre de quatre : 17.9 le Comité d’audit et de contrôle interne ; - le Comité des risques ; - le Comité des rémunérations ; - le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. - Le Comité des risques agit également en tant qu’US Risk Committee. Une charte dédiée annexée au règlement intérieur en définit la mission, la composition, l’organisation et le fonctionnement. Le Président du Comité des risques rapporte ses travaux au Conseil d’administration qui les valide. Sur décision des Présidents des Comités concernés, des réunions 17.10 communes entre les Comités peuvent être organisées sur des thèmes d’intérêt commun. Ces réunions sont coprésidées par les Présidents des Comités. Le Conseil d’administration peut créer un ou plusieurs Comités 17.11 ad hoc. Le Comité des risques, le Comité des rémunérations et le Comité 17.12 des nominations et du gouvernement d’entreprise peuvent exercer leurs missions pour des sociétés du Groupe sur une base consolidée ou sous-consolidée. Le Secrétariat de chaque Comité est assuré par le Secrétaire du 17.13 Conseil d’administration ou une personne désignée par le Secrétaire du Conseil d’administration. Le Secrétaire du Comité établit les procès-verbaux des réunions qui sont conservés dans les archives propres à chaque Comité. Le Président de chaque Comité fait un rapport détaillé au 17.14 Conseil d’administration rappelant les sujets examinés par le Comité, les questions abordées ainsi que les recommandations qu’il formule en vue des décisions du Conseil d’administration. Un compte rendu écrit des travaux des comités est mis à la disposition des membres du Conseil d’administration. Chaque Comité donne un avis au Conseil d’administration sur la partie du Document d’enregistrement universel traitant des questions relevant de son champ d’activité et fait un rapport annuel d’activité, soumis à l’approbation du Conseil d’administration, destiné à être inséré dans le Document d’enregistrement universel. Les missions, la composition, l’organisation et le 17.15 fonctionnement de chaque Comité sont définis par une charte dédiée. Ces chartes sont en annexe. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque (*). Article 18 : Rémunération des administrateurs Le montant global de la rémunération des administrateurs est 18.1 fixé par l’Assemblée générale. Le Conseil d’administration peut décider de l’utiliser partiellement. Il peut décider d’allouer une enveloppe pour des missions particulières ou des surcroîts temporaires d’activité pour certains membres du Conseil d’administration ou des Comités. Le Président et le Directeur général, lorsqu’il est également 18.2 administrateur, ne perçoivent pas cette rémunération. Le montant de la rémunération attribuée est diminué d’une 18.3 somme égale à 200 000 euros à répartir entre les membres du Comité des risques et les membres du Comité d’audit et de contrôle interne réunis sous la forme du Comité des risques pour les activités américaines (US Risk Committee). Ce montant est réparti à parts égales sous réserve du Président du Comité des risques qui a deux parts. Le solde est ensuite diminué d’un forfait de 130 000 euros répartis entre le Président du comité d’audit et de contrôle interne et le Président du Comité des risques. Le solde est divisé en 50% fixe, 50% variable. Le nombre de parts 18.4 fixes par administrateur est de six. Des parts fixes supplémentaires sont attribuées selon les modalités suivantes : Président du Comité d’audit et de contrôle interne ou du - Comité des risques : 4 parts ; Président du Comité des nominations et du gouvernement - d’entreprise ou des rémunérations : 3 parts ; membre du Comité des nominations et du gouvernement - d’entreprise ou des rémunérations : 0,5 part ; membre du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité - des risques : 1 part. Les parts fixes peuvent être réduites au prorata de l’assiduité réelle dès lors que l’assiduité sur l’année est inférieure à 80%. La partie variable de la rémunération est répartie en fin d’année, 18.5 en proportion du nombre de séances ou de réunions de travail du Conseil d’administration et de chacun des Comités auxquelles chaque administrateur aura participé. Les sessions exécutives, les séminaires de travail et les formations ne sont pas comptabilisés comme des réunions du Conseil d’administration et ne donnent pas lieu à l’attribution d’une rémunération spécifique. Article 19 : Actions possédées à titre personnel Chaque administrateur nommé par l’Assemblée générale (qu’il soit en nom ou représentant permanent d’une personne morale) doit détenir au moins 1 000 actions Société Générale. Chaque administrateur dispose d’un délai de six mois pour détenir les 600 actions prévues par les statuts et d’un délai complémentaire de six mois pour porter sa détention à 1 000 actions. Le Conseil d’administration fixe une quantité minimum d’actions que les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent conserver au nominatif, jusqu’à la fin de leurs fonctions. Cette décision est réexaminée au moins à chaque renouvellement de leur mandat. Tant que cet objectif de détention d’actions n’est pas atteint, les Dirigeants
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 661 mandataires sociaux consacrent à cette fin une part des levées d’options ou des attributions d’actions de performance telle que déterminée par le Conseil d’administration. Cette information figure dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise de la Société. Chaque mandataire social s’interdit de recourir à des opérations de couverture de cours sur ces actions. Article 20 : Frais des administrateurs Les frais de déplacement, d’hébergement, de restauration et de 20.1 mission des administrateurs, afférents aux réunions du Conseil d’administration, des Comités du Conseil d’administration, de l’Assemblée générale des actionnaires ou de toute autre réunion en relation avec les travaux du Conseil d’administration ou des Comités sont pris en charge ou font l’objet d’un remboursement par Société Générale, sur présentation des justificatifs. Au moins une fois par an, le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise examine l’état des frais des administrateurs au titre de l’année précédente et, en tant que de besoin, formule des propositions ou recommandations. Pour le Président, la Société prend en outre en charge les frais 20.2 nécessaires à l’accomplissement de ses fonctions. Le Secrétaire du Conseil d’administration reçoit et contrôle les 20.3 pièces justificatives afférentes et veille à la prise en charge ou au remboursement des sommes dues. Article 21 : Censeur Le censeur assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du Conseil d’administration et peut participer aux séances des Comités spécialisés, avec voix consultative. Il est soumis aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, conflits d’intérêts et de déontologie que les administrateurs. La rémunération du censeur est fixée par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des rémunérations. Elle est égale à la moyenne des rémunérations versées aux administrateurs en application de l’article 18 du règlement intérieur, à l’exception des rémunérations versées aux Présidents des comités et aux administrateurs membres de l’US Risk Committee. Cette rémunération tient compte de son assiduité. Ses frais peuvent être remboursés dans les mêmes conditions que pour les administrateurs.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 662 LISTE DES ANNEXES DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ANNEXE 1 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 663 ANNEXE 2 CHARTE DU COMITÉ DES RISQUES DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 665 ANNEXE 3 CHARTE DU COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 667 ANNEXE 4 CHARTE DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 668 APPENDIX 5 CHARTER OF THE U.S. RISK COMMITTEE OF THE BOARD OF DIRECTORS OF SOCIETE GENERALE 669
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 663 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE DE ANNEXE 1 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Contenu de la charte ARTICLE 1 La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité d’audit et de contrôle interne et par le Comité des risques sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes. Rôle ARTICLE 2 Sans préjudice de la liste détaillée des missions mentionnées à l’article 5, le Comité d’audit et de contrôle interne a pour mission d’assurer le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations comptables, financières, extra-financières ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques. Il conduit la procédure de sélection des Commissaires aux comptes. Il approuve les prestations fournies par les Commissaires aux comptes autres que la certification des comptes. Composition ARTICLE 3 Le Comité d’audit et de contrôle interne est composé de quatre administrateurs au moins, nommés par le Conseil d’administration, qui présentent des compétences appropriées en matière financière, comptable, de contrôle légal des comptes ou extra-financières. Deux tiers au moins des membres du Comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du Comité. Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité d’audit et de contrôle interne, sauf décision contraire du Comité. Ils peuvent également être consultés en dehors des réunions et hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise. Lorsque le comité procède à l’examen des arrêtés de comptes, il est précédé d’une réunion avec les Commissaires aux comptes, hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise. Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision du contrôle interne est présent au Comité lorsque ce dernier examine le rapport sur le contrôle interne. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs peuvent également, ponctuellement, assister aux travaux du Comité à sa demande. Réunions ARTICLE 4 Le Comité d’audit et de contrôle interne se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Missions ARTICLE 5 Il est notamment chargé : d’assurer le suivi du processus d’élaboration de l’information a) financière et extra-financière, notamment d’examiner la qualité et la fiabilité des dispositifs en place, de faire toute proposition en vue de leur amélioration et de s’assurer que les actions correctrices ont été mises en place en cas de dysfonctionnement dans le processus ; le cas échéant, il formule des recommandations pour en garantir l’intégrité ; d’analyser les projets de comptes qui doivent être soumis au b) Conseil d’administration, en vue notamment de vérifier la clarté des informations fournies et de porter une appréciation sur la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes sociaux et consolidés ; Il examine le périmètre des sociétés consolidées et, le cas échéant, les raisons pour lesquelles des sociétés n’y seraient pas incluses ; Il examine également les modalités de mise en œuvre retenues pour l’application des principales normes comptables applicables au Groupe, notamment en ce qui concerne les règles de provisionnement* ; de soumettre au Conseil d’administration son avis sur ces c) comptes et la communication financière correspondante, après avoir entendu l’avis des Commissaires aux comptes ; de rendre compte régulièrement au Conseil d’administration des d) résultats de la mission de certification des comptes, de la manière dont cette mission a contribué à l’intégrité de l’information financière et extra-financière et du rôle qu’il a joué dans ce processus. Il l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée ; de conduire la procédure de sélection des Commissaires aux e) comptes et d’émettre une recommandation au Conseil d’administration, élaborée conformément aux dispositions de l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014, sur leur désignation ou leur renouvellement, ainsi que sur leur rémunération ; de s’assurer de l’indépendance des Commissaires aux comptes f) conformément à la réglementation en vigueur ; d’approuver, en application de l’article L. 823-19 du Code de g) commerce et de la politique arrêtée par le Conseil d’administration, la fourniture des services autres que la certification des comptes visés à l’article L. 822-11-2 dudit Code après avoir analysé les risques pesant sur l’indépendance du Commissaire aux comptes et les mesures de sauvegarde appliquées par celui-ci ; d’examiner le programme de travail des Commissaires aux h) comptes, et plus généralement d’assurer le suivi du contrôle des comptes par les Commissaires aux comptes conformément à la réglementation en vigueur ;
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 664 d’assurer le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, i) de l’audit, et notamment en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable, financière et extra-financière. À cette fin, le comité, notamment : examine le tableau de bord trimestriel du contrôle permanent - du Groupe, procède à des revues du contrôle interne et du contrôle de la - maîtrise des risques des pôles, des directions et des principales filiales, examine les programmes annuel et pluriannuel de contrôle - périodique du Groupe, ainsi que leurs modifications, avant leur approbation par le Conseil d’administration, suit l’exécution du plan d’audit de l’année et est - systématiquement informé en cas de décalage ou report des missions, donne son avis sur l’organisation et le fonctionnement des - services de contrôle interne*, examine les lettres de suite adressées par les superviseurs - bancaires ou de marché et émet un avis sur les projets de réponse à ces lettres* ; de prendre connaissance des rapports établis pour se conformer j) à la réglementation en matière de contrôle interne et en particulier des rapports d’audit ; en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le k) financement du terrorisme (LCB-FT), de préparer les débats du Conseil d’administration lorsque celui-ci : examine la politique, les dispositifs et les procédures ainsi que - leur efficacité*, est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des - résultats des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées, approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs - de LCB-FT ; d’examiner le dispositif mis en place concernant les « Lanceurs l) d’alerte » et de son évolution ; d’examiner les incidents de conformité ainsi que les plans m) d’action correspondants ; d’examiner le dispositif mis en place de prévention et de n) détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les informations nécessaires à cet effet ; de donner au Conseil d’administration son avis préalablement à o) la nomination et à la révocation du Directeur de l’audit et du Directeur de la conformité. Le Comité d’audit et de contrôle interne ou son Président entendent les Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) ainsi que le Directeur financier, éventuellement à leur demande et, en tant que de besoin, les cadres responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique ; chaque trimestre, avant la séance examinant le rapport du Directeur de l’audit, le comité l’entend dans une réunion hors la présence de tout autre Dirigeant de l’entreprise. Le Comité d’audit et de contrôle interne transmet son avis à la Direction générale sur les objectifs et l’évaluation des responsables du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique. Le Comité d’audit et de contrôle interne fait un point annuel sur les sujets liés à : la protection de la clientèle ; p l’intégrité des marchés ; p la mise en œuvre des obligations issues du RGPD (règlement général p sur la protection des données) ; la politique et la gestion fiscale du Groupe*. p Le Comité d’audit assure un suivi annuel des cessions et des acquisitions. Il reçoit un bilan post-mortem des opérations les plus importantes. Lors de chaque réunion du Conseil d’administration postérieure à la tenue d’un Comité d’audit, le Président du comité fait un rapport détaillé rappelant les sujets examinés, les questions abordées ainsi que les recommandations qu’il formule en vue des décisions du Conseil d’administration.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 665 CHARTE DU COMITÉ DES RISQUES DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ANNEXE 2 Contenu de la charte ARTICLE 1 La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité est celle mentionnée dans le Risk Appetite Statement du Groupe. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes. Rôle ARTICLE 2 Le Comité des risques prépare les travaux du Conseil d’administration sur la stratégie globale et l’appétence du Groupe en matière de risques de toute nature (1) , tant actuels que futurs, [et l’assiste lorsque les contrôles font apparaître des difficultés dans leur mise en œuvre]. Composition ARTICLE 3 Le Comité des risques est composé de quatre administrateurs au moins nommés par le Conseil d’administration qui disposent de connaissances, de compétences et d’une expertise en matière de risques. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du comité. Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision des fonctions de contrôle est présent au comité lorsque ce dernier examine l’évaluation de ces fonctions. Il peut également participer ponctuellement aux travaux du comité à sa demande. Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité des risques, sauf décision contraire du comité. Ils peuvent également être consultés en dehors des réunions. Réunions ARTICLE 4 Le Comité des risques se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Missions ARTICLE 5 Il est notamment chargé : lui permettre d’éclairer le Conseil d’administration. Il examine et prépare les débats du Conseil d’administration qui approuve les limites de risque et en particulier de risques de marché ; d’assister le Conseil d’administration dans la détermination de la a) stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute nature. Il assiste le Conseil d’administration et prépare les débats portant sur l’approbation annuelle de l’appétit pour le risque du Groupe (Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Group Risk Appetite Framework). Il est régulièrement informé de l’évolution du contexte des risques notamment pour de procéder à un examen régulier des stratégies, politiques, b) procédures et systèmes permettant de détecter, gérer et suivre les risques de toutes natures (2) et de communiquer ses conclusions au Conseil d’administration* ; d’examiner les procédures de contrôle des risques et est c) consulté pour la fixation des limites globales de risques ; d’étudier les résultats des exercices annuels d’évaluation des d) fonctions risque, conformité et audit. À cette occasion, il est informé des changements significatifs d’organisation des fonctions de contrôle et, sur base annuelle, de leurs budgets et ressources. Lorsqu’il évalue la fonction audit*, il s’appuie sur les informations reçues du Comité d’audit et de contrôle interne ; d’émettre une opinion sur la politique et le niveau de e) provisionnement global du Groupe ainsi que sur les provisions spécifiques de montant significatif* ; d’examiner les rapports établis pour se conformer à la f) réglementation bancaire sur les risques ; d’examiner la politique de maîtrise des risques et de suivi des g) engagements hors bilan, au vu notamment de notes préparées à cet effet par la Direction financière, la Direction des risques et les Commissaires aux comptes* ; d’examiner, dans le cadre de sa mission, si les prix des produits h) et services mentionnés aux livres II et III du Code monétaire et financier proposés aux clients sont compatibles avec la stratégie en matière de risques de la Société. Lorsque ces prix ne reflètent pas correctement les risques, il en informe le Conseil d’administration et donne son avis sur le plan d’action pour y remédier ; sans préjudice des missions du Comité des rémunérations, i) d’examiner si les incitations prévues par la politique et les pratiques de rémunération sont compatibles avec la situation de la Société au regard des risques auxquels elle est exposée, de son capital, de sa liquidité ainsi que de la probabilité et de l’échelonnement dans le temps des bénéfices attendus ; d’examiner les risques afférents à la mise en œuvre par le Groupe j) des orientations en matière de responsabilité sociale et environnementale y compris les risques climatiques et les indicateurs relatifs à la culture et conduite ; d’examiner la gestion du risque d’entreprise (enterprise risk k) management) lié aux opérations de la Société aux États-Unis conformément aux exigences des règles de la Réserve fédérale américaine relatives aux normes prudentielles renforcées (US Federal Reserve’s Enhanced Prudentiel Standards Rules) et aux lignes directrices émises par les superviseurs (supervisory guidelines). Lorsqu’il agit en tant que US Risk Committee, le Comité des risques fonctionne selon une charte dédiée qui fait partie intégrante du présent article et le complète. Le Président du Comité des risques fait un rapport des travaux arrêtés par l’US Risk Committee au Conseil d’administration qui les valide ; La typologie des risques est celle mentionnée dans le Group Risk Appetite Statement. (1) La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité se situe dans le chapitre du Document d’enregistrement universel consacré aux risques. (2)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 666 d’examiner, au moins semestriellement, les risques liés à la l) sécurité financière, la politique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme mentionnée à l’article L. 561-4-1 du Code monétaire et financier, les dispositifs et les procédures mis en place pour se conformer aux dispositions du II de l’article L. 561-36-1 du même Code et les mesures correctrices nécessaires pour remédier aux incidents importants et aux insuffisances en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de gel des avoirs et d’interdiction de mise à disposition ou d’utilisation des fonds ou ressources économiques et de s’assurer de leur efficacité* ; d’examiner les documents et de préparer les débats et décisions m) du Conseil d’administration sur l’ICAAP (internal capital adequacy assessment process) et l’ILAAP (internal liquidity adequacy assessment processes) ; d’examiner régulièrement les tableaux de bord sur les risques de n) toute nature y compris de réputation et de conformité. Il examine également les tableaux de bord sur les opérations. Il est destinataire de toutes les informations prévues par la réglementation ou le Risk Appetite Framework sur les bris de limites et les mesures correctrices ; d’examiner le suivi des recommandations des superviseurs dans o) son domaine de compétence ; d’examiner les plans de continuité d’activité et de résilience p) opérationnelle ; d’examiner le plan préventif de rétablissement qui est q) communiqué à la BCE et délibère sur tout plan similaire demandé par d’autres autorités ; d’examiner les éléments nécessaires à l’établissement du plan r) de résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ; d’examiner les risques liés à la politique de sécurité des s) systèmes d’information y compris la cybersécurité, la stratégie informatique et les activités externalisées ; d’examiner les incidents significatifs pouvant toucher t) l’établissement au regard des risques issus de la cartographie et associés à la réputation, la conformité, les opérations, les chantiers réglementaires. En particulier, il examine les risques environnementaux ou liés à la mise en œuvre de l’ESG, la qualité des données notamment tel que prévu par le standard BCBS 239, la gestion des litiges ; de transmettre au Comité des rémunérations un avis sur la prise u) en compte des risques dans le dispositif de rémunération de la population régulée (professionnels des marchés et autres) ; de procéder régulièrement à un examen des points d’attention v) issus des comités nouveaux produits ; de donner son avis préalablement à la nomination et à la w) révocation du Directeur des risques au Conseil d’administration. Le Comité des risques ou son Président entendent les Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) ainsi que le Directeur financier et, en tant que de besoin, les cadres responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique. Le Comité est tenu informé par la Direction générale de la désignation des responsables des fonctions de contrôle interne de second niveau et du contrôle périodique.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 667 CHARTE DU COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS ANNEXE 3 DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Contenu de la charte ARTICLE 1 La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Rôle ARTICLE 2 Le Comité des rémunérations prépare les décisions du Conseil d’administration concernant les rémunérations, notamment celles relatives à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux ainsi que celles des personnes qui ont une incidence sur le risque et la gestion des risques dans la Société. Composition ARTICLE 3 Il est composé de quatre administrateurs au moins et comprend un administrateur élu par les salariés. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF (1) . Sa composition lui permet d’apprécier les politiques et les pratiques de rémunération au regard de la gestion des risques, des fonds propres et des liquidités de la Société. Réunions ARTICLE 4 Le Comité des rémunérations se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Missions ARTICLE 5 Il procède à un examen annuel : des principes de la politique de rémunération de l’entreprise ; a) des rémunérations, indemnités et avantages de toute nature b) accordés aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs de l’entreprise ainsi que des Dirigeants Effectifs s’ils sont différents ; de la politique de rémunération des salariés régulés au sens de la c) réglementation bancaire dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de la Société ou du Groupe ainsi que tout salarié qui, au vu de ses revenus globaux, se trouve dans la même tranche de rémunération. Il prépare le contrôle par le Conseil d’administration de la rémunération du Directeur des risques, du Directeur de la Conformité et du Directeur de l’Audit, après avis du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques, chacun en ce qui le concerne. Il reçoit toute information nécessaire à sa mission. Il examine les rapports annuels transmis aux autorités de tutelle. Il entend, en tant que de besoin, la Direction générale, les responsables de Business Units et Service Units et les responsables des fonctions de contrôle. Il peut être assisté par les services de contrôle interne ou des experts extérieurs. Plus particulièrement, le comité : propose au Conseil d’administration, dans le respect de la a) réglementation applicable aux établissements de crédit, des principes énumérés par le Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise et des normes professionnelles, les principes de la politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, et notamment les critères de détermination, la structure et le montant de cette rémunération y compris les indemnités et avantages en nature, de prévoyance ou de retraite et les rémunérations de toute nature perçues de l’ensemble des sociétés du Groupe ; il veille à leur application ; prépare l’évaluation annuelle de la performance des Dirigeants b) mandataires sociaux exécutifs ; propose au Conseil d’administration la politique d’attribution c) d’actions de performance ; prépare les décisions du Conseil d’administration relatives à d) l’épargne salariale et à l’actionnariat salarié. Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP-MEDEF ne prend pas en compte les salariés. (1)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 668 CHARTE DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU ANNEXE 4 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Contenu de la charte ARTICLE 1 La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. Rôle ARTICLE 2 Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les décisions du Conseil d’administration en matière de sélection des administrateurs, de nomination des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, de plans de succession, de composition instances dirigeantes et de bon fonctionnement du Conseil d’administration, notamment l’application des règles de gouvernance décrites dans le règlement intérieur. Composition ARTICLE 3 Il est composé de quatre administrateurs au moins. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Le Directeur général est associé, en tant que de besoin, aux travaux du comité. Réunions ARTICLE 4 Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Missions ARTICLE 5 Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise : examine périodiquement et au moins une fois par an la a) structure, la taille, la composition et l’efficacité des travaux du Conseil d’administration au regard des missions qui lui sont assignées et soumet au Conseil d’administration toutes recommandations utiles à la réalisation de l’évaluation annuelle du Conseil d’administration et de ses membres. Cette évaluation est préparée par le comité, son Président en rend compte au Conseil d’administration. Tous les trois ans, lorsque l’évaluation est réalisée par un cabinet externe, le comité fait toute proposition pour la sélection du cabinet et le bon déroulement de l’évaluation ; examine périodiquement les politiques du Conseil b) d’administration en matière de sélection et de nomination des Dirigeants mandataires sociaux, il formule des recommandations en la matière ; est chargé de faire des propositions au Conseil d’administration c) pour la nomination des administrateurs, des censeurs et des membres des comités. À cet effet, il prépare les critères de sélection qui seront soumis au Conseil d’administration, propose au Conseil d’administration un objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Conseil d’administration et élabore une politique ayant pour objet d’atteindre cet objectif (1) ; dans l’exercice de ses missions, il s’attache à respecter d) l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le cadre des examens dits « fit and proper » ; prépare et revoit, chaque année, le plan de succession des e) mandataires sociaux notamment en cas de vacance imprévisible, après avoir diligenté les études utiles ; s’assure de l’existence d’une procédure de sélection de f) nomination pour les détenteurs de fonctions clés et il est informé de la nomination des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il a communication de leur plan de succession et en rend compte au Conseil d’administration ; donne son avis au Conseil d’administration sur la nomination et g) la révocation des Directeurs des risques, de la Conformité et de l’audit, après avis : du Comité des risques pour le Directeur des risques, et - du Comité d’audit et de contrôle interne pour les Directeurs de - l’audit et de la conformité ; prépare l’examen par le Conseil d’administration des questions h) relatives au gouvernement d’entreprise ainsi que les travaux du Conseil d’administration sur les sujets relatifs à la Culture d’entreprise. Il propose au Conseil d’administration la présentation du Conseil d’administration dans le Document d’enregistrement universel et notamment la liste des administrateurs indépendants ; prépare les travaux du Conseil d’administration relatifs à la i) gouvernance des filiales afin de s’assurer du respect des principes généraux applicables au Groupe ; prépare les travaux du Conseil d’administration en cas de j) révision des statuts de la Société ou du règlement intérieur du Conseil d’administration ; propose au Conseil d’administration la répartition de la k) rémunération des administrateurs. L’objectif et la politique des établissements de crédit, ainsi que les modalités de mise en œuvre, sont rendus publics conformément au c) du paragraphe 2 de l’article 435 du (1) règlement (UE) n° 575/2013 du 26 juin 2013.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 669 CHARTER OF THE U.S. RISK COMMITTEE OF THE BOARD APPENDIX 5 OF DIRECTORS OF SOCIETE GENERALE MANDATE The U.S. Risk Committee (« Committee » or the « USRC ») of the Societe Generale (« SG » or « SG Group ») Board of Directors (« Board ») is formed in accordance with the requirements of the Enhanced Prudential Standards for Bank Holding Companies and Foreign Banking Organizations (« EPS Rules ») as promulgated by the Board of Governors of the Federal Reserve System (1) . The Committee’s mandate is to (a) review all kinds of risks, both current and future, relating to, booked in or arising from SG’s business, activities, affairs and operations in the United States, including SG’s subsidiaries, branches and representative offices in the United States (collectively, « SGUS »), (b) advise the Board on the overall strategy and the appetite regarding such risks, and (c) assist the Board when it oversees the implementation of this strategy; and (d) oversee the adequacy and effectiveness of the SGUS Internal Audit function. For avoidance of doubt, it is the responsibility of SG and SGUS senior management to identify and assess SGUS’ exposure to risk and escalate those risks, and planned mitigants, to the Committee. Although the Committee is responsible for overseeing the SGUS enterprise risk management function and challenging management on SGUS risk issues, it is not the sole body responsible for ensuring that SGUS’ risk management function is carried out efficiently and effectively. CHARTER The USRC is formed pursuant to Article 17.9 of the Internal Rules of the SG Board of Directors, as amended from time to time (the « Internal Rules »), which forms the USRC and this charter forms part of and supplements the Internal Rules. Any topic not covered herein shall be governed by the Internal Rules. MEMBERSHIP The Committee is composed of the members of the SG Board’s Risk Committee (Comité des risques), the Chair of the Board’s Audit and Internal Control Committee (Comité d’audit et de contrôle interne). and the other members of the Comité d’audit et de contrôle interne unless the Board has provided an exception to one or more of such members. The Committee is chaired by the Chair of the Comité des risques. If the Committee Chair cannot be present at a meeting, he or she shall delegate the role to the Chair of the Comité d’audit et de contrôle interne. The Committee shall meet the requirements for independent membership set out in the Internal Rules and shall at all times include at least one member who meets the independence requirements set forth in the EPS Rules. QUORUM AND COMMITTEE DECISIONS The presence of at least a majority of the members of the Committee shall constitute a quorum. If a quorum is present, the Committee may act through the vote of a majority of the Directors who are in attendance. Committee members may attend meetings in person, or by video conference or by telephone. Committee decisions may be taken absent a meeting by unanimous written consent. AGENDA AND COMMITTEE MATERIALS The Committee shall approve an annual agenda submitted to it by the SGUS Chief Executive Officer after consultation with the SGUS Chief Risk Officer and SGUS General Counsel. The agenda for each meeting is based off the approved annual agenda, with additions and modifications as relevant issues within the USRC’s mandate arise each year. Materials for each meeting of the Committee are typically circulated to Committee members no less than five business days prior to meetings. MEETING FREQUENCY The Committee may meet as often as it determines is appropriate to carry out its responsibilities under this charter, provided that the Committee shall meet at least once per quarter. Special meetings of the Committee may be held from time to time. MEETING MINUTES The SGUS General Counsel (or his or her designee) shall be the Secretary of the Committee and shall document the meetings. Minutes shall be circulated to the Committee members prior to the next meeting of the Committee and shall be approved at such subsequent meeting of the Committee. The official records of Committee meetings shall be maintained by the Secretary to the Board. ROLES AND RESPONSIBILITIES The mandate of the Committee, including its function of challenging management, is set forth above. The Committee’s specific roles and responsibilities in fulfillment of this mandate include the following: regularly receiving updates from the Heads of the Internal Control p functions (risk, compliance, internal audit) as well as the Chief Financial Officer and, as necessary, other SGUS managers; at least annually, reviewing and approving the SGUS enterprise p risk management framework including, but not limited to, the elements of the framework relating to liquidity risk management, and any material revisions thereto; at least annually, reviewing and approving the SGUS Risk Appetite p Statement, and any material revisions thereto, and reviewing any other relevant overarching policies establishing the SGUS risk management governance and risk control infrastructure as well as the processes and systems for implementing, monitoring and reporting compliance with such policies; on a quarterly basis, reviewing a quarterly report from the U.S. p Chief Risk Officer on risks affecting SGUS, which risks include, but are not limited to, liquidity risk. For avoidance of doubt, no member of the SG management has the right to demand changes to or veto the contents of the quarterly risk report; at least annually, reviewing and approving the SGUS Liquidity Risk p Policy, and any material revisions thereto; 79 Fed. Reg. 17,240 (Mar. 27, 2014), codified at 12 C.F.R. Part 252. (1)
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 670 at least quarterly, and more frequently if needed, conducting in p camera meetings with the SGUS Chief Risk Officer with no other SG Group or SGUS personnel present. In addition, the SGUS Chief Risk Officer shall have unfettered access to the USRC should he or she need to report an issue, finding, conclusion, recommendation or analysis to the Committee; at least annually, reviewing and approving the acceptable level of p liquidity risk that SG may assume in connection with the operating strategies for its combined U.S. operations (liquidity risk tolerance), taking into account the capital structure, risk profile, complexity, activities, size and SG’s enterprise-wide liquidity risk tolerance of such operations; at least semi-annually, reviewing information sufficient to p determine whether SG’s combined U.S. operations are operating in accordance with its established liquidity risk tolerance and to ensure that such liquidity risk tolerance is consistent with SG’s enterprise-wide liquidity risk tolerance; at least annually, reviewing SGUS significant business lines and p products to determine whether each creates or has created any unanticipated liquidity risk and whether the liquidity risk of each is within the established liquidity risk tolerance; at least annually, reviewing and approving the SGUS contingency p funding plan and any material revisions thereto; at least annually, reviewing the SGUS business plans, results and p strategy; on a regular basis, reviewing progress on all SGUS remediation p projects arising from prudential supervisory issues; at least quarterly, reviewing information about the SGUS p corporate compliance framework, including metrics, updates and challenges; at least annually, reviewing and approving the SGUS Compliance p Risk Management Program Framework and any material revisions thereto; serving as the ultimate oversight body over SGUS’ compliance with p U.S. anti-money laundering laws, including the Bank Secrecy Act, Office of Foreign Assets Control regulations, and applicable know-your-customer requirements and, at least annually, reviewing the SGUS framework for compliance with such regulations and requirements; annually, reviewing and approving the SGUS Internal Audit p function (« SGIAA ») proposed annual audit plan, SGIAA Charter and key performance indicators; on a regular basis, reviewing reports from SGIAA relating to: the p conclusions of the audit work, including the adequacy of key SGUS risk management processes, areas of higher risk, the status of issues and recommendations, root-cause analysis, and information on significant industry and institution thematic trends; SGUS General Counsel) relating to: the completion status of the annual audit plan, including any significant changes made to such plan; updates on ongoing SGIAA remediation plans, if any; and the results of SGIAA key performance indicators and internal and external quality assurance reviews; on a regular basis, receiving a presentation from the SGIAA Chief p Audit Executive provided outside of the presence of SGUS senior management (other than the SGUS Chief Executive Officer and the as and when requested by SGIAA, conducting in camera meetings p with the SGIAA Chief Audit Executive. In addition, the SGIAA Chief Audit Executive shall have unfettered access to the USRC should he or she need to report an issue, finding, conclusion, recommendation or analysis to the Committee; at least annually: reviewing SGIAA’s annual Independent and p Objectivity Assertion Presentation and SGIAA’s annual skills assessment; assessing the ability of SGIAA to operate independently and objectively; and raising any concerns regarding SGIAA to the Group Head of Audit and the SGUS CEO; and at least annually, receiving information and training on a range of p topics affecting SGUS. Such topics will change from time to time but will typically include antibribery and corruption, liquidity risk, human resources, culture & conduct, information technology risk management; cybersecurity, regulatory developments and litigation and enforcement developments. Additional details on the periodicity of all the foregoing topics are set forth in the annual agenda of the Committee. For avoidance of doubt, all SGIAA presentations referenced herein shall be made to the Committee and the SGIAA Chief Audit Executive interactions described herein shall be with the Committee. The Group Audit function shall continue to report to the Comité d’audit et de contrôle interne and may in its discretion include information in its reports about any matters relating to SGUS or SGIAA and its work. Annex A contains a list of all documents scheduled for approval by the Committee on an annual basis. Other items may also be presented to the Committee for approval as needed. AMENDMENTS TO THIS CHARTER Amendments to this charter shall be approved by the Committee and the SG Board after prior examination by the Nomination and Corporate Governance Committee of the Board. USE OF ADVISORS The Committee may request select, retain and terminate special risk management, legal, financial, accounting, audit or other professional advisors to assist the Committee in performing its responsibilities under this charter at the corporation’s expense, after informing the Chairman of the Board of Directors or the Board of Directors itself, and subject to reporting back to the Board thereon. Such retention shall be coordinated by the Committee Chair with the assistance of the Secretary to the Board.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 671 Annex A: List of Items Approved by the Committee Annually SGUS Risk Appetite Statement SGUS Liquidity Risk Tolerance SGUS Enterprise Risk Management Framework SGUS Contingency Funding Plan SGUS Liquidity Risk Policy Annual U.S. Risk Committee Agenda SGUS Compliance Risk Management Program Framework SGIAA Charter SGIAA Key Performance Indicators SGIAA Annual Audit Plan
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES LISTE DES INFORMATIONS RÉGLEMENTÉES PUBLIÉES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 672 LISTE DES INFORMATIONS RÉGLEMENTÉES 7.6 PUBLIÉES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS Communiqués de presse publiés au titre de l’information permanente 06.01.2022 - Société Générale annonce le projet d'acquisition de p LeasePlan par ALD en vue de créer un leader de la mobilité 03.02.2022 - Communication des exigences prudentielles de capital p applicables au 1 er mars 2022 11.04.2022 - Société Générale cesse ses activités en Russie et signe p un accord en vue de céder Rosbank et ses filiales russes d'assurance 18.05.2022 - Société Générale annonce la finalisation de la cession p de Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital 30.09.2022 – Slawomir Krupa proposé par le Conseil p d'administration comme futur Directeur général 29.11.2022 – Société Générale : Lancement de l’augmentation de p capital d’ALD. 15.12.2022 – Communication des exigences prudentielles de capital p applicables au 1er janvier 2023 Document de d'enregistrement universel et amendements 09.03.2022 – Document d'enregistrement universel 2022 p 09.03.2022 – Mise à disposition du Document d'enregistrement p universel 2022 06.05.2022 – Mise à disposition du premier amendement au p Document d'enregistrement universel 2022 déposée le 6 mai 2022 06.05.2022 – Premièr amendement du Document d'enregistrement p universel 2022 déposé le 6 mai 2022 04.08.2022 – Mise à disposition du deuxième amendement au p Document d'enregistrement universel 2022 04.08.2022 – Deuxième amendement au Document d'enregistrement p universel 2022 déposé le 4 août 2022 04.11.2022 - Mise à disposition du troisième amendement au p Document d'enregistrement universel 2022 04.11.2022– Troisième amendement au Document d'enregistrement p universel déposé le 4 novembre 2022 Information financière trimestrielle 05.05.2022 – Résultats du 1 er trimestre 2022 p 03.08.2022 – Résultats du 2 e trimestre 2022 p 04.11.2022 – Résultats du 3 e trimestre 2022 p 08.02.2023 – Résultats de l’année 2022 et du 4 e trimestre 2022 p Déclarations mensuelles du nombre total de droits de vote et d’actions 12 formulaires de déclaration p Descriptifs des programmes de rachat d’actions et bilans du contrat de liquidité 13.01.2022 - Bilan semestriel du contrat de liquidité p 10.05.2022 – Descriptif du programme de rachat d’actions p 06.07.2022 – Bilan semestriel du contrat de liquidité p du 16.08.2022 au 12.12.2022 - Déclarations de rachat d'actions et p Informations sur les opérations effectuées dans le cadre d'un programme de rachat d'actions (19 déclarations) Rapports sur le gouvernement d’entreprise 09.03.2022 – Mise à disposition du rapport sur le gouvernement p d’entreprise Communiqués de mise à disposition ou de consultation des informations relatives aux assemblées d’actionnaires 14.04.2022 – Mise à disposition ou consultation des informations p relatives à l’Assemblée générale mixte des actionnaires du 17 mai 2022
8 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 673 RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL RESPONSABLE DU DOCUMENT 8.1 D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 674 ATTESTATION DU RESPONSABLE 8.2 DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL ET DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL 674 RESPONSABLES DU CONTRÔLE 8.3 DES COMPTES 674
RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 8 RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 674 RESPONSABLE DU DOCUMENT 8.1 D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL M. Frédéric Oudéa Directeur général de Société Générale ATTESTATION DU RESPONSABLE DU DOCUMENT 8.2 D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL ET DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL J'atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d'omission de nature à en altérer la portée. J’atteste, à ma connaissance, que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le Rapport de gestion (dont la table de concordance du Rapport financier annuel, au chapitre 9, indique le contenu) présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées. Paris, le 13 mars 2023 Le Directeur général Frédéric Oudéa RESPONSABLES DU CONTRÔLE DES COMPTES 8.3 COMMISSAIRES AUX COMPTES Société Ernst & Young et Autres Nom : représentée par M. Micha Missakian et M. Vincent Roty 1/2, place des Saisons Adresse : 92400 Courbevoie – Paris-La Défense Date de nomination : 22 mai 2012 Date de renouvellement : 23 mai 2018 Durée du mandat en cours : six exercices Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023 Société Deloitte & Associés Nom : représentée par M. Jean-Marc Mickeler et Mme. Maud Monin 6, place de la Pyramide Adresse : 92908 Paris- La Défense Cedex Date de 1 re nomination : 18 avril 2003 Date du dernier renouvellement : 23 mai 2018 Durée du mandat en cours : six exercices Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023 Les sociétés Ernst & Young et Autres et Deloitte & Associés sont enregistrées comme Commissaires aux comptes auprès de la Compagnie régionale des Commissaires aux comptes de Versailles.
9 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 675 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE 9.1 676 Table de concordance du Document 9.1.1 d’enregistrement universel 676 Table de concordance du rapport 9.1.2 financier annuel 678 Table de concordance à destination 9.1.3 du greffe 678 Déclaration de performance 9.1.4 extra-financière (DPEF) – table de concordance 682 DÉCLARATION DE L'ÉMETTEUR 9.2 684
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 676 TABLES DE CONCORDANCE 9.1 TABLE DE CONCORDANCE DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT 9.1.1 UNIVERSEL La présente table de concordance reprend les rubriques prévues par l'annexe 1 (sur renvoi de l'annexe 2) du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission du 14 mars 2019 complétant le Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil abrogeant le règlement (CE) n°809/2004 de la Commission, et renvoie aux pages du présent Document d'enregistrement universel où sont mentionnées les informations relatives à chacune de ces rubriques. Chapitres Numéros de pages du Document d'enregistrement universel 1 PERSONNES RESPONSABLES 1.1 Nom et fonction des personnes responsables 674 1.2 Déclaration des personnes responsables 674 1.3 Déclaration ou rapport attribué à une personne intervenant en qualité d'expert NA 1.4 Informations provenant de tierces parties NA 1.5 Déclaration de l'émetteur 684 2 CONTRÔLEURS LÉGAUX DES COMPTES 2.1 Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes 674 2.2 Démission, révocation ou non-renouvellement des commissaires aux comptes NA 3 FACTEURS DE RISQUE 163-174 4 INFORMATIONS CONCERNANT L’ÉMETTEUR 4.1 Raison sociale et nom commercial de l’émetteur 643 4.2 Lieu et numéro d’enregistrement et LEI de l’émetteur 643 4.3 Date de constitution et durée de vie de l’émetteur 643 4.4 Siège social et forme juridique de l’émetteur, législation applicable, pays dans lequel il est constitué, adresse et numéro de téléphone du siège social et site web 643 5 APERÇU DES ACTIVITÉS 5.1 Principales activités 8-10 ; 18-26 ; 54-58 5.2 Principaux marchés 8-17 ; 18-26 ; 28-29 ; 67-68 ; 506-507 5.3 Evénements importants dans le développement des activités 6-26 5.4 Stratégie et objectifs 11-17 ; 18-26 ; 30-31 5.5 Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication NA 5.6 Éléments sur lesquels est fondée toute déclaration de l’émetteur concernant sa position concurrentielle 30-40 5.7 Investissements 64-65 ; 288 ; 326 ; 357 ; 396-404 6 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 6.1 Description sommaire du Groupe 8-10 ; 28-29 6.2 Liste des filiales importantes 28-29 ; 518 -550 7 EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIÈRE ET DU RÉSULTAT 7.1 Situation financière 30-45 ; 59-63 ; 564-569 7.2 Résultats d’exploitation 30-45 8 TRÉSORERIE ET CAPITAUX 8.1 Informations sur les capitaux de l’émetteur 61 ; 374-378 ; 499 -504 ; 606-609 8.2 Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur 379 8.3 Informations sur les besoins de financement et la structure de financement de l’émetteur 62-63 8.4 Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sensiblement sur les activités de l’émetteur NA 8.5 Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour honorer les engagements visés au point 5.7.2. 61-63 ; 65 9 ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE 16-17 ; 41 ; 195 10 INFORMATIONS SUR LES TENDANCES 10.1 Principales tendances récentes ayant affecté la production, les ventes et les stocks, les coûts et les prix de vente depuis la fin du dernier exercice Tout changement significatif dans la performance financière du Groupe ou fournir une déclaration négative appropriée 65-66
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 677 Chapitres Numéros de pages du Document d'enregistrement universel 10.2 Tendance, incertitude, contrainte, engagement ou événement raisonnablement susceptible d'influer sensiblement sur les perspectives de l'émetteur, au moins pour l'exercice en cours 16-17 11 PRÉVISIONS OU ESTIMATIONS DU BÉNÉFICE 33 12 ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE ET DIRECTION GÉNÉRALE 12.1 Conseil d’administration et Direction générale 70-111 12.2 Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la Direction générale 158 13 RÉMUNÉRATION ET AVANTAGES 13.1 Montant de la rémunération versée et les avantages en nature 112-154 13.2 Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages 486-493 14 FONCTIONNEMENT DES ORGANES D’ADMINISTRATION ET DE DIRECTION 14.1 Date d’expiration du mandat actuel 74-75 ; 81-88 ; 106-107 ; 113 ; 153 14.2 Contrats de service liant les membres des organes d’administration NA 14.3 Informations sur le Comité d'audit et le Comité de rémunération de l’émetteur 95-104 14.4 Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise 71 14.5 Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d'entreprise, y compris les modifications futures de la composition du conseil et des comités 72-75 15 SALARIÉS 15.1 Nombre de salariés 293 15.2 Participations et stock-options des administrateurs et des dirigeants 74 ; 81-88 ; 106-107 ; 112-154 15.3 Accord prévoyant une participation des salariés au capital de l’émetteur 487 ; 494 : 638-639 ; 644-645 16 PRINCIPAUX ACTIONNAIRES 16.1 Actionnaires détenant plus de 5% du capital social ou des droits de vote 639-640 16.2 Droits de vote différents des actionnaires susvisés 639-640 ; 643-644 16.3 Contrôle de l’émetteur 639-640 ; 642 16.4 Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle NA 17 TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES 158-159 ; 487 18 INFORMATIONS FINANCIÈRES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES RÉSULTATS DE L’ÉMETTEUR 18.1 Informations financières historiques 10 ;30-45 ; 162 ; 374-634 18.2 Informations financières intermédiaires et autres NA 18.3 Audit des informations financières annuelles historiques 557-563 ; 628-634 18.4 Informations financières proforma NA 18.5 Politique en matière de dividendes 13 ; 638 18.6 Procédures judiciaires et d’arbitrage 270 ; 624-627 18.7 Changement significatif de la situation financière de l'emetteur 65 19 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES 19.1 Capital social 156-157 ; 636-646 19.2 Acte constitutif et statuts 646-651 20 CONTRATS IMPORTANTS 65 21 DOCUMENTS DISPONIBLES 643-645 En application du règlement délégué (UE) 2019/980 du 14 mars 2019 complétant le règlement (UE) numéro 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil, les informations suivantes sont incorporées par référence dans le Document d’enregistrement universel : les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre p 2020, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 523 à 592 et 138–141, 168–171, 179-180, 190, 192 – 196, 204 – 208, 211 – 218, 224-228, 230-231, 243–248, 352 – 522, 593 – 598, et pages 27 à 61, du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 17 mars 2021 sous le numéro D. 21-0138 ; Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 538 à 615 et 133 – 135, 167-172, 180-181, 191-194, 196, 206–210, 213– 217, 222-226, 228-229, 242–247, 350–537 et pages 27 à 61, du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 9 mars 2022 sous le numéro D. 22-0080. les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre p 2021, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Les chapitres du Document d’enregistrement universel D. 22-0080 et du Document d'enregistrement universel D.21-0138 non visés ci-dessus sont soit sans objet pour l’investisseur, soit couverts à un autre endroit du présent Document d'enregistrement universel. Les deux documents de référence visés ci-dessus sont disponibles sur les sites Internet de la Société www.societegenerale.com et de l’Autorité des Marchés Financiers www.amf-france.org.
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 678 TABLE DE CONCORDANCE DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL 9.1.2 En application de l’article 222-3 du règlement général de l’Autorité des Marchés Financiers, le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier comporte les éléments décrits aux pages suivantes du Document d’enregistrement universel : États financiers N° de page Attestation du responsable de document 674 Rapport de gestion Analyse des résultats, de la situation financière, des risques et des principales caractéristiques des procédures n decontrôle interne et de gestion des risques pour l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière de la société mère et de l’ensemble consolidé (article L. 225-100-1 du Code de commerce) 8-26 ; 30-45 ; 59-60 ; 163-289 ; 373-556 ; 564-570 Informations relatives aux rachats d’actions (article L. 225-211 alinéa 2 du Code de commerce) n 640-642 Informations relatives aux implantations et activités (article L. 511-45 du Code monétaire et financier) n 67-68 États financiers Comptes sociaux n 571-627 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels n 628-634 Comptes consolidés n 374-556 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés n 557-563 TABLE DE CONCORDANCE À DESTINATION DU GREFFE 9.1.3 En application de l’article L. 232-23 du Code de commerce, il est précisé que le Document d’enregistrement universel comporte les éléments décrits aux pages et/ou chapitres suivants du présent document : États financiers N° de page Comptes annuels n 571-627 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels n 628-634 Comptes consolidés n 374-556 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés n 557-563 Rapport de gestion (article L. 225-100 du Code de commerce) N° de page 1 SITUATION ET ACTIVITÉ DU GROUPE 1.1 Situation de la société durant l’exercice écoulé et analyse objective et exhaustive de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société et du groupe, notamment de sa situation d'endettement, au regard du volume et de la complexité des affaires Articles L. 225-100-1, I., 1°, L. 232-1, II, L. 233-6 et L. 233-26 du code de commerce 28-68 ; 374-634; 1.2 Indicateurs clefs de performance de nature financière Article L. 225-100-1, I., 2° 30-45 1.3 Indicateurs clefs de performance de nature non financière ayant trait à l’activité spécifique de la société et du groupe, notamment les informations relatives aux questions d'environnement et de personnel Article L. 225-100-1, I., 2° 46-47 1.4 Événements importants survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date à laquelle le Rapport de gestion est établi Articles L. 232-1, II. et L. 233-26 du code de commerce 65-66 1.5 Identité des principaux actionnaires et détenteurs des droits de vote aux assemblées générales, et modifications intervenues au cours de l’exercice Article L. 233-13 du code de commerce 639 1.6 Succursales existantes Article L. 232-1, II du code de commerce 28-29 1.7 Prises de participation significatives dans des sociétés ayant leur siège social sur le territoire français Article L. 233-6 al. 1 du Code de commerce 64 1.8 Aliénations de participations croisées Articles L. 233-29, L. 233-30 et R. 233-19 du code de commerce NA 1.9 Évolution prévisible de la situation de la société et du groupe et perspectives d’avenir Articles L. 232-1, II et L. 233-26 du code de commerce 16-17 1.10 Activités en matière de recherche et de développement Articles L. 232-1, II et L. 233-26 du code de commerce NA 1.11 Tableau faisant apparaître les résultats de la société au cours de chacun des cinq derniers exercices Article R. 225-102 du code de commerce 10
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 679 Rapport de gestion (article L. 225-100 du Code de commerce) N° de page 1.12 Informations sur les délais de paiement des fournisseurs et des clients Article D. 441-4 du code de commerce 566-567 1.13 Montant des prêts interentreprises consentis et déclaration du commissaire aux comptes Articles L. 511-6 et R. 511-2-1-3 du code monétaire et financier 628-634 2 CONTRÔLE INTERNE ET GESTION DES RISQUES 2.1 Description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée Article L. 225-100-1, I., 3° du code de commerce 163-289 2.2 Indications sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique et la présentation des mesures que prend l'entreprise pour les réduire en mettant en œuvre une stratégie bas-carbone dans toutes les composantes de son activité Article L. 22-10-35, 1° du code de commerce 273-286 2.3 Principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place, par la société et par le groupe, relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière Article L. 22-10-35, 2° du code de commerce 175-195 2.4 Indications sur les objectifs et la politique concernant la couverture de chaque catégorie principale de transactions et sur l’exposition aux risques de prix, de crédit, de liquidité et de trésorerie, ce qui inclut l’utilisation des instruments financiers Article L. 225-100-1., 4° du code de commerce 162-289 2.5 Dispositif anti-corruption Loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 dite « Sapin 2 » 267-268 2.6 Plan de vigilance et compte-rendu de sa mise en oeuvre effective Article L. 225-102-4 du code de commerce 361-371 3 RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Informations sur les rémunérations 3.1 Politique de rémunération des mandataires sociaux Article L. 22-10-8, I., alinéa 2 du code de commerce Article R. 22-10-14 du code de commerce 112-154 3.2 Rémunérations et avantages de toute nature versés durant l’exercice ou attribués au titre de l’exercice à chaque mandataire social Article L. 22-10-9, I., 1° du code de commerce Article R. 22-10-15 du code de commerce 112-154 3.3 Proportion relative de la rémunération fixe et variable Article L. 22-10-9, I., 2° du code de commerce 114 ; 115-118 ; 128 ; 135-147 3.4 Utilisation de la possibilité de demander la restitution d’une rémunération variable Article L. 22-10-9, I., 3° du code de commerce 117 ; 128 3.5 Engagements de toute nature pris par la société au bénéfice de ses mandataires sociaux, correspondant à des éléments de rémunération, des indemnités ou des avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise, de la cessation ou du changement de leurs fonctions ou postérieurement à l’exercice de celles-ci Article L. 22-10-9, I., 4° du code de commerce 119-120 ; 131 ; 135-147 3.6 Rémunération versée ou attribuée par une entreprise comprise dans le périmètre de consolidation au sens de l’article L. 233-16 du code de commerce Article L. 22-10-9, I., 5° du code de commerce 128 3.7 Ratios entre le niveau de rémunération de chaque dirigeant mandataire social et les rémunérations moyenne et médiane des salariés de la société Article L. 22-10-9, I., 6° du code de commerce 133 3.8 Évolution annuelle de la rémunération, des performances de la société, de la rémunération moyenne des salariés de la société et des ratios susvisés au cours des cinq exercices les plus récents Article L. 22-10-9, I., 7° du code de commerce 133 3.9 Explication de la manière dont la rémunération totale respecte la politique de rémunération adoptée, y compris dont elle contribue aux performances à long terme de la société et de la manière dont les critères de performance ont été appliqués Article L. 22-10-9, I., 8° du code de commerce 113-116 3.10 Manière dont a été pris en compte le vote de la dernière assemblée générale ordinaire prévu au I de l’article L. 22-10-34 du code de commerce Article L. 22-10-9, I., 9° du code de commerce 123-124 3.11 Écart par rapport à la procédure de mise en oeuvre de la politique de rémunération et toute dérogation Article L. 22-10-9, I., 10° du code de commerce 113 3.12 Application des dispositions du second alinéa de l’article L. 225-45 du code de commerce (suspension du versement de la rémunération des administrateurs en cas de non-respect de la mixité du conseil d’administration) Article L. 22-10-9, I., 11° du code de commerce NA 3.13 Attribution et conservation des options par les mandataires sociaux Article L. 225-185 du code de commerce 147 3.14 Attribution et conservation d’actions gratuites aux dirigeants mandataires sociaux Article L. 22-10-57 du code de commerce Articles L. 225-197-1 et L. 22-10-59 du code de commerce 148-154
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 680 Rapport de gestion (article L. 225-100 du Code de commerce) N° de page Informations sur la gouvernance 3.15 Liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chacun des mandataires durant l’exercice Article L. 225-37-4 , 1° du code de commerce 81-88 ; 106-107 3.16 Conventions conclues entre un dirigeant ou un actionnaire significatif et une filiale Article L. 225-37-4 , 2° du code de commerce 158-159 3.17 Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par l’assemblée générale en matière d’augmentations de capital Article L. 225-37-4 , 3° du code de commerce 156-157 3.18 Modalités d’exercice de la direction générale Article L. 225-37-4 , 4° du code de commerce 70 3.19 Composition, conditions de préparation et d’organisation des travaux du Conseil Article L. 22-10-10, 1° du code de commerce 70-105 3.10 Application du principe de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du conseil Article L. 22-10-10, 2° du code de commerce 72 3.21 Eventuelles limitations que le Conseil apporte aux pouvoirs du Directeur Général Article L. 22-10-10, 3° du code de commerce 105 ; 653 3.22 Référence à un code de gouvernement d’entreprise et application du principe « comply or explain » Article L. 22-10-10, 4° du code de commerce 71 3.23 Modalités particulières de participation des actionnaires à l’assemblée générale Article L. 22-10-10, 5° du code de commerce 155 3.24 Procédure d’évaluation des conventions courantes - Mise en oeuvre Article L. 22-10-10, 6° du code de commerce 158 3.25 Informations susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange Article L. 22-10-11 du code de commerce 155 4 ACTIONNARIAT ET CAPITAL 4.1 Structure, évolution du capital de la Société et franchissement des seuils Article L. 233-13 du code de commerce 639 4.2 Acquisition et cession par la Société de ses propres actions Articles L. 225-211 et R. 225-160 du code de commerce 640-641 4.3 État de la participation des salariés au capital social au dernier jour de l’exercice (proportion du capital représentée) Article L. 225-102, alinéa 1er du code de commerce 644 4.4 Mention des ajustements éventuels pour les titres donnant accès au capital en cas de rachats d’actions ou d’opérations financières Articles R. 228-90 et R. 228-91 du code de commerce 640-641 4.5 Informations sur les opérations des dirigeants et personnes liées sur les titres de la Société Article L. 621-18-2 du code monétaire et financier 642 4.6 Montants des dividendes qui ont été mis en distribution au titre des trois exercices précédents Article 243 bis du code général des impôts 638 5 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE (DPEF) 5.1 Modèle d’affaires (ou modèle commercial) Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, I du code de commerce cf 9.1.4 5.2 Description des principaux risques liés à l'activité de la société ou du groupe, y compris, lorsque cela s'avère pertinent et proportionné, les risques créés par les relations d'affaires, les produits ou les services Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, I. 1° du code de commerce cf 9.1.4 5.3 Informations sur les effets de l’activité quant au respect des droits de l’homme et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, et la manière dont la société ou le groupe prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité (description des politiques appliquées et procédures de diligence raisonnable mises en oeuvres pour prévenir, identifier et atténuer les principaux risques liés à l'activité de la société ou du groupe) Articles L. 225-102-1, III, L. 22-10-36 et R. 22-10-29, R. 225-104 et R. 225-105, I. 2° du code de commerce cf 9.1.4 5.4 Résultats des politiques appliquées par la société ou le groupe, incluant des indicateurs clés de performance Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, I. 3° du code de commerce cf 9.1.4 5.5 Informations sociales (emploi, organisation du travail, santé et sécurité, relations sociales, formation, égalité de traitement) Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, II. A. 1° du code de commerce cf 9.1.4 5.6 Informations environnementales (politique générale en matière environnementale, pollution, économie circulaire, changement climatique) Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, II. A. 2° du code de commerce cf 9.1.4 5.7 Informations sociétales (engagements sociétaux en faveur du développement durable, sous-traitance et fournisseurs, loyauté des pratiques) Articles L. 225-102-1 et R. 225-105, II. A. 3° du code de commerce cf 9.1.4 5.8 Informations relatives à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale Articles L. 225-102-1, L. 22-10-36 et R. 22-10-29 et R. 225-105, II. B. 1° du code de commerce cf 9.1.4 5.8 Informations relatives aux actions en faveur des droits de l’homme Articles L. 225-102-1, L. 22-10-36 et R. 22-10-29 et R. 225-105, II. B. 2° du code de commerce cf 9.1.4
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 681 Rapport de gestion (article L. 225-100 du Code de commerce) N° de page 5.10 Informations spécifiques : politique de prévention du risque d'accident technologique menée par la p société ; Article L. 225-102-2 du code de commerce cf 9.1.4 capacité de la société à couvrir sa responsabilité civile vis-à-vis des biens et p des personnes du fait de l'exploitation de telles installations ; moyens prévus par la société pour assurer la gestion de l'indemnisation des p victimes en cas d'accident technologique engageant sa responsabilité. 5.11 Accords collectifs conclus dans l’entreprise et leurs impacts sur la performance économique de l’entreprise ainsi que sur les conditions de travail des salariés Articles L. 225-102-1, III et R. 225-105 du code de commerce cf 9.1.4 5.12 Attestation de l’organisme tiers indépendant sur les informations présentes dans la DPEF Articles L. 225-102-1, III et R. 225-105-2 du code de commerce cf 9.1.4 6 AUTRES INFORMATIONS 6.1 Informations fiscales complémentaires Articles 223 quater et 223 quinquies du code général des impôts 267; 495-498; 552-556; 603-605 6.2 Injonctions ou sanctions pécuniaires pour des pratiques anticoncurrentielles Article L. 464-2 du code de commerce 552-556; 624-627
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 682 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE (DPEF) – 9.1.4 TABLE DE CONCORDANCE Où retrouver les éléments de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) ? 1. Modèle d’affaires Pages Principales activités du Groupe : métiers et leurs chiffres clés, produits et services, résultats 8-9; 18-26; 30-40; 54-58 Organisation : présentation des principales activités, effectifs, gouvernance 28-29; 291-303; 70-71 Modèle économique : ressources clés, valeur apportée aux parties prenantes, analyse de la marge 8-15; 30-40; 59-60 Stratégie, perspectives et objectifs 11-17 2. Facteurs de risques extra-financiers importants pour le Groupe (1) et rappel des principales politiques La défaillance des systèmes IT (cybercriminalité) Dispositif de maîtrise des risques liés à la sécurité de l’information Schéma directeur sécurité des systèmes d’information 2021-2023 258-259 La corruption Cadre normatif du Groupe (gestion des risques non-conformité/risques réglementaires) Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence Code de conduite Démarche Culture et Conduite Plan de vigilance 265 266 343 344 361-371 La protection des données Politique de sécurisation des données personnelles Instructions internes et procédures associées Plan de vigilance 267 267 361-371 Les enjeux Environnementaux et Sociaux (E&S) pouvant impacter la réputation du Groupe Gestion des risques d'origine E&S dans les activités du Groupe Cadre normatif p Principes généraux E&S p Procédure de mise en oeuvre opérationnelle p Procédure de traitement des alertes E&S par les parties p prenantes Maîtrise de l’impact environnemental direct du Groupe Programme de réduction carbone 2019-2030 p Politique d’achats responsables p 274 274 275 275; 364 307 305-307 Le non-respect des lois ou des engagements E&S du Groupe Mesures prises pour protéger la clientèle Gestion des risques réglementaires p Politique de commercialisation qui respecte les intérêts des p clients Politiques en faveur du climat Prise en compte du changement climatique dans le dispositif de p gestion des risques Les différentes méthodologies de mesure et les objectifs p d’alignement des portefeuilles de crédit Engagement à réduire les activités liées aux énergies fossiles p Engagement en faveur de la transition énergétique p Stratégie climat et gouvernance La mesure de l'accompagnement des clients dans leur transformation durable 265 337 279 319-321 319-321 315-317 319 325-330 Le non-respect de la réglementation du travail Section : Risques liés au non-respect des réglementations et règles sociales internes et aux mauvaises conditions de travail Accords collectifs signés avec les partenaires sociaux p Politique de diversité et inclusion p Plan de vigilance 302-304 304 302 361-371 Le non-respect des normes de santé et sécurité des personnes Section : Risques liés au non-respect des réglementations et règles sociales internes et aux mauvaises conditions de travail Politique santé, sécurité et prévention p Risques liés à la sécurité des biens et des personnes p 300-301 300-301 300-301 La non-prise en compte des enjeux E&S pouvant (à long terme) impacter le risque de crédit, notamment le risque climatique Principes généraux E&S Gouvernance de gestion des enjeux climatiques Politiques d’évaluation des risques climatiques 275-278 319 281 La conduite inappropriée du personnel Leadership Model Code de conduite Démarche Culture et Conduite 345 345 346
9 TABLES DE CONCORDANCE TABLES DE CONCORDANCE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 683 2. Facteurs de risques extra-financiers importants pour le Groupe (1) et rappel des principales politiques Le risque de défaut de personnel Section : Risques liée à une gestion des carrières, des compétences et des talents défaillante, impactant l’attractivité, la performance et la rétention des collaborateurs Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences p Principes sur la mobilité et le pourvoi de poste p Politique de recrutement du Groupe p Programmes d’acquisition et de développement des p compétences Performance des collaborateurs et politique de rémunération p Politique de gestion des talents p Risques et politique de rémunération 294-298 294 295 294 295 297 297 112-154 3. Autres thématiques réglementaires La lutte contre l’évasion fiscale Code de conduite fiscale Politique sur les paradis fiscaux Dispositif de lutte contre le blanchiment 267 267 266 Les actions en faveur des droits humains Code de conduite Politique de diversité Principes généraux E&S Plan de vigilance 345 302 275-277 361-371 La méthodologie d’identification de ces facteurs de risque est présente en page 271. En tant que société fournissant des produits et services financiers, Société Générale (1) considère que les thèmes suivants ne constituent pas des risques RSE principaux et ne justifient pas un développement dans la présente DPEF : économie circulaire, gaspillage alimentaire, lutte contre la précarité alimentaire, respect du bien-être animal, alimentation responsable, équitable et durable.
9 TABLES DE CONCORDANCE DÉCLARATION DE L'ÉMETTEUR DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 684 DÉCLARATION DE L'ÉMETTEUR 9.2 Le document d’enregistrement universel a été déposé le 13 mars 2023 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d'une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s'il est complété par une note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.
| GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 685 GLOSSAIRE
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES TERMES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D'ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 686 GLOSSAIRE DES TERMES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D'ENTREPRISE AA1000 : l'Accountability 1000 (ou AA1000) a été élaboré en Novembre 1999 par un organisme international à dominante anglo-saxonne, l'ISEA (Institut of Social and Ethical Accountability) et repose sur un processus d’engagement systématique des parties prenantes dans les activités quotidiennes des entreprises. Il se concrétise par des indicateurs, des objectifs et des systèmes de rapportage qui doivent assurer l’effectivité de la performance globale de l’entreprise en la matière. La norme AA1000 est utilisée par des grandes entreprises, mais également par des organisations non gouvernementales et par des institutions publiques. ADEME : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME ou Ademe) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1991. Il est placé sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l’Innovation, de la Transition écologique et solidaire, de l’Enseignement supérieur. L’ADEME suscite, anime, coordonne, facilite ou réalise des opérations de protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie. ALD Automotive : filiale de Société Générale, ALD Automotive est le leader européen des solutions de mobilité automobile d’entreprise. Présent dans 43 pays, ALD Automotive s’occupe de fournir des solutions de location longue durée et de gestion de flotte automobile aux entreprises. Belt and Road : la nouvelle route de la soie est à la fois un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et l’Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Biodiversité : la biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux. Blended Finance (ou Financement Mixte) : l'utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées. Cash management : ce terme désigne une des lignes-métiers [ou métiers] de la banque offrant aux clients des solutions dans les domaines suivants : gestion des moyens de paiement, centralisation et optimisation de la trésorerie. CDC Biodiversité : créée en 2008 par la Caisse des Dépôts, CDC Biodiversité est une filiale du Groupe CDC qui a pour principale mission de concilier biodiversité et développement économique au service de l’intérêt général. Cloud computing : le cloud computing (en français l'informatique en nuage) est la pratique consistant à utiliser un réseau de serveurs informatiques distants et hébergés sur internet pour stocker, gérer et traiter des données, plutôt qu'un serveur local ou un ordinateur personnel. CSA : institut de sondages français spécialisé dans les études de marchés et les sondages d’opinion. milieu de travail où les collaborateurs se sentent bienvenus et inclus, libres d’exprimer leurs points de vue et opinions, et confiants dans le fait que leurs idées seront entendues et reconnues. Culture de speak-up : « culture de la parole ». Dans le domaine des ressources humaines, cette allocution est utilisée pour évoquer un Eco-PTZ+ : l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer des travaux de rénovation énergétique des logements. Le montant maximal de l'éco-PTZ est compris entre 7 000 € et 50 000 € selon les travaux financés. Ce prêt peut être accordé sous conditions à un propriétaire bailleur ou occupant et à un syndicat de copropriétaires jusqu'au 31 décembre 2023. Economie circulaire : l’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire. Ecosystèmes : complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle. EMEA : c'est un acronyme parfois utilisé par des entreprises ou des organismes pour désigner une zone économique du monde qui comprend l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. La signification du sigle étant : Europe, Middle East, Afrique. Emissions d’obligations durables : une obligation durable est une obligation dont le produit net de l’émission est exclusivement utilisé pour des opérations de financement ou de refinancement de projets à la fois environnementaux et sociaux. Equipment finance : financement des ventes et des biens d’équipement. ETF : les Exchange Traded Funds (ETFs) sont des instruments financiers destinés à répliquer fidèlement les variations d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse. ETP : la notion d’Équivalent Temps Plein (ETP) correspond à une activité exercée sur la base d’un temps plein soit à hauteur de la durée légale. Factoring/reverse factoring : le factoring, nom anglais de l’affacturage, est une technique de gestion financière par laquelle une société financière (le factor) gère, dans le cadre d'un contrat (contrat de factoring), le poste clients d'une entreprise en finançant ses factures clients, en recouvrant ses créances, en garantissant les créances sur ses débiteurs, en faisant le lettrage et l’imputation des règlements. Le service de factoring est rémunéré par une commission sur le montant des factures, commission de service et commission financière. Le factoring permet aux entreprises d'améliorer leur trésorerie et de réduire leurs frais de gestion des comptes clients. Le reverse factoring ou Affacturage inversé (ou Supply chain finance), c'est une solution de financement qui permet aux entreprises de régler leur fournisseur avant la date de l'échéance sans faire appel à leur trésorerie. La société d’affacturage paye les factures de vos fournisseurs sous 24 heures après la livraison de la marchandise ou la réalisation de la prestation. Votre entreprise réglera le factor seulement à l’échéance de la facture.
GLOSSAIRE DES TERMES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D'ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 687 Financement Mixte (ou Blended Finance) : l'utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées. Financement de commerce extérieur vert et durable (Green sustainable trade finance) : instruments de financement du commerce qui soutiennent, garantissent et/ou financent un projet sous-jacent ayant une nette contribution positive à l’environnement. Finansol : le label Finansol a été créé en 1997 pour distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public. Fing : la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) est une association loi de 1901 créée en 2000. Sa mission s’articule autour de quatre grandes catégories d’objectifs : mobiliser autour des technologies à venir ; prendre part dans les nouveaux débats éthiques et sociétaux ; favoriser l’émergence d’idées et de projets innovants et encourager l’appropriation de l’innovation et les partenariats. GHG Protocole : c'est un protocole international proposant un cadre pour mesurer, comptabiliser et gérer les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités des secteurs privé et public élaboré par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI). Green circle : Green Circle est un concours de programmation construit sous un format de “serious game” par Société Générale et CodinGame afin de sensibiliser les développeurs à l’informatique durable. Greenfin : créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le label Greenfin garantit « la qualité verte » des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles. GRI : la Global Reporting Initiative, ou GRI, est une ONG née en 1997 de l’association du CERES (Coalition for Environmentally Responsible Economies) et du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) et intègre d’autres parties prenantes (sociétés, organismes, associations…) du monde entier. Elle a été constituée pour établir un référentiel d’indicateurs permettant de mesurer le niveau d’avancement des programmes des entreprises en matière de développement durable et propose une série de lignes directrices afin de rendre compte des différents degrés de performance aux plans économique, social et environnemental. IIRC : l’International Integrated Reporting Council (IIRC) est une coalition mondiale regroupant des entreprises, des investisseurs, des autorités de réglementation, des instances de normalisation, des représentants de la profession comptable et des ONG. Tous ces acteurs sont convaincus que le reporting des entreprises doit évoluer vers une communication sur la création de valeur. Elaboré pour répondre à cette nécessité, le Cadre de référence international structure ainsi un socle commun de principes directeurs, de concepts clés et d’éléments constitutifs du Rapport Intégré. des organismes publics qui transforment leurs activités pour s’aligner sur les ODD sur des marchés existants ou nouveaux mais qui rencontrent des difficultés pour financer leurs investissements. L’approche s’articule autour de trois axes : accroître l'impact, améliorer le crédit et tirer parti de la transformation numérique. Impact Based Finance (Finance basée sur l’impact) : Société Générale a développé une approche unique et disruptive axée sur les impacts pour répondre au besoin de conseils des entreprises privées et Impact investing : l’investissement à impact social (impact investing), est une stratégie d’investissement cherchant à générer des synergies entre impact social, environnemental et sociétal d’une part, et retour financier neutre ou positif d’autre part. International Capital Market Association (ICMA) : organisation professionnelle mondiale, avec une compétence réglementaire de fait, des banques d'investissement et maisons de titres participant au marché obligataire international. Ipsos : entreprise de sondages française et société internationale de marketing d’opinion, créée en 1975. ISO 50001 : la norme ISO 50001, publiée le 15 juin 2011 par l'Organisation internationale de normalisation, est le fruit d’une collaboration entre 61 pays. Elle vise l’amélioration de la performance énergétique de toute organisation. Sa mise en place est donc une source d’économie énergétique potentielle pour les entreprises. ISR : le label ISR (Investissement Socialement Responsable) est un outil pour choisir des placements responsables et durables. Créé et soutenu par le ministère des Finances, le label a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsables pour les épargnants en France et en Europe. KB : filiale de Société Générale en République tchèque, Komerční banka propose des services de banque universelle dont la vocation est d’offrir une gamme complète de services à tout type de clientèle. Le Chaînon Manquant : association française qui lutte contre le gaspillage alimentaire via la revalorisation des invendus alimentaires de bonne qualité des professionnels au profit des plus démunis. LDDS : le Livret de développement durable et solidaire est un produit d’épargne rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment et servent à financer les petites et moyennes entreprises ainsi que l’économie sociale et solidaire. Depuis le 1 er octobre 2020, il offre aussi à son titulaire, la possibilité de réaliser un ou plusieurs dons au profit d’une ou plusieurs entreprises et associations relevant de ce secteur. LGBTI : ce sigle anglophone désigne les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexes. Ce groupe s’adresse donc à toutes les personnes qui n’ont pas uniquement des relations hétérosexuelles. Livret A : le livret A est un produit d’épargne réglementé, c’est-à-dire dont les caractéristiques sont fixées par les pouvoirs publics, notamment le taux d’intérêt et le plafond, et rémunéré, avec des fonds disponibles à tout moment. Les fonds correspondants peuvent servir en partie au financement du logement social. 60% de cette épargne est centralisée auprès de La Caisse des Dépôts et Consignations qui investit dans des projets d’intérêt général tels que la construction de logements sociaux et accordent des prêts à long terme aux bailleurs sociaux et aux collectivités locales pour le développement de diverses infrastructures (construction d’hôpitaux, infrastructures de transport, etc.). 40% des fonds collectés restent gérés par les banques et permettent la rémunération des épargnants.
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES TERMES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D'ENTREPRISE DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 688 LuxFlag : Luxembourg Finance Labelling Agency (LuxFLAG) est une association sans but lucratif, internationale et indépendante, qui a été fondée en juillet 2006 qui vise à promouvoir les secteurs de l’investissement durable en attribuant un label transparent à des véhicules d’investissements actifs dans la microfinance, l’environnement, ESG (environnement, social, gouvernance), financement climatique et à des obligations vertes. Le but est de donner une assurance à l’investisseur que les actifs sous gestion d’un véhicule d’investissement labellisé sont réellement investis de manière responsable. Les labels LuxFLAG sont disponibles pour des véhicules d’investissements internationaux quel que soit leurs pays de domiciliation ou d’émission. LuxFLAG se réfère sur quatre valeurs fondamentales dans son activité : la durabilité, la transparence, l’indépendance et la responsabilité. Notes à impact positif : Société Générale a créé une gamme de produits financiers, les Notes à impact positif (P.I. notes), pour permettre à ses clients d’investir dans un produit structuré tout en promouvant la Finance à Impact Positif. Lorsqu’un client investit dans une Notes à impact positif, Société Générale s’engage à détenir dans ses livres un montant d’actifs Finance à Impact Positif équivalent à 100% de l’encours nominal de la note. Notes à Impact Positif « support » : Société Générale a créé une gamme de produits financiers, les notes à Impact Positif « support » (P.I.S. notes), pour permettre à ses clients d’investir dans une note structurée tout en promouvant la Finance à Impact Positif. Société Générale s’engage à détenir dans ses livres un montant de Financements à Impact Positif équivalent au montant investi dans la note. OMDF (Off-Grid Market Development Fund) : le Fonds de développement des marchés hors réseau en français vise à accélérer l’accès à l’électricité à Madagascar durable par des solutions solaires hors réseau. OPC (Organismes de placements collectifs) : ce sont des instruments financiers mis au point par des sociétés agréées afin de gérer l’épargne publique selon une orientation définie à l’avance. Ce sont en quelque sorte des portefeuilles collectifs gérés par des professionnels. Les sommes investies dans un OPC sont transformées en parts ou actions de l’organisme : celles-ci reflètent en permanence la valeur du portefeuille qu’il détient. Elle est exprimée sous forme d’une « valeur liquidative », qui correspond à la division de la valeur globale de l’actif net de l’OPC par le nombre de ses parts ou actions. C’est le prix à payer pour l’acheter (les frais viennent en sus) et celui que vous recevez lors de la revente. OPPENS : OPPENS est une filiale du Groupe Société Générale. Spécialisé sur la cybersécurité, OPPENS aide PME/TPE à renforcer leur dispositif de cybersécurité. PEA PME/ETI : un PEA-PME (plan d'épargne en actions destiné au financement des PME et ETI) est une forme de compte-titres de droit français. L'objectif de ce dispositif fiscal est de flécher l'épargne des résidents français vers les PME et ETI françaises. Le PEA-PME bénéficie de certains avantages fiscaux pour les résidents français. En pratique, les plus-values réalisées sur ce compte, sous certaines conditions, notamment de durée de détention, sont faiblement imposées. Phenix : cette start-up française, créée en 2014, accompagne les entreprises dans leur démarche de réduction du gaspillage en récupérant différents types d'invendus (alimentaire, produits d'hygiène et d'entretien, fournitures scolaires...) auprès des entreprises. Les produits collectés sont ensuite donnés gratuitement à des épiceries sociales, d'associations reconnues d'utilité publique, d'associations d'intérêt général ou mis en vente sur l'application mobile Phenix à prix réduit. Plan d’Épargne en Actions PME/ETI : enveloppe fiscale permettant à son détenteur d’investir, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse dans les PME/ETI européennes à hauteur de 225 000 euros. Prêts, obligations et titrisation vertes, sociales et durables : les prêts ou obligations verts, sociaux et durables visent à financer des projets clairement identifiés générant des bénéfices environnementaux et/ou sociaux. Projet à impacts positifs : consiste à lancer un projet en prenant le temps de mesurer et d’évaluer les conséquences environnementales ou sociales de sa mise en place, et pouvoir ainsi définir comment il va contribuer à créer quelque chose de plus positif pour la société ou pour la planète. Les projets à impact positif peuvent regrouper de nombreux secteurs, comme l’environnement, l’éducation, le social, la santé, l’alimentation ou encore la biodiversité ou l’égalité homme/femme. Risque de transition : désigne la perte financière subie par une institution pouvant résulter, directement ou indirectement, du processus d’ajustement vers une économie bas-carbone plus durable sur le plan environnemental. La transition vers une économie bas carbone peut entraîner d’importants changements politiques, juridiques, technologiques et de marché afin de répondre aux exigences d’atténuation et d’adaptation liées au changement climatique. Selon la nature, la rapidité et l’orientation de ces changements, ces risques de transition peuvent présenter des niveaux variables de risque financier et réputationnel pour les organisations. Bien que non exprimé comme tel dans les recommandations TCFD, le Groupe intègre aussi le risque de responsabilité pouvant survenir dans l’hypothèse où les parties ayant souffert de pertes liées aux risques physiques et de transition chercheraient à récupérer ces pertes auprès de ceux qu’elles jugent responsables. Risque physiques : fait référence à l’impact financier du changement climatique, impliquant des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et des changements climatiques graduels. Le risque physique est de ce fait catégorisé comme « aigu » s’il survient à la suite d’événements extrêmes, tels que des inondations et des tempêtes, et comme « chronique » s’il découle de changements progressifs, tels que la hausse des températures, la montée des eaux et le stress hydrique. Les risques physiques peuvent avoir des répercussions financières pour les organisations, telles que des dommages directs, des chocs de d’offres (sur leurs actifs propres ou des impacts indirectes sur leur chaîne d’approvisionnement) ou des chocs de demandes (ayant un impact sur les marchés de destination en aval). Le rendement financier des organisations peut également être affecté par les changements en termes de disponibilité, d’approvisionnement et de qualité de l’eau, de sécurité alimentaire et de changements de température extrêmes affectant les locaux, les opérations, la chaîne d’approvisionnement, les besoins en transport et la sécurité des employés des organisations. Rosbank : ancienne filiale de Société Générale en Russie cédée en 2022. RTE : RTE, sigle du Réseau de transport d'électricité, est le gestionnaire de réseau de transport français responsable du réseau public de transport d'électricité haute tension en France métropolitaine. Scope 1,2,3 : la méthodologie établie par GHG Protocol* pour le calcul du bilan carbone d'une entreprise requiert de comptabiliser les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre. Le Scope 1 correspond aux émissions directes des installations appartenant à l'entreprise, le Scope 2 correspond aux émissions indirectes de gaz à effet de serre liées à la consommation électrique, de chaleur ou de vapeur importée, le Scope 3 permet de répertorier toutes les autres émissions indirectes ( amont et aval) liées à l'activité de l'entreprise. Serious game : emprunté à l'anglais, ce terme désigne “un jeu sérieux”, à savoir une activité combinant une intention « sérieuse » — de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing — avec des ressorts ludiques. Services écosystémiques : bénéfices que les humains tirent des écosystèmes. SFRD (Sustainable Finance Disclosure Regulation) : le règlement européen SFDR impose aux acteurs des marchés financiers et aux conseillers financiers de l'UE des règles en matière de transparence en
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES TERMES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE D'ENTREPRISE | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 689 ce qui concerne l'intégration des risques de durabilité et la prise en compte des impacts négatifs sur la durabilité dans leurs processus d’investissement et de conseil. Social Impact Bond : les Social Impact Bonds ou Contrats à Impact Social sont des obligations financières émises par le secteur public auprès d’acteurs privés afin de financer des projets sociaux, et dont le paiement est conditionné à la réussite du projet. Social Impact Solutions : permet de définir des solutions financières afin de débloquer des fonds tant publics que privés au service des projets sociaux des clients et qui contribuent à leur transition vers le développement durable et aux ODD. Ces solutions nécessitent le recours à des expertises conjointes sur les aspects sociaux et économique, conduisant le plus souvent à la mise en place de partenariats sociaux multi-sectoriels avec des Organisations non-gouvernementales et le secteur public. SOGEPROM : filiale de promotion immobilière de Société Générale, SOGEPROM est présent depuis plus de 45 ans sur l’ensemble des marchés de l’immobilier : logements, hôtels, résidences services, bureaux, parcs d’activités tertiaires, commerces, projets urbains mixtes et accompagne ses clients, investisseurs particuliers ou institutionnels, enseignes, entreprises ou collectivités sur l’ensemble du processus du développement immobilier, du sourcing foncier à la mise en exploitation du bâtiment. SPI : Sustainable and Positive Investments, Investissements durables et positifs dans les activités de gestion d’actifs et de fortune, incluant la structuration de produits à destination d’investisseurs institutionnels et particuliers. SPIF : Sustainable and Positive Impact Finance, Finance durable et à impact positif, des activités d’établissement de crédit, de leasing et/ou l’accompagnement de clients dans le développement de leur activité à impact positif. Sustainability-Linked bond : un Sustainability-Linked Bond est un emprunt obligataire dont les caractéristiques, notamment financières, peuvent varier selon que l'émetteur atteint ou non des objectifs préalablement définis en matière environnementale, sociale et/ou de gouvernance. Sustainability-Linked Bond Principles : les Sustainability-Linked Bond Principles fournissent des lignes directrices destinées à être utilisés par les acteurs du marché et visent à stimuler la mise à disposition des informations nécessaires pour accroître l’allocation de capital des Sustainability-Linked Bonds. Ils s’appliquent à tous les types d’émetteurs et à tous les types d’instruments du marché financier. Sustainability-Linked Derivatives : par le biais de ces dérivés de couverture de taux ou de change liés à l’atteinte d’objectifs ESG, le Groupe renforce ses engagements en matière de soutien à la transformation de ses clients entreprises. Les Sustainability-linked derivatives peuvent notamment être utilisés en couverture des Sustainability-linked loans* et bonds*. Sustainability-Linked Loans : les Sustainability-Linked Loans ou prêts à impact peuvent être définis comme des instruments de crédit octroyés à des emprunteurs et dont le prix (taux d’intérêt) est évolutif en fonction de la performance de l’emprunteur en termes ESG. Sustainability-Screened Collateral et Sustainability-Linked Financing : Société Générale renforce son engagement en faveur de la transformation durable de ses clients institutionnels en réalisant via les marchés des transactions sur les marchés publics de financement dont les éléments sont dépendants de critères ESG. Sustainable Bonds (obligations durables) : elles revêtent toutes les caractéristiques d’un titre de créances et sont émises dans le but de financer un ou plusieurs projets existants, en développement ou nouveaux, identifiables et qualifiés de « durables ». Ces obligations s’adressent à toutes les catégories d’investisseurs. Le caractère « durable » d’un projet est défini par sa contribution positive à un objectif du développement durable (social ou environnemental). Too Good to Go : Too Good To Go est une application mobile qui met en relation ses utilisateurs avec des boulangeries, restaurants, supermarchés et autres professionnels des métiers de bouche afin de proposer des invendus à prix réduits. Truspair : la fintech Trustpair est une plateforme nouvelle génération de gestion des risques de tiers, spécialiste de la prévention de la fraude au virement. Trustpair accompagne les Directions financières dans la digitalisation de leurs processus de contrôle des tiers pour gagner en sécurité et performance. Wholesale : activités bancaires à destination des entreprises dites « institutionnelles » tels que les banques, les assurances, les fonds de pension, les promoteurs immobiliers ; ou à destination des administrations publiques. WWF : de l’anglais : World Wildlife Fund ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable. C’est l’une des plus importantes ONGI environnementalistes du monde avec plus de six millions de soutiens à travers le monde, travaillant dans plus de cent pays, et soutenant environ 1 300 projets environnementaux.
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES TECHNIQUES UTILISÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 690 GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES TECHNIQUES UTILISÉS TABLEAU DES ACRONYMES Acronyme Définition Glossaire ABS Asset-Backed Securities Voir Titrisation CDS Credit Default Swap Voir Titrisation CDO Collaterallised Debt Obligation Voir Titrisation CLO Collateralised Loan Obligation Voir Titrisation CMBS Commercial Mortgage Backed Securities Voir Titrisation CRD Capital Requirement Directive CRD CVaR Credit Value at Risk Valeur en risque crédit EAD Exposure at Default Valeur exposée au risque EL Expected Loss Probabilité de défaut ESG Environment, Social and Governance GSIB Global Systemically Important Banks (voir SIFI) SIFI LCR Liquidity Coverage Ratio Ratio LCR LGD Loss Given Default Perte en cas de défaut NSFR Net Stable Funding Ratio Ratio NSFR PD Probability of Default Probabilité de défaut RMBS Residential Mortgage Backed Securities Voir Titrisation RWA Risk Weighted Assets Actifs risqués pondérés SVaR Stressed Value at Risk Valeur en risque stressée VaR Value at Risk Valeur en risque Accord de compensation : contrat par lequel deux parties à un contrat financier (instrument financier à terme), un prêt de titres ou une pension, conviennent de compenser leurs créances réciproques nées de ces contrats, le règlement de celles-ci ne portant alors que sur un solde net compensé, notamment en cas de défaut ou de résiliation. Un accord global de compensation permet d’étendre ce mécanisme aux différentes familles d’opérations, soumises à différents contrats-cadres au moyen d’un contrat chapeau. Action : titre de capital émis par une société par actions, représentant un titre de propriété et conférant à son détenteur (l’actionnaire) des droits à une part proportionnelle dans toute distribution de bénéfice ou d’actif net ainsi qu’un droit de vote en Assemblée générale. Appétit pour le risque : niveau de risque, par nature et par métier, que le Groupe est prêt à prendre au regard de ses objectifs stratégiques. L’appétit pour le risque s’exprime aussi bien au travers de critères quantitatifs que qualitatifs. L’exercice d’Appétit Pour le Risque constitue un des outils de pilotage stratégique à la disposition des instances dirigeantes du Groupe. Asset-Backed Securities (ABS) : voir titrisation. Autocontrôle : part détenue par une société dans son propre capital par l’intermédiaire d’une ou plusieurs autres sociétés dont elle détient directement ou indirectement le contrôle. Les actions d’autocontrôle sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action. Autodétention : part de capital détenue par la Société notamment dans le cadre du programme de Rachat d’Actions. Les actions d’autodétention sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action, à l’exception des titres détenus dans le cadre du contrat de liquidité. Bâle 1 (les Accords de) : dispositif prudentiel établi en 1988 par le Comité de Bâle, visant à assurer la solvabilité et la stabilité du système bancaire international en fixant une limite minimale et standardisée au niveau international au montant de fonds propres des banques. Il instaure notamment un ratio minimal de fonds propres sur le total des risques portés par la banque qui doit être supérieur à 8%. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Bâle 2 (les Accords de) : dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender et limiter les risques des établissements de crédit. Il vise principalement le risque de crédit, les risques de marché et le risque opérationnel des banques. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Bâle 3 (les Accords de) : évolution des standards prudentiels bancaires qui complète les accords de Bâle 2 en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques. (Source : Glossaire Banque de France - Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Les accords de Bâle 3 sont déclinés en Europe dans la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement 575/2013 (CRR) qui sont en vigueur depuis le 1 er janvier 2014. Bénéfice net par action : ratio du bénéfice net de l’entreprise (retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres) sur le nombre moyen pondéré d’actions en circulation.
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES TECHNIQUES UTILISÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 691 Coefficient d’exploitation : ratio indiquant la part du PNB (produit net bancaire) utilisée pour couvrir les charges d’exploitation (coûts de fonctionnement de l’entreprise). Il se détermine en divisant les frais de gestion par le PNB. Collatéral : actif transférable ou garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement. (Source : Glossaire Banque de France - Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Collateralised Debt Obligation (CDO) : voir titrisation. Collateralised Loan Obligation (CLO) : voir titrisation. Commercial Mortgage Backed Securities (CMBS) : voir titrisation. Comprehensive Risk Measurement (CRM) : charge en capital additionnelle à l’IRC (Incremental Risk Charge) pour le portefeuille de corrélation des activités de crédit tenant compte des risques de prix spécifiques (spread, corrélation, recouvrement, etc.). La CRM est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables. Coût du risque commercial en points de base : le coût du risque en points de base est calculé en rapportant la charge nette du risque commercial aux encours de crédit de début de période. La charge nette du risque commercial correspond au coût du risque calculé pour les engagements de crédit (bilan et hors bilan), soit les Dotations-Reprises (utilisées ou non utilisées) + Pertes sur créances irrécouvrables - les Récupérations sur prêts et créances amortis. Les dotations et reprises sur provisions pour litiges sont exclues de ce calcul. Credit Default Swaps (CDS) : mécanisme d’assurance contre le risque de crédit sous forme d’un contrat financier bilatéral, par lequel un acheteur de protection paie périodiquement une prime à un vendeur de protection qui promet de compenser les pertes sur un actif de référence (titre de dette souveraine, d’institution financière ou d’entreprise) en cas d’événement de crédit (faillite, défaut de paiement, moratoire, restructuration). (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – n o 4 –mai 2012). CRD 3 : directive européenne sur les exigences en fonds propres, intégrant les dispositions dites Bâle 2 et 2.5, notamment au titre du risque de marché : amélioration de la prise en compte du risque de défaut et de migration de notation des actifs figurant dans le portefeuille de négociation (actifs tranchés et non tranchés) et réduction du caractère procyclique de la valeur en risque (voir définition). CRD 4/CRR (Capital Requirement Regulation) : la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement (UE) n o 575/2013 (CRR) constituent le corpus des textes transposant Bâle 3 en Europe. Ils définissent ainsi la réglementation européenne relative aux ratios de solvabilité, de grands risques, de levier et de liquidité et sont complétés par les standards techniques de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE). Décote (haircut) : pourcentage qui est déduit de la valeur de marché de titres pour refléter leur valeur dans un environnement de stress (risque de contrepartie ou stress de marché). L’importance de la décote reflète le risque perçu. Dépréciation : constatation comptable d’une moins-value probable sur un actif. (Source : Glossaire Banque de France –Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Dérivé : un titre financier ou un contrat financier dont la valeur évolue en fonction de la valeur d’un actif sous-jacent, qui peut être financier (actions, obligations, devises…) ou non financier (matières premières, denrées agricoles…). Cette évolution peut s’accompagner selon le cas d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les produits dérivés peuvent exister sous forme de titres (warrants, certificats, EMTN structurés…) ou sous forme de contrats (forwards, options, swaps…). Les contrats dérivés cotés sont appelés Futures. Émission structurée ou produit structuré : instrument financier combinant un produit obligataire et un instrument (une option par exemple) permettant de s’exposer sur toute sorte d’actif (actions, devises, taux, matières premières). Les instruments peuvent être assortis d’une garantie, totale ou partielle, du capital investi. Le terme « produit structuré » ou « émission structurée » désigne également dans un autre registre des titres résultant d’opérations de titrisation, pour lesquels une hiérarchisation du rang des porteurs est organisée. EAD – Exposure at default : exposition en cas de défaut, exposition encourue par l’établissement financier en cas de défaut de la contrepartie. Fonds propres Common Equity Tier 1 : fonds propres de base de catégorie 1 de l’établissement qui incluent principalement le capital social, les primes d’émission associées et les réserves, minorés de déductions réglementaires. Fonds propres Tier 1 : constitués des fonds propres de base de catégorie 1 et des fonds propres additionnels de catégorie 1. Ces derniers correspondent aux instruments de dette perpétuelle sans incitation au remboursement, minorés de déductions réglementaires. Fonds propres Tier 2 : fonds propres complémentaires constitués principalement de titres subordonnés minorés de déductions réglementaires. Incremental Risk Charge (IRC) : charge en capital exigée au titre du risque de changements de rating et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les instruments de dette du portefeuille de trading (bonds et CDS). L’IRC est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables. Internal Capital Adequacy Assessment Process (ICAAP) : processus prévu dans le Pilier II de l’Accord de Bâle, par lequel le Groupe vérifie l’adéquation de ses fonds propres au regard de l’ensemble des risques encourus. Investment grade : notation long terme fournie par une agence externe allant de AAA/Aaa à BBB-/Baa3 d’une contrepartie ou d’une émission sous-jacente. Une notation de BB+/Ba1 et en dessous qualifie les instruments Non Investment Grade. Juste valeur : montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de marché normales. Liquidité : pour une banque, il s’agit de sa capacité à couvrir ses échéances à court terme. Pour un actif ce terme désigne la possibilité de l’acheter ou de le vendre rapidement sur un marché avec une décote limitée. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio) : ce ratio vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés, pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant trente jours de crise, sans soutien des banques centrales. (Source : texte bâlois de décembre 2010). Mezzanine : forme de financement se situant entre les actions et la dette. En termes de rang, la dette mezzanine est subordonnée à la dette dite « senior », mais reste senior par rapport aux actions. MREL : Minimum requirement of own funds and Eligible Liabilities. La directive européenne BRRD sur le rétablissement et la résolution bancaires prévoit le respect d’un ratio minimum de dette « bail-inable » (c’est-à-dire de dette susceptible d’être utilisée en cas de renflouement interne de la banque si elle entrait en résolution). L’exigence de MREL est déterminée au cas par cas pour chaque établissement.
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES TECHNIQUES UTILISÉS DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 692 Notation : évaluation, par une agence de notation financière (Moody’s, FitchRatings, Standard & Poor’s), du risque de solvabilité financière d’un émetteur (entreprise, État ou autre collectivité publique) ou d’une opération donnée (emprunt obligataire, titrisation, covered bonds). La notation a un impact direct sur le coût de levée du capital. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – n o 4 – mai 2012). Ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ce ratio vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités au moyen de sources structurellement plus stables. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et passifs. (Source : texte bâlois de décembre 2010). Obligation : une obligation est une fraction d’un emprunt, émis sous la forme d’un titre, qui est négociable et qui, dans une même émission, confère les mêmes droits de créance sur l’émetteur pour une même valeur nominale (l’émetteur étant une entreprise, une entité du secteur public ou l’État). Perte attendue (Expected losses – EL) : perte susceptible d’être encourue compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque telles que les sûretés réelles. Perte en cas de défaut (Loss Given Default – LGD) : rapport entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et le montant de l’exposition au moment du défaut. PGE (Prêts garantis par l’état) : dispositif de financement d’urgence mis en place par l’Etat français dans le contexte de la crise sanitaire permettant aux emprunteurs de faire face à leurs besoins de trésorerie pour un montant pouvant représenter jusqu’à 25% de leur CA et avec une première phase d’amortissement in fine sur 12 mois. Au terme de cette première phase, le client pourra opter pour une mise en amortissement sur une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. Sur la clientèle de Professionnels et de TPE, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État à hauteur de 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% versée à la Banque Publique d’investissement BPI. Sur la clientèle d’Entreprises, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État couvrant 70% à 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% à 0,50% versée à l’État et collectée par la BPI (en fonction de la tranche de chiffre d’affaires). Prime Brokerage : ensemble de services spécifiques dédiés aux hedge funds afin de leur permettre de mieux exercer leur activité. Outre les opérations classiques d’intermédiation sur les marchés financiers (achat et vente pour le compte du client), le prime broker offre des services de prêts et d’emprunts de titres, et des services de financement spécifiquement adaptés aux hedge funds. Probabilité de défaut (PD) : probabilité qu’une contrepartie de la banque fasse défaut à horizon d’un an. Ratio global ou Ratio de solvabilité : rapport entre les fonds propres globaux (Tier 1 et Tier 2) et les actifs risqués pondérés. Ratio Common Equity Tier 1 : rapport entre les fonds propres Common Equity Tier 1 et les actifs pondérés par les risques, selon les règles CRD 4/CRR. Les fonds propres Common Equity Tier 1 ont une définition plus restrictive que dans l’ancien référentiel CRD 3 (Bâle 2). Ratio Core Tier 1 : rapport entre les fonds propres Core Tier 1 et les actifs risqués pondérés, selon les règles Bâle 2 et leur évolution dite Bâle 2.5. Ratio de levier : le ratio de levier est un ratio qui se veut simple et qui vise à encadrer la taille du bilan des établissements. Pour ce faire, le ratio de levier met en rapport les fonds propres prudentiels de catégorie 1 (Tier 1) et le bilan/hors-bilan comptables, après retraitements de certains postes. Une nouvelle définition du ratio de levier a été mise en œuvre dans le cadre de l’application du règlement CRR. Ratio Tier 1 : rapport entre les fonds propres Tier 1 et les actifs risqués pondérés. Residential Mortgage Backed Securities (RMBS) : voir titrisation. Re-titrisation : la titrisation d’une exposition déjà titrisée où le risque associé aux sous-jacents a été divisé en tranches et dont au moins l’une des expositions sous-jacentes est une exposition titrisée. ROE (Return On Equity) : rapport entre le résultat net retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres et les capitaux propres comptables retraités (notamment des titres hybrides), qui permet de mesurer la rentabilité des capitaux. Risque assurance : il s’agit, au-delà de la gestion des risques actif/passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance-vie et dommage, y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (par exemple : séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorisme ou conflits militaires). Risque de crédit et de contrepartie : risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation. Risque de marché : risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tous autres actifs, tels que les actifs immobiliers. Risque opérationnel (y compris le risque comptable et environnemental) : risque de pertes ou de sanctions notamment du fait de défaillances des procédures et systèmes internes, d’erreurs humaines ou d’événements extérieurs. Risque structurel de taux d’intérêt et de change : risques de pertes ou de dépréciations sur les actifs du Groupe en cas de variation sur les taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre. Risque de transformation : apparaît dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est différente. De par leur activité traditionnelle consistant à transformer des ressources dont la maturité est courte en des emplois de durées plus longues, les banques sont naturellement confrontées au risque de transformation qui entraîne lui-même un risque d’illiquidité et de taux d’intérêt. On parle de transformation quand les actifs ont une maturité plus longue que les passifs et d’antitransformation dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est plus longue. RWA – Risk Weighted Assets : encours pondérés en risques ou actifs risqués pondérés ; valeur de l’exposition multipliée par son taux de pondération en risque.
GLOSSAIRE GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX TERMES TECHNIQUES UTILISÉS | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 693 SIFIs (Systemically Important Financial Institutions) : le Financial Stability Board (FSB) coordonne l’ensemble des mesures visant à réduire l’aléa moral et les risques du système financier mondial posés par les institutions systémiques (G-SIFI ou Globally Systemically Important Financial Institutions ou encore GSIB – Global Systemically Important Banks). Ces institutions répondent aux critères définis dans les règles du Comité de Bâle énoncées dans le document « Global Systemically Important Banks : Assessment methodology and the additional loss absorbency requirement » et sont identifiées dans une liste qui a été publiée en novembre 2011. Cette liste est mise à jour par le FSB chaque année en novembre. Les établissements classés GSIB se voient appliquer progressivement des contraintes croissantes sur le niveau de leur capital. Stress tests de marché : pour l’évaluation des risques de marché, parallèlement au modèle interne de VaR et SVaR, le Groupe calcule une mesure de ses risques en stress test de marché, pour prendre en compte des perturbations de marché exceptionnelles, qui s’appuie sur 26 scénarios historiques, ainsi que sur 8 scénarios théoriques. Sûreté personnelle : représentée par le cautionnement, la garantie autonome ou la lettre d’intention. Celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à satisfaire à cette obligation, si le débiteur n’y satisfait pas lui-même. La garantie autonome est l’engagement par lequel le garant s’oblige, en considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme soit à première demande, soit suivant des modalités convenues. La lettre d’intention est l’engagement de faire ou de ne pas faire ayant pour objet le soutien apporté à un débiteur dans l’exécution de son obligation. Sûreté réelle : garanties pouvant être constituées d’actifs prenant la forme de biens corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers, tels que des matières premières, des métaux précieux, des sommes d’argent, des instruments financiers ou des contrats d’assurance. Taux brut d’encours douteux : rapport entre les encours douteux et les encours bruts de crédit comptables (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples). Taux de couverture des encours douteux : rapport entre les provisions et dépréciations constatées sur le portefeuille et les encours douteux (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples). Taux de pondération en risque : pourcentage de pondération des expositions qui s’applique à une exposition particulière afin de déterminer l’encours pondéré correspondant. TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) : « Le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB) avait publié, le 10 novembre 2014, une “term sheet” de consultation, proposant une exigence de type “Pilier 1” en matière d’absorption des pertes en cas de résolution (dite “Total Loss Absorbing Capacity”, ou TLAC). Cette nouvelle exigence ne vaut que pour les seuls G-SIBs (Global Systemically Important Banks). Il s’agit d’un ratio de passifs considérés comme pouvant être facilement soumis à un renflouement interne (“bail-in”) en cas de résolution et calculé par rapport aux risques pondérés ou au dénominateur du ratio de levier. » (Source : Revue de l’ACPR n o 25). Titrisation : opération consistant à transférer un risque de crédit (créances de prêts) à un organisme qui émet, à cette fin, des titres négociables souscrits par des investisseurs. Cette opération peut donner lieu à un transfert des créances (titrisation physique) ou au seul transfert des risques (dérivés de crédit). Les opérations de titrisation peuvent, selon les cas, donner lieu à une subordination des titres (tranches). Tous les produits ci-dessous sont considérés comme de la titrisation, la différence entre eux est le sous-jacent : ABS : titres adossés à un panier d’actifs financiers. CDO : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs qui peuvent être des prêts bancaires (résidentiels) ou des obligations émises par des entreprises. Le paiement des intérêts et du principal peut faire l’objet d’une subordination (création de tranches). CLO : CDO adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts bancaires. CMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts immobiliers d’entreprises donnant lieu à une hypothèque. RMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires souscrits à des fins résidentielles. Unité génératrice de trésorerie (UGT) : le plus petit groupe identifiable d’actifs qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs, selon la norme comptable IAS 36. « Selon les normes IFRS, une société doit définir un nombre le plus important possible d’unités génératrices de trésorerie (UGT) la composant, ces UGT doivent être largement indépendantes dans leurs opérations et l’entreprise doit allouer ses actifs à chacune de ces UGT. C’est à l’échelle de ces UGT que se font les tests de valeur (impairment tests) ponctuellement s’il y a des raisons de penser que leur valeur a baissé ou chaque année si elles comprennent du goodwill. » (Source : Les Echos.fr, citant Vernimmen). Valeur en risque (VaR – Value at Risk) : indicateur synthétique permettant le suivi au jour le jour des risques de marché pris par le Groupe, en particulier dans ses activités de trading (VaR à 99% conforme au modèle interne réglementaire). Elle correspond au plus grand risque obtenu après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables sur un an d’historique. Dans le cadre décrit ci-dessus, elle correspond à la moyenne entre les deuxième et troisième plus grands risques évalués. Valeur en risque crédit (CVaR – Credit Value at Risk) : montant de la perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables, utilisé pour fixer les limites par contrepartie individuelle. Valeur en risque stressée (SVaR – Stressed Value at Risk) : identique à celle de l’approche VaR, la méthode calcul consiste en une « simulation historique » avec des chocs « 1-jour » et un intervalle de confiance à 99%. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scénarios de variation journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions financières significatives. Valeur exposée au risque (EAD – Exposure at Default) : exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors-bilan. Les expositions hors bilan sont converties en équivalent bilan à l’aide de facteurs de conversion internes ou réglementaires (hypothèse de tirage).
DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 694
| GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 695
DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023 | GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | 696
PROSPECTUS Le système de management régissant l'impression de ce document est certifié ISO14001:2018. SITE INTERNET : WWW.SOCIETEGENERALE.COM RELATIONS INVESTISSEURS https://investors.societegenerale.com/fr RELATIONS PRESSE https://www.societegenerale.com/fr/actualites/newsroom/contacts-presse DIRECTION DE LA COMMUNICATION Adresse postale : 17, cours Valmy - CS 50318 92972 Paris La Défense cedex SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Siège social : 29, Bd Haussmann – 75009 Paris Téléphone : 33 (0) 1 42 14 20 00 Société anonyme fondée en 1864 Capital : 1 010 261 206 EUR 552 120 222 RCS Paris