DOCUMENT
D’ENREGISTREMENT
UNIVERSEL

 

2024

RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2023

   
                                           

Le Document d’enregistrement universel a été déposé le 11 mars 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement.

Le Document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note d’opération et, le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.

Le Document d’enregistrement universel est une reproduction de la version officielle du Document d’enregistrement universel qui a été établie au format XHTML et est disponible sur le site de l’émetteur.

MESSAGE 

 

du Président du Conseil d'administration

Lorenzo
Bini Smaghi
 
Président du
Conseil d’administration

2023 a été une année de transition managériale avec la nomination de Slawomir Krupa en tant que Directeur général du Groupe, le 23 mai. La transition à la tête du Groupe avait été préparée selon un process rigoureux, sous l’égide du Conseil d’administration et de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Dès sa nomination, Slawomir Krupa a constitué une nouvelle équipe de Direction générale et un Comité exécutif expérimenté et paritaire, immédiatement opérationnels, et a préparé un nouveau plan stratégique et financier, qui a été présenté en septembre dernier, en vue de faire de Société Générale une banque européenne de premier plan robuste et durable.

Être une banque robuste et durable, c’est avant tout viser un objectif de solidité et de performance dans la durée, en adaptant notre business model, en optimisant la gestion du capital, en améliorant l’efficacité opérationnelle, tout en maintenant une approche rigoureuse et exigeante des risques. C’est essentiel pour accroître notre flexibilité et notre compétitivité à long-terme.

L’accélération de l’intégration des enjeux ESG est également au cœur de la stratégie de développement durable de Société Générale. Notre Groupe a construit, depuis de nombreuses années, une forte crédibilité en matière de responsabilité sociale et environnementale. Aider nos clients sur le chemin de leur décarbonation constitue une priorité encore plus critique à l’heure où les risques économiques liés à la transition climatique s’intensifient. Les engagements volontaristes que nous avons pris et les avancées réalisées sont reconnus par les principales agences de notation extra-financière qui placent le Groupe au meilleur niveau des banques mondiales.

L’année 2023 a aussi été riche en réalisations stratégiques, comme la naissance de la nouvelle Banque de détail SG en France avec la migration réussie des systèmes d’information, ou la création d’un leader mondial de la mobilité durable, Ayvens, issu de l’acquisition de LeasePlan par ALD. Les avancées stratégiques ont également été nombreuses dans les autres métiers du Groupe, avec notamment les travaux préparatifs en vue de créer la co-entreprise avec AllianceBernstein dans les activités recherche et cash action, ou encore la dynamique de développement exceptionnelle de BoursoBank qui a franchi le cap des 6 millions de clients en janvier 2024.

2023, année de transitions

Sur le plan financier, les résultats ont été contrastés, marqués par des performances très solides dans la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs et la Banque de détail à l’international, par les impacts négatifs liés à la hausse des taux dans la Banque de détail en France, qui n’ont commencé à s’atténuer qu’au 4éme trimestre 2023, ainsi que par des coûts d’intégration de LeasePlan plus élevés que prévus. Mais il faut souligner qu’une gestion disciplinée des coûts, des risques et du capital a contribué à renforcer la robustesse de la Banque.

Alors que notre Groupe s’apprête à célébrer ses 160 ans, le Conseil d’administration est confiant dans la capacité de la Direction générale et de l’ensemble des collaborateurs du Groupe à s’engager au service des clients, des actionnaires et de l’ensemble des parties prenantes pour aborder le nouveau chapitre qui s’ouvre pour Société Générale, avec pour mission fondamentale de construire ensemble un avenir meilleur et durable

MESSAGE 

 

du Directeur général

L’année 2023 a été marquée par le lancement d’une nouvelle feuille de route stratégique pour Société Générale destinée à renforcer notre Groupe en s’appuyant sur ses fondations solides, avec l’ambition d’ancrer notre positionnement parmi les banques européennes de premier plan, et de créer de la valeur à long terme pour l’ensemble de nos parties prenantes.

Dès notre prise de fonction le 24 mai 2023, avec l’ensemble de la nouvelle équipe de direction du Groupe, nous nous sommes concentrés sur nos priorités de court terme et sur la finalisation de la feuille de route stratégique à moyen terme que nous avons présentée en septembre dernier.

Après une année 2023 de transition et de transformation pour notre Groupe, contrastée sur le plan des performances, nous avons mis en oeuvre de façon déterminée nos initiatives. 2024 sera une année centrée sur l’exécution de la nouvelle feuille de route stratégique du Groupe à moyen terme.

Notre stratégie annoncée lors du Capital Markets Day repose sur deux priorités essentielles : la solidité et la durabilité. Ceci implique de conforter nos performances commerciales, avec une attention constante portée à la satisfaction de nos clients et l’anticipation de leurs besoins, de gérer notre capital de façon sélective et proactive, de réduire structurellement nos coûts en améliorant notre efficacité et en simplifiant notre organisation.

il s agit également de continuer à gérer nos risques de façon rigoureuse et de soutenir l’innovation au service de nos clients et de l’entreprise. Nous nous sommes fixé des objectifs intermédiaires pour 2024, qui nous placeront sur la bonne trajectoire pour atteindre nos cibles à horizon 2026.

2024 sera aussi une année déterminante pour franchir de nouvelles étapes clés dans nos différentes initiatives stratégiques. L’accélération du déploiement de notre nouveau modèle de banque de détail et de la conquête clients par BoursoBank nous permettra de renforcer nos positions sur le marché bancaire en France. La mise en place de notre joint-venture avec AllianceBernstein et de notre partenariat avec Brookfield conduira à l’élargissement de notre offre auprès de la grande clientèle et des investisseurs. La poursuite de l’intégration des activités de LeasePlan au sein d’Ayvens nous installera comme un leader mondial de la mobilité. Nous poursuivrons également la revue de notre portefeuille, pour nous concentrer sur nos métiers cœur et simplifier le modèle du Groupe.

Un nouveau chapitre dans
l’histoire de notre Groupe

  Slawomir
Krupa

Directeur général
 
 

Maintenir notre leadership dans le domaine de l’ESG demeure bien sûr plus que jamais au cœur de notre stratégie. Le Groupe a fortement augmenté ses engagements en matière de transition énergétique pour accélérer en matière de finance durable et renforcer notre contribution aux enjeux de la transition énergétique et aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. Nous avons, par exemple, été une nouvelle fois pionniers, en prenant des décisions historiques et exemplaires, pour accélérer la réduction de notre exposition aux énergies fossiles, définir de nouveaux objectifs de décarbonation de nos activités, et soutenir le développement de nouvelles technologies et solutions bas carbone. Pour renforcer notre impact positif, nous avons signé de nouveaux partenariats avec The Ocean Cleanup et l’IFC, membre du Groupe Banque Mondiale. Attachés à notre exemplarité, nous avons aussi pris un nouvel engagement fort en matière de diversité, nommé le Président de notre nouveau Conseil Scientifique Consultatif et engagé l’élargissement de notre programme de philanthropie. Le prix prestigieux de « Banque de la Durabilité » qu’IFR vient de nous décerner est une reconnaissance de notre leadership. La mise en œuvre de notre feuille de route ESG est un impératif majeur et un cheminement continu.

Avec l’ensemble des équipes de Société Générale, nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire de notre Groupe, de manière engagée et responsable. Forts d’un héritage de 160 ans durant lesquels nous avons accompagné des millions de clients, nous pouvons résolument nous projeter vers l’avenir. Nous disposons d’actifs solides et différenciants nous permettant de jouer un rôle essentiel, d’accompagner les grandes transitions avec nos parties prenantes, de faire grandir les idées de nos clients, de soutenir leur développement et leurs projets. Notre contribution à leur croissance, à la réalisation de leur potentiel, est pour nous la plus grande des fiertés

CHIFFRES CLÉS
ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

1.1Historique

Le 4 mai 1864, Napoléon III signe le décret donnant naissance à Société Générale. Fondée par un groupe d’industriels et de financiers portés par des idéaux de progrès, la Banque nourrit l’ambition de « favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France ». 

Dès ses premières années d’existence, Société Générale se place au service de la modernisation de l’économie et prend les contours d’une banque diversifiée, à la pointe de l’innovation en matière de financement. Son réseau d’agences connaît un développement rapide sur l’ensemble du territoire national, passant de 46 à 1 500 guichets entre 1870 et 1940. Pendant l’entre-deux-guerres, la Banque devient le premier établissement de crédit français en termes de dépôts. 

Dans le même temps, Société Générale acquiert une dimension internationale en contribuant au financement d’infrastructures indispensables au développement économique de plusieurs pays d’Europe, des Amériques et d’Afrique du Nord. Cette expansion s’accompagne de l’implantation d’un Réseau de Détail à l’étranger. Dès 1871, la Banque ouvre une succursale à Londres. À la veille de la Première Guerre mondiale, elle est déjà présente dans 14 pays, soit directement, soit par le biais de ses filiales. Ce dispositif est ensuite complété par l’ouverture de guichets à New York, Buenos Aires, Abidjan, Dakar, ou par la prise de participations dans le capital d’établissements financiers en Europe centrale. 

Nationalisée par la loi du 2 décembre 1945, la Banque joue un rôle actif dans le financement de la reconstruction du territoire français. Durant la période des Trente Glorieuses, Société Générale connaît une forte croissance et contribue à la diffusion des techniques bancaires en lançant des produits innovants qu’elle met au service des entreprises, comme les crédits à moyen terme mobilisables ou le crédit-bail où elle occupe une position de premier plan.

À la faveur des réformes bancaires consécutives aux lois Debré de 1966-1967, Société Générale démontre sa capacité à s’adapter à son nouvel environnement. Tout en continuant à soutenir ses entreprises partenaires, le Groupe n’hésite pas à orienter son activité vers une clientèle de particuliers. Il accompagne ainsi l’essor de la société de consommation en diversifiant ses offres de crédit et d’épargne auprès des ménages.

En juin 1987, le Groupe est privatisé. Son capital est introduit en Bourse avec succès et s’ouvre aux salariés. Le Groupe développe une stratégie de banque universelle notamment au travers de sa Banque de Financement et d’Investissement pour accompagner le développement à l’international de ses clients. En France, il étoffe ses réseaux en créant Fimatex (1995), devenu Boursorama puis BoursoBank, aujourd’hui leader de la banque en ligne, et en acquérant le Crédit du Nord (1997). À l’étranger, il s’implante notamment en Europe centrale et orientale (Komerčni banka en République tchèque, BRD en Roumanie) et consolide son axe de développement en Afrique (Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, etc.). S’appuyant sur le professionnalisme de ses équipes et la relation de confiance qu’elle a bâtie avec ses clients, la Banque poursuit une dynamique de transformation en adoptant une stratégie de croissance durable, portée par ses valeurs d’esprit d’équipe et d’innovation, de responsabilité et d’engagement.

En 2023, le Groupe a concrétisé deux projets stratégiques majeurs : le lancement de la nouvelle Banque de détail en France, SG, issue du rapprochement des deux réseaux Société Générale et Crédit du Nord et la création d’Ayvens, leader de la mobilité durable issu de l’acquisition de LeasePlan par ALD Automotive. 

Le Groupe compte actuellement plus de 126 000 collaborateurs actifs(1) dans 65 pays. 

Fort de 160 ans d’expertise au service de ses clients et du développement durable des économies, Société Générale entend s’appuyer sur cet héritage pour mieux se projeter vers l’avenir.

1.2Présentation de Société Générale

Société Générale est une banque européenne de premier plan avec plus de 126 000 collaborateurs au service d'environ 25 millions de clients dans plus de 60 pays à travers le monde. Nous accompagnons le développement de nos économies depuis près de 160 ans, en proposant à nos clients entreprises, institutionnels et particuliers un large éventail de services de conseil et de solutions financières à valeur ajoutée. Nos relations durables et de confiance avec les clients, notre expertise de pointe, notre capacité d’innovation unique, nos compétences ESG et nos franchises leader font partie de notre ADN et servent le cœur de notre objectif : créer de la valeur durable pour toutes nos parties prenantes. 

Le Groupe opère dans trois domaines d’activités complémentaires, intégrant des offres ESG pour l’ensemble de ses clients :

  • la Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances avec la banque de détail SG, les activités de banque privée, les activités d’assurance et BoursoBank, leader de la banque en ligne ;

  • la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, acteur de premier plan qui propose des solutions sur mesure aux grandes entreprises et investisseurs avec un leadership mondial unique dans les dérivés actions, les financements structurés et l’ESG ;
  • la Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing, regroupant des banques universelles bien établies sur leurs marchés (en République tchèque, en Roumanie et dans plusieurs pays d’Afrique), Ayvens (nouvelle marque ALD - LeasePlan), acteur mondial de la mobilité durable, ainsi que des activités de financements spécialisés. 

Engagée à construire avec ses clients un avenir meilleur et durable, Société Générale entend être un partenaire de premier plan dans la transition environnementale et le développement durable en général. 

Le Groupe figure dans les principaux indices de développement durable : DJSI (Europe), FTSE4Good (Global et Europe), Bloomberg Gender-Equality Index, Refinitiv Diversity and Inclusion Index, Euronext Vigeo (Europe et zone euro), STOXX Global ESG Leaders Index, et MSCI Low Carbon Leaders Index (Monde et Europe). 

Chiffres clés du Groupe

Résultats (En M EUR)

2023

2022

2021

2020

2019

Produit net bancaire

25 104

27 155

25 798

22 113

24 671

dont Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances

8 023

9 210

7 777

7 315

7 746

dont Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs

9 640

10 108

9 530

7 613

8 704

dont Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

8 507

8 139

8 117

7 524

8 373

dont Hors Pôles

(1 066)

(302)

374

(339)

(152)

Résultat brut d'exploitation

6 580

9 161

8 208

5 399

6 944

Coefficient d’exploitation

73,8%

66,3%

68,2%

75,6%

71,9%

Résultat d’exploitation

5 555

7 514

7 508

2 093

5 666

Résultat net part du Groupe

2 493

1 825

5 641

(258)

3 248

Fonds Propres (en Md EUR)

 

 

 

 

 

Capitaux propres part du Groupe

66,0

67,0

65,1

61,7

63,5

Capitaux propres de l’ensemble consolidé

76,2

73,3

70,9

67,0

68,6

ROTE

4,2%

2,5%

11,7%

-0,4%

6,2%

Ratio Common Equity Tier 1(1)

13,1%

13,5%

13,7%

13,4%

13,3%

Expositions pondérées (en Md EUR)

388,8

362,4

363,4

351,9

345,0

  • ( 1 )   Chiffres déterminés selon les règles CRR2/CRD5, y compris phasage IFRS9.

Note : Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance. Définitions et ajustements éventuels présentés  dans la section   2.3.6 / Définitions et précisions méthodologiques, indicateurs alternatifs de performance en pages  2.3.6.

1.3Une stratégie claire pour un avenir durable

L’ambition du Groupe repose sur une stratégie et une feuille de route claires pour un avenir durable : être une banque robuste aux performances solides et durables qui contribue aux objectifs de développement durable.

Le renforcement de la solidité de la banque constitue un enjeu prioritaire pour le Groupe. Cela passe notamment par la poursuite du rehaussement du ratio de capital du Groupe avec un objectif désormais fixé à 13% en 2026 sous Bâle IV. L'atteinte de cette cible repose en particulier sur une allocation et une utilisation du capital performantes, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et la simplification du portefeuille autour d’un business model cohérent, intégré et synergétique s’appuyant sur ses franchises cœur, tout en maintenant une gestion des risques aux meilleurs standards.

Le Groupe entend s'appuyer sur des activités performantes et durables au sein d’un modèle solide de banque diversifiée adapté aux besoins d'environ 25 millions de clients (entreprises, institutionnels et particuliers) et centré autour de trois pôles d’activité :

  • Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances ;
  • Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs ;
  • Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing.

Dans la Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances, le Groupe entend, d'une part, tirer parti du nouveau modèle opérationnel de son nouveau réseau SG pour renforcer les synergies avec les activités d’Assurances et de Banque Privée tout en améliorant l’efficacité opérationnelle et, d'autre part, accélérer le développement de BoursoBank afin d’atteindre 8 millions de clients en 2026 et augmenter la création de valeur à long-terme. Au travers d’une proposition de valeur renforcée, le Groupe entend être le partenaire de référence des entreprises, professionnels, et des clients aisés et fortunés ainsi que des clients digitaux, tout en étant une banque responsable pour l’ensemble de ses contreparties.  

Dans les métiers de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, le Groupe poursuit sa stratégie initiée en 2021 visant à renforcer la solidité et la rentabilité de son modèle. En s’appuyant sur son positionnement de banque de grande clientèle européenne de premier plan et de partenaire de confiance pour ses clients, le Groupe entend extraire davantage de valeur de ses franchises de premier plan, notamment à travers le déploiement d’approches innovantes, tout en continuant à améliorer l’efficacité opérationnelle et en optimisant ses ressources en particulier en capital. Les récents partenariats avec AllianceBernstein et Brookfield illustrent par exemple la capacité du Groupe à développer des solutions novatrices pour élargir l’offre et la proposition de valeur à destination des clients.

Au sein du pôle Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing, les activités de banque de détail à l’international ont pour principal objectif de délivrer des performances durables supérieurs au coût du capital à travers notamment la mise en place d’un modèle plus compact et plus efficace permettant également d’offrir une expérience clients de premier plan. A travers ses activités de mobilité et de leasing, qui s’appuient principalement autour d'Ayvens, suite à la finalisation de l’acquisition de LeasePlan par ALD, le Groupe entend se positionner comme un leader mondial dans l’écosystème de la mobilité. 

De manière générale, le Groupe entend poursuivre son développement commercial en apportant à ses clients des solutions financières responsables et innovantes à travers la qualité de ses services, la valeur ajoutée de ses offres et l’innovation, y compris digitale, dans un souci d’amélioration de la satisfaction clientèle. A ce titre, le Groupe mène en parallèle de nombreuses initiatives en matière de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle.

Renforcer la culture de performance et de responsabilité est également une priorité du Groupe. Pour ce faire, le Groupe s’est fixé des objectifs d’amélioration du niveau d’engagement des collaborateurs, de réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ainsi que des objectifs de diversité au sein des équipes dirigeantes. Le Groupe a modifié ses principes de reporting financier pour promouvoir cette culture de responsabilité.

Pleinement engagé dans la mise en oeuvre des initiatives stratégiques présentées en septembre 2023, le Groupe a pour principaux objectifs financiers les éléments suivants :

  • un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de Bâle IV ;
  • une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en moyenne sur 2022-2026 ;
  • une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient d’exploitation inférieur à 60% en 2026 ;
  • un coût du risque attendu entre 25 et 30 points de base sur la période de 2024 à 2026 ;
  • une rentabilité des fonds propres tangibles comprise entre 9% et 10% en 2026 ;
  • un objectif de LCR (Liquidity Coverage Ratio) supérieur ou égal à 130% et un objectif de NSFR (Net Stable Funding Ratio) supérieur ou égal à 112% tout au long du cycle ;
  • un ratio de NPL (Non Performing Loans) cible compris entre 2,5% et 3% en 2026 ;
  • un ratio de levier compris entre 4% et 4,5% tout au long du cycle ;
  • un ratio de MREL supérieur ou égal à 30% des encours pondérés par les risques (« RWA ») tout au long du cycle ;
  • l’application d’une politique de distribution responsable fondée sur un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net publié(2), avec une distribution répartie de manière équilibrée à compter de 2024 entre le versement d’un dividende en numéraire et le rachat d’actions.
Être un leader de l'ESG

Dans un monde impacté par le changement climatique, les enjeux environnementaux et les évolutions sociétales, une banque comme Société Générale a un rôle majeur à jouer. Conformément à sa raison d’être, le Groupe place les enjeux ESG au cœur de son ambition d’être une banque européenne de premier plan robuste et durable.

La transition vers des économies bas carbone et durables expose tous les acteurs économiques à des défis complexes et multiformes. Les relever impose de prendre en compte les dimensions économiques mais aussi stratégiques, technologiques, géopolitiques et sociales des effets de la transition. Convaincu que cet effort doit être mené collectivement, le Groupe a la volonté d’accompagner ses clients dans leurs efforts de transition et de coopérer avec l’ensemble de ses parties prenantes.

À cet effet, Société Générale s’est engagé à contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros à la finance durable à l’horizon 2025. Le Groupe met à disposition de ses clients des solutions de financement et d’investissement adaptées à l’évolution de leurs besoins. Afin d‘être à même d’accompagner ses clients à relever ces défis et de répondre aux attentes de ses parties prenantes, le Groupe poursuit sa propre transformation et intègre la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux dans l’ensemble de ses processus de décision.

Lors de la présentation en septembre 2023 de son plan stratégique à l'horizon 2026, le Groupe a annoncé plusieurs mesures d’envergure pour renforcer son rôle d’acteur de premier plan dans la transition vers un monde durable. Placé au cœur de la feuille de route du Groupe, l’ESG est un impératif qui fait partie de la trajectoire stratégique de l’ensemble des métiers.

Le Groupe a annoncé une accélération de la décarbonation de ses activités avec la fixation d’objectifs de réduction de son exposition aux secteurs de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz. En tant que membre fondateur de la Net Zero Banking Alliance (NZBA), programme lancé en 2021 dans le cadre de l’initiative financière du Programme des Nations unies pour l’Environnement (UNEP-FI) qui compte aujourd’hui 130 établissements bancaires, le Groupe a annoncé s’être fixé d'ores et déjà des cibles sur 9 secteurs des 12 secteurs concernés, afin d’aligner ses portefeuilles de financement avec des trajectoires compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, en commençant avec des cibles à court et moyen terme. 

La stratégie environnement du Groupe repose sur trois axes : accompagner les clients dans leurs efforts de transition, gérer l’impact des activités du Groupe sur le climat et gérer les facteurs de risques environnementaux. Le Groupe fait évoluer ses métiers en capitalisant sur ses expertises sectorielles pour accompagner ses clients et développe des solutions innovantes. Convaincu que son rôle dans la transition ne se limite pas au financement de technologies déjà éprouvées, le Groupe veut être en mesure d’accompagner l’émergence de nouveaux acteurs mettant en œuvre de nouvelles technologies et de nouveaux modèles d’affaires.

C’est dans cette optique que le Groupe a aussi l’ambition de renforcer son investissement dans des solutions et partenariats innovants afin de générer davantage d’impact. Conscient de l’importance d’une coopération au niveau international et de la valeur d’un apport d’expertise extérieure, le Groupe renforce son partenariat avec l’International Finance Corporation (IFC), membre du groupe Banque Mondiale, sur des projets de finance durable. Il a par ailleurs annoncé la mise en place d’un conseil consultatif scientifique pour enrichir la réflexion stratégique à partir d’avis d’experts sur les sujets relatifs au climat, à la nature, aux questions sociales et au développement durable. Le Groupe a aussi annoncé le lancement d’un fonds d’investissement pour la transition de 1 milliard d’euros qui vise à soutenir les acteurs de la transition, les technologies vertes, les solutions fondées sur la nature et des projets de finance à impact. Ce fonds procure de nouveaux moyens d’intervention en permettant notamment d’accompagner de nouveaux acteurs de la transition.

Enfin, enraciner une culture de la responsabilité et être un employeur responsable sont des priorités pour le Groupe qui a décidé d’amplifier son action en faveur de la mixité en allouant 100 millions à la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes. De même, Société Générale se fixe l’objectif d’avoir au moins 35% de femmes dirigeantes (Top 250) au niveau mondial à l'horizon d’ici à 2026.

Le Groupe a à cœur de contribuer aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. L’ambition RSE du Groupe est déclinée selon quatre axes stratégiques, qui permettent de contribuer à un certain nombre de ces objectifs. Les deux premiers axes stratégiques – Transition écologique et Développement des territoires – constituent les piliers de l’action du Groupe en faveur de la transition. Les deux autres axes – Employeur responsable et Culture de la responsabilité – constituent le socle d’une banque responsable.

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L’ensemble des métiers du Groupe positionnent les enjeux ESG dans leur feuille de route stratégique. Fort de son ancrage régional, la Banque de détail en France a pour ambition d’accompagne ses clients – particuliers, entreprises et collectivités – dans la transition énergétique en développant une gamme complète de solutions ESG. De même, la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs entend rester la banque la plus innovante en matière de solution ESG alors que la Banque de détail à l’international a pour objectif de se positionner comme leader de l’ESG sur l’ensemble de ses régions. Enfin, Ayvens, filiale de leasing, se fixe trois priorités pour développer la mobilité durable : conseiller ses clients sur les solutions les plus écologiques, faciliter le choix de l’électrique et proposer des solutions de mobilité intégrées (Mobility-as-a-Service).

Faire face à ces nouveaux enjeux implique une transformation d’ampleur de l’ensemble du Groupe. La RSE ne pouvant plus être le domaine d’experts, une acculturation d’ampleur et le développement de compétences à grande échelle sont requis pour relever les défis de la transition. Le Groupe déploie à cet effet un vaste plan de formation en interne.

En tant qu’acteur responsable, le Groupe maintient aussi son objectif de réduire de 50% d’ici à 2030 l’empreinte carbone de son propre fonctionnement. Ce sens des responsabilités s’illustre aussi à travers les actions de la Fondation Société Générale visant à accélérer les actions de mécénat en soutien à la culture, à l’éducation et à l’insertion professionnelle.

La capacité à innover dans l’ensemble des métiers, l’engagement au sein de coalitions internationales pour définir de nouveaux standards et un sens aigu des responsabilités en tant que banque sont indispensables pour consolider le positionnement de leader du Groupe. Les engagements forts pris dans le cadre du plan stratégique 2023-2026, la déclinaison de l'ambition RSE et l’opérationnalisation de la gestion des facteurs de risque ESG permettent au Groupe de poursuivre sa transformation, de contribuer à construire les méthodes et les solutions qui permettront le changement et d’accélérer les actions en faveur de la transition.

Le Groupe vise à garder un positionnement de pionnier et prépare l’avenir en développant ses capacités sur des sujets tels que le développement de l’économie circulaire, la préservation de la nature et la gestion de l’eau. Il continue d’ancrer, à tous les niveaux de son organisation, une culture de responsabilité, et poursuit le renforcement de son dispositif de contrôle interne, notamment la fonction Conformité, pour se situer au niveau des plus hauts standards de l’industrie bancaire. Par ailleurs, Société Générale a finalisé le déploiement de son programme Culture et Conduite, permettant d’appliquer au sein de toute l’entreprise des règles de conduite et un socle de valeurs communes fortes.

1.4Les métiers du Groupe

1.4.1La Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances

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Depuis mai 2023, les activités de Banque de détail en France (Banque SG et BoursoBank), de Banque Privée et d’Assurances sont réunies au sein d’un même pilier pour optimiser les synergies entre les métiers et proposer ainsi une large gamme de produits et services adaptés aux besoins d’une clientèle diversifiée – particuliers, professionnels, entreprises, associations et collectivités – à la recherche d’expertise variée.

L’année 2023 a été marquée :

  • par la création de la Nouvelle Banque SG, fruit du rapprochement réussi du Réseau Société Générale et du Crédit du Nord. Après une bascule informatique d’envergure au printemps 2023, le nouveau modèle relationnel se met en place en renforçant l’ancrage régional, l’expertise et la réactivité. Il capitalise, en outre, sur un engagement renforcé en termes de RSE ;
  • par l’atteinte par Boursorama, dénommé BoursoBank désormais, du cap des 5 millions de clients ;
  • par des performances commerciales et financières solides des métiers de Banque Privée et d’Assurances qui valorisent toujours plus notre dispositif de continuum d’offres avec les clients des réseaux de Banque de détail.

Nos réseaux continuent de soutenir l’économie et d’accompagner nos clients dans le financement de leurs projets malgré une baisse des encours de crédits moyens de 247 milliards d’euros en 2022 à 234 milliards d’euros en 2023 dans un contexte de hausse des taux. Dans le même temps et dans un contexte de concurrence vive en particulier sur le segment entreprise, les encours de dépôts ont baissé de -3% à 295 milliards d'euros à fin décembre 2023.

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Réseau SG en France

Le réseau Société Générale en France offre des solutions adaptées aux besoins de près de 9 millions de clients particuliers, professionnels, associations et entreprises avec des encours moyens annuels atteignant 217 milliards d’euros en dépôt et 201 milliards d’euros en crédit en 2023.

Le réseau SG met au service de ses clients :

  • près de 1 700 agences principales localisées principalement dans les régions urbaines concentrant une part importante de la richesse nationale ;
  • une offre complète et diversifiée de produits et de services, allant du support d’épargne à la gestion patrimoniale, en passant par les financements des entreprises et l’offre de moyens de paiement ;
  • un dispositif omnicanal complet et innovant : Internet, mobile, téléphone et plateformes de services.

Ce dispositif résulte de la fusion juridique des réseaux de Banque de détail en France Société Générale et Crédit du Nord intervenue au 1er janvier 2023.

Les migrations informatiques des banques du Groupe Crédit du Nord vers le système d’information de Société Générale ont été opérées, avec succès, en deux temps au cours du premier semestre 2023, conformément au calendrier défini.

Les orientations stratégiques posées dans le cadre du programme de rapprochement des réseaux s’articulent autour de quatre axes majeurs :

  • une banque ancrée localement autour de 11 régions : les décisions seront prises dans leur grande majorité à l’échelon régional, et de plus en plus directement en agence et en centre d’affaires ;
  • une banque plus réactive, accessible et efficace avec le lancement de programmes de simplification des processus internes et d’optimisation des parcours clients ;
  • une banque qui s’adapte davantage aux besoins spécifiques de chaque catégorie de clients : une banque d’expertise, via des dispositifs encore plus adaptés aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec par exemple la création d’une banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels, tant pour leurs besoins personnels que professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et de financement.
  • En 2023, la banque SG a continué par ailleurs à développer son dispositif et son offre pour s’adapter aux besoins de ses clients. Ces efforts ont notamment porté sur l’augmentation des cas d’usage sur la signature électronique et la poursuite du développement des applications digitales sur tous les marchés Particuliers, Patrimoniaux, Professionnels et Entreprises ;
  • une banque responsable : le réseau Société Générale place les enjeux de développement durable au cœur de sa stratégie. Il propose à l’ensemble de ses clientèles un accompagnement dans leur transition énergétique : dans chaque région un Directeur RSE régional met son expertise au service des PME/ETI, Associations et collectivités territoriales avec un ensemble très complet de solutions de conseils et de financements construit avec des partenaires de référence.
  • Les clients particuliers, également, disposent en 2023 d’un parcours de rénovation énergétique intégrant, diagnostic, travaux et financement ainsi qu’une gamme dédiée pour leur épargne. L’ensemble des typologies de clients se voit aussi proposer, en partenariat avec Carbo, la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre.
BoursoBank

Boursorama, filiale à 100% de Société Générale, est pionnière et leader en France sur ses trois métiers : la banque en ligne, le courtage en ligne et l’information financière sur internet avec boursorama.com, premier portail d’actualités économiques et financières. Accessible à tous sans condition de revenus ou de patrimoine, la raison d’être de BoursoBank est de s’engager à simplifier la banque, à donner du pouvoir d’achat à ses clients et à donner à chacun la faculté d’agir sur son argent.

BoursoBank compte 5,9 millions de clients à fin 2023, en hausse de +26% sur un an (après une hausse de 41% en 2022). Cette croissance s’accompagne d’une progression des encours globaux de la banque de +6 milliards d’euros sur la période (pour un total de plus de 71 milliards d’euros à fin décembre 2023 dont environ 15 milliards d’euros en crédits, environ 34 milliards d’euros en dépôts bilanciels, environ 13 milliards d’euros en épargne hors bilan (assurance vie) et environ 9 milliards d’euros en Bourse).

L’année 2023 est marquée par :

  • l’atteinte en milieu d’année du cap des 5 millions de clients et globalement la réalisation, avec deux ans et demi d’avance, de l’ensemble des objectifs du précédent plan stratégique ;
  • le rebranding en octobre avec la simplification du nom de la banque passant de Boursorama Banque à BoursoBank (le portail reste boursorama.com) ;
  • l’atteinte au 2e trimestre d‘une rentabilité de près de 50 millions d’euros, cette étape permettant de valider le modèle économique sous-jacent ;
  • l’obtention du Label B-Corp, certification internationale octroyée aux sociétés commerciales répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence envers le public.

Au-delà du succès de son offre de banque au quotidien, BoursoBank propose une offre toujours plus large de produits et services avec notamment plusieurs lancements en 2023 :

  • Banque au Quotidien : lancement d’une offre BoursoPrime permettant aux clients, en échange d’un abonnement, de bénéficier de multiples avantages sur l’ensemble des dimensions de l’offre et notamment d’une offre de cashback sur l’ensemble des dépenses faites en cartes bancaires ;
  • épargne : dans un contexte de hausse des taux, lancement d’un compte à terme et d’une seconde enveloppe de compte sur livret (Bourso+) avec une collecte nette cumulée sur ces deux produits d’environ 6 milliards d’euros sur l’année ;
  • crédits : lancement d’une offre de crédit immobilier « écoresponsable » ;
  • un élargissement de l’offre « beyond the bank » avec en conséquence un volume d’affaires généré à travers la plateforme The Corner qui a encore doublé en 2023 pour atteindre 300 millions d’euros.

Banque la moins chère pour la 16e année consécutive (source Le Monde/Panorabanque 2023) et marque préférée des Français dans la catégorie banque digitale (source Opinionway 2023), Boursobank est classée n°1 sur les stores avec une note de 4,9/5 sur iOS et 4,8/5 sur Android et bénéficie toujours du meilleur Net Promoter Score du secteur à +36 (Source Bain et Company, janvier 2023).

Son portail en ligne www.boursorama.com est toujours classé n°1 des sites nationaux d’informations financières et économiques en ligne avec ~50 millions de visites chaque mois pour près de 300 millions de pages vues (Source ACPM – septembre 2023).

Au global, Boursobank attire principalement une clientèle jeune (35 ans de moyenne d’âge), urbaine, active, financièrement stable, avec des encours moyens par client de près de 13 000 euros (épargne & crédits). Dans un contexte général de croissance accélérée, l’acquisition de clients patrimoniaux continue également de croître. En parallèle, Boursobank a poursuivi ses efforts d’optimisation et de rationalisation avec notamment une baisse continue de l’ordre de 20% par an des coûts IT/clients et une structure qui n’a augmenté que de l’ordre de 6% par an depuis 2017 en nombre d’employés, là où la base clients a, elle, augmenté en moyenne de près de 30% par an.

Société Générale Private Banking

Avec une forte implantation en Europe, Société Générale Private Banking propose des solutions d’ingénierie financière et patrimoniale internationales, une expertise mondiale en matière de produits structurés, de hedge funds, de mutual funds, de fonds de private equity et de solutions d’investissement en immobilier, et un accès aux marchés des capitaux.

Depuis janvier 2014 et en association avec le Pôle Banque de détail en France, Société Générale Private Banking a fait évoluer en profondeur son modèle relationnel en France en étendant son offre à l’ensemble de sa clientèle de particuliers disposant de plus de 500 000 euros dans ses livres.

Société Générale Private Banking a également bâti en 2022 un centre d’expertise Wealth Investment Services devenant ainsi un véritable guichet unique regroupant des expertises uniques au sein du Groupe sur les solutions d’investissements et d’architecture ouverte. Il comprend les compétences en matière de gestion/structuration (Investment Management Services), les équipes en charge des solutions de marché (Market Solutions) et les sociétés de gestion (SG 29 Haussmann(5) en France et SGPWM(6) au Luxembourg) récupérés à la suite de la cession de Lyxor fin 2021.

L’année 2023 aura été marquée par la fusion juridique et informatique entre les réseaux de Banque de détail Société Générale et Crédit du Nord. Société Générale Private Banking a ainsi accueilli dans son dispositif de nouveaux clients en provenance du Crédit du Nord en France et à Monaco. Ce projet a permis à la Banque Privée de renforcer son ancrage local tout en capitalisant sur sa notoriété nationale.

L’offre de Société Générale Private Banking est disponible à partir de trois principaux dispositifs géographiques : SGPB France, SGPB Europe (Luxembourg, Monaco, Suisse) et Kleinwort Hambros (Londres, Jersey, Guernesey, Gibraltar). Fin 2023, les encours d’actifs sous gestion de la Banque Privée s’élèvent à 143 milliards d’euros.

Société Générale Private Banking a remporté une trentaine d’awards durant l’année 2023 récompensant la qualité de son service et la richesse de sa proposition de valeur (Euromoney, Private Banker International, WealthBriefing, etc.).

Société Générale Assurances

Société Générale Assurances est au cœur de la stratégie de développement du groupe Société Générale, en synergie avec tous les métiers de Banque de détail, de Banque Privée et de services financiers. Parallèlement, Société Générale Assurances poursuit l’ouverture de son modèle de distribution par le développement d’accords de partenariats avec des acteurs extérieurs au Groupe.

Société Générale Assurances propose une gamme complète de produits et de services répondant aux besoins de la clientèle de particuliers, de professionnels et d’entreprises, en matière d’assurance-vie épargne, d’épargne retraite, et de protection des personnes et des biens.

S’appuyant sur l’expertise de ses 3 000 collaborateurs, Société Générale Assurances allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable pour être le partenaire de confiance de ses clients. La collecte brute de primes s’élève à 13 milliards d’euros en 2023 avec une part de collecte en unités de compte (UC) à 38%. Les encours en assurances vie épargne atteignent 136,2 milliards d’euros à fin 2023, en hausse de 3,5%, avec une part en UC de 38%. En protection (prévoyance et assurance dommages), l’activité est en croissance de 3,6% par rapport à 2022.

En 2023, Société Générale Assurances a renforcé son ambition d’accompagner et de protéger les clients des réseaux du Groupe, en continuant de développer des outils de vente digitalisés ainsi qu’un dispositif phygital complet et en accélérant la personnalisation des parcours par l’optimisation de la data et la connaissance des comportements des clients.

Par ailleurs, Société Générale Assurances a poursuivi la diversification de son modèle de distribution, relais de croissance avéré et à potentiel tant en assurance-vie épargne qu’en protection, en synergie avec d’autres métiers du Groupe comme Ayvens, BoursoBank, et avec des partenaires extérieurs.

En tant qu’acteur majeur du marché de l’épargne retraite en France, Société Générale Assurances propose des dispositifs transversaux permettant de répondre aux attentes des particuliers, des entreprises et de leurs salariés, grâce à des dispositifs dédiés, des parcours digitaux simples et pédagogiques, des services innovants et personnalisés et un accompagnement sur-mesure.

La solidité financière de Société Générale Assurances a été confirmée à travers la hausse, par l’agence de notation S&P Global Ratings, de la notation de crédit à long terme de Sogecap de BBB+ à A- ainsi que de la note d’émission sur la dette hybride de BBB à BBB+.

Société Générale Assurances mène une politique active de développement de ses engagements RSE, afin d’en faire un axe de différenciation stratégique. Cette politique se décline en trois engagements majeurs : être un assureur, un investisseur et un employeur responsable. De nombreuses actions sont mises en œuvre, tant en matière de politique d’investissement (signature du Finance for Biodiversity Pledge, limitation de l’exposition au secteur du pétrole & du gaz non conventionnels, développement des investissements verts, plan de sobriété énergétique), que dans son offre de produits (développement des offres d’UC responsables, labellisation « positive Assurance » de dix de ses offres en protection) et par l’intégration de la dimension RSE de façon native dans toutes les activités et tous les processus de l’entreprise (RSE by design).

RAPPORT D’ACTIVITÉ
DU GROUPE

2.1Présentation des principales activités

SOC2024_URD_FR_H005_HD.png

du groupe Société Générale

SOC2024_URD_FR_H006_HD.png

2.2Activité et résultats du Groupe

Définitions et précisions méthodologiques en p. 2.3.6 et suivantes.

Les informations suivies d’un astérisque (*) sont communiquées à périmètre et taux de change constants.

Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance  (cf.  Note 1.4 des États financiers consolidés, page  Note 1.4 et suivantes).

Analyse du compte de résultat consolidé

(En M EUR)

2023

2022

Variation

Produit net bancaire

25 104

27 155

-7,6%

-8,2%*

Frais de gestion

(18 524)

(17 994)

+2,9%

+0,6%*

Résultat brut d’exploitation

6 580

9 161

-28,2%

-25,8%*

Coût net du risque

(1 025)

(1 647)

-37,8%

-30,8%*

Résultat d’exploitation

5 555

7 514

-26,1%

-24,8%*

Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence

24

15

+60,0%

+26,8%*

Gains ou pertes nets sur autres actifs

(113)

(3 290)

+96,6%

+96,6%*

Pertes de valeur des écarts d’acquisition

(338)

-

n/s

n/s

Impôts sur les bénéfices

(1 679)

(1 483)

+13,2%

+15,9%*

Résultat net

3 449

2 756

+25,2%

+28,4%*

dont participations ne donnant pas le contrôle

956

931

+2,7%

+7,1%*

Résultat net part du Groupe

2 493

1 825

+36,6%

+39,1%*

Coefficient d’exploitation

73,8%

66,3%

 

 

Fonds propres moyens

56 396

55 282

 

 

ROTE

4,2%

2,5%

 

 

Produit net bancaire

Sur l'année 2023, le produit net bancaire du Groupe est en baisse de -7,6% /2022. 

Les revenus de la Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances sont en recul de -12,9% par rapport à 2022 principalement du fait de la baisse de la marge nette d’intérêts impactée par les opérations de couverture à court terme passées avant la période de hausse des taux intervenue à partir de 2022. 

La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs présente une activité en baisse de -4,6% malgré de solides revenus à 9,6 milliards d’euros sur 2023. Les revenus des Activités de Marché et Services aux Investisseurs sont en baisse de -6,3% par rapport à 2022 du fait d’un effet de base défavorable par rapport à une année 2022 record dans les activités de marché. Les activités de Financement et Conseil extériorisent des revenus élevés de 3 341 millions d’euros, en léger retrait de -1,4% en 2023 par rapport à 2022.

Les revenus dans la Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing progressent de +4,5% /2022 portés par un niveau d'activité stable dans la Banque de détail à l'international malgré la cession des activités en Russie et une forte croissance dans les activités de Services de Mobilité et de Leasing (+9,3%) suite à  l'intégration de LeasePlan au sein d'ALD.

Les revenus de la Gestion Propre sont de EUR -1 066 millions en 2023 par rapport à EUR -302 millions en 2022 du fait notamment de l'impact du débouclement des couvertures sur les opérations de financement TLTRO et d'éléments non récurrents.

Frais de gestion

Sur 2023, les frais de gestion sont de 18 524 millions d’euros, en hausse modérée de +2,9% /2022. Ils intègrent 617 millions d’euros liés à l’intégration des activités de LeasePlan et 730 millions d’euros de charges de transformation. A périmètre constant, ils sont en hausse très mesurée de +0,3% malgré le contexte inflationniste.

Coût du risque

En 2023,  le coût du risque s’élève à 17 points de base.

Le Groupe dispose à fin décembre d’un stock de provisions sur encours sains de 3 572 millions d’euros, en baisse de -197 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2022 en lien notamment à la forte baisse de l’exposition off-shore russe.

Le taux brut d’encours douteux s’élève à 2,9%(1) au 31 décembre 2023. Le taux de couverture des encours douteux du Groupe est d’environ 80%(2)au 31 décembre 2023 (après prise en compte des garanties et des collatéraux).

Au 31 décembre 2023, le Groupe a fortement réduit son exposition offshore russe à environ 0,9 milliard d’euros (Exposure at Default) par rapport à 1,8 milliard d’euros au 31 décembre 2022 (-50%). L’exposition maximale à risque est estimée à environ 0,3 milliard d’euros avant provisionnement et l’encours total de provisions s’élève à 0,2 milliard d’euros à fin 2023. L’exposition résiduelle onshore est marginale à environ 15 millions d’euros, elle est liée à l’intégration en cours d’année des activités de LeasePlan en Russie. 

Résultat d’exploitation

Le résultat d'exploitation comptable est de 5 555 millions d'euros en 2023 contre 7 514 millions d'euros en 2022 (-26,1%).

Pertes de valeur des écarts d'acquisition

En 2023, l’écart d’acquisition sur les activités africaines, du bassin méditerranéen et d’outre-mer ainsi que celui lié aux activités de Financement d’Equipement ont été dépréciés pour un montant total d’environ -340 millions.

Résultat net part du Groupe

Le résultat net part du Groupe pour 2023 est de 2,5 milliards d’euros et le ROTE s’établit à 4,2%.

2.3Activité et résultats des métiers

2.3.1Résultats par métier

(En M EUR)

Banque de détail 
en France, 
Banque Privée 
et Assurances

Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs

Banque de détail à l'international, Services de 
Mobilité et de Leasing

Hors Pôles

Groupe

2023

2022

2023

2022

2023

2022

2023

2022

2023

2022

Produit net bancaire

8 023

9 210

9 640

10 108

8 507

8 139

(1 066)

(302)

25 104

27 155

Frais de gestion

(6 708)

(6 896)

(6 787)

(6 832)

(4 765)

(3 957)

(264)

(309)

(18 524)

(17 994)

Résultat brut d’exploitation

1 315

2 314

2 853

3 276

3 742

4 182

(1 330)

(611)

6 580

9 161

Coût net du risque

(505)

(483)

(30)

(421)

(486)

(705)

(4)

(38)

(1 025)

(1 647)

Résultat d’exploitation

810

1 831

2 823

2 855

3 256

3 477

(1 334)

(649)

5 555

7 514

Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence

7

8

7

6

10

1

0

0

24

15

Gains ou pertes nets sur autres actifs

10

57

0

6

(11)

11

(112)

(3 364)

(113)

(3 290)

Pertes de valeur des écarts d’acquisition

0

0

0

0

0

0

(338)

0

(338)

0

Impôts sur les bénéfices

(213)

(489)

(517)

(538)

(823)

(838)

(126)

382

(1 679)

(1 483)

Résultat net

614

1 407

2 313

2 329

2 432

2 651

(1 910)

(3 631)

3 449

2 756

dont participations ne donnant 
pas le contrôle

4

1

33

36

826

730

93

164

956

931

Résultat net part du Groupe

610

1 406

2 280

2 293

1 606

1 921

(2 003)

(3 795)

2 493

1 825

Coefficient d’exploitation

83,6%

74,9%

70,4%

67,6%

56,0%

48,6%

 

 

73,8%

66,3%

Fonds propres moyens

15 449

15 592

15 426

16 176

9 707

9 670

15,814

13 844

56 396

55 282

RONE (métiers)/ROTE (Groupe)

3,9%

9,0%

14,8%

14,2%

16,5%

19,9%

 

 

4,2%

2,5%

2.4Rapport d’activité extra-financière

Moteurs de la transformation positive

Transition écologique

  • Accélérer la décarbonation
    • -Pétrole & gaz : forte accélération de la réduction
    • -80% exposition au secteur upstream entre 2019 et 2030 avec une étape intermédiaire à -50% en 2025 ;
    • -70% réduction absolue des émissions GES sur la chaîne du pétrole et de gaz d’ici 2030 (vs. 2019).
    • -Secteurs les plus émetteurs : 9 secteurs NZBA couverts sur 12. Nouveaux ojectifs fixés sur les secteurs automobile, acier, ciment, immobilier commercial, transport maritime et aluminium.
    • -Publication du rapport Climate & Alignment.
  • Renforcer les actions sur la nature
    • -Intégration des considérations liées à la nature dans le dispositif de gestion de l'impact E&S ainsi que dans l'évaluation de la matérialité.
    • -Signature d’un partenariat de cinq ans avec The Ocean Cleanup.
  • Bâtir des solutions
    • -Repenser les métiers pour accompagner les clients dans la transition.
    • -Fonds d’investissement pour la transition, les technologies vertes, la nature et l'impact de 1 milliard d’euros.
    • -Soutenir les « champions émergents ».
    • Trois investissements en 2023 : INNOENERGY – PARTECH – POLESTAR.
    • Accueil de la première promotion de start-up ESG au sein du Global Markets Incubator.

Développement des territoires

  • Accompagner les acteurs locaux
    • -Réseau SG : création d’une banque de détail fortement ancrée dans les territoires en France, avec un Directeur RSE nommé dans chaque région.
    • -Nouvelles offres : Pack Solaire, HelloWatt sur la rénovation énergétique des logements.
    • -Soutien aux femmes entrepreneures en local.
    • -Sensibilisation des acteurs locaux : Semaine de l’impact positif dans 22 villes en France.
  • Financer les infrastructures
    • -Expertise reconnue sur le financement de projet.
    • -Participation dans le fonds AFRIGREEN : financement de l’accès à l’eau et à l’éclairage en Afrique.
  • Être à la pointe de la mobilité durable
    • -Création de AYVENS, acteur de la mobilité durable.
    • -Offre Mobility-as-a-Service et mobilité multimodale.
    • -Partenariat mondial avec CHARGEPOINT, opérateur de bornes de recharge pour véhicules.
    • -Plusieurs opérations de financement des transports durables dans les économies émergentes en 2023.
  • Développer une offre sociale et inclusive
    • -Distribution de prêts étudiants avec garantie de l’État en France (BPI France).
    • -BOOST : Plateforme de services non-bancaires accessible aux jeunes.
    •  
SOC2024_URD_FR_H028_HD.png

IEA : scénario de l’agence internationale d’énergie (International Energy Agency)

Banque responsable

Employeur responsable

Permettre à chaque collaborateur de réaliser pleinement son potentiel

  • Pas de départs contraints dans le cadre de projets de transformation au sein de Société Générale en France (hors filiales).
  • +17,5% de collaborateurs engagés en 2023 dans 32 parcours de reskilling par rapport à 2022.
  • Plus de 80% de collaborateurs du Groupe ont suivi au moins une formation ESG depuis 2021.

 

Offrir un environnement de travail épanouissant, adapté et performant

  • Assurer les conditions d’une culture équitable et inclusive :
    • -renouvellement de l’Accord triennal 2023-2025 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap en France ;
    • -enveloppe de 100 millions d’euros pour réduire l’écart de rémunération entre hommes et femmes ;
    • -ambition d’atteindre au moins 35% de femmes dirigeantes d’ici 2026.
  • Veiller aux conditions d’une qualité de vie au travail respectueuse des temps de vie :
    • -signature de l’accord Qualité de Vie et des Conditions de Travail en France ;
    • -signature du nouvel accord mondial avec UNI Global Union.

 

Favoriser l’engagement et le pouvoir d’impact des collaborateurs

  • Collaboration étroite avec les réseaux de salariés engagés, qui représentent la voix des salariés : Prides&Allies, Mix&Win, WAY, DKdrés, S'engaGer.
  • 3e édition du challenge "Move for Youth"en soutien à des associations (20% des effectifs engagés).
  • Organisation de journées solidaires par le biais de la Fondation Société Générale C’est vous l’avenir.

Culture de la responsabilité

Intégrer les enjeux ESG au plus haut niveau de gouvernance

  • Direction du Développement durable rattachée à la Direction générale.

 

Création d'un Conseil Consultatif Scientifique pour enrichir la réflexion stratégique à partir d'avis d'experts sur les sujets relatifs au climat, à la nature, aux questions sociales et au développement durable.   

 

Accord de collaboration signé avec l'International Finance Corporation (IFC) visant à renforcer l'impact positif et en support aux Objectifs de Développement Durable

  •  

Veiller à la conduite des affaires de manière éthique et responsable

  • Poursuite de la démarche Culture et Conduite.
  • Mise à jour de l’offre de formation et de sensibilisation ESG du Groupe : 150 modules sur six thématiques.
  • Large déploiement des ateliers sur la Fresque du climat d’ici fin 2024.

 

Gérer les risques d’origine ESG et piloter les engagements volontaires

  • Membre fondateur de groupes de travail internationaux sur la décarbonation.
  • Mise à jour des politiques sectorielles sur le Pétrole & Gaz et sur les centrales thermiques.
SOC2024_URD_FR_H029_HD.png

L’action du Groupe est guidée par sa raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ».

En 2023, sous l’impulsion de la nouvelle équipe de Direction générale, le Groupe a résolument placé ses ambitions ESG au cœur de sa stratégie et a annoncé dans son plan stratégique à horizon 2026 une série d’initiatives pour accélérer sa contribution à la transition environnementale et, plus largement, aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Dans ce cadre, le Groupe a annoncé son ambition d’être une banque européenne de premier plan robuste et durable, de se positionner en leader de l’ESG et de renforcer la culture de la performance et de la responsabilité. L’ESG est un impératif et fait partie des critères utilisés dans la gestion des activités du Groupe.

Société Générale est signataire fondateur des Principes pour une Banque responsable (PRB) de l’UNEP-FI.

Le Groupe a annoncé au second semestre 2023 une accélération de la décarbonation de ses activités mettant en avant les mesures suivantes :

  • forte accélération de l’objectif de réduction de l’exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz. Cet objectif est assorti d’une cible de réduction absolue des émissions de gaz à effet de serre sur toute la chaîne des activités de pétrole et de gaz ;
  • nouveaux objectifs de décarbonation concernant les secteurs de l’acier, de l’automobile, du ciment, de l'aluminium, et de l'immobilier commercial venant compléter le processus d’alignement des financements du Groupe avec les trajectoires Net Zéro en 2050. 

Le Groupe a annoncé également un investissement plus fort dans le développement de solutions et partenariats innovants pour générer davantage d’impact et de développer le plus en amont possible son positionnement vis-à-vis des acteurs émergents et des nouveaux marchés :

  • lancement à venir d’un nouveau fonds d’investissement pour la transition d'un milliard d’euros comprenant un volet d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros. Ce fonds vise à soutenir les acteurs de la transition, les technologies vertes, les solutions fondées sur la nature et des projets de finance à impact ;
  • poursuite de la mise en place des partenariats clés, notamment avec l’International Finance Corporation, membre du groupe Banque Mondiale ;
  • création prévue d’un comité scientifique consultatif pour enrichir la réflexion stratégique à partir d’avis d’experts et d’une vision à long terme, notamment sur les sujets relatifs au climat, à la nature, aux questions sociales et au développement durable.

Être un employeur responsable et enraciner une culture de la responsabilité sont des priorités pour le Groupe. Lors de son plan stratégique, le Groupe a annoncé :

  • un nouvel objectif d’avoir au moins 35% de femmes dirigeantes au niveau mondial d’ici à 2026 (Top 250) ;
  • une allocation de 100 millions d’euros à la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes.

Le Groupe a conduit en 2023 son 30e Plan Mondial d’Actionnariat Salarié.

Le Groupe décline son ambition RSE sur quatre axes stratégiques. Deux de ces axes concernent ses activités : accompagner les clients dans leur transition écologique et contribuer positivement au développement des territoires. Deux autres constituent le socle d’une banque responsable visant à être un employeur responsable et à développer une culture de responsabilité dans l’ensemble de ses métiers.

Le Groupe s’est fixé un objectif de contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros en matière de financements durables sur la période 2022-2025. Cette cible regroupe les obligations durables, les opérations de Sustainable and Positive Impact Finance (SPIF), les mandats de conseil sur des opérations de SPIF, les Sustainability Linked Loans et les garanties ainsi que le financement et la location longue durée de véhicules électriques. Elle engage l’ensemble des activités du Groupe au service des enjeux environnementaux et sociaux. À fin 2023, le Groupe a contribué pour plus de 250 milliards d’euros à cette cible.

Afin d’opérer les changements rendus indispensables par le contexte actuel, le Groupe poursuit sa transformation à travers la démarche interne « Construire ensemble », visant à engager tous les métiers dans une trajectoire de transformation et à promouvoir une culture ESG dans l’ensemble du Groupe. Cette démarche s’articule autour des trois thématiques suivantes :

  • repenser les métiers de la banque : adapter les missions des équipes afin de développer les solutions nécessaires à l’accompagnement des clients dans leur transition ;
  • mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques, les outils de pilotage et les processus du Groupe, et les décliner au niveau des lignes-métiers ;
  • renforcer l’expertise par la formation des équipes : Société Générale a déployé une offre de formation dédiée à la RSE.

Cette année le Groupe a fait émerger de nouveaux acteurs. Il s’agit d’une part de la nouvelle Banque de détail en France, issue de la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, désormais identifiée sous la marque SG : elle a pour objectif de développer une gamme complète de solutions ESG (épargne, financement conseil). Ayvens, d’autre part, est la nouvelle marque mondiale de mobilité issue de l’acquisition de LeasePlan par ALD et qui a pour objectif de devenir un acteur mondial de l’écosystème de la mobilité.

Ces nouveaux modèles résolument tournés vers l’ESG, l’annonce du plan stratégique et l’accélération des efforts de décarbonation constituent des transformations majeures. Accompagnées d’un effort de formation sans précédent et d’une volonté de faire évoluer l’ensemble des métiers du Groupe pour mieux accompagner les clients, ces avancées permettent au Groupe de participer à la construction de nouveaux standards et d’ouvrir de nouvelles frontières. Fort d’un ADN innovant et entrepreneurial, et d’une position de pionnier sur le financement de la transition énergétique, le Groupe accélère les transformations et se prépare à relever les défis grandissants sur la gestion de l’eau, l’économie circulaire, la protection et la restauration de la nature.

Cette transformation des activités permet au Groupe de se positionner pour saisir un large spectre d'opportunités à un stade où, d'une part les clients existants requièrent des solutions de plus en plus sophistiquées dans leurs parcours de transition et, d'autre part, les économies voient apparaître de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs. 

2.4.1Transition écologique : accélérer la décarbonation et accompagner les clients

Société Générale est engagé depuis plus de 20 ans dans le financement des énergies renouvelables et la finance à impact positif en tant que membre fondateur de l’initiative « Positive Impact Finance » de UNEP-FI. La Banque a développé une solide expertise et a accéléré en 2023 sa démarche d’alignement progressif des portefeuilles. Au cœur de cette démarche d’alignement, le Groupe a inscrit son ambition d’accompagner les efforts de transition de ses clients.

Conscient que la décarbonation est un défi mondial qui doit être relevé collectivement, le Groupe travaille avec ses clients, ses pairs et l’ensemble de ses parties prenantes pour accélérer la transition avec l’ambition de contribuer à construire les nouveaux standards.

Afin de promouvoir la transparence et la responsabilité, le Groupe contribue à de nombreux groupes de travail dans divers secteurs pour soutenir la recherche et le développement dans le domaine de la finance durable et de la décarbonation en développant des partenariats et en participant à des alliances au sein d’organismes d’experts tels que les Principes de Poséidon, le Conseil de l’hydrogène ou plus récemment dans des secteurs tels que l’acier, l’aviation et l’aluminium, avec comme objectif de promouvoir l’adoption de normes communes et la comparabilité entre les entreprises.

2.4.1.1Accélérer la décarbonation

Société Générale est résolument engagé dans une démarche de décarbonation volontariste. Combinée à une forte capacité d’innovation, l’expertise sectorielle de ses équipes lui permet de conforter son rôle moteur avec l’ambition d’agir en leader de la transition et du développement durable de nos économies.

Société Générale a publié en 2020 conjointement avec un groupe de banques un rapport sur l’application de la méthodologie PACTA (Paris Agreement Capital Transition Assessment) de l’institut 2Degrees Investing Initiative aux portefeuilles de crédit pour le secteur bancaire. Société Générale a rejoint la Net-Zero Banking Alliance (NZBA) de l’UNEP-FI en tant que membre fondateur en avril 2021 et s’est attelé depuis, pour les secteurs les plus carbonés définis avec NZBA, à l'alignement de ses portefeuilles de financement avec des trajectoires compatibles avec les objectifs de l'Accord de Paris sur la base de scénarios climatiques de référence et de méthodologies de mesure fondées sur la science. Le Groupe a aussi pris l’engagement d’être transparent sur l’avancée de ses efforts.

La stratégie adoptée par le Groupe pour aligner ses portefeuilles de financement se décline sur deux axes : prioriser la réduction volontariste de son empreinte CO2 absolue sur les énergies fossiles et définir une trajectoire de réduction de l’intensité carbone des portefeuilles dans les autres secteurs.

L’année 2023 marque une étape importante avec l’annonce d’une accélération des efforts d’alignement. Après avoir largement exécuté son retrait du secteur du charbon thermique (cible de réduction à zéro de l’exposition en 2030 dans les pays de l’UE et de l’OCDE, et en 2040 pour le reste du monde) et atteint en avance sa première cible de réduction (fixée à -20% d'ici à 2025) de son exposition au secteur de la production de secteur et de gaz, le Groupe se fixe de nouveaux objectifs, avec une volonté de s’aligner sur des scénario 1,5 °C (5) low overshoot de référence.

Objectifs sur le secteur du pétrole et du gaz

Le Groupe a annoncé une forte accélération de l’objectif de réduction de l’exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz : la cible fixée de -80% d’ici à 2030 par rapport à 2019, avec une étape intermédiaire de -50% en 2025, est l’une des plus volontaristes parmi les acteurs bancaires mondiaux.

Cet objectif est complété par une nouvelle cible de réduction absolue de l’empreinte carbone sur toute la chaîne de valeur du pétrole et du gaz de -70% d’ici à 2030 par rapport à 2019 (la cible était auparavant de -30%), deux fois plus ambitieuse que le scénario Net Zero Emissions de l’IEA.

La définition de ces trajectoires NZBA a également conduit le Groupe à remettre à jour sa politique sectorielle Pétrole et Gaz. Ainsi, Société Générale cessera de fournir des services de financement et de conseil aux projets de nouveaux champs de production de pétrole et de gaz et sort du financement des acteurs privés spécialisés de la filière amont du pétrole et du gaz, gérant ces expositions en extinction. En parallèle, le Groupe renforce sa démarche d’engagement sur sa stratégie climatique avec les clients du secteur énergétique.

Nouvelles cibles NZBA

Secteur automobile : réduction de l’intensité moyenne des émissions de carbone du secteur automobile (constructeurs automobiles, sur leurs ventes annuelles et sur la phase d’usage du véhicule) à 90 g de CO2 équivalent par km parcouru par véhicule d’ici à 2030 par rapport à 2021 (184 g CO2e/v-km), soit une réduction de 51% de l’intensité des émissions.

Secteur de l’acier : objectif d’un score d’alignement(6) à 0 d’ici à 2030, correspondant à l’alignement du portefeuille des producteurs d’acier avec la trajectoire du scénario NZE (Net Zero Emissions) de l’Agence Internationale de l’Énergie.

Secteur du ciment : réduction de l’intensité carbone du secteur de la production de ciment à 535 kg de CO2 équivalent par tonne de ciment d’ici à 2030 par rapport à 2022 (671 kg CO2e/t ciment), soit une réduction de 20% de l’intensité des émissions par rapport à 2022.

Secteur de l’immobilier commercial : cible sur l’intensité carbone du secteur de l’immobilier commercial de 18 kg CO2e/m2 en 2030 (basé sur la composition actuelle du portefeuille du Groupe) vs. 49 kg CO2e/m2 en 2022, soit une réduction de 63% par rapport à 2022.

Secteur aluminium : cible sur l'intensité carbone du secteur de production d'aluminium à 6 tonnes de CO2 équivalent par tonne d'aluminium d'ici à 2030 vs. 8 tonnes de CO2 e/t en 2022, soit une réduction de 25% par rapport à 2022.

Secteur du transport maritime : objectif de score d'alignement des Principes de Poseidon à 15% d'ici à 2030 qui se traduit par une baisse de 43% en intensité (Annual Efficiency Ratio) par rapport à 2022. 

Confirmation de la cible sur le secteur de la production d’électricité

Le Groupe maintient son objectif de réduction de l’intensité carbone du secteur de la production d’électricité à 125 g de CO2 par kWh d’ici à 2030 vs. 221 g de CO2 par kWh en 2019, soit une réduction de 43%. 

Ayant à ce stade fixé des objectifs sur neuf secteurs, le Groupe poursuit ses travaux sur d’autres secteurs, à savoir l’aviation, l’immobilier résidentiel et l’agriculture. Société Générale a publié en décembre 2023 un rapport Climate and Alignment présentant l’avancée de ses travaux en tant que membre de la Net Zero Banking Alliance (ce rapport est disponible uniquement en anglais : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/climate-and-alignment-report.pdf).

2.4.1.2Accompagner les clients dans leur transition écologique

Le financement de la décarbonation de nos clients est un défi primordial qui engendre des besoins d’investissement inédits. L’Agence Internationale de l’Énergie (IAE) évalue à 100 trilliards de dollars à horizon 2050 les investissements liés à l’énergie seule. La décarbonation des économies engendre des besoins d’investissements colossaux à mener souvent simultanément sur l’ensemble des chaînes de valeur. Elle requiert de ce fait aussi une intelligence collective et un effort de co-construction.

Le Groupe intègre la dimension ESG dans la stratégie de l’ensemble des métiers et fait de l’accompagnement des clients dans la transition une priorité.

Souhaitant accélérer son investissement dans le développement de solutions et partenariats innovants pour générer davantage d’impact, le Groupe a annoncé en septembre 2023 le lancement d’un fonds d’investissement pour la transition de 1 milliard d’euros, comprenant un volet d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros. Ce fonds vise à soutenir :

  • des technologies vertes et les acteurs de la transition ;
  • des projets à impact en cohérence avec l’ambition de contribuer aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ;
  • des solutions fondées sur la nature et contribuant à la préservation de la biodiversité.
Repenser les métiers de la banque

Le Groupe intègre la dimension ESG dans la stratégie de l’ensemble de ses métiers. Ces derniers adaptent leur modèle et développent une offre pour répondre aux nouveaux besoins des clients.

L’offre bancaire est progressivement élargie, avec l’objectif d’adresser les besoins de l’ensemble des clients, quelle que soit leur taille, et de les accompagner dans leur transition. Ces offres s’adressent à tous les types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de financement et d’investissement mais aussi dans l’offre de services financiers.

Au sein des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, le Groupe a développé un programme interne pour faire évoluer son offre, accélérer la montée en expertise de ses équipes et co-construire avec ses clients des solutions innovantes et adaptées à leurs enjeux de transition. Fédérant plus de 400 professionnels, le programme favorise l’échange d’expertise entre professionnels sur différents secteurs afin de développer une vision plus globale des enjeux auxquels les clients ont à répondre. Il permet aussi d’intensifier l’approche sur les nouvelles chaînes de valeur et de renforcer la compréhension des modèles d’affaires de leaders émergents. Il a développé en 2023 une méthodologie d’évaluation de la maturité des clients sur la transition avec un outil permettant d’identifier les opportunités qui en ressortent. Fondée sur une analyse sectorielle combinée à une évaluation de la trajectoire de décarbonation et de transition du client, l’outil apporte un appui dans l’identification des opportunités que la transition de l’entreprise représente. Cet outil est en cours de déploiement.

Le programme a permis des avancées significatives avec des opérations emblématiques en conseil et financement dans le secteur de l’électricité (financement de la première interconnexion frontalière entre l’Allemagne et le Royaume-Uni), le financement d’énergies vertes (E-fuels au Chili et aux États-Unis), de l’hydrogène bas carbone, des métaux rares (projets de cuivre-nickel les moins coûteux et les moins polluants au monde en Australie).

La nouvelle Banque de détail en France, SG, issue de la fusion des réseaux du Société Générale et du Crédit du Nord, est résolument tournée vers l’ESG et organisée pour accompagner ses clients dans la transition. Elle place les enjeux RSE au cœur de son nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, à travers des choix nouveaux en matière d’organisation, avec notamment la mise en place de Directeurs RSE dans chaque région.

Le Groupe apporte à ses clients une expertise pointue dans ce domaine et enrichit l’offre complète de financements et services proposés pour accompagner la transition à travers des partenariats avec des acteurs innovants.

2.4.1.3Mettre en place un écosystème innovant

Société Générale s’est engagé dans le développement d’un écosystème visant à favoriser l’innovation pour développer ses métiers et servir ses clients. Convaincu que l’innovation est un levier pour la finance durable, le Groupe soutient les entreprises innovantes à travers plusieurs incubateurs, investit dans les champions de demain et noue des partenariats permettant de proposer des solutions innovantes à ses clients. Le lancement du nouveau fonds d’investissement pour la transition, la nature et l’impact permettra de renforcer cette capacité à identifier et soutenir les acteurs innovants et « champions émergents ».

Le Groupe propose plusieurs plateformes d’incubation dont le Global Markets Incubator (GMI). Le GMI de la Direction des marchés de capitaux aide des start-ups et des entrepreneurs à adapter et implémenter des solutions innovantes dans les marchés de capitaux, tout en renforçant son soutien à l’univers des Fintechs. En 2023 le Groupe a doublé le nombre de participants et accueilli sa première promotion de startups engagées sur les thématiques de durabilité, pour soutenir ses engagements et développer son offre aux clients entreprises, institutions financières et investisseurs privés, qui bénéficieront de ces solutions innovantes adaptées à leurs objectifs ESG. À travers ces expériences d’incubation, le Groupe peut progresser sur les enjeux de durabilité et enrichir son offre à partir des produits et solutions développées par les startups.

En France, l’incubateur de la banque de détail, SG Planète A, dédié aux startups à impact, poursuit son développement avec l’accueil d’une troisième promotion au sein de l’incubateur implanté à Lille.

Le Groupe ouvre de nouvelles frontières par le soutien de champions de l’économie bas carbone et des nouvelles technologies. Société Générale a réalisé de nouveaux investissements majeurs en 2023.

La Banque est entrée au capital de l’EIT InnoEnergy. L’objectif de ce partenariat stratégique est d’accompagner la croissance de nouveaux champions industriels et accélérer la transition énergétique en soutenant le développement des 200 startups actuellement en portefeuille dont Verkor, GravitHy, Holosolis ou FertigHy. Société Générale les accompagnera dans leur croissance en leur offrant sa gamme complète de services de financement et conseil, ainsi qu’un accès privilégié à son propre écosystème de clients et d’investisseurs.

En 2023, Société Générale investit dans le fonds Polestar, le seul fonds de dette privée en Europe dédié à l’économie circulaire. Il accompagne les entreprises néerlandaises de taille intermédiaire innovantes dans la construction de leurs premières usines de valorisation des déchets organiques, plastiques, chimiques, textiles, métalliques, etc.

Cette année, le Groupe intègre le pool d’investisseurs accompagnant Partech qui lance son premier fonds de growth impact avec un objectif cible de 300 millions d’euros. Le fonds prévoit d’investir dans une quinzaine de champions européens. Partech Impact accompagnera le passage à l’échelle des solutions innovantes qui répondent aux défis d'ordre climatique et social.

Enfin, le Groupe a pris des participations dans les sociétés namR, acteur innovant dans le domaine de la donnée au service de la transition écologique des bâtiments et des territoires, et Qarnot, pionnier dans la réutilisation de la chaleur fatale des data centers. Ces investissements s’inscrivent dans le prolongement de partenariats déjà en place avec ces acteurs engagés dans la mise en place de solutions innovantes.

2.4.1.4Contribuer à la préservation de la biodiversité

Contribuer à préserver la biodiversité fait partie des engagements du Groupe en faveur de la transition écologique. En tant que signataire de l’alliance Act4nature international* Société Générale a mis à jour des objectifs concrets et mesurables pour l’ensemble du Groupe en faveur de la biodiversité.

Le Groupe participe par ailleurs à plusieurs alliances internationales (Taskforce for Nature-related Financial Disclosures, Science-Based Targets Network et Finance for Biodiversity Pledge), ce qui lui permet de progresser continuellement dans sa compréhension des enjeux liés à la nature, et de contribuer à travers l’échange de bonnes pratiques au renforcement collectif des expertises sur le sujet.

En 2023, le Groupe a réalisé un premier exercice de cartographie des secteurs financés en fonction de la sévérité de leurs impacts et de leurs dépendances, et a développé un indicateur de vulnérabilité financière des secteurs, fondé sur l’évaluation des risques physiques et de transition liés à la nature. Ces deux exercices ont permis d’initier une démarche d’évaluation des impacts, dépendances et risques liés à la nature qui sera approfondie dans les prochains mois. Les engagements en faveur de la biodiversité sont par ailleurs déclinés dans les politiques sectorielles du Groupe qui définissent des domaines d’exclusion pour protéger la nature. Le Groupe inclut désormais un volet biodiversité dans l’évaluation environnementale et sociale de ses clients avec l’objectif d’avoir couvert 100% des clients de la Banque de Financement et d’Investissement d’ici à fin 2024. Le guide d’entretien E&S pour les PME intègre désormais les enjeux liés à la biodiversité. Un programme de formation accompagne ces initiatives afin d’assurer une bonne compréhension des équipes sur le sujet (déploiement de modules de formation dédiés).

Société Générale soutient aussi l’innovation dans ce domaine : la start-up REGROW, qui travaille sur le développement de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, est accompagnée cette année par l’incubateur Société Générale.

Enfin, le soutien de solutions fondées sur la nature fait partie des objectifs du fonds d’investissement pour la transition de 1 milliard d’euros dont la création a été annoncée en 2023.

En 2023, le Groupe a fait partie des sponsors de la Journée dialogue Entreprises Finance sur la Nature organisée par l’association Entreprises pour l’Environnement* (EpE).

En complément le Groupe a signé la Charte Éco d’eau*, initiative visant à rassembler l’ensemble des acteurs – citoyens, pouvoirs publics, entreprises, associations – autour des actions à mener pour préserver la ressource commune qu’est l’eau.

2.5Nouveaux produits ou services importants lancés

2.5.1Société Générale Assurances et Tikehau Capital lancent une solution d’investissement innovante contribuant à la réduction des gaz à effet de serre

Communiqué de presse du 7 février 2023

Société Générale Assurances et Tikehau Capital, gestionnaire d’actifs alternatifs, annoncent un partenariat pour le lancement de SG Tikehau Dette Privée. Ce support en unités de compte inédit sur le marché français offre aux investisseurs particuliers l’opportunité de financer des entreprises non cotées françaises et européennes sélectionnées tout en soutenant la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.

Source de financement alternative au prêt bancaire traditionnel et à l’émission d’obligations sur les marchés financiers, la dette privée est une méthode de financement de plus en plus utilisée par les entreprises non cotées pour soutenir leur croissance. Initialement réservée à des investisseurs institutionnels, cette stratégie d’investissement est désormais accessible aux investisseurs particuliers à travers ce support innovant.

Le support permet d’investir dans la dette de PME et ETI françaises et européennes avec un fort ancrage territorial, pour les accompagner dans leur développement (croissance, acquisition, déploiement international…).

En finançant uniquement des entreprises prenant l’engagement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, SG Tikehau Dette Privée présente une stratégie bas carbone ambitieuse, alignée sur les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le Climat(7).

Par ailleurs, afin de peser concrètement sur la politique environnementale des entreprises :

  • chaque entreprise financée doit s’engager dans une trajectoire de décarbonation sur la base de la méthodologie de référence SBTi(8) proposant une application concrète de l’Accord de Paris.

Pendant toute la durée de financement, un audit indépendant évaluera annuellement le respect de cette trajectoire et modulera, en fonction des résultats, les conditions de financement accordées à l’entreprise.

Distribuée aujourd’hui par Société Générale Private Banking France, cette unité de compte Article 8 (SFDR)(9) sera disponible pendant 24 mois sur les contrats d’Assurance Vie assurés par Société Générale Assurances. SG Tikehau Dette Privée est un FCPR(10) qui offre un accès facilité à des actifs de qualité institutionnelle à partir de 5 000 euros avec un niveau de risque de 4 sur 7 (SRI(11)). Sa durée de vie est de 10 ans mais le capital investi sur le support en unités de compte est disponible à tout moment grâce à une liquidité assurée par Société Générale Assurances.

« Nous sommes très heureux de ce partenariat avec Société Générale qui souligne notre position de pionnier dans la dette privée et dans le financement durable. Il est primordial que le secteur de la gestion d’actifs tienne son rôle dans le fléchage de l’épargne française vers le financement des entreprises et de l’économie réelle. Contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Paris est une priorité de notre feuille de route : il est important pour Tikehau Capital de prendre part au lancement d’innovations favorisant la réduction des émissions de gaz à effets de serre des entreprises tout en leur apportant un financement pour accompagner leur croissance. » déclare Antoine Flamarion, co-fondateur de Tikehau Capital.

« En s’appuyant sur l’expertise de Tikehau Capital, Société Générale Assurances continue d’enrichir son offre d’épargne. Cette solution d’investissement innovante et liquide permettra à nos clients d’investir dans une sélection d’une cinquantaine d’entreprises et marque une nouvelle étape dans notre volonté de démocratiser l’accès aux actifs réels. Le lancement de ce support inédit est, en outre, une nouvelle illustration de notre volonté d’agir concrètement en faveur de la transition écologique et du développement des territoires. Nos ambitions de développement sont fortes, compte tenu du positionnement résolument engagé de cette offre en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » ajoute Philippe Perret, Directeur général de Société Générale Assurances.

2.6Analyse du bilan consolidé

Actif

(En M EUR)

31.12.2023

31.12.2022 R

Caisse et banques centrales

223 048

207 013

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

495 882

427 151

Instruments dérivés de couverture 

10 585

32 971

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

90 894

92 960

Titres au coût amorti

28 147

26 143

Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

77 879

68 171

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

485 449

506 635

Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

(433)

(2 262)

Actifs des contrats d'assurance et de réassurance

459

353

Actifs d'impôts

4 717

4 484

Autres actifs

69 765

82 315

Actifs non courants destinés à être cédés 

1 763

1 081

Participations dans les entreprises mises en équivalence

227

146

Immobilisations corporelles et incorporelles

60 714

33 958

Écarts d'acquisition 

4 949

3 781

Total

1 554 045

1 484 900

2.7Politique financière

L’objectif de la politique financière du Groupe est d’optimiser l’utilisation des fonds propres pour maximiser le rendement à court et long terme pour l’actionnaire, tout en maintenant un niveau des ratios de capital (ratios Common Equity Tier 1, Tier 1 et Ratio Global) cohérent avec le statut boursier du titre et le rating cible du Groupe.

Le Groupe a lancé un effort important d’adaptation depuis 2010, tant par l’accent mis au renforcement des fonds propres qu’à une gestion stricte des ressources rares (capital et liquidité) et au pilotage rapproché des risques afin d’appliquer les évolutions réglementaires liées au déploiement des nouvelles réglementations « Bâle 3 ».

2.7.1Capitaux propres du Groupe

Au 31 décembre 2023, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66,0 milliards d’euros, l’actif net par action à 71,45 euros et l’actif net tangible par action à 62,71 euros selon la méthodologie présentée dans le chapitre 2 du présent Document d’enregistrement universel, en page  2.3.6.

Les capitaux propres comptables incluent 9,1 milliards d’euros de titres super-subordonnés.

Au 31 décembre 2023, Société Générale détient au total (de manière directe et indirecte) 6,7 millions d’actions Société Générale, soit 0,84% du capital (hors actions détenues dans le cadre des activités de trading). 

Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011 avec un prestataire de services d’investissement externe, Société Générale a acquis, en 2023, 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions d'euros et a cédé 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions d'euors. Le contrat de liquidité conclu avec ce prestataire de services d’investissement externe a par ailleurs été temporairement suspendu pendant toute la période de rachat d’actions, à savoir du 02 janvier au 17 février 2023, puis du 07 août au 22 septembre 2023.

Les informations relatives au capital et à l’actionnariat du Groupe sont disponibles dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement universel (page  Action, capital et éléments juridiques).

2.8Principaux investissements et cessions effectués

Le Groupe a poursuivi une politique d’acquisitions et de cessions ciblées conforme à ses objectifs stratégiques et ses ambitions financières.

Métier

Description des investissements

Année 2023

 

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Acquisition de LP Group B.V. holding de LeasePlan Corporation N.V. un des leaders mondiaux de la location longue durée.

Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs

Prise de participation minoritaire dans EIT InnoEnergy, société d’investissements, principal moteur d’innovation européen dans le domaine de l’énergie durable.

Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances

Prise de participation majoritaire dans PayXpert, Fintech spécialisée dans les services de paiements.

Année 2022

 

 

Aucune acquisition finalisée en 2022.

Année 2021

 

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Acquisition de Fleetpool, leader des solutions de location de flotte de moins d’un an en Allemagne.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Acquisition de la filiale spécialisée dans la LLD de Banco Sabadell (Bansabadell Renting) et mise en place d’un accord exclusif de distribution en marque blanche avec Banco Sabadell.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Prise de participation de 17% par ALD dans la start-up Skipr, spécialiste du Mobility as a Service.

Métier

Description des cessions

Année 2023

 

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Cession de trois filiales ALD (Irlande, Norvège et Portugal) et de trois filiales LeasePlan Corporation N.V. (République Tchèque, Finlande et Luxembourg)  dans le cadre de l’acquisition de LP Group B.V.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Cession de la participation de SG dans Société Générale Congo.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Cession de la totalité de la participation du Groupe dans ALD Automotive en Russie.

Année 2022

 

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Cession de la totalité de la participation du groupe Société Générale dans Rosbank et de la participation de Sogecap (81%) dans deux JV co-détenues avec Rosbank (Société Générale Strakhovanie LLC et Société Générale Strakhovanie Zhizni LLC).

Hors Pôles

Ouverture du capital (5%) de Treezor à Master Card en complément d’un partenariat industriel.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et de Leasing

Cession d’une participation minoritaire dans l’agence allemande d’évaluation de crédit Schufa.

Année 2021

 

Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs

Cession de Lyxor, spécialiste européen de la gestion d’actifs.

2.9Acquisitions en cours et contrats importants

2.9.1Financement des principaux investissements en cours

Les investissements en cours seront financés par les modes de financement habituels et récurrents du Groupe.

2.10Propriétés immobilières et équipements

La valeur brute totale des immobilisations corporelles du groupe Société Générale s’élève au 31 décembre 2023 à 83 milliards d’euros. Elle comprend la valeur des terrains et constructions pour 5,3 milliards d’euros, de droits d’utilisations pour 3,6 milliards d’euros, des actifs de location simple des sociétés de financement spécialisés pour 67,4 milliards d’euros, des immeubles de placement pour 0,7 milliard d’euros (principalement liés aux activités d'assurance) et des autres immobilisations corporelles pour 5,9 milliards d’euros. 

La valeur nette des immobilisations corporelles d’exploitation, des immeubles de placement du groupe et du droit d’utilisation de la Société Générale s’élève à 57,1 milliards d’euros, soit seulement 3,7% du total de bilan consolidé au 31 décembre 2023.

De fait, par la nature des activités de Société Générale, les propriétés immobilières et les équipements représentent peu à l’échelle du Groupe. 

2.11Événements postérieurs à la clôture

Aucun

2.12Déclaration relative aux événements post-clôture

Depuis la fin du dernier exercice, il n’est survenu aucun autre changement significatif de la performance financière du Groupe que ceux décrits dans le présent Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 11 mars 2024.

2.13Informations relatives aux implantations et activités au 31 décembre 2023

L’article L. 511-45 du Code monétaire et financier modifié par l’ordonnance n° 2014-158 du 20 février 2014 impose aux établissements de crédit de publier des informations sur leurs implantations et leurs activités, incluses dans leur périmètre de consolidation, dans chaque État ou territoire.

Société Générale publie ci-dessous les informations relatives aux effectifs et informations financières par pays ou territoires.

La liste des implantations est publiée dans la Note 8.4 des notes annexes aux états financiers consolidés.

Pays

Effectifs*

PNB*

Résultat avant impôt sur bénéfices*

Impôts sur les bénéfices*

Impôts sur les bénéfices différés*

Autres taxes*

Subventions*

Afrique du Sud

-

0

-

-

-

(0)

-

Algérie

1 653

192

86

(25)

3

(6)

-

Allemagne

3 305

1 335

594

(165)

(42)

(4)

-

Arabie saoudite

5

(0)

0

(0)

(0)

(0)

-

Australie

76

48

8

(5)

1

(1)

-

Autriche

235

47

19

(3)

(2)

(1)

-

Biélorussie

-

1

1

(0)

0

-

-

Belgique

645

213

114

(41)

11

(1)

-

Bénin

122

26

11

(2)

(2)

(1)

-

Bermudes(1)

-

5

5

-

-

-

-

Brésil

451

105

58

(11)

(19)

(3)

-

Bulgarie

38

7

5

(0)

0

-

-

Burkina Faso

284

46

6

(3)

2

(4)

-

Cameroun

655

150

58

(23)

2

(3)

-

Canada

585

42

25

(5)

(0)

(0)

-

Chili

41

3

(0)

-

0

(0)

-

Chine

250

61

23

(3)

(0)

(0)

-

Colombie

32

(0)

(2)

(0)

(3)

(0)

-

Congo

-

28

5

(3)

(0)

(1)

-

Corée du Sud

103

109

39

1

(12)

(3)

-

Côte d’Ivoire

1 515

371

191

(40)

(1)

(6)

-

Croatie

60

15

11

(2)

(0)

(0)

-

Danemark

276

80

38

(0)

(7)

-

-

Émirats arabes unis

64

33

15

-

-

(0)

-

Espagne

1 166

464

253

(61)

(4)

(4)

-

Estonie

14

3

2

(0)

-

(0)

-

États-Unis d’Amérique

1 980

1 906

649

(162)

(60)

(9)

-

Finlande

125

50

31

(4)

0

-

-

France

54 234

10 106

(1 597)

110

(139)

(1 317)

-

Ghana

530

92

44

(20)

(0)

(0)

-

Gibraltar

38

17

3

-

(0)

-

-

Grèce

266

44

25

0

(3)

(0)

-

Guinée

296

95

55

(17)

(2)

(2)

-

Guinée équatoriale

230

22

7

1

-

(1)

-

Hong Kong

1 027

588

198

(26)

(1)

(1)

-

Hongrie

245

41

24

(4)

(0)

(1)

-

Îles Caïmans(2)

-

-

-

-

-

-

-

Île de Man

-

-

-

-

-

-

-

Île Guernesey

56

36

12

(1)

(0)

-

-

Inde(3)

11 680

134

142

(58)

1

(2)

-

Irlande

441

164

152

(14)

(2)

(0)

-

Italie

2 509

1 129

633

(98)

(65)

(3)

-

Japon

230

220

74

(25)

2

(5)

-

Jersey

182

32

12

(2)

0

-

-

Lettonie

22

4

2

(1)

-

-

-

Lituanie

12

5

4

(1)

(0)

-

-

Luxembourg

1 415

928

604

(54)

17

(24)

-

Madagascar

1 055

86

40

(9)

0

(5)

-

Malaisie

16

0

(1)

-

0

-

-

Maroc

4 020

545

227

(85)

(6)

(26)

-

Maurice

-

-

0

-

-

-

-

Mauritanie

169

36

7

(1)

0

(1)

-

Mexique

300

48

26

(21)

5

(0)

-

Monaco

296

132

59

(17)

-

(1)

-

Norvège

141

53

24

0

(7)

-

-

Nouvelle-Calédonie

344

80

41

(16)

(5)

(0)

-

Pays-Bas

2 622

(361)

(543)

(17)

172

(1)

-

Pérou

32

4

2

(2)

1

-

-

Pologne

728

148

89

(15)

(2)

(3)

-

Polynésie française

265

68

36

(19)

0

(1)

-

Portugal

401

69

37

(7)

(2)

(0)

-

République tchèque

8 012

1 551

826

(140)

(4)

(55)

-

Roumanie

8 885

795

431

(69)

(3)

(17)

-

Royaume-Uni

3 486

1 721

754

(197)

10

(11)

-

Russie, Fédération

54

21

17

(3)

(1)

(0)

-

Sénégal

920

133

54

(16)

(0)

(5)

-

Serbie

32

12

9

(2)

1

(0)

-

Singapour

222

153

5

(2)

(0)

(0)

-

Slovaquie

181

44

27

(6)

(1)

(0)

-

Slovénie

15

5

4

(1)

(0)

(0)

-

Suède

351

103

47

(8)

0

(0)

-

Suisse

599

276

66

(13)

0

(0)

-

Taïwan

44

25

1

(1)

(3)

(2)

-

Tchad

207

31

2

(2)

0

(2)

-

Thaïlande

-

(0)

(1)

-

-

-

-

Togo

29

8

3

(1)

-

(0)

-

Tunisie

1 359

160

63

(29)

1

(5)

-

Turquie

279

141

119

(0)

(38)

(0)

-

Ukraine

45

19

17

(3)

(1)

(0)

-

Total

122 200

25 105

5 128

(1 470)

(209)

(1 537)

-

*      Effectifs : Effectifs en Équivalent Temps Plein (ETP) à la date de clôture. Les effectifs des entités mises en équivalence et des entités sorties sur l’année ne sont pas retenus.

PNB (en millions d'euros) : Contribution de l’implantation au produit net bancaire consolidé en millions d’euros. Le PNB en contribution au résultat consolidé du Groupe s’entend avant élimination des charges et produits résultant d’opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. La quote-part de résultat net des entreprises mises en équivalence est enregistrée directement dans le résultat avant impôt, leur contribution au PNB consolidé est donc nulle.

Résultat avant impôt sur les bénéfices (en millions d'euros) : Contribution de l’implantation au résultat avant impôt consolidé du Groupe avant élimination des charges et produits résultant d’opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe.

Impôts sur les bénéfices (en millions d'euros) : Tels que présentés dans les comptes consolidés en conformité avec les normes IFRS et en distinguant les impôts courants des impôts différés.

Autres taxes (en millions d'euros) : Les autres taxes comprennent entre autres les taxes sur les salaires, la C3S, la CET, la contribution au FRU et des taxes locales. Les données sont issues du reporting comptable consolidé et d’informations de gestion.

Subventions publiques reçues : Sommes accordées sans contrepartie ou revêtant un caractère non remboursable, versées effectivement par une entité publique à titre ponctuel ou reconductible en vue de concourir à la réalisation d’une finalité précise.

  • ( 1 )   Le résultat de l’entité implantée dans les Bermudes est taxé en France.
  • ( 2 )   Le résultat de l’entité implantée aux îles Caïmans est taxé aux États-Unis.
  • ( 3 )   L’essentiel des effectifs présents en Inde est affecté à un centre de services partagés dont le produit de refacturation est enregistré en frais généraux et non en PNB.
(1)
Ratio calculé selon la méthodologie de l’Autorité Bancaire Européenne publiée le 16 juillet 2019.
(2)
Ratio des provisions en étape 3 et des garanties/collatéraux sur la valeur comptable brute des créances douteuses.
(3)
Hors réduction des coûts de dépréciation et PPA.
(4)
Coefficient d'exploitation d'environ 70 % en publié et au niveau SG.
(5)
Le Groupe fixe les objectifs d'alignement des portefeuilles de crédit avec une volonté  de s'aligner sur des scénarios de référence visant à limiter la hausse des températures à + 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle. Ces scénarios peuvent admettre une période de dépassement (dite "overshoot") pendant laquelle le réchauffement augmente au-delà de 1,5 °C avant de revenir à +1,5 °C en 2100. Les scénarios "low overshoot" peuvent admettre des périodes de dépassement d'environ 0,1 °C pendant plusieurs décennies.
(6)
Tel que décrit par les Sustainable Steel Principles, le score est un indicateur dérivé de l'intensité (CO2/t acier).
 
(7)
Traité international sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique visant à limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2 °C, de préférence 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel.
(8)
Science-Based Target initiative (SBTi) s’adresse aux entreprises et se fixe comme objectif de piloter une « action climatique ambitieuse » en leur proposant de faire de leur transition vers une économie bas carbone un avantage compétitif.
(9)
Le support promeut des caractéristiques environnementales et sociales (« Article 8 ») au sens du règlement européen (UE) 2019/2088 dit Sustainable Finance Disclosure (SFDR).
(10)
Fonds Commun de Placement à Risque géré par Tikehau Investment Management, une société de gestion du groupe Tikehau Capital, et exclusivement accessible au sein de contrats d’assurance vie en Unité de Compte (UC).
(11)
Synthetic Risk Indicator.
(12)
Spécialiste de la rénovation énergétique, membre du programme French Tech Green20 et soutenu par le ministère de la Transition écologique.
(13)
Société Générale-FORGE (SG-FORGE) est une filiale régulée du groupe Société Générale, agréée en tant qu’entreprise d’investissement et autorisée à fournir des services d’investissement MiFID 2 sous la supervision de ACPR. La filiale est enregistrée en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’AMF. SG-FORGE fournit des services de structuration, d’émission, d’échange et de conservation d’actifs numériques.
(14)
Lien vers le cadre « Sustainable and Positive Impact Bond framework » de Société Générale.
(15)
Incluant un effet de +6 points de base au titre du phasage d’IFRS 9. Hors cet effet, le ratio CET1 est de 13,1%.

Gouvernement d’entreprise

3.1Rapport du Conseil d’administration
sur le gouvernement d’entreprise

3.1.1Gouvernance

Raison d’être

À la suite de l’adoption de la loi dite PACTE (loi n° 2019-486 du 22 mai 2019), le Conseil d’administration a, en 2019, débattu de la question de la raison d’être et en a adopté la formulation suivante : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ». Sur le plan formel, il a été décidé de ne pas inclure de raison d’être dans les statuts. En revanche, lors de son Assemblée générale extraordinaire de 2020, Société Générale a modifié ses statuts pour préciser que le Conseil détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre conformément à son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité (voir chapitre 5). En mai 2021, la première phrase du préambule du règlement intérieur du Conseil d’administration a également été modifiée en ce sens.    

Présentation de l’organisation

(Au 1er janvier 2024)

SOC2024_URD_FR_H013_HD.png

La composition du Conseil d’administration est présentée en page  Composition du Conseil d’administration, changements en 2023  du présent rapport sur le gouvernement d’entreprise. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, définissant ses attributions, est reproduit en pages  3.3 du présent Document d’enregistrement universel. Ses travaux sont rapportés en pages  Travaux du Conseil d’administration.

La composition de la Direction générale et du Comité exécutif figurent dans les sections respectives du présent rapport (voir pages  Présentation des membres de la Direction générale et  Le Comité exécutif Groupe).

Les missions des Comités transversaux et des Risques du Groupe et les principaux Comités métiers  sont décrites  dans la section 3.1.4 en page  Les principaux Comités.

Les attributions du Conseil d’administration et des différents comités du Conseil d’administration ainsi que le compte rendu de leurs travaux sont présentés en pages  Travaux du Conseil d’administration et suivantes, notamment :

Par ailleurs, le rôle du Censeur et un rapport sur ses activités sont décrits en p. Censeur.

Mode d’organisation de la gouvernance

Le 15 janvier 2015, le Conseil d’administration a décidé, conformément à l’article L. 511-58 du Code monétaire et financier, que les fonctions de Président et de Directeur général seraient dissociées à l’issue de l’Assemblée générale du 19 mai 2015. À cette date, M. Lorenzo Bini Smaghi est devenu Président du Conseil d’administration et M. Frédéric Oudéa est demeuré Directeur général jusqu’à l’Assemblée générale du 23 mai 2023. M. Lorenzo Bini Smaghi a été renouvelé comme Président du Conseil d’administration, à la suite du renouvellement de son mandat d’administrateur lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022 pour une durée égale à celle de son mandat d’administrateur, soit jusqu’à l’Assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice 2025.

Le mandat de Directeur général de M. Frédéric Oudéa ayant expiré le 23 mai 2023, celui-ci ayant indiqué ne pas souhaiter qu’il soit renouvelé, le Conseil d’administration en date du 23 mai 2023 a nommé M. Slawomir Krupa au mandat de Directeur général à la suite de sa nomination au mandat d’administrateur par l’Assemblée générale du 23 mai 2023.

M. Slawomir Krupa est assisté par deux Directeurs généraux délégués, M. Philippe Aymerich dont le mandat a été renouvelé le 23 mai 2023 et M. Pierre Palmieri nommé le 23 mai 2023.

M. Slawomir Krupa, Directeur général, assure en direct la supervision de la fonction de contrôle Risques, en plus de l’Inspection et de l’audit, de la fonction Finance, et des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs.

M. Philippe Aymerich, Directeur général délégué, a plus particulièrement en charge la supervision des ressources du Groupe, non compris les ressources humaines, le Secrétariat général, la Communication, les activités de Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances.

M. Pierre Palmieri, Directeur général délégué, a plus particulièrement en charge la supervision de la fonction de contrôle conformité, la responsabilité sociale et environnementale, les ressources humaines, les activités de Banque de détail à l’international et les services de mobilité et de leasing.

Déclaration sur le régime de gouvernement d’entreprise

Société Générale se réfère au Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP-MEDEF (ci-après « Code AFEP-MEDEF » – document disponible sur le site https://hcge.fr). En application du principe comply or explain, Société Générale précise qu’elle applique l’ensemble des recommandations du Code AFEP-MEDEF à l’exception de celle numérotée 23.1 relative à la cessation du contrat de travail du Directeur général en raison de la durée exceptionnellement longue (24 ans) de son ancienneté dans l’entreprise et des avantages qui y sont attachés (décrits en page  Suspension du contrat de travail du Directeur général et droits associés)

Le fonctionnement du Conseil d’administration et de ses comités est régi par un règlement intérieur (ci-après le « règlement intérieur »), mis à jour le 7 février 2024. Le règlement intérieur est inséré dans le Document d’enregistrement universel en pages  3.3  et les statuts de la Société sont insérés dans le Document d’enregistrement universel au chapitre  7.4 / Statuts.

3.2Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées

ERNST & YOUNG et Autres
Tour First
TSA 1444492037
Paris-La Défense Cedex
S.A.S. à capital variable
438 476 913 R.C.S. Nanterre

DELOITTE & ASSOCIÉS 
6, place de la Pyramide
92908 Paris-La Défense Cedex
S.A.S. au capital de € 2.188.160
572 028 041 R.C.S. Nanterre

Sociéte Générale 
Société anonyme 
17, cours Valmy 
92972 Paris-La Défense

Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023.

À l’Assemblée Générale de Société Générale,

En notre qualité de Commissaires aux Comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.

Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.

Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du Code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale.

Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes relative à cette mission.

Conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale

Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225-38 du Code de commerce.

3.3Réglement Intérieur du Conseil d’administration(14)

(mis à jour le 07 février 2024)

Préambule

Le Conseil d’administration représente collectivement l’ensemble des actionnaires et agit dans l’intérêt social de Société Générale (la « Société ») en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Chaque administrateur, quel que soit son mode de désignation, doit agir en toutes circonstances dans l’intérêt social de la Société.

Société Générale applique le Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées.

Établissement de crédit coté sur un marché réglementé, Société Générale est soumis aux dispositions des règlements, directives et autres textes européens applicables aux secteurs bancaire et financier, du Code de commerce, du Code monétaire et financier ainsi qu’aux recommandations ou orientations de l’Autorité Bancaire Européenne (l’« ABE ») incluses dans le droit national, de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (l’« ACPR ») et de l’Autorité des Marchés Financiers (l’« AMF »).

Le présent règlement intérieur a pour objet de définir les modalités d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’administration et de préciser les droits et obligations de ses membres (le « règlement intérieur »).

Le Conseil d’administration veille à ce que Société Générale dispose d’un dispositif de gouvernance solide comprenant notamment une organisation claire assurant un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent, des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels la Société est ou pourrait être exposée, d’un dispositif adéquat de contrôle interne, des procédures administratives et comptables saines et des politiques et pratiques de rémunération permettant et favorisant une gestion saine et efficace des risques.

Annexe 1Charte du Comité d’audit et de contrôle interne de Société Générale

Article 1Contenu de la charte

La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur.

Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité d’audit et de contrôle interne et par le Comité des risques sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes.

Annexe 2Charte du Comité des risques de Société Générale

Article 1Contenu de la charte

La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur. La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité est celle mentionnée dans le « Risk Appetite Statement » du Groupe.

Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes.

Annexe 3Charte du Comité des rémunérations de Société Générale

Article 1Contenu de la charte

La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur.

Annexe 4 Charte du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise de Société Générale

Article 1Contenu de la charte

La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur.

Article 2Rôle

Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les décisions du Conseil d’administration en matière de sélection des administrateurs, de nomination des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, de plans de succession, de composition des instances dirigeantes et de bon fonctionnement du Conseil d’administration, notamment l’application des règles de gouvernance décrites dans le règlement intérieur.

Article 3Composition

Il est composé de quatre administrateurs au moins. Deux tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise. Le Directeur général est associé, en tant que de besoin, aux travaux du comité.

Le Président du comité peut inviter les responsables des fonctions de contrôle, audit, risques et conformité, ainsi que le responsable des ressources humaines, à présenter des observations au comité, y compris hors la présence de la Direction générale.

Article 4Réunions

Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an.

Article 5Missions

Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise :

  • a )examine périodiquement et au moins une fois par an la structure, la taille, la composition et l’efficacité des travaux du Conseil d’administration au regard des missions qui lui sont assignées et soumet au Conseil d’administration toutes recommandations utiles à la réalisation de l’évaluation annuelle du Conseil d’administration et de ses membres. Cette évaluation est préparée par le comité, son Président en rend compte au Conseil d’administration. Tous les trois ans, lorsque l’évaluation est réalisée par un cabinet externe, le comité fait toute proposition pour la sélection du cabinet et le bon déroulement de l’évaluation. Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, prépare, les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la responsabilité sociale et environnementale. Il s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des compétences des administrateurs sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la responsabilité sociale et environnementale. Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis en place et les formations proposées ;
  • b )examine périodiquement les politiques du Conseil d’administration en matière de sélection et de nomination des Dirigeants mandataires sociaux, il formule des recommandations en la matière ;
  • c )est chargé de faire des propositions au Conseil d’administration pour la nomination des administrateurs, des censeurs et des membres des comités. À cet effet, il prépare les critères de sélection qui seront soumis au Conseil d’administration, propose au Conseil d’administration un objectif à atteindre en ce qui concerne la représentation équilibrée desfemmes et des hommes au sein du Conseil d’administration et élabore une politique ayant pour objet d’atteindre cet objectif(22) ;
  • d )dans l’exercice de ses missions, il s’attache à respecter l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le cadre des examens dits « fit and proper » ;
  • e )prépare et revoit, chaque année, le plan de succession des mandataires sociaux notamment en cas de vacance imprévisible, après avoir diligenté les études utiles ;
  • f )s’assure de l’existence d’une procédure de sélection de nomination pour les détenteurs de fonctions clés et il est informé de la nomination des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il a communication de leur plan de succession et en rend compte au Conseil d’administration ;
  • g )donne son avis au Conseil d’administration sur la nomination et la révocation des Directeurs des risques, de la Conformité et de l’audit, après avis :
    • -du Comité des risques pour le Directeur des risques, et
    • -du Comité d’audit et de contrôle interne pour les Directeurs de l’audit et de la conformité ;
  • h )prépare l’examen par le Conseil d’administration des questions relatives au gouvernement d’entreprise ainsi que les travaux du Conseil d’administration sur les sujets relatifs à la Culture d’entreprise. Il propose au Conseil d’administration la présentation du Conseil d’administration dans le Document d’enregistrement universel et notamment la liste des administrateurs indépendants ;
  • i )prépare les travaux du Conseil d’administration relatifs à la gouvernance des filiales afin de s’assurer du respect des principes généraux applicables au Groupe ;
  • j )prépare les travaux du Conseil d’administration en cas de révision des statuts de la Société ou du règlement intérieur du Conseil d’administration ;
  • k )Il propose au Conseil d’administration le montant global de la rémunération des administrateurs à soumettre au vote de l’Assemblée générale des actionnaires et la répartition de ce montant entre les administrateurs.

Annexe 5 Charter of the U.S. Risk Committee of the Board of Directors of Societe Generale

Mandate

The U.S. Risk Committee (« Committee » or the « USRC ») of the Société Générale (« SG » or « SG Group ») Board of Directors (« Board ») is formed in accordance with the requirements of the Enhanced Prudential Standards for Bank Holding Companies and Foreign Banking Organizations (« EPS Rules ») as promulgated by the Board of Governors of the Federal Reserve System.(23) The Committee’s mandate is to (a) review all kinds of risks, both current and future, relating to, booked in or arising from SG’s business, activities, affairs and operations in the United States, including SG’s subsidiaries, branches and representative offices in the United States (collectively, « SGUS »), (b) advise the Board on the overall strategy and the appetite regarding such risks, and (c) assist the Board when it oversees the implementation of this strategy ; and (d) oversee the adequacy and effectiveness of the SGUS Internal Audit function.

For avoidance of doubt, it is the responsibility of SG and SGUS senior management to identify and assess SGUS’ exposure to risk and escalate those risks, and planned mitigants, to the Committee. Although the Committee is responsible for overseeing the SGUS enterprise risk management function and challenging management on SGUS risk issues, it is not the sole body responsible for ensuring that SGUS’ risk management function is carried out efficiently and effectively.

Charter

The USRC is formed pursuant to Article 17.9 of the Internal Rules of the SG Board of Directors, as amended from time to time (the « Internal Rules »), which forms the USRC and this Charter forms part of and supplements the Internal Rules. Any topic not covered herein shall be governed by the Internal Rules.

Membership

The Committee is composed of the members of the SG Board’s Risk Committee (Comité des risques) and the Chair of the Board’s Audit and Internal Control Committee (Comité d’Audit et de Contrôle Interne) unless the Board has provided an exception to one or more of such members but with the bottom line that the total number of members of the USRC may not be less than four. The Committee is chaired by the Chair of the Comité des Risques. If the Committee Chair cannot be present at a meeting, he or she shall delegate the role to the Chair of the Comité d’Audit et de Contrôle Interne.

The Committee shall meet the requirements for independent membership set out in the Internal Rules and shall at all times include at least one member who meets the independence requirements set forth in the EPS Rules.

Quorum and Committee Decisions

The presence of at least a majority of the members of the Committee shall constitute a quorum. If a quorum is present, the Committee may act through the vote of a majority of the directors who are in attendance. Committee members may attend meetings in person, or by video conference or by telephone. Committee decisions may be taken absent a meeting by unanimous written consent.

Agenda and Committee Materials

The Committee shall approve an annual agenda submitted to it by the SGUS Chief Executive Officer after consultation with the SGUS Chief Risk Officer and SGUS General Counsel. The agenda for each meeting is based off the approved annual agenda, with additions and modifications as relevant issues within the USRC’s mandate arise each year. Materials for each meeting of the Committee are typically circulated to Committee members no less than five business days prior to meetings.

Meeting Frequency

The Committee may meet as often as it determines is appropriate to carry out its responsibilities under this Charter, provided that the Committee shall meet at least once per quarter. Special meetings of the Committee may be held from time to time.

Meeting Minutes

The SGUS General Counsel (or his or her designee) shall be the Secretary of the Committee and shall document the meetings. Minutes shall be circulated to the Committee members prior to the next meeting of the Committee and shall be approved at such subsequent meeting of the Committee. The official records of Committee meetings shall be maintained by the Secretary to the Board.

Roles and Responsibilities

The mandate of the Committee, including its function of challenging management, is set forth above. The Committee’s specific roles and responsibilities in fulfillment of this mandate include the following:

  • regularly receiving updates from the heads of the internal control functions (risk, compliance, internal audit) as well as the Chief Financial Officer and, as necessary, other SGUS managers;
  • at least annually, reviewing and approving the SGUS enterprise risk management framework including, but not limited to, the elements of the framework relating to liquidity risk management, and any material revisions thereto;
  • at least annually, reviewing and approving the SGUS Risk Appetite Statement, and any material revisions thereto, and reviewing any other relevant overarching policies establishing the SGUS risk management governance and risk control infrastructure as well as the processes and systems for implementing, monitoring and reporting compliance with such policies;
  • on a quarterly basis, reviewing a quarterly report from the U.S. Chief Risk Officer on risks affecting SGUS, which risks include, but are not limited to, liquidity risk. For avoidance of doubt, no member of the SG management has the right to demand changes to or veto the contents of the quarterly risk report;
  • at least annually, reviewing and approving the SGUS Liquidity Risk Policy, and any material revisions thereto;
  • at least quarterly, and more frequently if needed, conducting in camera meetings with the SGUS Chief Risk Officer with no other SG Group or SGUS personnel present. In addition, the SGUS Chief Risk Officer shall have unfettered access to the USRC should he or she need to report an issue, finding, conclusion, recommendation or analysis to the Committee;
  • at least annually, reviewing and approving the acceptable level of liquidity risk that SG may assume in connection with the operating strategies for its combined U.S. operations (liquidity risk tolerance), taking into account the capital structure, risk profile, complexity, activities, size and SG’s enterprise-wide liquidity risk tolerance of such operations;
  • at least semi-annually, reviewing information sufficient to determine whether SG’s combined U.S. operations are operating in accordance with its established liquidity risk tolerance and to ensure that such liquidity risk tolerance is consistent with SG’s enterprise-wide liquidity risk tolerance;
  • at least annually, reviewing SGUS significant business lines and products to determine whether each creates or has created any unanticipated liquidity risk and whether the liquidity risk of each is within the established liquidity risk tolerance;
  • at least annually, reviewing and approving the SGUS contingency funding plan and any material revisions thereto;
  • at least annually, reviewing the SGUS business plans, results and strategy;
  • on a regular basis, reviewing progress on all SGUS remediation projects arising from prudential supervisory issues;
  • at least quarterly, reviewing information about the SGUS corporate compliance framework, including metrics, updates and challenges;
  • at least annually, reviewing and approving the SGUS Compliance Risk Management Program Framework and any material revisions thereto;
  • serving as the ultimate oversight body over SGUS’ compliance with U.S. anti-money laundering laws, including the Bank Secrecy Act, Office of Foreign Assets Control regulations, and applicable know-your-customer requirements and, at least annually, reviewing the SGUS framework for compliance with such regulations and requirements;
  • annually, reviewing and approving the SGUS Internal Audit function (« SGIAA ») proposed annual audit plan, SGIAA charter and key performance indicators;
  • on a regular basis, reviewing reports from SGIAA relating to: the conclusions of the audit work, including the adequacy of key SGUS risk management processes, areas of higher risk, the status of issues and recommendations, root-cause analysis, and information on significant industry and institution thematic trends;
  • on a regular basis, receiving a presentation from the SGIAA Chief Audit Executive provided outside of the presence of SGUS senior management (other than the SGUS Chief Executive Officer and the SGUS General Counsel) relating to : the completion status of the annual audit plan, including any significant changes made to such plan ; updates on ongoing SGIAA remediation plans, if any ; and the results of SGIAA key performance indicators and internal and external quality assurance reviews;
  • as and when requested by SGIAA, conducting in camera meetings with the SGIAA Chief Audit Executive. In addition, the SGIAA Chief Audit Executive shall have unfettered access to the USRC should he or she need to report an issue, finding, conclusion, recommendation or analysis to the Committee;
  • at least annually : reviewing SGIAA’s annual Independent and Objectivity Assertion Presentation and SGIAA’s annual skills assessment; assessing the ability of SGIAA to operate independently and objectively ; and raising any concerns regarding SGIAA to the Group Head of Audit and the SGUS CEO; and
  • at least annually, receiving information and training on a range of topics affecting SGUS. Such topics will change from time to time but will typically include anti-bribery and corruption, liquidity risk, human resources, culture & conduct, information technology risk management ; cybersecurity, regulatory developments and litigation and enforcement developments.

Additional details on the periodicity of all the foregoing topics are set forth in the annual agenda of the Committee.

For avoidance of doubt, all SGIAA presentations referenced herein shall be made to the Committee and the SGIAA Chief Audit Executive interactions described herein shall be with the Committee. The Group Audit function shall continue to report to the Comité d’audit et de contrôle interne and may in its discretion include information in its reports about any matters relating to SGUS or SGIAA and its work.

Annex A contains a list of all documents scheduled for approval by the Committee on an annual basis. Other items may also be presented to the Committee for approval as needed.

Amendments to this charter

Amendments to this Charter shall be approved by the Committee and the SG Board after prior examination by the Nomination and Corporate Governance Committee of the Board.

Use of Advisors

The Committee may request select, retain and terminate special risk management, legal, financial, accounting, audit or other professional advisors to assist the Committee in performing its responsibilities under this Charter at the corporation’s expense, after informing the Chairman of the Board of Directors or the Board of Directors itself, and subject to reporting back to the Board thereon. Such retention shall be coordinated by the Committee Chair with the assistance of the Secretary to the Board.

Annex A: List of Items Approved by the Committee Annually

SGUS Risk Appetite Statement

SGUS Liquidity Risk Tolerance

SGUS Enterprise Risk Management Framework

SGUS Contingency Funding Plan

SGUS Liquidity Risk Policy

Annual U.S. Risk Committee Agenda

SGUS Compliance Risk Management Program Framework

SGIAA Charter

SGIAA Key Performance Indicators

SGIAA Annual Audit Plan

(1)
La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».
(2)
S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 23 mai 2023 a maintenu le nombre minimum d’actions à détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs qui avait été réhaussé le 13 mars 2019. Ces nombres sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de détention et conservation des titres Société Générale »
(3)
S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 23 mai 2023 a maintenu le nombre minimum d’actions à détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs qui avait été réhaussé le 13 mars 2019. Ces nombres sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de détention et conservation des titres Société Générale »  
(4)
Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP-MEDEF ne prend pas en compte les salariés.
(5)
L’échantillon des banques européennes comparables servant de référence tel qu’ajusté par le Conseil d’administration du 2 août 2023 applicable pour faire suite à la fusion entre UBS et Crédit Suisse intervenue en juin 2023.
 
(6)
Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511-79 du Code monétaire et financier.
(7)
Un récapitulatif historique des caractéristiques du plan annuel d’intéressement à long terme applicable aux collaborateurs du Groupe y compris les Dirigeants mandataires sociaux exécutif figure pages 129 et suivantes.
(8)
L’échantillon est déterminé le jour du Conseil d’administration décidant l’attribution du plan. À titre illustratif, l’échantillon de pairs du plan d’intéressement à long terme 2023 attribué en 2024 est composé de : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Deutsche Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit.
(9)
L’échantillon des banques européennes comparables servant de référence applicable avant la fusion entre UBS et Credit Suisse intervenue en juin 2023.
(10)
L’échantillon est déterminé le jour du Conseil d’administration décidant l’attribution du plan. L’échantillon de pairs du plan d’intéressement à long terme 2023 attribué en 2024 est composé de : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Deutsche Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit.
 
(11)
Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511-79 du Code monétaire et financier.
(12)
Pour P. Aymerich et D. Lebot, les engagements réglementés « Retraite » autorisés par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019 ont été approuvés, puis modifiés et renouvelés par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 (les 11e à 13e résolutions).
(13)
Les conventions réglementées avec F. Oudéa ont été approuvées par l’Assemblée générale du 23 mai 2017 et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 6 février 2019 (la 9e résolution). Les conventions réglementées avec P. Aymerich et D. Lebot ont été approuvées et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019 (les 11e à 13e résolutions).
(14)
Ce document ne fait pas partie des statuts de Société Générale. 
(15)
La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».
(16)
Cette qualification juridique de « Dirigeants Effectifs » est entendue uniquement au sens de la réglementation bancaire relevant du champ de compétence de la BCE et de l’ACPR. Pour Société Générale, à la date de dernière mise à jour du règlement intérieur, il s’agit du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.
(17)
Les Auditeurs de durabilité pour la certification des informations en matière de durabilité sont les Commissaires aux comptes et/ou, le cas échéant, un organisme tiers indépendant.
(18)
Société Générale applique la règle du Code AFEP-MEDEF qui exclut du calcul les administrateurs élus par les salariés et celui représentant les actionnaires salariés.
(19)
La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».
(20)
La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité se situe dans le chapitre du Document d’enregistrement universel consacré aux risques.
(21)
Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP-MEDEF ne prend pas en compte les salariés.
(22)
L’objectif et la politique des établissements de crédit, ainsi que les modalités de mise en œuvre, sont rendus publics conformément au c) du paragraphe 2 de l’article 435 du règlement (UE) n° 575/2013 du 26 juin 2013.
(23)
79 Fed. Reg. 17,240 (Mar. 27, 2014), codified at 12 C.F.R. Part 252.
 

Risques
et adéquation des fonds propres

Chiffres clés

SOC2024_URD_FR_H070_HD.png

(1) Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance. Dans la suite du  chapitre  4, sauf mention contraire, les données de RWA en 2022 ne sont pas retraitées.

4.1Facteurs de risque par catégorie

Cette section indique les principaux facteurs de risques qui pourraient, selon les estimations du Groupe, avoir un impact significatif sur son activité, sa rentabilité, sa solvabilité ou son accès au financement.

Dans le cadre du pilotage interne de ses risques, Société Générale a mis à jour sa typologie de risques. Pour les besoins de ce chapitre, ces différents types de risques ont été regroupés en six principales catégories (4.1.1 à 4.1.6), conformément à l’article 16 du règlement (UE) n° 2017/1129 dit « Prospectus 3 » du 14 juin 2017, selon les principaux facteurs de risques qui pourraient, d’après les estimations du Groupe, impacter les types de risques. Pour chaque catégorie, les facteurs de risque sont présentés sur la base d’une évaluation de leur importance, les risques majeurs étant indiqués en premier au sein de chaque catégorie.

Le schéma ci-dessous permet d’illustrer la façon dont les types de risques identifiés dans la typologie de risques ont été regroupés dans les six catégories et les facteurs de risque les impactant principalement.

SOC2024_URD_FR_H045_HD.png

4.1.1Risques liés aux environnements macroéconomiques, géopolitiques, de marché et réglementaire

4.1.1.1Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats.

Le Groupe étant un établissement financier d’envergure mondiale, ses activités sont sensibles à l’évolution des marchés financiers et à l’environnement économique en Europe, aux États-Unis et dans le reste du monde. Le Groupe exerce 40% de son activité en France (en termes de produit net bancaire au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023), 38% en Europe, 8% en zone Amériques et 14% dans le reste du monde. Le Groupe pourrait être confronté à des détériorations significatives des conditions de marché et de l’environnement économique résultant notamment de crises affectant les marchés de capitaux ou du crédit, de contraintes de liquidité, de récessions régionales ou mondiales et d’une volatilité des cours des matières premières (notamment le pétrole et le gaz naturel). D’autres facteurs peuvent expliquer ces dégradations tels que la variabilité des taux de change ou des taux d’intérêt, de l’inflation ou la déflation, des dégradations de notation, des restructurations ou des défauts des dettes souveraines ou privées, ou encore des événements géopolitiques (tels que des actes terroristes ou des conflits armés). Par ailleurs, l’apparition de nouvelles pandémies de type Covid-19 ne peut être exclue. De tels événements, qui peuvent intervenir de manière brutale et dont les effets pourraient ne pas avoir été anticipés et couverts, sont susceptibles d’affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles le Groupe évolue et d’avoir un effet défavorable significatif sur sa situation financière, son coût du risque et ses résultats.

L’environnement économique et financier est exposé à des risques géopolitiques qui s’intensifient. La guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022 provoque des tensions élevées entre la Russie et les pays occidentaux, avec des impacts sur la croissance mondiale, sur le prix de l’énergie et des matières premières, et sur la situation humanitaire, ainsi que des sanctions économiques et financières mises en place par un grand nombre de pays, notamment en Europe et aux États-Unis. La guerre entre Israël et le Hamas qui a débuté en octobre 2023 pourrait avoir des impacts similaires ou y contribuer, avec également un risque sur l’acheminement des biens et matières premières via le canal de Suez. Le Groupe continuera à analyser en temps réel l’impact global de ces crises et à prendre l’ensemble des mesures qui s’avéreraient nécessaires.

En Asie, les relations américano-chinoises, entre la Chine et Taïwan et les relations entre la Chine et l’Union européenne sont porteuses de tensions géopolitiques et commerciales, de relocalisations de production et de risques de fractures technologiques.

Après une longue période de taux d’intérêt bas, l’environnement inflationniste actuel conduit les principales banques centrales à procéder à des remontées des taux. L’ensemble de l’économie a dû s’adapter à ce régime de taux d’intérêt plus élevés. Outre l’impact sur la valorisation des actifs boursiers, les secteurs sensibles aux taux d’intérêt comme l’immobilier sont en train de s’ajuster. La Réserve Fédérale Américaine (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) devraient maintenir des conditions monétaires restrictives avant d’amorcer une baisse à partir de 2024 en constatant la décrue de l’inflation selon nos prévisions. 

Le ralentissement de l’activité pourrait générer une plus forte volatilité sur les marchés financiers et causer une baisse du cours de divers actifs entraînant potentiellement des défauts de paiement, avec des conséquences difficiles à anticiper pour le Groupe. En France, principal marché du Groupe, après la longue période de taux d’intérêt bas qui a favorisé la reprise du marché de l’immobilier, le retournement en cours de l’activité dans ce secteur a eu un effet défavorable sur la valeur des actifs et sur l’activité du Groupe, se traduisant par une baisse de la demande de prêts et une hausse des prêts non performants. Plus généralement, l’environnement de taux plus élevés dans un contexte où les dettes publiques et privées ont eu tendance à augmenter est une source supplémentaire de risque.

Compte tenu de l’incertitude générée par cette situation tant en termes de durée que d’amplitude, ces perturbations pourraient avoir un impact significatif sur l’activité et la rentabilité de certaines contreparties du Groupe en 2024.

Les récentes attaques sur des navires de marine marchande revendiquées par les Houtis dans le détroit de Bab-el-Mandeb pourraient également peser sur l’approvisionnement en gaz et en pétrole, ou sur le prix et les délais de livraison.

À plus long terme, la transition énergétique vers une économie « bas carbone » pourrait affecter les producteurs d’énergies fossiles, les secteurs d’activité fortement consommateurs d’énergie et les pays qui en dépendent.

Avec la fusion ALD/LeasePlan en 2023, le secteur automobile représente dorénavant pour le Groupe une exposition importante. Il est aujourd’hui l’objet de transformations stratégiques majeures, à la fois environnementales (part grandissante des véhicules électriques), technologiques, et concurrentielles (arrivée des constructeurs asiatiques en Europe sur les véhicules électriques) dont les conséquences peuvent générer des risques importants sur les résultats du Groupe et la valeur de ses actifs.

Concernant les marchés financiers le sujet de non-équivalence des chambres de compensation (central counterparties – CCP) au-delà de 2025 reste un point de vigilance, avec de possibles impacts sur la stabilité financière notamment en Europe et sur l’activité du Groupe. En outre, les activités de marchés de capitaux (y compris de change) et de trading de titres sur les marchés émergents peuvent être plus volatiles que dans les pays développés, et être exposées à des risques particuliers tels que l’instabilité politique et la volatilité des devises. Ces éléments pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité et les résultats du Groupe.

Les résultats du Groupe sont ainsi exposés aux conditions économiques, financières, politiques et géopolitiques des principaux marchés sur lesquels le Groupe est présent.

4.1.1.2La non-réalisation par le Groupe de ses objectifs stratégiques et financiers communiqués au marché pourrait avoir un effet défavorable sur son activité et ses résultats.

Lors du Capital Markets Day, le Groupe a présenté son plan stratégique :

  • être une banque robuste : simplifier le portefeuille d’activités, assurer une allocation et une utilisation du capital performantes, améliorer l’efficacité opérationnelle et maintenir une gestion des risques aux meilleurs standards ;
  • promouvoir les activités performantes et durables : exceller dans ce que nous choisissons de faire, être un leader de l’ESG, renforcer la culture de la performance et de la responsabilité.

Ce plan stratégique se traduit par les objectifs financiers suivants :

  • un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de Bâle IV ;
  • une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en moyenne sur 2022-2026 ;
  • une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient d’exploitation inférieur à 60% en 2026 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE comprise entre 9% et 10% en 2026 ;
  • un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net publié(1), applicable dès 2023.

Par ailleurs, le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des initiatives stratégiques déjà engagées :

  • le projet « Vision 2025 » du Groupe consiste en une revue du maillage d’agences issues de la fusion du Crédit du Nord et de Société Générale. Si son déploiement a été élaboré pour permettre une exécution maîtrisée, cette fusion pourrait toutefois avoir un effet défavorable de manière transitoire sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe. Le projet pourrait engendrer le départ d’un certain nombre de collaborateurs, nécessitant leur remplacement et des efforts de formation, générant potentiellement des coûts supplémentaires. La fusion pourrait également conduire à la perte d’une partie de la clientèle, avec pour conséquence une perte de revenus ;
  • les Services de Mobilité et de Leasing s’appuieront sur l’intégration complète de LeasePlan par ALD pour devenir un leader mondial de l’écosystème de la mobilité. Cependant, 2024 constituera une période intermédiaire avec la mise en œuvre d’intégrations graduelles. À partir de 2025, la nouvelle entité effectuera la transition vers le modèle opérationnel cible avec notamment la mise en place et la stabilisation des processus informatiques et opérationnels. Si le plan d’intégration n’était pas exécuté comme prévu ou selon le calendrier prévu, cela pourrait avoir des effets défavorables sur ALD, notamment en engendrant des coûts additionnels, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les activités et résultats du Groupe.

Le Groupe a également annoncé, en novembre 2022, la signature d’une lettre d’intention avec AllianceBernstein en vue de combiner les activités de recherche actions et d’exécution au sein d’une co-entreprise, et former ainsi une franchise mondiale de premier plan dans ces activités. Cette annonce a été suivie de la signature d’un protocole d’acquisition début février 2023.

La création de la co-entreprise Bernstein avec AllianceBernstein dans les activités de cash et recherche actions progresse bien. La documentation définitive a été signée le 2 novembre 2023 avec une structure révisée afin d’accélérer la finalisation de l’opération. À la date de réalisation de l’opération, la co-entreprise sera organisée sous deux entités juridiques différentes, se concentrant respectivement sur l’Amérique du Nord et sur l’Europe et l’Asie. Ces deux entités seront ensuite combinées sous réserve d’obtention des approbations réglementaires requises. Ce changement ne devrait avoir aucun impact significatif sur la contribution nette attendue pour le Groupe telle que communiquée précédemment. L’impact en capital est estimé à moins de 10 points de base à la date de réalisation de l’opération, attendue au premier semestre 2024. La transaction reste pleinement alignée avec les priorités stratégiques de notre franchise Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs.

De plus, Société Générale et Brookfield Asset Management ont annoncé le 11 septembre 2023 un partenariat stratégique pour originer et distribuer des investissements de dette privée.

La conclusion d’accords définitifs sur ces opérations stratégiques dépend de nombreuses parties prenantes et reste de ce fait soumise à divers aléas (clauses juridiques, retard sur le processus d’intégration de LeasePlan ou de la fusion des agences Crédit du Nord). Plus globalement, toute difficulté majeure rencontrée dans la mise en œuvre des principaux leviers d’exécution du plan stratégique, notamment dans la simplification des portefeuilles d’activités, l’allocation et l’utilisation performantes du capital, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et la gestion des risques aux meilleurs standards, serait potentiellement susceptible de peser sur le cours de Société Générale.

Société Générale a placé la responsabilité sociale et environnementale (RSE) au cœur de sa stratégie, afin notamment de contribuer aux transformations positives en faveur de l’environnement et du développement des territoires. À ce titre, le Groupe a pris de nouveaux engagements durant le Capital Markets Day du 18 septembre 2023, notamment :

  • la réduction de 80% de l’exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz d’ici à 2030 versus 2019 ; -50% d’ici à 2025 ;
  • le lancement d’un fonds d’investissement pour la transition d’un milliard d’euros, pour accélérer le développement de solutions de transition énergétique et des projets fondés sur la nature et à impact, contribuant aux Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

Le non-respect de ces engagements, et de ceux que le Groupe serait amené à prendre dans le futur, pourrait entraîner des risques juridiques et de réputation. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces engagements pourrait avoir un impact sur le modèle d’affaires du Groupe. Enfin, la non prise d’engagements spécifiques, notamment en cas d’évolution des pratiques de marché, pourrait également générer un risque de réputation et de stratégie.

4.1.1.3Le Groupe est soumis à un cadre réglementaire étendu dans les pays où il est présent et les modifications de ce cadre réglementaire pourraient avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière, les coûts du Groupe, et l’environnement financier et économique dans lequel il opère.

Le Groupe applique les réglementations des juridictions où il exerce ses activités. Cela concerne les réglementations française, européenne, américaine, mais aussi d’autres réglementations locales, compte tenu entre autres des activités transfrontalières du Groupe. L’application des réglementations existantes et la mise en œuvre de celles à venir requièrent d’importants moyens qui pourraient peser sur les performances du Groupe. Par ailleurs, le non-respect éventuel de la réglementation pourrait se traduire par des sanctions financières, la détérioration de l’image et de la réputation du Groupe, la suspension forcée de ses activités ou, dans les cas extrêmes, le retrait de ses agréments.

Parmi les réglementations qui sont susceptibles d’avoir une influence significative sur le Groupe :

  • plusieurs évolutions réglementaires sont encore susceptibles d’altérer sensiblement le cadre des Activités de Marché : (i) le renforcement des contraintes liées à la mise en œuvre des nouvelles exigences de transparence et de protection des investisseurs (revue de MiFID II/MiFIR, IDD, ELTIF (règlement sur les fonds européens d’investissement à long terme)), (ii) la mise en œuvre de la revue fondamentale du book de trading (FRTB), qui risque d’augmenter significativement les exigences appliquées aux banques européennes et (iii) d’éventuelles relocalisations du clearing pourraient être demandées, et ce en dépit de la décision du 8 février 2022 de la Commission européenne de prolonger jusqu’au 30 juin 2025 l’équivalence accordée aux contreparties centrales britanniques, (iv) la proposition de la Commission visant à la modification du règlement sur les indices de référence (règlement (UE) n° 2016/1011, 8 juin 2016), avec des possibles modifications du champ d’application et des charges ;
  • l’adoption de nouvelles obligations dans le cadre de la revue du règlement EMIR (EMIR 3.0) ; en particulier les contraintes informatives des acteurs financiers européens envers leurs clients, le régime des equity options et le calibrage de contraintes d’alimentation du compte actif dans une chambre de compensation de l’Union européenne ;
  • la mise en œuvre de normes techniques (RTS) publiés par l’Autorité Bancaire Européenne visant à clarifier les exigences en matière de rétention de risque en contribuant au développement d’un marché de la titrisation sain, sûr et solide dans l’Union européenne (publiées par l’Autorité Bancaire Européenne le 12 avril 2022) ;
  • la mise en œuvre de la nouvelle directive relative aux contrats de crédit aux consommateurs (directive (UE) 2023/2225, 18 octobre 2023), qui renforce la protection des consommateurs ;
  • la stratégie pour les investisseurs de détail (RIS pour Retail Investment Strategy) présentée par la Commission européenne le 24 mai 2023 visant à prioriser les intérêts des investisseurs de détail et à renforcer leur confiance dans l’Union des marchés de capitaux de l’UE, notamment les mesures visant à encadrer les rétrocessions de commissions dans le cas de transactions non conseillées, et à instaurer un test de value for money pour les produits d’investissement ;
  • de nouvelles obligations légales et réglementaires pourraient par ailleurs s’imposer au Groupe dans le futur, telles que la poursuite en France de mesures consuméristes pesant sur les banques de détail et l’obligation potentielle à l’échelle européenne d’ouvrir davantage l’accès à des données bancaires à des prestataires tiers ;
  • la proposition de la Commission du 28 juin 2023 d’un règlement établissant l’euro numérique, accompagnant les initiatives prises par la BCE en la matière ;
  • le renforcement des exigences en matière de qualité et de protection des données et un renforcement à venir des exigences en matière de cyber-résilience en lien avec l’adoption par le Conseil, le 28 novembre 2022, du paquet de directive et de règlement européens sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier (DORA). À cela s’ajoute la transposition de la directive NIS 2 (Network and Information Security Directive, publiée au journal officiel de l’UE du 27 décembre 2022) prévue avant le 18 octobre 2024, qui élargit le périmètre d’application de la directive NIS initiale ;
  • la mise en place des dispositifs réglementaires européens relatifs au devoir de vigilance issu de la proposition de la directive dite « CS3D » (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) ainsi qu’à la finance durable y compris le règlement sur les obligations vertes européennes, avec l’accroissement des obligations de reportings non financiers, issues notamment de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), et au renforcement de l’inclusion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre de la gestion des risques et à la prise en compte de ces risques dans le cadre du processus de surveillance et d’évaluation prudentielle (Supervisory Review and Evaluation Process – SREP) ;
  • la mise en œuvre des exigences issues de la Loi relative à l’industrie verte (n° 2023-973 du 23 octobre 2023), qui a pour ambition de verdir les industries existantes ;
  • de nouvelles obligations issues de la proposition de réforme de la réglementation bancaire du Comité de Bâle (texte de finalisation de Bâle 3 aussi appelé Bâle 4). Cette réforme sera implémentée dans le corpus législatif européen CRR (règlement (UE) n° 575/2013) qui, avec quelques exceptions, deviendra applicable au 1er janvier 2025 et CRD (directive 2013/36/UE), qui devrait être transposée au droit applicable des États membres au plus tard 18 mois après son entrée en vigueur, soit à la mi-2025 ;
  • la proposition de la Commission européenne publiée le 18 avril 2023 visant à renforcer le cadre de gestion des crises bancaires et la garantie des dépôts (CMDI). Cette proposition pourrait aboutir à une utilisation plus large des fonds de garantie et de résolution et augmenter les contributions du Groupe aux fonds de garantie et de résolution ;
  • des mesures européennes visant à assainir le bilan des banques au travers notamment d’une gestion active des créances non performantes (Non-Performing Loans ou NPL) se traduisent par une hausse des exigences prudentielles et nécessitent une adaptation de la stratégie du Groupe en matière de gestion des NPL. Plus généralement, des mesures additionnelles pour définir un cadre de bonnes pratiques d’octroi (cf. les orientations Loan origination publiées par l’Autorité Bancaire Européenne) et de suivi des prêts pourraient également avoir un impact sur le Groupe. Ce nouveau dispositif devrait garantir que les prêts nouvellement accordés sont de haute qualité de crédit et contribuent à l’avenir à réduire les niveaux de prêts non performants ;
  • en 2023, les orientations « Interest Rate Risk in the Banking Book » (IRRBB) publiées par l’Autorité Bancaire Européenne en octobre 2022 s’appliquent :
    • -pour la partie IRRBB depuis le 30 juin 2023,
    • -pour la partie « Credit Spread Risk arising from non-trading Book Activities » (CSRBB) à partir du 31 décembre 2023, demandant aux établissements de calculer et encadrer l’impact d’une variation de Credit Spread sur la valeur et les revenus de la banque ;
  • en 2024, sont attendues les évolutions suivantes :
    • -calcul et encadrement du « Supervisory Outlier Test » (SOT) de « Net Interest Income » (NII) – cette exigence est déjà intégrée par le Groupe,
    • -la production de rapports détaillés relatifs notamment aux risques IRRBB et CSRBB ;
  • de nouvelles obligations issues du cadre des propositions de mesures publiées par la Commission européenne le 20 juillet 2021 visant à renforcer le cadre de surveillance européen en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ainsi que l’instauration d’une nouvelle agence européenne dédiée à la lutte contre le blanchiment.

Le Groupe est également soumis à des règles fiscales complexes dans les différents pays où il opère. Des changements dans les règles fiscales applicables, l’incertitude sur l’interprétation de certaines évolutions ou leurs impacts peuvent avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe.

Aux États-Unis, alors que la mise en œuvre de la loi Dodd-Frank est presque finalisée, la Securities and Exchange Commission (SEC) s’est lancée dans une refonte complète de la réglementation des marchés couvrant la structure du marché des actions, les marchés des titres souverains (Treasury markets) et les marchés des produits dérivés, entre autres, ce qui pourrait entraîner des changements importants dans le mode de fonctionnement de ces marchés, le coût de participation aux marchés et le paysage concurrentiel, entre autres choses.

Par ailleurs, en tant que banque internationale, traitant notamment des opérations avec des US persons, libellées en dollar américain, ou faisant intervenir une institution financière américaine, le Groupe est soumis aux réglementations américaines relatives notamment au respect des sanctions économiques, à la lutte contre la corruption et aux abus de marché. Plus généralement, dans le cadre de ses accords avec les autorités américaines et françaises, le Groupe a largement mis en place, via un programme dédié et une organisation spécifique, des actions correctrices visant à remédier aux défaillances constatées et à renforcer son programme de conformité. Le Groupe serait exposé à un risque (i) de sanctions administratives, incluant des amendes, une suspension de l’accès aux marchés américains, voire des retraits d’agrément, (ii) de poursuites pénales, et (iii) d’atteinte à sa réputation, dans l’hypothèse où serait constaté un manquement aux réglementations américaines concernées, ou une violation des engagements pris par le Groupe dans le cadre de ces accords.

4.1.1.4Une intensification de la concurrence, par des acteurs bancaires et non bancaires, pourrait avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur son marché domestique français qu’à l’international.

Du fait de son activité internationale, le Groupe est confronté à une concurrence intense sur les marchés locaux et internationaux dans lesquels il opère, que ce soit de la part d’acteurs bancaires ou non bancaires. À ce titre, le Groupe est exposé au risque de ne pas parvenir à conserver ou développer ses parts de marché dans ses différentes activités. Cette concurrence peut également conduire à une pression sur les marges, préjudiciable à la rentabilité de ses activités.

Les mouvements de concentration dans le secteur des services financiers pourraient permettre aux concurrents du Groupe de renforcer leurs capitaux, leurs ressources, et leur capacité à offrir une gamme de services financiers plus étendue. En France et sur les autres marchés principaux où le Groupe exerce ses activités, la présence d’importants acteurs bancaires et financiers locaux ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs (notamment des néobanques et prestataires de services financiers en ligne) ont intensifié la concurrence sur la quasi-totalité des produits et des services proposés par le Groupe. Sous l’impulsion de nouveaux acteurs comme les fintechs, de nouveaux services, automatisés, évolutifs et fondés sur de nouvelles technologies (telle que la blockchain) se développent rapidement et modifient fondamentalement la relation des consommateurs avec les prestataires de services financiers, ainsi que la fonction de réseaux traditionnels d’agences bancaires. La concurrence avec ces nouveaux acteurs pourrait être exacerbée par le développement de substituts à la monnaie banque centrale (crypto-devises, monnaie digitale banque centrale, etc.), eux-mêmes porteurs de risques.

Par ailleurs, la concurrence s’accroît avec l’émergence d’acteurs non bancaires qui, dans certains cas, peuvent être avantagés par une réglementation plus souple et notamment moins exigeante en termes de fonds propres.

Pour répondre à ces défis, le Groupe a mis en place une stratégie, notamment en matière de développement des technologies digitales et de mise en place de partenariats commerciaux ou capitalistiques avec ces nouveaux acteurs. Dans ce contexte, des investissements complémentaires pourraient être nécessaires pour que le Groupe soit en mesure de proposer de nouveaux services innovants et d’être compétitif face à ces nouveaux acteurs. Cette intensification de la concurrence pourrait toutefois avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur le marché français qu’à l’international.

4.1.1.5Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et en particulier liés au changement climatique sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes.

Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont définis comme les risques découlant des impacts actuels ou futurs des facteurs ESG sur les contreparties ou les actifs investis des établissements financiers. Les risques ESG sont vus comme des facteurs aggravant des catégories traditionnelles de risques (notamment risque de crédit, risque de contrepartie, risque de marché, risques non-financiers, risque structurel, risques de business et de stratégie, autres types de risque et des autres facteurs de risque). Les risques ESG sont ainsi susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes.

Le Groupe est ainsi exposé aux risques environnementaux, et notamment aux risques liés aux changements climatiques, via certaines de ses activités de financement, d’investissement et de services.

Le Groupe pourrait être exposé au risque physique via la dégradation de la qualité de crédit de ses contreparties dont l’activité pourrait être affectée négativement par des épisodes climatiques extrêmes ou par des changements graduels à long terme du climat et via la diminution de la valeur des collatéraux reçus (notamment dans le cadre du financement de biens immobiliers en l’absence de mécanisme de garantie apportée par des sociétés de financement spécialisées). Le Groupe pourrait également être exposé au risque de transition via la dégradation de la qualité de crédit de ses contreparties impactée par des problématiques de transition vers une économie bas carbone, liées par exemple aux changements de réglementation, aux ruptures technologiques ou encore à l’évolution des préférences des consommateurs.

Au-delà des risques liés au changement climatique, les risques plus généralement liés à la dégradation de l’environnement (tels que le risque lié à la perte de biodiversité, aux ressources en eau ou à la pollution) constituent également des facteurs aggravants des risques du Groupe. Le Groupe pourrait notamment être exposé au risque de crédit sur une partie de son portefeuille, lié à une moindre profitabilité de certaines de ses contreparties due par exemple à une hausse des coûts juridiques et opérationnels (en raison de l’application de nouvelles normes environnementales).

Par ailleurs, le Groupe est exposé à des risques sociaux, liés par exemple au non-respect par certaines de ses contreparties des droits du travail ou à des problématiques de santé et de sécurité sur le lieu de travail, problématiques qui sont susceptibles de déclencher ou d’aggraver les risques de réputation et de crédit du Groupe.

De même, les risques liés à la gouvernance de ses contreparties et parties prenantes (fournisseurs, prestataires, etc.), relatifs par exemple à une gestion inadéquate des questions environnementales et sociales, pourraient engendrer un risque de crédit et de réputation pour le Groupe.

Au-delà des risques portant sur ses contreparties ou sur ses actifs investis, le Groupe pourrait aussi être exposé à des risques liés à ses activités propres. Ainsi, le Groupe reste exposé au risque climatique physique à travers sa capacité à maintenir ses services dans des zones géographiques concernées par des événements extrêmes (inondations, etc.).

Le Groupe reste par ailleurs exposé à des risques sociaux et de gouvernance propres, liés par exemple au coût opérationnel de mise en œuvre des réglementations (liées notamment au droit du travail) et à la gestion de ses ressources humaines.

L’ensemble de ces risques pourraient ainsi avoir un impact sur l’activité, les résultats et la réputation du Groupe à court, moyen et long termes.

4.1.1.6Le Groupe est assujetti à la réglementation relative aux procédures de résolution, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur ses activités et la valeur de ses instruments financiers.

La directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne du 15 mai 2014 (DRRB) et le règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne du 15 juillet 2014 (le règlement MRU, Mécanisme de Résolution Unique) définissent un cadre respectivement à l’échelle de l’Union européenne et de l’Union bancaire pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement. La DRRB (directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances) fournit aux autorités un ensemble d’outils permettant d’intervenir suffisamment tôt et rapidement dans un établissement considéré comme étant défaillant, de manière à assurer la continuité des fonctions financières et économiques essentielles de l’établissement tout en minimisant l’impact de sa défaillance sur l’économie et le système financier (y compris l’exposition des contribuables aux pertes). Au sein de l’Union bancaire, en vertu du règlement MRU, un pouvoir centralisé de résolution est établi et confié au CRU et aux autorités nationales de résolution.

Les pouvoirs conférés à l’autorité de résolution dans la DRRB et le règlement MRU comprennent des pouvoirs de dépréciation/conversion pour garantir que les instruments de capital et les passifs éligibles absorbent les pertes du Groupe et le recapitalisent conformément à un ordre de priorité établi (l’« Outil de renflouement interne »). Sous réserve de certaines exceptions, les pertes sont d’abord supportées par les actionnaires, puis par les détenteurs d’instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 (Additional Tier 1), et de fonds propres de catégorie 2 (Tier 2), puis par les détenteurs de dette senior non préférée et enfin par les détenteurs de dette senior préférée, le tout conformément à l’ordre de leurs créances dans une procédure d’insolvabilité normale. Les conditions de résolution prévues par le Code monétaire et financier mettant en œuvre la DRRB sont réputées remplies lorsque : (i) l’autorité de résolution ou l’autorité de surveillance compétente détermine que l’établissement est défaillant ou susceptible de l’être, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une mesure autre qu’une mesure de résolution puisse empêcher la défaillance dans un délai raisonnable, et (iii) une mesure de résolution est nécessaire à la réalisation des objectifs de résolution (notamment, assurer la continuité des fonctions critiques, éviter un effet négatif significatif sur le système financier, protéger les fonds publics en réduisant au minimum le recours à un soutien financier public extraordinaire, et protéger les fonds et les actifs des clients) et la liquidation de l’établissement dans le cadre d’une procédure d’insolvabilité normale ne permettrait pas d’atteindre ces objectifs de résolution dans la même mesure.

L’autorité de résolution pourrait également, indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution, procéder à une dépréciation ou à une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres du Groupe (y compris les instruments de dette subordonnée) en fonds propres de Common Equity Tier 1 (CET1) lorsqu’elle détermine que le Groupe ne sera plus viable à moins d’exercer ce pouvoir de dépréciation ou de conversion ou lorsque le Groupe a besoin d’un soutien financier public extraordinaire (sauf lorsque le soutien financier public extraordinaire est fourni sous la forme définie à l’article L. 613-48 III, 3°, du Code monétaire et financier).

L’Outil de renflouement interne pourrait entraîner une dépréciation ou une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres en actions ordinaires ou autres instruments de propriété du capital.

Outre l’Outil de renflouement interne, la DRRB confère à l’autorité de résolution des pouvoirs plus larges pour mettre en œuvre d’autres mesures de résolution à l’égard des établissements qui remplissent les conditions de résolution, ce qui peut inclure (sans limitation) la vente des activités de l’établissement, la création d’un établissement relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur de titres de créance, la modification des modalités des titres de créance (y compris la modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou l’imposition d’une suspension temporaire des paiements), le renvoi de la Direction, la nomination d’un administrateur provisoire et l’interruption de la cotation et de l’admission à la négociation d’instruments financiers.

Avant de prendre une mesure de résolution, y compris la mise en œuvre de l’Outil de renflouement interne, ou d’exercer le pouvoir de déprécier ou de convertir les instruments de capital pertinents, l’autorité de résolution doit s’assurer qu’une évaluation juste, prudente et réaliste des actifs et des passifs de l’institution est effectuée par une personne indépendante de toute autorité publique.

L’application de toute mesure en vertu des dispositions françaises d’application de la DRRB ou toute suggestion d’une telle application à l’égard du Groupe pourrait avoir un impact négatif important sur la capacité du Groupe à satisfaire ses obligations en vertu de tout instrument financier et, en conséquence, les détenteurs de titres pourraient perdre la totalité de leur investissement.

En outre, si la situation financière du Groupe se détériore, l’existence de l’Outil de renflouement interne, l’exercice de pouvoirs de dépréciation/conversion ou tout autre outil de résolution par l’autorité de résolution indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution lorsqu’elle détermine que Société Générale ou son Groupe ne sera plus viable pourraient entraîner une baisse de la valeur des instruments financiers plus rapide qu’en l’absence de tels pouvoirs.

4.2Dispositif de gestion des risques

4.2.1Appétit pour le risque

L’appétit pour le risque est défini comme le niveau de risque que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques.

Ainsi, il s’inscrit dans une stratégie globale du Groupe qui se traduit par les objectifs suivants :

  • un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de Bâle IV ;
  • une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en moyenne sur 2022-2026 ;
  • une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient d’exploitation inférieur à 60% en 2026 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE comprise entre 9% et 10% en 2026 ;
  • le maintien d’une gestion des risques aux meilleurs standards avec un coût du risque compris entre 25 et 30 points de base sur 2024-2026 et un taux d’encours douteux compris entre 2,5% et 3% en 2026 ;
  • le maintien d’un profil de liquidité robuste avec un ratio de liquidité court terme Liquidity Coverage Ratio (LCR) supérieur ou égal à 130% sur 2024-2026 et un ratio Net Stable Funding Ratio (NSFR) supérieur ou égal à 112% sur 2024-2026.
Un profil de solidité financière robuste

Le Groupe recherche une rentabilité durable, en s’appuyant sur un profil de solidité financière robuste, cohérent avec son modèle de banque diversifié :

  • en ajustant son portefeuille d’activité sur des critère de performance, de synergies avec le Groupe et de risque extrême ;
  • en visant le développement rentable et résilient des métiers ;
  • en maintenant une notation permettant un coût d’accès à la ressource de financement compatible avec le développement des activités du Groupe et son positionnement concurrentiel ;
  • en calibrant ses encadrements de capital (en cohérence avec les résultats du processus ICAAP Groupe) de manière à assurer :
    • -la satisfaction des exigences réglementaires minimales sur le ratio CET1,
    • -le respect du ratio de conglomérat financier qui prend en compte la solvabilité combinée des activités de banque et d’assurance du Groupe,
    • -la couverture du « Besoin interne de capital » à un an par les fonds propres CET disponibles,
    • -un niveau suffisant de protection des créanciers avec un programme d’émissions de dette notamment hybride cohérent avec les objectifs du Groupe en matière de notation ou de ratios réglementaires tel que le Tier 1, Total Capital, TLAC (Total Loss Absorbency Capacity) ainsi que le MREL (Minimum Required Eligible Liabilities) et le ratio de levier ;
  • en s’assurant de la résilience de son passif, calibré en tenant compte de l’horizon de survie dans un scénario combiné de stress de liquidité (ILSI – Indicateur de Stress de Liquidité Interne), du respect des ratios réglementaires LCR (Liquidity Coverage Ratio) et NSFR (Net Stable Funding Ratio) et du niveau de dépendance aux financements de marché court terme et des besoins en devises des métiers du Groupe, notamment en dollars ;
  • en maîtrisant son ratio de levier.

Sur la base de ce modèle, l’appétit pour le risque est établi et formalisé au niveau Groupe par type de risque :

Risque de crédit (y compris les effets de concentration)

L’appétit pour le risque de crédit est piloté à travers un dispositif de politiques de crédit, de limites de risque et de politiques de tarification.

Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une perspective de relation clientèle à moyen et long termes, en ciblant à la fois des clients avec lesquels la Banque a établi une relation de confiance et des prospects présentant un potentiel de développement d’affaires rentable à moyen terme.

Toute prise d’engagement de crédit s’appuie sur une connaissance approfondie du client et une bonne compréhension de la finalité de l’opération.

En particulier sur le risque d’underwriting, le Groupe, principalement via la Business Unit « Global Banking and Advisory », est amené à « prendre ferme » des opérations à un prix garanti en tant qu’« arrangeur » de dette, en vue de les syndiquer ensuite auprès de syndicats bancaires et d’investisseurs institutionnels. En cas de détérioration des conditions de marché ou de fermeture des marchés pendant le placement de l’opération, ces opérations peuvent induire un risque de surconcentration important (ou de pertes au cas où le placement de l’opération imposerait de vendre en deçà du prix initial).

Le Groupe encadre le montant cumulé de positions approuvées de prise ferme ou underwriting afin de limiter son risque en cas de fermeture prolongée des marchés de dette.

Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose en premier lieu sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements, notamment au travers des flux de trésorerie qui assureront la bonne fin de l’opération. Pour les opérations à moyen et long termes, la maturité des financements doit rester compatible avec la durée de vie économique de l’actif financé et l’horizon de visibilité des flux de trésorerie de l’emprunteur.

La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception, constituer la seule justification de la prise de risque. Les sûretés sont évaluées en appliquant des décotes de prudence et en portant une attention particulière à la possibilité effective de leur mise en œuvre.

La mise en place d’opérations complexes ou présentant un profil de risque spécifique relève d’équipes spécialisées au sein du Groupe disposant du niveau de compétence et d’expertise requis.

Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le risque de concentration et en maintenant une politique de division des risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers (banques ou organismes de cautionnement).

La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la filière commerciale et la filière Risques. Le dispositif de notation s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de cause sont soumises à une revue annuelle)(5).

La mesure de risque du portefeuille de crédit s’appuie principalement sur les paramètres bâlois qui sont utilisés pour calibrer le besoin en capital. À ce titre, le Groupe s’appuie pour la notation interne des contreparties sur des modèles bâlois permettant l’évaluation de la qualité de crédit, complétés pour les contreparties non retail, d’un jugement d’expert. Ces mesures sont complétées par une évaluation interne du risque sous hypothèse de stress, soit au niveau du portefeuille global soit au niveau de sous-portefeuilles, reliant les mesures des risques et la migration de notations aux variables macroéconomiques le plus souvent à dire d’expert. En outre, le calcul des pertes attendues selon les dispositions de la norme IFRS 9, utilisé pour déterminer le niveau de dépréciation sur encours sains, fournit un éclairage complémentaire pour évaluer le risque du portefeuille.

Les métiers mettent en place, le plus souvent en concertation avec la filière Risques, des politiques de tarification différenciées selon le niveau de risque des contreparties et des opérations. La tarification d’une opération vise à assurer une rentabilité acceptable, conformément aux objectifs de ROE (Return on equity) du métier ou de l’entité, après prise en compte du coût du risque de l’opération en question. La tarification d’une opération peut néanmoins être adaptée dans certains cas pour tenir compte de la rentabilité globale et du potentiel de développement de la relation client. La rentabilité intrinsèque des produits et des segments de clientèle fait l’objet d’une analyse périodique afin de s’adapter à l’évolution de l’environnement économique et concurrentiel.

La gestion proactive des contreparties dont la situation s’est dégradée est clé pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance d’une contrepartie. À ce titre, le Groupe met en place des procédures rigoureuses de mise sous surveillance des contreparties dont le profil de risque se dégrade et peut prévoir un suivi renforcé ad hoc. En outre, les métiers et entités, conjointement avec les filières Risques et Finance, et au travers de collaborateurs spécialisés en recouvrement et procédures contentieuses, travaillent de concert pour préserver efficacement les intérêts de la Banque en cas de défaut.

Dispositions relatives aux facteurs de risques environnementaux, sociaux et de gouvernance

Les facteurs de risque environnementaux de transition et physiques peuvent avoir un impact significatif sur le risque de crédit à travers une augmentation des coûts, une réduction de la performance des garanties ainsi qu’une réduction de la demande.

L’évaluation et l’encadrement de l’impact des facteurs de risques ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sur le risque de crédit s’appuie particulièrement sur des indicateurs d’alignement du portefeuille (de production d’électricité par exemple).

De manière générale, les politiques d’octroi de crédit doivent se conformer aux critères définis dans le cadre de la politique Groupe de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui se décline à travers :

  • les Principes généraux environnementaux et sociaux et les Politiques sectorielles et transversales qui leur sont annexées. Les politiques sectorielles couvrent les secteurs considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue environnemental et social ou éthique dans lesquels le Groupe a un rôle ;
  • les cibles d’alignement aux objectifs de l’accord de Paris, que le Groupe s’est fixées, à commencer par les secteurs les plus émissifs en CO2 ;
  • l’engagement en matière d’octroi de financements durables classés Sustainable and Positive Impact Finance et de substainability linked transactions.

Le risque lié au changement climatique est pris en compte dans le processus d’évaluation du risque de crédit. En juillet 2022, une procédure Groupe a été publiée sur l’intégration des facteurs C&E (Climat et Environnement) dans le processus d’octroi des crédits et un programme de formation est en cours de déploiement. De plus, au cours de l’année 2023, l’évaluation de la vulnérabilité du climat dédiée au risque de transition a été intégrée dans le processus d’attribution de crédit et dans les outils. Il permet d’intégrer l’impact du risque climatique dans l’analyse du risque de crédit.

Risque de contrepartie

Le risque de contrepartie est le risque de crédit sur opérations de marché qui inclut le risque de crédit de contrepartie (CCR) et le risque de règlement/livraison. Ils se mesurent à travers les indicateurs qui prennent en considération des dynamiques de déformations des expositions liées aux mouvements de marché. Le risque de contrepartie est ainsi encadré via un ensemble de limites qui reflètent l’appétit pour le risque du Groupe. Celui-ci mesure aussi ce risque en stress test pour prendre en compte les perturbations de marché exceptionnelles. Afin de limiter ces risques, le Groupe fait appel à la contractualisation d’accords de résiliation-compensation globale et de collatéralisation d’opérations de marché.

a) Risque de crédit de contrepartie

La valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps, toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché. Ainsi, l’encadrement des risques de contrepartie repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs :

  • les indicateurs d’expositions potentielles futures (potential future exposures, ou PFE), visant à mesurer l’exposition face à nos contreparties :
    • -le Groupe encadre les risques de contrepartie idiosyncratiques via un ensemble de limites de CVaR(6). La CVaR mesure la PFE (Potential Future Exposure) liée au risque de remplacement en cas de défaut de l’une des contreparties du Groupe. La CVaR est calculée pour un niveau de confiance de 99% et différents horizons temporels, d’un jour jusqu’à la maturité du portefeuille,
    • -en complément du risque de défaut d’une contrepartie, la CVA (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur de notre portefeuille de dérivés et repos afin de tenir compte de la qualité de crédit de nos contreparties ;
  • les indicateurs précédents sont complétés par des encadrements sur des impacts en stress tests ou sur des nominaux afin de capter les risques plus difficilement mesurables ;
  • les risques sont mesurés via des stress tests à différents niveaux :
    • -sur toutes les catégories(7) de contreparties,
    • -sur toutes les catégories de clients,
    • -sur les activités de financements collatéralisés et agency, qui portent par nature plus de risque de corrélation défavorable (Wrong Way Risk) ;
  • le risque de CVA est quant à lui mesuré via un stress test dans lequel sont appliqués des scénarios de marché impliquant notamment les spreads de crédit de nos contreparties ;
  • les expositions face aux chambres de compensation (central counterparty clearing houses – CCP(8)) font quant à elles l’objet d’un encadrement spécifique :
    • -le montant de collatéral posté pour chaque segment d’une CCP : les marges initiales postées, tant pour nos activités en principal que celles agency, et nos contributions aux fonds de défaut des CCP,
    • -en complément, un stress test mesure l’impact lié (i) au défaut d’un membre moyen sur l’ensemble des segments d’une CCP et (ii) au défaut d’un membre majeur sur un segment d’une CCP ;
  • le stress test Global sur activités de marché inclut les risques croisés marché-contrepartie, il est décrit plus en détail dans la section « Risque de marché » ;
  • par ailleurs, un encadrement spécifique est mis en place visant à limiter les concentrations individuelles sur des opérations de marché.
  • enfin, un indicateur du RAS portant sur le CCR s’appuie sur la somme du GASEL (Global Adverse Stressed Loss) et le stress test « Collateralized Financing », proportionné au risque de marché.
b) Risque de règlement livraison

Le risque de règlement-livraison est le risque de non-paiement des montants dus par une contrepartie ou le risque de non-livraison de devises, titres, matières premières ou autres produits d’une contrepartie dans le cadre du règlement d’une transaction de marché dénouée comme une transaction FOP (Free of Payment, ou franco de paiement, ce qui induit que le paiement et la livraison sont deux flux distincts qui doivent être considérés indépendamment l’un de l’autre).

Le Groupe mesure son exposition à ce risque de non-paiement ou de non-livraison de fonds ou de titres à l’aide d’un indicateur dédié (RDL). Il est mesuré comme le montant des flux (de fonds, de titres ou de matières premières) à recevoir après compensation (netting) des flux de règlement à payer et à recevoir et prise en compte des mécanismes de mitigation du risque(9).

Les caractéristiques des transactions, ainsi que l’environnement juridique et opérationnel dans lequel elles sont traitées, permettent de calculer le profil de risque de règlement-livraison pour chaque Contrepartie.

Risque de marché

Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions.

L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs (dont notamment la Valeur en Risque (VaR), stress test, indicateurs en « Sensibilité » et en « Nominal »). Ces indicateurs sont encadrés par un ensemble de seuils d’alerte et de limites, proposés par les lignes-métiers et validés par la Direction des risques dans le cadre d’un processus d’échanges contradictoires.

Le choix des limites et leur calibrage traduisent qualitativement et quantitativement la fixation de l’appétit du Groupe pour les risques de marché. Cette analyse porte sur les conditions de marché, la flexibilité dans la gestion des positions baissières du Groupe ou encore la consommation de fonds propres réglementaires du Groupe. La revue régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de marché avec, par exemple, une réduction temporaire de limites en cas de dégradation de l’environnement. Des seuils d’alerte sont par ailleurs mis en place pour prévenir de l’occurrence possible de dépassements de limites.

Les limites sont fixées à divers niveaux du Groupe et permettent ainsi de décliner opérationnellement l’appétit pour le risque du Groupe au sein de son organisation.

Au sein de ces limites, les limites en stress test Global sur activités de marché et en stress test Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification. Ces stress tests et leur limite associée, permettent d’évaluer et d’encadrer une perte potentielle sous différents scénarios de marché, sévères mais plausibles, d’occurrence décennale (par exemple crise systémique).

Risques non financiers (y compris risque de non-conformité)

Les risques non financiers se définissent comme les risques de non-conformité, le risque de conduite inappropriée, le risque IT, le risque de cybersécurité, les autres risques opérationnels, incluant le risque opérationnel associé au risque de crédit, risque de marché, risque de modèle, risque de liquidité et financement, structurel et de taux. Ces risques peuvent entraîner des pertes financières.

Une gouvernance et une méthodologie ont été mises en place pour le périmètre des risques non financiers.

De façon générale, le Groupe n’a pas d’appétit pour le risque opérationnel et le risque de non-conformité. Par ailleurs, il n’a aucune tolérance pour les incidents dont la gravité est susceptible de nuire gravement à son image, de menacer ses résultats ou la confiance de ses clients et de ses collaborateurs, d’empêcher la continuité de son activité sur ses activités critiques ou de remettre en cause ses orientations stratégiques. Le Groupe précise sa tolérance nulle ou très faible au risque opérationnel pour les thématiques suivantes :

  • fraude interne : le Groupe ne présente aucune tolérance aux activités non autorisées de la part de ses collaborateurs. Le développement du Groupe est fondé sur la confiance tant entre les collaborateurs qu’entre le Groupe et ceux-ci. Cela suppose le respect, à tous les échelons, des principes du Groupe tels que le fait de faire preuve de loyauté et d’intégrité. Le dispositif de contrôle interne du Groupe doit être en mesure de prévenir les événements de fraude significatifs ;
  • cybersécurité : le Groupe n’a pas d’appétit pour les intrusions frauduleuses, perturbations de services, compromissions d’éléments de son système d’information, en particulier celles qui entraîneraient un vol d’actifs ou un vol de données client. La Banque a pour objectif de mettre en place des moyens efficaces pour prévenir et détecter ce risque. Elle se dote d’un baromètre qui mesure le degré de maturité des contrôles de cybersécurité déployés au sein de ses entités et de l’organisation adéquate pour traiter les éventuels incidents ;
  • fuite de données : la confiance est l’actif principal du groupe Société Générale. Par conséquent, le Groupe s’est engagé à déployer des moyens et des contrôles afin de prévenir, détecter et remédier aux fuites de données. Il ne tolère aucune fuite de ses informations les plus sensibles, en particulier lorsqu’elles concernent ses clients ;
  • continuité d’activité : le Groupe s’appuie largement sur ses systèmes d’information pour la réalisation de son activité et s’est donc engagé à déployer et à maintenir des systèmes informatiques résilients afin d’assurer la continuité de ses services les plus essentiels. Le Groupe a une tolérance très faible aux risques d’indisponibilité de systèmes en charge de ses fonctions essentielles, en particulier les systèmes directement accessibles à ses clients ou ceux permettant d’exercer son activité sur les marchés financiers. Par ailleurs, pour faire face à la survenance de certains événements extrêmes qui pourraient affecter durablement son système d’information, ses prestataires externes ou une entité majeure du Groupe établie à l’étranger, le Groupe développe des solutions de résilience pour assurer sa survie. Le Groupe définit ainsi la durée (« tolérance d’impact ») au-delà de laquelle toute interruption d’un processus vital du Groupe présenterait un risque pour (i) la sécurité et la solidité du Groupe, (ii) les clients, (iii) la stabilité du système financier. La « tolérance impact » s’applique à chaque processus vital, quels que soient les scénarios de crise et les solutions disponibles, et diffère de l’objectif de temps de récupération (OTR), qui est un indicateur de continuité d’activité qui supervise l’indisponibilité en cas d’incident à faible impact. Un indice de maturité sera également calculé pour mesurer le degré de résilience des processus les plus vitaux par nature de crise ;
  • prestations de service externalisées : le Groupe entend démontrer une grande rigueur dans la maîtrise des activités confiées à des prestataires externes. À ce titre, le Groupe s’astreint à une discipline stricte de suivi de ses prestataires dont la fréquence dépend de leur niveau de risque. La Société Générale n’a pas d’appétit pour un retard de plus de trois mois dans la gestion de ses prestataires de services ;
  • continuité managériale : le Groupe entend assurer la continuité managériale de son organisation pour parer toute absence durable d’un manager qui remettrait en cause la réalisation de ses objectifs stratégiques, qui pourrait atteindre la cohésion des équipes ou perturber les relations du Groupe avec ses parties prenantes ;
  • sécurité physique : le groupe Société Générale applique des normes de sécurité pour protéger les personnels, les biens matériels et immatériels dans l’ensemble des pays où il est implanté. La Direction de la sécurité du Groupe s’assure du bon niveau de protection contre les aléas et menaces notamment par des audits de sécurité sur une liste de sites qu’elle définit ;
  • erreurs d’exécution : le groupe Société Générale a organisé ses processus et activités quotidiennes de traitement des opérations au travers de procédures conçues pour promouvoir l’efficacité et atténuer les risques d’erreurs. Nonobstant un cadre robuste des dispositifs de contrôle interne, le risque d’erreurs ne peut être complètement évité. Le Groupe présente une faible tolérance pour les erreurs d’exécution qui entraîneraient des impacts très élevés pour la Banque ou pour ses clients.

Par ailleurs le Groupe est exposé aux risques juridiques inhérents à son activité tels que les litiges commerciaux et le non-respect des lois sur la concurrence. Il a pour objectif de gérer et d’atténuer ces risques. La Direction juridique exerce une fonction d’atténuation des risques au sein du Groupe et définit les normes, standards, procédures et contrôles associés au risque juridique. Elle fournit des conseils juridiques indépendants au sein du Groupe et, parmi ses missions, elle identifie, évalue, analyse et atténue les problématiques de risques juridiques au sein du Groupe. Elle promeut également une solide « culture du risque juridique » dans l’ensemble du Groupe. En termes de risque de non-conformité, le Groupe est tenu de respecter scrupuleusement toutes les lois et réglementations qui régissent ses activités dans tous les pays dans lesquels il opère, et met en œuvre les meilleures pratiques internationales à cet effet. Il s’attache notamment à :

  • respecter les mesures de KYC (Know Your Customer) ;
  • collaborer avec des clients et des partenaires qui respectent les règles et les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ;
  • travailler avec les clients et effectuer les transactions conformément aux règles relatives aux sanctions et embargos internationaux ;
  • effectuer des opérations, proposer des produits et services de conseil et travailler avec des partenaires dans le respect des réglementations régissant notamment la protection des clients ;
  • mettre en œuvre les mesures nécessaires et effectuer les transactions dans le respect de l’intégrité des marchés ;
  • assurer le bon fonctionnement du dispositif d’interprétation et de transposition des réglementations prudentielles par les fonctions expertes, notamment la Direction financière et la Direction des risques ;
  • mettre en œuvre et assurer le respect des obligations en matière de protection des données, notamment en ce qui concerne la protection des données à caractère personnel et l’utilisation des technologies numériques.
Risques structurels
a) Risque de liquidité et financement

Le risque de liquidité se définit comme l’incapacité du Groupe à faire face à ses obligations financières à un coût raisonnable : remboursements de dettes, apport de garanties. Le Groupe évalue ce risque sur différents horizons temporels, notamment intra-journaliers, avec prise en compte du risque de restriction d’accès au marché (généralisé ou spécifique au Groupe). 

Le risque de financement est défini comme le risque que le Groupe ne puisse pas financer le développement de ses activités à une échelle compatible avec ses objectifs commerciaux et à un coût compétitif par rapport à ses concurrents. La capacité à lever des fonds est évaluée sur un horizon de trois ans. La maîtrise du risque de liquidité repose principalement sur :

  • le respect des ratios réglementaires de liquidité, moyennant des coussins de précaution : ratio LCR (liquidity coverage ratio) qui traduit une situation de stress et ratio NSFR (net stable funding ratio) ;
  • le respect d’un horizon minimal de survie sous stress combiné marché et idiosyncratique (Internal Liquidity Stress Indicator (ILSI)) ;
  • un encadrement des positions de transformation et d’anti-transformation (risque de prix) ;
  • la gestion de la réserve de liquidité de contingence auprès de la Banque Centrale.

La maîtrise du risque de financement repose notamment sur :

  • le maintien d’une structure de passifs visant à respecter les contraintes réglementaires du Groupe (ratios Tier1, Total Capital, Levier, TLAC, NSFR, MREL) et respecter les contraintes des agences de notation afin de sécuriser un niveau de rating minimal ;
  • un recours aux financements de marché : des programmes annuels d’émissions à long terme et un stock d’émissions structurées modérées et des financements court terme levés par les trésoreries encadrées.
b) Risque de taux relatif au portefeuille bancaire

L’exposition structurelle aux risques de taux, de spread de crédit et de change résulte d’opérations commerciales et leur couverture dans le portefeuille bancaire.

Le risque structurel de taux d’intérêt (également appelé Risque de Taux d’Intérêt dans le Banking Book – IRRBB) désigne le risque structurel sur les capitaux propres et le résultat du Groupe que posent les variations défavorables des taux d’intérêt affectant les éléments son portefeuille bancaire. Il existe quatre principaux types de risques d’après la taxonomie de l’EBA : le risque de niveau des taux, le risque de courbe, le risque d’optionalité et le risque de base. Ces quatre types de risque peuvent potentiellement affecter la valeur ou le rendement des actifs, des passifs et des éléments hors bilan sensibles aux taux d’intérêt.

Le risque de spread de crédit structurel (également appelé risque de spread de crédit dans le portefeuille bancaire – CSRBB) désigne le risque sur les capitaux propres et le résultat du Groupe résultant de fluctuations défavorables des cours de marché pour le risque de crédit, la liquidité (des prêteurs) et potentiellement d’autres caractéristiques des instruments à risque de crédit, qui ne sont pas couverts par une norme prudentielle existante (tel que l’IRRBB) ou par un risque de défaut attendu ou risque de saut par défaut. La gestion du risque de taux est détaillée dans le chapitre 4.8 « Risque structurel de taux et de change » de l’URD 2024.

c) Risque de taux de change dans le portefeuille bancaire

Le risque structurel de change provient principalement des positions résiduelles en devises sur bilan et hors bilan (différence par devise des actifs et passifs).

La politique du Groupe en matière de risque structurel de change consiste à limiter autant que possible la sensibilité de son ratio de fonds propres CET1 aux variations des taux de change, de façon à ce que l’impact sur le ratio CET1 d’une appréciation ou une dépréciation de l’ensemble des devises contre l’euro ne dépasse pas un certain seuil en termes de point de base en faisant la somme des valeurs absolues de l’impact de chaque devise.

d) Risque sur les engagements sociaux

Les risques sur les engagements sociaux résultent du déficit entre les passifs sociaux et les actifs financiers.

Concernant le risque structurel sur les engagements sociaux relatifs aux engagements à long terme du Groupe vis-à-vis de ses salariés, l’évolution de la provision est suivie en risque sur la base d’un stress test spécifique et une limite lui est associée. La politique de gestion des risques suit deux axes principaux : diminuer les risques en transformant les régimes à prestations définies en prestation à cotisations définies, et optimiser l’allocation des risques à l’actif (entre actifs de couverture et actifs de performance) lorsque les contraintes réglementaires et fiscales le permettent.

Risque de modèle

Le risque de modèle peut avoir pour origine les erreurs dans la conception, la mise en œuvre, l’utilisation ou le suivi de la pertinence au cours du temps du modèle.

Le Groupe s’attache à définir et à déployer des normes internes pour limiter le risque de modèle sur la base de principes fondamentaux, dont la mise en place de trois lignes de défense indépendantes, la proportionnalité des diligences, s’appuyant sur une méthodologie de hiérarchisation des modèles, en fonction du niveau de risque inhérent à chaque modèle, un inventaire des modèles et la cohérence des approches au sein du Groupe.

L’appétit pour le risque de modèle est défini pour le périmètre des familles de modèle suivantes : risque de crédit IRB et IFRS 9, risque de marché et de contrepartie, valorisation des produits de marché, ALM, algorithmes de trading, conformité et octroi.

Une mauvaise conception, application, utilisation ou un mauvais suivi de ces modèles peuvent avoir des conséquences défavorables de deux ordres principalement : une sous-estimation des fonds propres sur la base des modèles approuvés par les régulateurs et/ou des pertes financières.

Risque lié aux activités d’assurance

Le Groupe exerce des activités d’Assurance (Assurance-vie Épargne, Prévoyance, Assurance Dommages) pour lesquelles il s’expose à deux principaux types de risques :

  • le risque de souscription lié aux risques de tarification et de dérive de la sinistralité ;
  • les risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actif-passif.

La gestion du risque du risque lié aux activités d’assurance est décrite dans la Note des États financiers 4.3 « Activités d’assurance ».

Risque d’investissement

Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de type opérations de capital investissement pour compte propre. Les poches d’investissement admises sont principalement liées à :

  • l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de capital investissement de SGRF (Société Générale Retail France) et de certaines filiales à l’étranger ;
  • la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, dans des sociétés innovantes ;
  • la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, Crédit Logement, etc. qui ne fait pas l’objet d’une limite.

Le Groupe porte aussi le risque immobilier qui est défini comme le risque de baisse de la valeur des investissements immobiliers propres de SG. L’évaluation du risque porte aussi sur la valeur des instruments financiers de ces actifs liés à l’immobilier.

La politique SG relative à l’immobilier propre permet d’atténuer ce risque grâce à deux actions d’atténuation :

  • le choix de la localisation des agences et leur construction ont un impact sur la valorisation de l’immobilisation ;
  • la pratique du lease back pour les bureaux : les bureaux n’appartiennent plus à la SG qui continue d’occuper les locaux moyennant un loyer.
Risques liés aux activités de location de longue durée

Le risque de valeur résiduelle est le risque de perte de valeur due à l’évolution du prix des véhicules sur les marchés d’occasion.

Le prix de revente des véhicules est estimé dès la conclusion du contrat de leasing. Le prix de revente peut différer de cette valeur estimée, générant ainsi un gain ou une perte.

Le risque de valeur résiduelle est géré selon une politique centrale qui définit la procédure de fixation des valeurs résiduelles et leur révision. La gouvernance en place sur le risque de valeur résiduelle vise à suivre les évolutions des prix des véhicules d’occasion et à adapter les politique tarifaires et financières de l’entreprise. Cette politique vise également les véhicules électriques dont le marché de la revente dans le futur pourrait comporter des incertitudes liées au niveau de la demande, des prix, ou l’évolution technologique rapide.

Plusieurs facteurs peuvent entraîner des écarts entre le prix estimé à l’origine du contrat et le prix de revente effectif réalisé : changements du contexte économique, évolution de la demande et de l’offre sur le marché des voitures d’occasion (en termes de marque, de modèle, de segment automobile, etc.), réglementation/taxes sur les véhicules neufs, etc.

4.3Contrôle interne

4.3.1Cadre d’exercice

Le contrôle interne s’inscrit dans le cadre réglementaire strict imposé aux établissements bancaires.

En France, les conditions d’exercice du contrôle interne des établissements bancaires découlent de l’Arrêté du 3 novembre 2014 modifié par l’arrêté du 25 février 2021. Ce texte, qui régit les établissements de crédit et les entreprises d’investissement, définit la notion de contrôle interne et spécifie un certain nombre d’obligations relatives à la mesure et à l’encadrement des différents risques des activités des entreprises concernées, ainsi que les procédures par lesquelles l’organe de surveillance doit évaluer les conditions d’exercice du contrôle interne.

Le Comité de Bâle a défini les quatre principes – Indépendance, Universalité, Impartialité, Adéquation des moyens aux missions – qui doivent prévaloir dans l’exercice du contrôle interne des établissements de crédit.

Le Conseil d’administration veille à ce que le groupe Société Générale ait un dispositif de gouvernance solide et une organisation claire avec :

  • un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent ;
  • des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels le Groupe pourrait être exposé.

Pour mettre en œuvre ce dispositif, il donne mandat à la Direction générale du Groupe qui a en charge de décliner les orientations stratégiques du Groupe.

Le Comité d’audit et de contrôle interne est un comité du Conseil d’administration plus particulièrement en charge de préparer les décisions du Conseil d’administration en matière de supervision du contrôle interne.

À ce titre, il reçoit les Reportings de la Direction générale et de la Direction des risques sur le contrôle interne du Groupe. Il suit la mise en œuvre des plans de remédiation, lorsqu’il estime que le niveau de risque est justifié.

Le contrôle interne s’appuie sur un corpus de normes et de procédures.

Toutes les activités du groupe Société Générale sont encadrées par des règles et procédures regroupées en un ensemble documentaire appelé la « Documentation normative », regroupé au sein du Code Société Générale qui :

  • énonce les règles d’action et de comportement s’appliquant aux collaborateurs du Groupe ;
  • définit l’organisation des métiers et le partage des rôles et responsabilités ;
  • décrit les règles de gestion et de fonctionnement interne propres à chaque métier et chaque activité.

Le Code Société Générale rassemble les textes normatifs qui, notamment :

  • définissent la gouvernance du groupe Société Générale, l’organisation et les missions de ses Business Units et Services Units, ainsi que les principes de fonctionnement des dispositifs et processus transverses (Codes de conduite, chartes…) ;
  • posent le cadre de fonctionnement d’une activité, les principes et les règles de gestion applicables aux produits et services rendus à la clientèle et définissent les procédures internes.

Le Code Société Générale a force de loi interne. Il relève de la responsabilité du Secrétaire général du Groupe.

S’ajoutent au Code Société Générale les procédures opérationnelles propres à chacune des activités du Groupe. Les règles et procédures en vigueur sont conçues de façon à respecter les règles de base du contrôle interne telles que :

  • la séparation des fonctions ;
  • l’enregistrement immédiat et irrévocable de toute transaction ;
  • le rapprochement entre informations de provenances différentes.

Par nature multiples et évolutifs, les risques sont présents dans l’ensemble des processus de l’entreprise. À cet égard, les dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle jouent un rôle clé dans la capacité de la Banque à atteindre ses objectifs.

Le dispositif de contrôle interne se caractérise par l’ensemble des moyens qui permettent de s’assurer que les opérations réalisées, l’organisation et les procédures mises en place sont conformes :

  • aux dispositions légales et réglementaires ;
  • aux usages professionnels et déontologiques ;
  • aux règles internes et aux orientations définies par l’organe de Direction de l’entreprise dans sa fonction exécutive.

Le contrôle interne vise notamment à :

  • prévenir les dysfonctionnements ;
  • mesurer les risques encourus, et exercer un contrôle suffisant pour assurer leur maîtrise ;
  • s’assurer de l’adéquation et du bon fonctionnement des processus internes, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs ;
  • déceler les irrégularités ;
  • garantir la fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations financières et de gestion ;
  • vérifier la qualité des systèmes d’information et de communication.

Le dispositif de contrôle interne est fondé sur cinq principes fondamentaux :

  • l’exhaustivité du périmètre des contrôles, qui concernent tous les types de risques et s’appliquent à toutes les entités du Groupe ;
  • la responsabilité individuelle de chaque collaborateur et de chaque manager dans la maîtrise des risques qu’il prend ou supervise, et le contrôle des opérations qu’il traite ou qui sont placées sous sa responsabilité ;
  • la responsabilité des fonctions, au titre de leur expertise et de leur indépendance, dans la définition de contrôles normatifs et, pour trois d’entre elles, l’exercice d’un contrôle permanent de niveau 2 ;
  • la proportionnalité des contrôles à l’ampleur des risques encourus ;
  • l’indépendance du contrôle périodique.

Le dispositif de contrôle interne repose sur le modèle des « trois lignes de défense », en accord avec les textes du Comité de Bâle et de l’Autorité Bancaire Européenne :

  • la première ligne de défense est composée de l’ensemble des collaborateurs et du management opérationnel du Groupe, dans les Business Units et les Services Units pour leurs opérations propres.
  • Le management opérationnel est responsable des risques, prend en charge leur prévention et leur gestion – entre autres, par la mise en place de moyens de contrôle permanent de niveau 1, ainsi que la mise en place des actions correctives ou palliatives en réponse aux éventuelles déficiences constatées par les contrôles et/ou dans le cadre du pilotage des processus ;
  • la deuxième ligne de défense est assurée par les fonctions risques et conformité.
  • Dans le dispositif de contrôle interne, il incombe à ces fonctions de vérifier de façon permanente que la sécurité et la maîtrise des risques des opérations sont assurées, sous la responsabilité du management opérationnel, par la mise en œuvre effective des normes édictées, des procédures définies, des méthodes et des contrôles demandés.
  • Ces fonctions fournissent ainsi l’expertise nécessaire pour définir sur leurs domaines respectifs les contrôles et les autres moyens de maîtrise des risques à mettre en œuvre par la première ligne de défense, et veiller à leur bon fonctionnement ; assurer une mission de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble des risques du Groupe, en s’appuyant notamment sur les contrôles qu’elles ont définis, ainsi que ceux définis, le cas échéant, par d’autres fonctions d’expertise (par ex., achats, juridique, fiscal, ressources humaines, sécurité des systèmes d’information, etc.), ainsi que par les métiers ;
  • la troisième ligne de défense est assurée par la SU IGAD, qui comprend l’Audit interne et l’Inspection générale. Elle assure une mission de contrôle périodique strictement indépendant des métiers comme du contrôle permanent ;
  • une coordination du contrôle interne, rattachée au Directeur des risques du Groupe, assurée au niveau du Groupe et relayée dans chacun des pôles et Directions centrales.
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La cohérence et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle interne sont pilotées par le Directeur général.

Le CCCIG Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG) a pour raison d’être d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle interne du Groupe, en réponse notamment à l’obligation posée par l’art. 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Il est présidé par le Directeur général, ou en son absence, par un Directeur général délégué en charge de la supervision du domaine sous revue. Le Comité de coordination du contrôle interne Groupe organisé par RISQ/NFR, réunit les Responsables de la deuxième ligne de défense (CPLE, RISQ), les Représentants désignés par les Responsables de DFIN et de RESG (notamment le RSSI Global), le Responsable de la troisième ligne de défense (IGAD) ainsi que les Responsables des équipes centrales de contrôle permanent de niveau 2 (RISQ/CTL, CPLE/CTL, DFIN/CTL).

Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les sujets transverses ainsi que la revue annuelle de chaque BU/SU.

Ses rôles et responsabilités sont les suivantes :

  • donner une vision consolidée du contrôle interne du Groupe à la Direction générale ;
  • évaluer le dispositif de contrôle interne du Groupe en termes d’efficacité, de cohérence et complétude ;
  • évaluer le fonctionnement des dispositifs de contrôle permanent Groupe en s’appuyant sur l’examen du tableau de bord trimestriel de contrôles permanent du Groupe, complété par des revues thématiques transverses et par la revue indépendante de RISQ et CPLE dans l’exercice de leur rôle de 2e ligne de défense pour le Groupe ;
  • examiner et valider le rapport annuel sur le contrôle interne du Groupe (RCI) ;
  • définir ou valider les rôles et responsabilités des parties prenantes du contrôle permanent et des CCCIG et CCCI ;
  • valider les principes opérationnels du contrôle permanent et de la gouvernance ;
  • valider les sections traitant du contrôle interne dans le Code SG ;
  • revoir et « challenger » le dispositif de contrôle permanent des BU/SU et notamment valider l’organisation cible du contrôle permanent dans les entités majeures et significatives ;
  • revoir d’autres sujets transversaux en lien avec le contrôle permanent du Groupe :
    • ( i )les budgets de contrôle permanent,
    • ( ii )la validation des plans de contrôle de niveau 2,
    • ( iii )d’autres sujets transversaux concernant tout ou partie du Groupe, notamment les risques, y compris d’origine ESG, appelant à évaluer l’efficacité des moyens de prévention et les contrôles ; deux sujets sont ainsi examinés annuellement, en raison de leur importance et de l’attention que leur portent les autorités de supervision :
      • le contrôle de la sécurité des systèmes d’informations, et
      • le contrôle des prestations essentielles externalisées ;
  • suivre le dispositif de contrôle permanent du Groupe avec les membres permanents du comité : examiner et commenter l’état du suivi du plan d’action préparé par RISQ/NFR et prendre des décisions appropriées si nécessaire.

Le CCCIG est une instance décisionnelle. Il a donc une autorité pour prendre des mesures appropriées visant à corriger toute déficience ou faiblesse détectée et communiquée.

Le CCCIG est décliné en CCCI de BU/SU, obligatoire dans chaque BU/SU (sauf IGAD) et dans les filiales les plus significatives.

Dispositif de contrôle permanent

Le dispositif de contrôle permanent est constitué par :

  • le contrôle permanent de niveau 1, logé au sein des métiers, qui est le socle du contrôle permanent du Groupe. Il a pour finalité de garantir, au niveau opérationnel, la sécurité, la qualité, la régularité et la validité des transactions ;
  • le contrôle permanent de niveau 2, indépendant des métiers, relève de trois Directions, la Direction des risques, la Direction financière, et la Direction de la conformité.
Contrôle permanent de niveau 1

Exercés dans le cadre des opérations, au sein des BU et des SU, les contrôles permanents de niveau 1 permettent de garantir la sécurité et la qualité des transactions et des opérations. Ces contrôles sont définis comme un ensemble de dispositions constamment mis en œuvre pour assurer, au niveau opérationnel, la régularité, la validité, et la sécurité des opérations effectuées.

Les contrôles permanents de niveau 1 se composent :

  • de toute combinaison d’actions et/ou de dispositifs, susceptibles de limiter la probabilité de survenance d’un risque ou d’en réduire les conséquences pour l’entreprise : il s’agit notamment de contrôles effectués sur une base régulière et permanente par les métiers ou par des systèmes automatisés pendant le traitement des transactions, de règles et de contrôles de sécurité – automatisés ou non – faisant partie du traitement des opérations, ou de contrôles inclus dans les procédures opérationnelles. Des dispositifs d’organisation (par exemple, séparation des fonctions) ou de gouvernance, des actions de formation, lorsqu’ils contribuent directement à maîtriser certains risques, relèvent également de cette catégorie ;
  • de contrôles réalisés par les managers : les responsables hiérarchiques vérifient le correct fonctionnement des dispositifs placés sous leur responsabilité. À ce titre, ils sont dans l’obligation d’appliquer régulièrement des procédures formalisées pour s’assurer que les employés respectent les règles et procédures et que les contrôles de niveau 1 sont effectués efficacement.

Définis par une entité du Groupe au sein de son périmètre, les contrôles de niveau 1 comprennent les contrôles – automatisés ou non – intégrés au traitement des opérations, les contrôles de proximité inclus dans les modes opératoires, les règles de sécurité, etc. Ils sont réalisés, dans le cadre de leurs activités quotidiennes, par les agents directement en charge d’une activité ou par leur hiérarchie, avec pour objectifs :

  • d’assurer la bonne application des procédures en vigueur et la maîtrise de l’ensemble des risques afférents aux processus, aux opérations et/ou aux comptes ;
  • d’alerter la hiérarchie en cas d’anomalies ou de dysfonctionnements constatés.

Les contrôles permanents de niveau 1 sont établis par la hiérarchie et évitent, autant que possible, les situations d’autocontrôle. Ils sont définis dans les procédures et doivent être tracés, sans nécessairement être formalisés (par exemple, dans le cas de contrôles automatisés préventifs rejetant les opérations non conformes aux règles programmées dans le système).

Afin de coordonner le dispositif de gestion des risques opérationnels et du contrôle permanent de niveau 1, les BU/SU déploient un département spécifique appelé « CORO » pour Controls & Operational Risks Office function (Département des contrôles et de gestion des risques opérationnels).

Contrôle permanent de niveau 2

Le contrôle permanent de niveau 2 s’assure du bon fonctionnement du contrôle de niveau 1 :

  • le périmètre visé inclut l’ensemble des contrôles permanents de niveau 1 y compris notamment les contrôles de supervision managériale et les contrôles effectués par des équipes dédiées ;
  • cette revue et ces vérifications ont pour objectif de donner un avis sur (i) l’effectivité des contrôles de niveau 1, (ii) la qualité de leur réalisation, (iii) leur pertinence (notamment, en termes de prévention des risques), (iv) la définition de leurs modes opératoires, (v) la pertinence des plans de remédiation mis en œuvre suite à la détection d’anomalies, et la qualité de leur suivi, et de concourir ainsi à l’évaluation de l’efficacité des contrôles de niveau 1.

Le contrôle permanent de niveau 2, contrôle des contrôles, est exercé par des équipes indépendantes des opérationnels.

Ces contrôles sont réalisés au niveau central par les équipes de contrôle dédiées au sein de la Direction des risques (RISQ/CTL), de la Direction de la conformité (CPLE/CTL) et de la Direction financière (DFIN/CTL), et au niveau local par les équipes de contrôles de niveau 2 dans les BU/SU ou entités.

Dispositif de contrôle périodique

La fonction d’audit interne est assurée au sein du groupe Société Générale (le « Groupe ») par le Service Unit Inspection générale et Audit interne (« IGAD »), regroupant le corps de l’Inspection générale et les Départements d’Audit interne. La fonction d’audit interne est placée sous la responsabilité de l’Inspecteur général du Groupe.

La fonction d’audit interne contribue au dispositif de contrôle interne du groupe Société Générale. Elle constitue la troisième et dernière ligne de défense et assure un contrôle périodique, strictement indépendant des métiers et des autres fonctions de contrôle interne.

La fonction d’audit interne exercée par IGAD, définie conformément aux standards de l’IIA (Institute of Internal Auditors), est une activité indépendante et objective qui donne au Groupe une assurance sur le degré de maîtrise de ses risques et de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. À travers l’exercice de ce mandat, l’Inspection et l’Audit interne aident le Groupe à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

Le périmètre d’intervention d’IGAD comprend Société Générale SA et toutes les entités du Groupe quel que soit leur domaine d’activité. Toutes les activités, opérations et processus du Groupe sans exception peuvent faire l’objet d’une mission conduite par l’Inspection générale ou l’Audit interne. Ceci étant dit, sont exclues du champ d’intervention d’IGAD les entités dans lesquelles le Groupe détient une participation minoritaire, y compris lorsque Société Générale y exerce une influence notable, sauf lorsque cette participation est susceptible d’avoir un impact significatif sur la maîtrise des risques du Groupe.

Les activités externalisées entrent également dans le champ d’intervention de la fonction d’audit interne.

L’Inspecteur général est rattaché directement au Directeur général du Groupe.

Il rencontre régulièrement le Président du Conseil d’administration. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, remis à jour en août 2023, prévoit que l’Inspecteur général rende compte de sa mission au Conseil d’administration sur la base des présentations faites préalablement au Comité d’audit et de contrôle interne. Il présente les plans d’audit et d’inspection approuvés par le Directeur général pour validation au Conseil d’administration après examen par le Comité d’audit et de contrôle interne.

L’Inspecteur général est invité permanent du Comité d’audit et de contrôle interne, auquel il présente régulièrement une synthèse de l’activité de l’Inspection générale et de l’Audit interne ainsi que le bilan du suivi de la mise en œuvre des préconisations émises tant par l’Audit et l’Inspection générale que les superviseurs. Il est aussi invité permanent du Comité des risques. Il peut être entendu sur tout sujet par ces comités à leur demande ou à son initiative.

Enfin comme le prévoit le règlement intérieur du Conseil d’administration, l’Inspecteur général, peut, si nécessaire, en cas de dégradation effective ou potentielle des risques, en rendre directement compte au Conseil d’administration, directement ou par l’intermédiaire du Comité d’audit et de contrôle interne, sans en référer aux Dirigeants Effectifs.

Pour remplir ses objectifs, la Service Unit Inspection générale et Audit est dotée de moyens adaptés, proportionnés aux enjeux, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Au total, elle comprend environ 930 collaborateurs basés au Siège et dans les filiales ou succursales du Groupe (France et étranger).

La Service Unit IGAD est une direction hiérarchiquement intégrée. L’Inspection générale, basée au Siège, intervient sur l’ensemble du Groupe. Les Départements de l’Audit interne ont chacun en charge un périmètre défini d’activités ou de risques. Qu’elles soient localisées au Siège ou au sein d’entités (succursales ou filiales), les équipes d’audit sont toutes rattachées à la Service Unit IGAD. Une organisation matricielle permet de couvrir les principaux sujets transversaux à l’échelle du Groupe. En fonction des ressources et compétences requises, une mission d’audit peut regrouper des équipes de différents départements. IGAD a la possibilité de faire intervenir toute équipe de son choix pour l’exécution d’une mission au sein du Groupe.

L’Inspection générale et l’Audit interne mènent leurs travaux à partir de missions. Au-delà des missions inscrites à son plan de tournée, l’Inspection générale peut être sollicitée pour mener des travaux d’analyse ou d’étude ou contribuer à des travaux de due diligence en cas d’acquisition ou de cession d’entités ou d’activités par le Groupe. Ces travaux sont encadrés par des procédures garantissant que l’Inspection ne puisse pas ensuite se trouver en situation de conflit d’intérêt.

L’Inspection générale et l’Audit conçoivent leurs plans d’audit respectifs à partir d’une approche par les risques. L’Audit interne combine cette approche avec l’exigence de respecter un cycle d’audit fixé à cinq ans et détermine la fréquence de ses interventions en fonction du niveau de risque des périmètres à auditer. Si l’Inspection générale n’a pas l’obligation de se conformer à un cycle d’audit, ses travaux sont pris en compte dans le calcul du respect du cycle d’audit.

L’Inspection générale et l’Audit interne interviennent aussi au titre de leur positionnement indépendant au sein du Groupe, sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations des superviseurs. Ces travaux se sont poursuivis en 2023 avec des présentations régulières à la Direction générale – en coordination avec le Secrétariat général – et au Comité d’audit et de contrôle interne.

Comme l’exigent les standards internationaux de l’Audit interne, IGAD fait l’objet d’une certification externe indépendante par l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne).

4.4Gestion du capital et adéquation des fonds propres

4.4.1Le cadre réglementaire

Audité I Depuis janvier 2014, Société Générale applique la nouvelle réglementation Bâle 3 mise en œuvre dans l’Union européenne par le biais d’un règlement et d’une directive (respectivement CRR et CRD).

Le cadre général défini par Bâle 3 s’articule autour de trois piliers :

  • le Pilier 1 fixe les exigences minimales de solvabilité, de levier, de liquidité, et énonce les règles que les banques doivent employer pour mesurer les risques et calculer les besoins en fonds propres qui en découlent selon des méthodes standardisées ou plus avancées ;
  • le Pilier 2 concerne la surveillance discrétionnaire exercée par l’autorité de tutelle compétente qui lui permet, en dialoguant constamment avec les établissements de crédit dont elle assure la supervision, d’apprécier l’adéquation des fonds propres calculés selon le Pilier 1 et de calibrer des exigences de fonds propres supplémentaires prenant en compte l’ensemble des risques auxquels sont confrontés ces établissements ;
  • le Pilier 3 encourage la discipline de marché en élaborant un ensemble d’obligations déclaratives, tant quantitatives que qualitatives, qui permettent aux acteurs du marché de mieux évaluer les fonds propres, l’exposition aux risques, les procédures d’évaluation des risques et, partant, l’adéquation des fonds propres d’un établissement donné.

Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont été adoptés en mai 2019 (CRR2/CRD5). La majorité des dispositions sont entrées en application en juin 2021.

Les modifications portent notamment sur les éléments suivants :

  • ratio de levier : l’exigence minimale de 3% à laquelle s’ajoute, depuis janvier 2023, 50% du coussin exigé en tant qu’établissement systémique ;
  • risque de contrepartie des dérivés (SA-CCR)(13) : la méthode « SA-CCR » est la méthode bâloise remplaçant l’ancienne méthode « CEM (14)» pour déterminer l’exposition prudentielle sur les dérivés en approche standard ;
  • Grands Risques : le principal changement est le calcul de la limite réglementaire (25%) sur les fonds propres Tier 1 (au lieu des fonds propres totaux), ainsi que l’introduction d’une limite spécifique croisée sur les institutions systémiques (15%) ;
  • TLAC : l’exigence de ratio applicable aux G-SIB est introduite dans CRR. Conformément au texte de Bâle, les G-SIB doivent respecter un montant de fonds propres et dettes éligibles égal au plus haut entre 18% + coussins en risques pondérés et 6,75% en levier depuis 2022.

En décembre 2017, le Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire (GHOS), qui supervise le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, a approuvé les réformes réglementaires visant à compléter Bâle 3.

La transposition dans le droit européen de la finalisation de Bâle 3 dans les textes CRR3 et CRD6 s’est achevée fin 2023. Les nouvelles règles seront applicables à compter du 1er janvier 2025.

Une des principales nouveautés est l’introduction d’un output floor global : les actifs pondérés par les risques (Risk Weighted Assets - RWA) du Groupe se verront appliquer un plancher correspondant à un pourcentage appliqué à la somme de ses composantes (crédit, marché et opérationnel) évaluées selon la méthode standard. Le niveau d’output floor augmentera progressivement, passant de 50% en 2025 à 72,5% en 2030.

Concernant FRTB, pour l’approche Standard (SA-Standard Approach) : le reporting est effectif depuis le 3eme trimestre 2021. La mise en œuvre complète de FRTB, y compris les règles relatives à la frontière entre le portefeuille bancaire et de trading, devrait être alignée avec l’entrée en vigueur de CRR3. Néanmoins les législateurs UE se réservent la possibilité de différer cette application (jusqu’à 2 ans) en fonction des modalités d’application dans les autres juridictions (notamment aux États Unis).

4.5Risque de crédit

Audité I Le risque de crédit correspond au risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers.

Le risque de crédit peut être aggravé par le risque de concentration individuelle, géographique ou sectoriel. Il inclut :

  • le risque lié aux activités de titrisation ;
  • le risque résultant des activités de syndication de dette, c’est-à-dire l’incapacité de la banque à atteindre sa cible de part finale dans l’opération à cause des conditions de marché, d’une mauvaise évaluation de la demande des investisseurs, d’une mauvaise évaluation du profil de solvabilité de l’emprunteur ou de la dégradation de la solvabilité de l’emprunteur durant la phase de syndication du prêt ou de l’obligation. 

4.5.1Dispositif de suivi et de surveillance du risque de crédit

Principes généraux

Audité I Les principes exposés au sein de la présente section font l’objet de déclinaison, autant que de besoin, par les différentes Business Units. Ces déclinaisons prennent la forme de politique de crédit et respectent nécessairement les règles suivantes cumulativement :

  • la politique de crédit encadre les critères d’octroi et, généralement, les limites fixées pour une prise de risque par secteur d’activités, nature de concours, pays/zone géographique ou par client/segment de clientèle. Ces règles sont notamment définies par les CORISQ et les CRC (Credit Risk Committee) et élaborées en concertation avec les Business Units concernées ;
  • la politique de crédit s’inscrit dans la stratégie de gestion des risques du Groupe en accord avec son appétit pour le risque ;
  • les politiques de crédit présentant des enjeux importants sont soumises périodiquement à la validation de la Direction générale et en CORISQ. Celles traitant d’enjeux moindres ou plus spécifiques peuvent être validées au niveau des Business Units ;
  • les politiques de crédit reposent sur le principe que tout engagement comportant des risques de crédit s’appuie sur :
    • -une connaissance approfondie du client et de son activité,
    • -la compréhension de la finalité et de la nature du montage de la transaction ainsi que des sources de recettes qui permettront le remboursement de la créance,
    • -l’adéquation de la structure de la transaction, afin de minimiser le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie ;
  • l’analyse et la validation des dossiers qui incombent respectivement et de manière indépendante au secteur de suivi du client et aux cellules de risque dédiées au sein de la fonction de gestion des risques. Afin de garantir une approche cohérente dans la prise de risque du Groupe, ce secteur de suivi et/ou cette cellule de risque examine les demandes d’autorisation relatives à un client ou une catégorie de clients donnée (sauf en cas de délégations de crédit attribuées par le secteur de suivi du client (SSC) et la cellule de RISQ à certaines entités Société Générale) et pilotent l’ensemble de ces autorisations sur une base consolidée client. Ce secteur de suivi commercial et cette unité de risque doivent être indépendants l’un de l’autre ;
  • l’attribution d’une notation ou d’un score qui constitue un critère clé de la politique d’octroi sur le périmètre non retail. Ces notations sont validées par la cellule de risque dédiée. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière de ces notations. Pour le périmètre retail, cf. infra « spécificités du portefeuille de la clientèle de détail (retail) » ;
  • sur le périmètre non retail, un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux unités de risque d’une part et aux secteurs de suivi commercial d’autre part ;
  • une gestion proactive et surveillance des contreparties dont la situation s’est dégradée pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance d’une contrepartie. 
Gouvernance

La Direction des risques a pour mission principale l’élaboration du document formalisant de manière synthétique et instruit avec la Direction financière, l’appétit pour le risque du Groupe, dispositif ayant pour but de définir le niveau de risque acceptable au regard des objectifs stratégiques du Groupe.

La mise en place du dispositif de maîtrise et de suivi des risques, y compris transversaux, est à la charge de la Direction des risques. À ce titre, ce dernier assure la supervision hiérarchique ou fonctionnelle de la filière Risques en charge du risque de crédit du Groupe et recense donc l’ensemble des risques de crédit du Groupe.

La Direction des risques contribue à la définition des politiques de risque en tenant compte de l’appétit pour le risque du Groupe, des objectifs des métiers et des enjeux de risques correspondants. Il définit ou valide, les méthodes et procédures d’analyse, de mesure, d’approbation et de suivi des risques ainsi que le système d’information risques et s’assure, in fine, de son adéquation avec les besoins des métiers. En tant que deuxième ligne de défense, les Départements de la Direction des risques en charge du risque de crédit (pour les activités Banque de détail, Banque de Financement et d’Investissement et de marché) assurent une revue indépendante et contradictoire des dossiers de crédit dont le niveau d’engagement dépasse le seuil de délégation accordé aux lignes-métier et le cas échéant aux équipes Risques locales. La Direction des risques s’attache également à évaluer la qualité des analyses de crédit de premier niveau et à impulser si nécessaire les actions correctives.

La Direction des risques valide également, au titre du risque crédit, les opérations et limites proposées par les métiers.

Enfin, au titre de sa fonction de contrôle de second niveau, la Direction des risques assure le contrôle permanent sur les risques de crédit. À ce titre, la Direction des risques assure un contrôle indépendant en tant que deuxième ligne de défense sur la détection et le suivi de la résolution des dépassements de limites.

Le rapport mensuel de suivi des risques présenté au CORISQ par la Direction des risques commente entre autres l’évolution du portefeuille de crédit du Groupe et s’assure du respect des encadrements. L’évolution du portefeuille de crédit, les évolutions de politique crédit validée par le CORISQ et le respect de l’appétit pour les risques du Groupe sont présentés a minima trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration.

Dans le cadre du reporting trimestriel au Conseil d’administration et au Comité des risques du Conseil d’administration, une vision d’ensemble des principales métriques de risque de crédit complétées de précisions sur les seuils et limites le cas échéant est présentée. Les métriques suivantes font notamment l’objet d’une présentation avec un historique trimestriel : coût net du risque, taux de NPL (non-performing loans), taux de couverture, qualité de crédit moyenne des portefeuilles, encours Entreprises mis sous surveillance (watchlist), encadrement des expositions Entreprises par secteur d’activité, expositions Grands Risques Réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc.

Une version mensuelle du reporting à destination du Comité des risques du Conseil d’administration apporte par ailleurs des compléments à un niveau Business Unit ou sur certaines activités de financement. Une synthèse des CORISQ thématiques est par ailleurs présentée.

Dans le cadre du reporting mensuel CORISQ à destination de la Direction générale, une synthèse des principaux dossiers de crédit est présentée. Des présentations thématiques apportent par ailleurs des précisions de façon récurrente sur certains périmètres et activités : prêts personnels immobiliers, crédits consommation, prêts aux professionnels, risque de crédit non retail, limites sectorielles, risques pays, grands risques réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc.

Spécificités du portefeuille de la clientèle de détail (retail)

Audité I Les portefeuilles particuliers et professionnels (Clientèle de détail – Retail) présentent des spécificités en matière de gestion des risques. Cette gestion s’appuie notamment sur une approche statistique et sur l’utilisation d’outils et de méthodes dans l’industrialisation des processus.

Approche statistique

Le portefeuille de la clientèle de détail est constitué d’une somme d’expositions de montant unitaire faible, validées de manière partiellement automatisée, et qui en cumulé constituent des encours significatifs au niveau Groupe et donc un niveau de risque important.

Compte tenu du nombre élevé et de la standardisation des engagements de la clientèle de détail, un suivi agrégé est nécessaire à tous les niveaux de la filière Risques en charge du risque de crédit. Ce suivi de masse des expositions de la clientèle de détail s’appuie sur l’utilisation d’une approche statistique des risques et un suivi par classe homogène de risques ou selon d’autres axes pertinents (secteurs d’activité pour le marché des professionnels par exemple).

Dans ces conditions, le dispositif de suivi des risques du portefeuille de la clientèle de détail ne peut pas être totalement similaire à celui dédié aux entreprises, tant en termes de procédures que d’outils.

Il est notamment à souligner que toute modification de politique commerciale (réduction de la période probatoire sur la fidélisation, délégation de l’octroi à des courtiers, augmentation des taux de marge, etc.) peut avoir un impact rapide et massif, et doit donc être suivie dans un dispositif qui permette à tous les acteurs (i) d’identifier dans les meilleurs délais d’où provient la détérioration des encours et (ii) de prendre des mesures correctrices.

Même si la norme IFRS9 autorise une approche collective et si le Groupe dispose d’une approche statistique sur clientèle de détail pour l’évaluation de la perte attendue, la hausse du risque pour les besoins du classement en étapes est identifiée sur base individuelle pour cette clientèle. Les paramètres disponibles (fonctionnement des comptes et retards de paiement) permettent généralement l’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit au niveau des expositions individuelles. L’approche collective n’est aujourd’hui utilisée que dans un nombre d’occurrences très réduit dans le Groupe.

Importance des outils et des méthodes dans l’industrialisation des processus

La filière Risques doit par ailleurs accompagner les Directions des Business Units et des filiales dans le pilotage de leurs risques avec le souci d’apprécier :

  • l’efficacité des politiques de crédit ;
  • la qualité du portefeuille et son évolution sur l’ensemble de la vie des transactions (de l’octroi au recouvrement).

La filière Risques structure sa supervision autour des quatre processus suivants :

  • l’octroi : cette prise de décision est plus ou moins automatisée, en fonction de la nature et de la complexité des transactions, et donc du risque associé ;
  • le suivi : en fonction des dispositifs d’octroi et de gestion des risques de la clientèle de détail existants dans les diverses entités (scores, systèmes experts, règles, etc.), un mécanisme de suivi adapté est nécessaire afin d’évaluer la pertinence des règles d’octroi appliquées (notamment par la mise en place de monitoring) ;
  • le recouvrement : le recouvrement est une étape particulièrement incontournable du cycle de vie du crédit sur le portefeuille de la clientèle de détail et contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque. Quelle que soit l’organisation adoptée (externalisation, recouvrement en interne, etc.), la mise en place d’un processus de recouvrement efficace est un élément essentiel d’une bonne gestion des risques. Il contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque et à la limitation du niveau de nos prêts non performants. Et dans le cas d’un recouvrement externalisé, celui-ci doit se conformer aux règles du Groupe en matière d’externalisation ;
  • le provisionnement : les provisions sur le portefeuille de la clientèle de détail sont évaluées au niveau local. Elles sont calculées selon les méthodologies et gouvernances définies et validées par la Direction des risques. 
Suivi de la concentration individuelle

Société Générale se conforme à la réglementation sur les grands risques (plafond d’exposition « Grands Risques Réglementaires » de 25% des fonds propres éligibles). De plus, le Groupe s’est fixé une limite interne plus stricte à 10% des fonds propres consolidés s’appliquant à toute exposition concentrée sur un groupe de clients liés. Depuis le 30 septembre 2023, le Haut Conseil de Stabilité Financière impose une exigence supplémentaire en capital (coussin systémique) si le Groupe dépasse une limite d’exposition de 5% des fonds propres éligibles sur les entreprises implantées en France les plus endettées.

Des dispositifs internes sont mis en œuvre pour identifier et piloter les risques de concentrations individuelles, notamment à l’octroi de crédit. Par exemple, des seuils de concentration, fonction de la note interne des contreparties, sont fixés par le CORISQ et déterminent la gouvernance de validation des limites sur les Groupes Clients en concentration individuelle. Les expositions sur des groupes de clients jugées importantes par le Groupe sont revues en Comité Grands Risques présidé par la Direction générale. Dans le cadre de l’identification de ses risques, le Groupe réalise également des simulations de pertes par typologie de client et typiques des expositions individuelles significatives que pourrait avoir le Groupe.

Le Groupe utilise des dérivés de crédit ainsi que des assurances crédit pour réduire certaines expositions jugées trop importantes. Par ailleurs, le Groupe recherche systématiquement un partage des risques avec d’autres partenaires bancaires, à l’origination ou via des ventes en secondaire, afin de ne pas conserver une part trop importante dans des opérations de taille significative.

Suivi des risques pays

Des limites globales en risque pays et/ou un suivi des expositions sont mis en place sur la base de la notation interne et d’indices de gouvernance des pays (les pays les mieux notés ne sont pas encadrés en limites ou en seuils). L’encadrement est renforcé en fonction du niveau de risque présenté par chaque pays.

Les limites pays (et dans certains cas les seuils pays) sont validées annuellement par la Direction générale. Elles peuvent être revues à la baisse à n’importe quel moment en fonction de la dégradation ou d’une anticipation de la dégradation de la situation d’un pays.

La procédure de mise sous alerte d’un pays est déclenchée en cas de dégradation du risque pays ou d’anticipation d’une telle dégradation par la Direction des risques.

Suivi des expositions sectorielles

Le Groupe revoit régulièrement l’ensemble de son portefeuille de crédit par le biais d’analyses par secteur d’activité. Pour cela, il s’appuie sur des études macro sectorielles (comprenant notamment une anticipation du risque sectoriel à un an) et sur des analyses de concentration sectorielle.

De plus, le Groupe procède périodiquement à une revue de ses expositions sur des segments de portefeuille présentant un profil de risque spécifique, au niveau Groupe ou au niveau Business Unit. Ces secteurs ou sous portefeuilles identifiés font le cas échéant l’objet d’un encadrement spécifique au travers de limites d’exposition de portefeuille et de critères d’octroi spécifiques. Les limites sont suivies soit au niveau Direction générale en CORISQ, soit au niveau du Département des risques soit au niveau de la Direction des Business Units en fonction de la matérialité et du niveau de risque des portefeuilles.

En complément, à la demande de la Direction générale et/ou de la Direction des risques et/ou des métiers, des études sectorielles et des analyses de portefeuilles peuvent être réalisées au travers de revues ciblées en liaison avec l’actualité. Ainsi, certains secteurs fragilisés en 2022 par la crise russo-ukrainienne et ses effets (par exemple le secteur d’énergie en Europe) ou qui pourront être impactés en 2023 par la situation au Moyen-Orient, ont fait l’objet d’un suivi dédié ou un focus spécifique. Les portefeuilles spécifiquement encadrés et suivis par le CORISQ sont entre autres :

  • les portefeuilles de crédit particuliers et professionnels (retail) France métropolitaine. Le Groupe définit notamment une cible d’appétit pour le risque concernant la part minimale couverte par la caution de Crédit Logement pour le portefeuille de prêts immobiliers octroyés aux particuliers en France ;
  • le périmètre des secteurs pétrolier et gazier, pour lequel le Groupe a défini une approche spécifique adaptée aux différents types d’activités, aux acteurs de ce secteur ou aux différentes zones géographiques ; le périmètre d’immobilier commercial (i.e. les entreprises agissant en qualité d’investisseurs ou de promoteurs dans le domaine des activités immobilier, au profit des tiers), pour lequel le Groupe a fixé un cadre pour l’origination et le suivi des expositions ainsi que des limites selon les différents types de financements, zones géographiques et/ou activités ;
  • les financements à effet de levier, pour lesquels le Groupe applique la définition du périmètre et les orientations de gestion préconisées par la BCE en 2017 (Guidance on leveraged transactions). Le Groupe continue d’apporter une attention particulière au sous-portefeuille des Leverage Buy-Out (LBO) ainsi qu’au segment des transactions à haut niveau de levier (highly-leveraged transactions) ;
  • l’exposition hedge funds fait l’objet d’une vigilance particulière. Le Groupe porte du risque sur les hedge funds au travers d’opérations dérivées et par son activité de financement garantis par des parts de fonds. Les risques associés aux hedge funds sont entre autres encadrés par des limites individuelles et des limites globales sur les risques de marché ainsi que sur les risques de corrélation défavorable (Wrong Way Risk) ;
  • les expositions relevant du shadow banking sont encadrées et suivies conformément aux guidelines de l’EBA publiées en 2015 qui précisent des attentes concernant le cadre interne d’identification, de contrôle et de gestion des risques identifiés. Le CORISQ a fixé un seuil global d’exposition sur le périmètre shadow banking.
Stress tests de crédit

En vue de l’identification, du suivi et du pilotage du risque de crédit, la Direction des risques conduit, en collaboration avec les métiers, un ensemble de stress tests spécifiques, portant soit sur un pays, une filiale ou sur une activité. Ces stress tests spécifiques rassemblent à la fois des stress tests récurrents, portant sur des portefeuilles identifiés comme structurellement porteurs de risques, et des stress tests ponctuels, destinés à appréhender les risques émergents. Certains de ces stress tests sont présentés en CORISQ et utilisés pour déterminer l’encadrement des activités concernées.

Les stress tests au risque de crédit complètent l’analyse globale grâce à une approche plus granulaire et permettent d’affiner l’identification, l’évaluation et la gestion opérationnelle du risque, y compris la concentration. Ils permettent de calculer les pertes de crédit escomptées sur les expositions ayant fait l’objet d’un événement de défaut et sur les expositions n’ayant pas fait l’objet d’un événement de défaut, conformément à la méthode prescrite dans la norme IFRS 9. Le périmètre couvert peut inclure le risque de contrepartie lié aux activités de marché si nécessaire.

Prise en compte des facteurs de risque ESG dans le risque de crédit

Pour le Groupe, les facteurs de risque ESG ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais représentent un facteur aggravant du risque de crédit. Leur intégration repose sur la gouvernance et les processus existants et suit une approche classique : Identification, Quantification, Définition de l’appétit pour le risque, Contrôle et Atténuation du risque.

La gestion des risques ESG est présentée en chapitre 4.13 « Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance » du présent document.

4.6Risque de contrepartie

Audité I Le risque de contrepartie est le risque de crédit sur les opérations de marché (produits dérivés ou repos). Le risque de contrepartie est donc un risque multidimensionnel, croisant les risques de crédit et les risques de marché, dans le sens où la valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps (composante crédit), toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché (composante marché). Le risque de contrepartie se décompose lui-même en :

  • risque de défaut : il correspond au risque de remplacement auquel le groupe Société Générale est exposé si une contrepartie ne respecte pas ses obligations de paiement. Dans ce cas, Société Générale doit remplacer cette transaction à la suite du défaut de la contrepartie. Potentiellement, cela doit être fait dans des conditions de marché stressé, avec une liquidité réduite et même parfois face à un risque de corrélation défavorable (Wrong Way Risk ou WWR) ;
  • risque de Credit Valuation Adjustment (CVA) : il correspond à la variabilité de l’ajustement de valeur pour risque de contrepartie, qui est la valeur de marché du CCR pour les instruments dérivés et repos, c’est-à-dire un ajustement apporté au prix de la transaction afin de tenir compte de la qualité de crédit de la contrepartie. Il est mesuré comme la différence entre le prix d’un contrat avec une contrepartie sans risque et celui du même contrat tenant compte du risque de défaut de la contrepartie ;
  • risque lié aux contreparties centrales (CCP) : le risque CCP est lié au défaut d’un autre membre compensateur de la chambre de compensation centrale, qui pourrait entraîner des pertes pour le Groupe sur sa contribution au fond de couverture des défauts.

Les transactions entraînant un risque de contrepartie regroupent notamment les opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres et les contrats de produits dérivés, qu’elles soient traitées en principal ou pour le compte de tiers (activités agency ou client clearing) dans le cadre des activités de marché. 

4.6.1Détermination des limites et cadre de surveillance

4.6.1.1Principes généraux

Audité I Le risque de contrepartie est encadré via un ensemble de limites qui reflètent l’appétit pour le risque du Groupe.

La gestion du risque de contrepartie repose principalement sur des premières et secondes lignes de défense dédiées comme décrit ci-dessous :

  • les premières lignes de défense (LoD1) comprennent notamment les lignes-métier soumises au risque de contrepartie, le secteur de suivi commercial responsable de la relation globale avec le client et le groupe auquel il appartient, les équipes dédiées au sein de la Business Unit « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil » et de la Business Unit « Activités de marchés » responsables de suivre et piloter les risques de leurs périmètres respectifs ;
  • la Direction des risques assure un rôle de deuxième ligne de défense (LoD2) via la mise en place d’un dispositif de contrôle des risques de contrepartie, qui s’appuie sur des mesures du risque normalisées, et permet un suivi permanent et indépendant des risques de contrepartie.

La politique d’octroi de limites applique les principes fondamentaux suivants :

  • les LoD1 et les LoD2 dédiées doivent être indépendantes l’une de l’autre ;
  • la Direction des risques dispose d’une organisation dédiée à la gestion du risque de contrepartie afin d’assurer une couverture et un suivi holistique des risques de contreparties et de tenir compte des spécificités des contreparties ;
  • un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux LoD1 et LoD2 ;
  • les limites et les notations internes définies pour chaque contrepartie sont proposées par la LoD1 et validées par la LoD2 dédiée(17). Les limites peuvent être individuelles au niveau d’une contrepartie, ou globales sur un ensemble de contreparties dans le cas du suivi des expositions en stress test par exemple.

Ces limites font l’objet de revues annuelles ou ad hoc en fonction des besoins et de l’évolution des conditions de marché.

Une équipe dédiée au sein de la Direction des risques a la charge de la production, du reporting, et des contrôles sur les métriques risques, à savoir :

  • s’assurer de l’exhaustivité et de la fiabilité du calcul des risques en prenant en compte l’ensemble des opérations transmises par les services de traitement des opérations ;
  • produire les rapports quotidiens de certification et d’analyse des indicateurs de risque ;
  • contrôler le respect des limites allouées, à la fréquence de calcul des métriques, le plus souvent quotidienne : les dépassements de limites sont signalés au Front Office et à la LoD2 dédiée pour des actions correctives.

Par ailleurs, un processus de surveillance et d’approbation particulier est mis en œuvre pour les contreparties les plus sensibles ou les catégories les plus complexes d’instruments financiers.

4.6.1.2Comitologie

Sans se substituer aux CORISQ et au Comité des risques du Conseil d’administration (cf. section « Gouvernance de la gestion des risques »), le Counterparty Credit Risk Committee (CCRC) exerce un suivi rapproché du risque de contrepartie via :

  • la revue des expositions en risque de contreparties sur diverses métriques telles que les stress tests globaux CCR, la Potential Future Exposure (PFE), etc. ; ainsi que les expositions sur des activités spécifiques telles que les financements collatéralisés, ou les activités pour compte de tiers (agency) ;
  • des focus dédiés sur un/des types risques en position, ou types de clients/pays, ou types d’encadrements ou en cas d’identification de zones de risque émergentes.

Ce comité, présidé par la Direction des risques, regroupe sur une base mensuelle des représentants de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS), des Business Units « Activités de marché » et « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil », mais également des départements qui, au sein de la Direction des risques, sont en charge du suivi des risques de contrepartie sur opérations de marché et du risque de crédit. Le CCRC est amené à se prononcer sur les évolutions d’encadrements relevant de sa compétence. Le CCRC identifie aussi les principaux sujets CCR nécessitant d’être escaladés.

4.6.1.3Risque de remplacement

Le Groupe encadre les risques de remplacement dont les limites sont définies par les analystes de crédit et validées par la LoD2 en fonction de l’appétit au risque du Groupe.

Le montant des limites est défini au niveau de la contrepartie et de son groupe, au niveau des catégories de contreparties et au niveau consolidé sur l’ensemble du portefeuille du groupe Société Générale. Par ailleurs, le Groupe encadre par des limites :

  • consolidées sur l’ensemble des types de produits autorisés avec la contrepartie ;
  • établies par tranche de maturité, pour contrôler les expositions futures, exprimées en termes d’exposition future potentielle (PFE), également appelée CVaR au sein du Groupe ;
  • dont le montant est notamment déterminé en fonction de la qualité de crédit et du type de contrepartie, du couple nature/maturité des instruments concernés (opérations de change, opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres, contrats de produits dérivés, etc.), du rationnel économique, ainsi que du cadre juridique des contrats mis en place et tout autre facteur d’atténuation du risque.

Le Groupe s’appuie également sur d’autres mesures pour le suivi du risque de remplacement, notamment :

  • un stress tests multifacteurs sur l’ensemble des contreparties, qui permet de quantifier d’une manière holistique la perte potentielle sur les activités de marché à la suite de mouvements de marché déclenchant une vague de défauts sur ces contreparties ;
  • un dispositif de stress tests monofacteur permettant de suivre le risque de corrélation défavorable général (cf. section 4.2.2.3 dédiée au risque de corrélation défavorable).
4.6.1.4Risque de CVA (Credit Valuation Adjustment)

En complément du risque de remplacement, la CVA (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur du portefeuille de dérivés et repos du Groupe afin de tenir compte de la qualité de crédit des contreparties du Groupe (cf. section 4.6.3.2 « Ajustement de valeur pour risque de contrepartie »).

Les positions prises afin de couvrir la volatilité de la CVA (instruments de crédit, de taux, de change ou d’actions) sont suivies dans le cadre de :

  • limites en sensibilité ;
  • limites en stress test : des scénarios représentatifs des risques de marché impactant la CVA (spreads de crédit, taux d’intérêt et change) sont appliqués pour réaliser le stress test sur CVA.

Les différentes métriques et les stress tests sont suivis sur le montant net (c’est-à-dire sur la somme de l’exposition CVA et les opérations de couverture traitées par les desks).

4.6.1.5Risque sur les contreparties centrales

La compensation des transactions est une pratique de marché courante pour Société Générale, notamment en conformité avec les réglementations EMIR (European Market Infrastructure Regulation) en Europe et DFA (Dodd-Frank Act) aux États-Unis, qui exigent que les opérations de gré à gré les plus standardisées soient compensées via des chambres de compensation agréées par les autorités et soumises à réglementation prudentielle.

En tant que membre des chambres de compensation avec lesquelles il opère, le Groupe contribue à leurs dispositifs de gestion des risques par des dépôts de garantie aux fonds de défaillances en plus des appels de marge.

Le risque de contrepartie engendré par la compensation des produits dérivés et repos par les contreparties centrales fait l’objet d’un encadrement spécifiques sur :

  • les marges initiales, tant pour les activités du Groupe en principal, que pour celles pour compte de tiers (client clearing) ;
  • les contributions du Groupe aux fonds de défaut des CCP (dépôts de garantie) ;
  • l’impact lié au défaut d’un membre majeur d’une CCP définie par une limite en stress test. 

Voir tableau « Expositions sur les contreparties centrales » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives » pour plus d’information.

4.7Risque de marché

Audité I Le risque de marché correspond au risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. 

4.7.1Organisation de la gestion du risque de marché

Principales missions

Audité I Si la responsabilité première de la maîtrise des risques incombe aux responsables des activités des salles de marchés (Front Office), le dispositif de supervision repose sur un département indépendant, au sein de la Direction des risques.

Dans ce cadre, les principales missions de ce département sont :

  • la définition et la proposition de l’appétit pour le risque de marché du Groupe ;
  • la proposition au Comité des risques du Groupe (CORISQ) des limites de marché pour chaque activité du Groupe ;
  • l’instruction de l’ensemble des demandes de limites formulées par les différentes activités, dans le cadre des autorisations globales accordées par le Conseil d’administration et la Direction générale et de leur niveau d’utilisation ;
  • la vérification permanente de l’existence d’un dispositif d’encadrement de l’activité par des limites adaptées ;
  • la coordination de la revue par la filière Risque des initiatives stratégiques de la Direction des activités de marché ;
  • la définition des métriques utilisées pour le suivi du risque de marché ;
  • le calcul quotidien et la certification des indicateurs de risques et du P&L résultant des positions issues des activités de marché du Groupe, selon des procédures formalisées et sécurisées, ainsi que le reporting et l’analyse de ces indicateurs ;
  • le suivi quotidien du respect des limites notifiées à chaque activité.
  • l’évaluation des risques inhérents aux nouveaux produits ou aux nouvelles activités de marché.

Afin de réaliser ces différentes missions, le Département des risques en charge du suivi des opérations de marché définit les principes d’architecture et les fonctionnalités du système d’information de production des indicateurs de risques et de P&L sur opérations de marché, et veille à la correcte adéquation de ces principes et fonctionnalités avec les besoins métiers. 

Par ailleurs, ce département participe à la détection d’opérations éventuelles de rogue trading (activités non autorisées sur les marchés), via un dispositif fondé sur des niveaux d’alertes (sur le nominal brut des positions par exemple) s’appliquant à l’ensemble des instruments et à tous les desks.

Gouvernance

Plusieurs comités à différents niveaux du Groupe permettent de s’assurer de la bonne supervision du risque de marché :

  • le Comité des risques du Conseil d’administration(22) est informé des principaux risques sur opérations de marché du Groupe ; par ailleurs, il émet une recommandation sur les propositions d’évolutions les plus importantes en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché (après validation en CORISQ) ; cette recommandation est ensuite transmise au Conseil d’administration pour décision ;
  • le Comité des risques du Groupe (CORISQ), présidé par la Direction générale, est régulièrement(23) informé des risques sur opérations de marché au niveau du Groupe. Par ailleurs, il valide, sur proposition de la Direction des risques, les principaux choix en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché, ainsi que les principales évolutions portant sur l’architecture et la mise en œuvre du dispositif de maîtrise du risque de marché au niveau du Groupe. Les limites globales de risques de marché relevant du niveau de délégation DGLE ou au-delà sont revues en CORISQ au moins une fois par an ;
  • les risques de marché sont revus lors du Market Risk Committee(24) (MRC) animé par la Direction des risques sur opérations de marché, présidé par la Direction des risques et auquel participe la Direction de la banque de grande clientèle et solutions aux investisseurs et la Direction des activités de marché. Ce comité est informé des niveaux de risque sur les principales métriques et, selon l’actualité, sur des activités spécifiques qui font l’objet de focus. Par ailleurs, il se prononce sur les évolutions d’encadrement relevant de la Direction des risques. Dans ce cadre une revue systématique de l’ensemble des limites de niveau de la Direction des risques est organisée au moins une fois par an.

Lors de ces comités, différentes métriques de suivi des risques de marché sont présentées :

  • les métriques de mesure des risques en stress test : le stress test Global sur activités de marché et le stress test Marché ;
  • les métriques réglementaires : la Value-at-risk (VaR) et la Stressed Value-at-risk (SVaR).

En complément de ces comités, des reportings quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou trimestriels, fournissant des informations détaillées ou synthétiques à différents niveaux du Groupe ou pour différentes zones géographiques, sont adressés aux managers concernés des lignes-métiers et de la filière risque.

En termes de gouvernance au sein du Département des risques sur opérations de marché, les principaux sujets fonctionnels et transversaux sont traités dans des comités organisés par natures d’activité.

4.8Risque structurel – taux et change

Audité I Les risques de taux d’intérêt et de change sont liés :

  • aux activités du portefeuille de négociation (Trading Book) ;
  • aux positions en lien avec les engagements sociaux et leur couverture suivis dans le cadre d’un dispositif propre ;
  • aux activités du portefeuille bancaire (Banking Book) y compris les opérations commerciales et leur couverture mais à l’exclusion des positions en lien avec les engagements sociaux couverts dans le dispositif dédié. C’est l’exposition structurelle aux risques de taux d’intérêt et de change du Groupe.

Le principe général de gestion des risques structurels de taux et de change au sein des entités consolidées est de s’assurer que des mouvements défavorables des taux d’intérêts ne menacent pas significativement l’assise financière du Groupe ou ses bénéfices futurs.

Au sein des entités, les opérations commerciales et de gestion propre doivent ainsi être adossées en taux et en change dans la mesure du possible. Au niveau consolidé, une position de change structurelle est conservée dans le but d’immuniser la sensibilité du ratio Common Equity Tier 1 (CET1) du Groupe aux variations de change.

4.8.1Organisation de la gestion des risques structurels de taux et de change

Audité I Les principes et les normes de gestion de ces risques sont définis au niveau du Groupe. Les entités sont responsables en premier lieu de la gestion de ces risques. Le département ALM (Asset and Liability Management), au sein de la Direction financière du Groupe, anime ce dispositif de la première ligne de défense. Le département ALM (Asset and Liability Management) de la Direction des Risques en assure le rôle de supervision de seconde ligne de défense.

Le Comité ALM Groupe, organe de la Direction Générale

Le Comité ALM Groupe a vocation à :

  • valider et veiller à l’adéquation du dispositif de suivi, de gestion et d’encadrement des risques structurels ;
  • passer en revue les évolutions des risques structurels du Groupe au travers des reportings consolidés ;
  • examiner et valider les mesures et ajustements proposés.

Le Comité ALM Groupe donne délégation au Comité Global Taux et Change présidé par la Direction financière et la Direction des risques pour la validation de certains encadrements.

Le Département ALM, au sein de la Direction Financière du Groupe

Le Département ALM est en charge :

  • de la définition de la politique des risques structurels du Groupe et de la formalisation de l’Appétit pour le risque  ;
  • de l’analyse des expositions du Groupe et de la définition des actions de couverture ;
  • de la veille réglementaire en matière de risques structurels ;
  • de la définition des principes de gestion ALM au sein du Groupe ;
  • de la définition des principes de modélisation appliqués par les entités du Groupe en matière de risques structurels ;
  • du recensement, de la consolidation et du reporting des risques structurels du Groupe ;
  • du contrôle du respect des limites.
Le Département de suivi des risques ALM, au sein de la Direction des Risques

Au sein de la Direction des Risques, le département des Risques ALM assure la supervision des risques structurels et évalue le dispositif de gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de :

  • l'identification des risques de taux et de change du Groupe ;
  • la définition des indicateurs de pilotage et des scénarios globaux de stress test des différents risques structurels, ainsi que de la fixation des principales limites des entités et des Business and Services Units ;
  • la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de modélisation et d’encadrement des risques structurels.

De plus, par délégation du département Risque - Model Risk Management, ce département assure la validation des modèles ALM dans le cadre du Comité de validation des Modèles, présidé par la Direction des risques.

Enfin, il préside le Comité de validation des normes ALM et s’assure à ce titre de la bonne interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une déclinaison adéquate dans l’environnement Société Générale.

Les entités et les BU/SU sont responsables de la maîtrise des risques structurels

Chaque entité, chaque Business Unit/Service Unit (BU/SU), gère ses risques ALM, effectue la mesure régulière des risques encourus, réalise le reporting risque, élabore les propositions de couverture et leur mise en œuvre. Chaque entité, chaque BU/SU, est responsable du respect des normes du Groupe et des limites qui lui ont été assignées.

À ce titre, les entités et les BU/SU appliquent les normes définies au niveau du Groupe et développent les modèles, en s’appuyant sur les équipes centrales de modélisation de la Direction financière.

Un responsable ALM, rattaché à la Direction financière dans chaque entité, est chargé du suivi de ces risques. Il est responsable du reporting des risques ALM auprès de la Direction financière du Groupe. Toutes les entités ont un Comité ALM responsable de la mise en œuvre des modélisations validées, de la gestion des expositions aux risques de taux et de change et de la mise en place des programmes de couvertures en conformité avec les principes édictés par le Groupe et les limites validées par le Comité ALM Groupe et les Comités ALM des BU/SU. 

4.9Risque structurel – liquidité

Audité I Le risque de liquidité est défini comme le risque que la banque ne dispose pas des fonds nécessaires pour faire face à ses engagements. Le risque de refinancement est défini comme le risque que la banque ne soit plus en mesure de financer ses activités par des volumes de ressources appropriés et à un coût raisonnable.

4.9.1Objectifs et principes de gestion

Audité I L’objectif du dispositif de gestion du risque de liquidité de Société Générale est d’assurer que le Groupe reste en mesure de (i) satisfaire ses obligations de paiement à tout moment, y compris en situation de crise (gestion du risque de liquidité) et de (ii) financer de manière durable le développement de ses activités à un coût raisonnable (gestion du risque de financement). Ce dispositif de gestion des risques permet d’assurer le respect de l’Appétit au risque et des obligations réglementaires.

Pour répondre à cet objectif, Société Générale a adopté les principes de gestion suivants :

  • la gestion du risque de liquidité est centralisée au niveau du Groupe, assurant une mutualisation des ressources, une optimisation des coûts et une gestion homogène des risques. Les métiers doivent respecter des impasses de liquidité statiques en situation normale, dans la limite de leurs encadrements et du fonctionnement de leurs activités, en réalisant le cas échéant des opérations avec l’entité «gestion propre » selon un barème de refinancement interne. Les actifs et passifs n’ayant pas de maturité contractuelle se voient affecter des maturités selon des conventions ou des modèles quantitatifs proposés par la Direction financière et par les métiers et validés par la Direction des risques ;
  • les ressources de financement sont établies en fonction des besoins de développement des métiers et de l’Appétit au risque défini par le Conseil d’administration (voir section 2) ;
  • les ressources de financement sont diversifiées par devises, bassins d’investisseurs, maturités et formats (émissions vanille, notes structurées, sécurisées, etc.). L’émission de dette est majoritairement réalisée au niveau de la maison-mère. Cependant, Société Générale s’appuie également sur certaines filiales pour lever des ressources dans des devises et auprès de bassins d’investisseurs complémentaires à ceux de la maison-mère ;
  • les réserves liquides sont constituées et maintenues de sorte à respecter l’horizon de survie sous stress défini par le Conseil d’administration. Les réserves liquides sont disponibles sous forme de cash détenu en banques centrales et de titres pouvant être liquidés rapidement et logés soit dans le portefeuille bancaire (Banking Book), sous gestion directe ou indirecte de la Trésorerie Groupe, soit dans le portefeuille de négociation (Trading Book) au sein des activités de marché sous la supervision de la Trésorerie Groupe ;
  • le Groupe dispose d’options activables à tout moment en situation de stress, au travers d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU) au niveau Groupe (exception faite des activités d’assurance, qui ont un plan d’urgence séparé), définissant des indicateurs avancés de suivi de l’évolution de la situation de liquidité, des modes opératoires et des actions de remédiation activables en situation de crise.

4.10Risque opérationnel

Conformément à la taxonomie des risques du Groupe, le risque opérationnel fait partie des risques non financiers suivis par le Groupe. Il correspond au risque de pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes d’information ou d’événements extérieurs.

La classification par le Groupe du risque opérationnel se répartit en sept catégories d’événements de risque :

  • litige commercial ;
  • conformité et autres litiges avec les autorités ;
  • erreurs pricing ou d’évaluation du risque dont erreurs de modèle ;
  • erreurs d’exécution ;
  • fraude et autres activités criminelles ;
  • perte de moyens d’exploitation ;
  • défaillance des systèmes d’information.

Cette classification permet de réaliser des analyses transversales au travers des dispositifs de risque opérationnel (cf. section 4.10.2) notamment sur les risques suivants :

  • les risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la sécurité (cybercriminalité, défaillance de services, etc.) ;
  • les risques liés à l’externalisation de services et à la continuité d’activité ;
  • les risques liés au lancement de nouveaux produits/services/activités à destination de la clientèle ;
  • les risques de non-conformité représentent le risque de sanctions légales, administratives ou réglementaires, de pertes financières importantes ou de perte de réputation qu’une banque peut subir en raison du non-respect des lois nationales ou européennes, de la réglementation, règles, standards de marché et les Codes de conduite applicables à ses activités bancaires ;
  • le risque de réputation résulte d’une perception négative de la part des clients, des contreparties, des actionnaires, des investisseurs ou des régulateurs, pouvant affecter défavorablement la capacité du Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la continuité d’accès aux sources de financement ;
  • le risque de conduite inappropriée (misconduct) résultant d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou de ses employés, qui seraient incompatibles avec le Code de conduite du Groupe, pouvant aboutir à des conséquences négatives pour nos parties prenantes, ou mettant en risque la pérennité ou la réputation de la Banque.

Le dispositif relatif aux risques de non-conformité, de réputation et conduite inappropriée est détaillé dans le chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges ».

4.10.1Organisation de la gestion du risque opérationnel

Gouvernance

Le dispositif de gestion du risque opérationnel du Groupe, autre que les risques détaillés dans le chapitre 4.11 « Risques de non-conformité, litiges », s’intègre dans le modèle des trois lignes de défense :

  • une première ligne de défense au sein de chaque Business Units/Service Units, responsable de faire appliquer le dispositif et de mettre en place les contrôles qui permettent de s’assurer que les risques sont identifiés, analysés, mesurés, suivis, pilotés, reportés et contenus dans les limites de l’appétit pour le risque défini par le Groupe ;
  • une deuxième ligne de défense : le Département des risques non financiers et du contrôle permanent, en charge de la gestion des dispositifs de maîtrise des risques opérationnels, rattaché à la Direction des risques du Groupe.
  • À ce titre, le Département des risques non financiers et du contrôle permanent :
    • -procède à un examen critique de la gestion du risque opérationnel (incluant le risque de fraude, les risques liés aux systèmes d’information et à la sécurité de l’information et les risques relatifs à la continuité d’activité) des Business Units/Service Units,
    • -fixe les normes et procédures relatives aux dispositifs de maîtrise du risque opérationnel et la production d’analyses transversales,
    • -produit les métriques de risques et de pilotage des dispositifs de maîtrise du risque opérationnel.
  • Pour couvrir l’ensemble du Groupe, le Département des risques non financiers et du contrôle permanent échange avec les relais en région qui remontent aux départements les éléments nécessaires à la consolidation d’une vision holistique et prospective du profil de risque de la Banque tant pour les besoins de pilotage interne que pour répondre aux exigences réglementaires.
  • Les relais en région ont la responsabilité de déployer les missions du département en tenant compte des exigences propres aux instances de régulation en exercice sur leur région.
  • Le Département des risques non financiers et du contrôle permanent échange avec la première ligne de défense via un réseau de correspondants risques opérationnels au sein de chaque Business Units/Service Units.
  • Concernant spécifiquement les risques liés à la continuité d’activité, à la gestion de crise et à la sécurité de l’information, des biens et des personnes, le Département des risques non financiers et du contrôle permanent exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction de la sécurité Groupe. Et concernant spécifiquement les risques liés aux systèmes d’information, ce département exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction ressources et transformation numérique ;
  • une troisième ligne de défense en charge du contrôle périodique, exercée par la Direction Inspection générale et audit.
Contrôle permanent de niveaux 1 et 2

La mise en œuvre et la surveillance du dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans le cadre du dispositif de contrôle interne du Groupe :

  • un contrôle permanent de niveau 1 est effectué dans le cadre des opérations au sein de chaque entité des Business Units/Service Units du groupe Société Générale, incluant une supervision managériale et des contrôles opérationnels. Ce contrôle permanent est encadré par la bibliothèque des contrôles normatifs (BCN) qui rassemble, pour l’ensemble du Groupe, les objectifs de contrôle définis par les fonctions d’expertise, les métiers, en lien avec les deuxièmes lignes de défense ;
  • un contrôle permanent de niveau 2 est effectué par des équipes dédiées de la Direction des risques qui exercent cette mission sur les risques opérationnels recouvrant les risques propres aux différents métiers (incluant les risques opérationnels liés aux risques de crédit et aux risques de marchés), ainsi que les risques liés aux achats, à la communication, à l’immobilier, aux ressources humaines et aux systèmes d’information.
Risques liés à la sécurité des biens et des personnes

La protection des personnes et des biens et le respect des lois et réglementations en vigueur en matière de sécurité représentent un enjeu majeur pour le groupe Société Générale. À cette fin, la Direction de la sécurité du Groupe, dans le cadre de sa mission, décline des dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de garantir le bon fonctionnement opérationnel du Groupe en France et à l’international, de réduire l’exposition aux menaces (en matière de sécurité et sûreté) et de diminuer les impacts en cas de crise.

La sécurité des personnes et des biens englobe deux domaines bien spécifiques :

  • la Sécurité est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et techniques réunis pour faire face aux accidents techniques, physiques, chimiques et environnementaux pouvant nuire aux personnes et aux biens ;
  • la Sûreté est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et techniques réunis pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis ayant pour but de nuire, ou de porter atteinte dans un but de profit psychique et/ou financier.

La gestion de l’ensemble de ces risques s’appuie sur les dispositifs de maîtrise du risque opérationnel et la deuxième ligne de défense est assurée par la Direction des risques.

L’encadrement des risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la sécurité

Étant donné l’importance pour le Groupe de son système d’information et des données qu’il véhicule, et l’augmentation continue de la menace cybercriminelle, les risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et à la sécurité sont majeurs pour Société Générale. Leur encadrement, intégré dans le dispositif général de gestion des risques opérationnels, est piloté en première ligne de défense par une filière d’expertise dédiée (Sécurité de l’Information et des Systèmes d’Information – SSI) et la deuxième ligne de défense est assurée par la Direction des risques. Ils font l’objet d’un suivi spécifique par les organes de Direction au travers de sessions dédiées dans la gouvernance Groupe (Comité des risques, CORISQ, CCCIG, ISCO) et d’un tableau de bord trimestriel qui présente la situation des risques et les plans d’actions sur les principaux risques liés aux technologies de l’information et de la communication.

La Direction de la sécurité Groupe, logée au sein du Secrétariat général, est responsable de la protection de l’information. Les informations confiées par les clients, les collaborateurs ainsi que le savoir et savoir-faire collectif de la Banque constituent les ressources informationnelles les plus précieuses du Groupe. À cette fin, il convient de mettre en place les dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de protéger l’information et de s’assurer qu’elle est manipulée, diffusée, partagée par les seules personnes ayant besoin d’en connaître et habilitées à cet effet.

Le responsable des risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la sécurité des systèmes d’information est logé au niveau de la Direction ressources et transformation numérique. Sous l’autorité fonctionnelle du Directeur de la sécurité Groupe, il propose la stratégie des moyens de protection de l’information dématérialisée et anime la filière sécurité des systèmes d’information. Les dispositifs de sécurité des systèmes sont alignés avec les standards du marché (NIST, ISO 27002, ISO 27001, ISO 27035), et déclinés dans chaque Business/Service unit. Les politiques et les processus de Société Générale tendent à être conformes à leurs exigences et effectuent un contrôle régulier de cette conformité.

L’encadrement des risques liés à la cybercriminalité se fait au travers du schéma directeur triannuel Sécurité des Systèmes d’Information (SSI).

Afin de prendre en compte l’évolution de la menace cyber de manière durable sur l’ensemble du Groupe et en cohérence avec la stratégie Groupe, un budget de 1 milliard d’euros est alloué sur les quatre prochaines années. Le schéma directeur cybersécurité 2024-2026 est structuré autour de cinq piliers qui guident les actions à l’horizon 2026 :

  • réduire l’exposition du Groupe au risque cyber en augmentant les niveaux de protections et la capacité de réaction. En particulier, en améliorant le déploiement des contrôles clés du risques cyber par un engagement des membres du Comité exécutif sur les résultats ;
  • responsabiliser les collaborateurs en matière de cybersécurité, en s’assurant de l’application au quotidien des règles de sécurité par les collaborateurs, notamment les principes de sécurité native (secure by design) dans la conception des assets du Groupe ;
  • améliorer l’efficacité opérationnelle des équipes en charge de la cybersécurité, en optimisant les processus préventifs et les outils de contrôle automatisés pour pouvoir déployer des mesures de protections supplémentaires ;
  • accompagner la transformation des métiers avec le support approprié des équipes de cybersécurité, pour anticiper les nouvelles tendances (notamment l’Intelligence Artificielle ou la Blockchain) ;
  • travailler sur la gestion des ressources humaines de la filière, en particulier sur le développement des compétences et de l’attractivité de la filière sécurité du Groupe ;

Sur le plan opérationnel, le Groupe s’appuie sur une cellule CERT (Computer Emergency Response Team) en charge de la gestion des incidents, de la veille sécuritaire et de la lutte contre la cybercriminalité. Cette équipe fait appel à de multiples sources d’information et de surveillance, internes comme externes. Depuis 2018, cette cellule s’est également renforcée par la mise en place d’une équipe interne Red Team, dont les principales missions ont pour objectif d’évaluer l’efficacité des dispositifs de sécurité déployés et de tester les capacités de détection et de réaction des équipes de défense (Blue Teams) lors d’exercice simulant une attaque réelle. Les services de la Red Team permettent notamment une meilleure compréhension des faiblesses de la sécurité du système d’information Société Générale, d’aider à la mise en place de stratégies globales d’amélioration, et également d’entraîner les équipes de défense cybersécurité. Le CERT travaille étroitement avec le Security Operations Center (SOC) qui est en charge de la détection des événements de sécurité et de leur traitement.

Au sein de la Direction ressources et transformation numérique, une équipe est en charge, concernant les processus informatiques, de la cohérence de la mise en œuvre des dispositifs d’encadrement du risque opérationnel et de leur consolidation. Les principales missions de l’équipe sont :

  • d’identifier et d’évaluer les risques informatiques majeurs pour le Groupe, incluant les scénarios de risques extrêmes (ex. : cyberattaque, défaillance d’un prestataire), pour permettre au Groupe d’améliorer la connaissance de ses risques, d’être mieux préparé à des scénarii de risques extrêmes et de mieux aligner ses investissements avec ses risques informatiques ;
  • de produire les indicateurs alimentant le tableau de bord de suivi des risques informatiques, à destination des organes de Direction et des Directeurs des systèmes d’information. Ceux-ci sont revus régulièrement avec la deuxième ligne de défense afin de rester alignés avec la stratégie SI et SSI, et avec leurs objectifs ;
  • plus généralement, de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de l’ensemble des dispositifs adressant les risques informatiques. Une attention particulière est portée au dispositif de contrôle permanent de ses risques informatiques, qui s’appuie sur la définition de contrôles normatifs SI/SSI et l’accompagnement du Groupe dans le déploiement de la supervision managériale sur ce sujet. Depuis 2022, les contrôles normatifs SSI ont été revus, soit environ 200 contrôles couvrant les sujets cyber en plus des contrôles IT déjà existants. Les filières SI/SSI suivent le déploiement de ces contrôles à travers le Groupe, dont l’avancement est aligné avec les objectifs fixés par le Groupe.

En matière de sensibilisation, un module de formation multilingues en ligne sur la sécurité de l’information est obligatoire pour tout le personnel interne du Groupe et pour l’ensemble des prestataires qui utilisent ou accèdent à notre système d’information. Il a été mis à jour début 2023 afin d’intégrer les évolutions de la nouvelle Politique Groupe de Sécurité de l’Information.

Risques liés à la fraude (incluant les activités non autorisées sur les marchés)

L’encadrement du risque de fraude, qu’il soit d’origine interne ou externe, est intégré dans le dispositif général de gestion du risque opérationnel qui permet l’identification, l’évaluation, le traitement et le pilotage du risque, qu’il soit potentiel ou avéré.

Il est piloté en première ligne de défense par des équipes expertes dédiées à la gestion du risque de fraude en sus des équipes en charge de la gestion du risque opérationnel spécifique sur chacun des métiers de la Banque. Ces équipes sont en charge de la définition et de la mise en œuvre opérationnelle des moyens de sensibilisation, prévention détection et traitement des fraudes. La deuxième ligne de défense est assurée par la Direction des risques non financiers et du contrôle permanent, avec un responsable du risque de fraude. La deuxième ligne définit et vérifie le respect des principes de gestion du risque de fraude en lien avec les équipes de première ligne, et s’assure que des gouvernances adaptées sont en place.

Enfin les équipes, qu’elles soient en première ou deuxième ligne de défense, travaillent conjointement avec des équipes d’experts en charge de la sécurité de l’information, de lutte contre la cybercriminalité, de la connaissance client, de lutte contre la corruption et de blanchiment. Les équipes travaillent également de manière rapprochée avec les équipes en charge du risque de crédit et du risque de marché. La mise en commun d’informations contribue à l’identification et à une réactivité accrue en présence de situation de fraude avérée ou de signaux faibles. Cette collaboration active permet en cas de tentative de fraude d’engager les mesures d’investigation et de blocage ou en cas de fraude aboutie d’engager la récupération des fonds et/ou l’activation des garanties et assurances associées.

4.11Risque de non-conformité, litiges

Conformément à la taxonomie des risques du Groupe, les risques de non-conformité font partie des risques non-financiers.

Agir en conformité consiste à connaître les règles externes et internes qui encadrent nos activités bancaires et financières et à les respecter. Ces règles visent à assurer la transparence et l’équilibre de la relation de la Banque avec l’ensemble de ses parties prenantes. La conformité est le socle de la confiance entre la Banque, ses clients, ses superviseurs et ses collaborateurs.

Le respect des règles concerne tous les collaborateurs, qui agissent au quotidien en conformité et avec intégrité. Les règles doivent être exprimées de façon claire et simple et les collaborateurs sont sensibilisés et/ou formés pour bien les comprendre.

Le dispositif de prévention du risque de non-conformité repose sur une responsabilité partagée entre les entités opérationnelles et la Direction de la conformité du Groupe :

  • les entités opérationnelles (BU/SU) doivent intégrer dans leur action quotidienne le respect des lois et règlements, des règles de bonne conduite professionnelle ainsi que des règles internes du Groupe ;
  • la Direction de la conformité assure la gestion du dispositif de prévention du risque de non-conformité du Groupe, veille à sa cohérence, son efficacité et au développement de relations appropriées, en lien avec le Secrétariat général, avec les superviseurs bancaires et régulateurs. Cette Direction indépendante est directement rattachée à la Direction générale.

Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif, l’organisation de la Direction de la conformité repose sur :

  • des équipes Normes et Consolidation en charge de définir le dispositif normatif, les lignes directrices de la supervision (oversight) et d’en assurer la consolidation au niveau Groupe, ainsi que de définir le modèle opérationnel cible pour chacun des risques de non-conformité ;
  • des équipes conformité Pôles/Métiers alignées sur les grandes familles de métiers du Groupe (Banque de Financement et d’Investissement, Banque de détail France, Banque de détail à l’International, Banque Privée et Directions centrales) en charge de la relation avec les BU/SU, de la validation des dossiers (dealflow), du conseil (advisory) et de la supervision des risques (oversight) des BU/SU ;
  • des équipes en charge des fonctions transverses ;
  • des équipes en charge des contrôles de second niveau.

La Direction de la conformité est organisée autour de trois grandes catégories de risques de non-conformité pour lesquelles elle est la fonction normative :

  • la sécurité financière : la connaissance du client ; le respect des règles relatives aux sanctions internationales et embargos ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme y compris les déclarations de soupçons auprès des autorités référentes quand nécessaire ;
  • les risques réglementaires couvrant notamment : la protection de la clientèle ; la lutte anticorruption, l’éthique et la conduite ; le respect des réglementations liées à la transparence fiscale (reposant sur la connaissance du profil fiscal des clients) ; le respect des réglementations sur la responsabilité sociale et environnementale et les engagements du Groupe ; l’intégrité des marchés financiers ; le respect des réglementations prudentielles en collaboration avec la Direction des risques ; la coanimation avec HRCO du dispositif Culture & Conduite du Groupe, dans sa dimension Conduite en particulier ;
  • la protection des données dont les données personnelles et en particulier celles des clients.

Sécurité financière

Risques réglementaires

 

Connaissance du client 

Lutte anti-blanchiment et financement du terrorisme 

Sanctions & Embargos

Protection de la clientèle

Intégrité des marchés

Transparence fiscale

Lutte contre la corruption, Conduite et Éthique

Responsabilité Sociale et Environnementale 

Protection des données et Digital

Sur chacune de ces catégories de risque, la conformité a mis en place un large programme de formations obligatoires, destinées à tout ou partie du personnel, visant à sensibiliser les collaborateurs aux risques de non-conformité, et dont les taux de réalisation sont suivis au plus haut niveau du Groupe.

Au-delà de son rôle de LoD2 sur les risques précités, la conformité s’assure de la supervision du dispositif réglementaire pour l’ensemble des réglementations applicables aux établissements de crédit, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions, notamment les réglementations prudentielles.

4.11.1Conformité

Sécurité financière
Connaissance de la clientèle (KYC)

En matière de connaissance client, après cinq années de mise à niveau dans le cadre des programmes de remédiation et de transformation, le dispositif KYC de Société Générale apparaît aujourd’hui globalement robuste. L’année 2023 aura notamment été marquée par le renforcement des modalités de détection en continu des clients ou bénéficiaires effectifs ayant acquis le statut de Personne Politiquement Exposée (PPE) ou de Proche de PPE, ainsi que par la poursuite du déploiement de la solution Groupe d’identification des Negative News.

Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT)

Le Groupe met en œuvre l’ensemble des dispositions liées à la 5e directive européenne de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à la réglementation européenne 2015/847 sur la qualité des messages de paiement et à l’arrêté du 6 janvier 2021 relatif au dispositif et au contrôle interne en matière de LCB/FT.

Il a par ailleurs engagé ou poursuivi plusieurs initiatives internes destinées à renforcer de manière continue la robustesse de son dispositif. Ces initiatives portent notamment sur l’optimisation des scénarios de surveillance des transactions et sur le développement d’outils de détection d’opérations suspectes ou atypiques plus sophistiqués, fondés sur des technologies de type Big data et Machine Learning. Le déploiement de ces outils dits de « nouvelle génération » a connu des avancées significatives en 2023, notamment chez BoursoBank et sur les activités de Banque de détail à l’International.

Embargos et sanctions financières

Le contexte international a été marqué en 2023 par un renforcement des sanctions prises par les différentes juridictions (Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni, etc.) à l’encontre de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, avec un niveau de complexité toujours important dans leur mise en œuvre susceptible de générer des risques opérationnels élevés pour les établissements financiers. Dans ce contexte, le groupe Société Générale maintient en encadrement étroit des opérations impliquant la Russie dans le respect des sanctions internationales.

Suite à la levée par les autorités américaines du Deferred Prosecution Agreement en décembre 2021, le Groupe a poursuivi les actions de renforcement de son dispositif Embargos/Sanctions, qui continue de faire l’objet d’une revue régulière par un consultant indépendant désigné par la FRB.

Risques réglementaires de la Conformité
La protection de la clientèle

La protection de la clientèle est un enjeu majeur pour le groupe Société Générale qui s’engage à respecter et protéger les intérêts de ses clients.

La prévention de la fragilité financière (détection précoce) et l’inclusion bancaire (droit au compte) sont toujours des sujets prioritaires, tout comme la déliaison de l’assurance souscrite dans le cadre d’un prêt immobilier. Ces dispositifs ont été enrichis par la mise en œuvre des dispositions de la loi Lemoine qui précise que toute demande de substitution de contrat puisse être traitée sous dix jours.

L’information aux clients est, quant à elle, renforcée avec de nouvelles règles sur les labels et dénominations ESG (Environnementaux Sociaux et de Gouvernance).

Le Groupe continue de mener des actions importantes pour améliorer son dispositif en termes :

  • de renforcement des règles internes portant sur les éléments clés de la protection de la clientèle (règles de commercialisation notamment en matière d’investissement durable, ventes transfrontalières, réclamations clients, conflits d’intérêts, gouvernance produits, protection des avoirs clients, rémunérations et qualification des collaborateurs) ;
  • de formations dédiées et de sensibilisation des collaborateurs ; l’importance que le Groupe attache à ce thème est largement relayée dans le Code de conduite du Groupe ;
  • d’adaptation nécessaire des outils aux exigences réglementaires (gestion des cartographies de conflits d’intérêts, intégration des préférences des clients en matière d’investissement durable, etc.).
Réclamations clients

Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à la satisfaction client. À ce titre, il a été largement relayé dans le Code de conduite.

L’instruction Groupe « Traitement des réclamations clients » mise à jour en 2023 intègre les recommandations du superviseur national (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) ainsi que les exigences réglementaires (MIF2, DDA et DSP- Directive sur les Services de Paiement) entrant dans le cadre du renforcement au niveau européen des mesures relatives à la protection de la clientèle. Les métiers de la banque disposent d’une gouvernance ad hoc, d’une organisation, de moyens humains et applicatifs, de procédures formalisées, d’indicateurs de suivi quantitatifs.

À ce dispositif interne s’ajoute la Médiation indépendante. La Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des clients sur de multiples supports d’information, notamment par une mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les décisions prises par le Médiateur indépendant s’imposent aux entités concernées.

Conflits d’intérêts

Le Groupe dispose d’un cadre normatif précis mis à jour en 2023 relatif à la prévention et la gestion des conflits d’intérêts qui rappelle les principes et les dispositifs mis en œuvre. Le dispositif est robuste. Il traite des différentes typologies de conflits d’intérêts potentiels : ceux des entités du Groupe, pouvant survenir dans le cadre de ses opérations, que celles-ci soient exercées avec des clients ou d’autres tiers (fournisseurs, etc.) ; ceux des collaborateurs lorsque leurs activités et intérêts privés entrent en conflit avec leur activité professionnelle. Le dispositif est complété par la mise en œuvre de la Déclaration Annuelle des Conflits d’intérêts (DACI) concernant les personnes les plus exposées aux risques de corruption. Société Générale entend, en toutes circonstances, agir dans le respect de la primauté des intérêts de ses clients. S’il apparaît néanmoins que, dans certaines circonstances, ce dispositif ne suffit pas à garantir, avec une certitude raisonnable, l’absence de risque de conflits d’intérêts, et dans le respect de la réglementation locale, Société Générale soit s’abstiendra de réaliser la transaction, soit si le respect de la confidentialité le permet, informera le client ou le prospect, de la nature générale ou de la source du conflit d’intérêts afin que celui-ci prenne sa décision en connaissance de cause.

Gouvernance produits

Les obligations de gouvernance produits sont respectées avec des revues systématiques engagées en amont et au cours de la commercialisation. En tant que producteur SG met en place des Comités de Revue Produits pour s’assurer de la bonne définition du marché cible et l’adapter si nécessaire. En tant que distributeur SG vérifie l’adéquation des critères avec la situation des clients et échange avec les producteurs pour assurer le suivi des produits durant leur cycle de vie. La politique d’offre de services d’investissement SG intègre les nouvelles offres en matière de Finance durable, l’encadrement des crypto-actifs ainsi qu’une annexe détaillée décrivant les marchés cible des principaux instruments produits ou distribués par chaque métier.

Clientèles fragiles

La Société Générale a mis en place des pratiques et usages répondant aux obligations réglementaires vis-à-vis des clients qualifiés de « fragiles », et notamment les clients bénéficiaires de l’Offre Spécifique Clientèle fragile financièrement. Afin de contribuer à l’effort national en faveur du pouvoir d’achat des Français les plus en difficulté, le Groupe a complété ce dispositif dès 2019 par la mise en place de mesures complémentaires :

i) gel de ses tarifs bancaires ; 

ii) plafonnement des frais mensuels d’incidents bancaires pour la clientèle fragile ;

iii) suivi et soutien adapté à la situation de tous les clients connaissant des difficultés à la suite des événements récents. Ces dispositifs font l’objet d’une étroite surveillance et de plans d’action visant plus particulièrement la détection de la clientèle financièrement fragile.

L’intégrité des marchés

Les lois et les réglementations adoptées ces dernières années sur la thématique Intégrité des marchés ainsi que leurs évolutions sont intégrées dans la mise en œuvre d’un dispositif de couverture du risque robuste au sein du groupe Société Générale.

Les règles de conduite, les principes organisationnels et les dispositifs de surveillance et de contrôle sont en place et régulièrement évalués. De plus, de vastes programmes de sensibilisation et de formation auprès de nos collaborateurs sont déployés à travers le Groupe.

Ce dispositif s’est renforcé en 2023, notamment :

  • par le déploiement d’outils permettant l’enregistrement des communications électroniques sur des médias comme WhatsApp et d’autres plateformes de communication pour les personnes visées par les ordonnances prononcées par les autorités américaines (SEC et CFTC) à l’encontre de plusieurs institutions bancaires dont SG SA et SGAS ;
  • par le renforcement de la surveillance du risque d’abus de marché issu des transactions exécutées via des accès fournis par les marchés ;
  • par l’évolution du dispositif d’encadrement de la conformité sur les produits dérivés pour lesquels les réglementations restent très évolutives et combinées à des évolutions métiers ou technologiques ;
  • dans le domaine des reporting réglementaires, face à la multiplicité des obligations réglementaires de déclaration des transactions et de leur évolution constante et des besoins de mise en qualité des données.
Transparence fiscale et évasion fiscale

La politique de lutte contre l’évasion fiscale du groupe Société Générale est régie par le Code de conduite fiscale. Ce Code est actualisé périodiquement et approuvé par le Conseil d’administration après une revue par le Comité exécutif. Il est public et accessible via le portail institutionnel de la Banque
 (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-conduite/code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf). La version antérieure, datant de 2017, a été actualisée en décembre 2023.

Le Code édicte les cinq principes suivants :

  • Société Générale a une politique fiscale responsable qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie globale ;
  • Société Générale veille à respecter dans tous les pays où le Groupe exerce une activité les règles fiscales applicables conformément aux conventions internationales et aux lois nationales ;
  • dans les relations avec ses clients, Société Générale veille à ce qu’ils soient informés de leurs obligations fiscales afférentes aux opérations réalisées avec le Groupe (dans la mesure où cette information est autorisée par les lois ou règlements applicables). Le Groupe respecte les obligations déclaratives qui lui sont applicables en tant que teneur de compte ou à tout autre titre ;
  • dans ses relations avec les administrations fiscales, Société Générale s’attache à respecter strictement les procédures fiscales et veille à entretenir des liens de qualité dans un souci de responsabilité et de transparence ;
  • Société Générale interdit l’évasion fiscale et l’abus de droit pour elle-même et ses filiales et n’encourage ni ne facilite l’évasion fiscale pour ses clients. Société Générale interdit également, que ce soit pour son propre compte ou celui de ses clients, toute transaction qui ne repose pas sur des motifs économiques valables et dont le but est principalement fiscal.

La stratégie fiscale et les principes qui la guident sont validés par le Conseil d’administration. Le dispositif de contrôle du respect de la stratégie fiscale et les risques fiscaux sont présentés au moins une fois par an au Conseil d’administration (ou à un comité délégué).

Le Groupe s’engage sur une politique stricte au regard des paradis fiscaux. Aucune nouvelle implantation du Groupe n’est autorisée dans un État ou Territoire figurant sur la liste officielle française des États et Territoires Non Coopératifs (ETNC)(40). En outre, le Groupe s’engage à ne pas maintenir d’implantations dans un pays de cette liste sauf si leurs activités sont essentiellement régionales. Des règles internes sont par ailleurs en place depuis 2013 afin de réaliser un suivi dans une liste élargie de pays et territoires.

Le Groupe suit les recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de prix de transfert et applique le principe de pleine concurrence afin de garantir que ses transactions intra-groupes sont réalisées à des conditions de marché et ne conduisent pas à d’éventuels transferts indirects de bénéfices. Toutefois, lorsque la réglementation locale s’écarte de ces recommandations, elle s’impose dans les relations avec l’État concerné mais doit faire l’objet d’une documentation spécifique.

Le Groupe publie annuellement les informations relatives aux implantations et activités par pays ( section 2.13 – pages  2.13) et confirme que sa présence dans un certain nombre de pays est uniquement pour des raisons commerciales et non pour bénéficier de dispositions fiscales particulières. Le Groupe respecte ses obligations de transparence fiscale pour son compte propre (CbCR – Déclaration Pays par Pays) et a inscrit dans son Code de conduite fiscale le principe de transparence dans sa communication dans le domaine fiscal. Société Générale se conforme aux exigences de transparence fiscale client. La norme Common Reporting Standard (CRS) permet aux administrations fiscales d’avoir la connaissance systématique des revenus perçus à l’étranger par ses résidents fiscaux, y compris si les comptes sont détenus par l’intermédiaire de structures patrimoniales. Société Générale se conforme également aux exigences de la loi américaine FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act) qui vise à lutter contre l’évasion fiscale impliquant des comptes ou entités étrangères détenus par des contribuables américains. Le Groupe a mis en œuvre la directive européenne DAC 6, qui impose la déclaration de dispositifs de planification fiscale transfrontières. Enfin, le Groupe étudie les nouveaux standards en matière de transparence fiscale visant les actifs numériques, en vue de leur mise en œuvre à venir, en particulier le CARF (Crypto-Asset Reporting Framework), les modifications de la norme CRS et la nouvelle directive européenne en la matière, dite DAC 8 (Directive de Coopération Administrative 8).

Il est à noter en particulier que les établissements teneurs de compte de la ligne-métier Banque Privée sont implantés exclusivement dans des États répondant au standard de transparence fiscale le plus élevé posé par le G20 et l’OCDE. Par ailleurs, la vérification de la conformité fiscale des avoirs déposés dans les livres de la Banque Privée fait l’objet d’une vigilance particulière à travers des diligences documentaires approfondies.

Enfin, Société Générale intègre la fraude fiscale dans son dispositif de lutte contre le blanchiment conformément à la réglementation.

Lutte contre la corruption

Société Générale est pleinement engagée dans la lutte contre la corruption, notamment via son implication dans le cadre du groupe Wolfsberg et du Pacte Mondial.

Le Groupe applique des principes stricts inscrits dans son Code de conduite ainsi que son « Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence ». Il promeut une culture de conformité dans laquelle aucune forme de corruption n’est jamais tolérée.

Le corpus normatif encadrant la lutte contre la corruption est revu annuellement et couvre :

  • les obligations de connaissance des tiers via des due diligences spécifiques, qu’il s’agisse des clients, des fournisseurs ou des partenaires (notamment les bénéficiaires d’actions de mécénat et de sponsoring) ;
  • les ressources humaines (recrutement, mobilité, évaluation professionnelle, rémunération, cadre disciplinaire) ;
  • les cadeaux, repas d’affaires et événements externes ;
  • l’identification et la formation des collaborateurs les plus exposés au risque de corruption ;
  • les activités de représentation d’intérêts ;
  • la politique contractuelle ;
  • les fusions et acquisitions ;
  • le droit d’alerte ;
  • les situations de conflits d’intérêts, consignées dans des registres dédiés au sein de chaque entité du Groupe.

Le dispositif déployé pour la lutte contre la corruption est solide et met en œuvre des moyens :

  • de prévention :
    • -exercice de cartographie des risques de corruption,
    • -politiques et procédures,
    • -formations régulières et adaptées à tous les niveaux (Dirigeants, personnes les plus exposées, ensemble des collaborateurs),
    • -sensibilisation et communication des instances dirigeantes ;
  • de détection :
    • -alertes internes, dont le dispositif a été modifié en 2023 suite de la loi Waserman, voir chapitre 5.5 (plan de vigilance),
    • -surveillance permanente périodique (contrôles comptables et opérationnels spécifiques à l’anticorruption),
    • -audits internes ;
  • de reporting et de pilotage via une gouvernance spécifique et des indicateurs clés.

Le groupe Société Générale dispose en outre de plusieurs outils – tels que l’outil de déclaration des cadeaux et invitations (GEMS), l’outil de gestion des alertes (WhistleB), l’outil de déclaration annuelle des conflits d’intérêts (DACI) et l’outil de sélection des écritures comptables manuelles risquées (OSERIS).

Risque de durabilité

La réglementation financière européenne connaît de fortes évolutions sur les sujets environnementaux et sociaux avec notamment :

  • l’entrée en vigueur en mars 2021 du règlement SFDR (UE) 2019/2088 sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers ;
  • le règlement Taxonomie (UE) 2020/852 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables ;
  • l’entrée en vigueur en janvier 2022 du règlement délégué du 4 juin 2021 complétant le règlement taxonomie.

La Conformité élabore le cadre normatif relatif aux règlements de l’Union européenne sur l’investissement durable et produit des livrables portant sur la documentation normative, la formation, les contrôles et la supervision pour aider les lignes-métier à se mettre en conformité réglementaire. Un E-learning sur l’investissement durable a été rendu obligatoire pour plus de 30 000 collaborateurs du Groupe.

Au-delà de la réglementation, le Groupe prend des engagements volontaires publics dans ce domaine (cf page  Un renforcement des politiques sectorielles sur les politiques sectorielles). Pour piloter la mise en œuvre du dispositif de maîtrise des risques d’origine environnementale et sociale et s’assurer que ces engagements sont bien tenus, la Conformité a pris les mesures suivantes :

  • élaboration de contrôles normatifs ;
  • déploiement d’un e-learning sur la gestion des risques environnementaux et sociaux. La formation a été rendue obligatoire pour les collaborateurs qui sont en relation directe ou indirecte avec la clientèle d’entreprises et a été distribuée à plus de 70 000 collaborateurs du Groupe ;
  • définition d’une procédure d’escalade environnementale et sociale sur le périmètre de la clientèle d’entreprises pour décrire les critères qui obligent les lignes-métier à solliciter la Direction de la conformité et, le cas échéant, le comité d’arbitrage présidé par la Direction générale, pour entrer en relation avec une entreprise lors de situations pouvant présenter un risque de réputation d’origine environnementale et sociale.
Protection des données
Protection des données à caractère personnel

Société Générale est particulièrement sensible à la protection des données à caractère personnel. L’encadrement des traitements de données personnelles au sein du groupe Société Générale a été renforcé avec l’entrée en vigueur du règlement général sur la Protection des Données (RGPD).

Une gouvernance et un cadre normatif relatifs au dispositif de protection des données, qui s’applique aux entités incluses dans le champ d’application du RGPD, sont définis.

L’encadrement du risque de protection des données personnelles est notamment pris en compte dans le cadre des analyses d’impact qui sont effectuées dans les cas prévus par la réglementation, lorsque le traitement est susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées. De manière générale, Société Générale réalise une analyse de conformité de ses traitements de données personnelles et met en œuvre des mesures d’atténuation du risque en prenant en compte leur sensibilité.

Lorsque Société Générale communique des données personnelles à des partenaires, elle met en œuvre l’encadrement nécessaire pour répondre aux exigences réglementaires et aux attentes légitimes de ses clients avec des obligations contractuelles, au terme desquelles ces partenaires s’engagent à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour s’assurer de la protection des données personnelles.

De plus, avant de procéder à un transfert de données à caractère personnel en dehors de l’Espace Économique Européen, les entités du groupe Société Générale soumises au RGPD effectuent une analyse d’impact en prenant en compte les lois et pratiques dans les pays de destination, afin d’évaluer si le niveau de protection de données personnelles dans le pays de destination est essentiellement équivalent à celui en vigueur dans l’UE et si des mesures supplémentaires, en particulier de sécurité et organisationnelles, doivent être implémentées avant le transfert.

En cas de recours à la base légale de l’intérêt légitime, Société Générale effectue une analyse afin de vérifier que les intérêts poursuivis ne créent pas de déséquilibre au détriment des droits et intérêts des personnes dont les données sont traitées.

Des dispositifs d’information des personnes (tels que clients, collaborateurs – y compris les externes, actionnaires, salariés des fournisseurs) conformes au RGPD, sont mises à disposition et portent notamment sur la nature des données collectées, la finalité du traitement, les catégories de destinataires des données, l’existence de transfert le cas échéant, la durée de conservation et les droits des personnes concernées avec la modalité de leur exercice.

Par ailleurs, un effort tout particulier est porté sur la sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs au travers des formations dédiées. Le module e-learning a été déployé à l’ensemble des collaborateurs des entités concernées, avec un taux de déploiement à 98% à fin 2023.

Conformément à la réglementation en vigueur, le groupe Société Générale a désigné un Délégué à la Protection des Données (Data Protection Officer – DPO), rattaché au directeur de la conformité du Groupe (ce dernier est membre du Comité exécutif Groupe). Il est l’interlocuteur désigné de l’Autorité de Protection des Données Personnelles (la CNIL en France) et sa mission est de s’assurer du bon niveau de conformité du Groupe en matière de protection des données personnelles.

Il dispose d’un réseau de DPO locaux et de Correspondants répartis au sein des entités du Groupe pour lequel il assure un rôle de supervision et d’animation par un comité dédié. Dans le cadre de sa mission, le Délégué à la Protection des Données est amené à suivre de manière régulière un certain nombre d’indicateurs de risque, en particulier le nombre et la nature des fuites de données personnelles, le taux de suivi des formations internes.

Les indicateurs de risque sont remontés aux comités de conformité groupe de protection des données personnelles. Les informations issues des contrôles permanents, des contrôles conformité et des contrôles périodiques (dispositif de contrôle fondé sur les trois lignes de défense) sont également suivis dans les comités de conformité appropriés.

Un exercice d’évaluation des risques est réalisé de manière périodique par le Département de conformité. Cet exercice d’évaluation des risques comprend un questionnaire dédié sur la protection des données personnelles. Il vise à évaluer le niveau de risque intrinsèque d’une activité et la robustesse de son dispositif d’atténuation des risques dans une perspective de protection des données personnelles.

L’activité de purge, intégrant entre autres les dispositions réglementaires sur la protection des données personnelles, est gérée dans le cadre plus global de l’archivage des preuves d’activité (voir paragraphe ci-après).

Archivage

Le groupe Société Générale est tenu d’archiver des informations qui peuvent constituer des preuves de ses activités, en accord avec les lois et réglementations applicables dans les pays où il opère.

L’archivage (Data Records Management – DRM) se définit comme l’ensemble des actions, outils et méthodes qui ont pour objectif d’identifier, de conserver, de rendre accessible et de gérer le sort final de l’ensemble des informations qui constituent les preuves d’activité. Il permet d’assurer la traçabilité des activités du Groupe en conservant les informations détenues en conformité avec les règles juridiques, réglementaires, conventionnelles et métiers applicables aux activités dont elles relèvent, puis en les détruisant à échéance de leur durée de conservation (purge), sauf dans certains cas spécifiques dûment justifiés (ex : procédures de conservation précontentieuses ou contentieuses).

Trois principes d’archivage doivent être respectés et mis en œuvre de façon proportionnée pour toute information archivée : intégrité, traçabilité et accès.

La gouvernance sur l’archivage fait l’objet d’une politique spécifique de niveau Groupe, publiée dans le Code SG.

Autres risques réglementaires
Maîtrise du risque de réputation

Il est coordonné par la Direction de la conformité qui :

  • accompagne les Responsables du contrôle de la conformité des métiers dans leur démarche de prévention, détection, évaluation et maîtrise du risque de réputation ;
  • élabore un tableau de bord du risque de réputation qui est communiqué trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration en s’appuyant sur les informations provenant des métiers/Business Units et des fonctions support/Service Units (notamment la Direction des Ressources Humaines et de la communication, la Direction juridique, la Direction de la responsabilité sociétale d’entreprise, etc.) ;
  • assure le Secrétariat du Comité d’Acceptation des Clients (CAC) dont le rôle est de valider l’entrée ou le maintien en relation avec certains clients qui font l’objet d’une demande d’arbitrage entre les métiers et les fonctions de contrôle ;
  • est membre permanent du Comité des transactions complexes et de risque de réputation (CTRC), dont le rôle est de revoir et approuver les risques légaux, réglementaires, fiscaux, de conformité et/ou de risque de réputation qui peut survenir de l’implication de quelque entité du Groupe ou de collaborateurs dans une transaction complexe ou de tout produit, transaction, service, ou activité avec un client ou une contrepartie.

Par ailleurs, les responsables de conformité dédiés aux Business Units participent aux diverses instances (comités nouveaux produits ou CNP, comités ad hoc, etc.) organisées pour valider les nouveaux types d’opérations, produits, projets ou clients et formulent un avis écrit concernant leur évaluation du niveau de risque de l’initiative visée et notamment du risque de réputation.

Corporate Compliance

Au-delà de son rôle de deuxième ligne de défense sur les domaines précités, la Direction de la conformité a poursuivi le renforcement de la supervision du dispositif réglementaire Groupe en coordination avec les Directions Risques, Finance, Juridique et Ressources Humaines. Ce suivi s’appuie sur la démarche « Corporate compliance framework » visant à s’assurer du respect par le Groupe de l’ensemble des réglementations, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions (fonctions de contrôle ou fonctions expertes indépendantes).

À cette fin, sur chaque thématique concernée, un document décrivant les rôles et responsabilités de mise en œuvre des missions de la fonction conformité est formalisé et validé par les parties prenantes.

Trois thèmes ont été priorisés pour une mise en œuvre en 2023 : la Conformité Prudentielle Financière, la Conformité au droit de la concurrence et la Rémunération. Les travaux se poursuivent en 2024 sur d’autres thématiques.

Incidents de conformité

Conformément aux exigences réglementaires, le groupe Société dispose d’un dispositif de gestion centralisé des incidents de conformité, qui est encadré par un corpus normatif régulièrement mis à jour.

Le processus de remontée des incidents de conformité est régit par une gouvernance ad hoc avec des Comités d’Incidents de Conformité (CIC) se tenant à fréquence mensuelle avec un niveau intermédiaire pour les pôles métiers et un niveau consolidé pour le Groupe, ceci pour les plus significatifs d’entre eux. Ces instances permettent notamment le partage d’informations entre leurs membres de tout dysfonctionnement intervenu et l’échange sur les modalités de leur résolution.

La présentation de ces incidents dans les instances CIC, utilisés dans la supervision et le pilotage des risques de non-conformité, est systématiquement accompagnée de plans d’actions correctrices qui doivent revêtir un caractère pérenne, afin d’éviter la survenance de nouveaux incidents de même nature. Dès lors que la totalité des plans d’actions correctrices est finalisée, un incident de Conformité peut être proposé à la clôture, qui ne peut être validée que sur décision formalisée du CIC.

Les incidents de conformité majeurs du Groupe sont par ailleurs reportés trimestriellement :

  • à l’organe exécutif dans le Comité de Conformité Groupe ;
  • à l’organe de surveillance dans le Comité des risques du Conseil d’administration dans un tableau de bord Conformité Groupe ;
  • à l’ACPR.
Pour rappel : plan de remédiation conformité suite aux accords conclus avec les autorités françaises et américaines

En juin 2018, Société Générale a conclu des accords avec le U.S. Department of Justice (« DOJ ») et la U.S. Commodity Futures Trading Commission (« CFTC ») mettant fin à leurs enquêtes relatives aux soumissions IBOR, et avec le DOJ et le Parquet National Financier français (« PNF ») mettant fin à leurs enquêtes relatives à certaines opérations avec des contreparties libyennes.

En novembre 2018, Société Générale a conclu des accords avec les « Autorités américaines » mettant un terme à leurs enquêtes relatives à certaines opérations en dollar américain impliquant des pays, des personnes ou des entités faisant l’objet de sanctions économiques américaines.

Dans le cadre de l’ensemble de ces accords, la Banque s’était engagée à améliorer son dispositif visant à prévenir et détecter toute infraction aux réglementations en matière de corruption, de manipulation de marché et de sanctions économiques américaines, et toute infraction aux lois de l’État de New York. La Banque s’était également engagée à renforcer la supervision de son programme de conformité relatif aux sanctions économiques. Dans ce contexte, la Banque a défini puis déployé un programme visant à mettre en œuvre l’ensemble de ces engagements et à renforcer son dispositif de conformité dans les domaines concernés.

Le 30 novembre et 2 décembre 2021, après trois ans de remédiation, la cour fédérale américaine a éteint les poursuites judiciaires par le DOJ, ce dernier ayant confirmé que Société Générale s’était conformée aux obligations relatives aux DPA (deferred prosecution agreements) de juin et novembre 2018. En décembre 2020, le Parquet National Financier a mis fin aux poursuites contre Société Générale en reconnaissant que Société Générale avait rempli ses obligations dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public.

En matière de conformité au régime de sanctions OFAC, la clôture du volet judiciaire n’a pas mis fin aux Orders signés en 2018 avec la Federal Reserve Bank et le NY DFS. Dans ce cadre, la Banque continue de faire l’objet de revues régulières par un consultant indépendant en charge d’évaluer la robustesse de son programme de conformité en matière de sanctions et embargos.

Plan de remédiation conformité aux États-Unis

Le 19 novembre 2018, le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise ont conclu un accord (enforcement action) avec le Département des Services Financiers de l’État de New York, relatif au programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la succursale new yorkaise. Cet accord requiert (i) la soumission d’un programme renforcé de lutte contre le blanchiment d’argent, (ii) un plan de gouvernance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, (iii) la réalisation d’un audit externe en 2020.

Pour rappel, le 14 décembre 2017, Société Générale et sa succursale de New York (« SGNY ») d’une part, et le Board of Governors of the Federal Reserve d’autre part, se sont accordés sur une Ordonnance de Cessation et d’Abstention (l’« Ordonnance ») portant sur le programme de conformité de SGNY au Bank Secrecy Act (« BSA ») et à ses obligations de Lutte Anti-Blanchiment (« LAB ») (le « Programme de Conformité en matière de lutte contre la Criminalité Financière ») et sur certains aspects de son programme Identification et Connaissance de la Clientèle (KYC).

Cet accord avec le Cease and Desist Order signé le 14 décembre 2017 avec la FED vient supplanter le Written Agreement conclu en 2009 entre le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise d’une part, et la Réserve fédérale américaine et le Département des Services Financiers de l’État de New York d’autre part.

Le 17 décembre 2019, Société Générale SA et SG New York (SGNY) ont signé un accord avec la Federal Reserve Bank of New York (FRB) au sujet de la gestion des risques de non-conformité. Cet accord comprend la soumission et l’approbation par la FRB, puis l’implémentation : 

(i) d’un plan d’action visant à renforcer la supervision par le Comité des risques Etats Unis du programme de gestion des risques de non-conformité, 

(ii) un plan d’action pour améliorer le programme de gestion des risques de non-conformité aux Etats Unis,

(iii) des révisions au programme d’audit interne concernant l’audit de la gestion des risques de non-conformité aux Etats Unis.

À fin 2023, Société Générale a progressé significativement sur la livraison des actions de remédiation.

4.12Risque de modèle

De nombreux choix opérés au sein du Groupe sont fondés sur des outils quantitatifs d’aide à la décision (modèles). Le risque de modèle est défini comme le risque de conséquences adverses (y compris les conséquences financières) de décisions prises sur la base de résultats de modèles internes, il peut avoir pour origine des erreurs de développement, d’application ou d’utilisation de ces modèles et se matérialiser sous la forme d’incertitude liée au modèle ou d’erreurs dans la mise en œuvre des processus de gestion des modèles.

4.12.1Dispositif de suivi du risque de modèle

Le Groupe s’est entièrement engagé à maintenir un dispositif solide de gouvernance en matière de gestion du risque de modèle afin d’assurer l’efficacité et la fiabilité des processus d’identification, de conception, d’application, de suivi de modification, de revue indépendante et d’approbation des modèles utilisés. Un Département « MRM » (Model Risk Management) en charge de la maîtrise du risque de modèle a été créé au sein de la Direction des risques en 2017. Depuis, le cadre de gestion du risque de modèle s’est consolidé et structuré, et repose aujourd’hui sur le dispositif suivant.

Acteurs et responsabilités

Le dispositif de gestion du risque de modèle est mis en œuvre par les trois lignes de défense indépendantes, qui correspondent à la responsabilité des métiers dans la gestion du risque, à la revue et la supervision indépendante et à l’évaluation du dispositif et qui sont ségréguées et indépendantes pour éviter tout conflit d’intérêts.

Le dispositif est décliné comme suit :

  • la première ligne de défense (LoD1), qui regroupe plusieurs équipes avec des compétences diverses au sein du Groupe, est responsable du développement, de la mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la pertinence au cours du temps des modèles, conformément au dispositif de gestion du risque de modèle ; ces équipes sont logées dans les Directions métiers ou leurs Directions support ;
  • la deuxième ligne de défense (LoD2) est constituée des équipes de gouvernance et des équipes de revue indépendante des modèles, et supervisée par le Département « Risque de modèle » au sein de la Direction des risques ;
  • la troisième ligne de défense (LoD3) a pour responsabilité d’évaluer l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et l’efficience des activités de la deuxième ligne de défense) et l’audit indépendant des modèles : elle est logée au sein de la Direction de l’audit interne.
Gouvernance, pilotage et surveillance

Un Comité MRM présidé par le Directeur des risques se réunit a minima tous les trois mois pour s’assurer de la mise en œuvre du dispositif de gestion et suivre le risque de modèles à l’échelle du Groupe. Au sein de la deuxième ligne de défense et du Département « Risque de modèles », une équipe gouvernance est en charge de la conception et du pilotage du dispositif de gestion du risque de modèle à l’échelle du Groupe.

À ce titre :

  • le cadre normatif applicable à l’ensemble des modèles du Groupe est défini, décliné quand nécessaire sur les principales familles de modèles pour apporter des précisions sur les spécificités, et maintenu en veillant à la cohérence et l’homogénéité du dispositif, son intégrité et sa conformité aux dispositions réglementaires ; ce cadre précise en particulier la définition des attentes à l’égard de la LoD1, les principes pour la méthodologie d’évaluation du risque de modèle et la définition des principes directeurs pour la revue indépendante et l’approbation du modèle ;
  • l’identification, l’enregistrement et la mise à jour des informations de tous les modèles au sein du Groupe (y compris les modèles en cours d’élaboration ou récemment retirés) sont effectués dans l’inventaire des modèles selon un processus défini et piloté par la LoD2 ;
  • le dispositif de surveillance et de reporting relatif au risque de modèle encouru par le Groupe à la Direction a été mis en place. L’appétit pour le risque de modèle, correspondant au niveau de risque de modèle que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques, est également formalisé à travers des déclarations relatives à la tolérance au risque, traduites sous forme d’indicateurs spécifiques associés à des limites et des seuils d’alerte.
Cycle de vie des modèles et processus de revue et approbation

Pour chaque modèle, la maîtrise du risque repose sur le respect des règles et normes définies sur l’ensemble du Groupe par chaque acteur LoD1, elle est garantie par un challenge effectif de la LoD2 et un processus d’approbation uniforme.

Le besoin d’examiner un modèle est évalué suivant le niveau de risque de modèle, la famille de modèles et les exigences réglementaires applicables. La revue indépendante par la deuxième ligne de défense est en particulier déclenchée pour les nouveaux modèles, les revues périodiques de modèles, les propositions de changement de modèles et les revues transversales en réponse à une recommandation :

  • elle correspond à l’ensemble des processus et des activités qui visent à vérifier la conformité du fonctionnement et de l’utilisation des modèles par rapport aux objectifs pour lesquels ils ont été conçus et à la réglementation applicable, sur la base des activités et des contrôles mis en œuvre par la LoD1 ;
  • elle s’appuie sur certains principes visant à vérifier la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement du modèle), la conformité de l’application et de l’utilisation, et la pertinence du suivi du modèle ;
  • elle donne lieu à un rapport de revue indépendante, qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations.

Le processus d’approbation suit le même schéma d’approbation pour tous les modèles, la composition des instances de gouvernance pouvant varier suivant le niveau du risque de modèle, la famille de modèles, les exigences réglementaires applicables et les Business Units/Service Units dans lesquelles le modèle est applicable. De la responsabilité de la LoD2, le processus d’approbation est composé de deux instances consécutives :

  • l’Autorité de revue qui a pour objectif de présenter les conclusions identifiées par l’équipe de revue dans le rapport de revue indépendante et de discuter, permettant de tenir un débat contradictoire entre la LoD1 et la LoD2. Sur la base des discussions, la LoD2 confirme ou modifie les conclusions du rapport de revue, y compris les constatations et les recommandations, sans pour autant s’y limiter ;
  • l’Autorité d’approbation, instance qui a le pouvoir d’approuver (sous ou sans réserve) ou de rejeter l’utilisation d’un modèle, les changements apportés au modèle existant ou le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps qui sont proposés par la LoD1, à partir du rapport de revue indépendante et du procès-verbal de l’Autorité de revue.

4.13Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG)

4.13.1Introduction

Définition

Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) désignent la matérialisation préjudiciable de facteurs ESG actuels ou prospectifs par l’intermédiaire des contreparties de Société Générale ou des actifs dans lesquels le Groupe investit ou via son activité propre. Ces facteurs ESG peuvent se matérialiser via divers types de risque et impacter la performance financière de Société Générale.

Le dispositif de gestion des risques du Groupe a ainsi fait l’objet et continue à faire l’objet d’adaptations pour intégrer ces nouveaux enjeux.

Les risques ESG sont vus comme des facteurs aggravants des catégories traditionnelles de risque (notamment risque de crédit, risque de contrepartie, risque de marché, risques non financiers, risque structurel, risques de business et de stratégie, autres types de risques et des autres facteurs de risque). Ils sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes. De plus, il convient de noter que ces différents risques sont fortement interconnectés et doivent être appréhendés dans leur globalité.

Dans le détail, ils peuvent être définis comme suit :

  • les facteurs de risque environnementaux correspondent à la matérialisation de facteurs environnementaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs environnementaux sont liés à la qualité et au fonctionnement de l’environnement naturel et des systèmes naturels. Ils incluent des facteurs tels que le changement climatique, la biodiversité*, la consommation énergétique, la gestion des déchets, etc. Ces facteurs de risques environnementaux peuvent avoir un impact financier préjudiciable à travers divers facteurs de risque qui peuvent être classés dans les catégories suivantes :
    • -le risque physique qui désigne l’impact financier, actuel ou prospectif, que les facteurs environnementaux physiques peuvent avoir sur le Groupe, sur ses contreparties ou sur les actifs dans lesquels il investit,
    • -le risque de transition qui désigne l’impact, actuel ou prospectif, sur le Groupe que la transition vers une économie durable sur le plan environnemental peut avoir sur sa situation financière, sur ses contreparties ou sur les actifs dans lesquels il investit ;
  • les facteurs de risque sociaux correspondent à la matérialisation de facteurs sociaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. 

Les facteurs sociaux concernent les droits, le bien-être et les intérêts des populations et des communautés. Ils incluent des facteurs comme les (in)égalités, la santé, l’inclusion, les relations de travail, le bien-être et la sécurité au travail, le capital humain et les communautés ;

  • les facteurs de risque de gouvernance correspondent à la matérialisation de facteurs de gouvernance susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs de gouvernance sont liés aux pratiques de gouvernance (leadership des Dirigeants, rémunération des Dirigeants, audits, contrôle interne, politique fiscale, indépendance du Conseil d’administration, droits des actionnaires, intégrité, etc.) et à la façon dont les entreprises ou les entités incluent les facteurs environnementaux et sociaux dans leurs politiques et leurs procédures.

Le Groupe analyse la potentielle incidence préjudiciable des facteurs ESG sur ses contreparties ou actifs investis, en tenant compte de la double matérialité :

  • la matérialité environnementale et sociale, qui peut découler de l’impact des activités économiques et financières du Groupe sur l’environnement et sur les droits humains ; et
  • la matérialité financière, qui peut résulter de l’impact des facteurs ESG sur les activités économiques et financières du Groupe tout au long de sa chaîne de valeur (en amont et en aval), affectant la valeur (la rentabilité) de ces activités.

Sur la base des documents EBA report on management and supervision of ESG risks for credit institutions and investment firms (2021) et ECB Guide on climate-related and environmental risks (2020), les risques ESG ont été intégrés dans la taxonomie des risques du Groupe en 2021 en tant que facteurs de risque. En 2022, leur description a été améliorée pour inclure les risques physiques et de transition en tant que facteurs de risque environnementaux, ainsi que le concept de double matérialité. En 2023, la définition de la notion de double matérialité a été revue afin de mieux mettre en évidence l’application de la notion de double matérialité pour évaluer la matérialité financière.

La présente section rend compte de l’évolution du dispositif mis en place par le Groupe pour atténuer ces risques et vise à répondre aux exigences qualitatives du Pilier 3 sur les risques ESG. Une table de concordance avec la Déclaration de performance extra-financière (DPEF) est publiée dans le chapitre 9 du présent document (voir : page  9.1.4).

Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page  Glossaire des termes de la responsabilité sociétale d’entreprise.

4.14Autres risques

4.14.1Risques liés aux activités d’assurance

cf Notes des États financiers du chapitre 6 du présent document Note 4-3 Activités d'assurance. 

Responsabilité sociétale d’entreprise

Sous l’impulsion de la nouvelle équipe de Direction générale, le Groupe a résolument placé ses ambitions ESG au cœur de sa stratégie et a annoncé dans son plan stratégique à l'horizon 2026 une série d’initiatives d’envergure pour accélérer sa contribution à la transition écologique et, plus largement, aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Ces initiatives portent notamment sur l’accélération de la décarbonation des activités du Groupe et l’investissement dans le développement de solutions et partenariats innovants pour générer davantage d’impact.

Face aux impératifs climatiques et aux besoins considérables pour financer la transition écologique et soutenir les Objectifs de Développement Durable dans leur ensemble, Société Générale entend conforter son rôle moteur avec l’ambition d’agir en leader de la transition écologique et du développement durable des économies. L’approche est holistique et s’inscrit dans une démarche de progrès volontariste et responsable, qui mobilise tous les métiers et toutes les équipes. Anticipant les risques mais aussi les opportunités, le Groupe agit, d’une part, pour accélérer la décarbonation de ses activités en accompagnant proactivement ses clients dans la transition écologique et, d’autre part, pour soutenir le développement de solutions et partenariats innovants, contribuant à la transformation vers une économie décarbonée et socialement responsable.

Société Générale dispose d’atouts pour s’adapter et transformer ses activités. Ainsi, en s’appuyant sur sa Raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes », et sa matrice de matérialité (voir : chapitre 5, Mesurer les enjeux et les attentes des parties prenantes, page  5.1.4.1.1), le Groupe met en œuvre son ambition en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Cette ambition est présentée, en lien avec le modèle d’affaire, dans le chapitre 1 du présent document (voir : chapitre 1, Présentation de Société Générale, page  1.2).

La synthèse des actions menées en 2023 et des résultats de cette ambition RSE est présentée dans le chapitre 2 (voir : chapitre 2, Rapport d’activité extra-financière, page  2.4).

Fort de ses valeurs (Innovation, Esprit d’équipe, Engagement et Responsabilité), le Groupe s’engage dans une transition écologique, juste et inclusive, en s’appuyant sur les plus hauts standards en termes de gouvernance (voir : chapitre 3, Gouvernement d'entreprise, page  Gouvernement d’entreprise), par la mise en place d’une analyse et d’une gestion rigoureuses de ses risques, tant financiers qu’extra-financiers (voir : chapitre 4.13 Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, page  4.13) et par la revue régulière d’impact de ses activités (voir : chapitre 5, Plan de vigilance, page  5.6.

Société Générale se conforme partout aux lois, réglementations et accords applicables à l’échelle de l’Union européenne et des pays où le Groupe opère. Le Groupe respecte également les cultures et l’environnement des pays où il est implanté. Engagé à respecter les Principes pour un secteur bancaire responsable des Nations Unies, Société Générale considère qu’il est de son devoir de conduire ses activités de manière responsable, transparente et de mobiliser ses ressources, afin d’accompagner ses clients vers un modèle de développement économique durable. Le premier paragraphe du chapitre 5 Responsabilité sociétale d’entreprise présente la gouvernance de la RSE du Groupe et le déploiement du Code de conduite (voir : chapitre 5, Une Banque transparente, page  5.1.1). La section suivante détaille les objectifs d’alignement suivis par Société Générale (voir : chapitre 5, Une Banque engagée, page  5.1.2).

Afin d’accompagner ses clients vers une économie plus durable, le Groupe s’appuie sur sa capacité à mobiliser l’ensemble de ses compétences techniques et son esprit d’innovation ainsi que sur son rayonnement international (voir : chapitre 5, Une Banque qui accompagne ses clients, page  5.1.3), en prenant en compte les attentes des parties prenantes (voir : chapitre 5, Une banque attentive, page  5.1.4).

Société Générale s’astreint à l’exemplarité dans la conduite de ses activités. La dernière partie du chapitre 5 est donc consacrée aux actions de transformations menées par le Groupe en tant qu’employeur responsable, acheteur responsable et entreprise éco-responsable (voir : chapitre 5, Être une entreprise financière exemplaire, page  5.2).

Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page  Glossaire des termes de la responsabilité sociétale d’entreprise.

Retrouvez les indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/responsabilite-societale- d-entreprise-chiffres-essentiels-groupe.xlsx

Chaque année, l’évolution des objectifs du plan de développement et de transformation RSE du Groupe est mesurée et pilotée à travers différents indicateurs, dont le tableau suivant présente une sélection.

 

Objectif à court/moyen/long terme

État d’avancement

Statut

Transition écologique

Réduire 
le financement 
des énergies fossiles

Réduction de l’exposition au charbon thermique

Sortie en 2030 pour les pays de l’OCDE 
et en 2040 pour le reste du monde

-18% à fin 2022 

-37% à fin juin 2023 vs. 2019

En ligne

Réduction de l’exposition extraction (upstream) pétrole et gaz

-20% d’ici à 2025 (vs. 2019)

-31% 

à fin 2022

Atteint

Réduction de l’exposition extraction (upstream) pétrole et gaz

-50% d’ici à 2025 (vs. 2019) 
et -80% d’ici à 2030 (vs. 2019)

-31% 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Exécuter la feuille de route NZBA

Réduction des émissions absolues 
de pétrole et de gaz

-70% en 2030 (vs. 2019)

-40% 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 dans la production d’électricité financée

125 g CO2e/kWh d’ici à 2030 
(vs. 221 g CO2e/kWh en 2019) soit -43%

151 g CO2e/kWh 

à fin 2022 

(-32% vs. 2019)

En ligne

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 de la production d’automobiles

90 g CO2e/v-km d’ici à 2030 
(vs. 184 g CO2e/v-km en 2021) soit -51%

175 g CO2e/v-km 

à fin 2022 

(-5% vs. 2021)

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 du ciment

535 kg CO2e/t ciment en 2030 
(vs. 671 kg CO2e/t ciment en 2022) soit -20%

671 kg CO2e/t ciment à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 du secteur de l’acier

Score d’alignement à 0 d’ici à 2030

0,55 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 de l’immobilier commercial

18 kg CO2e/m2 d’ici à 2030 
(vs.49 kg CO2e/m2 en 2022) soit -63%

49 kg CO2e/m2 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 du secteur du shipping 
(transports de marchandises et ferrys)

Score d’alignement à 15% d’ici à 2030 
par rapport au scénario de l’OMI (Striving For), soit l’équivalent de -43% en intensité 
(Annual Efficiency Ratio)

+24,2% 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Réduction de l’intensité des émissions 
de CO2 du secteur de l’aluminium

6 t CO2e/t en 2030 
(vs. 8 t CO2e/t en 2022), soit -25%

8 t CO2e/t 

à fin 2022

Nouvel objectif 2023

Ayvens – Contenir les émissions carbone 
de la flotte automobile

90 CO2e/v-km en 2026

111 CO2e/v-km 

à fin 2023

Nouvel objectif 2023

Investir dans 
la transition

Un fonds d’investissement 
pour la transition

Enveloppe de 1 milliard d’euros

 

Nouvelle enveloppe 2023

Accompagner 
les clients 
de la Banque 
qui contribuent 
aux transformations positives

Contribution en matière de financements durables

300 milliards d’euros de production 
en finance durable sur 2022-2025

> 250 milliards d’euros

En ligne

Assurance : encours d'actifs "verts"

x 2 encours d'actifs "verts" en 2025 vs. 2020

x 2,3

Atteint

Développement des territoires

La mobilité durable

Ayvens – Mobility-as-a-Service (MaaS)

200 000 utilisateurs actifs de la plateforme MaaS d’ici à 2026

N/A

Nouvel objectif 2023

Soutenir 
les acteurs locaux

Afrique – Soutien aux acteurs de la microfinance 

Bancarisation et développement des TPE 
et PME

Doubler l’accompagnement en financement d’institutions de microfinance entre 2021 et 2025 avec un objectif de 200 M EUR 
à fin 2025

135 millions d'euros 

à fin 2023 

En ligne

Employeur responsable

Promouvoir 
la diversité, l’équité 
et l’inclusion

Augmenter la représentation des femmes dans les instances dirigeantes du Groupe

≥ 35% de femmes dirigeantes (Top 250) 
d’ici à 2026

31% 

en 2023

Nouvel objectif 2023

Réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes d’ici à 2026

Enveloppe budgétaire de 100 millions d’euros pour le Groupe sur la période 2024 et 2025

N/A

Annonce 2023

Culture de la responsabilité

Former 
les collaborateurs

Renforcer l’expertise ESG des collaborateurs du Groupe

Formation des collaborateurs dans le Groupe sur les sujets ESG

63% 

en 2023

En ligne

Déploiement massif de la Fresque du climat

30% des effectifs formés 
à la Fresque du climat

25% 

à fin 2023

En ligne

Donner l’exemple

Réduction de l’empreinte carbone du Groupe

-50% en 2030 vs. 2019 

-34% 

en 2023

En ligne

5.1Être une banque responsable

Société Générale est engagé depuis plus de 20 ans dans le financement des énergies renouvelables et la finance à impact positif, en tant que membre fondateur de l’initiative Positive Impact Finance de UNEP-FI et depuis 2019 des Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB). La Banque a développé une solide expertise technique qui a contribué à renforcer ces dernières années sa démarche d’alignement progressif de ses portefeuilles, sa capacité d’innover, à être un partenaire clé pour ses clients et à accompagner les transformations positives des territoires. Cela lui permet de proposer à ses clients une offre de solutions ESG innovantes et des capacités de conseil pour les accompagner au mieux dans leur propre transition.

La synthèse des actions menées en 2023 et des résultats obtenus sur les quatre piliers de l’ambition RSE est présentée dans le chapitre 2 (voir : chapitre 2, Rapport d’activité extra-financière, page  2.4).

5.1.1Une banque transparente

5.1.1.1Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance

Société Générale souhaite conduire ses activités de manière exemplaire, faisant de la culture de la responsabilité un axe fort de son ambition stratégique RSE. Par ailleurs, le Groupe a intégré la RSE au cœur de sa gouvernance et dans sa politique de rémunération. De plus, désireux d’être acteur dans la transformation conduisant à un monde plus durable, Société Générale participe à de nombreuses coalitions où sont discutés les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et qui lui permettent de contribuer aux standards communs et de prendre des engagements concrets. Enfin, le Groupe a développé un cadre strict pour la gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qu’elle s’attache à déployer dans l’ensemble de son organisation (pour plus d’information, voir : chapitre 4.13 Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, page  4.13).

Les schémas ci-dessous présentent l’intégration de la RSE au sein de la gouvernance du Groupe, portée par toutes ses entités :

SOC2024_URD_FR_H018_A_HD.png
SOC2024_URD_FR_H018_B_HD.png

Quatre acteurs jouent un rôle particulier en termes de RSE :

  • 1 .le Conseil d’administration valide la stratégie RSE (notamment sur la partie climatique) sur la base d’une proposition de la Direction générale revue par le censeur. Cette proposition est revue préalablement par le Comité des risques s’agissant des questions afférentes aux risques, le Comité des rémunérations pour les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise concernant les questions de gouvernance (y compris de gouvernance interne au Groupe). De plus, le Comité des risques examine les risques liés à la RSE au moins chaque trimestre ainsi que les résultats de l’ensemble des stress tests climatiques. Le Comité d’audit et du contrôle interne revoit tous les documents de communication financière et extra-financière en relation avec la RSE (Plan de vigilance, Déclaration de performance extra-financière) avant leur approbation par le Conseil d’administration. Le Comité des rémunérations propose au Conseil d’administration les critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux. Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des compétences des administrateurs (voir: chapitre 3, page  Compétences des administrateurs) sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la RSE. Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis en place et les formations proposées. Chacun des sujets traités par les comités est ensuite débattu au sein du Conseil d’administration. Le censeur assiste à tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. En outre, le règlement intérieur du Conseil d’administration prévoit que les dossiers transmis au Conseil d’administration contiennent les informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à prendre en considération, le cas échéant. En 2023, les membres du Conseil d’administration ont suivi des formations RSE, sur le climat et sur la biodiversité* (pour plus d’information voir : chapitre 3, Évaluation du Conseil d’administration et de ses membres/Formation, page  Évaluation du Conseil d’administration et de ses membres).
  • 2 .la Direction générale examine les sujets RSE à travers :
    • -le Comité des Engagements Responsables (CORESP), présidé par le Directeur général délégué en charge des sujets RSE, qui définit les engagements et standards RSE du Groupe, dont les cibles d’alignement climatique. Il examine également les sujets environnementaux et sociaux (E&S) ayant un impact sur la responsabilité ou la réputation du Groupe et non déjà couverts par un Comité de la Direction générale existant (voir : chapitre 3, Organes de gouvernance, page  3.1.4 et chapitre 4, Gouvernance de la gestion des risques, page  Gouvernance de la gestion des risques,
    • -le Comité des risques Groupe (CORISQ), qui définit les grandes orientations du Groupe en matière de risques (risques de crédit et de contrepartie, risques environnementaux, risques pays, risque de marché, risque opérationnel, risque de modèle, etc.), dans le cadre de l’appétit pour le risque et des objectifs financiers fixés par le Conseil et en assure le respect (voir : chapitre 4, Gouvernance de la gestion des risques, page  Gouvernance de la gestion des risques).
  • En 2023, une revue stratégique sur les sujets RSE a été réalisée par la Direction générale.
  • Deux nouveaux comités ont été créés en 2023 :
    • le Comité des transactions complexes et des risques de réputation, dont l’objectif est d’examiner et approuver/rejeter les transactions pouvant générer un risque accru de nature juridique, réglementaire, fiscal, conformité, comptable, de conduite et/ou de réputation, découlant :
      • -de l'implication de toute entité ou employé du Groupe dans une transaction structurée complexe,
      • -ou de tout produit, transaction, activité, service nouveaux ou existants avec un client ou une contrepartie.
    • le Comité approbation client Groupe, qui a pour mission d’approuver l’entrée en relation ou de confirmer la poursuite de la relation avec les clients répondant à certains critères de risques.
  • 3 .la Direction du développement durable, rattachée à la Direction générale depuis le 1er janvier 2022 et dont la Directrice, membre du Comité de direction du Groupe, est en charge, avec son équipe de 27 personnes (au T4-23) et en s’appuyant sur un réseau des correspondants RSE dans les Business Units et Services Units, de proposer une politique RSE dédiée au sein du Groupe, dans l’écoute des parties prenantes, ainsi que du suivi des actions dans le domaine,
  • 4 .les Business Units et Service Units du Groupe sont responsables de la mise en œuvre et de l’alignement de leurs initiatives avec la politique RSE de Société Générale.
5.1.1.2Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées et sur le respect des droits humains

Le Groupe a pour objectif d’ancrer une culture de responsabilité et d’appliquer des normes exigeantes en matière de contrôle et de conformité. Il engage ses employés à agir avec intégrité et dans le respect des lois applicables à toutes ses activités. Dans cette optique, il a défini un Code de conduite décrivant les standards à respecter. Ce Code s’applique à tous les collaborateurs partout dans le monde. En complément, Société Générale dispose également d’une Charte de Lobbying responsable (voir : ci-dessous) et d’une Charte Achats Responsables (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/construire-demain/12112018-charte-achats-responsables-vf-fr.pdf).

Société Générale a bâti une culture forte articulée autour de ses valeurs, de son Leadership Model et de son Code de conduite. Le Groupe s’appuie sur quatre valeurs partagées par tous les collaborateurs (Esprit d’équipe, Innovation, Engagement et Responsabilité) et au centre : le client, pour lequel Société Générale cherche à atteindre les plus hauts standards de qualité de service.

5.1.1.2.1Le Leadership Model

Les valeurs du Groupe nourrissent le Leadership Model qui définit les comportements et les compétences attendus, en mettant l’accent sur la façon dont les résultats sont atteints, autant que sur les résultats eux-mêmes.

Les compétences comportementales traduites par le Leadership Model sont déclinées pour les trois principaux niveaux de responsabilité dans l’entreprise (dirigeants, managers et collaborateurs) et sont communes à l’ensemble du Groupe.

Les quatre valeurs sont traduites en compétences clés (voir : schéma ci-dessous) :

SOC2024_URD_FR_H019_HD.png

Le guide interne des compétences du Leadership Model décrit les comportements attendus pour chacune de ces compétences. En parallèle, un outil intranet d’autopositionnement permet à chacun, en 20 questions, de se situer par rapport à la conduite souhaitée, et donne des outils de développement pour progresser sur les différentes thématiques.

La fixation des objectifs comportementaux annuelle est basée sur les quatre valeurs du Leadership Model. À chaque objectif comportemental est rattaché une des valeurs et le collaborateur peut s’aider du Leadership Model pour formuler les objectifs annuels à atteindre.

5.1.1.2.2Le Code de conduite, au service des valeurs du Groupe

Le Groupe conduit son développement en ligne avec les valeurs énoncées dans les principales conventions internationales suivantes :

  • la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses engagements complémentaires ;
  • les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ;
  • la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de l’Unesco ;
  • les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ;
  • les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.

Ces valeurs sont intégrées au sein d’un référentiel appelé Code de conduite, commun à l’ensemble des activités du Groupe et des pays dans lesquels il opère. Ce Code s’adresse à chaque partie prenante (clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, régulateur/superviseurs, public/société civile) et décrit les principes de comportement individuel et collectif attendu. Il inclut notamment une référence directe au dispositif de droit d’alerte s’intégrant au dispositif de lutte contre les comportements inappropriés.

Disponible dans les principales langues parlées dans le Groupe, le Code de conduite constitue la base de l’éthique professionnelle de Société Générale. Il promeut le respect des droits humains, de l’environnement, la prévention des conflits d’intérêts et de la corruption, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le respect de l’intégrité des marchés, la protection des données, la conduite à tenir en matière de cadeaux et invitations et les achats responsables.

Ces règles vont au-delà de la stricte application des dispositions légales et réglementaires en vigueur, en particulier quand celles-ci, dans certains pays, ne sont pas au même niveau d’exigence que les standards que s’impose le Groupe.

Consultable par l’ensemble des parties prenantes, le Code de conduite est disponible sur le site institutionnel de Société Générale : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-
conduite/Code-de-Conduite_FR.pdf.

Le Groupe s’engage à exercer ses activités avec la plus grande intégrité et transparence et à se conformer aux lois et règlements en vigueur dans tous les pays dans lesquels il opère, notamment en ce qui concerne l’offre et la réception de cadeaux, et l’organisation ou la participation aux repas d’affaires ou événements externes dans le cadre de ses activités professionnelles (et au cas où ces événements impliquent des personnes publiques et/ou des personnes politiquement exposées (PPE)) en lien avec des relations d’affaires.

Le dispositif d’alerte, accessible depuis le site institutionnel www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/portal/socgengroup) et l’intranet de Société Générale, a été déployé en France et à l’international. Ce mécanisme permet notamment le recueil des signalements relatifs à des suspicions, une violation ou tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international, d’une loi, d’un règlement ; des risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement ; d’une conduite ou situation contraire au Code de conduite du Groupe. Il est ouvert aux salariés, membres de l’organe de Direction, administrateurs, actionnaires, collaborateurs extérieurs et occasionnels, prestataires avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie (sous-traitants ou fournisseurs) et tiers facilitateurs. Le droit d’alerte peut être exercé de manière anonyme. Il repose notamment sur une plateforme externe sécurisée qui garantit la protection des données personnelles ainsi qu’une stricte confidentialité des informations exigées par la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique. Lancer une alerte interne est un droit et aucun collaborateur ne pourrait être sanctionné, de quelque manière que ce soit, pour avoir lancé une alerte interne de bonne foi.

De plus, le dispositif d’alerte a été mis à jour conformément à la loi n° 2022-401 du 21 mars 2022, dite loi Waserman, modifiant la loi n° 2016-1691, du 9 décembre 2016, dite loi Sapin II, qui élargit l’accès au droit d’alerte à des personnes qui n’étaient antérieurement pas visées par la réglementation (tiers dits « facilitateurs », actionnaires, administrateurs) et supprime l’un des critères d’éligibilité des signalements au droit d’alerte, à savoir le caractère désintéressé du lanceur d’alerte, pour le remplacer par un critère d’absence de contrepartie financière directe(1). Ces modifications sont intégrées à la documentation normative du Groupe et s’accompagnent du déploiement de dispositifs locaux d’alerte, offrant ainsi un nouveau canal d’alerte aux personnes souhaitant émettre un signalement, en complément du canal Groupe.

Société Générale a, par ailleurs, pris les engagements suivants :

Tous ces engagements, sont recensés :

5.1.1.2.3La démarche Culture & Conduite

Le Conseil d’administration a approuvé fin 2016 le lancement d’un programme Groupe Culture & Conduite visant à accompagner la transformation culturelle du Groupe, à garantir le respect des plus hauts standards en matière d’intégrité et à instaurer avec ses parties prenantes une relation durable, bâtie sur la confiance.

Déployé auprès de l’ensemble des collaborateurs, ce programme a permis de réaffirmer et de promouvoir les comportements collectifs et individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités du Groupe. Ainsi, de nombreuses actions ont été menées avec succès depuis le lancement de cette initiative, autour des sept chantiers suivants : mise en œuvre d’une gouvernance Culture & Conduite au plus haut niveau de l’organisation et dans les métiers, publication d’un tableau de bord permettant de suivre l’évolution d’indicateurs de culture et de conduite, déploiement d’un dispositif d’encadrement des risques de conduite, alignement des processus des Ressources Humaines, formation et sensibilisation des collaborateurs, développement de la transformation culturelle, et communication visant à intégrer les sujets de la culture et la conduite dans la vie quotidienne des collaborateurs.

Ce programme, placé dès son lancement sous la supervision du Conseil d’administration et de la Direction générale et piloté par une équipe projet centrale, a atteint les objectifs qui avaient été fixés pour cette première étape. La gestion en mode projet a ainsi pris fin au 31 décembre 2020 et a évolué vers un dispositif pérenne, la démarche Culture & Conduite demeurant un enjeu majeur pour le Groupe.

Ainsi depuis 2021, il appartient à toutes les Business Units/Service Units (BU/SU) de continuer d’intégrer le sujet Culture & Conduite dans la conduite de leurs activités au quotidien. Chaque année, les BU/SU définissent une feuille de route en lien avec leurs ambitions et leurs risques.

Un pilotage central de ces sujets est réalisé conjointement et de façon coordonnée par les Directions Ressources Humaines et Conformité. Elles ont pour mission de poursuivre l’ancrage d’une culture de responsabilité solide et pérenne au sein de Société Générale, et de s’assurer que l’ensemble des BU/SU déploie les dispositifs nécessaires pour encourager les comportements appropriés et préserver les intérêts du Groupe sur le long terme. L’ensemble du dispositif reste sous supervision de la Direction générale et fait l’objet d’une présentation annuelle au Conseil d’administration. Le pilotage du dispositif est pleinement intégré à la gouvernance du Groupe avec depuis juin 2023, une revue trimestrielle de l’approche Culture & Conduite par le Comité exécutif Groupe. La Direction générale et le Conseil d’administration reçoivent annuellement le rapport annuel de Culture & Conduite. Il permet de donner de la visibilité sur les principaux risques de conduite dans les métiers et d’identifier les plans d’action nécessaires pour améliorer la gestion de ces risques, et de suivre les tendances dans les indicateurs.

Au niveau des Business Units/Service Units (BU/SU), le pilotage de la démarche est assuré par une présentation au sein des Comités de Coordination du Contrôle Interne depuis 2022.

Le rapport thématique Employeur responsable présente la démarche Culture & Conduite : www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable.

En 2023, Société Générale a diffusé auprès de l’ensemble de ses salariés un Document de référence de la Culture du dialogue (ou Speak-Up*), accompagné de différents outils d’appropriation (ateliers, formation des correspondants Culture & Conduite, etc.) et a renforcé la formation de ses salariés avec la distribution d’un nouveau parcours Éthique et Conduite. Ce parcours annuel et obligatoire pour tous les collaborateurs permet aux salariés d’avoir une vision globale des principes de l’approche Culture & Conduite, il contient trois modules : Code de conduite, Culture du dialogue et droit d’alerte. Le module Code de conduite reprend notamment les principes de comportement individuel et collectif cités dans le Code de conduite Société Générale. Il est spécifié en l’occurrence que la corruption, les actes de pression ou de sollicitation de tiers sont interdits.

Au-delà de cette formation obligatoire, une formation continue est assurée auprès des contributeurs clés sur les processus contribuant à la gestion du risque de conduite (exercice annuel d’évaluation des risques – Risk and Control Self Assessment, gestion des incidents de conduite, processus de sanctions disciplinaires, etc.) et au pilotage des thématiques Culture & Conduite. Des actions de sensibilisation et de communication sont également déployées annuellement, avec les priorités suivantes : renforcer l’accompagnement des BU/SU pour favoriser l’appropriation des thématiques Culture & Conduite, continuer d’informer et sensibiliser les collaborateurs, notamment sur l’identification des risques de conduite, et promouvoir la prise de parole au niveau du Groupe et des BU/SU (Speak-Up*).

Le renforcement du cadre normatif, avec la matérialisation effective de l’approche Culture & Conduite dans les règles internes et contrôles de Société Générale, a également permis de pérenniser le dispositif.

La poursuite de l’alignement des principaux processus de gestion de Ressources Humaines avec les ambitions de Société Générale en matière de culture et de conduite est réalisée en 2023 au travers de la mise à jour du guide d’évaluation de la conduite et conformité et les travaux d’optimisation de la gestion des incidents de conduite et des sanctions disciplinaires.

Données relatives à la démarche Culture & Conduite

  • Un Code de conduite unique pour tous les collaborateurs du Groupe, disponible dans 18 langues.
  • Sur le nouveau parcours Ethique et Conduite, la campagne 2023-2024 est en cours de réalisation, 70,8% des collaborateurs (soit 89 439 collaborateurs) ont d’ores et déjà finalisé les trois modules requis (données au 15 février 2024).
  • 27 951 managers du Groupe et collaborateurs de la filière RH ont été ciblés par une formation obligatoire sur le cadre disciplinaire du Groupe, le taux de complétude étant de 98,6% (février 2024).
  • 100% des BU/SU ont un correspondant Culture & Conduite et un Conduct Officer.
  • À fin 2023, 85% de collaborateurs trouvent que dans leur entité, ils se comportent de manière éthique et responsable dans leurs activités.
  • À fin 2023, 83% de collaborateurs se déclarent prêts à lancer une alerte s’ils sont témoins ou font face à une conduite inappropriée (versus 82% en 2022).
  • À fin 2023, 86% de collaborateurs se disent prêts à s’exprimer en toute confiance dans leur équipe (versus 85% en 2022).
  • À fin 2023, 78% de collaborateurs indiquent que leur management encourage la collaboration entre les BU/SU (versus 80% en 2022).
  • Au total, pour 2023, 111 alertes recevables ont été signalées dans l’outil de gestion Groupe de droit d’alerte (126 en 2022), dont 75% relevant les problématiques RH depuis trois années.
5.1.1.2.4Le respect des droits humains

Société Générale est engagé pour le respect et la promotion des droits humains, qui constituent un des socles fondamentaux de sa politique RSE. À ce titre, le Groupe développe des politiques Environnementales et Sociales (E&S), processus et procédures opérationnelles permettant la mise en œuvre de ces engagements en faveur des droits humains.

Société Générale réaffirme son engagement dans sa « Position du groupe Société Générale sur les droits humains » (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Principes
-Generaux-Environnementaux-Sociaux.pdf#page=12), annexée à ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux. Le respect et la protection des droits humains sont inscrits dans son Code de conduite (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/ Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf) et dans ses Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (https:// investors.
societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-10/ principes-generaux-environnementaux-et-sociaux-de-nos-activités.pdf).

Société Générale est également soumis à la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (dite loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir ou d’atténuer les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des activités du Groupe. Le Plan de vigilance est disponible à la page  5.6 de ce document.

Au titre des obligations du Modern Slavery Act 2015 britannique et du Modern Slavery Act 2018 australien, Société Générale publie également sur son site institutionnel une déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre pour les prévenir (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Modern_Slavery_Act.pdf).

Au fil des années, le Groupe s’est doté à titre volontaire de procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques relatifs aux droits humains et à l’environnement dans le cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne d’approvisionnement, et de ses activités. Société Générale a vu dans cette obligation légale de vigilance une opportunité de clarifier et de renforcer son dispositif de vigilance existant.

Ce cadre d’identification et de gestion des risques est mis en œuvre sur trois principaux périmètres :

  • le respect des droits humains de ses collaborateurs et partenaires sociaux (pour plus de détail, voir : Être un Employeur responsable, page  5.2.1) ;
  • le respect des droits humains dans sa chaîne d’approvisionnement et vis-à-vis de ses fournisseurs (pour plus de détail, voir : Être un acheteur responsable, page  5.2.2) ;
  • le respect des droits humains dans le cadre de ses produits et services financiers et bancaires (pour plus de détail, voir : Gestion des potentielles atteintes E&S, page  4.13.3).

Les risques et politiques appliquées dans ces trois périmètres sont décrits dans le Plan de vigilance du Groupe, présenté page  5.6 de ce document.

Le dispositif d’alerte, accessible depuis le portail www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/societegenerale), permet le recueil des signalements relatifs à l’existence ou à la réalisation des risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement (pour plus d’information voir : Le Code de conduite, au service des valeurs du Groupe, page  5.1.1.2.2 et Plan de vigilance / Mécanisme d'alerte, page  5.6.5).

5.2Être une entreprise financière exemplaire

5.2.1Être un employeur responsable

 

2021

2022

2023(1)

Effectifs Groupe (fin de période hors personnel intérimaire)

131 293

117 576

126 822

Équivalents Temps Plein (ETP)

124 089

115 466

122 200

Nombre de pays

66

66

61(2)

Nombre de nationalités dans le Groupe

141

154

152

  • ( 1 )   Les effectifs du Groupe, le nombre de pays et le nombre de nationalités dans le Groupe sont relatifs aux entités interrogées dans le cadre de la campagne de reporting de données sociales FY2023.
  • ( 2 )   Pour 2023, intégration des entités Leaseplan et sortie des quatre filiales africaines en cours de cession (Congo, Guinée Équatoriale, Mauritanie et Tchad). 

Société Générale a des activités dans plus de 60 pays et auprès de plus de 126 000 collaborateurs du Groupe, en tant qu’Employeur Responsable. C’est pourquoi le Groupe veille à prévenir et maîtriser les risques sociaux et opérationnels liés à sa gestion des ressources humaines. Cela, d’une part, afin de garantir la conformité de ses opérations avec la réglementation (droit du travail, normes de santé et sécurité des personnes, lois sociales, etc.) et avec les règles internes qu’il s’est fixées, et, d’autre part, afin d’assurer la continuité d’activité dans des conditions satisfaisantes pour les collaborateurs.

Le Groupe conduit son développement en ligne avec les valeurs et les principes énoncés dans les principales conventions internationales suivantes :

  • la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses engagements complémentaires ;
  • les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ;
  • la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco ;
  • les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ;
  • les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.

L’ensemble des engagements du Groupe, les principaux indicateurs liés aux ressources humaines, les politiques associées et les initiatives déployées au sein du Groupe sont détaillées dans le rapport Employeur Responsable (voir : www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable).

5.2.1.1Description des principaux risques RH et de l’impact pour le Groupe
Des facteurs conjoncturels et structurels impactant l’activité du Groupe et sa gestion du capital humain

Du fait de son activité internationale, le Groupe opère dans un environnement concurrentiel et mouvant où :

  • les nouveaux acteurs et les nouvelles technologies transforment les métiers et les activités du secteur bancaire, et la façon dont elles sont conduites auprès de ses clients et de ses salariés ;
  • les modes de fonctionnement et les méthodes de travail sont profondément bousculés par la crise climatique et les crises sociales, accélérant notamment une prise de conscience individuelle et collective des enjeux de digitalisation et de conditions de travail ;
  • les conséquences économiques, sociales et environnementales de la crise sanitaire et des crises géopolitiques ont mis une pression importante sur les salariés et les individus.

Ces facteurs conjoncturels et structurels accélèrent la transformation du Groupe, qui doit faire face à de nouveaux défis impactant ses activités, parmi lesquels :

  • l’intensification de la concurrence sur le marché du travail, notamment sur des profils IT, Data ;
  • l’émergence de nouveaux modes de travail et l’évolution des aspirations et des besoins des salariés dans leur relation avec le travail et leur employeur ;
  • l’apparition de nouveaux besoins vis-à-vis des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Le Groupe a pris la pleine mesure de l’accélération de ces transformations et est conscient des risques RH qui en découlent. En cohérence avec la cartographie des risques du Groupe présentée dans le chapitre 4.1 (voir : Facteurs de risque par catégories, page  4.1), la Direction des RH du Groupe a conduit une analyse permettant d’identifier trois risques RH principaux pour Société Générale et ses filiales :

  • le risque lié au défaut de personnel qui sous-entend un risque de rotation du personnel et de pertes de compétences et d’expertises, qui pourrait conduire à une perte de ressources, de savoir-faire, d’efficacité et d’engagement. Cela impacterait négativement la performance individuelle et collective, la satisfaction client et la compétitivité du Groupe ;
  • le risque lié aux conditions de travail qui sous-entend à la fois un risque de manque d’attractivité, de hausse de l’absentéisme et de démotivation des employés mais également un risque d’atteinte à la santé et la sécurité notamment avec des situations de risques psychosociaux. Le risque d’atteinte à la santé et sécurité (risque d’accidents du travail ou de maladies professionnelles notamment) des collaborateurs, propre au secteur bancaire, est limité compte tenu de la nature des activités du Groupe, non comparable à une activité industrielle ;
  • le risque lié au non-respect de la réglementation et des règles internes sociales qui est de nature à générer des risques juridiques et de réputation.
5.2.1.2Pilotage des principaux risques RH

La Direction des Ressources Humaines (RH) du Groupe dispose de plusieurs instances permettant d’aborder les sujets stratégiques et les risques RH associés :

  • un Comité exécutif RH, constitué des acteurs des ressources humaines des fonctions centrales et des Directions régionales, pilote de manière uniforme et alignée la stratégie Capital Humain en France et à l’international. Il se réunit toutes les semaines ;
  • une communauté internationale RH régulièrement animée pour s’assurer de la bonne communication et application de la stratégie Capital Humain du Groupe. La Directrice Groupe des Ressources Humaines siège au sein du Comité exécutif du Groupe (voir page  Le Comité exécutif Groupe), qui se réunit toutes les semaines ;
  • les sujets stratégiques liés au Capital Humain sont également présentés au Conseil d’administration plusieurs fois par an, notamment la politique de rémunération, la politique Diversité, Equité & Inclusion, la stratégie Capital Humain, l’engagement des collaborateurs et les évolutions réglementaires telles que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).

La stratégie Capital Humain s’articule autour de trois piliers : des organisations efficaces et compétences adaptées, une transformation culturelle pour renouer avec la fierté ainsi qu’une diversification et un engagement des talents. Elle s’appuie pour cela sur deux catalyseurs : une communauté RH globale et une digitalisation et simplification RH.

De plus, les risques liés à la gestion des RH s’intègrent au dispositif général de gestion des risques du Groupe, organisé en trois lignes de défense (niveau 1 : les métiers, niveau 2 : la conformité, niveau 3 : l’inspection et l’audit) et commun à l’ensemble des implantations (voir : Organisation de la gestion du risque opérationnel, page  4.10.1).

La Direction des Ressources Humaines et les équipes de la filière disposent ainsi :

  • de politiques globales, dans les différents domaines RH, encadrant la gestion des RH dans chacune des BU/SU et filiales du Groupe ;
  • de processus formalisés sur cinq missions clés de l’employeur : (i) assurer la gestion administrative des RH et la paie, (ii) gérer la carrière des collaborateurs, (iii) définir et gérer la rémunération et les avantages sociaux, (iv) gérer les emplois et les compétences, (v) définir et gérer les politiques sociales ;
  • de procédures opérationnelles et de guides utilisateurs, visant à sécuriser les opérations et à pérenniser les connaissances au sein du Groupe ;
  • d’indicateurs, permettant d’alimenter le pilotage interne.

Elles déclinent également les dispositifs de gestion des risques et de contrôle permanent du Groupe et disposent ainsi :

  • d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés sur l’ensemble du périmètre Groupe ;
  • d’exercices d’identification des risques et de mesures de prévention ;
  • de plans de continuité d’activité et d’exercices de crise ;

Les activités RH font par ailleurs l’objet de contrôles périodiques, de la part des équipes d’Audit et d’Inspection.

5.2.1.3Politiques et mesures mises en œuvre pour prévenir et atténuer les risques RH

Afin de répondre aux nombreux défis structurels et conjoncturels qui impactent le secteur bancaire et ses métiers, le Groupe met en œuvre les politiques et mesures visant à répondre aux principaux risques RH auxquels il est exposé.

Société Générale a défini en 2023 sa stratégie Employeur Responsable, qui constitue l’un des piliers de sa stratégie RSE. Elle s’appuie sur trois ambitions, déclinées en engagements qui permettent, en plus d’être exemplaire dans sa responsabilité d’employeur, de maîtriser les principaux risques RH du Groupe :

  • 1 .la première ambition, qui vise à maîtriser le risque lié au défaut de personnel, repose sur la réalisation, pour chaque collaborateur, de son plein potentiel au travers :
    • -d’une offre de formations riche et variée avec un accent fort mis sur un large programme de formations RSE pour accélérer la montée en compétence de l’ensemble des collaborateurs du Groupe et leur permettre d’être des acteurs majeurs dans la transformation RSE de la Banque,
    • -d’une gestion adaptée des carrières et des compétences afin de proposer des opportunités à chaque salarié permettant une meilleure employabilité, une amélioration du taux de mobilité interne et une meilleure maîtrise du taux de turnover ;
  • 2 .la deuxième ambition, permettant de maîtriser les risques de défaut de personnel et de conditions de travail, a pour objectif d’offrir un environnement de travail satisfaisant et performant afin de favoriser l’attractivité et la rétention :
    • -au travers de la généralisation du télétravail ou de nombreux avantages sociaux, l’objectif final est de porter une attention forte au bien-être et aux conditions de travail des collaborateurs du Groupe,
    • -en vertu d’une politique Diversité, Équité et Inclusion dont l’objectif est de respecter chaque individualité, de nombreux engagements sont pris pour veiller à la non-discrimination (comprenant le sujet du handicap) et des actions sont menées pour neutraliser les écarts de rémunération entre les genres, et pour augmenter la part des femmes dirigeantes ;
  • 3 .la troisième ambition, dont l’objectif est de maîtriser les risques de conditions de travail et de non-respect de la réglementation et des règles sociales interne, s’attache à favoriser l’engagement des collaborateurs, notamment par des actions favorisant la culture du dialogue (expression et écoute) ou leur implication dans des initiatives solidaires.
5.2.1.3.1Risque lié au défaut de personnel

Une gestion défaillante des carrières et des compétences, un manque d’attractivité et de valorisation des talents pourraient conduire à une perte de ressources et d’engagement des collaborateurs. Cela impacterait directement la performance individuelle et collective du Groupe, sa capacité à attirer et retenir ses collaborateurs et in fine à mettre en œuvre sa stratégie.

Afin de prévenir ce risque, le Groupe déploie un ensemble de politiques et d’actions, pour répondre aux défis suivants :

Adapter la stratégie de recrutement aux nouveaux enjeux
Une stratégie de recrutement attractive et alignée avec les attentes du marché

Société Générale adapte ses modes de recrutement en intégrant les nouvelles fonctionnalités apportées par les technologies et la digitalisation, telles que l’application « CV Catcher » qui permet au candidat de scanner son CV pour obtenir une sélection d’offres correspondant à ses compétences grâce à l’intelligence artificielle, ou encore l’application « InMind » qui permet de scanner les CV des étudiants rencontrés sur les forums écoles, qui sont ensuite intégrés automatiquement dans l’outil de recrutement Job@SG. Par ailleurs, le Groupe diversifie ses canaux de recrutement notamment pour mettre en avant les nouveaux métiers et répondre davantage aux aspirations des candidats.

En France, Société Générale lance des actions de recrutement innovantes, notamment des actions de gaming (hackathon, challenges e-Sport), en se basant sur les compétences et appétences des candidats, et non plus uniquement sur leurs CV et parcours.

D’autre part, le Groupe valorise ses engagements RSE sur ses sites institutionnels et sur son site de recrutement Careers pour ancrer sa qualité d’employeur responsable et pour répondre aux attentes des candidats sur les axes environnemental et social.

Des actions spécifiques pour attirer, recruter et retenir les jeunes diplômés

Dans sa démarche volontariste visant à attirer, recruter et retenir les jeunes diplômés, Société Générale s’engage au travers de nombreuses initiatives, telles que :

  • l’établissement de relations privilégiées avec des écoles et formations supérieures cibles dans 98 entités du Groupe ;
  • une communauté de près de 250 ambassadeurs écoles, tous collaborateurs du Groupe, est animée en France pour échanger avec les étudiants sur les valeurs, la culture, les métiers, les conditions de travail au sein de l’entreprise ;
  • en France, l’organisation d’événements visant à développer la diversité des profils de juniors :
    • -le forum Meet, Match & Learn, un événement multi-écoles et 100% digital mixant conférences et forum recrutement,
    • -le programme « HER » visant à sensibiliser les lycéennes aux métiers de l’IT,
    • -des témoignages de femmes qui travaillent dans la finance et qui expliquent leur parcours et leurs expériences,
    • -une sensibilisation LGBT+ avec des conférences dans des écoles en collaboration avec le magazine TÊTU ou en s’appuyant sur des témoignages de rôles modèles, y compris de la Direction de Société Générale ;
  • au Sénégal, le parrainage d’une école de formation au numérique, Simplon (stages offerts à des étudiants diplômés issus de cette école) et la convention de partenariat avec six écoles et universités locales.

De plus, chaque année, Société Générale invite ses stagiaires, alternants en France et ses VIE dans le monde à répondre à l’enquête HappyTrainees de ChooseMyCompany. Cette enquête, indépendante et anonyme, leur permet d’évaluer leur expérience au sein du Groupe. En 2023, pour la quatrième année consécutive, Société Générale a été accrédité du label Happy Trainee qui récompense les entreprises qui soignent l’accueil, l’accompagnement et le management de leur stagiaires, alternants et VIE.

Une politique de recrutement équitable

La politique de recrutement de Société Générale se décline en fonction des métiers, des activités et des contextes géographiques mais favorise un processus de recrutement global homogène, comprenant au minimum un entretien avec le manager et un entretien avec une personne des RH permettant notamment de mesurer l’adhésion du candidat aux valeurs du Groupe (voir : Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées et sur le respect des droits humains, page  5.1.1.2).

Le Groupe effectue un recrutement uniquement fondé sur les compétences pour garantir la non-discrimination et met en œuvre divers leviers d’action pour s’en assurer : les acteurs RH et les managers bénéficient de formations contre les biais et stéréotypes pour favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion.

Conformément aux obligations réglementaires en France, les recruteurs ont une formation spécifique sur la non-discrimination à l’embauche, renouvelée au plus tard tous les cinq ans. Les managers ont à leur disposition un guide rappelant les bonnes pratiques en la matière.

Favoriser l’intégration des nouveaux arrivants

Afin d’établir dans le temps une relation de confiance et de développer un sentiment d’appartenance, le Groupe met en œuvre un dispositif d’intégration construit autour des valeurs du Groupe. La période d’intégration permet non seulement au nouveau collaborateur de découvrir la culture, les méthodes et les valeurs du Groupe mais également d’établir une relation de fidélité et d’instaurer un engagement solide.

Voici quelques exemples d’initiatives mises en place dans le Groupe :

  • en France, tout au long de la période d’intégration, les nouveaux arrivants bénéficient notamment de parcours dédiés à l’entité d’accueil ou encore d’un Local Buddy, référent qui facilite leur intégration. Par ailleurs, une application interactive a été déployée pour maintenir le lien entre le candidat recruté et sa future équipe, avant son arrivée effective et créer un esprit d’équipe et partager les valeurs du Groupe. Cette application innovante a été lancée dans un premier temps auprès des salariés en CDI et des alternants des agences bancaires en France et sera à terme élargie à l’ensemble du périmètre du Réseau SG en France (dont les fonctions centrales) ;
  • en Chine, le programme New Joiner Experience Enhancement a été lancé pour améliorer l’expérience des nouveaux arrivants grâce à la fourniture d’un dispositif d’intégration complet, leur permettant ainsi de s’adapter plus rapidement et plus facilement à la culture du Groupe ;
  • en Inde, le processus d’intégration a été amélioré en 2023 avec la mise à jour de la page d’accueil destinée aux nouveaux arrivants sur l’intranet, centralisant toutes les informations pratiques.
Anticiper les évolutions des métiers et les besoins en compétences futures
Un dispositif robuste de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences

Pour prévenir les risques de ne pas disposer des bonnes compétences à moyen et long terme, le Groupe a engagé une démarche qualitative et quantitative de Strategic Workforce Planning (SWP – gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) au niveau mondial. Cette démarche vise à adapter les politiques relatives au Capital Humain, notamment en matière de formation et de pourvoi des postes, aux besoins en compétences des métiers et leurs évolutions correspondant aux enjeux stratégiques du Groupe. Elle permet aux collaborateurs de disposer des moyens pour développer leur employabilité.

Cette démarche se structure en trois étapes :

  • 1 .définir une cible qualitative et quantitative sur les compétences dont le Groupe doit se doter à moyen long terme pour mettre en œuvre sa stratégie ;
  • 2 .établir un diagnostic et une cartographie des compétences dont le Groupe dispose ;
  • 3 .identifier l’écart entre la situation actuelle et la cible afin de mettre en œuvre les leviers (formation, mobilité interne, recrutement, etc.) et les plans d’action pour combler cet écart. Cette analyse doit être entreprise à fréquence régulière pour actualiser les plans d’action.

Déployée sur l’ensemble des métiers clés du Groupe, cette démarche couvre la quasi-totalité des Business Units et Service Units en 2023, permettant ainsi de mettre en œuvre une stratégie efficace d’acquisition de nouvelles compétences et d’évolution adéquate des compétences existantes dans le Groupe. En France, cette démarche est encadrée par un accord social renouvelé plusieurs fois depuis sa signature en 2013. Il a été prolongé en 2022 et est en cours de renégociation avec les organisations syndicales.

Un référentiel de compétences dynamique mondial

Pour cartographier les compétences, le Groupe a opté pour une approche reposant sur le principe du volontariat, plaçant le salarié en acteur principal de son développement et de son employabilité, à travers deux outils d’autodéclaration des compétences :

  • ACE (Appétences, Compétences, Expériences), un outil fondé sur un référentiel de compétences dynamique et sur du machine learning(21), déployé pour 78 810 employés, dans 77 entités et 30 pays du Groupe, soit 62% des collaborateurs du Groupe ;
  • MonDiag, pour les métiers de la Banque de détail en France, qui permet à chaque salarié de construire un plan de développement personnalisé afin de l’accompagner dans la montée en compétences sur son poste. Cet outil est déployé auprès de 28 400 collaborateurs.
Améliorer l’employabilité de chaque collaborateur tout au long de sa carrière

La formation est un enjeu essentiel pour le Groupe, afin de poursuivre et garantir le développement des compétences et l’employabilité des collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel au sein de l’entreprise. En ce sens, Société Générale est engagée à offrir aux collaborateurs les moyens de construire des plans de carrières aux possibilités multiples, notamment au travers :

Une offre de formations en lien avec les enjeux métiers du Groupe et les compétences clés de demain

L’offre de formations, proposée par divers acteurs (équipes centrales ou académies propres à des Business ou Service Units ou filiales) et sous une variété de formats (e-learning, présentiel, MOOC, vidéos, etc.) cible en priorité :

  • des compétences métiers ;
  • la culture risque, responsabilité et conformité des collaborateurs. Les formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe couvrent les sujets suivants : sécurité de l’information, lutte contre la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et harcèlement ;
  • des compétences comportementales (méthode agile, collaboration, management, accompagnement du changement, etc.) ;
  • la culture managériale et la responsabilité sociale et environnementale.

En parallèle, la transformation du Groupe modifie les métiers existants et génère des besoins en nouvelles compétences, dans toutes les fonctions de l’entreprise.

Les orientations de la formation sont ainsi établies en lien avec la stratégie du Groupe, et à partir des métiers clé de l’entreprise identifiés au travers de l’observatoire des métiers en France et des exercices de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) menés au sein du Groupe. Ces orientations portent principalement sur l’innovation et la transformation digitale (dont les sujets d’Intelligence Artificielle) pour continuer de développer l’expérience et la satisfaction client, ainsi que la montée en compétences de l’ensemble des collaborateurs sur les enjeux RSE.

Des principes de mobilités partagés par l’ensemble des entités du Groupe

Société Générale rassemble des expertises et des secteurs d’activité variés et offre de nombreuses opportunités de carrière à ses collaborateurs. Les principes sur la mobilité et le pourvoi de postes sont partagés par l’ensemble des entités du Groupe. Ils prévoient notamment :

  • la transparence sur les postes à pourvoir, à travers une publication systématique des offres dans la Bourse des emplois interne (Job@SG), accessible depuis 94 entités dans 36 pays ;
  • la priorité donnée aux collaborateurs internes dans le pourvoi de poste ;
  • l’animation d’une communauté dédiée aux pratiques de recrutement, également à l’international, afin de partager les bonnes pratiques et de redescendre les informations sur ce sujet ;
  • ou encore le strict respect du processus de recrutement fixé par la Direction des Ressources Humaines afin de prévenir tout risque potentiel de corruption ou de conflits d’intérêts, et d’éviter toute forme de discrimination ou de favoritisme.
Des programmes spécifiques de développement de l’employabilité des collaborateurs

En 2021, le Groupe a complété son dispositif de mobilité interne pour favoriser l’adaptation permanente des compétences de ses collaborateurs aux évolutions rapides de son environnement et leur permettre d’accéder à des opportunités professionnelles motivantes tout en répondant aux besoins des Business ou Service Units. Désormais, le collaborateur peut non seulement se porter candidat sur des offres publiées en interne, mais également être approché par un manager recruteur pour se voir proposer une opportunité en interne. Le rapprochement entre les compétences des collaborateurs et celles recherchées par les managers s’effectue grâce à la plateforme d’autodéclaration des compétences ACE, qui permet aux managers recruteurs d’identifier rapidement, grâce à un moteur de recommandation s’appuyant sur l’Intelligence Artificielle, les collaborateurs dont le profil correspond à leur besoin. Cette fonctionnalité rencontre un grand succès auprès des managers et des collaborateurs.

En 2023, 15 385 collaborateurs dans le Groupe ont bénéficié d’une mobilité interne (fonctionnelle et/ou géographique). Au total, ce sont 51 % des postes qui ont été pourvus via la mobilité interne en 2023, démontrant ainsi l’ambition de Société Générale de favoriser l’employabilité de son capital humain.

En parallèle, le Groupe propose des parcours de Reskilling. Initié par le Groupe en 2020 et élaboré avec les experts métiers, ce programme vise à proposer aux collaborateurs en mobilité de se réorienter professionnellement dans le Groupe vers des métiers en croissance ou en tension. Ce programme encourage la mobilité interne et renouvelle la promesse de mobilité pour les salariés qui apprécient la démarche. Ces parcours, le plus souvent certifiants ou diplômants, combinent un apprentissage théorique délivré par des partenaires académiques et un apprentissage pratique via un système de compagnonnage, facilitant l’intégration du salarié ayant bénéficié du programme à sa nouvelle équipe. En 2023, plus de 235 collaborateurs se sont engagés dans 32 parcours de Reskilling diversifiés. Ainsi, ce programme participe à l’ajustement des compétences et à l’accompagnement de la transformation des métiers au sein du Groupe. Il permet aux collaborateurs de repenser profondément leur parcours professionnel. De nouveaux parcours métiers ont été co-construits en 2023 sur les sujets Data et ESG en cohérence avec les aspirations des collaborateurs et des besoins en compétences du Groupe.

En 2023, Société Générale a organisé la première édition des Learning Days, deux journées qui ont permis de guider les collaborateurs dans leur choix de formation, de les fédérer autour des thématiques prioritaires de développement, tout en les sensibilisant sur des sujets clés pour l’avenir : IA, compétences de demain, RSE, nouvelles méthodes d’apprentissage, etc. Cet événement marquait également la première édition des Société Générale Learning Awards qui a récompensé les programmes de développement les plus performants, innovants et engageants déployés au sein du Groupe.

Plan de formation ESG au niveau du Groupe

Le groupe Société Générale a lancé un plan d’acculturation et de formation ESG couvrant l’ensemble de ses collaborateurs, avec pour objectifs de :

  • développer une culture ESG transverse autour d’un socle commun de connaissances ;
  • soutenir nos métiers dans leurs besoins de développement d’expertise technique.

Ce plan s’appuie sur :

  • 1 .une offre comprenant plus de 150 modules de formation et sensibilisation, externes ou internes. Cette offre est articulée autour de six grandes thématiques : les bases de la RSE, les risques ESG, l’environnement et la transition environnementale, le numérique responsable, l’employeur responsable, la finance et l’investissement durable. Elle intègre de nombreux modules d’expertise proposés par nos métiers, notamment sur les enjeux de décarbonation des différents secteurs de l’économie (transport, aviation, automobile, immobilier, etc.). Au sein de cette offre, se distingue un dispositif d’accompagnement de montée en compétence avec cinq niveaux d’expertise, qui comprend un minimum de cinq heures de formation pour le parcours fondamental et plus de cinquante heures de formation pour le plus expert.
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Les deux premiers niveaux (Fondamental et Intermédiaire) s’adressent à l’ensemble des collaborateurs du Groupe et les trois suivants à des collaborateurs en recherche d’expertise ESG, de formations certifiantes ou travaillant sur l’ESG. Des parcours spécifiques sont aussi proposés pour certaines populations cibles (Ambassadeurs - Top 1400 managers, membres des Comités exécutifs, nouveaux arrivants, juniors). Les membres du Conseil d’administration ont bénéficié de formations sur le climat et sur la biodiversité. Un programme Reskilling RSE construit avec l’école d’ingénieurs CentraleSupelec a été lancé pour les collaborateurs commençant un nouveau poste à dimension RSE. Il se déroule durant dix jours de formation en présentiel et porte sur des thèmes tels que la transition énergétique, la finance durable et les enjeux de l’urbanisation.

  • 2 .un objectif de déploiement de la Fresque du climat auprès de 30% des collaborateurs
  • En complément, le Groupe a l’objectif de déployer la Fresque du climat (qui fait partie du parcours Intermédiaire) auprès de 30% de ses collaborateurs d’ici à septembre 2024.

En 2023, Société Générale a mené de nombreuses actions de formation et de sensibilisation aux enjeux ESG, parmi lesquelles :

  • l’enrichissement de l’offre de formation avec notamment :
    • -des modules de la Climate School qui permet au travers de 20 cours et 150 micro-vidéos d’appréhender les enjeux du changement climatique et les leviers d’actions individuelles et collectives,
    • -des modules sur la sobriété énergétique ou l’accessibilité digitale,
    • -des analyses sectorielles sur des secteurs tels que l’automobile, l’immobilier, le transport maritime, le pétrole et le gaz, les matériaux de construction, etc. ;
  • de nombreux événements de formation et sensibilisation avec notamment l’organisation :
    • -de nombreux ateliers tels que 2 tonnes, My Co2 pendant la journée et les 24 heures de la Fresque, l’Été de la Fresque, les semaines du Développement Durable,
    • -de conférences sur la suppression des plastiques à usage unique, l’économie circulaire, les enjeux autour de l’eau et la décarbonation de nos activités ;
  •  formation ciblée de populations spécifiques :
    • -les Ambassadors ont bénéficié d’ateliers et conférences sur les enjeux climatiques, les scénarios de décarbonation et les nouveaux modèles d’économie régénérative,
    • -les membres du Comité exécutif et du Comité de direction ont tous été sensibilisés aux enjeux climatiques,
    • -les membres du Conseil d’administration ont bénéficié de formations sur le climat et sur la biodiversité.

Chiffres clés :

  • au 31 décembre 2023 : Plus de 80% des collaborateurs du Groupe ont suivi au moins une formation ESG depuis 2021. Près de 63% des collaborateurs du Groupe ont été formés aux sujets ESG en 2023, reflétant :
    • -316 866 actions de formation, soit plus de quatre actions de formation en moyenne par collaborateur formé,
    • -395 956 heures de formation, soit plus de cinq heures de formation en moyenne par collaborateur formé,
    • -plus de 30% de collaborateurs du Groupe ont été formés sur chacune des thématiques suivantes : bases de la RSE, finance durable et ses réglementations et enjeux de la crise écologique ;
  • plus de 25% des effectifs ont été formés à la Fresque du climat depuis 2021 dont 18% en 2023 soit :
    • -un total de 29 320 collaborateurs formés à la Fresque du climat dont 21 000 en 2023,
    • -plus de 650 animateurs internes formés dont 500 en 2023.

Conscient de son rôle moteur pour contribuer à construire des modèles de développement plus responsables, Société Générale a contribué en 2023 aux travaux d’Entreprises pour l’Environnement (EpE). Les experts RH ont participé aux Comités métiers portant sur l’intégration des enjeux de la transition écologique dans l’ensemble des processus RH, démontrant l’engagement du Groupe sur ces sujets majeurs.

Identifier et accompagner les talents

Société Générale veille à optimiser, engager et développer le potentiel humain au travers d’une politique de gestion des talents commune à l’ensemble des entités, à ses différents métiers et géographies, et structurée autour du Leadership Model. Cette politique a pour objectif d’identifier, développer et fidéliser les salariés à fort potentiel et leaders de demain mais également d’assurer la relève managériale sur les postes clés pour le Groupe via le pilotage des plans de succession sur ces postes.

En 2023, le Groupe a continué de renforcer son dispositif de gestion des cercles de postes clés et de développement des collaborateurs à fort potentiel notamment :

  • la revue des plans de succession sur les postes clés Groupe ;
  • la poursuite des actions en faveur de la diversité (voir : www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) avec entre autres deux programmes visant à développer et accélérer la carrière des femmes (300 femmes par an) ;
  • la poursuite de l’accompagnement du développement des talents incluant les experts, à travers plusieurs programmes de leadership et outils de développement personnel tels que le 360° (une méthode de diagnostic permettant à un collaborateur d’obtenir les feedbacks de son manager, ses collègues, et tout autre acteur avec lequel il interagit), le coaching, les centres de développement ou le mentorat ;
  • l’accompagnement des acteurs RH et l’animation de la communauté des Talent managers.
Offrir une politique de rémunération équitable et compétitive
Une politique de rémunération équilibrée

S’adaptant au contexte économique, social, réglementaire et concurrentiel des marchés sur lesquels le Groupe opère, cette politique est fondée sur des principes de non-discrimination et d’équité et s’appuie sur des principes communs à toutes les implantations :

  • récompenser les performances individuelles et collectives ;
  • promouvoir une gestion des risques saine et efficace et s’assurer que les collaborateurs ne sont pas incités à prendre des risques inappropriés ;
  • promouvoir l’équité, l’égalité professionnelle et salariale entre les collaborateurs sans aucune forme de discrimination ;
  • attirer, retenir et motiver les talents stratégiques et les ressources clés ;
  • harmoniser les intérêts des salariés avec ceux du Groupe et ceux des actionnaires ;
  • s’assurer que les employés respectent les règlements et les règles internes en vigueur tout en assurant un traitement équitable des clients ;
  • réduire les potentiels écarts de rémunération entre les femmes et les hommes au sein du Groupe d’ici à 2026 grâce à la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 100 millions d’euros sur la période 2024-2025.
Un dispositif d’évaluation de la performance individuelle au service du collectif

Gage d’équité, la performance de tous les collaborateurs est suivie tout au long de leur parcours, notamment au travers de plans de développement et de la campagne d’évaluation. Comme le montre le schéma ci-dessous, le développement individuel des collaborateurs est organisé au travers de trois étapes et s’articule autour de deux entretiens entre le manager et son collaborateur : la fixation des objectifs en début d’année (« Orienter ») et l’évaluation (« Évaluer ») en fin d’année, avec entre ces deux entretiens une phase de suivi et d’accompagnement tout au long de l’année (« Mobiliser »). Le processus s’appuie sur l’utilisation d’un outil dédié déployé sur l’ensemble des entités du Groupe. Cela permet et garantit une uniformité et une cohérence dans la méthodologie suivie durant les campagnes d’Évaluation de la Performance. Le processus de gestion de la Performance est clé car il alimente d’autres phases du cycle managérial telles que la formation et le développement des compétences, la gestion de carrière, la rémunération, etc. En 2023, le Groupe a ouvert un nouveau chapitre avec une stratégie ambitieuse axée sur le développement durable, la culture de la Performance et de la Responsabilité.

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Plus concrètement, la campagne d’évaluation annuelle est un moment privilégié d’échanges entre le collaborateur et le manager, et est l’occasion de faire le point sur la tenue de poste, sur le degré de réalisation des objectifs fixés en début d’année et également sur le respect des réglementations, règles et procédures internes applicables à la fonction exercée. L’entretien d’évaluation peut aussi être un moment propice pour apprécier les compétences acquises dans l’année, estimer celles qui restent à développer, et identifier les formations et actions de développement pour y parvenir. Enfin, l’entretien professionnel, qui complète l’entretien d’évaluation, permet également aux collaborateurs du Groupe en CDI d’échanger avec leur manager, notamment sur les perspectives d’évolution professionnelle à moyen et long termes.

Des dispositifs collectifs d’engagement

Des enveloppes de rémunération variable, déterminées en fonction de la performance globale de l’entreprise, sont distribuées aux collaborateurs selon leur performance individuelle. D’autre part, Société Générale leur offre des dispositifs collectifs d’engagement : la participation et l’intéressement, l’épargne salariale et l’actionnariat salarié avec abondement.

Fin 2023, les salariés et anciens salariés de Société Générale, représentant près de 93 000 personnes, détenaient, dans le cadre des Plans d’Épargne d’Entreprise (PEE) et des Plans d’Épargne de Groupe (PEG), 9,8% du capital social et 14,9% des droits de vote de Société Générale.

Au titre de 2022, le montant de la participation et de l’intéressement Société Générale SA versé en 2023 s’est élevé à 158,8 millions d’euros, dont 10 millions d’euros pour la part relevant de l’objectif RSE.

Enfin, en 2023, lors du 30e Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS), plus de 46 000 personnes ont souscrit au Plan pour un montant total de 221,2 millions d’euros.

En 2023, le montant d’abondement distribué a été de plus de 93 millions d’euros.

Ajuster les dispositifs de rétention des salariés au contexte local

Au-delà des dispositifs de rémunération, Société Générale met en œuvre divers leviers de rétention, parmi lesquels :

  • des opportunités de parcours de carrière variés, adaptables aux projets des salariés, avec notamment la mise en place de dispositifs de fin de carrière, des parcours de Management de transition, etc. (voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ;
  • la possibilité de participer à des initiatives citoyennes, valorisées par la Fondation Société Générale C’est Vous l’Avenir, via des programmes de mécénat de compétences qui offre aux salariés la possibilité de poser trois jours par an afin de s’engager auprès d’associations partenaires de la Fondation dans des domaines d’éducation des jeunes et de l’insertion professionnelle. Le Groupe instaure également des temps forts solidaires, tels que Move for Youth. La troisième édition de ce challenge sportif et solidaire a été lancée en 2023 et a mobilisé 25 250 collaborateurs aux quatre coins du monde (soit plus de 20% des effectifs du Groupe) dans l’objectif de soutenir des associations qui agissent en faveur de la jeunesse (voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ;
  • l’attention portée au bien-être et à la santé mentale, dont le programme Mind BRD lancé en 2023 au sein de la BRD en Roumanie. L’objectif de celui-ci est de positionner le salarié au cœur de la stratégie grâce à trois piliers : développement psychoémotionnel (ateliers pour les managers), formation (webinaires pour les salariés) et soutien (plateforme téléphonique 24h/24) ;
  • le mi-temps senior : pour les collaborateurs à l’approche de la retraite, Société Générale a conçu un dispositif qui leur donne la possibilité de travailler à mi-temps au sein d’une association tout en restant salariés de leur entreprise. Leur expérience et leur expertise aident ainsi la structure accueillante à monter en compétences en bénéficiant de l’arrivée d’un senior confirmé ;
  • une offre diversifiée en matière de restauration collective, avec des restaurants d’entreprise plus responsables qui proposent notamment une offre Too Good to Go, une application de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui permet de récupérer les invendus des restaurants collectifs. Les restaurants d’entreprise s’engagent également sur un objectif de « zéro plastique à usage unique » dès fin 2023 en France et fin 2025 dans le reste du monde. Cela se traduit notamment par la mise en place de consignes et par la dotation de couverts durables dans les immeubles centraux en Île-de-France ;
  • des avantages de pratique du sport par exemple avec la subvention d’une association sportive ou encore la négociation de tarifs dans des salles de sport via le Comité social et économique ;
  • en matière de mobilité, un dispositif Covoiturage permet essentiellement aux collaborateurs des services centraux parisiens de partager leurs trajets en voiture (domicile/bureau). De plus, des forfaits mobilités durables ont été mis en place dans plusieurs entités du Groupe, telles que CGI France ou ALD Automotive France (voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ;
  • des avantages sociaux pour favoriser l’équilibre des temps de vie, tels que des dispositifs pour accompagner les salariés aidants ou encore des politiques d’horaires flexibles permettant aux salariés d’adapter et de répartir leur charge de travail (voir : Risque lié aux conditions de travail en page  5.2.1.3.2) ;
  • Société Générale encourage l’engagement civil de servir dans la réserve opérationnelle par la mise en place d’un congé spécifique « agent public ». Ce congé permet à tout salarié de Société Générale France de s’absenter pour répondre à cet engagement, sous réserve de requérir l’accord de son manager au-delà de dix jours ouvrés par an. Par la signature d’une convention de partenariat conclue entre Société Générale et le ministère des Armées en date du 10 décembre 2019, Société Générale va au-delà de la réglementation en maintenant la rémunération pour les dix premiers jours ouvrés d’absence, consécutifs ou non, pris par an.
Indicateurs clés de performance en lien avec le risque de défaut de personnel impactant l’attractivité, la performance et l’attrition de l’entreprise

Au niveau Groupe

2021

2022

2023

% de postes pourvus par une mobilité interne

56%

53%

51%

% de collaborateurs en CDI changeant de poste par an

14%

14%

13%

Nombre d’heures de formation suivies par les collaborateurs du Groupe (millions)

3,7

4,0

4,4

Nombre d’heures moyen de formation par salarié

26

32

34

Nombre de collaborateurs en CDI ayant fait l’objet d’un entretien d’évaluation

106 687

97 969

103 052

% de l’effectif présent en CDI

94%

94%

91%

Montant des frais de personnel pour le Groupe (en milliards d’euros)

9 764

10 052

10 645

Taux de turnover volontaire CDI

9,4%

8,6%

7,0%

Part  de femmes dans le  turnover vololontaire

-

-

47,8%

Taux de turnover hors filiales indiennes et roumaines

4%

7%

6%

Nombre de recrutements

15 290

13 560

19 863

Part des femmes dans les recrutements

50%

47%

53%

Nombre de collaborateurs impliqués dans des initiatives solidaires proposées 
par le Groupe

-

-

7 378

Nombre de jours consacrés par les collaborateurs à des actions solidaires

-

-

10 758

Du fait de taux de turnover élevés dans certaines implantations, en particulier en Inde et en Roumanie, en partie imputables aux dynamiques d’emplois locales de ces marchés, les filiales du Groupe dans ces pays mènent des actions ciblées en matière d’engagement et de rétention, qui visent à agir sur les avantages donnés aux salariés, les conditions de travail et les parcours de carrière. Veiller à la stabilité des effectifs est fondamental pour la Direction des Ressources Humaines, consciente que les équipes constituent la première richesse de la Banque.

5.2.1.3.2Risque lié aux conditions de travail

Afin de prévenir ces risques, le Groupe met en œuvre un ensemble de politiques et d’actions pour répondre aux défis suivants :

Écouter et accompagner les collaborateurs dans un environnement de travail changeant
Prendre en compte et répondre aux besoins individuels et collectifs des salariés

En tant que banque responsable, Société Générale est consciente des aspirations des collaborateurs, notamment en matière d’écoute, de quête de sens et de qualité de vie au travail.

Un nouvel accord « Qualité de vie et des Conditions de Travail »

En novembre 2022, la Direction des Ressources Humaines et les Organisations Syndicales en France ont signé un accord Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), avec pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de la prévention des risques professionnels. Mis en œuvre à compter du 1er janvier 2023 et pour une durée de trois ans, cet accord s’articule autour de six thématiques : l’équilibre des temps de vie (vie professionnelle/vie personnelle), les nouvelles formes de travail (télétravail, travail hybride), le droit d’expression collectif et individuel, la charge de travail, vivre et travailler avec un cancer ou une maladie chronique et la prévention des risques psychosociaux (RPS) ; voir Zoom sur le renforcement de la démarche de prévention des risques psychosociaux, page  Zoom sur le renforcement de la démarche de prévention des risques psychosociaux). L’objectif affiché est de mettre l’accent sur le bien-être au travail dans son ensemble, en s’attachant à chaque levier permettant de l’atteindre.

Zoom sur le baromètre collaborateurs

Société Générale mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne, annuelle et anonyme déployée dans l’ensemble du Groupe. Cette enquête invite les collaborateurs à s’exprimer librement et donner leurs impressions sur différentes thématiques liées à la vie de l’entreprise, en toute confidentialité. Partagés avec les collaborateurs, les résultats donnent lieu à des plans d’action, des groupes de travail dans chaque Business et Services Units, dans un esprit d’amélioration continue. Ces éléments sont présentés au Conseil d’administration.

En 2023, 72% des collaborateurs du Groupe ont répondu à l’enquête. Cette nouvelle édition a permis d’évaluer les thématiques suivantes :

  • engagement :
  • Le taux d’engagement du Groupe est stable à 64%. La recommandation du Groupe en tant qu’employeur est en hausse (66%, +2 points versus 2022), tout comme la fierté d’appartenance (76%, +3 points versus 2022) ;
  • efficacité :
  • Les pratiques de management au quotidien et l’esprit d’équipe restent parmi les points forts de la culture du Groupe : les collaborateurs peuvent compter sur l’aide et les retours constructifs de leur manager (86%) ainsi que sur le soutien de leurs collègues (91%). Plus de la moitié d’entre eux estiment que les processus et les organisations sont simplifiés au sein de leur entité (55%) ;
  • responsabilité (RSE, Culture et Conduite, Diversité, Équité et Inclusion, Bien-être au travail) :
  • La culture de la responsabilité est un élément solide du Groupe. 71% des collaborateurs considèrent Société Générale comme socialement et économiquement responsable.
  • La culture du dialogue est profondément ancrée au sein du Groupe : 86% des collaborateurs affirment pouvoir donner leur opinion, exprimer des idées nouvelles ou des préoccupations dans leur équipe.
  • En termes de Diversité, Équité et Inclusion, 86% des collaborateurs se sentent inclus et acceptés tels qu’ils sont.
  • Les collaborateurs perçoivent une évolution positive de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (75%, +3 points versus 2022). D’autre part, ils évaluent leur bien-être au travail à 6,2/10 ;
  • perspectives :
  • Les collaborateurs sont plus nombreux à se sentir impliqués dans les changements qui s’opèrent dans leurs entités (59%, +6 points versus 2022).

Depuis 2018, les membres du Comité de direction du Groupe ont des objectifs collectifs communs incluant notamment le taux d’engagement des collaborateurs, mesuré par le Baromètre Collaborateurs du Groupe (voir : Rapport Employeur Responsable).

Ancrer la mise en place du travail hybride et des pratiques managériales associées
La mise en place du télétravail dans le Groupe

Le télétravail est proposé aux collaborateurs depuis 2016. Société Générale s’est très tôt engagée de manière proactive dans une profonde transformation de son organisation du travail. La crise sanitaire a accéléré cette démarche et le Groupe a mis en place avec succès le travail à distance généralisé, pour les activités compatibles et les infrastructures le permettant.

En janvier 2021, un accord Télétravail à durée indéterminée a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France. Par cet accord, entré en vigueur le 4 octobre 2021, le télétravail devient une modalité de travail ordinaire accessible à l’ensemble des collaborateurs (CDD, CDI, stagiaires, alternants, nouveaux arrivants). Conformément à l’accord, le principe de télétravail régulier, avec une référence de deux jours de télétravail hebdomadaires, a été défini. Il revient à chaque Business et Service Units d’ajuster le nombre de jours de télétravail afin d’en faire un dispositif d’organisation collective du travail. La mise en œuvre de l’accord s’est faite dans le respect de l’égalité de traitement, des règles relatives à la durée du travail, du droit à la déconnexion, et des dispositions relatives à la santé et à la sécurité des télétravailleurs.

Le télétravail s’est progressivement généralisé dans le Groupe, dans les activités et les pays où les infrastructures informatique et téléphonique le permettent.

Ainsi, 155 entités du Groupe ont mis en place le télétravail avec des modalités appropriées à leur contexte local et 95 250 personnes télétravaillent dans le Groupe à fin 2023 (+ 16% par rapport à 2022, illustrant la poursuite de l’acculturation liée au travail hybride après la crise sanitaire).

Des actions visant à accompagner la transformation managériale

L’engagement des managers de proximité est essentiel du fait de leur présence quotidienne auprès des collaborateurs. Ainsi, des actions de prévention en particulier sur les risques liés à l’isolement, de communication à distance, de détection des risques psychosociaux et de sensibilisation ont été mises en œuvre. En effet, la plateforme d’accompagnement Connect Manager centralise une multitude de ressources pour accompagner le travail hybride, comme le module « Manager à distance » qui propose de nombreux guides, fiches pratiques, formations en ligne à disposition des managers.

Offrir un environnement de travail de qualité
Collaborer dans un environnement agréable et efficace

Avec l’accélération du travail hybride, Société Générale repense l’organisation et l’environnement de travail physique et digital, notamment grâce à l’aménagement des espaces de travail et la qualité des équipements alloués aux collaborateurs.

Dès 2021, corrélativement aux nouvelles modalités de travail possibles grâce à l’amplification du télétravail, un programme de transformation des espaces de travail a été déployé dans les immeubles centraux en Île-de-France. Avec ce programme, la Direction de l’immobilier avait pour ambition d’adapter les espaces de travail aux nouveaux usages tout en rationalisant l’empreinte immobilière du Groupe. Ainsi, l’essentiel des immeubles centraux sont en flex office avec de nombreux espaces collaboratifs pour faciliter les interactions sur site (espaces collaboratifs, salles de réunions offrant différentes configurations et espaces, etc.) ainsi que le quotidien des utilisateurs avec de nombreux services à disposition (business center, espaces bien-être, espaces de restauration responsables, etc.).

Par ailleurs, Société Générale a transformé l’environnement de travail numérique pour offrir à ses collaborateurs une expérience fluide et intuitive au bureau comme à la maison, tout en garantissant une sécurité optimale. En ce sens, un nouveau poste de travail virtualisé (conçu spécialement pour la mobilité et le télétravail) a déjà été largement déployé. Le Groupe fait évoluer ses outils pour faciliter la collaboration à distance et transforme l’infrastructure réseau de ses agences bancaires en France pour améliorer la vitesse de connexion. De plus, une plateforme numérique dédiée permet de gérer facilement les demandes informatiques, les achats professionnels, les notes de frais ou visualiser le planning de présence des équipes, et facilite l’accès aux informations et services liés aux ressources humaines, logistiques et de conformité.

Favoriser l’équilibre des temps de vie

121 entités couvrant 80% des effectifs ont mis en place en 2023 des initiatives en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Une attention particulière est portée au temps de travail des salariés, à travers :

  • une politique d’horaires flexibles dans 57 entités du Groupe, employant 62% des effectifs ;
  • l’intégration d’un échange sur la charge de travail entre le collaborateur, son manager ou son gestionnaire RH, lors de l’évaluation annuelle en France ;
  • la sensibilisation et l’accompagnement des managers et collaborateurs pour favoriser une organisation optimale du travail.

De plus, Société Générale met en œuvre des dispositifs concrets et adaptés aux contextes locaux pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs, parmi lesquels :

  • des dispositifs de congé maternité allant au-delà des obligations réglementaires dans 99 entités ;
  • des avantages sociaux concernant la garde d’enfants dans 92 entités couvrant 83% des effectifs du Groupe ;
  • des dispositifs pour accompagner les situations de salariés aidants et des dispositifs de don de jours entre salariés ;
  • en France, en particulier :
    • -la mise en œuvre d’un congé d’arrivée de l’enfant, ayant pour objectif de prendre en compte toute la diversité des situations parentales,
    • -l’accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques et/ou de retour à la suite d’absence longue durée pour raison de santé,
    • -la signature d’une nouvelle Charte de la Parentalité.

Toutes ces initiatives visant à fournir aux collaborateurs un environnement de travail sain et optimal ont permis à certaines entités du Groupe d’obtenir des distinctions externes, telles que la certification B Corp pour Boursorama et Shine, la certification Great Place to Work pour ALD Pays Bas et SG Roumanie, ou encore Top Employer pour LeasePlan Italie, SG Canada et ALD Automotive Madrid.

Protéger la santé et la sécurité des collaborateurs sur le lieu de travail et dans l’exercice du travail
Fournir un cadre robuste de santé et de sécurité

Société Générale s’appuie sur une politique de santé, de sécurité et de prévention commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir à chaque collaborateur un environnement de travail sûr dans les locaux et les pratiques de travail assurant sa sécurité et protégeant sa santé physique et psychologique. Le Groupe veille à se conformer au droit du travail local et aux obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail dans l’ensemble de ses entités et géographies. En ce sens, la politique est déclinée opérationnellement par les entités locales en tenant compte des législations propres et des contextes locaux.

Société Générale développe la dynamique autour de la qualité de vie et des conditions de travail en mobilisant l’ensemble des acteurs de l’entreprise. À tous les niveaux, chacun doit s’impliquer et se responsabiliser pour améliorer la Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) :

  • la santé et la sécurité au travail sont portées au plus haut niveau de l’organisation par la Direction des Ressources Humaines, sponsor de cette politique ;
  • la gestion de la sécurité des personnes et des biens au sein des locaux Société Générale est assurée par la Direction de la Sécurité du Groupe, au sein du Secrétariat général du Groupe ;
  • l’ensemble des acteurs RH joue un rôle de conseil, d’appui et d’accompagnement des managers et des salariés au quotidien en lien avec les professionnels de la prévention et du secteur médico-social en local ;
  • les managers contribuent au déploiement d’initiatives concourant à l’amélioration de la santé et sécurité au travail, et doivent assurer des échanges réguliers avec les collaborateurs ;
  • la médecine du travail renforce la prévention et l’accompagnement des collaborateurs partout dans le Groupe, au travers de nombreuses actions telles que des ateliers de sensibilisation aux gestes de premiers secours, des campagnes de prévention (cancer du sein, cancer colorectal, mois sans tabac, addictions, vaccination antigrippale), des ateliers présentant les postures à adopter afin d’éviter les maux physiques liés au travail hybride. Ces initiatives sont relayées par des communications en interne, lors des visites médicales obligatoires et via la Mutuelle du Personnel en France.

En France (46% des effectifs du Groupe), dans le cadre de l’accord QVCT, Société Générale s’engage à associer l’ensemble des acteurs du Groupe sur les sujets QVCT, dont en particulier :

  • des correspondants QVCT et RPS dans chaque Business et Service Units : ils coordonnent les actions QVCT et RPS ;
  • les représentants du personnels et leurs instances : ils assurent un suivi trimestriel des indicateurs transmis par le Groupe (sur les actifs par type de contrat, l’absentéisme, les démissions, la rotation, etc.) ;
  • l’Observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail : il suit la mise en œuvre de l’accord et reçoit annuellement un bilan des actions déployées ;
  • l’équipe QVCT de la Direction des Ressources Humaines Groupe : elle sensibilise l’ensemble des acteurs sur les différents sujets concourant à la QVCT ;
  • le service interne de santé au travail et les assistants sociaux.

Par ailleurs, en France, Société Générale a reçu en 2023 un prix de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail, organisme lié aux Ministères du Travail et de la Solidarité et de la Fonction Publique pour ses actions visant à favoriser ce changement de paradigme managérial, à travers l’accompagnement (notamment par le biais de formations dédiées) des managers dans l’adoption de nouvelles pratiques favorisant la confiance, l’autonomie et l’équilibre de vie, dans la mise en place de nouveaux rituels managériaux, et dans l’animation des équipes en mode hybride.

Assurer une démarche d’amélioration continue en matière de santé et sécurité

L’engagement de longue date du Groupe à offrir les meilleures conditions de travail se traduit notamment par :

  • une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de protection sociale, en santé et prévoyance, à l’ensemble de ses collaborateurs dans le monde. À ce jour, 85,5% des collaborateurs bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en matière de santé, et un des objectifs fixés par le Groupe est que chaque collaborateur dispose d’une garantie en cas de décès de deux ans de salaire ;
  • une approche de sécurité globale déclinée par la Direction de la Sécurité du Groupe (DSG) qui vise à évaluer les niveaux de risques puis à fédérer l’ensemble des dispositifs de protection pour répondre de manière optimale à la multiplication des menaces exogènes et endogènes (cybercriminalité, terrorisme, risques géopolitique, sanitaire, climatique) ;
  • un schéma directeur sécurité et sûreté des lieux de travail, produit par la Direction de la Sécurité sur le périmètre France et diffusé aux implantations et filiales à l’international comme texte normatif en complément des règles de sécurité exigibles et imposées localement ;
  • une veille continue sur les risques susceptibles d’affecter la santé, la sécurité des personnes et les risques sociaux dans ses implantations (voir : Zoom sur la prévention des risques psychosociaux, ci-dessous), et la mise en place des actions ciblées de prévention et d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe. La DSG a défini en 2023 des indicateurs clés de suivi des risques commerciaux (agression, intrusion, attaque à main armée, etc.) et non commerciaux (incendies, mise en sécurité, dégradation de matériel, etc.) au sein du Groupe. La gestion des risques sur la santé, la sécurité et la sûreté des personnes est notamment intégrée dans le plan de vigilance sur les droits humains et l’environnement (voir : Plan de vigilance, page  5.6). En outre, la Direction de la Sécurité dispose d’une équipe spécialisée en charge de la veille et de l’analyse qui s’appuie sur un réseau d’experts, mais aussi sur des liens étroits avec les autorités en France et à l’étranger. Le partage d’expérience avec les relations extérieures aide le groupe Société Générale dans l’appréciation des différentes situations exogènes au Groupe pour assurer au mieux la sécurité des collaborateurs, fournisseurs et clients.
Sensibiliser les collaborateurs aux principaux risques de santé et de sécurité

Par la nature de ses activités, le Groupe met en place des actions de prévention, pour faire face aux principaux risques d’atteinte à la santé et à la sécurité auxquels il est confronté :

Prévention des agressions

En tant que profession potentiellement exposée au vol avec agression (braquage par exemple), Société Générale veille à sécuriser l’activité de ses collaborateurs. Par exemple, le réseau d’agences en France dispense des formations à tous les collaborateurs (y compris intérimaires, stagiaires et auxiliaires de vacances) sur la sécurité au travail, portant sur les conditions de circulation dans les locaux, le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours, l’exécution du travail au quotidien (modes opératoires, etc.) et enfin sur la conduite à tenir en cas d’incivilités, d’agressions, d’accidents ou de sinistres. En cas de survenance d’une incivilité ou d’un vol à main armé, le collaborateur victime peut bénéficier d’un soutien psychologique anonyme, dans le cadre d’un partenariat avec France Victime.

Concernant les agressions commerciales, une formation en ligne obligatoire spécifique est également disponible.

Prévention des risques déplacements d’affaires et expatriés

Le Groupe est juridiquement responsable et garant de la sécurité de ses collaborateurs en déplacement professionnel, y compris à l’international. Afin de répondre à cet enjeu majeur, Société Générale a élaboré une politique de sécurité permettant de réduire l’exposition aux risques sécuritaires potentiels et diminuer les impacts en cas de crise de nature à affecter la sécurité physique des collaborateurs en mobilité internationale. Ce dispositif repose sur un système de veille et de prévention (évaluation des risques sécuritaires pays, exploitation d’alertes internes et externes, audits de sécurité, élaboration et diffusion de consignes), un e-learning pour les voyageurs d’affaires et une sensibilisation Sécurité dans le cadre des missions longues et expatriations. Le Groupe a en outre définit une procédure de validation des déplacements en pays à risque et élaboré des plans de sûreté et d’évacuation conjointement avec la filière sécurité-sûreté locale. Enfin, le groupe Société Générale dispose d’un partenariat d’assistance sanitaire et sécuritaire incluant le rapatriement.

Prévention au risque lié à l’isolement et à la désinsertion professionnelle

Afin de favoriser la cohésion et la motivation des collaborateurs en travail hybride, le Groupe encourage la formation des managers sur les risques liés à l’isolement et au sentiment d’exclusion. De plus, les collaborateurs sont sensibilisés au droit à la déconnexion et au maintien du lien social. Par ailleurs, des dispositifs médicaux sont présents dans 84% des entités couvrant 97% des effectifs, assurant le suivi régulier de la santé des collaborateurs. En France, en application de la Loi Santé 2021, Société Générale lutte contre la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi en s’appuyant sur la médecine du travail pour proposer notamment des visites de pré-reprise pour tous les arrêts de travail de plus de 30 jours, des visites de reprise après un congé maternité ou après une absence pour cause de maladie professionnelle. Aussi, la visite médicale de mi-carrière permet aux salariés âgés de 43 ans à 45 ans de réévaluer l’adéquation entre leurs postes de travail et leur état de santé et de les sensibiliser à la prévention des risques professionnels.

Prévention au risque lié à la sécurité de l’information/cybersécurité

Au quotidien, l’activité de Société Générale implique la détention, manipulation ou diffusion d’informations confidentielles qu’il est essentiel de protéger pour garantir le rôle de banque tiers de confiance. La protection des informations est donc une priorité pour en assurer la sécurité et la confidentialité.

Afin de responsabiliser au mieux ses collaborateurs à la sécurité de l’information, Société Générale met à disposition des collaborateurs, une Charte de protection de l’information et d’utilisation des ressources informatiques, une Politique Groupe de Sécurité de l’Information. Le Groupe dispense également des formations, via notamment des e-learning obligatoires, et organise des campagnes de communication et des événements internes pour améliorer la culture sécurité au sein du groupe Société Générale, à l’image des security hours (voir le chapitre ci-dessous  Améliorer la culture sécurité des collaborateurs du Groupe).

Par ailleurs, pour augmenter le niveau de vigilance des collaborateurs vis-à-vis du risque cyber (attaque ransomware notamment), le Groupe organise des campagnes internes de phishing et met en place des actions spécifiques pour appuyer ces campagnes, aider les collaborateurs à identifier des sollicitations suspectes et faciliter le processus de signalement des messages suspects.

Améliorer la culture sécurité des collaborateurs du Groupe

La Direction Sécurité du Groupe décline au sein du Groupe un programme de culture sécurité à destination de l’ensemble des collaborateurs. Ce programme comprend :

  • l’animation d’une communauté sécurité incluant un représentant des Business et Services Units ;
  • l’organisation des Security Hours : chaque mois, une thématique est évoquée lors d’une conférence puis lors d’ateliers et de jeux concours. Cet événement, initié mensuellement depuis septembre 2023, a permis d’évoquer des sujets tels que : les risques sécuritaires dans le monde (avec la participation de l’Institut français des relations internationales – IFRI), l’ingénierie sociale, la sécurité économique. Au premier trimestre 2024, les thématiques seront le secours aux victimes, la fuite d’information et la gestion de crise. L’ensemble des collaborateurs du Groupe est convié aux événements. Chaque mois, plus de 800 personnes participent ;
  • une revue de presse hebdomadaire (« L’actualité de la sécurité par DSG ») ;
  • une newsletter trimestrielle « Horizon sécurité » qui affiche plus de 2 000 lectures. Dans cette newsletter, des articles sont rédigés pour évoquer les sujets d’actualité sécurité et risques afférents pour le Groupe et ses salariés, tels que « la manipulation et l’IA », « le bon usage du badge », « la construction des mots de passe », « les bonnes pratiques voyages d’affaires », etc.

Zoom sur le renforcement de la démarche de prévention des risques psychosociaux

En tant qu’employeur responsable, le Groupe agit depuis de nombreuses années pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses collaborateurs partout dans le monde. Société Générale s’appuie sur une démarche globale de préservation de son capital humain pour améliorer encore davantage le bien-être au travail de ses collaborateurs et prévenir les risques psychosociaux (RPS). Tous les acteurs et entités du Groupe sont mobilisés pour répondre à ces enjeux, par différentes actions que ce soit en termes d’information, sensibilisation, formation et de mise en place de plans d’actions concrets.

En 2023, les principales réalisations ont été les suivantes :

  • le Baromètre Employeur annuel mondiale a été renforcé sur l’ensemble des facteurs de bien-être au travail référencés par l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Au niveau mondial, l’étude prend notamment en compte l’indicateur de bien-être au travail et un indicateur relatif à la santé mentale. La présentation des différentes questions concourant au bien-être au travail a été revue afin d’en faciliter l’analyse et la mise en place de plans d’actions concrets ;
  • le renforcement du dispositif de prévention des risques psychosociaux : en 2023, le test et l’adaptation d’une méthodologie de prévention a été réalisée en vue de sa généralisation dans les prochains mois. Cette démarche s’appuie sur les travaux et les études réalisées par différents organismes experts et des expériences menées au sein du Groupe ou en dehors. Le déploiement est mené par l’équipe centrale en charge de ce sujet et l’équipe des relations sociales appuyées par un cabinet externe. La méthodologie s’articule autour de trois thèmes : la charge de travail, la reconnaissance et les transformations. Par ailleurs, une communauté de correspondants QVCT sera constituée en 2024 pour faire vivre cette démarche ;
  • le partage d’indicateurs RH avec les organisations syndicales afin de pouvoir être régulièrement communiqués et commentés entre les différentes parties prenantes (ligne managériale, ligne RH et Institutions Représentatives du Personnel) pour partager les problématiques rencontrées, les solutions mises en place et entretenir un dialogue constructif au niveau de chaque entité ;
  • la constitution d’une communauté d’experts sur l’ensemble des thématiques contribuant au Bien-être au travail a été développée dans certaines entités et a vocation à se déployer plus largement ;
  • la poursuite des dispositifs existants pour prévenir et gérer les risques psychosociaux avec notamment des formations consacrées aux RPS (module de formation rendu obligatoire pour les managers et les RH), la présence de la médecine du travail, le recours à une plateforme d’assistance psychologique (Preventis) ainsi que d’autres dispositifs dans le cadre de la Mutuelle et de la Prévoyance.
Soutenir des pratiques de traitement équitable

Au-delà de la mise à disposition d’un environnement de travail sûr et sain, en tant qu’employeur responsable, Société Générale s’efforce de soutenir des pratiques de traitement équitable, levier essentiel de performance et d’innovation.

Promouvoir l’égalité des chances et la diversité dans l’entreprise, et prévenir le risque de discrimination

Société Générale a mis en place un ensemble de politiques, actions et autres diligences sur la non-discrimination, dont en particulier :

  • une politique en matière de Diversité, Équité et Inclusion (DE&I), traduisant la volonté du Groupe de reconnaître et de promouvoir tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, parentalité, nationalité, identité de genre, orientation sexuelle, appartenance à une organisation politique, religieuse ou syndicale, ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Elle a pour ambition de créer les conditions d’une organisation inclusive offrant une équité de traitement, à travers divers champs d’action :
    • -lutter contre toutes les formes de discrimination,
    • -communiquer, sensibiliser, former,
    • -créer un environnement de travail et un management propice à l’inclusion,
    • -porter l’ambition de diversité et d’inclusion au niveau de la gouvernance du Groupe ;
  • un sponsorship au plus haut niveau de l’organisation porté par Pierre Palmieri (Directeur général délégué du Groupe) ;
  • un Comité DE&I (DE&I Steering Committee) qui renouvelle le précédent Conseil Diversité & Inclusion, initié en novembre 2021. Il est composé de douze membres du Comité de direction du Groupe et d’un expert DE&I qui l’accompagne dans ses réflexions et propositions d’orientation. Chaque membre a pour mission de :
    • -porter la politique DE&I du Groupe aussi bien en interne qu’en externe,
    • -sponsoriser l’un des cinq axes prioritaires du Groupe : le genre, le handicap, la diversité d’origine (socio-économique et socio-culturelle), l’intergénérationnel et l’inclusion des personnes LGBT+ ;
  • une équipé dédiée à la promotion de la diversité, de l’équité et de l’inclusion, qui s’appuie sur un réseau de responsables DE&I pour déployer les engagements du Groupe dans les Business et Services Units, aussi bien en France qu’à l’international ;
  • une ambition qui se traduit notamment en matière d’équité de genre par un objectif d'avoir au moins 35% de femmes dirigeantes (Top 250) à l'horizon 2026 ;
  • des actions en faveur du handicap : il est important pour le Groupe de faire connaître tout type de situation de handicap afin de porter à la connaissance des salariés la possibilité de reconnaissance et tous les aménagements de poste associés. Ainsi, lors de la semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap (SEEPH) qui s’est déroulée en novembre 2023, la Mission Handicap a proposé des conférences et ateliers sensibilisant sur l’importance d’une meilleure inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap ;
  • des engagements publics qui se sont renforcés ces dernières années, avec :
    • -au niveau du Groupe :
      • la signature en 2023 du nouvel accord mondial sur les droits fondamentaux avec UNI Global Union,
      • l’engagement Towards the Zero Gender Gap signé à l ’occasion du Women’s forum 2021,
      • le soutien en 2018 aux principes directeurs de l’ONU en matière de lutte contre les discriminations des LGBT+,
      • la signature en 2016 des Women’s Empowerment Principles,
      • la signature en 2016 de la Charte « Entreprise et Handicap » de l’Organisation Internationale du Travail ;
    • -en France :
      • l’accord collectif sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en 2023,
      • le renouvellement, pour la sixième fois, de l’Accord triennal 2023-2025 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap en France,
      • la signature de la Charte OneInThreeWomen contre les violences faites aux femmes en 2022,
      • la signature de la nouvelle Charte de la Parentalité en entreprise, qui accompagne la parentalité sous toutes ses formes (monoparentalité, homoparentalité, etc.) en 2022,
      • la signature de deux chartes en faveur de la mixité : #JamaisSansElles et Financi’Elles en 2021,
      • la signature de la Charte de l’Autre Cercle en faveur de l’inclusion LGBT+ en 2021.

Les travaux menés dans le cadre du Plan de vigilance intègrent également le risque de discrimination au travail. En effet, le Groupe évalue le niveau d’exposition aux risques de discrimination, dans tous ses pays d’implantation, afin d’identifier et de mieux appréhender les enjeux locaux (voir : Plan de vigilance, page  5.6).

Mettre en place des actions concrètes de pilotage, de sensibilisation et de formation en matière de diversité, équité et inclusion

Avec plus de 126 000 salariés de 152 nationalités différentes, présents dans plus de 60 pays, et 54% des collaborateurs exerçant hors de France, Société Générale affirme sa volonté de faire de la diversité, de l’équité et de l’inclusion une réalité pour tous ses collaborateurs et une priorité managériale pour le Groupe.

La diversité des profils répondant à des enjeux d’éthique et de performance, le Groupe maintient ainsi son ambition de promouvoir les femmes et les profils internationaux à des postes à responsabilité et dans les instances dirigeantes de Société Générale au travers de certains leviers clés, dont :

  • un pilotage de la part des femmes et des profils internationaux dans les viviers de hauts potentiels, les plans de succession, les promotions, les hausses de rémunérations, les grades et classes, etc. ;
  • une plus grande collégialité dans le processus de nomination de ses dirigeants (voir : chapitre 3, Politique diversité, équité et inclusion au sein de Société Générale, page  3.1.5) ;
  • une revue du caractère inclusif de certaines politiques sociales (pour assurer par exemple que les politiques sociales prennent en compte la diversité des modèles familiaux).

L’engagement du Groupe de mettre en place une politique de diversité forte s’appuie également sur un ensemble d’initiatives de sensibilisation et de formation autour de la diversité, parmi lesquelles :

  • au niveau du Groupe :
    • -le lancement d’un e-learning « Comprendre et prévenir la discrimination dans le processus de recrutement » obligatoire tous les quatre ans pour les RH et managers,
    • -un espace interne de ressources (articles, benchmarks, études, etc.) mis à la disposition de tous les collaborateurs du Groupe (SharePoint Diversité & Inclusion) ;
  • en France :
    • -une playlist « Diversité, équité et inclusion » disponible sur la plateforme e-learning accessible à tous les collaborateurs et qui a été enrichie en 2023 de neuf nouveaux modules sur les thèmes du handicap, du handicap invisible, de la LGBTphobie, de la grossophobie, du racisme, de l’inclusion intergénérationnelle, du sexisme, des violences sexistes et sexuelles et de l’enjeu du congé second parent,
    • -des actions de sensibilisation à destination de tous les collaborateurs sur les enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion, et les impacts des préjugés inconscients avec notamment des conférences proposées tout au long de l’année sur des sujets tels que le handicap, l’inclusion LGBT+, la neurodiversité, les micro-agressions, etc. ;
  • au Royaume-Uni, une formation obligatoire sur l’inclusion (« Inclusion Training ») pour tous les collaborateurs a été déployée, avec la participation active du top management local ;
  • aux États-Unis un objectif relatif aux enjeux de la diversité, de l’équité et de l’inclusion est intégré parmi les objectifs opérationnels des managers.

Cet engagement se traduit également par :

  • l’évaluation du ressenti des collaborateurs sur l’inclusivité de leur environnement de travail dans le baromètre « collaborateurs » ;
  • un soutien des réseaux internes de collaborateurs qui agissent en faveur de l’inclusion (réseaux de femmes, notamment les femmes dans le numérique, WAY (We Are Young), Pride & Allies (LGBT+), Dkrés (neurodiversité), les réseaux de soutien de la diversité d’origine (Be Me Network au Royaume-Uni, Black Leadership Network, Vamos, Asian Professionals Network aux États-Unis d’Amérique, Cultural Diversity Network en Asie, etc.).

En matière de diversité, équité et inclusion, 138 entités couvrant 97% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur de l’égalité femme-homme, 89 entités couvrant 84% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur des salariés en situation de handicap, 61 entités couvrant 67% des effectifs du Groupe mènent des actions locales pour les salariés de 50 ans et plus, et 88 entités couvrant 88% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur l’inclusion et l’insertion professionnelle. Pour plus d’informations, voir : www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable.

Indicateurs clés en lien avec les risques liés aux conditions de travail

 

2021

2022

2023

% de collaborateurs non français au sein du Top 250

-

26%

30,5%

% de femmes dirigeantes (Top 250)

-

-

31,4%

Taux d’absentéisme(1)

3,5%

3,9%

3,4%

Nombre d’accidents du travail

570

590

794

% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la santé

99%

98%

98%

% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la sécurité

98%

99%

97%

Nombre de salariés bénéficiant du télétravail(2) dans le monde

77 671

82 023

95 250

% des effectifs bénéficiant de mesures en faveur de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée(3)

89%

82%

80%

Taux d’engagement(4)

64%

63%

64%

  • ( 1 )   Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d’absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs), rapporté au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365).
  • ( 2 )   Hors accès à distance dans le cadre de la continuité d’activité.
  • ( 3 )   Tout accord, mesure, action menée pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs.
  • ( 4 )   Modification des éléments constitutifs de cet indicateur, qui porte désormais sur six questions portant sur la fierté d’appartenance, la recommandation du Groupe à son entourage, le sentiment d’accomplissement personnel, l’optimisme quant à son avenir au sein du Groupe, la confiance dans les décisions prises par la Direction et enfin sur l’adhésion à la stratégie et aux orientations de son entité (au lieu de dix questions précédemment).
5.2.1.3.3Risque lié au non-respect de la réglementation et des règles sociales internes

Le Groupe doit répondre à de nombreuses réglementations en matière de droit du travail et plus généralement de droits humains (rémunération et droits sociaux, diversité et non-discrimination, dialogue social et liberté d’association, etc.), partout dans le monde.

Attentif au respect des droits humains, Société Générale s’est également dotée de règles internes dans la gestion des Ressources Humaines. Leur non-respect pourrait être préjudiciable pour les collaborateurs du Groupe et avoir un impact sur la capacité de Société Générale à poursuivre ses activités et présenter des risques juridiques et de réputation.

Afin de prévenir le risque lié au non-respect de la réglementation et des règles sociales internes et d’assurer la continuité de ses activités, le Groupe met en œuvre un ensemble de politique et d’actions, afin de poursuivre plusieurs objectifs :

  • assurer la conformité de l’entreprise avec toute réglementation ayant des impacts sur les processus de gestion des Ressources Humaines (normes de santé et de sécurité, devoir de vigilance, politique de rémunération dont régulés, règlement général sur la Protection des Données, directive MIF II, etc.) ;
  • entretenir un climat social favorable aux interactions avec les parties prenantes du Groupe (notamment instances représentatives du personnel et collaborateurs) en garantissant notamment la liberté syndicale et des droits fondamentaux de ses collaborateurs ;
  • lutter contre toute forme de discrimination au travail et promouvoir l’égalité professionnelle et la diversité dans l’entreprise ;
  • garantir la santé et la sécurité des personnes sur le lieu de travail et dans l’exercice du travail.

Pour répondre à ces objectifs, le Groupe :

  • assure une veille juridique en droit social dans l’ensemble de ses pays d’implantations ;
  • veille à associer les Ressources Humaines aux projets réglementaires ;
  • fait évoluer régulièrement les systèmes d’information des Ressources Humaines (SIRH) en réponse aux évolutions réglementaires (sur des périmètres Groupe ou locaux, selon les cas).
Promouvoir les plus hauts standards en matière de culture et conduite

Société Générale est vigilant quant au respect des réglementations, des règles et procédures internes et des principes éthiques qui régissent ses activités. Ces principes sont décrits dans le Code de conduite du Groupe.

La Direction des Ressources Humaines est particulièrement impliquée dans la promotion des comportements collectifs et individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités du Groupe car elle co-pilote la démarche Culture et Conduite (voir page  5.1.1.2.3) avec la Direction de la conformité depuis 2021. Dans ce cadre, des actions d’acculturation (formations, ateliers, vidéos, articles…) sont menées annuellement avec l’objectif de favoriser un environnement propice aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe.

Une politique Groupe en matière de comportements inappropriés

Mise en place en 2019, cette politique vise à prévenir et à lutter contre tout comportement qui ne répondrait pas aux principes affirmés dans son Code de conduite. Dans le cadre de la lutte contre les comportements inappropriés, Société Générale applique une politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes. Les collaborateurs sont sensibilisés à la prévention du harcèlement et sont encouragés à échanger librement avec les lignes managériales et les RH. Une formation obligatoire sur le harcèlement est dispensée à tous les collaborateurs du Groupe. En parallèle, le Groupe a mis en place un plan de sensibilisation et de formation s’appuyant notamment sur des ateliers spécifiques de sensibilisation à la prévention des comportements inappropriés à destination des managers et des collaborateurs. Les équipes des Ressources Humaines bénéficient d’un accompagnement particulier afin de prévenir et de traiter au mieux ces situations. Cette politique rappelle que les auteurs de tels agissements s’exposent à des sanctions disciplinaires (voire pénales dans certains cas) pouvant aller jusqu’à la rupture du contrat de travail.

Un mécanisme d’alerte

En place pour l’ensemble du Groupe, il permet à un salarié, un membre de toute instance de Direction, un administrateur, un actionnaire ou un collaborateur extérieur et occasionnel de signaler une situation dont il a connaissance, et qui n’est pas conforme aux règles régissant la conduite des activités du Groupe ou aux normes éthiques attendues, ou qui pourrait enfreindre des lois et réglementations applicables. Cela peut notamment couvrir des situations de comportements inappropriés, ou des menaces supposées sur la santé et la sécurité des personnes (voir : Plan de vigilance, page  5.6 et Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page  5.1.1.2).

Une politique globale en matière disciplinaire

Publiée en 2019, cette politique formalise les principes et bonnes pratiques en matière de sanctions (reconnaissance du droit à l’erreur mais non-tolérance à la faute, décisions de sanction prises collégialement et proportionnées à la gravité de la faute, responsabilité ultime du manager dans l’application des principes et des décisions de sanction, accompagnement de la sanction). Elle est déclinée en procédures opérationnelles et complétée d’un recensement des actions disciplinaires dans l’ensemble des entités du Groupe. Les indicateurs clés sont communiqués à la Direction générale.

Une promotion active de la culture du dialogue (ou Speak-up)

En invitant chaque collaborateur à avoir le courage de s’exprimer, le Groupe s’inscrit dans un double objectif de recueillir le meilleur des idées et d’identifier plus facilement les risques. Cette culture, destinée à favoriser une libre expression et une écoute active, se décline par une formation obligatoire, des ateliers de sensibilisation, la mise à disposition d’un guide « Sensibilisation à la culture du dialogue » et de fiches pratiques, etc. La pratique de feedbacks réguliers, mise en place au sein du Groupe, permet de construire un environnement propice à cette culture du dialogue (voir Zoom sur le baromètre collaborateurs, page  Zoom sur le baromètre collaborateurs).

S’assurer du respect de la réglementation en matière de rémunération

Les principes régissant la politique de rémunération de Société Générale, notamment pour les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, conformément à la directive CRD V 2019/878 du Parlement Européen et du Conseil du 20 mai 2019, sont détaillés dans le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération. Il sera publié, comme chaque année, avant l’Assemblée générale et transmis à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), conformément aux dispositions du règlement (UE) n° 575/2013 (voir :www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable).

Conformément à la directive CRD V et ses textes de transposition en France, le Comité des rémunérations veille à ce que les politiques de rémunération suivies par le Groupe soient non seulement conformes à la réglementation, mais aussi alignées sur la politique de maîtrise des risques de l’entreprise ainsi que sur ses objectifs en matière de fonds propres (voir : Comité des Rémunérations, en page  Comité des rémunérations).

D’autre part, l’alignement des rémunérations des membres du personnel, parmi lesquels les organes de Direction exécutive et plus largement les preneurs de risques (« régulés CRD V ») au niveau du Groupe, avec la gestion des risques de la Banque s’opère à plusieurs niveaux :

  • dans la gouvernance autour des rémunérations. Les différentes fonctions de contrôle du Groupe interviennent chaque année à différents niveaux pour contrôler la conformité de la politique de rémunération du Groupe ; la Direction des risques et de la conformité donne notamment chaque année un avis indépendant au Comité des risques du Conseil d’administration sur les modalités de prise en compte des risques et de la conformité dans la politique de rémunération du Groupe ;
  • dans la constitution des enveloppes de rémunération variable qui sont déterminées en veillant à la prise en compte des différents risques de la Banque et en s’assurant que le montant total des rémunérations variables n’est pas susceptible d’entraver la capacité du Groupe à renforcer ses fonds propres ;
  • dans les évaluations de la performance annuelle prises en compte pour les attributions individuelles. La politique de rémunération favorise l’exemplarité des pratiques en prenant en compte dans la détermination des rémunérations variables individuelles le respect des règles de conformité et de gestion des risques. Les preneurs de risques (régulés CRD V) au niveau du Groupe exerçant des activités professionnelles dans les Business Units du Groupe font l’objet d’une évaluation annuelle indépendante par la Direction des risques et la Direction de la conformité sur leur gestion des risques et le respect de la conformité.
Entretenir un climat social favorable

En matière de dialogue social, le Groupe démontre son engagement au travers de :

  • la signature d’un nouvel accord mondial sur les droits des collaborateurs du Groupe, avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union, sur la base des précédents accords de 2015 et de 2019. Cet accord, valable pour quatre ans, fixe une nouvelle base de garanties minimales de droits sociaux pour les salariés du Groupe, telles qu’un congé maternité de 14 semaines, un congé paternité d’une semaine avec maintien du salaire fixe, et une indemnité décès, couvrant ou complétant les régimes déjà existants localement, d’un montant s’élevant a minima à deux ans de salaire fixe. L’accord donne lieu à des échanges réguliers avec l’UNI Global Union sur l’application de ces engagements et à une réunion annuelle de suivi rassemblant les représentants de l’UNI Global Union, les Directions des Ressources Humaines et des représentants des organisations syndicales du Groupe. Plusieurs réunions de travail ont eu lieu en 2023, dont la dernière en novembre 2023 (voir Plan de vigilance, en page  5.6) ;
  • la signature de nombreux accords collectifs signés avec les partenaires sociaux, portant sur la rémunération et les avantages sociaux, les conditions de travail (durée du travail, conditions d’emploi, télétravail, etc.), les projets stratégiques de l’entreprise, les modalités du dialogue social et l’égalité professionnelle.

En 2023, 144 accords locaux ont été signés au sein du Groupe couvrant 68% des effectifs. 

Indicateurs clés de performance en lien avec les risques liés au non-respect des réglementations et règles sociales internes

 

2021

2022

2023

Nombre d’accords collectifs signés avec les partenaires sociaux

157

195

144

% des effectifs couverts

62%

68%

68%

Nombre de signalements remontés via l’outil Groupe

-

231

310

Alertes recevables signalées dans l’outil Groupe

 

126

111

Taux de Speak-up(1)

85%

85%

86%

  • ( 1 )   Réponse à la question du baromètre collaborateurs : « Dans mon équipe, je peux en toute confiance donner mon opinion, exprimer des idées nouvelles ou des préoccupations à mon management ou à mes collègues ».

Un accompagnement RH des projets de transformation du Groupe

Les projets de transformation de la Banque peuvent être des facteurs aggravants de risque, liés à des besoins de recrutement sur des compétences d’expertises, de changements de mode de fonctionnement et d’organisation, d’exposition à des risques psychosociaux.

Société Générale est déterminé à maintenir l’ensemble de ses engagements d’employeur responsable pour accompagner et soutenir chaque collaborateur impacté par les projets de transformations d’importance.

L’année 2023 a été marquée par la fusion complète (juridique et informatique) des deux banques Société Générale et Crédit Nord (projet de fusion VISION2025) incluant les sièges, les back-offices et les réseaux de distribution. Cette fusion a généré des enjeux de Capital Humain forts pour le Groupe :

  • l’engagement fort de la Direction de ne recourir à aucun départ contraint durant toute la phase du projet et une priorité donnée aux reclassements internes ;
  • l’accompagnement RH et le développement des compétences tout au long du projet. Une démarche de diagnostic de compétence a été mise en place pour que chaque collaborateur puisse faire un état des lieux de ses compétences et motivations. Des fiches métiers et des forums métiers ont notamment été mis à disposition des collaborateurs pour découvrir les métiers de la banque issue de la fusion. De plus, un effort sans précédent de formation a été déployé via l’allocation d’un budget de 100 millions d’euros (soit trois fois le budget habituel) et via la mise en place d’une Académie des compétences dédiée aux enjeux de montée en compétences. Des parcours de formation (de l’intégration, à la prise de poste et au perfectionnement) ont été complètement refondus et revus à destination des collaborateurs dont les postes évoluaient ;
  • la gestion des risques psychosociaux, avec la mise en place d’un dispositif visant à identifier, comprendre et agir sur ces risques inhérents à la fusion, le plus en amont possible, grâce à la production d’une cartographie (suivi d’indicateurs chiffrés) et de suivi de plans d’actions ;
  • la co-construction d’une culture commune, clé de voûte du rapprochement des deux réseaux. Une première étape avait eu lieu en 2022 afin de recueillir les perceptions des différentes cultures et d’organiser des moments d’échanges entre collaborateurs afin de travailler sur la culture commune, notamment au travers d’une consultation de l’ensemble des collaborateurs des deux banques via un questionnaire « Barrett ». Cela s’est poursuivi par l’animation d’ateliers de travail avec plus de 350 collaborateurs ainsi que des échanges avec les Dirigeants pour co-construire la culture cible, qui a été validée en 2023 : Simplicité, Confiance, Proximité et Esprit d’Équipe. Cette nouvelle culture sera communiquée à l’ensemble des collaborateurs dès 2024 ;
  • le maintien et le développement de l’attractivité pendant la période de fusion : un travail sur la marque employeur a été effectué et a permis de lancer des actions externes (campagnes externes de recrutement, actions de recrutement en local, cooptation…). Un fort niveau de recrutement nécessaire au bon fonctionnement de nos organisations et au maintien d’un service de qualité pour nos clients tout au long de la transformation a été préservé avec plus de 2 200 recrutements ;
  • dès janvier 2024 sera mis en place un exercice de revue des rémunérations pour une démarche de convergence de celles-ci sur plusieurs années avec pour objectif de trouver un point d’équilibre sur ce sujet pour les salariés des deux banques (Société Générale et Crédit du Nord) au regard de l’historique, des performances du Groupe et des performances individuelles ;
  • l’intégralité du dispositif d’accompagnement des collaborateurs s’applique pour toute la durée du projet : mise en place d’un dispositif de compagnonnage afin d’aider les collaborateurs du groupe Crédit du Nord à s’approprier les outils, les process et les offres, qui se pérennise sous forme d’entraide entre collègues dans le but de poursuivre et compléter la conduite du changement.

5.3Tables de correspondance

5.3.1Tableau récapitulatif des informations publiées au titre de l’ambition RSE du Groupe

Au titre de ses obligations réglementaires ou contractuelles, le Groupe publie régulièrement de l’information présentant ses actions en matière de responsabilité sociétale d’entreprise. Le tableau ci-dessous présente succinctement ces publications ainsi que le lien pour y accéder afin de faciliter l’accès à ces différents documents.

Publication

Date de mise à jour

Culture de responsabilité

 

Code de conduite du Groupe

Fondement de l’éthique professionnelle, ce code ne se limite pas à la stricte application des lois, normes et règlements en vigueur dans les divers pays où le Groupe opère. Il met en œuvre les plus hauts standards d’éthique auxquels Société Générale souhaite se conformer, aussi bien sur les droits humains que pour la protection de l’environnement.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-conduite/Code-de-Conduite_FR.pdf

Document mis à jour en avril 2023 sur la base de la version de février 2019

Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence

Ce code vise à prévenir les conflits d’intérêt et de la corruption, lutter contre le blanchiment d’argent et le financement occulte.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-conduite/code-lutte-corruption-trafic-influence-fr.pdf

avril 2021

Code de conduite fiscale du Groupe

Ce code décrit les principes et le cadre général qui guident le Groupe aussi bien en ce qui concerne sa fiscalité propre que celle applicable à ses clients dans leurs relations avec le Groupe. Il traite aussi des relations avec les autorités fiscales.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-conduite/code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf

2019

Transparence fiscale

Ce rapport s’inscrit dans une démarche de transparence afin de mettre à disposition de l’information complémentaire quant au montant et à la nature des impôts dont le Groupe s’acquitte chaque année, ainsi que sur sa politique et son approche responsables en matière fiscale.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-07/Rapport-sur-notre-contribution-fiscale-2022_FR.pdf

2023

Charte pour une représentation responsable auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives

Cette charte établit les principales règles du Groupe relatives aux activités de représentation auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/140513_Charte_representation_responsable_SG.PDF

 

Dispositif Groupe pour une représentation d’intérêts responsable (en anglais uniquement)

Ce document décrit le cadre de Société Générale en matière d’activités de représentation d’intérêts responsable et fournit des informations sur les activités de l’année écoulée.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-05/2023-Dispositif-Groupe-pour-une-Representation-d-Interets-Responsable.pdf

2023

La politique de conflits d’intérêts

Cette politique a pour objectif de s’assurer que Société Générale respecte les bonnes pratiques professionnelles et exerce ses activités de façon honnête, loyale et professionnelle dans le respect de la primauté des intérêts de ses clients.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/culture-entreprise/Resume_de_la_politique_Conflits_d_interets_Societe_Generale.pdf

2023

Charte achats responsables

La charte achats est une initiative conjointe d’acteurs français de la filière « Banque & Assurance » qui souhaitent associer leurs fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance dans le cadre de leurs démarches de Responsabilité Sociétale des Entreprises.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/construire-demain/12112018_charte_achats_responsables_vf_fr.pdf

2010

Rapport Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) – publication en anglais uniquement

Ce document présente l’autoévaluation réalisée annuellement par le Groupe au titre du respect de son engagement pris dans le cadre des Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) de l’UNEP-FI.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-03/Principles-for-Responsible-Banking-Report-and-Self-Assessment-2023.pdf

2023

Principes généraux environnementaux et sociaux y compris principes transversaux

L’objectif de ce document est de :

  • dresser une liste des risques E&S ;
  • présenter les normes et les initiatives constituant le cadre de référence du Groupe ;
  • décrire les principaux aspects du système de gestion des risques environnementaux et sociaux mis en place au niveau des activités et de la gouvernance du Groupe, tel que formalisé dans la documentation normative du Groupe.

Il comprend les engagements du Groupe en matière de biodiversité, de droits humains et de lutte contre le changement climatique.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Principes-Generaux-Environnementaux-Sociaux.pdf

2021

Politiques sectorielles

Au nombre de dix, les politiques sectorielles visent à présenter une politique générale qui cible les problématiques E&S communes liées à chacun des secteurs et développent, en annexe, les éléments nécessitant une approche sectorielle ou régionale spécifique.

  • Agriculture industrielle et exploitation forestière – février 2022
  • Barrages et Énergie hydroélectrique – novembre 2021
  • Centrales thermiques – juin 2023
  • Charbon thermique – juillet 2020
  • Défense et sécurité – avril 2023
  • Mines – novembre 2021
  • Navires – novembre 2021
  • Nucléaire civil – septembre 2014
  • Pétrole et Gaz – septembre 2023
  • Tabac – septembre 2023

https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/ethique-et-gouvernance

 

NZBA (Net-Zero Banking Alliance) progress report 2023 (en anglais uniquement)

Ce document constitue un rapport d’avancement sur les mesures et les objectifs d’alignement et décrit les actions entreprises par le Groupe.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Societe-Generale-NZBA-Progress-Report-2023.pdf

novembre 2023

Rapport sur le climat et l’alignement

(en anglais uniquement)

Ce document rend compte de l’engagement du Groupe en faveur de la transition écologique.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Climate-and-Alignment-Report.pdf

décembre 2023

Déclaration relative aux risques en matière de durabilité et aux incidences négatives sur les facteurs de durabilité

Le présent document a pour objectif de présenter les mesures mises en œuvre par Société Générale dans le cadre du règlement SFDR, pour ses activités d’Acteurs des Marchés Financiers au titre de la gestion sous mandat, et de Conseiller Financier pour les activités de conseil en investissement et de conseil en assurance.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-06/Declaration-relative-aux-obligations-SFDR.pdf

juin 2023

Être un employeur responsable

 

Modern Slavery Act – publication (en anglais uniquement)

Ce document représente la publication réglementaire, au titre des lois britanniques et australiennes, des mesures mises en place pour lutter contre l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains dans la conduite de leurs activités et sur leur chaîne d’approvisionnement.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Modern_Slavery_Act.pdf

2023

Rapport thématique Employeur responsable

Afin d’agir en employeur responsable, le Groupe publie annuellement un rapport thématique dédié à sa politique RH.

www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable.

2023

Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2022

Les politiques et principes du Groupe en matière de rémunération sont présentés chaque année dans le rapport sur les politiques 

et pratiques de rémunération du Groupe conformément à la réglementation en vigueur.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-04/rapport-sur-les-politiques-et-pratiques-de-remuneration-2022.pdf

2023

Bilan social

Le Bilan social présente une « photographie » de la situation des collaborateurs au sein de Société Générale France au 31 décembre 2022.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-05/Bilan-Social-2022.pdf

2023

Accompagner les clients dans leur transition écologique et contribuer positivement au développement des territoires

 

Rapport Global Compact

Ce lien constitue le rapport d’autoévaluation du Groupe dans le cadre de son adhésion au Global Compact de l’ONU, dont il est signataire depuis 2003.

https://unglobalcompact.org/what-is-gc/participants/8628

2023

Rapport Equator Principles – publication en anglais uniquement

L’objectif du Rapport de mise en œuvre de Principes de l’Équateur est de partager des informations avec les parties prenantes concernant la façon dont Société Générale a appliqué les Principes de l’Équateur. La publication annuelle de ce rapport fait partie des engagements pris dans le cadre de cette initiative.

https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/Wholesale/pdf/equator-principles/EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2022.pdf

2023

Cadre des émissions obligataires durables de Société Générale en soutien à son activité commerciale

 

Sustainable and Positive Impact Bond Framework – publication disponible en anglais uniquement

Ce document présente le cadre de référence que le Groupe utilise lors de ses émissions d’obligations durables.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021-11/20211104_Societe-Generale-Sustainable-and-Positive-Impact-Bond-Framework.pdf

novembre 2021

Sustainable & positive impact bonds Reporting – publication (en anglais uniquement)

Ce document présente un suivi de l’utilisation des fonds levés dans le cadre de l’émission d’obligations durables par Société Générale.

https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023-04/SPIF-Reporting-as-of-2022-12-30.pdf

2023

5.4Note méthodologique

Cette note a pour objectif de présenter la méthodologie de reporting appliquée par Société Générale en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE). Elle est également détaillée dans les protocoles de reporting du Groupe, disponible sur demande.

Les protocoles de reporting

Les informations contenues dans le Document d’enregistrement universel (DEU), dans la rubrique « Responsabilité » du site www.societegenerale.com et les autres supports de communication de Société Générale, ainsi que dans le Rapport Intégré, qu’il s’agisse des éléments relatifs à l’exercice 2023 ou ceux des années précédentes, ont été élaborés sur la base de contributions du réseau interne de correspondants RSE du Groupe, en cohérence avec les protocoles de reporting RSE et le programme d’actions RSE. Les données quantitatives et qualitatives, pour partie, ont été remontées à partir de l’outil Planethic Reporting, qui permet la collecte normalisée des indicateurs de pilotage. Ce reporting s’effectue sous la coordination de la Direction du développement durable du Groupe, rattachée à la Direction générale depuis le 1er janvier 2022 et en collaboration avec la Direction financière.

Les protocoles de reporting font l’objet d’une démarche d’amélioration continue portant sur la qualité de données et les délais de production. Un effort de sensibilisation auprès des contributeurs est maintenu.

5.5Rapport de l’organisme tiers indépendant sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’Assemblée Générale,

En notre qualité d’organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC (Accréditation COFRAC Inspection, n° 3-1681, portée disponible sur www.cofrac.fr) et membre du réseau de l’un des commissaires aux comptes de votre société (ci-après «l’ Entité »), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur la conformité de la déclaration consolidée de performance extra-financière, pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 (ci-après la « Déclaration ») aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce et sur la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du Code de commerce (ci-après les « Informations ») préparées selon les procédures de l’Entité (ci-après le « Référentiel »), présentées dans le rapport de gestion en application des dispositions des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce.

Conclusion

Sur la base des procédures que nous avons mises en oeuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n'avons pas relevé d'anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration consolidée de performance extra-financière est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.

5.6Plan de vigilance

5.6.1Introduction

5.6.1.1Objectif du devoir de vigilance

Le groupe Société Générale est soumis à la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (ou loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance, ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir les atteintes graves envers les droits humains, les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des activités du groupe Société Générale. Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques d’atteinte (section 5.6.2), des procédures d’évaluation régulière de la situation des filiales, sous-traitants et fournisseurs avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie (section 5.6.3) ; des actions adaptées d’atténuation des risques ou de prévention des atteintes graves (section 5.6.4) ; un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements (section 5.6.5) ; un dispositif de suivi des mesures mises en œuvre et d’évaluation de leur efficacité (section 5.6.6).

Avant même l’entrée en vigueur de la loi sur le devoir de vigilance, le groupe Société Générale s’était déjà doté, à titre volontaire, de procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques d’atteinte relatifs aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, dans le cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne d’approvisionnement et de ses activités. Depuis six ans, la mise en œuvre de la loi sur le devoir de vigilance a été l’opportunité pour Société Générale de renforcer son dispositif de vigilance existant, dans une démarche d’amélioration continue.

5.6.1.2Périmètre d’application du plan de vigilance

Pour définir les risques d’atteinte grave, l’approche de vigilance du Groupe a été construite sur la base des textes de référence. Ainsi, les risques liés aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes, ont été identifiés sur la base notamment de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) et des conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail. Ces risques sont : le travail forcé et l’esclavage ; le travail des enfants ; le respect des peuples autochtones ; le droit de propriété ; les discriminations ; la liberté d’association et de négociation collective ; la santé et la sécurité des personnes ; les conditions de travail décentes ; la rémunération décente ; la protection sociale décente et le droit au respect de la vie privée. Quant aux risques liés à l’environnement, ils ont été identifiés sur la base de la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement (1992). Ces risques portent sur : le changement climatique ; la qualité de l’air ; la préservation de la ressource et de la qualité de l’eau ; l’utilisation responsable des sols ; la préservation des ressources naturelles ; la préservation de la biodiversité ; la limitation et le traitement des déchets.

Cette démarche de vigilance couvre Société Générale ainsi que les sociétés consolidées sur lesquelles Société Générale exerce un contrôle exclusif(23) (ci-après ensemble le « Groupe »).

La démarche de vigilance s’articule autour de trois sous-périmètres :

  • les collaborateurs du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et la sécurité des employés du Groupe ;
  • les fournisseurs et sous-traitants du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement liés aux activités des fournisseurs et sous-traitants directs(24) (de rang 1) du Groupe ;
  • les activités du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, directement associés à des produits ou services fournis par le Groupe.
5.6.1.3Gouvernance du plan de vigilance

Le plan de vigilance a été préparé par les Directions du Développement Durable, de la Conformité, des Ressources Humaines (RH) et des Achats, en association avec la Direction Juridique et la Direction de la Sécurité du Groupe. Ce document, présenté annuellement à la Direction générale, est inclus dans le Rapport de gestion établi par le Conseil d’administration et publié dans le Document d’enregistrement universel.

Le déploiement de la démarche de vigilance est coordonné par les Directions du Développement Durable, des Ressources Humaines, des Achats et de la Conformité. Sa mise en œuvre est sous la responsabilité des Business Units et Service Units concernées.

La construction du plan de vigilance est réalisée selon un principe d’amélioration continue. Elle évolue notamment sur la base des résultats des cartographies des risques d’atteinte et des évaluations régulières de ces risques, des évolutions des activités, des nouveaux engagements environnementaux et sociaux (« E&S ») pris par le Groupe. Elle s’appuie en particulier sur la mise à jour des politiques et outils internes de gestion des risques E&S associés.

États financiers

Les informations sur la typologie des risques, la gestion des risques associés aux instruments financiers, ainsi que les informations sur la gestion du capital et le respect des ratios réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne sont présentées dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel (Risques et adéquation des fonds propres).

La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale est présentée dans le chapitre 3 du présent Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise).

Ces informations font partie intégrante des notes annexes aux États financiers consolidés du Groupe et sont couvertes par l’opinion des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés ; elles sont identifiées comme telles dans les chapitres 3 et 4 du présent Document d’enregistrement universel.

6.1États financiers consolidés

Les montants de l’année 2022 ont été retraités (identifiés par un « R ») à la suite de la première application de manière rétrospective de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » par les filiales du secteur de l’assurance (cf. Note 1).

6.1.1Bilan consolidé – actif

(En M EUR)

 

31.12.2023

31.12.2022 R

01.01.2022 R

Caisse et banques centrales

 

223 048

207 013

179 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

Notes 3.1, 3.2 et 3.4

495 882

427 151

446 717

Instruments dérivés de couverture

Notes 3.2 et 3.4

10 585

32 971

13 592

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

Notes 3.3 et 3.4

90 894

92 960

112 695

Titres au coût amorti

Notes 3.5, 3.8 et 3.9

28 147

26 143

24 149

Prêts et créances sur les établissements de crédit 
et assimilés au coût amorti

Notes 3.5, 3.8 et 3.9

77 879

68 171

57 204

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

Notes 3.5, 3.8 et 3.9

485 449

506 635

497 233

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

Note 3.2

(433)

(2 262)

131

Actifs des contrats d’assurance et de réassurance

Note 4.3

459

353

380

Actifs d’impôts

Note 6

4 717

4 484

4 747

Autres actifs

Note 4.4

69 765

82 315

90 045

Actifs non courants destinés à être cédés

Note 2.5

1 763

1 081

27

Participations dans les entreprises mises en équivalence

 

227

146

95

Immobilisations corporelles et incorporelles

Note 8.3

60 714

33 958

32 848

Écarts d’acquisition

Note 2.2

4 949

3 781

3 741

Total

 

1 554 045

1 484 900

1 463 573

6.2Notes annexes aux états financiers consolidés

Ces comptes consolidés ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

Note 1principales règles d’évaluation et de présentation des comptes consolidés
Note 1.1Introduction
SOC2019-picto-referentiel_HD.png

Référentiel comptable

En application du règlement européen 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur l’application des normes comptables internationales, le groupe Société Générale (« le Groupe ») a établi ses comptes consolidés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 en conformité avec le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) tel qu’adopté dans l’Union européenne et applicable à cette date. Le Groupe inclut l’entité mère Société Générale (y compris les succursales à l’étranger) ainsi que les entités en France et à l’étranger qu’elle contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence notable (entreprises associées).

Ce référentiel est disponible sur le site internet de la Commission européenne.

Le Groupe a fait le choix, offert par les dispositions transitoires de la norme IFRS 9, de continuer à comptabiliser ses opérations de couverture conformément aux dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne incluant celles relatives à la comptabilité de macro-couverture de juste valeur (IAS 39 « carve out »).

SOC2019-picto-etatsFi_HD.png

Présentation des états financiers

En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé a été établi en cohérence avec celui proposé par l’organisme français de normalisation comptable, l’Autorité des Normes Comptables (ANC), dans sa recommandation n° 2022-01 du 8 avril 2022.

Les informations présentées dans les notes annexes aux états financiers consolidés se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers du Groupe, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période.

Le Groupe publie son Rapport financier annuel 2023 au format ESEF (European Single Electronic Format) tel que défini par le règlement européen délégué 2019/815 modifié.

SOC2019-picto-euro_HD.png

Monnaie de présentation

La monnaie de présentation des comptes consolidés est l’euro.

Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en millions d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.

Note 1.2Nouvelles normes applicables à compter du 1er janvier 2023
SOC2019-picto-newNormes_HD.png

IFRS 17 « Contrats d’assurance »

Amendements à IFRS 17 « Contrats d’assurance » et IFRS 9 « Instruments financiers »

Amendements à IAS 1 « Informations à fournir sur les méthodes comptables »

Amendements à IAS 8 « Définition d’une estimation comptable »

Amendements à IAS 12 « Impôts sur le résultat – Impôts différés relatifs à des actifs et des passifs résultant d’une même transaction »

Amendements à IAS 12 « Impôts : Réforme de la fiscalité internationale – règles modèles Pilier 2 »

Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations – Obligation locative découlant d’une cession-bail » (applicables par anticipation)

IFRS 17 « Contrats d’assurance » – amendements à IFRS 17 publiés le 25 juin 2020 et amendements à IFRS 17 et IFRS 9 publiés le 9 décembre 2021

Les impacts de la première application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les filiales d’assurance sont présentés dans le paragraphe 4 ci-après.

Amendements à IAS 1 « Informations à fournir sur les méthodes comptables »

Ces amendements ont pour objectif d’aider les entreprises à améliorer la pertinence des informations sur les méthodes comptables communiquées dans les notes annexes aux états financiers et l’utilité de ces informations pour les investisseurs et les utilisateurs des états financiers.

Le Groupe prend en compte ces amendements pour la présentation de ses comptes consolidés.

Amendements à IAS 8 « Définition d’une estimation comptable »

Ces amendements visent à faciliter la distinction entre les changements de méthodes comptables et les changements d’estimations comptables.

Le Groupe prend en compte ces amendements pour la présentation de ses comptes consolidés.

Amendements à IAS 12 « Impôts sur le résultat – impôts différés relatifs à des actifs et des passifs relevant d’une même transaction »

Les amendements viennent préciser et réduire le champ d’application de l’exemption offerte par la norme IAS 12 « Impôts sur le résultat » de ne pas comptabiliser d’impôt différé lors de la comptabilisation initiale d’un actif et d’un passif. Sont ainsi exclus du périmètre de l’exemption les contrats de location et les obligations de démantèlement pour lesquels les entreprises comptabilisent à la fois un actif et un passif et devront désormais comptabiliser des impôts différés.

L’objectif de ces amendements est de réduire l’hétérogénéité dans la comptabilisation de l’impôt différé relatif aux contrats de location et aux obligations de démantèlement.

Depuis la date de première application de la norme IFRS 16 « Contrats de location », le Groupe considère les droits d’utilisation et les dettes locatives comme une transaction unique. Ainsi, en date de première comptabilisation, la valeur de l’impôt différé actif généré compense celle de l’impôt différé passif. Les différences temporelles nettes résultant des variations ultérieures du droit d’utilisation et de la dette locative entraînent dans un second temps la constatation d’un impôt différé. Cet amendement n’a donc aucun effet sur les comptes consolidés du Groupe.

Amendements à IAS 12 « Impôts : reforme de la fiscalité internationale – règles modèles Pilier 2 »

Ces amendements introduisent une exception temporaire obligatoire à la comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé rattachés aux impôts sur le résultat découlant des règles du Pilier 2 de l’OCDE et s’appliquent rétrospectivement aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

Cette exception s’accompagne d’obligations d’informations spécifiques à communiquer dans les comptes consolidés.

Le Groupe a mis en œuvre une structure projet afin d’identifier les impacts de ces amendements et de se mettre en conformité avec les nouvelles obligations apportées par ces derniers en lien avec la réforme fiscale internationale Pilier 2 de l’OCDE (cf. Note 6).

Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations – obligation locative découlant d’une cession-bail »

Ces amendements apportent des clarifications sur l’évaluation ultérieure des transactions de cession-bail lorsque la cession initiale du bien répond aux critères d’IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients » pour être comptabilisée comme une vente. Ces amendements précisent en particulier comment évaluer ultérieurement la dette de location résultant de ces transactions de cession-bail, constituée de paiements de loyers variables qui ne dépendent pas d’un indice ou d’un taux.

Ces amendements n’ont pas d’impact sur les comptes consolidés du Groupe.

Note 1.3Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe appliquera dans le futur

L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été adoptés par l’Union européenne au 31 décembre 2023. Ils entreront en vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2024 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au 31 décembre 2023.

Le calendrier prévisionnel d’application des normes les plus impactantes pour le Groupe est le suivant :

SOC2024_URD_FR_H048_HD.png
Amendements à IAS 21 « Effets des variations des cours des monnaies étrangères »

Publiés le 15 août 2023.

Ces amendements précisent les situations dans lesquelles une monnaie est considérée comme convertible, ainsi que les modalités d’évaluation du cours de change d’une monnaie non convertible. Ils complètent également les informations à communiquer en annexes des états financiers lorsqu’une devise n’est pas convertible.

Ces amendements seront consolidés dans la norme IAS 21 « Effets des variations des cours des monnaies étrangères » et IFRS 1 « Première application des IFRS » en mars 2024.

L’analyse des effets de ces amendements est en cours.

Note 1.4Première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » par les filiales d’assurance

La norme IFRS 17, publiée le 18 mai 2017 et modifiée par les amendements du 25 juin 2020 et du 9 décembre 2021, remplace la norme IFRS 4 « Contrats d’assurance » qui autorisait notamment la comptabilisation des contrats d’assurance selon les méthodes définies par la réglementation comptable locale.

Le 23 novembre 2021, la Commission européenne (CE) a publié au journal officiel le règlement (UE) 2021/2036 du 19 novembre 2021 portant adoption de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance ». Cette adoption a été assortie d’une possibilité pour les entreprises européennes de ne pas appliquer l’exigence énoncée par la norme de regrouper certains contrats d’assurance par cohorte annuelle pour leur évaluation ; cette faculté d’exemption sera réexaminée par la Commission européenne au plus tard le 31 décembre 2027.

Depuis le 1er janvier 2023, le Groupe applique la norme IFRS 17 et les filiales d’assurance du Groupe appliquent pour la première fois la norme IFRS 9 « Instruments financiers », dont l’application par ces entités avait pu être différée conformément aux possibilités offertes par les amendements aux normes IFRS 17 et IFRS 4 publiés par l’IASB le 25 juin 2020 et élargies par les règlements (UE) 2017/1988 et 2020/2097 de la Commission européenne.

Le 8 septembre 2022, l’Union européenne a adopté les amendements à la norme IFRS 17 publiés par l’IASB le 9 décembre 2021 permettant d’améliorer l’information comparative sur les actifs financiers présentée lors de la première application concomitante des normes IFRS 9 et IFRS 17.

Les principales conséquences de l’application de la norme IFRS 17 concernent :

  • l’évaluation des contrats d’assurance principalement matérialisée au passif du bilan : leur valeur est mise à jour à chaque arrêté sur la base d’une réestimation des flux futurs de trésorerie rattachés à leur exécution. Cette réestimation tient compte, notamment, des données de marché au titre des éléments financiers et des comportements des assurés ;
  • la reconnaissance de la marge : bien que la rentabilité des contrats d’assurance reste inchangée, le rythme de reconnaissance de la marge en résultat est modifié. Tout profit attendu est différé au bilan et étalé en résultat sur la durée de couverture des contrats d’assurance. A contrario, toute perte attendue est immédiatement comptabilisée en résultat dès la première comptabilisation des contrats déficitaires ou lorsque les contrats deviennent ultérieurement déficitaires ; et
  • la présentation du compte de résultat : les frais généraux rattachables à l’exécution des contrats d’assurance sont désormais présentés en diminution du produit net bancaire parmi les Charges des services d’assurance et n’affectent donc plus le total des frais généraux au sein du compte de résultat consolidé.
Modalités de transition et de première application
Norme IFRS 17

La première application de la norme IFRS 17 au 1er janvier 2023 est rétrospective et les données comparatives de l’exercice 2022 ont été retraitées.

Les différences d’évaluation des actifs et passifs d’assurance résultant de l’application rétrospective de la norme IFRS 17 à la date du 1er janvier 2022 sont comptabilisées directement dans les capitaux propres.

L’évaluation rétrospective de ces actifs et passifs, et notamment des différents portefeuilles de contrats d’assurance, peut faire l’objet d’approches alternatives lorsque les informations nécessaires ne sont pas toutes disponibles. La norme permet alors d’utiliser :

  • soit une approche rétrospective modifiée qui doit conduire, en se fondant sur des informations raisonnables disponibles sans coût ou effort excessif, à des évaluations qui se rapprochent le plus possible de celles qui découleraient de l’application rétrospective de la norme ;
  • soit une approche fondée sur la juste valeur des portefeuilles de contrats d’assurance à la date du 1er janvier 2022.

Le Groupe a appliqué une approche rétrospective modifiée pour l’évaluation des contrats d’assurance-vie épargne et des contrats d’épargne retraite qui représentent la grande majorité de ses contrats. Les contrats de Protection-Dommages ont fait l’objet d’une approche rétrospective complète. Pour les contrats de Protection-Prévoyance, une approche rétrospective complète ou modifiée a été mise en œuvre au cas par cas.

L’évaluation des contrats d’assurance réalisée sur une base actuelle, tenant compte de la valeur temps de l’argent et des risques financiers relatifs aux flux de trésorerie futurs, a conduit le Groupe à modifier les modalités d’évaluation de certains actifs détenus en couverture des contrats en vue de réduire d’éventuelles incohérences comptables.

Depuis le 1er janvier 2023, date de première application de la norme IFRS 17, le Groupe évalue à la juste valeur les immeubles de placement détenus par les filiales d’assurance en couverture des contrats d’assurance émis. Il s’agit d’immeubles de placement détenus dans le cadre de la gestion des contrats d’assurance à participation directe.

En application de la norme IFRS 17, les charges générales d’exploitation (frais de personnel, charges d’amortissement des immobilisations et autres frais administratifs) directement rattachables à l’exécution des contrats sont désormais incluses dans l’évaluation des contrats d’assurance et sont présentées parmi les Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire.

Les filiales d’assurance du Groupe identifient systématiquement dans les flux d’exécution de leurs contrats le montant de frais administratifs qu’elles s’attendent à supporter. Ces frais administratifs sont présentés dans la rubrique « Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire ». En conséquence, les frais administratifs présentés par nature dans le compte de résultat consolidés sont réduits des montants alloués à l’exécution des contrats d’assurance.

Par ailleurs, les entités bancaires du Groupe sont amenées à commercialiser, via leurs réseaux d’agences, des contrats d’assurance émis par les filiales d’assurance du Groupe et leur facturent à ce titre des commissions de distribution. Ces commissions couvrent les coûts supportés par les entités bancaires pour la commercialisation de ces contrats, auxquels s’ajoute une marge. S’agissant d’une facturation réalisée entre des entités contrôlées par le Groupe, la marge interne perçue par l’entité bancaire et supportée par l’entité d’assurance est éliminée dans les comptes consolidés. Par ailleurs, les frais administratifs supportés par les entités bancaires au titre de la distribution des contrats d’assurance sont considérés comme des frais directement rattachables à l’exécution des contrats et sont donc intégrés à l’évaluation de ces derniers et présentés dans la rubrique « Charges des services d’assurance ». La marge sur services contractuels des contrats d’assurance distribués par les entités bancaires du Groupe est ainsi déterminée en tenant compte à la fois des coûts supportés par l’entité bancaire distributrice (hors marge interne) et des autres frais directement rattachables supportés par l’entité d’assurance.

Norme IFRS 9

La première application de la norme IFRS 9 par les filiales d’assurance du Groupe au 1er janvier 2023 est rétrospective.

Par cohérence avec les modalités de transition de la norme IFRS 17, et afin de fournir une information plus pertinente, le Groupe a retraité les données comparatives de l’exercice 2022 relatives aux instruments financiers concernés de ses filiales d’assurance (incluant l’ensemble des instruments financiers décomptabilisés au cours de l’exercice 2022 conformément à l’amendement IFRS 17 prévoyant de présenter l’information comparative concernant un actif financier comme si IFRS 9 avait été auparavant appliqué à cet actif).

Les différences d’évaluation (incluant l’évaluation du risque de crédit) des actifs et passifs financiers concernés résultant de l’application rétrospective de la norme IFRS 9 à la date du 1er janvier 2022 sont comptabilisées directement dans les capitaux propres.

Nouvelle présentation des états financiers

Au bilan, les encours comptables liés aux contrats d’assurance, précédemment regroupés dans les rubriques « Autres actifs », « Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance » et « Autres passifs » sont dorénavant présentés au sein des Actifs des contrats d’assurance et de réassurance et Passifs des contrats d’assurance et de réassurance.

Les encours comptables liés aux instruments financiers et aux immeubles de placement des activités d’assurance, précédemment regroupés à l’actif dans la rubrique « Placements des activités d’assurance » et au passif dans la rubrique « Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance » sont dorénavant présentés au bilan dans les différentes rubriques d’instruments financiers en fonction de leur classement et de leur mode d’évaluation.

Au compte de résultat consolidé, dans le produit net bancaire, les produits et charges relatifs aux contrats d’assurance émis et aux contrats de réassurance étaient précédemment regroupés dans la rubrique « Produit net des activités d’assurance ». Ces produits et charges, désormais évalués conformément aux dispositions de la norme IFRS 17, sont présentés dans le produit net bancaire en distinguant les rubriques suivantes :

  • les Produits des contrats d’assurance émis ;
  • les Charges des services d’assurance ;
  • les Produits et charges des contrats de réassurance détenus ;
  • les Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis ; et
  • les Produits ou charges nets financiers des contrats de réassurance détenus.

Les charges et produits relatifs aux instruments financiers des activités d’assurance, précédemment regroupés dans le « Produit net des activités d’assurance », sont dorénavant présentés dans les rubriques du compte de résultat consolidé dédiées à l’évaluation des instruments financiers, à l’exception des charges et produits relatifs au risque de crédit qui sont présentés au sein du produit net bancaire dans la rubrique « Coût du risque de crédit des actifs financiers liés à l’activité d’assurance ».

Par ailleurs, dans le contexte de l’application de la norme IFRS 17, le Groupe a modifié la présentation des charges générales d’exploitation dans le compte de résultat consolidé afin d’améliorer la lisibilité de la performance du Groupe. La rubrique « Autres charges générales d’exploitation » regroupe désormais les montants précédemment présentés dans les rubriques « Frais de personnel » et « Autres frais administratifs », desquels sont déduites les charges générales d’exploitation rattachables aux contrats d’assurance qui seront dorénavant présentées dans la rubrique « Charges des services d’assurance » au sein du produit net bancaire.

Impacts sur le bilan et la performance du Groupe

Les tableaux suivants réconcilient le bilan au 31 décembre 2021, présenté en tenant compte de l’application des normes IAS 39 et IFRS 4 par les filiales d’assurance, et le bilan au 1er janvier 2022, présenté en tenant compte de l’application des normes IFRS 9 et IFRS 17. Ces tableaux incluent également le bilan au 31 décembre 2022 retraité à la suite de l’application des normes IFRS 9 et IFRS 17.

(En M EUR)

Soldes au 31.12.2021

A

B

C

D

Soldes reclassés

Reclassements IFRS 9

Autres reclasse-
ments

des actifs financiers disponibles à la vente

des prêts
 et créances au regard
 du modèle de gestion

des prêts
 et créances non-SPPI

autres

Caisse et banques centrales

179 969

-

-

-

-

179 969

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

342 714

15 879

-

2 085

85 826

446 504

Instruments dérivés de couverture

13 239

-

-

-

353

13 592

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

43 450

67 632

1 454

-

-

112 536

Titres au coût amorti

19 371

4 975

-

-

22

24 368

Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés, au coût amorti

55 972

-

-

-

1 232

57 204

Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti

497 164

-

-

-

69

497 233

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

131

-

-

-

-

131

Placements des activités d’assurance

178 898

(88 486)

(1 454)

(2 085)

(86 873)

-

Actifs financiers à la juste valeur par résultat 
(portefeuille de transaction)

211

-

-

-

(211)

 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat 
(option juste valeur)

84 448

-

-

-

(84 448)

 

Instruments dérivés de couverture

353

-

-

-

(353)

 

Actifs financiers disponibles à la vente

88 486

(88 486)

-

-

-

 

Prêts et créances sur les établissements de crédit

4 771

-

(1 454)

(2 085)

(1 232)

 

Prêts et créances sur la clientèle

69

-

-

-

(69)

 

Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance

22

-

-

-

(22)

 

Placements immobiliers

538

-

-

-

(538)

 

Actifs des contrats d’assurance et de réassurance

 

 

 

 

 

 

Actifs d’impôts

4 812

-

-

-

-

4 812

Autres actifs

92 898

-

-

-

(1 167)

91 731

Actifs non courants destinés à être cédés

27

-

-

-

-

27

Participation aux bénéfices différée

-

-

-

-

-

-

Participations dans les entreprises mises en équivalence

95

-

-

-

-

95

Immobilisations corporelles et incorporelles

31 968

-

-

-

538

32 506

Écarts d’acquisition

3 741

-

-

-

-

3 741

Total Actif

1 464 449

-

-

-

-

1 464 449

(En M EUR)

Soldes reclassés

E

F

G

H

 

 

Ajustements de la valeur comptable liée aux placements

Ajustement de la valeur comptable 
liée aux contrats d’assurance

Impôts différés

Soldes au 01.01.2022 R

Soldes au 31.12.2022 R

Effets des reclasse-
ments

Déprécia-
tions et provisions pour risque de crédit

Total

Décompta-
bilisation IFRS 4

Comptabilisation des contrats d’assurance IFRS 17

 

 

En
 contre-
partie
 des réserves

En
 contre-
partie
 des OCI

Total

Caisse et banques centrales

179 969

-

-

-

-

-

-

-

-

179 969

207 013

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

446 504

213

-

213

-

-

-

-

-

446 717

427 151

Instruments dérivés de couverture

13 592

-

-

-

-

-

-

-

-

13 592

32 971

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

112 536

159

-

159

-

-

-

-

-

112 695

92 960

Titres au coût amorti

24 368

(218)

(1)

(219)

-

-

-

-

-

24 149

26 143

Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti

57 204

-

-

-

-

-

-

-

-

57 204

68 171

Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti

497 233

-

-

-

-

-

-

-

-

497 233

506 635

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

131

-

-

-

-

-

-

-

-

131

(2 262)

Placements des activités d’assurance

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actifs des contrats d’assurance et de réassurance

-

 

 

 

 

355

25

380

-

380

353

Actifs d’impôts

4 812

-

-

-

-

-

-

-

(65)

4 747

4 484

Autres actifs

91 731

-

(0)

-

(1 702)

16

-

16

-

90 045

82 315

Actifs non courants destinés à être cédés

27

-

-

-

-

-

-

-

-

27

1 081

Participation aux bénéfices différée

-

-

-

-

-

-

-

-

-

 

 

Participations dans les entreprises mises en équivalence

95

-

-

-

-

-

-

-

-

95

146

Immobilisations corporelles et incorporelles

32 506

356

-

356

(14)

-

-

-

-

32 848

33 958

Écarts d’acquisition

3 741

-

-

-

-

-

-

-

-

3 741

3 781

Total Actif

1 464 449

510

(1)

509

(1 716)

371

25

396

(65)

1 463 573

1 484 900

(En M EUR)

Soldes au 31.12.2021

I

J

K

L

M

 

 

Reclasse-
ments(1)

Ajustements de la valeur comptable liée aux placements

Ajustements de la valeur comptable
 liée aux contrats d’assurance

impôts différés

Soldes au 01.01.2022 R

Soldes au 31.12.2022 R

 

Effets
 des reclasse-
ments

Déprécia-
tions et provisions pour risque
 de crédit

Total

Décompta-
bilisation IFRS 4

Comptabilisation des contrats d’assurance IFRS 17

 

 

En
 contre-
partie
 des réserves

En
 contre-
partie
 des OCI

Total

Banques centrales

5 152

-

-

-

-

-

-

-

-

-

5 152

8 361

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

307 563

4 140

-

-

-

-

-

-

-

-

311 703

304 175

Instruments dérivés de couverture

10 425

-

-

-

-

-

-

-

-

-

10 425

46 164

Dettes représentées par un titre

135 324

-

-

-

-

-

-

-

-

-

135 324

133 176

Dettes envers les établissements de crédit et assimilés

139 177

-

-

-

-

-

-

-

-

-

139 177

133 011

Dettes envers la clientèle

509 133

-

-

-

-

-

-

-

-

-

509 133

530 764

Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux

2 832

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2 832

(9 659)

Passifs d’impôts

1 577

-

-

-

-

-

 

 

 

(4)

1 573

1 645

Autres passifs

106 305

-

-

-

-

(360)

28

-

28

-

105 973

107 315

Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés

1

-

-

-

-

-

-

-

-

-

1

220

Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance

155 288

(4 140)

-

-

-

(151 148)

-

 

 

 

 

 

Provisions techniques des entreprises d’assurance

151 148

-

 

 

 

(151 148)

-

 

 

 

 

 

Passifs financiers des activités d’assurance

4 140

(4 140)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passifs de contrats d’assurance

-

-

-

-

-

-

144 936

5 626

150 562

-

150 562

135 875

Provisions

4 850

-

-

-

-

-

-

-

-

-

4 850

4 579

Dettes subordonnées

15 959

-

-

-

-

-

-

-

-

-

15 959

15 948

Total dettes

1 393 586

-

-

-

-

(151 508)

144 964

5 626

150 590

(4)

1 392 664

1 411 574

Capitaux propres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capitaux propres part du Groupe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actions ordinaires et réserves liées

21 913

-

-

-

-

-

-

-

-

-

21 913

21 248

Autres instruments de capitaux propres

7 534

-

-

-

-

-

-

-

-

-

7 534

9 136

Réserves consolidées

30 631

5 781

3 318

(20)

3 298

140 983

(143 944)

-

(143 944)

(125)

36 624

33 816

Résultat de l’exercice

5 641

(5 641)

-

-

-

-

-

-

-

-

-

1 825

Sous-total

65 719

140

3 318

(20)

3 298

140 983

(143 944)

-

(143 944)

(125)

66 071

66 025

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

(652)

(140)

(2 810)

19

(2 791)

8 143

-

(5 600)

(5 600)

67

(973)

945

Sous-total capitaux propres part du Groupe

65 067

-

508

(1)

507

149 126

(143 944)

(5 600)

(149 544)

(58)

65 098

66 970

Participations ne donnant pas le contrôle

5 796

-

2

(0)

2

666

(649)

(1)

(650)

(3)

5 811

6 356

Total capitaux propres

70 863

-

510

(1)

509

149 792

(144 593)

(5 601)

(150 194)

(61)

70 909

73 326

Total Passif

1 464 449

-

510

(1)

509

(1 716)

371

25

396

(65)

1 463 573

1 484 900

  • ( 1 )Cette colonne inclut l’affectation en réserves consolidées du résultat 2021 et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres qui ne seront pas reclassés ultérieurement en résultat.
Détails des reclassements réalisés pour les instruments financiers et les autres actifs de placement au 1er janvier 2022 (colonnes A, B, C, D et I)
Reclassement des actifs financiers disponibles à la vente (colonne A)

L’application de la norme IFRS 9 entraîne la disparition de la catégorie actifs financiers disponibles à la vente. En conséquence, les instruments précédemment présentés dans cette catégorie ont été classés dans les rubriques IFRS 9 en fonction des caractéristiques de leurs flux contractuels et de leur modèle d’activité.

Les actifs disponibles à la vente des activités d’assurance regroupaient au 31 décembre 2021 des titres de dettes (obligations et titres assimilés) pour 74 084 millions d’euros et des titres de capitaux propres (actions et titres assimilés) pour 14 402 millions d’euros.

Les titres de dettes considérés comme des instruments basiques (instruments financiers dont les flux de trésorerie sont uniquement des remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le principal restant dû) ont été reclassés comme suit :

  • les titres détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels » ont été reclassés en actifs financiers au coût amorti pour un montant de 4 975 millions d’euros. Ce sont principalement des titres acquis à des fins de replacement des fonds propres des filiales d’assurance ;
  • les titres détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels et vente » ont été reclassés en actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres pour un montant de 67 632 millions d’euros. Ce sont principalement des titres acquis à des fins de gestion des contrats d’assurance.

Les titres de dettes considérés comme des instruments non basiques et les titres de capitaux propres ont été reclassés en actifs financiers à la juste valeur par résultat pour 15 879 millions d’euros. Ces titres sont détenus à des fins de gestion des contrats d’assurance.

Reclassement des prêts et créances (colonnes B, C et D)

Les prêts et créances considérés comme des instruments basiques (instruments financiers dont les flux de trésorerie sont uniquement des remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le principal restant dû) ont été reclassés comme suit :

  • les prêts et créances détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels » ont été reclassés dans la rubrique « Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti » pour un montant de 1 232 millions d’euros, et dans la rubrique « Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti » pour un montant de 69 millions d’euros (colonne D) ;
  • les prêts et créances détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels et vente » ont été reclassés dans la rubrique « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » pour un montant de 1 454 millions d’euros au titre des prêts sur les établissements de crédit (colonne B).

Les prêts et créances considérés comme des instruments non basiques ont été reclassés en actifs financiers à la juste valeur par résultat pour 2 085 millions d’euros (colonne C).

Les instruments financiers reclassés en actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et en actifs financiers à la juste valeur par résultat sont principalement des obligations comptabilisées au coût amorti à la suite de l’amendement de la norme IAS 39 en 2008. Cet amendement offrait la faculté, dans certaines conditions, de reclasser des actifs financiers disponibles à la vente dans la catégorie Prêts et créances.

Autres reclassements (colonnes D et I)

En complément des reclassements décrits ci-dessus, les autres reclassements ont eu pour objet de réaffecter le reste des encours liés aux activités d’assurance dans les rubriques comptables communément utilisées par le reste du Groupe.

Les actifs financiers à la juste valeur par résultat du portefeuille de transaction des filiales d’assurance (211 millions d’euros) d’une part, les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat sur option (84 448 millions d’euros) d’autre part, auxquels s’ajoute un actif issu d’un accord de co-assurance indexé, précédemment présenté dans les autres actifs (1 167 millions d’euros), ont été reclassés dans la rubrique « Actifs financiers à la juste valeur par résultat ». Parmi ces actifs financiers, 69 383 millions d’euros d’instruments non basiques ont été ainsi transférés en actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat ; ils sont constitués majoritairement d’actifs financiers sous-jacents à des contrats en unités de compte et étaient antérieurement évalués à la juste valeur sur option sous IAS 39 pour éliminer le décalage de traitement comptable avec les passifs d’assurance afférents.

Les instruments dérivés de couverture ont été reclassés dans le poste correspondant pour un montant de 353 millions d’euros.

Les placements immobiliers ont été reclassés dans la rubrique « Immobilisations corporelles et incorporelles » pour un montant de 538 millions d’euros.

Les passifs financiers des activités d’assurance ont été reclassés pour un montant de 4 140 millions d’euros dans la rubrique « Passifs financiers à la juste valeur par résultat ». Il s’agit de contrats d’investissement (n’entrant pas dans le périmètre de la norme IFRS 17) et d’instruments dérivés de transaction entrant dans le périmètre de la norme IFRS 9.

Description des ajustements de valeurs réalisés pour les instruments financiers et les autres actifs de placement au 1er janvier 2022 (colonnes E et J)

La valeur au bilan des placements des activités d’assurance, dont le mode d’évaluation a été modifié, a été ajustée au 1er janvier 2022 par contrepartie des capitaux propres pour un montant net total de 509 millions d’euros avant prise en compte des effets fiscaux. Ce montant inclut :

  • la revalorisation à la juste valeur des immeubles de placement pour un montant de 356 millions d’euros conformément à l’application de la norme IAS 40 « Immeubles de placement », afin d’éviter une incohérence comptable entre le mode d’évaluation de ces immeubles et celui des contrats d’assurance qu’ils couvrent ;
  • l’ajustement de la valeur comptable des actifs financiers pour un montant net de 153 millions d’euros consécutif à leur nouveau mode d’évaluation découlant de l’application de la norme IFRS 9. Ce montant inclut la reconnaissance de pertes de crédits attendues complémentaires à hauteur de 1 million d’euros pour les Titres au coût amorti.

Les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres relatifs au risque de crédit ont été reclassés au 1er janvier 2022 en réserves pour un montant de 19 millions d’euros. Il s’agit des pertes de crédit liées aux dépréciations des encours classés en Étape 1 et en Étape 2.

Description de la décomptabilisation des contrats d’assurance IFRS 4 et de la comptabilisation des contrats d’assurance selon IFRS 17 au 1er janvier 2022 (colonnes F, G, K et L)

L’ajustement de la valeur comptable des actifs et des passifs des contrats d’assurance découlant du remplacement de la norme IFRS 4 (évaluation prudente) par la norme IFRS 17 (évaluation économique) a été enregistré au 1er janvier 2022 par contrepartie des capitaux propres pour un montant négatif de 402 millions d’euros avant prise en compte des effets fiscaux.

Ce montant se décompose comme suit :

SOC2024_URD_FR_H079_HD.png
  • ( 1 )   Ce montant est composé des Provisions techniques pour 151 148 millions d’euros et d’Autres passifs pour 360 millions d’euros.
  • ( 2 )   Ce montant est composé d’autres actifs pour 1 702 millions d’euros et d’Immobilisations corporelles et incorporelles pour 14 millions d’euros.
  • ( 3 )   Ce montant est composé de Passifs des contrats d’assurance pour 150 562 millions d’euros et d’Autres passifs pour 28 millions d’euros.
  • ( 4 )   Ce montant est composé d’Actifs des contrats d’assurance pour 380 millions d’euros et d’autres actifs pour 16 millions d’euros.
  • ( 5 )   La marge sur services contractuels (CSM) représente le profit non acquis que l’entité reconnaîtra au compte de résultat à mesure que les services d’assurance seront fournis.
  • ( 6 )   L’ajustement pour risques non financiers (RA) vient corriger la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs des contrats d’assurance pour refléter l’incertitude relative au montant et à la périodicité de ces flux.
Impact total marginal sur le Total capitaux propres au 1er janvier 2022

En date de transition (1er janvier 2022), l’application rétrospective des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe a entraîné une augmentation de 46 millions d’euros du Total capitaux propres consolidés.

Cet impact se décompose ainsi : une diminution de 402 millions d’euros relative au passage de IFRS 4 à IFRS 17, une augmentation de 509 millions d’euros relative au passage à IFRS 9 et à la réévaluation des immeubles de placement selon IAS 40, et une diminution de 61 millions d’euros liée à l’ajustement consécutif des actifs et passifs d’impôts différés.

Impact total positif sur le Total capitaux propres au 1er janvier 2023

L’application rétrospective des normes IFRS 9 et IFRS 17 par les entités d’assurance du Groupe a entraîné un ajustement des données comparatives de l’exercice 2022 pour un montant de -191 millions d’euros sur le résultat net et un montant de +689 millions d’euros sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.

En date de première application (1er janvier 2023), l’impact cumulé sur le Total capitaux propres s’élève ainsi à +544 millions d’euros.

Le tableau ci-dessous présente le compte de résultat consolidé du Groupe pour l’exercice 2022 tel que publié dans le dernier Rapport financier annuel puis le compte de résultat retraité (2022 R) à la suite de l’application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les filiales d’assurance du Groupe.

Dans les notes annexes aux états financiers, les données retraitées sont identifiées par un « R ».

(En M EUR)

2022 R

2022

Intérêts et produits assimilés(1)(2)

30 738

28 838

Intérêts et charges assimilées(1)(2)

(17 897)

(17 552)

Commissions (produits)

9 400

9 335

Commissions (charges)

(4 183)

(4 161)

Résultat net des opérations financières(1)(2)

866

6 691

dont gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

1 044

6 715

dont gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

(152)

(10)

dont gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments au coût amorti

(26)

(14)

Produit net des activités d’assurance

 

2 211

Produits des contrats d’assurance émis

3 104

 

Charges des services d’assurance(3)

(1 606)

 

Produits et charges des contrats de réassurance détenus

(19)

 

Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis(2)

4 030

 

Produits ou charges nets financiers des contrats de réassurance détenus(2)

45

 

Coût du risque de crédit des actifs financiers liés à l’activité d’assurance

1

 

Produits des autres activités(1)(2)

13 301

13 221

Charges des autres activités

(10 625)

(10 524)

Produit net bancaire

27 155

28 059

Autres charges générales d’exploitation(3)

(16 425)

(17 061)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles

(1 569)

(1 569)

Résultat brut d’exploitation

9 161

9 429

Coût du risque de crédit

(1 647)

(1 647)

Résultat d’exploitation

7 514

7 782

Quote-part du résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence

15

15

Gains ou pertes nets sur autres actifs

(3 290)

(3 290)

Variation de valeur des écarts d’acquisition

-

-

Résultat avant impôts

4 239

4 507

Impôts sur les bénéfices

(1 483)

(1 560)

Résultat net de l’ensemble consolidé

2 756

2 947

Participations ne donnant pas le contrôle

931

929

Résultat net part du Groupe

1 825

2 018

  • ( 1 )   Les variations constatées entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 sont liées au nouveau mode d’évaluation et de présentation du résultat des placements des filiales d’assurance, au sein des mêmes rubriques utilisées par le reste du Groupe, précédemment enregistré dans le Produit net des activités d’assurance.
  • ( 2 )   La performance financière des filiales d’assurance doit être considérée en tenant en compte d’une part, des produits et charges constatés sur les placements en couverture des contrats d’assurance (dorénavant présentés selon la nature du placement considéré) et d’autre part, des produits et charges financiers constatés dans le cadre de l’évaluation des contrats d’assurance tel que prévu par IFRS 17. Les deux composantes de charges et produits mentionnées se compensent pour partie (cf. Note 4.3, tableau « Détail des passifs »).
  • ( 3 )   La variation des Autres charges générales d’exploitation constatée entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 est liée à l’affectation au sein des Charges des services d’assurance des charges générales d’exploitation attribuables à l’exécution des contrats d’assurance.

Le tableau ci-dessous présente l’État du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 2022 publié et 2022 retraité (2022 R) à la suite de l’application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les filiales d’assurance du Groupe.

(En M EUR)

2022 R

2022

Résultat net de l’ensemble consolidé

2 756

2 947

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat

578

(111)

Écarts de conversion

1 820

1 820

Réévaluation des instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres(1)(2)

(10 849)

(731)

Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente(3)

 

(1 223)

Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres(2)

10 050

 

Réévaluation des instruments dérivés de couverture

(610)

(380)

Impôts liés

167

403

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui ne seront pas reclassés ultérieurement en résultat

539

539

Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

1 117

428

Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

3 873

3 375

dont part du Groupe

3 080

2 592

dont participations ne donnant pas le contrôle

793

783

  • ( 1 )   Les variations constatées entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 sont liés au nouveau mode d’évaluation et de présentation du résultat des placements des filiales d’assurance, au sein des mêmes rubriques utilisées par le reste du Groupe.
  • ( 2 )   La performance financière des filiales d’assurance doit être considérée en tenant en compte d’une part des gains et pertes constatés sur les placements en couverture des contrats d’assurance (dorénavant présentés selon la nature du placement considéré) et d’autre part des gains et pertes financiers constatés dans le cadre de l’évaluation des contrats d’assurance tel que prévu par IFRS 17. Les deux composantes de gains et pertes mentionnées se compensent pour partie.
  • ( 3 )   Ce montant de -1 223 millions d’euros comprenait selon l’application de IAS 39 et IFRS 4, la réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente pour -11 297 millions d’euros ainsi que la Participation aux bénéfices différée qui s’y rapporterait pour 10 074 millions d’euros.
Note 1.5Recours à des estimations et au jugement

Pour la préparation des comptes consolidés du Groupe, l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat ou parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, sur l’évaluation des actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les notes annexes qui s’y rapportent.

Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes consolidés et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers.

Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes consolidés tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques des crises géopolitiques et du contexte macro-économique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans le paragraphe 6 de la présente note.

Le recours à ces estimations et au jugement concerne notamment les éléments suivants :

  • la juste valeur au bilan des instruments financiers non cotés sur un marché actif enregistrés dans les rubriques « Actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat », « Instruments dérivés de couverture », « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » (cf. Notes 3.1, 3.2, 3.3 et 3.4) ainsi que la juste valeur des instruments évalués au coût amorti pour lesquels cette information est présentée dans les notes annexes (cf. Note 3.9) ;
  • les dépréciations et provisions pour risque de crédit des actifs financiers au coût amorti, actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et engagements de financement et de garantie financière dont l’évaluation dépend de modèles et paramètres internes basés sur des données historiques, courantes et prospectives (cf. Note 3.8). L’évaluation concerne plus particulièrement l’appréciation de la dégradation du risque de crédit observée depuis la comptabilisation initiale des actifs financiers et l’évaluation du montant des pertes de crédit attendues sur ces mêmes actifs financiers ;
  • les hypothèses et conventions d’écoulement retenues pour l’échéancement des actifs et passifs financiers dans le cadre de la mesure et du suivi du risque structurel de taux et de la documentation des opérations de macro-couverture de juste valeur associées (cf. Note 3.2) ;
  • les dépréciations des Écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) ;
  • les provisions enregistrées au passif du bilan (cf. Notes 5.2 et 8.2) ;
  • les estimations liées à l’évaluation des actifs et des passifs des contrats d’assurance, et de la mise en œuvre des méthodes de transition dans le cadre de la première application de la Norme IFRS 17 (cf. Note 4.3) ;
  • les actifs et passifs d’impôts comptabilisés au bilan (cf. Note 6) ;
  • l’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels des instruments financiers dans l’objectif de déterminer le classement comptable (cf. Note 3) ;
  • l’appréciation du contrôle pour la détermination du périmètre des entités consolidées, notamment dans le cas des entités structurées (cf. Note 2.4) ;
  • la détermination de la durée des contrats de location à retenir pour la comptabilisation des droits d’utilisation et des dettes locatives (cf. Note 8.3).
Risques climatiques
Picto Main-Fleurs SG_HD.png

Le Groupe poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes consolidés. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques du Groupe. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques du Groupe.

Au 31 décembre 2023, la détermination des pertes de crédit attendues intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement. Les impacts des engagements du Groupe en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer la valeur recouvrable des Unités Génératrices de Trésorerie et le caractère récupérable des actifs d’impôts différés.

Par ailleurs, le Groupe analyse les dispositions contenues dans les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) adoptées par la Commission européenne le 31 juillet 2023 et notamment celles relatives à la connectivité entre les futurs rapports de durabilité et les états financiers consolidés.

Note 1.6Crises géopolitiques et contexte macro-économique

L’année 2023 a été marquée par un cumul d’incertitudes, avec en particulier la poursuite du conflit en Ukraine, mais également les tensions sur le secteur bancaire aux États-Unis et en Europe en début d’année, ainsi que la situation au Proche-Orient en fin d’année. Les politiques monétaires ont été clairement restrictives. Privilégiant la maîtrise de l’inflation, les banques centrales ont procédé à des hausses de taux rapides et importantes. Dans la zone euro :

  • le ralentissement de l’activité économique constaté au premier semestre 2023 s’est poursuivi et accentué au deuxième semestre ;
  • l’inflation est restée élevée en 2023 et devrait baisser en dessous des 3% en 2024 et revenir proche de la cible à moyen terme.

Aux États-Unis, la performance de l’économie a été meilleure qu’anticipée par la plupart des prévisionnistes. Les signaux avancés laissent présager d’un ralentissement plus marqué déjà visible sur la fin de l’année.

Dans ce contexte, le Groupe a mis à jour les scénarios macro-économiques retenus pour la préparation des comptes consolidés.

Ces scénarios macro-économiques sont pris en compte dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit intégrant des données prospectives (cf. Note 3.8) et sont également utilisés pour réaliser les tests de dépréciation des écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) et les tests de recouvrement des actifs d’impôts différés (cf. Note 6).

Note 1.6.1Scénarios macro-économiques

Au 31 décembre 2023, le Groupe a retenu trois scénarios macro-économiques permettant d’appréhender les incertitudes liées au contexte macro-économique actuel.

Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées ci-dessous :

  • le scénario central (SG Central) prévoit que l’activité en zone euro poursuivra son ralentissement en 2024 pour ne rebondir que modestement en 2025. La baisse de l’inflation autour de 2,5% sera accompagnée d’une remontée du taux de chômage. La BCE baisserait ses taux à partir du printemps 2024, mais poursuivrait la réduction de la taille de son bilan au moins jusqu’en 2025 (au travers d’une diminution de ses achats directs sur le marché). Aux États-Unis également, la croissance devrait ralentir en 2024, les taux d’intérêt baisser et l’inflation rester sur une trajectoire descendante tandis que le taux de chômage devrait remonter ;
  • le scénario favorable (SG Favourable) décrit une accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue par le scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande. Dans les deux cas, la croissance plus forte aurait un impact positif sur l’emploi et sur la profitabilité des entreprises ;
  • le scénario stressé (SG Stress) correspond à une situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro…) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises.

Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques et sectorielles de Société Générale pour l’ensemble des entités du Groupe à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques de chaque pays.

Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et le consensus des économistes de la place servent de référence comme un élément de challenge des prévisions du Groupe.

Note 1.6.2Instruments financiers : pertes de crédit attendues

Les scénarios fournis par les économistes du Groupe sont intégrés dans les modèles de provisionnement de pertes de crédit attendues sur un horizon de trois ans, suivi d’une période de deux ans pour revenir progressivement d’ici la cinquième année à la probabilité de défaut moyenne observée sur la période de calibrage. Les hypothèses formulées par le Groupe dans le cadre de la détermination de ces scénarios macro-économiques ont fait l’objet d’une mise à jour au quatrième trimestre 2023 en tenant compte des incertitudes relatives au contexte macro-économique.

Variables

Le taux de croissance des PIB, le taux de marge des entreprises en France, les taux de chômage, le taux d’inflation en France et le taux d’intérêt des obligations d’État français à 10 ans sont les principales variables utilisées dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit attendues.

Les variables les plus impactantes dans la détermination des pertes de crédit attendues (pourcentage de croissance des PIB pour les principaux pays où le Groupe opère et taux de marge des entreprises en France) pour chaque scénario sont détaillées ci-après :

Scénario SG Favourable

2024

2025

2026

2027

2028

PIB France

1,5

2,7

2,1

2,3

1,5

Taux de marge des entreprises France

33,0

32,7

32,9

32,9

32,4

PIB zone euro

1,5

2,8

2,1

2,3

1,4

PIB États-Unis

1,9

3,5

2,8

3,0

2,2

PIB Chine

5,4

6,0

4,8

4,8

3,8

PIB République tchèque

3,0

4,0

3,1

3,3

2,3

PIB Roumanie

3,8

4,8

3,8

4,2

3,2

Scénario SG Central

2024

2025

2026

2027

2028

PIB France

0,5

0,7

1,1

1,3

1,5

Taux de marge des entreprises France

32,4

32,4

32,4

32,3

32,4

PIB zone euro

0,5

0,8

1,1

1,3

1,4

PIB États-Unis

0,9

1,5

1,8

2,0

2,2

PIB Chine

4,4

4,0

3,8

3,8

3,8

PIB République tchèque

2,0

2,0

2,1

2,3

2,3

PIB Roumanie

2,8

2,8

2,8

3,2

3,2

Scénario SG Stress

2024

2025

2026

2027

2028

PIB France

(4,5)

(2,3)

(0,4)

0,8

1,5

Taux de marge des entreprises France

30,2

30,2

30,2

30,1

32,4

PIB zone euro

(4,5)

(2,2)

(0,4)

0,8

1,4

PIB États-Unis

(4,1)

(1,5)

0,3

1,5

2,2

PIB Chine

(0,6)

1,0

2,3

3,3

3,8

PIB République tchèque

(3,0)

(1,0)

0,6

1,8

2,3

PIB Roumanie

(2,2)

(0,2)

1,3

2,7

3,2

Ces simulations supposent que les relations historiques entre les variables économiques clés et les paramètres de risque restent inchangées. En réalité, ces corrélations peuvent être impactées par des événements géopolitiques ou climatiques ou par des changements de comportement, d’environnement législatif ou encore de politique d’octroi de crédit.

L’illustration ci-dessous présente les prévisions de PIB sur la zone euro retenues par le Groupe pour chaque scénario et les compare aux scénarios publiés par la BCE en décembre 2023.

SOC2024_URD_FR_H080_HD.png
Pondérations des scénarios macro-économiques

Les probabilités utilisées reposent sur l’observation dans le passé sur une profondeur de 25 ans des écarts des prévisions d’un consensus d’économistes sur le PIB US par rapport au scénario réalisé (prévision similaire au réalisé, significativement optimiste ou pessimiste).

Afin de mieux prendre en compte les possibilités de retournement de cycle, le Groupe applique une méthodologie de pondération des scénarios (principalement sur la base de l’observation des output gaps pour les États Unis et la zone euro), en allouant un poids plus important au scénario central lorsque l’économie est déprimée. Réciproquement, la méthodologie prévoit un poids supérieur alloué au scénario SG Stress quand l’économie se rapproche du haut de cycle. Ainsi, la pondération appliquée au scénario SG Central est portée à 62% au 31 décembre 2023.

Présentation de l’évolution des pondérations

 

31.12.2023

30.06.2023

31.12.2022

SG Central

62%

62%

60%

SG Stress

28%

28%

30%

SG Favourable

10%

10%

10%

Calcul des pertes de crédit attendues et analyse de sensibilité

Le coût du risque de crédit au 31 décembre 2023, hors filiales du secteur d’assurance, présente une charge nette de 1 025 millions d’euros, en baisse de 622 millions d’euros (38%) par rapport au 31 décembre 2022 (1 647 millions d’euros).

Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la variation des pondérations sur les modèles. Les ajustements sectoriels (cf. Note 3.8) ont été pris en compte dans les tests de sensibilité. Le périmètre de cet exercice concerne les encours classés en Étape 1 et en Étape 2 faisant l’objet d’une modélisation statistique des impacts des variables macro-économiques (ce qui représente 88% des pertes de crédit attendues sur les encours concernés contre 72% au 31 décembre 2022).

Les résultats de ces tests, en tenant compte de l’effet sur le classement des encours concernés pour 67% du total des encours, montrent qu’en cas de pondération à 100% :

  • du scénario SG Stress, l’impact serait une dotation supplémentaire de 570 millions d’euros ;
  • du scénario SG Favourable, l’impact serait une reprise de 378 millions d’euros ; 
  • du scénario SG Central, l’impact serait une reprise de 248 millions d’euros.
Crise Covid-19 : prêts garantis par l’État (PGE)

Le Groupe a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE. En France, dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020, il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force).

D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client pouvait soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt. Les conditions de rémunération de la garantie ont été fixées par l’État et appliquées par tous les établissements bancaires français : la banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse). L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leur PGE de six à dix ans. 

Les caractéristiques contractuelles des PGE sont celles de prêts basiques (critère SPPI) et ces prêts sont détenus par le Groupe dans le cadre d’un modèle de gestion visant à collecter leurs flux contractuels jusqu’à leur échéance ; en conséquence, ces prêts ont été enregistrés au bilan consolidé parmi les Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti.

Au 31 décembre 2023, après les premiers remboursements intervenus en 2022 et 2023 à l’issue des périodes de moratoires, l’encours restant dû des PGE accordés par le Groupe s’élève à environ 8,8 milliards d’euros (dont 1,8 milliard d’euros d’encours en Étape 2 et 1,1 milliard d’euros d’encours en Étape 3). Le montant résiduel des PGE figurant au bilan du Réseau France au 31 décembre 2023 s’élève à 7,8 milliards d’euros (dont 1,6 milliard d’euros en Étape 2 et 0,9 milliard d’euros en Étape 3) ; la garantie de l’État sur ces prêts couvre en moyenne 90% de leur montant.

Le montant des pertes de crédit attendues enregistrées au 31 décembre 2023 au titre des PGE s’élève à environ 240 millions d’euros parmi lesquels 171 millions d’euros ont été enregistrées par le Réseau France (dont 28 millions d’euros en Étape 2 et 124 millions d’euros en Étape 3).

Conséquences de la guerre en Ukraine

Le tableau ci-dessous présente l’évolution des expositions bilan et hors-bilan (évaluées au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres) comptabilisées par les entités du Groupe localisées en Russie d’une part et par les entités du Groupe en dehors de Russie sur des contreparties russes ou des filiales de groupes russes, d’autre part.

(En milliards d’euros)

31.12.2023

30.06.2023

31.12.2022

Exposure
 at default

Encours/
engagements bruts

Exposure
 at default

Encours/
engagements bruts

Exposure
 at default

Encours/
engagements bruts

Expositions onshore sur filiales consolidées

0

0

0

0

0,3

0,3

Expositions offshore(1)

0,9

1

1,6

1,7

1,8

2

Expositions résiduelles Rosbank

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

Total

1

1,1

1,7

1,8

2,2

2,4

  • ( 1 )   Les expositions offshore (hors Banque Privée et expositions résiduelles liées à la cession de Rosbank) correspondent aux expositions sur des contreparties russes ou sur des filiales de groupes russes comptabilisées en dehors de Russie.
Expositions Russie et Ukraine

Le 11 avril 2022, ALD avait annoncé ne plus conclure de nouvelles transactions commerciales en Russie, au Kazakhstan et en Biélorussie sans mettre en cause le statut de continuité d’exploitation sur les douze mois suivant d’ALD Automotive OOO en Russie et d’ALD Automotive LLC en Biélorussie ; les deux entités continuant de servir leurs clients et de gérer la flotte de véhicules existante sans rencontrer de problèmes spécifiques à l’activité commerciale.

Le 27 avril 2023, ALD a annoncé avoir finalisé la vente de sa filiale ALD Automotive OOO en Russie.

ALD Automotive LLC en Biélorussie a été cédée le 30 octobre 2023.

Au 31 décembre 2023, le Groupe reste présent en Russie au travers de sa filiale LeasePlan avec de très faibles expositions résiduelles.

Le Groupe est également présent en Ukraine au travers de sa filiale ALD Automotive Ukraine Limited Liability Company dont le total bilan au 31 décembre 2023 s’élève à 82 millions d’euros.

Expositions offshore

Le Groupe détient également des encours sur des contreparties russes dont le volume a connu une baisse significative entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023 (en raison notamment de cessions d’actifs mais également de remboursements de clients qui se sont réalisés sans incident). Ces encours incluant les expositions résiduelles de Rosbank (1,1 milliard d’euros contre 2,1 milliards d’euros en 2022) ont été classés en « sensible » dès le début du conflit (cf. Note 3.8) et déclassés en Étape 2 de dépréciation pour risque de crédit ou en Étape 3 si nécessaire.

Les conséquences de ces classements, ainsi que la prise en compte des nouveaux scénarios macro-économiques pour déterminer les pertes de crédit attendues au 31 décembre 2023 sont décrites en Note 3.8.

En outre, pour prendre en compte le risque spécifique sur ces expositions, le Groupe a complété les pertes de crédit attendues par un ajustement post-modèle également présenté en Note 3.8.

Note 1.7Hyperinflation en Turquie et au Ghana

Les publications de l’International Practices Task Force du Center for Audit Quality, référence habituelle pour identifier les pays en hyperinflation, montrent que la Turquie et le Ghana sont considérées comme des économies hyperinflationnistes depuis respectivement 2022 et 2023.

En conséquence, le Groupe applique les dispositions de la norme IAS 29 (« Information financière dans les économies hyperinflationnistes ») pour préparer les états financiers individuels présentés en livres turques des entités du groupe ALD situées en Turquie (incluant la filiale turque LeasePlan Otomotiv Servis ve Ticaret A.S acquise au premier semestre 2023) et les états financiers individuels en cédis de l’entité Société Générale Ghana PLC située au Ghana (avant leur conversion en euro dans le cadre du processus de consolidation) depuis respectivement le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023.

Les comptes de la succursale SG Istanbul n’ont en revanche pas été retraités, les effets n’étant pas significatifs.

En application des dispositions de la norme IAS 29, la valeur comptable de certains postes du bilan présentés au coût est ajustée, en date d’arrêté, des effets de l’inflation constatée sur la période. Dans les comptes des entités concernées, ces ajustements sont principalement appliqués aux immobilisations (incluant notamment la flotte automobile mise en location, des immeubles), ainsi qu’aux différentes composantes des capitaux propres.

En date de première application de ce traitement d’hyperinflation, la contrepartie de ces ajustements est enregistrée dans les Réserves consolidées et les Participations ne donnant pas le contrôle ; à cette date, les écarts de conversion sur les entités concernées sont reclassés dans ces mêmes postes. Lors des arrêtés ultérieurs, les ajustements d’inflation des actifs concernés et des postes de capitaux propres, ainsi que des charges et produits de la période, sont enregistrés parmi les produits ou charges sur opérations de change dans le Résultat net des opérations financières.

Ainsi retraités, les états financiers des entités concernées sont convertis en euros sur la base du cours de change en vigueur à la date de clôture.

Au 1er janvier 2023, dans le contexte de la première application des dispositions comptable d’IAS 29 pour l’entité Société Générale Ghana PLC, le total des capitaux propres consolidés a été augmenté de 21 millions d’euros, intégrant une réduction des réserves consolidés de -121,5 millions d’euros avant impôts au titre des différents ajustements et du reclassement des écarts de conversion enregistrés à cette date.

Au 31 décembre 2023, un gain de 122,1 millions d’euros a été enregistré dans le Résultat net des opérations financières au titre des ajustements d’inflation de la période. Après prise en compte des ajustements des autres lignes de produits et charges de la période, l’effet des retraitements d’hyperinflation sur le résultat comptable avant impôts consolidé ressort à 76,9 millions d’euros.

6.3Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’Assemblée Générale de la Société Générale,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée cidessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne.

6.4Rapport de gestion de Société Générale

Analyse du bilan de Société Générale

(En Md EUR au 31 décembre)

31.12.2023

31.12.2022

Variation

Emplois de trésorerie et interbancaires

288

267

21

Crédits à la clientèle

373

363

10

Opérations sur titres

565

508

57

dont titres reçus en pension livrée

279

248

31

Autres comptes financiers

159

189

(30)

dont primes sur instruments conditionnels

56

69

(13)

Immobilisations corporelles et incorporelles

4

3

1

Total actif

1 389

1 330

59

(En Md EUR au 31 décembre)

31.12.2023

31.12.2022

Variation

Ressources de trésorerie et interbancaires(1)

372

363

9

Dépôts de la clientèle

470

434

37

Dettes obligataires et subordonnées(2)

27

30

(4)

Opérations sur titres

330

295

35

dont titres donnés en pension livrée

246

219

27

Autres comptes financiers et provisions

153

172

(19)

dont primes sur instruments conditionnels

65

76

(11)

Capitaux propres

37

36

1

Total passif

1 389

1 330

59

  • ( 1 )Y compris les titres de créances négociables.
  • ( 2 )Y compris les TSDI.

Les incertitudes liées à l’inflation et le resserrement monétaire nécessaire pour les contenir faisaient craindre l’entrée en récession des économies développées en 2023. Portée par la normalisation des prix de l’énergie et des produits alimentaires, la réduction du risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement et le maintien de la consommation des ménages, l’économie mondiale s’est finalement montrée résiliente. En effet, la vigueur de l'économie américaine a été au-dessus des attentes avec une croissance d'environ 2,5% en 2023. La zone euro a évité une récession, mais la situation économique est caractérisée par une faible dynamique et une stagnation depuis le début d’année.

Les banques centrales ont soutenu l’activité économique en poursuivant leur politique de lutte contre l’inflation. Durant les trois premiers trimestres la FED et la BCE ont ainsi relevé leurs taux directeurs. Au quatrième trimestre, l’inflation a baissé plus rapidement que prévu dans les économies développées. Dans ce contexte, les banques centrales n’ont pas annoncé de hausses de taux supplémentaires.

Dans un environnement géopolitique et économique complexe et incertain, Société Générale démontre une performance solide tout en faisant preuve d’une gestion rigoureuse des coûts, des risques et du capital.

Au 31 décembre 2023, le pied de bilan s’élève à 1 389 milliards d’euros, en augmentation de 59 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2022.

L’augmentation du poste Emplois de trésorerie et interbancaires de 21,3 milliards d’euros s’explique en grande partie par une hausse des créances auprès des banques centrales pour 31,9 milliards d’euros, dont 30 milliards d’euros auprès de la Banque de France afin notamment de répondre aux exigences réglementaires. Les créances sur les établissements de crédit sont en recul de 10,7 milliards d’euros, majoritairement en faveur de filiales du groupe.

Les ressources de trésorerie progressent de 9,1 milliards d’euros, du fait notamment de la hausse des émissions de titres de créances (EMTN) pour 18,5 milliards d’euros et de la baisse des emprunts auprès de la Banque de France, essentiellement du fait du remboursement de tirages du programme de soutien de la Banque Centrale Européenne (TLTRO), conséquence du relèvement des taux d’intérêts sur l’année 2023.

Les crédits accordés à la clientèle augmentent de 10,1 milliards d’euros. Hors effet de fusion avec le Crédit du Nord, les comptes ordinaires débiteurs et les crédits de trésorerie sont en baisse. Les crédits à l’habitat sont en recul de 8,8 milliards d’euros en raison d’une opération de titrisation complémentaire de 3,3 milliards d’euros et de la réduction du volume des crédits accordés.

Les dépôts de la clientèle augmentent globalement de 36,6 milliards d’euros. Hors effet de fusion avec le Crédit du Nord, les comptes ordinaires créditeurs diminuent de 30,2 milliards d’euros du fait de la réorientation des liquidités vers des supports plus rémunérateurs pour la clientèle. À l'inverse, les comptes à terme et les comptes à régimes spéciaux augmentent de 18,1 milliards d’euros.

Dans un contexte de hausses des taux directeurs, les transactions monétaires sécurisées par des titres offrent des conditions de liquidités plus favorables. En ce sens, les encours de titres reçus et donnés en pension livrée progressent respectivement de 31 milliards d’euros et de 26,8 milliards d’euros. Les autres dettes de titres augmentent de 18,9 milliards d’euros. Après avoir enregistré des baisses historiques en 2022, les marchés obligataires ont connu une croissance soutenue en 2023. Ainsi les obligations et les effets publics progressent de 30,3 milliards d’euros. A contrario, l'encours de transactions sur actions baisse  de 3,6 milliards d’euros et les dettes sur titres empruntés  reculent de 10,6 millions d’euros.

Pour les autres comptes financiers, volatiles par essence, tant à l’actif qu’au passif, la baisse est liée à la valorisation des dérivés et au recul des dépôts de garantie versés et reçus au titre des opérations de marché.

Par ailleurs, Société Générale dispose d’un panel diversifié de sources et de supports de refinancement tels que : 

  • des ressources stables composées des capitaux propres et d’emprunts obligataires et subordonnés (64 milliards d’euros) ;
  • des ressources clientèle, en hausse de 37 milliards d’euros, collectées sous forme de dépôts qui constituent une part significative des ressources (34% du total bilan) ;
  • des ressources issues d’opérations interbancaires (222 milliards d’euros) sous forme de dépôts et d’emprunts ;
  • des ressources de marché levées grâce à une politique active de diversification qui s’appuie sur diverses natures de dette (émissions obligataires sécurisées et non sécurisées…), de supports d’émissions (EMTN, Certificats de Dépôts), de devises et de bassins d’investisseurs (141 milliards d’euros) ;
  • des ressources issues de titres donnés en pension livrée auprès de la clientèle et des établissements de crédit (246 milliards d’euros) en hausse par rapport à 2022.

6.5Comptes annuels

6.5.1Bilan

Actif

(En M EUR)

 

31.12.2023

31.12.2022

Caisse, banques centrales, comptes courants postaux

 

197 369

165 341

Effets publics et valeurs assimilées

Note 2.1

73 667

51 946

Prêts et créances sur les établissements de crédit

Note 2.3

219 601

216 750

Opérations avec la clientèle

Note 2.3

523 169

495 642

Obligations et autres titres à revenu fixe

Note 2.1

118 168

109 607

Actions et autres titres à revenu variable

Note 2.1

71 151

74 833

Participations et autres titres détenus à long terme

Note 2.1

948

812

Parts dans les entreprises liées

Note 2.1

22 732

22 188

Immobilisations corporelles et incorporelles

Note 7.2

3 562

2 980

Actions propres

Note 2.1

273

1 130

Autres actifs et comptes de régularisation

Note 3.2

158 747

188 731

Total

 

1 389 387

1 329 960

Hors-bilan

(En M EUR)

 

31.12.2023

31.12.2022

Engagements de financement donnés

Note 2.3

326 102

306 565

Engagements de garantie donnés

Note 2.3

223 514

233 347

Engagements donnés sur titres

 

39 803

30 204

Passif

(En M EUR)

 

31.12.2023

31.12.2022

Banques centrales, comptes courants postaux

 

9 573

8 230

Dettes envers les établissements de crédit

Note 2.4

335 675

340 748

Opérations avec la clientèle

Note 2.4

603 260

550 236

Dettes représentées par un titre

Note 2.4

142 308

119 613

Autres passifs et comptes de régularisation

Note 3.2

226 613

236 525

Provisions

Note 2.6

9 723

10 205

Dettes subordonnées

Note 6.4

25 290

28 311

Capitaux propres

 

 

 

Capital

Note 6.1

1 004

1 062

Primes d’émission

Note 6.1

20 260

21 330

Réserves et report à nouveau

Note 6.1

12 331

13 960

Résultat de l’exercice

Note 6.1

3 350

(260)

Sous-total

 

36 945

36 092

Total

 

1 389 387

1 329 960

Hors-bilan

(En M EUR)

 

31.12.2023

31.12.2022

Engagements de financement reçus d’établissements de crédit

Note 2.4

68 683

85 354

Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit

Note 2.4

74 541

62 807

Engagements reçus sur titres

 

42 367

33 928

6.6Notes annexes aux comptes annuels

Ces comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

Note 1Principales règles d’évaluation et de présentation des comptes sociaux
1. Introduction

Les comptes annuels de Société Générale ont été établis et sont présentés conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des Normes Comptables relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire.

Les états financiers des succursales étrangères ayant été établis d’après les règles des pays d’origine, les principaux retraitements nécessaires ont été effectués afin de les rendre conformes aux principes comptables français.

Les informations présentées dans les annexes aux comptes annuels se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers de Société Générale, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période. Ces informations portent sur les événements et transactions importants pour comprendre l’évolution de la situation et de la performance financière de Société Générale au cours de l’exercice 2023 et notamment les effets de la fusion avec Crédit du Nord et ses filiales intervenue le 1er janvier 2023.

2. Principes comptables et méthodes d’évaluation

Conformément aux principes comptables applicables aux établissements de crédit français, les méthodes d’évaluation prennent en compte pour la majorité des opérations l’intention dans laquelle celles-ci ont été conclues.

Les opérations réalisées dans le cadre de la banque d’intermédiation sont maintenues à leur coût historique et font l’objet de dépréciations et de provisions pour risque de contrepartie. Les rémunérations attachées à ces opérations sont enregistrées prorata temporis en respectant le principe de séparation des exercices. Les opérations sur instruments financiers à terme réalisées afin de couvrir et de gérer le risque global de taux d’intérêt de la banque d’intermédiation entrent dans ce cadre.

Les opérations réalisées dans le cadre des activités de marché sont généralement évaluées à leur valeur de marché à l’exception des prêts, emprunts et titres de placement qui suivent la règle du nominalisme. Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés sur des marchés actifs, l’évaluation à la valeur de marché est corrigée pour tenir compte du risque de liquidité, des frais de gestion futurs et le cas échéant, d’un risque de contrepartie.

3. Méthode de conversion des comptes en devises étrangères

Lorsqu’ils sont exprimés en devises, le bilan et le hors bilan des succursales sont convertis sur la base des cours de change officiels à la date de clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis sur la base du cours de change moyen du trimestre de leur réalisation. Les différences de conversion associées aux dotations en capital, aux réserves, aux reports à nouveau et aux résultats des succursales étrangères, qui proviennent de l’évolution des cours de change, sont portées dans les rubriques relatives aux comptes de régularisation.

4. Recours à des estimations et au jugement

Pour la préparation des comptes annuels de Société Générale, l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat, sur l’évaluation des actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les notes annexes qui s’y rapportent.

Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes annuels et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers.

Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes annuels tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques des crises géopolitiques et du contexte macroéconomique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans la 5e partie de la présente note.

Le recours à des estimations concerne notamment les éléments suivants :

  • la juste valeur au bilan des instruments financiers (titres et instruments dérivés) non cotés sur un marché actif et détenus dans le cadre d’activités de marché (cf. Notes 2.1, 2.2 et 3.2) ;
  • les dépréciations des actifs financiers (cf. Note 2.6) ;
  • les provisions enregistrées au passif du bilan (cf. Notes 2.6, 4.2 et 5.2) ;
  • les actifs d’impôts différés comptabilisés au bilan (cf. Note 5).
Risques climatiques
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Société Générale poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques de Société Générale. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques de la Banque.

Au 31 décembre 2023, la détermination des dépréciations et provisions pour risque de crédit intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement. Les impacts des engagements de Société Générale en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer le caractère récupérable des actifs d’impôts différés.

5. Crises géopolitiques et contexte macroéconomique

L’année 2023 a été marquée par un cumul d’incertitudes, avec en particulier la poursuite du conflit en Ukraine, mais également les tensions sur le secteur bancaire aux États-Unis et en Europe en début d’année, ainsi que la situation au Proche-Orient en fin d’année. Les politiques monétaires ont été clairement restrictives. Privilégiant la maîtrise de l’inflation, les banques centrales ont procédé à des hausses de taux rapides et importantes.

Dans la zone euro :

  • le ralentissement de l’activité économique constaté au premier semestre 2023 s’est poursuivi et accentué au deuxième semestre ;
  • l’inflation est restée élevée en 2023 avec une baisse attendue en 2024 en dessous de 3%, et un retour à la cible à moyen terme.

Aux États-Unis, la performance de l’économie a été meilleure qu’anticipée par la plupart des prévisionnistes. Les signaux avancés laissent présager d’un ralentissement plus marqué déjà visible sur la fin de l’année.

Dans ce contexte, Société Générale a mis à jour les scénarios macroéconomiques retenus pour la préparation des comptes annuels au 31 décembre 2023. Ces scénarios macroéconomiques sont pris en compte dans les modèles d’évaluation des dépréciations et provisions pour risque de crédit (cf. Note 2.6) ainsi que dans les tests de recouvrabilité des actifs d’impôts différés (cf. Note 5).

Scénarios macroéconomiques et pondérations

Au 31 décembre 2023, Société Générale a retenu trois scénarios macroéconomiques permettant d’appréhender les incertitudes liées au contexte macroéconomique actuel.

Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées ci-dessous :

  • le scénario central (SG Central), pondéré à 62%, prévoit que l’activité en zone euro poursuivra son ralentissement en 2024 pour ne rebondir que modestement en 2025. La baisse de l’inflation autour de 2,5% serait accompagnée d’une remontée du taux de chômage. La BCE baisserait ses taux à partir du printemps 2024, mais poursuivrait la réduction de la taille de son bilan au moins jusqu’en 2025 (au travers d’une diminution de ses achats directs sur le marché). Aux États-Unis également, la croissance devrait ralentir en 2024, les taux d’intérêt baisser et l’inflation rester sur une trajectoire descendante tandis que le taux de chômage devrait remonter ;
  • le scénario favorable (SG Favourable), pondéré à 10%, décrit une accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue par le scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande. Dans les deux cas, la croissance plus forte aurait un impact positif sur l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ;
  • le scénario stressé (SG Stress), pondéré à 28%, correspond à une situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro…) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises.

Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques et sectorielles de Société Générale à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques.

Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et le consensus des économistes de la place servent de référence comme un élément de challenge des prévisions de Société Générale.

Crise Covid-19 : prêts garantis par l’État (PGE)

Société Générale a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force).

D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client pouvait soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt.

Les conditions de rémunération de la garantie ont été fixées par l’État : la Banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse). L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leurs PGE de 6 à 10 ans.

Ces PGE ont été enregistrés à l’actif du bilan parmi les Opérations avec la clientèle. La quote-part des primes de garantie reçues des emprunteurs et conservée par la Banque en rémunération du risque non couvert par l’État est comptablement assimilée à un produit d’intérêt. Elle est reconnue en résultat, parmi les Intérêts et produits assimilés, de manière étalée sur la durée de vie effective des prêts, concomitamment à l’enregistrement des intérêts contractuels.

Au 31 décembre 2023, après les premiers remboursements intervenus en 2022 et 2023 à l’issue des périodes de moratoires, l’encours restant dû des PGE accordés par Société Générale s’élève à environ 7,8 milliards d’euros (dont 1,6 milliard d’euros en encours dégradés et 0,9 milliard d’euros en encours douteux). La garantie de l’État sur ces prêts couvre en moyenne 90% de leur montant. Le montant des dépréciations et provisions pour risque de crédit, tenant compte de la garantie accordée par l’État, enregistré au 31 décembre 2023 au titre des PGE s’élève à 171 millions d’euros (dont 28 millions d’euros en encours dégradés et 124 millions d’euros en encours douteux).

Conséquences de la guerre en Ukraine

Société Générale détient des encours sur des contreparties russes (incluant des expositions résiduelles sur Rosbank) dont le volume a baissé entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023, en raison notamment de cessions d’actifs mais également de remboursements de clients qui se sont réalisés sans incident (0,8 milliard d’euros contre 1,1 milliard d’euros au 31 décembre 2022). L’appréciation du risque de crédit sur ces encours a conduit Société Générale à les déclasser dès le début du conflit en encours dégradés ou en encours douteux si nécessaire (cf. Note 2.6.2).

6. Fusion de la Banque de détail avec Crédit du Nord et ses filiales

Société Générale a réalisé, le 1er janvier 2023, la fusion juridique de ses deux réseaux de Banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord. SG est désormais la nouvelle marque de la Banque de détail en France de Société Générale.

La fusion juridique a été réalisée en plusieurs étapes :

  • une absorption par Crédit du Nord de ses sept filiales bancaires françaises ;
  • une fusion de Crédit du Nord dans Société Générale SA ;
  • une Transmission Universelle de Patrimoine (TUP) de Société de Banque de Monaco dans Société Générale SA.

Lors de la première étape, Crédit du Nord a comptabilisé des bonis de fusion à hauteur de 544 millions d’euros au titre des différences constatées entre l’actif net absorbé et la valeur comptable des participations décomptabilisées (Banque Kolb, Banque Courtois, Banque Laydernier, Banque Nuger, Banque Rhône-Alpes, Banque Tarneaud), ainsi qu’un mali de fusion de 397 millions d’euros au titre de l’écart négatif entre l’actif net absorbé et la valeur comptable de Société Marseillaise de Crédit. Ce montant a été qualifié de mali technique et a été affecté de la manière suivante :

  • 49 millions d’euros à la réévaluation des immeubles de Société Marseillaise de Crédit ; et
  • 348 millions d’euros à la reconnaissance d’un fonds de commerce.

À l’issue de cette opération, l’actif net comptable de Crédit du Nord utilisé comme base au calcul du boni de fusion de l’étape suivante s’est vu ainsi augmenté de 544 millions d’euros.

Lors de la seconde étape, Société Générale SA a comptabilisé un boni de fusion de 2 848 millions d’euros au titre des différences constatées entre l’actif net absorbé et la valeur comptable de Crédit du Nord, après absorption de ses sept filiales. Le montant de ce boni de fusion a été intégralement comptabilisé en Gains nets sur autres actifs de l’exercice. En application du régime de faveur des fusions prévu par les dispositions de l’article 210 A du Code général des impôts, ce boni n’est pas imposable.

Enfin, lors de la TUP de la Société de Banque de Monaco, Société Générale SA a comptabilisé un boni de fusion de 3,5 millions d’euros.

À l’issue de ces fusions juridiques, l’ensemble des encours de crédit à la consommation issu des banques du groupe Crédit du Nord a été apporté par Société Générale SA à sa filiale Sogefinancement. Cet apport en nature a été réalisé en deux étapes (en mars et en mai 2023) et il a été rémunéré par l’émission d’actions nouvelles au travers de deux augmentations de capital de 1 429 millions d’euros de Sogefinancement. Dans les comptes annuels Société Générale au 31 décembre 2023, la cession de ces encours se traduit par une perte de 71 millions d’euros, comptabilisée en produit net bancaire.

Les impacts de ces opérations sur les postes du bilan et du compte de résultat sont présentés dans les tableaux ci-dessous :

Bilan

Les montants qui apparaissent en négatif dans la colonne « Effets de la fusion » sont la conséquence de l’élimination d’opérations réciproques entre Société Générale et Crédit du Nord qui, à compter de la fusion, sont réputées internes et sont ainsi décomptabilisées du bilan de Société Générale.

Actif

(En M EUR)

 

31.12.2023

01.01.2023

Effets de la fusion

31.12.2022

Caisse, banques centrales, comptes courants postaux

 

197 369

184 853

19 512

165 341

Effets publics et valeurs assimilées

Note 2.1

73 667

52 072

126

51 946

Prêts et créances sur les établissements de crédit

Note 2.3

219 601

201 324

(15 426)

216 750

Opérations avec la clientèle

Note 2.3

523 169

547 801

52 159

495 642

Obligations et autres titres à revenu fixe

Note 2.1

118 168

109 610

3

109 607

Actions et autres titres à revenu variable

Note 2.1

71 151

74 834

1

74 833

Participations et autres titres détenus à long terme

Note 2.1

948

812

 

812

Parts dans les entreprises liées

Note 2.1

22 732

21 324

(864)

22 188

Immobilisations corporelles et incorporelles

Note 7.2

3 562

3 654

674

2 980

Actions propres

Note 2.1

273

1 130

 

1 130

Autres actifs et comptes de régularisation

Note 3.2

158 747

184 305

(4 426)

188 731

Total

 

1 389 387

1 381 719

51 759

1 329 960

Passif

(En M EUR)

 

31.12.2023

01.01.2023

Effets de la fusion

31.12.2022

Banques centrales, comptes courants postaux

 

9 573

8 230

 

8 230

Dettes envers les établissements de crédit

Note 2.4

335 675

341 211

463

340 748

Opérations avec la clientèle

Note 2.4

603 260

602 881

52 645

550 236

Dettes représentées par un titre

Note 2.4

142 308

119 831

218

119 613

Autres passifs et comptes de régularisation

Note 3.2

226 613

231 592

(4 933)

236 525

Provisions

Note 2.6

9 723

10 720

515

10 205

Dettes subordonnées

Note 6.4

25 290

28 311

 

28 311

Capitaux propres

 

 

 

 

 

Capital

Note 6.1

1 004

1 062

 

1 062

Primes d’émission

Note 6.1

20 260

21 330

 

21 330

Réserves et report à nouveau

Note 6.1

12 331

13 700

 

13 960

Résultat de l’exercice

Note 6.1

3 350

2 851

2 851

(260)

Sous-total

 

36 945

38 943

2 851

36 092

Total

 

1 389 387

1 381 719

51 759

1 329 960

Compte de résultat

Les comptes combinés ci-dessous ont été établis afin de fournir une information comparative au titre des principaux postes du compte de résultat entre l’exercice 2022 et l’exercice 2023.

Ces comptes combinés ont été réalisés à partir des comptes sociaux publiés par Crédit du Nord et Société Générale au 31 décembre 2022.

Les données présentées ci-dessous correspondent donc à la meilleure estimation possible de la reconstitution, sur l’exercice 2022, des activités intégrées lors de la fusion, tenant compte des flux réalisés avec Société Générale SA. Ils ont été retraités des principales transactions entre les deux entités.

(En M EUR)

31.12.2023

31.12.2022
 Société Générale
et Crédit du Nord
 (comptes combinés)

31.12.2022 Publié

Produit net bancaire

12 392

14 560

12 746

Résultat brut d’exploitation

 965

2 899

2 336

Résultat d’exploitation

484

2 211

1 737

Résultat courant avant impôt

3 397

198

(342)

Résultat net

3 350

162

(260)

7. Acquisition de LeasePlan par ALD

L’acquisition de 100% de LeasePlan par ALD, pour laquelle Société Générale et ALD avaient signé deux accords le 6 janvier 2022, s’est réalisée le 22 mai 2023, à la suite de l’approbation par le Conseil d’administration d’ALD et par les autorités règlementaires compétentes.

Dans le cadre du financement de cette acquisition, ALD avait réalisé en 2022 une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires d’un montant de 1 212 millions d’euros, souscrit à hauteur de 803 millions d’euros par Société Générale (représentant 66,26% de l’augmentation de capital). Avant cette augmentation, Société Générale détenait 79,82% du capital social d’ALD, et détenait, à l’issue de cette dernière au 31 décembre 2022, 75,94% du capital social d’ALD, conformément à son engagement de rester l’actionnaire majoritaire à long terme d’ALD.

En 2023, le prix de cette acquisition, dont le montant total s’élève à 4 897 millions d’euros, a été financé par ALD en numéraire et en titres.

Dans ce cadre, ALD a réalisé en 2023 une augmentation de capital au bénéfice des actionnaires de LeasePlan. À l’issue de cette opération, Société Générale reste l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité combinée, nommée Ayvens depuis le 16 octobre 2023, avec une participation de 52,59%. Cette participation pourra être ramenée à 50,95% en cas d’exercice des ABSA (Actions à Bons de Souscription d’Actions) qui ont été attribuées aux actionnaires de LeasePlan pour leur permettre d’augmenter leur participation jusqu’à 32,91% du capital social d’Ayvens.

8. Création d’une coentreprise par Société Générale et AllianceBernstein

Le 6 février 2023, Société Générale et AllianceBernstein ont signé un Memorandum of Understanding prévoyant la création d’une coentreprise combinant leurs activités de cash actions et de recherche actions.

À la date de réalisation de l’opération, prévue au premier semestre 2024, la coentreprise sera organisée sous deux entités juridiques différentes se concentrant pour l’une sur l’Amérique du Nord, et pour l’autre sur l’Europe et l’Asie. Des options pourraient permettre à Société Générale, sous réserve d’obtention des approbations réglementaires requises, d’atteindre une participation de 100% dans les deux entités.

9. Événement post-clôture
Projet de réorganisation du siège de Société Générale en France

Le 5 février 2024, Société Générale a annoncé un projet de réorganisation au sein du siège en France afin de simplifier son fonctionnement et améliorer structurellement son efficacité opérationnelle.

Plusieurs entités au sein du siège en France envisagent des évolutions d’organisation qui nécessitent des mesures d’accompagnement social spécifiques. L’objectif est de regrouper et mutualiser certaines activités et fonctions, de supprimer des strates hiérarchiques pour alléger les processus de décision et de redimensionner certaines équipes du fait de la revue de projets ou de processus.

Le dossier de réorganisation a été soumis à la consultation des instances représentatives du personnel. À l’issue de cette consultation prévue au deuxième trimestre 2024, la mise en œuvre de ces évolutions d’organisation se traduirait par environ 900 suppressions de postes au siège sans départs contraints (soit environ 5% des effectifs du siège).

Le coût des mesures d’accompagnement qui seront provisionnées dans les comptes du premier trimestre 2024 est estimé à environ 0,3 milliard d’euros.

6.7Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’Assemblée Générale de la Société Générale,

Opinion

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée cidessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne.

Action, capital et éléments juridiques

7.1L’action Société Générale

7.1.1Parcours boursier

Le cours de l’action Société Générale a augmenté de 2,3% entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023 et a clôturé à 24,03 euros au 31 décembre 2023. Cette performance se compare sur la même période à une hausse de 23,5% pour l’indice des banques de la zone euro DJ EURO STOXX BANK et à une hausse de 16,5% pour l’indice CAC 40.

Au 31 décembre 2023, la capitalisation boursière du groupe Société Générale s’élevait à 19,3 milliards d’euros, ce qui la situait au 31e rang des valeurs du CAC 40 (28e rang au 31 décembre 2022), au 28e rang en termes de « flottant » (26e rang au 31 décembre 2022) et au 12e rang des banques de la zone euro (12e rang au 31 décembre 2022).

Sur l’année 2023, le marché du titre est demeuré très liquide avec un volume moyen quotidien échangé de 90 millions d’euros, soit un taux journalier de rotation du capital de 0,47% (contre 0,52% en 2022). En valeur, le groupe Société Générale s’est classé au 13e rang des titres les plus traités du CAC 40.

Évolution du cours (base cours Société Générale en euro au 31.12.2021)
SOC2024_URD_FR_H001_HD.png

Source : Thomson Reuters Eikon.

Évolution mensuelle du cours de l’action (cours moyen mensuel en euro)
SOC2024_URD_FR_H002_HD.png

Source : Thomson Reuters Eikon.

Volumes échangés (moyenne des volumes quotidiens échangés en pourcentage du capital)
SOC2024_URD_FR_H003_HD.png

Source : Thomson Reuters Eikon.

7.2Informations sur le capital

7.2.1Capital social

Le capital de Société Générale au 1er janvier 2024 s’élève à 1 003 724 927,50 euros et se compose de 802 979 942 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro.

Dans le cadre des activités de marché, des opérations indicielles ou avec des sous-jacents sur le titre Société Générale peuvent être utilisées. Ces opérations n’ont pas d’incidence sur le montant du capital à venir.

7.3Informations complémentaires

7.3.1Renseignements de caractère général

Dénomination

Société Générale

Siège social

29, boulevard Haussmann, 75009 Paris

Siège administratif

17, cours Valmy, 92972 Paris-La Défense

Adresse postale : Société Générale, 17, cours Valmy, CS50318, 92972 Paris La Défense Cedex

Numéro de téléphone : 01 42 14 20 00

Site Internet : www.societegenerale.com Les informations figurant sur le site web ne font pas partie du document d’enregistrement universel.

Forme juridique

Société Générale est une société anonyme de droit français dotée du statut d’établissement de crédit.

Législation

Société Générale est une société anonyme régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code de commerce, ainsi que ses statuts.

Société Générale est un établissement de crédit de droit français agréé et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR »), sous la supervision prudentielle directe de la Banque Centrale Européenne (« BCE »). En tant que société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé et prestataire de services d’investissement, Société Générale est également soumise au contrôle de l’Autorité des Marchés Financiers (« AMF »).

Société Générale est habilitée, à effectuer toutes opérations de banque et à fournir tous les services d’investissement à l’exception du service d’investissement d’exploitation d’un système multilatéral de négociation (MTF) ou d’un système organisé de négociation (OTF). Elle est soumise aux dispositions législatives et réglementaires propres au secteur financier, en particulier les dispositions des règlements européens applicables, les articles du Code monétaire et financier et, le cas échéant, à des dispositions de droit local, notamment pour ses succursales. Elle est également soumise au respect d’un certain nombre de règles prudentielles et, à ce titre, aux contrôles de la BCE, ainsi que de l’ACPR pour ce qui relève de la compétence de celle-ci.

Date de constitution et durée

Société Générale a été fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864. La durée de Société Générale antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1er janvier 1949.

Elle expirera le 31 décembre 2047, sauf prorogation ou dissolution anticipée.

Objet social

L’article 3 des statuts de la Société décrit l’objet social. Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger :

  • toutes opérations de banque ;
  • toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visées aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ;
  • toutes prises de participations.

Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances.

D’une façon générale, Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement.

Identification

552 120 222 RCS PARIS

Code ISIN : FR 0000130809

Code NAF : 6419Z

LEI : O2RNE8IBXP4R0TD8PU41

Documents sociaux

Les documents relatifs à la Société et en particulier ses statuts, ses comptes, les rapports présentés à ses Assemblées par le Conseil d’administration ou les Commissaires aux comptes peuvent être consultés aux Tours Société Générale, 17, cours Valmy, 92972 Paris-La Défense.

Les statuts de Société Générale sont mis en ligne sur le site internet sous l’onglet Conseil d’administration.

Exercice social

Du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.

Catégories d’actions et droits attachés

Aux termes de l’article 4 des statuts de la Société, le capital social est divisé en 802 979 942 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et entièrement libérées.

Droit de vote double

En application de l’article 14 des statuts de la Société, un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du 1er janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions bénéficiant de ce droit.

En application de la loi, le droit de vote double cesse pour toute action ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de propriété. Néanmoins, le transfert par suite de succession, de liquidation de communauté de biens entre époux, de donations entre vifs au profit d’un conjoint ou d’un parent au degré successible ne fait pas perdre le droit acquis et n’interrompt pas le délai d’acquisition de deux ans. Il en est de même, sauf stipulation contraire des statuts, en cas de transfert par suite d’une fusion ou d’une scission d’une société actionnaire. La modification du règlement du Fonds E au 1er janvier 2021 est sans effet sur le calcul des droits de vote double des actions à l’actif du Fonds E.

Limitation des droits de vote

Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15% du nombre total des droits de vote existant à la date de la réunion. Cette limite de 15% n’est pas applicable au cumul des voix exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le Président de l’Assemblée, soit par tout mandataire, dans la mesure où chaque procuration respecte la règle des 15%. Pour l’application de la limite des 15%, sont assimilées aux actions possédées par un même actionnaire les actions détenues indirectement ou de concert dans les conditions définies par les articles L. 233-7 et suivants du Code de commerce. Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01% des droits de vote.

Déclaration des franchissements de seuils statutaires

En application des dispositions de l’article 6.2 des statuts de la Société, toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un nombre de titres représentant 1,5% ou 3% au moins du capital ou des droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle-ci par écrit dans le délai de quatre jours de bourse à compter du franchissement de ce seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de gestion de fonds communs de placement sont tenues de procéder à cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues par les fonds qu’elles gèrent.

Au-delà du seuil de 3%, chaque franchissement d’un seuil supplémentaire de 1% du capital social ou des droits de vote doit également donner lieu à déclaration à la Société, dans les conditions fixées par l’article 6.2 des statuts.

Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue d’informer la Société dans le délai de quatre jours de bourse, lorsque le pourcentage du capital ou des droits de vote qu’il détient devient inférieur à chacun des seuils mentionnés à l’article 6.2 des statuts.

Pour l’application des obligations de déclaration des franchissements de seuils mentionnées à l’article 6.2 des statuts, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote énumérés à l’article L. 233-9, I du Code de commerce.

Le non-respect de déclaration de ces seuils est sanctionné, conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande, consignée dans le procès-verbal de l’Assemblée générale, d’un ou de plusieurs actionnaires détenant 5% au moins du capital ou des droits de vote de la Société.

Convocation et admission des Assemblées générales des actionnaires

Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration.

Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai.

Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication.

La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation.

Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.

Titres au porteur identifiables

La Société peut à tout moment, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, demander à l’organisme chargé de la compensation des titres des renseignements relatifs aux titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses Assemblées ainsi qu’aux détenteurs desdits titres.

Participation des salariés actionnaires

À la suite des modifications statutaires votées par l’Assemblée générale extraordinaire du 19 mai 2020, et depuis l’Assemblée générale du 18 mai 2021, les actionnaires salariés sont représentés au Conseil d’administration par un administrateur, en complément des deux administrateurs représentant l’ensemble des salariés. L’état de la participation des salariés au capital social représente, en application des modalités de calcul prévues à l’article L. 225-102 du Code de commerce et des stipulations de l’article 6.4 des statuts, 11,23% du capital à la date du 31 décembre 2023.

À la suite des modifications du règlement du FCPE « Société Générale actionnariat (FONDS E) » décidées le 16 avril 2020 et qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021, conformément à l’alinéa 3 de l’article L. 214-165 II du Code monétaire et financier, les droits de vote relatifs aux actions Société Générale comprises dans les actifs de ce fonds, correspondant à 13,68% des droits de vote à la date du 31 décembre 2023, sont exclusivement exercés individuellement par les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, par le conseil de surveillance de ce fonds.

La dernière opération d’augmentation de capital réservée aux adhérents des plans d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société Générale date du 24 juillet 2023. Cette opération, faisant usage de la 21e résolution de l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022, a été proposée dans 40 pays, souscrite par près de 50 000 personnes pour un montant total de 221,2 millions d’euros et a donné lieu à l’émission de 12 548 674 nouvelles actions soit 1,5% du capital social à la date de cette opération. Son principe, arrêté le 7 février 2023 par le Conseil d’administration avait été rendu public dans le tableau d’utilisation des délégations financières au paragraphe 3.1.7 du Document d’enregistrement universel déposé le 13 mars 2023 à l’Autorité des marchés financiers puis rappelé dans divers documents dont le rapport du Conseil d’administration présentant les résolutions dont les éléments sont inclus dans la brochure de convocation. La période et le prix de souscription de cette opération ont été arrêtés le jour de l’assemblée générale du 23 mai 2023. Les rapports correspondants du Conseil d’administration et des Commissaires aux comptes ont été, en application de la règlementation, portés à la connaissance des actionnaires lors de cette assemblée et demeurent disponibles sur le site internet dédié aux assemblées générales de Société Générale(1).

À la suite de la fusion absorption de Crédit du Nord par Société Générale le 1er janvier 2023, les actions Société Générale détenues par les salariés du groupe Crédit du Nord via le FCPE « Fonds G » sont depuis le 7 mars 2023, détenues via le FONDS E, le Fonds G ayant disparu à cette date à la suite de sa fusion avec le FONDS E. 

7.4Statuts

Dénomination – Forme – Durée – Siège – Objet

Article premier

La Société, dénommée Société Générale, est une Société Anonyme fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864 et agréée en qualité de banque.

La durée de Société Générale, antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1er janvier 1949.

Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives aux établissements de crédit, notamment les articles du Code monétaire et financier qui leur sont applicables, elle est régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code du commerce, ainsi que par les présents statuts.

Article 2

Le Siège de la Société Générale est établi à PARIS (9e), 29, boulevard Haussmann.

Il peut être transféré en tout autre lieu, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Article 3

La Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger :

  • toutes opérations de banque ;
  • toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visés aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ;
  • toutes prises de participations.

Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances.

D’une façon générale, la Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement.

Responsable du Document d’enregistrement universel

8.1Responsable du Document d’enregistrement universel

M. Slawomir Krupa

Directeur général de Société Générale

8.2Attestation du responsable du Document
d’enregistrement universel et du Rapport financier annuel

J’atteste que les informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.

J’atteste, à ma connaissance, que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le Rapport de gestion (dont la table de concordance du Rapport financier annuel, au chapitre 9, indique le contenu) présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.

Paris, le 11 mars 2024

Le Directeur général

Slawomir Krupa

8.3Responsables du contrôle des comptes

Commissaires aux comptes

Nom :

Société Ernst & Young et Autres 
représentée par M. Micha Missakian et M. Vincent Roty

 

Nom :

Société Deloitte & Associés
représentée par M. Jean-Marc Mickeler et Mme Maud Monin

Adresse : 

1/2, place des Saisons 
92400 Courbevoie – Paris-La Défense

 

Adresse : 

6, place de la Pyramide 
92908 Paris-La Défense Cedex

Date de nomination : 22 mai 2012

 

Date de 1re nomination : 18 avril 2003

Date de renouvellement : 23 mai 2018

 

Date du dernier renouvellement : 23 mai 2018

Durée du mandat en cours : six exercices

 

Durée du mandat en cours : six exercices

Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023

 

Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023

 

 

 

 

 

Les sociétés Ernst & Young et Autres et Deloitte & Associés sont enregistrées comme Commissaires aux comptes auprès de la Compagnie régionale des Commissaires aux comptes de Versailles.

Tables de concordance

9.1Tables de concordance

9.1.1Table de concordance du Document d’enregistrement universel

La présente table de concordance reprend les rubriques prévues par l’annexe 1 (sur renvoi de l’annexe 2) du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission du 14 mars 2019 complétant le Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil abrogeant le règlement (CE) n° 809/2004 de la Commission, et renvoie aux pages du présent Document d’enregistrement universel où sont mentionnées les informations relatives à chacune de ces rubriques.

Chapitres

 

Numéros de pages du Document d’enregistrement universel

1

Personnes responsables

 

1.1

Nom et fonction des personnes responsables

 8.1

1.2

Déclaration des personnes responsables

 8.1

1.3

Déclaration ou rapport attribué à une personne intervenant en qualité d’expert

NA

1.4

Informations provenant de tierces parties

NA

1.5

Déclaration de l’émetteur

 9.2

2

Contrôleurs légaux des comptes

 

2.1

Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes

 8.3

2.2

Démission, révocation ou non-renouvellement des commissaires aux comptes

 8.3

3

Facteurs de risque

 4.1

4

Informations concernant l’émetteur

 

4.1

Raison sociale et nom commercial de l’émetteur

 7.3.1

4.2

Lieu et numéro d’enregistrement et LEI de l’émetteur

 7.3.1

4.3

Date de constitution et durée de vie de l’émetteur

 7.3.1

4.4

Siège social et forme juridique de l’émetteur, législation applicable, pays dans lequel il est constitué, adresse et numéro de téléphone du siège social et site web

 7.3.1

5

Aperçu des activités

 

5.1

Principales activités

 1.2 - Chiffres clés du Groupe ;  1.4 ;  2.5

5.2

Principaux marchés

 1.2 - Chiffres clés du Groupe ;  1.3 ;  1.4 ;  2.1 - du groupe Société Générale ;  2.13 ;
 Note 8.1.2 - Passifs

5.3

Evénements importants dans le développement des activités

 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

5.4

Stratégie et objectifs

 1.3 ;  1.4

5.5

Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication

NA

5.6

Éléments sur lesquels est fondée toute déclaration de l’émetteur concernant sa position concurrentielle

 2.3.1 -  2.3.5

5.7

Investissements

 2.8 -  2.10 ;  4.14.2 ;  Répartition de la production de SPIF environnemental pour 2023 ;  Note 2.2 - Note 2.3.2

6

Structure organisationnelle

 

6.1

Description sommaire du Groupe

 1.2 -  ;  2.1 - du groupe Société Générale

6.2

Liste des filiales importantes

 2.1 - du groupe Société Générale ;  Note 8.4

7

Examen de la situation financière et du résultat

 

7.1

Situation financière

  2.2 - 2.3.6 ;  2.6 - 2.7.4 ;  États financiers - 6.7

7.2

Résultats d’exploitation

 2.2 - 2.3.6

8

Trésorerie et capitaux

 

8.1

Informations sur les capitaux de l’émetteur

 2.6 - 2.7.1 6.1.1 - 6.1.6 Note 6

8.2

Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur

 6.1.6

8.3

Informations sur les besoins de financement et la structure de financement de l’émetteur

 2.7.3

8.4

Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sensiblement sur les activités de l’émetteur

NA

8.5

Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour honorer les engagements visés au point 5.7

 2.7.3 ;  2.9.1

9

Environnement réglementaire

 évolutions récentes et perspectives macroéconomiques et règlementaires ;  4.4.1

10

Informations sur les tendances

 

10.1

Principales tendances récentes ayant affecté la production, les ventes et les stocks, les coûts et les prix de vente depuis la fin du dernier exercice

Tout changement significatif dans la performance financière du Groupe ou fournir une déclaration négative appropriée

 2.9 ;  2.11

10.2

Tendance, incertitude, contrainte, engagement ou événement raisonnablement susceptible d’influer sensiblement sur les perspectives de l’émetteur, au moins pour l’exercice en cours

 évolutions récentes et perspectives macroéconomiques et règlementaires

11

Prévisions ou estimations du bénéfice

 Perspectives

12

Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale

 

12.1

Conseil d’administration et Direction générale

 3.1.1 ;  3.1.2 - 3.1.3

12.2

Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la Direction générale

 Absence de conflits d’intérêts

13

Rémunération et avantages

 

13.1

Montant de la rémunération versée et les avantages en nature

 3.1.6

13.2

Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

 Note 5.1

14

Fonctionnement des organes d’administration et de direction

 

14.1

Date d’expiration du mandat actuel

 Composition du Conseil d’administration, changements en 2023 ;  Présentation des membres du Conseil d’administration et du Censeur ;  Présentation des membres de la Direction générale ;  Situation des Dirigeants mandataires sociaux ;  Situation des Dirigeants mandataires sociaux en 2023

14.2

Contrats de service liant les membres des organes d’administration

NA

14.3

Informations sur le Comité d’audit et le Comité de rémunération de l’émetteur

 Comité d’audit et de contrôle interne ;  Comité des rémunérations

14.4

Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise

 Déclaration sur le régime de gouvernement d’entreprise

14.5

Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d’entreprise, y compris les modifications futures de la composition du conseil et des comités

 3.1.2 - Changements intervenus dans la composition du Conseil d’administration et de ses comités en 2023

15

Salariés

 

15.1

Nombre de salariés

 5.2.1

15.2

Participations et stock-options des administrateurs et des dirigeants

 Présentation du Conseil d’administration ;  Présentation des membres du Conseil d’administration et du Censeur ;   Présentation des membres de la Direction générale ;  3.1.6- Obligations de détention et conservation des titres Société Générale

15.3

Accord prévoyant une participation des salariés au capital de l’émetteur

   Note 5.1.1.2 Note 5.1.3 ;  Note 2.1.3 ;  Note 4.1 ;  Note 4.3 ;
 7.2.3 ;  7.2.4 ;  Participation des salariés actionnaires 

16

Principaux actionnaires

 

16.1

Actionnaires détenant plus de 5% du capital social ou des droits de vote

 7.2

16.2

Droits de vote différents des actionnaires susvisés

 7.2 ;  7.3.1

16.3

Contrôle de l’émetteur

 7.2.3 ;  7.2.5

16.4

Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle

NA

17

Transactions avec les parties liées

 3.1.8 ;  3.2 ;  Note 5.1.1.2

18

Informations financières concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’émetteur

 

18.1

Informations financières historiques

 1.2 -  ;  2.2 - 2.3.6 ;  Chiffres clés ;  États financiers

18.2

Informations financières intermédiaires et autres

NA

18.3

Audit des informations financières annuelles historiques

 6.3 ;  6.7

18.4

Informations financières proforma

NA

18.5

Politique en matière de dividendes

 Perspectives ;  7.1.6

18.6

Procédures judiciaires et d’arbitrage

 4.11.2 ;  Note 9

18.7

Changement significatif de la situation financière de l’emetteur

 2.11

19

Informations complémentaires

 

19.1

Capital social

 Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité et de leur utilisation en 2023 et début 2024 (jusqu’au 7 février 2024) ;  7.1 - Article 4

19.2

Acte constitutif et statuts

 7.4

20

Contrats importants

 2.9

21

Documents disponibles

 7.3

En application du règlement délégué (UE) 2019/980 du 14 mars 2019 complétant le règlement (UE) numéro 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil, les informations suivantes sont incorporées par référence dans le Document d’enregistrement universel :

  • les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2021, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 551 à 608 et 133–135, 167-172, 180–181, 191–194, 196, 206–210, 213–217, 222–226, 228-229, 242–248, 350–537, 538–543, 609–615, et 544–550, du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 9 mars 2022 sous le numéro D. 22-0080 ;
  • les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2022, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 571 à 627, 149-153, 181-187, 195-196, 206-209, 211, 222, 226-230, 235-239, 241, 247-253, 374 à 556, 628-634, 557- 563 et 564-570 du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 13 mars 2023 sous le numéro D. 23-0089.

Les chapitres du Document d’enregistrement universel D. 23-0089 et du Document d’enregistrement universel D. 22-0080 non visés ci-dessus sont soit sans objet pour l’investisseur, soit couverts à un autre endroit du présent Document d’enregistrement universel.

Les deux documents d'enregistrement universel visés ci-dessus sont disponibles sur les sites Internet de la Société www.societegenerale.com et de l’Autorité des Marchés Financiers www.amf-france.org.

9.2Déclaration de l’émetteur

Le document d’enregistrement universel a été déposé le 11 mars 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.

Annexes

10.1Indicateurs GAR

Récapitulatif des ICP à publier par les établissements de crédit conformement à l'article 8 du règlement établissant la taxonomie

 

Total des actifs durables sur le plan environnemental

En M EUR

ICP****

ICP*****

% couverture 
(par rapport au total des actifs)***

% d’actifs exclus du numérateur du GAR (article 7, paragraphes 2 et 3 et section 1.1.2 

de l’annexe V)

% d’actifs exclus du dénominateur du GAR (article 7, paragraphe 1 et section 1.2.4 

de l’annexe V)

ICP 
principal

Encours du ratio 
d'actifs verts (GAR)

10 167 

1,42%

1,42%

50,88%

42,92%

49,12%

 

Total des actifs durables sur le plan environnemental

En M EUR

ICP

ICP

% couverture 
(par rapport au total des actifs)

% d’actifs exclus du numérateur du GAR (article 7, paragraphes 2 et 3 et section 1.1.2 

de l’annexe V)

% d’actifs exclus du dénominateur du GAR (article 7, paragraphe 1 et section 1.2.4 

de l’annexe V)

ICP supplémentaires

GAR (flux)

 

 NA 

 NA 

 NA 

 NA 

 NA 

 

Portefeuille de négociation*

 

 NA 

 NA 

 

 

 

 

Garanties financières

4014

4,91%

4,91%

 

 

 

 

Actifs sous gestion

76

0,17%

0,17%

 

 

 

 

Frais et commissions perçus**

 

 NA 

 NA 

 

 

 

*       Pour les établissements de crédit ne remplissant pas les conditions de l’article 94, paragraphe 1, ou de l’article 325 bis, paragraphe 1, du CRR.

**     Frais et commissions sur services autres que prêts et gestion d’actifs.

Les établissements fournissent des informations prospectives pour ces ICP, notamment sur les cibles visées, et des explications pertinentes sur la méthode appliquée.

***    % d’actifs sur lesquels porte l’ICP, par rapport au total des actifs bancaires.

****  sur la base de l’ICP du chiffre d’affaires de la contrepartie.

*****sur la base de l’ICP des CapEx de la contrepartie, sauf pour les activités de prêt générales, pour lesquelles c’est l’ICP du chiffre d’affaires qui est utilisé.

Note 1: Dans tous les modèles, les cases noircies ne doivent pas être remplies.

Note 2 : Les ICP relatifs aux frais et commissions (feuille 6) et au portefeuille de négociation (feuille 7) ne s’appliquent qu’à partir de 2026. Les PME ne seront incluses dans ces ICP que sous réserve du résultat positif d’une analyse d’impact.

10.2Activités liées au gaz fossile et nucléaire

Le premier tableau réglémentaire vise à définir un financement dédié aux activités de recherche, de développement, de construction ou d’exploitation dans les secteurs du nucléaire ou du gaz fossile.  Les six modèles suivants illustrent la part des activités éligibles et alignées dans le secteur du gaz naturel et du nucléaire par rapport au principal indicateur de performance du GAR. Ces parts sont calculées sur le chiffre d’affaires et les dépenses d’investissements, soit à partir du numérateur, soit du dénominateur du GAR stock.  Les deux derniers modèles indiquent le montant et la proportion des expositions aux activités gazières et nucléaires qui ne sont pas éligibles à la Taxonomie par rapport à toutes les expositions classées comme telles.

Ce modèle prend en compte les opérations de financement, qu’il s’agisse ou non des expositions, pour lesquelles l’utilisation du produit est connue.

Modèle 1 – Activités liées à l’énergie nucléaire et au gaz fossile

Ligne

Activités liées à l’énergie nucléaire

 

1.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de recherche, de développement, de démonstration et de déploiement d’installations innovantes de production d’électricité à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets issus du cycle du combustible.

Oui

2.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d’exploitation sûre de nouvelles installations nucléaires de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, y compris leurs mises à niveau de sûreté, utilisant les meilleures technologies disponibles.

Oui

3.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités d’exploitation sûre d’installations nucléaires existantes de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la production d’hydrogène, à partir d’énergie nucléaire, y compris leurs mises à niveau de sûreté.

Oui

 

Activités liées au gaz fossile

 

4.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction ou d’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.

Oui

5.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état et d’exploitation d’installations de production combinée de chaleur/froid et d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.

Oui

6.

L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état ou d’exploitation d’installations de production de chaleur qui produisent de la chaleur/du froid à partir de combustibles fossiles gazeux.

Oui

Glossaires

Glossaire des termes de la responsabilité sociétale d’entreprise

AA1000 : l’Accountability 1000 (ou AA1000) a été élaboré en novembre 1999 par un organisme international à dominante anglo-saxonne, l’ISEA (Institut of Social and Ethical Accountability) et repose sur un processus d’engagement systématique des parties prenantes dans les activités quotidiennes des entreprises. Il se concrétise par des indicateurs, des objectifs et des systèmes de rapportage qui doivent assurer l’effectivité de la performance globale de l’entreprise en la matière. La norme AA1000 est utilisée par des grandes entreprises, mais également par des organisations non gouvernementales et par des institutions publiques.

Act4nature international est une initiative portée par des réseaux d’entreprises avec des partenaires scientifiques, des ONG environnementales et des organismes publics. Son objectif consiste à développer la mobilisation des entreprises en faveur de la biodiversité par des engagements pragmatiques et soutenus par leurs dirigeants.

ADEME : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME ou Ademe) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1991. Il est placé sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l’Innovation, de la Transition écologique et solidaire, de l’Enseignement supérieur. L’ADEME suscite, anime, coordonne, facilite ou réalise des opérations de protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie.

B Corp est une certification attribuée par « B-Lab » et octroyée aux entreprises qui répondent aux normes les plus élevées en matière de performances sociales et environnementales vérifiées, de transparence publique et de responsabilité juridique afin d’équilibrer les bénéfices et les objectifs. 

Bankers Association for Finance and Trade (BAFT) – crée en 1921, BAFT est une association mondiale de services financiers pour les transactions bancaires internationales. Elle aide à établir des liens entre les institutions financières, les fournisseurs de services et la communauté réglementaire qui favorisent des pratiques financières saines favorisant l’innovation, l’efficacité et la croissance commerciale.

Belt and Road : la nouvelle route de la soie est à la fois un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et l’Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Biodiversité : la biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.

Blended Finance (ou Financement Mixte) : l’utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées.

Cash management : ce terme désigne une des lignes-métiers [ou métiers] de la banque offrant aux clients des solutions dans les domaines suivants : gestion des moyens de paiement, centralisation et optimisation de la trésorerie.

CDC Biodiversité : créée en 2008 par la Caisse des Dépôts, CDC Biodiversité est une filiale du Groupe CDC qui a pour principale mission de concilier biodiversité et développement économique au service de l’intérêt général.

Charte Éco d’Eau est une démarche collective qui permet aux entreprises et aux citoyens de s’engager pour préserver la ressource en eau.  La charte d’engagements volontaires permet aux entreprises signataires de structurer et de partager leurs engagements.

Cloud computing : le cloud computing (en français l’informatique en nuage) est la pratique consistant à utiliser un réseau de serveurs informatiques distants et hébergés sur Internet pour stocker, gérer et traiter des données, plutôt qu’un serveur local ou un ordinateur personnel.

CSA : institut de sondages français spécialisé dans les études de marchés et les sondages d’opinion.

CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : une directive de l’UE, dont les dispositions ont été transposées en droit français par l’ordonnance du 6 décembre 2023 et le décret n° 2023-1394 du 30 décembre 2023. La directive CSRD prévoit la création de normes européennes de reporting de durabilité détaillées, dites normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) permettant d’encadrer et d’harmoniser les publications des entreprises. 

Culture de speak-up : « culture de la parole ». Dans le domaine des ressources humaines, ce terme est utilisée pour évoquer un milieu de travail où les collaborateurs se sentent bienvenus et inclus, libres d’exprimer leurs points de vue et opinions, et confiants dans le fait que leurs idées seront entendues et reconnues.

Éco-PTZ+ : l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer des travaux de rénovation énergétique des logements. Le montant maximal de l’éco-PTZ est compris entre 7 000 euros et 50 000 euros selon les travaux financés. Ce prêt peut être accordé sous conditions à un propriétaire bailleur ou occupant et à un syndicat de copropriétaires jusqu’au 31 décembre 2023.

Économie circulaire : l’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire.

Écosystèmes : complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle.

EcoTree : une société française, spécialisée dans la valorisation écologique et économique de la forêt et de la biodiversité.

EcoVadis est une certification qui évalue la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Elle s’adresse aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs qui souhaitent mesurer leur impact environnemental, social et éthique. La certification est délivrée sous la forme d’un score qui porte sur quatre thèmes RSE : l’environnement, social & droits humains, l’éthique et les achats responsables et permet de déterminer le niveau de leur intégration par l’entreprise. La certification se fonde sur une démarche d’amélioration continue au cours de laquelle les réévaluations annuelles permettent aux entreprises de suivre et d’améliorer leur score. 

EMEA : c’est un acronyme parfois utilisé par des entreprises ou des organismes pour désigner une zone économique du monde qui comprend l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. La signification du sigle étant : Europe, Middle East, Afrique.

Émissions d’obligations durables : une obligation durable est une obligation dont le produit net de l’émission est exclusivement utilisé pour des opérations de financement ou de refinancement de projets à la fois environnementaux et sociaux.

EpE (Entreprises pour l’environnement) : L’association française des Entreprises pour l’Environnement (EpE), créée en 1992, rassemble une soixantaine de grandes entreprises françaises et internationales de tous les secteurs de l’économie, engagées dans la transition écologique.

ETF : les Exchange Traded Funds (ETFs) sont des instruments financiers destinés à répliquer fidèlement les variations d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse.

Ethifinance : tiers indépendant, une agence d’analyse et de conseil extra-financiers spécialisée sur les enjeux d’Investissement Socialement Responsable (ISR) et de Responsabilité Sociétale d'Entreprises et des Collectivités (RSE).

ETP : la notion d’Équivalent Temps Plein (ETP) correspond à une activité exercée sur la base d’un temps plein soit à hauteur de la durée légale.

Factoring/reverse factoring : le factoring, nom anglais de l’affacturage, est une technique de gestion financière par laquelle une société financière (le factor) gère, dans le cadre d’un contrat (contrat de factoring), le poste clients d’une entreprise en finançant ses factures clients, en recouvrant ses créances, en garantissant les créances sur ses débiteurs, en faisant le lettrage et l’imputation des règlements.

Le service de factoring est rémunéré par une commission sur le montant des factures, commission de service et commission financière. Le factoring permet aux entreprises d’améliorer leur trésorerie et de réduire leurs frais de gestion des comptes clients.

Le reverse factoring ou Affacturage inversé (ou Supply chain finance), c’est une solution de financement qui permet aux entreprises de régler leur fournisseur avant la date de l’échéance sans faire appel à leur trésorerie. La société d’affacturage paye les factures de vos fournisseurs sous 24 heures après la livraison de la marchandise ou la réalisation de la prestation. Votre entreprise réglera le factor seulement à l’échéance de la facture.

Financement Mixte (ou Blended Finance) : l’utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées.

Financement de commerce extérieur vert et durable (Green sustainable trade finance) : instruments de financement du commerce qui soutiennent, garantissent et/ou financent un projet sous-jacent ayant une nette contribution positive à l’environnement.

Fing : la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) est une association loi de 1901 créée en 2000. Sa mission s’articule autour de quatre grandes catégories d’objectifs : mobiliser autour des technologies à venir ; prendre part dans les nouveaux débats éthiques et sociétaux ; favoriser l’émergence d’idées et de projets innovants et encourager l’appropriation de l’innovation et les partenariats.

France Active Garantie : France Active est réseau associatif qui apporte son soutien aux entreprises et associations de l’économie sociale et solidaire ainsi qu'aux entrepreneurs éloignés des banques, en leur apportant financements, conseils et connexions. 90 % des entrepreneurs en phase de création soutenus par France Active sont demandeurs d'emploi, dont un tiers est bénéficiaire des minima sociaux. France Active propose de porter une partie du risque des prêts qui leur sont accordés, facilitant ainsi la validation des dossiers par les banques créancières.

GHG Protocole : c’est un protocole international proposant un cadre pour mesurer, comptabiliser et gérer les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités des secteurs privé et public élaboré par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI).

Green Bond Principles (GBP) : sont des lignes directrices volontaires, reconnues à l’échelle internationale, dont l’objectif est d’encadrer l’approche d’émission d’une obligation verte. Ils décrivent les meilleures pratiques en la matière et favorisent la transparence. Les GBP, administrés par ICMA (International Capital Market Association), fournissent aux émetteurs des indications sur les règles à respecter dans le lancement d’une obligation verte. Ils aident les investisseurs dans leur recherche des informations nécessaires à l’évaluation de l’impact environnemental de leurs investissements en obligations vertes. Enfin, ils aident les souscripteurs en leur proposant des mesures essentielles qui facilitent les transactions, en préservant l’intégrité du marché.

Green circle : Green Circle est un concours de programmation construit sous un format de serious game par Société Générale et CodinGame afin de sensibiliser les développeurs à l’informatique durable.

Greenfin : créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le label Greenfin garantit « la qualité verte » des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.

Green Loan Principles (GLP) - les GLP sont les lignes directrices volontaires, reconnues à l’échelle internationale et élaborées pour promouvoir le développement et la transparence dans le marché des prêts verts. Leur objectif est de créer de normes et de lignes directrices du marché, en fournissant une méthodologie commune. 

GRI : la Global Reporting Initiative, ou GRI, est une ONG née en 1997 de l’association du CERES (Coalition for Environmentally Responsible Economies) et du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) et intègre d’autres parties prenantes (sociétés, organismes, associations…) du monde entier. Elle a été constituée pour établir un référentiel d’indicateurs permettant de mesurer le niveau d’avancement des programmes des entreprises en matière de développement durable et propose une série de lignes directrices afin de rendre compte des différents degrés de performance aux plans économique, social et environnemental.

IIRC : l’International Integrated Reporting Council (IIRC) est une coalition mondiale regroupant des entreprises, des investisseurs, des autorités de réglementation, des instances de normalisation, des représentants de la profession comptable et des ONG. Tous ces acteurs sont convaincus que le reporting des entreprises doit évoluer vers une communication sur la création de valeur. Élaboré pour répondre à cette nécessité, le Cadre de référence international structure ainsi un socle commun de principes directeurs, de concepts clés et d’éléments constitutifs du Rapport Intégré.

Impact Based Finance (Finance basée sur l’impact) : Société Générale a développé une approche unique et disruptive axée sur les impacts pour répondre au besoin de conseils des entreprises privées et des organismes publics qui transforment leurs activités pour s’aligner sur les ODD sur des marchés existants ou nouveaux mais qui rencontrent des difficultés pour financer leurs investissements. L’approche s’articule autour de trois axes : accroître l’impact, améliorer le crédit et tirer parti de la transformation numérique.

Impact investing : l’investissement à impact social (impact investing) est une stratégie d’investissement cherchant à générer des synergies entre impact social, environnemental et sociétal d’une part, et retour financier neutre ou positif d’autre part.

International Capital Market Association (ICMA) : organisation professionnelle mondiale, avec une compétence réglementaire de fait, des banques d’investissement et maisons de titres participant au marché obligataire international.

Ipsos : entreprise de sondages française et société internationale de marketing d’opinion, créée en 1975.

ISO 50001 : la norme ISO 50001, publiée le 15 juin 2011 par l’Organisation internationale de normalisation, est le fruit d’une collaboration entre 61 pays. Elle vise l’amélioration de la performance énergétique de toute organisation. Sa mise en place est donc une source d’économie énergétique potentielle pour les entreprises.

ISR : le label ISR (Investissement Socialement Responsable) est un outil pour choisir des placements responsables et durables. Créé et soutenu par le ministère des Finances, le label a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsables pour les épargnants en France et en Europe.

Le Chaînon Manquant : association française qui lutte contre le gaspillage alimentaire via la revalorisation des invendus alimentaires de bonne qualité des professionnels au profit des plus démunis.

LDDS : le Livret de développement durable et solidaire est un produit d’épargne rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment et servent à financer les petites et moyennes entreprises ainsi que l’économie sociale et solidaire. Depuis le 1er octobre 2020, il offre aussi à son titulaire, la possibilité de réaliser un ou plusieurs dons au profit d’une ou plusieurs entreprises et associations relevant de ce secteur.

LGBTI : ce sigle anglophone désigne les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexes. Ce groupe s’adresse donc à toutes les personnes qui n’ont pas uniquement des relations hétérosexuelles.

3ème ligne de défense (LoD 3 ; Ligne de Défense 3) : Audit interne (Inspection générale et Audit).

2ème ligne de défense (LoD 2 ; Ligne de Défense 2) : Fonctions de vérification de la conformité et de gestion des risques.

1ère ligne de défense (LoD 1 ; Ligne de Défense 1) : Autres lignes de métiers et fonctions support.

Livret A : le livret A est un produit d’épargne réglementé, c’est-à-dire dont les caractéristiques sont fixées par les pouvoirs publics, notamment le taux d’intérêt et le plafond, et rémunéré, avec des fonds disponibles à tout moment. Les fonds correspondants peuvent servir en partie au financement du logement social. 60% de cette épargne est centralisée auprès de La Caisse des Dépôts et Consignations qui investit dans des projets d’intérêt général tels que la construction de logements sociaux et accordent des prêts à long terme aux bailleurs sociaux et aux collectivités locales pour le développement de diverses infrastructures (construction d’hôpitaux, infrastructures de transport, etc.). 40% des fonds collectés restent gérés par les banques et permettent la rémunération des épargnants.

LuxFlag : Luxembourg Finance Labelling Agency (LuxFLAG) est une association sans but lucratif, internationale et indépendante, qui a été fondée en juillet 2006 qui vise à promouvoir les secteurs de l’investissement durable en attribuant un label transparent à des véhicules d’investissements actifs dans la microfinance, l’environnement, ESG (environnement, social, gouvernance), financement climatique et à des obligations vertes. Le but est de donner une assurance à l’investisseur que les actifs sous gestion d’un véhicule d’investissement labellisé sont réellement investis de manière responsable. Les labels LuxFLAG sont disponibles pour des véhicules d’investissements internationaux quel que soit leurs pays de domiciliation ou d’émission. LuxFLAG se réfère sur quatre valeurs fondamentales dans son activité : la durabilité, la transparence, l’indépendance et la responsabilité.

Notes à impact positif et Notes à impact positif « support »: Société Générale a créé une gamme de produits financiers, les Notes à impact positif , pour permettre à ses clients d’investir dans un produit structuré tout en promouvant la Finance à Impact Positif. Lorsqu’un client investit dans une Notes à impact positif, Société Générale a l'intention de détenir dans ses livres un montant d’actifs Finance à Impact Positif équivalent au montant nominal total en circulation.

OMDF (Off-Grid Market Development Fund) : le Fonds de développement des marchés hors réseau en français vise à accélérer l’accès à l’électricité à Madagascar durable par des solutions solaires hors réseau.

OPC (Organismes de placements collectifs) : ce sont des instruments financiers mis au point par des sociétés agréées afin de gérer l’épargne publique selon une orientation définie à l’avance. Ce sont en quelque sorte des portefeuilles collectifs gérés par des professionnels. Les sommes investies dans un OPC sont transformées en parts ou actions de l’organisme : celles-ci reflètent en permanence la valeur du portefeuille qu’il détient. Elle est exprimée sous forme d’une « valeur liquidative », qui correspond à la division de la valeur globale de l’actif net de l’OPC par le nombre de ses parts ou actions. C’est le prix à payer pour l’acheter (les frais viennent en sus) et celui que vous recevez lors de la revente.

PEA PME/ETI : un PEA-PME (plan d’épargne en actions destiné au financement des PME et ETI) est une forme de compte-titres de droit français. L’objectif de ce dispositif fiscal est de flécher l’épargne des résidents français vers les PME et ETI françaises. Le PEA-PME bénéficie de certains avantages fiscaux pour les résidents français. En pratique, les plus-values réalisées sur ce compte, sous certaines conditions, notamment de durée de détention, sont faiblement imposées.

Phenix : cette start-up française, créée en 2014, accompagne les entreprises dans leur démarche de réduction du gaspillage en récupérant différents types d’invendus (alimentaire, produits d’hygiène et d’entretien, fournitures scolaires…) auprès des entreprises. Les produits collectés sont ensuite donnés gratuitement à des épiceries sociales, d’associations reconnues d’utilité publique, d’associations d’intérêt général ou mis en vente sur l’application mobile Phenix à prix réduit.

Plan d’Épargne en Actions PME/ETI : enveloppe fiscale permettant à son détenteur d’investir, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse dans les PME/ETI européennes à hauteur de 225 000 euros.

Prêts, obligations et titrisation vertes, sociales et durables : les prêts ou obligations verts, sociaux et durables visent à financer des projets clairement identifiés générant des bénéfices environnementaux et/ou sociaux.

Projet à impacts positifs : consiste à lancer un projet en prenant le temps de mesurer et d’évaluer les conséquences environnementales ou sociales de sa mise en place, et pouvoir ainsi définir comment il va contribuer à créer quelque chose de plus positif pour la société ou pour la planète. Les projets à impact positif peuvent regrouper de nombreux secteurs, comme l’environnement, l’éducation, le social, la santé, l’alimentation ou encore la biodiversité ou l’égalité homme/femme.

Proxy advisor (en français : les agences en conseil de vote) :  offrent des services en recommandations de vote (plus généralement en matière de gouvernance d'entreprise). Par ce système, les investisseurs institutionnels délèguent leur orientation de vote aux agences de conseil, en leur donnant ainsi un pouvoir que les émetteurs se doivent de prendre en compte. Les agences en conseil de vote contribuent également à la production du rating gouvernance.

Risque de transition : désigne la perte financière subie par une institution pouvant résulter, directement ou indirectement, du processus d’ajustement vers une économie bas-carbone plus durable sur le plan environnemental. La transition vers une économie bas carbone peut entraîner d’importants changements politiques, juridiques, technologiques et de marché afin de répondre aux exigences d’atténuation et d’adaptation liées au changement climatique. Selon la nature, la rapidité et l’orientation de ces changements, ces risques de transition peuvent présenter des niveaux variables de risque financier et réputationnel pour les organisations. Bien que non exprimé comme tel dans les recommandations TCFD, le Groupe intègre aussi le risque de responsabilité pouvant survenir dans l’hypothèse où les parties ayant souffert de pertes liées aux risques physiques et de transition chercheraient à récupérer ces pertes auprès de ceux qu’elles jugent responsables.

Risque physique : fait référence à l’impact financier du changement climatique, impliquant des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et des changements climatiques graduels. Le risque physique est de ce fait catégorisé comme « aigu » s’il survient à la suite d’événements extrêmes, tels que des inondations et des tempêtes, et comme « chronique » s’il découle de changements progressifs, tels que la hausse des températures, la montée des eaux et le stress hydrique. Les risques physiques peuvent avoir des répercussions financières pour les organisations, telles que des dommages directs, des chocs d’offres (sur leurs actifs propres ou des impacts indirectes sur leur chaîne d’approvisionnement) ou des chocs de demandes (ayant un impact sur les marchés de destination en aval). Le rendement financier des organisations peut également être affecté par les changements en termes de disponibilité, d’approvisionnement et de qualité de l’eau, de sécurité alimentaire et de changements de température extrêmes affectant les locaux, les opérations, la chaîne d’approvisionnement, les besoins en transport et la sécurité des employés des organisations.

RTE : RTE, sigle du Réseau de transport d’électricité, est le gestionnaire de réseau de transport français responsable du réseau public de transport d’électricité haute tension en France métropolitaine.

Scope 1,2,3 : la méthodologie établie par GHG Protocole* pour le calcul du bilan carbone d’une entreprise requiert de comptabiliser les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre. Le Scope 1 correspond aux émissions directes des installations appartenant à l’entreprise, le Scope 2 correspond aux émissions indirectes de gaz à effet de serre liées à la consommation électrique, de chaleur ou de vapeur importée, le Scope 3 permet de répertorier toutes les autres émissions indirectes (amont et aval) liées à l’activité de l’entreprise.

Serious game : emprunté à l’anglais, ce terme désigne « un jeu sérieux », à savoir une activité combinant une intention « sérieuse » – de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing – avec des ressorts ludiques.

Services écosystémiques : bénéfices que les humains tirent des écosystèmes.

SFRD (Sustainable Finance Disclosure Regulation) : le règlement européen SFDR impose aux acteurs des marchés financiers et aux conseillers financiers de l’UE des règles en matière de transparence en ce qui concerne l’intégration des risques de durabilité et la prise en compte des impacts négatifs sur la durabilité dans leurs processus d’investissement et de conseil.

Social Bond Principles (SBP) : administrés par ICMA (International Capital Market Association), les Principes applicables aux obligations sociales (Social Bond Principles) présentent les bonnes pratiques à adopter lors de l’émission d’obligations poursuivant des objectifs sociaux à travers des lignes directrices et des recommandations générales qui promeuvent la transparence et la publication d’informations, pour soutenir l’intégrité du marché. Les SBP, dont l’application est volontaire, ont pour objectif d'aider les émetteurs à financer des projets socialement sains et durables qui visent à procurer des bénéfices sociaux conséquents. Les émissions alignées sur les SBP doivent justifier leur caractéristique sociale de manière transparente, en plus de présenter une opportunité d’investissement. 

Social Impact Bond : les Social Impact Bonds ou Contrats à Impact Social sont des obligations financières émises par le secteur public auprès d’acteurs privés afin de financer des projets sociaux, et dont le paiement est conditionné à la réussite du projet.

Social Impact Solutions : permet de définir des solutions financières afin de débloquer des fonds tant publics que privés au service des projets sociaux des clients et qui contribuent à leur transition vers le développement durable et aux ODD. Ces solutions nécessitent le recours à des expertises conjointes sur les aspects sociaux et économique, conduisant le plus souvent à la mise en place de partenariats sociaux multisectoriels avec des Organisations non-gouvernementales et le secteur public.

Social Loan Principles (SLP) : sont des lignes directrices volontaires qui visent à créer un cadre de normes et renforcer la transparence du marché des prêts sociaux. Leur objectif est de fournir une méthodologie cohérente à utiliser sur l’ensemble du marché des prêts sociaux.

SPI : Sustainable and Positive Investments, Investissements durables et positifs dans les activités de gestion d’actifs et de fortune, incluant la structuration de produits à destination d’investisseurs institutionnels et particuliers.

SPIF : Sustainable and Positive Impact Finance, Finance durable et à impact positif, des activités d’établissement de crédit, de leasing et/ou l’accompagnement de clients dans le développement de leur activité à impact positif.

Sustainability-Linked Bond : un Sustainability-Linked Bond est un emprunt obligataire dont les caractéristiques, notamment financières, peuvent varier selon que l’émetteur atteint ou non des objectifs préalablement définis en matière environnementale, sociale et/ou de gouvernance.

Sustainability-Linked Bond Principles : les Sustainability-Linked Bond Principles fournissent des lignes directrices destinées à être utilisés par les acteurs du marché et visent à stimuler la mise à disposition des informations nécessaires pour accroître l’allocation de capital des Sustainability-Linked Bonds. Ils s’appliquent à tous les types d’émetteurs et à tous les types d’instruments du marché financier.

Sustainability-Linked Derivatives : par le biais de ces dérivés de couverture de taux ou de change liés à l’atteinte d’objectifs ESG, le Groupe renforce ses engagements en matière de soutien à la transformation de ses clients entreprises. Les Sustainability-linked derivatives peuvent notamment être utilisés en couverture des Sustainability-linked loans* et bonds*.

Sustainability-Linked Loans : les Sustainability-Linked Loans ou prêts à impact peuvent être définis comme des instruments de crédit octroyés à des emprunteurs et dont le prix (taux d’intérêt) est évolutif en fonction de la performance de l’emprunteur en termes ESG.

Sustainability-Screened Collateral et Sustainability-Linked Financing : Société Générale renforce son engagement en faveur de la transformation durable de ses clients institutionnels en réalisant via les marchés des transactions sur les marchés publics de financement dont les éléments sont dépendants de critères ESG.

Sustainable & positive impact bonds (les obligations durables et à impact positif) : Société Générale a créé une gamme de produits financiers, sustainable & positive impact bonds pour permettre à ses clients d’investir dans un produit en accord avec le concept de la Finance à Impact Positif (Positive Impact Finance). Les obligations durables et à impact positif émises conformément au cadre établi par Société Générale (Sustainable & positive impact bonds framework) contribuent principalement à l’objectif d’atténuation du changement climatique de l’UE par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (« GES ») et soutiennent la réalisation d’un ou plusieurs Objectifs de développement durable des Nations unies. https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-11/sg-sustainable-and-positive-impact-bond-framework-june-2020.pdf.

Sustainable Bonds (obligations durables) : elles revêtent toutes les caractéristiques d’un titre de créances et sont émises dans le but de financer un ou plusieurs projets existants, en développement ou nouveaux, identifiables et qualifiés de « durables ». Ces obligations s’adressent à toutes les catégories d’investisseurs. Le caractère « durable » d’un projet est défini par sa contribution positive à un objectif du développement durable (social ou environnemental).

Too Good to Go : Too Good To Go est une application mobile qui met en relation ses utilisateurs avec des boulangeries, restaurants, supermarchés et autres professionnels des métiers de bouche afin de proposer des invendus à prix réduits.

Truspair : la fintech Trustpair est une plate-forme nouvelle génération de gestion des risques de tiers, spécialiste de la prévention de la fraude au virement. Trustpair accompagne les Directions financières dans la digitalisation de leurs processus de contrôle des tiers pour gagner en sécurité et performance.

WWF : de l’anglais : World Wildlife Fund ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable. C’est l’une des plus importantes ONGI environnementalistes du monde avec plus de six millions de soutiens à travers le monde, travaillant dans plus de cent pays, et soutenant environ 1 300 projets environnementaux.

Glossaire des principaux termes techniques utilisés

Tableau des acronymes

Acronyme

Définition

Glossaire

ABS

Asset-Backed Securities

Voir Titrisation

CDS

Credit Default Swap

Voir Titrisation

CDO

Collaterallised Debt Obligation

Voir Titrisation

CLO

Collateralised Loan Obligation

Voir Titrisation

CMBS

Commercial Mortgage Backed Securities

Voir Titrisation

CRD

Capital Requirement Directive

CRD

CVaR

Credit Value at Risk

Valeur en risque crédit

EAD

Exposure at Default

Valeur exposée au risque

EL

Expected Loss

Probabilité de défaut

ESG

Environment, Social and Governance

 

GSIB

Global Systemically Important Banks (voir SIFI)

SIFI

LCR

Liquidity Coverage Ratio

Ratio LCR

LGD

Loss Given Default

Perte en cas de défaut

NSFR

Net Stable Funding Ratio

Ratio NSFR

PD

Probability of Default

Probabilité de défaut

RMBS

Residential Mortgage Backed Securities

Voir Titrisation

RWA

Risk Weighted Assets

Actifs risqués pondérés

SVaR

Stressed Value at Risk

Valeur en risque stressée

VaR

Value at Risk

Valeur en risque

Accord de compensation : contrat par lequel deux parties à un contrat financier (instrument financier à terme), un prêt de titres ou une pension, conviennent de compenser leurs créances réciproques nées de ces contrats, le règlement de celles-ci ne portant alors que sur un solde net compensé, notamment en cas de défaut ou de résiliation. Un accord global de compensation permet d’étendre ce mécanisme aux différentes familles d’opérations, soumises à différents contrats-cadres au moyen d’un contrat chapeau.

Action : titre de capital émis par une société par actions, représentant un titre de propriété et conférant à son détenteur (l’actionnaire) des droits à une part proportionnelle dans toute distribution de bénéfice ou d’actif net ainsi qu’un droit de vote en Assemblée générale.

Appétit pour le risque : niveau de risque, par nature et par métier, que le Groupe est prêt à prendre au regard de ses objectifs stratégiques. L’appétit pour le risque s’exprime aussi bien au travers de critères quantitatifs que qualitatifs. L’exercice d’Appétit Pour le Risque constitue un des outils de pilotage stratégique à la disposition des instances dirigeantes du Groupe.

Asset-Backed Securities (ABS) : voir titrisation.

Autocontrôle : part détenue par une société dans son propre capital par l’intermédiaire d’une ou plusieurs autres sociétés dont elle détient directement ou indirectement le contrôle. Les actions d’autocontrôle sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action.

Autodétention : part de capital détenue par la Société notamment dans le cadre du programme de Rachat d’Actions. Les actions d’autodétention sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action, à l’exception des titres détenus dans le cadre du contrat de liquidité.

Bâle 1 (les Accords de) : dispositif prudentiel établi en 1988 par le Comité de Bâle, visant à assurer la solvabilité et la stabilité du système bancaire international en fixant une limite minimale et standardisée au niveau international au montant de fonds propres des banques. Il instaure notamment un ratio minimal de fonds propres sur le total des risques portés par la banque qui doit être supérieur à 8%. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Bâle 2 (les Accords de) : dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender et limiter les risques des établissements de crédit. Il vise principalement le risque de crédit, les risques de marché et le risque opérationnel des banques. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Bâle 3 (les Accords de) : évolution des standards prudentiels bancaires qui complète les accords de Bâle 2 en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012). Les accords de Bâle 3 sont déclinés en Europe dans la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement 575/2013 (CRR) qui sont en vigueur depuis le 1er janvier 2014.

Bénéfice net par action : ratio du bénéfice net de l’entreprise (retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres) sur le nombre moyen pondéré d’actions en circulation.

Coefficient d’exploitation : ratio indiquant la part du PNB (produit net bancaire) utilisée pour couvrir les charges d’exploitation (coûts de fonctionnement de l’entreprise). Il se détermine en divisant les frais de gestion par le PNB.

Collatéral : actif transférable ou garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Collateralised Debt Obligation (CDO) : voir titrisation.

Collateralised Loan Obligation (CLO) : voir titrisation.

Commercial Mortgage Backed Securities (CMBS) : voir titrisation.

Comprehensive Risk Measurement (CRM) : charge en capital additionnelle à l’IRC (Incremental Risk Charge) pour le portefeuille de corrélation des activités de crédit tenant compte des risques de prix spécifiques (spread, corrélation, recouvrement, etc.). La CRM est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables.

Coût du risque commercial en points de base : le coût du risque en points de base est calculé en rapportant la charge nette du risque commercial aux encours de crédit de début de période. La charge nette du risque commercial correspond au coût du risque calculé pour les engagements de crédit (bilan et hors bilan), soit les Dotations-Reprises (utilisées ou non utilisées) + Pertes sur créances irrécouvrables – les Récupérations sur prêts et créances amortis. Les dotations et reprises sur provisions pour litiges sont exclues de ce calcul.

Credit Default Swaps (CDS) : mécanisme d’assurance contre le risque de crédit sous forme d’un contrat financier bilatéral, par lequel un acheteur de protection paie périodiquement une prime à un vendeur de protection qui promet de compenser les pertes sur un actif de référence (titre de dette souveraine, d’institution financière ou d’entreprise) en cas d’événement de crédit (faillite, défaut de paiement, moratoire, restructuration). (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 –mai 2012).

CRD 3 : directive européenne sur les exigences en fonds propres, intégrant les dispositions dites Bâle 2 et 2.5, notamment au titre du risque de marché : amélioration de la prise en compte du risque de défaut et de migration de notation des actifs figurant dans le portefeuille de négociation (actifs tranchés et non tranchés) et réduction du caractère procyclique de la valeur en risque (voir définition).

CRD 4/CRR (Capital Requirement Regulation) : la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement (UE) no 575/2013 (CRR) constituent le corpus des textes transposant Bâle 3 en Europe. Ils définissent ainsi la réglementation européenne relative aux ratios de solvabilité, de grands risques, de levier et de liquidité et sont complétés par les standards techniques de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE).

Décote (haircut) : pourcentage qui est déduit de la valeur de marché de titres pour refléter leur valeur dans un environnement de stress (risque de contrepartie ou stress de marché). L’importance de la décote reflète le risque perçu.

Dépréciation : constatation comptable d’une moins-value probable sur un actif. (Source : Glossaire Banque de France –Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Dérivé : un titre financier ou un contrat financier dont la valeur évolue en fonction de la valeur d’un actif sous-jacent, qui peut être financier (actions, obligations, devises…) ou non financier (matières premières, denrées agricoles…). Cette évolution peut s’accompagner selon le cas d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les produits dérivés peuvent exister sous forme de titres (warrants, certificats, EMTN structurés…) ou sous forme de contrats (forwards, options, swaps…). Les contrats dérivés cotés sont appelés Futures.

Émission structurée ou produit structuré : instrument financier combinant un produit obligataire et un instrument (une option par exemple) permettant de s’exposer sur toute sorte d’actif (actions, devises, taux, matières premières). Les instruments peuvent être assortis d’une garantie, totale ou partielle, du capital investi. Le terme « produit structuré » ou « émission structurée » désigne également dans un autre registre des titres résultant d’opérations de titrisation, pour lesquels une hiérarchisation du rang des porteurs est organisée.

EAD – Exposure at default : exposition en cas de défaut, exposition encourue par l’établissement financier en cas de défaut de la contrepartie.

Fonds propres Common Equity Tier 1 : fonds propres de base de catégorie 1 de l’établissement qui incluent principalement le capital social, les primes d’émission associées et les réserves, minorés de déductions réglementaires.

Fonds propres Tier 1 : constitués des fonds propres de base de catégorie 1 et des fonds propres additionnels de catégorie 1. Ces derniers correspondent aux instruments de dette perpétuelle sans incitation au remboursement, minorés de déductions réglementaires.

Fonds propres Tier 2 : fonds propres complémentaires constitués principalement de titres subordonnés minorés de déductions réglementaires.

Incremental Risk Charge (IRC) : charge en capital exigée au titre du risque de changements de rating et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les instruments de dette du portefeuille de trading (bonds et CDS). L’IRC est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables.

Internal Capital Adequacy Assessment Process (ICAAP) : processus prévu dans le Pilier II de l’Accord de Bâle, par lequel le Groupe vérifie l’adéquation de ses fonds propres au regard de l’ensemble des risques encourus. Investment grade : notation long terme fournie par une agence externe allant de AAA/Aaa à BBB-/Baa3 d’une contrepartie ou d’une émission sous-jacente. Une notation de BB+/Ba1 et en dessous qualifie les instruments Non Investment Grade.

Juste valeur : montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de marché normales.

Liquidité : pour une banque, il s’agit de sa capacité à couvrir ses échéances à court terme. Pour un actif ce terme désigne la possibilité de l’acheter ou de le vendre rapidement sur un marché avec une décote limitée. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio) : ce ratio vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés, pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant trente jours de crise, sans soutien des banques centrales. (Source : texte bâlois de décembre 2010).

Mezzanine : forme de financement se situant entre les actions et la dette. En termes de rang, la dette mezzanine est subordonnée à la dette dite « senior », mais reste senior par rapport aux actions.

MREL : Minimum requirement of own funds and Eligible Liabilities. La directive européenne BRRD sur le rétablissement et la résolution bancaires prévoit le respect d’un ratio minimum de dette « bail-inable » (c’est-à-dire de dette susceptible d’être utilisée en cas de renflouement interne de la banque si elle entrait en résolution). L’exigence de MREL est déterminée au cas par cas pour chaque établissement.

Notation : évaluation, par une agence de notation financière (Moody’s, FitchRatings, Standard & Poor’s), du risque de solvabilité financière d’un émetteur (entreprise, État ou autre collectivité publique) ou d’une opération donnée (emprunt obligataire, titrisation, covered bonds). La notation a un impact direct sur le coût de levée du capital. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).

Ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ce ratio vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités au moyen de sources structurellement plus stables. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et passifs. (Source : texte bâlois de décembre 2010).

Obligation : une obligation est une fraction d’un emprunt, émis sous la forme d’un titre, qui est négociable et qui, dans une même émission, confère les mêmes droits de créance sur l’émetteur pour une même valeur nominale (l’émetteur étant une entreprise, une entité du secteur public ou l’État).

Perte attendue (Expected losses – EL) : perte susceptible d’être encourue compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque telles que les sûretés réelles.

Perte en cas de défaut (Loss Given Default – LGD) : rapport entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et le montant de l’exposition au moment du défaut.

PGE (Prêts garantis par l’état) : dispositif de financement d’urgence mis en place par l’État français dans le contexte de la crise sanitaire permettant aux emprunteurs de faire face à leurs besoins de trésorerie pour un montant pouvant représenter jusqu’à 25% de leur CA et avec une première phase d’amortissement in fine sur 12 mois. Au terme de cette première phase, le client pourra opter pour une mise en amortissement sur une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. Sur la clientèle de Professionnels et de TPE, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État à hauteur de 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% versée à la Banque Publique d’investissement BPI. Sur la clientèle d’Entreprises, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État couvrant 70% à 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% à 0,50% versée à l’État et collectée par la BPI (en fonction de la tranche de chiffre d’affaires).

Prime Brokerage : ensemble de services spécifiques dédiés aux hedge funds afin de leur permettre de mieux exercer leur activité. Outre les opérations classiques d’intermédiation sur les marchés financiers (achat et vente pour le compte du client), le prime broker offre des services de prêts et d’emprunts de titres, et des services de financement spécifiquement adaptés aux hedge funds.

Probabilité de défaut (PD) : probabilité qu’une contrepartie de la banque fasse défaut à horizon d’un an.

Ratio global ou Ratio de solvabilité : rapport entre les fonds propres globaux (Tier 1 et Tier 2) et les actifs risqués pondérés.

Ratio Common Equity Tier 1 : rapport entre les fonds propres Common Equity Tier 1 et les actifs pondérés par les risques, selon les règles CRD 4/CRR. Les fonds propres Common Equity Tier 1 ont une définition plus restrictive que dans l’ancien référentiel CRD 3 (Bâle 2).

Ratio Core Tier 1 : rapport entre les fonds propres Core Tier 1 et les actifs risqués pondérés, selon les règles Bâle 2 et leur évolution dite Bâle 2.5.

Ratio de levier : le ratio de levier est un ratio qui se veut simple et qui vise à encadrer la taille du bilan des établissements. Pour ce faire, le ratio de levier met en rapport les fonds propres prudentiels de catégorie 1 (Tier 1) et le bilan/hors-bilan comptables, après retraitements de certains postes. Une nouvelle définition du ratio de levier a été mise en œuvre dans le cadre de l’application du règlement CRR.

Ratio Tier 1 : rapport entre les fonds propres Tier 1 et les actifs risqués pondérés.

Residential Mortgage Backed Securities (RMBS) : voir titrisation.

Re-titrisation : la titrisation d’une exposition déjà titrisée où le risque associé aux sous-jacents a été divisé en tranches et dont au moins l’une des expositions sous-jacentes est une exposition titrisée.

ROE (Return On Equity) : rapport entre le résultat net retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres et les capitaux propres comptables retraités (notamment des titres hybrides), qui permet de mesurer la rentabilité des capitaux.

Risque assurance : il s’agit, au-delà de la gestion des risques actif/passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance-vie et dommage, y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (par exemple : séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorisme ou conflits militaires).

Risque de crédit et de contrepartie : risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation.

Risque de marché : risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tous autres actifs, tels que les actifs immobiliers.

Risque opérationnel (y compris le risque comptable et environnemental) : risque de pertes ou de sanctions notamment du fait de défaillances des procédures et systèmes internes, d’erreurs humaines ou d’événements extérieurs.

Risque structurel de taux d’intérêt et de change : risques de pertes ou de dépréciations sur les actifs du Groupe en cas de variation sur les taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.

Risque de transformation : apparaît dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est différente. De par leur activité traditionnelle consistant à transformer des ressources dont la maturité est courte en des emplois de durées plus longues, les banques sont naturellement confrontées au risque de transformation qui entraîne lui-même un risque d’illiquidité et de taux d’intérêt. On parle de transformation quand les actifs ont une maturité plus longue que les passifs et d’antitransformation dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est plus longue.

RWA – Risk Weighted Assets : encours pondérés en risques ou actifs risqués pondérés ; valeur de l’exposition multipliée par son taux de pondération en risque.

SIFIs (Systemically Important Financial Institutions) : le Financial Stability Board (FSB) coordonne l’ensemble des mesures visant à réduire l’aléa moral et les risques du système financier mondial posés par les institutions systémiques (G-SIFI ou Globally Systemically Important Financial Institutions ou encore GSIB – Global Systemically Important Banks). Ces institutions répondent aux critères définis dans les règles du Comité de Bâle énoncées dans le document « Global Systemically Important Banks : Assessment methodology and the additional loss absorbency requirement » et sont identifiées dans une liste qui a été publiée en novembre 2011. Cette liste est mise à jour par le FSB chaque année en novembre. Les établissements classés GSIB se voient appliquer progressivement des contraintes croissantes sur le niveau de leur capital.

Stress tests de marché : pour l’évaluation des risques de marché, parallèlement au modèle interne de VaR et SVaR, le Groupe calcule une mesure de ses risques en stress test de marché, pour prendre en compte des perturbations de marché exceptionnelles, qui s’appuie sur 26 scénarios historiques, ainsi que sur 8 scénarios théoriques.

Sûreté personnelle : représentée par le cautionnement, la garantie autonome ou la lettre d’intention. Celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à satisfaire à cette obligation, si le débiteur n’y satisfait pas lui-même. La garantie autonome est l’engagement par lequel le garant s’oblige, en considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme soit à première demande, soit suivant des modalités convenues. La lettre d’intention est l’engagement de faire ou de ne pas faire ayant pour objet le soutien apporté à un débiteur dans l’exécution de son obligation.

Sûreté réelle : garanties pouvant être constituées d’actifs prenant la forme de biens corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers, tels que des matières premières, des métaux précieux, des sommes d’argent, des instruments financiers ou des contrats d’assurance.

Taux brut d’encours douteux : rapport entre les encours douteux et les encours bruts de crédit comptables (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples).

Taux de couverture des encours douteux : rapport entre les provisions et dépréciations constatées sur le portefeuille et les encours douteux (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples).

Taux de pondération en risque : pourcentage de pondération des expositions qui s’applique à une exposition particulière afin de déterminer l’encours pondéré correspondant.

TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) : « Le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB) avait publié, le 10 novembre 2014, une term sheet de consultation, proposant une exigence de type « Pilier 1 » en matière d’absorption des pertes en cas de résolution (dite Total Loss Absorbing Capacity, ou TLAC). Cette nouvelle exigence ne vaut que pour les seuls G-SIBs (Global Systemically Important Banks). Il s’agit d’un ratio de passifs considérés comme pouvant être facilement soumis à un renflouement interne (« bail-in ») en cas de résolution et calculé par rapport aux risques pondérés ou au dénominateur du ratio de levier. » (Source : Revue de l’ACPR no 25).

Titrisation : opération consistant à transférer un risque de crédit (créances de prêts) à un organisme qui émet, à cette fin, des titres négociables souscrits par des investisseurs. Cette opération peut donner lieu à un transfert des créances (titrisation physique) ou au seul transfert des risques (dérivés de crédit). Les opérations de titrisation peuvent, selon les cas, donner lieu à une subordination des titres (tranches).

Tous les produits ci-dessous sont considérés comme de la titrisation, la différence entre eux est le sous-jacent :

ABS : titres adossés à un panier d’actifs financiers.

CDO : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs qui peuvent être des prêts bancaires (résidentiels) ou des obligations émises par des entreprises. Le paiement des intérêts et du principal peut faire l’objet d’une subordination (création de tranches).

CLO : CDO adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts bancaires.

CMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts immobiliers d’entreprises donnant lieu à une hypothèque.

RMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires souscrits à des fins résidentielles.

Unité génératrice de trésorerie (UGT) : le plus petit groupe identifiable d’actifs qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs, selon la norme comptable IAS 36. « Selon les normes IFRS, une société doit définir un nombre le plus important possible d’unités génératrices de trésorerie (UGT) la composant, ces UGT doivent être largement indépendantes dans leurs opérations et l’entreprise doit allouer ses actifs à chacune de ces UGT. C’est à l’échelle de ces UGT que se font les tests de valeur (impairment tests) ponctuellement s’il y a des raisons de penser que leur valeur a baissé ou chaque année si elles comprennent du goodwill. » (Source : Les Echos.fr, citant Vernimmen).

Valeur en risque (VaR – Value at Risk) : indicateur synthétique permettant le suivi au jour le jour des risques de marché pris par le Groupe, en particulier dans ses activités de trading (VaR à 99% conforme au modèle interne réglementaire). Elle correspond au plus grand risque obtenu après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables sur un an d’historique. Dans le cadre décrit ci-dessus, elle correspond à la moyenne entre les deuxième et troisième plus grands risques évalués.

Valeur en risque crédit (CVaR – Credit Value at Risk) : montant de la perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables, utilisé pour fixer les limites par contrepartie individuelle.

Valeur en risque stressée (SVaR – Stressed Value at Risk) : identique à celle de l’approche VaR, la méthode calcul consiste en une « simulation historique » avec des chocs « 1-jour » et un intervalle de confiance à 99%. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scénarios de variation journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions financières significatives.

Valeur exposée au risque (EAD – Exposure at Default) : exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors-bilan. Les expositions hors bilan sont converties en équivalent bilan à l’aide de facteurs de conversion internes ou réglementaires (hypothèse de tirage).