MESSAGE DU PRÉSIDENT ET DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
L’année 2022 a marqué une étape décisive dans la transformation et le développement du groupe Société Générale. Le Groupe a su délivrer des performances sousjacentes record tout en s’adaptant rapidement et efficacement à un environnement incertain et complexe. Nous avons également réalisé plusieurs avancées stratégiques majeures créatrices de valeur pour l’avenir du Groupe.
Excellente performance de nos métiers
Les métiers du Groupe ont démontré une nouvelle fois en 2022 leur capacité à dégager de très bonnes performances commerciales dans un contexte exigeant. Nos revenus sont en forte croissance et atteignent un niveau historique de plus de 28 milliards d’euros, grâce à des performances record dans nos activités de financement & conseil, de marché et notre filiale ALD, une forte croissance en banque privée et banque de détail à l’international, et une performance solide dans nos activités de banque de détail en France.
La dynamique commerciale s’est accompagnée d’une forte amélioration du coefficient d’exploitation grâce à une bonne maîtrise de nos coûts et de nos risques, permettant de réaliser un résultat net sous-jacent record. Confrontés en début d’année au déclenchement de la guerre en Ukraine, nous avons su gérer notre sortie de Russie en cédant nos activités dans ce pays sans impact significatif en capital. Nous avons globalement conforté notre niveau de capital CET1 à 13,5%, largement au-dessus de l’exigence réglementaire.
Des avancées stratégiques majeures
L’année 2022 a vu également le déploiement de grands projets stratégiques, porteurs d’ambitions fortes pour l’avenir du Groupe.
Nous avons assuré une parfaite exécution des initiatives stratégiques en cours, en ligne avec nos engagements. La fusion juridique des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, effective au 1er janvier 2023, marque à la fois l’aboutissement d’un long processus de mobilisation collective et le nouvel élan que nous donnons à notre Banque de détail en France, à travers la nouvelle marque SG. Bâtie sur un nouveau modèle relationnel, SG sera pour ses 10 millions de clients une banque plus proche et accessible, présente au coeur des régions françaises, une banque d’expertise et une banque responsable. Pour sa part, Boursorama a nettement conforté sa position de leader de la banque en ligne en France en accueillant un nombre record de nouveaux clients : 1,4 million dans l’année, soit 4,7 millions au total à fin 2022. Nous avons par ailleurs poursuivi avec succès notre feuille de route stratégique dans la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs ainsi que nos développements dans la Banque de détail à l’international, en Europe et en Afrique, et dans la bancassurance, tout en nous appuyant sur les avancées continues de notre transformation digitale au service de nos clients et de l’amélioration de notre efficacité opérationnelle.
Nous avons également lancé cette année de nouveaux projets de développement très ambitieux, dans la mobilité avec le projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, et dans le métier de la recherche et la distribution actions avec le projet de création de la joint-venture Bernstein, qui vont nous permettre de nous positionner parmi les leaders mondiaux dans ces domaines.
Nouvelle ambition RSE
Notre Groupe place également la Responsabilité Sociétale d’Entreprise au coeur de sa feuille de route stratégique. En s’appuyant sur les avancées concrètes déjà réalisées ces dernières années, nous avons défini en 2022 notre nouvelle ambition RSE avec la volonté d’accélérer la décarbonation de nos portefeuilles d’activités, en priorité dans le secteur de l’énergie, d’agir pour la biodiversité et le développement des territoires. Notre objectif est d’intégrer les enjeux RSE au coeur des stratégies de nos métiers et du pilotage de la Banque, et de déployer des parcours de formation RSE pour tous les collaborateurs du Groupe afin de leur permettre d’accompagner proactivement nos clients dans une transition écologique et sociale responsable. Nous nous sommes fixé un objectif de contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros en matière de financements durables entre 2022 et 2025 ; à fin 2022, nous avons déjà dépassé les 100 milliards d’euros. Nous agissons également en ligne avec notre engagement d’employeur responsable, en mettant notamment en oeuvre nos initiatives en matière de diversité et d’inclusion. De nombreux prix et classements extra-financiers témoignent de la démarche volontariste de progrès du Groupe sur les différentes dimensions de notre ambition RSE, nous plaçant dans le peloton de tête mondial des banques.
2023, année de transition
Après avoir, tout au long des dernières années, simplifié notre modèle d’affaires, engagé de profondes transformations et investi dans les métiers à croissance rentable, nous poursuivons l’exécution de notre feuille de route avec discipline.
2023 verra la concrétisation effective de la plupart de nos grands projets stratégiques et sera également une année de transition managériale à la tête du Groupe. Lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023, nous proposerons en effet à nos actionnaires d’élire comme administrateur Slawomir Krupa, qui sera amené ensuite à être nommé Directeur général. Cette transition a été préparée avec soin, sous l’égide du Conseil d’administration et de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Slawomir Krupa, fort de son remarquable parcours international au sein du Groupe, a toutes les compétences pour conduire Société Générale avec détermination et succès vers les prochaines étapes de son développement.
Du point de vue des perspectives financières, l’année 2023 sera également une année de transition, avec des revenus attendus en baisse sur les activités de banque de détail en France compte tenu des spécificités du marché français face à la hausse brutale des taux d’intérêt. C’est aussi la dernière année de contribution à la constitution du fonds de résolution unique européen qui a lourdement pesé sur nos comptes ces dernières années. Forts de la dynamique commerciale de nos métiers et de la solidité de notre bilan, nous sommes confiants dans nos perspectives 2024-2025 et la capacité du Groupe à recueillir les fruits des initiatives en cours et nous confirmons les objectifs financiers fixés pour 2025.
Dans un environnement qui reste très incertain, et face aux multiples défis structurels de nos sociétés, le Groupe est attentif à ses différentes parties prenantes et résolument engagé à mettre sa raison d’être en action pour construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable. |
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Le Groupe est attentif à ses différentes parties prenantes et résolument engagé à mettre sa raison d’être en action pour construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable. |
1 CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
1.1 HISTORIQUE
Le 4 mai 1864, Napoléon III signe le décret donnant naissance à Société Générale. Fondée par un groupe d’industriels et de financiers portés par des idéaux de progrès, la Banque nourrit l’ambition de « favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France ».
Dès ses premières années d’existence, Société Générale se place au service de la modernisation de l’économie et prend les contours d’une banque diversifiée, à la pointe de l’innovation en matière de financement. Son réseau d’agences connaît un développement rapide sur l’ensemble du territoire national, passant de 46 à 1 500 guichets entre 1870 et 1940. Pendant l’entre-deux-guerres, la Banque devient le premier établissement de crédit français en termes de dépôts.
Dans le même temps, Société Générale acquiert une dimension internationale en contribuant au financement d’infrastructures indispensables au développement économique de plusieurs pays d’Amérique latine, d’Europe et d’Afrique du Nord. Cette expansion s’accompagne de l’implantation d’un Réseau de Détail à l’étranger. Dès 1871, la Banque ouvre une succursale à Londres. À la veille de la Première Guerre mondiale, elle est déjà présente dans 14 pays, soit directement, soit par le biais de ses filiales. Ce dispositif est ensuite complété par l’ouverture de guichets à New York, Buenos Aires, Abidjan, Dakar, ou par la prise de participations dans le capital d’établissements financiers en Europe centrale.
Nationalisée par la loi du 2 décembre 1945, la Banque joue un rôle actif dans le financement de la reconstruction du territoire français. Durant la période des Trente Glorieuses, Société Générale connaît une forte croissance et contribue à la diffusion des techniques bancaires en lançant des produits innovants qu’elle met au service des entreprises, comme les crédits à moyen terme mobilisables ou le crédit-bail où elle occupe une position de premier plan.
À la faveur des réformes bancaires consécutives aux lois Debré de 1966-1967, Société Générale démontre sa capacité à s’adapter à son nouvel environnement. Tout en continuant à soutenir ses entreprises partenaires, le Groupe n’hésite pas à orienter son activité vers une clientèle de particuliers. Il accompagne ainsi l’essor de la société de consommation en diversifiant ses offres de crédit et d’épargne auprès des ménages.
En juin 1987, le Groupe est privatisé. Son capital est introduit en Bourse avec succès et s’ouvre aux salariés. Le Groupe développe une stratégie de banque universelle notamment au travers de sa Banque de Financement et d’Investissement pour accompagner le développement à l’international de ses clients. En France, il étoffe ses réseaux en créant Fimatex (1995), devenu Boursorama, aujourd’hui leader de la banque en ligne, et en acquérant le Crédit du Nord (1997). À l’étranger, il s’implante notamment en Europe centrale et orientale (Komerčni Banka en République tchèque, BRD en Roumanie) et consolide son axe de développement en Afrique (Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, etc.). S’appuyant sur le professionnalisme de ses équipes et la relation de confiance qu’elle a bâtie avec ses clients, la Banque poursuit une dynamique de transformation en adoptant une stratégie de croissance durable, portée par ses valeurs d’esprit d’équipe et d’innovation, de responsabilité et d’engagement.
En janvier 2023, le Groupe a lancé sa nouvelle Banque de détail en France, SG, à la suite du rapprochement de ses deux réseaux de Banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord, afin de pouvoir offrir à ses clients plus de proximité, de réactivité, d’expertise et de responsabilité.
Le Groupe compte actuellement plus de 117 000 collaborateurs actifs(1) dans 66 pays. Résolument tourné vers l’avenir en aidant les clients à concrétiser leurs projets, il est engagé dans les deux révolutions majeures du digital et de la transition environnementale et sociale pour accompagner au mieux les clients, avoir un impact positif sur le monde et incarner ainsi la banque du XXIe siècle. Fort de près de 160 ans d’expertise au service de ses clients et du développement durable des économies, le groupe Société Générale a défini sa raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes ».
1.2 PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société Générale est l’un des tout premiers groupes européens de services financiers. S’appuyant sur un modèle diversifié et intégré, le Groupe allie solidité financière, dynamique d’innovation et stratégie de croissance durable et responsable. Engagé dans les transformations positives des sociétés et des économies, Société Générale agit chaque jour avec ses équipes pour construire ensemble, avec ses clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes.
Acteur important de l’économie réelle depuis plus de 150 ans avec un ancrage solide en Europe et connecté au reste du monde, Société Générale emploie plus de 117 000 collaborateurs(1) dans 66 pays et accompagne au quotidien 25 millions de clients particuliers, entreprises et investisseurs institutionnels(2) à travers le monde, en offrant une large palette de conseils et de solutions financières sur mesure qui s’appuie sur trois pôles métiers complémentaires :
la Banque de détail en France avec la banque SG, issue du rapprochement des deux réseaux Société Générale et Crédit du Nord, et Boursorama qui offrent des gammes complètes de services financiers avec un dispositif omnicanal à la pointe de l’innovation digitale ;
la Banque de détail à l’International, l’assurance, et les services financiers, avec des réseaux présents en Afrique, Europe centrale et de l’Est, et des métiers spécialisés leaders dans leurs marchés ;
la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, avec ses expertises reconnues, positions internationales clés et solutions intégrées.
Société Générale déploie une stratégie de croissance responsable, intégrant pleinement les enjeux RSE, et engagée vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes : clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, régulateurs, superviseurs et société civile dans le respect des cultures et de l’environnement dans tous ses pays d’implantation.
Le Groupe est organisé de façon agile autour de 14 BusinessUnits (métiers, régions) et 10 ServiceUnits (fonctions support et de contrôle), qui favorisent l’innovation et les synergies afin de mieux répondre aux besoins et comportements évoluant des clients. Dans un monde bancaire européen en pleine mutation industrielle, le Groupe aborde une nouvelle étape de son développement et de sa transformation.
Des précisions sur l’organisation et les chiffres clés du Groupe et des métiers sont apportées en p.10 et suivantes.
Société Générale figure dans les principaux indices de développement durable : DJSI Europe, FTSE4Good (Global et Europe), Bloomberg Gender Equality Index, Refinitiv Diversity and Inclusion Index, Euronext Vigeo (Europe et Eurozone), STOXX Global ESG Leaders index et MSCI Low Carbon Leaders Index (World et Europe).
Résultats (En M EUR) |
2022 |
2021 |
2020 |
2019 |
2018 |
Produit net bancaire |
28 059 |
25 798 |
22 113 |
24 671 |
25 205 |
dontBanquededétailenFrance |
8839 |
7 777 |
7 315 |
7746 |
7860 |
dontBanquededétailetServicesFinanciersInternationaux |
9122 |
8 117 |
7 524 |
8373 |
8317 |
dontBanquedeGrandeClientèleetSolutionsInvestisseurs |
10082 |
9 530 |
7 613 |
8704 |
8846 |
dontHorsPôles |
16 |
374 |
(339) |
(152) |
182 |
Résultat brut d'exploitation |
9 429 |
8 208 |
5 399 |
6 944 |
7 274 |
Coefficient d’exploitation |
66,4% |
68,2% |
75,6% |
71,9% |
71,1% |
Résultat d’exploitation |
7 782 |
7 508 |
2 093 |
5 666 |
6 269 |
Résultat net part du Groupe |
2 018 |
5 641 |
(258) |
3 248 |
3 864 |
Fonds Propres (en Md EUR) |
|
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Capitaux propres part du Groupe |
66,5 |
65,1 |
61,7 |
63,5 |
61,0 |
Capitaux propres de l’ensemble consolidé |
72,8 |
70,9 |
67,0 |
68,6 |
65,8 |
ROE après impôt |
2,6% |
9,6% |
-1,7% |
5,0% |
7,1% |
Ratio global de solvabilité(1) |
19,2% |
18,7% |
18,9% |
18,3% |
16,5% |
Crédits et dépôts (en Md EUR) |
|
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Crédits clientèle(2) |
496 |
488 |
440 |
430 |
421 |
Dépôts clientèle(3) |
524 |
502 |
451 |
410 |
399 |
(1)
Chiffres déterminés selon les règles CRR2/CRD5, hors phasage IFRS9 pour 2020, 2021 et 2022. (2)
Encours nets de crédits à la clientèle, y compris la location financement, hors valeurs et titres reçus en pension. (3)
Hors valeurs et titres donnés en pension. |
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Note : données publiées au titre des exercices respectifs. Définitions et ajustements éventuels présentés en notes méthodologiques en pages 41 à 45. |
1.3 UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE RENTABLE ET DURABLE, FONDÉE SUR UN MODÈLE DIVERSIFIÉ ET INTÉGRÉ
Le groupe Société Générale a bâti un modèle solide de banque diversifiée adapté aux besoins de ses 25 millions de clients (entreprises, institutionnels et particuliers) et centré autour de trois métiers complémentaires, permettant de diversifier les risques et bénéficiant de positions de marché robustes :
Dans les activités de Banque de détail, le Groupe concentre son développement en Europe, sur des marchés sélectionnés qui offrent un potentiel de croissance (France, République tchèque, Roumanie) et en Afrique, sur des géographies dans lesquelles il bénéficie d’une présence historique, d’une connaissance approfondie des marchés et de positions de premier plan. Dans les Services Financiers Internationaux, Société Générale peut s’appuyer sur des franchises ayant des positions de leadership au plan mondial, en particulier dans les activités liées à la mobilité sur lesquelles le Groupe poursuit le développement de ses franchises notamment avec l’annonce de l’acquisition envisagée de LeasePlan par ALD. Dans les activités de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, le Groupe offre des solutions à forte valeur ajoutée à ses clients dans la zone EMEA, aux États-Unis et en Asie. Centré sur l’Europe et connecté au reste du monde, le groupe Société Générale capitalise sur des positions de leadership portées par une dynamique de synergies entre les métiers pour créer de la valeur au service des parties prenantes. Le modèle diversifié du Groupe lui permet de répondre aussi bien aux besoins de sa clientèle d'entreprises et de professionnels que de sa clientèle de particuliers.
Dans une année 2022 marquée par un environnement géopolitique, économique et financier complexe et incertain, le Groupe a su s’adapter et réaliser de très bonnes performances commerciales dans tous ses métiers et a confirmé ses objectifs de croissance rentable et durable à l'horizon 2025. Cette dynamique positive est illustrée par la publication de solides performances financières dans l’ensemble des métiers, portées par une activité record des activités de Financement et Conseil, des Activités de marché et d'ALD, une forte croissance dans la Banque de détail à l’International et dans la Banque Privée et une solide performance de la Banque de détail en France. Ces performances résultent du travail de fond engagé depuis plusieurs années pour renforcer la qualité intrinsèque des fonds de commerce, améliorer l’efficacité opérationnelle du Groupe et maîtriser l’ensemble des risques. Des étapes clés ont été franchies avec succès dans l’exécution des principales initiatives stratégiques avec notamment :
la réalisation au 1er janvier 2023 de la fusion juridique des réseaux Société Générale et des banques du groupe Crédit du Nord, pour former une seule banque de détail, au service de 10 millions de clients particuliers, professionnels et entreprises. Le rapprochement des deux réseaux bancaires en France sera finalisé au premier semestre 2023 par la migration informatique des clients du groupe Crédit du Nord sur le système d’information de Société Générale ;
l’accélération du développement de sa banque digitale Boursorama, avec le renforcement du positionnement de leader sur le marché français avec 4,7 millions de clients, dont 315 000 clients provenant du partenariat avec ING signé en 2022 ;
l’accélération du développement du métier location longue durée (ALD) avec la finalisation au cours du premier semestre 2023 sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles du projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, les activités de l’entité combinée ayant vocation à créer à moyen terme le leader mondial dans les solutions de mobilité durable ;
le renforcement de la franchise cashequity du Groupe avec l’annonce de la création d’une coentreprise combinant les activités de recherche actions et d’exécution de Bernstein Research Services avec la plateforme de recherche actions et d’exécution de Société Générale afin de former une franchise mondiale de premier plan.
Le Groupe a également finalisé en mai 2022 une sortie effective et ordonnée de Russie avec la cession de Rosbank et de ses filiales russes d’assurance.
Le Groupe a poursuivi ses efforts d’allocation sélective de ses ressources rares et de recentrage vers le mix clients-offres-géographies le plus pertinent et a confirmé son ambition forte de stricte discipline sur les coûts. Les adaptations réalisées visent à privilégier les métiers en croissance, à forte rentabilité, créateurs de valeur et bénéficiant de solides franchises commerciales.
Le développement organique sera stimulé par la poursuite des synergies internes au sein de chaque métier, mais également entre les métiers (coopération accrue entre la Banque Privée et les réseaux de Banque de détail, coopération sur toute la chaîne de Services aux Investisseurs, coopération entre les activités d’Assurance et les réseaux de Banque de détail en France et à l’étranger, coopération entre les géographies et les activités de Global Transaction Banking, etc.).
L’une des priorités du Groupe est de poursuivre son développement commercial en s’appuyant sur la qualité des services, la valeur ajoutée et l’innovation au bénéfice de la satisfaction de ses clients. Son objectif est d’être le partenaire de confiance de ses clients en leur apportant des solutions financières responsables et innovantes, en s’appuyant en particulier sur ses capacités digitales. Le Groupe conduit ainsi en parallèle de nombreuses initiatives en matière de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle.
Pleinement conscient de son rôle dans le fonctionnement de l’économie, le Groupe accorde une attention stratégique particulière à ses engagements tant environnementaux que sociaux ou de gouvernance.
Les défis environnementaux et sociaux, exacerbés par les crises sanitaires et géopolitiques, sont les plus grands enjeux collectifs de ce siècle.
Il s’agit d’une profonde mutation sociétale impliquant de revoir à la fois les modes de production et les modes de consommation. Les difficultés et contraintes liées à ce changement sont autant de défis à relever mais ces transformations constituent aussi pour Société Générale des opportunités commerciales par la contribution au financement de la transition écologique, juste et inclusive. Selon le scénario NZE de l’Agence internationale de l’énergie, les besoins en investissements s’élèvent à près de 4 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030, un niveau d’investissements rarement observé dans un tel horizon de temps.
Afin d’être à même d’accompagner ses clients à relever ces défis et de répondre aux attentes de ses parties prenantes, le Groupe doit poursuivre sa propre transformation et ainsi intégrer dans l’ensemble de ses processus de décision la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux, et mettre à disposition de ses clients des solutions de financement et d’investissement adaptées à l’évolution de leurs besoins. Plus concrètement, Société Générale développe les compétences de ses équipes en termes de connaissance des enjeux de transition des différents secteurs et une analyse holistique des risques, tant financiers qu’extra-financiers. Le rôle qu’entend jouer le Groupe dans ce contexte dépasse celui du simple conseiller financier. Ainsi, le Groupe met à disposition de sa clientèle de grandes entreprises des équipes d’experts formés sur les enjeux spécifiques de leur chaîne de valeur. Différentes équipes participent activement aux groupes de travail internationaux, visant à déterminer les nouveaux standards ESG et y proposer des solutions appropriées. Enfin la transition, pour être juste, et inclusive nécessite de la part du système financier des solutions sociales et solidaires pour les clientèles les plus fragiles.
Ces enjeux liés à la responsabilité sociale et environnementale (RSE) de l’entreprise sont bien au cœur de la stratégie de Société Générale.
Engagé dans l’accompagnement de ses clients, Société Générale place la RSE au cœur de l’ensemble de ses métiers, pour lesquels elle est à la fois une opportunité d’innovation et un facteur de durabilité. Afin de prendre en compte ce nouveau contexte et ces enjeux majeurs, et en cohérence avec sa raison d’être et les attentes de ses parties prenantes exprimées à travers sa matrice de matérialité (voir chapitre 5, page 336), réalisée en 2021, le Groupe a renouvelé son Ambition RSE pour 2025 et l’a articulée autour de quatre priorités.
Afin d’être en mesure de suivre l’évolution de sa transformation, le Groupe s’est engagé à contribuer à hauteur de 300 milliards d’euros à la finance durable à l'horizon 2025, à réduire ses propres émissions de CO2 de 50% d’ici 2030 (par rapport à 2019) et à mettre à disposition de l’ensemble de son personnel des formations ESG.
Par son empreinte géographique, par la diversité de ses métiers et par son engagement de banque responsable, Société Générale peut relier son ambition à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU (pour plus d’information voir : https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals), notamment au travers des quatre axes de son ambition RSE :
Priorités de l’ambition RSE 2025 du Groupe |
ODD |
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Employeur responsable En veillant à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes qui est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. Société Générale s’engage autour de cinq axes Ressources Humaines prioritaires : Culture d’entreprise et Principes éthiques, Métiers et Compétences, Diversité et Inclusion, Performance et Rémunération, Santé et sécurité au travail (voir : Être un employeur responsable, en page 293). |
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Culture de la responsabilité En intégrant l’ESG au plus haut niveau de gouvernance, en déployant un dispositif de gestion de nos risques d’origine environnemental et social solide, en assurant le respect des engagements du Groupe concernant le respect des droits de l’homme, le climat et la biodiversité et en veillant à la conduite des affaires de manière éthique et responsable (voir : Chapitre 5, page 314). |
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Transition écologique En accompagnant les clients dans leur transition avec des solutions innovantes pour répondre à leurs nouveaux besoins, Société Générale contribue également à la préservation de la biodiversité et au développement de l’économie circulaire, tout en alignant ses portefeuilles avec des trajectoires de neutralité carbone. |
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Développement des territoires En soutenant les transformations sociétales et économiques sur le plan local, en participant au financement des infrastructures en accompagnement des acteurs locaux, PME et entrepreneurs, en étant à la pointe de la transition vers la mobilité durable et en développant une offre sociale et inclusive. |
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pour la Banque de détail et Assurance : développer l’offre durable et socialement responsable, en s’appuyant sur une présence régionale renforcée, avec le déploiement d’équipes locales de spécialistes ESG pour les PME et la construction d’écosystèmes d’expertise pour accompagner les clients ;
pour la Banque de financement et d'investissement : accompagner les clients dans leur transition, réinventer les mandats des équipes spécialisées afin de développer des solutions innovantes pour financer les investissements visant la décarbonation, en capitalisant sur les multiples expériences sectorielles des équipes et sur les partenariats avec différents types de clients industriels et institutionnels ;
pour la Mobilité : être à la pointe de la transition pour mieux accompagner les clients vers la mobilité durable et en consolidant des partenariats avec les grands acteurs de l’e-mobilité.
Le Groupe continue d’ancrer, à tous les niveaux de son organisation, une culture de responsabilité, et poursuit le renforcement de son dispositif de contrôle interne, notamment la fonction Conformité, pour se situer au niveau des plus hauts standards de l’industrie bancaire. Par ailleurs, Société Générale a finalisé le déploiement de son programme Culture et Conduite, permettant d’appliquer au sein de toute l’entreprise des règles de conduite et un socle de valeurs communes fortes.
Le Groupe s’attachera enfin à poursuivre une gestion rigoureuse et disciplinée de ses risques (maintien de la qualité du portefeuille de crédits, poursuite des efforts de maîtrise du risque opérationnel et en matière de conformité) et de son allocation de capital.
En adéquation avec sa stratégie d’accompagnement au plus près des besoins de ses clients, et en conformité avec le nouvel environnement réglementaire plus exigeant, l’optimisation de sa consommation de ressources rares (capital et liquidité), comme la maîtrise de ses coûts et la stricte gestion de ses risques resteront une priorité pour le Groupe.
En 2022, le Conseil d’administration de Société Générale a décidé de proposer aux actionnaires Slawomir Krupa comme administrateur en remplacement de Frédéric Oudéa lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Une fois élu, Slawomir Krupa sera nommé Directeur général par le Conseil d’administration.
un coefficient d’exploitation sous-jacent(1), hors contribution au Fonds de Résolution Unique, attendu entre 66% et 68% ;
Au-delà, le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des initiatives stratégiques et s'est fixé des objectifs de croissance rentable et durable pour l'année 2025 avec :
une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure ou égale à 3% sur la période 2021 et 2025 en privilégiant la croissance des métiers les plus profitables ;
une amélioration du coefficient d’exploitation, avec un coefficient d’exploitation inférieur ou égal à 62% en 2025 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE de 10% sur la base d’une cible de capitalcoretier 1 de 12% en 2025 ;
une gestion disciplinée des ressources rares, combinée à une maîtrise des risques, contribuant ainsi à la solidité et à la qualité du bilan de la Banque ;
une gestion rigoureuse du portefeuille de crédit avec un coût du risque d'environ 30 points de base en 2025 ;
Le Conseil d’Administration a arrêté sa politique de distribution qui correspond à un équivalent de 2,25 euros par action(2). Un dividende en numéraire de 1,70 euro par action sera ainsi proposé à l’Assemblée générale des actionnaires du 23 mai 2023. Le dividende sera détaché le 30 mai 2023 et mis en paiement le 1er juin 2023.
Par ailleurs, le Groupe envisage de lancer un programme de rachat d’actions pour un montant total d’environ 440 millions d’euros, soit l’équivalent de 0,55 euro par action. Ce programme est soumis à l’autorisation usuelle de la BCE.
Au regard des performances financières solides en 2022 et à l’issue d’une année exceptionnelle, cette distribution permet à la fois d’assurer une juste rémunération de l’actionnaire et de renforcer le ratio CET 1 du Groupe.
Cette activité s’est engagée dans une profonde transformation de son modèle pour répondre à l’évolution rapide des comportements et des attentes clients qui tendent vers toujours plus de proximité, d’expertise et de personnalisation. Cette transformation s’est accélérée depuis 2020 avec deux initiatives stratégiques majeures à travers le projet de rapprochement de Crédit du Nord et de Société Générale d’une part, et le renforcement du développement de Boursorama d’autre part ce qui permet au Groupe de proposer à ses clients une offre duale unique sur le marché français. Le Groupe entend ainsi renforcer son positionnement différenciant sur le marché français en s’appuyant sur la complémentarité d’un modèle de banque de réseau, alliant digital et expertise humaine, et d’un modèle de banque entièrement digitale.
En 2022, le Groupe a mis en œuvre avec succès les étapes du projet de rapprochement de Crédit du Nord et de Société Générale avec la réalisation de la fusion juridique le 1er janvier 2023, SG étant désormais la nouvelle marque de la banque de détail du Groupe en France. Les migrations informatiques des banques du groupe Crédit du Nord vers le système d’information de Société Générale seront opérées au cours du premier semestre 2023 et les regroupements d’agences ainsi que l’évolution des backoffices débuteront au second semestre 2023 avec une exécution progressive d’ici à 2025.
La banque SG a pour ambition de constituer un partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service de 10 millions de clients et d’être dans le Top 3 de la satisfaction client.
La réalisation de la fusion s’accompagne de la mise en place d’un nouveau modèle relationnel, permettant d’améliorer la qualité du service rendu aux clients particuliers, professionnels et entreprises, et de s’imposer comme un acteur de référence sur le marché français, en matière d’épargne, d’assurance et de solutions d’excellence pour les entreprises et les professionnels.
La banque SG prend des engagements forts vis-à-vis de ses clients en termes de proximité, de réactivité, d’expertise et de responsabilité. SG sera, pour nos clients :
une banque davantage présente en régions, avec des décisions prises dans leur immense majorité à l’échelon régional, et de plus en plus directement en agence et en centre d’affaires. L’ensemble des clients bénéficieront d’un nombre de points de vente accru, adossés à une stratégie de marque illustrant l’ancrage territorial de la Banque de détail en France à travers une marque nationale SG accompagnée d’enseignes régionales dans ses 11 régions ;
une banque d’expertise, avec des dispositifs encore plus adaptés aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec, par exemple la mise en place d’une banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels, afin d'adresser tant leurs besoins personnels que professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs besoins de financement et de conseil ;
une banque accessible et réactive, avec des circuits de décision plus courts pour accélérer les prises de décision et le temps de réponse aux demandes des clients, des services digitaux de pointe permettant de réaliser, de manière sécurisée, leurs opérations de banque au quotidien à distance et de souscrire de plus en plus d’offres par l’application mobile ;
une banque responsable, qui place les enjeux RSE au cœur de son nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, au travers des choix nouveaux en matière d’offre et d’organisation. Cela se traduit notamment par la mise en place d’équipes de conseil RSE dans chaque région, permettant à SG d’accélérer le financement de la transition écologique et d’être un acteur majeur du développement économique et social des régions et de leurs écosystèmes.
Sur le plan financier, cette initiative conduira à d’importantes synergies de coûts avec, pour la Banque de détail en France, un objectif de coefficient d'exploitation compris entre 67% et 69% en 2025 et une rentabilité des fonds propres normatifs en environnement Bâle 4 attendue à environ 10% en 2025.
La Banque de détail en France entend aussi capitaliser sur ses relais de croissance et les intensifier notamment :
en captant tout le potentiel du modèle de bancassurance intégré en anticipant les évolutions du marché de l’assurance-vie et en profitant du fort potentiel d’équipement des clients en termes d’assurance prévoyance et dommages ;
en développant les activités auprès des entreprises et des professionnels, en apportant des conseils stratégiques et des solutions globales ;
en tirant parti de l’expertise en Banque Privée pour répondre aux attentes des clients patrimoniaux des réseaux France.
En matière de Gestion de Fortune, la Banque Privée poursuit sa stratégie consistant à opérer en architecture ouverte pour la distribution de solutions d’épargne à l’ensemble des clients. Elle propose ainsi à ses clients des solutions d’investissement et de gestion d’actifs dans le cadre de partenariats avec des gestionnaires d’actifs externes, permettant aux épargnants du Réseau Société Générale d’accéder aux meilleures expertises en matière d’investissement en France et à l’international tout en répondant à leur demande croissante d’investissements socialement responsables. Le métier Wealth&InvestmentSolutions, logé au sein de la Banque Privée, se concentre notamment sur la structuration de solutions d’épargne, de gestion et d’investissement à destination de la banque privée et des réseaux de banque de détail du Groupe ainsi que des solutions de gestion structurée à destination des clients des activités de marché.
Enfin, le Groupe continue de soutenir le développement de sa banque en ligne. Boursorama offre à ses clients une offre bancaire en ligne diversifiée et large, un modèle efficient et un positionnement de banque la moins chère(1) depuis 15 ans, lui permettant d’atteindre de très hauts niveaux de satisfaction et de recommandation.
Sur l’année 2022, Boursorama a consolidé sa position de leader en France, avec l’acquisition nette de plus de 1,4 millions de clients, portant le nombre total de clients à plus de 4,7 millions à la fin 2022. Boursorama a également finalisé avec succès le partenariat avec ING, avec la migration d’environ deux tiers des clients éligibles et d’environ 9 milliards d’euros d’encours (dont la moitié en assurance-vie).
Le Groupe confirme son ambition de développement de clientèle au sein de Boursorama et se fixe un objectif de plus de 5,5 millions de clients à fin 2023.
La Banque de détail et Services Financiers Internationaux contribue à la croissance rentable du Groupe, grâce à ses positions de leader sur des marchés à potentiel élevé, à ses initiatives d’efficacité opérationnelle et de transformation digitale et à sa capacité à générer des synergies avec les autres activités du Groupe. Ces métiers ont connu une transformation profonde ces dernières années, avec une optimisation du modèle et une amélioration du profil de risque sous-jacent, notamment depuis la sortie effective et ordonnée de Russie en mai 2022 faisant suite à l’aggravation du conflit russo-ukrainien. En effet, dans un contexte d’escalade de ce conflit, le Groupe a conclu, en mai 2022, la cession effective de Rosbank et de ses filiales russes d’assurance.
Les activités de Banque de détail à l’International sont situées hors de la zone euro et bénéficient de fondamentaux de croissance à long terme positifs et du contexte actuel de remontée des taux, malgré un contexte économique plus incertain du fait de la forte inflation dans ces régions. Le Groupe entend poursuivre sa stratégie de consolidation de ses positions de leadership et de croissance responsable au sein des activités de réseau de banques à l’international en Europe et en Afrique. Pour cela, le Groupe s’appuiera sur sa capacité à répondre aux besoins de ses clients et ses plateformes métiers innovantes, différenciées et performantes :
en Europe, la crise sanitaire s’est révélée être un véritable amplificateur de tendances de fond et a confirmé la vision du modèle de banque retail cible, ainsi que la pertinence des plans de transformations engagés qui s’appuient notamment sur l’accélération de la transformation digitale. Le Groupe entend ainsi finaliser le développement de son modèle de banque omnicanale en République tchèque, notamment dans le cadre de son plan stratégique KB Change 2025 et consolider sa franchise parmi les trois principales banques du pays en Roumanie. Dans un environnement de taux plus favorable, les activités de Banque de détail en Europe constitueront des relais de croissance du Groupe grâce à une corrélation positive à la hausse actuelle des taux. Enfin, le Groupe entend exploiter le plein potentiel de ses activités de crédit à la consommation en Europe en s’appuyant sur ses réseaux de banques de détail mais également sur un dispositif de filiales spécialisées en France et à l’international ;
en Afrique, le Groupe entend tirer parti du fort potentiel de croissance économique et de bancarisation du continent en capitalisant sur ses positions de leader.
Dans le cadre du programme GrowWithAfrica pensé en collaboration avec de nombreux partenaires internationaux et locaux, Société Générale a annoncé plusieurs initiatives de croissance durable au service des transformations positives du continent. Le Groupe met l’accent sur l’accompagnement multidimensionnel des PME africaines, le financement des infrastructures, la transition énergétique et le développement de solutions de financement innovantes.
Les Services Financiers et l’Assurance bénéficient de positions compétitives et de niveaux de rentabilité élevés, avec en particulier ALD et l’Assurance qui disposent d’un potentiel de croissance élevé. Tous ces métiers se sont par ailleurs engagés dans des programmes d’innovation et de transformation de leur modèle opérationnel :
dans l’Assurance, le Groupe entend accélérer le déploiement du modèle de bancassurance sur tous les marchés de Banque de détail et sur tous les segments (assurance-vie, prévoyance et dommages), et la mise en œuvre de sa stratégie numérique, notamment pour enrichir l’offre produits et les parcours clients au sein d’un dispositif omnicanal intégré, tout en diversifiant ses modèles d’activité et ses moteurs de croissance à travers une stratégie d’innovation et de partenariats. Cette stratégie de croissance s’accompagne d’une accélération des engagements de SG Assurances en finance responsable ;
dans les activités de location longue durée et de gestion de flottes automobiles, l’ambition du Groupe est de créer un leader mondial dans les solutions de mobilité durable à travers le projet d’acquisition de LeasePlan. Le nouvel ensemble deviendrait le numéro un mondial – hors captives et sociétés de leasing financier – avec une flotte totale de 3,3 millions(2) de véhicules à la fin septembre 2022, une présence dans plus de 40 pays et un potentiel de synergies important. Il s’appuierait sur des expertises très complémentaires qui lui permettraient de développer de nouvelles activités et services dans un secteur de la mobilité en pleine mutation. Disposant de capacités d’investissement renforcées et de savoir-faire différenciants, l’entité combinée serait particulièrement bien positionnée pour tirer avantage de la forte croissance de ce marché, soutenue par des tendances de fonds : évolution de la propriété vers l’usage, transition vers des solutions de mobilité durable et transformation digitale du secteur. Avec le déploiement de son plan stratégique Move2025 et le projet d’acquisition de LeasePlan, ALD se positionne au cœur de l’évolution du monde de la mobilité et affirme son leadership mondial pour devenir un acteur totalement intégré de solutions de mobilité durable aux capacités d’investissement renforcées et au savoir-faire différenciants. Dans cette perspective, ALD a poursuivi sa stratégie active d’innovation et de digitalisation ;
Ajusté des cessions dans le cadre de l’acquisition de LeasePlan par ALD ainsi que de l’impact de la cession de LeasePlan USA.
enfin, dans les activités de financement de biens d’équipement professionnels, le Groupe entend capitaliser sur sa position de leader en Europe dans les marchés où il bénéficie d’une position de premier plan pour maintenir ses revenus et optimiser sa rentabilité dans un environnement de hausse du coût de financement lié à la remontée des taux. Le Groupe ambitionne de demeurer un acteur majeur pour les vendors (partenaires prescripteurs) et les clients en s’appuyant sur la qualité de son service, l’innovation, l’expertise produits et des équipes dédiées.
Société Générale poursuivra également sa stratégie de développement des synergies tant entre les activités des métiers de ce pôle qu’avec l’ensemble des métiers du Groupe : les activités de Banque Privée, les plates-formes régionales de la Banque de Financement et d’Investissement, au travers du développement des services de banque commerciale (financement du commerce international, gestion de trésorerie, services de paiement, affacturage) et avec la poursuite du développement du modèle de bancassurance.
En 2022, la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs a poursuivi avec succés la mise en oeuvre de sa feuille de route présentée en mai 2021 auour de ses 5 axes stratégiques, à savoir i) équilibrer son mix d’activités, ii) abaisser son seuil de rentabilité, iii) réduire son profil de risque idiosyncratique, iv) faire croître des activités nativement RSE et v) accroître sa digitalisation.
La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs s’appuie sur (i) une base de clientèle diversifiée, solide et stable, (ii) des franchises produits à haute valeur ajoutée et (iii) des expertises sectorielles reconnues qui s’inscrivent dans un dispositif global. Elle sert les besoins de financement et d’investissement d’une base de clientèle large et diversifiée (entreprises, institutions financières, et entités du secteur public). Forte de la transformation opérée sur les dernières années (réduction du point mort et des risques liés aux activités de Marché et rééquilibrage des activités), l’ambition de GBIS est de délivrer de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes à travers une croissance durable et rentable.
La stratégie de croissance de la Banque de Grande Clientèle et de Solutions Investisseurs s’inscrit en cohérence avec les zones de croissance économique, en particulier l’augmentation des besoins de financements d’infrastructure, de transition énergétique, la hausse des investissements dans la dette privée ou encore les besoins croissants de solutions d’épargne. Cela s’accompagne d’un rééquilibrage progressif et cohérent du poids des métiers, notamment entre les Activités de Marché et les activités de Financement et Conseil, en allouant du capital de façon ciblée aux initiatives de croissance identifiées selon des axes client, métier et géographie. En particulier, le projet annoncé en novembre 2022 de formation d’une co-entreprise avec AllianceBernstein dans les activités de cashaction permettra d’intensifier la diversification des activités de la Banque d’Investissement et contribuera à renforcer la qualité du dialogue stratégique avec nos grands clients.
des coûts pour améliorer le levier opérationnel des activités (sans attrition commerciale, avec le souci permanent du maintien d’un suivi rigoureux des coûts) ;
des risques tant de marché que de crédit avec, en particulier, un appétit pour le risque de marché abaissé, le maintien d’une gestion conservatrice du risque de contrepartie et le souci de maintenir, dans l’ensemble de ses activités, une saine diversification de toutes les catégories de risque.
Les incertitudes liées à la guerre en Ukraine perdurent et alimentent les tensions sur l’offre de biens et de services, notamment sur l’énergie et les denrées alimentaires. En Europe, les tensions d’approvisionnement en gaz pourraient perdurer au-delà de 2023, avec des répercussions sur les prix de l’électricité. Un rationnement de la distribution du gaz pourrait s’avérer nécessaire en cas d’arrêt complet des livraisons de gaz russe et d’hiver rigoureux.
Les restrictions liées à la pandémie en Chine devraient être graduellement levées au cours des prochains trimestres. Au niveau mondial, les risques de pandémie persistent et nécessiteront des investissements dans la prévention et la production de vaccins. Toutefois, ces investissements devraient rester insuffisants dans les pays émergents. La pandémie restera une source de risque pour les perspectives de croissance mondiales.
L’activité économique a ralenti en raison de l’inflation, de la perte de pouvoir d’achat des ménages et du resserrement des politiques économiques. Néanmoins, dans les économies avancées, la résilience des marchés du travail et l’épargne des ménages devraient permettre d’éviter des récessions marquées. Nous anticipons une récession technique aux États-Unis et en Allemagne au cours de l’année 2023. Le ralentissement économique, le resserrement des conditions financières et les niveaux d’endettement plus élevés devraient entraîner une remontée des défaillances d’entreprises.
Au-delà de 2023, la reprise pourrait être freinée par des contraintes liées à l’environnement de taux d’intérêt plus élevés. Les taux d’intérêt auraient atteint un point haut, mais les effets retardés du resserrement monétaire continueraient de se transmettre aux économies. Les banques centrales devraient également continuer (Fed) ou commencer (BCE) à réduire leurs bilans, ce qui pèserait sur les conditions financières.
Enfin, les fractures géopolitiques devraient continuer à peser structurellement sur le commerce mondial ainsi que sur les flux de capitaux.
Dans ce contexte, le scénario central du Groupe prévoit un ralentissement de la croissance mondiale à 2,2% en 2023 après 3,1% en 2022. Au-delà de 2023, la reprise resterait freinée par l'environnement de taux d'intérêt plus élevés.
En matière réglementaire, l’année 2022 a été marquée par des mesures conjoncturelles en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie déclenchant plusieurs vagues de sanctions inédites, la mise en œuvre de dispositifs de soutien aux réfugiés et aux entreprises impactés par la guerre, et le lancement d’une réflexion sur la réforme des marchés européens de l’énergie durement éprouvés par la crise.
La Commission Européenne a engagé un assouplissement temporaire du mécanisme des aides d’état, accordant aux Etats-membres le droit de soutenir leurs économies nationales par des dispositifs ciblés. En France, les mesures de soutien au financement des entreprises pendant la crise de la Covid-19 ont été maintenues pour faire face aux conséquences économiques du conflit, avec le lancement des Prêts Garantis par l’Etat « Résilience », la poursuite du dispositif des Prêts Participatifs Relance et des travaux autour d’un dispositif de cautions énergies. En revanche, au contraire des pays nordiques et de l’Allemagne, la France ne s’est pas dotée d’un dispositif ad hoc de garantie au profit des énergéticiens qui feraient face à des appels de marge exceptionnels sur les marchés de produits dérivés énergétiques. S’agissant plus largement des marchés financiers de dérivés énergétiques, en réaction aux importants remous intervenus au printemps et à l’été, les autorités européennes ont engagé une réflexion afin d’en renforcer la stabilité et la résilience, tant au niveau de la négociation que de la compensation.
La Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne en sa qualité de superviseur prudentiel (BCE), l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) et le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avaient durant la crise de la Covid-19 utilisé la flexibilité offerte par la réglementation prudentielle afin d’agir sur la liquidité et la solvabilité des banques. Ces mesures de conjoncture prennent progressivement fin malgré le conflit en Ukraine. Compte tenu de la forte dynamique du crédit, le HCSF a décidé, par une décision du 7 avril 2022, d’engager une normalisation du coussin de fonds propres contracycliques et de relever son taux pour la France de 0% à 0,5% à compter du 7 avril 2023.
Au-delà des éléments de conjoncture, l’année 2022 a vu la poursuite de plusieurs chantiers réglementaires structurels visant à renforcer le cadre prudentiel, à accompagner les transitions environnementale et digitale, à protéger les consommateurs et à développer les marchés de capitaux européens :
la négociation de la proposition CRD6/CRR3 transposant les accords de Bâle a nettement progressé en 2022, permettant d’anticiper un compromis final au premier trimestre 2023. La position du Conseil préserve les orientations du projet de la Commission Européenne et entérine certaines avancées défendues par l’industrie bancaire. Si la situation est plus incertaine au Parlement où le rapporteur souhaite conserver une transposition stricte des accords de Bâle, le compromis final ne devrait ainsi pas fondamentalement dévier de la proposition initiale de la Commission.
Le calendrier de mise en œuvre de cette réforme dans les principales juridictions hors UE demeure incertain et ne devrait pas coïncider avec le calendrier bâlois du 1er janvier 2025 ;
malgré la volonté affichée de relancer la discussion sur la finalisation de l’Union bancaire, les discussions entre ministres des Finances européens du premier semestre n’ont pas abouti. Seul le sujet de la réforme du cadre de gestion de crise a été traité et un mandat a été donné à la Commission européenne pour faire des propositions : un texte législatif, dont l’objectif est d’harmoniser et d’étendre le cadre de résolution européen, est annoncé pour le premier trimestre 2023 ;
le cadre réglementaire européen visant à réorienter les flux de capitaux vers des activités durables et à assurer la résilience du système financier face aux risques climatiques s’est consolidé en 2022. Des textes structurants ont été adoptés, comme la directive sur la publication en matière de durabilité, applicable dès 2024 et pour laquelle l’EuropeanFinancialReportingAdvisoryGroup(EFRAG) a finalisé ses premières propositions de standards d’application. Les négociations sur la future directive sur le devoir de vigilance européen ont été activées en 2022 et se poursuivront en 2023. Le règlement sur la taxonomie des activités durables a donné lieu aux premières publications des acteurs économiques de leur éligibilité à ce nouveau cadre, en amont de leurs publications de l’alignement de leurs activités dès 2023 pour les entreprises et en 2024 pour le secteur financier.
Une meilleure prise en compte de l’exposition au risque climatique et de durabilité et une plus grande transparence autour des risques ESG dans les publications prudentielles est également requise : des stresstests climatiques organisés par la BCE ont été menés en 2022 et les risques ESG font dorénavant partie de la revue du cadre prudentiel européen. Dès 2023, les établissements de crédit devront publier des informations granulaires sur leurs expositions aux risques climatiques. La question du traitement prudentiel des actifs fortement émissifs en gaz à effet de serre a été imposée par le Parlement européen dans le cadre la proposition CRD6/CRR3 transposant les accords de Bâle, préemptant les conclusions de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) sur ce sujet, attendues en 2023.
Alors que les initiatives se multiplient au niveau international et au sein d’autres juridictions, la question de l’articulation du cadre européen avec ceux adoptés en dehors de l’UE reste plus que jamais d’actualité. Il s’agira pour l’UE de confirmer son rôle pionnier et d’éviter les distorsions de concurrence par rapport aux acteurs non européens ;
la transformation digitale a continué à être une priorité réglementaire. Les travaux se sont poursuivis d’une part sur les textes proposés en 2021 : le plan d’action sur la finance numérique ; un accord en juin 2022 sur la régulation des crypto-actifs (MICA) qui sera complété de plusieurs textes de niveau 2 ; un accord en mai sur le projet de règlement sur la résilience opérationnelle numérique afin de renforcer la cybersécurité et la surveillance des services externalisés (DORA) ; et les discussions progressent autour des initiatives sur l’intelligence artificielle, l’identité numérique et la circulation des données.
De plus, des réflexions structurantes autour des paiements et de la banque de détail (comme le projet EPI et l’accélération de la diffusion du paiement instantané) devraient être bientôt complétées par des propositions sur l’openfinance, pour lesquelles l’évaluation de la directive DSP2 et la proposition sur la monnaie numérique de banque centrale au premier semestre 2023 seront des étapes importantes ;
les sujets consuméristes ont également été très présents aux niveaux européen et national. Les travaux de refonte de la directive sur le crédit à la consommation ont abouti à un accord début décembre et impacteront le marché des petits crédits à la consommation. Les projets de révision de MIFID, PRIIPS et IDD, devraient aboutir au premier semestre 2023, avec une volonté de réforme structurelle du marché des produits d’investissement retail de la part de la Commission. Alors que la situation économique contraint le pouvoir d’achat, les débats parlementaires sur la tarification bancaire et le soutien de l’économie ont finalement abouti à des propositions législatives et des engagements des banques dont les impacts restent maîtrisés. La réforme de l’assurance emprunteur (loi Lemoine de février 2022) est entrée en vigueur, mais il est encore trop tôt pour déterminer l’impact sur le marché de ses deux mesures phares (déliaison à tout moment, suppression partielle du questionnaire de santé) ;
enfin, dans un contexte post-Brexit, la Commission Européenne a redonné un élan au développement de l’Union des Marchés de Capitaux (UMC), selon les lignes dessinées par le plan d’action publié en 2020. La volonté initiale de privilégier l’approfondissement et l’intégration des marchés européens a été doublée d’une ambition affirmée d’assurer l’autonomie financière européenne. Cette volonté a été renforcée à mesure que la crise Covid-19 puis la situation en Ukraine soulignaient les fragilités induites par les dépendances de l’UE, dont attestent le plan d’autonomie stratégique publié par la Commission Européenne en janvier 2021 et les conclusions afférentes du conseil d’avril 2022. C’est dans ce cadre que sont intervenues la publication des propositions législatives et les discussions au Parlement et au Conseil pour la revue de MIFIR, celle de la directive afférente à la gestion alternative (AIFM) et du règlement relatif aux fonds d’investissement long terme (ELTIF), celle pour l’établissement d’un point centralisé d’accès aux informations financières et extra-financières des entreprises (ESAP), et celle afférente à la gestion des retenues à la source, visant à simplifier et à harmoniser des processus dont la complexité est considérée comme un frein important à l’investissement transfrontalier. Par ailleurs, dans un communiqué du 7 décembre 2022, la Commission Européenne a formulé de nouvelles propositions afin de poursuivre la mise en place de l’UMC, autour de trois axes :
l’instauration d’un système de compensation « sûr, fiable et attractif », avec la volonté d’assurer la relocalisation progressive de la compensation des produits Euro au sein de l’UE (revue du règlement EMIR),
1.4 LES MÉTIERS DU GROUPE
1.4.1 BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE
La Banque de détail en France (RBDF) propose une large gamme de produits et services adaptés aux besoins d’une clientèle diversifiée de clients particuliers et de professionnels, entreprises, associations et collectivités. Elle s’appuie sur des synergies avec les métiers spécialisés, notamment avec l’Assurance, la Banque Privée ou la Banque de Financement et d’Investissement. Par exemple, la Banque de détail en France distribue des produits d’assurance de Sogécap et Sogessur, filiales logées dans le Pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux.
S’appuyant sur le savoir-faire de ses équipes et d’un dispositif multicanal performant, la mutualisation des bonnes pratiques, l’optimisation et la digitalisation des processus, la Banque de détail en France combine la force de trois enseignes complémentaires : Société Générale (banque nationale de référence comprenant la Banque Privée depuis janvier 2022) et Crédit du Nord (groupe de banques régionales) qui poursuivent un projet transformant de fusion de leurs réseaux ; Boursorama Banque, acteur incontournable de la banque en ligne.
Sur l’année 2022, les encours moyens d’assurance-vie atteignent 120 milliards d’euros, contre 119 milliards d’euros en 2021.
Les réseaux continuent de soutenir l’économie et d’accompagner leurs clients dans le financement de leurs projets, avec une progression des encours de crédits moyens de 238 milliards d’euros en 2021 à 247 milliards d’euros en 2022. Dans le même temps et dans un contexte de concurrence vive, la dynamique de collecte des dépôts a conduit à un ratio crédits sur dépôts de 85,2% en 2022 en baisse de 1,1 point par rapport à 2021.
Le Réseau Société Générale offre des solutions adaptées aux besoins de ses 6,7 millions de clients particuliers et de près de 420 000 clients professionnels, associations et entreprises avec des encours totaux atteignant 180 milliards d’euros en dépôt et 159 milliards d’euros en crédit en 2022.
près de 1 200 agences principales localisées dans les régions urbaines concentrant une part importante de la richesse nationale ;
une offre complète et diversifiée de produits et de services, allant du support d’épargne à la gestion patrimoniale, en passant par les financements des entreprises et l’offre de moyens de paiement ;
un dispositif omnicanal complet et innovant : Internet, mobile, téléphone et plateformes de services.
En 2022, Société Générale a continué à développer son dispositif et son offre pour s’adapter aux besoins de ses clients et améliorer leur satisfaction. Ces efforts ont notamment porté sur l’augmentation des cas d’usage sur la signature électronique sur le marché des Professionnels, sur le crédit court terme et le crédit moyen et long terme (“MLT”). Société Générale a renforcé son dispositif commercial dédié au segment des TPE, et a modifié son dispositif d’octroi de crédit (sur l’instruction et la décision de crédit MLT), à l’appui de formations et d’un programme de conduite de changement.
Enfin, le Réseau Société Générale place les enjeux de développement durable au cœur de sa stratégie, en veillant à la maîtrise de son impact environnemental direct grâce à des actions visant à réduire ses déchets et son empreinte carbone mais aussi en développant une offre permettant d’accompagner ses clients dans leur propre transition énergétique. En 2022, Société Générale et Crédit du Nord ont ainsi lancé un dispositif d’accompagnement complet pour les entreprises, PME/ETI, associations et collectivités territoriales afin de leur permettre de développer un modèle plus durable. Elles leur proposent de nouvelles solutions de conseil et de financements en lien avec des partenaires de référence. L’ensemble des typologies de clients se voit également proposer, en partenariat avec Carbo, la mesure de leurs émissions de Gaz à Effet de Serre.
Le groupe Crédit du Nord est constitué au 31 décembre 2022 de neuf banques régionales – Courtois, Kolb, Laydernier, Nuger, Rhône-Alpes, Société Marseillaise de Crédit, Tarneaud, Société De Banque Monaco et Crédit du Nord – et d’un prestataire de services d’investissement, la société de Bourse Gilbert Dupont.
Les différentes entités du groupe bénéficient d’une grande autonomie dans la gestion de leur activité, qui s’exprime notamment par des prises de décision rapides et une grande réactivité aux demandes de leurs clients.
La qualité et la solidité des résultats du groupe Crédit du Nord sont reconnues par le marché et confirmées par la note long terme A- attribuée par Fitch.
Le groupe Crédit du Nord est au service de 1,6 million de clients particuliers(1), 210 200 professionnels et associations et 46 400 entreprises et institutionnels. En moyenne, en 2022, les encours de dépôts du Crédit du Nord s’élèvent à 58 milliards d’euros (contre 57 milliards d’euros en 2021) et les encours de crédit à 55 milliards d’euros (contre 52 milliards d’euros en 2021).
En décembre 2020, Société Générale et Crédit du Nord ont confirmé leur volonté de fusionner leurs deux réseaux afin de créer une nouvelle Banque de Détail au service de 10 millions de clients et d’être dans le Top 3 de la satisfaction client.
une banque ancrée localement autour de 11 régions : les décisions seront prises dans leur immense majorité à l’échelon régional, et de plus en plus directement en agence et en centre d’affaires ;
une banque qui s’adapte davantage aux besoins spécifiques de chaque catégorie de clients : une banque d’expertise, avec des dispositifs encore plus adaptés aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec par exemple la mise en place d’une banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels, tant pour leurs besoins personnels que professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs besoins de financements et de conseils ;
une banque responsable : les enjeux RSE seront au cœur de son nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, à travers des choix nouveaux en matière d’offre et d’organisation, notamment la mise en place d’équipes de conseil RSE dans chaque région, permettant à SG d’accélérer le financement de la transition écologique et d’être un acteur majeur du développement, à la fois économique et social, des régions et de leurs écosystèmes.
En 2022, plusieurs étapes importantes ont été franchies dans la construction de la nouvelle banque de détail en France :
cadre social : le groupe Société Générale a procédé à la signature en février 2022, à l’unanimité des organisations syndicales représentatives, d’un accord sur l’emploi et les compétences dans le cadre du projet de création de la nouvelle Banque de détail en France issue de la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord ;
stratégie de marque : en avril 2022, le groupe Société Générale a présenté la stratégie de marque de la nouvelle banque de détail en France qui illustre son ancrage territorial, avec une marque nationale SG accompagnée d’enseignes régionales : SG Crédit du Nord, SG Grand Est, SG Laydernier, SG Auvergne Rhône Alpes, SG SMC, SG Courtois, SG Sud Ouest, SG Tarneaud, SG Grand Ouest et, en Ile-de-France ainsi qu’en Corse, SG Société Générale.
Le groupe Société Générale a réalisé, le 1er janvier 2023, la fusion juridique de ses deux réseaux de banque de détail en France, Société Générale et Groupe Crédit du Nord, SG devenant désormais la nouvelle banque de détail en France du Groupe.
Les migrations informatiques des banques du groupe Crédit du Nord vers le système d’information de Société Générale seront opérées en deux temps au cours du premier semestre 2023. Les regroupements d’agences débuteront au second semestre 2023, avec une première étape de 150 rapprochements (30 %). 80 % des regroupements seront réalisés d’ici la fin de l’année 2024, et 100 % avant la fin de l’année 2025.
Boursorama, filiale de Société Générale, est pionnier et leader en France sur ses trois métiers : la banque en ligne, le courtage en ligne et l’information financière sur internet avec boursorama.com, premier portail d’actualités économiques et financières. Accessible à tous sans conditions de revenus ou de patrimoine, Boursorama s’engage à simplifier la banque, rendre du pouvoir d’achat à ses clients et donner à chacun le pouvoir d’agir sur son argent.
Boursorama banque compte près de 4,7 millions de clients à fin 2022, en hausse de +41% sur un an. Cette croissance s’accompagne d’une progression des encours de la banque de +15 milliards d’euros sur la période (supérieurs à 66 milliards d’euros à fin décembre dont 16 milliards d’euros en crédits, 13 milliards d’euros en comptes courants et 37 milliards d’euros en épargne/Bourse) démontrant ainsi la pertinence de son modèle 100% en ligne, basé sur l’autonomie des clients, avec une offre complète de 43 produits et 1 000 fonctionnalités, et des processus automatisés.
L’année 2022 est marquée par 1/ une acquisition clients nette record avec +1,4 million de nouveaux clients, associée à une baisse substantielle de 20% du coût d’acquisition client, 2/ l’intégration réussie des clients ex-ING (autour de 300 000 nouveaux clients et près de 9 milliards d’encours dont pour moitié en assurance-vie) et 3/ au-delà du succès de son offre de banque au quotidien, une offre élargie de produits et services avec notamment :
offre Bourse : succès de BoursoMarkets, la nouvelle offre de trading sans frais de courtage sur plus de 40 000 produits (ex : volumes traités sur Warrants/certificats x2 vs. 2021 dans un marché en contraction) et lancement du PEA profilé ;
offre épargne : succès de Matla, le PERin le moins cher du marché (encours x3 vs. fin 2021) et le lancement de nouvelles classes d’actifs avec le crowdfunding immobilier, le privateequity, et les EMTN ;
offre crédits : lancement du crédit MyLombard 100% en ligne et accélération du développement du petit crédit “CLI€” (production x3 vs. 2021) ;
offre assurances : succès de la gamme complète d’assurances (crédits, IARD) avec plus de 830 000 contrats fin 2022, +40% vs. fin 2021 ;
accélération de l’offre de produits en dehors de l’univers de la banque (plateforme BAAP The Corner, 150 millions d’euros de volume d’affaires en 2022, x3 vs. 2021).
Banque la moins chère pour la 15e année consécutive (source LeMonde/Panorabanque 2022), meilleure banque pour les étudiants et jeunes actifs (Selectra 2022) et marque préférée des français dans la catégorie banque digitale (source Opinionway 2022), Boursorama est classée n° 1 sur les stores avec une note de 4,9/5 sur iOS et 4,8/5 sur GooglePlay et bénéficie toujours du meilleur NetPromoterScore du secteur à +35 (Source Bain et Company, janvier 2022).
Son portail en ligne www.boursorama.com, lancé il y a plus de 20 ans, est toujours classé n° 1 des sites nationaux d’informations financières et économiques en ligne avec 50 millions de visites chaque mois (Source ACPM – septembre 2022).
Au global, Boursorama attire principalement une clientèle jeune (35 ans de moyenne d’âge), urbaine, active financièrement stable avec des encours moyens par client de plus de 15 000 euros (épargne & crédits). Malgré l’accélération de la croissance, l’acquisition de clients patrimoniaux continue de croître. En parallèle, Boursorama a poursuivi ses efforts d’optimisation avec notamment une baisse de près de 20% des coûts IT/clients et une hausse de 30% du nombre de clients par collaborateurs.
Avec une forte implantation en Europe, Société Générale Private Banking propose des solutions d’ingénierie financière et patrimoniale internationales, une expertise mondiale en matière de produits structurés, de hedgefunds, de mutualfunds, de fonds de privateequity et de solutions d’investissement en immobilier et un accès aux marchés des capitaux.
Depuis janvier 2014 et en association avec le Pôle Banque de détail en France, Société Générale Private Banking a fait évoluer en profondeur son modèle relationnel en France en étendant son offre à l’ensemble de sa clientèle de particuliers disposant de plus de 500 000 euros dans ses livres. Celle-ci peut bénéficier d’un service alliant une proximité renforcée autour de 80 implantations régionales et du savoir-faire des équipes d’experts de la Banque Privée.
L’offre de Société Générale Private Banking est disponible à partir de trois centres principaux : SGPB France, SGPB Europe (Luxembourg, Monaco, Suisse) et Kleinwort Hambros (Londres, Jersey, Guernesey, Gibraltar). Fin 2022, les encours d’actifs sous gestion de la Banque Privée s’élèvent à 147 milliards d’euros.
À la suite de la cession de Lyxor fin 2021, il a été décidé de réintégrer, au sein de Société Générale Private Banking, les filiales de gestion patrimoniale : SG 29 Haussmann(1) (France) et SGPWM(2) (Luxembourg) et d’y apporter également l’activité de fonds structurés pour compte des activités de marché ainsi que certaines équipes de supervision et de sélection d’OPCVM/Obligations. Société Générale Private Banking a profité à cette occasion pour bâtir un 4e centre d’expertise WealthInvestmentServices réunissant ces compétences de gestion/structuration (InvestmentManagementServices) avec les équipes en charge des solutions de marché (MarketSolutions) et devenant ainsi un véritable guichet unique regroupant des expertises uniques au sein du Groupe sur les solutions d’investissements et l’architecture ouverte.
Société Générale Private Banking a remporté huit prix aux GlobalPrivateBankingInnovationsAwards 2022 :
« Coach Financier » et « L’Espace Investissements » sont désignés Meilleur Conseil Automatisé Banque Privée (BestPrivateBankRoboAdvisory);
Kleinwort Hambros a été distinguée par les PrivateBankerInternationalGlobalWealthAwards2022 dans la catégorie : ExcellenceinEmployeeEngagement.
SG 29 Haussmann est une société de gestion agréée et régulée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Ses missions sont la fourniture de services de gestion de portefeuille, sous la forme de fonds ou de mandats – en charge en particulier de la gestion par délégation des mandats de portefeuille des clients de la Banque Privée (SG) –, principalement au profit des clients de la Banque Privée et du réseau de la Société Générale. Elle dispose d’une expertise dans la multigestion, la gestion structurée, les actions, les taux ainsi que la gestion alternative. Depuis le 1er novembre 2021, SG 29 accueille également l’activité de gestion de fonds structurés pour les activités de marché.
2 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
2.1 PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
2.2 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE
Les informations suivies d’un astérisque (*) sont communiquées à périmètre et taux de change constants.
(En M EUR) |
2022 |
2021 |
Variation |
|
Produit net bancaire |
28 059 |
25 798 |
8,8% |
9,7%* |
Produitnetbancairesous-jacent |
28059 |
25681 |
+9,3% |
+10,2%* |
Frais de gestion |
(18 630) |
(17 590) |
5,9% |
7,5%* |
Fraisdegestionsous-jacents |
(17991) |
(17211) |
+4,5% |
+6,1%* |
Résultat brut d’exploitation |
9 429 |
8 208 |
14,9% |
14,4%* |
Résultatbrutd’exploitationsous-jacent |
10068 |
8470 |
18,9% |
18,4%* |
Coût net du risque |
(1 647) |
(700) |
x 2,4 |
93,0%* |
Résultat d’exploitation |
7 782 |
7 508 |
3,6% |
5,3%* |
Résultatd’exploitationsous-jacent |
8421 |
7 770 |
8,4% |
10,1%* |
Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence |
15 |
6 |
x 2,5 |
x 2,5* |
Gains ou pertes nets sur autres actifs |
(3 290) |
635 |
n/s |
n/s |
Pertes de valeur des écarts d’acquisition |
0 |
(114) |
100,0% |
-100,0%* |
Impôts sur les bénéfices |
(1 560) |
(1 697) |
-8,1% |
-5,8%* |
Résultat net |
2 947 |
6 338 |
-53,5% |
-53,2%* |
dont participations ne donnant pas le contrôle |
929 |
697 |
33,3% |
32,3%* |
Résultat net part du Groupe |
2 018 |
5 641 |
-64,2% |
-64,0%* |
Résultat net part du Groupe sous-jacent |
5 616 |
5 264 |
+6,7% |
+7,9%* |
Coefficient d’exploitation |
66,4% |
68,2% |
|
|
Fonds propres moyens(1) |
55 164 |
52 634 |
|
|
ROTE |
2,9% |
11,7% |
|
|
ROTE sous-jacent |
9,6% |
10,2% |
|
|
(1)
Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des Etats financiers consolidés). |
Le produit net bancaire sous-jacent est en forte croissance en 2022 à +9,3% (+10,2%*) /2021, porté par une performance record des activités de Financement et Conseil, des Activités de marché et d’ALD, une forte croissance en Banque Privée et Banque de détail à l’International, et une performance solide de la Banque de détail en France.
Les activités de la Banque de détail en France sont en hausse de +4,1% /2021, portées notamment par une croissance dynamique des commissions et une performance très solide de la banque privée.
Les revenus de la Banque de détail et Services Financiers Internationaux progressent de +12,4% (+17,9%*) /2021 portés par une performance record d’ALD et une forte croissance de la Banque de détail à l’International dont les revenus progressent de +11,5%*/ 2021. Le produit net bancaire des Services Financiers est quant à lui en forte hausse à +35,8%*/2021 et celui de l’Assurance augmente de +6,5%*/2021.
La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs présente une activité en croissance de +14,3% (+12,9%*)/2021. Les Activités de Marché et Services aux Investisseurs sont en hausse de +18,7% (14,1%*) /2021 et les activités de Financement et Conseil progressent de +15,2% (+10,7%*) /2021.
En 2022, les frais de gestion ressortent à 18 630 millions d’euros en publié et 17 991 millions d’euros en sous-jacent (retraité des charges de transformation), en hausse de +4,5% par rapport à 2021 (en vision sous-jacente).
Cette hausse s’explique principalement par la contribution de 864 millions d’euros au Fonds de Résolution Unique en augmentation de 278 millions d’euros, l’effet change notamment en dollars et la hausse de la rémunération variable liée à la croissance des revenus.
Le résultat brut d’exploitation sous-jacent s’accroît de +18,9% à 10 068 millions d’euros en 2022 et le coefficient d’exploitation sous-jacent (hors contribution au Fonds de Résolution Unique) s’améliore de 3,4 points (61,0% vs. 64,4% en 2021).
Hors contribution au Fonds de Résolution Unique, le coefficient d’exploitation sous-jacent est attendu entre 66% et 68% en 2023 sur la base notamment de revenus normalisés dans les Activités de marché.
Sur l'année 2022, le coût du risque s'élève à 28 points de base, en dessous de la cible communiquée de 30 à 35 points de base.
L’exposition offshore à la Russie a été réduite à 1,8 milliard d’euros d’EAD (ExposureAtDefault) au 31 décembre 2022, soit une baisse d’environ -45% depuis le 31 décembre 2021. L’exposition à risque sur ce portefeuille est estimée à moins de 0,6 milliard d’euros (par rapport à moins d’1 milliard d’euros au trimestre précédent). Les provisions totales sont de 427 millions d’euros à fin décembre 2022. Par ailleurs, le Groupe présente à fin décembre 2022 une exposition résiduelle très limitée sur Rosbank de moins de 0,1 milliard d’euros correspondant principalement à des garanties et des lettres de crédit.
Le Groupe dispose à fin décembre d’un stock de provision sur encours sains de 3 769 millions d’euros, en hausse de 414 millions d’euros sur 2022.
Le taux brut d’encours douteux s’élève à 2,8%(1) au 31 décembre 2022, en baisse de 10 points de base par rapport au 31 décembre 2021. Le taux de couverture brut des encours douteux du Groupe est de 48%(2) au 31 décembre 2022.
Sur l’année 2023, le coût du risque est attendu dans une fourchette comprise entre 30 et 35 points de base.
Le résultat d’exploitation comptable est de 7 782 millions d’euros en 2022 contre 7 508 millions d'euros en 2021 et le résultat d’exploitation sous-jacent ressort à 8 421 millions d’euros (contre 7 770 millions d’euros en 2021).
Le poste « Gains et pertes nets sur autres actifs » s’élève à -3 290 millions d’euros en 2022, principalement du fait de la perte comptable de -3,3 milliards d’euros liée à la cession de Rosbank et des activités d’assurance en Russie enregistrée au premier semestres 2022.
2.3 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS
2.3.1 RÉSULTATS PAR MÉTIER
|
Banque de détail en France |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs |
Hors Pôles |
Groupe |
|||||
(En M EUR) |
2022 |
2021 |
2022 |
2021 |
2022 |
2021 |
2022 |
2021 |
2022 |
2021 |
Produit net bancaire |
8 839 |
8 489 |
9 122 |
8 117 |
10 082 |
8 818 |
16 |
374 |
28 059 |
25 798 |
Frais de gestion |
(6 473) |
(6 248) |
(4 334) |
(4 203) |
(6 634) |
(6 250) |
(1 189) |
(889) |
(18 630) |
(17 590) |
Résultat brut d’exploitation |
2 366 |
2 241 |
4 788 |
3 914 |
3 448 |
2 568 |
(1 173) |
(515) |
9 429 |
8 208 |
Coût net du risque |
(483) |
(125) |
(705) |
(504) |
(421) |
(65) |
(38) |
(6) |
(1 647) |
(700) |
Résultat d’exploitation |
1 883 |
2 116 |
4 083 |
3 410 |
3 027 |
2 503 |
(1 211) |
(521) |
7 782 |
7 508 |
Quote-part des résultats net des entreprises mises en équivalence |
8 |
1 |
1 |
0 |
6 |
4 |
0 |
1 |
15 |
6 |
Gains ou pertes nets sur autres actifs |
57 |
23 |
11 |
18 |
6 |
(9) |
(3 364) |
603 |
(3 290) |
635 |
Pertes de valeur des écarts d’acquisition |
0 |
0 |
0 |
- |
0 |
0 |
0 |
(114) |
0 |
(114) |
Impôts sur les bénéfices |
(504) |
(592) |
(996) |
(840) |
(576) |
(452) |
516 |
187 |
(1 560) |
(1 697) |
Résultat net |
1 444 |
1 548 |
3 099 |
2 588 |
2 463 |
2 046 |
(4 059) |
156 |
2 947 |
6 338 |
dont participations ne donnant |
(1) |
(2) |
723 |
506 |
36 |
28 |
171 |
165 |
929 |
697 |
Résultat net part du Groupe |
1 445 |
1 550 |
2 376 |
2 082 |
2 427 |
2 018 |
(4 230) |
(9) |
2 018 |
5 641 |
Coefficient d’exploitation |
73,2% |
73,6% |
47,5% |
51,8% |
65,8% |
70,9% |
|
|
66,4% |
68,2% |
Fonds propres moyens(1) |
12 417 |
12 009 |
10 619 |
10 246 |
14 916 |
14 055 |
17 163 |
16 323 |
55 114 |
52 634 |
RONE (métiers)/ROTE (Groupe) |
11,6% |
12,9% |
22,4% |
20,3% |
16,3% |
14,4% |
|
|
2,9% |
11,7% |
(1)
Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2020 (cf. Note 1.7 des états financiers consolidés). |
2.4 RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA-FINANCIÈRE
Société Générale a développé une approche globale d’intégration de la dimension ESG dans son offre de produits et services. Au-delà de cette démarche globale, le Groupe a choisi d’orienter ses actions en matière RSE sur deux thématiques majeures : la transition écologique et le développement des territoires. En tant que banque historique de l’énergie, le Groupe a fait de la transition énergétique une priorité dans l’accompagnement de ses clients. Acteur majeur du développement de l’économie, Société Générale a choisi le développement durable des territoires comme second axe prioritaire de ses plans d’actions.
Société Générale accompagne ses clients afin de les soutenir vers une transition juste, écologique et inclusive en adéquation avec ses propres engagements. La dimension de durabilité fait partie intégrante de l’offre et s’adresse à tous les types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de financement et d’investissement mais aussi dans l’offre de services financiers. Cette offre permet de répondre, partout dans le monde aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, entreprises, investisseurs, particuliers) et d’avoir un impact positif sur le développement durable de l’économie et la société.
Afin d’être en mesure de suivre son impact positif et l’accompagnement de ses clients, le Groupe s’est doté depuis plusieurs années d’une norme lui permettant de mesurer la distribution de son offre de financements orientés Finance Durable et à Impact Positif (SustainableandPositiveImpactFinance – SPIF – voir Glossaire, page 689) dédiés au financement de l’économie et des entreprises, et d’une gamme de produits d’Investissements Durables et Positifs (SustainableandPositiveInvestments – SPI – voir Glossaire, page 689). En lien avec les évolutions du Groupe, les normes SPIF et SPI et les périmètres de collecte ont été revus. Les évolutions sont présentées dans la Note méthodologique page 354.
Au-delà de son engagement auprès de sa clientèle, le Groupe entend être une entreprise financière exemplaire dans la conduite de ses activités. Il souhaite être un employeur responsable et conduire ses activités de façon éthique et responsable.
Afin d’opérer les changements rendus indispensables dans le contexte actuel, le Groupe a initié une démarche, intitulée « Construire ensemble », afin de réinventer ses métiers. Cette approche s’articule autour des trois thématiques suivantes :
repenser les métiers de la banque : adapter les missions des équipes afin de développer les solutions nécessaires à l’accompagnement des clients dans leur transition ;
mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques, les outils de pilotage et les processus du Groupe et les décliner au niveau des lignes-métiers ;
renforcer l’expertise par la formation des équipes : assurer la mise à disposition à l’ensemble du personnel d’une offre de formation ESG.
En appui de cette démarche, un programme spécifique a été mis en place dans le but d’accélérer la mise en œuvre opérationnelle de la transformation. Ce programme, intitulé « ESG by Design », a pour objectifs principaux de :
renforcer l’intégration des caractéristiques ESG dans les processus existants (par exemple en matière de connaissance du client, d’octroi de crédit, de conception/structuration de nouveaux produits, d’architecture informatique, etc.) ;
assurer le respect des obligations réglementaires et des engagements volontaires du Groupe en développant les processus et les outils en permettant le pilotage, avec une attention particulière portée sur l’intégration des risques climatiques et environnementaux dans la gestion des risques du Groupe ;
accroître l’efficacité opérationnelle en industrialisant les rapports ESG et en mettant en place une infrastructure permettant de réduire les délais de production au meilleur coût tout en veillant à la bonne qualité des données ESG.
2.4.1 LES MOTEURS DE LA TRANSFORMATION POSITIVE
La transition écologique et le développement des territoires constituent les deux priorités stratégiques du Groupe pour 2025, en tant que moteurs de son action vis-à-vis des transformations positives de la société. Société Générale structure son action à la fois vers ses clients, pour les accompagner activement dans leur transition, mais aussi au niveau de la conduite de ses propres activités.
En s’appuyant sur le renforcement de son offre de produits, et, après avoir atteint en avance son objectif de contribution à la transition énergétique (157 milliards d’euros à fin 2021 pour un objectif initial de 120 milliards d’euros entre 2019-2023), Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de 300 milliards d’euros de contribution en matière de financements durables (SPIF) entre 2022 et 2025, qui concerne tous les métiers sur les enjeux à la fois environnementaux et sociaux. À fin 2022, le Groupe a contribué pour plus de 100 milliards d’euros, soit un tiers de l’objectif.
Devant l’urgence à agir pour faire face au dérèglement climatique et à repenser les modes de consommation et de production, le métier de banquier doit lui aussi s’adapter pour répondre aux nouveaux besoins de ses clients. Ainsi, le Groupe souhaite intégrer la dimension ESG dès l'analyse des besoins du client. En s’appuyant sur son réseau de start-ups partenaires, Société Générale vise aussi à tisser un écosystème permettant à ses clients de bénéficier des dernières innovations. Enfin, le Groupe a poursuivi le déploiement de son projet d’alignement de ses portefeuilles de crédit avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C.
En 2022, Société Générale a poursuivi le développement de solutions durables. Conscient de la multiplicité des défis posés par la transition écologique, le Groupe a choisi de proposer des solutions allant au-delà de l’aspect financier. Leur mise en place nécessite d’adapter le parcours client en intégrant les dimensions ESG dès l’analyse des besoins. Ainsi, la nouvelle offre de conseil à destination de sa clientèle entreprise vise à :
les aider à faire face à la complexité de l’environnement en capitalisant sur la participation du Groupe aux initiatives industrielles internationales permettant le développement de nouvelles compétences, déployant une approche à la fois sectorielle et intersectorielle ainsi qu’une expertise technique et utilisant la connaissance de la réglementation afin de leur prodiguer les meilleurs conseils ;
couvrir leurs besoins d’investissement en développant des offres de conseil en financement mixant les marchés de dettes à l’apport en capital, en interagissant avec les pouvoirs publics pour faciliter la viabilité financière des projets et en permettant l’accès aux investisseurs privés.
Le Groupe favorise le développement des nouveaux champions de la transition écologique et propose de nouvelles offres produits en lien avec le financement de projet à petite échelle et des solutions respectueuses de la biodiversité.
Depuis 2018, le GlobalMarketsIncubator aide des start-ups et des entrepreneurs à adapter et implémenter des solutions innovantes dans les marchés de capitaux, tout en renforçant son soutien à l’univers des Fintechs. En 2022, pour sa cinquième édition, les startups développant des solutions qui visent à avoir un impact positif ont été invitées à postuler pour intégrer le programme. Les entrepreneurs sélectionnés auront accès aux experts de la banque, allant des marchés de capitaux aux activités de financement et à la banque privée, afin de les aider à atteindre la prochaine étape de leur développement, tout en bénéficiant du soutien du Groupe. Société Générale vise à développer des partenariats forts avec les start-ups sélectionnées, afin de faciliter le progrès rapide et le déploiement de solutions innovantes adaptées aux objectifs de développement durable de ses clients entreprises, institutions financières et investisseurs privés, ainsi qu’à ses propres ambitions en matière de RSE.
Dans le domaine de l’évaluation de la performance RSE, Société Générale a investi dans Impak Finance, une agence de notation d’impact afin d’être en mesure de leur proposer une évaluation de leur actions ESG. En République tchèque, Komercni Banca, filiale du Groupe a, de son côté, fait l’acquisition d’Enviros, une entreprise de conseil ESG en vue d’accompagner le développement de son activité de conseil en matière de transition écologique.
Concernant plus spécifiquement la biodiversité, le Groupe s’est associé à Ecotree afin de développer des offres commerciales dédiées pour promouvoir la reforestation apportant un bénéfice pour la biodiversité. Ces partenariats ont permis au Groupe de proposer cette année un produit d’investissement sur mesure contribuant à la préservation de la biodiversité.
Concernant la mobilité durable, ALD Automotive, filiale de leasing du Groupe, est entré au capital de Skipr. Cette entreprise offre des services de gestion de budget de mobilité aux entreprises qui cherchent à fournir de la flexibilité à leurs employés, leur permettant par exemple d’échanger une voiture de fonction contre un budget de mobilité flexible et durable. L’activité de mobilité et les coûts associés sont suivis via une plateforme de gestion centralisée dédiée. Ce nouveau partenariat permettra d’associer une technologie de pointe à une solide expertise en matière de mobilité afin de permettre aux entreprises d’évoluer vers des solutions de mobilité durable plus flexibles, plus efficaces et plus rentables.
Enfin, Société Générale propose aussi des solutions permettant à sa clientèle de particuliers de contribuer au financement de la transition énergétique via la plateforme de finance participative de projets d’infrastructures de production d’énergie renouvelable Lumo ou encore d’évaluer et de réduire son empreinte carbone avec Carbo.
De plus, en rejoignant en 2021 la Net-ZeroBankingAlliance de l’UNEP-FI, Société Générale s’est engagé à aligner ses portefeuilles avec la trajectoire requise pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (hausse de la température limitée à 1,5°C), avec des objectifs 2030 (ou plus tôt) et 2050, en traitant en priorité les secteurs les plus émissifs. Au-delà des objectifs précédemment fixés pour les secteurs du charbon thermique (sortie totale du secteur en 2030 pour les pays de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde) et du transport maritime, le Groupe a révisé à la hausse ses ambitions concernant ses expositions aux secteurs de production du pétrole et du gaz ainsi que celles concernant ses financements liés à la production d’électricité. Ainsi, après avoir mis en œuvre des mesures concrètes, dont le retrait des activités ReserveBasedLending (prêts garantis par les réserves) onshore aux États Unis, le Groupe a relevé sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (vs. 2019, précédemment fixée à -10% à horizon 2025). De plus, Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de -30% en 2030 vs. 2019 en émissions carbone absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz. Sur le secteur de la production d’électricité, le Groupe a renforcé son objectif en fixant une nouvelle cible d’intensité des émissions de CO2 de 125 g de CO2 par kWh en 2030 (vs. le précédent engagement de 163g de CO2 par kWh en 2030).
En reconnaissance de toutes ses actions, Société Générale a été récompensé à la fois pour son leadership mondial et régional en matière de finance durable (OutstandingLeadershipinSustainableFinance par GlobalFinance) et pour sa stratégie en matière de transition énergétique (Euromoney–World’sBestBankTransitionStrategy–2022).
Se voulant au plus proche de ses clients, le Groupe souhaite contribuer positivement au développement des territoires. Il soutient les transformations sociétales et économiques sur le plan local, via le financement des infrastructures notamment sociales et l’accompagnement des PME et entrepreneurs. Via sa filiale de leasing automobile, il souhaite être à la pointe de la transition vers la mobilité durable. Il développe aussi son offre sociale et inclusive, particulièrement en Afrique, continent où Société Générale est historiquement très présent. L’engagement du Groupe en termes de développement durable du continent africain est régulièrement récompensé, notamment par 17 trophées lors de l’édition 2022 des African Banking Awards du magazine EMEA Finance.
Société Générale entend faire du financement des infrastructures un axe du développement des territoires. Le soutien à des projets dans ce domaine permet un meilleur accès à la santé, à l’éducation ou aux infrastructures numériques et de développer la mobilité durable (transports en commun).
Le Groupe dispose d’une franchise et d’une expertise reconnue dans le développement de la cohésion numérique des territoires, de l’accessibilité aux transports durables, des infrastructures de santé et d’éducation et d’accès aux services publics, tant sur le plan local qu’international. En combinant innovation et agilité, Société Générale propose des solutions de financement répondant aux besoins des différents développeurs, organismes publics et fonds d’infrastructure pour faire face aux changements technologiques, tout en accompagnement les changements d’usage, et aux impératifs de durabilité et de transition énergétique.
En France, par exemple, le Groupe est intervenu sur le financement de 25 projets de fibre optique, auprès de tous les grands opérateurs privés, permettant de connecter 16 millions de foyers et entreprises. Au total, le Groupe a consacré 830 millions d’euros au financement des accès aux infrastructures de télécommunication en 2022 (+20 % vs. 2021).
En Afrique, le Groupe associe les compétences locales (une soixantaine d’experts) avec celles, globales, de Société Générale pour accompagner les grands projets à impact positif sur le continent. Il s’associe avec de grandes banques de développement, des fonds d’investissement et des cabinets d’experts internationaux pour élargir et déployer son offre de services. Dans ce cadre, Société Générale s’est fixé l’objectif d’accroître de 20% ses engagements en lien avec les financements structurés en Afrique entre 2021 et 2025. À fin 2022, les engagements financiers pris à ce titre sont estimés à 13,8 millions d’euros, en hausse de 12% par rapport à 2021.
Au total, Société Générale a consacré près de 4 milliards d’euros au financement d’infrastructures sociales.
Le Groupe a choisi de prioriser ses actions autour du soutien local à l’économie par le biais des PME et des entrepreneurs. Ainsi, en France, dans le cadre de la mise en place de sa nouvelle banque de détail, Société Générale a lancé un nouveau dispositif d’accompagnement dédié à ce segment de clientèle, proposant de nouvelles solutions de conseil et de financement en lien avec des partenaires de référence. Ce dispositif s’articule autour :
d’une offre de crédit dite prêt environnemental et social (PES) permettant de financer des projets de développement durable, tant environnementaux que sociaux. La production de PES a atteint, en 2022, 443,5 millions d’euros ;
d’un prêt à impact en partenariat avec EcoVadis et EthiFinance permettant aux entreprises, associations et collectivités territoriales de disposer d’un financement qui intègre un indicateur ESG et un objectif d’évolution de cet indicateur ;
un partenariat avec LUMO, filiale de Société Générale, qui accompagne les clients dans le financement de leurs projets environnementaux et sociaux via la structuration d’une collecte de financement participatif ;
la mise en relation avec des acteurs référents tels que EcoVadis, Ethifinance ou Carbo afin d’apporter aux clients du Groupe des services d’expertise en matière de RSE ;
A l’international, le Groupe s’est fixé l’objectif de doubler sa production annuelle de crédit en faveur de PME africaines entre 2020 et 2025 (en 2022, cette dernière s’est élevée à 430 millions d’euros).
ALD Automotive (ALD), filiale de Société Générale, leader en location longue durée de véhicules en Europe, a pour ambition de créer les conditions d’une mobilité durable. Cette dernière ne passe pas uniquement par la technologie des véhicules, mais par une transformation des usages, et appelle une adaptation de l’offre aux nouvelles attentes de la clientèle. Dans le cadre de son plan de développement à horizon 2025, ALD s’est fixé des objectifs précis concernant la part de véhicules électriques(1) dans les livraisons de voitures neuves qui devrait atteindre au minimum 30% d’ici 2025 et 50% d’ici 2030. À fin 2022, cette part se montait à 27%. ALD investit aussi dans de nouvelles solutions de mobilité partagées, à la demande ou multimodales. À titre d’exemple, ALD Move est une application Mobility-as-a-service, qui offre à l’utilisateur la possibilité de gérer un « budget mobilité » lui permettant de choisir la mobilité optimale (voiture, transports en commun, vélo) en fonction des besoins de déplacement.
Dans le cadre de sa démarche d’inclusion financière, le Groupe accompagne les formes innovantes de développement économique durable qui allient performance environnementale et sociétale, en soutenant le développement des acteurs de la microfinance, tant en France, qu’à l’étranger. Soutenant les démarches inclusives, il propose aussi des offres adaptées à sa clientèle, quelle qu’elle soit : étudiants, en difficultés ou plus simplement désireuse d’une plus grande autonomie. Enfin, il met à disposition de ses clients en précarité financière en France, une offre leur permettant de disposer de services bancaires adaptés à leur situation.
Depuis 2006, le Groupe a choisi de porter son appui à la microfinance à travers un partenariat en France métropolitaine et outremer, avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique). Les encours de crédit avec l’ADIE se montaient à 18,2 millions d’euros à fin 2022, vs.18,3 millions à fin 2021.
En Afrique, dès 2005, face à l’ampleur des besoins et à l’émergence de la microfinance, Société Générale a décidé de soutenir le secteur et de contribuer, par son intermédiaire, à la bancarisation de la population locale ou des TPE-PME n’ayant pas accès à la banque traditionnelle. Le Groupe s’est engagé à doubler ses encours de crédit aux organismes de microfinance d’ici 2022. L’objectif est atteint avec un encours de 120 millions d’euros à fin 2022.
En France, Société Générale a renouvelé son partenariat avec Bpifrance pour faciliter l’accès au crédit à des étudiants sans revenus ne bénéficiant pas de caution personnelle. En 2022, le Groupe était de nouveau le 1er distributeur de Prêts Étudiants Bpifrance, avec 61 millions d'euros de prêts distribués .
En 2020, le Groupe a lancé une offre inclusive, intitulée Kapsul s’adressant aux clients en quête de plus d’autonomie et qui souhaitent maîtriser leur budget. Accessible en ligne ou en agence, elle permet d’accéder aux services Société Générale dès 2 euros par mois, sans conditions de revenus, ni frais de tenue de compte et de payer partout dans le monde en bénéficiant des assurances et assistance d’une carte VISA Internationale. À fin 2022, 5 622 clients bénéficiaient de cette offre (+9% vs. 2021).
En France, le Groupe offre des services gratuits, constituant les Services bancaires de base. De plus, moyennant une cotisation mensuelle de 1 euros (et anciennement de trois euros par mois), Généris est l’offre de banque au quotidien pour aider le client à maîtriser son compte. À fin 2022, 55 355 clients bénéficiaient de l’offre Généris (vs. 55 831 clients à fin 2021). Société Générale porte une attention particulière à cette clientèle en mettant à sa disposition des outils de simulations financière ainsi que des conseils spécifiques sur la gestion de son budget. Enfin, afin d’assurer le meilleur accompagnement, les Conseils de clientèle reçoivent une formation dédiée.
Véhicule électrique = Véhicule électrique à batterie + Véhicule électrique hybride rechargeable + Véhicule à hydrogène. Objectifs fixés pour les livraisons de véhicules de tourisme neufs pour l’UE + la Norvège + le Royaume-Uni + la Suisse.
MESURES SPÉCIFIQUES EN FAVEUR DU POUVOIR D’ACHAT
Dans le contexte d’inflation, en tant que Banque responsable, le Groupe a décidé de prendre des mesures spécifiques pour accompagner le mieux possible ses clients, avec une attention particulière portée à ceux en situation de fragilité financière et aux étudiants, confrontés depuis la crise sanitaire à de nombreuses difficultés.
Ainsi, le coût de l’offre dédiée aux clients en situation de fragilité sera réduit à 1€/mois (au lieu de 3€ actuellement). En plus d’être le premier distributeur de prêts étudiants garantis par l’État avec Bpifrance, qui permet l’accès au crédit aux étudiants sans caution personnelle ni condition de ressources, Société Générale et Crédit du Nord octroient les prêts étudiants à prix coûtant. Enfin pour tous les clients, le Groupe s’engage à la stabilité globale des tarifs en 2023 sur les services bancaires (cotisation carte, frais de tenue de compte, etc.).
De son côté, Société Générale Assurances a mis en place pour ses assurés, dès 2022, quatre mesures clés sur l’ensemble de sa gamme de produits :
gel des tarifs des offres d’assurance des emprunteurs liées aux crédits bancaires distribués par les réseaux du groupe Société Générale ;
gel des tarifs des principales offres de prévoyance individuelle pour permettre à ses clients de protéger leur famille en cas de coups durs ;
évolution des primes moyennes assurance automobile et habitation en-deçà de l’inflation en 2022 et 2023 ;
protection des clients fragiles et en particulier des jeunes au travers d’une série de mesures spécifiques : gel du tarif de l’assurance habitation pour les étudiants et réductions pour les jeunes actifs et les enfants d’assuré en assurance automobile.
Parallèlement, Société Générale Assurances s’inscrit pleinement dans la démarche du « pack anti-inflation » présenté au Gouvernement par la profession de l’assurance pour défendre le pouvoir d’achat des jeunes en recherche d’emploi : remise de 100 euros sur le contrat d’assurance automobile des moins de 25 ans et possibilité de rester rattachés au contrat d’assurance santé de leurs parents. Enfin, Société Générale Assurances porte une attention particulière à l’accompagnement de ses clients dans la préparation de leur retraite en appliquant 0% de frais sur versement sur son offre PER individuel Société Générale jusqu’à fin 2022.
2.5 NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS
2.5.1 LANCEMENT DE L’ACCÉLÉRATEUR DE START-UP PAYMENT & TRANSACTION BANKING DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société Générale lance son premier programme d’accélération dédié aux start-up en lien avec les activités de commerce international, paiements et gestion de trésorerie, affacturage, cash clearing et correspondance bancaire.
Le Groupe, partenaire de nombreuses start-up, lance un nouvel appel à projets pour améliorer l’expérience client dans le secteur du transactionbanking, en augmentant la performance et la productivité de ses activités. Avec le nouveau Payment&TransactionBankingAccelerator(P&TBAX), Société Générale réitère l’expérience réussie des quatre éditions du GlobalMarketsIncubator qui ont permis à des start-up d’émerger et se développer en partenariat avec Société Générale.
Le programme P&T BAX est une occasion unique pour les entrepreneurs de transformer des idées innovantes en solutions prêtes à être commercialisées et d’accroître leur visibilité auprès des acteurs du secteur. Les solutions proposées peuvent concerner la data, les interfaces de communication client, la RSE, la lutte contre la fraude, entre autres thématiques. Les start-up sélectionnées bénéficieront de l’expertise de Société Générale, avec la possibilité de tester leurs solutions et services face à des clients en situation réelle.
« Dans un environnement en constante évolution, les métiers payment&transactionbanking de Société Générale accélèrent leur transformation numérique grâce à leur capacité à collaborer avec des start-up. En combinant nos expertises et nos cultures respectives, nous accompagnons résolument nos clients dans le monde de demain », commente Alexandre Maymat, Directeur GlobalTransaction&PaymentServices de Société Générale.
« Être innovant et pionnier fait partie de l’ADN de Société Générale. Avec l’accélérateur Payment&TransactionBanking, nous marquons notre engagement à l’écosystème des start-up et soutenons la transformation des activités de transactionbanking », ajoute Claire Calmejane, Directrice de l’innovation du groupe Société Générale.
2.6 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ
(En Md EUR) |
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Caisse et banques centrales |
207 013 |
179 969 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat |
329 437 |
342 714 |
Instruments dérivés de couverture |
32 850 |
13 239 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres |
37 463 |
43 450 |
Titres au coût amorti |
21 430 |
19 371 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti |
66 903 |
55 972 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti |
506 529 |
497 164 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux |
(2 262) |
131 |
Placements des activités d’assurance |
158 415 |
178 898 |
Actifs d’impôts |
4 696 |
4 812 |
Autres actifs |
85 072 |
92 898 |
Actifs non courants destinés à être cédés |
1 081 |
27 |
Participation aux bénéfices différée |
1 175 |
- |
Participations dans les entreprises mises en équivalence |
146 |
95 |
Immobilisations corporelles et incorporelles |
33 089 |
31 968 |
Écarts d’acquisition |
3 781 |
3 741 |
TOTAL |
1 486 818 |
1 464 449 |
(En Md EUR) |
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Banques centrales |
8 361 |
5 152 |
Passifs financiers à la juste valeur par résultat |
300 618 |
307 563 |
Instruments dérivés de couverture |
46 164 |
10 425 |
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés |
133 176 |
135 324 |
Dettes envers la clientèle |
132 988 |
139 177 |
Dettes représentées par un titre |
530 764 |
509 133 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux |
(9 659) |
2 832 |
Passifs d’impôts |
1 638 |
1 577 |
Autres passifs |
107 553 |
106 305 |
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés |
220 |
1 |
Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance |
141 688 |
155 288 |
Provisions |
4 579 |
4 850 |
Dettes subordonnées |
15 946 |
15 959 |
Capitaux propres part du Groupe |
66 451 |
65 067 |
Participations ne donnant pas le contrôle |
6 331 |
5 796 |
TOTAL |
1 486 818 |
1 464 449 |
2.6.1 PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
Les principales variations du périmètre de consolidation retenues au 31 décembre 2022 par rapport au périmètre du 31 décembre 2021 sont les suivantes :
Cession de Rosbank et des filiales d'assurance en Russie : Société Générale a annoncé le 18 mai 2022 la finalisation de la cession du groupe Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital. Les conséquences financières entraînées par cette cession sont les suivantes :
une réduction du total bilan du Groupe de 16 milliards d’euros incluant principalement une baisse des prêts et créances sur la clientèle au coût amorti pour 10 milliards d’euros et une baisse des dettes envers la clientèle pour 13 milliards d’euros,
une moins-value de cession, enregistrée en gains ou pertes nets sur autres actifs dans le résultat de l’année 2022, pour un montant avant impôts de -3,3 milliards d’euros. Cette moins-value inclut le recyclage en résultat des écarts de conversion pour un montant de -0,5 milliard d’euros, montant cumulé au 18 mai après une augmentation de 0,5 milliard d’euros consécutive à l’appréciation du rouble entre le 1er janvier 2022 et la date de cession.
2.7 POLITIQUE FINANCIÈRE
L’objectif de la politique financière du Groupe est d’optimiser l’utilisation des fonds propres pour maximiser le rendement à court et long terme pour l’actionnaire, tout en maintenant un niveau des ratios de capital (ratios Common Equity Tier 1, Tier 1 et Ratio Global) cohérent avec le statut boursier du titre et le rating cible du Groupe. Le Groupe a lancé un effort important d’adaptation depuis 2010, tant par l’accent mis au renforcement des fonds propres qu’à une gestion stricte des ressources rares (capital et liquidité) et au pilotage rapproché des risques afin d’appliquer les évolutions réglementaires liées au déploiement des nouvelles réglementations « Bâle 3 ».
2.7.1 CAPITAUX PROPRES DU GROUPE
Au 31 décembre 2022, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66,5 milliards d’euros, l’actif net par action à 70,50 euros et l’actif net tangible par action à 62,34 euros selon la méthodologie présentée dans le chapitre 2 du présent Document d’enregistrement universel, en page 45. Les capitaux propres comptables incluent 10,0 milliards d’euros de titres super-subordonnés.
Au 31 décembre 2022, Société Générale détient au total (de manière directe et indirecte) 48,7 millions d’actions Société Générale, soit 5,73% du capital (hors actions détenues dans le cadre des activités de trading).
Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011 avec un prestataire de services d’investissement externe, Société Générale a acquis, en 2022, 734 806 actions pour une valeur de 19,7 millions d'euros et a cédé 768 306 actions pour une valeur de 20,8 millions d'euros. Le contrat de liquidité conclu avec ce prestataire de services d’investissement externe a par ailleurs été temporairement suspendu pendant toute la période de rachat d’actions du 08 août au 31 décembre 2022.
2.8 PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ET CESSIONS EFFECTUÉS
Le Groupe a poursuivi une politique d’acquisitions et de cessions ciblées conforme à ses objectifs stratégiques et ses ambitions financières.
Métier |
Description des investissements |
Année 2022 |
|
|
Aucune acquisition finalisée en 2022. |
Année 2021 |
|
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Acquisition de Fleetpool, leader des solutions de location de flotte de moins d'un an |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Acquisition de la filiale spécialisée dans la LLD de Banco Sabadell (Bansabadell Renting) et mise en place d'un accord exclusif de distribution en marque blanche avec |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Prise de participation de 17% par ALD dans la start-up Skipr, spécialiste du Mobility |
Année 2020 |
|
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Acquisition de Reezocar, plateforme française spécialisée dans la vente en ligne |
Banque de détail en France |
Acquisition de Shine, néobanque spécialisée sur les segments professionnels et PME. |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Acquisition de Socalfi, entité spécialisée dans le crédit à la consommation en Nouvelle-Calédonie. |
Banque de détail en France |
Acquisition par Franfinance d’ITL, spécialiste en France de la location d’équipements dans les secteurs de l’environnement, de l’industrie et de la santé. |
Métier |
Description des cessions |
Année 2022 |
|
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Cession de la totalité de la participation du groupe Société Générale dans Rosbank et de la participation de Sogecap (81%) dans deux JV co-détenues avec Rosbank (Société Générale Strakhovanie LLC et Société Générale Strakhovanie Zhizni LLC). |
Hors Pôles |
Ouverture du capital (5%) de Treezor à Master Card en complément d'un partenariat industriel. |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Cession d’une participation minoritaire dans l'agence allemande d'évaluation de crédit Schufa. |
Année 2021 |
|
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs |
Cession de Lyxor, spécialiste européen de la gestion d'actifs. |
Année 2020 |
|
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Cession de SG Finans AS, société spécialisée dans le financement d’équipements |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Cession de Société Générale de Banque aux Antilles. |
Banque de détail et Services Financiers Internationaux |
Cession par ALD de l’intégralité de sa participation dans ALD Fortune (50%), en Chine. |
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs |
Cession des activités de conservation, de banque dépositaire et de compensation de dérivés opérées en Afrique du Sud. |
2.10 PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET ÉQUIPEMENTS
La valeur brute totale des immobilisations corporelles du groupe Société Générale s’élève au 31 décembre 2022 à 47,2 milliards d'euros. Elle comprend la valeur des terrains et constructions pour 5,2 milliards d'euros, de droits d’utilisations pour 3,2 milliards d'euros, des actifs de location simple des sociétés de financement spécialisés pour 32,9 milliards d'euros, et des autres immobilisations corporelles pour 5,9 milliards d'euros.
La valeur nette des immobilisations corporelles d’exploitation, des immeubles de placement du groupe et du droit d’utilisation de la Société Générale s’élève à 30,2 milliards d'euros, soit seulement 2% du total de bilan consolidé au 31 décembre 2022.
De fait, de par la nature des activités de Société Générale, les propriétés immobilières et les équipements représentent peu à l’échelle du Groupe.
Une option d’achat serait accordée à Société Générale pour l’achat des 49% appartenant à AllianceBernstein et réciproquement, une option de vente serait accordée à AllianceBernstein pour vendre ses 49% à Société Générale à compter du 5ème anniversaire de la date de clôture, et pour une période d’un mois chaque année suivante.
2.13 INFORMATIONS RELATIVES AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2022
L'article L.511-45 du code monétaire et financier modifié par l'ordonnace n°2014-158 du 20 février 2014 impose aux établissements de crédit de publier des informations sur leurs implantations et leurs activités, incluses dans leur périmètre de consolidation, dans chaque Etat ou territoire.
Société Générale publie ci-dessous les informations relatives aux effectifs et informations financières par pays ou territoires.
La liste des implantations est publiée dans la Note 8.5 des notes annexes aux états financiers consolidés.
Pays |
Effectifs* |
PNB* |
Résultat avant impôt sur bénéfices* |
Impôts sur les bénéfices* |
Impôts sur les bénéfices différés* |
Autres taxes* |
Subventions* |
Afrique du Sud |
- |
0 |
(0) |
(0) |
- |
- |
- |
Algérie |
1 621 |
169 |
72 |
(19) |
(1) |
(7) |
- |
Allemagne |
2 983 |
1 082 |
322 |
(124) |
17 |
(2) |
- |
Australie |
62 |
42 |
8 |
(4) |
0 |
(1) |
- |
Autriche |
83 |
26 |
5 |
(3) |
(0) |
(0) |
- |
Belarus |
3 |
2 |
1 |
(0) |
0 |
- |
- |
Belgique |
358 |
123 |
58 |
(6) |
(7) |
(1) |
- |
Bénin |
229 |
25 |
12 |
(1) |
(3) |
(1) |
- |
Bermudes(1) |
- |
1 |
1 |
- |
- |
- |
- |
Brésil |
371 |
82 |
37 |
(7) |
(8) |
(14) |
- |
Bulgarie |
38 |
6 |
4 |
(0) |
0 |
- |
- |
Burkina Faso |
284 |
60 |
27 |
(6) |
(1) |
(3) |
- |
Cameroun |
657 |
138 |
50 |
(16) |
1 |
(4) |
- |
Canada |
64 |
36 |
9 |
(4) |
0 |
(1) |
- |
Chili |
37 |
5 |
0 |
- |
0 |
(0) |
- |
Chine |
269 |
76 |
29 |
(4) |
4 |
(0) |
- |
Colombie |
29 |
4 |
2 |
(1) |
2 |
(0) |
- |
Congo |
144 |
29 |
8 |
(2) |
(0) |
(1) |
- |
Corée du Sud |
107 |
103 |
36 |
(20) |
7 |
(3) |
- |
Côte d'Ivoire |
1 403 |
315 |
145 |
(26) |
(2) |
(8) |
- |
Croatie |
49 |
11 |
7 |
(1) |
0 |
(0) |
- |
Curaçao(2) |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Danemark |
131 |
43 |
24 |
(4) |
1 |
- |
- |
Émirats Arabes Unis |
58 |
3 |
(13) |
- |
- |
(0) |
- |
Espagne |
683 |
367 |
229 |
(56) |
(7) |
(2) |
- |
Estonie |
13 |
3 |
2 |
(1) |
- |
(0) |
- |
États-Unis d'Amérique |
1 969 |
1 869 |
703 |
(11) |
(116) |
(7) |
- |
Finlande |
123 |
55 |
38 |
(8) |
1 |
- |
- |
France |
55 977 |
13 537 |
(1 824) |
11 |
(139) |
(1 638) |
- |
Ghana |
543 |
77 |
25 |
(13) |
5 |
(0) |
- |
Gibraltar |
- |
5 |
1 |
- |
(0) |
(1) |
- |
Grèce |
46 |
8 |
4 |
- |
(1) |
(0) |
- |
Guinée |
302 |
78 |
24 |
(15) |
4 |
(2) |
- |
Guinée Equatoriale |
236 |
16 |
6 |
(2) |
- |
(1) |
- |
Hong-Kong |
1 069 |
700 |
257 |
(30) |
(0) |
(1) |
- |
Hongrie |
99 |
18 |
12 |
(2) |
(0) |
(0) |
- |
Îles Caïmans(3) |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Inde(4) |
10 616 |
42 |
66 |
(55) |
(0) |
(1) |
- |
Irlande |
188 |
113 |
50 |
(10) |
0 |
(0) |
- |
Italie |
2 014 |
932 |
457 |
(76) |
(33) |
(3) |
- |
Japon |
214 |
235 |
93 |
(30) |
1 |
(2) |
- |
Jersey |
- |
18 |
5 |
(2) |
0 |
- |
- |
Lettonie |
21 |
4 |
2 |
(0) |
- |
- |
- |
Lituanie |
13 |
5 |
4 |
(1) |
(0) |
(0) |
- |
Luxembourg |
1 357 |
758 |
317 |
(34) |
9 |
(29) |
- |
Madagascar |
1 032 |
81 |
37 |
(8) |
0 |
(5) |
- |
Malaisie |
16 |
0 |
(3) |
- |
0 |
- |
- |
Maroc |
3 667 |
527 |
195 |
(71) |
(8) |
(18) |
- |
Mauritanie |
190 |
29 |
11 |
(1) |
(3) |
(2) |
- |
Mexique |
128 |
30 |
20 |
(10) |
(1) |
(0) |
- |
Monaco |
321 |
130 |
25 |
(11) |
1 |
(0) |
- |
Norvège |
66 |
17 |
4 |
- |
(1) |
- |
- |
Nouvelle-Calédonie |
305 |
80 |
41 |
(12) |
(1) |
(0) |
- |
Pays-Bas |
299 |
143 |
88 |
(13) |
(11) |
(0) |
- |
Perou |
26 |
4 |
2 |
(1) |
(0) |
- |
- |
Pologne |
497 |
101 |
49 |
(11) |
1 |
(3) |
- |
Polynésie Française |
262 |
52 |
26 |
(13) |
(1) |
(1) |
- |
Portugal |
129 |
37 |
27 |
(5) |
(2) |
- |
- |
République Tchèque |
7 887 |
1 625 |
910 |
(157) |
(12) |
(53) |
- |
Roumanie |
9 003 |
713 |
361 |
(61) |
(2) |
(17) |
- |
Royaume-Uni |
3 185 |
1 878 |
879 |
(219) |
39 |
(12) |
- |
Russie, Fédération |
115 |
393 |
114 |
(21) |
(4) |
(7) |
- |
Sénégal |
920 |
112 |
39 |
(16) |
(0) |
(8) |
- |
Serbie |
32 |
10 |
8 |
(2) |
0 |
(0) |
- |
Singapour |
216 |
161 |
66 |
(4) |
(0) |
(0) |
- |
Slovaquie |
116 |
32 |
25 |
(4) |
(1) |
(0) |
- |
Slovénie |
19 |
5 |
4 |
(1) |
0 |
(0) |
- |
Suède |
165 |
85 |
43 |
(9) |
0 |
(0) |
- |
Suisse |
550 |
264 |
59 |
(13) |
0 |
(0) |
- |
Taïwan |
44 |
33 |
(6) |
(1) |
5 |
(2) |
- |
Tchad |
212 |
29 |
4 |
(3) |
0 |
(2) |
- |
Thaïlande |
3 |
0 |
(0) |
- |
- |
- |
- |
Togo |
48 |
6 |
5 |
(0) |
- |
(0) |
- |
Tunisie |
1 400 |
154 |
59 |
(27) |
3 |
(5) |
- |
Turquie |
105 |
103 |
98 |
(0) |
(24) |
(0) |
- |
Ukraine |
45 |
4 |
1 |
(1) |
(2) |
- |
- |
TOTAL |
115 466 |
28 059 |
4 507 |
(1 274) |
(286) |
(1 867) |
- |
*
Effectifs : Effectifs en Equivalent Temps Plein (ETP) à la date de clôture. Les effectifs des entités mises en équivalence et des entités sorties sur l'année ne sont pas retenus. PNB (en M EUR) : Contribution de l'implantation au Produit Net Bancaire consolidé en millions d'euros. Le PNB en contribution au résultat consolidé du Groupe s'entend avant élimination des charges et produits résultant d'opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. La quote-part de résultat net des entreprises mises en équivalence est enregistrée directement dans le résultat avant impôt, leur contribution au PNB consolidé est donc nulle”. Résultat avant impôt sur les bénéfices (en M EUR) : Contribution de l'implantation au résultat avant impôt consolidé du Groupe, en millions d'euros, avant élimination des charges et produits résultant d'opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. Impôts sur les bénéfices (en M EUR): Tels que présentés dans les comptes consolidés en conformité avec les normes IFRS et en distinguant les impôts courants des impôts différés. Autres taxes (en M EUR) : Les autres taxes comprennent entre autres les taxes sur les salaires, la C3S, la CET, la contribution au FRU et des taxes locales. Les données sont issues du reporting comptable consolidé et d'informations de gestion. Subventions publiques reçues : Sommes accordées sans contrepartie ou revêtant un caractère non-remboursable, versées effectivement par une entité publique à titre ponctuel ou reconductible en vue de concourir à la réalisation d'une finalité précise. (1)
Le résultat de l'entité implantée dans les Bermudes est taxé en France. (2)
L'entité implantée à Curaçao a été liquidée en 2022. (3)
Le résultat de l'entité implantée aux îles Caïmans est taxé aux États-Unis. (4)
L'essentiel des effectifs présents en Inde est affecté à un centre de services partagés dont le produit de refacturation est enregistré en frais généraux et non en PNB. |
3 GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
3.1 RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
3.1.1 GOUVERNANCE
À la suite de l’adoption de la loi dite PACTE (loi n° 2019-486 du 22 mai 2019), le Conseil d’administration a, en 2019, débattu de la question de la raison d’être et en a adopté la formulation suivante : « Construireensemble,avecnosclients,unavenirmeilleuretdurableenapportantdessolutionsfinancièresresponsablesetinnovantes ». Sur le plan formel, il a été décidé de ne pas inclure de raison d’être dans les statuts. En revanche, lors de son Assemblée générale extraordinaire de 2020, Société Générale a modifié ses statuts pour préciser que le Conseil détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre conformément à son intérêt social, en prenant en compte les considérations de responsabilité sociale et environnementale de son activité (voir chapitre 5). En mai 2021, la première phrase du préambule du règlement intérieur du Conseil d’administration a également été modifiée en ce sens.
La composition du Conseil d’administration est présentée en pages 74 et suivantes du présent rapport sur le gouvernement d’entreprise. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, définissant ses attributions, est reproduit dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement universel, en pages 650 et suivantes. Ses travaux sont rapportés en pages 92-94.
La composition de la Direction générale et du Comité de direction figure dans les sections respectives du présent rapport (voir pages 105-107 et 109).
Les attributions du Conseil d’administration et des différents comités du Conseil d’administration ainsi que le compte rendu de leurs travaux sont présentés en pages 89 et suivantes, notamment :
Par ailleurs, le rôle du Censeur et un rapport sur ses activités sont décrits en p. 72, 79, 93 et 104.
Le 15 janvier 2015, le Conseil d’administration a décidé, conformément à l’article L. 511-58 du Code monétaire et financier, que les fonctions de Président et de Directeur général seraient dissociées à l’issue de l’Assemblée générale du 19 mai 2015. À cette date, M. Lorenzo Bini Smaghi est devenu Président du Conseil d’administration et M. Frédéric Oudéa est demeuré Directeur général. Le Conseil d’administration en date du 21 mai 2019 a renouvelé le mandat de Directeur général de M. Frédéric Oudéa pour une durée de quatre ans à la suite du renouvellement de son mandat d’administrateur lors de l’Assemblée générale du 21 mai 2019.
M. Frédéric Oudéa est assisté par deux Directeurs généraux délégués dont le mandat a été renouvelé le 21 mai 2019 jusqu’à la fin du mandat de M. Frédéric Oudéa. Le Directeur général et les deux Directeurs généraux délégués sont assistés par deux Directeurs généraux adjoints (qui ne sont pas mandataires sociaux).
M. Frédéric Oudéa, Directeur général, a, depuis le 17 janvier 2022, pris en direct la supervision des fonctions de contrôle Risques et Conformité, en plus de l’Inspection et de l’audit, de la fonction Finance, du Secrétariat général, et des Ressources Humaines et de la Communication. Depuis le 1er janvier 2023, il a également repris la supervision des ressources, de la transformation digitale, de l’innovation et des Systèmes d’Informations.
Mme Diony Lebot, Directrice générale déléguée, a, depuis le 17 janvier 2022, la responsabilité de la supervision de l’ensemble des politiques ESG et de leur traduction effective dans les trajectoires des métiers et fonctions. Elle a par ailleurs la supervision des métiers de services financiers spécialisés (ALD et SGEF) et assurances.
M. Philippe Aymerich est Directeur général délégué en charge de l’ensemble des activités de Banque de détail en France et à l’étranger.
Société Générale se réfère au Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées AFEP-MEDEF (ci-après « Code AFEP-MEDEF » – document disponible sur le site www.hcge.fr). En application du principe complyorexplain, Société Générale précise qu’elle applique l’ensemble des recommandations du Code AFEP-MEDEF.
3.2 RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES
ERNST
& YOUNG et Autres |
DELOITTE
& ASSOCIÉS | |
Sociéte
Générale |
En notre qualité de Commissaires aux Comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225-31 du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R. 225-31 du Code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes relative à cette mission.
Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225-38 du Code de commerce.
Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention déjà approuvée par l’assemblée générale dont l’exécution se serait poursuivie au cours de l’exercice écoulé.
4 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CHIFFRES CLÉS
Les ratios prudentiels de solvabilité et de levier ainsi que les montants de capital réglementaire et de RWA prennent ici en compte le phasage au titre d’IFRS 9 (ratio CET1 de 13,34% à fin 2022 sans phasage, soit un effet phasage de +17 pb) et les effets des mesures transitoires Covid-19 prises par la BCE et prenant fin au 31 décembre 2022.
4.1 FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE
Cette section indique les principaux facteurs de risques qui pourraient, selon les estimations du Groupe, avoir un impact significatif sur son activité, sa rentabilité, sa solvabilité ou son accès au financement.
Dans le cadre du pilotage interne de ses risques, Société Générale a mis à jour sa typologie de risques. Pour les besoins de ce chapitre, ces différents types de risques ont été regroupés en six principales catégories (4.1 à 4.1.6), conformément à l’article 16 du règlement (UE) n° 2017/1129 dit « Prospectus 3 » du 14 juin 2017, selon les principaux facteurs de risques qui pourraient, d'après les estimations du Groupe, impacter les types de risques. Pour chaque catégorie, les facteurs de risque sont présentés sur la base d’une évaluation de leur importance, les risques majeurs étant indiqués en premier au sein de chaque catégorie.
Le schéma ci-dessous permet d’illustrer la façon dont les types de risques identifiés dans la typologie de risques ont été regroupés dans les six catégories et les facteurs de risque les impactant principalement.
4.1.1 RISQUES LIÉS AUX CONTEXTES MACROÉCONOMIQUE, GÉOPOLITIQUE, DE MARCHÉ ET RÉGLEMENTAIRE
4.1.1.1 Le contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats.
Le Groupe étant un établissement financier d’envergure mondiale, ses activités sont sensibles à l’évolution des marchés financiers et à l’environnement économique en Europe, aux États-Unis et dans le reste du monde. Le Groupe exerce 49% de son activité en France (en termes de produit net bancaire au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022), 32% en Europe, 7% en zone Amériques et 12% dans le reste du monde. Le Groupe pourrait être confronté à des détériorations significatives des conditions de marché et de l’environnement économique résultant notamment de crises affectant les marchés de capitaux ou du crédit, de contraintes de liquidité, de récessions régionales ou mondiales et d’une volatilité des cours des matières premières (notamment le pétrole et le gaz naturel). D’autres facteurs peuvent expliquer ces dégradations tels que la variabilité des taux de change ou des taux d’intérêt, de l’inflation ou la déflation, des dégradations de notation, des restructurations ou des défauts des dettes souveraines ou privées, ou encore des événements géopolitiques (tels que des actes terroristes ou des conflits armés). Par ailleurs, la crise liée au Covid-19 conserve un impact principalement en Chine où la politique dite « Zéro Covid » a commencé à se relâcher. De tels événements, qui peuvent intervenir de manière brutale et dont les effets pourraient ne pas avoir été anticipés et couverts, sont susceptibles d’affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles le Groupe évolue et d’avoir un effet défavorable significatif sur sa situation financière, son coût du risque et ses résultats.
L’environnement économique et financier est exposé à des risques géopolitiques qui s’intensifient. La guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022 provoque des tensions élevées entre la Russie et les pays occidentaux, avec des impacts significatifs sur la croissance mondiale, sur le prix de l’énergie et des matières premières, et sur la situation humanitaire. Les sanctions économiques et financières mises en place par un grand nombre de pays, notamment en Europe et aux États-Unis, vis-à-vis de la Russie et de la Biélorussie peuvent affecter significativement les opérateurs en lien direct ou indirect avec la Russie, avec un impact matériel sur les risques du Groupe (crédit et contrepartie, marché, réputation, conformité, juridique, opérationnel, etc.). Le Groupe continuera à analyser en temps réel l’impact global de cette crise et à prendre l’ensemble des mesures qui s’avéreraient nécessaires afin de se conformer à la réglementation en vigueur.
En Asie, les relations américano-chinoises sont porteuses de tensions commerciales et de risques de fractures technologiques.
Après une longue période de taux d’intérêt bas, l’environnement inflationniste actuel conduit les principales banques centrales à procéder à des remontées des taux. L’ensemble de l’économie doit s’adapter à ce régime de taux d'intérêt plus élevés. Outre l’impact sur la valorisation des actifs boursiers, les secteurs sensibles aux taux d'intérêt comme l’immobilier devront s’ajuster. La Réserve Fédérale Américaine (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) devraient continuer de resserrer les conditions monétaires au premier semestre 2023 avant d’amorcer une pause en constatant la décrue de l’inflation selon nos prévisions. En attendant, l’inflation toujours présente aux États-Unis et en Europe, continue d’impacter le prix des services, de l’alimentation et de l’énergie.
Cette crise pourrait générer une plus forte volatilité sur les marchés financiers et causer une baisse du cours de divers actifs entraînant potentiellement des défauts de paiement, avec des conséquences difficiles à anticiper pour le Groupe. En France, principal marché du Groupe, après la longue période de taux d’intérêt bas qui a favorisé la reprise du marché de l’immobilier, un retournement de l’activité dans ce secteur pourrait avoir un effet défavorable sur la valeur des actifs et sur l’activité du Groupe, se traduisant par une baisse de la demande de prêts et une hausse des prêts non performants. Plus généralement, l’environnement de taux plus élevés dans un contexte où les dettes publiques et privées ont eu tendance à augmenter est une source supplémentaire de risque.
Compte tenu de l’incertitude générée par cette situation tant en termes de durée que d’amplitude, ces perturbations pourraient avoir un impact significatif sur l’activité et la rentabilité de certaines contreparties du Groupe en 2023.
Dans un contexte de guerre en Ukraine qui perdure, avec la réduction des importations de gaz russe et la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe le 5 décembre 2022, le secteur énergétique européen traverse une situation plus difficile et incertaine. Les prix du gaz ont augmenté et demeurent très volatils. Un arrêt total des livraisons de gaz russe conjugué à une reprise économique en Chine post Covid-19 pourraient entraîner une nouvelle flambée des prix du gaz ce qui affecterait la croissance économique européenne.
À plus long terme, la transition énergétique vers une économie « bas carbone » pourrait affecter les producteurs d’énergies fossiles, les secteurs d’activité fortement consommateurs d’énergie et les pays qui en dépendent.
Concernant les marchés financiers, dans le cadre du Brexit, le sujet de non-équivalence des chambres de compensation (centralcounterparties– CCP) reste un point de vigilance, avec de possibles impacts sur la stabilité financière notamment en Europe et sur l’activité du Groupe. En outre, les activités de marchés de capitaux (y compris de change) et de trading de titres sur les marchés émergents peuvent être plus volatiles que dans les pays développés, et être exposées à des risques particuliers tels que l’instabilité politique et la volatilité des devises. Ces éléments pourraient avoir un effet défavorable significatif sur l’activité et les résultats du Groupe.
Concernant le marché de la mobilité, en raison du déficit d’offre de voitures neuves, la demande pour les véhicules d’occasion s’est accrue, poussant fortement à la hausse les prix de revente. En conséquence, ALD a enregistré un résultat sur la vente de véhicules d’occasion historiquement élevé depuis un an. Le Groupe est exposé à une perte potentielle lors d’un exercice financier causé par (i) la revente des véhicules liés aux contrats de location terminés au cours de la période disposant d’un prix de revente inférieur à leur valeur nette comptable et (ii) les dépréciations additionnelles enregistrées durant la période de location si la valeur résiduelle estimée devient inférieure à la valeur résiduelle contractuelle. Le résultat des ventes futures et les pertes estimées sont impactés par des facteurs externes comme les conditions macroéconomiques, les politiques gouvernementales, les réglementations fiscales et environnementales, les préférences des consommateurs, les prix des nouveaux véhicules, etc. Le Groupe anticipe pour 2023 que les chaînes d’approvisionnement pourraient ne pas revenir à la normale immédiatement, ce qui pourrait soutenir les prix de revente des véhicules d’occasion.
Les résultats du Groupe sont ainsi exposés aux conditions économiques, financières, politiques et géopolitiques des principaux marchés sur lesquels le Groupe est présent.
4.1.1.2 La non-réalisation par le Groupe de ses objectifs stratégiques et financiers communiqués au marché pourrait avoir un effet défavorable sur son activité, ses résultats et sur la valeur de ses instruments financiers.
Le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des initiatives stratégiques et s'est fixé des objectifs de croissance rentable et durable pour l'année 2025 avec :
une croissance annuelle moyenne des revenus supérieure ou égale à 3% sur la période 2021 et 2025 en privilégiant la croissance des métiers les plus profitables ;
une amélioration du coefficient d’exploitation, avec un coefficient d’exploitation inférieur ou égal à 62% en 2025 et l’atteinte d’une rentabilité ROTE de 10% sur la base d’une cible de capitalcoretier 1 de 12% en 2025 ;
une gestion disciplinée des ressources rares, combinée à une maîtrise des risques, contribuant ainsi à la solidité et à la qualité du bilan de la Banque ;
une gestion rigoureuse du portefeuille de crédit avec un coût du risque d'environ 30 points de base en 2025 ;
Plus spécifiquement, le projet « Vision 2025 » du Groupe prévoit la fusion entre le réseau Banque de détail en France de Société Générale et le Crédit du Nord. Si son déploiement a été élaboré pour permettre une exécution maîtrisée, cette fusion pourrait toutefois avoir un effet défavorable de manière transitoire sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe. Le rapprochement des systèmes informatiques pourrait connaître des retards, décalant ainsi certains des bénéfices attendus de la fusion. Le projet pourrait engendrer le départ d’un certain nombre de collaborateurs, nécessitant leur remplacement et des efforts de formation, générant potentiellement des coûts supplémentaires. La fusion pourrait également conduire à la perte d’une partie de la clientèle, avec pour conséquence une perte de revenus. Les aspects juridiques et réglementaires de l’opération pourraient provoquer des retards ou des coûts supplémentaires.
À la suite de l’annonce du projet d’acquisition de LeasePlan par ALD le 6 janvier 2022, Société Générale et ALD ont annoncé le 22 avril 2022 la signature du protocole d’accord (frameworkagreement), dans l’objectif de créer un leader mondial dans les solutions de mobilité. Cette acquisition reste sous réserve notamment de l'obtention de certaines autorisations réglementaires et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles.
Le Groupe a également annoncé, en novembre 2022, la signature d'une lettre d'intention avec AllianceBernstein en vue de combiner les activités de recherche actions et d'exécution au sein d'une co-entreprise, et former ainsi une franchise mondiale de premier plan dans ces activités. Cette annonce a été suivie de la signature d’un protocole d’acquisition début février 2023.
La conclusion d’accords définitifs sur ces opérations stratégiques dépend de nombreuses parties prenantes et reste de ce fait soumise à divers aléas. La non réalisation de ces opérations n’aurait pas d’impact immédiat sur l’activité du Groupe mais serait potentiellement susceptible de peser sur son cours, au moins temporairement.
Société Générale a placé la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) au cœur de sa stratégie, afin notamment de contribuer aux transformations positives en faveur de l’environnement et du développement des territoires. A ce titre, le Groupe a pris un certain nombre d’engagements (voir chapitre 2 pages 46 et suivantes et chapitre 5 page 289 et suivantes). Le non-respect de ces engagements, et de ceux que le Groupe serait amené à prendre dans le futur, pourrait porter atteinte à la sa réputation. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces engagements pourrait avoir un impact sur le modèle d’affaires du Groupe. Enfin, la non prise d’engagements spécifiques pourrait également générer un risque de réputation et de stratégie.
Le Groupe pourrait connaître un risque d’exécution sur ces projets stratégiques à mener de front. Toute difficulté rencontrée au cours du processus d’intégration des activités (notamment d’un point de vue ressources humaines) est susceptible d’engendrer une augmentation des coûts d’intégration ainsi que des économies, synergies ou bénéfices plus faibles qu’anticipés. De plus, le processus d’intégration des activités opérationnelles acquises au sein du Groupe pourrait perturber les activités d’une ou plusieurs de ses filiales et détourner l’attention de la Direction, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les activités et résultats du Groupe.
4.1.1.3 Le Groupe est soumis à un cadre réglementaire étendu dans les pays où il est présent et les modifications de ce cadre réglementaire pourraient avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière, les coûts du Groupe et l’environnement financier et économique dans lequel il opère.
Le Groupe applique les réglementations des juridictions où il exerce ses activités. Cela concerne les réglementations française, européenne, américaine, mais aussi d’autres réglementations locales, compte tenu entre autres des activités transfrontalières du Groupe. L’application des réglementations existantes et la mise en œuvre de celles à venir requièrent d’importants moyens qui pourraient peser sur les performances du Groupe. Par ailleurs, le non-respect éventuel de la réglementation pourrait se traduire par des sanctions financières, la détérioration de l’image du Groupe, la suspension forcée de ses activités ou, dans les cas extrêmes, le retrait de ses agréments.
plusieurs évolutions réglementaires sont encore susceptibles d’altérer sensiblement le cadre des Activités de Marché : (i) le possible renforcement des contraintes liées à la mise en œuvre des nouvelles exigences de transparence et de protection des investisseurs (revue de MiFID II/MiFIR, IDD, ELTIF (règlement sur les fonds européens d’investissement à long terme)), (ii) la mise en œuvre de la revue fondamentale du book de trading (FRTB), qui risque d’augmenter significativement les exigences appliquées aux banques européennes et (iii) d’éventuelles relocalisation du clearing pourraient être demandées et ce, en dépit de la décision du 8 février 2022 de la Commission européenne de prolonger jusqu’au 30 juin 2025 l’équivalence accordée aux contreparties centrales britanniques ;
de nouvelles obligations issues de la proposition de réforme de la réglementation bancaire de l’UE présentée le 27 octobre 2021 par la Commission européenne. La réforme se compose de plusieurs instruments législatifs visant à modifier la directive sur les exigences de fonds propres (Parlement européen et Conseil UE, directive 2013/36/UE, 26 juin 2013) ainsi que le règlement sur les exigences de fonds propres dit « CRR » (Parlement européen et Conseil de l'UE, règlement (UE) n° 575/2013, 26 juin 2013) ;
aux États-Unis, la mise en place de la loi Dodd Frank est quasi finalisée. Les règlements de la SecuritiesandExchangeCommission ou SEC relatifs aux security-basedswapdealers ont été mis en place et Société Générale a été enregistré auprès de la SEC en tant que Securities-BasedSwapdealer ;
des mesures européennes visant à assainir le bilan des banques au travers notamment d’une gestion active des créances non performantes (Non-PerformingLoans ou NPL) se traduisent par une hausse des exigences prudentielles et nécessitent une adaptation de la stratégie du Groupe en matière de gestion des NPL. Plus généralement, des mesures additionnelles pour définir un cadre de bonnes pratiques d’octroi (cf. les orientations Loanorigination publiées par l’Autorité Bancaire Européenne) et de suivi des prêts pourraient également avoir un impact sur le Groupe ;
le renforcement des exigences en matière de qualité et de protection des données et un renforcement à venir des exigences en matière de cyber-résilience en lien avec l’adoption par le Conseil le 28 novembre 2022, ce qui achève le processus législatif, du paquet de directive et de règlement européens sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier ;
la mise en place du dispositif réglementaire européen relatif à la finance durable avec l’accroissement des obligations de reportings non financiers, le renforcement de l’inclusion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre de la gestion des risques et la prise en compte de ces risques dans le cadre du processus de surveillance et d’évaluation prudentielle (SupervisoryReviewandÉvaluationProcess – SREP) ;
le renforcement du régime de prévention et de résolution des crises prévu par la directive communément appelée directive sur le redressement et la résolution des banques du 15 mai 2014 (DRRB), telle que révisée, qui donne pouvoir au Conseil de Résolution Unique (CRU) d’entamer une procédure de résolution à l’encontre d’un établissement bancaire lorsque le point de non-viabilité est considéré comme atteint. Dans ce cadre, le CRU pourrait, afin de limiter le coût supporté par les contribuables, faire porter les pertes en priorité à certains créanciers et aux actionnaires du Groupe. En cas de déclenchement du mécanisme de résolution, le Groupe pourrait notamment se voir contraint de céder certaines de ses activités, de modifier les conditions de rémunération de ses instruments de dette, d’émettre de nouveaux instruments de dette ou encore de subir une dépréciation de ses instruments de dette, ou de les convertir en titres de capital. De nouvelles obligations légales et réglementaires pourraient par ailleurs s’imposer au Groupe dans le futur, telles que :
l’obligation potentielle à l’échelle européenne d’ouvrir davantage l’accès à des données bancaires à des prestataires tiers,
de nouvelles obligations issues du cadre des propositions de mesures publiées par la Commission européenne le 20 juillet 2021 visant à renforcer le cadre de surveillance européen en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ainsi que l’instauration d’une nouvelle agence européenne dédiée à la lutte contre le blanchiment ;
à partir de 2023, de nouveaux textes réglementaires entreront en vigueur sur les sujets de risque de taux du portefeuille bancaire (stress sur la MNI, caps sur la maturité des écoulements des dépôts,…) et sur le risque de crédit du portefeuille bancaire. Ces nouveaux textes pourront contraindre certains aspects de la gestion des risques de taux et de crédit.
Le Groupe est également soumis à des règles fiscales complexes dans les différents pays où il opère. Des changements dans les règles fiscales applicables, l’incertitude sur l’interprétation de certaines évolutions ou leurs impacts peuvent avoir un effet négatif sur l’activité, la situation financière et les coûts du Groupe.
Par ailleurs, en tant que banque internationale, traitant notamment des opérations avec des USpersons, libellées en dollar américain, ou faisant intervenir une institution financière américaine, le Groupe est soumis aux réglementations américaines relatives notamment au respect des sanctions économiques, à la lutte contre la corruption et aux abus de marché. Plus généralement, dans le cadre de ses accords avec les autorités américaines et françaises, le Groupe a largement mis en place, via un programme dédié et une organisation spécifique, des actions correctrices visant à remédier aux défaillances constatées et à renforcer son programme de conformité. Le Groupe serait exposé à un risque (i) de sanctions administratives, incluant des amendes, une suspension de l’accès aux marchés américains, voire des retraits d’agrément, (ii) de poursuites pénales, et (iii) d’atteinte à sa réputation, dans l’hypothèse où serait constaté un manquement aux réglementations américaines concernées, ou une violation des engagements pris par le Groupe dans le cadre de ces accords.
4.1.1.4 Une intensification de la concurrence, par des acteurs bancaires et non bancaires, pourrait avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur son marché domestique français qu’à l’international.
Du fait de son activité internationale, le Groupe est confronté à une concurrence intense sur les marchés locaux et internationaux dans lesquels il opère, que ce soit de la part d’acteurs bancaires ou non bancaires. À ce titre, le Groupe est exposé au risque de ne pas parvenir à conserver ou développer ses parts de marché dans ses différentes activités. Cette concurrence peut également conduire à une pression sur les marges, préjudiciable à la rentabilité de ses activités.
Les mouvements de concentration dans le secteur des services financiers pourraient permettre aux concurrents du Groupe de renforcer leurs capitaux, leurs ressources, et leur capacité à offrir une gamme de services financiers plus étendue. En France et sur les autres marchés principaux où le Groupe exerce ses activités, la présence d’importants acteurs bancaires et financiers locaux ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs (notamment des néobanques et prestataires de services financiers en ligne) ont intensifié la concurrence sur la quasi-totalité des produits et des services proposés par le Groupe. Sous l’impulsion de nouveaux acteurs comme les fintechs, de nouveaux services, automatisés, évolutifs et fondés sur de nouvelles technologies (telle que la blockchain) se développent rapidement et modifient fondamentalement la relation des consommateurs avec les prestataires de services financiers, ainsi que la fonction de réseaux traditionnels d’agences bancaires. La concurrence avec ces nouveaux acteurs pourrait être exacerbée par le développement de substituts à la monnaie banque centrale (crypto devises, monnaie digitale banque centrale, etc.), eux-mêmes porteurs de risques.
Par ailleurs, la concurrence s’accroît avec l’émergence d’acteurs non bancaires qui, dans certains cas, peuvent être avantagés par une réglementation plus souple et notamment moins exigeante en termes de fonds propres.
Pour répondre à ces défis, le Groupe a mis en place une stratégie, notamment en matière de développement des technologies digitales et de mise en place de partenariats commerciaux ou capitalistiques avec ces nouveaux acteurs (telle que la plateforme Lumo proposant des investissements verts ou la néobanque Shine pour les professionnels). Dans ce contexte, des investissements complémentaires pourraient être nécessaires pour que le Groupe soit en mesure de proposer de nouveaux services innovants et d’être compétitif face à ces nouveaux acteurs. Cette intensification de la concurrence pourrait toutefois avoir un effet défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant sur le marché français qu’à l’international.
4.1.1.5 Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et en particulier liés au changement climatique sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes.
Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont définis comme les risques découlant des impacts actuels ou futurs des facteurs ESG sur les contreparties ou les actifs investis des établissements financiers. Les risques ESG sont vus comme des facteurs aggravant des catégories traditionnelles de risques (risques de crédit, risques de contrepartie, risques de marché, risques structurels (y compris risques de liquidité et de financement), risques opérationnels, risques de réputation, risques de conformité, et risques liés aux activités d’assurance) et sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long termes.
Le Groupe est ainsi exposé aux risques environnementaux, et en particulier aux risques liés aux changements climatiques, via certaines de ses activités de financement, d’investissement et de services. Concernant les risques climatiques, on distingue notamment (i) le risque physique, avec un impact direct de l’évolution du climat et de la multiplication des événements météorologiques extrêmes sur les entités, les personnes et les biens ; (ii) le risque de transition, qui résulte du processus de transition vers une économie bas carbone, à savoir par exemple les changements de réglementation, les ruptures technologiques ou encore l’évolution des préférences des consommateurs.
Le Groupe pourrait être exposé au risque physique via la dégradation de la qualité de crédit de ses contreparties dont l’activité pourrait être impactée négativement par des épisodes climatiques extrêmes ou par des changements graduels à long terme du climat et via la diminution de la valeur des collatéraux reçus (notamment dans le cadre du financement de biens immobiliers en l’absence de mécanisme de garantie apportée par des sociétés de financement spécialisées).
Au-delà des risques liés au changement climatique, les risques plus généralement liés à la dégradation de l’environnement (tels que le risque lié à la perte de biodiversité) constituent également des facteurs aggravants des risques du Groupe. Le Groupe pourrait notamment être exposé au risque de crédit sur une partie de son portefeuille, lié à une moindre profitabilité de certaines de ses contreparties due par exemple à des coûts juridiques et opérationnels majorés (en raison par exemple de l’application de nouvelles normes environnementales).
Par ailleurs, le Groupe est exposé à des risques sociaux, liés par exemple au non-respect par certaines de ses contreparties des droits du travail ou à des problématiques de santé et de sécurité sur le lieu de travail, problématiques qui sont susceptibles de déclencher ou d’aggraver les risques de réputation et de crédit du Groupe.
De même, les risques liés à la gouvernance de ses contreparties et parties prenantes (fournisseurs, prestataires, etc.), relatifs par exemple à une gestion inadéquate des questions environnementales et sociales, pourraient générer un risque de crédit et de réputation pour le Groupe.
Au-delà des risques portant sur ses contreparties ou sur ses actifs investis, le Groupe pourrait aussi être exposé à des risques liés à ses activités propres. Ainsi, le Groupe reste exposé au risque climatique physique à travers sa capacité à maintenir ses services dans des zones géographiques impactées par des événements extrêmes (inondations, etc.).
Le Groupe reste par ailleurs exposé à des risques sociaux et de gouvernance propres, liés par exemple au coût opérationnel de mise en œuvre des réglementations liées au droit du travail, et à la gestion de ses ressources humaines.
L’ensemble de ces risques pourraient ainsi avoir un impact sur l’activité, les résultats et la réputation du Groupe à court, moyen et long termes.
4.1.1.6 Le Groupe est assujetti à la réglementation relative aux procédures de résolution, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur ses activités et la valeur de ses instruments financiers.
La DRRB et le règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne du 15 juillet 2014 (le règlement MRU, Mécanisme de Résolution Unique) définissent un cadre à l’échelle de l’Union européenne pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement. La DRRB (directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances) fournit aux autorités un ensemble d’outils permettant d’intervenir suffisamment tôt et rapidement dans un établissement considéré comme étant défaillant, de manière à assurer la continuité des fonctions financières et économiques essentielles de l’établissement tout en minimisant l’impact de sa défaillance sur l’économie et le système financier (y compris l’exposition des contribuables aux pertes). En vertu du règlement MRU, un pouvoir centralisé de résolution est établi et confié au CRU et aux autorités nationales de résolution.
Les pouvoirs conférés à l’autorité de résolution dans la DRRB et le règlement MRU comprennent des pouvoir de dépréciation/conversion pour garantir que les instruments de capital et les passifs éligibles absorbent les pertes du Groupe et le recapitalisent conformément à un ordre de priorité établi (l’« Outil de renflouement interne »). Sous réserve de certaines exceptions, les pertes sont d’abord supportées par les actionnaires, puis par les détenteurs d’instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 (AdditionalTier 1), et de fonds propres de catégorie 2 (Tier 2), puis par les détenteurs de dette senior non préférée et enfin par les détenteurs de dette senior préférée, le tout conformément à l’ordre de leurs créances dans une procédure d’insolvabilité normale. Les conditions de résolution prévues par le Code monétaire et financier mettant en œuvre la DRRB sont réputées remplies lorsque : (i) l’autorité de résolution ou l’autorité de surveillance compétente détermine que l’établissement est défaillant ou susceptible de l’être, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une mesure autre qu’une mesure de résolution puisse empêcher la défaillance dans un délai raisonnable, et (iii) une mesure de résolution est nécessaire à la réalisation des objectifs de résolution (notamment, assurer la continuité des fonctions critiques, éviter un effet négatif significatif sur le système financier, protéger les fonds publics en réduisant au minimum le recours à un soutien financier public extraordinaire, et protéger les fonds et les actifs des clients) et la liquidation de l’établissement dans le cadre d’une procédure d’insolvabilité normale ne permettrait pas d’atteindre ces objectifs de résolution dans la même mesure.
L’autorité de résolution pourrait également, indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution, procéder à une dépréciation ou à une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres du Groupe (y compris les instruments de dette subordonnéé) en fonds propres lorsqu’elle détermine que le Groupe ne sera plus viable à moins d’exercer ce pouvoir de dépréciation ou de conversion ou lorsque le Groupe a besoin d’un soutien financier public extraordinaire (sauf lorsque le soutien financier public extraordinaire est fourni sous la forme définie à l’article L. 613-48 III, 3° du Code monétaire et financier).
L’Outil de renflouement interne pourrait entraîner une dépréciation ou une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres en actions ordinaires ou autres instruments de propriété du capital.
Outre l’Outil de renflouement interne, la DRRB confère à l’autorité de résolution des pouvoirs plus larges pour mettre en œuvre d’autres mesures de résolution à l’égard des établissements qui remplissent les conditions de résolution, ce qui peut inclure (sans limitation) la vente des activités de l’établissement, la création d’un établissement relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur de titres de créance, la modification des modalités des titres de créance (y compris la modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou l’imposition d’une suspension temporaire des paiements), le renvoi de la Direction, la nomination d’un administrateur provisoire et l’interruption de la cotation et de l’admission à la négociation d’instruments financiers.
Avant de prendre une mesure de résolution, y compris la mise en œuvre de l’Outil de renflouement interne, ou d’exercer le pouvoir de déprécier ou de convertir les instruments de capital pertinents, l’autorité de résolution doit s’assurer qu’une évaluation juste, prudente et réaliste des actifs et des passifs de l’institution est effectuée par une personne indépendante de toute autorité publique.
L’application de toute mesure en vertu des dispositions françaises d’application de la DRRB ou toute suggestion d’une telle application à l’égard du Groupe pourrait avoir un impact négatif important sur la capacité du Groupe à satisfaire ses obligations en vertu de tout instrument financier et, en conséquence, les détenteurs de titres pourraient perdre la totalité de leur investissement.
En outre, si la situation financière du Groupe se détériore, l’existence de l’Outil de renflouement interne, l’exercice de pouvoirs de dépréciation/conversion ou tout autre outil de résolution par l’autorité de résolution indépendamment d’une mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de résolution lorsqu’elle détermine que Société Générale ou son Groupe ne sera plus viable pourraientt entraîner une baisse de la valeur des instruments financiers plus rapide qu’en l’absence de tels pouvoirs.
4.2 DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES
4.2.1 APPÉTIT POUR LE RISQUE
L’appétit pour le risque est défini comme le niveau de risque que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques et financiers.
L’ambition du Groupe est de poursuivre un développement durable fondé sur un modèle de banque diversifié et équilibré avec un ancrage européen fort et une présence mondiale ciblée sur quelques domaines d’expertises métiers fortes. Le Groupe vise aussi à entretenir avec sa clientèle des relations de long terme bâties sur une confiance mutuelle méritée, et à répondre aux attentes de l’ensemble de ses parties prenantes en leur apportant des solutions financières responsables et innovantes.
une organisation en 14(1) BusinessUnits offrant différents produits et services aux clients du Groupe dans différentes zones géographiques ;
prépondérance des activités de Banque de détail en France et à l’international qui représentent actuellement plus de la moitié des encours pondérés (RWA) du Groupe,
limitation du poids de la BusinessUnitGlobalMarkets dans les RWA du Groupe. Conformément à sa stratégie de développement tournée vers ses clients, le Groupe a arrêté en 2019 ses activités de trading pour compte propre(2) et a finalisé son projet de simplification des produits traités en 2021,
des activités de services non bancaires, notamment l’Assurance ou la Location Longue Durée, qui sont cohérentes avec la stratégie commerciale, dont le profil de risque est maîtrisé, générant ainsi une rentabilité conforme aux attentes du Groupe ;
dans les activités de Banque de détail, le Groupe concentre son développement à l’international où il bénéficie d’une présence historique, d’une connaissance approfondie des marchés et de positions de premier plan,
concernant les activités de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, le Groupe cible les domaines où il peut s’appuyer sur une expertise de niveau mondial ;
une politique de croissance ciblée, privilégiant les domaines d’expertise existants, le fonds de commerce de bonne qualité et la recherche de synergies au sein du modèle de banque diversifié ;
une contribution positive et durable aux transformations de nos économies, notamment la révolution technologique, et les transitions économiques, sociales et environnementales ; les enjeux RSE sont ainsi au cœur de la stratégie et des relations du Groupe avec les parties prenantes aussi bien en interne qu’en externe ;
une attention forte portée à sa réputation que le Groupe considère comme un actif de grande valeur qu’il est essentiel de protéger.
Le Groupe recherche une rentabilité durable, en s’appuyant sur un profil de solidité financière robuste, cohérent avec son modèle de banque diversifié :
en maintenant une notation permettant un coût d’accès à la ressource de financement compatible avec le développement des activités du Groupe et son positionnement concurrentiel ;
la satisfaction des exigences réglementaires minimales sur les ratios réglementaires de fonds propres,
le respect du ratio de conglomérat financier qui prend en compte la solvabilité combinée des activités de banque et d’assurance du Groupe,
un niveau suffisant de protection des créanciers avec un programme d’émissions de dette notamment hybride cohérent avec les objectifs du Groupe en matière de notation ou de ratios réglementaires tel que le Tier 1,TotalCapital, TLAC (TotalLossAbsorbencyCapacity) ainsi que le MREL (MinimumRequiredEligibleLiabilities) et le ratio de levier ;
en s’assurant de la résilience de son passif, calibré en tenant compte de l’horizon de survie dans un scénario de stress de liquidité, du respect des ratios réglementaires LCR (LiquidityCoverageRatio) et NSFR (NetStableFundingRatio) et du niveau de dépendance aux financements de marché court terme et des besoins en devises des métiers du Groupe, notamment en dollars ;
L’appétit pour le risque de crédit est piloté à travers un dispositif de politiques de crédit, de limites de risque et de politiques de tarification.
Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une perspective de relation clientèle à moyen et long termes, en ciblant à la fois des clients avec lesquels la Banque a établi une relation de confiance et des prospects présentant un potentiel de développement d’affaires rentable à moyen terme.
Toute prise d’engagement de crédit s’appuie sur une connaissance approfondie du client et une bonne compréhension de la finalité de l’opération.
En particulier sur le risque d’underwriting, le Groupe, principalement via la BusinessUnit « GlobalBankingandAdvisory », est amené à « prendre ferme » des opérations à un prix garanti en tant qu’« arrangeur » de dette, en vue de les syndiquer ensuite auprès de syndicats bancaires et d’investisseurs institutionnels. En cas de détérioration des conditions de marché ou de fermeture des marchés pendant le placement de l’opération, ces opérations peuvent induire un risque de surconcentration important (ou de pertes au cas où le placement de l’opération imposerait de vendre en deçà du prix initial).
Conformément à la loi bancaire française, les quelques activités résiduelles de trading du Groupe sans lien avec les clients étaient isolées dans une filiale dédiée appelée Descartes Trading.
Le Groupe encadre le montant cumulé de positions approuvées de prise ferme ou underwriting afin de limiter son risque en cas de fermeture prolongée des marchés de dette.
Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose en premier lieu sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses engagements, notamment au travers des flux de trésorerie qui assureront la bonne fin de l’opération. Pour les opérations à moyen et long termes, la maturité des financements doit rester compatible avec la durée de vie économique de l’actif financé et l’horizon de visibilité des flux de trésorerie de l’emprunteur.
La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception, constituer la seule justification de la prise de risque. Les sûretés sont évaluées en appliquant des décotes de prudence et en portant une attention particulière à la possibilité effective de leur mise en œuvre.
La mise en place d’opérations complexes ou présentant un profil de risque spécifique relève d’équipes spécialisées au sein du Groupe disposant du niveau de compétence et d’expertise requis.
Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le risque de concentration et en maintenant une politique de division des risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers (banques ou organismes de cautionnement).
La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la filière commerciale et la filière Risques. Le dispositif de notation s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de cause sont soumises à une revue annuelle)(1).
La mesure de risque du portefeuille de crédit s’appuie principalement sur les paramètres bâlois qui sont utilisés pour calibrer le besoin en capital. À ce titre, le Groupe s’appuie pour la notation interne des contreparties sur des modèles balois permettant l’évaluation de la qualité de crédit, complétés pour les contreparties nonretail, d’un jugement d’expert. Ces mesures sont complétées par une évaluation interne du risque sous hypothèse de stress, soit au niveau du portefeuille global soit au niveau de sous-portefeuilles, reliant les mesures des risques et la migration de notations aux variables macroéconomiques le plus souvent à dire d’expert. En outre, le calcul des pertes attendues selon les dispositions de la norme IFRS 9, utilisé pour déterminer le niveau de dépréciation sur encours sains, fournit un éclairage complémentaire pour évaluer le risque du portefeuille.
Les métiers mettent en place, le plus souvent en concertation avec la filière Risques, des politiques de tarification différenciées selon le niveau de risque des contreparties et des opérations. La tarification d’une opération vise à assurer une rentabilité acceptable, en ligne avec les objectifs de ROE (Returnonequity) du métier ou de l’entité, après prise en compte du coût du risque de l’opération en question. La tarification d’une opération peut néanmoins être adaptée dans certains cas pour tenir compte de la rentabilité globale et du potentiel de développement de la relation client. La rentabilité intrinsèque des produits et des segments de clientèle fait l’objet d’une analyse périodique afin de s’adapter à l’évolution de l’environnement économique et concurrentiel.
La gestion proactive des contreparties dont la situation s’est dégradée est clé pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance d’une contrepartie. À ce titre, le Groupe met en place des procédures rigoureuses de mise sous surveillance des contreparties hors Clientèle de détail et/ou de suivi renforcé des contreparties Clientèle de détail dont le profil de risque se dégrade. En outre, les métiers et entités, conjointement avec les filières Risques et Finance, et au travers de collaborateurs spécialisés en recouvrement et procédures contentieuses, travaillent de concert pour préserver efficacement les intérêts de la Banque en cas de défaut.
Dans le cadre des risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG), l’évaluation et l’encadrement de l’impact des facteurs de risques ESG sur le risque de crédit s’appuie notamment sur la mise en place de listes d’exclusion, sur des indicateurs d’alignement du portefeuille (de pétrole et de gaz et de production d’électricité par exemple) et des analyses de sensibilité (notamment au risque de transition via le CCVI ou CorporateClimateVulnerabilityIndex).
De manière générale, les politiques d’octroi de crédit doivent se conformer aux critères définis dans le cadre de la politique Groupe de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui se décline à travers :
les Principes généraux environnementaux et sociaux et les Politiques sectorielles et transversales qui leur sont annexées. Les politiques sectorielles couvrent les secteurs considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue environnemental et social ou éthique ;
les cibles d’alignement aux objectifs de l’accord de Paris, que le Groupe s’est fixées, à commencer par les secteurs les plus émissifs en CO2 ;
l’engagement en matière d’octroi de financements durable classés SustainableandPositiveImpactFinance et de sustainabilitylinkedtransactions.
Les risques liés au changement climatique (risques physiques et de transition), qui sont un facteur aggravant des typologies de risques auxquels la Banque est confrontée, doivent faire l’objet d’une prise en compte dans les processus d’évaluation des risques. Une évaluation de la vulnérabilité climatique (notamment au titre du risque de transition) doit être fournie par la Business Unit sur certains secteurs spécifiques et pourra avoir un impact sur la notation interne afin que celle-ci intègre la stratégie d’adaptation du client.(Voir également le chapitre 4.13 « Risques Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) » du présent Document d’enregistrement universel).
La valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps, toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché. Ainsi, l’encadrement des risques de contrepartie repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs :
les indicateurs d’expositions potentielles futures (potentialfutureexposures, ou PFE), visant à mesurer l’exposition face à nos contreparties :
le Groupe encadre les risques de contrepartie idiosyncratiques via un ensemble de limites de CVaR(2). La CVaR mesure la PFE (Potential Future Exposure) liée au risque de remplacement en cas de défaut de l’une des contreparties du Groupe. La CVaR est calculée pour un niveau de confiance de 99% et différents horizons temporels, d’un jour jusqu’à la maturité du portefeuille,
en complément du risque de défaut d’une contrepartie, la CVA (CreditValuationAdjustment) mesure l’ajustement de la valeur de notre portefeuille de dérivés et repos afin de tenir compte de la qualité de crédit de nos contreparties ;
les indicateurs précédents sont complétés par des encadrements sur des impacts en stresstests ou sur des nominaux afin de capter les risques plus difficilement mesurables :
les risques de corrélation plus extrêmes sont mesurés via des stresstests à différents niveaux (risque de corrélation défavorable (Wrong-WayRisk), suivi en stress au niveau sectoriel, et sur les risques sur activités de financements collatéralisés et agency),
le risque de CVA est quant à lui mesuré via un stresstest dans lequel sont appliqués des scénarios de marché représentatifs impliquant notamment les spreads de crédit de nos contreparties ;
les expositions face aux chambres de compensation (centralcounterpartyclearinghouses – CCP) font quant à elles l’objet d’un encadrement spécifique :
le montant de collatéral posté pour chaque segment d’une CCP : les marges initiales postées, tant pour nos activités en principal que celles agency, et nos contributions aux fonds de défaut des CCP,
en complément, un stresstest mesure l’impact lié (i) au défaut d’un membre moyen sur l’ensemble des segments d’une CCP et (ii) au défaut d’un membre majeur sur un segment d’une CCP ;
le stresstest Global sur activités de marché inclut les risques croisés marché-contrepartie, il est décrit plus en détail dans la section « Risquedemarché » ;
par ailleurs, un encadrement spécifique est mis en place visant à limiter les concentrations individuelles sur des opérations de marché.
L’indicateur économique CVaR est construit sur la base des mêmes hypothèses de modélisation que l’indicateur réglementaire EEPE (Effective Expected Positive Exposure) utilisé pour la détermination des RWA.
Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux besoins des clients à travers une gamme complète de solutions.
L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de plusieurs types d’indicateurs (dont notamment la Valeur en Risque (VaR), stresstest, indicateurs en « Sensibilité » et en « Nominal »). Ces indicateurs sont encadrés par un ensemble de seuils d’alerte et de limites, proposés par les lignes-métiers et validés par la Direction des risques dans le cadre d’un processus d’échanges contradictoires.
Le choix des limites et leur calibrage traduisent qualitativement et quantitativement la fixation de l’appétit du Groupe pour les risques de marché. La revue régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de marché avec, par exemple, une réduction temporaire de limites en cas de dégradation. Des seuils d’alerte sont par ailleurs mis en place pour prévenir de l’occurrence possible de dépassements de limites.
Les limites sont fixées à divers niveaux du Groupe et permettent ainsi de décliner opérationnellement l’appétit pour le risque du Groupe au sein de son organisation.
Au sein de ces limites, les limites en stresstest Global sur activités de marché et en stresstest Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre en compte les éventuels effets de diversification.
Les risques non financiers se définissent comme les risques de non-conformité, le risque de conduite inappropriée, le risque IT, le risque de cybersécurité, les autres risques opérationnels, incluant le risque opérationnel associé au risque de crédit, risque de marché, risque de modèle, risque de liquidité et financement, structurel et de taux. Ces risques peuvent entraîner des pertes financières.
Une gouvernance et une méthodologie ont été mises en place pour le périmètre des risques non financiers.
De façon générale, le Groupe n’a pas d’appétit pour le risque opérationnel et le risque de non-conformité. Par ailleurs, il n’a aucune tolérance pour les incidents dont la gravité est susceptible de nuire gravement à son image, de menacer ses résultats ou la confiance de ses clients et de ses collaborateurs, d’empêcher la continuité de son activité sur ses activités critiques ou de remettre en cause ses orientations stratégiques. Le Groupe précise sa tolérance nulle ou très faible au risque opérationnel pour les thématiques suivantes :
fraude interne : le Groupe ne présente aucune tolérance aux activités non autorisées de la part de ses collaborateurs. Le développement du Groupe est fondé sur la confiance tant entre les collaborateurs qu’entre le Groupe et ceux-ci. Cela suppose le respect, à tous les échelons, des principes du Groupe tels que le fait de faire preuve de loyauté et d’intégrité. Le dispositif de contrôle interne du Groupe doit être en mesure de prévenir les événements de fraude significatifs ;
cybersécurité : le Groupe n’a pas d’appétit pour les intrusions frauduleuses, perturbations de services, compromissions d’éléments de son système d’information, en particulier celles qui entraîneraient un vol d’actifs ou un vol de données client. La Banque a pour objectif de mettre en place des moyens efficaces pour prévenir et détecter ce risque. Elle se dote d’un baromètre qui mesure le degré de maturité des contrôles de cybersécurité déployés au sein de ses entités et de l’organisation adéquate pour traiter les éventuels incidents ;
fuite de données : la confiance est l’actif principal du groupe Société Générale. Par conséquent, le Groupe s’est engagé à déployer des moyens et des contrôles afin de prévenir, détecter et remédier aux fuites de données. Il ne tolère aucune fuite de ses informations les plus sensibles, en particulier lorsqu’elles concernent ses clients ;
continuité d’activité : le Groupe s’appuie largement sur ses systèmes d’information pour la réalisation de son activité et s’est donc engagé à déployer et à maintenir des systèmes informatiques résilients afin d’assurer la continuité de ses services les plus essentiels. Le Groupe a une tolérance très faible aux risques d’indisponibilité de systèmes en charge de ses fonctions essentielles, en particulier les systèmes directement accessibles à ses clients ou ceux permettant d’exercer son activité sur les marchés financiers ;
prestations de service externalisées : le Groupe entend démontrer une grande rigueur dans la maîtrise des activités confiées à des prestataires externes. À ce titre, le Groupe s’astreint à une discipline stricte de suivi de ses prestataires dont la fréquence dépend de leur niveau de risque ;
continuité managériale : le Groupe entend assurer la continuité managériale de son organisation pour parer toute absence durable d’un manager qui remettrait en cause la réalisation de ses objectifs stratégiques, qui pourrait atteindre la cohésion des équipes ou perturber les relations du Groupe avec ses parties prenantes ;
sécurité physique : le groupe Société Générale applique des normes de sécurité pour protéger les personnels, les biens matériels et immatériels dans l’ensemble des pays où il est implanté. La Direction de la sécurité du Groupe s’assure du bon niveau de protection contre les aléas et menaces notamment par des audits de sécurité sur une liste de sites qu’elle définit ;
erreurs d’exécution : le groupe Société Générale a organisé ses processus et activités quotidiennes de traitement des opérations au travers de procédures conçues pour promouvoir l’efficacité et atténuer les risques d’erreurs. Nonobstant un cadre robuste des dispositifs de contrôle interne, le risque d’erreurs ne peut être complètement évité. Le Groupe présente une faible tolérance pour les erreurs d’exécution qui entraîneraient des impacts très élevés pour la Banque ou pour ses clients.
Le Groupe mesure et encadre de façon stricte les risques structurels. Le dispositif d’encadrement du risque de taux, du risque de change et du risque sur engagements sociaux repose sur des limites en sensibilité ou en stress qui sont déclinées dans les différents métiers (entités et lignes-métiers).
On distingue principalement quatre types de risque structurel de taux : le risque de niveau des taux, le risque de courbe, le risque d’optionalité (lié aux options automatiques ou comportementales) et le risque de base correspondant à l’incidence des variations relatives des différents taux. La gestion du risque structurel de taux du Groupe repose essentiellement sur l’évaluation de la sensibilité de la Valeur Actuelle Nette (VAN) des éléments de bilan à taux fixe (à l’actif ou au passif) aux mouvements de taux d’intérêt, selon différents scénarios. Les limites sont établies soit par le Conseil d’administration, soit par le Comité financier, au niveau Groupe et au niveau BusinessUnits/ServiceUnits. Par ailleurs, le Groupe mesure et encadre la sensibilité de sa marge nette d’intérêt (MNI) sur différents horizons.
La politique du Groupe en matière de risque structurel de change consiste à limiter autant que possible la sensibilité de son ratio de fonds propres CET1 aux variations des taux de change, de façon à ce que l’impact sur le ratio CET1 d’une appréciation ou une dépréciation de l’ensemble des devises contre l’euro ne dépasse pas un certain seuil en termes de point de base en faisant la somme des valeurs absolues de l’impact de chaque devise.
Concernant le risque structurel sur les engagements sociaux relatifs aux engagements à long terme du Groupe vis-à-vis de ses salariés, l’évolution de la provision est suivie en risque sur la base d’un stresstest spécifique et une limite lui est associée. La politique de gestion des risques suit deux axes principaux : diminuer les risques en transformant les régimes à prestations définies en prestation à cotisations définies, et optimiser l’allocation des risques à l’actif (entre actifs de couverture et actifs de performance) lorsque les contraintes réglementaires et fiscales le permettent.
le respect des ratios réglementaires de liquidité, moyennant des coussins de précaution : ratio LCR (liquiditycoverageratio) qui traduit une situation de stress et ratio NSFR (netstablefundingratio) ;
le maintien d’une structure de passifs visant à respecter les contraintes réglementaires du Groupe (ratios Tier1,TotalCapital, Levier, TLAC, NSFR, MREL) et respecter les contraintes des agences de notation afin de sécuriser un niveau de rating minimal ;
un recours aux financements de marché : des programmes annuels d’émissions long terme et un stock d’émissions structurées modérées et des financements court terme levés par les trésoreries encadrées.
Le Groupe s’attache à définir et à déployer des normes internes pour limiter le risque de modèle sur la base de principes fondamentaux, dont la mise en place de trois lignes de défense indépendantes, la proportionnalité des diligences en fonction du niveau de risque inhérent à chaque modèle, la prise en compte de l’ensemble du cycle de vie des modèles et la cohérence des approches au sein du Groupe.
Une mauvaise conception, application, utilisation ou un mauvais suivi de ces modèles peuvent avoir des conséquences défavorables de deux ordres principalement : une sous-estimation des fonds propres sur la base des modèles approuvés par les régulateurs et/ou des pertes financières.
L’appétit pour le risque de modèle est défini pour le périmètre des familles de modèle suivantes : risque de crédit IRB et IFRS 9, risque de marché et de contrepartie, valorisation des produits de marché, ALM, algorithmes de trading, conformité et octroi.
Le Groupe exerce des activités d’Assurance (Assurance-vie Épargne, Prévoyance, Assurance Dommages) pour lesquelles il s’expose à deux principaux types de risques :
les risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actif-passif.
Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de type opérations de capital investissement pour compte propre. Les poches d’investissement admises sont principalement liées à :
l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de capital investissement des réseaux Société Générale et Crédit du Nord et de certaines filiales à l’étranger ;
la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, dans des sociétés innovantes ;
la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, Crédit Logement, etc. qui ne fait pas l’objet d’une limite.
Le risque de règlement-livraison sur instruments financiers survient lorsque des opérations (de gré à gré au comptant ou à terme) donnent lieu lors de leur dénouement à un décalage dans le temps (habituellement de quelques heures) entre le paiement et la livraison du sous-jacent (titres, matières premières, change, etc.).
4.3 CONTRÔLE INTERNE
4.3.1 CADRE D’EXERCICE
Le contrôle interne s’inscrit dans le cadre réglementaire strict imposé aux établissements bancaires.
En France, les conditions d’exercice du contrôle interne des établissements bancaires découlent de l’Arrêté du 3 novembre 2014 modifié par l’arrêté du 25 février 2021. Ce texte, qui régit les établissements de crédit et les entreprises d’investissement, définit la notion de contrôle interne et spécifie un certain nombre d’obligations relatives à la mesure et à l’encadrement des différents risques des activités des entreprises concernées, ainsi que les procédures par lesquelles l’organe de surveillance doit évaluer les conditions d’exercice du contrôle interne.
Le Comité de Bâle a défini les quatre principes – Indépendance, Universalité, Impartialité, Adéquation des moyens aux missions – qui doivent prévaloir dans l’exercice du contrôle interne des établissements de crédit.
Le Conseil d’administration veille à ce que le groupe Société Générale ait un dispositif de gouvernance solide et une organisation claire avec :
des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels le Groupe pourrait être exposé.
Pour mettre en œuvre ce dispositif, il donne mandat à la Direction générale du Groupe qui a en charge de décliner les orientations stratégiques du Groupe.
Le Comité d’audit et de contrôle interne est un comité du Conseil d’administration plus particulièrement en charge de préparer les décisions du Conseil d’administration en matière de supervision du contrôle interne.
À ce titre, il reçoit les Reportings de la Direction générale sur le contrôle interne du Groupe. Il suit la mise en œuvre des plans de remédiation, lorsqu’il estime que le niveau de risque est justifié.
Toutes les activités du groupe Société Générale sont encadrées par des règles et procédures regroupées en un ensemble documentaire appelé la « Documentation normative », regroupé au sein du Code Société Générale qui :
décrit les règles de gestion et de fonctionnement interne propres à chaque métier et chaque activité.
définissent la gouvernance du groupe Société Générale, l’organisation et les missions de ses BusinessUnits et ServicesUnits, ainsi que les principes de fonctionnement des dispositifs et processus transverses (Codes de conduite, chartes…) ;
posent le cadre de fonctionnement d’une activité, les principes et les règles de gestion applicables aux produits et services rendus à la clientèle et définissent les procédures internes.
Le Code Société Générale a force de loi interne. Il relève de la responsabilité du Secrétaire général du Groupe.
S’ajoutent au Code Société Générale les procédures opérationnelles propres à chacune des activités du Groupe. Les règles et procédures en vigueur sont conçues de façon à respecter les règles de base du contrôle interne telles que :
Par nature multiples et évolutifs, les risques sont présents dans l’ensemble des processus de l’entreprise. À cet égard, les dispositifs de maîtrise des risques et de contrôle jouent un rôle clé dans la capacité de la Banque à atteindre ses objectifs.
Le dispositif de contrôle interne se caractérise par l’ensemble des moyens qui permettent de s’assurer que les opérations réalisées, l’organisation et les procédures mises en place sont conformes :
aux règles internes et aux orientations définies par l’organe de Direction de l’entreprise dans sa fonction exécutive.
s’assurer de l’adéquation et du bon fonctionnement des processus internes, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs ;
garantir la fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations financières et de gestion ;
l’exhaustivité du périmètre des contrôles, qui concernent tous les types de risques et s’appliquent à toutes les entités du Groupe ;
la responsabilité individuelle de chaque collaborateur et de chaque manager dans la maîtrise des risques qu’il prend ou supervise, et le contrôle des opérations qu’il traite ou qui sont placées sous sa responsabilité ;
la responsabilité des fonctions, au titre de leur expertise et de leur indépendance, dans la définition de contrôles normatifs et, pour trois d’entre elles, l’exercice d’un contrôle permanent de niveau 2 ;
Le dispositif de contrôle interne repose sur le modèle des « trois lignes de défense », en accord avec les textes du Comité de Bâle et de l’Autorité Bancaire Européenne :
la première ligne de défense est composée de l’ensemble des collaborateurs et du management opérationnel du Groupe, dans les BusinessUnits et les ServicesUnits pour leurs opérations propres.
Le management opérationnel est responsable des risques, prend en charge leur prévention et leur gestion – entre autres, par la mise en place de moyens de contrôle permanent de niveau 1, ainsi que la mise en place des actions correctives ou palliatives en réponse aux éventuelles déficiences constatées par les contrôles et/ou dans le cadre du pilotage des processus ;
Dans le dispositif de contrôle interne, il incombe à ces fonctions de vérifier de façon permanente que la sécurité et la maîtrise des risques des opérations sont assurées, sous la responsabilité du management opérationnel, par la mise en œuvre effective des normes édictées, des procédures définies, des méthodes et des contrôles demandés.
Ces fonctions fournissent ainsi l’expertise nécessaire pour définir sur leurs domaines respectifs les contrôles et les autres moyens de maîtrise des risques à mettre en œuvre par la première ligne de défense, et veiller à leur bon fonctionnement ; assurer une mission de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble des risques du Groupe, en s’appuyant notamment sur les contrôles qu’elles ont définis, ainsi que ceux définis, le cas échéant, par d’autres fonctions d’expertise (par ex., achats, juridique, fiscal, ressources humaines, sécurité des systèmes d’information, etc.), ainsi que par les métiers ;
la troisième ligne de défense est assurée par la SU IGAD, qui comprend l’Audit interne et l’Inspection générale. Elle assure une mission de contrôle périodique strictement indépendant des métiers comme du contrôle permanent ;
une coordination du contrôle interne, rattachée au Directeur général, assurée au niveau du Groupe et relayée dans chacun des pôles et Directions centrales.
La cohérence et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle interne sont pilotées par le Directeur général.
Le CCCIG Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG) a pour raison d’être d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle interne du Groupe, en réponse notamment à l’obligation posée par l’art. 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Il est présidé par le Directeur général, ou en son absence, par un Directeur général délégué ou par le Directeur général adjoint en charge de la supervision du domaine sous revue. Le Comité de coordination du contrôle interne Groupe réunit le Responsable de la Coordination du Contrôle Interne et du Dispositif de Contrôle Permanent, les Responsables de la deuxième ligne de défense (CPLE, RISQ), les Représentants désignés par les Responsables de DFIN et de RESG (notamment le RSSI Global), le Responsable de la troisième ligne de défense (IGAD) et, en qualité d’observateurs, le Directeur des risques opérationnels, ainsi que les Responsables des équipes centrales de contrôle permanent de niveau 2 (RISQ/CTL, CPLE/CTL, DFIN/CTL).
Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les sujets transverses ainsi que la revue annuelle de chaque BU/SU.
d’évaluer le dispositif de contrôle permanent du Groupe en termes d’efficacité, de cohérence et de complétude ;
d’évaluer le fonctionnement des dispositifs de contrôle permanent du Groupe en s’appuyant sur l’examen du tableau de bord trimestriel de contrôles permanents du Groupe, complété par des revues thématiques transverses et par la revue indépendante de RISQ et CPLE dans l’exercice de leur rôle de deuxième ligne de défense pour le Groupe ;
de définir les rôles et responsabilités des parties prenantes du contrôle permanent et des CCCIG et CCCI et de valider les principes opérationnels du contrôle permanent et de la gouvernance ;
de valider les sections traitant du contrôle interne dans le Code SG (notamment, le titre IV du livre A) ;
L’organisation mise en place au niveau du Groupe pour coordonner l’action des différents acteurs du contrôle interne est déclinée au sein de chaque BusinessUnit (BU) et ServiceUnit (SU). L’ensemble des BU et SU du Groupe sont dotées de comités de coordination du contrôle interne. Présidés par le responsable de la BU ou de la SU, ces comités réunissent les responsables des fonctions de contrôle permanent et périodique compétents pour la BU ou la SU, ainsi que des représentants du Directeur de la coordination du contrôle interne du Groupe et des responsables des fonctions de contrôle de niveau Groupe.
le contrôle permanent de niveau 1, logé au sein des métiers, qui est le socle du contrôle permanent du Groupe. Il a pour finalité de garantir, au niveau opérationnel, la sécurité, la qualité, la régularité et la validité des transactions ;
le contrôle permanent de niveau 2, indépendant des métiers, relève de trois Directions, la Direction des risques, la Direction financière, et la Direction de la conformité.
La Direction générale a initié en 2018 un programme de transformation du contrôle permanent du Groupe, qui lui est directement rattaché. À travers un ensemble d’actions touchant les normes, les méthodes, les outils et procédures, la formation, etc., ce programme visait à consolider la culture de contrôle et à optimiser la maîtrise des risques, contribuant ainsi à améliorer la qualité et la fiabilité des services rendus à nos clients et partenaires. En 2021, ce programme a été finalisé et clôturé, et le transfert des activités pérennes vers des équipes d’exploitation a été achevé.
Exercés dans le cadre des opérations, au sein des BU et des SU, les contrôles permanents de niveau 1 permettent de garantir la sécurité et la qualité des transactions et des opérations. Ces contrôles sont définis comme un ensemble de dispositions constamment mis en œuvre pour assurer, au niveau opérationnel, la régularité, la validité, et la sécurité des opérations effectuées.
de toute combinaison d’actions et/ou de dispositifs, susceptibles de limiter la probabilité de survenance d’un risque ou d’en réduire les conséquences pour l’entreprise : il s’agit notamment de contrôles effectués sur une base régulière et permanente par les métiers ou par des systèmes automatisés pendant le traitement des transactions, de règles et de contrôles de sécurité – automatisés ou non – faisant partie du traitement des opérations, ou de contrôles inclus dans les procédures opérationnelles. Des dispositifs d’organisation (par exemple, séparation des fonctions) ou de gouvernance, des actions de formation, lorsqu’ils contribuent directement à maîtriser certains risques, relèvent également de cette catégorie ;
de contrôles réalisés par les managers : les responsables hiérarchiques vérifient le correct fonctionnement des dispositifs placés sous leur responsabilité. À ce titre, ils sont dans l’obligation d’appliquer régulièrement des procédures formalisées pour s’assurer que les employés respectent les règles et procédures et que les contrôles de niveau 1 sont effectués efficacement.
Définis par une entité du Groupe au sein de son périmètre, les contrôles de niveau 1 comprennent les contrôles – automatisés ou non – intégrés au traitement des opérations, les contrôles de proximité inclus dans les modes opératoires, les règles de sécurité, etc. Ils sont réalisés, dans le cadre de leurs activités quotidiennes, par les agents directement en charge d’une activité ou par leur hiérarchie, avec pour objectifs :
d’assurer la bonne application des procédures en vigueur et la maîtrise de l’ensemble des risques afférents aux processus, aux opérations et/ou aux comptes ;
Les contrôles permanents de niveau 1 sont établis par la hiérarchie et évitent, autant que possible, les situations d’autocontrôle. Ils sont définis dans les procédures et doivent être tracés, sans nécessairement être formalisés (par exemple, dans le cas de contrôles automatisés préventifs rejetant les opérations non conformes aux règles programmées dans le système).
Afin de coordonner le dispositif de gestion des risques opérationnels et du contrôle permanent de niveau 1, les BU/SU déploient un département spécifique appelé « CORO » pour Controls&OperationalRisksOfficefunction (Département des contrôles et de gestion des risques opérationnels).
le périmètre visé inclut l’ensemble des contrôles permanents de niveau 1 y compris notamment les contrôles de supervision managériale et les contrôles effectués par des équipes dédiées ;
cette revue et ces vérifications ont pour objectif de donner un avis sur (i) l’effectivité des contrôles de niveau 1, (ii) la qualité de leur réalisation, (iii) leur pertinence (notamment, en termes de prévention des risques), (iv) la définition de leurs modes opératoires, (v) la pertinence des plans de remédiation mis en œuvre suite à la détection d’anomalies, et la qualité de leur suivi, et de concourir ainsi à l’évaluation de l’efficacité des contrôles de niveau 1.
Le contrôle permanent de niveau 2, contrôle des contrôles, est exercé par des équipes indépendantes des opérationnels.
Ces contrôles sont réalisés au niveau central par les équipes de contrôle dédiées au sein de la Direction des risques (RISQ/CTL), de la Direction de la conformité (CPLE/CTL) et de la Direction financière (DFIN/CTL), et au niveau local par les équipes de contrôles de niveau 2 dans les BU/SU ou entités.
La fonction d’audit interne est assurée au sein du groupe Société Générale (le « Groupe ») par le Service Unit Inspection générale et Audit interne (« IGAD »), regroupant le corps de l’Inspection générale et les Départements d’Audit interne. La fonction d’audit interne est placée sous la responsabilité de l’Inspecteur général du Groupe.
La fonction d’Audit interne contribue au dispositif de contrôle interne du groupe Société Générale. Elle constitue la troisième et dernière ligne de défense et assure un contrôle périodique, strictement indépendant des métiers et des autres fonctions de contrôle interne.
La fonction d’audit interne exercée par IGAD, définie conformément aux standards de l’IIA (InstituteofInternalAuditors), est une activité indépendante et objective qui donne au Groupe une assurance sur le degré de maîtrise de ses risques et de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. À travers l’exercice de ce mandat, l’Inspection et l’Audit interne aident le Groupe à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
Le périmètre d’intervention d’IGAD comprend Société Générale SA et toutes les entités du Groupe quel que soit leur domaine d’activité. Toutes les activités, opérations et processus du Groupe sans exception peuvent faire l’objet d’une mission conduite par l’Inspection générale ou l’Audit interne. Ceci étant dit, sont exclues du champ d’intervention d’IGAD les entités dans lesquelles le Groupe détient une participation minoritaire, y compris lorsque Société Générale y exerce une influence notable, sauf lorsque cette participation est susceptible d’avoir un impact significatif sur la maîtrise des risques du Groupe.
Les activités externalisées entrent également dans le champ d’intervention de la fonction d’audit interne.
Il rencontre régulièrement le Président du Conseil d’administration. Le règlement intérieur du Conseil d’administration, remis à jour en août 2022, prévoit que l’Inspecteur général rende compte de sa mission au Conseil d’administration sur la base des présentations faites préalablement au Comité d’audit et de contrôle interne. Il présente les plans d’audit et d’inspection approuvés par le Directeur général pour validation au Conseil d’administration après examen par le Comité d’audit et de contrôle interne.
L’Inspecteur général est invité permanent du Comité d’audit et de contrôle interne, auquel il présente régulièrement une synthèse de l’activité de l’Inspection générale et de l’Audit interne ainsi que le bilan du suivi de la mise en œuvre des préconisations émises tant par l’Audit et l’Inspection générale que les superviseurs (BCE/ACPR). Il est aussi invité permanent du Comité des risques. Il peut être entendu sur tout sujet par ces comités à leur demande ou à son initiative.
Enfin comme le prévoit le règlement intérieur du Conseil d’administration, l’Inspecteur général, peut, si nécessaire, en cas de dégradation effective ou potentielle des risques, en rendre directement compte au Conseil d’administration, directement ou par l’intermédiaire du Comité d’audit et de contrôle interne, sans en référer aux Dirigeants Effectifs.
Pour remplir ses objectifs, la ServiceUnit Inspection générale et Audit est dotée de moyens adaptés, proportionnés aux enjeux, tant au plan qualitatif que quantitatif. Au total, elle comprend environ 1 000 collaborateurs basés au Siège et dans les filiales ou succursales du Groupe (France et étranger).
La ServiceUnit IGAD est une direction hiérarchiquement intégrée. L’Inspection générale, basée au Siège, intervient sur l’ensemble du Groupe. Les Départements de l’Audit interne ont chacun en charge un périmètre défini d’activités ou de risques. Qu’elles soient localisées au Siège ou au sein d’entités (succursales ou filiales), les équipes d’audit sont toutes rattachées à la ServiceUnit IGAD. Une organisation matricielle permet de couvrir les principaux sujets transversaux à l’échelle du Groupe. En fonction des ressources et compétences requises, une mission d’audit peut regrouper des équipes de différents départements. IGAD a la possibilité de faire intervenir toute équipe de son choix pour l’exécution d’une mission au sein du Groupe.
L’Inspection générale et l’Audit interne mènent leurs travaux à partir de missions. Au-delà des missions inscrites à son plan de tournée, l’Inspection générale peut être sollicitée pour mener des travaux d’analyse ou d’étude ou contribuer à des travaux de “duediligence” en cas d’acquisition ou de cession d'entités ou d'activités par le Groupe. Ces travaux sont encadrés par des procédures garantissant que l’Inspection ne puisse pas ensuite se trouver en situation de conflit d’intérêt.
L’Inspection générale et l’Audit conçoivent leurs plans d’audit respectifs à partir d’une approche par les risques. L’Audit interne combine cette approche avec l’exigence de respecter un cycle d’audit fixé à cinq ans et détermine la fréquence de ses interventions en fonction du niveau de risque des périmètres à auditer. Si l’Inspection générale n’a pas l’obligation de se conformer à un cycle d’audit, ses travaux sont pris en compte dans le calcul du respect du cycle d’audit.
L’Inspection générale et l’Audit interne interviennent aussi au titre de leur positionnement indépendant au sein du Groupe, sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations des superviseurs (BCE/ACPR). Ces travaux se sont poursuivis en 2022 avec des présentations régulières à la Direction générale - en coordination avec le Secrétariat Général - et au Comité d’audit et de contrôle interne.
Comme l’exigent les standards internationaux de l’Audit interne, IGAD fait l’objet d’une certification externe indépendante. Le second cycle de certification externe par l’Institut de certification de l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne) s’est achevé avec le maintien de la certification.
L’année 2022 a permis à IGAD de reprendre un rythme plus soutenu de déplacements liés aux missions tout en maintenant des méthodes de travail à distance développées pendant la crise sanitaire. Les missions d’audit du plan 2022 ont porté sur l’ensemble des types de risques. Les évolutions apportées au plan d’audit en cours d’année sont restées contenues (baisse de 8% en jours-hommes avec un total de 586 missions d’audit exécutées sur l’année) reflétant principalement l’effet de tensions sur les ressources résultant d’une augmentation du turnover dans certaines régions et de décalages sur les projets sur lesquels une intervention de l’Audit était prévue. Ces tensions ont également contribué à reporter quelques missions d’inspection.
En 2022, IGAD a commencé à engager les travaux induits par les recommandations émises par la Banque Centrale Européenne et l’IFACI (Institut Français de l'Audit et du Contrôle Internes) à son égard. Ces travaux ont principalement porté sur (i) la gouvernance – tant interne que régulant les interactions entre la fonction d’audit interne et les organes de gouvernance au niveau central (Direction Générale et Conseil d’administration) et au niveau local, (ii) la refonte, prévue d’ici 2024, de son exercice d’évaluation indépendante des risques.et (iii) la construction d’un plan d’audit pluri-annuel. La mise en œuvre de l’ensemble de ces actions restera une priorité sur les années 2023 et 2024. Par ailleurs, une refonte des processus d’émission et de suivi de la mise en œuvre des préconisations a été engagée, elle va engager l’ensemble des Business et Service Units du Groupe, et permettra à IGAD de mieux concentrer ses travaux sur les risques les plus importants, répondant ainsi à l’objectif stratégique d’un meilleur étagement des contrôles au sein du dispositif de contrôle interne du Groupe.
Sur un plan plus opérationnel, les départements de l’Audit ont continué (i) à développer leur capacité à fournir une assurance indépendante sur la performance du contrôle permanent, (ii) à enrichir leur approche méthodologique sur des sujets comme le « conduct » et les thématiques « RSE » et (iii) à renforcer, enfin, l’utilisation de techniques d’analyse de données en missions.
4.4 GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
4.4.1 LE CADRE RÉGLEMENTAIRE
Audité I Depuis janvier 2014, Société Générale applique la nouvelle réglementation Bâle 3 mise en œuvre dans l’Union européenne par le biais d’un règlement et d’une directive (respectivement CRR et CRD4).
le Pilier 1 fixe les exigences minimum de solvabilité, de levier, de liquidité, et énonce les règles que les banques doivent employer pour mesurer les risques et calculer les besoins en fonds propres qui en découlent selon des méthodes standardisées ou plus avancées ;
le Pilier 2 concerne la surveillance discrétionnaire exercée par l’autorité de tutelle compétente qui lui permet, en dialoguant constamment avec les établissements de crédit dont elle assure la supervision, d’apprécier l’adéquation de fonds propres calculés selon le Pilier 1 et de calibrer des exigences de fonds propres supplémentaires prenant en compte l’ensemble des risques auxquels sont confrontés ces établissements ;
le Pilier 3 encourage la discipline de marché en élaborant un ensemble d’obligations déclaratives, tant quantitatives que qualitatives, qui permettent aux acteurs du marché de mieux évaluer les fonds propres, l’exposition aux risques, les procédures d’évaluation des risques et, partant, l’adéquation des fonds propres d’un établissement donné.
Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont été adoptés en mai 2019 (CRR2/CRD5). La majorité des dispositions sont entrées en application en juin 2021.
NSFR : le texte introduit les exigences réglementaires relatives au ratio NSFR. Un ratio de 100% doit désormais être respecté depuis juin 2021 ;
Ratio de levier : l’exigence minimale de 3% à laquelle s’ajoute, à partir de 2023, 50% du coussin exigé en tant qu’établissement systémique ;
Risque de contrepartie des dérivés (SA-CCR) : la méthode « SA-CCR » est la méthode bâloise remplaçant l’actuelle méthode « CEM » pour déterminer l’exposition prudentielle sur les dérivés en approche standard ;
Grands Risques : le principal changement est le calcul de la limite réglementaire (25%) sur le Tier1 (au lieu des fonds propres totaux), ainsi que l’introduction d’une limite spécifique croisée sur les institutions systémiques (15%) ;
TLAC : l’exigence de ratio applicable aux G-SIB est introduite dans CRR. Conformément au texte de Bâle, les G-SIB doivent respecter un montant de fonds propres et dettes éligibles égal au plus haut entre 18%+coussins en risques pondérés et 6,75% en levier depuis 2022.
En ce qui concerne la mise en œuvre de la réforme du risque de marché (FRTB), après la publication en janvier 2016 du premier standard révisé et en mars 2018 d’une consultation sur le sujet, le Comité de Bâle a publié en janvier 2019 son texte final : BCBS457. En mars 2020, le Comité de Bâle a annoncé un différé d’un an de la mise en application de FRTB (1er janvier 2023 au lieu de 1er janvier 2022 comme initialement prévu dans le texte de janvier 2019).
pour l’approche en modèle interne (IMA) : pour les banques homologuées, le reporting devrait démarrer trois ans après l'entrée en vigueur de trois standards techniques (RTS) de l’EBA, qui est effective depuis le 15/11/2022 ;
exigences de fonds propres au titre de FRTB : attendu pour le 1er janvier 2025 à ce stade, ce qui rendrait le reporting IMA obsolète, un report de 2 ans (soit au 1er janvier 2027) pourrait être appliqué en cas de distorsion de concurrence avec d’autres juridictions majeures.
En décembre 2017, le Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire (GHOS), qui supervise le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, a approuvé les réformes réglementaires visant à compléter Bâle 3.
Une première version du texte de transposition a été publiée par la Commission européenne le 27 octobre 2021 (« CRR3 – CRD6 ») et servira de support au Trilogue européen où cette version sera combinée avec le texte du Conseil publié en novembre 2022 et le texte du Parlement. Le Trilogue devrait aboutir à un texte finalisé à l’été 2023. Il devra être ensuite voté par le Parlement pour devenir applicable.
Ces nouvelles règles devaient s’appliquer à partir de janvier 2025, avec un outputfloor global : les actifs pondérés par les risques (Risk-WeightedAssets, RWA) du Groupe se verront appliquer un plancher correspondant à un pourcentage des risques de crédit, marché et opérationnel évalués selon la méthode standard. Le niveau d’outputfloor augmentera progressivement, passant de 50% en 2025 à 72,5% en 2030. ▲
4.5 RISQUE DE CRÉDIT
Audité I Le risque de crédit correspond au risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque lié aux activités de titrisation et peut être aggravé par le risque de concentration individuelle, pays ou sectorielle. Il inclut également le risque résultant des activités de syndication de dette, c’est-à-dire l’incapacité de la Banque à atteindre sa cible de part finale dans l’opération à cause des conditions de marché, d’une mauvaise évaluation de la demande des investisseurs, d’une mauvaise évaluation du profil de solvabilité de l’emprunteur ou de la dégradation de la solvabilité de l’emprunteur durant la phase de syndication du prêt ou de l’obligation. ▲
4.5.1 DISPOSITIF DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE DU RISQUE DE CRÉDIT
l’analyse et la validation des dossiers incombent respectivement et de manière indépendante au secteur de suivi commercial du client et aux unités de risque dédiées au sein de la fonction de gestion des risques. Afin de garantir une approche cohérente dans la prise de risque du Groupe, ce secteur de suivi commercial et cette unité de risque examinent toutes les demandes d’autorisation relatives à un client ou une catégorie de clients donnée. Ce secteur de suivi commercial et cette unité de risque doivent être indépendants l’un de l’autre ;
la notation interne des contreparties constitue un critère clé de la politique d’octroi. Ces notations sont proposées par le secteur de suivi commercial et validées par l’unité de risque dédiée ;
un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux unités de risque d’une part et aux secteurs de suivi commercial d’autre part.
La ligne-métier assume la charge des provisions et pertes liées à ses décisions de crédit en tant que première ligne de défense. La Direction des risques soumet au CORISQ des recommandations sur l’évolution de la politique d’octroi, assorties de limites de portefeuilles crédit, pour les pays, zones géographiques, secteurs, produits ou types de clients présentant des risques de concentration élevés. ▲
La Direction des risques a pour mission principale l’élaboration du document formalisant de manière synthétique et instruit avec la Direction financière, l’appétit pour le risque du Groupe, dispositif ayant pour but de définir le niveau de risque acceptable au regard des objectifs stratégiques du Groupe.
La mise en place du dispositif de maîtrise et de suivi des risques, y compris transversaux, est à la charge de la Direction des risques. À ce titre, ce dernier assure la supervision hiérarchique ou fonctionnelle de la filière Risques en charge du risque de crédit du Groupe et recense donc l’ensemble des risques de crédit du Groupe.
La Direction des risques contribue à la définition des politiques de risque en tenant compte de l’appétit pour le risque du groupe, des objectifs des métiers et des enjeux de risques correspondants. Il définit ou valide, les méthodes et procédures d’analyse, de mesure, d’approbation et de suivi des risques ainsi que le système d’information risques et s’assure, infine, de son adéquation avec les besoins des métiers. En tant que seconde ligne de défense, les départements de la Direction des risques en charge du risque de crédit (pour les activités Banque de détail, Banque de Financement et d’Investissement et de marché) assurent une revue indépendante et contradictoire des dossiers de crédit dont le niveau d’engagement dépasse le seuil de délégation accordé aux lignes-métier et le cas échéant aux équipes Risques locales. La Direction des risques s’attache également à évaluer la qualité des analyses de crédit de 1er niveau et à impulser si nécessaire les actions correctives.
La Direction des risques valide également, au titre du risque crédit, les opérations et limites proposées par les métiers.
Enfin, au titre de sa fonction de contrôle de second niveau, la Direction des risques assure le contrôle permanent sur les risques de crédit. À ce titre, la Direction des risques assure un contrôle indépendant en tant que seconde ligne de défense sur la détection et le suivi de la résolution des dépassements de limites.
Le Rapport mensuel de suivi des risques présenté au CORISQ par la Direction des risques commente entre autres l’évolution du portefeuille de crédit du Groupe et s’assure du respect des encadrements. L’évolution du portefeuille de crédit, les évolutions de politique crédit validée par le CORISQ et le respect de l’appétit pour les risques du Groupe sont présentés aminima trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration.
Dans le cadre du reporting trimestriel au Conseil d’administration et au Comité des risques du Conseil d’administration, une vision d’ensemble des principales métriques de risque de crédit complétées de précisions sur les seuils et limites le cas échéant est présentée. Les métriques suivantes font notamment l’objet d’une présentation avec un historique trimestriel : coût net du risque, taux de NPL (non-performingloans), taux de couverture, qualité de crédit moyenne des portefeuilles, encours Entreprises mis sous surveillance (watchlist), encadrement des expositions Entreprises par secteur d’activité, expositions Grands Risques Réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc.
Une version mensuelle du reporting à destination du Comité des risques du Conseil d’administration apporte par ailleurs des compléments à un niveau BusinessUnit ou sur certaines activités de financement. Une synthèse des CORISQ thématiques est par ailleurs présentée.
Dans le cadre du reporting mensuel CORISQ à destination de la Direction générale, une synthèse des principaux dossiers de crédit est présentée. Des présentations thématiques apportent par ailleurs des précisions de façon récurrente sur certains périmètres et activités : prêts personnels immobiliers, crédit consommation, risque de crédit non retail, limites sectorielles, risques pays, grands risques réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement de portefeuilles, etc.
Audité I Les portefeuilles particuliers et professionnels (Clientèle de détail – retail) présentent des spécificités en matière de gestion des risques. Cette gestion s’appuie notamment sur une approche statistique et sur l’utilisation d’outils et de méthodes dans l’industrialisation des processus.
Le portefeuille de la clientèle de détail est constitué d’une somme d’expositions de montant unitaire faible, validées de manière partiellement automatisée, et qui en cumulé constituent des encours significatifs au niveau Groupe et donc un niveau de risque important.
Compte tenu du nombre élevé et de la standardisation des engagements de la clientèle de détail, un suivi agrégé est nécessaire à tous les niveaux de la filière Risques en charge du risque de crédit. Ce suivi de masse des expositions de la clientèle de détail s’appuie sur l’utilisation d’une approche statistique des risques et un suivi par classe homogène de risques.
Dans ces conditions, le dispositif de suivi des risques du portefeuille de la clientèle de détail ne peut pas être totalement similaire à celui dédié aux entreprises, tant en termes de procédures que d’outils.
Il est notamment à souligner que toute modification de politique commerciale (réduction de la période probatoire sur la fidélisation, délégation de l’octroi à des courtiers, augmentation des taux de marge, etc.) peut avoir un impact rapide et massif, et doit donc être suivie dans un dispositif qui permette à tous les acteurs (i) d’identifier dans les meilleurs délais d’où provient la détérioration des encours et (ii) de prendre des mesures correctrices.
Même si la norme IFRS 9 autorise une approche collective et si le Groupe dispose d’une approche statistique sur clientèle de détail pour l’évaluation de la perte attendue, la hausse du risque pour les besoins du classement en étapes est identifiée sur base individuelle pour cette clientèle. Les paramètres disponibles (fonctionnement des comptes et retards de paiement) permettent l’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit au niveau des expositions individuelles. L’approche collective n’est aujourd’hui utilisée que dans un nombre d’occurrences très réduit dans le Groupe.
La filière Risques doit par ailleurs accompagner les Directions des BusinessUnits et des filiales dans le pilotage de leurs risques avec le souci d’apprécier :
la qualité du portefeuille et son évolution sur l’ensemble de la vie des transactions (de l’octroi au recouvrement).
l’octroi : cette prise de décision est plus ou moins automatisée, en fonction de la nature et de la complexité des transactions, et donc du risque associé ;
le suivi : en fonction des dispositifs d’octroi et de gestion des risques de la clientèle de détail existants dans les diverses entités (scores, systèmes experts, règles, etc.), un mécanisme de suivi adapté est nécessaire afin d’évaluer la pertinence des règles d’octroi appliquées (notamment par la mise en place de monitoring) ;
le recouvrement : le recouvrement est une étape particulièrement incontournable du cycle de vie du crédit sur le portefeuille de la clientèle de détail et contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque. Quelle que soit l’organisation adoptée (externalisation, recouvrement en interne, etc.), la mise en place d’un processus de recouvrement efficace est un élément essentiel d’une bonne gestion des risques. Il contribue de manière déterminante à la maîtrise du coût du risque et à la limitation du niveau de nos prêts non performants. Et dans le cas d’un recouvrement externalisé, celui-ci doit se conformer aux règles du Groupe en matière d’externalisation ;
le provisionnement : les provisions sur le portefeuille de la clientèle de détail sont évaluées au niveau local. Elles sont calculées selon les méthodologies et gouvernances définies et validées par la Direction des risques. ▲
Société Générale se conforme à la réglementation sur les grands risques (plafond d’exposition « Grands Risques Réglementaires » de 25% des fonds propres). De plus, le Groupe s’est fixé une limite interne plus stricte à 10% des fonds propres consolidés s’appliquant à toute exposition concentrée sur un groupe de clients liés. Depuis le 1er juillet 2018, le Haut Conseil de Stabilité Financière impose une limite d’exposition sur les entreprises implantées en France les plus endettées à un niveau maximal de 5% des fonds propres éligibles.
Des dispositifs internes sont mis en œuvre pour identifier et piloter les risques de concentrations individuelles, notamment à l’octroi de crédit. Par exemple, des seuils de concentration, fonction de la note interne des contreparties, sont fixés par le CORISQ et définissent la gouvernance de validation des limites sur les concentrations individuelles. Les expositions sur des groupes de clients jugées importantes par le Groupe sont revues en Comité Grands Risques présidé par la Direction générale. Dans le cadre de l’identification de ses risques, le Groupe réalise également des simulations de pertes par typologie de client et typiques des expositions individuelles significatives que pourrait avoir le Groupe.
Le Groupe utilise des dérivés de crédit pour réduire certaines expositions jugées trop importantes. Par ailleurs, le Groupe recherche systématiquement un partage des risques avec d’autres partenaires bancaires, à l’origination ou via des ventes en secondaire, afin de ne pas conserver une part trop importante dans des opérations de taille significative.
Le risque pays se manifeste dès lors qu’une exposition (créances, titres, garanties, dérivés) est susceptible de subir une évolution défavorable du fait de changements des conditions du pays et par exemple réglementaires, politiques, économiques, sociales et financières.
Strictosensu, le concept de risque pays fait référence au risque politique et de non-transfert qui recouvre le risque de non-paiement résultant soit d’actes ou mesures prises par les autorités publiques locales (décision des autorités locales d’interdire au débiteur l’exécution de ses engagements, nationalisation, expropriation, non-convertibilité, etc.), soit d’événements internes (émeute, guerre civile, etc.) ou externes (guerre, terrorisme, etc.).
Plus largement, une dégradation de la qualité du pays, du souverain, ou des conditions d’activité dans le pays peut déboucher sur un risque commercial, avec notamment une dégradation de la qualité de crédit de toutes les contreparties dans un pays donné du fait d’une crise économique ou financière du pays, indépendamment de la situation financière propre de chaque contrepartie. Il peut s’agir d’un choc macroéconomique (fort ralentissement de l’activité, crise systémique du système bancaire, etc.), d’une dévaluation de la monnaie, d’un défaut souverain sur sa dette externe entraînant le cas échéant d’autres défauts.
Des limites globales en risque pays (hors pays SUIG – SovereignUpperInvestmentGrade) et/ou un suivi des expositions sont mis en place sur la base de la notation interne et d’indices de gouvernance des pays. L’encadrement est renforcé en fonction du niveau de risque présenté par chaque pays.
Les limites pays (et dans certains cas les seuils pays ou thresholdenanglais) sont validées annuellement par la Direction générale (ou la Direction des risques dans certains cas). Elles peuvent être revues à la baisse à n’importe quel moment en fonction de la dégradation ou d’une anticipation de la dégradation de la situation d’un pays.
Toutes les expositions du Groupe (titres, dérivés, créances, garanties) sont prises en compte dans ce pilotage. La méthodologie risque pays détermine un pays du risque initial et un pays du risque final (après effets de garanties éventuels), ce dernier étant encadré par des limites pays ou threshold (hors pays SUIG).
La procédure de mise sous alerte d’un pays est déclenchée en cas de dégradation du risque pays ou d’anticipation d’une telle dégradation par la Direction des risques.
Le Groupe revoit régulièrement l’ensemble de son portefeuille de crédit par le biais d’analyses par secteur d’activité. Pour cela, il s’appuie sur des études macro sectorielles (comprenant notamment une anticipation du risque sectoriel à un an) et sur des analyses de concentration sectorielle.
De plus, le Groupe procède périodiquement à une revue de ses expositions sur des segments de portefeuille présentant un profil de risque spécifique, dans le cadre des CORISQs au niveau Groupe ou au niveau BusinessUnit. Ces secteurs ou sous portefeuilles identifiés font le cas échéant l’objet d’un encadrement spécifique au travers de limites d’exposition de portefeuille et de critères d’octroi spécifiques. Les limites sont suivies soit au niveau Direction générale, soit au niveau de la Direction des BusinessUnits en fonction de la matérialité et du niveau de risque des portefeuilles.
En complément, à la demande de la Direction générale et/ou de la Direction des risques et/ou des métiers, des études sectorielles et des analyses de portefeuilles peuvent être réalisées au travers de revues ciblées en liaison avec l’actualité. Ainsi, certains secteurs fragilisés en 2022 par la crise russo-ukrainienne et ses effets ont fait l’objet d’un suivi dédié (par exemple le secteur des fournisseurs d’électricité et de gaz en Europe).
les portefeuilles de crédit particuliers et professionnels (retail) France métropolitaine d’une part et dans les réseaux bancaires internationaux en Europe d’autre part. Le Groupe définit notamment une cible d’appétit pour le risque concernant la part minimale couverte par la caution de Crédit Logement pour le portefeuille de prêts immobiliers octroyés aux particuliers en France ;
le périmètre des secteurs pétrolier et gazier, pour lequel le Groupe a défini une politique de crédit adaptée aux différents types d’activités des acteurs de ce secteur. Cette politique distingue notamment les financements garantis par les réserves de pétrole, les financements de projets, les opérations de court terme de trade finance, et prend en compte les spécificités régionales ;
le périmètre d’immobilier commercial, pour lequel le Groupe a fixé un cadre pour l’origination et le suivi des expositions ainsi que des limites selon les différents types de financements, zones géographiques et/ou activités ;
les financements à effet de levier, pour lesquels le Groupe applique la définition du périmètre et les orientations de gestion préconisées par la BCE en 2017 (Guidanceonleveragedtransactions). Le Groupe continue d’apporter une attention particulière au sous-portefeuille des LeverageBuy-Out (LBO) ainsi qu’au segment des transactions à haut niveau de levier (highly-leveragedtransactions) ;
l’exposition hedgefunds fait l’objet d’une vigilance particulière. Le Groupe porte du risque sur les hedgefunds au travers d’opérations dérivées et par son activité de financement garantis par des parts de fonds. Les risques associés aux hedgefunds sont entre autres encadrés par des limites individuelles et des limites globales sur les risques de marché ainsi que sur les risques de corrélation défavorable (WrongWayRisk) ;
les expositions relevant du shadowbanking sont encadrées et suivies conformément aux guidelines de l’EBA publiées en 2015 qui précisent des attentes concernant le cadre interne d’identification, de contrôle et de gestion des risques identifiés. Le CORISQ a fixé un seuil global d’exposition sur le périmètre shadowbanking.
En vue de l’identification, du suivi et du pilotage du risque de crédit, la Direction des risques conduit, en collaboration avec les métiers, un ensemble de stresstests spécifiques, portant soit sur un pays, une filiale ou sur une activité. Ces stresstests spécifiques rassemblent à la fois des stresstests récurrents, portant sur des portefeuilles identifiés comme structurellement porteurs de risques, et des stresstests ponctuels, destinés à appréhender les risques émergents. Certains de ces stresstests sont présentés en CORISQ et utilisés pour déterminer l’encadrement des activités concernées.
Les stresstests au risque de crédit complètent l’analyse globale grâce à une approche plus granulaire et permettent d’affiner l’identification, l’évaluation et la gestion opérationnelle du risque, y compris la concentration. Ils permettent de calculer les pertes de crédit escomptées sur les expositions ayant fait l’objet d’un événement de défaut et sur les expositions n’ayant pas fait l’objet d’un événement de défaut, conformément à la méthode prescrite dans la norme IFRS 9. Le périmètre couvert peut inclure le risque de contrepartie lié aux activités de marché si nécessaire.
4.6 RISQUE DE CONTREPARTIE
Audité I Le risque de contrepartie correspond au risque de pertes sur les opérations de marché. Le risque de contrepartie est donc un risque multidimensionnel, croisant les risques de crédit et les risques de marché, dans le sens où la valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps (composante crédit), toutes deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché (composante marché). Il se décompose lui-même en :
risque de défaut : il correspond au risque de remplacement auquel le groupe Société Générale est exposé si une contrepartie ne respecte pas ses obligations de paiement. Dans ce cas, Société Générale doit remplacer cette transaction à la suite du défaut de la contrepartie. Potentiellement, cela doit être fait dans des conditions de marché stressé, avec une liquidité réduite et même parfois face à un risque de corrélation défavorable (WrongWayRisk ou WWR) ;
risque de CreditValuationAdjustment (CVA) : il correspond à la variabilité de l’ajustement de valeur pour risque de contrepartie, qui est la valeur de marché du CCR pour les instruments dérivés et repos, c’est-à-dire un ajustement apporté au prix de la transaction afin de tenir compte de la qualité de crédit de la contrepartie. Il est mesuré comme la différence entre le prix d’un contrat avec une contrepartie sans risque et celui du même contrat tenant compte du risque de défaut de la contrepartie ;
risque lié aux contreparties centrales (CCP) : le risque CCP est lié au défaut d’un autre membre compensateur de la chambre de compensation centrale, qui pourrait entraîner des pertes pour le Groupe sur sa contribution au fond de couverture des défauts.
Les transactions entraînant un risque de contrepartie regroupent notamment les opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres et les contrats de produits dérivés, qu’elles soient traitées en principal ou pour le compte de tiers (activités agency ou clientclearing) dans le cadre des activités de marché. ▲
4.6.1 DÉTERMINATION DES LIMITES ET CADRE DE SURVEILLANCE
Audité I Le risque de contrepartie est encadré via un ensemble de limites qui reflètent l’appétit pour le risque du Groupe.
La gestion du risque de contrepartie repose principalement sur des premières et secondes lignes de défense dédiées comme décrit ci-dessous :
les premières lignes de défense (LoD1) comprennent notamment les lignes-métier soumis à du risque de contrepartie, le secteur de suivi commercial responsable de relation globale avec le client et le groupe auquel il appartient, les équipes dédiées au sein de la BusinessUnit « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil » et de la BusinessUnit « Activités de marchés » responsables de suivre et piloter les risques de leurs périmètres respectifs ;
la Direction des risques assure un rôle de seconde ligne de défense (LoD2) via la mise en place d’un dispositif de contrôle des risques de contrepartie, qui s’appuie sur des mesures du risque normalisées, et permet un suivi permanent et indépendant des risques de contrepartie.
la Direction des risques dispose d’une organisation dédiée à la gestion du risque de contrepartie afin d’assurer une couverture et un suivi holistique des risques de contreparties et de tenir compte des spécificités des contreparties ;
un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur la notation interne des contreparties, confère des capacités décisionnelles aux LoD1 et LoD2 ;
les limites et les notations internes définies pour chaque contrepartie sont proposées par la LoD1 et validées par la LoD2 dédiée(1). Les limites peuvent être individuelles au niveau d’une contrepartie, ou globales sur un ensemble de contreparties dans le cas du suivi des expositions en stresstest par exemple.
Ces limites font l’objet de revues annuelles ou adhoc en fonction des besoins et de l’évolution des conditions de marché.
Une équipe dédiée au sein de la Direction des risques a la charge de la production, du reporting, et des contrôles sur les métriques risques, à savoir :
s’assurer de l’exhaustivité et de la fiabilité du calcul des risques en prenant en compte l’ensemble des opérations transmises par les services de traitement des opérations ;
contrôler le respect des limites allouées, à la fréquence de calcul des métriques, le plus souvent quotidienne : les dépassements de limites sont signalés au frontoffice et à la LoD2 dédiée pour des actions correctives.
Par ailleurs, un processus de surveillance et d’approbation particulier est mis en œuvre pour les contreparties les plus sensibles ou les catégories les plus complexes d’instruments financiers.
Sans se substituer aux CORISQ et au Comité des risques du Conseil d’administration (cf. section « Gouvernance de la gestion des risques »), le CounterpartyCreditRiskCommittee (CCRC) exerce un suivi rapproché du risque de contrepartie via :
la revue des expositions en risques de contreparties sur diverses métriques telles que les stresstests globaux CCR, la PotentialFutureExposure – PFE, etc. ; ainsi que les expositions sur des activités spécifiques telles que les financements collatéralisés, ou les activités pour compte de tiers (agency) ;
En ce qui concerne les contreparties Hedge Funds et PTG, la proposition de rating est déléguée à la LoD2.
des focus dédiés sur un/des types risques en position, ou types de clients/pays, ou types d’encadrements ou en cas d’identification de zones de risque émergentes.
Ce comité, présidé par la Direction des risques, regroupe sur une base mensuelle des représentants des BusinessUnits « Activités de marché » et « Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil », mais également des départements qui, au sein de la Direction des risques, sont en charge du suivi des risques de contrepartie sur opérations de marché et du risque de crédit. Le CCRC est amené à se prononcer sur les évolutions d’encadrements relevant de sa compétence. Le CCRC identifie aussi les principaux sujets CCR nécessitant d’être escaladés.
Le Groupe encadre les risques de remplacement dont les limites sont définies par les analystes de crédit et validées par la LoD2 en fonction de l’appétit au risque du Groupe.
Le montant des limites est défini au niveau de la contrepartie et de son groupe, au niveau des catégories de contreparties et au niveau consolidé sur l’ensemble du portefeuille du groupe Société Générale. Par ailleurs, le Groupe encadre par des limites :
établies par tranche de maturité, pour contrôler les expositions futures, exprimées en termes d’exposition future potentielle (PFE), également appelée CVaR au sein du Groupe ;
dont le montant est notamment déterminé en fonction de la qualité de crédit et du type de contrepartie, du couple nature/maturité des instruments concernés (opérations de change, opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres, contrats de produits dérivés, etc.), du rationnel économique, ainsi que du cadre juridique des contrats mis en place et tout autre facteur d’atténuation du risque.
un stresstests multifacteurs sur l’ensemble des contreparties, qui permet de quantifier d’une manière holistique la perte potentielle sur les activités de marché à la suite de mouvements de marché déclenchant une vague de défauts sur ces contreparties ;
un dispositif de stresstests monofacteur permettant de suivre le risque de corrélation défavorable général (cf. section 4.2.2.3 dédiée au risque de corrélation défavorable).
En complément du risque de remplacement, la CVA (CreditValuationAdjustment) mesure l’ajustement de la valeur du portefeuille de dérivés et repos du Groupe afin de tenir compte de la qualité de crédit des contreparties du Groupe (cf. section 4.6.3.2 « Ajustementdevaleurpourrisquedecontrepartie »).
Les positions prises afin de couvrir la volatilité de la CVA (instruments de crédit, de taux, de change ou d’actions) sont suivies dans le cadre de :
limites en stresstest : des scénarios représentatifs des risques de marché impactant la CVA (spreads de crédit, taux d’intérêt et change) sont appliqués pour réaliser le stresstest sur CVA.
Les différentes métriques et les stresstests sont suivis sur le montant net (c’est-à-dire sur la somme de l’exposition CVA et les opérations de couverture traitées par les desks).
La compensation des transactions est une pratique de marché courante pour Société Générale, notamment en conformité avec les réglementations EMIR (EuropeanMarketInfrastructureRegulation) en Europe et DFA (Dodd-FrankAct) aux États-Unis, qui exigent que les opérations de gré à gré les plus standardisées soient compensées via des chambres de compensation agréées par les autorités et soumises à réglementation prudentielle.
En tant que membre des chambres de compensation avec lesquelles il opère, le Groupe contribue à leurs dispositifs de gestion des risques par des dépôts de garantie aux fonds de défaillances en plus des appels de marge.
Le risque de contrepartie engendré par la compensation des produits dérivés et repos par les contreparties centrales fait l’objet d’un encadrement spécifiques sur :
4.7 RISQUE DE MARCHÉ
Audité I Le risque de marché correspond au risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. ▲
4.7.1 ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE DE MARCHÉ
Audité I Si la responsabilité première de la maîtrise des risques incombe aux responsables des activités des salles de marchés (frontoffice), le dispositif de supervision repose sur un département indépendant, au sein de la Direction des risques.
la proposition au Comité des risques du Groupe (CORISQ) des limites de marché pour chaque activité du Groupe ;
l’instruction de l’ensemble des demandes de limites formulées par les différentes activités, dans le cadre des autorisations globales accordées par le Conseil d’administration et la Direction générale et de leur niveau d’utilisation ;
la vérification permanente de l’existence d’un dispositif d’encadrement de l’activité par des limites adaptées ;
le calcul quotidien et la certification des indicateurs de risques et du P&L résultant des positions issues des activités de marché du Groupe, selon des procédures formalisées et sécurisées, ainsi que le reporting et l’analyse de ces indicateurs ;
Afin de réaliser ces différentes missions, le Département des risques en charge du suivi des opérations de marché définit les principes d’architecture et les fonctionnalités du système d’information de production des indicateurs de risques et de P&L sur opérations de marché, et veille à la correcte adéquation de ces principes et fonctionnalités avec les besoins métiers. ▲
Par ailleurs, ce département participe à la détection d’opérations éventuelles de roguetrading (activités non autorisées sur les marchés), via un dispositif fondé sur des niveaux d’alertes (sur le nominal brut des positions par exemple) s’appliquant à l’ensemble des instruments et à tous les desks.
Plusieurs comités à différents niveaux du Groupe permettent de s’assurer de la bonne supervision du risque de marché :
le Comité des risques du Conseil d’administration(1) est informé des principaux risques sur opérations de marché du Groupe ; par ailleurs, il émet une recommandation sur les propositions d’évolutions les plus importantes en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché (après validation en CORISQ) ; cette recommandation est ensuite transmise au Conseil d’administration pour décision ;
le Comité des risques du Groupe (CORISQ), présidé par la Direction générale, est régulièrement(2) informé des risques sur opérations de marché au niveau du Groupe. Par ailleurs, il valide, sur proposition de la Direction des risques, les principaux choix en matière de mesure et d’encadrement du risque de marché, ainsi que les principales évolutions portant sur l’architecture et la mise en œuvre du dispositif de maîtrise du risque de marché au niveau du Groupe. Les limites globales de risques de marché relevant du niveau de délégation DGLE ou au-delà sont revues en CORISQ au moins deux fois par an ;
les risques de marché sont revus lors du MarketRiskCommittee(3) (MRC) animé par la Direction des risques sur opérations de marché, et coprésidé par la Direction des risques et par la Direction des activités de marché. Ce comité est informé des niveaux de risque sur les principales métriques et, selon l’actualité, sur des activités spécifiques qui font l’objet de focus. Par ailleurs, il se prononce sur les évolutions d’encadrement relevant de la Direction des risques et de la Direction des activités de marché. Ainsi, les limites globales de risques de marché relevant du niveau de délégation de la Direction des activités de marchés et de la Direction des risques sont revues en MRC au moins deux fois par an.
Lors de ces comités, le P&L résultant des activités de marché ainsi que différentes métriques de suivi des risques de marché sont présentés :
les métriques de mesure des risques en stresstest : le stresstest Global sur activités de marché et le stresstest Marché ;
En complément de ces comités, des reportings quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou trimestriels, fournissant des informations détaillées ou synthétiques à différents niveaux du Groupe ou pour différentes zones géographiques, sont adressés aux managers concernés des lignes-métiers et de la filière risque.
En termes de gouvernance au sein du Département des risques sur opérations de marché, les principaux sujets fonctionnels et transversaux sont traités dans des comités par chaînes de valeur (risque de marché, P&L, etc.), organes de décision composés de représentants seniors des différentes équipes et implantations du département.
4.8 RISQUE STRUCTUREL - TAUX ET CHANGE
Audité I L’exposition structurelle aux risques de taux d’intérêt et de change résulte des opérations commerciales et de leur couverture ainsi que des opérations du Groupe pour son compte propre.
Les risques de taux d’intérêt et de change liés aux activités du portefeuille de négociation (TradingBook) n’entrent pas, par définition, dans le périmètre de mesure des risques du portefeuille bancaire. Ils relèvent du risque de marché.
Les expositions structurelles et celles du TradingBook constituent l’exposition totale du Groupe aux risques de taux d’intérêt et de change.
Le principe général de gestion des risques structurels de taux et de change au sein des entités consolidées est de s’assurer que des mouvements défavorables des taux d’intérêts ne menacent pas significativement l’assise financière du Groupe ou ses bénéfices futurs.
Au sein des entités, les opérations commerciales et de gestion propre doivent ainsi être adossées en taux et en change dans la mesure du possible. Au niveau consolidé, une position de change structurelle est conservée dans le but d’immuniser la sensibilité du ratio CommonEquityTier1 (CET1) du Groupe aux variations de change. ▲
4.8.1 ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES STRUCTURELS DE TAUX ET DE CHANGE
Les principes et les normes de gestion de ces risques sont définis au niveau du Groupe. Les entités sont responsables en premier lieu de la gestion de ces risques. Le département ALM (AssetandLiabilityManagement), au sein de la Direction financière du Groupe, anime ce dispositif de la première ligne de défense. Le département ALM (AssetandLiabilityManagement) de la Direction des Risques en assure le rôle de supervision de seconde ligne de défense.
valider et veiller à l’adéquation du dispositif de suivi, de gestion et d’encadrement des risques structurels ;
passer en revue les évolutions des risques structurels du Groupe au travers des reportings consolidés ;
Le Comité financier donne délégation au Comité Global Taux et Change présidé par la Direction financière et la Direction des risques pour la validation des encadrements n’excédant pas des montants définis.
de la définition de la politique des risques structurels du Groupe et de la formalisation de l’appétit pour le risque ;
de la définition des principes de modélisation appliqués par les entités du Groupe en matière de risques structurels ;
Au sein de la Direction des Risques, le département des Risques ALM assure la supervision des risques structurels et évalue le dispositif de gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de :
la définition des indicateurs de pilotage et des scénarios globaux de stresstest des différents risques structurels, ainsi que de la fixation des principales limites des entités et des BU/SU ;
la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de modélisation et d’encadrement des risques structurels.
De plus, par délégation de RISQ/MRM (Model Risk Management), ce département assure la validation des modèles ALM pour laquelle il organise et préside le Comité de validation des Modèles. Enfin, il préside le Comité de validation des normes ALM et s’assure à ce titre de la bonne interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une déclinaison adéquate dans l’environnement SG.
Chaque entité, chaque BU/SU, gère ses risques ALM, effectue la mesure régulière des risques encourus, réalise le reporting risque, élabore les propositions de couverture et leur mise en œuvre. Chaque entité, chaque BU/SU, est responsable du respect des normes du Groupe et des limites qui lui ont été assignées.
À ce titre, les entités et les BU/SU appliquent les normes définies au niveau du Groupe et développent les modèles, en s’appuyant sur les équipes centrales de modélisation de la Direction financière.
Un responsable ALM dédié, rattaché à la Direction financière dans chaque entité, BU/SU, est chargé du suivi de ces risques (contrôle de niveau 1). Il est responsable du reporting des risques ALM auprès de la Direction financière du Groupe. Toutes les entités, BU/SU, ont un Comité ALM responsable de la mise en œuvre des modélisations validées, de la gestion des expositions aux risques de taux et de change et de la mise en place des programmes de couvertures en conformité avec les principes édictés par le Groupe et les limites validées par le Comité Financier et les Comités ALM des BU/SU.
4.9 RISQUE STRUCTUREL - LIQUIDITÉ
Audité I Le risque de liquidité est défini comme le risque que la banque ne dispose pas des fonds nécessaires pour faire face à ses engagements. Le risque de refinancement est défini comme le risque que la banque ne soit plus en mesure de financer ses activités par des volumes de ressources appropriés et à un coût raisonnable.
4.9.1 OBJECTIFS ET PRINCIPES DE GESTION
L’objectif du dispositif de gestion du risque de liquidité de Société Générale est d’assurer que le Groupe reste en mesure de (i) satisfaire ses obligations de paiement à tout moment, y compris en situation de crise (gestion du risque de liquidité) et de (ii) financer de manière durable le développement de ses activités à un coût raisonnable (gestion du risque de financement). Ce dispositif de gestion des risques permet d’assurer le respect de l’appétit au risque et des obligations réglementaires.
la gestion du risque de liquidité est centralisée au niveau du Groupe, assurant une mutualisation des ressources, une optimisation des coûts et une gestion homogène des risques. Les métiers doivent respecter des impasses de liquidité statiques en situation normale, dans la limite de leurs encadrements et du fonctionnement de leurs activités, en réalisant le cas échéant des opérations avec l’entité « gestion propre » selon un barème de refinancement interne. Les actifs et passifs n’ayant pas de maturité contractuelle se voient affecter des maturités selon des conventions ou des modèles quantitatifs proposés par la Direction financière et par les métiers et validés par la Direction des risques ;
les ressources de financement sont établies en fonction des besoins de développement des métiers et de l’appétit au risque défini par le Conseil d’administration (voir section 4.9.2) ;
les ressources de financement sont diversifiées par devises, bassins d’investisseurs, maturités et formats (émissions vanille, notes structurées, sécurisées, etc.). L’émission de dette est majoritairement réalisée au niveau de la maison-mère. Cependant, Société Générale s’appuie également sur certaines filiales pour lever des ressources dans des devises et auprès de bassins d’investisseurs complémentaires à ceux de la maison-mère ;
les réserves liquides sont constituées et maintenues de sorte à respecter l’horizon de survie sous stress défini par le Conseil d’administration. Les réserves liquides sont disponibles sous forme de cash détenu en banques centrales et de titres pouvant être liquidés rapidement et logés soit dans le portefeuille bancaire (BankingBook), sous gestion directe ou indirecte de la Trésorerie Groupe, soit dans le portefeuille de négociation (TradingBook) au sein des activités de marché sous la supervision de la Trésorerie Groupe ;
le Groupe dispose d’options activables à tout moment en situation de stress, au travers d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU) au niveau Groupe (exception faite des activités d’assurance, qui ont un plan d’urgence séparé), définissant des indicateurs avancés de suivi de l’évolution de la situation de liquidité, des modes opératoires et des actions de remédiation activables en situation de crise.
4.10 RISQUE OPÉRATIONNEL
En ligne avec la taxonomie des Risques du Groupe, le risque opérationnel fait partie des risques non financiers suivis par le Groupe. Il correspond au risque de pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes d’information ou d’événements extérieurs.
La classification par le Groupe du risque opérationnel se répartit en huit catégories d’événements de risque :
litiges commerciaux ;
litiges avec les autorités ;
erreurs de tarification/pricing ou d’évaluation du risque dont le risque de modèle ;
erreurs d’exécution ;
fraude et autres activités criminelles ;
activités non autorisées sur les marchés (roguetrading) ;
perte de moyens d’exploitation ;
défaillance des systèmes d’information.
Cette classification permet de réaliser des analyses transversales au travers des dispositifs de risque opérationnel (cf. section 4.10.2) notamment sur les risques suivants :
les risques liés aux technologies de l’information et de la communication et à la sécurité (cybercriminalité, défaillance de services, etc.) ;
les risques liés à l’externalisation de services et à la continuité d’activité ;
les risques liés au lancement de nouveaux produits/services/activités à destination de la clientèle ;
les risques de non-conformité représentent le risque de sanctions légales, administratives ou réglementaires, de pertes financières importantes ou de perte de réputation qu’une banque peut subir en raison du non-respect des lois nationales ou européennes, de la réglementation, règles, standards de marché et les Codes de conduite applicables à ses activités bancaires ;
le risque de réputation résulte d’une perception négative de la part des clients, des contreparties, des actionnaires, des investisseurs ou des régulateurs, pouvant affecter défavorablement la capacité du Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la continuité d’accès aux sources de financement ;
le risque de conduite inappropriée (misconduct) résultant d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou de ses employés, qui seraient incompatibles avec le Code de conduite du Groupe, pouvant aboutir à des conséquences négatives pour nos parties prenantes, ou mettant en risque la pérennité ou la réputation de la Banque.
Le dispositif relatif aux risques de non-conformité, de réputation et conduite inappropriée est détaillé dans le chapitre 4.11 « Risquesdenon-conformité,litiges ».
4.10.1 ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE OPÉRATIONNEL
Le dispositif de gestion du risque opérationnel du Groupe, autre que les risques détaillés dans le chapitre 4.11 «Risquesdenon-conformité,litiges», s’intègre dans le modèle des trois lignes de défense :
une première ligne de défense au sein de chaque BusinessUnits/ServiceUnits, responsable de faire appliquer le dispositif et de mettre en place les contrôles qui permettent de s’assurer que les risques sont identifiés, analysés, mesurés, suivis, pilotés, reportés et contenus dans les limites de l’appétit pour le risque défini par le Groupe ;
une deuxième ligne de défense : le Département des risques opérationnels, rattaché à la Direction des risques du Groupe ;
procède à un examen critique de la gestion du risque opérationnel (incluant le risque de fraude, les risques liés aux systèmes d’information et à la sécurité de l’information et les risques relatifs à la continuité d’activité) des BusinessUnits/ServiceUnits,
fixe les normes et procédures relatives aux dispositifs de maîtrise du risque opérationnel et la production d’analyses transversales,
produit les métriques de risques et de pilotage des dispositifs de maîtrise du risque opérationnel.
Pour couvrir l’ensemble du Groupe, le Département des risques opérationnels échange avec les relais en région qui remontent aux départements les éléments nécessaires à la consolidation d’une vision holistique et prospective du profil de risque de la Banque tant pour les besoins de pilotage interne que pour répondre aux exigences réglementaires.
Les relais en région ont la responsabilité de déployer les missions du département en tenant compte des exigences propres aux instances de régulation en exercice sur leur région.
Le Département des risques opérationnels échange avec la première ligne de défense via un réseau de correspondants risques opérationnels au sein de chaque BusinessUnits/ServiceUnits.
Concernant spécifiquement les risques liés à la continuité d’activité, à la gestion de crise et à la sécurité de l’information, des biens et des personnes, le Département des risques opérationnels exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction de la sécurité Groupe. Et concernant spécifiquement les risques liés aux systèmes d’information, le Département des risques opérationnels exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en relation avec la Direction ressources et transformation numérique ;
une troisième ligne de défense en charge du contrôle périodique, exercée par la Direction Inspection générale et audit.
La mise en œuvre et la surveillance du dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans le cadre du dispositif de contrôle interne du Groupe :
un contrôle permanent de niveau 1 est effectué dans le cadre des opérations au sein de chaque entité des BusinessUnits/ServiceUnits du groupe Société Générale, incluant une supervision managériale et des contrôles opérationnels. Ce contrôle permanent est encadré par la bibliothèque des contrôles normatifs (BCN) qui rassemble, pour l’ensemble du Groupe, les objectifs de contrôle définis par les fonctions d’expertise, les métiers, en lien avec les deuxièmes lignes de défense ;
un contrôle permanent de niveau 2 est effectué par des équipes dédiées de la Direction des risques qui exercent cette mission sur les risques opérationnels recouvrant les risques propres aux différents métiers (incluant les risques opérationnels liés aux risques de crédit et aux risques de marchés), ainsi que les risques liés aux achats, à la communication, à l’immobilier, aux ressources humaines et aux systèmes d’information.
La protection des personnes et des biens et le respect des lois et réglementations en vigueur en matière de sécurité représentent un enjeu majeur pour le groupe Société Générale. À cette fin, la Direction de la sécurité du Groupe, dans le cadre de sa mission, décline des dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de garantir le bon fonctionnement opérationnel du Groupe en France et à l’international, de réduire l’exposition aux menaces (en matière de sécurité et sûreté) et de diminuer les impacts en cas de crise.
la Sécurité est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et techniques réunis pour faire face aux accidents techniques, physiques, chimiques et environnementaux pouvant nuire aux personnes et aux biens ;
la Sûreté est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et techniques réunis pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis ayant pour but de nuire, ou de porter atteinte dans un but de profit psychique et/ou financier.
La gestion de l’ensemble de ces risques s’appuie sur les dispositifs de maîtrise du risque opérationnel et la seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques.
Étant donné l’importance pour le Groupe de son système d’information et des données qu’il véhicule, et l’augmentation continue de la menace cybercriminelle, les risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et à la sécurité sont majeurs pour Société Générale. Leur encadrement, intégré dans le dispositif général de gestion des risques opérationnels, est piloté en première ligne de défense par une filière d’expertise dédiée (Sécurité de l’Information et des Systèmes d’Information – SSI) et la seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques. Ils font l’objet d’un suivi spécifique par les organes de Direction au travers de sessions dédiées dans la gouvernance Groupe (Comité des risques, CORISQ, CCCIG, DTCO) et d’un tableau de bord trimestriel qui présente la situation des risques et les plans d’actions sur les principaux risques liés aux technologies de l’information et de la communication.
La Direction de la sécurité Groupe, logée au sein du Secrétariat général, est responsable de la protection de l’information. Les informations confiées par les clients, les collaborateurs ainsi que le savoir et savoir-faire collectif de la Banque constituent les ressources informationnelles les plus précieuses du Groupe. À cette fin, il convient de mettre en place les dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de protéger l’information et de s’assurer qu’elle est manipulée, diffusée, partagée par les seules personnes ayant besoin d’en connaître et habilitées à cet effet.
Le responsable des risques liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la sécurité des systèmes d’information est logé au niveau de la Direction ressources et transformation numérique (RESG). Sous l’autorité fonctionnelle du Directeur de la sécurité Groupe, il propose la stratégie des moyens de protection de l’information dématérialisée et anime la filière sécurité des systèmes d’information. Les dispositifs de sécurité des systèmes sont alignés avec les standards du marché (NIST, ISO 27002), et déclinés dans chaque Business/Serviceunit.
L’encadrement des risques liés à la cybercriminalité se fait au travers du schéma directeur triannuel Sécurité des Systèmes d’Information (SSI).
Afin de prendre en compte l’évolution de la menace, en particulier celle liée au ransomware, et en cohérence avec la stratégie Groupe, le schéma directeur SSI 2021-2023 est structuré, avec un budget de 650 millions d’euros sur la période 2021-2023, autour de deux piliers qui guident les actions à l'horizon 2023 :
protéger les données des clients et la capacité à opérer les services de la Banque, en intégrant les menaces, les exigences des régulateurs, et le besoin d’accompagner les BusinessUnit et ServiceUnit dans leur transformation digitale et l’évolution des usages qui l’accompagne. Une approche par les risques permet de concentrer les efforts sur les éléments et les données les plus critiques, en lien avec les travaux de la Direction de la sécurité. Le Groupe se prépare à gérer une crise cyber majeure en améliorant en particulier sa capacité de détection, sa capacité de contrôle des liens informatiques avec les partenaires et les filiales, et sa capacité de reconstruction du système d’information ;
augmenter l’efficacité opérationnelle en gagnant en cohérence globale, et en augmentant les protections et la capacité de réactions. En particulier en développant le pilotage de la filière cybersécurité, en optimisant les processus et les outils pour pouvoir déployer de nouvelles protections à coût constant. Enfin, en travaillant sur la gestion de ressources humaines de la filière, en particulier sur le développement des compétences et les réseaux d’expertise.
Sur le plan opérationnel, le Groupe s’appuie sur une cellule CERT (ComputerEmergencyResponseTeam) en charge de la gestion des incidents, de la veille sécuritaire et de la lutte contre la cybercriminalité. Cette équipe fait appel à de multiples sources d’information et de surveillance, internes comme externes. Depuis 2018, cette cellule s’est également renforcée par la mise en place d’une équipe interne RedTeam, dont les principales missions ont pour objectif d’évaluer l’efficacité des dispositifs de sécurité déployés et de tester les capacités de détection et de réaction des équipes de défense (BlueTeams) lors d’exercice simulant une attaque réelle. Les services de la RedTeam permettent notamment une meilleure compréhension des faiblesses de la sécurité du système d’information Société Générale, d’aider à la mise en place de stratégies globales d’amélioration, et également d’entraîner les équipes de défense cybersécurité. Le CERT travaille étroitement avec le SecurityOperationsCenter (SOC) qui est en charge de la détection des événements de sécurité et de leur traitement.
Au sein de la Direction ressources et transformation numérique, une équipe est en charge, concernant les processus informatiques, de la cohérence de la mise en œuvre des dispositifs d’encadrement du risque opérationnel et de leur consolidation. Les principales missions de l’équipe sont :
d’identifier et d’évaluer les risques informatiques majeurs pour le Groupe, incluant les scénarios de risques extrêmes (ex. : cyberattaque, défaillance d’un prestataire), pour permettre au Groupe d’améliorer la connaissance de ses risques, d’être mieux préparé à des scenarii de risques extrêmes et de mieux aligner ses investissements avec ses risques informatiques ;
de produire les indicateurs alimentant le tableau de bord de suivi des risques informatiques, à destination des organes de Direction et des Directeurs des systèmes d’information. Ceux-ci sont revus régulièrement avec la seconde ligne de défense afin de rester alignés avec la stratégie SI et SSI, et avec leurs objectifs ;
plus généralement, de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de l’ensemble des dispositifs adressant les risques informatiques. Une attention particulière est portée au dispositif de contrôle permanent de ses risques informatiques, qui s’appuie sur la définition de contrôles normatifs SI/SSI et l’accompagnement du Groupe dans le déploiement de la supervision managériale sur ce sujet. Dans le cadre du programme « PCT » (Programme de transformation du contrôle permanent), les contrôles normatifs ont été revus, soit une trentaine de contrôles sur les sujets SI/SSI. La filière IT suit le déploiement de ces contrôles à travers le Groupe, dont l’avancement est aligné avec les objectifs fixés par le Groupe.
En matière de sensibilisation, un module de formation multilingues en ligne sur la sécurité de l’information est obligatoire pour tout le personnel interne du Groupe et pour l’ensemble des prestataires qui utilisent ou accèdent à notre système d’information. Il a été mis à jour début 2020 afin d’intégrer les évolutions de la nouvelle Politique Groupe de Sécurité de l’Information. À la fin août 2021, 98% des collaborateurs du groupe Société Générale ayant été notifiés avaient validé la formation.
L’encadrement du risque de fraude, qu’il soit d’origine interne ou externe, est intégré dans le dispositif général de gestion du risque opérationnel qui permet l’identification, l’évaluation, le traitement et le pilotage du risque, qu’il soit potentiel ou avéré.
Il est piloté en première ligne de défense par des équipes expertes dédiées à la gestion du risque de fraude en sus des équipes en charge de la gestion du risque opérationnel spécifique sur chacun des métiers de la Banque. Ces équipes sont en charge de la définition et de la mise en œuvre opérationnelle des moyens de sensibilisation, prévention détection et traitement des fraudes. La seconde ligne de défense est assurée par la Direction des risques opérationnels avec un responsable du risque de fraude. La seconde ligne définit et vérifie le respect des principes de gestion du risque de fraude en lien avec les équipes de première ligne, et s’assure que des gouvernances adaptées sont en place.
Enfin les équipes, qu’elles soient en première ou seconde ligne de défense, travaillent conjointement avec des équipes d’experts en charge de la sécurité de l’information, de lutte contre la cybercriminalité, de la connaissance client, de lutte contre la corruption et de blanchiment. Les équipes travaillent également de manière rapprochée avec les équipes en charge du risque de crédit et du risque de marché. La mise en commun d’informations contribue à l’identification et à une réactivité accrue en présence de situation de fraude avérée ou de signaux faibles. Cette collaboration active permet en cas de tentative de fraude d’engager les mesures d’investigation et de blocage ou en cas de fraude aboutie d’engager la récupération des fonds et/ou l’activation des garanties et assurances associées.
4.11 RISQUE DE NON-CONFORMITÉ, LITIGES
En ligne avec la taxonomie des Risques du Groupe, les risques de non-conformité font partie des risques non-financiers.
Agir en conformité consiste à connaître les règles externes et internes qui encadrent nos activités bancaires et financières et à les respecter. Ces règles visent à assurer la transparence et l’équilibre de la relation de la Banque avec l’ensemble de ses parties prenantes. La conformité est le socle de la confiance entre la Banque, ses clients, ses superviseurs et ses collaborateurs.
Le respect des règles concerne tous les collaborateurs, qui agissent au quotidien en conformité et avec intégrité. Les règles doivent être exprimées de façon claire et simple et les collaborateurs sont sensibilisés et/ou formés pour bien les comprendre.
Le dispositif de prévention du risque de non-conformité repose sur une responsabilité partagée entre les entités opérationnelles et la Direction de la conformité du Groupe :
les entités opérationnelles (BU/SU) doivent intégrer dans leur action quotidienne le respect des lois et règlements, des règles de bonne conduite professionnelle ainsi que des règles internes du Groupe ;
la Direction de la conformité assure la gestion du dispositif de prévention du risque de non-conformité du Groupe, veille à sa cohérence, son efficacité et au développement de relations appropriées, en lien avec le Secrétariat général, avec les superviseurs bancaires et régulateurs. Cette Direction indépendante est directement rattachée à la Direction générale.
Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif, l’organisation de la Direction de la conformité repose sur :
des équipes Normes et Consolidation en charge de définir le dispositif normatif, les lignes directrices de la supervision (oversight) et d’en assurer la consolidation au niveau Groupe, ainsi que de définir le modèle opérationnel cible pour chacun des risques de non-conformité ;
des équipes conformité Pôles/métiers alignées sur les grandes familles de métiers du Groupe (Banque de Financement et d’Investissement, Banque de détail France, Banque de détail à l’International, Banque Privée et Directions centrales) en charge de la relation avec les BU/SU, de la validation des dossiers (dealflow), du conseil (advisory) et de la supervision des risques (oversight) des BU/SU ;
La Direction de la conformité est organisée autour de trois grandes catégories de risques de non-conformité, notamment :
la sécurité financière : la connaissance du client ; le respect des règles relatives aux sanctions internationales et embargos ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme y compris les déclarations de soupçons auprès des autorités référentes quand nécessaire ;
les risques réglementaires couvrant notamment : la protection de la clientèle ; la lutte anticorruption, l’éthique et la conduite ; le respect des réglementations liées à la transparence fiscale (reposant sur la connaissance du profil fiscal des clients) ; le respect des réglementations sur la responsabilité sociale et environnementale et les engagements du Groupe ; l’intégrité des marchés financiers ; le respect des réglementations prudentielles en collaboration avec la Direction des risques ; la coanimation avec HRCO du dispositif Culture & Conduite du Groupe, dans sa dimension Conduite en particulier ;
Sécurité financière |
Risques réglementaires |
Données et Digital |
|||||||
KYC(1) |
AML(2) |
Sanctions & Embargos |
Protection de la clientèle |
Intégratité des marchés |
Transparence fiscale |
Lutte contre la corruption, Conduite et Éthique |
RSE(3) |
Risques prudentiels |
GDPR, Archivage |
(1)
Connaissance du client. (2)
Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. (3)
Responsabilité Sociale et Environnementale. |
Sur chacune de ces catégories de risque, la conformité a mis en place un large programme de formations obligatoires, destinées à tout ou partie du personnel, visant à sensibiliser les collaborateurs aux risques de non-conformité, et dont les taux de réalisation sont suivis au plus haut niveau du Groupe.
Au-delà de son rôle de LOD2 sur les risques précités, la conformité s’assure de la supervision du dispositif réglementaire pour l’ensemble des réglementations applicables aux établissements de crédit, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions, notamment les réglementations prudentielles.
4.11.1 CONFORMITÉ
Le Groupe a clos fin 2022 un vaste programme de transformation de ses fonctions KYC lancé en 2018 afin d’en accroître l’efficacité opérationnelle (via la simplification des normes, une mutualisation accrue des moyens, l’optimisation des outils et des process) et d’améliorer l’expérience client. Ce programme, placé sous la responsabilité de la Direction de la conformité, a permis la refonte d’un cadre normatif standardisé pays par pays en matière de diligences KYC, le développement de nouveaux modèles de notation des clients et le lancement d’un dispositif industrialisé de filtrage et de traitement des negativenews sur les clients afin d’intégrer notamment la mise à niveau du dispositif anticorruption en lien avec les attentes de l’Agence Française Anticorruption.
Le Groupe a transposé l’ensemble des dispositions liées à la 5e directive européenne de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à la réglementation européenne 2015/847 sur la qualité des messages de paiement et l’arrêté du 6 janvier 2021 relatif au dispositif et au contrôle interne en matière de LCB/FT.
Le renforcement du dispositif de détection des opérations suspectes ou atypiques s’est poursuivi en 2022 avec le déploiement d’outils de surveillance plus sophistiqués, l’optimisation des scenarii utilisés et le lancement d’initiatives destinées à passer à des outils de surveillance dits de « nouvelle génération » avec une priorité sur la Banque de détail à l’International et Boursorama.
L’année 2022 a été marquée pour les équipes Embargos/Sanctions par l’impact de la crise russe, notamment la multiplication et la complexité des régimes de sanctions définis par les différentes juridictions (Union européenne, États-Unis, Royaume-Uni…) dans les premiers mois de la guerre en Ukraine ainsi que la cession de notre filiale Rosbank.
Grâce au renforcement du dispositif de gestion du risque embargos/sanctions opéré au cours des dernières années et au recrutement exceptionnel de collaborateurs supplémentaires pour gérer des volumes d’alertes en forte croissance, Société Générale a été en mesure de faire face de manière réactive à cette situation de crise.
Malgré une charge de travail significativement accrue pour toutes les équipes, la gestion de la crise russe n’a pas eu d’impact sur la finalisation des travaux de mise à niveau du dispositif engagés suite aux accords conclus en 2018 avec les autorités américaines. En cohérence avec la levée du DeferredProsecutionAgreement obtenue en décembre 2021, le programme La Fayette a été officiellement clos le 1er août 2022. Société Générale fait néanmoins encore l’objet de revue régulière par un consultant indépendant désigné par la FED.
La protection de la clientèle est un enjeu majeur pour le groupe Société Générale qui s’engage à respecter et protéger les intérêts de ses clients.
La prévention de la fragilité financière (détection précoce) et l’inclusion bancaire (droite au compte) sont toujours des sujets prioritaires, tout comme la déliaison de l’assurance souscrite dans le cadre d’un prêt immobilier. Ces dispositifs ont été enrichis par la mise en œuvre des dispositions de la récente loi Lemoine en France qui précise que toute demande de substitution de contrat puisse être traitée sous dix jours.
L’information aux clients est, quant à elle, renforcée avec de nouvelles règles sur les labels et dénominations ESG (Environnementaux Sociaux et de Gouvernance).
de renforcement des règles internes portant sur les éléments clés de la protection de la clientèle (règles de commercialisation notamment en matière d’investissement durable, ventes transfrontalières, réclamations clients, conflits d’intérêts, gouvernance produits, protection des avoirs clients, rémunérations et qualification des collaborateurs) ;
de formations dédiées et de sensibilisation des collaborateurs ; l’importance que le Groupe attache à ce thème est largement relayée dans le Code de conduite du Groupe ;
d’adaptation nécessaire des outils existants aux nouvelles exigences réglementaires notamment l’entrée en application de la réglementation droits des actionnaires II (SRD2) en 2021.
Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à la satisfaction client. À ce titre, il a été largement relayé dans le Code de conduite.
L’instruction Groupe « Traitement des réclamations clients » intègre les recommandations du superviseur national (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) ainsi que les exigences réglementaires (MIF2, DDA et DSP- Directive sur les Services de Paiement) entrant dans le cadre du renforcement au niveau européen des mesures relatives à la protection de la clientèle. Les métiers de la Banque disposent d’une gouvernance adhoc, d’une organisation, de moyens humains et applicatifs, de procédures formalisées, d’indicateurs de suivi quantitatifs et qualitatifs.
À ce dispositif interne s’ajoute la Médiation indépendante. La Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des clients sur de multiples supports d’information, notamment par une mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les décisions prises par le Médiateur indépendant s’imposent aux entités concernées.
Le Groupe dispose d’un cadre normatif précis relatif à la prévention et la gestion des conflits d’intérêts qui rappelle les principes et les dispositifs mis en œuvre. Le dispositif est robuste et traite de trois catégories de conflits d’intérêts potentiels : ceux pouvant survenir entre le Groupe et ses clients (ou entre les clients du Groupe) mais aussi entre le Groupe et ses collaborateurs (notamment dans le cadre d’activités impliquant l’intérêt personnel d’un collaborateur et ses obligations professionnelles) ; et enfin entre le Groupe et ses fournisseurs. Le dispositif a été complété par la mise en œuvre de la Déclaration Annuelle des Conflits d’intérêts (DACI) concernant les personnes les plus exposées aux risques de corruption.
Les obligations de gouvernance produits sont respectées avec des revues systématiques engagées en amont et au cours de la commercialisation. En tant que producteur, Société Générale met en place des Comités de revue produits pour s’assurer de la bonne définition du marché cible et l’adapter si nécessaire. En tant que distributeur Société Générale vérifie l’adéquation des critères avec la situation des clients et échange avec les producteurs pour assurer le suivi des produits durant leur cycle de vie. La politique d’offre de services d’investissement Société Générale intègre les nouvelles offres en matière de Finance durable, l’encadrement des crypto-actifs ainsi qu’une annexe détaillée décrivant les marchés cible des principaux instruments produits ou distribués par chaque métier.
La Société Générale a mis en place des pratiques et usages répondant aux obligations réglementaires vis-à-vis des clients qualifiés de « fragiles », et notamment les clients bénéficiaires de l’Offre Spécifique Clientèle fragile financièrement. Afin de contribuer à l’effort national en faveur du pouvoir d’achat des Français les plus en difficulté, le Groupe a complété ce dispositif dès 2019 par la mise en place de mesures complémentaires : i) gel de ses tarifs bancaires ; ii) plafonnement des frais mensuels d’incidents bancaires pour la clientèle fragile ; iii) suivi et soutien adapté à la situation de tous les clients connaissant des difficultés à la suite des événements récents. Ces dispositifs font l’objet d’une étroite surveillance et de plans d’action visant plus particulièrement la détection de la clientèle financièrement fragile.
Les lois et les réglementations adoptées ces dernières années sur la thématique Intégrité des marchés ont été intégrées dans la mise en œuvre d’un dispositif de couverture du risque robuste au sein du groupe Société Générale.
Les règles de conduite, les principes organisationnels et les dispositifs de surveillance et de contrôle sont en place et régulièrement évalués. De plus, de vastes programmes de sensibilisation et de formation auprès de nos collaborateurs sont déployés à travers le Groupe.
Ce dispositif s’est renforcé en 2022 en lien avec les évolutions réglementaires intervenues, notamment :
dans le domaine des reporting réglementaires, face à la multiplicité des obligations réglementaires de déclaration des transactions ;
des produits dérivés pour lesquels les réglementations restent très évolutives ; combinées à des évolutions métiers ou technologiques, elles nécessitent une évolution et adaptation permanente du dispositif d’encadrement de la conformité ;
par la poursuite de la transition IBOR pour adopter des taux alternatifs dits « taux sans risque » après une étape importe fin 2021 avec l’arrêt de l’utilisation des LIBOR en EUR, GBP, JPY et CHF.
La politique de lutte contre l’évasion fiscale du groupe Société Générale est régie par le Code de conduite fiscale. Ce Code est actualisé périodiquement et approuvé par le Conseil d’administration après une revue par le Comité exécutif. Il est public et accessible via le portail institutionnel de la Banque (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf).
Société Générale veille à respecter dans tous les pays où le Groupe est implanté les règles fiscales applicables à son activité conformément aux conventions internationales et aux lois nationales ;
dans les relations avec ses clients, Société Générale veille à ce qu’ils soient informés de leurs obligations fiscales afférentes aux opérations réalisées avec le Groupe et le Groupe respecte les obligations déclaratives qui sont, le cas échéant, applicables en tant que teneur de compte ou à tout autre titre ;
dans ses relations avec les administrations fiscales, Société Générale s’attache à respecter strictement les procédures fiscales et veille à entretenir des liens de qualité, le préservant de tout risque de réputation ;
Société Générale n’encourage, ni ne promeut l’évasion fiscale ni pour lui-même ou ses filiales, ni pour ses clients ;
Société Générale a une politique fiscale conforme à sa stratégie de rentabilité durable et s’interdit toute opération, que ce soit pour son propre compte ou celui de ses clients, dont le but ou l’effet reposerait sur la recherche d’un profit essentiellement fiscal, sauf s’il est conforme aux intentions du législateur.
La Direction fiscale présente annuellement au Comité des risques ou au Conseil d’administration la politique fiscale du Groupe incluant les procédures et dispositifs en place au sein du Groupe permettent de s’assurer que les nouveaux produits et nouvelles implantations respectent les principes fiscaux du Groupe.
Le Groupe s’engage sur une politique stricte au regard des paradis fiscaux. Aucune implantation du Groupe n’est autorisée dans un État ou Territoire figurant sur la liste officielle française des États et Territoires Non Coopératifs (ETNC)(1) et des règles internes sont en place depuis 2013 afin de réaliser un suivi dans une liste élargie de pays et territoires.
Le Groupe suit les normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de prix de transfert et applique le principe de pleine concurrence afin de garantir que ses transactions intra-groupes sont réalisées à des conditions de marché et ne conduisent pas à d’éventuels transferts indirects de bénéfices. Toutefois, il peut arriver que des contraintes locales imposent de s’écarter des méthodologies OCDE ; dans ce cas de figure, les contraintes locales doivent être documentées.
Le Groupe publie annuellement les informations relatives aux implantations et activités par pays (section 2.12 – page 67) et confirme que sa présence dans un certain nombre de pays est uniquement pour des raisons commerciales et non pour bénéficier de dispositions fiscales particulières. Le Groupe respecte également ses obligations de transparence fiscale pour son compte propre (CbCR – Déclaration Pays par Pays).
Société Générale se conforme aux exigences de transparence fiscale client. La norme CommonReportingStandard (CRS) permet aux administrations fiscales d’avoir la connaissance systématique des revenus perçus à l’étranger par ses résidents fiscaux, y compris si les comptes sont détenus par l’intermédiaire de structures patrimoniales. Société Générale se conforme également aux exigences de la loi américaine FATCA (ForeignAccountTaxComplianceAct) qui vise à lutter contre l’évasion fiscale impliquant des comptes ou entités étrangères détenus par des contribuables américains. Le Groupe a mis en œuvre la directive européenne DAC 6, qui impose la déclaration de dispositifs de planification fiscale transfrontières. Enfin, le Groupe étudie les nouveaux standards en matière de transparence fiscale visant les actifs numériques, en vue de leur mise en œuvre à venir, en particulier le CARF (Crypto-AssetReportingFramework), les modifications de la norme CRS et la nouvelle directive européenne en la matière, dite DAC 8 (Directive de Coopération Administrative 8).
Il est à noter en particulier que les établissements teneurs de compte de la ligne-métier Banque Privée sont implantés exclusivement dans des États répondant au standard de transparence fiscale le plus élevé posé par le G20 et l’OCDE. Par ailleurs, la vérification de la conformité fiscale des avoirs déposés dans les livres de la Banque Privée fait l’objet d’une vigilance particulière à travers des diligences documentaires approfondies.
Enfin, Société Générale intègre la fraude fiscale dans son dispositif de lutte contre le blanchiment conformément à la réglementation.
Société Générale est pleinement engagé dans la lutte contre la corruption, notamment via des engagements clairs dans le cadre du groupe Wolfsberg et du Pacte Mondial.
Le Groupe applique des principes stricts inscrits dans son Code de conduite et son « Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence ».
Le programme de la Société Générale de lutte contre la corruption s’articule notamment autour des thèmes suivants :
formation appropriée à tous les niveaux (Dirigeants, personnes exposées, ensemble des collaborateurs) ;
Dans ce contexte, les processus et outils ont été renforcés depuis 2018 avec davantage de personnel dédié à la lutte contre la corruption au sein du Groupe (notamment afin de réaliser les duediligences des clients), la création d’indicateurs de suivi, de nouveaux contrôles opérationnels permettant de réduire le risque de corruption.
Les instructions du Groupe encadrant la lutte contre la corruption sont revues et enrichies annuellement.
Le groupe Société Générale dispose en outre de plusieurs outils – tels que l’outil de déclaration des cadeaux et invitations (GEMS), l’outil de gestion des alertes (WhistleB), l’outil de déclaration annuelle des conflits d’intérêts (DACI) et l’outil de sélection des écritures comptables manuelles risquées (OSERIS).
Les actions de formation concernant la lutte contre la corruption sont nombreuses et régulières vis-à-vis de l’ensemble du personnel mais aussi plus spécifiquement à destination des personnes les plus exposées au risque de corruption, des contrôleurs comptables et des membres de la Direction générale et du Conseil d’administration.
Les procédures de connaissance des tiers (clients, fournisseurs et associations bénéficiaires de donation ou d’action de mécénat) ont été renforcées.
La réglementation financière européenne connaît de fortes évolutions sur les sujets environnementaux et sociaux avec notamment :
l’entrée en vigueur en mars 2021 du règlement SFDR (UE) 2019/2088 sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers ;
le règlement Taxonomie (UE) 2020/852 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables ;
l’entrée en vigueur en janvier 2022 du règlement délégué du 4 juin 2021 complétant le règlement taxonomie.
La Conformité élabore le cadre normatif relatif aux règlements de l’Union européenne sur l’investissement durable. Un programme dédié aide les lignes métier à se mettre en conformité réglementaire et produit des livrables portant sur la documentation normative, la formation, les contrôles et la supervision. Un e-learning sur l’investissement durable a été rendu obligatoire pour plus de 30 000 collaborateurs du Groupe.
Au-delà de la réglementation, le Groupe prend des engagements volontaires publics dans ce domaine. Pour piloter la mise en œuvre du dispositif de maîtrise des risques d’origine environnementale et sociale et s’assurer que ces engagements sont bien tenus, la Conformité a pris les mesures suivantes :
déploiement d’un e-learning sur la gestion des risques environnementaux et sociaux. La formation a été rendue obligatoire pour les collaborateurs qui sont en relation directe ou indirecte avec la clientèle d’entreprises. Par ailleurs, des ateliers spécifiques ont été réalisés avec des collaborateurs ciblés au sein de la Conformité pour comprendre et respecter les critères d’application des engagements volontaires ;
définition d’une procédure d’escalade environnementale et sociale sur le périmètre de la clientèle d’entreprises pour décrire les critères qui obligent les lignes métier à solliciter la Direction de la conformité et, le cas échéant, le Comité des engagements responsables, pour entrer en relation avec une entreprise ou lors de situations pouvant présenter un risque de réputation d’origine environnementale et sociale.
Dans le cadre de l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD), le groupe Société Générale a sensiblement renforcé son dispositif d’encadrement de ses traitements de données personnelles.
Dans l’ensemble des implantations du Groupe, des instructions internes et procédures associées, conformes aux réglementations locales et européennes, définissent les règles à appliquer et traitements à réaliser afin de garantir la protection et la sécurité des données de nos clients et de nos collaborateurs. En particulier, des dispositifs d’information des personnes (clients, collaborateurs, actionnaires, fournisseurs, etc.) et de traitement de leurs demandes sont en place pour leur permettre d’exercer leurs droits, notamment via des plates-formes digitales dédiées. Une politique de sécurisation des données personnelles est définie qui s’intègre à la stratégie du Groupe en matière de sécurité et, en particulier, de cybersécurité. Par ailleurs, un effort tout particulier est porté sur la sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs au travers de formations dédiées. Le module e-learning a ainsi été revu en 2022 pour être déployé à l’ensemble des collaborateurs des entités concernées.
Conformément à la réglementation en vigueur, le groupe Société Générale a désigné un Délégué à la Protection des Données (DataProtectionOfficer – DPO). Rattaché à la Direction de la conformité du Groupe, et interlocuteur désigné de l’Autorité de Protection des Données Personnelles (la CNIL en France), sa mission est de s’assurer du bon niveau de conformité du Groupe en matière de protection des données personnelles. Il dispose d’un réseau de DPO locaux et de Correspondants répartis au sein des entités du Groupe et est chargé de les accompagner sur les dimensions de sécurité et d’usage de la donnée personnelle.
Dans le cadre de sa mission, le Délégué à la Protection des Données est amené à suivre de manière régulière un certain nombre d’indicateurs, en particulier le nombre et la nature des demandes d’exercice de droit reçues, le taux de suivi des formations internes ainsi que le programme de certification des DPO locaux.
Le groupe Société Générale est tenu d’archiver des informations qui peuvent constituer des preuves de ses activités, en accord avec les lois et réglementations applicables dans les pays où il opère.
L’archivage (DataRecordsManagement – DRM) se définit comme l’ensemble des actions, outils et méthodes qui ont pour objectif d’identifier, de conserver, de rendre accessible et de gérer le sort final de l’ensemble des informations qui constituent les preuves d’activité. Il permet d’assurer la traçabilité des activités du Groupe en conservant les informations détenues en conformité avec les règles juridiques, réglementaires, conventionnelles et métiers applicables aux activités dont elles relèvent, puis en les détruisant à échéance de leur durée de conservation, sauf dans certains cas spécifiques tels que des procédures de conservation précontentieuses ou contentieuses.
Trois principes d’archivage doivent être respectés et mis en œuvre de façon proportionnée pour toute information archivée : intégrité, traçabilité et accès.
Son déploiement se fait progressivement, dans le cadre d’un programme dédié, sous la responsabilité de la Direction des ressources, de la Direction de la conformité et de la Direction juridique et s’appuie sur un réseau de correspondants DataRecordsManagement (DRM).
accompagne les Responsables du contrôle de la conformité des métiers dans leur démarche de prévention, détection, évaluation et maîtrise du risque de réputation ;
élabore un tableau de bord du risque de réputation qui est communiqué trimestriellement au Comité des risques du Conseil d’administration en s’appuyant sur les informations provenant des métiers/BusinessUnits et des fonctions support/ServiceUnits (notamment la Direction des Ressources Humaines et de la communication, la Direction juridique, la Direction de la responsabilité sociétale d’entreprise, la Direction de la protection des données…).
Par ailleurs, les responsables de conformité dédiés aux BusinessUnits participent aux diverses instances (Comités nouveaux produits, comités adhoc, etc.) organisées pour valider les nouveaux types d’opérations, produits, projets ou clients et formulent un avis écrit concernant leur évaluation du niveau de risque de l’initiative visée et notamment du risque de réputation.
Au-delà de son rôle de seconde ligne de défense sur les risques précités, la Direction de la conformité a poursuivi le renforcement de la supervision du dispositif réglementaire Groupe en coordination avec les Directions risques, finance et juridique. Ce suivi s’appuie sur la démarche « corporatecomplianceframework » visant à s’assurer du respect par le Groupe de l’ensemble des réglementations bancaires et financières, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions (fonctions de contrôle ou fonctions expertes indépendantes) dans les domaines où la Conformité n’a pas d’expertise dédiée.
Par ailleurs, le processus de remontée des incidents de non-conformité prudentielle a été renforcé en 2022 avec la création d’un nouveau domaine dans la taxonomie Groupe, dédié aux réglementations prudentielles et intégré dans le périmètre des Comités des incidents de conformité.
En juin 2018, Société Générale a conclu des accords avec le U.S.DepartmentofJustice (« DOJ ») et la U.S.CommodityFuturesTradingCommission (« CFTC ») mettant fin à leurs enquêtes relatives aux soumissions IBOR, et avec le DOJ et le Parquet National Financier français (« PNF ») mettant fin à leurs enquêtes relatives à certaines opérations avec des contreparties libyennes.
En novembre 2018, Société Générale a conclu des accords avec les « Autorités américaines » mettant un terme à leurs enquêtes relatives à certaines opérations en dollar américain impliquant des pays, des personnes ou des entités faisant l’objet de sanctions économiques américaines.
Dans le cadre de l’ensemble de ces accords, la Banque s’était engagée à améliorer son dispositif visant à prévenir et détecter toute infraction aux réglementations en matière de corruption, de manipulation de marché et de sanctions économiques américaines, et toute infraction aux lois de l’État de New York. La Banque s’était également engagée à renforcer la supervision de son programme de conformité relatif aux sanctions économiques.
La Banque a également convenu avec la FED d’engager un consultant indépendant en charge d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre du renforcement de son programme de conformité en matière de sanctions et embargos.
Pour répondre aux engagements pris par Société Générale dans le cadre de ces accords, la Banque a mis en place un programme visant à mettre en œuvre ces engagements et renforcer son dispositif de conformité dans les domaines concernés et qui a été officiellement clos le 1er août 2022.
Le 30 novembre et 2 décembre 2021, la cour fédérale américaine a confirmé l’extinction des poursuites judiciaires par le DOJ, ce dernier confirmant que Société Générale s’est conformée aux obligations relatives aux DPA (deferredprosecutionagreements) de juin et novembre 2018. En décembre 2020, le Parquet National Financier a mis fin aux poursuites contre Société Générale en reconnaissant que Société Générale a rempli ses obligations dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public.
Le 19 novembre 2018, le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise ont conclu un accord (enforcementaction) avec le Département des Services Financiers de l’État de New York, relatif au programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la succursale new yorkaise. Cet accord requiert (i) la soumission d’un programme renforcé de lutte contre le blanchiment d’argent, (ii) un plan de gouvernance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, (iii) la réalisation d’un audit externe en 2020.
Pour rappel, le 14 décembre 2017, Société Générale et sa succursale de New York (« SGNY ») d’une part, et le BoardofGovernorsoftheFederalReserve d’autre part, se sont accordés sur une Ordonnance de Cessation et d’Abstention (l’« Ordonnance ») portant sur le programme de conformité de SGNY au BankSecrecyAct (« BSA ») et à ses obligations de Lutte Anti-Blanchiment (« LAB ») (le « Programme de Conformité en matière de lutte contre la Criminalité Financière ») et sur certains aspects de son programme Identification et Connaissance de la Clientèle (KYC).
Cet accord avec le CeaseandDesistOrder signé le 14 décembre 2017 avec la FED vient supplanter le WrittenAgreement conclu en 2009 entre le groupe Société Générale et sa succursale new-yorkaise d’une part, et la Réserve fédérale américaine et le Département des Services Financiers de l’État de New York d’autre part.
Le 17 décembre 2019, Société Générale SA et SG New York (SGNY) ont signé un accord avec la Federal Reserve Bank of New York (FRB) au sujet de la gestion des risques de non-conformité. Cet accord comprend la soumission et l’approbation par la FRB, puis l’implémentation : (i) d’un plan d’action visant à renforcer la supervision par le Comité des risques US du programme de gestion des risques de non-conformité, (ii) un plan d’action pour améliorer le programme de gestion des risques de non-conformité aux US et (iii) des révisions au programme d’audit interne concernant l’audit de la gestion des risques de non-conformité aux US.
4.12 RISQUE DE MODÈLE
De nombreux choix opérés au sein du Groupe sont fondés sur des outils quantitatifs d’aide à la décision (modèles). Le risque de modèle est défini comme le risque de conséquences adverses (y compris les conséquences financières) de décisions prises sur la base de résultats de modèles internes, il peut avoir pour origine des erreurs de développement, d’application ou d’utilisation de ces modèles et se matérialiser sous la forme d’incertitude liée au modèle ou d’erreurs dans la mise en œuvre des processus de gestion des modèles.
4.12.1 DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE DE MODÈLE
Le Groupe s’est entièrement engagé à maintenir un dispositif solide de gouvernance en matière de gestion du risque de modèle afin d’assurer l’efficacité et la fiabilité des processus d’identification, de conception, d’application, de suivi de modification, de revue indépendante et d’approbation des modèles utilisés. Un Département « MRM » (ModelRiskManagement) en charge de la maîtrise du risque de modèle a été créé au sein de la Direction des risques en 2017. Depuis, le cadre de gestion du risque de modèle s’est consolidé et structuré, et repose aujourd’hui sur le dispositif suivant.
Le dispositif de gestion du risque de modèle est mis en œuvre par les trois lignes de défense indépendantes, qui correspondent à la responsabilité des métiers dans la gestion du risque, à la revue et la supervision indépendante et à l’évaluation du dispositif et qui sont ségréguées et indépendantes pour éviter tout conflit d’intérêts.
la première ligne de défense (LoD1), qui regroupe plusieurs équipes avec des compétences diverses au sein du Groupe, est responsable du développement, de la mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la pertinence au cours du temps des modèles, conformément au dispositif de gestion du risque de modèle ; ces équipes sont logées dans les Directions métiers ou leurs Directions support ;
la deuxième ligne de défense (LoD2) est constituée des équipes de gouvernance et des équipes de revue indépendante des modèles, et supervisée par le Département « Risque de modèle » au sein de la Direction des risques ;
la troisième ligne de défense (LoD3) a pour responsabilité d’évaluer l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et l’efficience des activités de la deuxième ligne de défense) et l’audit indépendant des modèles : elle est logée au sein de la Direction de l’audit interne.
Un Comité MRM présidé par le Directeur des risques se réunit aminima tous les trois mois pour s’assurer de la mise en œuvre du dispositif de gestion et suivre le risque de modèles à l’échelle du Groupe. Au sein de la deuxième ligne de défense et du Département « Risque de modèles », une équipe gouvernance est en charge de la conception et du pilotage du dispositif de gestion du risque de modèle à l’échelle du Groupe.
le cadre normatif applicable à l’ensemble des modèles du Groupe est défini, décliné quand nécessaire sur les principales familles de modèles pour apporter des précisions sur les spécificités, et maintenu en veillant à la cohérence et l’homogénéité du dispositif, son intégrité et sa conformité aux dispositions réglementaires ; ce cadre précise en particulier la définition des attentes à l’égard de la LoD1, les principes pour la méthodologie d’évaluation du risque de modèle et la définition des principes directeurs pour la revue indépendante et l’approbation du modèle ;
l’identification, l’enregistrement et la mise à jour des informations de tous les modèles au sein du Groupe (y compris les modèles en cours d’élaboration ou récemment retirés) sont effectués dans l’inventaire des modèles selon un processus défini et piloté par la LoD2 ;
le dispositif de surveillance et de reporting relatif au risque de modèle encouru par le Groupe à la Direction a été mis en place. L’appétit pour le risque de modèle, correspondant au niveau de risque de modèle que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs stratégiques, est également formalisé à travers des déclarations relatives à la tolérance au risque, traduites sous forme d’indicateurs spécifiques associés à des limites et des seuils d’alerte.
Pour chaque modèle, la maîtrise du risque repose sur le respect des règles et normes définies sur l’ensemble du Groupe par chaque acteur LoD1, elle est garantie par un challenge effectif de la LoD2 et un processus d’approbation uniforme.
Le besoin d’examiner un modèle est évalué suivant le niveau de risque de modèle, la famille de modèles et les exigences réglementaires applicables. La revue indépendante par la deuxième ligne de défense est en particulier déclenchée pour les nouveaux modèles, les revues périodiques de modèles, les propositions de changement de modèles et les revues transversales en réponse à une recommandation :
elle correspond à l’ensemble des processus et des activités qui visent à vérifier la conformité du fonctionnement et de l’utilisation des modèles par rapport aux objectifs pour lesquels ils ont été conçus et à la réglementation applicable, sur la base des activités et des contrôles mis en œuvre par la LoD1 ;
elle s’appuie sur certains principes visant à vérifier la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement du modèle), la conformité de l’application et de l’utilisation, et la pertinence du suivi du modèle ;
elle donne lieu à un rapport de revue indépendante, qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations.
Le processus d’approbation suit le même schéma d’approbation pour tous les modèles, la composition des instances de gouvernance pouvant varier suivant le niveau du risque de modèle, la famille de modèles, les exigences réglementaires applicables et les BusinessUnits/ServiceUnits dans lesquelles le modèle est applicable. De la responsabilité de la LoD2, le processus d’approbation est composé de deux instances consécutives :
l’Autorité de revue qui a pour objectif de présenter les conclusions identifiées par l’équipe de revue dans le rapport de revue indépendante et de discuter, permettant de tenir un débat contradictoire entre la LoD1 et la LoD2. Sur la base des discussions, la LoD2 confirme ou modifie les conclusions du rapport de revue, y compris les constatations et les recommandations, sans pour autant s’y limiter ;
l’Autorité d’approbation, instance qui a le pouvoir d’approuver (sous ou sans réserve) ou de rejeter l’utilisation d’un modèle, les changements apportés au modèle existant ou le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps qui sont proposés par la LoD1, à partir du rapport de revue indépendante et du procès-verbal de l’Autorité de revue.
4.13 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)
4.13.1 INTRODUCTION
Les risques d’origine Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG) désignent la matérialisation préjudiciable de facteurs ESG actuels ou prospectifs susceptible(s) de se produire dans le cadre des activités de financement, d’investissement ou de services du Groupe. Société Générale appuie son analyse sur le concept de « double matérialité », c’est-à-dire en analysant d’une part la matérialité environnementale, sociale et de gouvernance, qui identifie l’impact des activités de Société Générale sur l’environnement et les droits humains et d’autre part, la matérialité financière qui envisage les risques qui peuvent découler de l’incidence des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur les activités économiques et financières du Groupe.
Le Groupe est exposé aux risques d’origine ESG via ses activités de financement, d’investissement et de services, mais également à travers l’exposition de ses activités en propre via ses bâtiments, ses achats, etc. Le dispositif de gestion des risques du Groupe a ainsi fait l’objet et continue à faire l’objet d’adaptations pour intégrer ces nouveaux enjeux.
Les risques d’origine ESG sont vus comme des facteurs aggravants des catégories traditionnelles de risque (risque de crédit et de contrepartie, risque de marché et structurels, risques opérationnels, risque de réputation, risques de conformité, risques de liquidité et de financement, risques liés aux activités d’assurance) et sont susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long terme. À ce titre, ils sont appréciés selon les horizons de temps correspondant à ceux utilisés au titre de la gestion des risques financiers ou opérationnels au sein du Groupe.
les risques d’origine environnementale correspondent à la matérialisation de facteurs environnementaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs environnementaux sont liés à la qualité et au fonctionnement de l’environnement naturel et des systèmes naturels. Ils incluent des facteurs tels que le changement climatique, la biodiversité, la consommation énergétique, la gestion des déchets, etc...;
les risques d’origine sociale correspondent à la matérialisation de facteurs sociaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs sociaux concernent les droits, le bien-être et les intérêts des populations et des communautés. Ils incluent des facteurs comme les (in)égalités, la santé, l’inclusion, les relations de travail, le bien-être et la sécurité au travail, le capital humain et les communautés ;
les risques d’origine gouvernance correspondent à la matérialisation de facteurs de gouvernance susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs de gouvernance sont liés aux pratiques de gouvernance (leadership des dirigeants, rémunération des dirigeants, audits, contrôle interne, politique fiscale, indépendance du Conseil d’administration, droits des actionnaires, intégrité, etc.) et à la façon dont les entreprises ou les entités incluent les facteurs environnementaux et sociaux dans leurs politiques et leurs procédures.
Les facteurs de risque ESG ont été intégrés dans la taxonomie des risques du Groupe en 2021 et leur description a été améliorée en 2022 pour inclure les risques physiques et de transition en tant que facteurs de risque environnementaux, ainsi que le concept de double matérialité. Les définitions sont alignées sur le Rapportdel’EBAsurlagestionetlasurveillancedesrisquesESGpourlesétablissementsdecréditetlesentreprisesd’investissement (2021) et le Guidesurlesrisquesliésauclimatetàl’environnement de la BCE (2020).
La présente section rend compte de l’évolution du dispositif mis en place par le Groupe pour atténuer ces risques et vise à répondre aux exigences qualitatives du Pilier 3 sur les risques ESG. Une table de concordance avec la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF) est publiée dans le chapitre 9 du présent document (voir page 682).
4.14 AUTRES RISQUES
4.14.1 RISQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS D’ASSURANCE
Le risque lié aux activités d’assurance correspond au risque de perte inhérent à l’activité d’assureur auquel le Groupe est exposé à travers ses filiales d’assurance. Il s’agit, au-delà de la gestion des risques actif-passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes, du risque de mortalité et d’augmentation de la sinistralité.
les risques techniques, et particulièrement le risque de souscription à travers les activités d’assurance-vie épargne, de prévoyance et d’assurance dommages. Ces risques peuvent être de nature biométrique (invalidité, longévité, mortalité), ou liés au comportement des assurés (risque de rachat). Dans une moindre mesure, la ligne-métier Assurances est également exposée à des risques de souscription non-vie et santé. Ces risques peuvent notamment émaner de la tarification, de la sélection, de la gestion des sinistres ou du risque de catastrophe ;
les risques liés aux marchés financiers et à la gestion actif-passif : la ligne-métier Assurances, principalement à travers l’activité d’assurance-vie épargne sur le marché français, est exposée aux aléas des marchés financiers (mouvements de taux d’intérêt et fluctuations des marchés boursiers) qui peuvent être aggravés par le comportement des assurés.
La maîtrise de ces risques est au cœur de l’activité de la ligne-métier Assurances. Elle est confiée à des équipes qualifiées et expérimentées dotées de moyens informatiques importants et adaptés. Les risques font l’objet de suivis et de reportings réguliers et sont encadrés par des politiques de risques validées en Conseil d’administration des entités.
sécurisation du processus d’acceptation des risques pour garantir une adéquation abinitio de la tarification en fonction du profil de risque de l’assuré et des garanties souscrites ;
suivi à fréquence régulière des indicateurs de sinistralité des produits afin d’ajuster si nécessaire certains paramètres produits comme la tarification ou le niveau de garantie ;
mise en place d’un plan de réassurance afin de protéger la ligne-métier des sinistres majeurs ou des sinistres sériels ;
La maîtrise des risques liés aux marchés financiers et à la gestion actif/passif est intégrée à la stratégie d’investissement au même titre que la recherche de la performance à long terme. L’optimisation de ces deux paramètres est fortement déterminée par les équilibres actif/passif. Les engagements au passif (garanties offertes aux clients, durée de détention des contrats), ainsi que les niveaux des grands postes du bilan (fonds propres, résultats, provisions, réserves, etc.) sont étudiés au sein du Pôle Finances Investissements et Risques de la ligne-métier.
La maîtrise des risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et actions) et à la gestion actif-passif repose sur les principes suivants :
surveillance des flux de trésorerie à court terme et à long terme (adéquation de la duration du passif rapportée à la duration de l’actif, gestion du risque de liquidité) ;
détermination de seuils et limites par contrepartie, par rating émetteurs et par classe d’actifs ;
réalisation de stresstests dont les résultats sont présentés annuellement en Conseil d’administration des entités, dans le cadre du rapport ORSA (OwnRiskandSolvencyAssessment) transmis à l’ACPR après approbation par le Conseil ;
La revue des modèles liés aux activités d’assurance est assurée par la Direction des risques, qui constitue la seconde ligne de défense dans le cadre de la gestion du risque de modèle. Les travaux de revue portent sur la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la conception et du développement) des modèles, l’usage du modèle, la conformité de l’application et le suivi continu de la pertinence du modèle au cours du temps. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par (ii) des comités de validation. Le dispositif de contrôle des modèles donne lieu à un reporting récurrent aux instances appropriées.
5 RESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTREPRISE
Avec la prise de conscience des limites en termes de ressources de notre planète, exacerbée par la crise énergétique en lien avec la guerre en Ukraine, la société fait face à une nécessité de refonte en profondeur et à un changement majeur des comportements induisant la notion de sobriété au cœur de l’économie. Les banques, en lien avec leur rôle de financeurs de l’économie, voient leur perception évoluer et les attentes de leurs parties prenantes s’accroissent.
Dans ce contexte, Société Générale dispose d’atouts pour s’adapter et transformer ses activités. Ainsi, en s’appuyant sur sa Raison d’être : « Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes », et sa matrice de matérialité (voir page 336), le Groupe a su renouveler son Ambition en termes de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Cette dernière est présentée, en lien avec le modèle d’affaire, dans le chapitre 1 du présent document (voir page 8). La synthèse des actions menées et des résultats de cette ambition est présentée dans le chapitre 2 (voir page 46).
Fort de ses valeurs (Innovation, Esprit d’équipe, Engagement et Responsabilité), le Groupe s’engage dans une transition écologique, juste et inclusive, en s’appuyant sur les plus hauts standards en termes de gouvernance (voir chapitre 3, page 69), par la mise en place d’une analyse et d’une gestion rigoureuses de ses risques, tant financiers qu’extra-financiers (voir chapitre 4, page 161) et par la révision régulière de l’analyse d’impact de ses activités (voir « Plandevigilance », page 361.
Engagé à respecter les Principes de Banque Responsable des Nations Unies, le Groupe considère qu’il est de son devoir de conduire ses activités de manière responsable et de mobiliser ses ressources afin d’accompagner ses clients vers une économie plus juste et inclusive.
Ainsi, Société Générale s’astreint à l’exemplarité dans la conduite de ses activités. La première partie de ce chapitre est donc consacrée aux actions de transformations menées par le Groupe en tant qu’employeur responsable, acheteur responsable et entreprise éco-responsable (voir chapitre 1, « Êtreuneentreprisefinancièreexemplaire », page 293).
Afin d’avoir un rôle moteur dans la transformation de ses clients, le Groupe s’appuie sur sa capacité à mobiliser l’ensemble de ses compétences techniques et son esprit d’innovation ainsi que sur son rayonnement international. La deuxième partie de ce chapitre présente les actions que Société Générale conduit dans ses interactions avec ses parties prenantes (voir 2.2 « Unebanqueattentive », page 335), dans l’accompagnement de sa clientèle (voir 2.1.3 « Accompagnerlestransformationspositives », page 325) et dans sa gouvernance (voir 2.3 « Unebanquerespectueuseettransparente », page 343).
Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page 683.
Retrouvez l’intégralité des indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/responsabilite-sociale-d-entreprisechiffresessentiels-du-groupe.xlsx.
5.1 ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE
5.1.1 ÊTRE UN EMPLOYEUR RESPONSABLE
Société Générale est pleinement conscient de sa responsabilité d’employeur vis-à-vis des plus de 117 000 collaborateurs du Groupe, présents dans 66 pays, et de son impact sociétal.
Veiller à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance.
Aussi, dans sa responsabilité d’employeur et en vue du respect des droits humains, le Groupe veille à prévenir et maîtriser les risques sociaux et les risques opérationnels liés à sa gestion des ressources humaines. Cela, d’une part, afin de garantir la conformité de ses opérations avec la réglementation (droit du travail, normes de santé et sécurité des personnes, lois sociales, etc.) et avec les règles internes qu’il s’est fixées, et d’autre part afin d’assurer la continuité d’activité dans des conditions satisfaisantes pour les collaborateurs.
L’ensemble des engagements du Groupe, les principaux indicateurs liés aux ressources humaines, les politiques associées et les initiatives déployées au sein du Groupe sont détaillées dans cinq rapports thématiques, en lien avec les cinq axes prioritaires des ressources humaines du Groupe (voir https://www.societegenerale.com/fr/actualites/toutes-les-actualites/rapports-employeur-responsable-2021).
Les risques liés à la gestion des RH s’intègrent au dispositif général de gestion des risques du Groupe, organisé en trois lignes de défense et commun à l’ensemble des implantations (voir chapitre 4, « Organisationducontrôlepermanent/Dispositifdegestiondesrisquesopérationnels », page 258).
de politiques globales, dans les différents domaines RH, encadrant la gestion des RH dans chacune des BU/SU et filiales du Groupe ;
de processus formalisés sur cinq missions clés de l’employeur : (i) assurer la gestion administrative des RH et la paie, (ii) gérer la carrière des collaborateurs, (iii) définir et gérer la rémunération et les avantages sociaux, (iv) gérer les emplois et les compétences, (v) définir et gérer les politiques sociales ;
de procédures opérationnelles et de guides utilisateurs, visant à sécuriser les opérations et à pérenniser les connaissances au sein du Groupe ;
La Direction des RH et les équipes de la filière déclinent également les dispositifs de gestion des risques et de contrôle permanent du Groupe. Elles disposent ainsi :
d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés sur l’ensemble du périmètre Groupe ;
Les activités RH font par ailleurs l’objet de contrôles périodiques, de la part des équipes d’Audit et d’Inspection.
En cohérence avec la cartographie des risques du Groupe présentée dans le chapitre 4.1 (voir « FacteursdeRisques », page 163), la Direction des RH du Groupe a conduit une analyse permettant d’identifier trois risques principaux RH pour Société Générale et ses filiales.
Du fait de son activité internationale, Société Générale opère dans un environnement concurrentiel et mouvant où :
les nouveaux acteurs et les nouvelles technologies transforment les métiers et les activités du secteur bancaire, et la façon dont elles sont conduites auprès de ses clients et de ses salariés ;
les modes de fonctionnement et les méthodes de travail sont bousculés par la crise climatique et des crises sociales, accélérant une prise de conscience individuelle et collective des enjeux de digitalisation et de conditions de travail notamment ;
les conséquences économiques, sociales et environnementales de la crise sanitaire ont mis une pression importante sur les salariés et les individus.
Ces facteurs conjoncturels et structurels accélèrent la transformation du Groupe, qui doit faire face à de nouveaux défis impactant ses activités, parmi lesquels :
l’émergence de nouveaux modes de travail (mise en place du travail hybride) et l’évolution des aspirations et des besoins (respect de l’équilibre des temps de vie, responsabilité de l’employeur vis-à-vis de la protection de l’environnement, etc.) des salariés dans leur relation avec le travail et leur employeur ;
l’apparition de nouveaux besoins vis-à-vis des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, notamment des besoins d’adaptation de la stratégie du Groupe, de ses métiers et des parcours de formation pour accompagner au mieux le collaborateur dans les transformations et transitions de la Banque.
Le Groupe a pris la pleine mesure de l’accélération de ces transformations et est conscient des risques RH qui en découlent.
Les risques RH identifiés et qui auraient un impact sur la continuité d’activité du Groupe et la réalisation de sa stratégie et des projets de transformations sont :
le risque lié au défaut de personnel qui sous-entend un risque de rotation du personnel et de pertes de compétences et d’expertises ;
le risque lié à des mauvaises conditions de travail qui sous-entend à la fois un risque de manque d’attractivité, de hausse de l’absentéisme et de démotivation des employés mais également un risque d’atteinte à la santé et la sécurité majoritairement porté par les risques psychosociaux. Le risque d’atteinte à la santé et sécurité (risque d’accidents du travail ou de maladies professionnelles notamment) des collaborateurs propre au secteur bancaire est limité compte tenu de la nature des activités du Groupe, non comparable à une activité industrielle pour les salariés ;
le risque lié au non-respect de la réglementation et des règles internes sociales qui sous-entend un risque de conduite et des risques légaux et de réputation.
Le capital humain est l’une des ressources clés du Groupe, de son modèle d’affaire et de sa création de valeur. Le succès de la transformation du Groupe s’appuie sur les collaborateurs de l’entreprise, leur engagement et leur motivation, afin de développer une activité durable et responsable qui recherche la satisfaction de ses clients.
Aussi, afin de répondre aux nombreux défis structurels et conjoncturels qui impactent le secteur bancaire et ses métiers, le Groupe met en œuvre les politiques et mesures nécessaires pour répondre aux principaux risques RH auxquels il est exposé.
Une gestion défaillante des carrières et des compétences, un manque d’attractivité et de valorisation des talents pourraient conduire à une perte de ressources et d’engagement des collaborateurs. Cela impacterait directement la performance individuelle et collective du Groupe, sa capacité à attirer et retenir ses collaborateurs et infine à mettre en œuvre sa stratégie.
Afin de prévenir ce risque, le Groupe déploie un ensemble de politiques, actions et due diligences pour répondre aux défis suivants.
La politique de recrutement de Société Générale se décline en fonction des métiers, des activités et des contextes géographiques mais favorise un processus de recrutement global homogène, comprenant systématiquement un entretien RH cherchant à mesurer l’adhésion du candidat aux valeurs du Groupe (voir « Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées », page 345).
Le Groupe effectue un recrutement uniquement fondé sur les compétences pour garantir la non-discrimination et met en œuvre divers leviers d’action pour s’en assurer (sensibilisation à la non-discrimination à l’embauche, création d’outil de recrutement favorisant la non-discrimination, etc.).
Société Générale diversifie progressivement ses modes de recrutement en intégrant les nouvelles fonctionnalités apportées par les technologies et la digitalisation. Le Groupe continue d’améliorer et moderniser en permanence son site de recrutement, premier espace d’interaction avec les candidats, et ainsi mettre en avant les nouveaux métiers et répondre davantage aux aspirations des candidats. D’autres initiatives, comme MyJob Glasses, Talent.io, etc., visent également à apporter une meilleure visibilité des métiers du Groupe, à digitaliser le recrutement des talents et à renforcer la marque employeur de Société Générale.
Société Générale aspire à créer une attractivité durable en cherchant continuellement à valoriser son image d’employeur.
Aussi, en résonnance avec la transformation du Groupe et ses nouveaux engagements, Société Générale a initié des travaux de co-construction de sa nouvelle promesse employeur. Ces travaux ont pour objectif de répondre à deux tendances majeures : des besoins croissants en recrutement (notamment sur des compétences IT) et un marché du travail tendu, et une évolution des aspirations et des besoins des collaborateurs dans leur relation au travail et à leur employeur.
Afin d’établir dans le temps une relation de confiance et de développer un sentiment d’appartenance, le Groupe met en œuvre un dispositif d’intégration construit autour des valeurs du Groupe. La période d’intégration permet à la fois au nouveau collaborateur de découvrir la culture, les méthodes et les valeurs du Groupe mais également d’établir une relation de fidélisation et instaurer les prémices d’un engagement solide. La politique d’intégration des nouveaux arrivants a été revue en 2019 pour proposer un socle commun à tous, complété par des parcours spécifiques aux différentes entités du Groupe. Différents outils sont mis à disposition comme des Kit Démarrage, des livrets d’accueils, des guides pour les managers, etc., adaptés en fonction des entités et des spécificités métiers.
Société Générale est convaincue que le développement des compétences des collaborateurs est un levier stratégique de la performance et de la transformation de la Banque et une mesure de mitigation essentielle au risque d’inadéquation entre les besoins du Groupe et les ressources disponibles.
Pour prévenir des risques à ne pas disposer des bonnes compétences à moyen et long terme, le Groupe a engagé une démarche qualitative et quantitative de Strategic Workforce Planning (SWP – gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) au niveau mondial. Cette démarche vise à adapter les politiques RH, notamment en matière de formation et de pourvoi des postes, aux besoins en compétences des métiers correspondant aux enjeux stratégiques du Groupe. Elle permet aux collaborateurs de disposer des moyens pour développer leur employabilité.
définir une cible qualitative et quantitative sur les compétences dont le Groupe doit se doter à moyen long terme pour mettre en œuvre sa stratégie ;
identifier l’écart entre la situation actuelle et la cible afin de mettre en œuvre les leviers (formation, mobilité interne, recrutement, etc.) et les plans d’action pour combler cet écart. Elle doit être entreprise à fréquence régulière pour actualiser les plans d’action.
Déployée sur l’ensemble des métiers clés du Groupe, elle couvre la quasi-totalité des BusinessUnits et ServiceUnits en 2022, permettant ainsi de mettre en œuvre une stratégie efficace d’acquisition de nouvelles compétences et d’évolution adéquate des compétences existantes dans le Groupe. En France, cette démarche est encadrée par un accord social signé en 2013, renouvelé en 2016 puis en 2019.
Pour cartographier les compétences, le Groupe a opté pour une approche reposant sur le principe du volontariat, plaçant le salarié en acteur principal de son développement et de son employabilité, à travers deux outils d’autodéclaration des compétences : ACE (Appétences, Compétences, Expériences), un outil basé sur un référentiel de compétences dynamique et sur du machinelearning(1) et déployé pour 80 000 employés, dans 80 entités et 30 pays du Groupe, soit plus de la moitié des collaborateurs. Et MonDiag, pour les métiers de Société Générale Réseau France, qui permet à chaque salarié d’identifier ses forces et ses axes de compétences afin de l’accompagner dans la montée en compétences sur son poste. Cet outil est déployé pour près de 28 600 collaborateurs.
La formation est un enjeu essentiel pour le Groupe, afin de poursuivre et garantir le développement des compétences et l’employabilité des collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel au sein de l’entreprise. En ce sens, Société Générale est engagée à offrir aux collaborateurs les moyens de construire des plans de carrières aux possibilités multiples, notamment au travers :
Une offre de formations en lien avec les enjeux business du Groupe et les compétences clés de demain
L’offre de formations, proposée par divers acteurs (équipes centrales ou académies propres à des Business ou ServiceUnits ou filiales) et sous une variété de formats (e-learning, présentiel, MOOC, vidéos, etc.) cible en priorité :
la culture risque, responsabilité et conformité des collaborateurs. Les formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe couvrent les sujets suivants : sécurité de l’information, lutte contre la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et harcèlement ;
des compétences comportementales (méthode agile, collaboration, management, accompagnement du changement, etc.) ;
En parallèle, la transformation du Groupe modifie les métiers existants et génère des besoins en nouvelles compétences, dans toutes les fonctions de l’entreprise.
Les orientations de la formation sont ainsi établies en lien avec la stratégie Société Générale, et à partir des métiers clé de l’entreprise identifiés au travers de l’observatoire des métiers et des exercices SWP menés au sein du Groupe. Ces orientations portent principalement sur l’innovation et la transformation digitale pour continuer de développer l’expérience et la satisfaction client, la montée en compétences de l’ensemble des collaborateurs sur les enjeux RSE afin d’être des acteurs majeurs dans la transformation ESG de la banque, ou encore sur l’amélioration de l’efficacité opérationnelle dans un contexte de transformation lié aux évolutions de nos organisations (Projet Vision 2025 et acquisition de LeasePlan par ALD notamment) et à l’accélération du digital.
Société Générale rassemble des expertises et des secteurs d’activité variés et offre de nombreuses opportunités de carrière à ses collaborateurs. Au nombre de 12, les principes sur la mobilité et le pourvoi de postes sont partagés par l’ensemble des entités du Groupe. Ils prévoient notamment :
la transparence sur les postes à pourvoir, à travers une publication systématique des offres dans la bourse des emplois interne (Job@SG), accessible depuis 34 pays ;
encore le strict respect du processus de recrutement fixé par la Direction des Ressources Humaines afin de prévenir tout risque potentiel de corruption ou de conflits d’intérêts, et d’éviter toute forme de discrimination ou de favoritisme.
En 2021, le Groupe a complété son dispositif de mobilité interne pour favoriser l’adaptation permanente des compétences de ses collaborateurs aux évolutions rapides de son environnement et leur permettre d’accéder à des opportunités professionnelles motivantes tout en répondant aux besoins des BU/SU. Désormais, le collaborateur peut non seulement se porter candidat sur des offres publiées en interne, mais également être approché par un manager recruteur pour se voir proposer une opportunité en interne. Le rapprochement entre les compétences des collaborateurs et celles recherchées par les managers s’effectue grâce à la plateforme d’autodéclaration des compétences ACE, qui permet aux managers recruteurs d’identifier rapidement les collaborateurs dont le profil correspond à leur besoin. Cette fonctionnalité rencontre un grand succès auprès des managers et des collaborateurs.
En parallèle, le Groupe propose des parcours de Reskilling. Initié par le Groupe en 2020, et élaboré avec les experts métiers, ce programme vise à proposer aux collaborateurs de se réorienter professionnellement dans le Groupe vers des métiers en croissance ou en tensions lors d’une mobilité. Ce parcours certifiant combine un apprentissage théorique (souvent certifiant ou diplômant) délivré par des partenaires académiques et l’intégration à une nouvelle équipe, avec un système de compagnonnage. En 2022, plus de 200 collaborateurs (+35% versus 2021) se sont engagés dans 30 parcours de Reskilling diversifiés. Ainsi, le parcours de Reskilling participe à l’ajustement des compétences et de la transformation des métiers au sein du Groupe et permet aux collaborateurs de repenser profondément leur parcours professionnel. De nouveaux parcours métiers seront co-construits en 2023 avec une attente marquée sur les sujets Data et ESG en cohérence avec les aspirations des collaborateurs et des besoins en compétences du Groupe.
Technologie d’intelligence artificielle permettant aux ordinateurs d’apprendre sans avoir été programmés explicitement à cet effet.
PLAN DE FORMATION RSE AU NIVEAU DU GROUPE
Les enjeux de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) sont au cœur de la raison d’être de Société Générale et sont une priorité stratégique pour le Groupe.
Ainsi, l’ambition du Groupe est d’accélérer la montée en compétence de l’ensemble des collaborateurs du Groupe afin de leur permettre d’être des acteurs majeurs dans la transformation ESG de la banque et d’accompagner au plus près ses clients dans leur transition.
Société Générale est engagé dans le déploiement d’un ambitieux plan de formation et de sensibilisation, avec pour objectifs stratégiques de :
développer une culture RSE transverse avec un socle commun de connaissances ;
accompagner les métiers dans leurs besoins de développement d’expertise technique des collaborateurs.
L’offre de formation RSE du Groupe s’appuie principalement sur :
près de 100 modules de formation et sensibilisation à destination de l’ensemble des collaborateurs. Cette offre, accessible par une plateforme d’entrée unique, se décline à travers des formats variés (e-learning, masterclass, conférences, workshops, etc.) et autour de six domaines d’expertise permettant de couvrir l’ensemble des sujets RSE :
les bases de l’ESG,
risques et analyse ESG,
transition environnementale et ESG,
numérique responsable,
finance durable,
investissement durable ;
un dispositif d’accompagnement autour de cinq niveaux de montée en compétence comprenant :
un parcours fondamental commun à l’ensemble des collaborateurs,
des parcours spécifiques pour certaines populations cibles (ambassadeurs, membres des comités exécutifs, nouveaux arrivants, juniors) ;
une volonté de déployer largement la Fresque du Climat auprès des collaborateurs du Groupe, avec un objectif de former 30% de collaborateurs d’ici fin 2024 ;
des programmes spécifiques : un programme graduate RSE et une offre de reskilling RSE notamment.
Principales réalisations 2022
En 2022, Société Générale a mené de nombreuses actions de formation et de sensibilisation aux enjeux RSE, parmi lesquelles :
des actions de communication et sensibilisation transverses à destination de l’ensemble des collaborateurs :
des communications sur l’ambition RSE du Groupe et, en particulier sur l’accélération des engagements du Groupe dans la transition énergétique,
des webcasts et temps d’échanges dédiés à l’accompagnement des clients du Groupe dans la transition énergétique,
des conférences d’experts sur les enjeux de la protection de la diversité, présentation du Plan de Transformation de l’Économie Française par « The Shift Project », etc. ;
l’enrichissement de l’offre de formation avec notamment :
des modules certifiants (EDHEC et ESSEC) autour de l’investissement durable,
des e-learning sur les écogestes, les attentes des consommateurs responsables et l’accessibilité numérique,
des ateliers à disposition des collaborateurs : fresque de la biodiversité, atelier 2tonnes, conférence MyCO2, etc. ;
le déploiement d’une formation obligatoire sur l’investissement responsable auprès des publics cibles en interne (notamment les métiers de conseillers financiers en charge de la distribution des produits d’investissement) ;
la formation de l’ensemble des membres du Comité de direction du Groupe à la Fresque du Climat ;
la formation de l’ensemble des Ambassadeurs(1) à la transition énergétique ;
la participation à la « Positive Impact Week » ;
la mise en place de plateforme métiers dédiées à la formation et la sensibilisation.
Chiffres clés
Depuis 2021, au niveau du Groupe :
plus de 100 000 actions de formation suivies sur les thématiques RSE ;
plus de 65% des collaborateurs formés via des modules MyLearning(1) sur les enjeux RSE, dont par exemple :
38 000 collaborateurs formés à la gestion des risques E&S,
20 000 collaborateurs formés à la Stratégie RSE de Société Générale,
10 000 collaborateurs formés au numérique responsable,
10 000 collaborateurs formés à l’investissement durable ;
plus de 60 collaborateurs certifiés CESGA(2) ;
10 000 collaborateurs formés aux enjeux de transition énergétique et d’accompagnement des clients (Module ENEA).
Les Ambassadeurs représentent le TOP 1400 du Groupe occupant des fonctions clés au sein de l’ensemble des BU/SUs, dans les différentes zones géographiques. En tant que porte-parole de la Direction Générale auprès de leurs équipes, ils jouent un rôle moteur pour mettre en œuvre et communiquer la stratégie du Groupe.
Société Générale veille à optimiser, engager et développer le potentiel humain au travers d’une politique de gestion des talents commune à l’ensemble des entités, à ses différents métiers et géographies, et structurée autour du LeadershipModel. Cette politique a pour objectif d’identifier, de développer et fidéliser les salariés à fort potentiel et leaders de demain mais également d’assurer la relève managériale sur les postes clés pour le Groupe via le pilotage des plans de succession sur ces postes.
En 2022, le Groupe a continué de renforcer son dispositif d’identification, de gestion et de développement des collaborateurs à fort potentiel notamment :
la poursuite des actions en faveur de la diversité (voir RapportthématiqueDiversitéetInclusion) avec le lancement, en 2022, de deux programmes de développement professionnel visant à accélérer la carrière des femmes ;
la poursuite de l’accompagnement du développement des talents, en capitalisant sur des outils de développement personnalisés tels que le 360°, le coaching, les « centres de développement du Leadership » ;
La politique de rémunération est équilibrée et conforme aux exigences réglementaires. S’adaptant au contexte économique, social, légal et concurrentiel des marchés sur lesquels le Groupe opère, cette politique est néanmoins fondée sur des principes de non-discrimination et d’équité et s’appuie sur des principes communs à toutes les implantations :
promouvoir une gestion des risques saine et efficace et s’assurer que les collaborateurs ne sont pas incités à prendre des risques inappropriés ;
s’assurer que les employés respectent les règlements et les règles internes en vigueur tout en assurant un traitement équitable des clients.
Les principes régissant la politique de rémunération de Société Générale, notamment pour les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, conformément à la directive européenne CRD5, sont détaillés dans le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération. Il sera publié, comme chaque année, avant l’Assemblée générale et transmis à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), conformément aux dispositions du règlement UE n° 575/2013(3) (voir RapportthématiquePerformanceetRémunération).
Gage d’équité, la performance de tous les collaborateurs est suivie tout au long de leur parcours, notamment au travers de plans de développement et d’évaluations 360°. Les plans de développement apprécient à la fois la tenue de poste, le niveau d’atteinte des objectifs opérationnels et la manière dont ces objectifs opérationnels ont été obtenus. Le développement individuel des collaborateurs est également abordé lors de l’entretien annuel, et au cours de points réguliers avec le gestionnaire RH ou le manager. En France, il est également abordé lors de l’entretien professionnel, réalisé avec le manager ou le gestionnaire RH tous les ans.
Au-delà des enveloppes de rémunération variable déterminées en fonction de la performance globale de l’entreprise, Société Générale offre à ses salariés des dispositifs collectifs d’engagement : la participation et l’intéressement, l’épargne salariale et l’actionnariat salarié.
Fin 2022, les salariés et anciens salariés de Société Générale, représentant plus de 88 000 personnes, détenaient, dans le cadre des Plans d’Épargne d’Entreprise (PEE) et des Plans d’Épargne de Groupe (PEG), 7,93% du capital social et 13,2% des droits de vote.
Au titre de 2021, le montant de la participation et de l’intéressement versé en 2022 s’est élevé à 175,4 millions d’euros, dont 10 millions d’euros pour la part relevant de l’objectif RSE.
Enfin, en 2022, lors du 29e Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS), plus de 46 000 personnes ont souscrit au Plan pour un montant total de 235,7 millions d’euros.
Le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2021 a été transmis à l’ACPR en avril 2022 et mis en ligne sur le site internet de Société Générale.
Au-delà des actions de rémunération, Société Générale met en œuvre divers leviers de rétention, parmi lesquels :
des opportunités de parcours de carrière variés, adaptables aux projets des salariés, avec notamment la mise en place de dispositifs de fin de carrière, des parcours de Management de transition, etc. (voir Rapport thématique Métiers et Compétences) ;
la possibilité de participer à des initiatives citoyennes via des programmes de mécénat de compétences. (voir Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques) ;
des avantages en matière de restauration collective, de pratique du sport et de mobilité, avec par exemple la mise en place d’un forfait mobilités durables dans plusieurs entités du Groupe, telles que CGI France ou ALD Automotive France (voir : Rapport thématique Santé et Sécurité) ;
des avantages sociaux pour favoriser l’équilibre des temps de vie, levier de la qualité de vie et des conditions de travail. (Voir risque lié aux mauvaises conditions de travail ci-dessous).
Société Générale adopte une démarche proactive dans la prévention des risques d’atteinte à la santé physique et mentale au travail, et dans la mise en place de conditions de travail satisfaisantes. En effet, au-delà des leviers de rétention que sont, entre autres, les processus d’intégration, la formation, la rémunération et les avantages non-financiers, Société générale veille à la qualité de vie au travail, critère d’engagement et de fidélisation.
Au niveau Groupe |
2020 |
2021 |
2022 |
% de postes pourvus par une mobilité interne |
63% |
56% |
53% |
% de collaborateurs en CDI changeant de poste par an |
15% |
14% |
14% |
Nombre d’heures de formation suivies par les collaborateurs du Groupe (en millions) |
3,0 |
3,7 |
4 |
Nombre d’heures moyen de formation par salarié |
20,3(1) |
26 |
32 |
% des collaborateurs ayant suivi au moins une formation pendant l’année |
85% |
88% |
89% |
Nombre de collaborateurs en CDI ayant fait l’objet d’un entretien d’évaluation |
108 947 |
106 687 |
97 969 |
% de l’effectif présent en CDI |
93% |
94% |
94% |
Montant des frais de personnel pour le Groupe (en milliards d’euros) |
9 289 |
9 764 |
10 052 |
Taux de turnover volontaire CDI |
6,2% |
9,4% |
8,6% |
(1)
Le nombre d’heures dispensées et le montant des dépenses lié à la formation ont été impactés par la crise sanitaire soudaine début 2020. Les modules de formations en présentiel ont été gelés au démarrage de la crise. Le Groupe a adapté et transformé ses programmes, et a proposé de nouvelles alternatives d’apprentissage à distance pour continuer d’offrir les programmes de formation aux employés. |
Du fait de taux de turnover élevés dans certaines implantations, en partie imputables aux dynamiques d’emplois locales de ces marchés ou des projets de transformation du Groupe, les filiales du Groupe dans ces pays mènent des actions RH ciblées en matière d’engagement et de rétention, qui visent à agir sur les avantages donnés aux salariés, les conditions de travail et les parcours de carrière.
Les conséquences de la crise sanitaire ont accéléré les transformations de la banque, notamment les modes de fonctionnement de l’entreprise et les modalités de travail des collaborateurs. De mauvaises conditions de travail et l’atteinte à la santé physique et mentale des collaborateurs entraîneraient des conséquences sur le bien-être et l’engagement des collaborateurs. En effet, une mauvaise gestion des conditions de travail pourrait non seulement nuire aux performances du Groupe, mais également causer une perte d’activité, une dégradation de la qualité de service (au détriment de la satisfaction client) et une dégradation de la qualité de vie au travail et de la capacité du Groupe à rester attractif (au détriment de l’expérience collaborateurs).
Afin de prévenir ces risques, le Groupe met en œuvre un ensemble de politiques, actions et due diligences pour répondre aux défis suivants.
La crise sanitaire a profondément modifié les attentes des collaborateurs. Elle a également impliqué une réévaluation des priorités au bureau et des relations humaines dans l’entreprise. En tant que banque responsable, Société Générale est consciente des aspirations des collaborateurs, notamment en matière d’écoute, de quête de sens et de qualité de vie au travail.
En novembre 2022, la Direction des Ressources Humaines et les Organisations Syndicales ont signé l’accord Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), avec pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de la prévention des risques professionnels. Mis en œuvre à compter du 1er janvier 2023 et pour une durée de trois ans, cet accord s’articule autour de cinq thématiques : l’équilibre des temps de vie (vie professionnelle/vie personnelle), les nouvelles formes de travail (télétravail/travail hybride), le droit d’expression collectif et individuel, la prévention des Risques Psychosociaux ((RPS) ; voir « ZoomsurleRenforcementdeladémarchedepréventiondesrisquespsychosociaux », page 301) et la charge de travail.
ZOOM SUR LE BAROMÈTRE COLLABORATEURS
Société Générale mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne, annuelle et anonyme déployée dans l’ensemble du Groupe. Cette enquête invite les collaborateurs à s’exprimer librement et donner leurs impressions sur différentes thématiques liées à la vie de l’entreprise, en toute confidentialité. Partagés avec les collaborateurs, les résultats donnent lieu à des plans d’action, des groupes de travail dans chaque Business et ServicesUnits, dans un esprit d’amélioration continue. Ces plans d’actions sont présentés au Conseil d’administration.
En 2022, 73% des collaborateurs du Groupe ont répondu à l’enquête. Cette nouvelle édition a permis d’évaluer les thématiques suivantes :
engagement :
Le taux d’engagement du Groupe est stable (63% cette année versus 64% en 2021 ; taux recalculé à périmètre constant, hors Russie). La recommandation du Groupe en tant qu’employeur est en hausse (64%, +2 points versus 2021) et la fierté d’appartenance reste à un niveau élevé (74% versus 75% en 2021).
relation au management :
Cette année encore, l’esprit d’équipe apparaît comme une valeur forte du Groupe, qui se traduit par des niveaux de cohésion (92%) et de coopération (80%) solides. De plus, 85% des collaborateurs ont le sentiment de pouvoir compter sur l’aide et la disponibilité de leurs managers.
perception des démarches durables du Groupe (RSE, Culture & Conduite, Inclusion) :
RSE : 52% des collaborateurs souhaitent être sensibilisés sur les bons comportements à adopter (réduction empreinte carbone, actions en tant qu’employeur responsable…),
Culture & Conduite : 85% des collaborateurs affirment pouvoir donner leur opinion, exprimer des idées nouvelles ou des préoccupations dans leur équipe, signe que la culture du dialogue (speak-up) est bien intégrée dans l’entreprise,
Inclusion : l’environnement de travail actuel est jugé inclusif ;
efficacité et organisation du travail ; bien-être au travail :
Parmi les points de satisfaction sur les nouveaux modes de travail mis en place, la flexibilité et les gains d’autonomie sont notables (61% sont satisfaits des nouveaux modes de travail mis en place dans leur entité). Pour la première fois, le niveau de stress des collaborateurs hors France a été mesuré : il s’établit à 6,7/10.
Depuis 2018, les membres du Comité de direction du Groupe ont des objectifs collectifs communs incluant notamment le taux d’engagement des collaborateurs, mesuré par le Baromètre Collaborateurs du Groupe (voir RapportthématiquePerformanceetRémunération).
Consciente de l’évolution des façons de travailler, Société Générale a lancé en mai 2020 une vaste consultation interne, « Future of Work » auprès de 6 000 collaborateurs en France et à l’international. Ils ont ainsi participé à l’état des lieux du recours au télétravail dans le Groupe et donné leur avis sur les modalités du télétravail à privilégier.
L’ensemble des contributions ont été compilées dans un livre blanc et présenté à la Direction générale.
Ainsi, en janvier 2021, un accord Télétravail a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France.
En parallèle, des consultations sont menées en local dans plusieurs entités du Groupe pour sonder le bien-être et la santé des collaborateurs. Par exemple, SG Stockholm lance chaque année une enquête sur l’état de santé et l’environnement de travail des salariés, par l’intermédiaire de son fournisseur externe Feelgood, dont le rapport est présenté à la Direction pour mise en place des actions nécessaires.
Le télétravail est proposé aux collaborateurs depuis 2016. Société Générale s’est très tôt engagée de manière proactive dans une profonde transformation de son organisation du travail. La crise sanitaire a accéléré cette démarche et le Groupe a mis en place avec succès le travail à distance généralisé, dans les activités compatibles.
En janvier 2021, un accord Télétravail a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France. Par cet accord, entré en vigueur le 4 octobre 2021, le télétravail devient une modalité de travail ordinaire accessible à l’ensemble des collaborateurs (CDD, CDI, stagiaires, alternants, nouveaux arrivants). Conformément à l’accord, le principe de télétravail régulier, avec une référence de deux jours de télétravail hebdomadaires, a été défini. Il revient à chaque BU/SU de décider du nombre de jours de télétravail de ses collaborateurs avec la possibilité d’ajuster le volume de télétravail à la hausse ou à la baisse selon la nature des activités des métiers. La mise en œuvre de l’accord s’est faite dans le respect de l’égalité de traitement, des règles relatives à la durée du travail, du droit et du devoir relatifs à la déconnexion, et des dispositions relatives à la santé et à la sécurité des télétravailleurs.
Ainsi, plus de 83 000 personnes ont accès à un dispositif de télétravail, approprié à leur contexte local dans le Groupe à fin 2022 illustrant la poursuite de l’acculturation liée au travail hybride après la crise sanitaire).
L’engagement des managers de proximité est essentiel du fait de leur présence quotidienne auprès des collaborateurs. Ainsi, des actions de prévention en particulier sur les risques liés à l’isolement, de communication, de détection des risques psychosociaux et de sensibilisation ont été mises en œuvre. En effet, la plateforme d’accompagnement ConnectManager a été revue cette année et centralise une multitude de ressources pour accompagner le travail hybride, comme par exemple le module « Manager à distance » qui propose de nombreux guides, fiches pratiques, formations en ligne à disposition des managers.
Avec l’accélération du travail hybride, Société Générale repense l’organisation et l’environnement de travail physique et digital, notamment grâce à l’aménagement des espaces de travail et la qualité des équipements alloués aux collaborateurs.
Dès 2021, un programme de transformation des espaces de travail a été déployé dans les immeubles centraux en Ile-de-France. Avec ce programme, la Direction de l’immobilier a pour ambition d’adapter les espaces de travail aux nouveaux usages tout en rationalisant l’empreinte immobilière du Groupe.
En France par exemple, un nouvel immeuble est emblématique de cette transformation : le complexe immobilier Sakura. Ce nouveau bâtiment est conçu pour fonctionner en Flex office et a été pensé pour faciliter le quotidien des utilisateurs avec de nombreux services à disposition (businesscenter, espaces bien-être, commerces, conciergerie et espaces de restauration responsables).
Par ailleurs, Société Générale a transformé l’environnement de travail numérique pour offrir à ses collaborateurs une expérience fluide et intuitive au bureau comme à la maison, tout en garantissant une sécurité optimale. En ce sens, un nouveau poste de travail virtualisé (conçu spécialement pour la mobilité et le télétravail) a déjà été déployé auprès de 23 000 collaborateurs à fin 2022. Le Groupe fait évoluer ses outils pour faciliter la collaboration à distance et transforme l’infrastructure réseau de ses agences bancaires en France pour améliorer la vitesse de connexion. De plus, une plateforme numérique dédiée permet de gérer facilement les demandes informatiques, les achats professionnels, les notes de frais ou visualiser le planning de présence des équipes, et facilite l’accès aux informations et services liés aux ressources humaines, logistiques et de conformité.
En 2022, 91% des effectifs bénéficient d'initiatives en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
l’adhésion du top management de Société Générale en France depuis 2014 à une charte des « 15 engagements pour l’équilibre des temps de vie » ;
l’intégration d’un échange sur la charge de travail entre le collaborateur, son manager ou son gestionnaire RH, lors de l’évaluation annuelle en France ;
la sensibilisation et l’accompagnement des managers et collaborateurs pour favoriser une organisation optimale du travail.
De plus, Société Générale met en œuvre des dispositifs concrets et adaptés aux contextes locaux pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs, parmi lesquels :
des dispositifs de congé maternité allant au-delà des obligations réglementaires dans 95 entités couvrant 89 % des effectifs ;
des avantages sociaux concernant la garde d’enfants dans 77 entités couvrant 85% des effectifs du Groupe ;
des dispositifs pour accompagner les situations de salariés aidants et des dispositifs de don de jours entre salariés ;
la mise en œuvre d’un congé d’arrivée de l’enfant, ayant pour objectif de prendre en compte toute la diversité des situations parentales,
l’accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques et/ou de retour à la suite d’absence longue durée pour raison de santé,
Société Générale s’appuie sur une politique de santé, sécurité et prévention, commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir à chaque collaborateur un environnement de travail sûr dans les locaux et les pratiques de travail assurant sa sécurité et protégeant sa santé physique et psychologique. Le Groupe veille à se conformer au droit du travail local et aux obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail dans l’ensemble de ses entités et géographies. En ce sens, la politique est déclinée opérationnellement par les entités locales en tenant compte des législations propres et des contextes locaux, sans jamais en dénaturer l’esprit.
Société Générale développe la dynamique autour de la qualité de vie et des conditions de travail en mobilisant l’ensemble des acteurs de l’entreprise. À tous les niveaux, chacun doit s’impliquer et se responsabiliser pour améliorer la QVCT :
la santé et la sécurité au travail sont portées au plus haut niveau de l’organisation par la Direction des Ressources Humaines, sponsor de cette politique ;
la gestion de la sécurité des personnes et des biens au sein des locaux Société Générale est assurée par la Direction de la Sécurité du Groupe, au sein du Secrétariat général du Groupe ;
l’ensemble des acteurs RH joue un rôle de conseil, d’appui et d’accompagnement des managers et des salariés au quotidien en lien avec les professionnels de la prévention et du secteur médico-social en local ;
les managers contribuent au déploiement d’initiatives concourant à l’amélioration de la santé et sécurité au travail, et doivent assurer des échanges réguliers avec les collaborateurs ;
la médecine du travail renforce la prévention et l’accompagnement des collaborateurs au sein de l’entreprise.
En France (48% des effectifs du Groupe), dans le cadre du nouvel accord QVCT, Société Générale s’engage à associer l’ensemble des acteurs du Groupe sur les sujets QVCT, dont en particulier :
des correspondants QVCT et RPS dans chaque Business et ServiceUnits : coordonnent les actions QVCT et RPS ;
les représentants du personnels et leurs instances : assurent un suivi trimestriel des indicateurs transmis par le Groupe ;
l’Observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail : suit la mise en œuvre de l’accord et reçoit annuellement un bilan des actions déployées ;
l’équipe QVCT de la Direction des Ressources Humaines Groupe : sensibilise l’ensemble des acteurs sur les différents sujets concourant à la QVCT.
Chaque salarié du Groupe est un acteur essentiel de la mise en œuvre des initiatives d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.
L’engagement de longue date du Groupe à offrir les meilleures conditions de travail se traduit notamment par :
une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de protection sociale, en santé et prévoyance, à l’ensemble de ses collaborateurs dans le monde. À ce jour, neuf collaborateurs sur dix bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en santé et prévoyance, et un des objectifs fixés par le Groupe est que chaque collaborateur dispose d’une garantie en cas de décès de deux ans de salaire ;
un schéma directeur sécurité et sûreté des lieux de travail, produit par la Direction de la Sécurité sur le périmètre France et diffusé aux implantations et filiales à l’international comme « bonne pratique » en complément des règles de sécurité exigibles et imposées localement ;
une veille continue sur les risques susceptibles d’affecter la santé, la sécurité des personnes et les risques sociaux dans ses implantations (voir Zoom sur la prévention des risques psychosociaux, ci-dessous), et la mise en place des actions ciblées de prévention et d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe. La gestion des risques sur la santé, la sécurité et la sûreté des personnes est notamment intégrée dans le plan de vigilance sur les droits humains et l’environnement (voir « Plan de vigilance du Groupe », page 361).
Par la nature de ses activités, le Groupe met en place des actions de prévention, pour faire face aux principaux risques d’atteinte à la santé et à la sécurité auxquels il est confronté.
En tant que profession potentiellement exposée au vol avec agression (braquage par exemple), Société Générale veille à sécuriser l’activité de ses collaborateurs. Par exemple, le réseau d’agences en France dispense des formations à tous les collaborateurs (y compris intérimaires, stagiaires et auxiliaires de vacances) sur la sécurité au travail, portant sur les conditions de circulation dans les locaux, le fonctionnement des dispositifs de protection et de secours, l’exécution du travail au quotidien (modes opératoires, etc.) et enfin sur la conduite à tenir en cas d’incivilités, d’agressions, d’accidents ou de sinistres. Concernant les agressions commerciales, une formation en ligne obligatoire spécifique est également disponible. En cas de survenance d’une incivilité ou d’un vol à main armé, le collaborateur victime peut bénéficier d’un soutien psychologique anonyme, dans le cadre d’un partenariat avec France Victime.
Dans le cadre de la lutte contre les comportements inappropriés, Société Générale applique une politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes. Les collaborateurs sont sensibilisés à la prévention du harcèlement et sont encouragés à échanger librement avec les lignes managériales et les RH. Une formation obligatoire sur le harcèlement est dispensée à tous les collaborateurs du Groupe. En parallèle, le Groupe a mis en place un plan de sensibilisation et de formation s’appuyant notamment sur des ateliers spécifiques de sensibilisation à la prévention des comportements inappropriés à destination de la population RH, des managers et des collaborateurs ou des actions de sensibilisation, à destination de la filière RH, de la politique et de la procédure de prévention et de lutte contre les comportements inappropriés.
Afin de garantir la cohésion et la motivation des collaborateurs en travail hybride, le Groupe encourage la formation des managers sur les risques liés à l’isolement et au sentiment d’exclusion. De plus, les collaborateurs sont sensibilisés au droit à la déconnexion et au maintien du lien social. Par ailleurs, des dispositifs médicaux sont présents dans 132 entités couvrant 98% des effectifs, assurant le suivi régulier de la santé des collaborateurs. En France, en application de la Loi Santé 2021, Société Générale lutte contre la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi en s’appuyant sur la médecine du travail pour proposer notamment des visites de pré-reprise pour tous les arrêts de travail de plus de 30 jours, des visites de reprise après un congé maternité ou après une absence pour cause de maladie professionnelle. Aussi, la visite médicale de mi-carrière permet aux salariés âgés de 43 ans à 45 ans de faire un état des lieux de l’adéquation entre leurs postes de travail et leurs états de santé et de les sensibiliser à la prévention des risques professionnels.
Au quotidien, l’activité de Société Générale implique la détention, manipulation ou diffusion d’informations qu’il est essentiel de protéger pour garantir le rôle de banque tiers de confiance. La protection des informations est donc une priorité pour en assurer la sécurité et la confidentialité.
Afin de responsabiliser au mieux ses collaborateurs à la sécurité de l’information, Société Générale met à disposition des collaborateurs, une Charte de protection de l’information et d’utilisation des ressources informatiques, une Politique Groupe de Sécurité de l’Information., et Le Groupe dispense également des formations, via notamment des e-learning obligatoires, et organise des campagnes de communication et des événements internes, à l’image des securityhours en lien avec le mois européen de la sécurité informatique.
Par ailleurs, pour augmenter le niveau de vigilance des collaborateurs vis-à-vis du risque cyber (attaque ransomware notamment), le Groupe organise des campagnes internes de phishing et met en place des actions spécifiques pour appuyer ces campagnes, aider les collaborateurs à identifier des sollicitations suspectes et faciliter le processus de signalement des messages suspects.
ZOOM SUR LE RENFORCEMENT DE LA DÉMARCHE DE PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX
Société Générale prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses collaborateurs.
En tant qu’employeur responsable, le Groupe agit depuis de nombreuses années au travers d’une démarche globale de prévention des risques psychosociaux (RPS) pour assurer le bien-être de ses collaborateurs au travail.
Pour couvrir au mieux les enjeux liés à la prévention des RPS, le dispositif du Groupe est déployé au niveau :
de chaque Business et ServiceUnits, responsable de sensibiliser et de veiller aux bonnes conditions de travail des salariés. Elles peuvent s’appuyer sur des outils mis à disposition par le département des Ressources Humaines du Groupe ;
des managers qui reçoivent un soutien spécifique lorsqu’ils sont concernés par des plans de réorganisations, et qui sont formés à la détection et au traitement des signaux d’alerte ;
des collaborateurs considérés vulnérables pour les orienter vers les bons dispositifs et accompagner leur retour au travail.
En 2022, des initiatives sur la prévention des risques psychosociaux ont été menées auprès de 96% des effectifs du Groupe. Elles visent à informer, former et accompagner les collaborateurs susceptibles de rencontrer des situations à risques psychosociaux, à travers des programmes d’assistance gratuits en partenariat avec des spécialistes du secteur de la santé ou de l’assurance, des formations et/ou sensibilisations aux risques psychosociaux, des enquêtes et évaluations du niveau de stress et des activités de détente et relaxation. Par exemple, en Belgique, l’entité ALD offre la possibilité à chaque salarié de bénéficier du programme EmployeeAssistance, une aide psychologique et juridique disponible 24/24h par téléphone. De plus, les salariés disposent d’une zenroom et d’une chillzone pour permettre à chacun de s’octroyer un moment de calme dans la journée.
En France, dans le cadre de l’accord QVCT, différentes actions seront mises en place, notamment :
la proposition d’une méthodologie permettant de contribuer à l’identification et à l’analyse des RPS ;
la poursuite des actions d’information, de communication et de sensibilisation, avec notamment la création d’un nouveau site intranet sur tous les sujets concernant la QVCT avec un focus particulier sur la prévention des RPS ;
la continuation des formations consacrées aux RPS, l’une d’entre elles sera obligatoire pour les managers ;
l’intégration des risques liés aux RPS dans les projets de transformation en cours et à venir. Ainsi, un dispositif renforcé concernant les RPS a été mis en place dans le cadre du projet Vision 2025, avec la nomination d’un référent national et des référents régionaux, ainsi que le déploiement d’actions de sensibilisation, communication, formation, et d’accompagnement des équipes en 2021 et 2022.
Au-delà de la mise à disposition d’un environnement de travail sûr et sain, en tant qu’employeur responsable, Société Générale doit soutenir des pratiques de traitement équitable, levier essentiel de performance et d’innovation.
Société Générale a mis en place un ensemble de politiques, actions et autres diligences sur la non-discrimination, dont en particulier :
une politique en matière de diversité et inclusion, traduisant la volonté du Groupe de reconnaître et de promouvoir tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, parentalité, nationalité, identité de genre, orientation sexuelle, appartenance à une organisation politique, religieuse ou syndicale, ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Elle a pour ambition de créer les conditions d’une organisation inclusive offrant une équité de traitement, à travers divers champs d’action :
un sponsorship au plus haut niveau de l’organisation porté par Diony Lebot (Directrice générale déléguée du Groupe) ;
un Conseil Diversité et Inclusion, composé de membres issus des Comités de direction de ses Business et Services Units, et dont la mission première est de définir l’ambition et les orientations du Groupe en matière de diversité et d’inclusion ainsi que les priorités annuelles (ou pluriannuelles) ;
une équipe dédiée à la promotion de la diversité et de l’inclusion, qui s’appuie sur un réseau de relais pour déployer les engagements du groupe dans les Business et Services Units, aussi bien en France qu’à l’international ;
une ambition qui se traduit notamment en matière d’équité de genre par un objectif de 30% de femmes dans les instances dirigeantes à horizon 2023 ;
le renouvellement, pour la sixième fois, de l’Accord triennal 2023-2025 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap en France,
la signature de trois chartes en faveur de la mixité : #JamaisSansElles, Financi’Elles et Towards the Zero Gender Gap,
la signature de la nouvelle charte de la Parentalité en entreprise, qui accompagne la parentalité sous toutes ses formes (monoparentalité, homoparentalité, etc.),
la participation au premier baromètre diversité du Club 21e siècle, mesurant la diversité socio-culturelle des instances dirigeantes de grandes entreprises françaises ;
le soutien en 2018 aux principes directeurs de l’ONU en matière de lutte contre les discriminations des LGBT+,
le renouvellement en 2019 et la prolongation d’un an, en 2022, de l’accord mondial sur les droits fondamentaux avec UNI Global Union,
l’accord collectif signé avec les organisations syndicales en France sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les travaux menés dans le cadre du plan de vigilance intègrent également le risque de discrimination au travail. En effet, le Groupe évalue le niveau d’exposition aux risques de discrimination, dans tous ses pays d’implantation, afin d’identifier et de mieux appréhender les enjeux locaux (voir « PlandevigilanceduGroupe », page 361).
Avec plus de 117 500 salariés de 154 nationalités différentes, présents dans 66 pays, et 52% des collaborateurs exerçant hors de France, Société Générale affirme sa volonté de faire de l’équité et de la diversité et l’inclusion une réalité pour tous ses collaborateurs et une priorité managériale pour le Groupe.
La diversité des profils répondant à des enjeux d’éthique et de performance, le Groupe maintient ainsi son ambition de promouvoir les femmes et les profils internationaux à des postes à responsabilité et dans les instances dirigeantes de Société Générale au travers de certains leviers clés, dont :
un pilotage de la part des femmes et des profils internationaux dans les viviers de hauts-potentiels, les plans de succession, les promotions, les hausses de rémunérations, les grades et classes, etc. ;
une plus grande collégialité dans le processus de nomination de ses dirigeants (voir chapitre 3, « Politique de diversité au sein de Société Générale », page 111) ;
une revue du caractère inclusif de certaines politiques sociales (pour assurer par exemple que les politiques sociales prennent en compte la diversité des modèles familiaux).
L’engagement du Groupe de mettre en place une politique de diversité forte s’appuie également sur un ensemble d’initiatives de sensibilisation et de formation autour de la diversité, parmi lesquelles :
une playlist « diversité et inclusion » disponible sur la plateforme e-learning accessible à tous les collaborateurs du Groupe ;
le lancement en 2022 d’un e-learning « Comprendre et prévenir la discrimination dans le processus de recrutement » qui est obligatoire tous les quatre ans pour les RH et managers en France. Il sera également déployé à l’international dès 2023 ;
des actions de sensibilisation à destination de tous les collaborateurs sur les enjeux de la diversité et de l’inclusion et les impacts des préjugés inconscients avec des conférences proposées tout au long de l’année sur des sujets tels que les relations intergénérationnelles, la non-discrimination dans les process RH, l’apparence physique, les violences faites aux femmes, le handicap, LGBT+, l’origine ethno-raciale, etc. ;
une promotion de la coopération inter-générations via des programmes dédiés, du reverse mentoring, des groupes de réflexion, ou encore des dispositifs alternatifs (management de transition interne/externe, congés de fin de carrière, mécénat, transitions d’activité, mi-temps seniors, etc.);
un espace interne de ressources (articles, benchmarks, études, etc.) mis à la disposition de tous les collaborateurs du Groupe (SharePoint Diversité & Inclusion).
l’évaluation du ressenti des collaborateurs sur l’inclusivité de leur environnement de travail dans le baromètre « collaborateurs » ;
un soutien des réseaux internes de collaborateurs qui agissent en faveur de l’inclusion (réseaux de femmes, WAY, Pride & Allies, Dkrés, etc.).
En matière de diversité et inclusion, 98,5% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales en faveur de l’égalité femme-homme, 86% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales en faveur des salariés en situation de handicap, 76% des effectifs du Groupe sont couverts par des actions locales pour les salariés de 50 ans et plus, et 75 entités couvrant 87% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur l’inclusion et l’insertion professionnelle. Pour plus d’informations, voir : RapportthématiqueDiversitéetInclusion.
|
2020 |
2021 |
2022 |
Nombre de nationalités dans le Groupe |
137 |
141 |
154 |
% de collaborateurs non français |
56% |
57% |
52% |
% de femmes au sein des postes clés du Groupe (Top 160) |
21% |
25% |
26% |
Taux d’absentéisme(1) |
4,6%(2) |
3,5% |
3,9% |
Nombre d’accidents du travail |
524 |
570 |
590 |
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la santé |
99% |
99% |
98% |
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la sécurité |
98% |
98% |
99% |
Nombre de salariés bénéficiant du télétravail(3) dans le monde |
54 700 |
77 671 |
83 051 |
% des effectifs bénéficiant de mesures en faveur de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée(4) |
87% |
89% |
91% |
Taux d’engagement |
63% |
64% |
63% |
(1)
Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d’absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs), rapporté au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365). (2)
Variation du taux d’absentéisme en 2020 principalement liée à l’augmentation du nombre de jours d’absence payés pour autres motifs. En raison de la crise sanitaire, les collaborateurs ont bénéficié de dispositifs d’indemnisations spécifiques en cas de garde d’enfants ou en cas d’un état de santé nécessitant un maintien au domicile, par exemple, pris en charge par le Groupe. (3)
Hors accès à distance dans le cadre de la continuité d’activité. (4)
Tout accord, mesure, action menée pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs comme définis par la Charte des « 15 engagements pour l’équilibre des temps de vie » dont Société Générale est signataire. |
Le Groupe doit répondre à de nombreuses réglementations en matière de droit du travail et plus généralement de droits humains (rémunération et droits sociaux, diversité et non-discrimination, dialogue social et liberté d’association, etc.), partout dans le monde.
Attentive et engagée dans le respect des droits humains, Société Générale s’est également dotée de règles internes dans la gestion des Ressources Humaines. Leur non-respect pourrait être préjudiciable pour les collaborateurs du Groupe. Cela pourrait également avoir un impact sur la capacité de Société Générale à poursuivre ses activités et présente des risques juridiques et de réputation.
Afin de prévenir ce risque et d’assurer la continuité de ses activités au regard des réglementations et règles internes, le Groupe met en œuvre un ensemble de politiques, actions et due diligences afin de poursuivre plusieurs objectifs :
assurer la conformité de l’entreprise avec toute réglementation ayant des impacts sur les processus de gestion des Ressources Humaines (normes de santé et de sécurité, devoir de vigilance, règlement général sur la Protection des Données, directive MIF II, etc.) ;
entretenir un climat social favorable aux interactions avec les parties prenantes du Groupe (notamment instances représentatives du personnel et collaborateurs) en garantissant notamment la liberté syndicale et des droits fondamentaux de ses collaborateurs ;
lutter contre toute forme de discrimination au travail et promouvoir l’égalité professionnelle et la diversité dans l’entreprise ;
garantir la santé et la sécurité des personnes sur le lieu de travail et dans l’exercice du travail.
Pour assurer la conformité des relations d’emploi et des processus de gestion des Ressources Humaines, le Groupe :
fait évoluer régulièrement les systèmes d’information des Ressources Humaines (SIRH) en réponse aux évolutions réglementaires (sur des périmètres Groupe ou locaux, selon les cas).
Société Générale est extrêmement vigilante quant au respect des réglementations, des règles et procédures internes et des principes éthiques qui régissent ses activités. Ces principes sont décrits dans le Code de conduite du Groupe.
La Direction des Ressources Humaines est particulièrement impliquée dans la promotion des comportements collectifs et individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités du Groupe car elle pilote la démarche Culture & Conduite (Voir page 346) auprès de la Direction de la conformité depuis 2021. Dans ce cadre, des actions d’acculturation (formations, ateliers, vidéos, articles...) sont menées annuellement avec l’objectif de favoriser un environnement propice aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe.
De plus, le Groupe poursuit l’alignement des principaux processus de gestion de Ressources Humaines avec les ambitions de Société Générale en matière de culture et de conduite : mise à jour du guide d’évaluation de la conduite et conformité et travaux d’optimisation de la gestion des incidents de conduite et des sanctions disciplinaires.
Mise en place en 2019, cette politique vise à prévenir et à lutter contre tout comportement qui ne répondrait pas aux principes affirmés dans son Code de conduite, et notamment le harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel. Elle encourage les actions de sensibilisation sur les comportements inappropriés, en particulier à travers des formations des managers et des équipes des Ressources Humaines, et rappelle que les auteurs de tels agissements s’exposent à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la rupture du contrat de travail. En parallèle, le Groupe a nommé une référente en matière de prévention des comportements inappropriés au niveau mondial qui assure le bon déploiement de cette politique en lien avec une communauté internationale de plus de 60 experts et masters experts en comportements inappropriés (voir RapportthématiqueCultured’entrepriseetprincipeséthiques).
En place pour l’ensemble du Groupe, il permet à un salarié ou un collaborateur extérieur et occasionnel, de signaler une situation dont il a connaissance, et qui n’est pas conforme aux règles régissant la conduite des activités du Groupe ou aux normes éthiques attendues, ou qui pourrait enfreindre des lois et réglementations applicables. Cela peut notamment couvrir des situations de comportements inappropriés, ou des menaces supposées sur la santé et la sécurité des personnes (voir « PlandevigilanceduGroupe », page 361 et « DéployerunCodedeconduite » s’appuyant sur des valeurs partagées, page 345).
Publiée en 2019, cette politique formalise les principes et bonnes pratiques en matière de sanctions (droit à l’erreur, non-tolérance à la faute, décisions de sanction prises collégialement et proportionnées à la gravité de la faute, responsabilité ultime du manager dans l’application des principes et des décisions de sanction, accompagnement de la sanction). Elle est déclinée en procédures opérationnelles et complétée d’un recensement des actions disciplinaires dans l’ensemble des entités du Groupe. Les indicateurs clés sont communiqués à la Direction générale.
d’un accord cadre mondial, renouvelé en février 2019, et prolongé en février 2022 pour 12 mois supplémentaires, avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union sur les droits fondamentaux couvrant 100% des effectifs du Groupe (voir « PlandevigilanceduGroupe », page 361). Dans la lignée de l’accord de 2015 sur les libertés fondamentales et le droit syndical, l’accord comporte des engagements complémentaires sur :
la lutte contre les discriminations et le développement de la diversité dans l’ensemble des processus de gestion des Ressources Humaines (une thématique déjà introduite dans l’accord initial),
le maintien d’un environnement de travail permettant la santé, la sécurité et des conditions de vie au travail satisfaisantes pour tous les salariés.
L’accord donne lieu à des échanges réguliers avec l’UNI Global Union sur l’application de ces engagements et à une réunion annuelle de suivi rassemblant les représentants de l’UNI Global Union, les Directions des Ressources Humaines et des représentants des organisations syndicales du Groupe. Plusieurs réunions de travail ont eu lieu en 2022, dont la dernière en décembre 2022 ;
de nombreux accords collectifs signés avec les partenaires sociaux. Ces accords portent sur la rémunération et les avantages sociaux, les conditions de travail (durée du travail, conditions d’emploi, télétravail…), les projets stratégiques de l’entreprise, les modalités du dialogue social et l’égalité professionnelle.
UN ACCOMPAGNEMENT RH COMPLET DES PROJETS DE TRANSFORMATION
Les projets de transformations de la banque peuvent être des facteurs aggravants de risque, liés à des besoins de recrutement sur des compétences d’expertises, de changements de mode de fonctionnement et d’organisation, d’exposition à des risques psychosociaux.
Société Générale est engagée à maintenir l’ensemble de ses engagements d’employeur responsable pour accompagner et soutenir chaque collaborateur impacté par les plans de transformations. En 2022, le projet majeur est le projet de fusion VISION2025.
La fusion complète (au 1er janvier 2023) des réseaux de distribution, des sièges et des back-offices de Société Générale et des banques du Crédit du Nord, ainsi que l’évolution des businessmodels génère des enjeux RH forts pour le Groupe :
le positionnement de l’intégralité des collaborateurs des deux réseaux, avec un engagement fort de la Direction de ne recourir à aucun départ contraint durant toute la phase du projet et une priorité donnée aux départs naturels et aux reclassements internes ;
l’accompagnement RH et le développement des compétences tout au long du projet. Une démarche de diagnostic de compétence a été mise en place pour que chaque collaborateur puisse faire un état des lieux de ses compétences et motivations. Des fiches métiers et des forums métiers ont notamment été mis à disposition des collaborateurs pour découvrir les métiers de la Nouvelle Banque. De plus, un effort sans précédent de formation a été déployé via l’allocation d’un budget de 100 millions d’euros (soit trois fois le budget habituel) et via la mise en place d’une Académie des compétences dédiée aux enjeux de montée en compétences ;
la gestion des risques psychosociaux. Un dispositif complet a été mis en place afin d’être en mesure d’identifier, comprendre et agir sur ces risques inhérents à la fusion, le plus en amont possible ;
la construction d’une culture commune, clé de voûte du rapprochement des deux réseaux. Dans un esprit de co-construction, les équipes en charge ont recueilli les perceptions des cultures actuelles et désirées pour la nouvelle banque au travers d’une enquête adressée à l’ensemble des collaborateurs. Les résultats montrent une adhésion forte des deux corps sociaux autour du professionnalisme, de la satisfaction clients, de l’attention et reconnaissance des collaborateurs ou encore le travail en équipe ;
le maintien et le développement de l’attractivité pendant la période de fusion. En ce sens, les politiques RH ont été revues et la marque employeur retravaillée. À noter que le niveau de recrutement nécessaire au bon fonctionnement de nos organisations et au maintien d’un service de qualité pour nos clients tout au long de la transformation a été préservé.
Le dispositif complet d’accompagnement des collaborateurs s’applique pour toute la durée du projet.
5.2 ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE
Le secteur financier dispose de leviers essentiels dans la transition qui s’opère actuellement vers une économie plus responsable. À l’heure où les grandes entreprises mondiales s’engagent sur le chemin d’une économie bas carbone, il est de la responsabilité des acteurs financiers de les y accompagner et d’être eux-mêmes exemplaires. Ainsi, en complément de leur rôle financier habituel, le Groupe considère qu’il est de son devoir de se réinventer afin d’endosser ce nouveau rôle facilitateur de la transformation ESG de ses clients en :
mettant en place des écosystèmes d’experts pour les aider à naviguer dans leurs nouveaux environnements ;
participant activement à des alliances pour favoriser de nouvelles normes et concevoir de nouvelles solutions.
Pleinement conscient de son rôle dans l’économie et en parfaite adéquation avec sa raison d’être, le Groupe a initié une démarche, intitulée « Construire ensemble », afin d’aborder de manière holistique l’intégration des dimensions ESG au sein de toutes ses activités et être à même de réaliser son ambition RSE. Cette approche s’articule autour des trois thématiques suivantes :
repenser le métier de banquier : revoir l’organisation des activités pour y intégrer les nouvelles responsabilités en cherchant à développer une vision holistique des métiers des clients afin de d’identifier avec eux les opportunités d’accélération de leur transition ;
mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques et les processus du Groupe et les décliner au niveau des lignes-métiers ;
favoriser la prise de conscience par la formation des équipes : assurer la mise à disposition à l’ensemble du personnel d’une offre de formation ESG.
Ces développements viennent en soutien à la mise en œuvre de l’engagement pris par le Groupe au titre des Principes pour une Banque Responsable (PrinciplesforResponsibleBanking– PRB) des Nations Unies. Le présent chapitre détaille l’ensemble des avancées sur chacun des six principes : Alignement (voir « S’engageretco-construireunavenirdurable », page 314 et « Alignernosactivitésavecdestrajectoirescompatiblesavecdesscénarios1,5°C», page 319), « Accompagnerlaclientèledegrandesentreprisesdanssatransitionécologiqueetsociale», page 327), Clients (voir « Lasatisfactionclientaucœurdudialogueaveclaclientèle », page 335 et « Protégersesclientsetleursavoirsentoutescirconstances», page 338, « Respecterlesintérêtsdesclientsetluttercontrelespratiquesdiscriminatoires », page 339), Parties prenantes (voir « Dialogueraveclespartiesprenantes », page 335), Gouvernance et culture voir « IntégrerlaRSEauplushautniveaudegouvernance », page 343, « DéployerunCodedeconduites’appuyantsurdesvaleurspartagées, page 345) et Transparence et responsabilité (voir « Agir en toute transparence », page 348).
5.2.1 UNE BANQUE ENGAGÉE
Conscient que le secteur bancaire a un rôle clé à jouer dans les transitions vers un avenir durable, Société Générale a pris plusieurs engagements volontaires, pour accélérer les transformations positives de la société., ce compte tenu des enjeux sociaux-économiques, le Groupe privilégie des actions collectives, indispensables pour renforcer la collaboration entre les institutions financières, les acteurs économiques privés et publiques et la société civile. Ainsi, le Groupe est à l’origine ou participe à des initiatives transversales mondiales. En particulier, la transition écologique nécessite des investissements majeurs et une réallocation des flux de capitaux et les méthodologies et standards élaborés ensemble augmentent la transparence et l’impact des changements positifs.
Cette volonté d’être moteur dans la transition vers un avenir durable a incité Société Générale à s’investir activement depuis de nombreuses années dans diverses alliances visant à promouvoir un cadre collectif commun, à être signataire fondateur des Principes pour un secteur bancaire responsable et plus récemment à rejoindre, en tant que membre fondateur, la Net-ZeroBankingAlliance.
Présentés officiellement lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2019, ces principes, dont Société Générale est signataire fondateur, visent à définir le rôle du secteur bancaire dans la construction d’un avenir durable, en ligne avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies et l’Accord de Paris de 2015 sur le climat.
Les six principes définissent un cadre commun qui permet à chaque banque signataire de prendre des engagements visant à accroître son impact positif ou réduire ses impacts négatifs sur la société et l’environnement. Ces principes portent notamment sur : l’alignement des activités avec les objectifs de l’Accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD), la fixation d’objectifs en termes d’impacts positifs et de réduction des impacts négatifs, un accompagnement responsable des clients, une consultation et une coopération avec les parties prenantes, le développement d’une culture et d’une gouvernance de banque responsable et enfin la prise d’engagements ciblés et publics, ainsi que la transparence concernant leur atteinte.
Société Générale déploie une ambition RSE visant à s’aligner avec les Principes pour un secteur bancaire responsable et à contribuer à des transformations positives en faveur d’un avenir durable. Cette ambition est reflétée dans le quatrième Rapportintégré du Groupe (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2021-05/Rapport_Integre_2020-2021.pdf).
Principe 1 « Alignement » et Principe 2 « Impact et fixation d’objectifs » : voir « Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C » (page 319 et suivantes) et « Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition » (page 327 et suivantes).
Principe 3 « Clients » : voir « Lasatisfactionclientaucœurdudialogueaveclaclientèle » (page 337 et suivantes).
Principe 4 « Parties prenantes » : voir « Dialoguer avec les parties prenantes » (pages 335 et suivantes).
Principe 5 « Gouvernance et culture » : voir chapitre 3 « La Gouvernance du Groupe » (page 70 et suivantes) et chapitre 5 « Une banque respectueuse et transparente » (page 343 et suivantes).
Principe 6 « Transparence et responsabilité » : voir « Agir en toute transparence » (page 348 et suivantes).
En rejoignant en avril 2021, en tant que membre fondateur et aux côtés de 42 banques internationales, la Net-ZeroBankingAlliance de l’UNEP-FI, qui en compte aujourd’hui 120, Société Générale s’engage à :
aligner ses portefeuilles et activités propres avec la trajectoire requise avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C ;
traiter en priorité les secteurs les plus émissifs et qui ont un rôle à jouer dans la transition vers une économie bas carbone ;
appuyer la définition des cibles d’alignement sur des scénarios climatiques crédibles et publiés par des instances reconnues ;
Société Générale s’est engagée à fixer, dans les 36 mois suivant son adhésion à la NZBA, une série de cibles d’alignement. Le Groupe s’est toutefois engagé de longue date dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, dès 2020, il avait fixé ses premières cibles sur le secteur de l’énergie en recourant à des méthodologies appuyées sur la science et communes aux au groupement des banques de Katowice. Depuis son adhésion à NZBA, Société Générale a poursuivi la définition de ses objectifs d’alignement à court, moyen et long terme en s’appuyant sur des scénarios 1,5°C sans dépassement ou à faible dépassement.
En 2022, Société Générale a accéléré l’alignement de son portefeuille avec une priorité forte sur le secteur de l’énergie. Après l’objectif, fixé dès 2019, de sortie complète du charbon programmée en 2030 pour les entreprises basées dans les pays de l’UE ou de l’OCDE, et d’ici 2040 dans le reste du monde, le Groupe a fixé de nouvelles cibles intermédiaires :
accélération de la décarbonation des financements liés à la production d’électricité : le Groupe a déjà réduit l’intensité d’émissions de CO2 de son exposition au secteur de la production d’électricité en améliorant le mix énergétique de son portefeuille grâce au développement du financement des énergies renouvelables conjugué à la réduction de la part la plus carbonée. Société Générale se fixe un nouvel objectif d’intensité d’émissions de CO2 sur son exposition au secteur de la production d’électricité de 125g CO2 par kWh en 2030 (versus précédent engagement à 163g de CO2 par kWh en 2030). Cette cible est légèrement plus ambitieuse que le scénario Net Zéro de l’AIE à 138g CO2 par kWh en 2030 ;
trajectoire de réduction accélérée sur le secteur pétrole et gaz : Société Générale a été l’une des premières banques mondiales à s’engager dès 2020 sur un objectif à court terme de réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et gaz (de -10% à 2025 versus 2019). Après avoir mis en œuvre des mesures concrètes, dont le retrait des activités ReserveBasedLending (prêts garantis par les réserves) onshore aux États Unis, le Groupe relève désormais sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (versus 2019) ;
de plus, en ligne avec le scénario Net Zéro de l’AIE, Société Générale se fixe également un objectif complémentaire de réduction de -30% en 2030 (versus 2019) en termes d’émissions carbone absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz.
Société Générale est l’un des signataires fondateurs des PoseidonPrinciples, lancés en 2019, en collaboration avec le GlobalMaritimeForum, et en association avec d’autres banques finançant l’industrie du transport maritime. Les Poseidon Principles visent à promouvoir un avenir à plus faibles émissions de carbone pour l’industrie mondiale du transport maritime en intégrant la décision climatique dans la gestion de portefeuille et les décisions de crédit pour le financement des navires. Les PoseidonPrinciples sont en adéquation avec l’ambition de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) consistant à réduire les émissions dans le transport maritime d’au moins 50% d’ici 2050, par rapport à 2008. Par ailleurs, Société Générale a annoncé son adhésion à la coalition GettingtoZero, dont l’objectif est de disposer d’ici 2030 de navires commercialement viables et à zéro émission sur les routes commerciales en haute mer.
Pour plus d’information voir : La déclinaison sectorielle de l’alignement des portefeuilles de crédit, secteur du transport maritime page 321.
À la suite des travaux initiés par le SteelClimate-AlignedFinanceWorkingGroup dont Société Générale était co-leader et en partenariat avec le RockyMountainInstitute’sCenterforClimate-AlignedFinance (RMI), organisation à but non lucratif à l’origine de l’initiative, le Groupe et cinq autres grands prêteurs du secteur mondial de l’acier ont signé les SustainableSTEELPrinciples (SSP, disponibles sous https://steelprinciples.org/), premier accord de financement aligné sur le climat de l’industrie de l’acier. Les SSP sont une solution prête à l’emploi pour mesurer et rendre public l’alignement des portefeuilles de prêts à l’industrie de l’acier avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C. Conçus pour faciliter l’atteinte de l’objectif d’émissions net-zero carbone dans le secteur, ils fourniront également les outils nécessaires à l’engagement des clients et des autres parties prenantes. Ils ambitionnent d’apporter une méthodologie qui permettra aux banques de mesurer et de rendre publiques les émissions de carbone associées à leurs portefeuilles de prêts par rapport à des trajectoires d’émissions net-zéro. Ce faisant, l’accord informera les banques de l’intensité des émissions de carbone de leurs prêts liés à l’acier par rapport à la trajectoire net-zéro, compatible avec un scénario 1,5°C. Le groupe de travail sur le secteur de l’acier de la NZBA, composé de plus de 16 institutions financières, prévoit de considérer la méthodologie SSP comme un moyen de satisfaire aux engagements de la NZBA dans le secteur de l’acier.
standardized assessment (Évaluation normative) – une méthodologie pour mesurer les émissions de carbone des portefeuilles de prêts ;
transparentReporting (Reporting transparent) – un cadre pour rendre compte des progrès chaque année ;
enactment (Promulgation) – des instructions pour obtenir des données crédibles et de haute qualité sur les émissions de carbone ;
engagement (Accompagnement) – Les signataires sont encouragés à accompagner les clients sur les plans de transition d’émission net-zéro et les produits financiers disponibles ;
leadership – Les signataires sont encouragés à utiliser l’accord pour engager toutes parties prenantes dans l’intérêt de la décarbonation de l’industrie de l’acier.
Les SSP ont été établis par les principaux financiers du secteur de l’acier et peuvent être adoptés par les banques du monde entier.
Société Générale rejoint, en tant que membre fondateur, l’AluminumClimate-AlignedFinanceWorkingGroup, aux côtés des principales institutions financières du financement du secteur de l’aluminium, s’associant au RMI’s Center for Climate-Aligned Finance pour aider à décarboniser le secteur de l’aluminium. Ce groupe de travail créera un cadre collectif de financement aligné sur le climat (CAF) qui définira la manière dont les prêteurs peuvent soutenir la décarbonisation du secteur de l’aluminium. En rejoignant le cadre CAF, les institutions financières participantes s’engageront à évaluer et à divulguer dans quelle mesure les émissions associées à leurs portefeuilles d’aluminium sont conformes aux objectifs climatiques de 1,5 °C.
Le groupe de travail est composé de représentants du secteur des métaux et de l’exploitation minière de chaque institution financière participante et sera animé par le RMI’sCenterforClimate-AlignedFinance. Il a pour objectif de créer un cadre en consultation avec les principales organisations du secteur de l’aluminium et du climat, telles que l’InternationalAluminiumInstitute et l’AluminiumStewardshipInitiative. Ce cadre permettra d’assurer la cohérence et la transparence des rapports et de la mesure des progrès réalisés par rapport aux objectifs climatiques. Les institutions financières qui adoptent le cadre final du CAF seront en mesure d’évaluer les émissions de leur portefeuille de prêts liés à l’aluminium et de travailler avec leurs clients pour déclarer leurs émissions, financer des solutions à faible émission de carbone et soutenir les investissements dans les nouvelles technologies.
Ce dernier établira la méthodologie de mesure, le référentiel d’émissions, le cadre de données et de Reporting, et la structure de gouvernance du cadre CAF en collaboration avec les initiatives de décarbonisation existantes. Le groupe de travail invitera d’autres institutions financières à adopter le cadre CAF et contribuera à définir les meilleures pratiques mondiales en matière de climat pour le financement de l’aluminium.
Société Générale a rejoint l’AviationClimate-AlignedFinance(CAF)WorkingGroup (https://rmi.org/press-release/banks-chart-flight-path-to-decarbonize-aviation/) en tant que membre fondateur, aux côtés de cinq autres grandes banques de financement de l’industrie aéronautique. Elles définiront une méthodologie et des objectifs communs afin d’accélérer la décarbonation du secteur. Ce groupe de travail permettra d’établir un cadre commun aux méthodologies de calcul ainsi que des objectifs en matière d’émissions liées aux financements aéronautiques et permettra ainsi aux financeurs du secteur de mesurer, sur des bases homogènes, leurs degrés d’alignement par rapport aux objectifs climatiques. Les institutions financières pourront ainsi accompagner davantage leurs clients dans leur transition en finançant des solutions à faible émission carbone et en soutenant leurs investissements dans les nouvelles technologies.
Conformément à la Net-ZeroBankingAlliance (NZBA) définie par les Nations Unies, les institutions financières participantes évalueront et déclareront chaque année dans quelle mesure les émissions des avions, compagnies aériennes et loueurs qu’ils financent sont en ligne avec les objectifs climatiques de 1,5°C.
5.2.1.1.4 PRINCIPES DE L’ÉQUATEUR
Adoptés par le Groupe en 2007, et révisés plusieurs fois depuis, les Principes de l’Équateur (Equator Principles – EP) sont une des initiatives qui sous-tendent les Principes généraux E&S de Société Générale. Avec une nouvelle version – les EP4, entrée en vigueur le 1er octobre 2020, les EP ont vocation à servir de cadre commun au secteur financier pour identifier, évaluer et gérer les risques d’origine E&S des grands projets d’infrastructures financés et conseillés par les 136 institutions financières internationales dans 38 pays qui ont rejoint l’initiative (au 2 décembre 2022).
En 2022, Société Générale a assisté à l’Assemblée générale annuelle de l’Association des EP et contribué aux discussions portant sur l’évolution des règles de gouvernance de l’Association et la production de notes d’orientation. Combinant les exigences renforcées de ses politiques sectorielles et des EP en matière de biodiversité, le Groupe a par ailleurs formé environ 400 employés de GBIS et de la Banque de détail à l’international à l’utilisation d’un outil contribuant à l’identification, à un stade précoce, des risques pour la biodiversité associés aux projets dont le financement est envisagé.
Comme les années précédentes, le Groupe a publié sur son site Wholesalesbanking un rapport présentant les modalités de mise en œuvre de l’initiative, ainsi que la liste des financements de projets entrant dans le périmètre EP auxquels le Groupe a participé. Ce rapport est disponible à l’adresse suivante :
https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/SGCIB/pdf/EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2021.pdf.
En Asie, Société Générale a également signé en novembre 2019 les GreenInvestmentPrinciples. Ces principes ont été définis par le ChinaGreenFinanceCommittee et la GreenFinanceInitiative de la City de Londres et ils comprennent sept principes d’investissement vert couvrant des domaines tels que la stratégie, les opérations et l’innovation. Ils visent à orienter les institutions financières vers l’adoption de pratiques responsables en matière de gestion des risques d’origine environnementale et sociale (E&S) et de produits financiers à impact positif dans les pays visés par l’initiative BeltandRoad*. Le Secrétariat des GIP prévoit également l’élaboration d’une base de données de projets écologiques afin d’accroître la transparence des projets d’infrastructure dans ces pays tout en comblant l’écart d’information entre les financiers et les promoteurs de projets.
Les GreenInvestmentPrinciples réaffirment les engagements déjà pris par Société Générale tels que les Principes pour un secteur bancaire responsable, les Principes de l’Équateur ou les UN-PRI (signés par Société Générale Banque Privée et Société Générale Assurances).
La mise en œuvre de ces principes est effectuée principalement en Asie et s’appuie sur le déploiement du cadre de gestion des risques d’origine E&S du Groupe dans cette zone.
Lors de la quatrième réunion plénière des GreenInvestmentPrinciples à Pékin en 2022, Société Générale a reçu le prix de BestGreenFinanceTransactionAward. Le prix récompense la performance globale des signataires des GIP, sous les quatre principaux aspects : gouvernance et stratégie, évaluation et gestion des risques, investissement et empreinte des entreprises, divulgation et engagement.
Société Générale a contribué au troisième rapport annuel des GIP qui reprend plusieurs bonnes pratiques mises en œuvre par le Groupe.
En août 2019, le Groupe est devenu membre de l’HydrogenCouncil, initiative mondiale lancée en marge du Forum économique de Davos en 2017, par de grandes entreprises des secteurs de l’énergie, des transports et de l’industrie. L’HydrogenCouncil rassemble désormais plus de 120 entreprises de différents secteurs industriels et énergétiques liés à la chaîne de valeur de l’hydrogène : énergie, pétrole et gaz, chimie, matières premières, métaux et mines, automobile et camions, équipementiers, et autres transports (aéronautique, trains, expédition). D’ici 2050, les solutions d’hydrogène à faible émission de carbone pourraient représenter 18% de la demande énergétique mondiale et permettant une baisse des émissions annuelles de CO2 de 6 Gt, illustrant son potentiel en matière de transition énergétique selon le HydrogenCouncil (HydrogenScalingUpReport, HydrogenCouncil– novembre 2017) et Société Générale entend jouer un rôle actif dans le développement de ces solutions,
Société Générale a rejoint l’InvestorGroup nouvellement créé au sein de l’HydrogenCouncil, réaffirmant dans la continuité de son rôle dans le financement des énergies renouvelables la volonté d’utiliser la force de ses franchises d’innovation, de conseil, de financement, de structuration de dette et de fonds propres au service de cette énergie du futur.
Société Générale aide les porteurs de projets hydrogène à mieux comprendre les conditions requises pour que leurs projets d’envergure soient finançables sur le long terme et attractifs pour les investisseurs. Les projets sont diversifiés et l’implication de Société Générale au sein de l’InvestorGroup de l’HydrogenCouncil s’est concentrée sur la capacité à financer de grandes flottes captives de camions à hydrogène ainsi que l’infrastructure de distribution d’hydrogène. Le Groupe est impliqué en amont dans les discussions avec les promoteurs de projets sur les questions de financement et d’immobilisations.
En 2022, Société Générale a agi en tant que conseiller financier exclusif dans la création et la structuration du plus grand fonds d’infrastructures d’hydrogène (Hy24) propre qui a atteint 2 milliards d’euros (financé par des sponsors industriels et financier). Avec une solide expertise industrielle et un potentiel d’investissement important, le fonds d’infrastructure hydrogène propre a une capacité unique à débloquer des projets à grande échelle en cours de développement et à accélérer la mise à l’échelle des marchés de l’hydrogène. Société Générale a aussi été mandaté comme conseiller financier exclusif du fonds Hy24 dans une première transaction d’envergure clôturée en 2022 avec un investissement de 200 millions d’euros (réalisé aux côtés de Mirova, CDPQ and T.EN) dans HY2gen. HY2gen développe, finance, conduit et exploite des unités de production d’hydrogène vert et de ses dérivés pour le transport maritime et terrestre, l’aviation et l’industrie, à travers le monde.
La valeur ajoutée du groupe Société Générale réside également dans les échanges avec les organismes publics et les états, en apportant un point de vue d’expert à leurs demandes, sur les configurations potentielles de déploiement de soutiens financiers publics qui faciliteraient la montée en puissance de ces nouvelles technologies bas carbone.
Contribuer à préserver la biodiversité* s’inscrit naturellement au sein des actions du Groupe en faveur de la transition écologique, et fait partie de l’un des quatre axes stratégiques de son ambition RSE. En tant qu’acteur économique responsable, Société Générale s’inscrit dans une démarche collective, avec des engagements volontaristes, la capacité d’accompagner ses clients dans leurs actions, et la sensibilisation de ses parties prenantes sur les enjeux liés à la préservation et la restauration de la biodiversité.
Société Générale, membre de l’alliance Act4Nature, a pris, en novembre 2022, 18 nouveaux engagements en faveur de la biodiversité qui concernent :
la gouvernance et la formation. Le Groupe s’est ainsi engagé à intégrer les enjeux de biodiversité dans sa gouvernance pour définir et mettre en œuvre l’ambition du Groupe sur le sujet en les présentant au moins une fois par an au Comité des Engagements Responsables présidé par la Direction générale. Côté formation, Société Générale s’est engagé à faire monter en compétence les collaborateurs du Groupe sur les enjeux de biodiversité en les informant des engagements du Groupe et en leur proposant des formations dédiées à ces sujets ;
la gestion des risques. En complément des Principes de l’Équateur et en application des politiques sectorielles mises à jour, Société Générale s’est engagé à exclure les financements de projets dédiés localisés dans des sites classés IUCN I-IV, zones humides RAMSAR, sites du Patrimoine Mondial de l’UNESCO ou sites AllianceforZeroExtinction pour les secteurs sensibles suivants : exploration et production pétrole et gaz, extraction minière, agriculture industrielle amont, barrages à réservoirs, centrales thermiques, chantiers navals ; ceux dédiés à l’exploration et production de pétrole en Arctique et ceux dédiés à l’exploration, la production ou le trading de pétrole de l’Amazonie Équatorienne dès 2022 ;
les relations avec nos clients. Société Générale propose depuis 2022, deux nouvelles offres commerciales associées à des partenariats avec des organismes spécialisés pour promouvoir la reforestation et apportant un bénéfice pour la biodiversité. Afin d’accompagner ses clients grandes entreprises à évaluer et à réduire leurs impacts sur la biodiversité, le Groupe a étendu son d’évaluation E&S en incluant un point d’attention sur la biodiversité pour atteindre une couverture à 100% des clients grands corporates en 2024. Concernant sa clientèle PME en France, à partir de 2023, le Groupe proposera un guide d’entretien E&S intégrant un volet biodiversité pour nourrir le dialogue sur les sujets environnementaux et s’emploie à assurer la formation de 100% de ses chargés d’affaires sur la biodiversité. Pour les clients PME de ses filiales africaines, il mènera des actions de sensibilisation sur la biodiversité, dans le cadre des Maisons de la PME. À destination de ses clients particuliers en France, Société Générale mettra à leur disposition un outil pédagogique de consommation responsable (alimentation, textile, transports, etc.). Enfin, concernant ses activités de promoteur Immobilier, Sogeprom ambitionne d’obtenir une certification type Effinature ou un label type Biodivercity® pour les programmes résidentiels ayant un espace vert supérieur à 500m, promouvoir l’usage des matériaux biosourcés sur les programmes immobiliers en France et à étudier l’augmentation du recours à la filière bois, en partenariat avec REI PROMOTION pour collaborer, dans le cadre de co-promotion d’opérations de logements, de résidences gérées ;
les partenariats (évaluation, dialogue, innovation, participation active aux initiatives internationales de cadre partagé que sont la TNFD, le SBTN CorporateProgram ou le Finance for BiodiversityPledge).
Le détail des 18 engagements du Groupe est publiquement disponible sur https://www.act4nature.com/wp-content/uploads/2022/11/SOCIETE-GENERALE-VF.pdf.
Société Générale participe également à deux alliances internationales qui développent des standards économiques et financiers de référence en matière de prise en compte des enjeux de préservation et restauration de la biodiversité :
la TaskforceonNature-relatedFinancialDisclosures (TNFD), initiative internationale, travaille à l’élaboration d’un cadre de gestion et de Reporting des risques liés à la nature permettant aux organisations (dont les institutions financières) d’identifier et d’évaluer ces risques pour agir en conséquence ;
le Science-BasedTargetsNetwork (SBTN), est un réseau mondial qui vise à équiper les entreprises de moyens basés sur la science pour gérer leurs impacts et leurs dépendances vis-à-vis de la nature sur l’ensemble de leur chaîne de valeur.
Enfin, le Groupe a engagé, en 2022, un dialogue avec les entreprises déjà clientes qui opèrent dans les secteurs les plus sensibles en matière de déforestation (huile de palme, soja et élevage en Amérique du Sud) pour évaluer leurs stratégies de lutte contre la déforestation. À compter de 2023, le Groupe ne fournira des produits et services financiers qu’aux clients qui se sont engagés à :
éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement) ;
mettre en place et à rendre systématique la traçabilité de leurs chaînes de valeur, ainsi qu’à rendre compte annuellement des progrès réalisés en termes de périmètre de mise en œuvre et/ou de pourcentage des activités n’impliquant ni déforestation ni conversion.
Par ailleurs, le Groupe s’abstient, depuis 2022, d’entrer en relation avec des entreprises prospectes opérant dans les secteurs de l’huile de palme, du soja et de l’élevage en Amérique du Sud, qui ne se sont pas engagées à éliminer la déforestation et la conversion de terres dans leurs activités (sur leurs propres exploitations et sur leur chaîne d’approvisionnement), ni à tracer de manière systématique leurs chaînes de valeur.
En novembre 2019, Société Générale a été parmi les premières entreprises à signer la Charte Numérique Responsable, afin de contribuer à limiter l’impact environnemental de la technologie et encourager l’inclusion numérique.
Initiative française élaborée par l’Institut du Numérique Responsable, en partenariat avec le Commissariat général au développement durable (CGDD) du Ministère de la Transition écologique et solidaire, le WWF*, l’ADEME* (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et la Fing* (un thinktank de référence sur les transformations numériques), cette charte a été lancée en juin 2019 et compte désormais 82 signataires (entreprise, association, TPE/PME ou acteur public), pour plus d’information sur la Charte, voir https://institutnr.org/charte-numerique-responsable).
l’optimisation des outils numériques pour limiter leurs impacts environnementaux et leurs consommations ;
Ce point est détaillé dans le paragraphe « Systèmed’informationetinfrastructuresinformatiques » de la section « Êtreuneentrepriseéco-responsable » en page 310.
En accord avec les résultats de l’enquête de matérialité (voir Dialoguer avec les parties prenantes page 333), Société Générale a fait de la transition écologique le premier axe prioritaire de la déclinaison opérationnelle de son ambition RSE. Ainsi le Groupe veut contribuer activement à la lutte contre le réchauffement climatique et à la transformation de l’économie mondiale vers une économie moins carbonée. En matière de changement climatique, l’action du Groupe, présentée lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 17 mai 2022, s’articule autour des trois axes suivants :
disposer d’un dispositif de gestion des risques associés au changement climatique (risques physiques et de transition – voir chapitre 4, page 280) ;
gérer proactivement les impacts potentiels des activités du Groupe sur le climat (via ses activités propres – voir «Êtreuneentrepriseéco-responsable», page 307 ou via son portefeuille d’activités – voir chapitre 4 page 281 et ci-après) ;
accompagner les clients du Groupe dans leur transition écologique, notamment en développant des solutions de conseil et de financement adaptées (voir : chapitre 5, page 325).
Les Comités de pilotage stratégique et de supervision transversale présidés par la Direction générale supervisent la bonne mise en œuvre de la stratégie climatique du Groupe et fixent des objectifs pertinents en matière de RSE dans les feuilles de route des Business et ServiceUnits.
Le projet d’alignement des portefeuilles de crédit de Société Générale a été initié à la suite de la décision du Comité des engagements responsables, dit « CORESP », en août 2019. Ce projet vise à définir des indicateurs et identifier des scénarios pour piloter les activités du Groupe en cohérence avec ses objectifs en matière de lutte contre le changement climatique. Le projet est supervisé par la Directrice du Développement durable et sa gouvernance associe les directions des BusinessUnits concernées.
Pour Société Générale, les engagements d’alignement permettent en premier lieu d’orienter dans la durée les expositions de crédit de telle sorte à ce qu’elles soient compatibles avec les objectifs de lutte contre le changement climatique et aussi de prendre en compte au titre de la gestion du risque de crédit, la transition écologique des clients du Groupe.
Société Générale utilise à la fois des mesures d’alignement et des mesures des émissions carbone financées pour piloter et les impacts climatiques de ses activités. Ces deux approches sont complémentaires. La mesure absolue des émissions carbone financées, qui consiste à attribuer aux expositions crédit du Groupe des émissions carbone de ses clients ou des projets financés, permet de hiérarchiser les portefeuilles prioritaires. Il s’agit d’une photographie qui ne permet pas, pour le moment, un pilotage approprié des portefeuilles de crédit. En effet, ces méthodes souffrent encore de nombreuses limitations telles que : le manque de données et leur niveau de qualité ; le risque de double comptabilisation lié à la définition du scope 3 ; la volatilité sous-jacente inhérente à la clé d’attribution des émissions des clients et des projets ; et globalement un manque de standardisation.
Pour définir des mesures d’alignement, le Groupe vise à développer des métriques exprimées en encours de crédit, en intensité d’émissions carbone ou en émissions carbone financées absolues. Ces métriques, définies au regard des scenario macro-économiques visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, permettent d’agréger, pour chaque portefeuille couvert, une mesure de pilotage de l’alignement suivie en interne.
En 2015, des institutions financières néerlandaises ont lancé l’initiative PCAF afin de développer un standard de mesure et de Reporting des émissions de gaz à effets de serre attribuables aux portefeuilles de crédit et d’investissements. Cette initiative a été étendue à l’Amérique du Nord en 2018 puis reprise mondialement en 2019. Le standard PCAF propose des guides méthodologiques pour différents types d’actifs. Les émissions d’une entreprise sont évaluées sur la base des Reportings publics ou estimées en lien avec les principes du GHG protocole* puis allouées à l’institution financière au prorata de ses encours (pour plus de détail, se référer au Standard PCAF – https://carbonaccountingfinancials.com/files/downloads/PCAF-Global-GHG-Standard.pdf). Après une première évaluation réalisée en 2021, le Groupe a mesuré en 2022, selon cette méthodologie, les émissions de gaz à effets de serre de 95% de ses portefeuilles de crédit aux grandes entreprises. Les calculs sont actuellement réalisés à partir des facteurs d’émission monétaires de la base de données PCAF, et lorsque les données sont disponibles, les calculs sont réalisés à partir des émissions scope 1, 2 et 3 reportées par les clients. Pour mettre en œuvre son engagement pour le climat, le Groupe a dès 2016, développé une première méthodologie et s’était fixé des objectifs d’alignement sur le secteur du charbon (voir ci-dessous). En 2018, dans la lignée de ce premier engagement, Société Générale a signé l’engagement de Katowice (voir : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/les_engagements_de_katowice.pdf) conjointement avec quatre autres banques internationales (BBVA, BNP Paribas, ING, Standard Chartered). Les banques signataires de cet engagement ont travaillé avec 2°CInvestingInitiative (2DII) pour adapter aux portefeuilles de crédit, la méthodologie PACTA (ParisAgreementCapitalTransitionAssessment), initialement développée pour les portefeuilles d’obligations et d’actions). Cela a donné lieu à la publication d’un premier rapport sur l’application de cette méthodologie en septembre 2020 (https://2degrees-investing.org/wp-content/uploads/2020/09/Katowice-Banks-2020-Credit-Portfolio-Alignment.pdf).
Depuis avril 2021, le Groupe progresse sur la fixation de cibles d’alignement et s’appuie sur les principes définis par l’alliance NZBA. Le tableau ci-dessous résume l’approche retenue par le Groupe pour la mise en œuvre de son projet d’alignement de ses portefeuilles de crédit.
Objectifs |
ALIGNEMENT Fixation des objectifs de décarbonisation du portefeuille |
EMPREINTE CARBONE Identification des secteurs les plus émissifs |
||||
Méthodologie |
PACTA/Katowice |
PoseidonPrinciples |
NZSteelInitiative |
Approche de la Fédération Bancaire Française |
En développement |
PCAF |
Portefeuille |
Charbon, pétrole et gaz, production d’électricité, ciment, automobile |
Transport maritime |
Acier |
Immobilier résidentiel |
Autres secteurs priorisés selon leur niveau d’émissions absolues |
Tous les secteurs des portefeuilles de crédit entreprise |
Les considérations relatives à la transparence sur les données et la méthodologie sont présentées en note méthodologique, page 354.
Les indicateurs présentés dans le document sont calculés sur la base de multiples données et informations internes et externes qui sont sujettes à des incertitudes quant à leur mesure.
À l’heure actuelle, les données relatives au climat ne sont ni exhaustives ni largement disponibles. Elles sont également sujettes à des incohérences car elles ne suivent pas des standards mondiaux. Cependant, comme les clients adoptent de plus en plus un cadre de divulgation et de rapport climatique, le Groupe s’attend à ce que l’accessibilité et la fiabilité des données externes sur les émissions s’améliorent avec le temps.
Les indicateurs communiqués dans ce document sont soumis à des incertitudes quant aux données. Les limites de la collecte, de la vérification et de la communication des données, ainsi que l'absence de techniques de mesure fiables et normalisées dans l'ensemble du secteur, empêchent la cohérence des données, en particulier dans des domaines tels que le méthane. Bien qu'en amélioration, cette situation représente une préoccupation majeure pour les parties prenantes engagées dans l'effort de décarbonation du secteur.
Les méthodes de calcul existantes présentent des difficultés importantes en termes de cohérence, d'adoption par les acteurs du secteur et de reproductibilité entre les secteurs. Dans un effort pour tendre vers une méthode de mesure et de déclaration des émissions plus cohérentes et mieux acceptées par le marché, les orientations et les exigences réglementaires ont évolué ces dernières années. Ces orientations et exigences sont toujours en cours de développement et devraient se stabiliser au fil du temps.
Au fur et à mesure de l'évolution des méthodologies et de l'amélioration des données, le Groupe continuera à examiner l'impact sur la base de référence, ce qui pourrait conduire à affiner les calculs au fil du temps. Toute opinion et estimation doit donc être considérée comme indicative et préliminaire.
5.2.1.2.2 LA DÉCLINAISON SECTORIELLE DE L’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DE CRÉDIT ET DES POLITIQUES D’ORIGINATION
Dès 2016, Société Générale a été l’une des premières banques à réduire son exposition au secteur du charbon en arrêtant le financement des projets d’exploitation minière et de centrales thermiques à charbon.
En 2019, le Groupe a poursuivi et renforcé ses engagements en annonçant réduire à zéro son exposition au secteur du charbon thermique en 2030 pour les pays de l’UE et de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde. Pour atteindre cet objectif, Société Générale a publié en juillet 2020 sa nouvelle politique sectorielle sur le charbon thermique qui définit les modalités d’accompagnement des clients dans cette phase de transition (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/politiques_sectorielles/politique-sectorielle-charbon-thermique.pdf).
le Groupe s’est désengagé des entreprises les plus exposées (plus de 25% de leur chiffre d’affaires dans le secteur du charbon thermique) qui ne se sont pas engagées à sortir de ce secteur et a, en cohérence, renforcé ses critères concernant les prospects ;
courant 2021, Société Générale a passé en revue l’ensemble de son portefeuille et engagé un dialogue avec toutes les entreprises clientes détenant des actifs miniers ou de production d’électricité à partir de charbon, afin de s’assurer de la compatibilité de leur plan de sortie du charbon thermique avec les engagements du Groupe.
En fin de cette section, un indicateur de financement des activités d’extraction et de production de charbon thermique (engagement brut pondéré par la part de revenu charbon des emprunteurs – Base 100 à fin 2019), est présenté qui s’appuie sur la méthodologie PACTA définie dans le cadre de l’engagement de Katowice (https://2degrees-investing.org/resource/credit-portfolio-alignment-katowice-report/).
Les défis de la transition énergétique dans une économie qui reste dépendante du pétrole et du gaz sont particulièrement aigus pour les acteurs du secteur. Une approche trop simpliste fondée uniquement sur des exclusions ne permettant pas d’agir de façon responsable vis-à-vis des enjeux de sécurité énergétique et les besoins temporaires de certaines régions en développement, le Groupe a défini une politique crédit qui d’une part exclut les techniques d’extraction les plus à risque et d’autre part fixe des cibles compatibles avec les engagements climatiques du Groupe.
Depuis 2018, Société Générale ne finance plus ni la production de pétrole issu de sables bitumineux partout dans le monde, ni la production de pétrole en Arctique. À l’occasion de la COP26 en 2021, Société Générale a annoncé le renforcement de ses engagements sur plusieurs catégories d’hydrocarbures et pour la protection de la biodiversité dans les zones protégées. Ainsi, le Groupe ne finance plus :
de nouveaux projets dédiés dont les activités sous-jacentes concernent l’exploration ou la production de pétrole et gaz de schiste, de sables bitumineux, de pétroles bruts extra-lourds, de pétrole en zone Arctique ou de pétrole en Amazonie ;
d’acteurs spécialisés (pureplayersupstream) pour lesquels ces catégories d’hydrocarbures (pétrole et gaz de schiste, sables bitumineux, pétroles bruts extra-lourds, pétrole en Arctique, pétrole en Amazonie) représentent plus de 30% de leur production globale ; et
d’acteurs diversifiés (upstream,midstream,downstream) pour lesquels la production de ces catégories d’hydrocarbures contribue à plus de 30% de leur chiffre d’affaires global.
De plus, aucun nouveau mandat lié à de nouveaux projets greenfield de production de gaz naturel liquéfié en Amérique du Nord n’est accepté. Enfin, le Groupe s’est engagé à mettre en œuvre une protection accrue de la biodiversité grâce à l’élargissement des catégories de zones protégées dans lesquelles aucun nouveau projet d’exploration et production d’hydrocarbure ne sera financé. Ces engagements sont reflétés dans la politique Pétrole et gaz, révisée en 2022, et consultables sur le site institutionnel : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique-sectorielle-petrole-gaz.pdf.
Société Générale a été l’une des premières banques mondiales à s’engager dès 2020 sur un objectif à court terme de réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et gaz (de -10% à 2025 versus 2019) qui accompagne la baisse anticipée du recours aux énergies fossiles par l’économie dans une trajectoire compatible avec les objectifs de l’accord de Paris. Le Groupe accélère la réduction de son exposition à l’activité de production de pétrole et gaz et renforce en 2022 sa cible de réduction à -20% à horizon 2025 (versus 2019). De plus, Société Générale s’est fixé une nouvelle cible de -30% en 2030 versus 2019 en émissions carbone financées absolues liées à l’utilisation finale de la production de pétrole et de gaz.
L’indicateur retenu pour la cible en exposition, est le financement de l’extraction du pétrole et du gaz (engagement brut des pureplayersupstreams et pondéré pour les acteurs diversifiés par la part de revenu des activités extractives – index base 100 à fin 2019), conformément à l’application de la méthodologie PACTA par les banques membres de l’engagement de Katowice. L’indicateur en émissions carbone financées, concerne le même périmètre de financement et vise la réduction des émissions liées à l’utilisation dans l’ensemble de l’économie, du pétrole et du gaz produit. Les deux cibles ont été fixées au regard de la tendance de l’évolution de la production de pétrole et gaz du scenario NetZeroEmission 2050 de l’AIE et anticipent l’accélération de la réduction de l’utilisation de pétrole et de gaz après 2025.
En 2020, le Groupe s’est engagé à réduire l’intensité d’émission de ses financements liés à la production d’électricité de 18% en 2025 par rapport au niveau de fin 2019. En 2022, le Groupe a renforcé cet objectif en fixant une nouvelle cible d’intensité des émissions de CO2 de 125g de CO2 par kWh en 2030 (versus le précédent engagement de 163g de CO2 par kWh en 2030). Cela est rendu possible grâce à une évolution du mix énergétique financé par Société Générale qui traduit, d’une part, la politique volontariste de sortie progressive du charbon et, d’autre part, un positionnement de leadership dans le domaine des énergies renouvelables.
L’indicateur est mesuré selon l’application de la méthode PACTA par les banques membres de l’engagement de Katowice avec une cible légèrement mieux-disante que celle du scénario Net Zéro de l’AIE (138g CO2 par kWh en 2030).
Au cours de l’année 2022, le Groupe rejoint différents groupes de travail dédiés en vue d’utiliser les leviers du financement pour aider à décarboner les secteurs de l’acier, l’aluminium et l’aéronautique (voir ci-dessus page 316). Le Groupe s’appuiera sur les travaux issus de ces différentes alliances pour définir, d’ici avril 2024, les cibles d’alignement de ses portefeuilles de crédit sur ces secteurs.
La méthodologie et les scénarios de référence sont ceux de l’OMI (Organisation Maritime Internationale), disponibles sur le site internet des Principes de Poséidon (en anglais uniquement, Ressources – Principes de Poséidon pour les établissements financiers).
Les besoins considérables de l’Europe en matière d’énergie, dus en grande partie à la situation géopolitique, ont poussé les navires à augmenter fortement leur vitesse de croisière pour satisfaire la demande. Cela a engendré une forte congestion des ports dans de nombreuses régions du monde. Conjugué aux effets résiduels et cumulés de la pandémie de Covid-19, cela a pesé sur le score d’alignement du secteur. Une plus grande volatilité des résultats est à prévoir dans les prochaines années, notamment si l’on prend en compte l’évolution des Principes de Poséidon vers une trajectoire compatible avec un réchauffement de +1,5 °C.
Malgré ce contexte, le score d’alignement de Société Générale, quoique désaligné, s’est amélioré et est passé de +23,7% à +15,4%. Le score d’alignement relatif aux navires de marchandises est passé de +2,8% à +1,1% et celui des navires de transport de passagers de +68,4% à +45,2%) en glissement annuel. Dans cette période de transition, la Banque continuera à travailler pour aligner son portefeuille de transport maritime en poursuivant son engagement auprès de ses clients par des efforts de sensibilisation.
Dans le cadre de son plan stratégique 2025, ALD Automotive, filiale de location longue durée de véhicules d’entreprise et gestion de flotte automobile du Groupe, s’est fixé l’objectif de réduire les émissions provenant des véhicules de passagers livrés en Europe de -40% d’ici 2025 par rapport à 2019 (norme gCo2/km NEDC(1)), soit de 70 grammes exprimés en NEDC corrélé. L’objectif est fixé à un niveau plus ambitieux que le seuil d’intensité des émissions fixé par le règlement de l’UE 2019/631.
Nouveau cycle européen de conduite. En 2021, la majeure partie du marché européen publie ses chiffres selon la procédure d’essai dans le monde, harmonisée pour les véhicules légers (« WLTP » ou « Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedure » en anglais). La conversion en NEDC sera faite lorsque des métriques officielles de conversion seront disponibles.
Indicateur |
Scénario |
Point de référence |
Objectif |
Objectif de réduction |
Fin 2021 |
Réalisé 2021 |
Engagements bruts Charbon thermique (indice 100) |
Stratégie de sortie |
100 (2019) |
0 (2030/40 OECD/RoW) |
-100% |
72 |
-28% |
Engagements bruts extraction pétrole et gaz (indice 100) |
Production de Pétrole & gaz AIE NZE 2050 |
100 (2019) |
80 (2025) |
-20% |
82 |
-18% |
Intensité des émissions du secteur de la production d’électricité (gCO2e/kWh) |
Intensité des émissions NZE 2050 (gCO2e/kWh) |
221 (2019) |
125 (2030) |
-43% |
143 |
-35% |
Intensité des émissions du transport maritime – objectif au niveau du différentiel d’alignement(1) |
Intensité des émissions Objectif 3 de l’OMI (gCO2/tnm) |
+2% (2020) |
0% (2050) |
N/A |
+15% |
N/A |
Livraisons de véhicules de passagers par ALD Automotive en Europe, intensité des émissions exprimé en NEDC (gCO2/vkm) |
n/a |
116 (2019) |
70 (2025) |
-40% |
99 |
-15% |
(1)
Cet objectif est un score d’alignement. Un score d’alignement positif signifie que le portefeuille de transport maritime n’est pas aligné (supérieur à la trajectoire de décarbonation). À l’inverse, un score d’alignement négatif ou nul signifie que le portefeuille de fret maritime est aligné. |
En application du règlement européen Taxonomie (2020/852), Société Générale publie depuis 2021 ses expositions bilantielles aux secteurs éligibles. Conformément à ce règlement, les informations présentées portent sur l’éligibilité au règlement Taxonomie des activités avec la clientèle couverte par la réglementation, les questions d’alignement étant abordées ultérieurement conformément au calendrier réglementaire. La méthodologie appliquée a tenu compte de l’ensemble des avis de la Commission européenne(1) pour le calcul de ces expositions présentées ci-dessous :
La proportion d’expositions éligibles à la Taxonomie diminue par rapport à 2021 en raison de la baisse des prêts couverts par un bien immobilier résidentiel résultant d’une identification plus granulaire des natures de collatéraux. Cette baisse se compense partiellement par la prise en compte des indicateurs clés de performance des contreparties publiés depuis 2021.
En vertu de la Directive européenne sur le reporting extra-financier (NFRD) transcrite en droit français en Déclaration de Performance Extra-financière (DPEF), les établissements de crédit sont tenus de publier sur une base annuelle et sur le périmètre de consolidation prudentielle des informations relatives à l’alignement de leurs activités sur la Taxonomie européenne. Alors que les obligations de publication complètes, qui comprendront le Green Asset Ratio, n’entreront en vigueur qu’en 2024, les établissements de crédit doivent publier des informations sur un périmètre limité d’indicateurs à compter du 31 décembre 2022. Cela concerne notamment la proportion des financements éligibles à la Taxonomie UE. Le schéma ci-dessous précise les éléments réglementaires à publier au titre du 31 décembre 2022.
Afin de déterminer les éléments nécessaires à la publication des indicateurs demandés, le Groupe a utilisé le reporting FINREP, format d’échange avec les superviseurs bancaires, comme point de départ de son analyse bilantielle. L’écart entre le bilan utilisé pour la production des éléments quantitatifs exigés au titre du Règlement Taxonomie et le bilan prudentiel réside dans la différence de traitement des provisions sur les différents actifs, ces dernières étant incluses dans le bilan prudentiel mais exclues pour le calcul des métriques relevant du règlement Taxonomie. Suite à la mise en application, à compter de 2021, des obligations de publication d’indicateurs clés de performance par les contreparties éligibles, Société Générale a considéré comme non éligible les expositions pour lesquelles aucun indicateur publié n’a pu être identifié. Les expositions éligibles ont été déterminées à hauteur de l’application des indicateurs clés de performance, assis sur le chiffre d’affaires pour les contreparties non financières. A noter que lors de l’exercice précédent, en raisons de l’absence d’éléments publiés, l’éligibilité NFRD avait été évaluée au niveau de la contrepartie immédiate ainsi que sa maison-mère suivant les critères : (1) de résidence dans l’UE et (2) d’effectif supérieur à 500 employés à la date de déclaration et d’autre part, l’utilisation de l’activité principale exercée (en code NACE) ayant été interdite dans le reporting réglementaire par les FAQ de la Commission Européenne, cela avait exclu de fait la quasi-totalité des expositions corporate.
Concernant les prêts aux collectivités locales, ces derniers ont été inclus dans l’assiette d’éligibilité à hauteur des expositions face aux Offices Publics de l'Habitat (OPH). Les crédits automobiles à compter du 1er janvier 2022 ainsi que les prêts rénovation habitat ont été exclus de l’assiette d’éligibilité car non identifiables dans le bilan bancaire. En effet, ils ont été le plus souvent inclus directement dans le financement global du bien.
Sont, en revanche, bien inclus dans l’assiette d’éligibilité les crédits immobiliers cautionnés (garantie Crédit Logement ou autre) qui représente l’essentiel des actifs éligibles.
Le schéma ci-dessous présente l’arbre de décision ayant permis la qualification des différents éléments du bilan FINREP en vue de produire les indicateurs de performance.
Le règlement 2022/1214 ajoute le gaz et le nucléaire comme activités pouvant être éligibles et alignées à la taxonomie européenne (règlement 2020/852). Ces nouvelles activités sont accompagnées d’obligations spécifiques de publication, la première d’entre elle étant le modèle traitant des activités liées à l’énergie nucléaire et au gaz fossile Ce modèle tient compte des financements, dédiés ou non. Concernant les modèles 4 et 5, également assujettis à des obligations de publication au regard du règlement délégué 2022/1214, les informations disponibles ne sont pas suffisamment qualitatives pour permettre une publication chiffrée, compte-tenu du fait qu’elles dépendent de la publication par les clients du Groupe d’informations qui ne sont pas encore toujours disponibles.
En tant que Banque responsable, Société Générale fait le choix d’accompagner ses clients, afin de les soutenir vers une transition juste, écologique et inclusive en adéquation avec ses propres engagements. La dimension de durabilité fait partie intégrante de l’offre de service et s’adresse à tous les types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de financement et d’investissement mais aussi au niveau des services financiers. Cette offre permet de répondre, partout dans le monde aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, entreprises, investisseurs, particuliers) d’avoir un impact positif sur le développement durable de l’économie et de la société. Soucieux de satisfaire en tout point ses clients et de leur proposer des solutions au plus près de leurs besoins, Société Générale attache un soin particulier au respect de sa typologie de clientèle dans la construction de ses offres de service. Ainsi, les équipes s’emploient à accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale. En s’appuyant sur le savoir-faire de ses équipes de banque de détail, le Groupe soutient les acteurs locaux de l’entreprise et de l’entrepreneuriat en leur proposant des dispositifs d’accompagnement dédiés et adaptés à leur environnement. Afin de répondre à la prise de conscience et des besoins d’action de sa clientèle de particuliers, le Groupe développe une offre de produits et services responsables afin d’encourager les comportements vertueux. Enfin, en accord avec son esprit d’innovation, Société Générale est soucieux d’accompagner les nouvelles tendances sociétales et accorde une attention particulière au développement de la mobilité durable et aux nouveaux modes d’habitat.
Afin de disposer d’outils de mesure de l’accompagnement de ses clients, le Groupe s’est doté depuis plusieurs année d’une norme lui permettant de mesurer la distribution de son offre de financements orientés Finance Durable et à Impact Positif (SustainableandPositiveImpactFinance – SPIF* – voir Glossaire, page 683) dédiés au financement de l’économie et des entreprises, et d’une gamme de produits d’Investissements Durables et Positifs (SustainableandPositiveInvestments – SPI* – voir Glossaire, page 683). En lien avec les évolutions du Groupe, les normes SPIF et SPI et les périmètres de collecte ont été revus. Les évolutions sont présentées dans la Note méthodologique page 354. Les données relatives au SPIF et au SPI présentées au titre des années antérieures le sont sur la base des informations précédemment publiées sauf indication contraire.
5.2.1.3.1 Le ACCOMPAGNER LA CLIENTÈLE DE GRANDES ENTREPRISES DANS SA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE
Tous les métiers de Société Générale, dans les territoires où ils opèrent, mobilisent leur savoir-faire en termes d’ingénierie financière et d’innovation pour développer une offre de solutions nouvelles facilitant le financement de la transition écologique.
Société Générale cherche de manière continue à entretenir le dialogue avec ses clients grandes entreprises sur les sujets relatifs à leur stratégie ESG. Il met ses capacités d’innovation financière à leur service et leur propose des produits de financement leur permettant d’accroître leur impact positif. Il contribue aussi au financement des 17 objectifs de développement durable à travers son engagement dans l’initiative de Positive Impact Finance de l’UNEP-FI. Afin de décliner cette approche auprès de sa clientèle, le Groupe développe une offre de Financements basée sur l’impact » (Impact Based Finance*). Au-delà des techniques financières classiques, Société Générale propose aussi à ses clients des offres responsables dans les domaines du financement des biens d’équipement, du cash management et des solutions de paiements. Devant les nécessaires transformations en cours chez ses clients et afin de soutenir le développement de son offre à impact, le Groupe a initié une réflexion en 2022 afin d’adapter ses métiers au plus près des besoins des clients.
Le Groupe propose une vaste gamme de produits adaptés aux stratégies ESG de ses clients parmi lesquels :
prêts, obligations et titrisation verts, sociales et durables* : Société Générale a développé une offre de prêts et obligations verts, sociaux ainsi que liés à la durabilité, reliant la structure de financement à l’atteinte d’objectifs ESG et permettant au client de valoriser sa performance en matière de développement durable. Avec cette offre structurée sur mesure, le Groupe s’associe à ses clients pour les aider à formuler leur ambition de développement durable et leurs objectifs RSE, les produits reposant sur un mécanisme incitatif. Au-delà de ses propres engagements bilantiels, Société Générale est aussi actif sur les émissions obligataires vertes, sociales ou durables avec plus de 370 mandats obligataires réalisés depuis 2013 pour un volume total émis de plus de 400 milliards d’euros. De plus et afin de bénéficier d’une source de refinancement additionnelle de ses engagements, Société Générale s’est doté en 2020 d’un cadre régissant ses propres émissions obligataires durables. Au 31 décembre 2022, le Groupe avait émis pour un volume total de 8,874 milliards d’euros en format sustainableandpositiveimpactbonds* depuis 2015 (Plus d’information sur le PositifImpactBondFramework du Groupe : https://investors.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020-11/sg_sustainable_and_positive_impact_bond_framework_June_2020.pdf) ;
conseil ESG : le Groupe développe une offre dédiée afin d’accompagner ses clients dans le renforcement de leur performance extra-financière dans une perspective d’accès aux marchés financiers. Cette offre s’appuie sur les compétences d’un département d’experts dédiés (E&SAdvisoryandImpactFinanceSolutions) qui ont en charge d’analyser les besoins spécifiques des clients et de les assister dans leurs propres projets à impacts positifs* afin de sélectionner ou de structurer une offre adaptée, en cohérence avec les propres engagements du Groupe.
Société Générale est à l’origine de l’initiative Positive Impact de l’UNEP-FI qui regroupe désormais plus de 450 institutions financières (dont plus de 300 banques) dans le monde et qui vise à développer des principes et méthodes pour la communauté financière pour accroître les impacts positifs et limiter les impacts négatifs en référence au 17 Objectifs du Développement Durable. Le PositiveImpactFinance (Finance à Impact Positif) s’applique à toute activité produisant un impact positif sur l’un au moins des piliers du développement durable (convergence économique, besoins de base des populations, environnement) tout en s’assurant que les impacts négatifs potentiels ont bien été identifiés et correctement gérés. Au sein de la Banque de
Financement et d’Investissement, une méthodologie a été développée et alignée avec le ModelFramework : FinancialProductsforSpecifiedUseofProceeds publié par l’UNEP-FI (accessible ici : https://www.unepfi.org/positive-impact/unep-fi-impact-analysis-tools/model-frameworks/). Elle définit les grandes étapes et critères d’identification, d’évaluation et de suivi des financements soutenant des projets ou assets spécifiques et qualifiés de Financements à Impact Positif. Lors de la phase d’identification, une pré-sélection des transactions est opérée en fonction du secteur d’activité, de la localisation géographique des projets ou assets, et de leur capacité à générer un impact positif matériel sur différentes catégories d’impacts (e.g. amélioration de la performance énergétique, économie circulaire*). Cette phase permet d’anticiper les impacts positifs significatifs associés aux transactions éligibles. La phase d’évaluation consiste à évaluer la matérialité et la démontrabilité des impacts positifs générés par les projets ou assets sur les catégories d’impact retenues dans l’ImpactRadar de l’UNEP-FI (https://www.unepfi.org/positive-impact/impact-radar-mappings/). Pour ce faire, l’équipe d’experts E&S a développé une série d’indicateurs de performance et d’outils d’analyse des impacts positifs, tout en s’assurant d’une identification et gestion acceptables des éventuels impacts négatifs sur les trois piliers du développement durable. La méthodologie d’analyse des Financements à Impact Positif est mise à jour régulièrement pour tenir compte des évolutions de marché et de standards, en particulier de la Taxonomie Européenne.
Au-delà des produits financiers responsables, les experts de l’équipe E&S AdvisoryandImpactFinanceSolutions travaillent à une offre d’ImpactBasedFinance proposée à la grande clientèle. Elle repose sur une analyse d’impacts qui permet de conseiller les clients qui souhaitent intégrer la réalisation des ODD au sein de leur modèle d’affaire mais sont contraints dans leurs possibilités d’investissements. Les clients sont accompagnés dans l’analyse des enjeux environnementaux et sociaux afin de leur permettre d’accroître l’impact positif de leurs projets, de faciliter l’accès aux financements et de réaliser des économies d’échelles via une approche en trois étapes :
accroître l’impact en démultipliant les services et en mutualisant les coûts : les projets peuvent générer des impacts sociaux, environnementaux et économiques additionnels ainsi que des revenus supplémentaires. Ainsi, la réduction du costtoimpact, permet d’accroître la rentabilité, la stabilité et génère un appétit au financement ;
améliorer la qualité de crédit : Société Générale mobilise ses experts en structuration financière pour améliorer la qualité du crédit en ayant recours aux mécanismes de financement mixte*(blendedfinance) ou aux véhicules d’agrégation pour atteindre une taille critique permettant un accès aux marchés de capitaux ;
capitaliser sur le digital tout le long du processus d’analyse : le Groupe s’appuie sur les technologies digitales pour combiner différents services, générer de la valeur supplémentaire aussi bien que pour collecter et analyser les données concernant la performance opérationnelle, les historiques de paiement et d’impacts afin de démontrer le potentiel du projet ainsi que son passage à l’échelle.
Le Groupe finance des actifs durables dans cinq secteurs d’activité : Technologie, Équipement Industriel, Santé, Énergie Verte et Transport. En coopération avec les fabricants, les fournisseurs de services énergétiques et les intermédiaires financiers spécialisés, Societe Generale Equipment Finance intègre les principes de l’économie circulaire* dans ses solutions de financement, favorisant ainsi le passage d’un modèle reposant sur la propriété d’actifs vers des modèles en lien avec le cycle de vie des actifs.
Au-delà de ses activités de financement, le Groupe entend proposer une gamme complète de solutions durables dans les domaines des solutions de paiement et du cashmanagement afin d’accompagner au plus près ses clients. Les offres ESG sont composées de solutions de financement du commerce extérieur, de cashmanagement et de factoring/reversefactoring* dans lesquelles les caractéristiques ESG ont été intégrées, telles que :
financement du commerce extérieur vert et durable* : l’offre de financement de Société Générale se concentre sur cinq secteurs principaux : l’énergie renouvelable, l’hydrogène, les transports propres, la gestion des déchets et l’eau durable. L’offre de financement export durable vise à soutenir les clients du Groupe qui ont engagé une véritable transition vers un modèle d’affaires plus durable. Sur la base d’un mécanisme incitatif, Société Générale s’engage à adapter ses conditions financières aux objectifs RSE définis avec ses clients. De cette façon, le Groupe soutient activement la transition de ses clients ;
paiements et cashmanagement* : le Groupe propose à ses clients des solutions de garanties durables ou liées à des performances en matière de durabilité, des prêts en fonds de roulement durables, des facilités de caisse durables ;
factoring/reversefactoring* : le Groupe propose des programmes de financement de créances incluant des indicateurs E&S pour accompagner ses clients dans leur stratégie environnementale et sociale et des solutions d’affacturage inversé visant à optimiser le financement de la chaîne d’approvisionnement avec des critères sociaux. L’objectif du financement de la chaîne d’approvisionnement (ou affacturage inversé) est de préfinancer les factures dues aux fournisseurs. De plus, la mise en place d’un programme de financement de la chaîne d’approvisionnement basé sur des critères environnementaux et sociaux spécifiques au client lui permet de renforcer son impact et d’augmenter sa visibilité.
Afin d’accroître ses solutions durables en matière de TransactionBanking, le Groupe a défini et publié un Framework validé par un tiers indépendant et qui servira de cadre aux développements de ses futures solutions.
Pour accompagner au plus près les transformations de ses clients, le Groupe a lancé en 2022 une démarche de transformation afin de relever les nouveaux défis et saisir les nouvelles opportunités liées à la décarbonation de l’économie et au développement de modèles d’affaires plus durables. Elle a pour objectif principal d’adapter les métiers de financements du Groupe. Elle vise à développer une approche conjointe reposant sur des expertises transversales et à développer une approche d’analyse du cycle de vie des produits des clients et à l’appliquer à toute la chaîne de valeur d’un secteur économique donné. Enfin, un package sectoriel ESG sera mis à disposition des équipes commerciales leur permettant d’évaluer l’ambition et les défis de la stratégie ESG des clients et de définir avec eux un plan d’actions commercial approprié pour soutenir leur transition.
À destination de sa clientèle d’investisseurs professionnels et d’entreprises, Société Générale dispose d’une offre de produits et services complète, développée par une équipe d’experts dédiés, lui permettant de connecter une grande variété d’émetteurs (souverains, supranationaux, agences et grandes entreprises) aux investisseurs, via des solutions allant du plus standard au sur-mesure. Ainsi, le Groupe dispose de solutions indicielles ESG reposant sur sa recherche interne ou sur son réseau de partenaires pour la fourniture de données ESG.
De plus, Société Générale émet des notes structurées intégrant des critères ESG. Ces solutions d’investissement sur mesure peuvent se décliner sous cinq formats principaux d’Investissement Durable et Positif (SPI) :
notes à Impact positif* : Société Générale a développé une offre permettant à ses clients d’investir dans des produits sur-mesure, tout en promouvant la finance à impact positif. Ces produits sont flexibles pour s’adapter à de multiples objectifs de placement des investisseurs (maturité, niveau de garantie du capital à l’échéance,…). Le Groupe s'engage à détenir à son bilan des actifs financiers à impact positif pour un montant équivalent au montant investi dans les notes et ce pendant toute la durée de vie des titres ;
repackaging d’obligations vertes ou sociales : Société Générale peut émettre une obligation « repackagée » référençant une obligation durable émise par un tiers (obligation de référence), dont le risque de crédit dépend de celui de l’obligation de référence, et dont le coupon est structuré sur mesure selon la demande de l’investisseur ;
notes vertes, sociales ou durables émises par un tiers : l’émetteur s’engage à consacrer un montant équivalent aux fonds levés pour financer ou refinancer des projets durables, ou est un acteur exclusivement spécialisé dans ce type de financements ;
notes caritatives : le Groupe, émetteur des notes, s’engage à sponsoriser une association caritative, pour un montant proportionnel au montant collecté sur les notes ;
notes à contribution positive : l’investisseur choisit de contribuer au travers de son placement à des initiatives positives, telles que l’agroforesterie ou la réduction d’émissions de CO2, via le marché volontaire des certificats carbone.
À destination de sa clientèle entreprises, Société Générale propose, au sein de son offre d’Investissement Durable et Positif (SPI), des dépôts Socialement Responsables : les fonds collectés sont adossés à un montant équivalent de prêts à court terme consentis à des entreprises qui ont une notation ESG élevée (selon une méthodologie interne), ou des transactions de financement des matières premières sélectionnées selon des critères ESG (selon une méthodologie interne).
Au cœur des activités de marché de la banque depuis 2006, l’équipe de recherche ESG de Société Générale fournit des conseils d’experts sur des sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance au travers de publications, conférences ou encore des collaborations académiques. La couverture sur l’ESG s’est progressivement étendue à toutes les classes d’actifs en s'appuyant sur plus de 160 analystes couvrant les secteurs des actions, des taux d'intérêt, du crédit, des devises, de l'analyse quantitative, des matières premières et de l'économie. En 2020, Société Générale a intégré systématiquement les critères ESG dans son analyse fondamentale, ses valorisations et ses recommandations sur les actions, dans le but de fournir un cadre pour aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées en combinant les indicateurs financiers traditionnels à une analyse financière pertinente et déclinable des enjeux ESG. Ces innovations s’ajoutent aux services de conseil que l’équipe de recherche ESG offre aux clients concernant, par exemple, la Biodiversité, le Momentum ESG, la Sécurité Alimentaire ou encore le Bien-Être au travail.
Société Générale Securities Services (SGSS), filiale du Groupe dédié aux services titres, propose des solutions opérationnelles destinées à une large gamme de clients professionnels, parmi lesquels des entreprises d’investissement et investisseurs institutionnels, pour leur permettre de concevoir et mettre en œuvre leurs stratégies ESG. L’offre de SGSS se compose de différents services accompagnant notamment les sociétés de gestion à toutes les étapes de la vie d’un fonds pour la réalisation de leurs ambitions d’investissement responsable :
la gestion de données ESG dans leur outil de gestion, dans le cadre de l’offre front-to-back intitulée Crosswise développée en partenariat avec SimCorp, un éditeur de solution d’investissement, qui permet aux gérants de prendre en compte ces données de manière conjointe avec les données financières pour le pilotage de leurs portefeuilles. Ainsi :
les indicateurs ESG sont pris en compte pour la définition et la stratégie ESG propre à chaque fonds, telles que décrits dans le prospectus,
les règles de gestion sont configurées directement dans l’outil de la manière que celles appliquées aux données financières,
les données ESG sont utilisée tout au long de la chaîne de traitement opérationnel et en particulier pour réaliser des contrôles pre-trade, post-trade, avec l’ambition d’être en capacité de fournir différents rapports réglementaires tels que des rapports SFDR, Taxonomie ou EET mais aussi les rapports de gestion à destination des investisseurs ;
en collaboration avec certains spécialistes des actifs privés, une solution opérationnelle complète permettant de produire et d’administrer des questionnaires pour collecter les informations ESG nécessaires auprès des sociétés ou des immeubles dans lesquels sont investis les fonds en intégrant des contrôles de la qualité des données collectées pour la réalisation des rapports réglementaires ou de gestion ;
une offre de production de rapports ESG, reposant sur les données de MSCI, permettant aux clients investisseurs institutionnels ayant délégué la gestion de leurs actifs à plusieurs gérants de piloter de manière consolidée leurs objectifs ESG ;
une offre complète de service de routage d’ordres de vote par correspondance aux assemblées générales intégrant l’accès à des sociétés de conseils pour le choix des options de vote sur les résolutions proposées, selon les stratégies définies par les clients pour leurs investissements ;
l’intégration dans les contrôles dépositaires des critères ESG définis dans les prospectus par les gérants.
Société Générale Assurances, dans le cadre de ses investissements immobiliers, privilégie les actifs à forte performance énergétique et les meilleures certifications environnementales (pour la construction, la rénovation et l’exploitation). La valeur du parc immobilier ayant des certifications environnementales est ainsi évaluée à 4,2 milliards d’euros à fin 2022 (3,4 milliards d’euros à fin 2021).
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2020 |
2021 |
2022 |
Montant de la production des Financements à Impact Positif (selon la méthodologie UNEP-FI) |
5,2 Md EUR |
7,5 Md EUR |
4,2 Md EUR |
Émissions obligataires durables dirigées par Société Générale (volume annuel) |
36 Md EUR |
118 Md EUR(2) |
113 Md EUR |
Lignes de crédit accordées avec indexation de marge sur des engagements de performance environnementale et sociale |
4,2 Md EUR |
11,1 Md EUR |
8,8 Md EUR |
Investissements durables et positifs (SPI) |
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Volume de produits d’investissement référençant des indices ou paniers répondant à des processus de sélection ESG ou liés à des thématiques durables(1) |
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8,1 Md EUR |
11,2 Md EUR |
Notes à impact positif* (incluant les Notes à impact positif « support »*) |
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Collecte |
300 M EUR |
386 M EUR |
818 M EUR |
Cumul de la collecte depuis l’origine |
1,3 Md EUR |
1,7 Md EUR |
2,5 Md EUR |
Dépôts Socialement Responsable (volumet annuel ) |
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1,3 Md EUR |
1,3 Md EUR |
(1)
Dont produits référençant des indices répondant à des processus de sélection ESG ou liés à des thématiques durables. (2)
Données 2021 révisées pour intégrer les émissions obligataires sociales. |
Le Groupe s’attache à accompagner, dans les régions où il opère, les artisans, les entrepreneurs, les start-ups et les entreprises de toute taille, tout au long de leur vie et de leur cycle d’activité ce qui contribue notamment à la création ou au maintien de l’emploi.
Afin de garantir un partenariat à long terme, le Groupe s’est doté d’une organisation dédiée reposant sur plus de 32 centres d’affaires régionaux, un allongement de la durée de poste des Chargés d’Affaires Entreprises et plus de 550 Adjoints Relation Client. De plus, Société Générale s’appuie sur plus de 400 experts afin de répondre précisément aux besoins plus spécifiques en termes de flux, monétique, épargne salariale, crédit-bail, affacturage, commerce international, location longue durée, placements et met à disposition de sa clientèle des relais de banque d’investissement et de financement en régions. Ainsi, le Réseau Société Générale consacre chaque année plus de 20 milliards d’euros au financement de l’économie.
Au travers de son dispositif commercial « Société Générale Entrepreneurs », le Réseau de la Banque de détail en France, met à disposition des dirigeants-actionnaires d’entreprise une gamme de services et de solutions dédiés aux problématiques stratégiques. Elle allie diverses expertises de financement et d’investissement, de gestion patrimoniale et d’immobilier, réunies en pôles régionaux, pour mieux accompagner les moments clés du développement et de la transmission de leur entreprise.
Le Réseau de la Banque de détail en France est aussi membre de l’association nationale « Initiative France », et partenaire de 84 de ses antennes locales qui sont à l’origine du soutien à 20 265 entreprises en 2022, permettant ainsi de créer ou de maintenir 56 095 emplois directs. Au-delà des prêts d’honneur d’Initiative France, la banque de détail Société Générale en France a attribué 636 prêts pour un montant de 73,4 millions d’euros à des entrepreneurs agréés par l’association (chiffres communiqués par Initiative France). En partenariat avec France Active Garantie, premier financeur des entreprises solidaires, le Groupe facilite l’accès aux financements bancaires des très petites entreprises et des entreprises solidaires. Le montant des projets financés par Société Générale dans le cadre de ce partenariat s’élève à 3,6 millions d’euros à fin octobre 2022 (versus 2,5 millions d’euros en 2021).
Outre un accompagnement complet de sa clientèle professionnelle, avec deux conseillers experts : un pour la vie professionnelle et l’autre pour la vie privée, et une banque simplifiée et enrichie en solutions digitales, le Groupe a élargi son offre de produits à destination des professionnels avec l’acquisition de la néo-banque Shine. Elle propose un compte professionnel 100% en ligne ainsi qu’un support de pilotage pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives (facturation, calcul des charges, simplification comptable, etc.). La néo-banque a reçu la « certification B Corp », un label international qui reconnaît son engagement sur six domaines : l’environnement, la société, les collaborateurs, la gouvernance, la collectivité, et les clients. Le Groupe distribue l’offre de Shine aux clients professionnels qui préfèrent une gestion 100% en ligne et des services à moindre coût. Lorsque l’activité et les besoins de ses clients évolueront, Société Générale leur permettra de bénéficier d’une offre plus étendue incluant le recours à l’expertise des conseillers, et cela sans changer de banque. Au-delà de la complémentarité des offres, le rapprochement entre Société Générale et Shine permet de développer de larges synergies au niveau du Groupe. Ainsi, des solutions telles que le crédit, l’assurance, ou les paiements pourront être proposées aux clients de la néo-banque en accord avec la mission de Shine de toujours simplifier l’expérience bancaire des entrepreneurs. Dans ce cadre, en 2021, Shine a mis au point une offre de prêts conçue spécialement pour les indépendants et les petites entreprises. Inédite, elle vise deux objectifs : continuer à faciliter le quotidien des entrepreneurs en simplifiant leur accès au crédit et promouvoir une vision responsable de l’entrepreneuriat, en favorisant les entreprises qui s’engagent. 100% en ligne, cette offre propose pour la première fois, aux indépendants et petites entreprises qui s’engagent pour améliorer la société et protéger l’environnement de bénéficier d’un taux préférentiel sur la base d’une liste de critères sociaux et environnementaux préétablis tels que la réalisation d’un bilan carbone, l’organisation de formations pour plus de diversité et d’inclusion, la mise en place d’une politique d’achats responsable, ou encore l’obtention de labels comme B Corp, Lucie ou encore ISO 26000. Si une partie de ces critères est respectée, l’entrepreneur bénéficiera de conditions préférentielles. Cette démarche vise à récompenser les entreprises les plus engagées, et à inciter les autres à s’engager dans une démarche similaire.
En Afrique, les petites et moyennes entreprises sont au cœur du processus de développement des économies. Elles représentent 90% des sociétés privées et elles embauchent 70% de la population rurale. Elles sont donc incontournables, notamment dans l’émergence de la classe moyenne africaine et pour un accès large à l’emploi. Pour Société Générale, les PME représentent les deux tiers de sa clientèle d’entreprises africaines. La Banque a à cœur d’adapter ses dispositifs pour les accompagner plus efficacement et ainsi mieux participer à leur essor, tout en contribuant au dynamisme du tissu économique local. Cette ambition s’est traduite par un objectif de croissance de 60% des encours de crédit aux PME africaines entre fin 2018 et fin 2022. La réalisation de cette ambition a été entravée par les effets de la crise sanitaire et économique en 2020 et 2021. Toutefois, comptant sur de multiples dispositifs redynamisés, Société Générale maintient son ambition d’accompagnement et de soutien aux PME avec un objectif de croissance sur ce marché à l’horizon 2025. Ces derniers portent déjà leurs fruits, notamment en Afrique de l’Ouest, encourageant le Groupe à poursuivre en ce sens.
Dispositif différenciant de cette initiative, le concept de la Maison de la PME, inauguré fin 2018 et aujourd’hui concrétisé dans huit pays (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Ghana, Cameroun, Guinée Conakry et Madagascar) répond aux besoins des PME ou TPE. Grâce à ce modèle adapté à l’Afrique subsaharienne, Société Générale et ses partenaires associés offrent, au sein d’un même espace physique, un accès à des conseils financiers, juridiques et comptables, à de la formation, à du mentorat et à un espace de co-working.
En compagnie de différents acteurs de l’accompagnement du développement des PME comme AFD-Proparco, Bpifrance, Investisseurs & Partenaires ou encore le Réseau Entreprendre et des acteurs locaux dans chaque pays, Société Générale souhaite lancer une initiative visant à fédérer les forces de chacun et les mettre à disposition des PME. Aider les PME à structurer leurs démarches pour obtenir des financements, leur donner accès à des ressources complètes, couvrant tous les canaux de financement, les aider à se former pour développer leur activité, tels sont les enjeux d’un accompagnement multidimensionnel et coordonné entre tous les acteurs. À ce titre, de nombreuses coopérations ont déjà été mises en place par le Groupe, par exemple : AFD-Proparco et la garantie ARIZ, Société Générale étant le premier utilisateur du mécanisme de partage des risques de l’AFD sur le continent ; Bpifrance Université qui a permis de mettre en ligne des formations pour les dirigeants d’entreprises en Côte d’Ivoire et au Sénégal ; Investisseurs & Partenaires ; ADEPME au Sénégal ; le Bureau de Mise à Niveau au Sénégal ; ou encore le Réseau Entreprendre (coopération au Maroc, Sénégal et Tunisie).
En 2022, Société Générale et Crédit du Nord ont lancé un dispositif d’accompagnement complet pour les entreprises, PME/ETI afin de leur permettre de développer un modèle plus durable. Elles leur proposent de nouvelles solutions de conseil et de financements en lien avec des partenaires de référence. Ce dispositif repose sur :
le prêt environnemental et social (PES) : ce crédit permet de financer des projets de développement durable (amélioration de la performance énergétique ; énergies renouvelables ; transport bas carbone, traitement et recyclage des déchets et des eaux…) et sociétaux (financement des entreprises et associations à vocation sociale et solidaire, financement de l’éducation et de la formation, financement de logements sociaux, etc.). Sous fourniture de justificatifs sur la nature et les caractéristiques exactes de l’objet de financement, les clients peuvent bénéficier du PES amortissable sur une durée allant jusqu’à 15 ans et d’un montant maximal de 5 millions d’euros pour les entreprises et les associations, et jusqu’à 30 ans sans plafond de montant pour les acteurs de l’économie publique. En 2022, la production pour le Prêt Environnemental et Social s’élève à 168,6 millions d’euros pour les Collectivités Territoriales (versus 11,5 millions d’euros en 2021), à 111,5 millions d’euros pour les associations et à 163,4 millions d’euros pour les entreprises (versus 100 millions d’euros en 2021) ;
le prêt à impact en partenariat avec EcoVadis et EthiFinance : il permet aux entreprises, associations et collectivités territoriales de disposer d’un financement qui intègre un indicateur ESG et un objectif d’évolution de cet indicateur. Le taux d’intérêt diminue si l’objectif fixé à la mise en place du prêt est atteint. Le client décide des actions stratégiques à mettre en œuvre pour améliorer son impact Environnemental et Social. Le partenariat avec EcoVadis concerne la clientèle Entreprises et Associations tandis que celui avec EthiFinance concerne les entités relevant de l’Économie Publique ;
un partenariat avec LUMO, filiale SG, qui accompagne les clients dans le financement de leurs projets environnementaux et sociaux via la structuration d’une collecte de financement participatif ;
la mise en relation avec des acteurs référents : Société Générale et Crédit du Nord se sont associés à des partenaires de référence pour apporter à leurs clients des services d’expertise en matière de RSE. Avec EcoVadis et Ethifinance, les clients évaluent leurs pratiques ESG, avec Carbo, ils mesurent leurs émissions de GES, avec Économie d’Energie, ils mettent en œuvre leurs projets de performance énergétique ;
des équipes dédiées en régions : ces offres sont complétées par un dispositif d’accompagnement de proximité reposant sur des référents identifiés. Par ailleurs les conseillers des deux banques bénéficient d’un vaste programme de formations dédiées à la RSE avec un focus sur la transition énergétique.
Pour répondre à l’objectif de Société Générale d’accroître le Financement Durable et à Impact Positif (SPIF), SGFI, agence de la Banque de détail en France spécialisée dans le financement de l’immobilier professionnel, s’emploie depuis 2018 à faire de la dimension RSE un atout stratégique dans son parcours client. Les financements à impact positif portent tant sur le volet environnemental (modes de consommation frugaux, matériaux biosourcés, respect de la biodiversité, etc.) que sociétal (associations d’intérêt général, collectivités territoriales, santé, éducation, HLM et logements sociaux, handicap, etc.) et font de plus en plus partie des engagements sociétaux des clients. Ainsi, SGFI a mis en place 2 milliards d’euros de financements à impact positifs en 2022, soit 54% de sa production annuelle.
Les cyber-risques, accentués par la crise Covid-19, sont aujourd’hui au centre des préoccupations des dirigeants d’entreprises. Face à ce constat, Société Générale a lancé plusieurs initiatives autour de trois axes : le conseil, la technologie et l’assurance. Société Générale est ainsi à même de proposer un dispositif complet aux clients entreprises et Associations.
Sur le volet conseil en cybersécurité et la formation des salariés, principales lignes de défense de l’entreprise, en plus des conférences régulièrement organisées par ses experts dans les centres d’affaires régionaux partout en France, OPPENS*, la filiale du groupe dédiée à la cybersécurité, a créé une solution innovante : un entraînement immersif et régulier des salariés contre le phishing mêlant simulations et micro-formations. La filiale aide aussi les TMPE/PME à mieux comprendre les risques et évaluer leur vulnérabilité à travers un parcours, simple et personnalisé en seulement trois étapes :
une évaluation de leur niveau en cybersécurité via un autodiagnostic en ligne gratuit sur cinq thématiques : mot de passe, protection des données, sensibilisation des collaborateurs, sécurisation des appareils, protection des sites web ;
un accompagnement avec un catalogue de produits et services, principalement français et européens, sélectionnés et testés par les experts Société Générale, et distribués via Oppens.fr. En complément, Oppens peut leur proposer aussi des solutions inédites construites sur-mesure avec ses partenaires, ou exclusives c’est-à-dire habituellement disponibles uniquement pour les grandes entreprises.
Société Générale a également mis en place un binôme Chargé d’affaires/Expert OPPENS pour établir un diagnostic et répondre à toutes les questions des dirigeants sur la cybersécurité de leur système d’information et de leur organisation : formation des salariés, audit de l’entreprise, recommandation de solutions techniques.
Sur le volet technologie, en complément des solutions sélectionnées par OPPENS auprès de partenaires reconnus, Société Générale s’est associée à la fintech Trustpair*, spécialisée dans le contrôle des données de paiement et la lutte contre la fraude au virement. Ce partenariat a pour objectif de proposer aux directions financières une solution de sécurisation automatisée des flux financiers, avec des outils de contrôle des IBAN et de filtrage des paiements et prélèvements, et ainsi éviter une fraude ou une erreur.
Concernant l’assurance, afin de couvrir les cyber risques majeurs (interruption des systèmes d’information de l’entreprise pouvant engendrer l’arrêt total de l’activité et le vol de données personnelles) le Groupe propose l’Assurance cyber risques. Cette offre conçue par Société Générale Assurances intègre :
un accompagnement dans la gestion de crise : une assistance d’urgence accessible 24h/24 et 7j/7 en cas d’incident pour organiser les premières mesures qui s’imposent et l’accès à un consultant référent en charge de coordonner l’intervention d’experts informatiques, de conseils juridiques et de consultants en gestion de crise en cas d’atteinte à la réputation ;
la prise en charge des dommages subis par l’entreprise : pertes et frais supplémentaires d’exploitation faisant suite à une interruption d’accès aux données ou à l’indisponibilité du système informatique, même si celui-ci est externalisé ;
la prise en charge des conséquences pécuniaires et des frais de défense qui résulteraient de toute réclamation à l’encontre de l’entreprise à la suite des dommages subis, ainsi qu’en cas d’un manquement à l’obligation de notification ou d’un événement médiatique. Dans le cadre d’une enquête menée par une autorité administrative, les éventuels frais de défense sont également pris en charge.
Enfin, les clients professionnels peuvent s’identifier et se connecter à l’Appli PRO grâce à l’authentification biométrique FaceID et TouchID. Ils peuvent mettre en opposition, verrouiller et déverrouiller leurs cartes Business directement depuis l’Appli.
5.2.1.3.3 CLIENTÈLE DE PARTICULIERS ET ASSURANCE : DÉVELOPPER L’OFFRE DURABLE ET SOCIALEMENT RESPONSABLE
Pour ses clients particuliers, le Groupe commercialise activement les produits responsables proposés dans les différents pays où il opère.
Société Générale propose à ses clients des produits dédiés afin de financer des travaux ou d’équiper un logement dans le but de favoriser les économies d’énergies (Éco-prêt à taux zéro, Prêt Développement Durable ou Expresso Développement Durable). Les travaux et équipements éligibles à ces offres sont ceux permettant de réaliser des économies d’énergie et de préserver l’environnement tels que l’isolation thermique (toitures, terrasses et combles, planchers, fenêtres et murs), les équipements de chauffage et de ventilation(chaudières à granulés ou à bûches, foyers fermés, inserts, poêles à granulés ou à bûches, chauffe-eau thermodynamique ou solaire, etc.), les solutions d’énergie renouvelable (panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, électricité éolienne, hydraulique ou biomasse). Boursorama propose aussi à ses clients un prêt éco-responsable, 100% en ligne, et assorti d’une réduction de 5% systématique par rapport au barème appliqué sur les crédits. Le Groupe propose aussi des solutions dédiées au financement de l’acquisition de véhicules propres assorties d’un taux bonifié et sans frais de dossier.
Pour ses clients particuliers, le Groupe commercialise activement les produits responsables proposés par les différents pays dans lequel il est présent, dans le respect et l’écoute des souhaits de sa clientèle. Ainsi, en France par exemple, Société Générale permet aux particuliers de diriger leur épargne vers les livrets à visée environnementale et sociale (Livret A*, LDDS* et PEA PME/ETI*). Au-delà de ces produits réglementés, Société Générale a noué des accords avec plusieurs gestionnaires d’actifs nationaux et internationaux afin de proposer une gamme de produits d’épargne responsable. Aux côtés d’Amundi, de nouveaux partenariats ont été conclus avec BlackRock, DNCA, La Financière de l’Échiquier, Mirova et Primonial REIM. Le Groupe propose ainsi 20 fonds, labellisés ISR ou à orientation environnement. La première catégorie permet d’investir dans des entreprises qui respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur gestion ; la deuxième dans des thématiques telles que la lutte contre le changement climatique, la transition écologique ou encore le développement des énergies renouvelables.
Toutes les entités de gestion d’actifs du Groupe sont signataires des Principes pour I’Investissement Responsable (PRI) sous l’égide des Nations Unies (www.unpri.org), et s’engagent ainsi à respecter les six principes suivants : Intégration ESG, Engagement actionnarial, Transparence, Promotion des PRI, Collaboration et ReportingESG. Les PRI constituent la plus importante initiative relative à l’investissement responsable à l’échelle internationale. Son objectif est d’encourager l’intégration des facteurs ESG dans les décisions d’investissement et d’actionnariat des investisseurs.
Au travers de ses deux sociétés de gestion, la Banque Privée a signé en 2022 plusieurs initiatives dont Net-ZeroAssetManagerinitiative, FinanceforBiodiversityPledge et TobaccoFreeFinancePledge, renforçant ainsi son engagement en matière de climat et de biodiversité notamment. Ces initiatives confirment la volonté d’accompagner les entreprises dans leur stratégie de décarbonation en intégrant les enjeux liés à la transition afin de faire émerger des pratiques responsables.
Côté assurance-vie épargne, et conformément à la loi PACTE, tous les contrats de Société Générale Assurances en France proposent depuis fin 2019 au moins un support financier adossé soit à un fonds solidaire, soit à un fonds bénéficiant des labels d’état ISR* ou Greenfin (financement de la transition écologique). Régulièrement enrichis, ils couvrent un large éventail de classes d’actifs et de profils de risque et représentent une opportunité pour les clients de donner du sens à leur épargne. En France, une nouvelle génération d’assurance-vie épargne exclusivement composée de fonds durables et accessible (dès 50 euros) a été lancée en 2020 : 19 des 20 fonds proposés bénéficient des labels ISR et/ou GreenFin. Au-delà de l’offre en unité de compte, Société Générale Assurances, en tant qu’investisseur de long terme, dispose de leviers importants qu’il peut activer en faveur de l’environnement et de la société. La politique d’investissement intègre, depuis plusieurs années, les facteurs ESG, au côté des notations financières et de crédit. Chaque année, le portefeuille d’actifs fait l’objet d’une analyse formelle selon ces trois critères, d’une mesure de son empreinte carbone et d’une analyse de son alignement avec une trajectoire de réchauffement climatique compatible avec un scénario 1,5°C. Société Générale Assurances s’est d’ailleurs engagé, à la suite de son adhésion à l’alliance NetZeroAssetOwner en avril 2021, à aligner son portefeuille d’investissement avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C et à réduire l’empreinte carbone de ses portefeuilles actions et obligations d’entreprises de 30% à l’horizon 2025 par rapport à 2018.
La Banque Privée a poursuivi le développement de son offre d’investissements positifs et durables – initiée en 2017 – disponible dans toutes ses entités en France, en Europe et au Royaume-Uni. Elle s’articule autour de trois axes :
une offre de gestion de portefeuille responsable, via ses deux sociétés de gestion qui proposent des OPC* disposant de label comme celui de l’État français – le label ISR*, ou celui du Luxembourg – le label Luxflag*. Cette offre propose entre autres des fonds en délégation de gestion(1) avec des sociétés de gestion tiers reconnues(2). Parmi les expertises internes, un fonds climat a été lancé en 2022 : « Moorea Fund – Sustainable Climate Action »(3). Ce fonds labellisé GreenFin vise à Investir dans des sociétés internationales à forte contribution environnementale, avec comme objectif de délivrer une intensité carbone inférieure à 20% par rapport à l’indice MSCI World All Country (MSCI ACWI Index) et offrir un portefeuille aligné sur le scénario des Accords de Paris (réchauffement maximal de la température terrestre sensiblement inférieur à 2°C, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel). À Fin 2022, les actifs catégorisés SFDR Article 8 et 9 gérés par ces deux sociétés de gestion s’élèvent à 45% des encours totaux de la clientèle particulière qu’elles gèrent (hors gestion institutionnelle) ;
des produits structurés positifs et durables avec sous-jacents ESG, ou participant aux programmes suivants : 1) la finance à impact positif (SPI/SPIF) développée par le Groupe et auquel la Banque Privée a contribué à hauteur de 330 millions d’euros cette année et soutenant des projets de construction d’infrastructures, de traitement et d’alimentation en eau, principalement en Afrique, 2) le programme caritatif (avec près de 400 millions d’euros de nominal, pour près de 800 000 euros de dons en 2022), ou 3) le programme Plantons des arbres (45 000 arbres plantés en 2022). Par ailleurs en 2022, la Banque Privée a lancé un nouveau programme de collecte et recyclage du plastique en Thaïlande, associé à certains produits d’investissements. Ainsi en 2022 ce sont plus de 50 tonnes de plastiques qui ont été collectées sur les plages de Koh Lanta ;
l’offre de gestion conseillée, qui intègre désormais une part croissante de fonds ou de valeurs affichant de bonnes performances extra-financières. Depuis 2020, la Banque Privée continue ainsi d’appliquer des exclusions sur son univers de titres conseillés (hors ETF et avec un seuil de tolérance de 20% pour les solutions indicielles) : celles issues des Principes généraux E&S définis dans la politique du Groupe (charbon thermique et armes controversées), celles relevant de controverses ESG les plus sévères, des activités Tabac, ou les moins bien notés ESG. Enfin, l’expertise de sélection de fonds en architecture ouverte a continué à intégrer une part croissante de fonds labélisés ou faisant la promotion de leur durabilité.
En parallèle, Crédit du Nord propose à sa clientèle privée et patrimoniale des investissements durables et des placements intégrant des caractéristiques ESG dans différentes classes d’actifs. Ainsi, ces offres, qui permettent d’offrir une bonne lisibilité aux investisseurs, représentent un encours de 17,6 milliards d’euros et une part de 77% du total des actifs en conservation à fin décembre 2022.
Société Générale Assurances propose des produits d’assurance dommages et prévoyance tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux et encourageant les comportements responsables de la part des assurés (en termes de mobilité, de santé, etc.). Ainsi, les réseaux distribuent des produits adaptés, comme une assurance auto comprenant des réductions tarifaires pour les détenteurs de « véhicules propres », et offrent un service gratuit d’alerte météo à destination des détenteurs d’un contrat multirisque habitation, automobile ou garantie des accidents de la vie les prévenant en cas de survenue imminente d’événements climatiques au niveau de leur commune. Depuis 2021, avec l’entrée en vigueur de la réforme française dite 100% santé, ils distribuent également des offres d’assurance santé dites « responsables », avec des couvertures plus modulaires assurant un ajustement des garanties aux besoins du client tout en respectant son budget.
Enfin, depuis 2022, dix produits d’assurance dommages et prévoyance (dont notamment les assurances Auto, Accident de la Vie et Temporaire Décès Généa) bénéficient du label « Positive Assurance » de l’IEP (Institut de l’Économie Positive). Ce label est le premier à évaluer la positivité des produits d’assurance protection, en fonction de deux grandes exigences : proposer des produits qui soient socialement responsables et écologiquement durables. L’évaluation des produits se base sur 14 critères répartis sur les trois axes d’analyse suivants : la prévention et le développement d’une culture du risque, l’accessibilité et la lutte contre les discriminations et la promotion de comportements respectueux de l’environnement et solidaires.
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2020 |
2021 |
2022 |
Finance Durable et à Impact Positif (SPIF) |
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Eco PTZ ou équivalent et prêts durables à destination des particuliers (encours) |
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137,4 M EUR |
173,8 M EUR |
Investissements Durables et Positifs (SPI) |
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Livret A, LDDS, PEA PME – Encours |
24 Md EUR |
32,7(1) Md EUR |
35,8 Md EUR |
Assurance-vie épargne – Encours total des produits financiers responsables (unités de compte)(2) |
2,8 Md EUR |
13,3 Md EUR |
17,3 Md EUR |
Encours des investissements durables(3) (actif général) |
2,5 Md EUR |
6,2 Md EUR |
4,9 Md EUR |
Assurance-vie épargne – Nombre de supports financiers durables(4) |
248 |
> 1 000 |
> 1 000 |
(1)
Données retraitées pour inclure le périmètre Boursorama et Crédit du Nord. (2)
Avec inclusion explicite des risques et opportunités ESG dans l’analyse financière traditionnelle et décisions d’investissement basées sur un processus systématique et des sources de recherche appropriées. (3)
Investissements sur un ou plusieurs thèmes de la durabilité (changement climatique, problématiques sociales, santé, etc.) en France – Périmètre élargi en 2021. (4)
Supports « Article 8 » du règlement SFDR* (produit financier qui promeut, entre autres caractéristiques, des caractéristiques environnementales ou sociales pour autant que les sociétés dans lesquelles les investissements sont réalisés appliquent des pratiques de bonne gouvernance), « article 9 » du règlement SFDR* (produit financier qui a pour objectif l’investissement durable) et/ou disposant d’un label (ISR, Greenfin…) – Périmètre élargi en 2021. |
Pleinement engagée dans la démarche d’investissement du Groupe dans ce domaine, la Direction de l’Immobilier des Réseaux France (immobilier du Réseau de la Banque de détail en France et Crédit du Nord, SGFI, SOGEPROM, la VilleE+, SGIP et SG Real Estate Advisory) s’est dotée en novembre 2020 d’un responsable RSE en charge de structurer et coordonner les initiatives.
En tant que promoteur immobilier responsable, SOGEPROM, la filiale de promotion immobilière du Groupe, s’engage auprès de toutes ses parties prenantes avec le Pacte 3B : bas carbone, biodiversité, bien-vivre. L’objectif : prendre un temps d’avance sur ces thématiques pour mieux répondre aux enjeux de demain.
bas carbone : SOGEPROM ambitionne de réduire ses émissions de GES à horizon 2030 (versus 2019) au-delà de la trajectoire que s’est fixée la France et plus précisément de -40%/m2 s’agissant des logements et de -20%/m2 s’agissant des bureaux. Pour ce faire, SOGEPROM prend deux ans d’avance sur la RE 2025(1) : dès 2023, les permis de construire déposés respecteront la RE 2025 et la majorité de ses logements et bureaux afficheront un DPE A(2). ;
biodiversité : SOGEPROM s’engage à faire intervenir un écologue et obtenir une certification biodiversité ambitieuse sur les programmes ayant un espace vert significatif. De même, le partenariat avec CDC Biodiversité signé en 2021 souligne l’importance accordée à la biodiversité urbaine dans les opérations immobilières ;
bien-vivre : SOGEPROM pense mixité des usages, externalités positives, et qualité des services pour répondre aux évolutions sociétales et aux attentes de toutes les parties prenantes. Des labels sont également demandés pour s’assurer du caractère sain, confortable et agréable des projets immobiliers développés.
Pour suivre l’ensemble de ses engagements, SOGEPROM a créé ECO-TATION, un outil d’autoévaluation qui mesure la performance environnementale et sociétale de chacun de ses projets immobiliers, selon les thèmes 3B de son pacte.
SOGEPROM s’appuie également sur son ancrage régional : implanté sur le territoire au travers de dix Directions régionales, SOGEPROM réalise de nouveaux lieux de vie en s’attachant à répondre aux besoins des habitants et des collectivités locales, développe des programmes urbains mixtes et des opérations de valorisation du patrimoine existant, en prenant soin d’utiliser des techniques et matériaux durables. Enfin, SOGEPROM soutient le développement du logement social et intermédiaire au travers de ses programmes, en Ile de France et en région, et a à cœur de construire des logements accessibles pour tous prioritairement dans les zones tendues, en contribuant aux enjeux d’écohabitat, d’évolution de la société, et de mixité sociale.
RE 2025 : réglementation qui régit la construction des bâtiments neufs définissant plusieurs seuils à appliquer (sur la consommation énergétique et l’empreinte carbone du bâtiment) de plus en plus exigeant au fil des années (RE 2020, et avant RE 2012).
SGIP (59 Immobilier pour la clientèle Crédit du Nord), en charge de la commercialisation de biens immobiliers à destination des clients particuliers des deux réseaux qui souhaitent investir, fait évoluer sa méthode de référencement pour favoriser les biens qui ont des standards environnementaux élevés, notamment en faveur de la biodiversité, et fait monter en compétences ses équipes pour qu’ils conseillent au mieux les clients dans leur choix d’investissement pour un immobilier plus durable et responsable. Pour ce faire, la filiale a pris les objectifs suivants :
minimum 30% des programmes immobiliers référencés ont une certification biodiversité (BiodiverCity, Effinature) ;
100% des collaborateurs (une centaine) formés aux enjeux du bâtiment durable et de la biodiversité dans l’immobilier.
Le parcours de formation sur la biodiversité a été coconstruit et animé par LaVilleE+, filiale du groupe Société Générale spécialisée sur les thématiques de ville durable, et propose notamment la visite d’un écoquartier accompagnée par un écologue et l’animation d‘un seriousgame autour des avantages de la biodiversité en ville. La formation concernait tous les collaborateurs partout en France.
ALD Automotive*, filiale de Société Générale, leader en location longue durée de véhicules en Europe, a pour ambition de créer les conditions d’une mobilité durable. Cette ambition se décline à la fois sur les technologies des véhicules proposés à ses clients et sur les usages responsables qui en sont faits. Ainsi, les engagements d’ALD sont reconnus par les principales agences de notation extra-financières (top 1% pour V.E. Moody’s ESG, top 12% Sustainanalytics, top 2% Ecovadis). Ces évaluations extra-financières reconnaissent la capacité d’ALD à intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la stratégie et les opérations quotidiennes de l’entreprise. ALD s’est également engagé dans l’initiative Science-BasedTargets pour obtenir la validation de sa trajectoire d’émissions directes et indirectes.
Grâce à son positionnement de facilitateur/prescripteur, ALD a un rôle majeur à jouer dans l’accompagnement des clients dans la réduction des émissions issues de la mobilité, en proposant une offre produit/service adaptée et compétitive. ALD contribue à la transition énergétique, en accompagnant les clients grâce à une approche basée sur le TCO (coût total de détention), une solution tout-en-un pour les véhicules électriques incluant l’accès aux infrastructures de recharge (offre ALD Electric disponible plus de 20 pays européens), des partenariats ciblés et un programme mondial dédié aux véhicules électriques.
La mobilité durable ne passe pas uniquement par la technologie des véhicules, mais par une transformation des usages, et appelle une adaptation de l’offre aux nouvelles attentes de la clientèle. ALD investit dans de nouvelles solutions de mobilité partagées, à la demande ou multimodales. À titre d’exemple, ALD Move est une application Mobility-as-a-service, qui offre à l’utilisateur la possibilité de gérer un « budget mobilité » lui permettant de choisir la mobilité optimale (voiture, transports en commun, vélo) en fonction des besoins de déplacement. La prise de participation récente d’ALD dans la société Skipr va contribuer à accélérer la montée en puissance des offres ALD dans ce domaine.
ALD cherche également à répondre aux besoins de ses clients en termes de flexibilité. ALD a conçu l’offre ALD Flex, pour une utilisation immédiate, une large gamme de catégories de véhicules, des voitures compactes aux véhicules utilitaires légers. Les véhicules peuvent être sélectionnés en fonction du budget, du type de transmission ou de carburant et des émissions de CO2. La société Fleetpool, leader allemand de l’abonnement automobile et dernière acquisition d’ALD, viendra élargir les capacités d’ALD sur cette nouvelle génération d’offres flexibles.
Pour plus d'information, consulter le Document d'Enregistrement Universel d'ALD Automotive (https://www.aldautomotive.com/investors/information-and-publications/regulated-information#7136424-2--annual-financial-reports-registration-documents-and-amendments-).
Au-delà de ses activités de leasing et de gestion de flotte, le Groupe accompagne aussi les acteurs de la mobilité durable par le biais de financement dédié. Ainsi, Société Générale accompagne régulièrement ses clients dans la mise en place d’infrastructures liées à la mobilité durable telles que les solutions de transport en commun.
5.3 NOTE MÉTHODOLOGIQUE
Cette note a pour objectif de présenter la méthodologie de reporting appliquée par Société Générale en matière de Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE). Elle est également détaillée dans les protocoles de reporting du Groupe, disponible sur demande.
5.3.1 LES PROTOCOLES DE REPORTING
Les informations contenues dans le Document d’enregistrement universel (DEU), dans la rubrique « Responsabilité » du site www.societegenerale.com et les autres supports de communication de Société Générale, ainsi que dans le Rapport Intégré, qu’il s’agisse des éléments relatifs à l’exercice 2021 ou ceux des années précédentes, ont été élaborés sur la base de contributions du réseau interne de correspondants RSE du Groupe, en cohérence avec les protocoles de reporting RSE et le programme d’actions RSE. Les données quantitatives et qualitatives, pour partie, ont été remontées à partir de l’outil PlanethicReporting, qui permet la collecte normalisée des indicateurs de pilotage. L’ensemble s’effectue sous la coordination de la Direction du développement durable du Groupe, rattachée à la Direction générale depuis le 1er janvier 2022 et en collaboration avec la Direction Financière.
Un effort de sensibilisation est assuré régulièrement auprès des contributeurs et managers afin de renforcer l’appropriation du reporting et de l’outil et contribuer, ainsi, à une fiabilisation des données. Les protocoles de reporting sont régulièrement mis à jour. De nouveaux protocoles ont été établi en 2022 avec les indicateurs qui ont permis d’évaluer plus précisément l’ensemble de facteurs de risques extra-financiers identifiés comme les plus significatifs pour Société Générale.
5.4 RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE FIGURANT DANS LE RAPPORT DE GESTION
En notre qualité d’organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC (Accréditation COFRAC Inspection, n° 3-1681, portée disponible sur www.cofrac.fr) et membre du réseau de l’un des commissaires aux comptes de votre société (ci-après « Entité »), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur la conformité de la déclaration consolidée de performance extra-financière, pour l’exercice clos le 31 décembre 2022.
(ci-après la « Déclaration ») aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce et sur la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du Code de commerce (ci-après les « Informations ») préparées selon les procédures de l’Entité (ci-après le « Référentiel »), présentées dans le rapport de gestion en application des dispositions des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du Code de commerce.
Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la déclaration consolidée de performance extra-financière est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus et conformément aux dispositions de l’article A. 225-3 du Code de commerce, nous formulons les commentaires suivants. Le programme « ESGbyDesign » a été lancé en 2022 et est en cours de déploiement sur l’ensemble du Groupe. En particulier, les processus de gestion des risques d’origine E&S et leur extension à la dimension « gouvernance » n’ont pas encore été homogénéisés sur l’ensemble des BU/SU. Par ailleurs, les modalités de collecte pour la production des indicateurs SPIF ont été modifiées sur l’exercice 2022 et le cadre de contrôle et de validation des données doit être renforcé.
L’absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s’appuyer pour évaluer et mesurer les Informations permet d’utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps.
Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés dans la Déclaration.
Comme indiqué dans la Déclaration, les Informations peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles aux choix méthodologiques, hypothèses et/ou estimations retenues pour leur établissement et présentées dans la Déclaration.
d’établir une Déclaration conforme aux dispositions légales et réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une description des principaux risques extra-financiers, une présentation des politiques appliquées au regard de ces risques ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés de performance et par ailleurs les informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’il estime nécessaire à l’établissement des Informations ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur :
la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du Code de commerce ;
la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du Code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux principaux risques.
Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les Informations telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance.
le respect par l’Entité des autres dispositions légales et réglementaires applicables (notamment en matière d’informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale) ;
la sincérité des informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément aux dispositions des articles A. 225-1 et suivants du Code de commerce, à la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention tenant lieu de programme de vérification et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée)(1).
ISAE 3000 (révisée) - Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information.
Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 822-11-3 du Code de commerce et le Code de déontologie de la profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention.
Nos travaux ont mobilisé les compétences de huit personnes et se sont déroulés entre octobre 2022 et février 2023 sur une durée totale d’intervention de seize semaines.
Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Nous avons mené une cinquantaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration, qu’elles soient en charge de l’analyse des risques, de la définition ou du déploiement des politiques, de la collecte ou de la vérification des informations, ou de la rédaction des textes publiés.
Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations.
Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée :
nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation et de l’exposé des principaux risques ;
nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur ;
nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie d’information prévue au III de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce en matière sociale et environnementale ainsi que de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ;
nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations prévues au II de l’article R. 225-105 du Code de commerce lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques et comprend, le cas échéant, une explication des raisons justifiant l’absence des informations requises par le 2eme alinéa du III de l’article L. 225-102-1 dudit Code ;
nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires et une description des principaux risques liés à l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi que les politiques, les actions et les résultats, incluant des indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques ;
apprécier le processus de sélection et de validation des principaux risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs clés de performance retenus, au regard des principaux risques et politiques présentés, et
corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que nous avons considérées les plus importantes présentées en Annexe 1. Pour certains risques (la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et la cybercriminalité ainsi que la protection des données personnelles), nos travaux ont été réalisés au niveau de l’entité consolidante ; pour les autres risques, des travaux ont été menés au niveau de l’entité consolidante et dans une sélection de BusinessUnits (BUs) et de ServiceUnits (SUs)(1) : Banque de Détail Société Générale en France (BDDF), Banque de détail à l’international (Europe, Afrique, Bassin Méditerranéen et Outre-mer), ALD Automotive (ALDA), Relations Clients et Solutions de Financement et Conseil (GLBA), Activités de Marchés (MARK), Banque Privée (WAAM), Global Transaction & Payment Services (GTPS) et Métiers Titres (SGSS) pour les BUs ; Direction de la RSE (RSE), Ressources Humaines (HRCO), Risques (RISQ), et Conformité (CPLE) pour les SUs ;
nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé, à savoir l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation conformément à l’article L. 233-16 du Code de commerce, avec les limites précisées dans la Déclaration ;
nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place par l’Entité et avons apprécié le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des Informations ;
pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats quantitatifs que nous avons considérés les plus importants présentés en Annexe 1, nous avons mis en œuvre :
des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de leurs évolutions,
des tests de détail sur la base de sondages ou d’autres moyens de sélection, consistant à vérifier la correcte application des définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection d’entités contributrices listées ci-dessus et couvrent entre 10 % et 27 % des données consolidées sélectionnées pour ces tests ;
nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation.
Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus.
Paris-La Défense, le 13 mars 2023 |
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L’organisme tiers indépendant EY & Associés |
Caroline Delérable Associée, Développement Durable |
INFORMATIONS SOCIÉTALES ET MÉTIERS |
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Informations qualitatives (Actions ou résultats) |
Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) |
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Définition et déploiement des engagements volontaires. ■
Identification et gestion des risques E&S des transactions et des clients. ■
Démarche d’analyse et de pilotage des risques climatiques (directs et indirects). ■
Mise en place et déploiement des démarches Finance Durable et à Impact Positif (SPIF) et Investissements Durables et Positifs (SPI). |
■
Nombre et montant de production des transactions subissant une évaluation E&S (10 % des montants de production des transactions reportées au sein de la banque d’investissement et de financement, dont 10 % des transactions entrant dans le périmètre des Principes de l’Equateur). ■
Montant total de la production correspondant aux engagements de financements identifiés SPIF Finance durable et à impact positif (20 % des montants de production) et montant total des actifs sous gestion identifiés SPI (27 % des montants d’encours). |
INFORMATIONS SOCIALES |
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Informations qualitatives (Actions ou résultats) |
Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) |
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Politique de gestion des talents. |
■
Part des postes pourvus par une mobilité interne (26 % des effectifs). ■
Nombre d’heures de formation moyen par salarié (26 % des effectifs). |
INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES |
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Informations qualitatives (Actions ou résultats) |
Informations quantitatives (Indicateurs clés de performance et taux de couverture) |
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Politique générale en matière environnementale. |
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Empreinte carbone (27 % des émissions de GES du Groupe) incluant la revue des émissions de GES (tCO2e) scope 1, 2 et 3 (le scope 3 incluant la consommation de papier, les déplacements professionnels, le transport de marchandise, les consommations d’énergie des Data centers hébergés en France et la production de déchets). |
5.5 PLAN DE VIGILANCE
5.5.1 INTRODUCTION
Société Générale est soumis à la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (ou loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance, ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir les atteintes graves envers les droits humains, les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des activités du Groupe. Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques, des mesures d’évaluation et d’atténuation des risques d’atteinte grave ainsi que le suivi de leur mise en œuvre et un mécanisme d’alerte. Le présent document intègre une synthèse des éléments constitutifs du plan de vigilance et le compte rendu de sa mise en œuvre effective.
Avant même l’entrée en vigueur de la loi sur le devoir de vigilance, le Société Générale s’était doté à titre volontaire de procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques relatifs aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, dans le cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne d’approvisionnement et de ses activités. Depuis cinq ans, la mise en œuvre de la loi sur le devoir de vigilance a été l’opportunité pour Société Générale de clarifier et de renforcer son dispositif de vigilance existant, dans une démarche d’amélioration continue.
Pour définir les risques d’atteintes graves, l’approche de vigilance du Groupe a été construite sur la base des textes de référence. Ainsi, les risques liés aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes, identifiés sur la base notamment de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) et des conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail sont : le travail forcé et l’esclavage ; le travail des enfants ; le respect des populations autochtones ; le droit de propriété ; les discriminations ; la liberté d’association ; la santé et sécurité des personnes ; les conditions de travail décentes ; la rémunération décente ; la protection sociale décente et le droit à la vie privée. Quant aux risques environnementaux, ils ont été identifiés sur la base de la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement (1992). Ces risques environnementaux sont : le changement climatique ; la qualité de l’air ; la préservation de la ressource et de la qualité de l’eau ; l’utilisation responsable des sols ; la préservation des ressources naturelles ; la préservation de la biodiversité et la limitation et le traitement des déchets.
Cette démarche de vigilance couvre Société Générale ainsi que les sociétés consolidées sur lesquelles Société Générale exerce un contrôle exclusif(1) (ci-après ensemble le « Groupe »).
les collaborateurs du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et la sécurité des employés du Groupe ;
les fournisseurs et sous-traitants du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement liés aux activités des fournisseurs et sous-traitants directs(2) (de rang 1) du Groupe ;
les activités du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, directement associés à des produits ou services fournis par le Groupe.
Le plan de vigilance a été préparé par les Directions du Développement Durable, de la Conformité, des Ressources Humaines (RH) et des Achats, en association avec la Direction juridique et la Direction de la Sécurité du Groupe.
Le plan de vigilance ainsi que le niveau de déploiement des mesures de vigilance mises en œuvre est présenté annuellement à la Direction générale.
Le plan de vigilance est par ailleurs inclus dans le Rapport de gestion établi par le Conseil d’administration et publié dans le Document d’enregistrement universel.
Le déploiement de la démarche de vigilance est coordonné par les Directions du Développement Durable, des Ressources Humaines, des Achats et de la Conformité. Sa mise en œuvre est sous la responsabilité des BusinessUnits et ServiceUnits concernées.
La démarche du plan de vigilance est construite selon le principe d’amélioration continue. Elle évolue notamment sur la base des résultats des cartographies des risques et des évaluations régulières, des évolutions des activités, des nouveaux engagements E&S pris par le Groupe et s’appuie en particulier sur la mise à jour des politiques et outils internes de gestion des risques E&S.
6 ÉTATS FINANCIERS
Les informations sur la typologie des risques, la gestion des risques associés aux instruments financiers, ainsi que les informations sur la gestion du capital et le respect des ratios réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne sont présentées dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel (Risques et adéquation des fonds propres).
La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale est présentée dans le chapitre 3 du présent Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise).
Ces informations font partie intégrante des notes annexes aux États financiers consolidés du Groupe et sont couvertes par l’opinion des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés ; elles sont identifiées comme telles dans les chapitres 3 et 4 du présent Document d’enregistrement universel.
6.1 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS
6.1.1 BILAN CONSOLIDÉ – ACTIF
(En M EUR) |
|
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Caisse et banques centrales |
|
207 013 |
179 969 |
Actifs financiers à la juste valeur par résultat |
Notes 3.1, 3.2 et 3.4 |
329 437 |
342 714 |
Instruments dérivés de couverture |
Notes 3.2 et 3.4 |
32 850 |
13 239 |
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres |
Notes 3.3 et 3.4 |
37 463 |
43 450 |
Titres au coût amorti |
Notes 3.5, 3.8 et 3.9 |
21 430 |
19 371 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti |
Notes 3.5, 3.8 et 3.9 |
66 903 |
55 972 |
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti |
Notes 3.5, 3.8 et 3.9 |
506 529 |
497 164 |
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux |
Note 3.2 |
(2 262) |
131 |
Placements des activités d’assurance |
Note 4.3 |
158 415 |
178 898 |
Actifs d’impôts |
Note 6 |
4 696 |
4 812 |
Autres actifs |
Note 4.4 |
85 072 |
92 898 |
Actifs non courants destinés à être cédés |
Note 2.5 |
1 081 |
27 |
Participation aux bénéfices différée |
Note 4.3 |
1 175 |
- |
Participations dans les entreprises mises en équivalence |
|
146 |
95 |
Immobilisations corporelles et incorporelles |
Note 8.4 |
33 089 |
31 968 |
Écarts d’acquisition |
Note 2.2 |
3 781 |
3 741 |
TOTAL |
|
1 486 818 |
1 464 449 |
6.2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS
NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDES
NOTE 1.1 Introduction
En application du règlement européen 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur l’application des normes comptables internationales, le groupe Société Générale (« le Groupe ») a établi ses comptes consolidés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022 en conformité avec le référentiel IFRS (InternationalFinancialReportingStandards) tel qu’adopté dans l’Union européenne et applicable à cette date. Le Groupe inclut l’entité mère Société Générale (y compris les succursales à l’étranger) ainsi que les entités en France et à l’étranger qu’elle contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence notable (entreprises associées). Ce référentiel est disponible sur le site internet de la Commission européenne. Le Groupe a fait le choix, offert par les dispositions transitoires de la norme IFRS 9, de continuer à comptabiliser ses opérations de couverture conformément aux dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne incluant celles relatives à la comptabilité de macro-couverture de juste valeur (IAS 39 « carveout »). |
|
RÉFÉRENTIEL COMPTABLE |
En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé a été établi en cohérence avec celui proposé par l’organisme français de normalisation comptable, l’Autorité des Normes Comptables (ANC), dans sa recommandation n° 2017-02 du 2 juin 2017. Les informations présentées dans les notes annexes aux états financiers consolidés se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers du Groupe, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période. Le Groupe publie son Rapport Financier Annuel 2023 au format ESEF (EuropeanSingleElectronicFormat) tel que défini par le règlement européen délégué 2019/815 modifié par le règlement délégué 2022/352. |
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PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS |
La monnaie de présentation des comptes consolidés est l’euro. Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en millions d’euros, sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes. |
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MONNAIE DE PRÉSENTATION |
NOTE 1.2 Nouvelles normes applicables à compter du 1er janvier 2022
Amendements à IAS 37 « Contrats déficitaires – Coûts d’exécution des contrats ». Amendements à IAS 16 « Immobilisations corporelles – Produit antérieur à l’utilisation prévue ». Améliorations annuelles des IFRS (Cycle 2018-2020). |
Ces amendements précisent les coûts à retenir pour déterminer les coûts d’exécution inclus dans le calcul des provisions sur contrats déficitaires.
Ces amendements interdisent à une entité de déduire du coût d’une immobilisation les produits générés pendant son transfert sur site ou pendant sa mise en état. À la place, l’entité devra comptabiliser ces produits de la vente et les coûts correspondants en résultat.
Dans le cadre de la procédure annuelle d’amélioration des normes IFRS, l’IASB a publié des modifications mineures aux normes IFRS 1 « Première application des Normes internationales d’information financière », IFRS 9 « Instruments financiers », IAS 41 « Agriculture » et IFRS 16 « Contrats de location ».
Lors de sa réunion du 27 avril 2021, l’IFRS IC a rappelé les modalités de comptabilisation par le client des coûts de configuration ou de personnalisation d’un logiciel applicatif du fournisseur utilisé en mode SaaS (SoftwareasaService).
Une étude a été menée au sein du Groupe. La décision de l’IFRS IC n’a aucun effet significatif sur le traitement des contrats en cours au 31 décembre 2022. Les dispositions de cette décision sont appliquées au sein du Groupe pour la comptabilisation des coûts de configuration ou de personnalisation des nouveaux logiciels utilisés en mode SaaS.
NOTE 1.3 Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe appliquera dans le futur
L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été adoptés par l’Union européenne au 31 décembre 2022. Ils entreront en vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au 31 décembre 2022.
Le calendrier prévisionnel d’application des normes les plus impactantes pour le Groupe est le suivant :
Ces amendements ont pour objectif d’aider les entreprises à améliorer la pertinence des informations sur les méthodes comptables communiquées dans les notes annexes aux états financiers et l’utilité de ces informations pour les investisseurs et les utilisateurs des états financiers.
Ces amendements visent à faciliter la distinction entre les changements de méthodes comptables et les changements d’estimations comptables.
Les amendements viennent préciser et réduire le champ d’application de l’exemption offerte par la norme IAS 12 de ne pas comptabiliser d’impôt différé lors de la comptabilisation initiale d’un actif et d’un passif. Sont ainsi exclus du périmètre de l’exemption les contrats de location et les obligations de démantèlement pour lesquels les entreprises comptabilisent à la fois un actif et un passif et devront désormais comptabiliser des impôts différés.
L’objectif de ces amendements est de réduire l’hétérogénéité dans la comptabilisation de l’impôt différé relatif aux contrats de location et aux obligations de démantèlement.
Depuis la date de première application de la norme IFRS 16, le Groupe considère les droits d’utilisation et les dettes locatives comme une transaction unique. Ainsi, en date de première comptabilisation, la valeur de l’impôt différé actif généré compense celle de l’impôt différé passif. Les différences temporelles nettes résultant des variations ultérieures du droit d’utilisation et de la dette locative entraînent dans un second temps la constatation d’un impôt différé. Cet amendement n’a donc aucun effet sur les comptes consolidés du Groupe.
Ces amendements apportent des clarifications sur l’évaluation ultérieure des transactions de cession-bail lorsque la cession initiale du bien répond aux critères d’IFRS 15 pour être comptabilisée comme une vente. Ces amendements précisent en particulier comment évaluer ultérieurement la dette de location résultant de ces transactions de cession-bail, constituée de paiements de loyers variables qui ne dépendent pas d’un indice ou d’un taux.
NOTE 1.4 Préparation à la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » aux entités juridiques appartenant au secteur de l’assurance
La norme IFRS 17, publiée le 18 mai 2017 et modifiée par les amendements du 25 juin 2020 et du 9 décembre 2021, remplacera la norme IFRS 4 « Contrats d’assurance » qui autorise, notamment la comptabilisation des contrats d’assurance selon les méthodes définies par la réglementation comptable locale.
Le 23 novembre 2021, la Commission européenne (CE) a publié au journal officiel le règlement (UE) 2021/2036 du 19 novembre 2021 portant adoption de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance ». Cette adoption a été assortie d’une possibilité pour les entreprises européennes de ne pas appliquer l’exigence énoncée par la norme de regrouper certains contrats d’assurance par cohorte annuelle pour leur évaluation (cf. paragraphe Regroupements de contrats) ; cette faculté d’exemption sera réexaminée par la Commission européenne au plus tard le 31 décembre 2027.
La norme IFRS 17 est applicable à compter du 1er janvier 2023. À cette même date, les filiales du Groupe exerçant dans le secteur de l’assurance appliqueront pour la première fois la norme IFRS 9 « Instruments Financiers » dont l’application par ces entités a pu être différée conformément aux possibilités offertes par les amendements aux normes IFRS 17 et IFRS 4 publiés par l’IASB le 25 juin 2020 et élargies par les règlements (UE) 2017/1988 et 2020/2097 de la Commission européenne.
Le 9 septembre 2022, l’Union européenne a adopté les amendements à la norme IFRS 17 publiés par l’IASB le 9 décembre 2021 permettant d’améliorer l’information comparative sur les actifs financiers présentée lors de la première application concomitante des normes IFRS 9 et IFRS 17.
l’évaluation des contrats d’assurance principalement matérialisée au passif du bilan : leur valeur sera mise à jour à chaque arrêté sur la base d’une réestimation des flux futurs de trésorerie rattachés à leur exécution. Cette réestimation tiendra compte, notamment, des données de marché au titre des éléments financiers et des comportements des assurés ;
la reconnaissance de la marge : bien que la rentabilité des contrats d’assurance reste inchangée, le rythme de reconnaissance en résultat sera modifié. Tout profit attendu sera différé au bilan et étalé en résultat sur la durée de couverture des contrats d’assurance. Acontrario, toute perte attendue sera immédiatement comptabilisée en résultat dès sa première comptabilisation ou lors des évaluations ultérieures ; et
la présentation du compte de résultat : les frais généraux rattachables à l’exécution des contrats d’assurance seront désormais présentés en diminution du produit net bancaire parmi les Charges des services d’assurance et n’affecteront donc plus le total des frais généraux à la face du compte de résultat consolidé.
Les contrats d’assurance auxquels s’applique la norme IFRS 17 sont les mêmes que ceux auxquels s’applique actuellement la norme IFRS 4. Il s’agit des contrats d’assurance émis, des contrats de réassurance émis ou détenus, ainsi que des contrats d’investissement émis intégrant une clause de participation discrétionnaire dès lors qu’ils sont émis par une entité qui émet également des contrats d’assurance. Comme IFRS 4, IFRS 17 ne s’applique pas aux contrats d’assurance pour lesquels le Groupe est le bénéficiaire assuré à l’exception des contrats identifiés comme des traités de réassurance.
Pour l’évaluation des contrats d’assurance émis, la norme IFRS 17 demande que ces derniers soient regroupés en portefeuilles homogènes. Au sein de ces portefeuilles, les contrats doivent être exposés à des risques similaires et être gérés ensemble.
Dans chaque portefeuille, trois groupes de contrats doivent être distingués lors de leur première comptabilisation : les contrats déficitaires, les contrats qui n’ont pas de possibilité significative de devenir ultérieurement déficitaires et les autres contrats.
Par ailleurs, la norme IFRS 17 stipule que chaque groupe de contrats doit être subdivisé en cohortes annuelles (pas plus de douze mois d’intervalle entre les dates d’émission des contrats). Dans le cadre de l’adoption de la norme IFRS 17, la Commission européenne a donné la possibilité aux entreprises européennes de ne pas appliquer cette disposition aux contrats bénéficiant d’une mutualisation intergénérationnelle des rendements des actifs sous-jacents dans les pays où le Groupe commercialise des contrats d’assurance.
Le Groupe utilisera cette exemption facultative sur l’ensemble des contrats d’assurance-vie épargne et les contrats d’épargne retraite émis car ils comportent des éléments de participation directe ou discrétionnaire pour lesquels les risques et les flux de trésorerie sont partagés entre différentes générations de preneurs d’assurance. Ces contrats d’assurance-vie sont également gérés de manière intergénérationnelle afin d’atténuer l’exposition aux risques de taux d’intérêt et aux risques de longévité.
Lors de la comptabilisation initiale, la valeur d’un groupe de contrats d’assurance émis correspond à la somme des éléments suivants :
La marge sur services contractuels (CSM) représente le profit non acquis que l’entité reconnaîtra au compte de résultat à mesure que les services d’assurance seront fournis. Son montant est déterminé lors de la comptabilisation initiale du groupe de contrats d’assurance de telle sorte qu’à cette date aucun produit ni charge ne soit constaté, hormis le cas particulier des groupes de contrats déficitaires dont la perte correspondant à la sortie nette de trésorerie attendue doit être immédiatement enregistrée en résultat.
La courbe de taux utilisée pour l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés est déterminée selon une approche bottomup : cette approche consiste à ajouter à une courbe de taux sans risque (courbe des taux swap) une prime d’illiquidité pour représenter les différences de caractéristiques entre des instruments financiers sans risques liquides et des contrats d’assurance.
L’ajustement pour risque non financiers est déterminé à partir d’une approche par quantile fondée sur un niveau de confiance de 90% pour l’activité Épargne Retraite et entre 80% et 90% pour l’activité Protection. En conséquence, la méthode de calcul de l’ajustement pour risques non financiers n’a pas bénéficié d’un effet de diversification entre ces différentes activités d’assurance.
À chaque date d’arrêté, la valeur comptable au bilan du groupe de contrats d’assurance émis est réestimée. Elle est alors égale à la somme des deux montants suivants :
le passif au titre de la couverture restante, qui regroupe la valeur des flux d’exécution réestimés à cette date (valeur actualisée des primes à recevoir et des charges de prestations à venir sur la période de couverture restante) et la marge sur services contractuels réestimée à cette même date comme décrit ci-dessus ;
le passif au titre des sinistres survenus, pour un montant égal à la valeur actualisée des flux estimés de trésorerie nécessaires au règlement des demandes d’indemnisation valides sur les sinistres qui se sont déjà produits.
À cette même date d’arrêté, le montant de la marge sur services contractuels est réestimé pour tenir compte notamment, pour l’ensemble des contrats :
des intérêts capitalisés au taux d’actualisation utilisé pour déterminer la valeur initiale de la marge ;
de la réestimation des flux de trésorerie d’exécution (valeur actualisée des primes à recevoir et des charges de prestations à venir sur la période de couverture restante, hors estimations des charges à régler sur sinistres déjà survenus qui font l’objet d’une évaluation séparée).
Pour déterminer le montant de CSM correspondant à la période écoulée à comptabiliser en résultat pour chaque portefeuille IFRS 17, il est nécessaire de définir des unités de couverture. Les unités de couverture correspondent au volume de couverture fourni par les contrats composant le groupe, en tenant compte du volume de prestations fourni et de la durée de couverture prévue.
Le Groupe appliquera majoritairement le Modèle Général pour l’évaluation de ses contrats de prévoyance (contrats d’assurance emprunteur, obsèques, dépendance, etc).
Pour l’activité Protection – prévoyance, la valeur assurée (par exemple le capital restant dû d’un prêt dans le cadre d’un contrat emprunteur) sera utilisée pour mesurer la quantité de service (ou unités de couverture) fournies ou à fournir, en vue d’allouer la CSM dans le résultat de la période.
Pour l’évaluation des contrats d’assurance émis avec participation directe aux bénéfices, le Modèle Général prévu par la norme IFRS 17 est adapté afin de prendre en compte la participation des assurés aux rendements des investissements sous-jacents aux contrats.
Cette approche, dénommée VariableFeeApproach (VFA), doit être utilisée pour la valorisation des groupes de contrats d’assurance pour lesquels :
les clauses contractuelles précisent que le titulaire a droit à une part d’un portefeuille d’éléments sous-jacents clairement défini ;
l’entité s’attend à verser au titulaire une somme correspondant à une part substantielle du rendement obtenu sur la juste valeur des éléments sous-jacents ; et
l’entité s’attend à ce que toute variation des sommes à verser au titulaire soit attribuable, dans une proportion substantielle, à la variation de la juste valeur des éléments sous-jacents.
L’éligibilité à ce modèle d’évaluation est analysée à la date d’émission des contrats et ne peut être ultérieurement réappréciée qu’en cas de modification de ces derniers.
la part de la variation de juste valeur des investissements sous-jacents qui revient à l’assureur. À chaque date d’arrêté, cette part dans la variation de la période est intégrée à la marge sur services contractuels afin d’être reconnue en résultat de manière étalée sur la durée résiduelle de couverture prévue des contrats ;
les intérêts sur la marge sur services contractuels dont les variations sont implicitement incluses dans la révision périodique de la marge sur services contractuels.
Le Groupe a déterminé que la quasi-totalité des contrats d’assurance-vie épargne et des contrats d’épargne retraite individuels et collectifs émis par ses filiales d’assurance répondent à la définition des contrats avec participation directe. Ces contrats, qui représentent l’activité d’assurance prédominante du Groupe (environ 99% des flux de trésorerie estimés actualisés au 1er janvier 2022), seront évalués selon le Modèle Général adapté VariableFeeApproach (VFA). Les autres contrats de ces catégories seront évalués sur la base du Modèle Général ou selon IFRS 9 s’ils répondent à la définition d’un contrat d’investissement.
Pour l’activité Épargne et Retraite, la quantité de service (ou unités de couvertures) utilisée pour l’amortissement de la CSM sera déterminée à partir des stocks de flux de trésorerie futurs estimés sur la période et sur les périodes futures. Un ajustement sera réalisé en vue de corriger un effet dit bowwave, en utilisant la performance financière attendue sur la durée de projection.
La norme permet également, sous conditions, d’appliquer une approche simplifiée aux contrats dont la durée de couverture d’assurance est inférieure ou égale à 12 mois ou pour lesquels l’évaluation du passif au titre de la couverture restante du groupe que donne cette méthode simplifiée ne diffère pas de manière significative de celle que donnerait l’application du modèle général.
Les primes à recevoir sur la durée contractuelle d’assurance sont reconnues en produits de manière linéaire sur cette durée contractuelle (ou selon le rythme attendu de dégagement du risque si ce rythme diffère considérablement d’un rythme linéaire).
Comme dans le Modèle Général, les sinistres sont provisionnés par contrepartie du compte de résultat lors de leur survenance pour un montant égal à la valeur estimée des flux de trésorerie nécessaires au règlement des demandes d’indemnisation valides (il n’est toutefois pas nécessaire d’actualiser, en vue de tenir compte de la valeur temps de l’argent, le montant des indemnisations si leur versement est attendu dans un délai n’excédant pas un an à compter de la date du sinistre).
Le Groupe appliquera majoritairement l’approche simplifiée pour l’évaluation de ses contrats d’assurance-dommages (assurance accidents corporels individuels, moyens de paiement, multirisques habitation, etc.).
Au compte de résultat consolidé, les produits et charges relatifs aux contrats d’assurance émis et aux contrats de réassurance seront présentés au sein du produit net bancaire en distinguant d’une part :
Les charges de services afférentes aux contrats d’assurance et de réassurance émis ainsi que les charges afférentes aux contrats de réassurance détenus incluront alors la quote-part des frais généraux directement rattachables à l’exécution des contrats qui sera ainsi portée en déduction du produit net bancaire.
De nombreux contrats d’assurance incluent une composante investissement prenant la forme d’un dépôt versé par l’assuré et que l’assureur est contractuellement tenu de lui rembourser même si l’événement assuré ne se produit pas. Bien qu’ils puissent revêtir la forme contractuelle de primes et de prestations d’assurance, les flux de collecte et de remboursement de ces dépôts ne constituent ni des produits ni des charges afférentes à ces contrats.
Les flux de trésorerie d’exécution et la marge de service contractuelle sont comptabilisés sur une base actualisée qui reflète l’échéancier des flux de trésorerie.
Pour les contrats d’assurance émis, l’effet de la valeur temps de l’argent diminue au fil du temps et cette réduction est reflétée dans l’état du résultat global en tant que charge financière d’assurance. Pour faire simple, les charges financières d’assurance sont semblables aux intérêts payés sur un paiement anticipé et reflètent le fait que les souscripteurs paient habituellement des primes dès le départ et ne reçoivent des prestations qu’à une date ultérieure.
Les charges ou les produits financiers d’assurance comprennent également l’effet sur la valeur comptable des contrats d’assurance de certains changements dans les hypothèses financières (i.e., les taux d’actualisation et d’autres variables financières).
L’effet de ces changements de taux d’actualisation et d’autres variables financières sont reconnus sur la période où les changements se produisent.
Le Groupe a fait le choix, proposé par la norme, de ventiler ces effets entre le résultat net et les capitaux propres pour l’ensemble de ses groupes de contrats. Ce choix permet d’aligner le traitement comptable des portefeuilles de contrats avec le traitement comptable des actifs détenus en couverture.
La première application de la norme IFRS 17 au 1er janvier 2023 sera rétrospective et les données comparatives de l’exercice 2022 seront retraitées.
Les différences d’évaluation des actifs et passifs d’assurance résultant de l’application rétrospective de la norme IFRS 17 à la date du 1er janvier 2022 seront présentées directement dans les capitaux propres.
L’évaluation rétrospective de ces actifs et passifs, et notamment des différents portefeuilles de contrats d’assurance, peut faire l’objet d’approches alternatives lorsque les informations historiques nécessaires à une application totalement rétrospective ne sont pas disponibles. La norme permet alors d’utiliser :
soit une approche rétrospective modifiée qui doit permettre, en se fondant sur des informations raisonnables disponibles sans coût ou effort excessif, d’obtenir des évaluations qui se rapprochent le plus possible de celles qui découleraient de l’application rétrospective de la norme ;
soit une approche fondée sur la juste valeur des portefeuilles de contrats d’assurance à la date du 1er janvier 2022.
Le Groupe appliquera une approche rétrospective modifiée pour les contrats d’assurance-vie épargne et les contrats d’épargne retraite qui représentent la grande majorité de ses contrats. Les contrats de protection – dommages feront l’objet d’une approche rétrospective complète. Pour les contrats de Protection – Prévoyance une approche rétrospective complète ou modifiée sera mise en œuvre au cas par cas.
L’évaluation des contrats d’assurance réalisée sur une base actuelle, tenant compte de la valeur temps de l’argent et des risques financiers relatifs aux flux de trésorerie futurs, impliquera de revoir les modalités d’évaluation de certains actifs détenus en couverture des contrats en vue d’éliminer d’éventuelles incohérences comptables.
À compter de la première application de la norme IFRS 17, le Groupe évaluera à la juste valeur les immeubles de placement détenus par les entités d’assurance en couverture des contrats d’assurance émis.
Le passage à IFRS 17 requiert d’inclure dans l’évaluation des contrats d’assurance les frais administratifs (frais de personnel, charges d’amortissement des immobilisations, etc.) directement attribuables à l’exécution des contrats et de les présenter parmi les Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire.
Les entités d’assurance du Groupe identifieront systématiquement dans les flux d’exécution de leurs contrats le montant de frais administratifs qu’elles s’attendent à supporter. Ces frais administratifs seront présentés dans la rubrique Charges des services d’assurance au sein du produit net bancaire. En conséquence, les frais administratifs présentés par nature dans le compte de résultat seront réduits des montants alloués à l’exécution des contrats d’assurance. Par ailleurs, les entités bancaires du Groupe sont amenées à commercialiser, via leurs réseaux d’agences, les contrats d’assurance émis par les entités d’assurance du Groupe et leur facturent à ce titre des commissions. Ces commissions couvrent les coûts supportés par les entités bancaires auxquels s’ajoute une marge. S’agissant d’une facturation réalisée entre des entités contrôlées par le Groupe, la marge interne perçue par l’entité bancaire et supportée par l’entité d’assurance sera éliminée dans les comptes consolidés. Par ailleurs, les frais administratifs supportés par les entités bancaires au titre de la distribution des contrats seront considérés comme des frais directement attribuables à l’exécution des contrats et seront donc intégrés à l’évaluation des contrats et présentés dans la rubrique Charges des services d’assurance. La marge sur services contractuels des contrats d’assurance distribués par les entités bancaires du Groupe sera ainsi déterminée en tenant compte à la fois des coûts supportés par l’entité bancaire distributrice (hors marge interne) et des autres frais directement rattachables supportés par l’entité d’assurance.
La première application de la norme IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe au 1er janvier 2023 sera rétrospective.
Par cohérence avec les modalités de transition de la norme IFRS 17, et afin de fournir une information plus pertinente, le Groupe retraitera les données comparatives de l’exercice 2022 relatives aux instruments financiers concernés de ses entités d’assurance (incluant les instruments financiers décomptabilisés au cours de l’exercice 2022).
À la suite de l’application rétrospective de la norme IFRS 9 en date du 1er janvier 2022, les différences résultant principalement de l’évaluation des actifs et passifs financiers concernés et des dépréciations pour risque de crédit seront comptabilisées directement dans les capitaux propres.
Le traitement des actifs financiers actuellement évalués à la juste valeur par résultat ne sera pas modifié. Les autres actifs financiers (principalement des Actifs financiers disponibles à la vente) sont constitués :
d’instruments financiers basiques – dont les flux de trésorerie correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû – (cf. Note 4.3.2) :
détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels et vente » : ces instruments, correspondant aux placements négociés en lien avec la gestion des contrats d’assurance, seront reclassés en Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres,
détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte des flux contractuels » : ces instruments, essentiellement détenus au titre du replacement des fonds propres, seront reclassés en Actifs financiers au coût amorti ;
d’instruments financiers non basiques : ces instruments seront reclassés en Actifs financiers à la juste valeur par résultat. Les Gains et pertes latents comptabilisés directement en capitaux propres seront reclassés en réserves consolidées (sans impact sur les capitaux propres du Groupe).
Compte tenu de la qualité de crédit des actifs détenus (cf. Note 4.3.4), l’application des dispositions de la norme IFRS 9 sur la reconnaissance des pertes de crédit attendues ne devrait induire qu’une augmentation limitée de leurs dépréciations.
L’application rétrospective des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe entraîne au 1er janvier 2022 (date de transition) une augmentation de 46 millions d’euros des capitaux propres consolidés du Groupe et la reconnaissance au bilan consolidé d’une marge sur services contractuels (profit différé) déterminée pour les contrats d’assurance et de réassurance émis d’un montant de 8 404 millions d’euros.
Conformément à la possibilité offerte par la recommandation no 2022-01 du 8 avril 2022 de l’ANC relative au format des comptes consolidés des établissements du secteur bancaire selon les normes comptables internationales qui remplacera la recommandation no 2017-02 à compter de la première application de la norme IFRS 17, le Groupe présentera les placements financiers de ses activités d’assurance dans les mêmes rubriques comptables que celles utilisées pour les actifs financiers détenus dans le cadre des autres activités du Groupe.
Une structure projet a été mise en place sous la gouvernance conjointe de la Direction Financière du Groupe et de la ligne-métier Assurance.
Cette gouvernance s’articule autour des principales thématiques suivantes en vue de la mise en œuvre des normes IFRS 9 et IFRS 17 par les entités d’assurance du Groupe, en France et à l’international :
En 2019 et 2020, les travaux ont principalement porté sur la revue des différents types de contrats, l’analyse de leur traitement comptable au regard de la norme IFRS 17 et de leur présentation dans les états financiers consolidés et enfin, l’étude et le choix de solutions en termes de systèmes d’information et de processus.
En 2021, les travaux ont été consacrés à la mise en place des nouveaux processus ainsi qu’au déploiement et à l’homologation de la solution informatique.
En 2022, les travaux préparatoires se sont poursuivis avec la validation des outils et processus, la finalisation des traitements comptables et des modèles calculatoires, et la production des données d’ouverture au 1er janvier 2022 et des informations comparatives sur cet exercice.
NOTE 1.5 Recours à des estimations et au jugement
Pour la préparation des comptes consolidés du Groupe, l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat ou parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, sur l’évaluation des actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les notes annexes qui s’y rapportent.
Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes consolidés et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers.
Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes consolidés tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine, de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19, mais également au contexte macro-économique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans le paragraphe 6 de la présente note.
la juste valeur au bilan des instruments financiers non cotés sur un marché actif enregistrés dans les rubriques Actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat, Instruments dérivés de couverture, Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et Placements des activités d’assurance (cf. Notes 3.1, 3.2, 3.3, 3.4 et 4.3) ainsi que la juste valeur des instruments évalués au coût amorti pour lesquels cette information doit être présentée dans les notes annexes (cf. Note 3.9) ;
les dépréciations et provisions pour risque de crédit des actifs financiers au coût amorti, actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres et engagements de financement et de garantie financière dont l’évaluation dépend de modèles et paramètres internes basés sur des données historiques, courantes et prospectives (cf. Note 3.8). L’évaluation concerne plus particulièrement l’appréciation de la dégradation du risque de crédit observée depuis la comptabilisation initiale des actifs financiers et l’évaluation du montant des pertes de crédit attendues sur ces mêmes actifs financiers ;
les hypothèses et conventions d’écoulement retenues pour l’échéancement des actifs et passifs financiers dans le cadre de la mesure et du suivi du risque structurel de taux et de la documentation des opérations de macro-couverture de juste valeur associées (cf. Note 3.2) ;
les provisions enregistrées au passif du bilan, les provisions techniques des entreprises d’assurance ainsi que la participation aux bénéfices différée (cf. Notes 4.3, 5.2 et 8.3) ;
l’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels des instruments financiers (cf. Note 3) ;
l’appréciation du contrôle pour la détermination du périmètre des entités consolidées, notamment dans le cas des entités structurées (cf. Note 2.4) ;
la détermination de la durée des contrats de location à retenir pour la comptabilisation des droits d’utilisation et des dettes locatives (cf. Note 8.4).
Le Groupe poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes consolidés. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques du Groupe. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques du Groupe.
Au 31 décembre 2022, la détermination des pertes de crédit attendues intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels et lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement ; et les impacts des engagements du Groupe en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer la valeur recouvrable des Unités Génératrices de Trésorerie et le caractère récupérable des actifs d’impôts différés.
Par ailleurs, le Groupe analyse les dispositions contenues dans les projets de normes ESRS (EuropeanSustainabilityReportingStandards) préparés et soumis à consultation publique par l’EFRAG (European FinancialReportingAdvisoryGroup) et notamment celles relatives à la connectivité entre ces futures exigences de publication et les états financiers consolidés.
Le Groupe poursuit les travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes consolidés (cf. Notes 2.2, 3, 3.8, 5.3 et 6).
NOTE 1.6 Crises : Covid-19, guerre en Ukraine et conséquences économiques
La levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 dans plusieurs grandes économies a soutenu l’activité économique, même si les confinements en Chine continentale ont pesé sur cette dernière.
En revanche, l’année 2022 est marquée par la guerre en Ukraine. Le conflit, avec ses pertes en vies humaines et les souffrances causées, entraîne des coûts économiques importants et s’accompagne d’une très grande incertitude.
Dans la zone euro, les difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de l’énergie, le recul du pouvoir d’achat avec une inflation forte et le resserrement des politiques économiques sont les principaux freins à la croissance. Si les risques associés à la pandémie ont considérablement diminué à court terme, la guerre en Ukraine entache ainsi ces perspectives d’une incertitude forte, et un ralentissement prononcé est anticipé en 2023.
En outre, en avril 2022, le Groupe a annoncé la cessation de ses activités de banque et d’assurance en Russie. En mai 2022, le Groupe a finalisé la cession de Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie (cf. Note 2.1).
Dans ce contexte, le Groupe a mis à jour les scénarios macro-économiques retenus pour la préparation des comptes consolidés et a maintenu l’application de certains ajustements à ses modèles (ajustements des PIB décrits en Note 3.8).
Ces scénarios macro-économiques sont pris en compte dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit intégrant des données prospectives (cf. Note 3.8) et sont également utilisés pour réaliser les tests de dépréciation des écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) et les tests de recouvrement des actifs d’impôts différés (cf. Note 6).
Au 31 décembre 2022, le Groupe a retenu trois scénarios macro-économiques permettant d’appréhender les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, à la poursuite de la pandémie de Covid-19 et au contexte macro-économique actuel. Le scénario SG Extended, mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, est devenu obsolète compte tenu de la gestion et de l’évolution de cette dernière au cours de l’année 2022.
le scénario central (SG Central) prévoit que l’activité sera en net ralentissement en 2023 et que la croissance ne rebondira que modestement en 2024. En 2023, l’inflation restera élevée, proche de 5,5%, avant de baisser sous 3% en 2024 et de revenir à la cible à moyen terme. La BCE continuera le resserrement monétaire à court terme, mais un assouplissement se profilerait à partir de la fin d’année 2023 ;
le scénario favorable (SGFavourable) décrit une accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue au scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande (situation observée dans plusieurs économies en 2021/2022 à la suite des déconfinements). Dans les deux cas, la croissance plus forte a un impact positif sur l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ;
le scénario stressé (SGStress) correspond à une situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro, etc.) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises.
Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques et sectorielles de Société Générale pour l’ensemble des entités du Groupe à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques de chaque pays.
Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE, etc.) et le consensus des économistes de la place servent de référence comme un élément de challenge des prévisions Groupe pour s’assurer que les scénarios ainsi construits sont cohérents.
Les scénarios fournis par les économistes du Groupe sont intégrés dans les modèles de provisionnement de pertes de crédit attendues sur un horizon de trois ans, suivi d’une période de deux ans pour revenir progressivement d’ici la cinquième année à la probabilité de défaut moyenne observée sur la période de calibrage. Les hypothèses formulées par le Groupe dans le cadre de la détermination de ces scénarios macro-économiques font l’objet d’une mise à jour en tenant compte des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine et de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19.
Le taux de croissance des PIB, le taux de marge des entreprises en France, les taux de chômage, le taux d’inflation en France et le taux d’obligations d’État français à dix ans sont les principales variables utilisées dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit attendues.
Les variables les plus impactantes dans la détermination des pertes de crédit attendues (pourcentage de croissance des PIB pour les principaux pays où le Groupe opère et taux de marge des entreprises en France) pour chaque scénario sont détaillées ci-après :
Scénario SGFavourable |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
PIB France |
1,5 |
2,8 |
2,0 |
2,1 |
1,3 |
Taux de marge des entreprises France |
32,7 |
32,7 |
32,9 |
32,9 |
32,3 |
PIB zone euro |
1,2 |
2,7 |
2,0 |
2,1 |
1,3 |
PIB États-Unis |
1,0 |
2,6 |
2,8 |
2,8 |
2,3 |
PIB Chine |
5,5 |
6,3 |
5,1 |
5,2 |
4,4 |
PIB République tchèque |
1,4 |
4,0 |
3,0 |
3,1 |
2,3 |
PIB Roumanie |
2,9 |
4,5 |
3,8 |
3,8 |
3,2 |
Scénario SGCentral |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
PIB France |
0,5 |
0,8 |
1,0 |
1,1 |
1,3 |
Taux de marge des entreprises France |
32,1 |
32,4 |
32,4 |
32,4 |
32,3 |
PIB zone euro |
0,2 |
0,7 |
1,0 |
1,1 |
1,3 |
PIB États-Unis |
0,0 |
0,6 |
1,8 |
1,8 |
2,3 |
PIB Chine |
4,5 |
4,3 |
4,1 |
4,2 |
4,4 |
PIB République tchèque |
0,4 |
2,0 |
2,0 |
2,1 |
2,3 |
PIB Roumanie |
1,9 |
2,5 |
2,8 |
2,8 |
3,2 |
Scénario SGStress |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
PIB France |
(4,5) |
(2,2) |
(0,5) |
0,6 |
1,3 |
Taux de marge des entreprises France |
29,9 |
30,2 |
30,2 |
30,2 |
32,3 |
PIB zone euro |
(4,8) |
(2,3) |
(0,5) |
0,6 |
1,3 |
PIB États-Unis |
(5,0) |
(2,4) |
0,3 |
1,3 |
2,3 |
PIB Chine |
(0,5) |
1,3 |
2,6 |
3,7 |
4,4 |
PIB République tchèque |
(4,6) |
(1,0) |
0,5 |
1,6 |
2,3 |
PIB Roumanie |
(3,1) |
(0,5) |
1,3 |
2,3 |
3,2 |
Ces simulations supposent que les relations historiques entre les variables économiques clés et les paramètres de risque restent inchangées. En réalité, ces corrélations peuvent être impactées par des événements géopolitiques ou climatiques, des changements de comportement, d’environnement législatif ou encore de politique d’octroi.
L’illustration ci-dessous présente les prévisions de PIB sur la zone euro retenues par le Groupe pour chaque scénario et les compare aux scénarios publiés par la BCE en décembre 2022.
Les probabilités utilisées reposent sur l’observation dans le passé sur une profondeur de 25 ans des écarts des prévisions d’un consensus d’économistes sur le PIB US par rapport au scénario réalisé (prévision similaire au réalisé, significativement optimiste ou pessimiste).
Afin de mieux prendre en compte les possibilités de retournement de cycle, le Groupe applique une méthodologie de pondération des scénarios, en allouant un poids plus important au scénario central lorsque l’économie est déprimée. Réciproquement, la méthodologie prévoit un poids supérieur alloué au scénario SG Stress quand l’économie se rapproche du haut de cycle. Ainsi, la pondération appliquée au scénario central est portée à 60% au 31 décembre 2022 en lien avec la suppression du scénario SG Extended.
Le coût du risque au 31 décembre 2022 présente une charge nette de 1 647 millions d’euros, en hausse de 947 millions d’euros (+135%) par rapport au 31 décembre 2021 (700 millions d’euros).
Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la variation des pondérations sur les modèles. Les ajustements sectoriels (cf. Note 3.8) ont été pris en compte dans les tests de sensibilité. Le périmètre de cet exercice concerne les encours classés en Étape 1 et en Étape 2 faisant l’objet d’une modélisation statistique des impacts des variables macro-économiques (72% des encours en Étape 1/Étape 2).
Les résultats de ces tests, sans effet sur le classement des encours concernés, montrent qu’en cas de pondération à 100% :
Le Groupe a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients en France touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force).
D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client peut soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt. Les conditions de rémunération de la garantie sont fixées par l’État et sont applicables par tous les établissements bancaires français : la banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse).
Les caractéristiques contractuelles des PGE sont celles de prêts basiques (critère SPPI) et ces prêts sont détenus par le Groupe dans le cadre d’un modèle de gestion visant à collecter leurs flux contractuels jusqu’à leur échéance ; en conséquence, ces prêts ont été enregistrés au bilan consolidé parmi les Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti.
Au 31 décembre 2022, l’encours au bilan des PGE accordés par le Groupe s’élève à environ 13,3 milliards d’euros après les premiers remboursements intervenus en 2022 à l’issue des périodes de moratoires (dont 4,1 milliards d’euros d’encours en Étape 2 et 1 milliard d’euros d’encours en Étape 3). La part des PGE accordée par les réseaux de banque de détail en France s’élève au 31 décembre 2022 à 11,5 milliards d’euros (dont 3,8 milliards d’euros en Étape 2 et 0,9 milliard d’euros en Étape 3), sans prépondérance d’un secteur spécifique ; la garantie de l’État sur ces prêts couvre en moyenne 90% de leur montant.
Le montant des pertes de crédit attendues enregistrées au 31 décembre 2022 au titre des PGE s’élève à environ 212 millions d’euros dont 133 millions d’euros enregistrés par les réseaux de banque de détail en France (dont 51 millions d’euros en Étape 2 et 68 millions d’euros en Étape 3).
En France, l’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leur PGE de six à dix ans ; ces allongements n’ont pas eu d’effets significatifs sur les états financiers du Groupe au 31 décembre 2022.
Le tableau ci-dessous présente l’évolution des expositions bilan et hors bilan (évaluées au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres) comptabilisées par les entités du Groupe localisées en Russie d’une part et par les entités du Groupe en dehors de Russie sur des contreparties russes ou des filiales de groupes russes, d’autre part.
(En Md EUR) |
31.12.2022 |
30.06.2022 |
31.12.2021 |
|||
Exposure atDefault |
Encours/ engagements bruts |
Exposure atDefault |
Encours/ engagements bruts |
Exposure atDefault |
Encours/ engagements bruts |
|
Expositions onshore sur filiales consolidées(1) |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
15,4 |
19,0 |
Expositions offshore(2) |
1,8 |
2 |
2,6 |
2,9 |
3,2 |
4,4 |
Expositions résiduelles Rosbank |
0,1 |
0,1 |
0,5 |
0,5 |
- |
- |
TOTAL |
2,2 |
2,4 |
3,4 |
3,7 |
18,6 |
23,4 |
(1)
Les expositions onshore correspondent à Rosbank, Rosbank Insurance et ALD Automotive OOO Russia. (2)
Les expositions offshore (hors Banque Privée et expositions résiduelles liées à la cession de Rosbank) correspondent aux expositions sur des contreparties russes ou sur des filiales de groupes russes comptabilisées en dehors de Russie. |
En mai 2022, le Groupe a cédé sa filiale Rosbank ainsi que ses filiales russes d’assurance. Les effets de ces cessions sur les états financiers consolidés du Groupe sont décrits en Note 2.1.
Au 31 décembre 2022, le Groupe est présent en Russie au travers des filiales ALD (cf. expositions onshore sur filiales consolidées). Le 11 avril 2022, ALD a annoncé ne plus conclure de nouvelles transactions commerciales en Russie, au Kazakhstan et en Biélorussie sans mettre en cause le statut de continuité d’exploitation sur les douze prochains mois d’ALD Automotive OOO en Russie et d’ALD Automotive LLC en Biélorussie ; les deux entités continuant de servir leurs clients et de gérer la flotte de véhicules existante sans rencontrer de problèmes spécifiques à l’activité commerciale.
Le Groupe est également présent en Ukraine au travers de sa filiale ALD Automotive Ukraine dont le total bilan au 31 décembre 2022 est égal à 67,7 millions d’euros.
Hors de Russie, le Groupe détient également des encours sur des contreparties russes. Ces encours (2 milliards d’euros) ont été classés en « sensible » (cf. Note 3.8) et déclassés en Étape 2 de dépréciation pour risque de crédit ou en Étape 3 si nécessaire.
Les conséquences de ces différents événements (cession de Rosbank, classement en « sensible » des contreparties russes offshore), ainsi que la prise en compte des nouveaux scénarios macro-économiques pour déterminer les pertes de crédit attendues au 31 décembre 2022 sont décrites en Note 3.8.
Des contraintes ou obligations légales, réglementaires, statutaires ou contractuelles peuvent restreindre la capacité du Groupe à transférer librement des actifs entre entités du Groupe.
En mai 2022, la Russie a publié une législation qui prévoit des restrictions temporaires et une procédure spéciale sur les mouvements de trésorerie et de capitaux par les sociétés russes à leurs participants étrangers liés à des « États hostiles ».
NOTE 1.7 Hyperinflation en Turquie
Le 16 mars 2022, l’InternationalPracticesTaskForce du CenterforAuditQuality, référence habituelle pour identifier les pays en hyperinflation, a publié un document de travail intégrant la Turquie dans la liste des économies hyperinflationnistes.
En conséquence, le Groupe a appliqué à compter du 1er janvier 2022 les dispositions de la norme IAS 29 (« Information financière dans les économies hyperinflationnistes ») pour préparer les états financiers individuels présentés en Livre Turque de l’entité ALD située en Turquie (avant leur conversion en Euro dans le cadre du processus de consolidation). En revanche, les comptes de la succursale SG Istanbul n’ont pas été retraités, les effets attendus n’étant pas significatifs.
En application de ces dispositions, la valeur comptable de certains postes du bilan présentés au coût est ajustée, en date d’arrêté, des effets de l’inflation constatée sur la période. Dans les comptes d’ALD Turquie, ces ajustements ont été appliqués aux actifs corporels représentatifs de la flotte automobile, ainsi qu’aux différentes composantes des capitaux propres.
En date de première application de ce traitement d’hyperinflation (1er janvier 2022), la contrepartie de ces ajustements est enregistrée dans les Réserves consolidées et les Participations ne donnant pas le contrôle ; à cette date, les écarts de conversion sur les entités concernées sont reclassés dans ces mêmes postes. Lors des arrêtés ultérieurs, les ajustements d’inflation des actifs concernés et des postes de capitaux propres, ainsi que des charges et produits de la période, sont enregistrés parmi les produits ou charges sur opérations de change dans le Résultat net des opérations financières.
Ainsi retraités, les états financiers en Livre Turque d’ALD Turquie sont convertis en Euro sur la base du cours de change en vigueur à la date de clôture.
Au 1er janvier 2022, le total des capitaux propres consolidés a été augmenté de 41,3 millions d’euros, intégrant une réduction des réserves consolidés de -8,4 millions d’euros après impôt au titre des différents ajustements et du reclassement des écarts de conversion enregistrés à cette date.
Au 31 décembre 2022, un gain de 59,9 millions d’euros a été enregistré dans le Résultat net des opérations financières au titre des ajustements d’inflation de la période. Après impôt et ajustement des autres lignes de produits et charges de la période, l’effet des retraitements d’hyperinflation sur le résultat net consolidé ressort à 37,6 millions d’euros.
6.3 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L. 823-9 et R. 823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit qui expose le groupe Société Générale à une perte potentielle si son client ou sa contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. Le groupe Société Générale constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque.
Ces dépréciations sont déterminées selon les dispositions de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » et le principe des pertes de crédit attendues.
L’évaluation des pertes de crédit attendues pour les portefeuilles de prêts à la clientèle requiert l’exercice du jugement de la direction, en particulier dans le contexte d’incertitude lié à la situation géopolitique et économique, notamment pour :
établir, dans un environnement incertain, des projections macro-économiques qui sont intégrées à la fois dans les critères de dégradation et dans la mesure des pertes attendues ;
déterminer les critères de classement des encours en étapes 1, 2 ou 3, en prenant en compte l’augmentation significative du risque de crédit au niveau de portefeuille d’encours et l’effet des mesures de soutien à l’économie ;
déterminer des ajustements de modèles et de paramètres ainsi que des ajustements sectoriels estimés nécessaires afin de traduire l’impact des scénarios économiques sur les pertes de crédit attendues et d’anticiper le cycle de défaut ou de reprise de certains secteurs.
Les informations concernant notamment les modalités d’estimation et de comptabilisation des pertes de crédit attendues sont principalement détaillées dans les notes 3.5 « Prêts, créances et titres au coût amorti » et 3.8 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes consolidés.
Au 31 décembre 2022, le montant total des encours de prêts à la clientèle exposés au risque de crédit s’élève à M€ 506 529 ; le montant total des dépréciations s’élève à M€ 10 634.
Nous avons considéré que l’évaluation des dépréciations sur les crédits à la clientèle constitue un point clé de l’audit, ces éléments faisant appel au jugement et aux estimations de la direction, en particulier pour ce qui concerne les secteurs économiques et les zones géographiques les plus fragilisés par la crise.
Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les secteurs économiques et les zones géographiques les plus vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs fragilisés par les effets de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêts.
Avec le concours de nos spécialistes en modélisation du risque de crédit, nos travaux d’audit ont notamment consisté à :
prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle interne du groupe Société Générale relatif à l’appréciation du risque de crédit et à l’évaluation des pertes attendues et tester les contrôles clés manuels et informatisés ;
étudier la conformité à la norme IFRS 9 « Instruments financiers » des principes mis en œuvre par le groupe et des méthodologies déclinées au niveau des métiers ;
évaluer avec des économistes de nos cabinets, la pertinence des projections macro-économiques et de la pondération des scénarios retenues par le groupe ;
apprécier les principaux paramètres retenus par le groupe Société Générale pour classer les encours et évaluer les dépréciations au sein des étapes 1 et 2 au 31 décembre 2022 ;
apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture adéquate du niveau de risque de crédit dans le contexte de crise économique ;
apprécier, à partir d’outils d’analyse de données, l’évaluation des pertes de crédit attendues sur un échantillon de portefeuilles d’encours en étapes 1 et 2 ;
tester au 31 décembre 2022 sur une sélection des crédits aux entreprises les plus significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification des encours en étape 3, ainsi que les hypothèses retenues pour l’estimation des dépréciations individuelles afférentes.
Nous avons également apprécié les informations figurant dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.5 « Prêts, créances et titres au coût amorti », 3.8 « Dépréciations et provisions » et 10.3 « Risque de crédit et de contrepartie » de l’annexe aux comptes consolidés relatives au risque de crédit dans le contexte évolutif de la pandémie et en particulier les informations requises par la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir » au titre du risque de crédit.
Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à hauteur de M€ 1 662 au 31 décembre 2022, et plus spécifiquement à hauteur de M€ 1 404 sur le groupe fiscal France.
Comme indiqué dans la note 6 « Impôts sur les bénéfices » de l’annexe aux comptes consolidés, le groupe Société Générale calcule les impôts différés au niveau de chaque entité fiscale et comptabilise des actifs d’impôts différés dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée dispose de bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences temporelles et des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un horizon déterminé. Au 31 décembre 2022, cet horizon est de huit ans pour le groupe fiscal France.
Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 6 « Impôts sur les bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés, certaines pertes fiscales reportables sont contestées par l’administration fiscale française et sont, en conséquence, susceptibles d’être remises en cause.
Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la direction à cet égard, nous avons identifié ce sujet comme un point clé de l’audit.
Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que le groupe Société Générale puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des profits taxables futurs en France.
comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ;
prendre connaissance du budget 2023 établi par la direction et approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses sous-tendant les projections sur l’horizon 2023-2025, qui prennent en compte les effets attendus des opérations connues en date d’arrêté (notamment le rapprochement des réseaux France ou l’acquisition de Leaseplan) ;
apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats fiscaux au-delà de l’horizon 2023-2025 ;
étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par le groupe Société Générale ;
procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de recouvrabilité des pertes fiscales sous différentes hypothèses établies par nos soins ;
analyser la position du groupe Société Générale notamment en prenant connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes, concernant sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France, partiellement contestés par l’administration fiscale.
Nous avons également apprécié les informations communiquées par le groupe au titre des impôts différés actifs figurant dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 6 « Impôts sur les bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés.
Dans le cadre de la gestion du risque de taux généré notamment par ses activités de banque de détail en France, le groupe Société Générale gère un portefeuille de dérivés internes qualifiés de couverture.
Ces opérations internes sont qualifiées de couverture de juste valeur du risque de taux sur base de portefeuille (« macro-couverture ») selon les dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne, comme présenté dans la note 3.2 « Instruments financiers dérivés » de l’annexe aux comptes consolidés.
Le traitement comptable de couverture n‘est possible qu’à condition de respecter certains critères, notamment :
La comptabilité de « macro-couverture » des opérations de banque de détail en France nécessite le recours au jugement de la direction concernant notamment :
la détermination des lois d’écoulement retenues pour échéancer les encours en intégrant des éléments comportementaux ;
la réalisation des tests de non-sur-couverture, de non-disparition de l’élément couvert, d’efficacité et de retournement vers l’extérieur des opérations de couverture conclues avec des contreparties internes au groupe Société Générale.
Au 31 décembre 2022, le montant des écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux s’élève à –M€ 2 262 à l’actif et à –M€ 9 659 au passif. La juste valeur des instruments financiers dérivés correspondants est incluse dans les postes « Instruments dérivés de couverture » à l’actif et au passif.
Compte tenu des exigences de documentation des relations de « macro-couverture », du volume de transactions d’instruments dérivés de couverture et de l’exercice du jugement de la direction requis, nous considérons l’application de la comptabilité de couverture de juste valeur pour le risque de taux sur base de portefeuille des encours des réseaux de banque de détail en France comme un point clé de l’audit.
Nos procédures d’audit en réponse au risque associé à l’application de la comptabilité de couverture de juste valeur pour le risque de taux sur base de portefeuille (« macro-couverture ») ont inclus notamment une prise de connaissance des modalités de gestion du risque structurel de taux d’intérêt, ainsi que de l’environnement de contrôle mis en place par la direction notamment au titre de la documentation, de l’identification et de l’éligibilité des éléments couverts et de couverture, et de la réalisation des différents tests.
Nos travaux, faisant appel lorsque nécessaire à des experts en modélisation financière, ont notamment consisté à :
tester l’éligibilité des actifs et des passifs financiers retenus par le groupe Société Générale à la comptabilité de couverture de juste valeur au titre du risque de taux sur base de portefeuille, selon les modalités définies par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne ;
apprécier les modalités d’élaboration et de contrôle des hypothèses de représentation de l’écoulement des éléments couverts, notamment concernant les durées d’écoulement des passifs financiers éligibles ;
évaluer les modalités de détermination de l’efficacité de cette couverture, ainsi que la gouvernance associée ;
analyser le dispositif de retournement sur le marché des opérations de couverture conclues avec des contreparties internes au groupe Société Générale et la documentation y afférente, et procéder à des tests sur les appariements entre opérations internes et externes ;
analyser les résultats des tests de non-sur-couverture, de non-disparition de l’élément couvert, d’efficacité et de retournement requis par le référentiel comptable applicable.
Nous avons également apprécié les informations publiées dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.2 « Instruments financiers dérivés » et 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » et 10.5 « Risques structurels de taux et de change » de l’annexe aux comptes consolidés et leur conformité à la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir » en matière de comptabilité de couverture.
La comptabilisation des opérations de croissance externe amène le groupe Société Générale à constater des écarts d’acquisition à l’actif de son bilan consolidé. Ces écarts correspondent à la différence entre le coût d’acquisition des activités ou des titres des sociétés acquises et la quote-part des justes valeurs des actifs et passifs identifiables repris à la date d’acquisition. Au 31 décembre 2022, la valeur nette de ces écarts d’acquisition s’élève à M€ 3 781.
Le groupe Société Générale doit s’assurer de la présence ou non d’indices de pertes de valeur sur ces écarts d’acquisition. La comparaison de la valeur nette comptable des ensembles homogènes de métiers, répartis en UGTs, et de leur valeur recouvrable est un élément essentiel de l’appréciation de la nécessité d’une éventuelle dépréciation. La valeur d’utilité des UGTs a été calculée selon la méthode des flux de trésorerie actualisés fondés sur les bénéfices distribuables (discountedcash-flows) calculés au niveau de chaque UGT.
Comme indiqué dans les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement » et 2.2 « Écarts d’acquisition » de l’annexe aux comptes consolidés, les modèles et les données utilisés pour la valorisation de ces UGT sont fondés sur des estimations comptables découlant de l’exercice du jugement de la direction et portant notamment sur les hypothèses :
de bénéfices futurs distribuables des activités ou sociétés acquises, qu’il s’agisse de budgets prévisionnels à cinq ans ou de l’extrapolation sur une année supplémentaire fondant le calcul de la valeur terminale ;
Pour cette raison, nous avons considéré l’évaluation des écarts d’acquisition comme un point clé de l’audit.
Notre approche d’audit se fonde sur une prise de connaissance des procédures de contrôle relatives (i) aux tests de dépréciation des écarts d’acquisition et (ii) à l’établissement des plans d’affaires mis en place au sein du groupe Société Générale pour appréhender les évolutions de structure et d’activités à venir et identifier les indices de pertes de valeur de ces actifs.
Les travaux sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022, réalisés avec nos spécialistes en évaluation, ont notamment consisté à :
apprécier la manière dont les groupes d’ensembles homogènes de métiers sont déterminés et, le cas échéant, évoluent ;
comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus budgétaire ;
faire une étude critique des plans d’affaires établis par la direction et approuvés par le conseil d’administration en fonction de notre connaissance des activités, ainsi que des hypothèses retenues par la direction au-delà de cinq ans pour établir les projections permettant de déterminer les valeurs terminales ;
faire une analyse critique des principales hypothèses et paramètres utilisés (taux de croissance, coût du capital, taux d’actualisation) au regard des informations internes et externes disponibles (scénarios macro-économiques, consensus d’analystes financiers, etc.) ;
apprécier les analyses de sensibilité des résultats aux paramètres clés, en particulier lorsque la valeur recouvrable est proche de la valeur nette comptable.
Nous avons également apprécié les informations communiquées par le groupe Société Générale au titre des écarts d’acquisition figurant dans les notes 1.5 « Recours aux estimations et au jugement » et 2.2 « Écarts d’acquisition » de l’annexe aux comptes consolidés.
Dans le cadre de ses activités de marché, le groupe Société Générale détient des instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2022, M€ 235 444 sont enregistrés en niveaux 2 et 3 de juste valeur par résultat à l’actif et M€ 293 845 au passif du bilan consolidé de la Société Générale, soit respectivement 59 % et 85 % des actifs et passifs financiers évalués à la juste valeur.
Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, le groupe Société Générale utilise des techniques ou des modèles internes de valorisation qui reposent sur des paramètres et des données dont certains ne sont pas observables sur le marché, ce qui peut conduire à différer la reconnaissance en résultat de la marge sur les opérations concernées, comme indiqué au point 7 de la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés. Ces valorisations sont complétées, le cas échéant, par des réserves ou des ajustements de valeur.
Les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation et à la classification de ces instruments par niveau de hiérarchie de juste valeur peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et les estimations de la direction, en l’absence de données de marché disponibles ou de modèle de valorisation de place.
En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes constitue un point clé de l’audit.
Notre approche d’audit s’appuie sur une approche mixte utilisant à la fois des tests sur les processus de contrôles interne associés à la valorisation des instruments financiers complexes et des procédures substantives.
En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à :
prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation des nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant le processus de retranscription de ces modèles dans les outils informatiques ;
étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de valeur associés ;
tester les contrôles jugés clés relatifs à la vérification indépendante des paramètres de valorisation et apprécier la fiabilité des paramètres de marché utilisés pour alimenter les modèles de valorisation, par référence à des données externes ;
s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur, prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons. procéder à des travaux informatiques dits « analytiques » sur les données des contrôles encadrant certaines activités ;
obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de valorisation à partir de données externes de marché et analyser les écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ;
procéder à des contre-valorisations d’une sélection d’instruments financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils ;
analyser les critères, notamment d’observabilité des opérations, retenus pour la détermination des niveaux de hiérarchie de juste valeur et pour l’estimation des montants de marge différée et comparer les modalités retenues par le groupe Société Générale en matière de reconnaissance de ces marges au cours du temps avec l’information donnée au point 7 de la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés.
Nous avons également apprécié la conformité aux principes décrits dans la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés des méthodes sous-jacentes aux estimations.
Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante du groupe Société Générale comme l’illustre le poids des positions d’instruments financiers à la juste valeur dans la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés.
Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions réalisées, et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques interfacés entre eux. Le risque de survenance d’une anomalie significative dans les comptes qui serait liée à un incident dans les chaînes informatiques utilisées, de l’enregistrement des opérations jusqu’à leur déversement dans le système comptable, peut résulter :
de modifications d’informations de gestion et de nature financière par des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information ou des bases de données sous-jacentes ;
d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation associés ou non à une fraude interne ou externe.
Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé, le groupe Société Générale est exposé à de nouveaux risques, notamment liés à l’ouverture des systèmes d’information, pour permettre l’accès à distance aux applications de traitement des opérations.
La maîtrise par le groupe Société Générale des contrôles liés à la gestion des systèmes d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes.
Dans ce contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au sein de GBIS constitue un point clé de l’audit.
Notre approche d’audit sur cette activité s’appuie sur les contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par le groupe Société Générale. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en systèmes d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques sur les applications que nous avons considérées comme clés pour cette activité.
les contrôles mis en place par le groupe Société Générale sur les droits d’accès, notamment aux moments sensibles d’un parcours professionnel (recrutement, transfert, démission, fin de contrat) avec, le cas échéant, des procédures étendues en cas d’anomalies identifiées au cours de l’exercice ;
la gestion des changements réalisés sur les applications et plus spécifiquement la séparation entre les environnements de développement et métiers ;
les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de passe) ;
Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs aux interfaces automatisées entre les systèmes.
Nos tests sur les contrôles généraux informatiques et applicatifs ont par ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données sur certaines applications informatiques.
Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise en place par le groupe Société Générale pour assurer la résilience des systèmes d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à réaliser des entretiens avec les équipes sécurité du groupe Société Générale et à prendre connaissance des comptes rendus des comités cybersécurité ainsi que les incidents afférents à l’exercice.
Le groupe Société Générale est partie à diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales comme indiqué dans la note 8.3.2 « Autres provisions » de l’annexe aux comptes consolidés. Les autres provisions s’élèvent à M€ 1 554 au 31 décembre 2022 et incluent notamment des provisions pour litiges.
Comme indiqué dans la note 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes consolidés, les litiges présentant un risque significatif sont examinés trimestriellement pour apprécier la nécessité d’enregistrer des provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées.
Compte tenu de la complexité de certaines investigations des autorités réglementaires et administratives et des actions de groupe, de la part importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des risques et des conséquences financières pour le groupe, nous considérons que l’évaluation du risque relatif aux procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage impliquant le groupe Société Générale constitue un point clé de l’audit.
prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions pour litiges mis en place par la banque pour évaluer des provisions pour litiges ;
conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale du groupe et les fonctions concernées par les procédures en cours afin de suivre l’évolution des principales actions judiciaires et des enquêtes menées par des autorités judiciaires, administrations fiscales et des régulateurs ;
étudier la documentation disponible telle que : la position de la direction et les notes des conseils juridiques et fiscaux du groupe ;
apprécier les hypothèses retenues pour déterminer le fondement et le montant des provisions constituées, notamment à partir d’informations recueillies auprès des conseils externes du groupe intervenant sur les dossiers concernés ;
Les véhicules de la flotte de location longue durée sont amortis linéairement selon les modalités indiquées dans la note 8.4 « Immobilisation corporelles et incorporelles » de l’annexe aux comptes consolidés au paragraphe « Actifs de location simple ». La durée d’amortissement retenue est la durée estimée des contrats ; la valeur résiduelle correspond à l’estimation de la valeur de revente des véhicules en fin de contrat. Ces valeurs résiduelles sont déterminées pour chaque véhicule en début de contrat et sont revues a minima annuellement pour tenir compte des prix sur le marché des véhicules d’occasion.
L’écart entre la valeur résiduelle réestimée et la valeur initiale constitue un changement d’estimation et est amorti linéairement sur la durée restant à courir du contrat.
Au 31 décembre 2022, le montant total des amortissements ainsi déterminés sur la flotte s’élève à M€ 8 862 comme indiqué dans le tableau de variation présenté en note 8.4 « Immobilisation corporelles et incorporelles » de l’annexe aux comptes consolidés.
Nous considérons que l’estimation des valeurs résiduelles des véhicules est un point clé de l’audit car :
elle intègre des hypothèses et fait appel au jugement de la direction, notamment dans le contexte actuel de prix exceptionnellement élevés sur le marché des véhicules d’occasion et des incertitudes liées au prix de l’occasion des véhicules électriques dont la part dans la flotte est croissante.
En réponse à ce risque, nous avons pris connaissance du processus de réévaluation des valeurs résiduelles mis en œuvre par le groupe. Nous avons examiné l’efficacité des contrôles clés mis en place par les directions locales et centrales, notamment ceux portant sur la détermination des hypothèses et des paramètres ayant servi de base à cette réévaluation.
En intégrant dans l’équipe des membres ayant une compétence particulière en systèmes d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques des applications utilisées dans le processus de réévaluation de la flotte.
apprécier la pertinence du modèle statistique utilisé ainsi que des principaux paramètres et hypothèses retenus à fin décembre 2022 ;
conduire des tests sur la reprise des données issues des systèmes de gestion de la flotte, dans l’outil de calcul des valeurs résiduelles et tester les contrôles clés relatifs à la sécurité des données ;
tester, par sondages, la traduction comptable des changements dans l’estimation des valeurs résiduelles ;
contrôler que les estimations retenues s’appuient sur des méthodes documentées et conformes aux principes décrits en annexe.
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations données dans le rapport sur la gestion du groupe du conseil d’administration.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L. 225-102-1 du Code de commerce figure dans le rapport sur la gestion du groupe, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L. 823-10 de ce Code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.
En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport.
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Société Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet DELOITTE & ASSOCIES et par celle du 22 mai 2012 pour le cabinet ERNST & YOUNG et Autres.
Au 31 décembre 2022, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la vingtième année de sa mission sans interruption et le cabinet ERNST & YOUNG et Autres dans la onzième année.
Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire aux comptes de la Société Générale de 2000 à 2011.
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L. 823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;
il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ;
il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation.
Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;
concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.
Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 822-10 à L. 822-14 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
6.4 RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
(En Md EUR au 31 décembre) |
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Variation |
Emplois de trésorerie et interbancaires |
267 |
231 |
36 |
Crédits à la clientèle |
363 |
341 |
22 |
Opérations sur titres |
508 |
484 |
24 |
dont titres reçus en pension livrée |
248 |
198 |
50 |
Autres comptes financiers |
189 |
178 |
11 |
dont primes sur instruments conditionnels |
69 |
87 |
(18) |
Immobilisations corporelles et incorporelles |
3 |
3 |
- |
TOTAL ACTIF |
1 330 |
1 237 |
93 |
Ressources de trésorerie et interbancaires(1) |
363 |
336 |
27 |
Dépôts de la clientèle |
434 |
399 |
35 |
Dettes obligataires et subordonnées(2) |
30 |
27 |
3 |
Opérations sur titres |
295 |
261 |
34 |
dont titres donnés en pension livrée |
219 |
192 |
27 |
Autres comptes financiers et provisions |
172 |
176 |
(4) |
dont primes sur instruments conditionnels |
76 |
96 |
(20) |
Capitaux propres |
36 |
38 |
(2) |
TOTAL PASSIF |
1 330 |
1 237 |
93 |
(1)
Y compris les titres de créances négociables. (2)
Y compris les TSDI. |
L’année 2022 a été marquée par la forte hausse des prix des matières premières et des denrées alimentaires, conséquence de la guerre en Ukraine. Après la pandémie de Covid-19, la reprise économique s’est accompagnée d’un déséquilibre entre une forte augmentation de la demande et une offre toujours perturbée par les fortes restrictions appliquées en Chine qui ont désorganisé les chaînes de production et de transports de marchandises.
Ces tensions inflationnistes ont conduit la Réserve fédérale des États-Unis (FED) et la Banque Centrale Européenne (BCE) à resserrer leur politique monétaire et à annoncer des hausses successives de leurs taux directeurs, mettant fin à la période de taux négatifs. Dans ce contexte, les marchés actions ont subi une forte correction durant les trois premiers trimestres avant une éclaircie, liée à la stabilisation de l’inflation observée lors du quatrième trimestre.
Dans un environnement géopolitique et économique complexe et incertain, Société Générale démontre une performance solide tout en faisant preuve d’une bonne maîtrise des coûts et des risques.
Au 31 décembre 2022, le pied de bilan s’élève à 1 330 milliards d’euros, en augmentation de 93 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2021.
L’augmentation du poste Emplois de trésorerie et interbancaires de 35,7 milliards d’euros s’explique en grande partie par une hausse des créances auprès des banques centrales pour 26,9 milliards d’euros, dont 21,4 milliards d’euros auprès de la Banque de France, afin notamment de répondre aux exigences réglementaires. Les créances sur les établissements de crédit sont également en croissance de 11 milliards d’euros, majoritairement en faveur de filiales du groupe.
Les ressources de trésorerie progressent de 27,2 milliards d’euros, en particulier du fait de la hausse des emprunts auprès d’établissements de crédit pour 38,4 milliards d’euros, majoritairement de filiales du groupe, et des émissions de titres de créances (EMTN) pour 7,9 milliards d’euros. Les emprunts auprès de la Banque de France ont diminué de 20,3 milliards d’euros, essentiellement du fait du remboursement d’un tirage du programme de soutien de la Banque Centrale Européenne (TLTRO), conséquence du relèvement de ses taux d’intérêts directeurs en septembre 2022.
Les crédits accordés à la clientèle augmentent de 22,1 milliards d’euros, provenant principalement d’une progression des comptes ordinaires pour 15,2 milliards d’euros en particulier auprès de sociétés d’investissement du groupe, et des crédits de trésorerie pour 7,4 milliards d’euros, résultant d’une demande accrue de financement des entreprises. Bien que les prêts immobiliers aient connu une bonne dynamique sur le premier semestre, les crédits à l’habitat sont en recul de 4 milliards d’euros suite au renouvellement d’une opération de titrisation ayant un effet net de 6,3 milliards d’euros.
Les dépôts de la clientèle augmentent de 35,6 milliards d’euros, principalement lié à la hausse des dépôts à terme pour 27,9 milliards d’euros, reflétant l’appétit des investisseurs sur ces placements dans un contexte de hausse des taux. Les comptes ordinaires créditeurs progressent de 11,9 milliards d’euros. A l’inverse, les emprunts à terme de la clientèle financière diminuent de 5,2 milliards d’euros.
Tout au long de l’année 2022, la FED et la BCE ont procédé à des hausses importantes de leurs taux directeurs. Dans ce contexte, les transactions monétaires sécurisées par des titres offrent des conditions de liquidités plus favorables, en particulier sur les obligations d’Etat. A ce titre, les encours des titres reçus et donnés en pension livrée progressent respectivement de 49,9 milliards d’euros et de 27,6 milliards d’euros. Dans le sillage de la hausse des taux observée sur les obligations françaises et américaines à 10 ans, les obligations et les effets publics progressent de 10 milliards d’euros. A contrario, la conjoncture baissière des marchés actions induit une baisse de l’encours de transaction sur actions de 34,7 milliards d’euros.
Dans un environnement marqué par la hausse des taux d’intérêts et la progression du dollar américain face aux principales devises, les dérivés de taux et de change progressent significativement en 2022. Inversement, la baisse de la volatilité observée sur les indices boursiers et actions conduit au recul des primes payées et reçues sur instruments conditionnels, respectivement pour 18 milliards d’euros et 20 milliards d’euros.
Par ailleurs, Société Générale dispose d’un panel diversifié de sources et de supports de refinancement tels que :
des ressources stables composées des capitaux propres et d’emprunts obligataires et subordonnés (66 milliards d’euros) ;
des ressources clientèle, en hausse de 36 milliards d’euros, collectées sous forme de dépôts qui constituent une part significative des ressources (33% du total bilan) ;
des ressources issues d’opérations interbancaires (237 milliards d’euros) sous forme de dépôts et d’emprunts ;
des ressources de marché levées grâce à une politique active de diversification qui s’appuie sur diverses natures de dette (émissions obligataires sécurisées et non sécurisées…), de supports d’émissions (EMTN, Certificats de Dépôts), de devises et de bassins d’investisseurs (118 milliards d’euros) ;
des ressources issues de titres donnés en pension livrée auprès de la clientèle et des établissements de crédit (219 milliards d’euros) en hausse par rapport à 2021.
(En M EUR) |
2022 |
2021 |
Variations 2022/2021 (%) |
||||||
France |
Étranger |
Société Générale |
France |
Étranger |
Société Générale |
France |
Étranger |
Société Générale |
|
Produit net bancaire |
9 678 |
3 068 |
12 746 |
8 125 |
2 827 |
10 952 |
19 |
9 |
16 |
Charges générales d’exploitation et dotations aux amortissements |
(8 584) |
(1 826) |
(10 410) |
(7 887) |
(1 649) |
(9 536) |
9 |
11 |
9 |
Résultat brut d’exploitation |
1 094 |
1 242 |
2 336 |
238 |
1 178 |
1 416 |
360 |
5 |
65 |
Coût du risque |
(424) |
(175) |
(599) |
(133) |
26 |
(107) |
219 |
(773) |
460 |
Résultat d’exploitation |
670 |
1 067 |
1 737 |
105 |
1 204 |
1 309 |
538 |
(11) |
33 |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés |
(1 828) |
(251) |
(2 079) |
604 |
57 |
661 |
(403) |
(540) |
(415) |
Résultat courant avant impôt |
(1 158) |
816 |
(342) |
709 |
1 261 |
1 970 |
(263) |
(35) |
(117) |
Impôts sur les bénéfices |
390 |
(308) |
82 |
414 |
(389) |
25 |
(6) |
(21) |
228 |
Résultat net |
(768) |
508 |
(260) |
1 123 |
872 |
1 995 |
(168) |
(42) |
(113) |
En 2022, dans un contexte marqué par un environnement géopolitique et économique incertain et complexe, Société Générale extériorise un résultat brut d’exploitation de 2,3 milliards d’euros, en hausse de 0,9 milliard d’euros par rapport à celui de 2021, soit un rebond de 65%.
le produit net bancaire (PNB) s’élève à 12,7 milliards d’euros, en progression de 1,7 milliard d’euros (+16%) par rapport à 2021. L’ensemble des métiers bénéficie d’une progression de leurs revenus :
le produit net bancaire des activités de Banque de détail en France ressort en hausse de 0,4 milliard d’euros par rapport à 2021. La Banque de détail réalise une performance financière solide, bénéficiant d’une progression soutenue sur les commissions de service et financières (+8% par rapport à 2021).
Société Générale a poursuivi tout au long de l’année son projet de rapprochement avec le Groupe Crédit du Nord. Conformément au calendrier, la fusion juridique est effective au 1er janvier 2023. SG est désormais la nouvelle banque de détail en France du groupe Société Générale, avec pour ambition de constituer un partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service de 10 millions de clients,
les revenus des activités de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs sont également en progression de 0,8 milliard d’euros, portés par une très bonne dynamique de tous les métiers :
les revenus des activités Actions et Dérivées Actions, en hausse de 24%, poursuivent la bonne dynamique constatée en 2021, bénéficiant d’une forte activité clientèle avec une gestion solide du risque dans un environnement contrasté,
dans un contexte de forte volatilité sur les taux, les activités de Taux et Devises affichent une progression de 69% des revenus sur l’année 2022, marquant un fort rebond par rapport à l’année 2021,
les activités de Financement et Conseil affichent une très bonne performance avec des revenus en croissance de 26% par rapport à 2021. Ces derniers ont profité des bonnes dynamiques du marché dans les activités de financement d'actifs et celles liées aux Ressources Naturelles. Le métier de Global Transaction et Payment Services a enregistré une performance historique bénéficiant de la hausse des taux ;
le Hors Pôles, qui inclut la gestion du portefeuille de participations du Groupe, enregistre une hausse de son produit net bancaire de 0,5 milliard d’euros par rapport à 2021, provenant essentiellement de l’augmentation des dividendes reçus des filiales.
les charges générales d’exploitation augmentent de 0,9 milliard d’euros (+9%) par rapport à 2021 :
les frais de structure s’élèvent à 5 milliards d’euros au 31 décembre 2022, en hausse de 0,6 milliard d’euros (+15%) par rapport à 2021. La progression de ce poste sur 2022 est notamment attribuable à la hausse de la contribution au Fonds de Résolution Unique pour 0,3 milliard d’euros et aux charges de transformation du Groupe,
les frais de personnel s’établissent à 5,4 milliards d’euros, en hausse de 0,2 milliard d’euros (+5%) par rapport à 2021. Sur l’année 2022 les frais de personnel intègrent les hausses des rémunérations collectives et variables. Par ailleurs les charges relatives aux régimes de retraite à prestation définies sont en hausse de 0,1 milliard d’euros dans un contexte général de remontée des taux ;
la charge nette du risque s’établit à 0,6 milliard d’euros à fin décembre 2022, soit une augmentation de 0,5 milliard d’euros par rapport à l’exercice précédent. Alors que le coût du risque reste contenu sur les encours en défaut, la politique de provisionnement prudente sur les encours sains explique l'évolution de la charge de l'exercice 2022.
La combinaison de l’ensemble de ces éléments entraîne la progression du résultat d’exploitation de 0,4 milliard d’euros en comparaison avec 2021, pour s’établir à 1,7 milliards d’euros fin 2022 ;
en 2022, Société Générale réalise une perte sur actifs immobilisés de 2,1 milliards d’euros résultant principalement de la cession de la filiale russe Rosbank pour 1,8 milliard d’euros et de la dépréciation des titres de participation Société Générale Securities Services SPA pour 0,3 milliard d’euros. Pour mémoire en 2021, les gains réalisés pour 0,7 milliard d’euros étaient principalement liés à la cession de Lyxor Asset Management et Lyxor International Asset Management ;
l’impôt sur les bénéfices s’établit à 0,1 milliard d’euros, reflet de résultats contrastés entre la performance des succursales à l’étranger et le résultat en France grevé par la cession de la filiale russe Rosbank.
La perte nette après impôts s’établit donc à 0,3 milliard d’euros à fin 2022 contre un bénéfice de 2 milliards d’euros à fin 2021.
Le traitement des factures fournisseurs de Société Générale en France est en grande partie centralisé. Le service en charge de ce traitement assure l’enregistrement comptable et procède aux règlements des factures fournisseurs ordonnancées par l’ensemble des directions fonctionnelles et des pôles de Société Générale en France.
Conformément aux procédures de contrôle interne du Groupe, le règlement des factures n’est effectué qu’après validation de celles-ci par les services ordonnateurs des prestations. Une fois cette validation obtenue, le délai moyen de règlement des factures est compris entre trois et sept jours.
Conformément à l’article D. 441-6 du Code de commerce dans sa rédaction issue du décret n° 2021-11 au 26 février 2021, les informations sur les délais de paiement des fournisseurs sont les suivantes :
les activités bancaires, les activités d’assurance et les services financiers (prêts financement et commissions) sont exclus du périmètre.
|
31.12.2022 |
||||||
Dettes échues |
|||||||
0 jour (indicatif) |
1 à 30 jours |
31 à 60 jours |
61 à 90 jours |
91 jours et plus |
Total (1 jour et plus) |
||
(A) Tranches de retard de paiement |
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de factures concernées |
26 |
1 188 |
634 |
291 |
6 798 |
8 937 |
|
Montant total des factures concernées TTC (en M EUR) |
- |
13 |
8 |
7 |
36 |
64 |
|
Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées |
|||||||
Nombre de factures exclues |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
Montant total HT des factures exclues |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
(C) Délais de paiement de référence utilisés pour le calcul des retards (article L. 441-6 ou article L. 443-1 du Code de commerce) |
|||||||
þ
Délais légaux (45 jours fin de mois ou 60 jours |
|
|
|||||
□
Délais contractuels |
|
|
Les échéanciers de paiement des clients, au titre des financements accordés ou des prestations de service facturées, sont fixés contractuellement. Les modalités de paiement des échéances de remboursement des prêts peuvent faire l’objet d’options contractuelles modifiant les échéanciers initiaux (telle des options de remboursement anticipé, ou des facultés de report d’échéances). Le respect des dispositions contractuelles de paiement fait l’objet d’un suivi dans le cadre de la gestion des risques de la banque (cf. le chapitre 4 du présent Document de référence : Risques et adéquation des fonds propres), notamment au titre du risque de crédit, du risque structurel de taux et du risque de liquidité. Les durées restant à courir des créances sur la clientèle sont indiquées dans la Note 7.3 des annexes aux comptes annuels.
|
31.12.2022 |
||||||
Créances échues |
|||||||
0 jour (indicatif) |
1 à 30 jours |
31 à 60 jours |
61 à 90 jours |
91 jours et plus |
Total (1 jour et plus) |
||
(A) Tranches de retard de paiement |
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de factures concernées |
- |
115 |
86 |
112 |
1 721 |
2 034 |
|
Montant total des factures concernées TTC (enM EUR)(1) |
- |
7 |
10 |
2 |
64 |
83 |
|
Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées |
|||||||
Nombre de factures exclues |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
Montant total HT des factures exclues |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
(C) Délais de paiement de référence utilisés pour le calcul des retards (article L. 441-6 ou article L. 443-1 du Code de commerce) |
|||||||
Délais contractuels (à préciser) |
|
|
|||||
þ
Délais légaux |
|
|
|||||
(1)
Dont 38 millions d’euros de créances litigieuses. |
(En M EUR) |
2022 |
2021 |
2020 |
2019 |
2018 |
Situation financière en fin d’exercice |
|
|
|
|
|
Capital social (en M EUR)(1) |
1 062 |
1 067 |
1 067 |
1 067 |
1 010 |
Nombres d’actions émises(1) |
849 883 778 |
853 371 494 |
853 371 494 |
853 371 494 |
807 917 739 |
Résultats globaux des opérations effectuées (en M EUR) |
|
|
|
|
|
Chiffre d’affaires hors taxes(2) |
32 519 |
27 128 |
27 026 |
34 300 |
30 748 |
Bénéfice avant impôts, amortissements, provisions, participation et FRBG |
292 |
2 470 |
365 |
3 881 |
19 |
Participation des salariés attribuée au cours de l’exercice |
12 |
15 |
6 |
11 |
11 |
Impôt sur les bénéfices |
(82) |
(25) |
141 |
(581) |
(616) |
Bénéfice après impôts, amortissements et provisions |
(260) |
1 995 |
(1 568) |
3 695 |
1 725 |
Distribution de dividendes(3) |
1 877 |
1 877 |
0 |
1 777 |
1 777 |
Résultats ajustés des opérations réduits à une seule action (en EUR) |
|
|
|
|
|
Résultats après impôts, mais avant amortissements et provisions |
0,43 |
2,91 |
0,24 |
5,16 |
0,72 |
Résultats après impôts, amortissements et provisions |
(0,31) |
2,34 |
(1,84) |
4,33 |
2,14 |
Dividende versé à chaque action |
1,70 |
1,65 |
0,55 |
2,20 |
2,20 |
Personnel |
|
|
|
|
|
Nombre de salariés(4) |
42 450 |
43 162 |
44 544 |
46 177 |
46 942 |
Montant de la masse salariale (en M EUR) |
3 938 |
3 554 |
3 408 |
3 754 |
3 128 |
Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux (Sécurité sociale, œuvres sociales, etc.) (en M EUR) |
1 535 |
1 655 |
1 475 |
1 554 |
1 525 |
(1)
Au 31 décembre 2022, le capital de Société Générale entièrement libéré s’élève à 1 062 354 722,50 euros et se compose de 849 883 778 actions d’une valeur nominale de 1,25 euro. (2)
Le chiffre d’affaires est formé des produits d’intérêts, des revenus des titres à revenu variable, des commissions reçues, du résultat net des opérations financières et des autres produits d’exploitation. (3)
Conformément à la recommandation de la Banque Centrale Européenne du 27 mars 2020 relative aux politiques de distribution de dividendes pendant la pandémie de Covid-19, Société Générale n’a pas distribué de dividendes sur actions ordinaires au titre de l’exercice 2019. (4)
Effectif moyen ajusté par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021 et 2020. |
Au cours de l’année 2022, Société Générale a notamment effectué les opérations suivantes sur son portefeuille titres :
À l’étranger |
En France |
Création |
Création |
- |
- |
Prise de participation |
Prise de participation |
- |
- |
Acquisition |
Acquisition |
- |
Parel |
Renforcement de participation |
Renforcement de participation |
- |
- |
Souscription aux augmentations de capital |
Souscription aux augmentations de capital |
EPI Company |
Boursorama SA, ALD, Shine, Société Générale Ventures, Treezor, Transactis |
Cession totale |
Cession totale |
Rosbank |
- |
Allègement de la participation(1) |
Allègement de la participation(1) |
- |
Sogémarché |
(1)
Comprend les réductions de capital, les Transmissions Universelles de Patrimoine, les fusions et les liquidations. |
Le tableau ci-dessous récapitule les participations de Société Générale présentant un franchissement de seuil (exprimé en pourcentage de détention directe) en 2022 :
Franchissement en hausse |
Franchissement en baisse |
||||||
Seuil |
Sociétés |
% du capital 31.12.2022 |
% du capital 31.12.2021 |
Seuil |
Sociétés |
% du capital 31.12.2022 |
% du capital 31.12.2021 |
5% |
EPI Company |
7,46% |
0% |
5% |
EPI Interim Company |
0% |
6,25% |
10% |
|
|
|
10% |
|
|
|
20% |
|
|
|
20% |
|
|
|
33,33% |
Société Services Fiduciaire(1) |
33,33% |
0% |
33,33% |
|
|
|
50% |
|
|
|
50% |
|
|
|
66,66% |
Parel(1) |
100% |
0% |
66,66% |
SG Acceptance Rosbank |
0% 0% |
100% 99,97% |
(1) Participations dans les entités françaises, conformément à l’article L. 233.6 du Code de commerce. |
6.4.1 INFORMATIONS REQUISES AU TITRE DE L’ARTICLE L. 511-4-2 DU CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER CONCERNANT SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SA
Au titre de sa présence de longue date dans le marché des matières premières, Société Générale propose des produits dérivés sur les matières premières agricoles pour répondre aux différents besoins de ses clients, notamment, la gestion des risques pour la clientèle entreprises (producteurs, consommateurs) et l’exposition aux marchés des matières premières pour la clientèle investisseurs (gestionnaires, fonds, compagnies d’assurance).
L’offre de Société Générale couvre un large panel de sous-jacents : le sucre, le cacao, le café, le coton, le jus d’orange, le maïs, le blé, le colza, le soja, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le riz. Société Générale propose sur ce périmètre des produits vanilles sur les marchés organisés ainsi que des produits indiciels. L’exposition aux matières premières agricoles peut être fournie à travers des produits dont la valeur dépend d’un (mono sous-jacent) ou de plusieurs sous-jacents (multi sous-jacents). L’utilisation de produits multi sous-jacents concerne avant tout la clientèle investisseurs via les produits indiciels.
Société Générale gère les risques qui résultent de ces positions sur les marchés organisés, par exemple :
NYSE LIFFE (y compris Euronext Paris) pour le cacao, le maïs, le blé, l’huile de colza, le sucre et le café ;
les marchés du CME Group pour le maïs, le soja, l’huile de soja, les tourteaux de soja, le blé, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le riz ;
Société Générale a mis en place un certain nombre de mesures afin de prévenir ou de détecter tout impact substantiel résultant des activités décrites ci-avant :
l’activité s’inscrit notamment dans le cadre réglementaire promulgué en Europe par la directive MIFID II en vigueur depuis le 3 janvier 2018. Elle impose le respect de limites de positions sur certaines matières premières agricoles, une déclaration des positions auprès de la plateforme de négociation et une déclaration systématique des transactions effectuées auprès du régulateur compétent ;
l’activité est également encadrée par des limites internes, fixées par les équipes de suivi des risques, indépendantes des opérateurs ;
de surcroît, l’activité de Société Générale sur les marchés organisés est encadrée par les limites fixées par le prestataire de services d’investissement qui compense les opérations ;
afin de prévenir tout comportement inapproprié, les opérateurs de Société Générale ont des mandats et des manuels qui fixent leur champ d’action et reçoivent régulièrement des formations sur les règles de bonne conduite ;
des contrôles quotidiens sont réalisés pour détecter les activités suspectes. Ces contrôles incluent spécifiquement le respect des règles de la CFTC (U.S.CommodityFuturesTradingCommission) et des marchés organisés sur les limites d’emprise, qui visent à ce qu’aucun opérateur ne puisse avoir une position sur le marché telle qu’il puisse en influencer le correct équilibre.
6.5 COMPTES ANNUELS
6.5.1 BILAN
(En M EUR) |
|
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Caisse, banques centrales, comptes courants postaux |
|
165 341 |
138 486 |
Effets publics et valeurs assimilées |
Note 2.1 |
51 946 |
46 992 |
Prêts et créances sur les établissements de crédit |
Note 2.3 |
216 750 |
187 185 |
Opérations avec la clientèle |
Note 2.3 |
495 642 |
444 357 |
Obligations et autres titres à revenu fixe |
Note 2.1 |
109 607 |
104 622 |
Actions et autres titres à revenu variable |
Note 2.1 |
74 833 |
109 629 |
Participations et autres titres détenus à long terme |
Note 2.1 |
812 |
943 |
Parts dans les entreprises liées |
Note 2.1 |
22 188 |
23 850 |
Immobilisations corporelles et incorporelles |
Note 7.2 |
2 980 |
2 939 |
Actions propres |
Note 2.1 |
1 130 |
630 |
Autres actifs et comptes de régularisation |
Note 3.2 |
188 731 |
177 663 |
TOTAL |
|
1 329 960 |
1 237 296 |
(En M EUR) |
|
31.12.2022 |
31.12.2021 |
Banques centrales, comptes courants postaux |
|
8 230 |
5 118 |
Dettes envers les établissements de crédit |
Note 2.4 |
340 748 |
314 011 |
Opérations avec la clientèle |
Note 2.4 |
550 236 |
497 734 |
Dettes représentées par un titre |
Note 2.4 |
119 613 |
113 037 |
Autres passifs et comptes de régularisation |
Note 3.2 |
236 525 |
234 551 |
Provisions |
Note 2.6 |
10 205 |
11 250 |
Dettes subordonnées |
Note 6.4 |
28 311 |
23 639 |
Capitaux propres |
|
|
|
Capital |
Note 6.1 |
1 062 |
1 067 |
Primes d’émission |
Note 6.1 |
21 330 |
21 556 |
Réserves et report à nouveau |
Note 6.1 |
13 960 |
13 338 |
Résultat de l’exercice |
Note 6.1 |
(260) |
1 995 |
SOUS-TOTAL |
|
36 092 |
37 956 |
TOTAL |
|
1 329 960 |
1 237 296 |
6.6 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS
NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION DES COMPTES SOCIAUX
Les comptes annuels de Société Générale ont été établis et sont présentés conformément aux dispositions du règlement n° 2014-07 de l’Autorité des Normes Comptables relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire.
Les états financiers des succursales étrangères ayant été établis d’après les règles des pays d’origine, les principaux retraitements nécessaires ont été effectués afin de les rendre conformes aux principes comptables français.
Les informations présentées dans les annexes aux comptes annuels se concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers de Société Générale, de ses activités et des circonstances dans lesquelles celles-ci se sont réalisées au cours de la période.
Conformément aux principes comptables applicables aux établissements de crédit français, les méthodes d’évaluation prennent en compte pour la majorité des opérations l’intention dans laquelle celles-ci ont été conclues.
Les opérations réalisées dans le cadre de la banque d’intermédiation sont maintenues à leur coût historique et font l’objet de dépréciations et de provisions pour risque de contrepartie. Les rémunérations attachées à ces opérations sont enregistrées proratatemporis en respectant le principe de séparation des exercices. Les opérations sur instruments financiers à terme réalisées afin de couvrir et de gérer le risque global de taux d’intérêt de la banque d’intermédiation entrent dans ce cadre.
Les opérations réalisées dans le cadre des activités de marché sont généralement évaluées à leur valeur de marché à l’exception des prêts, emprunts et titres de placement qui suivent la règle du nominalisme. Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés sur des marchés actifs, l’évaluation à la valeur de marché est corrigée pour tenir compte du risque de liquidité, des frais de gestion futurs et le cas échéant, d’un risque de contrepartie.
Lorsqu’ils sont exprimés en devises, le bilan et le hors-bilan des succursales sont convertis sur la base des cours de change officiels à la date de clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis sur la base du cours de change moyen du trimestre de leur réalisation. Les différences de conversion associées aux dotations en capital, aux réserves, aux reports à nouveau et aux résultats des succursales étrangères, qui proviennent de l’évolution des cours de change, sont portées dans les rubriques relatives aux comptes de régularisation.
Pour la préparation des comptes annuels de Société Générale, l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants comptabilisés au compte de résultat, sur l’évaluation des actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les notes annexes qui s’y rapportent.
Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction utilise les informations disponibles à la date d’établissement des comptes annuels et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront être différents de ces estimations et avoir alors une incidence significative sur les états financiers.
Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la préparation de ces comptes tiennent compte à la fois des incertitudes relatives aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine et de celles qui persistent au regard de la pandémie de Covid-19, mais également au contexte macroéconomique actuel. Les effets de ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont précisés dans la 5e partie de la présente note.
la juste valeur au bilan des instruments financiers (titres et instruments dérivés) non cotés sur un marché actif et détenus dans le cadre d’activités de marché (cf. Notes 2.1, 2.2 et 3.2) ;
Société Générale poursuit ses travaux pour intégrer progressivement les risques climatiques dans la préparation de ses comptes annuels. Les risques liés au changement climatique ne constituent pas une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des risques de Société Générale. À cet égard, l’impact du risque de transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société Générale demeure l’un des principaux risques climatiques de la Banque.
Au 31 décembre 2022, la détermination des dépréciations et provisions pour risque de crédit intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques sectoriels lorsque cela est compatible avec l’horizon de provisionnement. Les impacts des engagements de Société Générale en faveur de la transition énergétique et environnementale et du développement des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets prévisionnels utilisés pour déterminer le caractère récupérable des actifs d’impôts différés.
La levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 dans plusieurs grandes économies a soutenu l’activité économique, même si les confinements en Chine continentale ont pesé sur cette dernière.
En revanche, l’année 2022 est marquée par la guerre en Ukraine. Le conflit, avec ses pertes en vies humaines et les souffrances causées, entraîne des coûts économiques importants et s’accompagne d’une très grande incertitude.
Dans la zone euro, les difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de l’énergie, le recul du pouvoir d’achat avec une inflation forte et le resserrement des politiques économiques sont les principaux freins à la croissance. Si les risques associés à la pandémie ont considérablement diminué à court terme, la guerre en Ukraine entache ainsi ces perspectives d’une incertitude forte et un ralentissement prononcé est anticipé en 2023.
Dans ce contexte, Société Générale a mis à jour les scénarios macroéconomiques retenus pour la préparation des comptes annuels au 31 décembre 2022 et a également maintenu l’application de certains ajustements méthodologiques pour prendre en compte les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et aux suites de la pandémie de Covid-19. En particulier, Société Générale utilise les scénarios macroéconomiques dans les modèles d’évaluation des dépréciations et provisions pour risque de crédit (cf. Note 2.6) ainsi que dans les tests de recouvrabilité des actifs d’impôts différés (cf. Note 5).
Au 31 décembre 2022, Société Générale a retenu trois scénarios macroéconomiques permettant d’appréhender les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, à la poursuite de la pandémie de Covid-19 et au contexte macroéconomique actuel. Le scénario SG Extended, mis en place spécifiquement dans le contexte de la crise sanitaire, est devenu obsolète compte tenu de la gestion et de l’évolution de cette dernière au cours de l’année 2022.
le scénario central (SGCentral), pondéré à 60%, prévoit que l’activité sera en net ralentissement en 2023 et que la croissance ne rebondira que modestement en 2024. En 2023, l’inflation restera élevée, proche de 5,5%, avant de baisser sous 3% en 2024 et de revenir à la cible à moyen terme. La BCE continuera le resserrement monétaire à court terme, mais un assouplissement se profilerait à partir de la fin d’année 2023. La pondération appliquée au scénario central est portée à 60% au 31 décembre 2022 (50% au 31 décembre 2021) en lien avec la suppression du scénario SG Extended ;
le scénario favorable (SGFavourable), pondéré à 10%, décrit une accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue au scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration inattendue des conditions de la demande (situation observée dans plusieurs économies en 2021/2022 à la suite des déconfinements). Dans les deux cas, la croissance plus forte a un impact positif sur l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ;
le scénario stressé (SGStress), pondéré à 30% correspond à une situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise 2008, crise de la zone euro…) ou une crise exogène (pandémie de type Covid-19) ou une combinaison de ces différentes crises.
Ces scénarios sont établis par le Département des Études Économiques et Sectorielles de Société Générale à partir notamment des informations publiées par les instituts de statistiques. Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et le consensus des économistes de la place servent de référence pour s’assurer que les scénarios ainsi construits sont cohérents.
Société Générale a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur d’une quote-part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la garantie entre en force). D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client peut soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de la durée totale du prêt.
Les conditions de rémunération de la garantie sont fixées par l’État : la banque ne conserve qu’une quote-part de la prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse). Cette quote-part de la prime de garantie conservée par la banque est comptablement assimilée à un produit d’intérêt.
Ces PGE ont été enregistrés à l’actif du bilan parmi les Opérations avec la clientèle. La quote-part des primes de garantie reçues des emprunteurs et conservée par la banque en rémunération du risque non couvert par l’État est reconnue en résultat, parmi les Intérêts et produits assimilés, de manière étalée sur la durée de vie effective des prêts, concomitamment à l’enregistrement des intérêts contractuels.
Les provisions et dépréciations pour risque de crédit enregistrées au titre des PGE tiennent compte des effets de la garantie de l’État. Les modèles de calcul des dépréciations et provisions pour risque de crédit tiennent compte par ailleurs des probabilités d’exercice des options de prorogation, de la quotité du prêt non garanti par l’État ainsi que du délai de carence dans la mise en force de la garantie.
Au 31 décembre 2022, l’encours des PGE s’élève à environ 7,8 milliards d’euros (dont 2,07 milliards d’euros en encours dégradés et 1,01 milliard d’euros en encours douteux). Le montant des dépréciations et provisions pour risque de crédit enregistré au 31 décembre 2022 au titre des PGE s’élève à environ 108 millions d’euros (dont 43 millions d’euros en encours dégradés et 54 millions d’euros en encours douteux), sans prépondérance d’un secteur spécifique.
Sur la base des scénarios présentés ci-dessus et après prise en compte des ajustements méthodologiques, le coût du risque pour l’exercice 2022 représente une charge nette de 599 millions d’euros, en hausse de 492 millions d’euros par rapport à l’exercice 2021.
L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous conditions, bénéficier d’un allongement des délais des remboursements de leur PGE de 6 à 10 ans ; ces allongements n’ont pas eu d’effets significatifs sur les états financiers de Société Générale au 31 décembre 2022.
Société Générale a mis fin à ses activités de banque en Russie en avril 2022 et a cédé sa filiale Rosbank en mai 2022. Les effets de cette cession sur les états financiers de Société Générale sont décrits dans la Note 2.1.
Hors de Russie, Société Générale détient des encours sur des contreparties russes (1,1 milliard d’euros). L’appréciation de l’évolution du risque de crédit sur ces encours a conduit Société Générale à les déclasser en encours dégradés ou en encours douteux si nécessaire (cf. Note 2.6.2).
Société Générale avait annoncé le 7 décembre 2020 un projet de rapprochement des deux réseaux bancaires Crédit du Nord et Société Générale pour constituer un nouvel ensemble (projet Vision 2025). Ce projet d’organisation de la nouvelle Banque de Détail en France a été présenté par Société Générale à ses partenaires sociaux au quatrième trimestre 2021.
La banque a finalisé au cours de l’année 2022 la préparation de la fusion juridique de Société Générale et de Crédit du Nord, qui est effective depuis le 1er janvier 2023. À l’issue du rapprochement, l’intégralité des filiales détenues par Crédit du Nord seront fusionnées au sein de Société Générale. Dans le cadre de ces opérations de fusion, les différences constatées entre l’actif net absorbé et la valeur comptable des participations décomptabilisées engendreront dans les comptes de Société Générale la constatation d’un boni de fusion d’environ 2,8 milliards d’euros (ie, une différence positive enregistrée en résultat à hauteur de la quote-part des résultats accumulés par l’entité absorbée depuis l’acquisition et non distribués et, dans les capitaux propres pour le montant résiduel).
Le 6 janvier 2022 a été annoncée la signature par Société Générale et ALD de deux accords prévoyant l’acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan. La réalisation de cette acquisition est attendue au cours du premier semestre 2023 sous réserve notamment de l'obtention des approbations réglementaires restantes et de la réalisation d'autres conditions suspensives usuelles.
L’acquisition de LeasePlan pour un montant total de 4,5 milliards d’euros serait financée à la fois en numéraire et en titres.
Dans le cadre de cette acquisition, le 16 décembre 2022 ALD a réalisé une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires d’un montant d’environ 1,2 milliard d’euros. Avant cette augmentation, Société Générale détenait 79,8% du capital social d’ALD. Conformément à son engagement de rester l’actionnaire majoritaire à long terme d’ALD, Société Générale a souscrit des actions nouvelles pour un montant d’environ 803 millions d’euros représentant environ 66,3% de l’augmentation de capital et détient à l’issue de cette dernière 75,9% du capital social d’ALD.
En conséquence, après réalisation de l’acquisition de LeasePlan, Société Générale resterait l’actionnaire majoritaire d’ALD avec une participation de 52,6%. Cette participation pourrait être ramenée à 51% en cas d’exercice des ABSA (Actions à Bons de Souscription d’Actions) qui seraient remis aux actionnaires de LeasePlan pour leur permettre d’augmenter leur participation proforma jusqu’à 32,9% du capital social d’ALD.
6.7 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2022, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit et de contrôle interne.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1er janvier 2022 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L. 823-9 et R. 823-7 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
Risque identifié |
Notre réponse |
Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit qui expose la Société Générale à une perte potentielle si son client ou sa contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. La Société Générale constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque. Les principes comptables d’évaluation des dépréciations individuelles d’une part, et des provisions collectives d’autre part, sont présentés dans la note 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes annuels. Le montant des provisions collectives pour risque de crédit est déterminé sur la base des encours sains non-dégradés et des encours dégradés, respectivement. Ces provisions collectives sont déterminées à partir de modèles statistiques faisant appel au jugement lors des différentes étapes du calcul, en particulier dans le contexte d’incertitude lié à la situation géopolitique et économique. Par ailleurs, la Société Générale a recours au jugement et procède à des estimations comptables pour évaluer le niveau des dépréciations individuelles des encours douteux. Au 31 décembre 2022, le montant total des encours de prêts à la clientèle exposés au risque de crédit s’élève à M€ 365 326 ; le montant total des dépréciations s’élève à M€ 2 012 et celui des provisions s’élève à M€ 1 738. Nous avons considéré que l’évaluation des dépréciations et provisions sur les crédits à la clientèle constituaient un point clé de l’audit, ces éléments faisant appel au jugement et aux estimations de la direction, en particulier pour ce qui concerne les secteurs économiques et les zones géographiques les plus fragilisés par la crise. |
Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les secteurs économiques et les zones géographiques les plus vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs fragilisés par l’environnement d’inflation et de taux d’intérêt élevés. Avec le support d’experts en gestion des risques de crédit, nos travaux d’audit ont notamment consisté à : ■
prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle interne du groupe Société Générale relatif à l’appréciation du risque de crédit et à l’évaluation des pertes attendues et tester les contrôles clés manuels et informatisés ; ■
évaluer avec des économistes de nos cabinets la pertinence des projections macro-économiques et de la pondération des scénarios retenues par la Société Générale ; ■
apprécier les principaux paramètres retenus par la Société Générale pour évaluer les provisions collectives au 31 décembre 2022 ; ■
apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture adéquate du niveau de risque de crédit dans le contexte de crise ; ■
apprécier à partir d’outils d’analyse de données l’évaluation des provisions collectives sur un échantillon de portefeuilles ; ■
tester au 31 décembre 2022 sur une sélection des crédits aux entreprises les plus significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification des encours douteux, ainsi que les hypothèses retenues pour l’estimation des dépréciations individuelles afférentes. Nous avons également apprécié les informations présentées dans les notes 1.4 « Recours à des estimations et au jugement », 2.3 « Prêts et créances » et 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes annuels, relatives au risque de crédit dans le contexte évolutif de la pandémie. |
Risque identifié |
Notre réponse |
Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à hauteur de M€ 1 662 au 31 décembre 2022, et plus spécifiquement à hauteur de M€ 1 404 sur les groupes fiscaux France. Comme indiqué dans la note 5 « Impôts » de l’annexe aux comptes annuels, la Société Générale calcule les impôts différés au niveau de chaque entité fiscale et comptabilise des actifs d’impôts différés en date d’arrêté dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée dispose de bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences temporelles et des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un horizon déterminé. Au 31 décembre 2022, cet horizon est de huit ans pour le groupe fiscal France. Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 5 « Impôts » et 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels, certaines pertes fiscales reportables sont contestées par l’administration fiscale française et sont, en conséquence, susceptibles d’être remises en cause. Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la direction à cet égard, nous avons identifié ce sujet comme un point clé de l’audit. |
Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que la Société Générale puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des profits taxables futurs en France. Nos travaux, faisant appel à des spécialistes en fiscalité, ont notamment consisté à : ■
comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ; ■
prendre connaissance du budget 2023 établi par la direction et approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses sous-tendant les projections sur l’horizon 2023-2025, qui prennent en compte les effets attendus des opérations connues en date d’arrêté (notamment le rapprochement des réseaux France ou l’acquisition de Leaseplan) ; ■
apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats fiscaux au-delà de l’horizon 2023-2025 ; ■
étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par le groupe Société Générale ; ■
procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de recouvrabilité des pertes fiscales sous différentes hypothèses établies par nos soins ; ■
analyser la position de la Société Générale notamment en prenant connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes concernant sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France, partiellement contestés par l’administration fiscale. Nous avons également apprécié les informations communiquées par la Société Générale, au titre des impôts différés actifs figurant dans les notes 1.4 « Recours aux estimations et au jugement », 5 « Impôts » et 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels. |
Risque identifié |
Notre réponse |
Dans le cadre de ses activités de marché, la Société Générale détient des instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2022, M€ 149 512 sont enregistrés à ce titre à l’actif du bilan de la Société Générale. Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, la Société Générale utilise des techniques ou des modèles internes de valorisation. Comme indiqué dans la note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels, ces valorisations sont complétées, le cas échéant, par des décotes déterminées en fonction des instruments concernés et des risques associés. En l’absence de données de marché disponibles ou de modèle de valorisation de place, les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation de ces instruments peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et les estimations de la direction. En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes constitue un point clé de l’audit. |
Notre approche d’audit s’appuie sur les processus de contrôle interne clés associés à la valorisation des instruments financiers complexes. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à : ■
prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation des nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant le processus de retranscription de ces modèles dans les outils informatiques ; ■
étudier la gouvernance mise en place par la direction des risques en matière de contrôle des modèles de valorisation ; ■
étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de valeur associés ; ■
tester les contrôles clés relatifs à la vérification indépendante des paramètres de valorisation et apprécier la fiabilité des paramètres de marché utilisés pour alimenter les modèles de valorisation, par référence à des données externes ; ■
s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur, prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons. Nous avons par ailleurs procédé à des travaux informatiques dits « analytiques » sur les données des contrôles encadrant certaines activités ; ■
obtenir les résultats trimestriels du processus de validation indépendante des modèles ; ■
obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de valorisation à partir de données externes de marché et analyser les écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ; ■
procéder à des contre-valorisations d’une sélection d’instruments financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils. Nous avons également apprécié la conformité des méthodes sous-jacentes aux estimations aux principes décrits dans la note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels. |
Risque identifié |
Notre réponse |
Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante comme l’illustre le poids des positions d’instruments financiers en note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels. Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions réalisées et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques interfacés entre eux. Le risque de survenance d’une anomalie significative dans les comptes qui serait liée à un incident dans les chaînes informatiques utilisées, de l’enregistrement des opérations jusqu’à leur déversement dans le système comptable, peut résulter : ■
de modifications d’informations de gestion et de nature financière par des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information ou des bases de données sous-jacentes ; ■
d’une défaillance de traitement ou de déversement entre systèmes ; ■
d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation associés ou non à une fraude interne ou externe. Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé et d’augmentation des actes malveillants, la Société Générale est exposée à de nouveaux risques, notamment liés à l’ouverture des systèmes d’information, pour permettre l’accès à distance aux applications de traitement des opérations. La maîtrise par la Société Générale des contrôles liés à la gestion des systèmes d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes. Dans ce contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au sein de GBIS constitue un point clé de l’audit. |
Notre approche d’audit sur cette activité s’appuie sur les contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par la Société Générale. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en systèmes d’information de nos cabinets, nous avons testé les contrôles généraux informatiques sur les applications que nous avons considérées comme clés pour cette activité. Nos travaux ont notamment consisté à apprécier : ■
les contrôles mis en place par Société Générale sur les droits d’accès, notamment aux moments sensibles d’un parcours professionnel (recrutement, transfert, démission, fin de contrat) avec, le cas échéant, des procédures d’audit étendues en cas d’anomalies identifiées au cours de l’exercice ; ■
les éventuels accès dits privilégiés aux applicatifs et aux infrastructures ; ■
la gestion des changements réalisés sur les applications et plus spécifiquement la séparation entre les environnements de développement et métiers ; ■
les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de passe) ; ■
le traitement des incidents informatiques sur la période d’audit ; ■
la gouvernance et l’environnement de contrôle sur un échantillon d’applications. Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs aux interfaces automatisées entre les systèmes. Nos tests sur les contrôles généraux informatiques et applicatifs ont par ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données sur certaines applications informatiques. Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise en place par la Société Générale pour assurer la résilience des systèmes d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à réaliser des entretiens avec les équipes sécurité de la banque et à étudier les comptes rendus des comités cybersécurité ainsi que les incidents de l’exercice. |
Risque identifié |
Notre réponse |
La Société Générale est partie dans diverses actions en justice, notamment des procédures civiles, administratives et pénales comme indiqué dans les notes 2.6.6 « Autres provisions pour risques et charges » et 5.2 « Provisions fiscales ». Les autres provisions pour risques et charges s’élèvent à M€ 1 222 et incluent notamment les provisions pour litiges et les provisions fiscales qui s’élèvent à M€ 12 au 31 décembre 2022. Comme indiqué dans la note 8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels, les litiges présentant un risque significatif sont examinés trimestriellement pour apprécier la nécessité d’enregistrer des provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées. Compte tenu de la complexité de certaines procédures, de la part importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des risques et des conséquences financières pour la Société Générale, nous considérons que l’évaluation du risque relatif aux procédures légales, réglementaires ou d’arbitrage impliquant la Société Générale constitue un point clé de l’audit. |
Notre approche, qui comprend l’intervention d’experts en fiscalité, a consisté à : ■
prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions pour litiges mis en place par la banque pour évaluer des provisions pour litiges ; ■
conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale du groupe et les fonctions concernées par les procédures en cours afin de suivre l’évolution de la situation des principales actions judiciaires et des enquêtes en cours de la part des autorités judiciaires, administrations fiscales et des régulateurs ; ■
obtenir et revoir la documentation disponible telle que : la position de la direction et les notes des conseils juridiques et fiscaux du groupe ; ■
circulariser les avocats en charge des procédures les plus significatives ; ■
apprécier le caractère raisonnable des hypothèses retenues pour déterminer la nécessité et le montant des provisions constituées, notamment à partir d’informations recueillies auprès des conseils externes du groupe intervenant sur les dossiers concernés ; ■
apprécier le caractère adapté de l’information produite en annexe. |
Risque identifié |
Notre réponse |
Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et les autres titres détenus à long terme sont comptabilisés au bilan pour une valeur nette comptable de 23 milliards d’euros (dont 3,4 milliards d’euros de dépréciation). Comme indiqué dans la note 2.1 « Portefeuille titres » de l’annexe aux comptes annuels, ils sont comptabilisés à leur coût d’achat hors frais d’acquisition. La banque doit s’assurer de la présence ou non d’indices de pertes de valeur sur ces titres, notamment sur leur prise en compte dans les prévisions réalisées et sur les variables prises pour l’actualisation des flux en découlant. La comparaison de la valeur nette comptable des titres et de leur valeur recouvrable est un élément essentiel de l’appréciation de la nécessité d’une éventuelle dépréciation. Comme indiqué dans la note 2.6.5 « Dépréciation de titres » de l’annexe aux comptes annuels, la valeur recouvrable est évaluée à la valeur d’utilité déterminée, pour chaque titre, par référence à une méthode d’évaluation fondée sur les éléments disponibles tels que les capitaux propres, la rentabilité, le cours moyen de Bourse des trois derniers mois (dans le cas des titres cotés). Compte tenu de la sensibilité des modèles utilisés aux variations de données et des hypothèses sur lesquelles se fondent les estimations, nous avons considéré l’évaluation des titres de participation, des autres titres détenus à long terme et des parts dans les entreprises liées comme un point clé de l’audit. |
Notre approche d’audit se fonde sur une prise de connaissance des procédures de contrôle relatives (i) aux tests de dépréciation des titres de participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts dans les entreprises liées et (ii) à l’établissement des plans d’affaires mis en place au niveau de chaque entité pour appréhender les évolutions de structure et d’activités à venir de la Société Générale, et pour identifier les indices de pertes de valeur de ces actifs. Les travaux sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2022, réalisés avec l’aide de nos spécialistes en évaluation, ont notamment consisté à : ■
apprécier, sur la base d’échantillons, la justification des méthodes d’évaluation et des éléments chiffrés utilisés par la direction pour déterminer les valeurs d’utilité ; ■
étudier la cohérence des plans d’affaires établis par les directions financières des entités en fonction de notre connaissance des activités et des projections de résultats des exercices antérieurs, afin d’apprécier la fiabilité de l’établissement des plans d’affaires ; ■
analyser de façon critique les principales hypothèses et les paramètres utilisés au regard des informations internes et externes disponibles (scénarios macro-économiques, consensus d’analystes financiers, etc.) ; ■
apprécier les analyses de sensibilité des résultats aux paramètres clés, par comparaison à des multiples notamment ; ■
tester, par sondages, l’exactitude arithmétique des calculs des valeurs d’utilité retenues par la Société Générale. Enfin, nous avons apprécié les informations relatives aux titres de participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts dans les entreprises liées publiées dans les notes 1.4 « Recours aux estimations et au jugement », 2.1 « Portefeuille titres » et 2.6.5 « Dépréciation de titres » de l’annexe aux comptes annuels. |
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous.
La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D. 441-6 du Code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations de banque et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire.
Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L. 225-37-4, L. 22-10-10 et L. 22-10-9 du Code de commerce.
Concernant les informations fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-9 du Code de commerce sur les rémunérations et avantages versés ou attribués aux mandataires sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments recueillis par votre société auprès des entreprises contrôlées par elle qui sont comprises dans le périmètre de consolidation. Sur la base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces informations.
Concernant les informations relatives aux éléments que votre société a considéré susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de l’article L. 22-10-11 du Code de commerce, nous avons vérifié leur conformité avec les documents dont elles sont issues et qui nous ont été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur ces informations.
En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle, à l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote et aux participations réciproques vous ont été communiquées dans le rapport de gestion.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du directeur général.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Société Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet DELOITTE & ASSOCIES et par celle du 22 mai 2012 pour le cabinet ERNST & YOUNG et Autres.
Au 31 décembre 2022, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la vingtième année de sa mission sans interruption et le cabinet ERNST & YOUNG et Autres dans la onzième année.
Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire aux comptes de la Société Générale de 2000 à 2011.
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L. 823-10-1 du Code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;
il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ;
il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle.
Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 822-10 à L. 822-14 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
7 ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
7.1 L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
7.1.1 PARCOURS BOURSIER
Le cours de l’action Société Générale a diminué de -22,3% entre le 31 décembre 2021 et le 31 décembre 2022 et a clôturé à 23,48 euros au 31 décembre 2022. Cette performance se compare sur la même période à une baisse de -4,6% pour l’indice des banques de la zone euro DJ EURO STOXX BANK et à une baisse de -9,5% pour l’indice CAC 40.
Au 31 décembre 2022, la capitalisation boursière du groupe Société Générale s’élevait à 20,0 milliards d’euros, ce qui la situait au 28ème rang des valeurs du CAC 40 (26ème rang au 31 décembre 2021), au 26ème rang en termes de « flottant » (27ème rang au 31 décembre 2021) et au 12ème rang des banques de la zone euro (10ème rang au 31 décembre 2021). Sur l’année 2022, le marché du titre est demeuré très liquide avec un volume moyen quotidien échangé de 108 millions d’euros, soit un taux journalier de rotation du capital de 0,52% (contre 0,42% en 2021). En valeur, le groupe Société Générale s’est classé au 13ème rang des titres les plus traités du CAC 40.
7.3 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
7.3.1 RENSEIGNEMENTS DE CARACTÈRE GÉNÉRAL
Site Internet : www.societegenerale.com Les informations figurant sur le site web ne font pas partie du document d’enregistrement universel.
Société Générale est une société anonyme de droit français dotée du statut d’établissement de crédit.
Société Générale est une société anonyme régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code de commerce, ainsi que ses statuts.
Société Générale est un établissement de crédit de droit français agréé et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR »), sous la supervision prudentielle directe de la Banque Centrale Européenne (« BCE »). En tant que société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé et prestataire de services d’investissement, Société Générale est également soumise au contrôle de l’Autorité des Marchés Financiers (« AMF »).
Société Générale est habilitée, à effectuer toutes opérations de banque et à fournir tous les services d’investissement à l’exception du service d’investissement d’exploitation d’un système multilatéral de négociation (MTF) ou d’un système organisé de négociation (OTF). Elle est soumise aux dispositions législatives et réglementaires propres au secteur financier, en particulier les dispositions des règlements européens applicables, les articles du Code monétaire et financier et, le cas échéant, à des dispositions de droit local, notamment pour ses succursales. Elle est également soumise au respect d’un certain nombre de règles prudentielles et, à ce titre, aux contrôles de la BCE, ainsi que de l’ACPR pour ce qui relève de la compétence de celle-ci.
Société Générale a été fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864. La durée de Société Générale antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1er janvier 1949.
L’article 3 des statuts de la Société décrit l’objet social. Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger :
toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visées aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ;
Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances.
D’une façon générale, Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement.
Les documents relatifs à la Société et en particulier ses statuts, ses comptes, les rapports présentés à ses Assemblées par le Conseil d’administration ou les Commissaires aux comptes peuvent être consultés aux Tours Société Générale, 17, cours Valmy, 92972 Paris-La Défense.
Les statuts de Société Générale sont mis en ligne sur le site internet sous l’onglet Conseil d’administration.
Aux termes de l’article 4 des statuts de la Société, le capital social est divisé en 808 208 965 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et entièrement libérées.
En application de l’article 14 des statuts de la Société, un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du 1er janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions bénéficiant de ce droit.
En application de la loi, le droit de vote double cesse pour toute action ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de propriété. Néanmoins, le transfert par suite de succession, de liquidation de communauté de biens entre époux, de donations entre vifs au profit d’un conjoint ou d’un parent au degré successible ne fait pas perdre le droit acquis et n’interrompt pas le délai d’acquisition de deux ans. Il en est de même, sauf stipulation contraire des statuts, en cas de transfert par suite d’une fusion ou d’une scission d’une société actionnaire. La modification du règlement du Fonds E au 1er janvier 2021 est sans effet sur le calcul des droits de vote double des actions à l’actif du Fonds E.
Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15 % du nombre total des droits de vote existant à la date de la réunion. Cette limite de 15 % n’est pas applicable au cumul des voix exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le Président de l’Assemblée, soit par tout mandataire, dans la mesure où chaque procuration respecte la règle des 15 %. Pour l’application de la limite des 15 %, sont assimilées aux actions possédées par un même actionnaire les actions détenues indirectement ou de concert dans les conditions définies par les articles L. 233-7 et suivants du Code de commerce. Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01 % des droits de vote.
En application des dispositions de l’article 6.2 des statuts de la Société, toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un nombre de titres représentant 1,5 % ou 3 % au moins du capital ou des droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle-ci par écrit dans le délai de quatre jours de bourse à compter du franchissement de ce seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de gestion de fonds communs de placement sont tenues de procéder à cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues par les fonds qu’elles gèrent.
Au-delà du seuil de 3 %, chaque franchissement d’un seuil supplémentaire de 1 % du capital social ou des droits de vote doit également donner lieu à déclaration à la Société, dans les conditions fixées par l’article 6.2 des statuts.
Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue d’informer la Société dans le délai de quatre jours de bourse, lorsque le pourcentage du capital ou des droits de vote qu’il détient devient inférieur à chacun des seuils mentionnés à l’article 6.2 des statuts.
Pour l’application des obligations de déclaration des franchissements de seuils mentionnées à l’article 6.2 des statuts, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote énumérés à l’article L. 233-9, I du Code de commerce.
Le non-respect de déclaration de ces seuils est sanctionné, conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande, consignée dans le procès-verbal de l’Assemblée générale, d’un ou de plusieurs actionnaires détenant 5 % au moins du capital ou des droits de vote de la Société.
Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration.
Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai.
Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication.
La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation.
Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.
La Société peut à tout moment, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, demander à l’organisme chargé de la compensation des titres des renseignements relatifs aux titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses Assemblées ainsi qu’aux détenteurs desdits titres.
À la suite des modifications statutaires votées par l’Assemblée générale extraordinaire du 19 mai 2020, et depuis l’Assemblée générale du 18 mai 2021, les actionnaires salariés sont représentés au Conseil d’administration par un administrateur, en complément des deux administrateurs représentant l’ensemble des salariés. L’état de la participation des salariés au capital social représente, en application des modalités de calcul prévues à l’article L. 225-102 du Code de commerce et des stipulations de l’article 6.5 des statuts, 9,31% du capital à la date du 31 décembre 2022.
À la suite des modifications du règlement du FCPE « Société Générale actionnariat (FONDS E) » décidées le 16 avril 2020 et qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021, conformément à l’alinéa 3 de l’article L. 214-165 II du Code monétaire et financier, les droits de vote relatifs aux actions Société Générale comprises dans les actifs de ce fonds, correspondant à 11,43 % des droits de vote à la date du 31 décembre 2022, sont exclusivement exercés individuellement par les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, par le conseil de surveillance de ce fonds.
La dernière opération d’augmentation de capital réservée aux adhérents des plans d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société Générale date du 18 juillet 2022. Cette opération, faisant usage de la 23ème résolution de l’Assemblée générale mixte du 19 mai 2020, a été proposée dans 44 pays, souscrite par plus de 46 000 personnes pour un montant total de 235,7 millions d’euros et a donné lieu à l’émission de 12 759 346 nouvelles actions soit 1,5% du capital social à la date de cette opération. Son principe, arrêté le 9 février 2022 par le Conseil d’administration avait été rendu public dans le tableau d’utilisation des délégations financières au paragraphe 3.1.7 du Document d’enregistrement universel déposé le 9 mars 2022 à l’Autorité des marchés financiers puis rappelé dans divers documents dont le rapport du Conseil d’administration présentant les résolutions dont les éléments sont inclus dans la brochure de convocation. La période et le prix de souscription de cette opération ont été arrêtés le jour de l’assemblée générale du 17 mai 2022. Les rapports correspondants du Conseil d’administration et des Commissaires aux comptes ont été, en application de la règlementation, portés à la connaissance des actionnaires lors de cette assemblée et demeurent disponibles sur le site internet dédié aux assemblées générales de Société Générale(1).
A la suite de la fusion absorption de Crédit du Nord par Société Générale le 1erjanvier 2023, les actions Société Générale détenues par les salariés du groupe Crédit du Nord via le FCPE « Fonds G » seront, à compter du 7 mars 2023 environ, détenues via le FONDS E, le Fonds G disparaissant à cette date à la suite de sa fusion avec le FONDS E. Au 31 décembre 2022, les actions Société Générale à l’actif du Fonds G représentaient 0,44% du capital et 0,71% des droits de vote.
7.4 STATUTS
La Société, dénommée Société Générale, est une Société Anonyme fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864 et agréée en qualité de banque.
La durée de Société Générale, antérieurement fixée à cinquante années à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée de quatre-vingt-dix-neuf années à compter du 1er janvier 1949.
Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives aux établissements de crédit, notamment les articles du Code monétaire et financier qui leur sont applicables, elle est régie par la législation commerciale, notamment par les articles L. 210-1 et suivants du Code du commerce, ainsi que par les présents statuts.
Il peut être transféré en tout autre lieu, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
La Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la législation et la réglementation applicables aux établissements de crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en France qu’à l’étranger :
toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment toutes prestations de services d’investissement ou services connexes visés aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code monétaire et financier ;
Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes opérations autres que celles visées ci-dessus, notamment le courtage d’assurances.
D’une façon générale, la Société Générale peut effectuer, pour elle-même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement.
Le capital est de 1 010 261 206,25 euros. Il est divisé en 808 208 965 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et entièrement libérées.
Toute réduction de capital motivée par des pertes s’opérera entre les actionnaires proportionnellement à leur participation au capital social.
Sauf dispositions législatives, réglementaires ou statutaires contraires, toutes les actions jouissent des mêmes droits.
Tous les titres qui composent ou composeront le capital social seront entièrement assimilés en ce qui concerne les charges fiscales. En conséquence, tous impôts et taxes qui, pour quelque cause que ce soit, pourraient, à raison du remboursement du capital, devenir exigibles pour certains d’entre eux seulement, soit au cours de l’existence de la Société, soit à la liquidation, seront répartis entre tous les titres composant le capital lors de ce ou de ces remboursements, de façon que, tout en tenant compte éventuellement du montant nominal et non amorti des titres et de leurs droits respectifs, tous les titres actuels ou futurs confèrent à leurs propriétaires les mêmes avantages effectifs et leur donnent droit à recevoir la même somme nette.
Chaque fois qu’il est nécessaire de posséder un certain nombre d’actions pour exercer un droit, il appartient aux propriétaires qui ne possèdent pas ce nombre de faire leur affaire, le cas échéant, du groupement correspondant à la quantité requise d’actions.
Les actions sont, au gré de l’ayant droit, nominatives ou au porteur et sont librement négociables, sauf dispositions législatives ou réglementaires contraires.
Toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir, directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un nombre de titres représentant 1,5% ou 3% au moins du capital ou des droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle-ci par écrit dans le délai de quatre jours de Bourse à compter du franchissement de ce seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de gestion de Fonds Communs de Placement sont tenues de procéder à cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues par les fonds qu’elles gèrent.
Au-delà du seuil de 3%, chaque franchissement de seuil supplémentaire de 1% du capital social ou des droits de vote doit également donner lieu à déclaration à la Société dans les conditions fixées ci-dessus.
Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue d’informer la Société dans le délai de quatre jours de Bourse lorsque son pourcentage du capital ou des droits de vote devient inférieur à chacun des seuils mentionnés au présent article.
Pour l’application des trois alinéas précédents, sont assimilés aux actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote énumérés à l’article L. 233-9, I du Code de commerce.
Le non-respect de déclaration de ces seuils est sanctionné conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande, consignée dans le procès-verbal de l’Assemblée générale, d’un ou plusieurs actionnaires détenant 5% au moins du capital ou des droits de vote de la Société.
Les droits des titulaires d’actions sont établis conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, sous réserve de dispositions particulières des présents statuts.
Les actions nominatives détenues directement par les salariés et régies par l’article L. 225-197-1 du Code de commerce sont prises en compte pour la détermination de la proportion du capital détenue par le personnel en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
La Société est administrée par un Conseil d’administration comportant trois catégories d’administrateurs :
La durée des fonctions des administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire est de quatre ans.
Lorsqu’en application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, un administrateur est nommé en remplacement d’un autre, il n’exerce ses fonctions que pendant la durée restant à courir du mandat de son prédécesseur.
Le statut et les modalités d’élection de ces administrateurs sont fixés par les articles L. 225-27 à L. 225-34 du Code de commerce, ainsi que par les présents statuts.
En tout état de cause, leur nombre ne peut excéder le tiers des administrateurs nommés par l’Assemblée générale.
Quel que soit son mode de désignation, les fonctions d’un administrateur prennent fin à l’issue de la réunion de l’Assemblée générale ordinaire qui statue sur les comptes de l’exercice écoulé, tenue dans l’année au cours de laquelle expire son mandat.
Les administrateurs sont toujours rééligibles, sous réserve des dispositions législatives et réglementaires en vigueur relatives notamment à leur âge.
Cette disposition s’applique à compter de l’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’année 2020.
Pour chaque siège à pourvoir, le mode de scrutin est celui prévu par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Les premiers administrateurs élus par le personnel salarié entreront en fonction lors de la réunion du Conseil d’administration tenue après proclamation du résultat complet des premières élections.
Les administrateurs suivants entreront en fonction à l’expiration du mandat des administrateurs sortants.
Dans toutes les hypothèses où, pour quelque raison que ce soit, le nombre effectivement pourvu de sièges d’administrateurs élus devient inférieur au nombre statutaire avant le terme normal du mandat de ces administrateurs, les sièges non pourvus demeurent vacants jusqu’à ce terme et le Conseil continue, jusque-là, à se réunir et délibérer valablement.
Les élections sont organisées tous les trois ans de telle manière qu’un deuxième tour puisse avoir lieu au plus tard quinze jours avant le terme normal du mandat des administrateurs sortants.
Tant pour le premier que pour le deuxième tour de scrutin, les délais à respecter pour chaque opération électorale sont les suivants :
l’affichage de la date de l’élection est effectué au moins huit semaines avant la date du scrutin ;
l’envoi des documents nécessaires aux votes par correspondance, au moins trois semaines avant la date du scrutin.
Les candidatures ou listes de candidats autres que ceux présentés par une organisation syndicale représentative doivent être accompagnées d’un document comportant les noms et signatures des cent salariés présentant les candidats.
Le scrutin se déroule le même jour sur le lieu de travail et pendant les horaires de travail. Toutefois, peuvent voter par correspondance :
les agents d’un service, d’un bureau ou détachés dans une filiale en France ne disposant pas d’un bureau de vote ou ne pouvant voter dans un autre bureau.
Chaque bureau de vote est composé de trois membres électeurs, la présidence étant assurée par le plus âgé d’entre eux. Le bon déroulement des opérations de vote est placé sous sa responsabilité.
Le dépouillement a lieu dans chaque bureau de vote et immédiatement après la clôture du scrutin ; le procès-verbal est établi dès la fin des opérations de dépouillement.
Les procès-verbaux sont immédiatement transmis au siège de la Société Générale où il sera constitué un bureau centralisateur des résultats en vue d’établir le procès-verbal récapitulatif et de procéder à la proclamation des résultats.
Les modalités de scrutin non précisées par les articles L. 225-27 à L. 225-34 du Code de commerce ou les présents statuts sont arrêtés par la Direction générale après consultation des organisations syndicales représentatives.
Ces modalités pourront prévoir le recours au vote électronique, dont la mise en œuvre pourra déroger, en tant que de besoin, aux modalités d’organisation matérielle et de déroulement du scrutin et écrites dans les présents statuts.
Lorsque les conditions légales sont réunies, un membre du Conseil d’administration représentant les salariés actionnaires est nommé par l’Assemblée générale ordinaire selon les modalités fixées par la réglementation en vigueur ainsi que par les présents statuts.
La durée du mandat est identique à celle des mandats des autres administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire. Le mandat est exercé par le candidat nommé, ou par son remplaçant en cas de cessation définitive, en cours de mandat, des fonctions d’administrateur du candidat avec lequel il a été nommé. L’exercice du mandat prend fin de plein droit en cas de perte de la qualité de salarié de la Société ou d’une société qui lui est liée au sens de la réglementation en vigueur.
Les candidats à la nomination aux fonctions d’administrateur représentant les salariés actionnaires sont désignés lors d’une élection unique par l’ensemble des salariés actionnaires, y compris les porteurs de parts de fonds communs de placement investis en titres Société Générale. Les périmètres des électeurs et des éligibles sont définis par la réglementation en vigueur et les présents statuts.
La consultation des salariés actionnaires peut intervenir par tout moyen technique permettant d’assurer la fiabilité du vote, en ce compris le vote électronique ou par correspondance. Chaque électeur dispose d’un nombre de voix égal au nombre d’actions qu’il détient directement ou indirectement au travers d’un fonds commun de placement.
Tout candidat doit se présenter avec un remplaçant qui remplit les mêmes conditions légales d’éligibilité que le candidat. Le remplaçant est appelé à remplacer le candidat, pour la durée du mandat restant à courir. Le candidat et son remplaçant sont de sexe différent.
Seules les candidatures présentées par des électeurs (i) représentant au moins 0,1% des actions détenues directement ou indirectement par les salariés actionnaires et (ii) bénéficiant de 100 parrainages d’électeurs salariés, sont recevables.
Un procès-verbal de la consultation est établi : il comporte le nombre de voix recueillies par chacune des candidatures ainsi qu’une liste des candidats et remplaçants valablement désignés.
Seules les deux candidatures ayant obtenu le plus grand nombre de voix exprimées lors de la consultation des salariés actionnaires sont soumises au vote de l’Assemblée générale ordinaire.
Les modalités relatives à l’organisation et au déroulement de la consultation des salariés actionnaires et à la désignation des candidats non définies par la réglementation en vigueur et les présents statuts sont arrêtées par le Conseil d’administration, sur proposition de la Direction générale.
Le Conseil d’administration présente les candidats désignés et leurs remplaçants à l’Assemblée générale ordinaire au moyen de résolutions distinctes, et agrée, le cas échéant, une des résolutions.
L’administrateur représentant les salariés actionnaires et son remplaçant sont nommés par l’Assemblée générale ordinaire parmi les candidats et remplaçants valablement désignés. Dans les conditions de quorum et de majorité applicables à toute nomination d’administrateur, la personne qui aura recueilli le plus grand nombre de voix exprimées dont disposent les actionnaires présents ou représentés à l’Assemblée générale ordinaire sera élue comme administrateur.
L’administrateur représentant les salariés actionnaires devra détenir de manière continue, soit directement, soit à travers un fonds commun de placement, au moins une action ou un nombre de parts dudit fonds équivalant au moins à une action. À défaut, il sera réputé démissionnaire d’office à moins d’avoir régularisé sa situation dans un délai de trois mois.
En cas de cessation définitive du mandat de l’administrateur représentant les salariés actionnaires, son remplaçant, s’il remplit toujours les conditions d’éligibilité, entre immédiatement en fonction pour la durée du mandat restant à courir. S’il n’est plus actionnaire, il doit régulariser sa situation dans un délai de trois mois à compter de son entrée en fonction ; à défaut, il est réputé démissionnaire à l’issue de ce délai.
En cas de vacance, pour quelque cause que ce soit, du siège d’administrateur représentant les salariés actionnaires, la désignation des candidats au remplacement de l’administrateur représentant les salariés actionnaires s’effectuera dans les conditions prévues au présent article, au plus tard avant la réunion de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire ou, si celle-ci se tient moins de quatre mois après que le poste est devenu vacant, avant l’Assemblée générale ordinaire suivante. L’administrateur représentant les salariés actionnaires ainsi nommés au poste vacant le sera pour la durée d’un mandat.
Jusqu’à la date de remplacement de l’administrateur représentant les salariés actionnaires, le Conseil d’administration pourra se réunir et délibérer valablement.
Dans l’hypothèse où, en cours de mandat, les conditions prévues par la réglementation en vigueur pour la nomination d’un administrateur représentant les salariés actionnaires n’étaient plus réunies, le mandat de l’administrateur représentant les salariés actionnaires prendrait fin à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire où serait présenté le rapport du Conseil d’administration constatant cet état de fait.
Les Censeurs sont convoqués et participent avec voix consultative aux réunions du Conseil d’administration.
Ils sont nommés pour quatre ans au plus et peuvent toujours être renouvelés dans leurs fonctions de même qu’il peut à tout moment être mis fin à celles-ci.
Ils peuvent être choisis parmi les actionnaires ou en dehors d’eux et recevoir une rémunération annuellement déterminée par le Conseil d’administration.
Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à leur mise en œuvre, conformément à son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués à l’Assemblée générale et dans la limite de l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche de la Société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent.
Il procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns. Le Président ou le Directeur général est tenu de communiquer à chaque administrateur tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
Le Conseil d’administration élit un Président parmi ses membres personnes physiques, détermine sa rémunération et fixe la durée de ses fonctions, laquelle ne peut excéder celle de son mandat d’administrateur.
Nul ne peut être nommé Président s’il est âgé de 70 ans ou plus. Si le Président en fonction atteint l’âge de 70 ans, ses fonctions prennent fin à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé.
Le Président organise et dirige les travaux du Conseil d’administration dont il rend compte à l’Assemblée générale. Il veille au bon fonctionnement des organes de la Société et s’assure en particulier que les administrateurs sont en mesure de remplir leur mission.
Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la Société l’exige, sur convocation du Président, au Siège social ou en tout autre endroit indiqué par la convocation. Il examine les questions inscrites à l’ordre du jour.
Il se réunit également lorsque le tiers au moins de ses membres ou le Directeur général en fait la demande au Président sur un ordre du jour déterminé.
En cas d’empêchement du Président, le Conseil d’administration peut être convoqué soit par le tiers au moins de ses membres soit, s’il est administrateur, par le Directeur général ou un Directeur général délégué.
Sauf disposition statutaire spécifique, les administrateurs sont convoqués par lettre ou par tout autre moyen. En tout état de cause, le Conseil peut toujours valablement délibérer si tous ses membres sont présents ou représentés.
Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, des décisions relevant des attributions propres du Conseil d’administration ainsi que les décisions de transfert du siège social dans le même département peuvent être prises par consultation écrite des administrateurs.
Les réunions du Conseil sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet en début de séance.
Chaque administrateur peut donner à l’un de ses collègues pouvoir de le représenter, mais chaque administrateur ne peut représenter qu’un seul de ses collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour une réunion déterminée du Conseil.
La présence de la moitié au moins des membres du Conseil est, dans tous les cas, nécessaire pour la validité des délibérations.
Un ou plusieurs délégués du Comité social et économique central assistent aux séances du Conseil dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
À l’initiative du Président du Conseil d’administration, des membres de la Direction, les Commissaires aux comptes ou d’autres personnes extérieures à la Société ayant une compétence particulière au regard des sujets inscrits à l’ordre du jour peuvent assister à toute ou partie d’une séance du Conseil.
Les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du Président de séance est prépondérante.
Les procès-verbaux sont dressés et les copies ou extraits sont délivrés et certifiés conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les membres du Conseil peuvent recevoir, au titre de leur mandat, une rémunération dont le montant global est déterminé par l’Assemblée générale, et qui est réparti entre les administrateurs par le Conseil selon des principes de répartition soumis à l’Assemblée générale.
La Direction générale de la Société est assumée sous sa responsabilité, soit par le Président du Conseil d’administration, soit par une autre personne physique nommée par le Conseil d’administration et portant le titre de Directeur général.
Le choix entre ces deux modalités d’exercice de la Direction générale est effectué par le Conseil d’administration qui ne peut valablement délibérer que si :
l’ordre du jour, en ce qui concerne ce choix, est adressé au moins 15 jours avant la réunion du Conseil ;
Les actionnaires et les tiers sont informés de ce choix dans les conditions définies par les dispositions en vigueur.
Lorsque la Direction générale de la Société est assumée par le Président du Conseil d’administration, les dispositions qui suivent relatives au Directeur général lui sont applicables.
Le Directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la Société. Il exerce ces pouvoirs dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue expressément aux Assemblées d’actionnaires et au Conseil d’administration. Il représente la Société vis-à-vis des tiers.
Le Conseil d’administration détermine la rémunération dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur et la durée des fonctions du Directeur général, laquelle ne peut excéder ni celle de la dissociation des fonctions de Président et de Directeur général ni, le cas échéant, celle de son mandat d’administrateur.
Nul ne peut être nommé Directeur général s’il est âgé de 70 ans ou plus. Si le Directeur général en fonction atteint l’âge de 70 ans, ses fonctions prennent fin à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé.
Sur proposition du Directeur général, le Conseil d’administration peut nommer jusqu’à cinq personnes physiques chargées d’assister le Directeur général avec le titre de Directeur général délégué.
En accord avec le Directeur général, le Conseil d’administration détermine l’étendue et la durée des pouvoirs conférés aux Directeurs généraux délégués. Le Conseil d’administration détermine leur rémunération dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. À l’égard des tiers, les Directeurs généraux délégués disposent des mêmes pouvoirs que le Directeur général.
L’Assemblée générale est convoquée et délibère dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Elle est réunie au Siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain indiqué dans l’avis de convocation.
Elle est présidée par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil d’administration.
Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont enregistrées dans les conditions et à une date fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, a le droit de participer aux Assemblées sur justification de sa qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir.
L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en vigueur impératives abrégeant ce délai.
Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des moyens de visioconférence ou de télécommunication.
La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de communication électronique est autorisée sur décision du Conseil d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné dans l’avis de réunion et/ou de convocation.
Un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du premier janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions bénéficiant de ce droit.
Le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15% du nombre total des droits de vote existant à la date de la réunion.
Cette limite de 15% n’est pas applicable au cumul des voix exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le Président de l’Assemblée soit par tout mandataire, dans la mesure où chaque procuration respecte la règle fixée à l’alinéa précédent.
Pour l’application de cette limite, sont assimilées aux actions possédées par un même actionnaire les actions détenues indirectement ou de concert dans les conditions définies par les articles L. 233-7 et suivants du Code de commerce.
Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01% des droits de vote.
Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.
Lorsqu’il existe des actions de différentes catégories, les Assemblées spéciales des titulaires d’actions de ces catégories sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur et par l’article 14 des présents statuts.
Les Commissaires aux comptes sont nommés et exercent leurs fonctions conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Le Conseil d’administration établit des comptes annuels dans les conditions fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Il est en outre établi tous autres documents prévus par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Le résultat de l’exercice se détermine conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Il est prélevé sur le bénéfice de l’exercice, diminué le cas échéant des pertes antérieures, 5% au moins pour constituer le fonds de réserve prescrit par les dispositions législatives en vigueur jusqu’à ce que ce fonds ait atteint le dixième du capital social.
Le bénéfice disponible après ce prélèvement, majoré, le cas échéant, du report à nouveau bénéficiaire constitue le bénéfice distribuable sur lequel sont prélevées successivement les sommes que l’Assemblée générale, sur proposition du Conseil d’administration, jugera utile d’affecter à toutes réserves ordinaires, extraordinaires ou spéciales ou de reporter à nouveau.
Le solde est ensuite distribué aux actionnaires dans la proportion de leur participation au capital.
L’Assemblée générale peut également décider la distribution de sommes prélevées sur les réserves dont elle a la disposition.
L’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’exercice peut, pour tout ou partie du dividende mis en distribution ou des acomptes sur dividende, accorder à chaque actionnaire, une option entre le paiement du dividende ou des acomptes sur dividende en numéraire ou en actions dans les conditions fixées par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. L’actionnaire devra exercer son option sur la totalité du dividende ou des acomptes sur dividende afférent aux actions dont il est propriétaire.
Hors le cas de réduction de capital, aucune distribution ne peut être faite aux actionnaires lorsque les capitaux propres sont ou deviendraient à la suite de celle-ci inférieurs au montant du capital augmenté des réserves que les dispositions législatives ou statutaires ne permettent pas de distribuer.
Toutes les contestations qui pourront s’élever pendant le cours de la Société ou lors de la liquidation, soit entre les actionnaires et la Société, soit entre les actionnaires eux-mêmes au sujet des affaires sociales, seront soumises exclusivement à la juridiction des tribunaux du siège social.
En cas de dissolution de la Société Générale, à moins que les dispositions législatives et réglementaires en vigueur n’en disposent autrement, l’Assemblée générale détermine le mode de liquidation, nomme les liquidateurs sur proposition du Conseil d’administration et continue d’exercer les pouvoirs qui lui sont dévolus pendant le cours de la liquidation et jusqu’à sa clôture.
7.5 RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION(1)
Le Conseil d’administration représente collectivement l’ensemble des actionnaires et agit dans l’intérêt social de Société Générale (la « Société ») en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Chaque administrateur, quel que soit son mode de désignation, doit agir en toutes circonstances dans l’intérêt social de la Société.
Établissement de crédit coté sur un marché réglementé, Société Générale est soumis aux dispositions des règlements, directives et autres textes européens applicables aux secteurs bancaire et financier, du Code de commerce, du Code monétaire et financier ainsi qu’aux recommandations ou orientations de l’Autorité Bancaire Européenne (l’« ABE ») incluses dans le droit national, de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (l’« ACPR ») et de l’Autorité des Marchés Financiers (l’« AMF »).
Le présent règlement intérieur a pour objet de définir les modalités d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’administration et de préciser les droits et obligations de ses membres (le « règlement intérieur »).
Le Conseil d’administration veille à ce que Société Générale dispose d’un dispositif de gouvernance solide comprenant notamment une organisation claire assurant un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent, des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels la Société est ou pourrait être exposée, d’un dispositif adéquat de contrôle interne, des procédures administratives et comptables saines et des politiques et pratiques de rémunération permettant et favorisant une gestion saine et efficace des risques.
Le Conseil d’administration délibère sur toute question relevant de ses attributions légales ou réglementaires et consacre un temps suffisant à l’accomplissement de ses missions.
Le Conseil d’administration est, sans que cette énumération soit exhaustive, compétent dans les domaines suivants :
Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du Groupe, veille à leur mise en œuvre par la Direction générale et les revoit au moins une fois par an ; ces orientations intègrent les valeurs et le Code de conduite du Groupe, qu’il approuve, ainsi que les grands axes de la politique suivie en matière de responsabilité sociale et environnementale, de ressources humaines, de systèmes d’information et d’organisation.
approuve approuve les projets d’opérations stratégiques, notamment d’acquisition ou de cession, susceptibles d’affecter significativement le résultat du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque.
de croissance organique d’un montant unitaire supérieur à 250 millions d’euros et non déjà approuvées dans le cadre du budget annuel ou du plan stratégique,
de croissance externe d’un montant unitaire supérieur à 500 millions d’euros ou supérieur à 250 millions d’euros si ces opérations n’entrent pas dans les priorités de développement approuvées dans le plan stratégique,
Le Président apprécie au cas par cas l’opportunité d’une saisine du Conseil d’administration pour délibérer d’une opération n’entrant pas dans les cas susmentionnés.
Lors de chaque Conseil d’administration, il est fait un point sur les opérations conclues depuis la précédente réunion ainsi que sur les principaux projets en cours et susceptibles d’être conclus avant le prochain Conseil d’administration.
approuve la stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute nature(2) et en contrôle la mise en œuvre, y compris pour les activités externalisées. À cette fin, il :
approuve et revoit régulièrement les stratégies et politiques régissant la prise, la gestion, le suivi et la réduction des risques auxquels le Groupe est ou pourrait être exposé,
approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe (GroupRiskAppetiteStatement), ainsi que le dispositif de gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque (GroupRiskAppetiteFramework). Il approuve les limites globales de risque,
approuve le résultat du processus interne d’évaluation de l’adéquation du capital (internalcapitaladequacyassessmentprocess « ICAAP ») et du processus interne d’évaluation de l’adéquation de la liquidité (internalliquidityadequacyassessmentprocess « ILAAP »),
s’assure de l’efficacité des mesures correctrices apportées en cas de défaillance et met en place un processus spécifique organisant son information et, le cas échéant, sa saisine en cas de dépassement des limites de risque ou de non-respect des plans d’actions mis en œuvre conformément aux règles décrites dans le GroupRiskAppetiteStatement et dans le GroupRiskAppetiteFramework ;
arrête le plan préventif de rétablissement qui est communiqué à la Banque Centrale Européenne (BCE) et délibère sur tout plan similaire demandé par une autre autorité de contrôle ;
arrête les éléments nécessaires à l’établissement du plan de résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ;
détermine les orientations et contrôle la mise en œuvre par les Dirigeants Effectifs(1) des dispositifs de surveillance afin de garantir une gestion efficace et prudente de l’établissement, notamment la séparation des fonctions au sein de l’organisation de la Société et la prévention des conflits d’intérêts ;
dispose de l’ensemble des informations pertinentes sur l’évolution des risques de toute nature encourus par la Société, y compris en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour ce faire, il détermine, le cas échéant, avec l’aide de ses comités, le volume, la forme et la fréquence des informations qui lui sont transmises ;
examine au moins deux fois par an l’activité et les résultats du contrôle interne, notamment du contrôle de la conformité sur la base des informations qui lui sont transmises à cet effet par les Dirigeants Effectifs et les Responsables des fonctions de contrôle de deuxième niveau et de l’audit ;
approuve le plan d’audit, ainsi que ses modifications, après avoir entendu une présentation par le Directeur de l’audit et les recommandations du Comité d’audit et de contrôle interne ;
en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), il :
examine régulièrement, la politique, la classification des risques, les dispositifs et les procédures ainsi que leur efficacité,
est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées,
s’assure de la mise en place d’un dispositif de prévention et de détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les informations nécessaires à cet effet ;
examine, en tant que de besoin, les projets de réponse du Groupe à des lettres de suite de superviseurs ;
examine, conformément à la réglementation et au GroupRiskAppetiteFramework et au GroupRiskAppetiteStatement, les incidents de conformité ainsi que les plans d’action correspondants ;
approuve la déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre pour les prévenir, déclaration établie au titre du ModernSlaveryAct2015 britannique et du ModernSlaveryAct2018 australien ;
procède aux contrôles et aux vérifications qu’il juge opportuns en s’appuyant sur l’audit interne du Groupe ou sur des consultants externes.
Le Conseil d’administration, après avoir entendu les Commissaires aux comptes en tant que de besoin :
arrête et veille à l’exactitude et la sincérité des comptes sociaux et consolidés et à la qualité de l’information transmise aux actionnaires et au marché ;
approuve le Rapport de gestion, y compris la Déclaration de performance extra-financière et le plan de vigilance ;
contrôle le processus de publication et de communication, la qualité et la fiabilité des informations financières et extra-financières destinées à être publiées et communiquées par la Société ;
nomme le Directeur général et, sur proposition de ce dernier, le ou les Directeurs généraux délégués ;
fixe les éventuelles limitations aux pouvoirs du Directeur général et, sur proposition de ce dernier, du ou des Directeurs généraux délégués ;
procède à l’examen du dispositif de gouvernance interne du Groupe en veillant à une organisation claire avec des responsabilité bien définies respectant l’indépendance des fonctions de contrôle, à cette fin prend connaissance de la structure juridique, organisationnelle et opérationnelle du Groupe et s’assure de sa compatibilité avec la stratégie du Groupe ; il évalue périodiquement son efficacité ;
délibère préalablement sur les modifications des structures de direction du Groupe et est informé des principales modifications de son organisation ;
s’assure que les Dirigeants mandataires sociaux mettent en œuvre une politique de non-discrimination et de diversité notamment en matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des instances dirigeantes du Groupe ;
s’assure de l’existence d’une procédure de sélection et de nomination pour les détenteurs de fonctions clés et est informé de la nomination des Responsables de BusinessUnit ou de ServiceUnit. Il a communication de leur plan de succession ;
délibère au moins une fois par an, de son fonctionnement et de celui de ses comités, de la compétence, des aptitudes et de la disponibilité de ses membres ainsi que des conclusions de l’évaluation périodique qui en est faite ;
Cette qualification juridique de « Dirigeants Effectifs » est entendue uniquement au sens de la réglementation bancaire relevant du champ de compétence de la BCE et de l’ACPR. Pour Société Générale, à la date de dernière mise à jour du règlement intérieur, il s’agit du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.
s’assure du respect des obligations qui lui incombent en matière de contrôle interne dont notamment du respect de la réglementation bancaire et financière en matière de contrôle interne et notamment, procède au moins deux fois par an à l’examen de l’activité et des résultats du contrôle interne ;
au moins une fois par an, consacre un point de son ordre du jour à chacune des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) et entend son responsable ;
si nécessaire, en cas d’évolution des risques affectant ou susceptible d’affecter la Société, le Directeur des risques, le Directeur de la Conformité et le Directeur de l’Audit peuvent chacun en rendre directement compte au Conseil d’administration, sans en référer aux Dirigeants Effectifs. ;
donne son avis préalable à la nomination du Directeur de l’Audit, du Directeur des risques et du Directeur de la Conformité ;
donne son avis préalable à la révocation du Directeur de l’Audit et du Directeur de la Conformité ;
veille à l’existence d’une documentation normative applicable au sein du Groupe et régulièrement mise à jour.
répartit le montant global de la rémunération des administrateurs conformément à l’article 18 du présent règlement intérieur ;
fixe, sans préjudice des compétences de l’Assemblée générale, la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux, notamment leur rémunération fixe et variable, y inclus les avantages en nature, les attributions d’actions de performance ou de tout instrument de rémunération, ainsi que les avantages postérieurs à l’emploi ;
arrête et revoit régulièrement les principes de la politique de rémunération applicables dans le Groupe, notamment en ce qui concerne :
les catégories de personnel dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe et s’assure que les dispositifs de contrôle interne permettent de vérifier que ces principes sont conformes à la réglementation et aux normes professionnelles et sont en adéquation avec les objectifs de maîtrise des risques,
ainsi qu’aux salariés qui, au vu de leurs revenus globaux, se trouvent dans la même tranche de rémunération que ceux dont les activités professionnelles ont une incidence sur le profil de risque du Groupe ;
valide chaque année, après avis du Comité des rémunérations, la rémunération des responsables des fonctions de contrôle interne (Directeur des risques, Directeur de la Conformité et Directeur de l’Audit) ;
délibère une fois par an sur la politique de la Société en matière d’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes ;
procède à l’attribution gratuite d’actions de performance, détermine l’identité des bénéficiaires et le nombre d’actions attribuées à chacun d’eux, et fixe les conditions et critères d’attribution desdites actions ;
arrête, le cas échéant, le principe et les modalités d’une augmentation de capital réservée aux adhérents à un des plans d’épargne d’entreprise au sein du Groupe.
La composition du Conseil d’administration vise à un équilibre entre l’expérience professionnelle et internationale, la compétence et l’indépendance, dans le respect de la parité hommes/femmes, de la diversité, et d’un équilibre en termes d’âge et d’ancienneté au sein du Conseil. La composition du Conseil d’administration reflète l’internationalisation des activités du Groupe et de son actionnariat grâce à la présence en son sein d’un nombre significatif d’administrateurs de nationalité étrangère.
Parmi les administrateurs nommés par l’Assemblée générale, le Conseil d’administration veille ainsi à respecter une proportion minimale de 50% d’administrateurs indépendants(1). À cette fin, le Conseil d’administration, sur le rapport de son Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, procède chaque année à un examen de la situation de chacun de ses membres au regard des critères d’indépendance définis dans le Code AFEP-MEDEF.
Le Conseil d’administration vérifie que les candidats proposés au renouvellement ou à nomination remplissent les conditions de compétence et d’aptitude et disposeront du temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions. Le Conseil d’administration s’attache à respecter l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le cadre des examens dits « fit and proper ».
Les candidats, proposés par le Conseil d’administration à l’Assemblée générale, ont fait l’objet d’une sélection préalable par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise et ont été auditionnés en tant que de besoin.
Les objectifs que se fixe le Conseil d’administration s’agissant de sa composition ainsi que celle des comités sont réexaminés chaque année par le Conseil d’administration et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise sur la base d’une évaluation annuelle dont les résultats sont présentés dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise.
Les membres du Conseil d’administration disposent à tout moment de l’honorabilité, des connaissances, des compétences et de l’expérience nécessaires à l’exercice de leurs fonctions et, collectivement, des connaissances, des compétences et de l’expérience nécessaires à la compréhension des activités de la Société, y compris les principaux risques auxquels elle est exposée.
Chaque administrateur veille en permanence à améliorer sa connaissance de la Société et de son secteur d’activité.
Société Générale applique la règle du Code AFEP-MEDEF qui exclut du calcul les administrateurs élus par les salariés et celui représentant les actionnaires salariés.
Les membres du Conseil d’administration consacrent un temps suffisant à l’exercice de leurs fonctions. Les administrateurs participent activement et avec assiduité aux réunions du Conseil d’administration et des Comités.
Les administrateurs salariés bénéficient d’un temps de préparation de quinze heures par réunion du Conseil d’administration ou du Comité considéré.
Dans les conditions définies par la législation en vigueur, les administrateurs ne peuvent exercer, au sein de toute personne morale, qu’une fonction exécutive et deux fonctions non exécutives ou que quatre fonctions non exécutives. Pour l’application de cette règle, les fonctions exercées au sein d’un même groupe sont considérées comme une seule fonction. La BCE peut autoriser un membre du Conseil d’administration à exercer une fonction non exécutive supplémentaire.
Tout administrateur ayant une fonction exécutive dans le Groupe doit recueillir l’avis du Conseil d’administration avant d’accepter un mandat social dans une société ; l’administrateur doit respecter la procédure prévue à l’article 8 « Conflits d’intérêts ».
L’administrateur informe le Président à bref délai de toute évolution du nombre de mandats exercés, y compris sa participation à un Comité d’un Conseil d’administration ou de surveillance, ainsi que de tout changement de responsabilité professionnelle.
Il s’engage à mettre son mandat à la disposition du Conseil d’administration en cas de changement significatif dans ses responsabilités professionnelles et mandats.
Il s’engage à démissionner de son mandat lorsqu’il ne s’estime plus en mesure de remplir sa fonction au sein du Conseil d’administration et des Comités dont il est membre.
Le Document d’enregistrement universel rend compte de l’assiduité des administrateurs aux réunions du Conseil d’administration et des Comités.
L’administrateur prend connaissance des obligations générales ou particulières de sa charge, notamment des textes légaux ou réglementaires, des statuts, des recommandations du Code AFEP-MEDEF et du règlement intérieur du Conseil d’administration.
L’administrateur maintient en toutes circonstances son indépendance d’analyse, de jugement, de décision et d’action. Il exprime librement ses positions, éventuellement minoritaires, sur les sujets débattus en séance.
Il s’engage à ne pas rechercher, accepter ou recevoir tout avantage ou service susceptible de compromettre son indépendance.
Chaque membre du Conseil d’administration est tenu à un devoir de vigilance quant à la conservation, à l’usage et, le cas échéant, à la restitution des outils, des documents et des informations mis à disposition.
Chaque administrateur est tenu au respect des dispositions de la réglementation sur les abus de marché notamment celles relatives à la communication et à l’exploitation des informations privilégiées portant sur les actions Société Générale, les titres de créance et instruments dérivés ou d’autres instruments financiers liés à l’action Société Générale (ci-après, Instruments financiers). Il est également tenu au respect de ces mêmes règles pour les Instruments financiers de ses filiales ou de participations cotées ou de sociétés sur lesquelles il disposerait d’informations privilégiées reçues du fait de sa participation au Conseil d’administration de Société Générale.
Les administrateurs s’abstiennent d’intervenir sur le marché des Instruments financiers Société Générale pendant les 30 jours calendaires qui précèdent la publication des résultats trimestriels, semestriels et annuels de Société Générale ainsi que le jour de ladite publication.
Ils s’abstiennent d’effectuer des opérations spéculatives ou à effet de levier sur les Instruments financiers Société Générale ou ceux d’une société cotée contrôlée directement ou indirectement par Société Générale au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce.
Ils portent à la connaissance du Secrétaire du Conseil d’administration toute difficulté d’application qu’ils pourraient rencontrer.
Conformément à la réglementation en vigueur, les administrateurs et les personnes qui leur sont étroitement liées doivent déclarer à l’Autorité des Marchés Financiers les transactions effectuées sur les Instruments financiers Société Générale.
Une copie de cette déclaration doit également être adressée au Secrétaire du Conseil d’administration.
L’administrateur informe le Président du Conseil d’administration de toute condamnation pénale ou civile, sanction administrative ou disciplinaire, de toute mise en cause, incrimination et/ou sanction publique notamment pour fraude ou donnant lieu à une interdiction de gérer ou d’administrer prononcée à son encontre, ainsi que de toute faillite, mise sous séquestre, liquidation ou placement d’entreprises sous administration judiciaire à laquelle il aurait été ou serait susceptible d’être associé ou de faire l’objet. Il l’informe de tout licenciement pour faute professionnelle ou de toute révocation de mandat social dont il ferait l’objet. Il l’informe également de toute procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire engagée à son encontre dès lors qu’elle est de nature à porter potentiellement atteinte à l’exigence réglementaire d’honorabilité ou à celle de probité.
Chaque administrateur et toute personne participant aux travaux du Conseil d’administration sont tenus à une obligation absolue de confidentialité en ce qui concerne le contenu des débats et des délibérations du Conseil d’administration et de ses Comités ainsi que les informations et les documents qui y sont présentés ou qui leur sont communiqués, sous quelque forme que ce soit.
Il leur est interdit de communiquer à quiconque en dehors du Conseil d’administration des informations qui ne seraient pas rendues publiques par la Société.
Chaque administrateur a une obligation de loyauté envers la Société. Il ne doit en aucun cas agir pour son intérêt propre contre l’intérêt de la Société.
Cette loyauté implique de manière absolue que l’administrateur n’agisse pas contre la Société dans l’intérêt d’une personne ou d’une entité avec laquelle il serait lié par exemple en qualité de parent, actionnaire, créancier, salarié, mandataire social ou représentant permanent.
Cette loyauté implique la transparence à l’égard des membres du Conseil d’administration, afin d’assurer le respect du principe essentiel de collégialité de cette instance.
L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Secrétaire du Conseil d’administration de tout conflit d’intérêts, y compris potentiel, dans lequel il pourrait être directement ou indirectement impliqué. Il s’abstient de participer aux débats et à la prise de décision sur les sujets concernés.
Le Président est en charge de gérer les situations de conflits d’intérêts des membres du Conseil d’administration. En tant que de besoin, il en saisit le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. S’agissant des conflits qui le concerneraient personnellement, il saisit le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
Si nécessaire, le Président peut inviter un administrateur en situation de conflits d’intérêts à ne pas assister à la délibération.
L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Président du Conseil d’administration et le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise de son intention d’accepter un nouveau mandat, y compris sa participation à un Comité dans une société n’appartenant pas à un groupe dont il est Dirigeant, afin de permettre au Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de décider, le cas échéant, qu’une telle nomination serait incompatible avec le mandat d’administrateur de Société Générale.
Chaque administrateur établit une déclaration sur l’honneur relative à l’existence ou non des situations visées aux 5.8 et 8.1 : (i) au moment de son entrée en fonction, (ii) chaque année en réponse à une demande faite par le Secrétaire du Conseil d’administration à l’occasion de la préparation du Document d’enregistrement universel, (iii) à tout moment si le Secrétaire du Conseil d’administration le lui demande, et (iv) dans les 10 jours ouvrés suivant la survenance de tout événement rendant en toute ou partie inexacte la précédente déclaration établie par celui-ci.
Conformément à l’article L. 511-53-1 du Code monétaire et financier, Société Générale et les entités du groupe Société Générale, tiennent à jour et à la disposition de l’ACPR, la documentation appropriée concernant l’ensemble des prêts accordés par Société Générale ou une entité du Groupe à chaque administrateur ainsi qu’à leurs parties liées. En complément des dispositions légales, le cas échéant applicables, relatives aux conventions réglementées imposant une autorisation préalable du Conseil d’administration à laquelle ne prend pas part la personne intéressée, une procédure interne au Groupe dédiée aux prêts consentis à ces personnes est établie et revue par la Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; sa mise en œuvre effective fait l’objet de contrôles internes et d’une information du Conseil d’administration lorsque des anomalies sont relevées.
Le Président convoque et préside les réunions du Conseil d’administration. Il en fixe le calendrier et l’ordre du jour. Il en organise et dirige les travaux et en rend compte à l’Assemblée générale. Il préside les Assemblées générales des actionnaires.
Le Président veille au bon fonctionnement des organes de la Société et à la mise en œuvre des meilleures pratiques de gouvernance, notamment en ce qui concerne les Comités créés au sein du Conseil d’administration auxquels il peut assister sans voix délibérative. Il peut soumettre pour avis des questions à l’examen de ces Comités.
Il reçoit toute information utile à ses missions. Il est tenu régulièrement informé par le Directeur général et, le cas échéant, les Directeurs généraux délégués, des événements significatifs relatifs à la vie du Groupe. Il peut demander communication de tout document ou information propre à éclairer le Conseil d’administration. Il peut, à cette même fin, entendre les Commissaires aux comptes et, après en avoir informé le Directeur général, tout cadre de direction du Groupe.
Il peut demander au Directeur général ou à tout responsable, et particulièrement aux responsables des fonctions de contrôle toute information propre à éclairer le Conseil d’administration et ses comités dans l’accomplissement de leur mission.
Il peut entendre les Commissaires aux comptes en vue de la préparation des travaux du Conseil d’administration.
Il s’assure que les administrateurs sont en mesure de remplir leur mission et veille à leur bonne information.
Il s’exprime seul au nom du Conseil d’administration, sauf circonstances exceptionnelles ou mandat particulier donné à un autre administrateur.
Il consacre ses meilleurs efforts à promouvoir en toute circonstance les valeurs et l’image de la Société. En concertation avec la Direction générale, il peut représenter le Groupe dans ses relations de haut niveau, notamment les grands clients, les régulateurs, les grands actionnaires et les pouvoirs publics, tant au niveau national qu’international.
Le Président n’exerce aucune responsabilité exécutive, celle-ci étant assurée par la Direction générale qui propose et applique la stratégie de l’entreprise, dans les limites définies par la loi et dans le respect des règles de gouvernance de l’entreprise et des orientations fixées par le Conseil d’administration.
En application de l’article 11 des statuts le secrétariat du Conseil d’administration est assuré par un membre de la direction désigné par le Président en qualité de Secrétaire du Conseil d’administration.
En cas d’absence du Secrétaire du Conseil d’administration, le Président désigne un membre du Conseil d’administration ou un tiers pour le suppléer.
Le Secrétaire du Conseil d’administration assiste le Président dans l’exercice de ses missions, notamment dans l’organisation des travaux du Conseil d’administration et la définition du calendrier et de l’ordre du jour des réunions du Conseil d’administration.
avec l’aide de la Direction générale, veille à la qualité et à la production, dans des délais suffisants, des dossiers soumis au Conseil d’administration ;
est chargé de l’envoi des dossiers de travail transmis aux administrateurs et veille à ce qu’ils soient complets et transmis dans les délais appropriés conformément à l’article 11 du règlement intérieur ;
est responsable de la plate-forme informatique sécurisée mise à la disposition des administrateurs ;
veille à la tenue d’un registre de présence, signé par les administrateurs participant à la séance du Conseil d’administration et qui mentionne le nom des administrateurs réputés présents en application de l’article 11 du règlement intérieur ;
Le Secrétaire du Conseil d’administration met en place, selon les directives du Comité de nomination et de gouvernement d’entreprise, l’évaluation annuelle des travaux du Conseil d’administration.
Le Secrétaire du Conseil d’administration organise, en lien avec le Président, la préparation de la tenue de l’Assemblée générale annuelle des actionnaires avec le concours du Secrétariat général.
Il se tient à la disposition des administrateurs pour toute demande d’information concernant leurs droits et obligations, le fonctionnement du Conseil d’administration ou la vie de la Société.
Le Secrétaire du Conseil d’administration s’appuie sur le Secrétariat général dans le cadre de l’accomplissement de sa mission, notamment pour les sujets suivants :
collecte des informations nécessaires relatives aux mandataires sociaux requises par la réglementation française ou étrangère et la mise en œuvre des procédures correspondante ;
calcul et paiement de la rémunération des administrateurs, renseignement des IFU (Imprimé Fiscal Unique).
Le secrétariat de chaque comité est assuré, sous la supervision du Président de chacun des comités, par le Secrétaire du Conseil d’administration ou une personne que ce dernier désigne.
le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins huit fois par an ;
hors situation exceptionnelle, les dates prévisionnelles des réunions sont fixées au plus tard douze mois avant le début de l’année ;
l’ordre du jour prévisionnel des réunions du Conseil d’administration pour l’année est fixé au plus tard au 1er janvier ;
l’ordre du jour de chaque réunion et la durée consacrée à chaque sujet font l’objet d’une validation préalable par le Président ;
pour établir l’ordre du jour, la priorité est donnée aux sujets nécessitant une décision du Conseil d’administration, notamment les points de nature stratégique et le pilotage des risques. Le Président veille à ce que les sujets qui n’ont qu’un objet informatif soient, si possible, traités soit durant les séminaires soit durant les formations ;
la périodicité et la durée des séances du Conseil d’administration doivent être telles qu’elles permettent un examen et une discussion de chacun des sujets ou tableaux de bord relevant de la compétence du Conseil d’administration, y compris lorsqu’un travail de préparation a été fait par un comité.
conformément à l’article 11 des statuts, la présence de la moitié au moins des membres du Conseil d’administration est, dans tous les cas, nécessaire pour la validité des délibérations ;
sont réputés présents pour le calcul du quorum et de la majorité, les administrateurs qui participent à la réunion du Conseil d’administration par des moyens de visioconférence ou de télécommunication permettant leur identification et garantissant leur participation effective. À cette fin, les moyens retenus transmettent au moins la voix des participants et satisfont à des caractéristiques techniques permettant la retransmission continue et simultanée des délibérations.
Cette disposition n’est pas applicable lorsque le Conseil d’administration est réuni pour procéder aux opérations d’établissement et d’arrêté des comptes sociaux et consolidés annuels et du Rapport de gestion sauf si venaient à entrer en vigueur, postérieurement à la dernière date de mise à jour du présent règlement intérieur, de nouvelles dispositions légales autorisant dans ces cas la participation aux réunions du Conseil d’administration par des moyens de visioconférence ou de télécommunication.
L’administrateur qui participe par voie de visioconférence ou télécommunication s’assure que la confidentialité des débats est préservée ;
conformément aux statuts, chaque administrateur peut donner à l’un de ses collègues pouvoir de le représenter, mais chaque administrateur ne peut représenter qu’un seul de ses collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour une réunion déterminée du Conseil d’administration.
Les auteurs possibles d’une convocation à une réunion du Conseil d’administration sont définis à l’article 10 des statuts.
Les convocations, qui peuvent être transmises par le Secrétaire du Conseil d’administration, sont faites par lettre, courrier électronique ou par tout autre moyen, y compris verbalement.
Le délégué du Comité social et économique central assiste aux réunions du Conseil d’administration dans les conditions prévues par la réglementation.
Sur décision du Président, les Directeurs généraux délégués ou d’autres cadres de Direction du Groupe ou, le cas échéant, des personnes extérieures dont la présence est utile aux délibérations peuvent assister à tout ou partie des séances du Conseil d’administration. Ces personnes sont soumises aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, de loyauté et de déontologie que les administrateurs.
Les dossiers, préalablement validés par la Direction générale dans les conditions qu’elle détermine, sont, sauf urgence, envoyés par le Secrétaire du Conseil d’administration au plus tard sept jours calendaires avant la réunion du Conseil d’administration.
le cas échéant, les références légales ou réglementaires justifiant le passage en Conseil d’administration ;
l’indication des points sur lesquels l’attention du Conseil d’administration est plus particulièrement attirée ;
les informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à prendre, le cas échéant, en considération par le Conseil d’administration ;
Lorsqu’un sujet nécessite un avis formel de la fonction risque, conformité ou audit, cet avis doit faire l’objet d’une note séparée ajoutée en annexe au dossier. Dans le cadre de la préparation, le Président du Conseil d’administration peut entendre les responsables des fonctions de contrôle.
Conformément à l’article 11 des statuts, les réunions du Conseil d’administration sont présidées par le Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet en début de séance.
indique systématiquement la nature de la conclusion suite à l’examen de chaque point à l’ordre du jour (pour débat, orientation, ou décision) ; et
en cas de demande d’approbation par le Conseil d’administration, indique s’il y aura recours à un vote formel.
Sur chaque point à l’ordre du jour le Président laisse à chaque administrateur le temps d’expression nécessaire dans le respect du temps indicatif prévu à l’agenda.
Conformément à l’article 11 des statuts, les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du Président de séance est prépondérante.
Chacune des délibérations du Conseil d’administration est relatée dans un procès-verbal établi par le Secrétaire du Conseil d’administration. Le procès-verbal comporte un résumé des débats et délibérations. Il mentionne les questions soulevées ou les réserves émises par les participants en les regroupant par thèmes si possible. Il précise les orientations ou décisions arrêtées par le Conseil d’administration.
Chaque procès-verbal de Conseil d’administration fait l’objet d’une approbation lors d’une séance ultérieure du Conseil d’administration.
Lorsque le Conseil d’administration adresse des demandes, elles sont formalisées dans un document, qui contient une date cible de réponse attendue ainsi que, le cas échéant, la ou les BU ou SU concernées pour chaque demande.
Ce document est régulièrement mis à jour et transmis au Conseil d’administration à chacune de ses réunions.
Il compile les précédentes demandes n’ayant pas encore reçu de réponse et mentionne les demandes venant de recevoir une réponse avec indication de la date de la réponse transmise.
Les administrateurs se réunissent au moins deux fois par an en « sessionexécutive » à l’exception des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et des administrateurs ayant le statut de salariés.
Il appartient au Président d’apprécier au vu du ou des sujets traités si le Directeur général peut être convoqué à participer à tout ou partie d’une session exécutive.
Il appartient également au Président d’apprécier au vu des sujets traités si les administrateurs ayant le statut de salariés peuvent être convoqués à une session exécutive pour tout ou partie de cette session notamment s’il est procédé lors de cette réunion à l’évaluation de la performance des Dirigeants mandataires sociaux.
Cette réunion est convoquée et présidée par le Président du Conseil d’administration s’il a le statut d’administrateur indépendant ou, à défaut, par l’administrateur référent.
Cette réunion comporte un ordre du jour décidé par le Président qui laisse la place à des questions diverses à l’initiative des administrateurs.
Une fois par an au moins, le Conseil d’administration se réunit en séance de travail qui peut se tenir soit dans les locaux soit hors des locaux de la Société. Participent à ce séminaire, outre les membres du Conseil d’administration, la Direction générale, le Directeur de la Stratégie et le Directeur financier. En tant que de besoin, les responsables des BU/SU sont présents.
L’objet de ce séminaire est notamment la revue de l’environnement bancaire, des principaux métiers du Groupe et de son environnement concurrentiel. Le cas échéant, un relevé des orientations en est réalisé et soumis pour approbation à la réunion du Conseil d’administration suivante.
Chaque administrateur et le censeur reçoit du Président ou du Directeur général tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission ; il est doté d’un équipement informatique lui permettant d’y accéder aisément. Toutes les mesures de protection jugées nécessaires sont prises aux fins de préserver la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations et chaque membre du Conseil d’administration ou toute personne ayant reçu la documentation est responsable non seulement des outils et des supports ainsi mis à sa disposition mais également de ses accès.
Le Conseil d’administration est informé par les Dirigeants Effectifs de l’ensemble des risques significatifs, des politiques de gestion des risques et des modifications apportées à celles-ci.
Les réunions du Conseil d’administration et des Comités sont précédées de la mise en ligne ou la mise à disposition en temps utile d’un dossier sur les points de l’ordre du jour qui nécessitent une analyse particulière et une réflexion préalable, chaque fois que le respect de la confidentialité l’autorise.
Les administrateurs reçoivent en outre, entre les réunions, toutes informations utiles, y compris critiques, sur les événements ou opérations significatifs pour la Société. Ils reçoivent notamment les communiqués de presse diffusés par la Société.
Afin de contribuer efficacement aux réunions du Conseil d’administration et de permettre à celui-ci de prendre une décision éclairée, chaque administrateur peut demander à se faire communiquer par le Président ou le Directeur général tous les documents et informations nécessaires à l’accomplissement de sa mission, dès lors qu’ils sont utiles à la prise de décision et reliés aux pouvoirs du Conseil d’administration.
Les demandes sont adressées au Président qui relaie directement les demandes soit au Directeur général, soit par l’intermédiaire du Secrétaire du Conseil d’administration.
Lorsque le Directeur général l’estime préférable, pour des raisons de confidentialité, les documents ainsi mis à la disposition de l’administrateur ainsi qu’à toute personne assistant aux séances du Conseil d’administration sont consultés auprès du Secrétaire du Conseil d’administration ou auprès du collaborateur compétent du Groupe.
La Société consacre les ressources humaines et financières nécessaires à la formation des administrateurs notamment dans le domaine bancaire et financier. Des formations annuelles sont dispensées par la Société au cours desquelles les membres du Conseil d’administration sont amenés à rencontrer les responsables des thèmes présentés. Les séminaires mentionnés à l’article 13 sont également l’occasion de compléter la formation des administrateurs notamment sur les sujets relatifs à l’évolution de l’environnement de l’activité du Groupe.
celles liées aux spécificités des métiers de la banque, de la réglementation qui leur est applicable (bancaire, prudentielle et financière) ; et
Plusieurs sessions de formation sont organisées chaque année avec un nombre d’heures adapté aux besoins des administrateurs et avec un minimum de cinq sessions de deux heures.
Chaque administrateur peut bénéficier, à sa nomination et tout au long de son mandat, des formations qui lui paraissent nécessaires à l’exercice de son mandat. Il en fait la demande au Secrétaire du Conseil d’administration.
Elle permet l’acquisition et le perfectionnement des connaissances et techniques nécessaires à l’exercice de leur mandat.
Elle porte principalement sur le rôle et le fonctionnement du Conseil d’administration, les droits et obligations des administrateurs et leur responsabilité ainsi que sur l’organisation et les activités de la Société.
Les administrateurs salariés bénéficient de 40 heures de formation par an (en ce compris le temps de formation dédié à l’ensemble du Conseil d’administration).
Le temps consacré à la formation est pris sur le temps de travail effectif et rémunéré comme tel à l’échéance normale.
Le Secrétaire du Conseil d’administration rend compte pour validation par le Conseil d’administration au cours du premier semestre du début de mandat de chacun des administrateurs salariés :
du contenu du programme de formation après avoir recueilli l’avis de l’administrateur salarié ; et
À la fin de la formation, le centre de formation choisi par le Conseil d’administration doit délivrer une attestation d’assiduité que l’administrateur salarié doit remettre au Secrétaire du Conseil d’administration.
Le Conseil d’administration fait chaque année une revue de son fonctionnement sous la forme d’une évaluation. Dans ce cadre, il est également procédé à une évaluation annuelle de chacun des administrateurs.
d’entretiens individuels avec le Président du Conseil d’administration et le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; et
Le Conseil débat des points de vue et avis exprimés. Il en tire des conclusions dans le but d’améliorer les conditions de préparation et d’organisation de ses travaux ainsi que ceux de ses comités.
Les conclusions de la revue sont rendues publiques dans la partie évaluation du rapport sur le gouvernement d’entreprise.
Les délibérations du Conseil d’administration sont préparées, dans certains domaines, par des Comités spécialisés composés d’administrateurs nommés par le Conseil d’administration, qui instruisent les sujets entrant dans leurs attributions et soumettent au Conseil d’administration leurs avis et propositions. Hormis le Comité d’audit et de contrôle interne, sur la sélection des Commissaires aux comptes et sur l’autorisation des prestations autres que de certification des comptes, ils n’ont jamais de pouvoir de décision. Chaque dossier présenté mentionne la nature de la décision que le Conseil d’administration aura à prendre.
Ces Comités sont composés de membres du Conseil d’administration qui n’exercent pas de fonctions de direction au sein de la Société et qui disposent de connaissances adaptées à l’exercice des missions du comité auquel ils participent.
Le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise est désigné par le Conseil d’administration.
Les Présidents des autres Comités sont désignés par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
Ces Comités peuvent décider, en tant que de besoin, d’associer d’autres administrateurs sans voix délibérative à leurs réunions.
Ils disposent des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions et agissent sous la responsabilité du Conseil d’administration.
Ils peuvent, dans l’exercice de leurs attributions respectives, solliciter la communication de toute information pertinente, entendre le Directeur général, les Directeurs généraux délégués ainsi que les cadres de direction du Groupe et, après en avoir informé le Président, demander la réalisation d’études techniques externes, aux frais de la Société. Ils rendent compte des informations obtenues et des avis recueillis.
Chaque Comité définit son programme de travail annuel validé par le Président du comité. La périodicité et la durée des séances des comités doivent être telles qu’elles permettent un examen et une discussion approfondis de chacun des sujets ou tableau de bord relevant de la compétence des comités. Les ordres du jour et la durée consacrée à chaque sujet font l’objet d’une validation préalable par le Président.
Comme pour les réunions du Conseil d’administration, le calendrier et l’ordre du jour des réunions sont fixés par le Président du Comité au plus tard, sauf circonstances exceptionnelles, au 1er janvier avec possibilité d’ajouter des réunions et points à l’ordre du jour des réunions en tant que de besoin. Le nombre minimum de réunions de chacun des comités est précisé dans leurs chartes respectives.
Le Comité des risques agit également en tant qu’USRiskCommittee. Une charte dédiée annexée au règlement intérieur en définit la mission, la composition, l’organisation et le fonctionnement. Le Président du Comité des risques rapporte ses travaux au Conseil d’administration qui les valide.
Sur décision des Présidents des Comités concernés, des réunions communes entre les Comités peuvent être organisées sur des thèmes d’intérêt commun. Ces réunions sont coprésidées par les Présidents des Comités.
Le Comité des risques, le Comité des rémunérations et le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise peuvent exercer leurs missions pour des sociétés du Groupe sur une base consolidée ou sous-consolidée.
Le Secrétariat de chaque Comité est assuré par le Secrétaire du Conseil d’administration ou une personne désignée par le Secrétaire du Conseil d’administration.
Le Secrétaire du Comité établit les procès-verbaux des réunions qui sont conservés dans les archives propres à chaque Comité.
Le Président de chaque Comité fait un rapport détaillé au Conseil d’administration rappelant les sujets examinés par le Comité, les questions abordées ainsi que les recommandations qu’il formule en vue des décisions du Conseil d’administration. Un compte rendu écrit des travaux des comités est mis à la disposition des membres du Conseil d’administration.
Chaque Comité donne un avis au Conseil d’administration sur la partie du Document d’enregistrement universel traitant des questions relevant de son champ d’activité et fait un rapport annuel d’activité, soumis à l’approbation du Conseil d’administration, destiné à être inséré dans le Document d’enregistrement universel.
Les missions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de chaque Comité sont définis par une charte dédiée. Ces chartes sont en annexe. Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque (*).
Le montant global de la rémunération des administrateurs est fixé par l’Assemblée générale. Le Conseil d’administration peut décider de l’utiliser partiellement. Il peut décider d’allouer une enveloppe pour des missions particulières ou des surcroîts temporaires d’activité pour certains membres du Conseil d’administration ou des Comités.
Le Président et le Directeur général, lorsqu’il est également administrateur, ne perçoivent pas cette rémunération.
Le montant de la rémunération attribuée est diminué d’une somme égale à 200 000 euros à répartir entre les membres du Comité des risques et les membres du Comité d’audit et de contrôle interne réunis sous la forme du Comité des risques pour les activités américaines (USRiskCommittee). Ce montant est réparti à parts égales sous réserve du Président du Comité des risques qui a deux parts.
Le solde est ensuite diminué d’un forfait de 130 000 euros répartis entre le Président du comité d’audit et de contrôle interne et le Président du Comité des risques.
Le solde est divisé en 50% fixe, 50% variable. Le nombre de parts fixes par administrateur est de six. Des parts fixes supplémentaires sont attribuées selon les modalités suivantes :
Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ou des rémunérations : 3 parts ;
membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ou des rémunérations : 0,5 part ;
Les parts fixes peuvent être réduites au prorata de l’assiduité réelle dès lors que l’assiduité sur l’année est inférieure à 80%.
La partie variable de la rémunération est répartie en fin d’année, en proportion du nombre de séances ou de réunions de travail du Conseil d’administration et de chacun des Comités auxquelles chaque administrateur aura participé.
Les sessions exécutives, les séminaires de travail et les formations ne sont pas comptabilisés comme des réunions du Conseil d’administration et ne donnent pas lieu à l’attribution d’une rémunération spécifique.
Chaque administrateur nommé par l’Assemblée générale (qu’il soit en nom ou représentant permanent d’une personne morale) doit détenir au moins 1 000 actions Société Générale. Chaque administrateur dispose d’un délai de six mois pour détenir les 600 actions prévues par les statuts et d’un délai complémentaire de six mois pour porter sa détention à 1 000 actions.
Le Conseil d’administration fixe une quantité minimum d’actions que les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent conserver au nominatif, jusqu’à la fin de leurs fonctions. Cette décision est réexaminée au moins à chaque renouvellement de leur mandat. Tant que cet objectif de détention d’actions n’est pas atteint, les Dirigeants mandataires sociaux consacrent à cette fin une part des levées d’options ou des attributions d’actions de performance telle que déterminée par le Conseil d’administration. Cette information figure dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise de la Société.
Chaque mandataire social s’interdit de recourir à des opérations de couverture de cours sur ces actions.
Les frais de déplacement, d’hébergement, de restauration et de mission des administrateurs, afférents aux réunions du Conseil d’administration, des Comités du Conseil d’administration, de l’Assemblée générale des actionnaires ou de toute autre réunion en relation avec les travaux du Conseil d’administration ou des Comités sont pris en charge ou font l’objet d’un remboursement par Société Générale, sur présentation des justificatifs.
Au moins une fois par an, le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise examine l’état des frais des administrateurs au titre de l’année précédente et, en tant que de besoin, formule des propositions ou recommandations.
Pour le Président, la Société prend en outre en charge les frais nécessaires à l’accomplissement de ses fonctions.
Le Secrétaire du Conseil d’administration reçoit et contrôle les pièces justificatives afférentes et veille à la prise en charge ou au remboursement des sommes dues.
Le censeur assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du Conseil d’administration et peut participer aux séances des Comités spécialisés, avec voix consultative. Il est soumis aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, conflits d’intérêts et de déontologie que les administrateurs.
La rémunération du censeur est fixée par le Conseil d’administration sur proposition du Comité des rémunérations. Elle est égale à la moyenne des rémunérations versées aux administrateurs en application de l’article 18 du règlement intérieur, à l’exception des rémunérations versées aux Présidents des comités et aux administrateurs membres de l’USRiskCommittee. Cette rémunération tient compte de son assiduité. Ses frais peuvent être remboursés dans les mêmes conditions que pour les administrateurs.
ANNEXE 1 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans le règlement intérieur.
Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité d’audit et de contrôle interne et par le Comité des risques sont signalés par un astérisque (*) dans chacune des chartes.
Sans préjudice de la liste détaillée des missions mentionnées à l’article 5, le Comité d’audit et de contrôle interne a pour mission d’assurer le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations comptables, financières, extra-financières ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques. Il conduit la procédure de sélection des Commissaires aux comptes. Il approuve les prestations fournies par les Commissaires aux comptes autres que la certification des comptes.
Le Comité d’audit et de contrôle interne est composé de quatre administrateurs au moins, nommés par le Conseil d’administration, qui présentent des compétences appropriées en matière financière, comptable, de contrôle légal des comptes ou extra-financières. Deux tiers au moins des membres du Comité sont indépendants au sens du Code AFEP-MEDEF de gouvernement d’entreprise.
Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du Comité.
Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité d’audit et de contrôle interne, sauf décision contraire du Comité. Ils peuvent également être consultés en dehors des réunions et hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise.
Lorsque le comité procède à l’examen des arrêtés de comptes, il est précédé d’une réunion avec les Commissaires aux comptes, hors la présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout salarié de l’entreprise.
Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision du contrôle interne est présent au Comité lorsque ce dernier examine le rapport sur le contrôle interne.
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs peuvent également, ponctuellement, assister aux travaux du Comité à sa demande.
Le Comité d’audit et de contrôle interne se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an.
d’assurer le suivi du processus d’élaboration de l’information financière et extra-financière, notamment d’examiner la qualité et la fiabilité des dispositifs en place, de faire toute proposition en vue de leur amélioration et de s’assurer que les actions correctrices ont été mises en place en cas de dysfonctionnement dans le processus ; le cas échéant, il formule des recommandations pour en garantir l’intégrité ;
d’analyser les projets de comptes qui doivent être soumis au Conseil d’administration, en vue notamment de vérifier la clarté des informations fournies et de porter une appréciation sur la pertinence des méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes sociaux et consolidés ; Il examine le périmètre des sociétés consolidées et, le cas échéant, les raisons pour lesquelles des sociétés n’y seraient pas incluses ; Il examine également les modalités de mise en œuvre retenues pour l’application des principales normes comptables applicables au Groupe, notamment en ce qui concerne les règles de provisionnement* ;
de soumettre au Conseil d’administration son avis sur ces comptes et la communication financière correspondante, après avoir entendu l’avis des Commissaires aux comptes ;
de rendre compte régulièrement au Conseil d’administration des résultats de la mission de certification des comptes, de la manière dont cette mission a contribué à l’intégrité de l’information financière et extra-financière et du rôle qu’il a joué dans ce processus. Il l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée ;
de conduire la procédure de sélection des Commissaires aux comptes et d’émettre une recommandation au Conseil d’administration, élaborée conformément aux dispositions de l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014, sur leur désignation ou leur renouvellement, ainsi que sur leur rémunération ;
de s’assurer de l’indépendance des Commissaires aux comptes conformément à la réglementation en vigueur ;
d’approuver, en application de l’article L. 823-19 du Code de commerce et de la politique arrêtée par le Conseil d’administration, la fourniture des services autres que la certification des comptes visés à l’article L. 822-11-2 dudit Code après avoir analysé les risques pesant sur l’indépendance du Commissaire aux comptes et les mesures de sauvegarde appliquées par celui-ci ;
d’examiner le programme de travail des Commissaires aux comptes, et plus généralement d’assurer le suivi du contrôle des comptes par les Commissaires aux comptes conformément à la réglementation en vigueur ;
d’assurer le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de l’audit, et notamment en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable, financière et extra-financière. À cette fin, le comité, notamment :
procède à des revues du contrôle interne et du contrôle de la maîtrise des risques des pôles, des directions et des principales filiales,
examine les programmes annuel et pluriannuel de contrôle périodique du Groupe, ainsi que leurs modifications, avant leur approbation par le Conseil d’administration,
suit l’exécution du plan d’audit de l’année et est systématiquement informé en cas de décalage ou report des missions,
examine les lettres de suite adressées par les superviseurs bancaires ou de marché et émet un avis sur les projets de réponse à ces lettres* ;
de prendre connaissance des rapports établis pour se conformer à la réglementation en matière de contrôle interne et en particulier des rapports d’audit ;
en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT), de préparer les débats du Conseil d’administration lorsque celui-ci :
est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats des contrôles internes en matière LCB-FT, des incidents et insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées,
d’examiner le dispositif mis en place de prévention et de détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les informations nécessaires à cet effet ;
de donner au Conseil d’administration son avis préalablement à la nomination et à la révocation du Directeur de l’audit et du Directeur de la conformité.
Le Comité d’audit et de contrôle interne ou son Président entendent les Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit) ainsi que le Directeur financier, éventuellement à leur demande et, en tant que de besoin, les cadres responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique ; chaque trimestre, avant la séance examinant le rapport du Directeur de l’audit, le comité l’entend dans une réunion hors la présence de tout autre Dirigeant de l’entreprise.
Le Comité d’audit et de contrôle interne transmet son avis à la Direction générale sur les objectifs et l’évaluation des responsables du contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique.
la mise en œuvre des obligations issues du RGPD (règlement général sur la protection des données) ;
7.6 LISTE DES INFORMATIONS RÉGLEMENTÉES PUBLIÉES AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS
06.01.2022 - Société Générale annonce le projet d’acquisition de LeasePlan par ALD en vue de créer un leader de la mobilité
11.04.2022 - Société Générale cesse ses activités en Russie et signe un accord en vue de céder Rosbank et ses filiales russes d’assurance
18.05.2022 - Société Générale annonce la finalisation de la cession de Rosbank ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital
06.05.2022 – Mise à disposition du premier amendement au Document d’enregistrement universel 2022 déposée le 6 mai 2022
04.08.2022 – Mise à disposition du deuxième amendement au Document d’enregistrement universel 2022
04.08.2022 – Deuxième amendement au Document d’enregistrement universel 2022 déposé le 4 août 2022
04.11.2022 - Mise à disposition du troisième amendement au Document d’enregistrement universel 2022
du 16.08.2022 au 12.12.2022 - Déclarations de rachat d’actions et Informations sur les opérations effectuées dans le cadre d’un programme de rachat d’actions (19 déclarations)
8 RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL
8.1 RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL
8.2 ATTESTATION DU RESPONSABLE DU DOCUMENT D'ENREGISTREMENT UNIVERSEL ET DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL
J'atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d'omission de nature à en altérer la portée.
J’atteste, à ma connaissance, que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le Rapport de gestion (dont la table de concordance du Rapport financier annuel, au chapitre 9, indique le contenu) présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.
8.3 RESPONSABLES DU CONTRÔLE DES COMPTES
Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023
Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023
9 TABLES DE CONCORDANCE
9.1 TABLES DE CONCORDANCE
9.1.1 TABLE DE CONCORDANCE DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL
La présente table de concordance reprend les rubriques prévues par l'annexe 1 (sur renvoi de l'annexe 2) du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la Commission du 14 mars 2019 complétant le Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil abrogeant le règlement (CE) n°809/2004 de la Commission, et renvoie aux pages du présent Document d'enregistrement universel où sont mentionnées les informations relatives à chacune de ces rubriques.
Chapitres |
|
Numéros de pages du Document |
1 |
PERSONNES RESPONSABLES |
|
1.1 |
Nom et fonction des personnes responsables |
674 |
1.2 |
Déclaration des personnes responsables |
674 |
1.3 |
Déclaration ou rapport attribué à une personne intervenant en qualité d'expert |
NA |
1.4 |
Informations provenant de tierces parties |
NA |
1.5 |
Déclaration de l'émetteur |
684 |
2 |
CONTRÔLEURS LÉGAUX DES COMPTES |
|
2.1 |
Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes |
674 |
2.2 |
Démission, révocation ou non-renouvellement des commissaires aux comptes |
NA |
3 |
FACTEURS DE RISQUE |
163-174 |
4 |
INFORMATIONS CONCERNANT L’ÉMETTEUR |
|
4.1 |
Raison sociale et nom commercial de l’émetteur |
643 |
4.2 |
Lieu et numéro d’enregistrement et LEI de l’émetteur |
643 |
4.3 |
Date de constitution et durée de vie de l’émetteur |
643 |
4.4 |
Siège social et forme juridique de l’émetteur, législation applicable, pays dans lequel il est constitué, adresse et numéro de téléphone du siège social et site web |
643 |
5 |
APERÇU DES ACTIVITÉS |
|
5.1 |
Principales activités |
8-10 ; 18-26 ; 54-58 |
5.2 |
Principaux marchés |
8-17 ; 18-26 ; 28-29 ; 67-68 ; 506-507 |
5.3 |
Evénements importants dans le développement des activités |
6-26 |
5.4 |
Stratégie et objectifs |
11-17 ; 18-26 ; 30-31 |
5.5 |
Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication |
NA |
5.6 |
Éléments sur lesquels est fondée toute déclaration de l’émetteur concernant sa position concurrentielle |
30-40 |
5.7 |
Investissements |
64-65 ; 288 ; 326 ; 357 ; 396-404 |
6 |
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE |
|
6.1 |
Description sommaire du Groupe |
8-10 ; 28-29 |
6.2 |
Liste des filiales importantes |
28-29 ; 518 -550 |
7 |
EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIÈRE ET DU RÉSULTAT |
|
7.1 |
Situation financière |
30-45 ; 59-63 ; 564-569 |
7.2 |
Résultats d’exploitation |
30-45 |
8 |
TRÉSORERIE ET CAPITAUX |
|
8.1 |
Informations sur les capitaux de l’émetteur |
61 ; 374-378 ; 499 -504 ; 606-609 |
8.2 |
Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur |
379 |
8.3 |
Informations sur les besoins de financement et la structure de financement de l’émetteur |
62-63 |
8.4 |
Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sensiblement sur les activités de l’émetteur |
NA |
8.5 |
Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour honorer les engagements visés au point 5.7.2. |
61-63 ; 65 |
9 |
ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE |
16-17 ; 41 ; 195 |
10 |
INFORMATIONS SUR LES TENDANCES |
|
10.1 |
Principales tendances récentes ayant affecté la production, les ventes et les stocks, les coûts et les prix de vente depuis la fin du dernier exercice Tout changement significatif dans la performance financière du Groupe ou fournir une déclaration négative appropriée |
65-66 |
10.2 |
Tendance, incertitude, contrainte, engagement ou événement raisonnablement susceptible d'influer sensiblement sur les perspectives de l'émetteur, au moins pour l'exercice en cours |
16-17 |
11 |
PRÉVISIONS OU ESTIMATIONS DU BÉNÉFICE |
33 |
12 |
ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE ET DIRECTION GÉNÉRALE |
|
12.1 |
Conseil d’administration et Direction générale |
70-111 |
12.2 |
Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la Direction générale |
158 |
13 |
RÉMUNÉRATION ET AVANTAGES |
|
13.1 |
Montant de la rémunération versée et les avantages en nature |
112-154 |
13.2 |
Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages |
486-493 |
14 |
FONCTIONNEMENT DES ORGANES D’ADMINISTRATION ET DE DIRECTION |
|
14.1 |
Date d’expiration du mandat actuel |
74-75 ; 81-88 ; 106-107 ; 113 ; 153 |
14.2 |
Contrats de service liant les membres des organes d’administration |
NA |
14.3 |
Informations sur le Comité d'audit et le Comité de rémunération de l’émetteur |
95-104 |
14.4 |
Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise |
71 |
14.5 |
Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d'entreprise, y compris les modifications futures de la composition du conseil et des comités |
72-75 |
15 |
SALARIÉS |
|
15.1 |
Nombre de salariés |
293 |
15.2 |
Participations et stock-options des administrateurs et des dirigeants |
74 ; 81-88 ; 106-107 ; 112-154 |
15.3 |
Accord prévoyant une participation des salariés au capital de l’émetteur |
487 ; 494 : 638-639 ; 644-645 |
16 |
PRINCIPAUX ACTIONNAIRES |
|
16.1 |
Actionnaires détenant plus de 5% du capital social ou des droits de vote |
639-640 |
16.2 |
Droits de vote différents des actionnaires susvisés |
639-640 ; 643-644 |
16.3 |
Contrôle de l’émetteur |
639-640 ; 642 |
16.4 |
Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle |
NA |
17 |
TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES |
158-159 ; 487 |
18 |
INFORMATIONS FINANCIÈRES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES RÉSULTATS DE L’ÉMETTEUR |
|
18.1 |
Informations financières historiques |
10 ;30-45 ; 162 ; 374-634 |
18.2 |
Informations financières intermédiaires et autres |
NA |
18.3 |
Audit des informations financières annuelles historiques |
557-563 ; 628-634 |
18.4 |
Informations financières proforma |
NA |
18.5 |
Politique en matière de dividendes |
13 ; 638 |
18.6 |
Procédures judiciaires et d’arbitrage |
270 ; 624-627 |
18.7 |
Changement significatif de la situation financière de l'emetteur |
65 |
19 |
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES |
|
19.1 |
Capital social |
156-157 ; 636-646 |
19.2 |
Acte constitutif et statuts |
646-651 |
20 |
CONTRATS IMPORTANTS |
65 |
21 |
DOCUMENTS DISPONIBLES |
643-645 |
En application du règlement délégué (UE) 2019/980 du 14 mars 2019 complétant le règlement (UE) numéro 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil, les informations suivantes sont incorporées par référence dans le Document d’enregistrement universel :
les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2020, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 523 à 592 et 138–141, 168–171, 179-180, 190, 192 – 196, 204 – 208, 211 – 218, 224-228, 230-231, 243–248, 352 – 522, 593 – 598, et pages 27 à 61, du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 17 mars 2021 sous le numéro D. 21-0138 ;
les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2021, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux pages 538 à 615 et 133 – 135, 167-172, 180-181, 191-194, 196, 206–210, 213– 217, 222-226, 228-229, 242–247, 350–537 et pages 27 à 61, du Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 9 mars 2022 sous le numéro D. 22-0080.
9.2 DÉCLARATION DE L'ÉMETTEUR
Le document d’enregistrement universel a été déposé le 13 mars 2023 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d'une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s'il est complété par une note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.
GLOSSAIRE
AA1000 : l'Accountability 1000 (ou AA1000) a été élaboré en Novembre 1999 par un organisme international à dominante anglo-saxonne, l'ISEA (InstitutofSocialandEthicalAccountability) et repose sur un processus d’engagement systématique des parties prenantes dans les activités quotidiennes des entreprises. Il se concrétise par des indicateurs, des objectifs et des systèmes de rapportage qui doivent assurer l’effectivité de la performance globale de l’entreprise en la matière. La norme AA1000 est utilisée par des grandes entreprises, mais également par des organisations non gouvernementales et par des institutions publiques.
ADEME : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME ou Ademe) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1991. Il est placé sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l’Innovation, de la Transition écologique et solidaire, de l’Enseignement supérieur. L’ADEME suscite, anime, coordonne, facilite ou réalise des opérations de protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie.
ALD Automotive : filiale de Société Générale, ALD Automotive est le leader européen des solutions de mobilité automobile d’entreprise. Présent dans 43 pays, ALD Automotive s’occupe de fournir des solutions de location longue durée et de gestion de flotte automobile aux entreprises.
Belt and Road : la nouvelle route de la soie est à la fois un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et l’Europe passant par le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
Biodiversité : la biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
Blended Finance (ou Financement Mixte) : l'utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées.
Cash management : ce terme désigne une des lignes-métiers [ou métiers] de la banque offrant aux clients des solutions dans les domaines suivants : gestion des moyens de paiement, centralisation et optimisation de la trésorerie.
CDC Biodiversité : créée en 2008 par la Caisse des Dépôts, CDC Biodiversité est une filiale du Groupe CDC qui a pour principale mission de concilier biodiversité et développement économique au service de l’intérêt général.
Cloud computing : le cloud computing (en français l'informatique en nuage) est la pratique consistant à utiliser un réseau de serveurs informatiques distants et hébergés sur internet pour stocker, gérer et traiter des données, plutôt qu'un serveur local ou un ordinateur personnel.
CSA : institut de sondages français spécialisé dans les études de marchés et les sondages d’opinion.
Culture de speak-up : « culture de la parole ». Dans le domaine des ressources humaines, cette allocution est utilisée pour évoquer un milieu de travail où les collaborateurs se sentent bienvenus et inclus, libres d’exprimer leurs points de vue et opinions, et confiants dans le fait que leurs idées seront entendues et reconnues.
Eco-PTZ+ : l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer des travaux de rénovation énergétique des logements. Le montant maximal de l'éco-PTZ est compris entre 7 000 € et 50 000 € selon les travaux financés. Ce prêt peut être accordé sous conditions à un propriétaire bailleur ou occupant et à un syndicat de copropriétaires jusqu'au 31 décembre 2023.
Economie circulaire : l’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire.
Ecosystèmes : complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une unité fonctionnelle.
EMEA : c'est un acronyme parfois utilisé par des entreprises ou des organismes pour désigner une zone économique du monde qui comprend l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique. La signification du sigle étant : Europe,MiddleEast,Afrique.
Emissions d’obligations durables : une obligation durable est une obligation dont le produit net de l’émission est exclusivement utilisé pour des opérations de financement ou de refinancement de projets à la fois environnementaux et sociaux.
ETF : les ExchangeTradedFunds (ETFs) sont des instruments financiers destinés à répliquer fidèlement les variations d’un indice boursier, à la hausse comme à la baisse.
ETP : la notion d’Équivalent Temps Plein (ETP) correspond à une activité exercée sur la base d’un temps plein soit à hauteur de la durée légale.
Factoring/reverse factoring : le factoring, nom anglais de l’affacturage, est une technique de gestion financière par laquelle une société financière (le factor) gère, dans le cadre d'un contrat (contrat de factoring), le poste clients d'une entreprise en finançant ses factures clients, en recouvrant ses créances, en garantissant les créances sur ses débiteurs, en faisant le lettrage et l’imputation des règlements.
Le service de factoring est rémunéré par une commission sur le montant des factures, commission de service et commission financière. Le factoring permet aux entreprises d'améliorer leur trésorerie et de réduire leurs frais de gestion des comptes clients.
Le reverse factoring ou Affacturage inversé (ou Supply chain finance), c'est une solution de financement qui permet aux entreprises de régler leur fournisseur avant la date de l'échéance sans faire appel à leur trésorerie. La société d’affacturage paye les factures de vos fournisseurs sous 24 heures après la livraison de la marchandise ou la réalisation de la prestation. Votre entreprise réglera le factor seulement à l’échéance de la facture.
Financement Mixte (ou Blended Finance) : l'utilisation stratégique de financement du développement et des fonds philanthropiques pour mobiliser les flux de capitaux privés vers les marchés émergents, engendrant des résultats positifs pour les investisseurs et les communautés touchées.
Financement de commerce extérieur vert et durable (Green sustainable trade finance) : instruments de financement du commerce qui soutiennent, garantissent et/ou financent un projet sous-jacent ayant une nette contribution positive à l’environnement.
Finansol : le label Finansol a été créé en 1997 pour distinguer les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public.
Fing : la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) est une association loi de 1901 créée en 2000. Sa mission s’articule autour de quatre grandes catégories d’objectifs : mobiliser autour des technologies à venir ; prendre part dans les nouveaux débats éthiques et sociétaux ; favoriser l’émergence d’idées et de projets innovants et encourager l’appropriation de l’innovation et les partenariats.
GHG Protocole : c'est un protocole international proposant un cadre pour mesurer, comptabiliser et gérer les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités des secteurs privé et public élaboré par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI).
Green circle : Green Circle est un concours de programmation construit sous un format de “serious game” par Société Générale et CodinGame afin de sensibiliser les développeurs à l’informatique durable.
Greenfin : créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le label Greenfin garantit « la qualité verte » des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.
GRI : la GlobalReportingInitiative, ou GRI, est une ONG née en 1997 de l’association du CERES (CoalitionforEnvironmentallyResponsibleEconomies) et du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) et intègre d’autres parties prenantes (sociétés, organismes, associations…) du monde entier. Elle a été constituée pour établir un référentiel d’indicateurs permettant de mesurer le niveau d’avancement des programmes des entreprises en matière de développement durable et propose une série de lignes directrices afin de rendre compte des différents degrés de performance aux plans économique, social et environnemental.
IIRC : l’InternationalIntegratedReportingCouncil (IIRC) est une coalition mondiale regroupant des entreprises, des investisseurs, des autorités de réglementation, des instances de normalisation, des représentants de la profession comptable et des ONG. Tous ces acteurs sont convaincus que le reporting des entreprises doit évoluer vers une communication sur la création de valeur. Elaboré pour répondre à cette nécessité, le Cadre de référence international structure ainsi un socle commun de principes directeurs, de concepts clés et d’éléments constitutifs du Rapport Intégré.
Impact Based Finance (Finance basée sur l’impact) : Société Générale a développé une approche unique et disruptive axée sur les impacts pour répondre au besoin de conseils des entreprises privées et des organismes publics qui transforment leurs activités pour s’aligner sur les ODD sur des marchés existants ou nouveaux mais qui rencontrent des difficultés pour financer leurs investissements. L’approche s’articule autour de trois axes : accroître l'impact, améliorer le crédit et tirer parti de la transformation numérique.
Impact investing : l’investissement à impact social (impactinvesting), est une stratégie d’investissement cherchant à générer des synergies entre impact social, environnemental et sociétal d’une part, et retour financier neutre ou positif d’autre part.
International Capital Market Association (ICMA) : organisation professionnelle mondiale, avec une compétence réglementaire de fait, des banques d'investissement et maisons de titres participant au marché obligataire international.
Ipsos : entreprise de sondages française et société internationale de marketing d’opinion, créée en 1975.
ISO 50001 : la norme ISO 50001, publiée le 15 juin 2011 par l'Organisation internationale de normalisation, est le fruit d’une collaboration entre 61 pays. Elle vise l’amélioration de la performance énergétique de toute organisation. Sa mise en place est donc une source d’économie énergétique potentielle pour les entreprises.
ISR : le label ISR (Investissement Socialement Responsable) est un outil pour choisir des placements responsables et durables. Créé et soutenu par le ministère des Finances, le label a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsables pour les épargnants en France et en Europe.
KB : filiale de Société Générale en République tchèque, Komerční banka propose des services de banque universelle dont la vocation est d’offrir une gamme complète de services à tout type de clientèle.
Le Chaînon Manquant : association française qui lutte contre le gaspillage alimentaire via la revalorisation des invendus alimentaires de bonne qualité des professionnels au profit des plus démunis.
LDDS : le Livret de développement durable et solidaire est un produit d’épargne rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment et servent à financer les petites et moyennes entreprises ainsi que l’économie sociale et solidaire. Depuis le 1er octobre 2020, il offre aussi à son titulaire, la possibilité de réaliser un ou plusieurs dons au profit d’une ou plusieurs entreprises et associations relevant de ce secteur.
LGBTI : ce sigle anglophone désigne les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexes. Ce groupe s’adresse donc à toutes les personnes qui n’ont pas uniquement des relations hétérosexuelles.
Livret A : le livret A est un produit d’épargne réglementé, c’est-à-dire dont les caractéristiques sont fixées par les pouvoirs publics, notamment le taux d’intérêt et le plafond, et rémunéré, avec des fonds disponibles à tout moment. Les fonds correspondants peuvent servir en partie au financement du logement social. 60% de cette épargne est centralisée auprès de La Caisse des Dépôts et Consignations qui investit dans des projets d’intérêt général tels que la construction de logements sociaux et accordent des prêts à long terme aux bailleurs sociaux et aux collectivités locales pour le développement de diverses infrastructures (construction d’hôpitaux, infrastructures de transport, etc.). 40% des fonds collectés restent gérés par les banques et permettent la rémunération des épargnants.
LuxFlag : LuxembourgFinanceLabellingAgency (LuxFLAG) est une association sans but lucratif, internationale et indépendante, qui a été fondée en juillet 2006 qui vise à promouvoir les secteurs de l’investissement durable en attribuant un label transparent à des véhicules d’investissements actifs dans la microfinance, l’environnement, ESG (environnement, social, gouvernance), financement climatique et à des obligations vertes. Le but est de donner une assurance à l’investisseur que les actifs sous gestion d’un véhicule d’investissement labellisé sont réellement investis de manière responsable. Les labels LuxFLAG sont disponibles pour des véhicules d’investissements internationaux quel que soit leurs pays de domiciliation ou d’émission. LuxFLAG se réfère sur quatre valeurs fondamentales dans son activité : la durabilité, la transparence, l’indépendance et la responsabilité.
Notes à impact positif : Société Générale a créé une gamme de produits financiers, les Notes à impact positif (P.I. notes), pour permettre à ses clients d’investir dans un produit structuré tout en promouvant la Finance à Impact Positif. Lorsqu’un client investit dans une Notes à impact positif, Société Générale s’engage à détenir dans ses livres un montant d’actifs Finance à Impact Positif équivalent à 100% de l’encours nominal de la note.
Notes à Impact Positif « support » : Société Générale a créé une gamme de produits financiers, les notes à Impact Positif « support » (P.I.S. notes), pour permettre à ses clients d’investir dans une note structurée tout en promouvant la Finance à Impact Positif. Société Générale s’engage à détenir dans ses livres un montant de Financements à Impact Positif équivalent au montant investi dans la note.
OMDF (Off-Grid Market Development Fund) : le Fonds de développement des marchés hors réseau en français vise à accélérer l’accès à l’électricité à Madagascar durable par des solutions solaires hors réseau.
OPC (Organismes de placements collectifs) : ce sont des instruments financiers mis au point par des sociétés agréées afin de gérer l’épargne publique selon une orientation définie à l’avance. Ce sont en quelque sorte des portefeuilles collectifs gérés par des professionnels. Les sommes investies dans un OPC sont transformées en parts ou actions de l’organisme : celles-ci reflètent en permanence la valeur du portefeuille qu’il détient. Elle est exprimée sous forme d’une « valeur liquidative », qui correspond à la division de la valeur globale de l’actif net de l’OPC par le nombre de ses parts ou actions. C’est le prix à payer pour l’acheter (les frais viennent en sus) et celui que vous recevez lors de la revente.
OPPENS : OPPENS est une filiale du Groupe Société Générale. Spécialisé sur la cybersécurité, OPPENS aide PME/TPE à renforcer leur dispositif de cybersécurité.
PEA PME/ETI : un PEA-PME (plan d'épargne en actions destiné au financement des PME et ETI) est une forme de compte-titres de droit français. L'objectif de ce dispositif fiscal est de flécher l'épargne des résidents français vers les PME et ETI françaises. Le PEA-PME bénéficie de certains avantages fiscaux pour les résidents français. En pratique, les plus-values réalisées sur ce compte, sous certaines conditions, notamment de durée de détention, sont faiblement imposées.
Phenix : cette start-up française, créée en 2014, accompagne les entreprises dans leur démarche de réduction du gaspillage en récupérant différents types d'invendus (alimentaire, produits d'hygiène et d'entretien, fournitures scolaires...) auprès des entreprises. Les produits collectés sont ensuite donnés gratuitement à des épiceries sociales, d'associations reconnues d'utilité publique, d'associations d'intérêt général ou mis en vente sur l'application mobile Phenix à prix réduit.
Plan d’Épargne en Actions PME/ETI : enveloppe fiscale permettant à son détenteur d’investir, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse dans les PME/ETI européennes à hauteur de 225 000 euros.
Prêts, obligations et titrisation vertes, sociales et durables : les prêts ou obligations verts, sociaux et durables visent à financer des projets clairement identifiés générant des bénéfices environnementaux et/ou sociaux.
Projet à impacts positifs : consiste à lancer un projet en prenant le temps de mesurer et d’évaluer les conséquences environnementales ou sociales de sa mise en place, et pouvoir ainsi définir comment il va contribuer à créer quelque chose de plus positif pour la société ou pour la planète. Les projets à impact positif peuvent regrouper de nombreux secteurs, comme l’environnement, l’éducation, le social, la santé, l’alimentation ou encore la biodiversité ou l’égalité homme/femme.
Risque de transition : désigne la perte financière subie par une institution pouvant résulter, directement ou indirectement, du processus d’ajustement vers une économie bas-carbone plus durable sur le plan environnemental. La transition vers une économie bas carbone peut entraîner d’importants changements politiques, juridiques, technologiques et de marché afin de répondre aux exigences d’atténuation et d’adaptation liées au changement climatique. Selon la nature, la rapidité et l’orientation de ces changements, ces risques de transition peuvent présenter des niveaux variables de risque financier et réputationnel pour les organisations. Bien que non exprimé comme tel dans les recommandations TCFD, le Groupe intègre aussi le risque de responsabilité pouvant survenir dans l’hypothèse où les parties ayant souffert de pertes liées aux risques physiques et de transition chercheraient à récupérer ces pertes auprès de ceux qu’elles jugent responsables.
Risque physiques : fait référence à l’impact financier du changement climatique, impliquant des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et des changements climatiques graduels. Le risque physique est de ce fait catégorisé comme « aigu » s’il survient à la suite d’événements extrêmes, tels que des inondations et des tempêtes, et comme « chronique » s’il découle de changements progressifs, tels que la hausse des températures, la montée des eaux et le stress hydrique. Les risques physiques peuvent avoir des répercussions financières pour les organisations, telles que des dommages directs, des chocs de d’offres (sur leurs actifs propres ou des impacts indirectes sur leur chaîne d’approvisionnement) ou des chocs de demandes (ayant un impact sur les marchés de destination en aval). Le rendement financier des organisations peut également être affecté par les changements en termes de disponibilité, d’approvisionnement et de qualité de l’eau, de sécurité alimentaire et de changements de température extrêmes affectant les locaux, les opérations, la chaîne d’approvisionnement, les besoins en transport et la sécurité des employés des organisations.
RTE : RTE, sigle du Réseau de transport d'électricité, est le gestionnaire de réseau de transport français responsable du réseau public de transport d'électricité haute tension en France métropolitaine.
Scope 1,2,3 : la méthodologie établie par GHG Protocol* pour le calcul du bilan carbone d'une entreprise requiert de comptabiliser les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre. Le Scope 1 correspond aux émissions directes des installations appartenant à l'entreprise, le Scope 2 correspond aux émissions indirectes de gaz à effet de serre liées à la consommation électrique, de chaleur ou de vapeur importée, le Scope 3 permet de répertorier toutes les autres émissions indirectes ( amont et aval) liées à l'activité de l'entreprise.
Serious game : emprunté à l'anglais, ce terme désigne “un jeu sérieux”, à savoir une activité combinant une intention « sérieuse » — de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing — avec des ressorts ludiques.
SFRD (Sustainable Finance Disclosure Regulation) : le règlement européen SFDR impose aux acteurs des marchés financiers et aux conseillers financiers de l'UE des règles en matière de transparence en ce qui concerne l'intégration des risques de durabilité et la prise en compte des impacts négatifs sur la durabilité dans leurs processus d’investissement et de conseil.
Social Impact Bond : les SocialImpactBonds ou Contrats à Impact Social sont des obligations financières émises par le secteur public auprès d’acteurs privés afin de financer des projets sociaux, et dont le paiement est conditionné à la réussite du projet.
Social Impact Solutions : permet de définir des solutions financières afin de débloquer des fonds tant publics que privés au service des projets sociaux des clients et qui contribuent à leur transition vers le développement durable et aux ODD. Ces solutions nécessitent le recours à des expertises conjointes sur les aspects sociaux et économique, conduisant le plus souvent à la mise en place de partenariats sociaux multi-sectoriels avec des Organisations non-gouvernementales et le secteur public.
SOGEPROM : filiale de promotion immobilière de Société Générale, SOGEPROM est présent depuis plus de 45 ans sur l’ensemble des marchés de l’immobilier : logements, hôtels, résidences services, bureaux, parcs d’activités tertiaires, commerces, projets urbains mixtes et accompagne ses clients, investisseurs particuliers ou institutionnels, enseignes, entreprises ou collectivités sur l’ensemble du processus du développement immobilier, du sourcing foncier à la mise en exploitation du bâtiment.
SPI : SustainableandPositiveInvestments, Investissements durables et positifs dans les activités de gestion d’actifs et de fortune, incluant la structuration de produits à destination d’investisseurs institutionnels et particuliers.
SPIF : SustainableandPositiveImpactFinance, Finance durable et à impact positif, des activités d’établissement de crédit, de leasing et/ou l’accompagnement de clients dans le développement de leur activité à impact positif.
Sustainability-Linked bond : un Sustainability-LinkedBond est un emprunt obligataire dont les caractéristiques, notamment financières, peuvent varier selon que l'émetteur atteint ou non des objectifs préalablement définis en matière environnementale, sociale et/ou de gouvernance.
Sustainability-Linked Bond Principles : les Sustainability-LinkedBondPrinciples fournissent des lignes directrices destinées à être utilisés par les acteurs du marché et visent à stimuler la mise à disposition des informations nécessaires pour accroître l’allocation de capital des Sustainability-LinkedBonds. Ils s’appliquent à tous les types d’émetteurs et à tous les types d’instruments du marché financier.
Sustainability-Linked Derivatives : par le biais de ces dérivés de couverture de taux ou de change liés à l’atteinte d’objectifs ESG, le Groupe renforce ses engagements en matière de soutien à la transformation de ses clients entreprises. Les Sustainability-linked derivatives peuvent notamment être utilisés en couverture des Sustainability-linked loans* et bonds*.
Sustainability-Linked Loans : les Sustainability-LinkedLoans ou prêts à impact peuvent être définis comme des instruments de crédit octroyés à des emprunteurs et dont le prix (taux d’intérêt) est évolutif en fonction de la performance de l’emprunteur en termes ESG.
Sustainability-Screened Collateral et Sustainability-Linked Financing : Société Générale renforce son engagement en faveur de la transformation durable de ses clients institutionnels en réalisant via les marchés des transactions sur les marchés publics de financement dont les éléments sont dépendants de critères ESG.
Sustainable Bonds (obligations durables) : elles revêtent toutes les caractéristiques d’un titre de créances et sont émises dans le but de financer un ou plusieurs projets existants, en développement ou nouveaux, identifiables et qualifiés de « durables ». Ces obligations s’adressent à toutes les catégories d’investisseurs. Le caractère « durable » d’un projet est défini par sa contribution positive à un objectif du développement durable (social ou environnemental).
Too Good to Go : Too Good To Go est une application mobile qui met en relation ses utilisateurs avec des boulangeries, restaurants, supermarchés et autres professionnels des métiers de bouche afin de proposer des invendus à prix réduits.
Truspair : la fintech Trustpair est une plateforme nouvelle génération de gestion des risques de tiers, spécialiste de la prévention de la fraude au virement. Trustpair accompagne les Directions financières dans la digitalisation de leurs processus de contrôle des tiers pour gagner en sécurité et performance.
Wholesale : activités bancaires à destination des entreprises dites « institutionnelles » tels que les banques, les assurances, les fonds de pension, les promoteurs immobiliers ; ou à destination des administrations publiques.
WWF : de l’anglais : WorldWildlifeFund ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable. C’est l’une des plus importantes ONGI environnementalistes du monde avec plus de six millions de soutiens à travers le monde, travaillant dans plus de cent pays, et soutenant environ 1 300 projets environnementaux.
Acronyme |
Définition |
Glossaire |
ABS |
Asset-BackedSecurities |
Voir Titrisation |
CDS |
CreditDefaultSwap |
Voir Titrisation |
CDO |
CollaterallisedDebtObligation |
Voir Titrisation |
CLO |
CollateralisedLoanObligation |
Voir Titrisation |
CMBS |
CommercialMortgageBackedSecurities |
Voir Titrisation |
CRD |
CapitalRequirementDirective |
CRD |
CVaR |
CreditValueatRisk |
Valeur en risque crédit |
EAD |
ExposureatDefault |
Valeur exposée au risque |
EL |
ExpectedLoss |
Probabilité de défaut |
ESG |
Environment,SocialandGovernance |
|
GSIB |
GlobalSystemicallyImportantBanks(voirSIFI) |
SIFI |
LCR |
LiquidityCoverageRatio |
Ratio LCR |
LGD |
LossGivenDefault |
Perte en cas de défaut |
NSFR |
NetStableFundingRatio |
Ratio NSFR |
PD |
ProbabilityofDefault |
Probabilité de défaut |
RMBS |
ResidentialMortgageBackedSecurities |
Voir Titrisation |
RWA |
RiskWeightedAssets |
Actifs risqués pondérés |
SVaR |
StressedValueatRisk |
Valeur en risque stressée |
VaR |
ValueatRisk |
Valeur en risque |
Accord de compensation : contrat par lequel deux parties à un contrat financier (instrument financier à terme), un prêt de titres ou une pension, conviennent de compenser leurs créances réciproques nées de ces contrats, le règlement de celles-ci ne portant alors que sur un solde net compensé, notamment en cas de défaut ou de résiliation. Un accord global de compensation permet d’étendre ce mécanisme aux différentes familles d’opérations, soumises à différents contrats-cadres au moyen d’un contrat chapeau.
Action : titre de capital émis par une société par actions, représentant un titre de propriété et conférant à son détenteur (l’actionnaire) des droits à une part proportionnelle dans toute distribution de bénéfice ou d’actif net ainsi qu’un droit de vote en Assemblée générale.
Appétit pour le risque : niveau de risque, par nature et par métier, que le Groupe est prêt à prendre au regard de ses objectifs stratégiques. L’appétit pour le risque s’exprime aussi bien au travers de critères quantitatifs que qualitatifs. L’exercice d’Appétit Pour le Risque constitue un des outils de pilotage stratégique à la disposition des instances dirigeantes du Groupe.
Autocontrôle : part détenue par une société dans son propre capital par l’intermédiaire d’une ou plusieurs autres sociétés dont elle détient directement ou indirectement le contrôle. Les actions d’autocontrôle sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action.
Autodétention : part de capital détenue par la Société notamment dans le cadre du programme de Rachat d’Actions. Les actions d’autodétention sont privées de droits de vote et n’entrent pas dans le calcul du bénéfice par action, à l’exception des titres détenus dans le cadre du contrat de liquidité.
Bâle 1 (les Accords de) : dispositif prudentiel établi en 1988 par le Comité de Bâle, visant à assurer la solvabilité et la stabilité du système bancaire international en fixant une limite minimale et standardisée au niveau international au montant de fonds propres des banques. Il instaure notamment un ratio minimal de fonds propres sur le total des risques portés par la banque qui doit être supérieur à 8%. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Bâle 2 (les Accords de) : dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender et limiter les risques des établissements de crédit. Il vise principalement le risque de crédit, les risques de marché et le risque opérationnel des banques. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Bâle 3 (les Accords de) : évolution des standards prudentiels bancaires qui complète les accords de Bâle 2 en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques. (Source : Glossaire Banque de France - Documents et débats – no 4 – mai 2012). Les accords de Bâle 3 sont déclinés en Europe dans la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement 575/2013 (CRR) qui sont en vigueur depuis le 1er janvier 2014.
Bénéfice net par action : ratio du bénéfice net de l’entreprise (retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres) sur le nombre moyen pondéré d’actions en circulation.
Coefficient d’exploitation : ratio indiquant la part du PNB (produit net bancaire) utilisée pour couvrir les charges d’exploitation (coûts de fonctionnement de l’entreprise). Il se détermine en divisant les frais de gestion par le PNB.
Collatéral : actif transférable ou garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement. (Source : Glossaire Banque de France - Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Comprehensive Risk Measurement (CRM) : charge en capital additionnelle à l’IRC (IncrementalRiskCharge) pour le portefeuille de corrélation des activités de crédit tenant compte des risques de prix spécifiques (spread, corrélation, recouvrement, etc.). La CRM est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables.
Coût du risque commercial en points de base : le coût du risque en points de base est calculé en rapportant la charge nette du risque commercial aux encours de crédit de début de période. La charge nette du risque commercial correspond au coût du risque calculé pour les engagements de crédit (bilan et hors bilan), soit les Dotations-Reprises (utilisées ou non utilisées) + Pertes sur créances irrécouvrables - les Récupérations sur prêts et créances amortis. Les dotations et reprises sur provisions pour litiges sont exclues de ce calcul.
Credit Default Swaps (CDS) : mécanisme d’assurance contre le risque de crédit sous forme d’un contrat financier bilatéral, par lequel un acheteur de protection paie périodiquement une prime à un vendeur de protection qui promet de compenser les pertes sur un actif de référence (titre de dette souveraine, d’institution financière ou d’entreprise) en cas d’événement de crédit (faillite, défaut de paiement, moratoire, restructuration). (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 –mai 2012).
CRD 3 : directive européenne sur les exigences en fonds propres, intégrant les dispositions dites Bâle 2 et 2.5, notamment au titre du risque de marché : amélioration de la prise en compte du risque de défaut et de migration de notation des actifs figurant dans le portefeuille de négociation (actifs tranchés et non tranchés) et réduction du caractère procyclique de la valeur en risque (voir définition).
CRD 4/CRR (Capital Requirement Regulation) : la directive 2013/36/UE (CRD 4) et le règlement (UE) no 575/2013 (CRR) constituent le corpus des textes transposant Bâle 3 en Europe. Ils définissent ainsi la réglementation européenne relative aux ratios de solvabilité, de grands risques, de levier et de liquidité et sont complétés par les standards techniques de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE).
Décote (haircut) : pourcentage qui est déduit de la valeur de marché de titres pour refléter leur valeur dans un environnement de stress (risque de contrepartie ou stress de marché). L’importance de la décote reflète le risque perçu.
Dépréciation : constatation comptable d’une moins-value probable sur un actif. (Source : Glossaire Banque de France –Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Dérivé : un titre financier ou un contrat financier dont la valeur évolue en fonction de la valeur d’un actif sous-jacent, qui peut être financier (actions, obligations, devises…) ou non financier (matières premières, denrées agricoles…). Cette évolution peut s’accompagner selon le cas d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les produits dérivés peuvent exister sous forme de titres (warrants, certificats, EMTN structurés…) ou sous forme de contrats (forwards, options, swaps…). Les contrats dérivés cotés sont appelés Futures.
Émission structurée ou produit structuré : instrument financier combinant un produit obligataire et un instrument (une option par exemple) permettant de s’exposer sur toute sorte d’actif (actions, devises, taux, matières premières). Les instruments peuvent être assortis d’une garantie, totale ou partielle, du capital investi. Le terme « produit structuré » ou « émission structurée » désigne également dans un autre registre des titres résultant d’opérations de titrisation, pour lesquels une hiérarchisation du rang des porteurs est organisée.
EAD – Exposure at default : exposition en cas de défaut, exposition encourue par l’établissement financier en cas de défaut de la contrepartie.
Fonds propres Common Equity Tier 1 : fonds propres de base de catégorie 1 de l’établissement qui incluent principalement le capital social, les primes d’émission associées et les réserves, minorés de déductions réglementaires.
Fonds propres Tier 1 : constitués des fonds propres de base de catégorie 1 et des fonds propres additionnels de catégorie 1. Ces derniers correspondent aux instruments de dette perpétuelle sans incitation au remboursement, minorés de déductions réglementaires.
Fonds propres Tier 2 : fonds propres complémentaires constitués principalement de titres subordonnés minorés de déductions réglementaires.
Incremental Risk Charge (IRC) : charge en capital exigée au titre du risque de changements de rating et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les instruments de dette du portefeuille de trading (bonds et CDS). L’IRC est une valeur en risque à 99,9% c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1% des occurrences les plus défavorables.
Internal Capital Adequacy Assessment Process (ICAAP) : processus prévu dans le Pilier II de l’Accord de Bâle, par lequel le Groupe vérifie l’adéquation de ses fonds propres au regard de l’ensemble des risques encourus. Investment grade : notation long terme fournie par une agence externe allant de AAA/Aaa à BBB-/Baa3 d’une contrepartie ou d’une émission sous-jacente. Une notation de BB+/Ba1 et en dessous qualifie les instruments Non Investment Grade.
Juste valeur : montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de marché normales.
Liquidité : pour une banque, il s’agit de sa capacité à couvrir ses échéances à court terme. Pour un actif ce terme désigne la possibilité de l’acheter ou de le vendre rapidement sur un marché avec une décote limitée. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio) : ce ratio vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés, pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant trente jours de crise, sans soutien des banques centrales. (Source : texte bâlois de décembre 2010).
Mezzanine : forme de financement se situant entre les actions et la dette. En termes de rang, la dette mezzanine est subordonnée à la dette dite « senior », mais reste senior par rapport aux actions.
MREL : MinimumrequirementofownfundsandEligibleLiabilities. La directive européenne BRRD sur le rétablissement et la résolution bancaires prévoit le respect d’un ratio minimum de dette « bail-inable » (c’est-à-dire de dette susceptible d’être utilisée en cas de renflouement interne de la banque si elle entrait en résolution). L’exigence de MREL est déterminée au cas par cas pour chaque établissement.
Notation : évaluation, par une agence de notation financière (Moody’s, FitchRatings, Standard & Poor’s), du risque de solvabilité financière d’un émetteur (entreprise, État ou autre collectivité publique) ou d’une opération donnée (emprunt obligataire, titrisation, covered bonds). La notation a un impact direct sur le coût de levée du capital. (Source : Glossaire Banque de France – Documents et débats – no 4 – mai 2012).
Ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ce ratio vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités au moyen de sources structurellement plus stables. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et passifs. (Source : texte bâlois de décembre 2010).
Obligation : une obligation est une fraction d’un emprunt, émis sous la forme d’un titre, qui est négociable et qui, dans une même émission, confère les mêmes droits de créance sur l’émetteur pour une même valeur nominale (l’émetteur étant une entreprise, une entité du secteur public ou l’État).
Perte attendue (Expected losses – EL) : perte susceptible d’être encourue compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque telles que les sûretés réelles.
Perte en cas de défaut (Loss Given Default – LGD) : rapport entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et le montant de l’exposition au moment du défaut.
PGE (Prêts garantis par l’état) : dispositif de financement d’urgence mis en place par l’Etat français dans le contexte de la crise sanitaire permettant aux emprunteurs de faire face à leurs besoins de trésorerie pour un montant pouvant représenter jusqu’à 25% de leur CA et avec une première phase d’amortissement infine sur 12 mois. Au terme de cette première phase, le client pourra opter pour une mise en amortissement sur une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. Sur la clientèle de Professionnels et de TPE, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État à hauteur de 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% versée à la Banque Publique d’investissement BPI. Sur la clientèle d’Entreprises, ces crédits bénéficient d’une garantie de l’État couvrant 70% à 90% du montant financé avec un coût pour le client composé uniquement de la commission de 0,25% à 0,50% versée à l’État et collectée par la BPI (en fonction de la tranche de chiffre d’affaires).
Prime Brokerage : ensemble de services spécifiques dédiés aux hedgefunds afin de leur permettre de mieux exercer leur activité. Outre les opérations classiques d’intermédiation sur les marchés financiers (achat et vente pour le compte du client), le prime broker offre des services de prêts et d’emprunts de titres, et des services de financement spécifiquement adaptés aux hedgefunds.
Probabilité de défaut (PD) : probabilité qu’une contrepartie de la banque fasse défaut à horizon d’un an.
Ratio global ou Ratio de solvabilité : rapport entre les fonds propres globaux (Tier 1 et Tier 2) et les actifs risqués pondérés.
Ratio Common Equity Tier 1 : rapport entre les fonds propres Common Equity Tier 1 et les actifs pondérés par les risques, selon les règles CRD 4/CRR. Les fonds propres Common Equity Tier 1 ont une définition plus restrictive que dans l’ancien référentiel CRD 3 (Bâle 2).
Ratio Core Tier 1 : rapport entre les fonds propres Core Tier 1 et les actifs risqués pondérés, selon les règles Bâle 2 et leur évolution dite Bâle 2.5.
Ratio de levier : le ratio de levier est un ratio qui se veut simple et qui vise à encadrer la taille du bilan des établissements. Pour ce faire, le ratio de levier met en rapport les fonds propres prudentiels de catégorie 1 (Tier 1) et le bilan/hors-bilan comptables, après retraitements de certains postes. Une nouvelle définition du ratio de levier a été mise en œuvre dans le cadre de l’application du règlement CRR.
Re-titrisation : la titrisation d’une exposition déjà titrisée où le risque associé aux sous-jacents a été divisé en tranches et dont au moins l’une des expositions sous-jacentes est une exposition titrisée.
ROE (Return On Equity) : rapport entre le résultat net retraité de la rémunération des titres hybrides comptabilisés en instruments de capitaux propres et les capitaux propres comptables retraités (notamment des titres hybrides), qui permet de mesurer la rentabilité des capitaux.
Risque assurance : il s’agit, au-delà de la gestion des risques actif/passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change), du risque de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance-vie et dommage, y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (par exemple : séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorisme ou conflits militaires).
Risque de crédit et de contrepartie : risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation.
Risque de marché : risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tous autres actifs, tels que les actifs immobiliers.
Risque opérationnel (y compris le risque comptable et environnemental) : risque de pertes ou de sanctions notamment du fait de défaillances des procédures et systèmes internes, d’erreurs humaines ou d’événements extérieurs.
Risque structurel de taux d’intérêt et de change : risques de pertes ou de dépréciations sur les actifs du Groupe en cas de variation sur les taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.
Risque de transformation : apparaît dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est différente. De par leur activité traditionnelle consistant à transformer des ressources dont la maturité est courte en des emplois de durées plus longues, les banques sont naturellement confrontées au risque de transformation qui entraîne lui-même un risque d’illiquidité et de taux d’intérêt. On parle de transformation quand les actifs ont une maturité plus longue que les passifs et d’antitransformation dès lors que des actifs sont financés par des ressources dont la maturité est plus longue.
RWA – Risk Weighted Assets : encours pondérés en risques ou actifs risqués pondérés ; valeur de l’exposition multipliée par son taux de pondération en risque.
SIFIs (Systemically Important Financial Institutions) : le FinancialStabilityBoard (FSB) coordonne l’ensemble des mesures visant à réduire l’aléa moral et les risques du système financier mondial posés par les institutions systémiques (G-SIFI ou GloballySystemicallyImportantFinancialInstitutions ou encore GSIB – GlobalSystemicallyImportantBanks). Ces institutions répondent aux critères définis dans les règles du Comité de Bâle énoncées dans le document « Global Systemically Important Banks : Assessment methodology and the additional loss absorbency requirement » et sont identifiées dans une liste qui a été publiée en novembre 2011. Cette liste est mise à jour par le FSB chaque année en novembre. Les établissements classés GSIB se voient appliquer progressivement des contraintes croissantes sur le niveau de leur capital.
Stress tests de marché : pour l’évaluation des risques de marché, parallèlement au modèle interne de VaR et SVaR, le Groupe calcule une mesure de ses risques en stress test de marché, pour prendre en compte des perturbations de marché exceptionnelles, qui s’appuie sur 26 scénarios historiques, ainsi que sur 8 scénarios théoriques.
Sûreté personnelle : représentée par le cautionnement, la garantie autonome ou la lettre d’intention. Celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à satisfaire à cette obligation, si le débiteur n’y satisfait pas lui-même. La garantie autonome est l’engagement par lequel le garant s’oblige, en considération d’une obligation souscrite par un tiers, à verser une somme soit à première demande, soit suivant des modalités convenues. La lettre d’intention est l’engagement de faire ou de ne pas faire ayant pour objet le soutien apporté à un débiteur dans l’exécution de son obligation.
Sûreté réelle : garanties pouvant être constituées d’actifs prenant la forme de biens corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers, tels que des matières premières, des métaux précieux, des sommes d’argent, des instruments financiers ou des contrats d’assurance.
Taux brut d’encours douteux : rapport entre les encours douteux et les encours bruts de crédit comptables (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples).
Taux de couverture des encours douteux : rapport entre les provisions et dépréciations constatées sur le portefeuille et les encours douteux (prêts et créances sur la clientèle, prêts et créances sur les établissements de crédit, locations-financement et locations simples).
Taux de pondération en risque : pourcentage de pondération des expositions qui s’applique à une exposition particulière afin de déterminer l’encours pondéré correspondant.
TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) : « Le Conseil de stabilité financière (FinancialStabilityBoard, FSB) avait publié, le 10 novembre 2014, une “term sheet” de consultation, proposant une exigence de type “Pilier 1” en matière d’absorption des pertes en cas de résolution (dite “TotalLossAbsorbingCapacity”, ou TLAC). Cette nouvelle exigence ne vaut que pour les seuls G-SIBs (GlobalSystemicallyImportantBanks). Il s’agit d’un ratio de passifs considérés comme pouvant être facilement soumis à un renflouement interne (“bail-in”) en cas de résolution et calculé par rapport aux risques pondérés ou au dénominateur du ratio de levier. » (Source : Revuedel’ACPR no 25).
Titrisation : opération consistant à transférer un risque de crédit (créances de prêts) à un organisme qui émet, à cette fin, des titres négociables souscrits par des investisseurs. Cette opération peut donner lieu à un transfert des créances (titrisation physique) ou au seul transfert des risques (dérivés de crédit). Les opérations de titrisation peuvent, selon les cas, donner lieu à une subordination des titres (tranches).
Tous les produits ci-dessous sont considérés comme de la titrisation, la différence entre eux est le sous-jacent :
CDO : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs qui peuvent être des prêts bancaires (résidentiels) ou des obligations émises par des entreprises. Le paiement des intérêts et du principal peut faire l’objet d’une subordination (création de tranches).
CMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts immobiliers d’entreprises donnant lieu à une hypothèque.
RMBS : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires souscrits à des fins résidentielles.
Unité génératrice de trésorerie (UGT) : le plus petit groupe identifiable d’actifs qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs, selon la norme comptable IAS 36. « Selon les normes IFRS, une société doit définir un nombre le plus important possible d’unités génératrices de trésorerie (UGT) la composant, ces UGT doivent être largement indépendantes dans leurs opérations et l’entreprise doit allouer ses actifs à chacune de ces UGT. C’est à l’échelle de ces UGT que se font les tests de valeur (impairmenttests) ponctuellement s’il y a des raisons de penser que leur valeur a baissé ou chaque année si elles comprennent du goodwill. » (Source : LesEchos.fr, citant Vernimmen).
Valeur en risque (VaR – Value at Risk) : indicateur synthétique permettant le suivi au jour le jour des risques de marché pris par le Groupe, en particulier dans ses activités de trading (VaR à 99% conforme au modèle interne réglementaire). Elle correspond au plus grand risque obtenu après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables sur un an d’historique. Dans le cadre décrit ci-dessus, elle correspond à la moyenne entre les deuxième et troisième plus grands risques évalués.
Valeur en risque crédit (CVaR – Credit Value at Risk) : montant de la perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1% des occurrences les plus défavorables, utilisé pour fixer les limites par contrepartie individuelle.
Valeur en risque stressée (SVaR – Stressed Value at Risk) : identique à celle de l’approche VaR, la méthode calcul consiste en une « simulation historique » avec des chocs « 1-jour » et un intervalle de confiance à 99%. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scénarios de variation journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions financières significatives.
Valeur exposée au risque (EAD – Exposure at Default) : exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors-bilan. Les expositions hors bilan sont converties en équivalent bilan à l’aide de facteurs de conversion internes ou réglementaires (hypothèse de tirage).
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